Chers Amis(es)
Ce 1er novembre, jour du triste anniversaire du début de nos malheurs et dont notre journal rend hommage à tous nos morts. Morts inutiles de cette guerre civile qui a fait tant de mal à toutes nos communautés quel qu'en soit l'origine ou la religion.
Ce jour est aussi l'anniversaire de la naissance de notre journal, date symbole parce qu'à la mort il faut lui opposer la vie. Et, c'est parce que la vie continue, que ce mois ci je lance un cri. Ce cri est :
" PIEDS-NOIRS REVEILLEZ-VOUS "
POURQUOI CE CRI ?
1) Parce que nos frères de la communauté Harkis nous ont montré la voie et qu'il est temps de faire comme eux.
2) Parce que ce 19 octobre 2002, au congrès de l'UNFANSAA, j'ai vu une communauté endormie, anesthésiée, incapable de réagir, bref une communauté amorphe menée vers des sentiers tortueux.
UNFANSAA : Union Nationale des Français d'Afrique du Nord et des Soldats de l'Armée d'Afrique.
Les bases de cette Union ont été jetées lors du 1er Congrès le 2 février 2002, au Barcarès dans les Pyrénées Orientales, et qui à cette date là été formée par 400 Associations représentant elles-mêmes 500000 Pieds-Noirs.
Dans le N° 5 de la Seybouse du 1er mars 2002 j'avais fait le compte rendu de cette journée sous le titre " L'Union des Pieds-Noirs en marche ". (Relire ces pages et les 3 suivantes).
Le 27 Avril 2002 avait lieu le 2ème rassemblement, là aussi avec une grosse participation, et il avait été décidé qu'une charte serait élaborée et qui servirait de base pour des statuts qui seraient présentés au cours du Congrès du mois d'Octobre 2002. Cette journée qui avait bien commencée s'est terminée en eau de Boudin par la faute de politiques présents et à qui l'on avait accordé la parole. TRES GRAVE ERREUR ou ACTION DELIBEREE ? Je n'avais pas fait de compte rendu de cette journée pour ne pas mettre de l'huile sur le feu mais je m'étais juré qu'à la prochaine mascarade je mettrai les pieds dans le plat. Et c'est ce que je fais aujourd'hui car la coupe est pleine. Je ne citerai aucun nom de responsable, chacun se reconnaîtra.
Le 19 Octobre 2002 : Cette journée qui devait être une journée de concrétisation de cette Union avec la participation annoncée des adhésions massives confirmant la légitimité de notre combat et dont les efforts devaient désormais se porter sur la construction, l'affirmation et le développement de notre mouvement.
Je passe très vite :
- sur le manque d'organisation dû à la jeunesse de cette Union bien que les créateurs aient une certaine expérience, vu leur age. ON peut le penser !
- sur le manque de ponctualité des participants, car la journée de travail n'a pu commencer qu'à 10H30 (accueil 9H) * arrêt à 12H * reprise à 15H 45 (annoncée à 14H) * clôture à 17H 30 ( à l'heure)
Déroulement du temps réellement passé
Le matin à 10H 30, discours de diverses personnes 1H ; répartition et passage en salles de commissions 30 mn de travail.
L'après midi à 15H 45, retour en commissions 45 mn de travail (75 mn de travail total en commissions) ; 16H 30 présentation des synthèses de travail des commissions et clôture à 17H30.
Les commissions
- Dans le programme alléchant reçu à la maison, il y avait 11 commissions :
* Mémoire * Réhabilitation-Harkis * Indemnisations * Social * Anciens Combattants * Elus * Associations et Amicales * Communication * Economiques * Animations * Relations Extérieures ;
- Dans le programme remis le matin à l'accueil, il n'y avait plus que 8 commissions.
- Dans le diaporama que l'on m'a demandé de faire fonctionner sur grand écran pendant les discours, il y avait 6 commissions.
- Au cours du discours de présentation et de déroulement de la journée, il ne restait plus que 4 commissions.
Pourquoi ce rétrécissement ?
Cela est dû à la très faible assistance et aussi très faible participation des Associations qui se seraient engagées et désengagées. POURQUOI CE RETRAIT ?
Le 2 Février au Barcarès, 400 Associations ; le 19 Octobre une vingtaine d'Associations représentées, quelle différence !! et Pourquoi ?
La réponse à ce désengagement est en très grande partie dû dans les événements de la réunion du 27 Avril au Barcarès entre les deux tours de la présidentielle. A cette réunion, des organisateurs ont eu la mauvaise idée de faire venir des hommes politiques et de leur donner la parole à la tribune. La politique nous a toujours volontairement divisée, toujours vendu, elle n'a rien à faire chez nous. Il ne faut pas chercher plus loin la principale raison de ce désengagement que je pressentais le 27 avril.
Je signale, que l'UNFANSAA du début de la journée est devenue l'UNFAN en fin de journée puisque les Soldats de l'Armée d'Afrique se seraient désolidarisés (on peut le comprendre) et qu'il faudrait même dire UNFA (Union Nationale des Français d'Algérie) puisque les autres pays d'Afrique du Nord eux aussi ont fait Tchouffa.
C'ETAIT MA PREMIERE DECEPTION DE LA JOURNEE.
Personnellement ayant intégré la commission sur la mémoire, qui à mes yeux est la plus importante, peut-être à cause de mon age (55ans), je suis sorti de cette salle avec un sentiment de désespoir qui est ma deuxième déception de la journée.
POURQUOI CE DESESPOIR ?
En 75 mn de travail en commission, que peut-on faire exactement lorsque l'on décompte le temps où des personnes exposent leur petit cas personnel ; le temps où les présidents de commission exposent leurs " orientations " et dégagent en touche par des arguments inexplicites lorsque des propositions et méthodes de travail sont lancées par des présents sérieux sur leur engagement.
Faisant parti des 3 ou 4 plus jeunes de cette commission, j'ai eu la confirmation, une fois de plus, que ce n'est pas les générations qui me précèdent qui feront maintenant ce qu'elles n'ont pas fait en 40 ans. Je généralise car je sais qu'individuellement, des personnes travaillent utilement et sans être secondées.
Je dois dire :
- que le 2 février au Barcarès, j'étais déjà dans cette commission,
- qu'une base de travail avait été réalisée, un organigramme établi, des projets mis sur papier,
- que 9 mois plus tard, je me retrouve dans cette commission seul de tous les participants du 2 février, avec des nouveaux présidents de commission, sans qu'aucun compte rendu ne soit remis de la précédente réunion,
- que rien n'avait été préparé pour le fonctionnement et le déroulement de cette séance,
- que l'on nous redemande, me redemande d'établir ce qui avait déjà été fait.
Neuf mois plus tard, je dis que le bébé est mort-né et que la mère porteuse est stérile, pour être poli.
C'ETAIT MA DEUXIEME DECEPTION DE LA JOURNEE
La troisième déception ; j'aurai pu partir comme certains l'ont fait, mais ayant l'habitude d'aller au bout et ensuite d'en tirer les conséquences. Donc je suis resté et j'ai écouté les synthèses des quatre commissions.
1) Commission de la réparation
Réparation rime essentiellement avec " Pognon ". C'est à croire que les Pieds-Noirs ne sont intéressés que par les indemnisations, que par le fric.
40 Ans après, les Pieds-Noirs n'ont pas compris que les pouvoirs publics, les ont tenus le bec dans l'eau avec des promesses et que cela a créé des divisions dans les associations.
Les Pieds-Noirs n'ont pas compris que les indemnisations ne concernent que les " gros ", cette minorité de gros, dont la majorité n'est pas Pieds-Noirs, qui ont fait tant de mal à l'Algérie et que ce sont eux qui touchent du " pognon " à chaque loi d'indemnisation.
La population Pieds-Noirs était pauvre à 95%. C'est un peuple courageux qui a su se reconstruire une vie comme leurs ancêtres les pionniers à qui l'on avait fait les mêmes promesses non tenues.
ASSEZ de MASCARADES, les leçons de l'histoire ne servent-elles à rien ?
2) Commission de l'Information
La diffusion de journaux, de spots publicitaires, d'émissions de radio et TV ; la réalisation de site Web, …. a été décidé ! Comment ???
DU bla bla bla, en neuf mois rien n'a été fait. Ces propositions en plus élaborées avaient été faites par la commission mémoire du 2 février (voir l'article)
3) Commission de la mémoire
Les décisions :
- reconnaissance de l'œuvre de la présence française en Algérie,
- reconnaissance des morts pour l'Algérie, civils et militaires, assassinés ou fusillés,
- transport des restes de nos cimetières d'Algérie,
- réalisation d'un film,
- construction d'un institut de la mémoire d'A.F.N.
Ces décisions appellent des commentaires de ma part qui n'ont pas pu être discutés en 75 mn:
A) La reconnaissance de l'œuvre de la présence française.
OUI, mais cela doit se faire sans occulter les émigrants des autres nations qui ont peuplé l'Algérie : Italiens, Espagnols, Maltais, Mahonnais, etc… , et qui ont apporté leurs cultures et leurs savoir faire.
C'EST ÇA LA RACE DES PIEDS-NOIRS.
Ce n'est pas simplement une loi de reconnaissance ou une journée qui rétablira la vérité sur cette œuvre. Il faut que cela soit enseigné dans tous les établissements scolaires et universitaires. Il ne faut plus que les médias diffusent impunément des contre-vérités ou que des associations et partis politiques continuent de nous bafouer sans risquer d'être traduits devant des juridictions.
B) Reconnaissance des morts pour l'Algérie, civils et militaires, assassinés ou fusillés.
- par la dénomination de nom de rues leur rendant hommage en remplacement des noms de rues de l'infâme 19 mars,
- par l'édification de mémorial pour nos morts, reprenant aussi bien les noms des morts des guerres de 1870, 1914, 1939, guerre d'Indochine, que de la guerre civile de 1954-1962 ayant abouti à notre exil, sans oublier ceux morts ou fusillés après l'indépendance.
JE REFUSE, comme je l'ai clamé lors de cette journée (19 octobre 2002) que soit salie la mémoire des quatre fusillés : Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar, Piegts par l'érection d'une stèle dans l'ancienne prison de Perpignan.
Il ne faut pas oublier qu'ils ont donné leur sang pour nous défendre, qu'ils ont été lâchement fusillés pour avoir respecté leur parole et leur honneur de soldat, après avoir été emprisonnés injustement. LES remettre en prison, c'est trahir leur mémoire, c'est les tuer une seconde fois.
Est-ce que le président de l'Adimad, connaît l'endroit ? Je n'en suis pas sur. Je lui avais dit que je désirais lui parler l'après midi et malheureusement il n'était plus présent après le repas !
Cette reconnaissance de nos morts, passe aussi par la reconnaissance des génocides et la condamnation sans appel des responsables tel que le dénommé " général " DE GAULLE.
Quand on parle de condamnations, il faut parler avant tout de plaintes.
POURQUOI aucune association de défense des intérêts des Pieds-Noirs, aucun homme de droit Pieds-Noirs n'osent soutenir notre ami GILBERT IBANES dans son combat pour l'aboutissement de ces plaintes ?
PARCE QUE c'est un petit Pieds-Noirs, sans moyen financier, qui ne peut rapporter gros à ces messieurs et aussi parce qu'il a osé faire un travail qui les dépasse. Honte à eux.
GILBERT, un jour ton travail servira aux jeunes générations.
C) Transports des restes de nos cimetières .
Je m'excuse d'avance auprès des personnes sensibles, mais je pense que c'est une utopie et que l'argent dépensé dans cette entreprise pourrait plus servir à entretenir les cimetières et conserver notre et leur mémoire.
Comment va t-on rapatrier 132 ans de morts en Algérie ? Est-ce que les pauvres auront le même traitement que les plus aisés. Où seront inhumer les restes ? Beaucoup de questions sans réponses.
Pour ma part, je me range de l'avis sensé et réaliste d'une interlocutrice qui a dit " qu'elle n'autoriserait pas le rapatriement de ses morts, car au moins eux sont restés sur leur terre et que rien ne les exileras. Tandis que nous, n'étant pas sur notre sol natal, elle avait décidé de se faire incinérer et faire éparpiller ses cendres. " C'est exactement la position que j'ai adopté, il y a déjà très très longtemps lorsque j'ai adhéré à une association crématiste et rédigé mon testament funéraire.
D) Réalisation d'un film
L'idée, en soi, n'est pas mauvaise, mais que vaut la vie d'un film de 90 ou 120 mn, même rediffusé face à la désinformation permanente et organisée par les médias.
Film, je dirais plutôt réalisation de plusieurs documentaires en découpant notre histoire par épisodes. Documentaires écrits et réalisés par nos soins et qui pourraient aussi être diffusés dans les lieux d'enseignements et avec un coût moindre qu'un film qui pour avoir du succès devra obligatoirement être un spectacle. Qui dit spectacle dit désinformation !
E) Construction d'un institut de la mémoire
Un institut de la mémoire dont la première initiative appartient à M. Chirac en concubinage avec M. Gaudin maire de Marseille et pour une construction à Marseille. Coup Politique.
D'autres font des pieds et des mains pour que son édification soit à Nice ou ailleurs. La galette doit être belle.
Il ne faut pas oublier que cela deviendrait un établissement d'Etat, financé par l'Etat et contrôlé entièrement par l'Etat. Nous avons déjà été servi par tous " les Pieds-Noirs " qui se sont acoquinés avec des politiques de la France. 90 % d'entre eux ont mangé au râtelier, ils se sont laissés acheter et nous ont vendus.
A Perpignan, nous avons le seul Musée de l'Algérie Française avec un centre de documentation très fourni. Il est hébergé dans les anciens locaux des Sapeurs Pompiers de Perpignan. C'est vieux, difficile d'accès, une ouverture au public restreinte du mercredi de 15H à 18H, manque de bénévolat et d'organisation.
Les responsables du Cercle Algérianiste de Perpignan qui en ont la gestion, ont décidé son transfert. Sur proposition du maire de Perpignan, ce transfert promis depuis 3 ans déjà, se fera dans les locaux de l'ancienne prison de Perpignan. Ce lieu infect en l'état et symbolique pour les Perpignanais ne peut l'être pour nous. Notre mémoire, au même titre que la stèle des fusillés (voir plus haut) ne peut être mise en prison, et pourquoi pas aux oubliettes, c'est aussi un symbole.
Cette " proposition " d'un politique qui dit ne pas avoir d'autre endroit respectable à proposer et qui dans le même temps offre immédiatement un terrain et un permis de construire pour une Mosquée, est aussi une " proposition symbolique " qui se fout de la gueule des Pieds-Noirs qui sont à sa botte. Deux poids, deux mesures.
IL FAUT DIRE ASSEZ à ces connivences avec des hommes politiques qui manipulent ces Pieds-Noirs attachés à un quelconque honneur de basse classe, des ambitions personnelles et un carriérisme répugnant.
Plus on continuera à faire confiance à ces gens là, plus on armera des bras contre nous.
Par un proverbe latin je dis à cette clique là :" Se tromper est humain, persévérer est diabolique ".
ALORS, partant du simple bon sens, un bon sens réalisable SI ON LE VEUT, j'ai proposé la construction d'un Musée ou Institut qui regrouperait toute notre mémoire. (Sans rentrer dans les détails du contenu).
Mais où prend t-on l'argent ? Nous avons besoin des politiques pour avoir l'argent. Voilà le genre de réponses simplistes qui fusent dans les rangs.
Avec mon bon sens, et avec l'expérience personnelle d'une construction édifiée à Perpignan pour les apprentis du bâtiment, j'ai proposé la première source de financement, car il y en a d'autres, complémentaires.
- vu qu'il y a 400 Associations revendiquant 500000 adhérents, prêtent à s'impliquer dans ce volet de la mémoire,
- vu qu'un projet réaliste de ce type nécessite au minimum 3 ans de temps entre : souscription, préparation, achat de terrain, élaboration et présentation du projet, permis de construire et construction,
- vu qu'une participation annuelle de deux Euros par an et sur trois ans avec 500000 adhérents constituerait un apport initial de trois millions d'Euros (soit 19.6 millions de francs), ce qui en plus de la construction, permettrait la pérennisation du fonctionnement de ce Musée ou Institut. Des moyens modernes de communication et de diffusion de notre mémoire pourraient y être utilisés entre autre pour la réalisation de documentaires exploitables. Rien n'empêcherait les associations adhérentes à assurer son fonctionnement administratif et financier.
Après des rires et des oh de découragement, j'ai même entendu quelqu'un dire que j'étais un fou car je me passais des finances publics. Les Pieds-Noirs n'ont pas d'argent à placer dans leur mémoire.
Ces mêmes comiques ou sceptiques, à chaque fois qu'ils changeront les 4 pneus de leur voiture paieront avec le sourire et des courbettes 8 Euros supplémentaires pour leur gouvernement.
Je ne parlerai pas des autres sources de financement, car vous allez le voir que certains ont cité une autre source, mais pour d'autres raisons dans la quatrième commission.
C'est vrai que ma proposition représente une entreprise " folle ", une somme de travail colossale. Colossale mais digne de l'œuvre réalisée par nos ancêtres. Qu'est ce un sacrifice de 3 ou 4 ans comparé à ces 132 ans d'histoire civile et militaire.
Les Juifs et les Musulmans nous donnent des leçons, car ils savent se prendre en main pour le financement de leurs monuments et ils ont raison et je leur dit bravo.
JE NE LE REPETERAI JAMAIS ASSEZ, NOTRE MEMOIRE N'EST PAS A VENDRE
4) Commission des élus et des relations extérieures avec les entreprises
Rien que le titre de cette commission vous donne déjà un aperçu et peut-être froid dans le dos.
La synthèse de cette commission est explicite :
- conseil et assistance, aide à la gestion administrative, conseil juridique, information des élus, diffusion de l'information (Mairie Info) par dossier personnalisé,
- formation des élus : organisation de réunions, colloques sur divers thèmes (ex. gestion municipale) ou problèmes d'actualité ou de société (ex. intercommunalité, aménagement du territoire),
- interventions et aides sur les problèmes plus généraux ou communs à une catégorie de communes,
- renforcer le mandat de " nos " élus, renouer avec l'esprit de solidarité et pérenniser les mandats électifs de nos compatriotes,
- promouvoir l'espace économique de nos compatriotes chefs d'entreprises, artisans, commerçants, professions libérales en France et à l'étranger,
- mise en réseaux des associations, des personnes qualifiées,
- élaboration d'un trombinoscope outil de communication et de référence pour l'association,
- conception de graphisme, de recherche de publicités et sponsors en étroite collaboration avec les élus et les entreprises,
- récolte de fonds auprès des entreprises,
- organisation de manifestations avec des objectifs commerciaux,
- organisation, en étroite collaboration avec des agences, de voyages à l'étranger,
- rapprochement avec les membres du CLAN. Organisation à but politique de gauche, relancée il y a deux ans à Montauban. Je dis relancée, car je signale que le CLAN existait déjà en Algérie dans les années 50 et qu'il a participé à la braderie de l'Algérie avec les mêmes arguments de cette synthèse.
ON voit là, un très vaste catalogue ou programme politique et commercial. Dans une enquête, on dirait :
A qui profite le crime ? Qui touche le montant de l'assurance ?
Nous n'avons pas d'argent pour bâtir un Musée, conserver et diffuser notre mémoire. Nous trouvons de l'argent pour faire des " voyages à l'étranger ", pas en Algérie … ; de l'argent pour assurer l'avenir " d'élus " qui se soucient peu du notre ; de l'argent pour aider des communes qui trop souvent nous ont oublié dans leurs placards.
Quels sont les véritables buts de cette " entreprise " ? Bien que j'ai une idée précise sur ces buts, je préfère vous laisser vous en faire votre propre opinion.
C'ETAIT MA TROISIEME DECEPTION DE LA JOURNEE
QUE faut-il retenir des paroles contenues dans le discours de bienvenue ci-dessous ? :
« Nous espérons beaucoup de ce congrès et nous savons que vous attendez des réponses précises
aux problèmes de la communauté.
« Nous connaissons les espoirs, l'irritation et l'impatience légitime des adhérents que vous représentez.
« Pour autant nous ne croyons pas à la fatalité et nous sommes sûr que cette journée du 19 octobre restera celle qui aura initié la marche vers le renouveau, qui sonnera la naissance d'un nouvel espoir pour nos compatriotes. »
Vous ne révez pas, ces paroles vous sembles familières, elles ont déjà été prononcées depuis 1958 du moins dans le fond de la pensée, et souvent par ceux qui nous ont trahis. Le temps passe, la musique est la même avec une autre orchestration.
Le pressentiment que j'avais eu le 27 avril au Barcarès s'est confirmé et renforcé.
Je n'espère plus rien de ce congrès de la désunion car en fait de réponses précises, je n'ai entendu que de vagues propositions, qu'il faut analyser à la loupe pour un œil non averti, et d'autres propositions trop explicites pour être " honnêtes " .
Le désespoir, l'irritation et l'impatience légitime n'en sont que plus exacerbés par l'incapacité de certains Pieds-Noirs à résister à la perfidie d'autres Pieds-Noirs.
Pour autant, je ne croie pas à la fatalité car je souhaite que cette journée du 19 octobre restera celle qui fermera la marche vers cette continuité voulue par les politiques et qu'elle sonnera le réveil des Pieds-Noirs par la prise de conscience qu'il ne faut plus se laisser entraîner vers ces buts politiques et commerciaux. Buts qui ne peuvent que nous faire du mal et être contraire à nos objectifs de sauvegarde de la mémoire.
Alors, que penser des Associations ?
Prises individuellement, les Associations ou Amicales sont des entités respectables dés lors qu'elles s'occupent de réjouissances, de commémorations, de retrouvailles. C'est pour cette raison que je resterai avec les associations qui respectent les Pieds-Noirs.
Mais lorsqu'il s'agit de passer aux choses plus sérieuses, il ne faut plus parler d'associations mais d'être humains capables de s'investir. Et là, la palette est réduite.
J'ai toujours défendu les générations qui me précédent, le 2 février au Barcarès, je pensais qu'elles avaient compris que l'Union fait la force et que cette force nous devons la constituer avec un corps et un esprit sains.
40 ans après notre exode, ces générations ne voulant pas comprendre, ouvrir les yeux, et travailler pour le futur, je pense que seules les générations nées après 1940 pourront faire le vrai travail de Mémoire aidés par certains plus âgés et plus conscients.
C'est ce que nous faisons déjà sur Internet avec tous nos sites Pieds-Noirs aidés par nos visiteurs qui nous encouragent.
Voici ce que Churchill écrivait en ouverture de sa monumentale « histoire de la nation anglaise » :
« Les nations, les sociétés de nations ont toutes une histoire particulière à nous dire. Connaître bien les luttes et les épreuves du passé est une réussite pour quiconque, aujourd'hui, veut comprendre les problèmes et les dangers, les ambitions et les occasions qui s'offrent à nous. »
Pour rester positif, je vous dirai que les déceptions d'aujourd'hui feront les réussites de demain. Ces réussites seront la reconnaissance de notre mémoire.
ALORS, AVEC MOI CRIONS ENSEMBLE
PIEDS-NOIRS REVEILLEZ-VOUS
JEUNES PIEDS-NOIRS EVEILLEZ-VOUS