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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD se trouve dans la page: La Seybouse,
Numéros Précédents:
1 , 2 ,
3 , 4 ,
5 , 6 ,
7 , 8 ,
9 , 10 ,
11 , 12 ,
13 , 14 ,
15 ,
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EDITO
LE MAL " ÊTRE " PIEDS-NOIRS ET HARKIS
Chers Amis
Année après année, le Mal Être s'est installé dans la tête et dans le cœur des Pieds-Noirs et des Harkis, tout au moins ceux qui vivent le racisme anti-communautés de l'Algérie Française et les difficultés à se faire entendre et comprendre.
Ce mal vient de s'accélérer brusquement avec cette " Année de l'Algérie ".
Cela avait commencé par le coup de force que l'on dit mineur, mais significatif, de la visite de M. Bouteflika en France où il a bafoué nos communautés Pieds-Noirs et Harkis.
Cela a continué par l'inauguration à Paris et à Alger de places ou rues en l'honneur du FLN et des porteurs de valises.
Cela s'enchaîne avec cette " Année de l'Algérie " consacrée d'une part à la propagande du FLN de M. Bouteflika pour lui sauver son siège sans se soucier des souffrances de son peuple, et d'autre part continuer à salir notre mémoire.
Cela perdure avec la décision de la commission Favier de proposer comme date de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie, une date qui n'a aucun sens ou intérêt, à part celui de M. Chirac et de l'inauguration de son monument (3 colonnes) le 5 décembre 2002 à Paris. Colonnes dédiées, paraît-il aux combattant d'A.F.N. Aujourd'hui, nous dit-on, il y a toutes les victimes d'Algérie Française ( Faux selon des témoignages dignes de foi), mais demain, n'y auras t-il pas les assassins FLN ? Rien ne le dit.
Si l'on considère que la Santé, la Convivialité et le Bien Etre sont des élément essentiels à notre culture, il est surprenant, 40 ans après notre exode de constater encore chez certains de nos communautés que la sauvegarde de notre mémoire ne soit pas devenue une affaire de culture, donc essentielle.
Tout semble se passer comme si inexorablement nos communautés (dans leurs ensembles) acceptaient les décisions aux antipodes de leurs vœux les plus chers et regardent l'avenir avec indifférence.
En partant de ce constat, il ne faut pas s'étonner que l'on soit bafouer, une fois de plus comme avec cette " Année de l'Algérie ".
Mais en face de ces signes du surgissement de ces problèmes de désinformation et de dénigrement, qui ne sont nouveaux que pour ceux qui n'ont jamais ouvert les yeux, et plutôt que d'en tirer un constat de désespérance, il convient d'en dresser le bilan de nos atouts qui ne sont pas négligeables et sans être exhaustifs.
Ils tiennent :
A la qualité de la Colonisation et de la Civilisation apportées par la communauté européenne issue des différentes nations,
A la richesse des constructions bâties sur le sol algérien avec un développement agricole hors du commun, une industrialisation naissante et bien structurée, un enseignement éducatif exempt de tout reproche.
A la réussite d'une élite de la communauté musulmane qui aurait du rester aux cotés des européens au lieu d'écouter les sirènes du FLN manipulées par les puissances que l'on dit grandes. Puissances étrangères qui ont contribué à la destruction de l'Algérie Française et à la déconfiture de l'indépendance.
Pour que ces atouts soient mis en lumière face à nos détracteurs, l'Union de nos associations, la Solidarité entre les Pieds-Noirs et les Harkis, la sauvegarde et la diffusion de notre mémoire sans attendre l'aide des pouvoirs publics, sont des actes forts qui pourront être les seuls susceptibles de porter leurs fruits.
L'hiver se termine bientôt, j'espère que la sève, qui fait bouillir notre sang que l'on dit chaud, va monter rapidement et qu'à l'exemple du C.R.I. et de l'U.N.F.A.N., nos communautés se donneront les moyens de réagir. Ne pas le faire, c'est donner à nos ennemis les armes pour nous parquer définitivement dans l'indifférence.
Et, aujourd'hui face à l'Union des Moutons de Panurge qui déroule son rouleau compresseur sur nous, comme hier l'Union des Nouveaux Rois de De Gaulle qui nous avait écrasés après nous avoir roulé dans la farine, utilisons nos Atouts pour rejeter ce Mal Etre.
J.P. Bartolini
Pour les remercier, encourager et féliciter, je ne peux finir cet édito, sans vous demander de faire part à nos Rédacteurs de cette Gazette, des impressions que vous ont laissé leurs textes. Pour cela Cliquez directement sur leur nom dans l'entête de l'article, et vous aboutirez dans votre boite de messagerie.
Des rédacteurs de tout age, et notamment aujourd'hui le plus jeune Eric Wagner qui montre l'intérêt des jeunes à la mémoire des plus anciens, contrairement aux dires des " langues mauvaises " pour faire croire que nos communauté sont finies.
Au nom de notre famille de la Seybouse, je présente nos sincères condoléances les plus fraternelles à notre Ami et Rédacteur Henri Lunardelli pour le décès de son père René.
Malgré ce décès récent, Henri nous a fait parvenir sa rubrique et nous l'en remercions vivement.
Jean Pierre BARTOLINI
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Père BOIVIN dans la série des Grands Hommes Bônois
N°9 de janvier 1951
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Ce nom à consonance au moins bourguignonne est à lui seul tout un portrait…
Courtaud et rondelet, il conserve malgré son bel âge une sveltesse remarquable d'esprit et de corps.
Quand on rencontre DE FORNEL, on a envie de mourir. Mais si, devant vous passe le père BOIVIN, vous accrochez davantage vos pieds sur cette terre que les neurasthéniques appellent " la vallée de larmes ".
Colon à Guelaât -Bou-Sba, dans la riche région de Guelma, il incarne le rôle du pionnier de la colonisation française.
Et tout est Français en lui : les traits de son visage, le cœur et le cerveau.
Sa barbiche à la Napoléon III, ses yeux si expressifs, son verbe plein de vie et d'humour, font de lui un personnage qui attire, qui plaît et qui commande l'estime la plus cordiale.
Avec lui, on ne biaise pas il ne connaît que la ligne droite. Sa vie est toute de probité et d'amour pour la France.
Dévoué depuis longtemps à tout, ce qui retient l'attention du monde agricole, il ne fut pas, toujours récompensé comme il le méritait.
Ce n'est pas un intrigant.
Il n'attend rien, du reste. Si, une bonne santé pour pouvoir toujours choquer le-verre avec les amis et savourer une aile de poulet.
On ne rencontre pas que des types de nouveaux riches en Algérie : il y a encore de belles figures sur lesquelles on sent circuler du bon sang de France.
Père BOIVIN, nous fêterons vos cent ans et nous les arroserons de bon vin blanc d'Anjou!
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EDITORIAL
Tous les faits et événements relatés dans ces chroniques sont purement fictifs sauf ceux qui se sont déroulés avant 1962. Toute ressemblance avec l'actualité n'est évidemment pas fortuite.
Les chroniques bônoises ont pour finalité de vous divertir en vous ramenant à Bône, comme si vous y habitiez encore, dans un pays imaginaire où toutes les communautés présentes avant 1962 vivent ensemble en parfaite harmonie.
Ces chroniques se veulent aussi une réplique par l'humour à tous ceux qui sèment la désinformation pour culpabiliser les pieds-noirs et faire croire qu'ils ont mérité leur exil.
En vous souhaitant bonne lecture, j'attends vos messages ou vos suggestions pour continuer ainsi ou prendre une autre orientation.
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Reconstruction de la Cathédrale à l'horizon 2004
Dans sa séance extraordinaire du 10 février 2003, le Conseil municipal de Bône a adopté à l'unanimité le projet de reconstruction de la Cathédrale.
Tous les Bônois se souviennent de la sinistre année 1972 au cours de laquelle une maladie mystérieuse avait frappé tous les arbres du p'tit jardin.
Complètement décimés et dépourvus de leur feuillage, les arbres morts avaient laissé apparaître le clocher de l'église construite en 1852.
Les Bônois ,horrifiés, constatèrent alors que le clocher n'était pas dans l'axe du Cours.
Aussi, la municipalité de l'époque avait-elle décidé, avec l'accord des habitants, de démolir la Cathédrale afin de la reconstruire dans le respect de la symétrie locale.
Hélas, le coût de la démolition ayant absorbé tous les crédits disponibles, le projet de reconstruction passa aux oubliettes jusqu'à ce que la nouvelle municipalité le remette à l'ordre du jour.
Les Bônois ont donc attendu plus de 30 ans pour avoir l'espoir de retrouver enfin leur Cathédrale mais cette fois,nous promettent les architectes, avec un clocher dans l'axe du Cours puisque le nouvel édifice sera construit avec un décalage de deux mètres vers l'Est par rapport à sa première implantation.
Le Ministre de l'Intérieur qui, rappelons-le, est aussi le Ministre des Cultes, a tenu à rassurer les Bônois en déclarant que l'Etat financerait la totalité des travaux malgré le principe républicain de laïcité dont il se réclame.
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Reconstitution virtuelle de la Basilique de la paix (400 après J.C.)
Des géophysiciens et des archéologues ont reconstitué la Basilique de la paix où vécut réellement, par le corps et par l'esprit, le grand Evêque Berbère Saint Augustin.
Contrairement à la croyance populaire, la Basilique où officia Saint Augustin n'est pas cet édifice qui se dresse majestueusement sur la colline d'Hippone.La Basilique actuelle,inspirée de la Cathédrale de Carthage,a été construite par les Français à partir de 1881 et achevée en 1909. L'idée de la construction revient à Monseigneur Dupuch, Evêque d'Alger, mais c'est le Cardinal Lavigerie, Primat d'Afrique, qui eut le mérite de sa réalisation.
Des fouilles commencées après la première guerre mondiale permirent de retrouver, dans les années 50, les ruines de la Basilique de la paix enfouies sous les terres apportées par les crues de la Seybouse et de la Boudjimah. Il fallut alors se rendre à l'évidence: la basilique de Saint Augustin n'était pas située au sommet, mais au pied de la colline.
Pendant l'année 2002, des géophysiciens et des archéologues ont planté plus de 20000 électrodes sur le site de la Basilique. Des mesures électriques entre deux électrodes ont fourni des informations sur les structures enterrées.La saisie de ces informations par un ordinateur a permis de reconstituer en trois dimensions les murs et la voûte de la Basilique tels qu'ils étaient du temps où résonnaient la voix et les pas de l'illustre Evêque et Philosophe Chrétien.
La finesse du traitement informatique a fait apparaître, gravés dans la voûte, les mots latins suivants: " De Deo Cane.".
Des théologiens étymologistes avancent l'hypothèse que ces mots pourraient être à l'origine du juron familier DIOCANE, très répandu dans le vocable Bônois.
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Inauguration de la CATSOCOOP à Toche
Le 22 février à 18 h, le Maire de Bône, en présence du Ministre de la santé, a inauguré le laboratoire pharmaceutique de la Catsocoop, implanté sur un terrain jouxtant la plage Toche.
A peine cinq ans après l'exploitation d'un gisement de catsomarines au large de la plage Toche par une équipe de plongeurs de l'A S B, le laboratoire pharmaceutique de la Catsocoop met sur le marché un médicament miracle qui, dans un proche avenir ,devrait concurrencer le Viagra..
Des chercheurs de l'I.E.D.N (Institut d'étude des défaillances du Neu ) avaient en effet découvert que le liquide blanchâtre, qui jaillissait du catsomarine lorsqu'on le pressait, contenait une molécule aphrodisiaque cent fois plus active que le Viagra. De plus, une expérimentation sur cent Bônois volontaires a permis de constater l'absence de tout effet secondaire même après un surdosage de ce médicament.
La chaîne de production de la Catsocoop devrait pouvoir produire 2000 flacons par jour pendant vingt ans en raison des importantes réserves de catsomarines situées prés des rivages bônois.
Outre les retombées économiques sur notre région puisque l'ouverture de la Catsocoop a entraîné la création de 250 emplois, le nouveau médicament, commercialisé sous le nom de CATSORED, a permis de résoudre le conflit social qui avait paralysé l'entreprise Taddo, détenant le monopole des pompes funèbres dans notre ville. En effet, depuis la mise en vente libre du Viagra dans les grandes surfaces, les employés de l'entreprise Taddo se plaignaient de la dégradation de leurs conditions de travail car ils n'arrivaient plus à fermer les cercueils de ceux qui avaient trépassé par abus de ce médicament.
L'arrivée de CATSORED sur le marché est donc accueillie avec optimisme par toute la gent masculine Bônoise et, comme l'a suggéré le Ministre de la santé, le prix Nobel de médecine pourrait être décerné à la ville de Bône pour services rendus à l'homme.
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Ça qu'on vous a pas dit … !
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Christian AGIUS, le Maltais de la route de Bugeaud, y ramasse dans les poubelles…
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En trente ans, le nombre de fonctionnaires dans la France y s'a multiplié par quatre ! La population, elle, elle s'a pas augmentée dans la même proportion : zotche !!! Qu'est-ce qu'on est bien administré…
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Le Pèlerin, ce journal des curés en pantalon (tu te rappelles la soutane de l'abbé Porta, ac son chapeau du Vatican ?..), il a fait un sondage sur le diable : on sonde ça qu'on peut !
26 % y croient qu'il existe (entention : tous les sondés y se disaient des catholiques…. Santa Madona, priez pour nous, pauvres pécheurs !)
Une autre question elle a eu la réponse que 36 % y croient qu'on peut avoir la chkoumoune à cause du même diable : y a donc 10% de calamars qui croient pas à le diable, mais qui croient en même temps qui peut porter la chkoumoune ??? C'est sûrement ce tanoute de diable qui leur a soufflé ce tchalèfe !
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Un inspecteur de l'académie du Vaucluse il a demandé aux profs de sport de pas faire des compétitions pendant le ramadan. Et comment y cause bien, zotche : " prendre en compte les dimensions socio-culturelles liées à la santé ". C'est quand même beau l'enstruction !
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Raffarin et Danube y vient d'augmenter maousse le tabac. Tout le monde y l'a applaudi. Seulement y en a qui vont se faire un cul de fils Louis (c'est ma grand-mère Fifine qui disait ça) dans cette affaire : les trafiquants !
Tu vas comprendre facile : y z'achètent 1 zorro le paquet de Gauloises et y se le vendent 2 zorros au client, alors que la marchande de tabac, elle, se le vend au prix imposé de 3,5 zorros… Les aaaaffaires, fils, qu'on va mettre dans la poche !!!
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Dans une partie de raves le 22 novembre 2002, à Basse-sur-le-Rupt, dans les Vosges, 50 kilos de kif il a été bouffé, fumé, mis en suppositoires, sous l'œil on peut pas plus guitche des gendarmes qui…….n'ont trouvé rien à redire : car tout le monde il est ensuite parti en mettant bien la ceinture de la sécurité…
C'est le curé en pantalon qui avait prêté le terrain, dans le con de tous ses…
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3000 délégués y z'ont participé à le sommet mondial contre la faim, à Rome, l'an passé. Au menu du repas de gala :………caviar et foie gras ! Aviss à tous les calamars qui donnent leur flouss à les associations qui commencent à s'enlever d'abord leur faim à eux, et pas ac d'la matsame, avant de s'occuper peut-être de celle des autres…
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Les soldats zaméricains y s'entraînent sérieux avant d'aller voler les puits de pétrole de Hocine ac sa dame. Une commission de docteurs militaires du Pentagone elle a reconnu que 54% d'entre eux y z'étaient trop gros pour courir au cul des Irakiens !
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Aznar, Blair et Berlusconi y sont les seuls chefs de l'état de l'union oropéenne qui z'ont pris parti pour les Américains. C'est curieux : au mariage de sa fille, Aznar il avait pris comme témoin Tony Blair, et Berlusconi il était invité d'honneur… C'est encore un coup que j'a rien compris, diocanamadone !..
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Maurice Benguigui (vous connaissez pas : y s'appelle Patrick Bruel chez les Frangaouis..) y va déclarer 5,2 millions de zorros aux impôts pour 2002. Vous savez bien faire le calcul, comme Zammit ou le Mozabite de la rue Saindi-Carnot : ça fait 3 milliards et 411 millions des francs, les mêmes que ceusses qu'elle se comptait la mère Coutayar, aux quatre chemins !
Mama mia, le pôvre ! Tout cet argent, diocanamadone, que ces coulots de percepteurs y vont lui voler !!!..
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Un zorganisme de la vérification de la télévision, qui s'appelle Mediacabsat, il a vérifié combien de personnes y se regardaient les chaînes particulières du Sénat et de l'Assemblée Nationale, que tu peux oir ac le câble ou la parabole. Total : y sont que 678 gatarelles, dans toute la France, qui se trouvent du plaisir à oir baver tous ces coulots, pluss nombreux donc que ceux qui se les regardent…Comme ces deux chaînes elles coûtent 15 millions de zorros aux calamars de contribuables que nous sommes, y compris les salaires des deux directeurs, Elkabbach et Levaï, qui se contentent d'un SMIC de 12.000 zorros par mois,… plus les frais d'la secrétaire… Bande de coulots !!!…
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LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (6)
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LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS
Quan c'est que t'y as rien à raconter et que tu veux faire la conversation eh ben, tu parles de la pluie et du beau temps et des fois t'y es bien embêté à cause que si que tu vis dedans un pays où t'y as seulement l'un ou l'aut, la pluie ou le beau temps et pas les deux alors tu peux pas parler de ça que tu connais pas.
Un exempe, quéqu'un qui te vis au sahara, si il est honnête, y peut pas te parler de la pluie sauf peut-ête du déluge à cause qu'il a vu le film à la télévision mais y a que ceux-là là qui vivent avec lui qui vont le croire à cause que comme lui y z'ont jamais vu la pluie, un plein wagon et en plusse y z'ont vu le même film que lui dedans la même télévision.
Un aut' exempe mais le contraire de l'aut, t'y as quéqu'un qu'y te vis là-bas en haut où qu'y fait toujours noir et quan il arrive qu'y fait gris, y se met en bras de chemise et y dit à tous qu'y crève de chaud, çui-là aussi y peut pas parler de beau temps ou alors si qu'il en parle, c'est qu'y ment à cause qu'un beau temps sans soleil c'est pas un temps et encore moins du beau temps.
Des fois les gens de là-haut, pour pouvoir parler de tout ça, y te vont en vacances dedans des pays en payant des sous et quan y z'arrivent sur place, dessous un soleil qui tape avec le bâton, y se prennent dessur la peau des brûlures au vingtième degré que, sans exagérer, tu te demandes comment et pourquoi y font ça et à saouar si y le font pas esprès pour bomber là-bas chez eux, tout ça pour dire moi le soleil j'le connais, aga un peu l'espérience qu'il a fait dessur ma peau qu'areusement elle est dure aussinon, j'te dis pas.
Moi que j'vous parle, j'peux vous dire que la pluie et le beau temps c'est un bon sujet de tchache pasque nous z'aut' à Bône de mon temps, t'y avais des saisons différentes, mais des saisons à de bon, pas des saisons à de rire comme tu ois dedans ces pays où t'y as pas intérêt à coucher déhors.
Ces saisons que nous z'aut' on s'les appelait le printemps, l'été, l'eau tonne ( y tombe de l'eau et y a le tonnerre avec ) et l'hiver et comme t'y as pu compter elles étaient quat', elles z'avaient pas le même climat, ni la même température, ni les mêmes couleurs et encore moins le même soleil qu'il te joue des fois à cache-cache, un coup j'te ois, un coup j'te ois pas.
Main'nan que je vis ailleurs, les saisons j'en ai qu'une et demie, y tombe de l'eau tout l'temps et quan elle s'arrête de tomber y nous vient la neige comme à Bugeaud et des fois y se lève un purée de soleil qu'on se demande pourquoi y se fatigue à se lever, il éclaire, d'accord mais y chauffe rien et y me vient la rage jusqu'à je m'affogue quan y en a autour de moi qu'y se plaignent de la chaleur quan moi je claque encore des dents rien que du souvenir de ce qu'ici y z'appellent le doux z'hiver.
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Rachid HABBACHI
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La route de Constantine et la côte Est
Bône - La Calle
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Nous nous étions rafraîchis à Bugeaud, avant de redescendre sur Bône. Notre " guide-touriste " métropolitain nous fait maintenant découvrir un bijou caché de la côte algérienne : La Calle. N'oubliez pas que c'était en 1929… mais le lac Fetzara n'est toujours pas asséché en 2003…
N'aurez-vous pas la curiosité, avant de retourner vers l'ouest, de pousser jusqu'au plus oriental des ports algériens, La Calle ?.. Ces 90 kilomètres, qu'on ne fait guère que pour se rendre en Tunisie, en s'écartant d'ailleurs d'une côte bordée de lacs et de marais, ont leur pittoresque cependant: route à travers brousses, entre des boisements à droite et de vagues marécages à gauche.
Entre Blandan et Le Tarf, la vallée de l'Oued el-Kébir (un des nombreux oueds algériens de ce nom) s'orne de prairies et de beaux arbres. Au-delà d'Yusuf, le lac Oubeïra est encadré par des hauteurs boisées. Le lac Melah, qu'on visitera de La Calle, annonce une côte aussi plate et indécise que la Corniche djidjellienne était nette et violemment colorée.
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Surtout, on goûtera l'élégante mélancolie du petit port de La Calle, jadis prospère, aujourd'hui déserté pour celui de Bône. Derrière ses lacs et ses forêts, le vieux port des corailleurs n'est pas sans grâce encore avec son quai de palmiers sur lequel se dresse une église gothique à l'image de Chartres. Ici fut, au XVIe siècle, un des premiers établissements français sur la côte barbaresque. C'est un pèlerinage qui a son prix et qui sera célébré lors du Centenaire, en attendant qu'un projet adopté par les assemblées algériennes redonne la vie à ce port.
Port et église de La Calle
| Belle sortie de Bône, à travers de grasses prairies, bordées de hauteurs finement nuancées devant lesquelles bientôt s'interpose le marécage du soi-disant lac Fetzara, 14.000 hectares que l'on assèche peu à peu pour compléter la Mitidja bônoise.
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Au bord de notre route, des eucalyptus étêtés repoussent avec une vigueur qui dit la qualité de ces terres. Aïn-Mokra, centre d'un gisement minier partiellement épuisé, marqué par quelques vestiges antiques, nous ouvre le chemin d'Herbillon: souvenir de l'ancienne Tacatua, type de ces anses médiocres qui suffisaient aux menus vaisseaux puniques ou romains et ne sont plus aujourd'hui que d'humbles ports de pêcheurs.
En revenant d'Herbillon, résistez à la tentation de retrouver la ' nationale' et prenez, sur votre droite - 7 km environ avant Aïn-Mokra - le chemin de Dem-el-Begret, dont les Guides ne parlent guère. Amusante façon cependant de gagner Philippeville, car c'est la seule voie carrossable qui, à l'est de la plage de Djidjelli, soit un instant et magnifiquement côtière.
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Plate et rectiligne d'abord, à travers d'immenses prairies à bestiaux, elle s'enfonce bientôt dans une prairie de chênes-lièges, traverse un chaos rocheux et débouche enfin devant le golfe de Philippeville, terminé au nord-est par le cap de Fer, une formidable avancée montagneuse qui vient mourir dans la mer en pointe effilée et délicatement façonnée de fuseau à dentelle : vision brève, mais inoubliable.
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(à suivre)
N'oubliez pas le prochain numéro de La Seybouse… On y parle de Philippeville!
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LE CERISIER DE Mme GIOVACCHINI
Dépêche de l'Est N° 34 du 15/12/2002
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Les plus anciens d'entre nous doivent se souvenir de Monsieur Giovacchini, candidat aux élections de toutes sortes. Il donnait du grain à moudre aux caricatures de tous poils.
On le représentait tantôt avec un corps de serpent, tantôt en lion du massif de l'Atlas. Les affiches, les dessins humoristiques, on les trouvait placardés, jusque sur les murs de sa villa, à l'Orangerie.
La DEPECHE DE L'EST ne se privait pas de les éditer.
Mais ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui, puisque je veux vous parler du cerisier de son épouse.
Un arbre majestueux. Immensément grand, aux longues et larges branches, qui débordaient sur la rue, pour nous donner une ombre rafraîchissante, et point de rendez-vous de la bande de copains.
Dès que cet arbre était en floraison, on voyait plus souvent cette brave dame à ses fenêtres ou dans son jardin.
Ce magnifique arbre fruitier, regorgeait en abondance de baies rouges foncées et charnues, au goût incomparable. Lorsqu'il était en pleine production, Mme Giovacchini campait à longueur de journée à proximité de ce bien de Dieu pour nous empêcher de dilapider sa récolte.
La nuit tombante, elle laissait une loupiote allumé dans la chambre surplombant le bel arbre, afin de nous faire croire qu'elle était présente. Toutes les précautions, toutes les surveillances, toutes les alarmes n'eurent aucun effet.
De chez moi, je pouvais surveiller, puisque du premier étage où j'habitais, je voyais ce qui pouvait se passer autour de notre objectif. Nous savions pertinemment que la dernière personne à quitter la villa était la propriétaire, le téléphone arabe était aussi rapide que le FAX ou le TELEX de nos jours. On chapardait, mais on ne faisait aucun dégât.
La brave femme s'apercevait qu'on lui chipait ses fruits juteux, sucrés comme du miel, mais avec le recul, aujourd'hui, je suis certain qu'elle nous rouspétait pour la forme. Son arbre était tellement généreux que les oiseaux trouvaient, eux aussi, de quoi se nourrir.
Ceci, n'est qu'un souvenir qui remonte tout à coup de notre enfance, de notre adolescence, nous faisions ces petits interdits sans méchanceté car nous vivions alors dans un pays de cocagne.
Christian MIGLIASSO
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x ICI, IL Y AVAIT UN ARTICLE INTITULE
BUGEAUD
Qui a été autocensuré par son auteur le 4 octobre 2003
Voir l'Edito de la Seybouse N° 23
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Cuisine insolite : le " CASHCA "
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La cuisine des pieds-noirs, sans conteste, a été influencée par les nombreuses communautés qui ont apporté leur concours à la construction de l'Algérie mais aussi par le fond local de la cuisine indigène Berbère et Arabo-Turque.
Nous voudrions vous faire connaître, si ce n'est déjà le cas, un aspect surprenant d'une certaine cuisine européenne d'influence maghrébine, du moins pour un plat.
Comment l'avons-nous connu ? Eh bien, par hasard. Oui, par le plus grand des hasards, en " Tchatchant " avec l'animateur d'un groupement professionnel. Il avait organisé un voyage d'étude en Sardaigne, plus précisément dans l'île de San Pietro, destination touristique s'il en est, qui se trouve à son extrémité sud-ouest, où ils avaient mangé un couscous. Rien de surprenant à cela, le plat est maintenant connu dans le monde entier, comme bien d'autres spécialités, du fait de la mondialisation.
Il est toutefois étonnant que l'on fasse du couscous pour accueillir un groupe d'étrangers de passage qui se seraient plutôt attendus à déguster des préparations du crû. Cette incongruité apparente provoqua les questions des assistants quant à l'origine de cet état de fait : " du couscous en Sardaigne ? Pourquoi aller en Sardaigne pour manger du couscous ? " etc…
Rien à répondre, les questions sont restées en suspens, aucune explication n'étant apportée par les participants. Et puis après tout, pourquoi pas ?
Un ou deux ans plus tard, en faisant des recherches généalogiques, j'ai découvert qu'une partie de mes ancêtres étaient issus de la communauté des " Tabarchini ". Ce sont des gens originaires des environs de Gênes qui ont été installés et ont vécu dans l'îlot de Tabarqa en face de la ville tunisienne homonyme à peu de distance à l'est de La Calle où des Français s'étaient également établis peu de temps après . Les nôtres y sont restés de 1540 à 1763, soit bien plus que la France en Algérie mais il faut se rappeler que le temps s'écoulait tout doucement à l'époque, ce n'était pas comme aujourd'hui.
Ne pouvant plus rester en Barbarie pour diverses raisons, un premier groupe de 400 personnes a été " rapatrié " en Avril 1738 et a colonisé la petite île de San Pietro alors inhabitée. Un second groupe comptant un peu plus d'une centaine de personnes a lui, été appelé à fonder la petite bourgade de Calasetta au nord de l'île voisine de Sant Antioco vis-à-vis de Carloforte. Un troisième groupe est allé peupler " la isla plana ", un îlot désert au large d'Alicante en Espagne car ils étaient en esclavage à Alger après avoir été capturés au cours d'une razzia des pirates barbaresques et avaient été rachetés par le roi d'Espagne qui les avait accueillis.
Enfin en 1763, les derniers descendants des immigrants de Pegli (nom de leur village d'origine), allaient définitivement quitter la place qui serait occupée par des Français en 1780 et ce jusqu'à la première décennie du XIXème siècle, avant d'être laissée à l'abandon et finir en ruines en raison de la fin de l'exploitation du corail.
Ceci dit, les repliés sur l'île de San Pietro constituent aujourd'hui la communauté la plus importante de " Tabarchini " et organisent périodiquement une fête sous le nom de " sagra del cuscus tabarchino "(fête du couscous tabarquin ), la dernière ayant eu lieu en Avril 2002.
Dans leur dialecte d'origine génoise et toujours classé dans les dialectes ligures sans rapport avec le sarde, ce plat est désigné sous le nom de " cashca ", prononcer " cache ça "et ils le cuisinent normalement dans une " cuscussiera " en terre cuite, s'il vous plait !
D'aucuns pourront penser qu'il n'y a rien de nouveau à tout cela. Et pourquoi donc tout ce discours pour finalement leur parler d'un plat qu'ils connaissent tous en experts pour l'avoir préparé et consommé depuis des générations.
Cependant il y a des différences très importantes qui confèrent au " cashca " son caractère original et l'élèvent au rang d'innovation culinaire.
Pour revenir à l'origine de l'anecdote, c'est peut-être à cette version Tabarkine du plat qu'ont été conviés à partager les Français de passage, si c'est le cas nous avons le lien entre la Sardaigne et le cashca que les non initiés ne différencient pas du couscous que nous connaissons.
Soit dit en passant que les Nord-Africains ne l'appellent pas " couscous ", ils utilisent le terme " Barboucha " dans l'est et " Ta'am " à Alger et dans l'ouest. Pour eux le " couscous " c'est uniquement la graine qu'il faut bien appeler " graine " et non pas " semoule ", car si la " graine " est bien élaborée à base de semoule de blé dur comme les pâtes alimentaires, il ne faut pas confondre. Le terme de " graine " n'est peut-être pas bien choisi mais la pratique l'a installé dans l'usage. Il semblerait que le terme de " grains " aurait mieux convenu car ce sont bien de petits grains roulés avec de la semoule et de l'eau. La semoule ou plus précisément les semoules sont les produits intermédiaires de la mouture du blé dans le moulin. Au début de l'opération on utilise des cylindres ou des meules plus écartés qui donneront le blé concassé, puis des cylindres de plus en plus resserrés qui donneront des semoules de plus en plus fines avant d'arriver à la farine.
Revenons à nos moutons. Lorsqu'il m'arrive de parler du " cashca " à des relations " pieds-noires ", les questions fusent : " Utilisent-ils de la viande d'agneau, de mouton, de bœuf ou de poulet ? " Réponse : " Non, en principe pas de viande dans le " cashca ".
-" Alors c'est un couscous au poisson comme en Tunisie et dans l'est algérien ? "
-" Toujours non, pas de poisson non plus ".
-" Mais comment font-ils leur " Marga ? "
-" Il n'y a pas de " Marga ", c'est un plat dont l'accompagnement est constitué de légumes variés (verdura, disent-ils dans leur langue). Ils sont préparés séparément et suivant divers modes de cuisson, il y en a à la cocote, à l'étouffée, il y en a rissolés et il y en a frits. Parfois ils mettent quelques cubes de lardons ou de coppa dans la " graine ", notamment en hiver mais ce n'est nullement obligatoire.
Après cette présentation qui a repris les différentes circonstances par lesquelles j'ai été amené à connaître ce plat, je vais vous en donner la recette.
Recette du " CASHCA "
Pour la graine (ou couscous, si vous préférez) pas de changement, elle est cuite à la vapeur dans un couscoussier avec les habituels traitements au beurre et à l'huile d'olive, cette dernière étant préconisée dans le cas présent.
Les légumes d'accompagnement eux, sont les suivants :
1°) Après avoir fait revenir des oignons, faites rissoler du chou taillé en lamelles, des carottes en tranches, du chou-fleur en petits morceaux .
2°) Cuire des petits pois, des févettes et 1 artichaut coupé puis en fin de cuisson aromatiser à la marjolaine.
3°) Cuire des pois chiches avec de l'ail.
4°) Des aubergines en dés sont frites.
Avant de servir, mélanger le tout, encore chaud, à la " graine " et saupoudrer de cannelle moulue.
Servir tiède.
Vous pouvez ajouter des courgettes ou remplacer les uns ou les autres des légumes selon les saisons.
Il ne nous reste plus qu'à vous souhaiter bon appétit en espérant que ce met satisfera vos palais exigeants.
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Le Château Royal revisité par André Rossfelder et paru dans " la lettre de Veritas " de janvier 2003 n°69, BP 21- 31620 Fronton- Abonnement 25 euros.
Le 15 Mars 1962, 6 inspecteurs de l’enseignement public étaient assassinés, à Alger, au centre de Ben Aknoun dit le " Château Royal ", et parmi eux, mon ami l’écrivain Mouloud Feraoun. J’avais fait sa connaissance au début des années 50 à l’époque où je publiais mon premier roman : "les hommes frontières". Nous avions immédiatement sympathisé mais je n’avais guère eu l’occasion d’aller en Kabylie et il venait rarement à Alger.
Nous ne nous sommes pas rencontrés plus d’une douzaine de fois entre 1952 et 1960 quand il est venu s’installer à Alger avec sa famille. Il était plus âgé que moi d’une douzaine d’années, mais je le tenais pour un ami, proche et droit.
Son " fils de pauvre " et son " journal " racontent son histoire, celle d’un enfant de la montagne kabyle qi avait accédé par son intelligence et sa détermination tranquille, et surtout par son talent, à une place essentielle dans la littérature française, aux postes de l’instruction publique. Son histoire est un tribut à l’oeuvre française en Algérie ; c’est aussi l’histoire d’un homme de bonne volonté pris dans les ambiguïtés où la tragédie algérienne le plaçait , lui, kabyle, francisé, laïque, socialiste idéaliste de la vieille école et " arabe " selon la terminologie populaire qui divisait l’Algérie élémentairement entre Européens et Arabes, c’est-à-dire suspect dans les 2 sens.
Si Mouloud Feraoun n’était pas mort en Algérie, dans des circonstances étranges dont il faut reparler, il aurait pris, comme nous tous ( et comme la plupart des écrivains algériens de langue française), le chemin de l’exil et terminé sa carrière en France. Nous nous serions revus, nous aurions parlé du passé avec des regrets certains, mais il est mort et le voilà aujourd’hui actualisé pour " l’année de l’Algérie en France " comme emblème utile des " crimes de l’OAS ".
J’ignorais, jusqu’à l’année dernière, l’identité de ses meurtriers bien qu’elle ait été rendue publique il y a quelques années, par les interviews de certains d’entre eux. Mon éloignement de France et mon métier d’océanographe en sont a cause. J’en sais , maintenant un peu plus sur cette affaire du " Château Royal " et je vois que j’avais raison d’écrire dans " le 11 ème commandement " que quels qu’aient été les hommes derrière les détentes, barbouzes ou deltas, je ne voyais qu’un seul responsable, le grand maître de cette époque.
A qui profitait ce crime ? Certainement ni à l’OAS, ni aux Pieds-noirs, ni aux derniers tenants militaires de l’Algérie Française . Tout au contraire , De Gaulle en avait fait aussitôt une grande manifestation d’indignation nationale à leur encontre à un moment où, au fond du malheur, ils se réclamaient de la solidarité nationale.
Replacez vous dans ce moment. Nous sommes le 15 mars 1962, à 4 jours de la conclusion des entretiens d’Evian, ces fameux pseudo-accords qu’il fallait faire avaler aux Français. De Gaulle est train de se débarrasser de l’Algérie en la livrant au pire de ses prétendants avec l’espoir que les " bougnoules " ( sic) disparaîtront ainsi de notre Histoire nationale pour longtemps ( dixit ! !).
Les Pieds noirs vivent l’agonie de leur terre ancestrale dans leurs biens et dans leur chair. A Alger, le préfet Vitalis Cros, installé depuis janvier ( après avoir pris respectueusement conseil de Maurice Papon en matière de répression, comme il l’écrit dans ses mémoires) s’est entendu avec Azzedine et Oussedik pour lutter ensemble contre l’OAS et faire plier les Pieds noirs.
Les fiches de police sont transmises au FLN. Les enlèvements s’accélèrent. Les disparitions d’européens ne laissent pas de cadavres sur les trottoirs pour émouvoir la presse métropolitaine. Le siège de Bab-el-Oued va commencer. Des photos montreront des soldats algériens au casque neuf bouclant l’accès au quartier, FM en position, et es avions français mitrailleront sans cause les façades des immeubles.
Le confrère de Vitalis- Cros en matière de répression est le préfet René Petitbon. Il relève , comme lui, de Louis Joxe et, auprès de Jean Morin, il est officiellement chargé de la " jeunesse " c’est-à-dire du principal milieu de recrutement de l’OAS, ces jeunes européens qu’on raflait et qu’on envoyait, au pire dans les caves des gardes-mobiles, et, au mieux, dans des camps de Kabylie où la plupart ont été oubliés à l’indépendance.
René Petitbon est ce même fonctionnaire don parle Jean Morin dans ses " Mémoires " qui s’était entendu avec Michel Leroy et René Villard, transfuges de l’OAS pour se faire livrer les têtes de cette organisation, ce qui leur a valu d’être exécutés sur ordre du général Salan en Janvier 1962.
Questions :
Pourquoi ressusciter dans cette conjoncture, alors que le pouvoir est déjà remis aux mains du FLN/ALN, les " Centres Sociaux Educatifs " fondés autrefois pas Jacques Soustelle et les placer sous le contrôle de ces Préfets-policiers ?
Pourquoi entraîner derrière Max Marchand, des hommes tels que Mouloud Feraoun et les engager dans cette entreprise équivoque ?
On sait, maintenant, que l’OAS a été informée par un certain Christian Salarino, depuis Rocher Noir, de la présence imminente au Château royal, du préfet Petitbon accompagné de ses adjoints. L’ordre d’intervenir aurait été donné par Degueldre pour qui, bien sûr, les noms des " inspecteurs " ne signifiaient rien. Le préfet Petitbon aurait été informé au dernier instant de cet ordre, ce qui l’a amené à annuler sa visite " au pied même de l’hélicoptère, sans avoir le temps de prévenir les autres ". Tout cela a été publié mais semble , aujourd’hui, être ignoré.
Questions :
-Comment l’information sur cette réunion et ses participants a-t-elle été transmise à l’OAS et quelle en était la source ?
-Comment l’ordre donné par Degueldre est-il revenu aux oreilles de Petitbon ?
-Pourquoi ceux qui ont prévenu ce dernier n’ont-ils pas alerté le " Château Royal " ?
- Pourquoi Petitbon n’a-t-il pas envoyé un messager par cet hélicoptère prêt à partir ? par un motard depuis la Préfecture ? N’avait-il aucune liaison radio ?
Fin de citation
NDLR:
1/ Je rajoute cette pensée de Démosthène paru dans la même lettre de Veritas sous la plume de Georges Emile Paul: " Sa politique avait besoin de s'aider d'hommes pervers et la perversité de ceux qu'il a trouvés, a dépassé ses souhaits."
2/ Je persiste à penser que les qualificatifs de " Bougnoules" et autres propos méprisants pour les "Arabes" ( " Et vous voulez intégrer ça !"...à Sétif ) ne retirent rien à la probabilité que De Gaulle ait traité avec le FLN bien avant 1958, de façon à assurer son retour au pouvoir, par le désordre et la poursuite de la guerre . Le mépris ne retire rien au calcul et à la trahison. Et c'est ce processus qui lie les heritiers actuels du gaullisme toujours en place au FLN, toujours au pouvoir en Algérie.
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LE CIMETIERE DE BONE
Envoyé par Brigite Washington et Pierre Léonardelli
CHERS AMIS BÔNOIS
" Le cimetière de Bône, l'envie de mourir il te donne " !
Ce dicton (combien de fois l'ai-je entendu ?), bien sûr, vous le connaissez. Et même s'il s'agissait du cimetière musulman du Lever de l'Aurore époustouflant de beauté au soleil couchant, par fierté, vous vous l'êtes appropriés.
Et bien, cet illustre cimetière que je n'avais jamais vu mais m'étant si familier, où reposent tant des nôtres, je l'ai rencontré (depuis longtemps, était envisagé ce Rendez-Vous avec ma ville natale, il ne restait plus qu'à le provoquer en rejetant les fausses excuses pouvant encore le retarder). Oui, rencontré puisque je suis allé lui rendre visite car, militant depuis plus de 10 ans avec l'A.S.C.A ( Association pour la Sauvegarde des Cimetières d'Algérie) pour laquelle j'interpelle dans toutes les directions utiles (parfois les plus surprenantes) à cette action de préservation, j'ai toujours (tout du moins depuis que j'ai conscience du problème) considéré qu'il était de mon (de notre) devoir d'agir afin de conserver, là-bas, ce qui peut encore l'être, de ces lieux de Mémoire(s), de Recueillement, d'Histoire. Mais cela ne peut s'accomplir seul, ou en minorité, et ne peut que relever du travail du plus grand nombre, dont les Algériens.
Alors, ne pouvant en être un jour autrement, cela coulant de source pour ceux ne souffrant pas d'amnésie ou de trous de mémoire, je suis revenu là où puisent (5 générations) mes racines les plus directes.
Vous l'avez bien sûr compris, c'est à Bône que j'ai vu le jour il y a 41 ans. Vous comprendrez aussi par ce qui suit que, bien qu'ayant la plume facile, il ne m'a pas été simple , aujourd'hui de vous écrire cette lettre, un APPEL à agir urgemment, les uns avec les autres, les uns et les autres…
C'est donc à Annaba que je me suis rendu pour 48 heures courant décembre 2002.
J'y ai été accueilli et hébergé, à Beauséjour, quartier de ma famille, par un ami (en raison de ce qu'il accompli pour nous, je peux, humblement, lui donner mon amitié) avec lequel je suis en relation depuis 2 ans : Sabri MELE.
De père Pieds-Noirs Bônois (aujourd'hui décédé) et de mère Algérienne, homme de cœur à la confluence des cultures de l'Algérie, dont de la nôtre, Pied-Noire, dont il est avide de connaissance et un gardien fidèle, Sabri, 31 ans, vit avec son épouse dans cette ville qui nous est si chère. C'est en mémoire de son père, et par Amour , respect pour lui, que Sabri, courageusement, a repris le flambeau paternel de relance de l'Association IN MEMORIAM, d'entretien, de sauvegarde des cimetières de l'Est, dont celui de Bône. Il s'y investit beaucoup, soutenu en cela par sa belle-famille, et Bernard GASSIOT, vous connaissez, qui est resté là-bas, ainsi que par d'autres personnes. Ceci n'est pas en opposition avec l'action de l'A.S.C.A (dont le sujet intéresse tout le territoire algérien), elle la complète par une présence permanente sur place.
Le Consulat de France s'implique à ses côtés pour ce qu'ils considèrent comme une priorité depuis sa réouverture il y a 2 ans, avec une volonté conjointe réelle de l'Algérie, due en partie à des rapports nouveaux entre les deux pays. Car il y a aussi, de la part de nombreux Algériens, une sincère implication pour entretenir et sauver ce qu'ils jugent comme faisant partie de leur histoire, de leur mémoire, de leur patrimoine. Il suffit pour donner le " la ", et les moyens durables, que l'Etat Algérien (comme son homologue Français), sensibilisé de toutes les façons possibles joue le chef d'orchestre.
A ce sujet, afin de prendre la vitesse de croisière nécessairement efficace, IN MEMORIAM est dans l'attente (appuyée en cela par notre Consulat qu'il faut continuer d'interpeller) de l'agrément donné par le Ministère de l'Intérieur Algérien, car cette association algérienne est constituée d'étrangers (une trentaine de Français installés à Annaba), ce qui est une première en Algérie. Cela devrait se débloquer rapidement, ainsi que pour d'autres sujets nous concernant, avec la visite en mars prochain du Président Chirac à Alger. A ce titre, et ceci étant certainement lié à cet intérêt porté à l'action d'IN MEMORIAM, lors de la visite de notre Ministre des Affaires Etrangères à Alger le 17/12/02, Sabri MELE a été invité à une rencontre à l'Ambassade de France , avec Mr de VILLEPIN.
Cela semble être un signe positif sur lequel il faut peser de tout notre poids, TOUS, plutôt que de ne faire que constater une situation déplorable et de s'en plaindre, à distance, passivement.
Tous les moyens, réfléchis, sont bons de se faire entendre et d'agir. Même si effectivement le sujet est si intime, sensible et émotionnel qu'on peut mettre cette passion pouvant aveugler et être inefficace en vue d'un règlement durable, il faut tenter de rester " pragmatique " par souci d'efficacité.
Ce jeune " de chez nous ", mérite notre soutien et notre respect (il n'attend pas de remerciements- qui lui feraient néanmoins chaud au cœur- car il agit pour ce que sa conscience lui guide de faire). Il effectue avec sa fougue et ses modestes moyens (financiers et humains), un travail remarquable (alors que tant est à faire) de nettoyage, de remise en état, d'embellissement, de sensibilisation aux problèmes des Autorités Françaises et Algériennes, des citoyens…
Pardonnez moi de parler ainsi et de paraître être donneur de leçons (ce que je ne suis nullement), mais sachez que mettant du cœur et de l'énergie à tenter, depuis longtemps (moi qu'on nomme " un jeune Pieds-Noirs " !) avec d'autres de trouver des réponses utiles et réalistes, et parce que je me sens, bien sûr concerné (les miens reposent aussi là-bas et je ne peux me satisfaire d'une telle situation), je crois de mon devoir d'être franc, et que je peux m'octroyer ce droit de parler librement, directement. Je bouscule peut-être un peu, mais j'ai tellement envie de toucher au plus profond afin de faire réagir, pour qu'ensemble, solidairement, avec tous ceux quels qu'ils soient, d'où qu'ils soient, nous puissions faire quelque chose de durable car je crois sincèrement (mon analyse, mon expérience, mes relations et mes croisement d'informations me permettent de le penser concrètement) les temps sont mûrs et qu'il n'est pas trop tard pour faire au mieux. De multiples exemples le prouvent. De plus, je suis comme un cadet interpellant ces aînés, " bougeons !!! ".
La tâche est titanesque pour le cimetière de Bône que j'ai parcouru avec Sabri, mais aussi (sauf exceptions) pour l'ensemble des cimetières de l'Est (comme au demeurant pour un très grand nombre sur le territoire, car cela nous concerne aussi).
Les principales allées ont été totalement nettoyées, désherbées, pour leur redonner leur aspect d'antan (pavés), des tombes réparées, d'autres repeintes, des détritus retirés…et il est si grand (et beau dans sa solitude, son silence…et malgré son état) ! 14 hectares dont 7 occupés, avec d'immenses cyprès. Un véritable poumon vert dans la ville, comme aiment à le reconnaître les annabis…et la Mairie (APC) qui veut le conserver, l'arranger et en faire (avec les Autorités Françaises et les familles concernées), un cimetière de regroupement de villes et villages de l'Est où il ne sera pas possible de conserver ces lieux de repos éternel. La partie haute de notre cimetière, en raison d'un glissement de terrain et de la proximité d'une cité, ne pourra pas être sauvée : un long mur sera prochainement édifié par la Mairie, et les tombes ramenées vers la zone sauvegardée.
Avant de vous détailler ma visite en ces lieux, je signale qu'une accueillante famille algérienne, remerciée en votre nom, " assure " le gardiennage. Je ne sais pas quelle est sa fonction exacte et qui la rémunère, selon quel cahier des charges. Mais je peux le savoir si cela vous est gré, et si nous avons à la soutenir.
Je voudrais d'abord vous faire part de mon émotion quant à mes retrouvailles, sans amertume, avec la ville qui m'a ouvert les yeux à la vie et où j'ai fait mes premiers pas. " Etre né quelque part " chante le poète. Enfin ce quelque part, familier par les photos de famille et d'ailleurs, les films, les livres, les souvenirs des uns et des autres, prenait réellement forme.
J'ai quitté Bône à 27 mois, je l'ai retrouvé avec des yeux neufs et sans a priori à 41 ans .
Adulte, père de famille, j'ai pu enfin mettre des lieux de mémoires en face de choses concrètes : les Santons où je suis né, le quartier familial de Beauséjour, la maison de mon arrière-grand-père maternel, l'école Vaccarro de ma mère, le célèbre Cours Bertagna, les plages, l'entreprise familiale WAGNER FRERES avenue de la Marne, la Mairie (sans son toit en ardoises !), l'Eglise Ste-Thérèse où j'ai été baptisé, le Cap de Garde, La Basilique Saint-Augustin préparant Noël, le lycée du même nom, la gare, les ruines d'Hippone, la grenouillère…..tant de lieux qui évoquent tant de choses pour vous à qui j'ai beaucoup pensé en ces moments là. Merci Sabri de ton accueil, ta générosité, ta spontanéité, ta disponibilité et ta gentillesse ! Je reviendrai…
J'invite ceux de ma génération (si, si il y en a beaucoup car j'en ai vu, en bas âge sur les photos et les films des moments douloureux de l'exode !!), ou tout proche (même ceux nés " ailleurs ", mais d'origine bônoise), et qui ne l'auraient pas encore fait, de faire cette découverte, ils ne seront pas déçus de cette expérience unique. Tout du moins, ceux qui n'ont pas perdu la mémoire en même temps que le Nord ! La chaleur humaine réservée aux " enfants de là-bas " est telle qu'elle l'emporte sur toute forme de ressentiment pouvant jaillir en nous, nous rattraper (comme lors de la visite au cimetière dont le spectacle est si triste à voir).
La ville n'a " pas changé ", tout du moins, son centre historique bônois. Mais, que de monde !
Et puis, quelle douloureuse, injuste absence, alors que vous sembliez si présents. J'avais l'impression que j'allais vous croiser au coin d'une rue….mais rien. Il me paraissait facile de vous imaginer aux balcons des immeubles de la Ménadia et d'ailleurs, déambulant Cours Bertagna, ou entrain " de se taper le bain " à Toche, au rocher du lion…ou de voir mon grand-père, ses frères et mon père à la forge du 19 av de la Marne, que, Amar, successeur autoproclamé, a conservé telle quelle en mémoire de mes anciens. Je lui en suis, tout secoué que je sois, reconnaissant. Mais vous n'étiez pas là. Peut-être aurions-nous pu faire ce voyage ensemble, nombreux, pour pallier aux absences, transmettre le flambeau et retisser des liens qui malgré les évènements, le temps écoulé depuis, n'ont pas rompu. C'est que les sentiments étaient les plus forts. Alors, sûrement une autre fois, afin d'épauler les héritiers que nous sommes de cette histoire, sereinement.
Donc moi, enfant de Bône, amenant avec moi le souvenir des miens, les recommandations des vivants, j'allais à la rencontre des morts, pour ne pas oublier, les oublier.
En effet, si votre absence dans les rues était bien réelle, ces noms sur ces tombes si nombreuses me sont tellement familiers : Colombo, Galéa, Zammit, Falzon, Portelli…..J'aurais presque pu faire mon arbre généalogique ! Mais quelle tristesse et quels sentiments curieux de se trouver ainsi, tous les deux, à déambuler dans ce cimetière abandonné, tentant par la pensée de combler ce vide en se récitant les noms inscrits sur les tombes, comme pour leur donner " vie " ! Et quel douloureux spectacle en constatant, malgré ce qui est entrepris, tant de profanations essentiellement dans les contre-allées : une évaluation grossière de visu de 40%(+ ou - ?). Il n'y en aurait qu'une qu'il faudrait agir, donc en raison de ce nombre important, on ne peut pas rester inactif. Je m'en suis ouvert très franchement à Mr le Consul Général de France à Annaba avec lequel nous avions un rendez-vous de 30mn, après notre visite du cimetière. Je lui ai dit que je donnerai un fort écho à ce que j'y ai vu. J'ai introduit mon propos par : " Mr le Consul Général, suite au spectacle de ce que je viens de voir dans notre cimetière, tout proche du Consulat, je ne peux m'empêcher de vous demander : où est la France ?? ".Il a convenu qu'il y avait eu nègligeance de l'Etat français à ce sujet, et que celui-ci n'avait pas assez mis l'Etat algérien, et les Communes, face à leurs responsabilités. Néanmoins, n'occultons pas les nôtres !
Concernant l'état d'esprit qui change en Algérie, positivement, pour ces cimetières se trouvant occuper une place importante là où se posent des problèmes démographiques et de besoin d'espaces, voici une information toute récente de l'A.S.C.A recoupant les miennes et mon analyse sur le sujet : là où devaient être rasés des cimetières pour laisser la place à un ossuaire " ici reposent les anciens habitants de… ", les nouvelles Mairies, considérant que ceux-ci étaient leur Histoire et leur patrimoine, ont décidé de les relever, les réhabiliter, plutôt que de les raser. Voilà ce qui change et pourquoi nous ne pouvons rester absents de ce qui se fait là-bas où nous sommes espérés.
En fait, trois solutions, et rien d'autre, s'offrent à nous :
- soit être indifférent et se taire ;
- soit parler pour ne rien dire et rester sans rien faire tout en villépendant les uns et les autres (mais en s'épargnant !) ;
- soit agir auprès de IN MEMORIAM et plus largement avec l'A.S.C.A car le problème global des cimetières nous concerne. Pour ce faire il faut les soutenir, leur faire savoir notre engagement à leur côté (cela renforce l'énergie qu'ils emploient), et, de façon diplomatique, mettre la pression sur les Autorités françaises et algériennes.
De plus, il faut sans cesse battre le tambour autour de nous pour faire passer le message à tous ceux concernés par le sujet. Il ne faut pas oublier, je les trouve bien absents, ceux de ma génération (j'ai 41 ans) car même si c'est le présent qui importe (pour ma part je suis très impliqué pour ce qui est de notre quotidien), pour autant il ne faut ni nier, ni oublier là où nous puisons nos racines, leur richesse. Que les esprits chagrins pouvant penser que " je n'ai rien à faire d'autre dans la vie pour m'occuper de cela " se rassure, je suis comblé et pas amnésique ! !
Alors, ensemble, nous y arriverons à remettre dans un digne état le cimetière de Bône (et les autres), mais pour y parvenir, AGISSONS !
On ne refera pas l'histoire et aujourd'hui il est possible de penser un " avenir " autre que celui de l'oubli et de la décrépitude pour nos cimetières.
Veuillez m'excuser pour le ton qui a pu en choquer certains, mais sachez que ma seule motivation est d'aider à trouver des réponses passant inévitablement par notre implication, quelque soit la forme et le contenu qu'on veut lui donner
Merci d'avoir lu jusqu'au bout cet appel du " 14 février 2003 ".
Dans l'attente d'avoir, les uns et les autres, de vos nouvelles, recevez, chers compatriotes, mes plus fraternelles pensées.
NB : Je n'ai pas pu visiter le cimetière juif situé dans un quartier " sensible ", mais j'en ai fait part au Consul Gl qui m'a informé de la présence d'un représentant du Consistoire à Alger. A voir ce qui peut être fait, aussi, pour les cimetières de nos compatriotes.
ERIC-HUBERT WAGNER
Coordonnées de :
- l'A.S.C.A, Roger LATAPIE Président, le Beverly 226 av de la lanterne 06200 NICE 04/93/18/85/58 FAX : 04/93/71/47/00.
- IN MEMORIAM, Sabri MELE, Président, c/o Consulat de France, rue Gouta Sebti BP 237 Annaba RP 23000 ANNABA Tel/Fax : 00213 38/86/05/94 (pour info : ex rue des frères Gancourt).Tout prés du cimetière .
- un contact, mon père, Claude WAGNER Tel/Fax :05/53/09/89/82
CECI N'EST PAS CONFIDENTIEL, VOUS POUVEZ DIFFUSER SI LE CŒUR VOUS EN DIT !
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La rue des Prés Salés et l'Avenue GARIBALDI
Envoyé par Albert BUONO
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LA RUE DES PRES SALES
Cette rue elle prenait sa maigre source au cœur de la Colonne Randon, que c'était en même temps le nom du quartier et le nom de la statue qu'elle s'élevait dans la grande avenue Garibaldi, ;cette avenue et la rue Sadi Carnot qu'elles étaient aussi grandes et parallèles elles formaient les deux artères principales de ce quartier du peuple. On se demande ce que Randon, ce Maréchal de France de la monarchie de Juillet, il venait faire entre Garibaldi, notre ancêtre glorieux, chef des Chemises rouges et ce Carnot Sadi, ancien président de la République française. Les maires des villes ils baptisent les rues en tort et à travers, sans considération d1listoire et d'opinions politiques! Bien sûr, si tu fouilles bien, tu apprends que Randon, il était aux côtés de Bugeaud, dans la conquête de l'Algérie, mais qui c'est qu'il avait retenu son nom ? D'ailleurs les habitants du quartier, ils disaient pas:
- J'habite à la Colonne Randon
mais
- J'habite à la Colonne.
Le terrain de la rue des Prés Salés où mes parents ils ont bâti leur première maison, il était à la limite du plus grand bidonville arabe, un ghetto que les Européens ils évitaient de fréquenter. La maison elle était simple, mais son petit jardin de la façade, il s'offrait le luxe d'un bananier exotique qu'il donnait des fruits modèles réduits. En face, de l'autre côté de la rue, la fabrique de tabac des frères Alban, elle nous coupait la vue qu'elle méritait pas d'être vue. Sur le mur de la fabrique, une encoche et la date 1910 elles rappelaient la plus forte inondation qu'elle avait noyé le quartier. Sur une maison d'à côté, une plaque elle disait qu'Isabelle Eberhardt elle était passée par là dans son " désir d'Orient ". Tous les Français ils savaient qu'Isabelle elle s'était convertie en musulmane et qu'elle s'était acoquinée à un Arabe ; à cause de ces déviations de moralité personne il jetait un oeil sur cette plaque qu'elle était une insulte aux bons chrétiens de Jésus Christ.
En compensation de sa pauvreté des maisons et de ses habitants, ce quartier il était riche d'histoire et des moustiques qu'ils revenaient en rangs de bataille reprendre les terres à marécages que la pacification française elle les avait dépossédés.
Je sais très bien que ces lieux et ces noms, ils ont pas d'intérêt pour vous; pour moi ils se bercent dans ma mémoire et ça me donne du chaud au cœur de les écouter même si ça vous chante pas.
Attends un peu ! je mets le casque à infrarouge pour pas troubler votre ambiance environnante. C'est mieux pour vous que je m'écoute, à la sourdine, en chien galeux que tout le monde il s'écarte, ma petite musique du temps de dans le temps, qu'elle est pas faite pour les profanes contemporains.
L'AVENUE GARIBALDI
L'Avenue Garibaldi, c'était un échelon au-dessus de la rue des Prés Salés dans l'échelle des résidences. Des deux côtés de l'Avenue, ils s'élevaient des immeubles de trois ou quatre étages que des ouvriers ou des petits employés, ils louaient. Les balcons qu'ils donnaient sur l'avenue, ils étaient décorés du beau linge multicolore qu'il séchait au soleil; le linge plus mal en point, on l'étendait du côté cour. D'un bord de l'avenue à l'autre, au bout d'un certain temps, à se voir au balcon, on finissait par se connaître, à se sourire, à se parler, même à se fréquenter. On se parlait de balcon à balcon ; si on voulait échanger une confidence avec la voisine d'en face, on mettait une main ouverte devant sa bouche, pour que les secrets ils s'égarent pas sur le côté. C'était surtout le soir, quand on prenait le frais, que les voix elles allaient d'une rive à l'autre de l'Avenue. Le linge étendu au balcon, les voix qu'elles reliaient les appartements en vis-à-vis, c'étaient les guirlandes de fête des peuples des pays en soleil.
Quand mes devoirs, ils étaient terminés, je me mettais au balcon ; je regardais, en dessous, sur les trottoirs, les adultes qu'ils passaient en arrêtant pas de parler. Je me demandais, de quoi ils pouvaient bien parler, aussi longtemps. Quand tu as pris et que tu as donné des nouvelles de la santé de la famille, des morts qu'elles sont encore fraîches , il reste plus rien à dire. Tous ces gens, qu'ils allaient et venaient sur le trottoir, ils remuaient du vent pour rien.
Sur ce balcon de l'Avenue Garibaldi, j'ai reçu mon baptême des manifestations politiques. Les périodes des élections elles déclenchaient des gros bouillonnements populaires. De balcon à balcon, on parlait des candidats et de leur programme, mais chacun il gardait en secret à qui il donnait sa voix. Avant le vote, les masses elles remplissaient l'avenue jusqu'au bord et elles scandaient à tue-tête le nom du candidat qu'elles soutenaient.
Faut signaler qu'on votait au suffrage universel ; ça veut dire que la République coloniale elle accordait ses bulletins de vote à tous les Français : les Français de souche, de filiation, de naturalisation, sauf les Arabes bien entendu qu'ils recevaient le droit de vote quand ils avaient versé leur sang pour la Patrie française, sauf aussi les femmes qu'elles avaient pas le droit d'expression électorale, vu que de Gaulle il leur avait pas encore ouvert le chemin des urnes par une faiblesse de Constitution.
Tous ces suffrages universels, malgré ces restrictions mentales, ça faisait beaucoup du monde, qui de droite, qui de gauche. Le soir des résultats, tous ces Français qu'ils avaient accompli comme de droit leur devoir de citoyens, ils remplissaient l'avenue Garibaldi à ras bord, par la volonté du peuple et par la force de leurs opinions.
Deux hommes ils se sont plusieurs fois disputé la mairie de Bône. Je cite pour la grande Histoire, leurs noms authentiques, bulletins de naissances et archives municipales à l'appui : Pantaloni, la pédale douche à gauche et Fada l'accélérateur au plancher de la droite.
La mode des banderoles et des pancartes, elle était pas encore lancée. A Bône on avait mieux. Dans la nuit des résultats qu'elle était toujours chaude, dans la lumière des pétards qu'ils éclataient, des lampions qu'ils valsaient dans la houle, la cohue hurlante elle occupait toute la largeur de l'Avenue Garibaldi et elle s'étirait à perte de vue.
En tête du premier rang, deux hommes ils brandissaient un énorme saucisson factice, bien raide, en carton pâte. En bonne mystique Bônoise, le saucisson il était le symbole phallique de la raclée électorale que l'adversaire il avait prise. Sur l'air des lampions, la liesse en délire des vainqueurs, elle martelait:
- Saucisson, pour Fada ... Pantaloni à la Mairie.
Les partisans de Fada ils expliquaient à ceux qu'ils voulaient bien l'entendre :
- C'est normal qu'il " soye " passé: Comme tous les Corses, Pantaloni il a fait voter les morts.
Les Pantalonistes ils répliquaient du tac au tac :
- Avec tout son pognon, Fada, il a payé ses électeurs ; il a quand même pris son saucisson. Y a toujours une justice.
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RAPPEL - SALON DE L'ART BÔNOIS
A AIX en PROVENCE, MARS 2003
Communiqué de l'Amicale des Enfants de Bône
RETENEZ BIEN CES DATES 22 et 23 MARS ET RESERVEZ-LES
L'Amicale des Enfants de Bône organise son 1er Salon de l'ART Bônois les 22 et 23 Mars 2003.
Si vous êtes Bônois ou conjoint (e) non bönois, Auteur, Peintre, Sculpteur ou que vous ayez un autre talent, merci de prendre
rapidement contact avec l'A.E.B. pour vous faire attribuer un stand gratuitement et vous faire envoyer un réglement complet qui seul fera foi, pour les exposants.
NOUS COMPTONS sur VOTRE présence massive pour que la réussite de ce salon lui permette de devenir
un événement annuel au même titre que l'Exposition de Photos.
Faites fonctionner le téléphone "Arabe" vers tous vos contacts ou amis.
Le Président - Gaëtan TABONI
AMICALE des Enfants de Bône, - Maison Maréchal Juin
- 29, avenue de Tubïngen - 13090 AIX EN PROVENCE
Tel: 04 42 95 19 48 ou 04 42 20 73 17
E-Mail : AmicaledeBoneAix@aol.com
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Les Bônois au Secours de la France
Chers compatriotes,
Dans le but de lever l'équivoque des mots que nous avons subis et continuons de subir, j'ai le plaisir de vous adresser en plusieurs fois, l'action des Bônois pour sauver la métropole en 1870.
Le capitaine Maitrot a bien retracé les préparatifs et les actions de cette escouade de francs tireurs Dio Cane. Oyé, oyé.
Les volontaires de Bône et l'armée des vosges, 1870/1871.
L'année 1870 s'annonçait pour l'algérie, comme devant être paisible et prospère. Les affaires de Bône étaient particuliérement florissantes.
La Chambre de Commerce, formée le 19 décembre 1848, à neuf membres, venait le 2 mars 1870 d'être portée à 12, sept français, un musulman,deux israélites et deux étrangers.
Puis tout à coup, le 13 Juillet 1870, le 1er bataillon et la 1ère compagnie du 2ème bataillon du 3ème tirailleurs en garnison à Bône reçurent l'ordre de se mobiliser pour la France. Le général baron Durrieu, sous-gouverneur de l'Algérie et gouverneur par intérim, le faisait connaître le 25 Juillet dans une proclamation vibrante de patriotisme.
"Que les milices se réunissent et s'exercent, écrivait-il; qu'elles s'arment d'une résolution et d'une énergie nouvelles...Je pourrais être inquiet...si je n'étais soutenu par ma foi dans l'avenir de la Colonie et ma confiance dans l'énergie et le patriotisme des Algériens.
A suivre GB.
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Le Rowing club de Bône
Et le Championnat de France 1938
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" Le départ de cette épreuve est magnifique, Bône prend immédiatement la tête suivi de la Mixte parisienne à quelques mètres ! En troisième position, Pont à Mousson.
Aux 300m, le Rowing Club de Bône est en tête, il accentue son avance qu'il maintient par une longueur devant la Mixte parisienne.
Aux 400m, Bône est toujours en tête. L'équipe de la Bourse fournit un effort et remonte l'équipe Mixte parisienne.
Aux 550m, Bône est toujours en tête, il accentue toujours son avance, toujours suivi de la Bourse.
Aix les Bains se rapproche de la Mixte parisienne. La Bourse est en seconde position.
Bône continuera à mener sa course jusqu'à la ligne d'arrivée. "
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1er, Champion de France 1938 : Ligue d'Afrique du Nord - Bône
avec Tapie - Fourcade - Sardella - Pernice - Robledo - Merle - Borrie - Monticelli Barreur : Escato
C'était la finale du huit à Mâcon, le 15 août 1938 commentée dans un journal de l'époque. (?)
Bône, le même jour venait aussi de remporter la finale du 4 avec barreur avec :
Fourcade-Sardella-Pernice-Monticelli Barreur : Escato
Excusez du peu … |
Cette entrée en matière est pour rendre hommage aux sportifs bônois, et il y en a eu - et plus particulièrement à ceux du Rowing Club de Bône, le club d'Aviron.
Nos infrastructures, à Bône, comme dans toute l'Algérie d'ailleurs, était de grande qualité. J'en veux pour preuve le Club house du Rowing à la Seybouse.
Nous n'avons pas oublié les têtes de file de ce club : Tapie et Fourcade qui se sont illustrer au J.O. de Berlin, en 1936, en prenant la 3ème place en finale derrière des équipes reconnues mondialement.
Le palmarès du RC Bône est fabuleux avec tous ses titres de Champions d'Afrique du Nord, des Championnats nationaux (que je viens de citer) ainsi que de la sélection préolympique à Suresnes en 1939 du quatre barré (Sardella - Fourcade - Robledo - Pernice Barreur : Escato)
Qualifiés… hélas, les Jeux de 1940, n'auront pas lieu… à cause de la folie des hommes…
Tous ces champions, au demeurant très modestes, se levaient à l'aurore pour se rendre sur les bords de la Seybouse et embarquer sur les bateaux pour un entraînement très sérieux.
Et puis … après quelques kilomètres soutenus le long de ces berges magnifiques, unissant technique et élégance du geste, il retournaient au ponton.
Une bonne douche, quelques commentaires et en selle pour le boulot !
La raison à cela c'est qu'ils étaient une poignée de convaincus, avec leur président monsieur Hautbois, monsieur Lastes, cheville ouvrière du club et entraîneur bénévole dont la modestie n'avait d'égale que son mérite.
Bien d'autres encore apportaient leur " pierre " à l'édifice.
Tout ce petit monde n'avait qu'une passion : l'Aviron.
Pas de " sponsor ", pas de primes, que la joie de leur sport.
Et c'est dans cette ambiance que bien plus tard, dans les années 50, j'ai découvert l'esprit sportif.
Tout les dimanche matin, direction la Seybouse et le Rowing, avec papa … et en vélo..
Je rencontrais tous ces personnages qui formaient une famille et dans laquelle je me trouvais vite à l'aise.
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Dans l'ensemble sportif du club, je découvrais pour la première fois une piste d'athlétisme en cendrée de 250m. (Ce fut mon premier contact avec une piste, le second fut au lycée St Augustin : là elle faisait 400m).
Au milieu de ce petit stade, un mât où flottait les couleurs du club.
Parfois mon père ou ses amis me permettaient d'embarquer dans une yole, à la place du barreur, je n'en menais pas large, mais quel bonheur de glisser sur l'eau de l'Oued. Les poissons au contact des pelles sautaient parfois dans le bateau, à ma grande joie.
Nous allions aussi à la Grenouillère, où le Rowing avait aussi une " base ", mais avec des yoles de mer.
D'ailleurs dans les périodes les plus dramatiques, nous n'allions plus sur la Seybouse à cause des " évènements ", nous rejoignons directement ce site par le pont de la Tranchée..
Alors, toujours le dimanche, il nous arrivait de rejoindre nos belles plages, (Toche…) par la mer, en yole.
Je croyais ces temps immuables…
Ce fut pour moi, " l'école du sport " que j'ai pratiqué avec l'athlétisme longtemps après, et pendant de longues années.
A Valence, ville où nous " débarquions " en 1962, il existe aujourd'hui, un club d'Aviron : le Rowing Club de Valence (du moins c'est comme cela que je l'ai connu), mon père ne fut pas étranger à sa création dans les années 1965. Encore la passion.
Aucun lieu n'est plus cher à l'homme que le coin de terre où il a passé son enfance.
C'est là qu'il retourne avec émotion, même après une longue absence … Moi, ce coin de terre, je le garde en moi, car point n'y retournerais. Gardons les belles images !
Jean-Yves SARDELLA le 21 février 2003
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PROPOS DU CHARLOT NATIONAL
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Propos du général De Gaulle
(petite anthologie à l'usage de Nicolas Sarkozy) :
" Ceux qui prônent l'intégration ont une cervelle de colibri même s'ils sont très savants. Essayez d'intégrer de l'huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d'un moment ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont les Arabes, les Français sont les Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans qui demain seront vingt millions et après demain quarante ?
Si nous faisions l'intégration, si tous les Arabes et Berbères d'Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcher de venir s'installer en métropole alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ?
Mon village ne s ' appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! " (7)
" ...Nous ne pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des lapins... " (8).
" ...Le peuple arabe est inassimilable " (9) (10).
En fait, Sarkozy est aux antipodes du gaullisme. La vérité à son sujet, c'est Le Monde qui l'avoue: " Nicolas Sarkozy proclame haut et fort des valeurs qui étaient traditionnellement de gauche " (11).
Et dire qu' il y a encore des électeurs assez stupides pour estimer voter à droite quand ils élisent des Chirac, Juppé, Sarkozy et autres escrocs !
Mais de tout cela Nicolas " M'as-tu-vu " n'a cure. Il fait carrière en politique. Son objectif: la présidence de la République. Pour le moment il semble réussir. Porté par le courant laudatif des gogos et des flagorneurs, il s'élève dans l'opinion, brillant et léger comme une bulle de savon. Il pourrait d' ailleurs tout aussi bien éclater et disparaître un jour. ..comme une bulle de savon.
Quant à la France, à son avenir proche et lointain, ce n' est certainement pas le premier de ses soucis. Que la persistance de l'immigration débouche inéluctablement sur la tiers-mondialisation et l'islamisation de notre pays, n'est pas son problème. Les indigènes encore attachés à leur patrie, à leur histoire, et à leurs vieilles églises doivent se résigner. Les sonneries de cloches seront remplacées par l'appel du muezzin, l'angélus par la prosternation vers La Mecque. Et puis si les choses tournent mal, si la France s'enfonce dans un sous développement progressif….
(7) Alain Peyrefitte, C'était De Gaulle, tome II, éditions de Fallois/Fayard, Paris, 1997, page 52.
(8) Idem, page 59.
(9) Idem, page 73.
(10) NDLR -Une autre politique aurait été possible. Les contre-révolutionnaires pensaient que nous aurions pu conserver notre province française, à la suite d'une remise en cause du système politique par création d'un régime décentralisé et non soumis à la loi du nombre. Voir à ce sujet le gros livre présenté par Claude Mouton: La Contre révolution en Algérie: le combat de Robert Martel et de ses amis (Ed. de Chiré, 1972, 620 p., prix: 18,30 + port à SA DPF).
(11) Dominique Dhombres, Le Monde du II décembre 2002.
LECTURES FRANÇAISES, n° 549, janvier 2003
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On en revient toujours...
40 ans après c'est encore pareil
Paru sur le Forum de Wanadoo, Cotre d'Ivoire ce jour. Curieusement la Chronique de JP Benhamou dans Var et Nice matin de Dimanche, dit un peu pareil
40 ans après De : P. Barisain-Monrose Posté le 01/02/2003 à 09:25:26
Lorsque le gouvernement français favorise un accord, dit de Marcoussis, où le nouveau gouvernement ivoirien comporte un premier ministre ami des rebelles, un ministre de la défense et un ministre de l'intérieur issus des rebelles, comment ne pas penser à ce que fut la politique de GENERAL De Gaulle en 1961-1962, pour se débarrasser de l'Algérie, décrétant un cessez le feu unilatéral, puis aux accords d'Evian, donnant tous les pouvoirs à de pseudo représentants du FLN , qui furent reniés dès juillet 1962, par Ben Bella et les Colonels d'Oujda. Mêmes causes, mêmes effets: on rapatrie en catastrophe 16.000 européens, alors que le chômage fait un bond en France, et demain on devra accueillir les Ivoiriens Chrétiens, nouveaux harkis, laissant la place à l'anarchie et aux égorgements.
Et on trouvera, encore, de bons apôtres et autres historiens patentés, pour dire que c'est la France coloniale qui a enseigné aux vainqueurs, en majorité musulmans comme par hasard, la violence et le racisme.
Vous pouvez aller sur ce forum, aussi , pour y mettre votre grain de sel.
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On continue...
FORS L'HONNEUR
Je conseille vivement à tous de lire le livre passionnant de Claude Micheletti: " Fors l'Honneur" sous titré: "la Guérilla OAS à Oran en 1961-1962." à commander directement à l'auteur, 77 Bd des 2 Corniches. 06300 Nice ( 22,11 euros + 3,20 Euros de frais de port, soit 25,31 euros), 166 francs que vous ne regretterez pas.
Il nous apprend une foule de faits historiques que nous ignorions. Un simple exemple, pourquoi et comment le Médecin général Ginestet et le médecin Colonel Mabille ont été tués par l'OAS ? Il montre la progression de l'implantation de l'OAS à Oran au fur et à mesure que la trahison gaulliste devient évidente. Il fourmille de documents officiels provenant de Katz, Morin, de la Préfecture, de lettres étonnantes. Une d'elle écrite par Papon félicitant Katz pour sa 3ème étoile vaut son pesant d'Or. Il explique l'absence de cohésion et même de vision commune entre Oran et Alger, l'inertie des militaires, se refusant à impliquer la population et aveuglés qu'on le veuille ou non, par la personnalité de De Gaulle et leur légalisme. Quelques figures heureusement surnagent comme Gardy et Guillaume.
Il donne aussi des documents pris sur le FLN et montre à l'évidence, que le but du FLN n'est pas l'indépendance, incarnée par Farès, mais la Révolution imposée par Ben Bella puis Boumedienne. Celle ci nécessite le départ des FSNE ( Français de souche Européenne ), la mort des FSNA profrançais ou même tièdes, la saisie des biens, mais encore l'aide active des troupes françaises, pour asseoir leur autorité sur la population.
De Gaulle le sait, qui a écrit: "Traiter avec l'ennemi, accepter leur contrôle, collaborer avec eux, c'est au sens propre du terme trahir la patrie".
Très bien écrit, d'un intérêt permanent, parsemé de citations et d'aphorismes lucides, il est un livre d'école pour ceux de nos descendants qui auraient un jour à affronter une situation similaire, à savoir une trahison de la patrie par un gouvernement légal et une société anesthésiée ou terrorisée. Il montre que l'ennemi est partout avec la délation sur son palier, qu'il ne faut compter sur aucune structure en place ( Armée, Administration), qu'un État décidé trouve toujours des personnages, même haut placés, pour soutenir la sale besogne, que le salut ne peut venir que de l'engagement de la base civile ou des petits gradés, que la discussion, le compromis, la négociation, c'est la démobilisation et la mort, que l'ennemi, c'est le temps, la tergiversation, et qu'il y a un moment optimal où il ne faut compter que sur soi-même. Nous savons tous que franchir le pont d'Arcole n'est pas donné à tous et qu'il faut être jeune. A ce sujet, l'arrestation de Degueldre ou de Guillaume a été pire que celle de Salan ou de Jouhaud.
L'Histoire de France montre peu d'actes du niveau des Accords d'Evian et de ce qui les entoure. Dupont à Baylen en 1808, Bazaine encerclé dans Metz en 1870 ou Pétain endossant la défaite ne sont pas comparables. Il faut remonter à Aliénor d'Aquitaine en 1152, donnant 1/3 de la France aux Anglais ou à Isabeau de Bavière au Traité de Troie en 1420 déshéritant son fils au profit des Anglais à nouveau, pour trouver une infamie équivalente.
Comment un pays qui nomme ainsi son principal porte-avions peut-il espérer se relever ? Il faudrait une véritable révolution culturelle. L'immigration massive nous l'imposera, mais à nos dépens.
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Toujours à propos de l'Année de l'Algérie
Un Homme Digne de Respect
Chers Amis
Voici ci-dessous un article extrêmement intéressant relevé sur le journal "Midi Libre"; vous remarquerez le nom du signataire; il est digne du plus grand respect.
Faites en bon usage. (le texte ci-dessous correspond en tous points à l'original)
Bien amicalement. Régis
MIDI LIBRE DU 29 JANVIER 2003
Votre Avis au Quotidien
ALGERIE - 2003, année de l'Algérie en France. De quelle Algérie va-t-on nous abreuver?
Celle d'une Algérie indépendante qui, depuis 40 ans, sous le joug d'un régime autoritaire, a imposé des fractures sociales, économiques, culturelles et politiques au peuple algérien?
Celle d'une Algérie indépendante qui, depuis 40 ans, ne manque jamais de diaboliser la France et la désigner comme responsable de tous ses maux avec cette outrecuidance allant jusqu'à exiger des actes de repentance?
Ou celle d'une Algérie nouvelle qui, depuis quelque temps, veut normaliser ses relations, renouer le dialogue et bâtir de véritables pont d'amitié entre les peuples algériens et français, dans un esprit de respect mutuel?
Ces interrogations préoccupent l'esprit de tous ceux qui ont participé à l'épopée française en Algérie de 1830 à 1962, à commencer par les rapatriés qui n'ont pas à rougir de l'œuvre accomplie en Algérie.(…)
Signé : Hocine CHERIF
Chirac se rapprocherait-il de "Dieu", son prédécesseur, en voulant donner une pieuse image de lui ?
Les mercredis de l'Histoire se sont surpassés les 12 et 19 février sur ARTE en confiant la réalisation de ce film à un déserteur, qui s'est réfugié en Suisse pour ne pas partir en Algérie. C'est comme si on demandait à un SS de traiter la Shoah !
Le titre du film est un contre-sens voulu, employé par dérision à la place de répression. La presse catholique non politisée l'a annoncé comme un documentaire malhonnête et mensonger. La première partie est en effet une succession de témoignages sur la torture, le massacre des villages, l'internement illégal, et les centres de regroupement qualifiés de camps de concentration. La deuxième partie est centrée sur les responsabilités politiques.
Ouvrage de mémoire donc et non d'histoire, car aucun des témoignages n'est situé en temps et lieu. Il aurait fallu confronter chacun des dénonciateurs à son chef et à ses camarades. Invraisemblable est l'histoire du voltigeur de tête menacé d'une balle dans le dos par son supérieur, ou celle du commando qui a égorgé une centaine de musulmans. Philippe de Broca regrette les films de propagande qu'à l'époque il se plaisait à réaliser.
Les témoins algériens sont Ben Bella (1) et Azzedine, qui ont fait tous deux la carrière pitoyable que les historiens n'ignorent pas; le terroriste Yacef Saadi apparaît comme un humaniste, qui pleurait après avoir fait déposer des bombes par d'innocentes jeunes filles.
Les non-dits sont trop nombreux pour qu'on puisse tous les citer : la terreur répandue dans les villages et les quartiers par le FLN (2) , l'action humanitaire et éducative des SAS, des équipes médico-sociales (EMSI) et des moniteurs du Service de formation (SFJA), le basculement des populations (13 mai 58 - 10 décembre 1960), l'existence d'un parti français, les hésitations du général de Gaulle, les charniers de 1962..etc..
- Le Père. Peninou, qui ironise sur le secret de confession sans beaucoup de dignité, exprime des commentaires de café du commerce. Heureusement, Alexandre Adler redresse la barre en reconnaissant que:le FLN utilisait les leçons de Mao, et en soulignant l'action héroïque des officiers, représentés par Massu, Hélie de Saint Marc et Bollardière. Intéressant sur le plan historique est le témoignage de Gaston Gosselin, chargé de faire approuver par Ben Bella, avant qu'il ne soit prononcé, le discours sur l'autodétermination. Exactes sont également les déclarations du colonel Argoud
La vérité historique est traitée avec légèreté: :
- l'Algérie n'a pas perdu sa souveraineté en 1830, même Mohammed Harbi le reconnaît,
- le massacre de .8 mai 1945 n'a pas fait 10 à 40.000 morts; la scène des musulmans abattus par des gendarmes en calot est un montage des années 1945.
- ce n'est pas la France qui a déclaré la guerre en 1954. Il était alors impensable que le gouvernement et l'opinion se prononcent pour l'abandon de l'Algérie.
- Guy Mollet n'a pas donné les pleins pouvoirs à l'armée, mais à Robert Lacoste, ministre de l'Algérie. Les pleins pouvoirs votés en mars 1956 limitaient la liberté de circuler et de commercer, mais comportaient un important programme économique et social.
- l'avion de Ben Bella a été détourné avec l'accord de Max Lejeune et de Robert Lacoste,
- c'est parce que Paul Teitgen était incapable de faire cesser le terrorisme à Alger que les pouvoirs de police ont été accordés à Massu, sous le contrôle du Préfet Barret. Selon l'historien Guy Pervillé, Teitgen (3) a été incapable de confirmer le nombre de 3000 disparus. En revanche, la démonstration du colonel Godard sur ce point est très claire. ,
- l'armée n'a pas arrêté Yacef Saadi pour s'opposer à des négociations, mais pour faire cesser le terrorisme; l'armée était d'ailleurs favorable à des négociations avec les combattants (affaire Si Salah)
- le cardinal Feltin a condamné la torture, .
- Bollardière n'est pas seul à refuser la torture; une vingtaine de généraux et colonels paras sont dans le même cas(4), et des centaines d'autres commandants d'unités; Bollardière demande sa mutation parce qu'il ne supporte pas d'être subordonné à Massu; ce n'est qu'une fois arrivé en France qu'il fait campagne contre la torture, et c'est pour cette publicité médiatique qu'il est sanctionné (archives des généraux Allard et Ely (4).
- le plan Résurrection a été accepté par de Gaulle, qui s'en est servi comme argument dissuasif. - l'action psychologique, interdite à l'armée, a été remarquablement utilisée par le pouvoir gaulliste après les manifestations provoquées du 10 décembre 1960. Si Guy Mollet ne donnait pas de directives, celles du général de Gaulle étaient sans équivoque : " j'ordonne que tous les moyens, je dis bien tous les moyens soient employés pour barrer la rouie à ces hommes-là, en attendant de les réduire "...".
L'histoire est une longue patience. Elle exclut tout manichéisme.
Maurice Faivre
(1)Amour morbide du pouvoir, intrigues traquées dans l'ombre, improvisation, irresponsabilité, mystification et illusionnisme démagogique. Jugement de Boumediene sur son prédécesseur. Ferrat .Abbas est aussi critique.
(2)Une guerre où le contre-terrorisme s'est nourri du terrorisme et où le terrorisme est la cause de tout (André Mandouze. Mémoires d'outre-siècle, T.I.. p.351)
(3) J'ai accepté de nommer Teitgen au Conseil d'Etat, non en raison des mérites du personnage qui sont minces...-Outre que son récit est mensonger, sa conduite n'est pas admissible (Michel Debré à Edmond Michelet)
(4)selon le général Guy Le Borgne : les généraux Ducournau, Vanuxem, Berse, de Foyard, Bourgouin, Ailleret, Etcheverry, Moulie, Caillaud, Lefort, Seguins-Pazzis, P.Gauthier, Compagnon, Buis, Combette, G et C.- Le Borgne, Cann, Mopel, amiral Aman, les colonels Mollo, Mircher, Foucher...etc " Il y en a bien d'autres mais ceux-là, Je les ai bien connus. C5). Compte-rendu des entretiens Allard - Bollardière du 28 mars 1957 et E1y-Bollardière du 23 mai 1957.
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Hommage aux Harkis
Paru sur La Provence le 8 Février 2003
ANCIENS COMBATTANTS
LA JOURNEE D'HOMMAGE AUX HARKIS SERA PERENNISEE
-Le Président Jacques Chirac a décidé de pérénniser la journée d'hommage aux Harkis le 25 septembre, afin "d'officialiser la commémoration du souvenir des forces supplétives", a annoncé l'Elysée.
Cette journée d'hommage "a été célébrée pour la première fois en 2001 et reconduite en 2002", souligne le communiqué publié à l'issue d'une réunion du Haut conseil à la mémoire combattante, présidée par le chef de l'Etat, en présence des ministres de l'Intérieur Nicolas Sarkosy, de la Défense Michèle Alliot-Marie, de l'Education nationale Luc Ferry, de la Culture Jean-Jacques Aillagon et du secrétaire d'Etat aux anciens combattants Hamlaoui Mékachera.
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IN MEMORIAM
René Lunardelli, né à La Colonne, rue Eugène François, le 2 décembre 1909,
nous a quittés à l'âge de 93 ans le 16 février 2003 à Pessac (Gironde).
A Bône il travaillait aux PTT. Après un passage à Lille, il a vécu 25 ans à
Toulon, et a fini sa vie auprès de Suzanne Laumet, son épouse, et de son
fils Pierre, à Gradignan.
A sa demande et celle de Suzanne, ses cendres seront répandues par ses fils
dans la Grande Bleue, au bord de laquelle nous sommes tous nés.
Que ceux qui l'ont connu aient une pensée pour lui.
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Tous les Pieds-Noirs aurons toujours une pensée pour René. La Gazette "La Seybouse" présente ses sincères condoléances à Henri et sa Famille.
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MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
De M. Thierry Desio
1)
Si quelqu'un se rappelle de l'une de ces personnes, qu'il n'hésite pas à me contacter.
Je vous joins également les adresses de Mr Jacques DESIO, Denise PORTELLI et Gilbert FERLANDO.
Jacques DESIO et Denise PORTELLI ; 34 410 Sérignan
Gilbert FERLANDO ; 45 800 Saint Jean de Braye
Merci d'avance
E.Mail : ThierryDesio@aol.com
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De Mme. Nicole Marquet
Le père DE LAPARRE, auteur du livre "Journal d'un prêtre en Algérie - Oran 1961-62" a acheté les exemplaires de son livre, partant pour le pilon.
Pour 23,64 euros, port inclus, vous pouvez en obtenir un exemplaire auprès de :
Père Michel de Saint-Sernin
Maison d'accueil Saint-Maurin ; 83560 RIANS
CCP 6.14.471 B Marseille.
2) j'ai trouvé en kiosque, dans Paris :
"Algérie", Hors-Série n°3 de "Histoire et Patrimoine"
6,90 euros (env. 50 F); Editions Milan-Presse
Voir : http://www.milanpresse.com/Boutique/fiche.htm?&RID=PY130013
3) HENRI DUNANT
Né à Genève en 1828, Henri Dunant ira en Algérie en 1853, prendre la direction de la colonie suisse de Sétif.
Deux ans plus tard, il fait construire le moulin à blé de Mons-Djemila.
Pour augmenter les terres de la colonie, il demande à rencontrer Napoléon III, et se retrouve sur le champ de bataille de Solférino, en juin 1859. Il improvise un hopital, et soigne les soldats blessés.
En 1862, il publie "Souvenir de Solférino".
Le 17 février 1863 (il y a juste 140 ans), il fonde le CICR, qui deviendra la "Croix-Rouge" en octobre 1875.
Voir l'article dans "Point de vue", qui est sorti mercredi dernier (12 février 2003), [avec Caroline de Hanovre en couverture].
http://www.pointdevue.fr/contenu/fr/default.php?rb=1
Vous pouvez le faire savoir aux Anciens de Sétif que vous connaissez..
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De M. Claude Aquisto
Je suis originaire du kouif (petite commune prés de Tebessa).
Je suis à la recherche de photos de ce village, et de personnes qui ont habités ce village .
Merci
Adresse : valnico@tiscali.fr
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De Mme. Aline Pfeiffer née Holzheuer
Je possède Internet depuis peu de temps et la nostalgie de mon enfance et adolescence - toujours omniprésente - m'a fait naviguer à la recherche de certaines de mes amies que je n'ai plus revues.
J'ai habité jusqu'à mon départ Rue Pandolfo, Cité Bona, près du Stade.
Je recherche Suzanne KELLER qui habitait Rue Djamilla à St Cloud (à côté de Ste Thérèse) et qui fut ma compagne de jeux lorsque j'allais chez mes gr.parents.
Je voudrais également avoir des nouvelles d'Elyette et Andrée IMPERATO qui furent mes amies au Lycèe Mercier.
Merci.
Adresse : alinepfeiffer@wanadoo.fr
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de M. J.B Lemaire
1) Je voudrais vous demander si quelqu'un aurait connu le nom de CAILLEBOT à Bone.
Ou si quelqu'un ayant un annuaire pouvait regarder s'il s'y trouve.
2) Je vous avise que j'ai envoyé à "francegenweb" rubrique "mémorial gen web" les relevés et les photos des monuments
aux morts de Philippeville, Jemmapes mixte,le mémorial du 4 Aout 1914 de Philippeville; Sans photo: Gastonville, Gastu, El
Arrouch et Collo mixte.
Ils seront en principe consultables en ligne dans 2 mois.
Il y a déjà celui de Mondovi qui est en ligne.
Ce serait bien que celui de Bone y soit? aoua ? Si vous avez la liste et une photo, je peux m'en charger,
ainsi que de tous autres que vous aurez.
Merci. J.B.Lemaire
Adresse : tradipanif@tiscali.fr
Si, par hasard,vous connaissez des victimes ne figurant pas dans la rubrique "listes de victimes", pensez à nous les communiquer pour compléter ces listes afin que personne ne les oublie.
JPB
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De M. Jean Louis Ventura
AVIS DE RECHERCHE
Je me rappelle de certains noms de familles qui habitaient cette citée "Le toit collectif bônois rue Sadi Carnot (Perdue de vue depuis le temps mais avec le miracle d'Internet)
- Dans mon bloc :FERLANDO - PALA - CHETBOUN - MERLE - LAURO - ROUX - SABATER - MARIOTTI - MIZZI -
- Bloc 2 ou 3 : COZZOLINO Alain
Me contacter Jean Louis VENTURA jlv@club-internet.fr
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De M. Bendaoud Abderrazek Riffi
Mon nom est Bendaoud abderrezak je suis actuellement à Annaba Bône précisement à la cité seybouse,13 rue
Kerboui Mohamed, Annaba 23000. Au bord de la mer, ex joanonville, un km avant d'entrer à Bône.
Pour l'arbre généalogique de ma famille, je cherche des renseignements sur les BENDAOUD qui ont habité annaba.
je n'ai que mon arrière grand père qui s'appelle Taher Riffi qui habitairt la vielle ville (la rue chary)
ex place d'arme et qui est né environ en 1850
Merci d'avance pour votre aide
N.B. si vous desirez des informations ou bien des photos récentes d'Annaba je suis à votre disposition.
Adresse : courdia2003@yahoo.fr
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De M. Jean-Claude Pons
Mon père était directeur d'école et ma mère institutrice, tous les deux décédés en grande partie de chagrin d'avoir dû quitter leur si beau pays après avoir vécus tant de trahisons.
Papa a été directeur d'école primaire pendant de nombreuses annnées à Randon puis à Bône à l'école du lever de l'Aurore ( 1960-62)
Je recherche d'une part des photos de Randon, d'autre part des témoignages d'élèves qui auraient eu comme instituteur mon père M. PONS Emile ou bien alors ma mère Mme PONS Lucienne.
Comptant sur votre aide, très cordialement, Jean-Claude Pons
Adresse : Ponsbook@aol.com
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De M. Jean Pierre Rondeau
L'association, "Souvenir du 26 mars 1962" organise un pèlerinage à LOURDES les 22 et 23 mars 2003. Voici leur message.
Après les cérémonies exceptionnelles de l'année 2002 à Théoule et à Paris, nous nous retrouverons nombreux en ce lieu sacré pour rendre Hommage aux victimes du 26 mars 1962 d'ALGER, celles du 5 juillet 62 d'ORAN, du 20 août 55 du Constantinois, les DISPARUS et nos frères HARKIS.
Ce 6ème pèlerinage à LOURDES sera dirigé par le Père Antoine BALZAMO (Diocèse d'Oran), Monseigneur Jean Yves MOLINAS de Zeralda et le chanoine Mathieu AQUILINA (Sacré Cœur d'Alger). Ils seront accompagnés par d'autres prêtres que nous invitons chaleureusement afin d'entourer à cette occasion, la bannière du Diocèse d'Alger utilisée pour tous les pèlerinages à LOURDES du temps de l'Algérie française.
En cette année 2003, nous devons par le nombre, montrer que notre Mémoire, malgré les années, les épreuves, les mensonges, est toujours bien vivante et fidèle.
Le pèlerinage reste un temps privilégié de réflexion, de recueillement et de prière au pied de Notre Dame de Lourdes, avec Notre Dame d'Afrique et Notre Dame de Santa Cruz dans la communion des cœurs et des esprits avec ceux des nôtres, vivants ou disparus.
Voici les grandes lignes du programme afin que vous puissiez prendre vos dispositions. En cas de besoin, n'hésitez pas à appeler au Tél/Fax 04.94.38.92.46.
Site Notre Dame d'Afrique :http//www.notre-dame-d-afrique.fr.st
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De M. Jean Pierre Bartolini
RECHERCHE DE DOCUMENTS:
Je recherche, même des photocopies des N° de la revue "Les Grands Hommes Bônois" de M. D Giovacchini.
De même, je serais preneur des N° "de la Dépêche de l'Est", de la "Seybouse" ou de tout autre publication Bônoise.
Ces recherches sont faites pour sauvegarder numériquement, et faire connaître notre passé. Ce site en fait foi.
Je remercie d'avance tous les chercheurs.
Adresse : jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
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De M. Jean Pierre Rondeau
Je recherche:
Tout ce qui concerne l' historique du lycée Lamoricière (création, construction, évènements marquants, élèves et professeurs célèbres, témoignages, anecdotes, ...) et l'association depuis "l'embryon" créé par nos amis BERNARD et ZEMOR .
Photographies concernant le lycée (hier et aujourd'hui), évènements qui s'y sont déroulés, de photos de classes, ...ainsi que de toute copie de document intéressant le lycée, et l' association .
Et ceux susceptibles de parler le mieux du Lycée.
De même, tous autres responsables d'associations concernant les autres lycées d'Algérie
D'avance merci
Amicalement, Jean-Pierre RONDEAU
COMMUNIQUE
L'Association "ALLO" rassemble les Anciens Elèves du Lycée Lamoricière d’Oran, toutes
générations confondues, les plus jeunes ayant été élèves de 6ème en 1962,
mais aussi leurs professeurs.
ALLO Provence-Côte d’Azur est heureuse de recevoir le 12ème Congrès à
Orange, les 10 et 11 mai 2003.
C'est avec un immense plaisir et beaucoup d'émotion que les anciens élèves
et leurs professeurs se retrouveront. Tous leurs amis, Oranais ou pas, sont
aussi invités. Nous démontrerons que, malgré cette triste commémoration de
"l’Année de l’Algérie", nous sommes toujours prêts à nous réunir pour faire
la fête.
Renseignements et réservations :
Siège social chez le président : Jean-Pierre RONDEAU
Adresse : jprondeau.megara@wanadoo.fr
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MISE A JOUR DES RUBRIQUES
1)Dans la Rubrique "PERSONNAGES",
2)Deux pages sur les Tableaux du Peintre Antoine Gadan, envoyées par Mme Danièle Barut et M. Yves Marthot
3)Dans la Rubrique "OU SONT-ILS ?", 11 nouvelles photos du Lycée St-Augustin, de l'école Sadi Carnot, de l'Ecole Victor Hugo et de l'école du Champs de Mars, envoyées par M; J.P. Duclos et par M. Badji, le fils du pharmacien de Bône qui est lui même pharmacien à Bône.
4)Dans la rubrique "HISTOIRE DE BÔNE"Les 500 escaliers de Bugeaud Raconté par un de nos doyens, M. Roger Rosso.
5)Dans la Rubrique "ALGERITHEQUE" de nouveaux livres dont ceux de:
- Claude Micheletti "Fors l'Honneur";
- José Castano " Afin que Nul N'oublie". M. Castano anime un Cycle de Conférence dont vous trouverez les dates dans cette page.
6)- Dans la rubrique "NOSTALGIE",Le Cerisier de Mme Giovacchini par Christian Migliasso et le récit du 2èeme voyage à Bône de notre ami Georges Bally
7)- Dans la rubrique "GUERRE", un insigne des U.T. a été rajouté dans la page des Unités territoriales et envoyée par M. Jean Yves Sardella
8)- Dans la rubrique "ANNEE 2003", Une analyse du général Maurice Faivre, Inquiètudes envoyé par M. Georges Viala.
Une réponse du Président Jacques Torrés au nom du CRI à M. Lagarde, député UMP et fils de Pieds-Noirs, qui relancait encore la date du 19 mars. Faites un tour sur notre site du CRI.
9) La rubrique "INFOS DIVERSES" a été modifiée pour tenir compte des nouvelles associations qui nous ont rejoint sur le site: Véritas, ANSSE,
Désormais vous accederez par cette page directement sur les associations et leurs rubrique.
Les mises à jour de leurs calendriers aussi seront accessible par l'accés aux associations.
Dans ces mises à jour des calendriers, vous découvrirez les nombreuses activités des associations, n'oubliez pas de faire un tour.
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