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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD se trouve dans la page: La Seybouse,
Les dix derniers Numéros :
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EDITO
RASSEMBLEMENT D'UZES
Des Bônois et natifs de l’Est Algérien
Chers Amis,
J'ai reçu du courrier de personnes " râlant " contre ce rassemblement qui a lieu annuellement et toujours dans la ville d'Uzès. Je sais aussi par messages que des discussions sur ce sujet se sont déroulées ailleurs que sur ce site.
- Les Gitans du monde entier, se rassemblent aussi toujours aux Saintes Maries de la Mer.
- Les chrétiens de France font leur pèlerinage à Lourdes et pour beaucoup toujours aux mêmes dates.
- Les Musulmans vont à la Mecque.
- Les Oranais vont à Nîmes pour la pentecôte.
- Les Algérois vont aussi à Uzès.
Vous voyez, il est des traditions qui s'établissent et dont personne n'a plus le droit de contester surtout chez les Pieds-Noirs.
Je comprends les gens éloignés qui se sentent " exclus ". Ils pourraient inciter (les moyens sont nombreux) les plus jeunes à les accompagner et à les faire participer. Ainsi ils s'apercevraient qu'il y a toujours des pensées pour les absents et au lieu de s'apitoyer ils feraient œuvre utile pour la jeunesse.
L'organisation d'une telle journée requiert une très forte dose de patience, de persévérance, de courage, d'abnégation et aussi de propension à encaisser les coups. Ce ne sont pas 100 ou 200 personnes, c'est quelquefois des milliers qu'il faut caser avec leurs véhicules en ayant le souci de ne pas perturber la vie des autres citoyens.
Quand une ville met à notre disposition de tels lieux, et qu'ils font confiance d'années en années à des hommes et femmes responsables et soucieux du bien être de tout le monde, il serait malhonnête d'abandonner cette ville au profit d'autres dont on n'est pas certain qu'elles en feraient autant.
Cette année, (comme c'est déjà arrivé plusieurs fois), le temps n'a pas été clément. Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Uzès n'ont pas permis le déroulement de cette journée au camping d'Uzès. Au dernier moment, ce lieu de rassemblement a été déplacé à Saint Quentin de la Poterie (3km) dont il faut aussi remercier la municipalité pour la mise à disposition du Marché couvert.
Cela ne s’est pas fait d’un coup de baguette magique !!!
Cela aurait-il été possible ailleurs ?
A Uzès avec l'ABCT, petite association sur le nombre d'adhérents mais grande par le coeur où la gratuité est de mise, il y a une vraie équipe de bénévoles.
Cette équipe, qui perpétue cette tradition " de la Saint Couffin " depuis 42 ans en France, prend elle aussi de l'âge. Certains membres sont morts pour cette journée unique pour les Bônois et gens de l'Est Algérien.
Avec toute ma compassion pour ceux qui habitent loin et qui ont du mal à voyager, il serait impensable pour les créateurs et leur mémoire de déplacer ce rassemblement ailleurs. Faire déplacer des vrais bénévoles pour travailler comme des bourriques, ce serait immoral.
Je sais que d'autres associations déplacent régulièrement leur lieu de rassemblement, c'est tout à leur honneur. Ces déplacements, dureront-ils 42 ans avec la même ferveur ? J'en doute !!!
Les colères, les critiques sont faciles, mais l'œuvre est difficile.
Avec un groupe d'amis, après notre dîner, nous sommes partis les derniers de Saint Quentin de la Poterie. Les organisateurs avaient fini de débarrasser le Marché couvert mis à notre disposition, mais ils n'avaient pas fini leur " soirée" car il fallait encore décharger et ranger le matériel dans les locaux à NÎMES afin de rendre très tôt les véhicules de location le lendemain matin. La très grosse majorité de ces organisateurs bénévoles et animés d'une foi inébranlable, ont entre 70 et 80 ans et ils étaient levés depuis 5 heures du matin. Y aura-t-il des jeunes pour les remplacer ?
Chapeau bas à son président Jean Pierre ROZIER et à toute son équipe et que cette journée traditionnelle d’Uzès soit ancrée à tout jamais dans nos traditions car c’est un lien indescriptible et UNIQUE.
MERCI POUR EUX
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
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~~ Père COUTANT ~~
N° 10 de mars 1951, pages 12
de M. D. GIOVACCHINI Envoyé par sa fille
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Encore une belle figure bien française !
Le père COUTANT porte allègrement ses 91 ans. Il y a des hommes minés par de mauvais instincts, qui font vieux à trente ans. L'adjoint spécial du TARF, qui fait honneur à la colonisation française, est encore capable de vous raconter la gaudriole et de choquer un bon verre de rosé maison.
Faites-vous raconter sa vie si riche en histoires et en prouesses, et vous serez ravi.
Cuirassier, spahis, forgeron, colon, il dit tant de choses instructives et savoureuses. Toute la vie d'un homme sain, alerte et patriote, romancée à souhait.
Une petite barbiche à la Napoléon III termine un visage osseux et amaigri, mais qui laisse déceler un caractère énergique et un esprit résolu.
Il n'hésite pas, de temps à autre, à venir à Bône où il veut, dit-il, " faire le jeune homme ".
Ne lui dites pas qu'il est vieux ! Il vous ferait mesurer la longueur de sa canne
Emmenez-le plutôt à la terrasse d'une brasserie où tout en dégustant du bon Guébar, il prendra plaisir à voir évoluer toute une jeunesse débordante de vie.
- Où sont mes vingt ans ? Soupire-t-il ! Où est le temps où je caracolais avec la smalah de Bouhadjar ?
Hélas ! Père Coutant, on n'est pas toujours jeune. Mais aimer la jeunesse et ne pas avoir perdu toute illusion à 91 ans, c'est vraiment admirable et encourageant.
Je ne ferai pas son éloge. Laissons à AUGER, le sympathique Maire de La Calle, le soin d'énumérer ses mérites au cours de la remise de sa Légion d'Honneur.
" Depuis 50 ans, guidé par des sentiments nobles et généreux, votre action s'exerce avec modestie sur la Collectivité aussi bien européenne que musulmane, au sein de laquelle vous avez su gagner, non pas seulement la sympathie de tous, mais aussi une réelle affection, et c'est pour vous la prouver qu'elle vous a nommé Adjoint Spécial. Vous êtes le trait d'union indispensable à la vie du pays. Calme et réfléchi, penché sur toutes les misères pour les soulager, à sa famille, à ses concitoyens, à la France, telles sont les qualités dominantes de notre ami COUTANT dont notre pays s'honore de compter parmi les meilleurs fils ".
Quand on rencontre des hommes comme le père COUTANT, on se sent très fier d'être Français.
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LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (61)
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SAINT-QUENTIN LA CAMARADERIE
Què c'est, c'est pas ça ? C'est Saint-Quentin la poterie ? Et y'alors, atso !.. qu'est-ce tu cois, que bête j'as venu ou quoi ? Moi, comme tu me ois là, j'me parle plusieurs langues, le tchapagate, le pataouète, l'arabe, un peu le tchapourlao, le patos et en plus, en dedans le patos, je pige la verte que, si que t'y es pas tchoutche tu vas de suite comprende que la verte ça veut dire l'argot et en dedans l'argot, pote ça veut te dire camarade donc, dis moi un peu comment tu vas me traduire le mot poterie, allez ! toi que t'y es si entelligent.
Tu ois, avec tes bêtises oilà que moi, j'ai oublié ça que j'allais le dire et main'nan, à cause de toi, ch'uis là comme un badiguel à me demander ça que j'vas pouoir raconter dedans ma kaoulade de ce mois-ci et ça que les bônois y vont penser de moi si que j'ai rien à dire…Ah ! oilà, j'ai parlé des bônois et l'inxpiration elle m'a venue d'un coup et je m'ai souvenu de ça que je voulais le dire :
Cette année, que le mois de juin jaloux, y veut bessif ressembler au mois de mars que nous z'aut', on sait que c'est le mois des fous, le rassemblement annuel des bônois y s'a pas tenu à Uzès comme d'habutude à cause la pluie. Y s'a tenu à Saint-Quentin la Poterie (ça y est, t'y es content ?) et là, dessous un hangar (eh non ! diobône, pas une gare, où c'est que t'y as vu le train ?) y avait qu'à même du monde mais pas le monde fou qu'y a d'habutude pasque, y en a, les pauv', à cause la pluie qu'elle tombait averse, y z'ont eu peur de se mouiller et leur peur, elle leur a venue à bou blèche à pasqu'on a qu'à même eu le soleil dessur la tête et en dedans les cœurs.
L'ambiance, j'te dis pas et le reste aussi, à peine ch'uis z'arrivé, que j'ai fini d'embrasser les z'amis que déjà, j'étais en train de m'affoguer un morceau de fougasse et pas n'importe quoi j'te jure, d'la bonne, comme celle-là là de là-bas, qu'elle a été faite par Christian qu'avec ça, le baouèle, y s'est fait pardonner son silence dessur la terre nette à cause que féniant comme il est, jamais y te répond aux messages qu j'y envoie.
Tu vas pas le coire, ô kaloutche, personne y l'avait l'accent pointu que tu t'l'entends en Patosie, tous y te parlaient tchapagate et avec les mains en plusse et pour faire complet, même les patos qu'y z'étaient là, (je dis pas les pauv' pour pas leur faire d'la peine) mais qu'y z'étaient pas beaucoup, y se sont mis au diapason (cherche pas à comprende, y faut aouar fait des z'études en dedans les z'usines à fabriquer des fartasses pour saouar ça que ça veut dire) et, diocamisère, tu cois à de bon qu'y sont nés là-bas à chez nous z'aut', que même la couleur de leur peau elle a venue comme la not' et purée, qu'est-ce qu'y z'aiment la coquette, j'te dis pas.
Moi, comme tu sais, que l'estomac, j'l'ai plus qu'avec j'ai fais la bouillabaisse au gras-double, au moment de manger, je savais plus où donner d'la bouche, y avait que des bonnes soges qu'elles z'ont toutes été enventées là-bas que rien qu'à oir la couleur, l'eau elle te coule en dedans la bouche que boire, t'y as plus besoin mais quan tu goûtes, j'te dis pas, le vertige y te vient tellement c'est bon surtout qu'en plusse, avec ça, toutes les z'images de Bône elles te viennent d'un coup, que tu te ois le Cours, Saint Augustin et toutes les plages depuis la Grenouillère jusqu'à La Patelle qu'elle est au Cap de Garde.
Et rien que ça tchatchait à toutes les tabes qu'elles z'étaient enstallées là, dessous ce hangar (ô tchoutche, j't'ai déjà dis que c'est pas la gare) que si que tu lui mets un peu la mer à côté tu cois que c'est çui d'la chapelle Saint Michel à La Caroube, tu sais, à chez nous z'aut' là-bas. Les z'histoires qu'elles z'étaient cousues de fil blanc on s'les oiyaient, pasqu'elles z'étaient bônoises et on s'les écoutaient avec plaisir, les z'aut', qu'elles se voulaient sérieuses à de bon, on faisaient semblant de prêter l'oreille mais entention, on la prêtaient seulement, on la donnaient pas, on en avaient besoin pour s'écouter un peu la musique qu'y s'la jouait l'orcheste et qu'elle te rappelait les z'années d'avant.
Et pis, et pis, le grand moment il a venu, çui-là là du tirage de la tombola que moi, j'me suis acheté deux billets que c'est une forme d'aide à l'association, deux billets d'la même couleur, d'la couleur de tous les z'aut' d'ailleurs mais comme ch'uis pas fou, j'me suis soiji deux numéros différents pour me mette toutes les sanches de mon côté. A un moment, tu ois pas y te restait plus qu'un lot, un seul et déjà j'me disais, allez ouah ! ça s'ra pour l'année prochaine quan t'y as quèqu'un crie en dedans le micro un numéro, un numéro que moi j'l'avais et que j'l'avais z'appris par cœur et comme, tu sais que j'écris mal à cause les bizagates qu'elles m'ont pas laissé le temps d'apprende, le responsabe il a pas su lire mon nom, à coire que lui aussi c'est un espécialiste qu'il a dû, comme moi, aller à la faculté des bizagates. Areusement que lui, les numéros, y savait les lire et c'est comme ça que moi, je m'ai gagné (Attends, je vas copier ça qu'y a d'écrit dessur la boîte) un DVD player/recorder qu'à saouar à quoi ça sert, y a juste la marque que j'l'ai comprise mais j'la dis pas à cause que citer les marques c'est enterdit (surtout chez moi, quan c'est qu'elle est à ouf).
Et pour finir, vers le soir, on s'est encore affogué plein des bonnes soges en dedans les rires et la joie de s'ête retrouvés en pensant, diocamisère, qu'y va falloir encore attende un an pour aouar le plaisir de retrouver tout ce beau monde et viv' une journée entière à Bône mais dessur les sol d'la Patosie.
Rachid HABBACHI
Quelques photos du rassemblement
Jean Pierre Rozier, "le Patron" - "Fier d'être Bônois"
Groupe des Fermes Françaises, Domaine de Beugin
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SUIS-JE UN DIFFAMATEUR ?
Verdict le 13 Août 2008
LE FAIRE TAIRE A TOUT PRIX
Hé oui,
- Lorsqu'un homme n'a pas pu être éliminé même par des intermédiaires anonymes qui s'autoproclament " justiciers " et sans avoir de commanditaire, à la suite d'une lettre, plutôt une " Fatwa " avec les mots assassins qu'elle contenait, " porteur de valises ". Des mots connus de ses auteurs pour engendrer la violence dont la communauté a eu à pâtir dans le passé.
- Lorsque l'on n'a pas pu éliminer cet homme de la sphère Pieds-Noirs avec des ennuis administratifs pour des voyages en Algérie, suite à des " dénonciations anonymes et calomnieuses" de l'associatif. Voir la Seybouse N° 63 de juillet 2007
Cette fois-ci, on cherche à le faire taire par les tribunaux. Tout est bon à condition qu'il se taise à jamais.
Vous l'avez, sans doute compris, cet homme là c'est moi.
Je suis cité à comparaître en correctionnelle par Mme Nicaise, le Cercle Algérianiste de Perpignan et le cercle National en la personne de M. Rolando, le 13 août 2008.
Encore lui, s'écrieront certains. Il utilise Internet à ses fins personnelles. Je connais déjà certaines réactions. Tant pis, j'y suis obligé car moi aussi je sais que tout ce temps perdu j'aurai pu le consacrer à la mémoire.
Pour comprendre toute cette haine déversée à mon encontre et comprendre aussi cette affaire, je vous demande après avoir lu cet article de vous reporter aux N° 12, 17, 21, 53 et 67 de la Seybouse ; aux articles parus dans l'Indépendant ; à toute la polémique faite par nos ennemis ; aux incidents des conseils municipaux ; au rapport caché du ministère de la culture, etc…..
Ici il serait trop long de tout publier et d'encombrer la Seybouse.
Dans ce dossier vous trouverez la citation à comparaître, le rapport d'huissier, les articles du forum joints au rapport d'huissier et quelques adresses pour lire les faits précédents.
(Dossier-Mur)
En attendant, je vous donne la partie du texte qui fait l'objet de la plainte judiciaire avec en rouge les mots considérés comme diffamatoires. Texte qui est sur ce forum. De " notre journal "
"Enfin, quelqu'un qui s'exprime sur les dessous de ce mur. En son temps, en 2006, je m'étais exprimé et j'avais dit publiquement toutes mes craintes, cela m'a valu une fatwa par Madame SIMON-NICAISE qui équivalait à une condamnation à mort. Début 2007, cela m'a coûté une hospitalisation et cinq semaines d'arrêt de travail. Je persiste et signe : oui, il y a eu une gestion du problème du mur plus qu'opaque, tout n'a pas été étalé et analysé avec le recul nécessaire. Le principal a semblé être le carnet d'adresses en sachant qu'il rapporterait avec les retombées commerciales liées au mur. La véritable douleur n'est pas celle-là. Aujourd'hui, il y a des plaintes, il y en aura d'autres."
En lisant cela, qui fait l'objet d'une plainte vous comprendrez que les autres écrits du forum pourraient faire eux aussi l'objet de plaintes ultérieures et que c'est toute la liberté d'expression qui est en jeu dans notre communauté. A vous d'apprécier le geste du Cercle Algérianiste et de Mme Nicaise, et de comprendre sa haine à mon égard.
Pouvez-vous continuer à les soutenir sans véritable réflexion, toujours dans " l'opacité " qui me vaut cette citation en correctionnelle.
Vous savez très bien que le fait d'avoir raison trop tôt est toujours condamnable. Seuls les faits qui s'en suivent prouvent le bien fondé par mes craintes (et celles d'autres à l'origine du débat sur le forum de M. Mora) émises en leurs temps, c'est-à-dire avant l'édification de ce mur dont je rappelle encore une fois : Je ne suis pas contre, mais pas dans ce lieu public. Donc, avoir raison n'est pas le principal si le mal est déjà fait ou s'il continu à s'étaler.
"Je peux bien vendre mon âme au diable,
Avec lui on peut s'arranger,
Puisque ici tout est négociable, mais vous n'aurez pas,
Non vous n'aurez pas,
Ma liberté de penser.
Ma liberté de penser."
A dit un célèbre chanteur. Ces paroles je les ai approuvés et je les ai fait miennes.
Tout ce tintamarre m'incite à me poser des questions :
- Suis-je si dangereux que cela, pour subir ces épreuves ?
- Pour qui suis-je dangereux ?
- Quels sont les véritables Enjeux ?
- Qui est réellement derrière tout cela ?
- Pourquoi cette haine et cette violence ?
- Pourquoi la liberté d'expression ou de répondre dans un forum sur Internet devrait-elle être censurée ou condamnée dans un débat d'idées ?
- Pourquoi cette liberté d'expression qui nous est refusée depuis 1962 et que nous réclamons de la part de nos ennemis (dont nous subissons les outrages et punitions) devrait nous être supprimée par nos propres compatriotes ? Que craignent-ils ?
- Pourquoi des gens qui devraient être les garants de cette liberté d'expression, qui seule peut faire avancer notre cause, agissent-ils ainsi ?
- Pourquoi cette personne qui m'attaque, ne s'est-elle jamais exprimer sur le forum alors que cela lui a été demandé par le Webmaster et d'autres intervenants? A-t-elle eu peur de manquer d'arguments sérieux ou d'entretenir encore l'opacité?
Bien sur que j'ai des réponses à certaines questions, mais je ne peux les exprimer maintenant car ce serait donner du grain à moudre à mes détracteurs.
Peut-être que vous-même vous en avez et que vous me les donnerez.
Par exemple voir le forum d'où a été tiré mon écrit qui me vaut d'être cité à comparaître.
http://notrejournal.info/journal/Il-est-temps-que-je-parle-du-mur
Les questions ne cessent de se multiplier dans ma tête bien encombrée.
Croyez-moi, que depuis la " Fatwa " lancée par Mme Nicaise avec l'appui de certains Cercles Algérianises dont le Cercle National de M. Rolando ; depuis cette lettre avec ce que j'ai subi, les mois d'enfer, le séjour hospitalier, l'arrêt de travail de 5 semaines et cure de sommeil, etc…. j'ai toujours eu en tête ce qu'à du subir M. Jacques Roseau et sa famille avant son assassinat définitif.
M. Roseau, un leader Pieds-Noirs (ce que je ne suis pas) avait ses idées et il les exprimait librement. Sa liberté de penser et d'expression ne plaisait pas à certains Pieds-Noirs et là a commencé son calvaire. La malchance pour lui est qu'Internet n'existait pas encore.
Moi j'ai mes idées et je les ai exprimées, notamment sur le Musée et le Mur de Perpignan entre autres, et là a commencé mon calvaire. Décidément, il ne fait pas bon de s'exprimer dans la communauté hors de la pensée unique. Braves gens, taisez-vous ! Ne criez pas les vérités, sinon il faut vous attendre à en payer les prix. Voilà, où on en est depuis 1962. Peut-être que cela existait aussi avant et explique certains mystères.
Il faut savoir que les violences et menaces contre moi ont été engendrées suite à la lettre de Mme Nicaise. Cette lettre qui me faisait passer pour un porteur de valises peut-être considérée comme une Fatwa quand on sait que dans notre communauté les fous ne manquent pas et que celui qui est considéré comme un traître (porteur de valises), doit être abattu. Cela s'est vu en Algérie et en France. La dernière victime connue est M. Roseau à Montpellier. Ces actes ont souvent été commis sur simple dénonciation ou " on dit ", par des tracts, communiqués ou lettres, sans preuves avérées. Cela est lamentable car ça devient du règlement de compte personnel.
Ces violences verbales, écrites et tentatives physiques m'ont occasionnées une hospitalisation d'urgence en cardiologie avec un traumatisme cérébral suite à une très, très forte pression. C'est vrai que le but des salauds a été presque atteint sans coup de feu car j'en porte toujours les séquelles et de ce fait j'ai été obligé de prendre une retraite que je ne voulais pas encore (cause pécuniaire de faible retraite artisanale). Des séquelles qui se sont encore manifestées ce dimanche 22 juin (effondrement sur ma terrasse) suite à un effort physique qui n'était pas le dixième de ce que je pouvais faire avant.
Certains d'entre-vous me répondront : " Pourquoi ne pas avoir porter plainte pour les menaces ? ". Porter plainte m'aurait amené à quoi ?
J'ai deux bonnes raisons de ne pas le faire, à savoir :
1) Je considère que débattre d'une affaire de famille devant des tribunaux, serait donner une bonne tribune à nos détracteurs et cela ne correspondrait pas à mon statut de libre penseur et de libre conscience. De plus aller devant les tribunaux pour au départ un débat d'idées, cela prouverait que l'on a plus rien à dire soit même et qu'il nous faut l'aide de débatteurs. Ces débatteurs, avocats, qui ne peuvent pas tout comprendre de nos idées, car ils ont un métier qui ne leur en laisse pas la place. Que chacun assume ses pensées et écrits avec sa conscience et ne pas prendre un tribunal pour un forum à régler ses problèmes.
2) Si je n'étais pas libre penseur, je n'irai pas aussi devant les tribunaux car je ne suis pas seul en cause dans ces menaces. J'ai une famille (femme, enfants et petits enfants). Imaginez le cas où je sortirai vainqueur.
De plus, dans un tribunal, un quidam aurait très peu de chance et de moyen face à une armada. Et le débat dans tout cela où serait-il ?
Cette citation me permet de montrer que j'ai eu raison trop tôt ; que la communauté s'est laissée endormir par des paroles et des faits qui s'avéreront néfastes dans le futur. Une preuve, car ce simple procès en diffamation n'aura pas de vainqueur entre les deux parties en présence, quel que soit le verdict. Les seuls vainqueurs seront les véritables ennemis de notre communauté qui auront gagné la 1ère bataille dans la destruction du mur et sûrement dans la non édification dans un futur lieu privé. C'est la mort de notre mémoire qui est programmée et dont le processus sera accéléré. Et cela les parties civiles accusatrices le savent, mais en ont-ils toute la conscience et la lucidité nécessaire à la raison.
Tout cela m'a fait beaucoup réfléchir sur le passé et je suis arrivé à une conclusion qui fera encore une fois sauter au plafond les détracteurs de la vérité.
NON, avec dans notre communauté, des gens qui ne respectent pas la liberté de penser et d'expression, nous ne méritions pas de garder une Algérie Française. L'indépendance était inéluctable pour l'Histoire et pour la liberté des hommes. L'Algérie Française ne servait l'intérêt que de certains hommes et à l'heure actuelle elle ne sert encore que l'intérêt de leurs successeurs.
Quand je pense à tous ces braves hommes, sincères, honnêtes, qui se sont battus ou fait tuer pour une Algérie Française fraternelle et juste, je suis obligé de constater que nous avons été les couillons de l'histoire et nous le serons toujours par la faute de ces gens là qui n'admettent pas la liberté de penser des autres.
Les leçons de l'histoire ne servent à rien.
Encore une fois, à l'heure des vacances, je dois me consacrer à un autre combat. Je commence à en avoir l'habitude depuis la Fatwa, et malgré tout le profond dégoût que m'inspire ce microcosme Pieds-Noirs, prêt à tout pour faire taire des vérités. Avec une réduction au silence, un de leurs buts, dois-je fermer ma " gueule " ; fermer le site ; vivre caché ; émigrer une nouvelle fois ; demander une nationalité (peut-être algérienne) qui assurerait notre protection ; je dois avouer que je ne sais pas encore. Je vais attendre sereinement l'audience du 13 août à 14 H au tribunal de Perpignan. Je vais préparer ma défense seul sans avocat pour respecter ma liberté de penser et de conscience en espérant que la justice me laisse le droit de m'exprimer librement. De toute façon gagnant ou perdant je ne sortirai pas indemne. La communauté Pieds-Noirs non plus, car les opposants du mur en profiteront pour en faire leur procès qu'ils gagneront d'abord médiatiquement grâce aux arguments que je serai obligé de développer publiquement, puis physiquement par la démolition qui en suivra probablement. Bien sur qu'aux yeux de certains, les conséquences de ce procès me seront imputées avec peut-être une élimination physique pour m'en faire porter toute la responsabilité. C'est ainsi qu'on se lave les mains d'un probable échec futur ! A savoir la démolition du mur et la désespérance des familles des disparus, touchées par ce malheur
Braves gens, vous qui pensez que s'exprimer dans un débat d'idées sur un forum était sans conséquences, méfiez-vous.
Cela faisait très longtemps que je ne m'étais plus exprimé dans un forum et c'est à la suite d'un message reçu d'Avignon me demandant d'intervenir pour soutenir M. Thiodet car il avait eu des ennuis avec le Cercle à propos du Mur. Etait-ce un piège bien tendu ? Je ne le saurai sans doute jamais. Toujours est-il qu'avec tous les propos plus durs que les miens qu'il y a sur le forum, je suis le seul à me retrouver cité à comparaître. Cela démontre bien qu'il y a un seul homme visé, ma pomme.
Le plus étonnant dans tout cela, c'est que le Cercle National ait pu se laisser entraîner dans cette spirale infernale. Une telle décision a-t-elle fait l'objet d'un véritable débat (avec toutes les pièces à l'appui) au conseil d'administration ou est-ce simplement l'oeuvre de Mme Nicaise et de M. Rolando ? Un vote réglementaire a-t-il eu lieu? Ont-ils mesuré toute l'ampleur des dégâts qui peuvent être occasionnés ? Je n'ai plus de contact au sein de cette association et il m'est très difficile de répondre à ces questions qui m'ont été posées.
Certes je ne tiens pas à devenir martyr, mais ça fait plusieurs années que durent ces histoires, ces ennuis. Quelquefois je me demande aussi, en devenant le bouc émissaire, si au travers de ma personne ce n'est pas la communauté Pieds-Noirs qui est visée par des fossoyeurs de l'Unité Pieds-Noirs afin de les maintenir dans l'ignorance et dans la dépendance d'un leadership associatif.
Pour quelles raisons ? Qui est véritablement derrière tout cela ?
Avec cette citation devant un tribunal, j'ai la confirmation que le pire des ennemis du Pieds-Noirs est le Pieds-Noirs.
Dans la situation où se trouve notre communauté Pieds-Noirs, l'autocensure est le pire des mots, pire que le mot censure, parce qu'il transforme le Pieds-Noirs en censeur de lui-même et que celui-ci ne vaut pas mieux, sinon pire, que ceux qui pratique cette censure à notre encontre.
Je suis persuadé qu'en me faisant taire, c'est mettre sous l'éteignoir la génération qui a commencé à s'ouvrir vers des horizons car des dinosaures se sont éteint. Ils espèrent sans doute aussi mettre sous cet éteignoir la jeune génération qui s'éveille doucement grâce à Internet et qui commencent à prendre conscience des réalités de la colonisation, de la vraie vie en Algérie, de la guerre d'indépendance, des massacres inutiles des deux cotés, de l'injuste et terrible exode qui s'en est suivi et de ces 46 ans perdues sans avoir d'union consensuelle et plurielle par les idées.
Le silence et l'ignorance des générations, est-ce là le véritable enjeu ?
J'ai compris que j'étais le grain de sable qui, par ses écrits, empêchait de tourner convenablement la machine à spolier les P.N. de leur liberté de penser, de s'exprimer et d'agir. J'appelle cela un véritable crime qui dure depuis 1962 et qui devient un génocide des cerveaux.
Que faire après un procès qui fera du mal à la communauté quel qu'en soit le vainqueur des deux parties en présence. Mon but principal ne sera pas de gagner ou de perdre un procès, c'est le mal qui en sortira et qui fournira du grain à moudre à nos véritables ennemis héréditaires, bien que maintenant je suis persuadé que les premiers sont dans nos rangs, dans certaines de nos associations surtout.
Je comprends tous ceux qui ne veulent plus adhérer à une association ou qui en sont sortis en disant basta et qui très souvent ont banni l'actualité P.N. Je vais suivre ce chemin, bannir tout l'actuel et le futur P.N. de ma vue. Je ne regarderai que le passé et sans renier ma liberté de penser j'aurai un œil nouveau sur ce passé. Dans un sens, grâce à mon statut de libre penseur, je devrai remercier mes détracteurs qui vont me permettre de visiter plus profondément le passé, peut-être d'avoir d'autres pensées plus conformes avec les vérités que je recherche et auxquelles je suis toujours attaché.
Je ne suis pas parfait, et heureusement pour moi, mais le souci de l'honnêteté, de la vérité, de la mémoire et du respect (de ceux qui le méritent) ont toujours été au centre de mes préoccupations, toutes tournées vers la paix. Mes détracteurs peuvent-ils en dire autant et le prouver.
Mes buts n'ont jamais été la volonté de détruire, de nuire, la méchanceté, le mensonge, la pensée unique, la déformation de l'histoire. Non je suis animé par la vérité et l'honnêteté sous toutes ses formes, la mémoire de notre histoire, le respect total de nos morts, le respect de ce qui a été accompli en Algérie, le respect aussi que la guerre est finie et que le temps de la paix est venue.
Avec ces buts de paix et poser des questions sur du long terme, c'est être encore en avance sur son temps aux yeux de certains et je comprends que ça ne plaise pas comme je l'ai fait sur le Musée et sur le Mur entre autres.
Jean Pierre Bartolini
Jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
En attendant, je vous souhaite de bonnes vacances et je vous dis à peut-être au 1er septembre 2008 car je vais mettre à profit ces deux mois pour réfléchir et prendre une décision sur mon avenir avec Internet quel que soit le résultat de ce procès.
Vous comprenez que je commence à en avoir vraiment marre de tout ce tintamarre. Cela m'use physiquement et mentalement ou alors il faudrait que je fasse comme la majorité silencieuse : Voir et ne rien dire.
Donc, c'est sur, je changerai dans mes activités Pieds-Noirs au point d'y mettre fin peut-être totalement et définitivement.
La liberté d'expression en sera la grande perdante. Il vous faudra en remercier les - instigateur et instigatrice - et les féliciter "d'une victoire à la Pyrrhus".
Diobône,
A tchao. J.P.B.
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Tout ce que chacun sait, il l'a payé son prix
Et le plus confiant qui croit ou même espère
Ne jamais rencontrer une seule vipère
Un jour regrettera de n'avoir pas compris.
Jusque dans les logis, les plus riches, lambris,
En dissimuleront toujours quelque repaire
Aussi mystérieux et sans point de repère.
Que les nids abrités sous les tas de débris.
Mais le Destin est là qui veille comme un père,
La justice Immanente annihile ou tempère
La morsure et le mal qui, parfois, ont surpris
Attaquer lâchement n'est pas toujours prospère
Et le rictus, souvent, que la rage exaspère
Se change en sourire qui n'est plus que mépris.
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SUR DEUX BANCS DE PIERRE
BÔNE son Histoire, ses Histoires Par Louis ARNAUD
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Les deux bancs de pierre qui sont au Square, sous l'arbre de la Liberté, encadrant son tronc noueux, ont aussi leur histoire.
Taillés dans le même granit d'Herbillon, par un artisan habile, habitant du Faubourg de la Colonne Randon, ils avaient orné pendant de longues années, l'entrée du café de la Fontaine, dans la rue du même nom qui s'appelle aujourd'hui avenue Garibaldi. Le café, lui aussi, a disparu pour faire place au Commissariat de Police du troisième arrondissement.
A la manière des peintres de Montparnasse, cet artisan avait ainsi soldé, par son travail artistique, une ardoise aussi chargée qu'elle avait été rafraîchissante. Les bancs massifs et majestueux étaient devenus l'orgueil du patron du café qui se nommait Portelli, brave Maltais, justement estimé par tous les gens du populeux faubourg.
La tendre et légère ardoise feuilletée avait triomphé du lourd et dur granit.
Enfant, tout enfant, à peine âgé de cinq ans, ma Grand'Mère nous menait parfois à la ville. Cela paraissait alors un grand voyage, presque une expédition, car entre ce café de la Fontaine et la Porte Randon, plus communément appelée porte de la Colonne, il n'y avait que des ronces et des ajoncs qui couvraient les marécages, et tout le côté de la rue de la Fontaine opposé au café, étaient garni de gros figuiers de barbarie jusqu'au chemin de ceinture. Seule, une masse de maçonnerie imposante à l'allure assez vague d'une fontaine était à la jonction de la conduite d'eau, avenue Célestin Bourgoin aujourd'hui, et de la rue qui lui devait son nom.
Nous courions, mon frère et moi, en avant de notre vieille Grand'Mère pour nous asseoir, ou plutôt nous rouler, sur ces deux bancs de pierre que nous aimions pour leur forme bizarre, le cubitus des Romains, et leur accueil engageant et sympathique.
Il n'était pas rare à ce moment-là, de trouver un beau morceau de panthère que l'on dégustait avec délice presque, alors que ce n'était qu'une chair âpre et filandreuse, et coriace, dont la seule odeur de fauve aurait dû écarter n'importe quel gourmet.
Je me souviens que pour l'exposition universelle de Paris en 1889, un pelletier, M. Laurent Sass, avait empaillé deux superbes panthères qui avaient été tuées dans la région bônoise. Il avait su redonner à ces redoutables félins les attitudes agressives et féroces qui les caractérisaient : gueules ouvertes, crocs menaçants, pattes ramassées pour l'élan et l'attaque. Il ne leur manquait que le cri effrayant et lugubre, et naturellement... la vie.
Georges Portelli était un grand chasseur de fauves. Il a été pour les panthères ce que Gérard fut pour les lions dans les premiers temps de l'occupation française.
Au demeurant, c'était un simple et un modeste qui ne se vantait jamais de ses exploits cynégétiques.
Gérard, sous-officier aux Spahis de Bône, avait été décoré de la Légion d'honneur en 1847, pour les services qu'il avait rendus aux colons de la Mahouna en détruisant les lions qui dévastaient leurs troupeaux. Georges Portelli est mort presque récemment, sans qu'il eut été jamais fait allusion aux heureux effets pour la population rurale tout entière - car la panthère plus féroce et plus cruelle que le lion s'attaque aussi bien au bétail qu'aux hommes - de sa courageuse passion.
Lorsqu'il abandonna le café paternel, il fit don à la ville de ces deux superbes bancs de granit sur lesquels, sans doute, de vieux Colonnois qui se souviennent de la populeuse rue de la Fontaine, jadis centre du faubourg, viennent s'asseoir en pensant au vieux temps, hélas, à jamais disparu, de la douceur de vivre, tandis qu'en leur mémoire et en leur coeur, résonnent comme un écho lointain, mais encore vibrant et exaltant, les vieux refrains populaires du poète colonnois, Luc.
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A l'Aube de l'Algérie Française
Le Calvaire des Colons de 48
Par MAXIME RASTEIL (1930) N° 20
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EUGÈNE FRANÇOIS Mon ancêtre
Quoi de plus louable que de partir à la recherche de ses ancêtres !
Découvrir où et comment ils ont vécu !
La Bruyère disait : " C'est un métier que de faire un livre. "
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J'ai voulu tenter l'expérience de mettre sur le papier après la lecture d'un livre sur "les Colons de 1848" et le fouillis de souvenirs glanés dans la famille, de raconter la vie de ce grand homme, tant par sa taille que par sa valeur morale, de ce Parisien que fut Eugène FRANÇOIS né à Meudon en 1839, mort à Bône en 1916.
Tout a commencé lors de l'établissement d'un arbre généalogique concernant le côté maternel de notre famille : arrivé à notre ancêtre : qu'avait-il fait pour qu'une "Rue" de ma jolie ville de "Bône la Coquette", porte son nom dans le quartier de la Colonne Randon ?
Tout ce que j'ai appris, j'ai voulu le faire découvrir tout simplement comme d'autres ont écrit sur nos personnalités et grandes figures Bônoises !
Pour qu'aujourd'hui, on n'oublie pas ce qui a été fait hier !...
Marie Claire Missud-Maïsto
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DEUXIÈME PARTIE
1830-1848
LA FRESQUE CONQUÉRANTE
L'Algérie... Depuis le 14 juin 1830, elle n'était au centre, à l'est et à l'ouest, qu'un champ de perpétuelle bataille.
Le débarquement de Sidi-Ferruch, le corps à corps fougueux de Staouéli, l'assaut donné au repaire de pirates sous le feu des forts turcs, la reddition de la Kasbah où, pâle, rageur et défaillant, se tenait Hussein-Pacha entouré de ses Ministres et de ses janissaires, avaient été les éclairs qui précèdent le coup de foudre. Après les rayons, allaient venir les ombres.
" Alger-la-Guerrière sera un jour la proie des " soldats francs vêtus de rouge ! " avaient anciennement annoncé certains marabouts flairant le malheur.
Et la prophétie s'était réalisée à la lettre pour le plus grand prestige de la France, dont les troupes de terre et de mer, plus heureuses que les flottes de Charles-Quint, de l'amiral Duquesne et de lord Plymouth, avaient réussi par un coup de magnifique audace, à s'emparer de cette redoutable El Djezaïr, refuge des forbans, des écumeurs et des terroristes du grand lac méditerranéen, lesquels exigeaient tribut ou rançon des principaux Etats de l'Europe. Mais à cela ne pouvait stratégiquement et économiquement se borner ce foudroyant fait d'armes.
Après Alger et son territoire immédiat, c'était, presque toute l'Algérie barbaresque et musulmane qui restait à conquérir, à pacifier, à coloniser, à administrer, à civiliser. Tâche immense, formidable, lourde et coûteuse, devant les aléas de laquelle hésitèrent les pouvoirs publics, mais qui, finalement, trouva ces derniers bien décidés à l'entreprendre avec ardeur.
Et ce fut alors, à travers nos trois futures provinces, la lutte de chaque heure et de chaque jour, avec ses marches forcées, ses sentinelles surprises, ses alertes incessantes, ses égorgements et ses razzias, ses sièges et ses escalades, ses avances et ses reculs, des traits de loyalisme indigène et ses trahisons répétées.
Pendant vingt ans et plus, d'Alger à Bône, à Bougie, à Constantine, de Blida à Miliana et à Médéa, de Tlemcen à Oran et cent autres lieux, par les plaines, les hauts-plateaux, les montagnes, les vallées, passa et repassa la chevauchée brillante des Berthezène, des Rovigo, des Clauzel, des La Moricière, des Damrémont, des Bugeaud, des Cavaignac, des Oudinot, des Perrégaux, des Voirol, des Chanzy, des Trézel, des Changarnier, des Duvivier, des Mac-Mahon, des Brice, des Négrier, des Monck d'Uzer, des Morris, des princes et des ducs de la Maison de France, et de tant d'autres chefs entraînant aux combats meurtriers nos chasseurs, nos spahis, nos artilleurs, nos zouaves et nos légionnaires obscurs.
Géante épopée faite d'acquisitions solides et de gains précaires, gagnant malgré tout de proche en proche, élargissant son horizon sous le fouet des événements, illuminée d'actions d'éclat et de bulletins de victoire, souvent assombrie par des revers cruels ! Guerre sanglante et tenace, duel sans merci, aventure lourde de rivalités et de conflits intérieurs mais toujours glorieuse, au cours de laquelle le Drapeau blanc fleurdelysé, qui avait succédé depuis Waterloo aux aigles impériales, allait voir refleurir, avec l'avènement du Roi-Citoyen, l'arc-en-ciel de la Cocarde tricolore !
On s'est plu à reconnaître que cette longue période d'opérations militaires conquérantes ne fut pas saris flatter notre amour-propre national et sans relever poire prestige aux regards attentifs de l'Europe aussi bien que de l'Islam tout entier. Et pourtant, depuis la révolution ce juillet 1830, jusqu'au grand soir idéaliste de février 1848, à combien d'ordres, de contre-ordres, de disgrâces, d'hésitations, de vicissitudes et de plans contradictoires devait se heurter l'affaire algérienne dans la confusion de ces deux bouleversements politiques?
Du haut en bas du corps expéditionnaire, ce fut la stupéfaction et ce fut le trouble. M. de Bourmont, suspect aux gens du nouveau régime, est brutalement remplacé. Autour de lui, de nombreux officiers démissionnent. Dans un conseil plein de tumulte, on agite même la question du rapatriement total, de nos troupes démoralisées. Et tandis que le vainqueur d'hier, menacé, dénoncé, cherchant un refuge à la Kasbah, se voit contraint de quitter la ville en fugitif - à la même heure, son fils apportait en France les étendards pris à l'ennemi - les grands chefs arabes de l'intérieur, informés de nos discordes civiles, lancent un appel aux tribus pour les pousser en masse aux tueries de la guerre sainte.
Il ne faudra rien moins qu'un revirement heureux dans les esprits à la vue des forts et des navires de la flotte soudainement pavoisés aux trois couleurs, pour apaiser l'affolement de ces minutes de désespérance et d'anarchie.
Ce n'est pas tout. D'autres répercussions déplorables vont se produire. Ce sont les places de Bône et de Mers-el-Kébir, à l'est et à l'ouest, que nos détachements d'occupation doivent évacuer sans délai sur un ordre venu de Paris, où semble régner la plus étrange indécision quant aux choses ébauchées par nos armes de l'autre côté de la Méditerranée.
Bône nous avait déjà appartenu deux fois au prix, il est vrai, de durs sacrifices, et notamment de l'assassinat du Commandant Huder, massacré avec ses hommes par les bandes du fourbe et cruel Ibrahim. Son abandon nullement motivé allait nous mettre deux ans plus tard dans l'obligation de reprendre cette base sérieuse, favorisée en cela par l'esprit d'intrigue du brillant chef d'escadron Yusuf le Tunisien, et par l'héroïsme résolu du capitaine de frégate d'Armandy, qui escaladera de nuit les hautes murailles de la Kasbah silencieuse avec les vingt-six fusiliers marins de La Béarnaise.
Mais il n'entre point dans le cadre de ce bref et impartial commentaire de suivre pas à pas la course brusque ou hésitante de notre armée d'Afrique livrée aux improvisations de ses chefs et plus encore aux préoccupations gouvernementales des hommes sur les épaules de qui pesait le fardeau du pouvoir.
Sans aucun doute, dans le recul d'un siècle, c'est une fresque magnifique offerte à l'admiration des foules, comme à la reconnaissance de nos coeurs, que cette galopée coloniale qui, après avoir eu raison des insolences d'Hussein-Pacha, allait promener le Drapeau français de la brèche fumante de Constantine à la mêlée furieuse des combattants de l'Isly, et de la prise de la smala de l'émir Abd-el-Kader à la sonnerie tragique du clairon de Sidi-Brahim.
Hélas ! malgré tout, l'oeuvre du conquérant n'eût été que gloriole, poussière et fumée, si derrière l'argument brutal du canon n'était enfin apparu le visage de la colonisation pacifique et féconde.
A SUIVRE
Merci à Thérèse Sultana, et Marie-Claire Missud/Maïsto, de nous avoir transmis ce livre de Maxime Rasteil qui a mis en forme les mémoires de son arrière grand-père Eugène François.
Elle a aussi écrit un livre sur lui.
J.P. B.
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Juin 40 au Lycée St Augustin
La flamme patriotique qui nous animait se manifesta bruyamment un certain jour de juin 1940.
Non, pas le 18 : laissons à l'appel du Général toute sa célébrité, mais nous n'avions pas attendu cette date-là pour exprimer nos sentiments envers notre pays. C'était plutôt la veille, journée non moins mémorable, car, du moins pour quelques-uns d'entre nous, c'était le début des épreuves écrites du baccalauréat.
L'après-midi s'annonçait difficile. Assis à nos pupitres, nous faisions des efforts plus ou moins heureux, devant nos copies, pour nous reporter quelques milliers d'années en arrière et traduire les pensées de je ne sais plus quel auteur de la Grèce antique, quand nous fûmes brusquement interrompus par l'entrée fracassante du proviseur. C'était M. Parriaud, qui remplaçait le proviseur en titre, M. Fauconnet, mobilisé. Il était très agité, le teint plus rouge qu'à l'ordinaire, et ébouriffé autant qu'il lui était encore permis de l'être. Par la porte entrebâillée, il cria:
"Vous avez pu entendre, à la TSF, que la France avait signé l'armistice avec les allemands ? c'est une fausse nouvelle, répandue par la 5ème colonne !".
Et il était reparti aussitôt, pour diffuser l'information vers d'autres candidats, dans d'autres salles.
Eh bien, croyez-moi, toute la classe s'était levée pour applaudir !
J'aimerais qu'on imagine tous ces garçons de 16-17 ans, venus là pour décrocher un diplôme si important pour leur avenir, et qui, dans un élan aussi spontané, manifestaient leur joie de savoir que les combats continuaient !
Ce n'était pas de l'inconscience. Armistice ou pas, nous pressentions bien ce qui nous attendait, dans un avenir proche.
Et notre cher proviseur du moment savait bien, lui aussi, ce que guerre voulait dire, lui qui avait laissé son bras droit à celle de 14-18.
Allez expliquer çà, vous, aujourd'hui !
La nouvelle était fausse, et la "fausse" était vraie, mais notre enthousiasme, lui, était authentique.
Nous avons, les uns et les autres, traversé la tourmente avec des fortunes diverses, plus ou moins glorieuses ou dramatiques. Mais puisque j'ai eu la chance d'en sortir, je me dois de témoigner, aujourd'hui, du patriotisme que manifestèrent aussi spontanément ce lundi 17 juin 1940 les candidats au bac du Lycée Saint-Augustin, à Bône.
Et si nous avions su, à cette date, combien ce patriotisme serait mis à l'épreuve tout au long de notre vie, cela n'aurait rien changé.
Pierre Latkowski
A la mémoire de Baby Jourdan, qui ne fut pas le moins bruyant à manifester son enthousiasme, lui qui allait participer au débarquement de Provence, à la libération de prisonniers en Allemagne et mériter la croix de la Légion d'Honneur à titre militaire.
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Dépression masculine
Envoyé Par Jean Claude Pagano
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Une femme accompagne son mari chez le médecin.
Après un examen minutieux du mari, le docteur prend l'épouse à part pour lui dire les résultats :
- "Votre mari a une dépression très grave due au stress professionnel et familial.
- Si vous ne faites pas tout le nécessaire voulu, il va sans doute mourir.
- Voici donc mes recommandations : Tous les matins, il faut lui préparer un petit déjeuner copieux et sain. Laissez-le se lever tard s'il le désire.
- La journée, soyez aimable avec lui, sans lui apporter de contrariétés et faites en sorte qu'il soit toujours de bonne humeur. Faites-lui des bons petits repas chauds et, lorsqu'il rentre tard le soir, faites-lui un dîner spécial.
- Surtout ne l'embêtez pas avec du travail domestique et ne discutez pas vainement avec lui car ceci pourrait aggraver son stress. Il faut le détendre : mettez donc des dessous sexy tous les soirs et faites-lui des massages relaxants aux huiles parfumées.
- Encouragez-le à regarder du sport à la télé et surtout, le plus important, faites-lui l'amour plusieurs fois dans la semaine, n'importe où, n'importe comment en acceptant tout ce qu'il pourra vous demander.
- Si vous pouvez faire tout cela pendant au moins 10 à 12 mois, je vous assure que votre mari récupérera la santé totalement...".
Lorsqu'ils sortent de chez le médecin, le mari demande à son épouse :
- "Alors, qu'est-ce qu'il a dit le médecin ? "
- "Que tu vas mourir."
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UNE VILLE ALGERIENNE
Par Renée Augier de Maintenon
BONE 1915, IMPRIMERIE CENTRALE (A VAPEUR), A.-M. MARIANI
N° 3
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UNE VILLE ALGERIENNE
Pendant la guerre
1914-1915
Notice publiée sous le patronage
Du Syndicat de la presse de l'Est Algérien
Vendu au profit de la Croix-Rouge
de l'Oeuvre des Envois aux Soldats de l'Afrique du Nord
de l'Oeuvre des Prisonniers de Guerre
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Chapitre III
Espoirs fondés
Craintes hypothétiques Nos Turcos
La déclaration de guerre fit éclore tout naturellement, dans l'âme des Bônois les sentiments les plus divers.
Ce fut d'abord un sursaut de révolte indignée, une poussée de haine, un désir de vengeance envers l'impérial bandit qu'un monstrueux orgueil poussait à la conquête du monde, et qui n'hésitait pas, pour satisfaire la furieuse mégalomanie de son peuple, à déchaîner sur l'Europe le plus terrible des conflits que l'histoire ait enregistré jusqu'ici.
Dans tous les coeurs naissait en même temps une confiance profonde, réfléchie, dépourvue de jactance, en notre France qui, la veille encore, divisée et meurtrie par des luttes intestines, se redressait subitement régénérée, indissolublement unie dans un même élan de patriotisme, pour courir sus à l'ennemi et sauver son indépendance menacée.
Ah ! Oui, nous avions foi dans notre Patrie qui, reprenant spontanément son rang à la tête des nations civilisées, venait de consentir loyalement les sacrifices que son honneur national pouvait accepter afin d'épargner au monde le cataclysme qui allait l'ensanglanter.
Plus que jamais nous étions fiers d'être Français, fiers de notre pays s'érigeant de nouveau champion de la justice et de la liberté ; et qui par la droiture de ses desseins, la noblesse de son idéal, avait su obtenir avec de puissantes alliances les sympathies de presque toutes les nations neutres.
Certes; nous pressentions que la lutte serait âpre, cruelle, sans merci puisque d'elle dépendrait le sort de tant de peuples ; nous savions qu'elle serait effroyablement meurtrière, toutes les découvertes scientifiques dont s'enorgueillit notre siècle devant concourir à cette, oeuvre de mort ; mais résignés aux lourdes épreuves qu'il nous faudrait supporter pour obtenir une paix féconde et durable, nul ne doutait du triomphe de notre juste cause, de la victoire finale couronnant nos efforts.
A ces impressions d'ordre général venaient s'ajouter des préoccupations d'ordre local.
L'Algérie, personne ne l'ignore, est un immense creuset où viennent s'amalgamer toutes les races méditerranéennes, pour former un nouveau produit : l'Algérien.
Mais cette fusion des races ne pouvant s'opérer que lentement, progressivement, l'élément étranger reste très important dans notre région, puisque, pour 350.000 Français d'origine et naturalisés, - et les naturalisés sont plus nombreux que les Français d'origine, - il y a 206.000 étrangers, sur lesquels 36.000 Italiens fixés pour la plupart dans le département de Constantine.
Dans ces conditions, il était naturel que les Bônois se soient préoccupés particulièrement de l'attitude de l'Italie dans le conflit européen.
Si puissance triplicienne, liée par un contrat aux deux empires centraux, elle intervenait contre nous, il devait se produire, selon toute évidence, dans notre région des troubles très graves.
L'exode des Italiens qui eut un commencement d'exécution dans les premiers jours du mois d'août, prouva que nos inquiétudes étaient partagées par le gouvernement de Rome.
Heureusement, la situation ne tarda pas à s'éclaircir; l'Italie, obéissant à un courant très net de son opinion, résista à la pression de ses alliées - et, forte de son bon droit, proclama sa neutralité.
Nulle part ailleurs, je crois, sa décision ne fut accueillie avec une satisfaction aussi sincère que dans notre pays, où l'union des deux soeurs latines se réalise plus intimement chaque jour.
La joie des Algériens devait être plus vive encore, lorsque après de longs mois d'incertitude et d'attente, l'Italie, estimant l'heure de ses destinées venue, minutieusement préparée pour la lutte, se rangea délibérément aux côtés de la triple entente pour faire triompher avec elle la liberté du monde et son indépendance.
Les sentiments des indigènes étaient aussi pour les Algériens un sujet de préoccupation.
Nos protégés conserveraient-ils envers la France en butte aux pires difficultés, luttant pour sa propre existence, la soumission, la fidélité qu'ils lui gardaient lorsqu'elle était heureuse et pacifique?
La propagande pangermaniste répandue dans les milieux arabes et jusque dans les douars les plus lointains par les espions du Kaiser porterait-elle ses fruits ?
L'Arabe - il serait puéril de le dissimuler - est resté inaccessible à notre civilisation ; il a conservé obstinément ses coutumes, ses croyances, ses superstitions, et s'il trouve notre administration plus honnête, moins lourde que celle des Turcs s'il ne lui est pas hostile, nous n'en restons pas moins pour lui le roumi, l'impur dont les moeurs le choquent et dont le voisinage le gêne.
Profiterait-il du conflit qui allait absorber toutes les forces vives de la France pour essayer de revendiquer une indépendance dont il était privé depuis plus de quatre cents ans?
Les vertus de cette race guerrière et brave entre toutes se réveilleraient-elles à notre profit ou à nos dépens ?
Ce problème angoissant devait être résolu sans tarder.
Dès le début des hostilités, des protestations d'ardent loyalisme parvinrent à notre gouvernement de la part des chefs arabes, guerriers ou religieux, affirmant leur invincible attachement à la France et leur volonté de la servir fidèlement.
Au mois de novembre, lorsque la Turquie se jeta follement à la remorque de l'Allemagne dans cette effroyable tourmente où elle agonise aujourd'hui, les Arabes condamnèrent spontanément l'attitude de la Porte, et, sourds aux injonctions du Cheik-Ul-Islam, refusèrent de se mêler aux combinaisons louches des jeunes Turcs " embôchés ".
A cette époque, dans tous les sanctuaires musulmans, des prières furent dites pour le repos des soldats français tombés au champ d'honneur, et dans la vieille mosquée de Salah-Bey parée de ses somptueux étendards, le muphti, de sa voix chantante, invita les fidèles à défendre énergiquement la France menacée. Le vénérable Cadi trouva des accents émus pour affirmer la reconnaissance infinie des Arabes envers leur Patrie d'adoption.
Ainsi, d'un seul coup, la France retirait les fruits de quatre-vingt quatre années d'une administration probe, scrupuleuse, sage, et si les Français, en tant que chrétiens, n'ont pu vaincre les préjugés des fils de l'Islam, notre Patrie, par son attitude ferme et douce à la fois, agissant avec un doigté dont il faut savoir la louer, a su conquérir définitivement ses enfants d'adoption qui la proclament aujourd'hui la plus noble, la plus juste, la plus digne d'être aimée.
Les Arabes ne se bornèrent pas à affirmer leurs sentiments loyaux ; ils voulurent prouver d'une manière plus effective leur dévouement envers celle qui les avait depuis tant d'années si maternellement protégés et guidés.
Des volontaires accoururent de tous les points de l'Algérie, du Tell, de l'Aurès, de la Kabylie, de toutes les villes et de tous les villages, de la plaine, de la montagne et du désert pour venir s'enrôler sous notre drapeau.
Combien en ai-je vu passer, ici, de ces grands gaillards, bronzés, musclés, nerveux, et souples, sordides sans trivialité, majestueux sous leurs haillons !
Quelques semaines d'instruction militaire, et l'éclatant uniforme d'azur, en faisaient de splendides soldats à l'attitude belliqueuse et dont les yeux brillants et le large sourire disaient la joie des batailles prochaines.
Ils partaient sans regrets, satisfaits, sachant que la France, équitablement généreuse, assurerait la subsistance de la smala, laissée là-bas, au douar lointain, sous l'oeil de Dieu.
Nos Turcos se sont montrés dignes de la réputation légendaire de leurs pères, guerriers épiques, ils se sont battus, et se battent encore, avec une ardeur indomptable, une intrépidité magnifique. Aussi, les Allemands éprouvent-ils, à leur vue, une terreur salutaire. Pour s'en venger, ces barbares, produit d'une monstrueuse culture, osent traiter de sauvages les enfants de la terre africaine, ces héros, qui, sous la seule inspiration de leur âme ingénue, pratiquent si noblement la plus haute des vertus humaines la reconnaissance.
La France n'oubliera pas qu'à cette heure grave, entre toutes, ses fidèles protégés lui ont apporté leur bravoure, donné leur sang, fait de leur corps un rempart pour défendre son sol envahi. Elle saura leur prouver dans l'avenir, comme elle l'a souvent affirmé dans le passé, qu'en la servant l'on n'oblige pas une ingrate.
* * *
A SUIVRE
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LES BENI-RAMASSES
Albin SÉBASTIANI
Trait d'Union N° 33, mai 1993
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Ah ! tu es de BONE !...
"Si tu vois le cimetière de Bône, l'envie de mourir y te donne !". Que de fois, au cours de mes pérégrinations, ai-je été apostrophé de la sorte ! N'en déplaise aux railleurs de tout poils, je n'aurais pas eu l'honneur de reposer dans le cimetière arabe du Lever de l'Aurore ; nécropole remarquable, mêlant le camaïeu bleu-vert des tombes et des frondaisons, à celui de l'azur, à celui de la mer qui ourlait de son écume les rochers de la corniche.
Bône avait d'autres motifs pour affirmer sa célébrité. Quelle autre ville pouvait se vanter d'avoir donné asile à Saint Augustin, à d'illustres soldats, à d'éminents sportifs, champions du monde ou champions olympiques ?
Et de nos fabulistes bônois, qu'en dites-vous ?... Un chroniqueur a affirmé - mais les faits sont à vérifier - qu'Esope était né à Hippone et que La Fontaine débuta sa carrière en qualité de fermier-général dans la forêt de l'Edough.
Tête de pont d'un hinterland aux immenses ressources agricoles et minières, ville en perpétuelle extension, enserrée dans son corset de remparts, Bône vit proliférer, alentour, de nombreuses cités satellites : la Choumarelle, les Salines, Bou-Hamra, cité Auzas, Ruisseau d'Or. Ruisseau d'Or ! - mezza voce - cloaque malodorant, exutoire des rejets des huileries Tamzali aux tons mordorés de cétoine, paressant avant d'aller grossir la Boudjimah ! Les "orpailleurs" qui se hasardaient sur ses rives n'étaient autres que les "oualiounes" de l'école de la Colonne, qui, "fatchant" leurs classes, se livraient à la cueillette des "adjoumars et des tamaragas".
Et puis, j'en viens ! il y avait les BENI-RAMASSES : vocable qui inspirait aux étrangers à la ville hilarité et compassion. Ils imaginaient un monstrueux ramasse-miettes débarrassant la vieille ville de tous les reliefs d'un repas, puis déversant tous ces immondices sur la crête de la colline du val Mascort, à mi-chemin entre le quartier de l'Etoile et de la plage Chapuis... C'était cela les Béni-Ramassés : un bidonville, des cases bâties avec des matériaux de récupération : tôles, planches, toiles ; murs en torchis, édifiées sans plan d'urbanisation, reliées entre elles par un inextricable réseau de ruelles sans nom.
La police s'y rendait souvent pour ses investigations. Reçues par le chef du village, au café maure, elle n'était l'objet d'aucun sarcasme, d'aucun jet de pierres de bouteilles ou d'oeufs pourris. Ses véhicules n'étaient même pas incendiés !
Le facteur Garrigues desservant le quartier, juché sur son vélo au guidon en moustaches à la Dali, savait retrouver ses clients : Merdaci ?... troisième fontaine !... Bougoufa Chérif, ?... cinquième fontaine !... Bouras Louisa ?..., neuvième fontaine !... car la Municipalité, se préoccupant des problèmes de voirie, avait construit un réseau d'adduction d'eau. Deux groupes scolaires d'une vingtaine de classes chacun et un ouvroir pour jeunes filles accueillaient tous les jeunes enfants.
Tous les matins, les Béni-Ramassés se vidaient de leurs âmes : les hommes, fournissant la main-d'oeuvre à toutes les usines et entreprises de la ville, les femmes en longue procession constituant le contingent des femmes de ménage.
Notre bonne vieille Messaouda parcourait tous les matins deux kilomètres pour, remontant le boulevard Mermoz, se rendre chez nous, à Beauséjour.
Je note, au passage, que les Messaouda actuelles, de Corse ou d'ailleurs ne descendent plus de leurs Béni-Ramassés à pied, mais en B.M.W. ou en "Pigeot 505" L.. et que nos propres Messaouda, (qui ne sont autres que nos épouses) se déplacent à pied : normal, non !, elles n'avaient qu'à demander leur indépendance, elles aussi !
Je me suis laissé dire que dans toutes les villes de France des Béni-Ramassés proliféraient - amibes géantes poussant à l'infini leurs pseudopodes -
Mais, originalité, on les appelle des banlieues, on leur affecte un ministre, on crée des groupements d'écoles, on bâtit des maisons du citoyen ! (Mais où logeaient les citoyens d'antan ?...)
On a même prévu que des petits soldats du contingent, remisant au râtelier d'armes leurs escopettes, seraient dotés de crochets et d'aiguilles à tricoter.
Pénélopes modernes, ils auront tissé, avant l'an deux mille, ce gigantesque Béni-Ramassés ; douzième état de la Communauté Européenne qui s'appelait, jadis, la Gaule !
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Albin SÉBASTIANI (Bône - Ajaccio)
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La porte du paradis
Envoyé Par Jean Claude Pagano
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Deux belles viennent de mourir et attendent aux portes du paradis.
La première demande à l'autre :
- Comment es-tu morte ?
- Je suis morte gelée.
- Ah, c'est horrible ! Comment c'est de mourir gelée ?
- Tu trembles, tu as mal aux doigts et aux orteils mais après un certain temps, tu deviens très calme et tu finis par partir doucement, comme si tu t'endormais... Et toi, comment es-tu morte ?
- Ah moi, j'ai eu une crise cardiaque. Je soupçonnais mon mari de me tromper, alors un jour j'ai décidé d'en avoir le coeur net. Je suis rentrée à la maison en plein après-midi et j'ai trouvé mon mari en train de regarder la télé. J'ai couru dans la chambre à coucher et je n'ai trouvé personne, puis j'ai couru au sous-sol à toute vitesse, personne ne s'y cachait non plus. Je suis montée au deuxième étage à toute allure, mais encore personne. Je suis finalement montée en trombe au grenier, et avant même d'y parvenir, j'ai fait une crise cardiaque et je suis morte.
- Quel malheur ! Si seulement tu avais vérifié dans le congélateur, nous serions toutes les deux vivantes !
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N°86-1er Bureau -N°6.227
INSTRUCTION PUBLIQUE. - Au sujet de l'application du décret
du 9 décembre 1887,
Circulaire à MM. les Sous-Préfets,
Administrateurs et Maires du Département
Constantine, le 2 mai 1888.
MESSIEURS,
Aux termes de l'article 23 du décret du 9 décembre 1887, le règlement sur l'enseignement privé donné dans les Zouïas et Medrashim doit être affiché en français, en arabe ou hébreu-arabe, dans toutes les écoles privées musulmanes ou israélites.
J'ai l'honneur de vous prier, Messieurs, de vouloir bien assurer dans votre commune l'exécution de cette prescription.
Recevez, etc.
Pour le Préfet.
Le Conseiller délégué, COLY.
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RECUEIL OFFICIEL
DES ACTES DE LA PREFECTURE DE CONSTANTINE
ANNÉE 1888, 30 MAI - N°8
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Acte N° 90. - 3ème BUREAU. - N° 5005
FORÊTS. - Au sujet de l'instruction des déclarations de défrichement des bois particuliers. - Circulaire.
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Alger, le 4 avril 1888.
Le Gouverneur général de l'Algérie à M. le Préfet de Constantine.
MONSIEUR LE PRÉFET,
Par circulaires des 1er septembre 1882, n° 7773, et 5 juillet 1887, no 4251, relatives à l'instruction des déclarations de défrichement, j'ai eu l'honneur de vous donner connaissance de deux avis du Conseil d'Etat aux termes desquels la présomption de propriété sur les bois et forêts inscrite en faveur de l'Etat à l'article 4, § 4, de la loi du 16 juin 1851, ne peut cesser que par la justification du droit de propriété des déclarants.
Aux termes de ces circulaires, les Sous-Préfectures ne devaient plus recevoir aucune déclaration de défrichement sans exiger des déclarants la justification en bonne et due forme de leurs droits à la propriété des terrains qu'ils se proposent de défricher.
La section des Travaux publics, de l'Agriculture, du Commerce et de l'Industrie du Conseil d'Etat est revenue depuis dans ses séances des 14 juin, 22 novembre et 13 décembre derniers, sur la question : 1er de l'enregistrement des déclarations de défrichement et notamment sur la qualité des personnes qui ont le droit de formuler ces déclarations ; 2° sur la nature des pièces à produire pour justifier du droit à la propriété des terrains à défricher.
Me conformant aux désirs exprimés par le Conseil d'Etat, j'ai décidé que les demandes en défrichement formulées par des particuliers, seraient à l'avenir instruites d'après les instructions suivantes :
1. - Les déclarations prescrites par l'article 219 du Code forestier, établies en double minute et remises à la Sous-Préfecture devront être accompagnées des titres de propriété se rapportant au terrain à défricher, faute de quoi elles seront refusées et renvoyées au pétitionnaire.
Les déclarations de défrichement doivent être faite par le propriétaire même des terrains à défricher sans qu'aucune convention particulière puisse faire déroger à cette règle établie par le législateur. La déclaration émanant d'un fermier doit être considérée comme nulle et non avenue (Avis du conseil d'État du 14 juin 1887).
Seront également renvoyées à leurs auteurs, toutes déclarations émanant d'indigènes habitant des territoires ou l'état civil est constitué et qui ne contiendraient pas le nom patronymique du propriétaire du terrain objet de la déclaration (Application de la circulaire du 16 décembre 1887. - (Mobacher no 2912).
Il. - Avant d'enregistrer la déclaration sur le registre spécial affecté à cet usage. Le Sous-Préfet transmettra l'une des minutes de celte déclaration à M. le Préfet du département pour être soumise à M. le Directeur des Domaines avec les titres produits à l'appui.
III. - Le Service des Domaines examinera ces titres au double point de vue de leur authenticité, et de leur validité, consignera ses observations dans un rapport spécial et retournera le dossier au Préfet.
En ce qui touche la justification du droit de propriété, il y a lieu de remarquer, que les conclusions du Commissaire-enquêteur ne sauraient équivaloir à l'existence et à la production de titres définitifs. (Avis du Conseil d'État du 22 novembre 1887). Par suite on ne pourra considérer comme propriétaires en vertu de la loi du 26 juillet 1873 que les particuliers en mesure de produire le titre qui leur a été délivré en exécution de l'article 20 de cette loi.
IV. - Suivant que les titres auront été reconnus valables et authentiques, insuffisants ou faux, ce fonctionnaire autorisera l'enregistrement de la déclaration à la Sous-Préfecture ou la fera renvoyer au pétitionnaire avec avis qu'elle n'est susceptible d'aucune suite.
V. - Dans le premier cas, et conformément aux dispositions de l'article 192 de l'ordonnance réglementaire du 1er août 1827, le Sous-Préfet rendra au déclarant l'une des minutes de sa demande, visée et enregistrée à la date da jour de cette restitution, et transmettra l'autre minute avec les mêmes mentions à l'agent forestier supérieur de l'arrondissement, en y joignant le dossier de l'instruction faite par le Service des Domaines.
VI. - Les agents forestiers procéderont alors à l'instruction de la déclaration dans les formes prescrites par les articles 193 et suivants de l'ordonnance réglementaire et s'assureront, en outre, que les titres produits s'appliquent bien au terrain dont le défrichement est projeté. Une mention spéciale indiquant les résultats de cette opération devra toujours figurer au procès-verbal de reconnaissance du bois à défricher.
VII. - A partir de ce moment, l'instruction des déclarations de défrichement suivra le cours tracé par les articles 195 et suivants de t'ordonnance réglementaire du 1er août 1887, avec cette différence toutefois que les dossiers seront transmis à 'administration centrale par L'entremise du Gouvernement général.
Vous trouverez, ci-joint, un certain nombre d'exemplaires de la présente circulaire que je vous prie de vouloir bien faire parvenir à MM. les Sous Préfets de votre département en les priant de se conformer strictement, en ce qui les concerne, aux instructions qu'elle renferme.
Je notifie directement tes présentes instructions au Service des forêts et à celui des Domaines.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l'assurance de ma considération la plus distinguée.
Signé : TIRMAN..
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À quoi bon un sonnet même celui d'Arvers,
Si, on devait toujours écrire en simple prose
Ce que le coeur ressent et que jamais il n'ose
Exprimer autrement qu'au seul rythme des vers ?
À quoi bon le printemps, quand après les hivers
Il n'est pas possible de cueillir une rose
Et rien ne servirait, jamais à quelque chose
Si l'on pensait toujours qu'à la fin sont les vers.
A quoi bon, ici-bas, savoir qu'existe l'âme
Si le beau ne valait que et que vaut l'infâme ?
A quoi bon se plaindre, gémir ou blasphémer ?
A quoi sert de pleurer s'il n'est jamais de rire
A quoi bon un livre si on ne sait pas lire ?
Mais à quoi bon souffrir quand il est doux d'aimer.
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COLONISATION de L'ALGERIE
1843 Par ENFANTIN N° 35
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CONCLUSION
DU GOUVERNEMENT DE L'ALGÉRIE.
XIV.- Quelques mots encore sur le ministère des colonies, que j'ai prétendu être une troisième création ministérielle, indispensable aux besoins de notre époque.
J'ai supposé qu'il embrasserait toutes les affaires de l'Algérie, qui sont aujourd'hui au ministère de la guerre; toutes celles des colonies, qui dépendent du ministère de la marine; celles des consulats commerciaux, qui dépendent du ministère des relations extérieures ; enfin les paquebots à vapeur de l'administration des postes, dépendant du ministère des finances.
Le budget de ce nouveau ministère serait donc un des plus considérables ; or, quand bien même ce budget ne se composerait que des réductions opérées sur les autres ministères, pour les parties qui seraient retirées de leurs attributions, son élévation seule, qui paraîtrait naturellement un signe de son importance, serait aussi la source de beaucoup d'obstacles que rencontrerait sa création.
" Sommes-nous donc une puissance maritime et coloniale si puissante, dira-t-on, que nous devions avoir un ministère de la marine et un ministère des colonies ? Napoléon avait deux ou trois ministères de la guerre (1), parce qu'il voulait être le maître de la terre ; prétendons-nous, aujourd'hui, à la souveraineté de la mer et à l'empire d'Asie, d'Afrique et d'Amérique ? "
Non, sans doute, mais Napoléon n'avait pas sur les bras la question d'Orient, celle de l'affranchissement des Noirs et celle de l'Algérie ; de son temps, les Anglais ne songeaient pas à la route de la Chine par Suez et par l'Euphrate, et les Russes à la route de la Perse par Constantinople, et à celle de toute la côte occidentale d'Amérique par le grand Océan Boréal; les Américains n'avaient pas la moindre idée de réunir les deux Océans et toutes les parties du monde par l'isthme de Panama ; de son temps, l'Autriche n'avait pas plus de vaisseaux que la Prusse ; tandis que l'Espagne, le Portugal, la Hollande, au contraire, avaient encore une marine et des colonies, auxiliaires et presque succursales de la marine et des colonies de la France. Aujourd'hui nous sommes seuls, seuls sur la mer comme sur la terre, seuls dans la question du droit de visite sous M. Guizot ; comme dans la question d'Orient sous M. Thiers ; songeons donc à trouver, en nous seuls ; la force qui pourra donner quelque dignité à notre solitude. Et surtout, que notre attitude ne soit pas une simple bravade ; les Chambres, contre le ministère lui-même, ont voté naguère l'armement de dix vaisseaux de plus : le ministère n'avait pas grand tort; ce ne sont pas des vaisseaux de plus et des canons qu'il nous faut, en cet état d'isolement où nous sommes; quoi que nous fassions, sous ce rapport, seuls, nous ne nous défendrions pas contre tous. C'est notre puissance pacifique qui doit se montrer forte, là où elle se montre d'une faiblesse extrême ; en Algérie d'abord, et aussi en Orient, et sur toutes les mers, où nous rencontrons, non pas l'artillerie anglaise, mais quelque chose de plus formidable encore, le commerce foudroyant des Anglais et des Américains.
C'est donc précisément parce que le ministère de la marine est et doit être militaire, qu'il faut un ministère des colonies qui puisse organiser notre puissance productive et commerciale, notre puissance pacifique au-delà des mers.
Mais alors, dira-t-on encore, puisqu'il s'agit de commerce, d'industrie et d'agriculture, au-delà des mers, pourquoi ne pas réunir tout ceci au ministère du commerce qui existe, et qui a déjà la direction du commerce, de l'industrie et de l'agriculture à l'intérieur?
Parce que l'intérieur et l'extérieur sont deux choses fort différentes, même quand cet extérieur appartient à la France ; parce que si, dans une époque guerrière, Napoléon a eu deux ministères de la guerre, ce n'est pas trop de deux ministères industriels, à une époque industrielle comme la nôtre ; enfin, et par-dessus tout, parce qu'il ne s'agit pas ici seulement de la spécialité industrie, il s'agit de gouverner, et ce mot embrasse la guerre, la justice, le culte, l'instruction, les travaux publics, la police, l'administration civile; toutes choses qui sont en dehors du ministère du commerce.
Le ministère des colonies serait donc un gouvernement, et c'est là l'objection capitale, dans une société où beaucoup de gens ne veulent pas de gouvernement, et où bien des gouvernants n'osent pas gouverner. En effet, ce ministère renfermerait un jour, dans son sein, les hommes qui auraient pacifié et colonisé l'Algérie, ceux qui auraient accompli l'oeuvre si difficile de l'abolition de la traite et de l'affranchissement des Noirs, et qui, par conséquent, auraient résolu les questions très délicates du droit de visite et des sucres; il renfermerait encore ceux qui nous auraient rendu, en Orient, la part d'influence civilisatrice que nous devons y avoir, ceux qui auraient ouvert et garanti au commerce du monde entier les voies nouvelles, convoitées par les Anglais, les Russes et les Américains, mais convoitées pour eux seuls, l'isthme de Suez, les Dardanelles et l'isthme de Panama ; ceux enfin qui auraient fait, pour le commerce maritime, ce que la France commence par son réseau de chemins de fer, c'est-à-dire qui auraient tracé les grandes voies de communication par la vapeur que suivra notre commerce.
Tous ces hommes, qui auront accompli ces grandes choses, ressortiraient, dépendraient directement du ministère des colonies, et je conçois qu'il y ait là de quoi piquer l'amour-propre de quelque autre ministère ; mais, il n'y a pas à dire, les grands hommes de l'Empire étaient des maréchaux, parce que l'Empire était guerrier ; les grands hommes, sous Louis XVÏ, étaient des philosophes, parce qu'il s'agissait alors de faire la guerre aux idées et aux croyances, et de mettre dans le domaine commun l'arme la plus puissante de la pensée, la Presse; ceux qui ont brillé sous la Restauration étaient des avocats, parce que la Restauration était une chicane faite à la France, et que la France rendait chicane pour chicane; enfin, ceux qui tendent à grandir de nos jours, sont ceux qui savent le mieux faire la guerre à la nature, la soumettre à l'homme; ce sont les maréchaux, les philosophes et les avocats de la paix, de l'industrie et du commerce, les hommes qui mettront dans le domaine commun l'arme la plus puissante de la richesse, la vapeur.
Les temps où Voltaire et Rousseau, d'Alembert et Diderot avaient des autels, ne sont plus ; ceux où Bernadotte et Murat montaient sur des trônes ; ceux où M. Lainé prenait la couronne sur le front de César, et rendait aux Bourbons cette couronne que M. Peyronnet leur faisait perdre, ces temps sont passés et ne reviendront pas ; la plume, l'épée ou la parole ne commandent plus ; elles font place à la vapeur, qui entraîne la science, la force et la justice de la France sur la voie de la Paix.
Montesquieu remarque que la capacité des vaisseaux, qui se mesurait par muids de blé, s'est mesurée ensuite par tonneaux de liqueur. En ce moment, la contenance intéresse moins, quant aux choses; on s'occupe beaucoup des personnes, et c'est la rapidité surtout que l'on apprécie : on mesure les navires par chevaux de vapeur.
Ainsi, pour sortir de sa condition toute matérielle de chose, et acquérir la qualité de personne, le commerce maritime, partant des solides est passé par les liquides et enfin arrive aux gaz; après avoir pourvu à la nutrition, il s'est occupé de la circulation et parvient à la respiration; sa vie physique et physiologique se complète ; l'industrie tout entière fait de même ; ses poumons étaient faibles, voilà pourquoi la politique la croyait muette et bonne pour garder la maison, avec les eunuques et les femmes. Aujourd'hui elle parle haut, quelques uns même trouvent qu'elle crie un peu fort; près de ceux dont elle blesse lès oreilles, je réclame au moins l'indulgence : un muet qui trouve la parole est excusable d'en abuser, et même de croire ses auditeurs un peu sourds; on ne le corrigerait pas en criant plus haut que lui.
Prouvons que nous avons entendu et compris cette voix qui domine toutes les voix; et qui crie à la France, au monde : Paix et travail! Organisons la paix, organisons le travail, ce sera coloniser l'Algérie et sauver la France.
Sauvons-la, délivrons-la des hommes de guerre, quelles que soient leurs armes, la plume, l'épée ou la parole; transformons ces armes révolutionnaires, meurtrières ou tracassières, en instruments pacifiques d'ordre, de protection et de commandement dans l'atelier ; changeons l'épée en soc de charrue ! Que les philosophes, si habiles autrefois à renverser l'autel du Dieu des armées, emploient toute leur science à faire le plan du temple du Dieu du travail; que les guerriers, si forts pour discipliner les hommes qui doivent combattre les hommes, emploient toute leur force à discipliner les hommes qui doivent triompher de la nature! Enfin, que les avocats qui ont si bien défendu la France contre les chicanes de l'ancien régime, prennent la noble cause du régime nouveau et ne chicanent pas l'avenir!
Mais quand de pareils évènements sont prochains, lorsque les signes des temps se montrent, Dieu, dira-t-on, désigne toujours aussi l'homme qui doit présider à l'oeuvre annoncée. Or, où donc est aujourd'hui cet homme, auquel son ardent amour pour la paix, pour les sciences et les arts de la PAIX, ferait tout entreprendre, et qui serait prêt à braver, pour ELLE, des dangers mille fois plus terribles que les dangers des champs de bataille, à braver journellement, l'assassinat et jusqu'aux plus ignobles injures? Cet homme n'est-il donc pas sur le trône de France ?
1 - Sous l'Empire, outre les Ministères que j'ai déjà désignés, il y avait la maison militaire de l'Empereur, dont l'état-major se composait de quatre maréchaux et douze généraux, et qui était une véritable armée, la garde impériale, forte de trente-sept régiments d'infanterie et sept de cavalerie; avec artillerie, génie et toutes les dépendances d'une armée.
FIN DES CONCLUSIONS
A SUIVRE
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MON PANTHÉON DE L'ALGÉRIE FRANÇAISE DE M. Roger BRASIER
Créateur du Musée de l'Algérie Française
Envoyé par Mme Caroline Clergeau
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ENSE (par l'épée)
L'Emir Abd-el-Kader
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le Maréchal Bugeaud à la bataille de l'Isly
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"En 7 ans de gubernatoriat, il s'efforce d'étendre la colonisation à l'aide d'idées pratiques. Il fixe les limites de la colonie, rédige de nouvelles règles pour l'administration, voulant établir des liens étroits avec les autochtones (bureaux arabes) et les immigrants dont il fixe les règles d'admission, sans toutefois, se laisser séduire par les multiples sophismes qui ont cours à cette époque".
THOMAS-ROBERT BUGEAUD
DE LA PICONNERIE, DUC D'ISLY
Limoges, 1784 - Paris, 1849
Maréchal de France,
Gouverneur Général de l'Algérie (1840-1846)
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"Ce quelque chose, c'est d'établir au plus vite, sur ce que nous possédons.... Des populations dévouées, laborieuses, guerrières, cultivant le sol et pouvant garder notre conquête sans le secours de la métropole ... En un mot, il faut fonder des provinces françaises en Afrique qui puissent se suffire à elles-mêmes".
Nous devons nous estimer heureux si, en cinq ans, nos légions de colons militaires peuvent se suffire à elles-mêmes, si elles ont assez de grains, de bétail et de légumes pour se nourrir... "
Soldat Piocheurs
Réception de colons
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Un village en construction, puis achevé
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Soldats bêcheurs
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(et par la charrue) ET ARATRO
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A SUIVRE
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NE M'APPELEZ PLUS PIED-NOIR !!!
Jean-Pierre Ferrer
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En homéopathie, on donne au patient le nom du médicament qui va le soigner ou tenter de traiter sa maladie. Ainsi, l'individu qui se sent mal à l'aise s'il est enfermé, qui est toujours pressé de peur de rater un rendez-vous, un anxieux donc, sera traité avec du nitrate d'argent que les médecins homéopathes appellent par son non latin : Argentum Nitricum. L'anxieux sera lui aussi qualifié d'Argentum Nitricum.
Lors d'un congrès de médecins homéopathes à Collioure en 2001, le docteur Long a expliqué à son auditoire que le Paprika ou Capiscum Annuum à doses homéopathiques pouvait traiter la nostalgie.
Avant tout, le docteur Long a défini le nostalgique, c'est-à-dire l'individu Capsicum Annuum. Deux caractéristiques majeures permettent de cerner le Capsicum Annuum. Je vais tenter de l'adapter à notre situation, nous les PN.
L'IDENTITÉ
Une particularité de Capsicum Annuum est qu'il a la nostalgie de son pays. C'est donc quelqu'un qui se sent mal dans un monde étranger, parmi les autres qu'il perçoit comme différents de lui. Il pourrait avoir le désir de s'identifier aux autres. Mais, dans la plupart des cas, il semble, qu'au contraire, il fasse tout pour s'opposer aux autres, particulièrement pour avoir une opinion différente des autres, comme s'il avait la hantise d'être absorbé par l'autre. Il lui faut absolument prouver son identité en s'opposant à l'autre, à l'étranger. Soit il est dans l'autre et n'existe pas, soit il est contre l'autre et existe en tant que différent de l'autre. D'où sa vérification identitaire compulsive : il vérifie en permanence qu'il n'est pas l'autre. Ce n'est qu'en étant étranger à quelque chose ou à quelqu'un qu'il a une identité.
LE PARADIS PERDU
Le paradis perdu se retrouve souvent chez des patients qui sont originaires de pays exotiques ou qui y ont vécu, ce qui est le cas du Pied-Noir. Ceci est dû certainement au fait que " l'exotique " évoque principalement la différence, mais aussi que la transplantation est un fait dans les populations lointaines venues dans nos pays et que l'origine géographique de la souche du remède est peut-être à considérer sérieusement par rapport aux populations que l'on soigne. On peut penser que l'inconscient collectif humain est si vaste qu'il englobe tous les écosystèmes, on voit d'ailleurs la faculté d'adaptation des différentes populations migrantes. Toutefois il doit exister des nuances que nous ignorons. Le Capsicum agit positivement sur l'homme des Tropiques.
Il est vrai qu'au pays natal, on n'avait pas de problème de reconnaissance. Bien sûr on suivait un peu le mouvement mais tout fonctionnait. Ce n'est qu'en sortant de notre cercle habituel que nous nous sommes confrontés à la reconnaissance de notre identité.
Bien entendu, la brutale confrontation avec un milieu étranger, vécu comme hostile a provoqué une régression vers une intense nostalgie, souvent imaginaire, d'un monde idéal. Nous avons imaginé le monde perdu comme idéal, alors que le problème ne vient pas de l'extérieur mais bien du problème d'identité perdue. Nous avons eu la brusque sensation que notre identité s'écroulait, nous avons le vécu d'un deuil identitaire et de l'impermanence de notre MOI.
Il s'agit là d'un véritable drame où le sujet, nous, va réagir de façon "épidermique" en s'enfermant dans une carapace, dans une attitude de refus, comme le piment (capsicum) s'enferme dans sa "petite boite à la peau épaisse".
Le sujet Capsicum est certes un étranger qui souffre de sa non-reconnaisance, de sa différence, de xénophobie, mais il est lui même xénophobe, car s'il veut que sa différence soit reconnue, il ne souhaite pas reconnaître celle des autres.
Lorsque nous évoquons le passé, l'émotion devient si forte que nous ne pouvons la supporter, nous nous déconnectons alors complètement et nous ne "pouvons plus" ou ne "voulons plus" nous souvenir.
Le sentiment de faiblesse intérieure, le manque de confiance en nous, la sensation de manquer d'identité déstabilise le sujet Capsicum qui va réagir en se protégeant des autres, de leurs critiques, de leurs opinions, en s'opposant. Nous pourrons alors même nous ériger en modèle et en référence d'opinion et de morale.
Nous voulons nous montrer comme la référence morale. Nous serrons la main des notables, parlons aux humbles, mais nous ne voulons pas que l'on dise "il veut se faire voir". Magnanime. Nostalgique de la caution des grands et de l'estime des petits.
Le sujet Capsicum voyage à travers la vie avec la volonté de garder son identité envers et contre tout et tous : l'identification à la "bonne maman" (La France d'avant 58) puis l'identité propre lorsque "maman" devient la "mauvaise" (La France d'après 58) qui empêche l'évolution. Le sujet Capsicum est une bouteille à la mer qui flotte avec son message d'identité, à la recherche de celui ou celle qui pourra lire le message pour la vie.
D'autre part la nostalgie du clan correspondrait chez nous à une régression vers la "mère", la "mauvaise mère", celle d'après 1958, qui engloutit. Certes cette nostalgie peut correspondre à un désir d'identité au clan, mais, au delà, le sacrifice du clan, la négation du clan permet d'avoir une véritable identité propre. Ainsi le monde environnemental nouveau du sujet Capsicum apparaît-il comme hostile, car il va falloir s'y confronter pour grandir, il va falloir faire le deuil de cette "mère" idéalisée pour parvenir à l'identité du MOI. Le drame qui est vécu est celui d'avoir peur de ne pas atteindre cette identité : soit on est englouti par le clan, soit on n'existe pas (DZA). Il faudra donc contester l'environnement et contester aussi la mère pour sortir du cocon. Dans un premier temps il y a nostalgie du clan avec refus de l'environnement, puis négation du clan avec accès à l'autonomie : c'est le sacrifice de la mère.
Résumé des caractéristiques détaillées de Capiscum Annuum
Nostalgie du pays perdu
Nostalgie de son identité
Il est étranger parmi les étrangers
Il est étranger perdu dans un monde étranger
Il est enfermé dans sa boite de quête de son identité
Il n'existe qu'opposé à l'autre
Vérification permanente qu'on n'est pas l'autre
Vérification identitaire compulsive
Nostalgie de la reconnaissance
Nostalgie d'un monde où il ne faut pas se battre pour être reconnu
Nostalgie d'un monde où il ne faut pas se battre pour être aimé
Nostalgie de la symbiose
Nostalgie de la symbiose où on était reconnu
Nostalgie de la symbiose où il n'y avait aucun problème d'identité
Hanté par une disposition au suicide
La notion d'étranger permet l'accès à l'identité
Ce n'est qu'en étant étranger à quelqu'un ou quelque chose qu'il retrouve une identité
Au milieu d'une plaisanterie, il s'offusque de bagatelles
Il s'offense de bagatelles qu'il blâme
Il fait des reproches et relève les fautes des autres
Il est têtu comme un âne contre les avis des autres
Voilà. Si vous vous êtes reconnus comme moi, courez vite chez votre médecin vous faire prescrire 5 pilules de Capsicum Annuum dilué à 7CH, 3 fois par jour.
Et Capsicum Annuum n'améliore pas votre état, tout au moins, il ne vous fera pas de mal. J'en prends depuis plus de 46 ans, j'en suis à 249100 pilules à ce jour….
Je suis malade, mais je me soigne. Enfin, j'aurai essayé.
Jean-Pierre Ferrer. 1° Juin 2008.
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Lorsque les chalutiers reviennent de leurs pêches,
On Peut voir, certains soirs, et jusqu'au bord des quais,
De vieux hommes assis sur colis et paquets,
Codages humides qui durant le jour sèchent.
Ils sont venus pour voir, poissons, crevettes, seiches
Qu'en casiers les marins ont bientôt débarqués.
Ce sont d'anciens pécheurs que la vie a marqués
Qui restent à causer, très tard, dans les nuits fraîches.
Leurs pipes en bouche fument avec lenteur,
Leurs mains sont calleuses car, avant le moteur,
Leurs barques à rames, en efforts monotones
S'en allaient sur les flots calmes ou démontés.
Mais au port maintenant, vieux voiliers démâtés,
Sur les mers du passé leurs souvenirs moutonnent.
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LES MOTS ECRASÉS
Par R. HABBACHI N°17
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Les, qu’y sont couchés
I- Tous les mois, tu t'les z'as en dedans " La Seybouse ".
II- Y paraît qu'y sont tous riches, à saouar.
III- Tu le lis des fois dessur un CD ousqu'y a d'la musique classique.
IV- Un maboul complètement jdof. - Gravé en dedans la mémoire de la tête.
V- Du verbe aouar patos. - Deux lettes, les mêmes.
VI- Deux lettes qu'on sonne. - Prénom de Nana.
VII- Fin de participe. - Elles z'ont juste ça qu'y faut.
VIII- Possessif. - Deux oiyelles qu'y s'les z'entend le cheval, y marche. - Il a tombé de l'eau.
IX- Il est comme le 2 couché sauf qu'il est vieux, il a une aut' couleur et il est pas riche. - Artique d'à chez nous z'aut' là-bas.
X- Ça qu'y le fait l'éventail quan tu l'agites devant le feu. - Les mêmes que le 7 couché.
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Les, qu’y sont debout
1- Un drôle de numéro qu'en plusse, il est mouchard. - Possessif à moi
2- Même grillée, tu peux pas t'l'affoguer.
3- Ça, tu peux t'les affoguer. - Si que tu veux le faire, y vaut mieur que tu recules.
4- Une lette en plusse et t'y as un ancien pys de l'Europe. - A lui ou à elle, comme tu veux. - Ferraille en formule.
5- Distance d'à chez les z'oeils plissés. - Celles-là là qu'elles z'ont été redonnées.
6- A chez le notaire ou au théâte. - Le marin biblique.
7- Accord qu'il est donné au 4 debout. - En quantité et en qualité ça te fait beaucoup.
8- j'connais que ses plumes qu'elles sont en dedans les couettes. - C'est avec ça que Cyrano y défendait son honneur et çui de son nez.
9- Deux lettes que c'est pas des oiyelles. - A mette dessur le cheval si que tu veux le monter.
10- Si que j'en avais beaucoup, j'te jure que c'est à Bône que j'irais le dépenser. - Ça, tu peux le réciter par cœur.
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Solution des Mots Ecrasés N° 16
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Les, qu’y sont couchés
I- Y z'ont la tête que même le ciment, elle peut le rendre lisse.
II- C'est un prénom qu'on s'le donne en récompense.- Sûr, t'y as pas plusse doux que ça.
III- Juste en face, t'y as l'absence.
IV- La terre la plusse courte que moi j'la connais. - Elles te donnent un sommeil, tu peux pas saouar.
V- Poliment vieilles. - Mi-mouche.
VI- Personnel. - A moi. - Là ousque le s/off y s'casse la croûte.
VII- Les druides, avec ça, y coupent le gui. - Deux romain.
VIII- A de bon, çui-là là, c'est un écrivain et journalisse bônois. - A nous z'aut'.
IX- Deux points. - Si que t'y es guitche et tu le fermes, tu ois plus clair. - Répètes le et t'y as peau d'chien.
X- réflexions qu'elles sont profondes.
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Les, qu’y sont debout
1- Purée dès ! qu'est-ce que c'est bon.
2- T'y as pas plusse fort. - Une mer que, si tu te prends l'accent patos, tu cois à de bon qu'elle est vieille. - Tu te trouves ça dessur une partition pour agréger.
3- Un club de fote-balle de Philiville d'avant. - Comme ça, aux PTT, y z'appellent la grande poste.
4- C'est n'importe quel badiguel.
5- Plusieurs dix dessur dix. - Avec plein des courants d'air.
6- T'y as que ça dedans la mer avec l'eau et les poissons bien sûr. - Tissu doux et léger.
7- Le Johnny en vrai. - Artique.
8- Albert de génie mais oilà, il est pas de Mondovi le pauv'.
9- Une séparation qu'elle peut t'amener un pays à la guerre civile.
10- Y z'ont été eus jusqu'au trognon. - C'est un anglais qu'il a un tit'.
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MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique, cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De Mme Marguerite Vella
"Marguerite Vella en France, à la Valette du Var, recherche Ange-Robert Monticelli, originaire de Bône, ayant habité la Colonne et travaillant juste avant 1962 chez Robledo (photographe), son père était menuisier".
Je n'ai pas Internet, écrire à cette adresse ou au webmaster. D'avance je vous remercie
adresse : marsupilami-974@orange.fr
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De Mme Umola Angèle
je recherche une amie d'enfance Claudine Segio.
j'étais apprentie modiste famille de madame Ahed habitant rue Jemmapes connaissant Umola Sauveur facteur.
S'il y a des anciens marins qui on connu mon mari dans les années 1949 Jacques MARION, n'hésitez pas a vous faire connaître
Amitié a tous les bônois, Angèle
Mon adresse : mmariete@free.fr
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
M. Robert Antoine et son site de STAOUELI vous annoncent la mise à jour du site au 1er juillet.
Son adresse: http://www.piednoir.net/staoueli
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Staouélien
M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Juillet.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois
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Histoire vraie !
Envoyé par Chantal Marques
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- Un prix pourrait être attribué à cette guichetière d'un bureau de poste parisien pour son élégance et son humour !
- Cette guichetière se trouvait face à une longue file de clients mécontents, lassés d'attendre pour pouvoir enfin déposer un chèque, retirer un chéquier ou envoyer du courrier.
- C'est alors qu'un client excédé, se taillant un chemin jusqu'au guichet, jette son bordereau sur le comptoir et dit : JE DOIS encaisser ce chèque TOUT DE SUITE !
- Je suis désolée, Monsieur. Je serai heureuse de vous aider tout à l'heure; je dois d'abord m'occuper des autres clients, mais soyez sûr que votre tour viendra.
- Le client ne s'en laisse pas conter. Il crie très fort de manière à ce que tout le monde l'entende : EST-CE QUE VOUS SAVEZ QUI JE SUIS ?
- Alors sans aucune hésitation, la préposée se lève et s'adresse à tous les clients présents : Puis-je avoir votre attention s'il vous plaît ? Sa voix résonnant dans tout le bureau.
- Nous avons au guichet un client qui NE SAIT PLUS QUI IL EST. Si vous êtes en mesure d'aider cette personne à trouver son identité, nous vous prions de bien vouloir l'en informer, merci.
- Alors que toute la file d'attente éclate de rire, le client furibard s'exclame : - Je T'ENC*** !
- Sans broncher, la guichetière sourit et dit : Je suis désolée, Monsieur, mais pour cela aussi il faut être capable de faire la queue !
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