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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD se trouve dans la page: La Seybouse,
Numéros Précédents:
1 , 2 ,
3 , 4 ,
5 , 6 ,
7 , 8 ,
9 , 10 ,
11 , 12 ,
13 , 14 ,
15 , 16 ,
17 , 18 ,
19 , 20 ,
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x ICI, IL Y AVAIT UN ARTICLE INTITULE
CARNET DE VACANCES
Qui a été autocensuré par son auteur le 4 octobre 2003
Voir l'Edito de la Seybouse N° 23
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Le Mémorial de l'équivoque
de M. Thierry Rolando
paru sur le supplément de l'Algérianiste N° 102
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Ainsi, le serpent de mer, bien connu de notre communauté, resurgit. Voilà, en effet, plus de 20 ans qu'une promesse était faite aux Pieds-Noirs, celle du Mémorial de la France d'Outre-Mer. Le manque de volonté politique, l'absence de courage et de conviction, ont cependant eu raison, année après année, de ce projet.
Une nouvelle étape, semble-t-il, vient d'être franchie, aujourd'hui, avec la décision du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, d'ériger en bordure du boulevard Rabateau, près du parc Chanot, à Marseille, le Mémorial de l'Outre-Mer avec pour objectif une inauguration fin 2006.
L'Etat devrait apporter également sa quote-part à ce Mémorial.
Un projet architectural a été retenu et un Conseil Scientifique formé d'universitaires, mis en place depuis deux ans par la Mairie de Marseille, pour en piloter le contenu culturel et scientifique.
Mais voilà, parce qu'il y a un " mais ".
L'orientation prise par ce futur Mémorial semble tourner le dos à ce que nous étions en droit d'espérer, à savoir une contribution au rééquilibrage l'équivoque de l'histoire et au devoir de mémoire et de vérité pour montrer ce que fut réellement l'œuvre de la France d'Outre-Mer et spécifiquement celle des Français d'Algérie. La question qui se pose donc aujourd'hui est simple, de quel Mémorial s'agit il? S'agit-il du Mémorial tant attendu par les Pieds-Noirs et les Harkis, celui destiné à éclairer sur la réalité de l'œuvre française Outre-Mer ou s'agit-il d'un Mémorial destiné exclusivement à la communauté universitaire, fait pour elle et par elle?
La lecture des propos du président du Conseil Scientifique, M. Jean-Pierre Rioux, affirmant " son opposition à toute organisation visant à faire contrôler ou suivre les travaux du Conseil par les associations de rapatriés " ne peut, en effet, que nous inquiéter.
Le message est clair. C'est en synthèse: " circulez, il n'y a rien qui puisse vous concerner ". Il va de soi que les associations représentatives de notre communauté, qu'elles soient marseillaises ou nationales, au premier rang desquelles le Cercle algérianiste, ont fermement réagi à la lecture de ces propos inacceptables qui n'ont d'autre objet que de nous mettre à l'écart du Mémorial.
Imaginerait-on ainsi les Résistants interdits de donner leur avis au sein du Mémorial de la Résistance ou les Kanaks de donner le leur lors de l'érection du Mémorial de la Kanaquie ou bien encore les Arméniens sommés de se taire dans le cadre d'un projet de Mémorial sur le génocide arménien. Cela paraîtrait invraisemblable.
La communauté pied-noire et harkie a attendu plus de quarante ans pour qu'enfin, un Mémorial qui, en outre, embrassera l'histoire de l'ensemble de la France Outre-Mer et pas uniquement celle de l'Algérie, puisse voir le jour.
Elle ne saurait donc accepter d'être dépossédée de ce projet sur l'injonction de quelques mandarins universitaires et si une telle orientation persistait, elle ne manquerait pas d'en tirer, à l'égard du Mémorial, toutes les conclusions qui s'imposent et d'agir en conséquence.
Nous demandons donc, en conclusion, non seulement, un droit de regard mais nous voulons, également, réaffirmer notre légitimité à faire valoir ce que fut notre histoire et notre passé.
Thierry Rolando
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EDITO
Chers Amis
Les vacances sont finies, je pense que tout le monde en a profité pour recharger les batteries. Nous en avons besoin car la rentrée s'annonce aussi chaude que les mois qui viennent de s'écouler. Bien sur, cela ne sera pas le même type de chaleur et surtout que nous attaquons cette rentrée avec un sujet très important et brûlant.
POURQUOI ais-je mis, avant l'Edito, ce remarquable article de M. Thierry Rolando, Président National, du Cercle Algérianiste ?
POUR les principales raisons suivantes :
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1) Pour que nos communautés, Pieds-Noirs et Harkis réagissent suite à cette nouvelle imposture qu'est cette mise devant un fait accompli. En effet il est inacceptable que ce sont des universitaires et à fortiori des gens qui ne connaissent rien de notre véritable mémoire, des gens qui nous tapent dessus, qui continuent de nous bafouer ouvertement.
2) Personnellement, je préférerai un Mémorial de l'Algérie Française ou à la rigueur de l'Afrique du Nord, plutôt qu'un mémorial d'Outre-Mer où nous deviendrions une fois de plus les cocus de l'affaire. M. Rolando a très bien déchiffré le message : " circulez, il n'y a rien qui puisse vous concerner ".
3) Les promoteurs de ce projet ont raison car ce mémorial de l'équivoque démontre encore une fois, que l'on ne doit pas faire confiance aux promesses des beaux parleurs qui mettent en avant leur étiquette politique. Un mémorial fin 2006, juste avant les élections de 2007, QUELLE COÏNCIDENCE !
4) Ce mémorial de l'équivoque me renforce dans ce que j'avais déjà exprimé au sujet du Musée de l'Algérie Française qui devrait être inauguré courant 2004 suivant les déclarations de la présidente du Cercle Algérianiste de Perpignan.
AUTRE coïncidence avec les élections de 2004 ! Tiens, tiens !
Je signale que les travaux n'ont pas encore commencés et j'en profite pour faire un petit rappel.
En effet, ce Musée, crée par les époux BRASIER et Fondateurs du Cercle Algérianiste de Perpignan, doit être transféré à l'ancienne PRISON, sur décision des nouveaux administrateurs et sur l'impulsion de la municipalité de Perpignan.
Située dans un quartier ressemblant de plus en plus à nos kasbahs, c'est vrai que ce monument historique deviendra un coin d'ex colonie sur la terre de la nouvelle colonie qu'est la France-Algérienne. Les intellectuels devraient méditer sur ce sujet et nous préparer une jolie petite guerre d'indépendance.
Il faut dire que les époux BRASIER, créateurs, sont totalement opposés à ce transfert dans ce lieu sordide.
Même chez nous, le respect se perd, du moment que cela rapporte………………..
Quoi ?…. Des Miettes ? ….. Ou Plus ? …. Je vous en laisse le loisir d'imaginer la suite.
(Voir le N° 12 de la Seybouse, paragraphe E ; et le N° 17 deux photos de la Prison en fin d'article sur la stèle des fusillés)
5) LE COMBAT de la sauvegarde de notre mémoire nous incombe et nous concerne tous, Associations de P.N., Groupements d'Associations ou bien simples Pieds-Noirs adhérents ou pas à une association.
Pour qu'un vrai Mémorial, et pourquoi pas avec un Grand Musée de l'Algérie Française ou de l'Afrique du Nord à l'intérieur, voit le jour, prenons les affaires en mains.
C'est à nous de construire, de financer et de gérer, c'est la seule solution pour obtenir cette liberté de penser, et de vivre notre mémoire. De cette façon, nous n'aurions pas de comptes à rendre à nos détracteurs. Nous aurons aussi à faire le ménage chez nous et écarter ceux qui mangent dans des gamelles pas très recommandables. IL FAUT LE DIRE AUSSI.
Pour cela il existe des centaines d'associations et des regroupements d'associations. Envoyons leur un message Fort pour qu'ils s'impliquent réellement dans ce projet. Il suffit quelquefois de peu de chose, pour lancer la machine. Un petit comité bien décidé à lancer une opération nationale avec en premier lieu une lettre aux associations.
Si les associations ne marchent pas ou ne veulent pas apporter de l'aide, (je n'ose pas y penser), tant pis on peut s'en passer.
Nos communautés sont assez grandes (environ deux millions de personnes actuellement valides), et avec au minimum un versement de l'équivalent de 3 journaux (quotidiens) soit 2,5 Euros par personne sur deux ans. Imaginez la somme qui serait recueillie : 10 millions d'Euros soit 65 560 000 de francs, soit 6,560 milliards de centimes (anciens).
Ajoutez à cela la quote-part qu'amèneraient les grands Patrons Pieds-Noirs. EH oui, ça existe et ils investissent en PUB bien plus que ce que nous recueillerons.
Il y aurait assez de moyens pour construire, gérer et pérenniser une telle Œuvre.
Vous voyez, ce n'est pas de l'utopie, c'est réalisable, mais il faut de la volonté, beaucoup de volonté et encore de la volonté.
Sur une plus petite échelle, l'ADIMAD avec les stèles réussit ce tour de force !
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Je sais, l'on m'a déjà soumis l'idée de créer un Musée Bônois. L'idée est réalisable, mais je pense qu'il faut concrétiser sur toute l'Algérie Française et pourquoi pas sur l'Afrique du Nord.
UNE TELLE ŒUVRE montrerait que nous sommes bien les descendants des Pionniers qui ont crée l'Algérie Française et QUEL HOMMAGE nous leur rendrions.
UN MONUMENT SANS EQUIVOQUE.
UN MOMENT DE REFLEXION S.V.P.
Aprés votre visite, (---n'oubliez pas de Cliquer --- ou de téléphoner ---)
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Symposium de la Choumarelle
Trois camarades de classe, Christian Agius, André Gabard et René Vento, anciens élèves du lycée Saint-Augustin, se sont réunis du 9 au 14 juin 2003, dans la propriété de ce dernier , à Gonfaron dans le Var. L'ordre du jour de cette rencontre, intitulée " SYMPOSIUM DE LA CHOUMARELLE ", était exclusivement consacré à la tchatche, pour combler les quarante années de silence auxquelles ils avaient été condamnés depuis leur départ de Bône. Pendant cinq jours, nos trois compères se sont rajeunis de plusieurs décennies pour revivre à l'heure bônoise, par leur langage, leur tenue, leurs histoires, et l'incontournable cuisine allant des merguez, façon Redzin, jusqu'aux haricots de mer et les poulpes, en passant par un couscous, bon comme là-bas dit ! Le tout arrosé de vingt litres du Tannières local et de trois litres d'anisette pour accompagner la kémia.
Après leur succès dans l'épreuve de l'âne volant (voir notre précédent numéro), nos trois amis bônois se retrouvèrent chez René, au pied du massif des Maures. Le paysage rappelait à s'y méprendre celui de Bugeaud, avec ses arbousiers et ses chênes-lièges aux senteurs évocatrices de l'Edough. Nous avions l'image et l'odeur de chez nous, Il n'y manquait que le son. Tout à coup, nous entendîmes au loin une musique parsemée de flûtes et de tam-tam comme celle qui résonnait le soir dans les douars lorsque les vendangeurs faisaient la fête. Nous reconnûmes de suite les tonalités de la musique arabo-berbère qui étaient enfouies dans notre mémoire auditive. Il s'agissait d'un mariage que célébraient nos amis harkis, dans leur camp situé à un kilomètre environ. A ce décor, il ne manquait que l'eau de la Seybouse pour donner la dernière touche au symposium qui allait commencer. Heureusement, René avait tout prévu puisqu'il avait fait construire une piscine, moins large et longue que notre oued légendaire, mais certainement plus profonde. Tout était donc prêt pour le lancement de ce Symposium.
Afin que la tchatche soit bénie de Dieu, une messe fut d'abord célébrée en latin dans la plus pure tradition de l'église Sainte-Anne de la Colonne. Ce fut Christian qui, de sa voix de stentor, joua les rôles de l'abbé Porta et de l'abbé Martimor, en se permettant même d'imiter les dames de la chorale paroissiale. Cette reconstitution, fidèle par le son et l'image aux moments inoubliables vécus par tous les " colonnois " habitués à la messe du dimanche, mériterait d'être connue de tous les Bônois.
Le premier thème abordé fut consacré aux rappels des plaisanteries que nous faisions lorsque nous étions élèves au lycée Saint-Augustin. La liste est trop longue pour que nous puissions vous les raconter d'une manière exhaustive, mais en voici trois :
- En cours de grec, en seconde, le professeur, surnommé " p'tites cuisses " en raison de sa petite carrure, nous fit traduire un texte intitulé " Athéna nikae ". Christian lui demanda sur un ton sérieux : " M'sieur, qui c'est qui l'a niquée Athéna ? "
Le prof, qui venait de métropole, se lança dans une exégèse de texte afin de nous expliquer toutes les subtilités du mot " nikae " en grec, sans jamais évoquer le sens bônois du terme. Nous étions pliés en deux de rire mais nous ne sûmes jamais qui avait osé niquer la déesse Athéna. Nous attribuâmes donc ce coup à Zeus qui, comme chacun sait, avait le droit de cuissage sur toute créature vivante.
- En Histoire-Géographie, en seconde, notre professeur était monsieur Bolelli, un pur bônois pour qui le langage tchapagate n'avait pas de secret. Une semaine avant la composition trimestrielle, il nous recommanda de réviser dans le manuel " Mallet et Isaac " en vigueur au lycée. Afin de nous guider dans nos révisions, il nous indiqua les pages à lire, mais nous incita vivement à sauter l'une d'entre elle qui, dixit le prof, n'avait aucun intérêt. André, qui était le meilleur élève de la classe et de surcroît fils du professeur d'allemand enseignant au lycée, ne se permettait pas de plaisanteries en classe avec les collègues de son père, mais dans la cour, il se rattrapait en ne perdant jamais l'occasion de débusquer quelques perles dans les manuels ou dans les propos des profs. Aussi, fut-il le premier à se ruer dans le manuel d'Histoire pour y lire la page mise à l'index par monsieur Bolelli. Il apprit ainsi qu'un empereur des Indes, un nommé ORANG ZEB, avait été le premier à imposer des méthodes contraceptives masculines dans son pays. Cet empereur, si bien nommé, avait du concevoir le principe du préservatif ! Toute la classe fut mise au courant. Le jour de la composition d'Histoire, nous entrâmes en classe au pas cadencé, tandis que André poussait son cri " ORANG ! ", auquel nous répondions en chœur " ZEB ! ", sous le regard impassible de monsieur Bolelli.
Vous ne me croirez peut-être pas si je vous disais que, lors de ce symposium à Gonfaron, nous avons lancé notre cri de ralliement " ORANG ! " au pied du massif des Maures, et que l'écho nous a répondu " ZEB !".
- En physique-chimie, en math-élèm, notre professeur était monsieur Uny, un ancien élève du lycée qui, par son langage imagé et son accent du terroir choumarélien, égayait ses cours d'expressions locales très appréciées par ses élèves. Lors d'une interrogation orale, il me demanda de nommer les dix premiers alcanes, hydrocarbures extraits du pétrole. Je déclinai d'un seul trait les neuf premiers ( méthane, éthane, propane, butane, pentane, hexane, heptane, octane, nonane) puis, je marquai un temps d'arrêt avant de citer le dixième, exactement nommé décane, et je me décidai enfin à lâcher : " le diocane ". Alors monsieur Uny, ne dissimulant pas son sourire, me lança devant la classe hilare : " Atso Vento, non seulement vous êtes guitche mais en plus vous devenez tchoutche !"
La suite dans le prochain numéro-----------------------------
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LE COMPLOT P. P. A.
Lettre ouverte à M. Marcel-Edmond NAEGELEN Gouverneur Général de l'Algérie
N°5 de Mai 1950
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Monsieur le Gouverneur Général,
Je suis un élève de l'ancienne école Socialiste : celle du grand JAURES, celle de l'intègre et sincère RENAUDEL.
Mais les GUY MOLLET et les BOUTBIEN, futurs ralliés, n'auront jamais dans leur "tendance" équivoque l'appui du peuple français.
L'Avenir nous l'apprendra.
Je ne dirai pas, M. le Gouverneur Général, que vous êtes un grand homme ou un grand intellectuel.
Je n'aime pas le superlatif et j'ai? une sainte horreur de la " brosse à reluire ".
Mais je dirai en toute conscience, que vous avez fait, dans notre Algérie une oeuvre de GRAND FRANÇAIS.
L'étude des " doctrines " facilitant les douces siestes, occupe des intellectuels singuliers et favorise des ambitieux amateurs d'exégèses publicitaires.
L'action est seule chose qui compte. Les paroles ne sont trop souvent qu'un masque d'hypocrisie, présenté aux éternels badauds.
Et vous avez agi.
En disant seulement que " la souveraineté française serait intangible dans notre Algérie ", vous avez levé l'hypothèque de découragement qui pesait sur nos populations.
CHATAIGNEAU avait semé l'effroi. Vous avez mis du baume dans nos âmes.
Et il était temps.
Aussi, il serait déconcertant que vous partiez. Surtout pour gagner une place de Député.
Le Ministre de l'Intérieur qui vous mettrait en congé, sans votre consentement, accuserait une faillite de régime sans égale.
Restez, M. le Gouverneur Général. On trouve en Algérie un beau soleil, de tendres agneaux et des tapis presque soyeux.
Restez pour délivrer nos braves colons ? appelés colonialistes ! ? de toutes les hantises infâmes.
Je sais bien que trop d'agrariens vous font une cour perfide ; soyez fin diplomate !
Je sais que les communistes vous blasphèment ; soyez fier de leurs offenses.
Vous vous devez donc non seulement de maintenir, mais de continuer une oeuvre inachevée.
L'Algérie apprécie ce qu'elle a : elle craindrait le nouveau Messie, inconnu ou apprenti.
D'autant plus que l'actualité exige les qualités et l'expérience du Chef.
On arrête des P. P. A. qui deviennent des M. T. L. D. - pour employer le vocabulaire des profanes. On trouve chez eux des armes, de la cheddite, du plastie, ? peu de chose et des listes de victimes !
Que fait-on ?
On interroge et on disserte !
En Russie, l'affaire serait déjà réglée.
En démocratie, on rougit d'un peu de sang versé, en attendant qu'il en coule davantage et d'une façon p!us innocente...
M. le Gouverneur Général, qu'attend-on pour arrêter les MESSALI, les BOURGUIBA et autres Chefs responsables ?
Qu'attend-on pour révoquer de leurs fonctions d'autorité, tous ceux qui sont suspects de Messalisme et d'Abbassisme ?
Le " Manifeste " a été élaboré dans les bureaux de la sacro-sainte Administration. Et MESSALI fut inventé par le grand responsable que vous connaissez...
Appréciez-donc, M. le Gouverneur Général, la psychologie criminelle de vos prédécesseurs.
Leur politique était le, suivante : " Fermons les yeux. On va domestiquer les adversaires. Pas d'histoires. Et tout s'arrangera ".
Les douloureuses histoires de SETlF et de GUELMA furent la conséquence de cette politique aveugle et criminelle.
Des colons héroïques payèrent de leur sang, ainsi que tant de pauvres bougres, les excitations, de chefs toujours impunis.
" Ce n'est pas nous disaient les communistes repentants, qui avons voulu cela " !
" Ce n'est pas nous, disaient les responsables du " Manifeste et du P. P. A. ".
Et PUCHEU Denis, pauvre individu montait les milices, après avoir semé les plus folles illusions.
Les braconniers devenaient gendarmes !
Aujourd'hui, en dissertant dans les nuages, on nous raconte que tout va bien. PALOMBA vous narre que le complot est une invention du colonialisme, mot ignoble, qui ne fera plus longtemps école d'opportunisme électoral.
Les cent cinquante-quatre clients d'une prison ne comptent pas comme nombre, mais il y a ceux qui les aident et qui les suivent avec plus ou moins de courage. Mais il y a surtout ceux qui attendent l'heure H, pour donner libre cours à, leur instinct nationaliste.
Que fait le Gouvernement pendant ces heures pénibles ?
Il décore des figurants en délaissant même les vrais amis de la France.
Obéissant à ce qu'on appelle la loi du " Progrès " ', on nous fabrique une Assemblée Algérienne avec des Agrariens et des Béni-oui-oui.
Jules MOCH n'avait pas prévu tant de méfaits !
Si cela plait aux rhéteurs tremblant devant la démagogie communiste, de nous fabriquer des malheurs en série, qu'ils continuent.
Il y a mieux, M. le Gouverneur Général. Et je situe les faits 'avec une précision irréfutable.
On discutait à l'Assemblée Nationale du Statut de l'Algérie. BORRA eut l'inconsciente naïveté de réclamer le collège unique. Un véritable crime qui équivalait au suicide de l'Algérie Française.
On fit mieux Des socialistes demandaient le droit de vote pour les femmes musulmanes. Pure hérésie contre laquelle protestaient fanatiquement leurs légitimes époux.
Tout cela valut à PANTALONI de se remettre en selle et si facilement ! Avec ma complicité, du reste, car je n'ai qu'un programme : " les personnes, quelque soit leur nom, ne compte pas, mais, la FRANCE avant tout ".
Maintenant que BORRA se rassure ! PANTALONI l'a dépassé.
Le Député socialiste obéissait à, l'idéologie équivoque et mensongère de l'égalité des races. PANTALONI n'était commandé que par un souci d'égoïste tranquillité.
L'Idole édentée, imposa in?extrémis la candidature du P.P.A. BENOTMANE, alors qu'il pouvait et devait légalement le reléguer au vague poste de cinquième ou sixième adjoint.
Depuis, BENOTMANE règne en maître à la Mairie. Il fait ses petites affaires, et démissionne du P.P.A. pour masquer ses hypocrisies, sa peur de représailles et la défense des affaires.... personnelles...
Il y a mieux, M. le Gouverneur Général.
Après les incidents de la Salle Borg où on lacéra un drapeau tricolore, un conseiller Général, Délégué à l'Assemblée Algérienne, Premier Adjoint au Maire, se rendit au Commissariat Central, pour défendre BENOTMANE et ses amis du P.P.A.
Le Sous-Préfet et le Commissaire Central avaient le devoir, de retenir dans les locaux de la police, ce faux chrétien qui défendait un anti-français.
On fit le contraire ; on le décora.
M. le Gouverneur Général, vous présidez trop de cérémonies. C'est peut être nécessaire.
Les paroles, pour si claires et émouvantes soient-elles gagnent vite le domaine de l'oubli.
Seul le souvenir de vos actes pourra demeurer.
Frappez juste, mais frappez ferme et à la tête !
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Les Bônois au Secours de la France
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Suite des Volontaires Bônois de 1870 d'aprés Bône Militaire envoyé par Georges Bailly
- M.Genova était un ancien fourrier des zouaves, devenu sergent-major à la Légion étrangère, puis sous-lieutenant et lieutenant au Mexique, dans le 6ème bataillon de Casadorés.
M. Fournier, rédacteur en chef du journal Bônois "La Seybouse", avait été sergent-major au 71ème de ligne.
Aussi l'instruction des hommes fut-elle rapidement et savamment menée. Deux tirs furent exécutés avant le départ.
Le 22 Novembre, la compagnie fut embarquée sur un vapeur des Messageries Maritimes et débarqua à Marseille le 23. Elle avait en caisse 2700frs. donnés par la ville et 50 offerts par M. Erombert.
Elle fut immédiatement immatriculée et les officiers reçurent leurs brevets par les soins de M. Gente préfet des bouches du Rhône.
Les hommes touchaient de la guerre un franc par jour sans les vivres. Les officiers eurent la solde de leur grade et reçurent l'indemnité d'entrée en campagne, ils prélevèrent 500frs. pour l'ordinaire.
Le capitaine acheta au compte de la ville de Bône à chacun des hommes, un revolver et 24 cartouches et pour lui même une excellente jumelle.
Un conseil d'administration fut formé qui comprit MM. Génova, Fournier, Guy de Maintenon et Platon.
Le 28, après avoir pris la veille, un apéritif en l'honneur de la compagnie, et avoir recruté un volontaire Durley Jacques numéro matricule 62, elle fut dirigée par chemin de fer, sur l'armée des Vosges. Elle arriva le 29 Novembre, à Autun et fut cantonnée sans paille dans une église. Peu habitués aux froides nuits de la région de l'Est, les volontaires eurent beaucoup à souffrir. Le lendemain, il fut décidé que l'on remplacerait le képi par une toque de fourrure dans le genre de celle que portent les rouliers, le croissant et l'étoile furent cousus sur le bandeau.
Le 1er décembre, après la soupe du matin, les hommes s'initiaient aux mystères de l'école des tirailleurs, lorsque vers une heure, des obus vinrent tomber sur la ville.
Sans avoir reçu aucun ordre le capitaine marcha au canon. Il rencontra le général Garibaldi cdt. la 2ème brigade, qui plaça à côté de l'arc romain du faubourg Saint-Symphorien, en réserve générale et en soutien de deux batteries d'artillerie, des mobiles de la Charente Inférieure.
Il resta dans cette position toute la nuit du 1 au 2. C'est là qu'il fut abordé par un Bônois, M. Aribaud, incorporé au corps garibaldien, qui devait plus tard, être cité à l'ordre de la nation pour avoir fait prisonnier le fils du Général. Werder. Le 3 la compagnie fut incorporée dans la 1ère brigade de l'armée des Vosges (Général Garibaldi) et fit partie d'un bataillon de francs tireurs commandé par le chef de bataillon Lhoste.
A suivre
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Ça qu'on vous a pas dit … ! (7)
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Christian AGIUS, le Maltais de la route de Bugeaud, y ramasse dans les poubelles… ma, tombe de ses morts, c'est la franche vérité !!!
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Qui c'est qu'il a dit :
- l'essentiel de nos importations provient de l'extérieur de notre pays.
- Si nous ne réussissons pas, nous risquons un échec.
- Le futur sera meilleur demain.
- Je crois que vous serez d'accord avec moi : le passé est derrière nous.
Un colis de merguez Redzin ac une boîte de Catsored Vento à celui qui trouve le premier !…
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Marc Blondel (ou Bordel, si tu préfères) y se bat comme Zézé à le match d'la JBAC pour la retraite par répartition.
Ma tchoutche, il est pas…
Lui et sa femme y se sont fait payer un plan de retraite par…..capitalisation par son syndicat !!!
Les gougoutses, comptez-vous !
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Jacques Séguela, çui-là qu'il avait trouvé " la force tranquille " à Mitterrand, y va s'occuper de la prochaine campagne présidentielle à Bouteflika : tu ois l'affiche, ac la mosquée en fond et le doux paysage de figues de barbarie…et le slogan :
Abdelaziz, la farce tranquille !
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Les zhôpitaux de Paris y z'emploient 1 administratif pour 2 malades !..
C'est exactement la proportion des croisières de luxe : 1 membre d'équipage pour 2 passagers…
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Les résultats du bac 2003 y sont fabuleux : 87% de succès à la Réunion où…les enseignants y zont fait 3 mois de grève totale avant l'examen !
Bourdieu ! Réveille-toi : y sont devenus fous !!!
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Le rapport de la Cour des Comptes dessur les pensions des fonctionnaires y dit pas des tchalèfes.
Y dit que l'Etat y les prend en charge " en l'absence de caisse de retraite ".
Zotch alors ! Où elles vont les " retenues " marquées dessur les fiches de paye ?
Un jeu d'écritures pour……embaucher pluss de fonctionnaires qui se les " calculent " !
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Joseph Bové (c'est son vrai prénom) il a fait une madone de baroufa en-dedans le Larzac. Y vont voir ça qui vont voir ces coulots de capitalistes qui sont pas altermondialistes !!!
Ouais, mais seulement il a pas parlé à toutes les gatarelles qui se tenaient la bouche ouverte devant lui, comme les mulets d'la Seybouse au mois d'août, qui venait de passer commande d'un voilier de neuf mètres en coque d'aluminium aux chantiers de Tarare, comme celui à Moitessier !..
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Les anti-racistes de métier, que tié pas assez tchoutche de croire qui défendent la dignité de chaque homme, y zont harcelé un chef d'entreprise américain pour qui respecte les quotas d'embauche des noirs.
Y lui ont tellement cassé les baïtes, qu'il a été obligé d'en……licencier 5 pour respecter ces quotas, donc d'embaucher 5 blancs pour recompléter ses effectifs……
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Colin Powell, çui-là qu'il a détruit les armes de destruction massive en Irak, y vient de dénoncer les pays qui sont coupabes d'atteintes aux religions : Chine, Birmanie, Iran, Irak, Corée du Nord, Soudan.
Tiens ? Y a pas l'Arabie…
Une boîte de bromedge-nioc mam René Vento à celui qui donne le premier la bonne réponse…
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Un chibani afghan il arrivait plus à bêcher son jardin. Son fils, prisonnier des Américains, y lui écrit : " Papa, ne creuse pas en-dedans le jardin, c'est là que j'ai enterré les armes ! ".
Bien entendu, les commandos ricains y se sont pointés fissa et y z'ont tout retourné… sans rien trouver.
Et le vieux, il a reçu cette deuxième lettre de son fils : Papa ! Tu peux méteunant planter les patates…
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Il a pas de mauvais sang à se faire le Jacques Chirac !
Même si y se ramasse le saucisson au prochain coup (aïe le juge d'entruction…), il est sûr de toucher 25153 zorros par mois !!!
Traduit en kilos de merguez à tchez Redzin……
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LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (12)
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Le méchoui à de chez Pépé
Y a des années de ça, du temps où que les cheveux de la plupart de nous z'aut y z'étaient encore noirs, je suis allé faire un tour depuis la côte d'or, vers en bas au soleil dessur la côte d'azur chez Pépé.
Pépé,c'est Gilbert Cane qu'il est de Bône, de deux endroits à la fois, de la place d'armes l'hiver et de la caroube l'été.
Chez pépé donc, un jour de dize neuf cent j'me rappelle plus, avec Mémé qu'elle était sa femme qu'à l'époque, elle était encore vivante la pauv' et leurs enfants y z'ont tous décidé de faire un méchoui en mon honneur mais sans trop faire des necs.
Pour ça y sont partis vers un douar, ouai, un douar, un vrai, chais pas comment y z'appellent ces endroits en Patosie, mais c'était un douar avec son silence et ses odeurs et y z'ont acheté un mouton mais sans les cornes.
Arrivés avec la bête chez Alain, un des fils qu'il avait une villa à cause qu'y paraît qu'en appartement on a pas le droit de faire des méchouis, même pas devant la porte dedans le champ en face.
Donc dedans la villa d'alain, mon ami de l'enfance on a ramené ce ragadin sans les cornes et on est resté tous à s'le regarder comme ça, en train de manger le gazon pendant un quart d'heure si c'est pas plusse jusqu'à Pépé y me dit : « alors l'âme de tes morts, tu le tues ce mouton ou t'y attends qu'y meurt de vieillesse ? »
Moi tuer un mouton ? Où c'est qu'il a vu que j'travaillais à l'abattoir çui-là là, moi que j'm'évanouille quan c'est que je vois quelqu'un se couper le doigt, alors quan c'est moi que je saigne, ouallah ! je meurs.
Y m'ont tous demandé si ça que je disais c'était à de bon ou si c'était pour faire seulement des necs et quan la colère elle m'est venue en même temps que les abeilles et que leurs meilleurs y commençaient avoir les oreilles qu'y sifflent alors là y m'ont cru et y z'ont appelé un voisin que lui y fait moins de salamalecs et qu'il annonce tout de suite la couleur, y tue la bête à condition qu'y lui prend la peau, la tête, les pattes, le gras-double et aussi la fressure.
Le pépé quan l'harissa elle lui monte au nez, Azrine y le connaît plus et après qu'il a fait en toute politesse le bras d'honneur au futur assassin, y l'y a demandé si qu'y voulait pas aussi ses baïtes à lui en plusse.
On s'est arrangé finalement, il a pris tout c'qu'il a voulu à part la fressure qu'on s'la tapée en brochettes pendant que l'animal y prenait des couleur dessur un grand kanoun qu'on s'l'avait creusé dedans la terre.
Après l'anisette et la kémia, j'te dis pas c'qu'on l'y a fait au méchoui mais j'te jure dessur sa tête qu'il est pas resté grand'chose la preuve, Wolf le chien d'Alain rien qu'y nous regardait de travers.
Après toutes ces années y me vient une pensée pieuse pour Mémé Edith qu'elle repose en paix auprès du bon dieu depuis main'nan deux ans et comme j'avais oublié à l'époque, la faute à l'anisette, de remercier la tribu Cane, je le fais main'nan en embrassant Alain, ses frères Raymond et Jean-Jacques, sa douce moitié Jo et leur enfants Maryline et Christophe sans oublier bien sûr Pépé Gilbert Cane que dieu lui prête vie.
Rachid HABBACHI
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Bône eut ses célébrités dont les noms, connus bien au-delà de ses murs, se distinguèrent dans les domaines les plus divers.
Elle eut aussi ses " figures " dont seuls les bônois se souviennent certes, mais qui ont si profondément marqué la vie de leur Cité que, le simple fait d'en parler suscite chez eux, outre rires - parfois fous-rires - empreints de tendresse, également nostalgie d'un temps à jamais révolu, quand BONE n'était encore qu'une petite ville de province…
Projetons-nous donc dans les rues de BONE, au cours des premières décennies du siècle dernier.
Autour de la Place d'Armes, vous n'auriez pas manquer de croiser vers 1926/28, " GOUZOUMIEL ", déjà vieil homme, mais toujours vert ( du moins le prétendait-il ), à qui l'on demandait la météo, par allusion à … ses capacités sexuelles : " BONNES ! SONO BONNES ! ".
Le fief de " BOBINETTE " était, vers 1932, la Rue Louis-Philippe : cette jeune créature, musulmane, simplette, déambulait toujours, le corsage de sa robe rempli de bobines de fil vides qu'elle vous aurait lancées avec vigueur si, jeune garnement, vous vous étiez avisé de la taquiner.
Quant à " ZOHRA-MABOULA ", jeune musulmane elle aussi, borgne, vous auriez sûrement aperçu son amusante silhouette, vers 1926-32, en allant rue Fréard ou encore Place d'Armes ou rue Suffren : tenant des propos incohérents, elle était la cible des enfants.
Toujours à la même époque, " LE CRASSEUX " était, lui, habitué de la Rue Louis-Philippe. C'était un arabe de quelque soixante ans, coiffé d'un chèche, chaussé de naïls et vêtu de loques qu'il agrémentait de peaux de lapin, de bouchons de métal enfilés dans du fil de fer, de débris de verre ou de miroir : il aurait été votre terreur si, à cette époque vous aviez été gamin.
" ASSOUNTA " et " MARIOUTCHE " quant à elles, étaient à la fois craintes et respectées. Elles avaient en effet, des dons de guérisseuse(1). Vous les auriez rencontrées dans les années 1926/35, toujours rue Louis-Philippe ou rue Tabarka, soit assises sur le pas de leur porte, soit accoudées à leur fenêtre. Elles étaient d'origine italienne et déjà vieilles. Les mères dont les enfants avaient contracté angines, oreillons, mal au yeux, coqueluche, fièvre suspecte ou encore coup de soleil, avaient recours à elles pour qu'en " signant " leurs rejetons, elles accélèrent leur guérison. Elles étaient particulièrement efficaces, disait-on, contre " le coup d'œil " … En échange de leurs éminents services, elles ne se faisaient rémunérer qu'en nature (sucre, café, légumes secs, pâtes, savon etc.…
" ZIZO "lui, était très éclectique dans ses activités. Dans les années 30 à 50, vous auriez pu le rencontrer tout aussi bien, docker sur les quais, pêcheur, commissionnaire, porteur de bannière dans les processions ( il a même été revu à Marseille, après son rapatriement, et jusqu'en 1964, toujours portant bannière, aux processions organisées par Monseigneur HOUCHE dans la Cité Phocéenne ). Mais il était aussi " ouvreur " dans une " honorable " maison de la Rue Saint-Pierre, dans les hauts de la Vieille Ville, à l'enseigne " LAMONICA "(2) …
P'TITS PIEDS " était un septuagénaire, brave homme que vous auriez sûrement remarqué dans les rues de la Cité Auzas. Toujours proprement vêtu, il attirait l'attention par son sourire éternellement figé qui intriguait les enfants, de même que son allure : il marchait toujours sur ses talons, pointe des pieds relevées !…
Une autre figure de la Cité Auzas était " PORC EPIC D'AMOUR " : toujours bien vêtu, cravaté et gominé, sa démarche se voulait impériale et il l'aurait encore accentuée si, en le croisant, vous l'aviez interpellé par ce … piquant surnom.
Les méchants quant à eux, avaient nom, " MIAOU ", dans les années 1928/33, et " BOTTECHIA-LAOUAR " ( 1934/50 ).
La première, une pauvresse, toujours vêtue de noir, coiffée d'un châle, chaussée de sabots, se rencontrait sur les marches de la Cathédrale : si vous aviez été enfant en ce temps-là, allant ou revenant du cours de catéchisme, vous l'auriez sûrement moquée au passage, en l'appelant " MIAOU ! " et tout aussi sûrement, elle vous aurait menacé en brandissant vers vous un de ses sabots…
Quant au deuxième, artisan-peintre, toujours sur un vélo à guidon plat et reins anglais, il serait entré dans une colère folle si, en le dépassant innocemment, vous lui aviez sournoisement murmuré : " BOTTECHIA-LAOUAR " ; ( BOTTECHIA était un grand coureur italien de la Grande Boucle - mais " laouar " signifie borgne en arabe … ), surnom qui lui était intolérable car précisément … il était borgne ! ) Se mettant alors en danseuse, il vous aurait poursuivi avec acharnement et Dieu sait ce qui vous serait arrivé s'il vous avait rattrapé…
Parcourant tant les rues de la Vieille Ville que celles des faubourgs, une très impressionnante silhouette ( 1m75 - 130 kg. ) vous en aurait imposé si vous l'aviez rencontrée : c'était " BEYA " ( en réalité Aïcha BEYA ) considérée par ses coreligionnaires comme une Sainte Femme, capable de se " transformer " en cheval, dromadaire ou même en lion. Elle passait, de surcroît, pour être une devineresse de talent…
" MOSFA L'SOULARD ", débonnaire quinquagénaire des années 30, docker doté d'une force herculéenne, mais d'une gentillesse légendaire, hantait le samedi soir, les couloirs du Commissariat de la rue Bouscarein, non parce qu'il avait commis, je ne sais quel crime, mais plus simplement parce qu'imbibé d'alcool ( il était capable d'ingurgiter un litre de vin d'une traite, suivi d'un autre, en deux temps, le tout en une demi-heure : c'était là, sa façon de célébrer le jour de paie hebdomadaire ), il venait se mettre, en ces locaux, sous l'aile protectrice de la Force Publique, conscient qu'il était, de sa vulnérabilité, après une telle imprégnation éthylique et ainsi, du risque qu'il encourait, de se faire agresser et voler son salaire ( du moins, ce qu'il en restait après sa beuverie … ).
Si, dans les années d'avant-guerre ( la dernière ), vous aviez été un amateur de sensations fortes, alors vous n'auriez eu qu'à diriger vos pas vers la jetée de l'avant-port, du côté des clubs de natation : là, " TROMPE-LA-MORT ", jeune arabe adolescent vous aurait fait frémir, en assortissant ses plongeons dans la mer, du haut des rochers, face au restaurant " LE P'TIT MOUSSE " et au Rocher du LION(3), de sauts périlleux époustouflants !
Quant à " DIAVOLO ", se produisant un peu partout, vous auriez admirez au hasard d'une promenade, ses acrobaties à bicyclette : juché sur sa selle, il pouvait exécuter les tours d'équilibre les plus compliqués.
Passant par le Boulevard Papier, vous auriez été également ébloui par les prouesses de " MOUCH'RON ", adoptant les positions les plus extravagantes sur sa motocyclette.
Si, dans les années 26/30, vous aviez été à la fois attiré par les nouvelles techniques divertissantes de l'époque et … par l'imagerie religieuse animée, alors, vous n'auriez eu qu'à vous rendre, Place Jeanne d'Arc, chez " MARIE BONDIEU " : cette brave septuagénaire, propriétaire d'un projecteur " PATHE-BABY " à manivelle, avait aménagé dans son logement du rez-de-chaussée, une mini-salle de spectacles. Pour le tarif modique de 25 centimes, elle vous aurait proposé la projection de l'unique film qu'elle détenait dans sa cinémathèque : " LA PASSION " qui racontait l'histoire du Calvaire…
Quant à " TADO " (diminutif de Salvator), très médiatisé gardien du cimetière du Chemin de Ceinture, il veilla si longtemps dans sa loge qu'il finit par laisser son nom à la postérité, sans être tenu de le rencontrer en personne, mais simple témoin involontaire d'une querelle au coin d'une rue, vous auriez sûrement entendu prononcer son nom par l'une des antagonistes : " DIS-LE ENCORE ET CH'T'ENVOIE CHEZ TADO !! ".
Cette évocation resterait bien sûr incomplète si n'étaient cités les célébrissimes " BINGUECHE ", " CARLOUTCHE ", " CHICHETTE ", et " PARIS-SOIR ".
Qui ne se souvient du " CARLOUTCHE " des années 26/32, vieux pêcheur tellement populaire qu'un sculpteur décida un jour de l'immortaliser dans la pierre au pied de la monumentale statue de Jérôme BERTAGNA, Maire de BONE ; et de " PARIS-SOIR ", vendeur de journaux toujours coiffé d'une casquette " HACHETTE " qui, si vous aviez été installé à la terrasse d'une des brasseries bordant le Cours, vous aurait certainement accosté et convaincu de lui acheter une de ses gazettes, tant il mettait de fougue, verbales en même temps que… " postillonnante " ( attention les yeux !! ) à hurler les gros titres du jour ; et de " CHICHETTE " qui, avec sa casquette à " LA GAVROCHE " et ses lèvres lippues, n'aurait pas manqué de vous surprendre par son allure nonchalante si vous étiez passé sur le port, prés de la Place des Gargoulettes ; et de " BINGUECHE " avec son chapeau de feutre rond, qui serait entré dans une colère noire si, petit vaurien, vous l'aviez appelé " VOLEUR DE POULES " ( ce que d'ailleurs, fort honnête homme, il n'était absolument pas !).
Enfin, si au cours de l'été 1935, vous aviez eu la chance d'assister, au Stade Vélodrome Paul Pantaloni, nouvellement construit, au critérium organisé en l'honneur du passage à BONE, du célèbre coureur cycliste André LEDUCQ accompagné des vedettes du dernier tour de France alors, vous auriez applaudi à tout rompre, avec des centaines d'autres spectateurs, au triomphe de " BINGUECHE " et de " CHICHETTE ", eux-mêmes conviés - pour faire honneur à la " PETITE REINE " - à s'affronter " à la loyale " en une compétition singulière sur la piste rose…
C'est sur cette apothéose que je bouclerai ( provisoirement ) cette Galerie de Portraits de petites gens dont le pittoresque et la truculence auront participé si plaisamment à l'histoire des rues de BONE, pour le plus grand bonheur de leurs contemporains.
Marcel CUTAJAR
1) Selon la croyance populaire, certaines personnes étaient capables de communiquer toutes sortes de maux à ceux qu'elles considéraient comme leurs ennemis : d'autres se faisaient fortes de les combattre à l'aide de philtres ou autres stratagèmes.
2) Une célèbre maison de tolérance…
3) Ce rocher, situé prés du rivage, avait la forme d'un lion. Malheureusement, lorsque la
Grande Guerre éclata, il fut prétendu que sa silhouette empêchait le faisceau d'un certain projecteur de bien surveiller la mer il fut tout simplement canonné et …étêté. Plus tard encore, il reçu le coup de grâce lors de la construction de la jetée de l'avant-port : il fut alors partiellement emprisonné dans une gangue de ciment…
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Chers compatriotes,
En arrivant à Annaba pour la troisième fois consécutive, après l'exode, je pensais être autant émotionné de retrouver mon pays d'origine. Mais tout bonnement je me revoyais 45 années en arrière, rentrant de ces vacances, décidées par mes parents, depuis cette métropole si lointaine à tout point de vue.
Aujourd'hui descendant de l'avion, je retrouvais la chaleur, l'aérogare et ses ventilateurs, les amis bien bronzés, venus nous chercher et malgré quelques transformations, rien vraiment n'avait changé.
Puis la route vers la ville, qu'importait Bône ou Annaba, j'étais très heureux comme d'habitude.
Mais dés le pont en Y, on sentait de la nouveauté, les panneaux en écritures arabe et française, un peu moins nombreux, un nombre très important de voitures, de taxis(jaune) et malgré la Basilique toujours à sa place, les minarets des nombreuses mosquées présentes dans toutes les énormes citées construites tout autour des collines " Il y avait changement ".
Oui notre charmante petite ville s'était transformée en une immense agglomération de plus d'un million d'habitants. D'où des difficultés de toutes sortes, des trous partout dans les rues, des trottoirs en piteux états, on conduit et on marche au radar pour éviter crevaisons et chutes.
En plus, des tas d'ordure de toutes sortes dés qu'il y a un recoin, des rats comme des chats, une odeur pestilentielle, nos immeubles même du centre en totale dégradation, plus de rampe, peu de marches en bon état, plus de peinture, urinoir à gogo . Des constructions effondrées à la Place d'Armes et à la Colonne où certaines rues ne sont même pas goudronnées.
Une circulation juste canalisée par des policiers des deux sexes parfois débordés. Peu de feux tricolores encore en place. Cabines téléphoniques souvent détruites.
Malgré quelques efforts de l'APC (mairie), arrive en plus pendant l'été un apport des populations du bled, venues en cars des villes environnantes, Guelma, Constantine, Tébessa et même Batna, Biskra, Oran et Alger etc., touristes qui envahissent toute la cité, circulation intense, stationnements impossibles, plages saturées, restaurants complets, une véritable invasion de " sauterelles ".
On s'imagine alors les pollutions malgré la mise en place de sanitaires et poubelles sur les plages, et l'augmentation des services de nettoiement. Il n'y a même plus de bons poissons, ni de matsagounes. Tout est englouti.
Les habitants des citées sous-louent leurs appartements, citées appelées de Bombay, vaches et sangliers venant se nourrir sur les tas d'ordures. Bien souvent incendiés.
Voilà chers amis l'état de notre ville, on aurait même envie de revenir pour les aider tant la dégradation est grande et fait mal au cœur. On a aussi démonté le pont de la tranchée pour le remplacer, réalisé un nouveau Palais de Justice, tant il y a de vols et crimes. Les hôpitaux en piteux états, sont débordés par toutes les maladies, on parle même de peste et choléra !
La commune a réhabilité le cimetière européen, dont les allées ont été nettoyées, débroussaillées, les caveaux ouverts (profanés) sont refermés.
Il n'y a plus rien à faire à Annaba, si ce n'est de revoir nos amis d'enfance encore en vie, de profiter de leur accueil fraternel.
Beaucoup de regrets s'expriment, devant ce fiasco, sans parler de l'incapacité politique qui fait (vite) oublier qu'on fut pour l'indépendance.
A quand la nouvelle colonisation ! Regrets éternels.
Bien à vous Georges Bailly de Bône.
MESSAGE LUMINEUX DE GEORGES
Mon cher Jean-Pierre madone que de courrier vas-tu avoir à lire quand tu rentreras, enfin tu feras de ton mieux comme d'habitude, je te fais confiance.
Ainsi pourrais-tu ajouter ma demande dans la prochaine Seybouse, c'est une idée qui m'est venue automatiquement en regardant l'état de notre plaine, j'espère quelle te plaira et que tous m'aiderons.
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TRÉS IMPORTANT
Dans le but de sauvegarder le patrimoine historique de notre région d'origine, en particulier celui de la plaine de Bône et ses environs, je serai infiniment reconnaissant à tous les anciens propriétaires agriculteurs, employés agricoles, leurs enfants, petits enfants, descendants ou quiconque possédant des documents sur les fermes, domaines agricoles, caves ; leurs noms, situation, plan, cadastre, photos, plantations, cultures, parties des dossiers d'indemnisation pouvant servir ; cartes topographiques, cartes postales d'époque etc. etc…
D'avoir l'extrême amabilité d'essayer de constituer des dossiers, d'originaux ou de photocopies qu'ils me confieront afin que je reconstitue toute l'infrastructure et la vie de notre plaine en un mémoire le plus complet possible. Bien entendu tous les documents que je regrouperai et sans doute publierai seront accompagnés de votre permission écrite et vous seront rendus dés traitement. Le but n'étant pas de réaliser quelconque bénéfice.
Prendre contact avec :
GEORGES BAILLY
67 avenue Cyrille Besset 06100 Nice
Tel 04.93.52.31.39 ou 06.10.77.47.78,
ou par E.Mail : georges.bailly@free.fr
Merci Mille fois d'accepter de coopérer, dans l'attente j'adresse aux participants que j'espère très nombreux et à toi aussi, mes salutations fraternelles.
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LA FORÊT
Envoyé par Albert BUONO
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Aïn Quimen ! écoutez bien " réligieusement " comme il sonne beau et juste, ce nom d'une forêt qu'il a gravé sa trace " indilébile(1) " dans les nostalgies de toute la famille.
En France, vous avez des forêts à en revendre. Vous avez des forêts des chênes, des bouleaux aux troncs lisses et blancs comme des plages, des châtaigniers que la race elle est en voie de " perdition ", des ormes et des tas des autres arbres qu'ils ont beaucoup des feuilles parce que vous les appelez des feuillus. Ces feuilles de toute la gamme des verts, ils les perdent en hiver et vous dites qu'elles sont caduques, sans respect pour vos antécédents, qu'ils ont mis fin aux privilèges dans la prise de la Bastille, mais qu'il y en a encore beaucoup qu'ils grimpent l'échelle sociale, au nez de la République et même qu'ils arrivent à Président du premier homme de l'Etat. Vous avez, encore plus beaux, des arbres avec des feuilles en aiguilles, comme par exemple les pins qu'ils plantent leurs parasols dans des sables, des sapins qu'ils attendent dans la patience qu'on leur coupe les pieds pour enguirlander leurs têtes les soirs des réveillons de famille, des cèdres que vous avez piqués et repiqués, ni vu ni connu, dans la terre de votre ancienne colonie du Liban, sans leur demander leur avis d'acclimatation. Tous ceux-là ils ont des feuilles qu'elles sont persistantes ; normal, puisqu'ils vivent dans les montagnes, à côté les neiges éternelles, et qu'ils meurent pas, par contagion de proximité.
Vous avez des forêts tellement en pagaille, que vous savez plus quoi en faire. Alors, vous vous les brûlez, ou bien, soit par la voie accidentelle des excès de chaleur, ou bien soit par la voie répréhensive de la main des criminels, gibiers de potence qu'ils finissent plus sur l'échafaud, vu que la France elle a décapité la peine de mort et qu'ils s'appellent des pyromanes (tu vois, je parle scientifique, si je veux, de mon plein gré !)
En Algérie, les forêts elles se comptaient sur les doigts d'une main, de ceux qu'ils sont pas manchots: on les respectait et on les aimait comme la prunelle de ses yeux parce que la forêt elle te donne la terre qu'elle retient sur les pentes en cas des grandes orages qu'elles dégringolent " dessur ", elle t'apporte l'ombre et la fraîcheur que le soleil il les empêche, elle te fournit l'oxygène et la " rédaction " chlorophyllienne; par " dessur " tout, elle t'entoure des mystères qu'elle cache dans les troncs de ses arbres.
Pour Aïn Quimen, le premier mystère, il était dans son nom qu'on n'a jamais connu sa traduction. Il était beau ce nom, même qu'il était emprunté à l'Arabe, comme leur terre en 1830 après la pacification française, mais qu'on leur a rendue en 1962 pour cause d'indépendance du Général de Gaulle, (que l'âme de ses morts, elle lui pardonne jusqu'au fin fond de sa tombe à Colombey les deux Eglises, si t'y as envie d'y aller).
Comment ce fils de pêcheur d'Ischia, qu'il parlait même pas "la lingua romana in bocca toscana"(2), mais un patois napolitain qu'il malmenait la pureté grammaticale et l'accent de la langue maternelle, comment ce Vito, Nicolas BUONO qu'il savait lire, écrire et compter juste la petite mesure qu'elle est nécessaire pour pas être analphabète, comment il avait réglé ses comptes de régisseur d'une exploitation des chênes-lièges, ça c'est un mystère encore plus mystérieux.
Le seul éclaircissement qu'il me vient dans ma tête, sans fausse modestie, héréditaire, c'est l'intelligence. Il en avait tellement Vito, qu'il préférait se faire appeler Nicolas, que c'est son autre prénom. Laisse-moi répéter encore : il avait tellement d'intelligence, Vito, qu'elle a débordé sur ses descendants ici présents et qu'ils en ont reçu plus qu'il leur en faut pour vivre dans l'honneur de la famille. Avec l'intelligence, il manquait pas aussi d'audace. " De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace " c'est la leçon qu'il lui avait donnée Danton, avec sa tête bonne à voir, dans la main du bourreau qu'il l'avait " décapoté ". Pourquoi de l'audace ? Réfléchis un peu si tu es pas complètement bourricot! Sans audace, jamais il aurait pu s'embarquer avec sa femme, quinze ans plus jeune que lui, sur le mirage de son voilier pour voguer à toute vapeur vers l'Algérie, qu'il en a fait sa deuxième terre natale, pour lui, ses enfants et tous les BUONO qu'ils sont venus après lui, sur ce sol africain. Sans audace, tu peux pas vivre, une seule famille chrétienne, même avec la bénédiction de Dieu et de l'Eglise, au milieu des milliers et des milliers des Arabes musulmans, que la galopante de la démographie elle multipliait à perte de vue.
Faut vous préciser, dans le gros et le détail, que la forêt des chênes-lièges, qu'elle s'appelait Aïn Quimen, elle était la propriété d'un ancien officier de la marine anglaise, qu'il s'appelait Hope, que c'est le nom anglais de l'espoir; le Capitaine Hope, il le portait avec son orgueil britannique, pour encourager sa famille de régisseurs à travailler sur ses terres. Le bon Capitaine Hope, qu'il aimait beaucoup mon grand-père Nicolas, il avait dû se tromper de Commonwealth et il s'était fondé son petit dominion anglais, au milieu des Arabes, en pleine colonie française rattachée à la Mère-Patrie.
A force à force des coups de poignards dans la grammaire et des anicroches dans la prononciation, grand-père Nicolas il avait fini par parler un Français " proximatif ", un Arabe facile avec les gestes qu'ils l'accompagnent et juste ce qu'il lui fallait de l'Anglais qu'il avait besoin pour se faire comprendre par son patron anglais de marine britannique qu'il le suivait dans ses voyages dans son île, plus grande qu'Ischia mais qu'elle barbote dans le brouillard au lieu du soleil de la Méditerranée.
Quand je vous disais que l'intelligence de la famille elle remonte à Vito, Nicolas, BUONO, vous voyez bien que j'avais raison ! Et encore, je connais pas les BUONO qu'ils sont passés avant lui!
Quand il quittait l'Algérie avec son Capitaine Hope de l'espoir, Nicolas il laissait sa femme Maria-Madalena qu'on appelait plus court et plus Français Madeleine, seule avec ses enfants qu'ils augmentaient entre chaque voyage. Elle aussi, elle manquait pas de l'audace qu'elle est plus rare chez les femmes que chez les hommes. Cette audace, moi je l'appelle du courage. Je te donne un exemple. Que le bon Dieu, il m'aveugle si je mens! D'ailleurs c'est ma grand-mère qu'elle me l'a raconté. Comme elle était toujours en communication directe avec le bon Dieu, elle pouvait pas mentir ; ses paroles c'étaient paroles d'Evangile et de toutes les Saintes Ecritures.
1)- " indilébile " = indélébile
2) -" Lingua romana bocca toscana " = langue romaine en bouche toscane ; la langue romaine
est un modèle de pureté grammaticale, la langue toscane un modèle de bonne prononciation
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LES NOUVELLES D'ANTAN
LA SEYBOUSE JOURNAL DE BÔNE
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Samedi 31 décembre 1857 - N° 643
Envoyé par Pierre LATKOWSKI
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(Suite de plusieurs articles parus dans la Seybouse des 12, 19, 26 novembre, 3, 10, 17 et 24 décembre 1857.)
LES RICHESSES DE LA PROVINCE DE CONSTANTINE
Par Augustin Marquand
La destinée de l'Algérie, c'est de devenir la maîtresse perle de la couronne de France.
Adolphe Coquet
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XIX.
C'est souvent la grandeur même des obstacles placés sur la route de l'homme qui l'enhardit à des efforts que, sans ces Obstacles, il n'eut jamais eu la volonté de tenter. L'existence du chemin de fer qui conduit des bords de la Seybouse au pied du gigantesque plan automoteur de l'exploitation Jules Tatabot en est un exemple.
La voie ferrée de la plaine des Kareza se déroule sur une longueur totale de onze kilomètres. Les fossés qui les longent sont partout dans un admirable état d'entretien. Sur le rail-way, qui traverse la Bou-Djima , nous avons compte quatre grands ponts et quinze ponceaux.
Au départ de la voie, la pente présente un maximum de dix-sept millimètres par mètre. Cette pente diminue à mesure qu'on avance dans la direction de la plaine. Une fois arrivé à deux mille cinq cents mètres du point de départ, on n'a plus qu'une horizontale jusqu'à la Seybouse.
Ainsi que nous l'avons constaté nous-même, la totalité du rail-way présente dix courbes. Nous les avons vérifiées avec soin l'une après l'autre, et nous les avons toutes trouvées réglementaires, exception faite, bien entendu, de celles qui ne sont que provisoires et qui contournent la propriété Bourré. La courbe Bourré, l'une de celles qui n'est pas réglementaire, a quarante-cinq mètres vingt-sept centimètres. Nos lecteurs le savent, le rayon réglementaire est, pour les grandes courbes, de deux cents mètres pour le minimum, et, pour les petites courbes, de cent mètres.
Sur les quatre ponts principaux, l'administration Jules Talabot, en sage prévision de sa prospérité future a fait laisser en réserve les remblais nécessaires pour la pose d'une deuxième voie ferrée.
XX.
Arrivons aux magnifiques plans automoteurs de l'exploitation. Ces travaux remarquables font le plus grand honneur aux deux habiles ingénieurs qui les ont exécutés, MM. O. Platon et Frédéric Mouchez.
Le premier de ces plans automoteurs offre sept cents mètres de longueur et présente un plan bis de cent cinquante mètres soixante-dix centimètres. Au bas de la montagne, il y a un second petit plan automoteur dont la longueur est de cent cinquante mètres trente-trois centimètres.
Pour le grand plan automoteur, les pentes générales varient de trente-cinq à vingt-cinq pour cent; pour les plans automoteurs secondaires, ces mêmes pentes s'abaissent jusqu'à quinze pour cent.
XXI.
C'est sur les plans élaborés par M. O. Platon qu'a été, construite la maison du mécanisme. La construction en est aujourd'hui complètement achevée, et si les renseignements que nous avons dû nous procurer sont exacts, le mécanisme définitif ne tardera pas d'y être placé.
La maison du mécanisme nous amène naturellement à nous occuper du chemin de ceinture de l'exploitation.
Ce chemin part du haut du plan bis et contourne, en hélice, le mamelon du marabout de Sidi-Bou-Fernana (le Seigneur père des chênes-lièges.). Nous en avons vérifié soigneusement les pentes générales, et nulle part nous ne les avons trouvé dépasser deux centimètres.
XXII
Quand la compagnie Jules Talabot le voudra, elle pourra fournir à l'exploitation habituelle un minimum de six cent vingt tonnes de minerai par jour; et comme la France côtière ne possède, en totalité, à l'heure où nous écrivons ces lignes, que cent soixante-seize hauts-fourneaux, la compagnie se trouvera constamment en mesure de fournir à tous les hauts-fourneaux de la métropole. C'est beau; c'est très beau ! À l'appui des longs calculs qui nous ont fourni nos formules mathématiques, nous avons acquis la conviction qu'un haut fourneau ne peut traiter, par jour, dans les conditions ordinaires, que trente tonnes de minerai.
La qualité de l'acier fourni par les fers provenant de l'exploitation Jules Talabot est aussi belle, plus belle même, que celle suédoise de Damora et du mont Thaberg, et nous en avons vu un magnifique échantillon entre les mains de M. Conte, directeur de l'exploitation.
XXIII.
Dès que les plans automoteurs fonctionneront et que la maison du mécanisme aura, enfin, reçu son puissant et ingénieux appareil, voici de quelle manière s'opérera la manœuvre. Les wagons pleins partant du haut du plan automoteur principal arriveront au bas de ce plan, et leur trop grande force vive sera employée à faire remonter les wagons vides, non seulement jusqu'au point de départ des wagons pleins, mais encore à la partie supérieure du plan bis. Ces wagons vides seront ensuite lancés sur le chemin de ceinture, qu'ils parcourront sans moteur, iront recevoir leur chargement complet aux nombreux chantiers de l'exploitation et arriveront ainsi, et toujours sans moteur, au haut du grand plan, pour recommencer leur vaste itinéraire.
Arrivons maintenant à l'importante création du beau village naissant de Talabot-Ville....
(La suite, peut être dans un prochain numéro.)
Pour consulter, le N° 643 de la Seybouse du 31 décembre 1857
CLIQUER ICI |
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Bônois, connais-tu ta ville ?
Le Potache du 21 avril 1960
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Quelle question me direz-vous ? Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Il n'ait pas rare de rencontrer des bônois qui n'ont jamais mis les pieds ailleurs que sur le Cours Bertagna ou dans les salles de cinéma de la ville et qui se fâchent lorsque vous leur dites qu'ils ne connaissent pas Bône..
Sans aucun doute et, moi-même Bônois, je ne saurais le renier, le Cours Bertagna est ce qu'il y a de plus agréable à Bône. Sans doute, est-ce l'allée la plus attrayante la plus centrale, la plus peuplée de Bône. Oui bien sur, c'est là que nous rencontrons toute la population de la ville, c'est là que se donnent rendez-vous garçons et filles, dés que leur travail leur permet quelques moments de loisir.
Mais est-ce parce que vous avez descendu et remonté le Cours Bertagna des centaines de fois dans la journée, est-ce que pendant des heures entières vous vous êtes enfermés dans des salles de cinéma, que vous pouvez dire que vous connaissez votre ville ? Je ne le pense pas. Cependant, je ne veux pas ici recommencer à jouer au moraliste (comme les parents).
Bône possède combien de places, d'établissements publics ou privé que les Bônois ne connaissent pas et qui pourtant font la beauté, la richesse de Bône. Notons en passant Hippone et ses ruines, ou encore le Port ou encore les Associations Agricoles.
Vous voyez donc qu'il n'en manque pas des visites à faire à Bône, et je puis affirmer qu'une grande partie des Bônois aussi bien de naissance que d'adoption, les ignorent.
Aussi, mes camarades et moi allons-nous essayer, dans nos futurs numéros de vous faire mieux connaître votre ville.
En arrivant A Bône, soit par avion, soit par train le touriste attache immanquablement son regard à la basilique d'Hippone. Du haut de sa colline, Saint Augustin veille sur Bône, comme Nôtre-Dame de la Garde veille sur Marseille.
Au pied de la basilique s'étendent les ruines, preuves des origines éloignées de notre belle cité. A coté des ruines, s'élèvent les bâtiments des Associations Agricoles : Tabacoop, Tomacoop, Oléocoop, Cotocoop, etc… Tous ses bâtiments couvrent des mètres carrés et des mètres carrés dans un site agréable.
Puis nous arrivons en ville, Bône son Cours, sa corniche, ses plages combien de lieux agréables où passer de douces après-midi de dimanche ou de jeudi.
Et arrêtons-nous à Bône. Demandons à l'étudiant bônois qui a quitté la ville, Il y a plusieurs années pour poursuivre ses études qui y revient maintenant pour s'y installer, demandons-lui ce qu'il pense de sa ville. Sans aucun doute, Il vous dira combien il est émerveillé par la grandeur qu'elle prend. Chaque jour, de nouveaux immeubles se terminent, d'autres naissent. Il vous dit aussi son étonnement devant l'importance qu'elle prend de jour en jour. II vous dira combien il souhaite voir se réaliser le complexe sidérurgique qui doit donner à la ville un immense essor, et je pense que tout bônois voit comme lui.
Tournons-nous vers le Port, il s'agrandit chaque jour. Chaque jour des aménagements sont apportés. Regardons l'Aéroport : de nouvelles pistes construites. Pensez donc, Bône-les-Salines reçoit maintenant les " Caravelles " d'Air France et d'Air Algérie, dont tout le monde a pu admirer les lignes lors du passage de ces avions au-dessus de notre ville.
C'est tout cela, que nous voudrions vous faire connaître, élèves de Bône, afin que devant l'essor magnifique qu'est appelée à prendre votre ville, vous ne soyez pas dépaysés et qu'au contraire vous puissiez vanter votre ville lorsque vous irez à Alger, en Métropole ou ailleurs.
KING et BAJO
Le POTACHE était le Journal Bi-mensuel des élèves des Lycées et Collèges de Bône.
Plus de quarante ans plus tard, ce site essaie de faire la même chose, mais cette fois pour nos enfants et petits enfants.
KING et BAJO, s'ils se reconnaissent, peuvent nous contacter. J.P. B.
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La " Marquise "
et le 7ème Régiment de Chasseurs d'Afrique
Histoire et traditions de la " légère "
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Le refrain du 7ème Régiment de Chasseurs reprend deux vers syllabiques du premier couplet des " Quatre-vingts chasseurs ".
" Au rendez-vous de la Marquise,
il y avait le 7ème Chasseurs "
Le thème est inspiré de la " Chanson de pirates " de Victor HUGO (Les Orientales - 1828). Il s'agit de la huitième œuvre d'un recueil de quarante et un magnifiques poèmes, tous écrits la même année. Les Orientales ont été publiées en 1829.
" Dans la galère capitane,
nous étions quatre-vingts rameurs"
La " Chanson de pirates " a été interprétée dans le texte par Claude NOUGARO qui a intégralement conservé la poésie ancienne, sur une musique de Daniel GOYONE. On cite également une jolie mélodie de Gérard-André GAILLARD.
Une autre version du texte existerait peut-être, issue de l'ouvrage " Chants et Chansons de la bohème " de Henri MURGER (Un Noël - 1850) qui a inséré dans son œuvre un pastiche de deux vers de Théodore de BANVILLE ainsi rédigés :
" Dans les salons de Philoxène,
nous étions quatre-vingts rimeurs"
La version que nous connaissons de " la Marquise et des quatre-vingts chasseurs " daterait (?) des joyeuses années 30, entre les deux guerres. L'auteur de cette adaptation populaire, musique et texte, serait un modeste et anonyme personnage. Les chansons " légères " (de carabins, de salle de garde ou d'étudiants) sont souvent le fait d'auteurs " discrets ", et pour cause !
" Au rendez-vous de la Marquise,
nous étions quatre-vingts chasseurs "
Elle a été interprétée par LAFRANCK au " Caveau des Oubliettes ", puis par la HOUPPA (1933), par Eugénie BUFFET (1934), par Marcel NOBLA au " Lapin Agile " (1950), par BORDAS (1956), par l'Equipe du Caveau de la Bolée (1962), par les Charlots (1971) et par les Joyeux Buveurs (1972).
Cette chanson serait donc contemporaine du " Tout va très bien, Madame la Marquise " de Ray VENTURA, sur une musique de Paul MISRAKI.
Le Chef de Musique Félix BOYER (l'auteur de " C'est nous les Africains ") a ajouté " Au rendez-vous de la Marquise " au répertoire du 7ème Régiment de Chasseurs d'Afrique. Ce légendaire régiment, formé en 1943 à BEN CHICAO - Algérie - à partir des Chantiers de la Jeunesse Française d'A.F.N. est l'un des deux "ancêtres" du 7ème Régiment de Chasseurs - l'autre étant le célèbre 7ème Régiment de Chasseurs à Cheval.
Nos anciens ont donc chanté " Au rendez-vous de la Marquise " en Afrique du Nord, Italie, France, Allemagne, jusqu'en 1946, pendant toute la campagne du glorieux 7ème Régiment de Chasseurs d'Afrique (source Président Alain ABDI).
Le Général (2S) Bernard BONAVENTURE, alors Chef de Corps du 7ème Régiment de Chasseurs d'ARRAS de 1980 à 1982, a eu l'heureuse idée de reprendre les premières mesures du refrain " Au rendez-vous de la Marquise " comme " indicatif " officiel de son régiment. Les " quatre-vingts chasseurs " ont reçu du renfort. Aux rendez-vous de la Marquise il y a dorénavant " le 7ème Chasseurs " au complet ! L'Amicale se fait devoir d'en perpétuer le souvenir et les traditions. En avant !
" Au rendez-vous de la Marquise,
il y avait le 7ème Chasseurs "
D'autres formations militaires ont chanté ou sonné (trompette, clairon, cor, trompe) " la Marquise et ses Chasseurs "
- le 2ème de Chasseurs d'Afrique chantait " la Marquise " en A.F.N. (source ADC Trompette-Major Georges LEMOINE),
- le 3ème de Chasseurs d'Afrique chantait " la Marquise " en A.F.N. (source Président Gilbert ROUSSEAU - La Gandoura),
- le 12ème de Chasseurs à SEDAN, régiment frère, chantait " la Marquise " en 1977 (disque 45 t. du chœur des Lieutenants),
- les Chasseurs à Pied et Alpins ont chanté et chantent encore " la Marquise " (source Colonel Lucien SUCHET, Président),
et sûrement d'autres. Les recherches continuent en France, mais aussi en Belgique ! A vos chevaux ! (à vos plumes !). Au prochain rendez-vous de la Marquise ! Voilà, le tableau est brossé. Je mettrai tout cela en ordre au fur et à mesure. J'en ferai avec grand plaisir communication à nos amis
par le biais du site Internet de l'Amicale : - http://amichass.europeanservers.net/ -
Capitaine (H.) Francis JOSSE
N.B. pour voir cet article sur la Marquise avec les illustrations, reportez-vous sur l'excellent site que le Capitaine Francis Josse nous signale au bas de son article.
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Souvenirs d'un temps (1)
LA MAISON SAÏD
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A deux pas de la gare, le 6 de la rue Prosper Dubourg ou la maison Saïd.
Ainsi était-elle nommée, du nom de son propriétaire. Je me rappelle d'un homme assez âgé avec de belles moustaches grises.
Ma grand-mère maternelle, mes tantes et ma mère y habitaient depuis la fin de la seconde guerre. Ainsi, mes parents allèrent-ils vivre dès leur mariage avec ma grand-mère jusqu'à son décès, en 1952.
C'est là qu'un jour de l'année 1949, je vis le jour … sur la table de la salle à manger. Et oui, à l'époque, pas de maternité, on naissait souvent à la maison.
J'eu du mal à le " voir " ce fameux jour. Et c'est grâce au docteur Ben Kala, médecin de la famille que " j'arrivais " à Bône.
Je n'eus ni frère, ni sœur : j'étais fils unique. Je ne me souviens pas de l'avoir regretté !
J'arrivais donc juste à la fin de la moitié du siècle dernier, en 1949. Trente ans après mon père, et singulièrement trente ans avant la benjamine de mes filles, Adeline ...
Ma petite enfance, fut bercée par la corne des bateaux du port de Bône, et du sifflet des trains.
La particularité de la gare, était son minaret, son architecture orientale.
Une attraction, nous y attirait, nous les enfants : le distributeur automatique de bonbons.
Il faut dire qu'alors cela était " magique ". Une pièce dans une fente, on abaissait une poignée et hop ! Un paquet qui sortait par un tiroir… Avec des bonbons de toutes les couleurs…
Bonheur simple. Bien dépassé en 2003 !
En face, à droite, Air France. Là on délivrait les billets pour " prendre l'avion ".
Prendre l'avion ! Autre rêve de chacun d'entre nous.
Prendre l'avion, prendre le bateau. C'est toujours le même désir pour tous ceux qui habitent près des ports et des aéroports. Et ce ne sont pas toujours ces derniers qui en ont les moyens.
Mais cela nous passait vite, car nous étions bien.
Notre immeuble de trois étages était loin d'être cossu. C'était une de ces constructions du début du siècle dernier. On y entrait par un porche que fermait un lourd portail de bois.
Le hall carrelé menait dans une cour éclairée par la lumière du jour qui plongeait du ciel, là-haut. C'était une maison à " galeries ", comme on disait à l'époque.
Au fond, à gauche, la cage d'escaliers en bois où courait une rampe sur laquelle j'usais mes fonds de culottes glissant du plus haut possible … et en évitant de me faire repérer par les parents.
Au fond de la cour, des caves, d'où émanaient des relents de moisi et dans lesquelles, pour rien au monde, je n'aurais pénétré.
A midi ou le soir, les effluves de cuisine flottaient dans les étages à ciel ouvert.
Ces mets de toutes cultures.
Nous habitions au deuxième étage, à gauche, au bout de la galerie.
On entrait dans l'appartement par une porte fenêtre, avec persiennes. Tous les appartements se ressemblaient.
Un hall exigu desservait la cuisine à gauche, la salle à manger à droite. C'était la pièce principale.
Dans un coin, un " cosy ", mon espace intime. Plus à droite, la chambre des parents, dont la fenêtre donnait sur la rue Bugeaud.
Souvent, en bas, dans la rue pavée, je regardais les charrois tirés par des chevaux ; transporter des briques.
Face au cosy, un débarras. Parmi tous les objets, un seau faisait office de … " petit coin ".
Le lieu d'aisance " principal " se situait, dehors, au bout de la galerie.
Comme il n'y avait pas l'eau courante, on se débrouillait comme on pouvait.
Ainsi, papa avait installé un fût de 100 litres muni d'un robinet au-dessus de l'évier pour les besoins courants de la cuisine.
Dans l'entrée, entre le hall et la pièce principale, papa m'avait même installé une balançoire, fixée sur l'huisserie et là, je m'envolais vers mes rêves.
Mon père, alors, était un modeste employé d'Electricité et Gaz d'Algérie (E.G.A.). Il était mécanicien au garage de cette entreprise, à l'usine à gaz, aux Lauriers Roses.
Mais nous n'avons jamais manqué de rien.
Il est à souligner qu'à cette époque les besoins étaient, beaucoup moindres qu'aujourd'hui. La société de consommation n'existait pas encore et c'était bien.
Mes souvenirs sont empreints d'une enfance heureuse.
Dans cette maison, j'avais bien sûr, des camarades de jeux, certains, plus âgés que moi.
Je me souviens de deux d'entre eux : Coco, et Bendia.
Que de parties de cow-boys et d'indiens, avons-nous fait. Nos cris emplissaient les " galeries ". Evidemment cela se terminait toujours par les invectives de nos mères pour tout ce chahut
On entendait aussi les échanges verbaux des locataires de la gent féminine qui s'interpellaient, l'une pour les détails d'une recette, l'autre pour les facéties de Mme X. de la Colonne, ou d'ailleurs … Parfois même des altercations … mais toujours avec ce langage bônois coloré, riche et unique de toutes ces cultures méditerranéennes, qui n'avait rien à envier aux autres accents des bords de la Grande Bleue.
Quelquefois, de la cour, en bas, montait une musique. Un chanteur des rues, accompagné de son accordéon -le piano du pauvre- que personne n'entend plus et ne connaît plus aujourd'hui, qui poussait la " ritournelle ", avec des répertoires de Vincent Scotto, Luis Mariano, Tino Rossi et autres idoles de ces dames, dont ma mère.
Alors je courrais vite vers elle pour avoir quelques pièces de monnaie et les lancer par-dessus les galeries. J'aimais bien les tintements cristallins des pièces sur le carrelage de la cour. Les artistes remerciaient, se baissaient et continuaient pour leur plaisir et le nôtre, leur spectacle. Tout ce petit monde était heureux. Simple bonheur.
En sortant de l'immeuble à gauche, un bar.
Sa propriétaire était aussi une de nos voisines.
Sur le trottoir, une immense marquise de verre, dont l'armature de couleur verte, protégeait la terrasse où les consommateurs, dégustaient leurs boissons, confortablement installés.
En avons-nous entendu des niaiseries sur la vie " de château " de cette population…
Et oui … La grande majorité de tous ces gens n'étaient pas les " gros colons ", que certains ont voulu faire croire que nous étions. Loin de là !.
Simplement, ils souhaitaient vivre heureux et tranquilles, malgré les vicissitudes que tout le monde peut connaître dans n'importe qu'elle société.
Mais hélas, point ne fut le cas.
En face du 6, rue Prosper Dubourg, c'était mon adresse - l'ai-je assez prononcé - on découvrait une placette avec des palmiers dattiers et des bancs pour se reposer.
C'est dans ses allées que je fis mes premiers essais à bicyclette.
Comme tous les enfants, je débutais avec les petites roues stabilisatrices sur les cotés, mais pas très longtemps. Puis prenant confiance auprès de mon père, après quelques rudes contacts avec le sol, j'évoluais seul, à ma grande joie … ainsi qu'à celle de mes parents.
Etre indépendant, quel bonheur ! Je prenais mes premiers risques, il fallait que je m'assume et que je respecte de nouvelles règles : ne pas rouler trop vite, rester bien prudemment sur la placette, faire attention aux piétons.
Malgré tout, un jour, et ce n'était pas à bicyclette, j'eus un léger accident qui me permis de découvrir certaines choses de la vie.
Cet après-midi là, du haut de mes sept ans, je faisais le tour du pâté de maison avec la trottinette que j'avais eu au dernier Noël.
Je poussais de toutes mes forces. Je roulais vite, je passais devant le portail de l'immeuble, les cycles Baldetti, là, ma cheville côtoya d'un peu trop près un boulon acéré, axe de la roue arrière de ma trottinette, je ressentis une douleur aiguë, je lâchais le guidon et me retrouvais au sol, après une belle chute.
Tant bien que mal j'essayais de m'asseoir. La trottinette était à quelques mètres de moi, sur la chaussée.
Heureusement, c'était un samedi et la circulation n'était pas celle que nous connaissons aujourd'hui. Ma chemisette avait perdu deux boutons, un de mes coudes portait les traces du " vol plané ".
Mes yeux se portèrent alors sur ma cheville.
Je vis une plaie sanguinolente.
Une tache commençait à maculer le sol. Je pris peur.
Quelques passants, jetèrent un vague coup d'œil, le sourire aux lèvres et continuèrent leur chemin. " Un gamin, pensez donc ! Ce n'est pas grave ... " .
Je n'osais pas toucher à cette vilaine plaie, le sang coulait. Non pas que j'avais mal, mais ce sang !... Qu'allais-je faire, je n'osais bouger.
Si papa pouvait passer à ce moment là ... Mais pas de papa, ni de maman, j'étais seul et ces gens qui passaient sans me voir...
C'est alors que je vis, venant de la placette, deux hommes, vêtus de burnous et coiffés de chéchias, traverser la rue et se diriger vers moi.
Ils se penchèrent et s'inquiétèrent de mon état.
Je remarquais leur sourire de compassion qui me rassura. Il s'aperçurent de ma blessure et de mon inquiétude.
Pendant que l'un me prodiguait quelques paroles rassurantes, l'autre, avec un mouchoir, me fit un pansement de fortune.
Ils m'aidèrent à me relever, mais je ne pouvais marcher. Aussi l'un d'eux me prit-il sur ses épaules, " à coco ", comme on disait à l'époque.
Je leur donnais mon adresse, à quelques pas de là.
Ils me ramenèrent chez mes parents qui, d'abord effrayés de mon état, mais vite rassurés par ces messieurs, me soignèrent.
La blessure avait été plus impressionnante que grave. Mon père remercia mes sauveurs, voulu leur offrir du café que ces derniers déclinèrent courtoisement.
En prenant congé, ils me recommandèrent de faire attention la prochaine fois, l'un d'eux me tapota la joue, et ils nous quittèrent.
Ce n'est que plus tard, me remémorant cette mésaventure, que je réfléchissais sur le comportement humain.
Incohérences de la vie qui ont fait s'entre-déchirer deux communautés, faites pour vivre ensemble. Je le crois.
Je porte encore cette cicatrice. Celle de la cheville.
Celle du cœur, elle, ne s'est pas refermée.
SARDELLA Jean-Yves (Extrait : " La Colline aux Jujubiers " JYS)
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Une belle fête du 22 juin à Tourves. Nous avons bien inauguré le 2ème jour de l'été car une chaleur accablante nous a portés aux portes du Domaine du Billardier à Tourves. Comme d'habitude une foule impressionnante est déjà installée sous les tonnelles et des visages familiers se distinguent.
Nous entendons de loin, le rire de notre cher Président Honoraire : Baby Jourdan, nous le saluons avec joie. Tout près se trouve notre Président Gaëtan Taboni, le regard bleuté et le sourire jovial, il nous entraîne vers d'autres amis bônois : Jean-Claude Agius et son épouse, Pierre Mataresse, René Cassaï, Hélène Falangua et les autres. Tous nous accueillent dans la plus grande joie. Je ne vais pas vous dire que le repas est servi dans la plus grande convivialité, que tous les grands palmiers
artificiels n'arrivent pas à couvrir l'écho de nos nombreuses voix (environ 700 personnes).
Je tiens simplement à vous préciser que le spectacle Tahitien est trés apprécié, les Tahitiennes d'origine sont charmeuses et enjoleuses, et certains se laisseraient bien entraîner "à la danse"...Chaque année, nous trouvons que le "méchoui" est encore meilleur que celui de l'année précédente ! Est-ce une illusion ou une réalité ?
Le bonheur de se retrouver entre amis, incite au bien-être et réellement "le méchoui est délicieux, comme chez nous dis !".
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Puis, nous nous retrouvons près du Lac bleu, où des cygnes nous accueillent magestueusement. Nous voilà installés sur les grandes tables de bois, où une légère brise berce nos corps repus. Les airs de valse et de tango tourbillonnent...
Nous reconnaissons encore des amis perdus de vue et retrouvés, comme par miracle, nous évoquons le souvenir de l'un ou de l'autre, mais le temps passe bien trop vite....
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Nous échangeons des adresses et N° de téléphone, nous nous promettons de nous revoir à la prochaine sortie et puis, nous embrassons les derniers amis, et le regard inondé de bonheur, nous voilà repartis le coeur heureux d'avoir une fois encore ressuscité tout un passé, et cette nostalgie retrouvée nous permet d'espérer des jours fabuleux à venir.
Colette Lévy.
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QUELS…..PIEDS-NOIRS
de Yves REMY
Tiré de son livre : Le Crépuscule du Coq
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" La France, n'a pas été vaincue,
La France, reste dans la guerre,
Nous y ferons entrer l'Empire,
La France, n'abandonnera jamais,
Aucun de ses droits, sur ce qui lui appartient.. "
Charles de Gaulle..
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" Vienne la crise, une sorte de lame de fond, pousse au premier plan, l'homme de caractère.
On prend son conseil, on loue son talent, on s'en remet à sa valeur.
A lui naturellement, la tâche difficile, l'effort principal, la mission décisive.. "
Charles De Gaulle.. dit : Modeste..
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" Les alliés de la France, ont entrepris, d'entraîner l'Afrique du Nord FRANCAISE, dans la guerre de libération.
Il s'agit de faire en sorte que notre Algérie, notre Maroc, et notre Tunisie, constituent la Base de départ, pour la libération de la France...8 / 11 / 42... Charles De Gaulle.. "
" 20 Ans après, la France à constitué la base de départ du terrorisme en métropole, pour la libération de l'Algérie.. "
10 /10 /2002.... Moi Même..
Là est le secret de ce mystère, du général De Gaulle;
Il n'y a pas de mystère..
Qui parmi les grands chefs des nations unis, a jamais exprimé, aussi franchement, aussi directement, aussi simplement des idées aussi franches, directes et simples.
(Que penser de ce jugement, mes chers compagnons de misères....!!)
" Il veut la grandeur de la France...
(Je rajouterai : la Sienne..)
Il refuse d'admettre, que son Pays ait perdu sa place, parmi les Nations, mais il compte pour aboutir, sur des stratagèmes, il n'y a pas de trucs, de procédés.
"Avons nous eu affaire au même...?
"Côté stratagèmes,... nous nous en sommes aperçus..
Ayant sûrement, une sémantique différente, de celle du général,
Nous nous ne pouvions alors savoir; que stratagème, se traduisait par: Trahison.."
Depuis Juin 1940, il a toujours formulé, avec une précision parfaite,(sic) ce qu'il savait être juste, les sobres revendications du Pays. "
Mme Elisabeth Miribel :
La France et son Empire, Edition de 1946..
Il ne faut, s'étonner de rien, Tout lui sera, alors permis...
La question ; n'est pas de savoir, pourquoi, et comment, nous en sommes arrivés là.
Et, s'il pouvait y avoir d'autres options; à cette répudiation, qui fût la nôtre...
Beaucoup à dire à ce sujet..
Nombres de chercheurs, beaucoup d'historiens de la dernière heure, tous plus inspirés, les uns que les autres;
Fonction, de leurs étiquettes;
Peuvent, et ils en sont convaincus, l'expliquer; donnant soixante quatorze mille versions, des origines, de la conquête,...
A, la solution finale..
Savoir, comment, les tenants et les aboutissants, de cette "Révolution" à qui des nations toutes entières; et non des moindres, (suivez mon regard), ont donné naissance; la faisant grandir, l'encourageant, l'entretenant, et, par dessus tout..
La subventionnant.
Elle n'est pas de savoir, cette question, si l'indépendance de notre Algérie, était "inéluctable", ou pas,
Elle serait, plutôt, d'informer, ceux qui veulent savoir.
Même s'ils sont peu nombreux...
Qu'il serait intéressant pour tout le monde, d'en connaître:
Les circonstances..
Comment, les "évènements, et leurs problèmes", ont trouvé solutions.
Et surtout :
Comment le pouvoir en place, avec la complicité, de la quasi, totalité, de la Nation, à quelques exceptions près: ("L'exception Française");
A disposé, de la vie et de la mort, de centaines de milliers de personnes, dont le plus grand pêché, était de vouloir conserver, à la patrie, ce qu'ils pensaient être leur terre nourricière.
Garder en la France, la plus belle des Provinces, qu'elle n'ait jamais eue.....
Question: l'Algérie, était elle une colonie de la France..?
Si oui; pourriez vous, m'ôter d'un doute, La France, serait-elle alors, colonie de l'Algérie..?
Beaucoup de similitude, entre ces deux options.....
L'Indépendance, d'un Pays, s'obtient paraît-il, dans le Pays colonisateur...
Cela, nous en sommes sûrs.. nous avons beaucoup donné..
Dix neuvième siècle: 1830, Sidi Ferruch, : débarquement, conquête, combattre les intrus, vaincre la maladie, la nature, la mort, pour, faire rendre, à cette terre nouvelle:
La vie.., assécher ses marais, combattre le typhus, la Malaria, le Paludisme, et tant d'autres fléaux,
Labourer, semer, cultiver, et récolter.
Des heures et des heures de labeur puis, civilisation, création, construction, exploitation, fabrication, exportation.
XXème; et XXIème: Marseille, et autres plates formes, immigration, regroupement, allocations, racisme, associations, manifestations, occupations, de préférence, des Eglises..
Et...: Régularisation:
La France rejette les siens, pour mieux recevoir les.. Autres...
Le processus inversé: aurions-nous les mêmes avantages...
En d'autres temps, les colons (puisqu'il n'est question que de colons,) avaient dû se baisser, pour fabriquer, de leurs mains, ce qui allait devenir quelques cent trente années plus tard, selon certains:
Un Eldorado..
Nous dirons, nous, une certaine civilisation..? pour ne pas dire:
Une civilisation certaine.
Aujourd'hui, les nouveaux arrivants, n'ont pas cette peine tout a été, et sera fait, pour les accueillir, dans un Pays, entièrement acquis à leurs causes, à leurs concepts..
Ils ont entièrement raison.
Ce n'est pas moi, qui les en blâmerait; quand tant, de bons citoyens, aux idées oh combien, louables, ont oeuvrés, pour obtenir un tel résultat..
Liberté, Egalité, Fraternité..
Oui, mais alors pourquoi, l'on se plaint de l'insécurité, du chômage, de la crise du logement, de la promiscuité, du malaise social, de la crise des enseignants, de la violence, et de l'incivisme dans les écoles.
L'effet, étant directement issu de la cause, il y aura forcément création d'emplois, la courbe du chômage, va automatiquement s'inverser.
A la grande satisfaction, des statisticiens.
Les psys, vont pouvoir croître, et se multiplier.
Lorsqu'il y a problèmes dans ce Pays, on les résout, par la psychologie.
Que ne sont-ils venus en masse chez nous, dans les années soixante, l'adéquation, était peut-être à portée..
Je rêve, d'un M R A P, ou autre L I C R A , en Algérie...
Occuper les Mosquées, pour nous faire régulariser....
Citoyens Algériens..
Croyez moi, Français Musulmans, et Musulmans tout court, que ne nous sommes nous arrangés, ensemble, pour conserver notre Pays..
Nous y aurions tous gagnés, et nos deux ethnies, n'en seraient pas là, où elles en sont..
L'une, exsangue, et complètement ruinée, par la corruption, le chômage, le crime, et la terreur,
L'autre, sapée et minée de l'intérieur, par, un intégrisme Libéral..
Si nous avions réussi...
Quels....Pieds-Noirs.....
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LES HAUTS PLATEAUX SETIFIENS
par Maurice Villard
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UN TEMOIGNAGE EXCEPTIONNEL
SUR LES HAUTS PLATEAUX DE LA PROVINCE DE CONSTANTINE.
Le passé HISTORIQUE, l'épopée FRANÇAISE, la VIE QUOTIDIENNE de 1830 à 1962 de 4 Villes: BORDJ BOU ARRERIDJ - SAINT ARNAUD - CHATEAUDUN DU RHUMEL et SETIF, capitale de la ROME SITIFIS.
De 70 Villages des MONTS DE KABYLIE, des PLAINES ARABES au PAYS CHAOUIA et AUX PORTES DU DESERT.
Croisée des Cultures FRANCO-BERBERO-ARABE.
Terres de pacage et de nomadisation.
PIEMONT des AURES, des NEMENTCHAS et des BABORS.
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Face à la désinformation organisée qui affecte la présence Française en Algérie de 1830 à 1962.
Pour pallier les lacunes entretenues dans les livres scolaires de nos enfants.
Pour ébranler la chape de plomb qui pèse sur la vérité de notre Histoire de Pionniers;
L'A.C.E.P - ENSEMBLE a participé à l'édition de cette histoire: "DES HAUTS PLATEAUX SETIFIENS".
Autant de témoignages qu'il nous faut diffuser et qui sont les meilleures réponses à opposer à nos détracteurs.
Trop d'écrits falsifiés et d'historiens de bazar gauchistes racontent n'importe quoi. Mais c'est à nous qu'il appartient de crier la vérité.
Ces 3 tomes en format 16 x 24 de plus de 1800 pages illustrées de 860 photos et plans dont 96 en couleurs, retracent les temps immémoriaux, les conquêtes successives, la pacification française, la création des villes et des villages, l'arrivée des premières familles et la vie de tous les jours.
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COMMUNIQUE
Cercle Algérianiste de Toulouse
RETENEZ BIEN CES DATES: du 5 au 13 Septembre 2003
de 14 à 18 heures Espace Bonnefoy, 4 rue du Faubourg Bonnefoy, 31500 TOULOUSE
- Exposition rétrospective de la vie d'une ancienne province française (prés de 50 panneaux)
- Projection permanentes: peinture orientaliste, urbanisme des grandes villes.
- Samedi 6 septembre à 15 heures (entrée libre), salle de spectacle: conférence débat "propos d'anciens, le pays d'ou je viens..." à partir de mini interviews, de nombreuses anecdotes feront revivre la vie là-bas.
-Samedi 13 septembre à 15 heures (entrée libre), salle de spectacle : "La langue française : ciment de l'immigration" ; "sur les chemins de l'école: du pataouète à la langue de Corneille" ; "Rion'z un peu" sur de textes d'Edmond et Jean Brua, Musette, Paul Achard ;
"Paroles d'ecrivains" Maud Arnaud, Jacqueline Baylé, Marie-Jeanne Groud, Pierre Jarrige, Andréee Montéro, Edgar Scotti.
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Triste Bilan: 40 Ans Après
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Le bruit courait depuis 15 jours que l'État Français était en cessation de paiement. On découvrait, par exemple, dans Nice Matin, que la Poste ne pouvait réparer ses climatiseurs durant la canicule, faute de sous. Le Figaro du 07 07 03 confirme: " L'État doit prés de 800 millions d'euros aux entreprises publiques, soit 5.248.000.000 F !..." Le principal créancier est l'EDF (245 millions d'euros !), puis GDF. France Telecom ( la moitié de la dette est due par le ministère de l'Intérieur, et le quart par le Défense nationale). Giat industries, SNECMA, SNCF. L'histoire ne dit pas combien l'État doit aux boites privées, qui sont mises ainsi à genou...
Au même moment, parait chez Hachette le livre intitulé " Qui a ruiné France Telecom ?" et on y apprend que c'est le trou du siècle.
Au 31 décembre 2002, la dette de l'entreprise s'élevait à 68 milliards d'euros, sois 445 milliards de francs soit 4,5 fois le gouffre sans précédent du Crédit Lyonnais, 3 fois la dette de Vivendi Universal, 6 fois le trou d'Euro Tunnel.
Il faut ajouter les pertes déclarées par France Telecom en 2001 ( 8,3 milliards d'euros) et 2002 ( 20,7 milliards d'euros). Le hors-bilan, cette part cachée des comptes, abrite une dette d'environ 4 Milliards d'euros au 1er janvier 2003. Soit un total de 33 milliards d'euros, 2 trous du Crédit Lyonnais supplémentaires !...
Le sinistre total est inouï :101 milliards d'euros ou 660 milliards de francs ou, pour nous, les vieux schnocks qui avons fait la " guerre" d' Algérie avec 15 francs par mois : 66.000 milliards d'anciens francs.
Souvenez vous que De Gaulle , pour frapper les Français de l'époque et les pousser à larguer 8 départements français, avait dit que la guerre coûtait 1 milliard d'AF ( ou centimes nouveaux) par jour. Calculez ! De 1954 à 1962, 8 ans X 365 jours = 2920 milliards d'AF,ou 29,2 milliards de Francs ou 4 milliards d'euros.Certes, 40 ans ont passé et le franc s'est fortement dévalué. Mais, le vertige persiste.
La France hexagonale et gaullienne regarde, avec commisération, l'Amérique du Sud, l'Argentine, le Brésil, le Venezuela, mais nous ne sommes pas mieux, la gaieté en moins.
La France n'a pas de pétrole, elle n'a plus d'idées, elle est sur le pavé, mais il n'y a plus de plages au dessous.
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Femmes et Islam
de M. R. Jesenberger, La Flèche
Envoyé par Hervé Cuesta
et paru sur Ouest France du 24 juillet 2003
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Le point de vue de Corinne Lepage intitulé " laïcité : courage politique et droit " pose le problème de la place des femmes musulmanes et de leur intégration dans la société française. ll faudra du courage à nos hommes politiques pour le résoudre, eux qui ont tendance à se défausser lorsqu'un sujet risque de fâcher. Les défenseurs de la laïcité devront faire preuve de vigilance, car créer une commission, n'est-ce pas déjà assurer au sujet traité un enterrement de première classe ? Le Parlement n'est-il pas élu pour assumer sa responsabilité législative ? [...]
Trois brillants universitaires (Yves Lacoste, André Nouschi, André Prenant) n'avaient-ils pas dans un ouvrage paru en 1960, aux Éditions sociales (" l'Algérie, présent et passé ") dépeint de la manière suivante la place de la femme dans la société islamique : "Maîtresses de leur intérieur, mais exclues de la rue, de I'instruction et de I'activité publique, les femmes musulmanes des villes ne semblent pas avoir répugné à faire faire leurs courses par les hommes et à profiter du farniente qu bn leur souhaitait, bien moins que le disait Shaler les esclaves de leurs maris, que celles de I'usage et des idées antiques de décorum et de convenances.
Je préfère le regard que porte, un siècle auparavant en I 861, Georges Voisin auteur de " l'Algérie aux Algériens " sur les établissements ouverts en Algérie et qui accueillent les jeunes filles musulmanes.
" Là le temps est partagé entre les travaux d'aiguille et les études. les jeunes filles prennent à l'école le repas du milieu du jour pour leur éviter les allées et venues à travers la ville. Hâtons-nous de dire que ces écoles, d'un caractère si utile sont peu nombreuses.
Lorsqu'on les comparera aux écoles indigènes pures, on verra que I'innovation est tellement grande, qu'il faut donner le temps à la population de connaître et d'apprécier les résultats. Quant à la fondation des écoles de villes, c'est une véritable révolution qu'on prépare dans la famille musulmane.
Le germe est déposé pour le progrès de l'instruction primaire.
C'était en 1861, en Algérie, à l'époque coloniale ! "
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La France peut avoir honte de l'Algérie
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Guy Millière
Le professeur Guy Millière enseigne le droit et l'économie de l'information à l'Université Paris VIII. Il fait aussi une série de conférences pendant l'été à l'Université de Californie, sur la civilisation française. Il a également enseigné à "Sciences-Po".
Guy Millière est titulaire d'un doctorat du troisième cycle en littérature, et d'un autre en sociologie culturelle. Il prépare un doctorat d'État en Philosophie. Il est également titulaire d'un master en économie de l'Université de Stanford. Véritable encyclopédie vivante en matière d'art, de littérature, d'histoire, de sociologie, et d'économie, il a publié de nombreux livres et articles. On lui doit la traduction de quelques uns des chefs d'oeuvre de la pensée économique américaine contemporaine. C'est un connaisseur éclairé des textes et de la civilisation islamique.
Son dernier livre, "L'Amérique-monde", est un panorama très fouillé de la civilisation américaine qui taille en pièces un certain nombre d'idées reçues.
Guy Millière nous a fait l'honneur d'être l'orateur lors du dîner-débat du 23 septembre 1995 sur le thème "Les femmes et l'Islam", et celui du 29 septembre 2001 sur le thème "La pauvreté aux États-Unis".
De Guy Millière, sur la Toile, voir aussi sa page dans le journal "Les 4 vérités".
Article paru sur le journal "Les 4 Vérités" en novembre 2002
La France peut avoir honte de l'Algérie
"L'année 2003, l'année de l'Algérie en France, et je me prends à songer… 19 mars 1962. C'était il y a plus de quarante ans déjà. Le gouvernement français accordait l'indépendance à l'Algérie au terme de près de huit années de guerre. À gauche et dans la droite mal-à-droite, on dit que le temps de la réconciliation est venu. Des reportages passent à la télévision qui nous montrent, en images noir et blanc d'époque, la douleur des uns et la joie des autres. Si on évoque la violence, c'est pour incriminer surtout, l'armée française. C'était une armée coloniale, n'est-ce pas ? Elle avait donc tort !
Un livre à très largement diffuser reste à écrire qui expliquerait l'ignoble barbarie, la violence, la cruauté abjecte dont le FLN a fait preuve depuis les premiers jours de ses exactions. Le livre devrait dire que c'était la première fois que des soldats se trouvaient confrontés à autant d'abjection depuis la découverte des camps de la mort dans l'Europe libérée du nazisme.
Le livre devrait demander ce que pouvaient ressentir de jeunes soldats confrontés non seulement à la mort, mais à la mort ignoble, dégradante, obscène, et expliquer, sur cette base, et sur cette base seulement, les actions de représailles. Le livre devrait aussi, pour faire bonne mesure, dire l'œuvre française en Algérie, rappeler que la France a construit les villes et les routes, les hôpitaux et les écoles, souligner que les pieds-noirs n'étaient pas tous, loin s'en faut, des gens riches et arrogants, mais bien plus souvent des gens simples, fraternels, qui avaient appris l'arabe, défriché les terres et permis aux Arabes d'Algérie d'accéder à la liberté, à la culture, à un niveau de vie plus élevé.
Le livre devrait s'interroger sur les événements de 1962. L'Algérie était-elle perdue pour la France ? Et, même si on répond par l'affirmative, devait-on la confier à un mouvement terroriste au passé fort trouble, plutôt national-socialiste, et nettement sanguinaire ? L'OAS, même si on peut discuter des moyens par elle utilisés, avait-elle tort de parler de déshonneur et de crime, et de vouloir une issue plus digne ? Des gestes tels la décision de tirer dans la foule rue d'Isly se justifiaient-ils, ou incarnaient-ils la manifestation cynique et méprisante de la volonté d'en finir une fois pour toutes et de passer par pertes et profits des gens encombrants, qu'ils soient Arabes attachés à la France ou pieds-noirs attachés à un pays que leurs ancêtres avaient créé et qui avant n'existait pas ?
La France en 1962 a, en tout cas, pour la première fois au vingtième siècle fait tirer dans le tas sur des Français désarmés. Elle a, peu de temps plus tard, abandonné corps et bien un pays entier à des barbares en leur laissant les pleins pouvoirs. Elle a laissé assassiner pendant les mois qui ont suivi des Français par milliers qui avaient pour seul tort d'être Français, et ce sous le regard même de militaires à qui on avait demandé de garder l'arme au pied. Elle a livré à leurs bourreaux, aux fins qu'ils en fassent ce qu'ils en veulent, des milliers d'Algériens qui ont compris trop tard qu'ils avaient tort d'avoir choisi la France.
Le livre devrait en venir aux conclusions, depuis lors. La France a tout trahi en 1962. Tout. Les Algériens comme les Français d'Algérie, l'armée française, ceux qui espéraient peut-être une indépendance digne, les règles les plus élémentaires de l'honneur, du respect de la parole donnée. La France a pratiqué en 1962 une politique indigne d'un pays qui se prétend démocratique et respectable.
Plus de quarante ans après, il y a les conséquences. Des gens, les " pieds noirs ", qui ne se sont jamais pleinement remis de l'humiliation et de la spoliation, et des violences gratuites qu'on leur a fait subir. D'autres gens, les " harkis ", qui ne pourront jamais oublier ou pardonner cet abandon des leurs à la mort aux heures décisives et qui, aujourd'hui encore, marginalisés, traités en citoyens de seconde zone par la France peuvent à bon droit se demander ce que c'est que ce pays où ils vivent désormais ce qui leur reste de vie…
De l'autre côté de la Méditerranée, le mouvement terroriste de l'époque, lui, va bien, et a réussi à détruire l'économie algérienne, à rendre des terres fertiles au désert, et à supprimer la démocratie avant de la réduire à une farce. L'islamisme rôde et assassine comme on assassinait il y a quarante ans. Les assassins d'il y a quarante ans, eux, gouvernent sur les décombres et se remplissent les poches sans honte ni scrupules.
Dans le petit peuple, on regrette la France sans comprendre que, depuis quarante ans, la France n'est plus la France, et on se demande en vain pourquoi il y a eu ce grand gâchis qui n'en finit pas. Il faudrait demander à ceux qui gouvernaient la France en 1962. Quelques-uns vivent encore. Soyons sûrs que la question ne leur sera pas posée. Soyons sûrs qu'ils savent qu'il n'y a vraiment pas de quoi être fiers. "
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UNE MEKACHERADE
Envoyé par M. Richard Cazenave
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Le 7 Avril 2003, LE CRI, par l'envoi d'un courrier à tous les Députés, avait demandé une journée commémorative pour les victimes
du 26 mars 1962. M. le Député Richard Cazenave l'avait transmis au Ministre des Anciens Combattants qui lui fait la réponse ci-dessous, que M. le Député
a eu l'amabilité de nous envoyer. Merci M. Richard Cazenave.
A LIRE cette réponse, on est en droit de se poser la question ?
"Est-ce que le Ministre des Anciens Combattants, lui même ancien militaire en activité au moment des faits,
était présent au moment de la boucherie ?"
SI OUI, a-t-il participé à la fusillade déclenchée par les "Tirailleurs" ?
SI OUI, nous comprenons sa réponse.....
SI NON, c'est qu'il est plus abject que les Assassins, commandés par De Gaulle et dont il en est le fidéle allié.
J.P. B.
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Saint-raphaël le 06 Juillet 2003
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Ce soir à la messe dite par le Père Balsamo de l'église d'Antibes, il y avait foule. L'homélie a été fantastique, un vrai gaulliste est sorti, furieux, en la qualifiant de " digne de Le Pen ".
Le prêtre a fait référence à la tuerie d'Alger, le 26 Mars, à l'exécution de Bastien Thiry, au massacre d'Oran le 5 Juillet, aux abandons et mensonges…
Tout était dit, j'ai félicité et remercié le prêtre dans l'église, il m'a alors chaleureusement serré la main, d'autres aussi l'ont remercié, sur le parvis, il nous a dit encore une fois qu'il fallait perpétuer le souvenir, afin que dans les livres d'histoire, notre véritable histoire soit écrite. Il y a une vraie communion entre les P-N, cette année, une mobilisation qui n'est pas habituelle : 3000 à 3500 à Uzès, 150 à la messe de Bastien Thiry à St-Raphaël, 1500 personnes à Perpignan, malgré la distance, la chaleur et les vacances.
Le prêtre a dit qu'il ne retirait rien de ce qu'il avait dit, que tout était vrai et qu'il fallait rompre avec l'omerta.
C'était réconfortant d'entendre les commentaires satisfaits, à la sortie de l'église ce soir,et des gens qui avaient appris le succès de Perpignan, le téléphone arabe a bien fonctionné.
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A l'émission de ce soir, Philippe Castille est magnifique, mais peut-être ai-je un parti pris, un petit faible pour sa modération, sa " classe "… quant à notre Armand, en citoyen du monde " j'appartiens au monde ", a-t-il dit, pas kamikaze, notre Armand . Mais Armand, tu nous appartiens d'abord, non ?
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Voilà un témoignage sur le vif, pour les amis de France et ceux des antipodes.
Semper Fidelis
Pourquoi, dire la Vérité est-ce digne de Le Pen ? Assimiliation = Racisme contre nous ?
Cela a marché des années, maintenant OUI rompons avec l'OMERTA qui nous a été imposé. Affirmons notre indépendance pour crier cette VERITE qu'ils ne veulent pas entendre.
J.P. Bartolini
" Qui ne gueule pas la vérité,
Quand il connaît la vérité,
Se fait le complice des menteurs
Et des faussaires ! "
Charles PEGUY
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Deux ans déjà,
Message lu par Romain sur la tombe de son père en présence de Florent, Marie-Jeanne et René
Deux ans, papa, que tu nous a quittés.
Deux ans, que tu es parti pour l'éternité.
Deux ans, que ton sourire ne nous éclaire plus.
Deux ans déjà, que nos yeux ne te voient plus.
Deux ans, que tu nous manques considérablement.
Deux ans, que nous te pleurons dans le recueillement.
Deux ans, que nous avons l'espoir de te revoir un jour,
quand nous rappellera vers lui notre Dieu d'amour.
En attendant, nous savons que, parmi nous, tu es toujours présent,
ne pouvant ni nous parler, ni nous toucher, mais nous regardant.
Alors, papa, si tu nous vois, tu sais que c'est pas facile de vivre sans toi,
et si tu nous entends, écoute ces paroles d'amour qui s'envolent vers toi.
LE 22 JUILLET 2003 à 11H05
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QU'ES-TU DEVENU, MON PAYS ?
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refrain
Qu'es-tu devenu, mon pays ? (bis)
Je te vois Toujours
Souffrir sans secours,
Quand changeras-tu, mon pays ?….
Qu'es-tu devenu, mon pays ? (bis)
Toujours déchiré
Et toujours blessé
Quand changeras-tu, mon pays ?….
Couplet
Déjà ou temps de mon enfance
Dans les villes, les champs et les ports,
Certains cultivaient la violence
Et ne récoltaient que la mort….
refrain
Qu'es-tu devenu, mon pays ? (bis)
Devras-tu toujours
Nourrir les vautours ?
Quand changeras-tu, mon pays ?
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Qu'es-tu devenu, mon pays ? (bis)
N'as-tu pas assez
Vu de sang couler
Quand changeras-tu, mon pays ?
couplet
Quand j'ai sous les yeux les images,
Je revois ce qu'on a subi,
Je me souviens d'anciens carnages,
Du sang, des larmes et des cris….
refrain
Que deviendras-tu, mon pays ? (bis)
Livré aux instincts
De tes assassins ?
Quand changeras-tu, mon pays ?
Que deviendras-tu, mon pays ? (bis)
Loin de mes racines,
Quand le jour décline,
Moi, je prie pour toi, mon pays
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ICI===>
Pour Mieux Connaître Jean Paul
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Quarante ans… Une vie ! Depuis l’Indépendance,
La France entière honore et soutient l’Algérie…
Elle ignore, fustige, honnit, avec indécence,
Les Pieds-noirs, les Harkis, ces maudits de la Patrie !
Quarante ans… Une vie ! Il n’a été question
Que du peuple algérien, misérable victime
« D’indigne barbarie et de ségrégation »,
De ces « héros victorieux » d’un sordide racisme !
Pour les autres, les proscrits : le mépris, l’anathème…
Leurs morts et leurs martyrs ? personne n’en a cure !
Racines éradiquées, pour qui est le problème ?
Bafoués, trahis, haïs, l’humiliation perdure !
Merci, peuple de France de ton indifférence
Pour ces Français exclus ! Merci, merci la France !
Quarante ans… Une vie ! Les journaux et les livres,
Les éditorialistes ont fait la surenchère
Du mensonge, de l’injure envers ces fautifs qu’on livre
A l’opinion publique, excitant sa colère !
Merci, hommes de plume pour votre décadence
Et votre intégrité ! Merci, merci la France !
Quarante ans… Une vie ! la classe politique,
Le clergé, les édiles ont dispensé leurs vœux
D’altruisme et de bonté pour ce peuple d’Afrique…
Pour les autres, les bannis, aucun geste chaleureux…
Certains poussent l’imposture en feignant l’ignorance
De toutes les forfaitures ! Merci, merci la France !
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Quarante ans… Une vie ! Le mensonge sur les ondes,
Les films à sens unique, les débats hypocrites,
Les témoins engagés dont les propos inondent
Et submergent la voie d’une « Vérité » proscrite…
Paroxysme de la honte ! Tous ces traîtres encensés
A coup d’apologie ! Spectacle insupportable
Que le peuple béat, complice ou insensé,
Accepte sans révolte. Malheur aux misérables
Victimes de ces félons et de leur complaisance,
Et doublement meurtris… Merci, merci La France !
Quarante ans… Une vie ! Quelques suborneurs,
D’habiles arrivistes, jouant un double jeu,
Drainant le désarroi, l’amertume, le malheur,
Ont feint de rétablir la probité de l’enjeu !
Ayant toujours recours à la compromission,
Sous toutes les Républiques, la tare fut la même :
Les suffrages négociés à chaque tour d’élections…
Mais s’agissant du fond, la vérité suprême,
Moulins à vent stériles ! Ces chantres d’impuissance
Ont cultivé l’impasse ! Merci, merci la France !
Merci, merci la France !
Pour tous ceux qui sont morts sur tes champs de bataille,
Ceux qui se sont battus autour de ton drapeau,
Pour ceux qui t’ont bâtie, un souvenir qui vaille ?...
Ceux qui ont fait ta gloire, sans répit, sans repos…
Pour tous ceux disparus, victimes expiatoires…
Ceux, égorgés, massacrés dont on ne parle pas…
Pour tous ceux, innocents, condamnés par l’Histoire
Mais aussi par toi-même et conduits au trépas
Par des balles françaises bourrées de déchéance,
D’horreur et d’infamie ! ! Merci, merci la France !
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Les PROMESSES
Les Accords d'Evian
Les accords d'Evian , c'est bon pour vous comme pour nous , lui dit Charles en lui tendant le crayon !…
Les accords d'Evian , voilà ce que j'en fais , lui répondit Mohamed en lui faisant un bras d'honneur !…
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Cliquez sur l'image pour voir l'intégralité des Accords |
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Et... si la Victime de Vilnius ....
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La Presse française, majoritairement à gauche ou terrorisée par la pensée unique gauchiste, présente régulièrement l'OAS comme la cause de tous les péchés de la fin de l'Algérie française, des exactions du FLN, de l'échec du plan machiavélique de De Gaulle. Comment y est-on parvenu ? Comment a-t-on pu faire voir aux Français qu'il fait jour à minuit et que les assassins sont des héros ?
2 commentaires récents sont exemplaires. Ils concernent le meurtre récent de Vilnius.
1/ Dans Nice Matin, L'éditorialiste du Dimanche J. M. Benamou, ami et confident de Mitterrand sur sa fin, fait sur le champ, un commentaire outré sur le comportement du chanteur de "Noir Désir" durant la nuit du drame, qu'il intitule " les 6 heures de Vilnius". Il y décrit les nombreux appels téléphoniques et autres conversations qu'a B. Cantat alors que l'actrice "repose" sous une couverture.
Nouvel épisode , ce 17 août: nouvel édito: " Ce cher Canard ( enchaîné) m'épingle pour mon article sur les " 6 heures de Vilnius". Crapuleux, disent-ils. Pourtant pas "pan sur le bec" me concernant. Ces 6 heures sont terribles, vertigineuses, si violemment accablantes pour Cantat. ..Donc je persiste, surtout depuis ce matin où les journaux publient des informations sur les agissements et les mensonges du chanteur."
2/ Dans le même journal et le même jour, interview d'un grand patron du Show Business, le PDG d'Universal Music.
Question : Que vous inspire le décès de Marie Trintignant et la mise en cause de Bertrand Cantat, leader de Noir Désir , groupe Barclay-Universal ?
Réponse: Sur cette affaire, je n'ai que 3 choses à dire . Un: c'est une tragédie. Deux: Noir Désir est un grand groupe. Trois: il serait bien qu'on n'oublie pas la présomption d'innocence. Ne tirons pas de conclusions hâtives et attendons...
Question: Faites vous là allusion aux prises de position de certains médias?
Réponse: Plutôt à une certaine presse en particulier présentant Bertrand sous cette vision archaïque du "rockeur " violent et défoncé...///
Question: Quel souvenir gardez vous de vos années communes avec Barclay ?
Réponse:.../... J'ai eu la chance de travailler au quotidien avec ce groupe pendant 4 ans...J'ai toujours eu beaucoup de tendresse pour Bertrand...
Question: Y a-t-il un avenir pour Noir Désir ?
Réponse: .../...Tout ce que je souhaite vraiment , c'est que le procès ait lieu en France.
Dans tous ces commentaires, il n'est pas question de la malheureuse. La victime, le "mis en cause" alors qu'il est "présumé innocent", c'est le chanteur, même plus rocker, tendre comme un agneau. La "crapule", c'est le commentateur qui relate les faits. Il faut vite ramener le " poète foudroyé" en France, chez les civilisés. Vilnius ne connaît que le meurtre, alors que la France propose les coups et blessures ayant entraîné la mort , sans l'intention de la donner.
Et puis, c'est une "tragédie" au sens grec, le poids du destin, la fatalité. L'homme est "agi" et non acteur.
Quel malheur que la victime, "décédée", soit une actrice jolie, de gauche qui a soutenu Jospin aux élections. On peut, certes, la passer sous silence. Mais il est difficile, pour le moment, de l'accabler. Si seulement elle ressemblait à Christine Boutin, si elle avait milité contre l'avortement, le Pacs, si elle avait fait le jeu de l'extrême droite par ses non-dits, quelle aubaine ! On l'aurait assimilée à l'OAS: elle avait réagi aux coups, elle avait même traumatisé le tendre libérateur, non par des coups, mais par des mots déplacés, elle incarnait la bête immonde.
Sauvez le soldat Bertrand Cantat va être difficile pour le Show Biz anarcho-gauchiste ! Le premier gros morceau à calmer va être la famille Trintignant. Si seulement on pouvait les parquer dans un camp comme les harkis, durant 20 ou 30 ans ? mais au fait, n'y a-t-il pas un salaud de pieds-noirs dans leur parenté ? ça serait commode pour commencer.
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MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône vient de créer une nouvelle rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui sera liée avec les numéros de la seybouse.
Après avoir pris connaissance des messages ci-dessous, cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De Mme Isabelle Hancart
Ma mère se prénomme Maurer Marie-louise (dite Joëlle), âgée de 58 ans, née le 31 Août 1944 à Sousse en Tunisie. Fille de Maurer Maurice et Samtmann Julie nés à Bône. Sa sœur se prénomme Suzanne (née à Souk El Arba en Tunisie le 11 Janvier 1927) et ses deux frères sont Maurice (né à Morris en Algérie le 16 Novembre 1932) et Claude (né à Ghardimaou en Tunisie le 29 Janvier 1940).
Elle a habité Bugeaud à partir de 1954 jusqu'en 1961, dans une villa en face du centre aéré intitulé " les enfants à la montagne ". Elle a fréquenté dès l'âge de 9 ans, l'école primaire de Mme Lucie Bousquet. Ensuite elle est allée à l'école du village de Bugeaud dont le directeur était Corentin Yvinou jusqu'à l'âge de 14 ans et avait comme camarades d'école Lucette et Denise Rachedi dont les deux tantes possédaient l'épicerie et le restaurant du village de Bugeaud.
Elle a connu Annie Georgescu, Stéphane Guidoni dont le père était directeur du préventorium, les frères Jacky et Christian Lavigne, Yvan Roda et Pierre Gamba.
Ils allaient souvent assister aux matchs de foot qui se déroulaient au premier, deuxième et troisième plateaux à Bugeaud. Ils aimaient se retrouver tous ensemble au parc à jeux et sur la place de Bugeaud, sur le site de l'hôtel du rocher et les plages Chapuis, la Caroube, la Grenouillère, l'Oued Begra, BouZizi et le cours Bertagna de Bône.
Elle aimerait avoir des nouvelles de Monsieur et Madame Lebohec qui étaient receveurs des postes à Bugeaud ainsi que de leur fils Yves. Elle a fait sa communion solennelle à l'Eglise de Bugeaud entre 1955-1957 environ, avec les deux sœurs Mariani habitant la commune de l'Edough. Elle a passé son certificat d'étude à Bône en 1958-1959 avec le fils d'un légionnaire prénommé Ernest (mais ne se souvient de son nom de famille) ainsi qu'avec la fille du marabout " Layatchy " (orthographe du nom non sûre).
Durant les évènements d'Algérie, elle a fait la connaissance d'un militaire affecté au RTS (Régiment des Tirailleurs Sénégalais) qui s'appelait Gérard Lemaire.
Elle aimerait aussi retrouver des nouvelles de l'infirmière qui s'occupait du service de santé dont le local se trouvait derrière la Poste de Bugeaud. Cette infirmière s'est occupée de Julie Samtmann pendant la période de 1955 à 1961 et de son fils Sylvain (nom ??)
Elle avait aussi comme amie, Jacqueline Schleffer dont elle se souvient d'une chute en vélo mémorable dans la descente du parc à jeux de Bugeaud et dont le père était boulanger à Bugeaud.
Son grand-père Charles Maurer était maire de la ville de Bugeaud et directeur de la société des lièges de l'Edough. Son oncle Lucien Samtmann était propriétaire du Café de la place à Bugeaud, marié à Françoise Macotta.
Pierre Zammit semble être un des ses petits cousins mais malheureusement elle ne peut s'en souvenir et souhaiterait reprendre contact avec lui et sa famille.
Ma mère voudrait également avoir des nouvelles de deux petites cousines (Monique et sa sœur ainsi que leur frère Charley Borg) dont la grand-mère était Jeanne Valley.
Monsieur, je vous remercie de votre contribution à la reconstitution d'une histoire locale qui nous est chère et ma mère a eu beaucoup de plaisir à rechercher dans ses souvenirs pour aboutir, nous l'espérons tous, à un résultat dans cette prospection difficile. Elle espère également avoir le plaisir de faire plus ample connaissance et échanger d'autres souvenirs avec vous.
Merci Isabelle
Adresse : Isabelle Hancart
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De M. Alain Léoni
Bonjour, je m'appelle Leoni Alain né le : 10.05.1942 à Bône (anaba) Mon père avait une entreprise de maçonnerie au non de Louis Leoni.
je suis à la recherche de mon ami Jean-Claude Scala. Je trouve très agréable de pouvoir se remémorer tout nos bons souvenirs gr$ace à des personnes comme vous. Je trouve votre site très très bien fait.
Je vous donne mon numero de téléphone car moi je ne suis pas très informatisé et je passe par mon fils pour pouvoir faire mes éventuelles recherches. Merci de me tenir au courant. 04.94.58.22.54 ou 04.94.58.94.74
Adresse : Alain Léoni
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De M. Bernard Bonaventure
Je découvre votre site par le message laissé dans le site de l'Amicale du 7ème régiment de Chasseurs.
J'ai servi en Algérie en 1960-61 sous les ordres d'un Capitaine bônois qui s'appelait René BOBLIN. Ayant quitté l'armée, il était resté à Bône après l'indépendance où il aurait dirigé une petite entreprise avant d'être contraint à rentrer en métropole.
Quelqu'un l'aurait-il connu et pourrait-il me dire ce qu'il est devenu et éventuellement me donner son adresse actuelle ?
Merci d'avance et félicitations pour votre site.
B. BONAVENTURE
Adresse : Bernard Bonaventure
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De M. Jean Marc Berthet
Bonjour à tous , je suis l'arriere petit fils Langela (boulangerie Langela) et petit fils Attard de Bône.
Je cherche des photos de ma famille: Langela (André etait cycliste), Attard Jean et Arlette.
Je sais que ma famille etait connue à bône et vos témoignages seront appréciés. Merci d'avance
Adresse : Jean Marc Berthet
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De M. "ULYSSE"
Un nouveau livre en téléchargement GRATUIT sur :
http://www.heureux-qui.com/listing.php
L'Algérie Touristique
Par M. le Général de Bonneval
Publication du Comité National Métropolitain du Centenaire de l'Algérie.
1930. - 1 vol. in 8 - 68 p.
Amitiés, A bientôt.
Adresse : Ulysse
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De M. Jean Pierre Bartolini
RECHERCHE DE DOCUMENTS:
Je recherche, même des photocopies des N° de la revue "Les Grands Hommes Bônois" de M. D Giovacchini.
De même, je serais preneur des N° "de la Dépêche de l'Est", de la "Seybouse"
ou de tout autre publication Bônoise ou pas, comme : "Le Réveil Bonois"; " Le Ralliement";
"L'Indépendant de Constantine" ; "L'Oasis" ; "L'Akhbar" ; "Le Morbacher" ; "Le Courrier de l'Algérie";
"Le Commerce Algérien, de Sétif" ; "Le Sémaphore" ; "La Gazette des Abonnés" ; "L'est Algérien";
"Le Mahouna" ; "Le Progrés de l'Algérie" ; "Le Zeramna" ; "L'Electeur Libre" ; "Le Potache" ;
"La Démocratie Algérienne" ; "La Dépêche de Constantine" ; "Démocratie" ; "Dépêche de l'Est" ;
"Le Courrier de Bône" ; "La Liberté" ; "Le Petit Bônois" ; "Le Bônois" ; "L'Impartial" ; " Echo de Bône" ;
"La Gazette Algérienne" ; "L'Avenir de l'Est" ; "Echo d'Hippone" ; "La Petite Revue Agricole" ;
"Le Chêne Liège" ; "Les Clochettes Bônoises" ; ETC...
"Le Calvaire des Colons de 1848" de Maxime Rasteil.
Ces recherches sont faites pour sauvegarder numériquement, et faire connaître notre passé. Ce site en fait foi.
Il va de soi, que ces journaux devront être mis en lieu sur, accessibles facilement à tous (toutes communautés confondues d'hier et d'aujourd'hui).
Seules la connaissance et la diffusion permettront la sauvegarde de notre mémoire, de rétablir des vérités
et de montrer au Monde que nos communautés vivaient trés bien ensemble.
Je remercie d'avance tous les chercheurs.
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