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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD se trouve dans la page: La Seybouse,
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Couleurs et Parfuns
offert par Mick Maccotta
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EDITO
L'Homme à la casquette est parti...
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Chers Amis,
L'Homme à la casquette est parti.
La vie est ainsi faite. On peut naître sur une terre ; être exilé sur une autre que l'on croyait être la mère patrie ; mourir sur la terre d'exil comme un étranger ; mais surtout partir dans un monde, dit meilleur, avec dans son cœur sa terre d'origine. Ceux qui n'ont pas connu l'exil forcé ne pourront jamais connaître sa tristesse et son bonheur de revoir sa terre. Ce bonheur est inexplicable et je suis heureux pour lui que Mon Frère Marcel l'ait connu avant de faire le grand saut vers son éternité.
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Le 16 août 2007, j'ai eu le triste privilège d'annoncer la mort de Mon Ami, Notre Ami Marcel Saliba à l'age de 66 ans.
Marcel est décédé à Montpellier (34) après ce que l'on a l'habitude de dire une longue maladie.
Au cours de l'année 2004, Marcel avait émis le désir de revoir Bône. Il faisait partie de toute l'équipe à Angèle comme nous avons l'habitude de dire entre nous. Dans cette équipe une majorité m'a poussé à organiser des voyages de retour à Bône car aucune association ne voulait le faire. C'est vrai qu'ils ont du insister pour que je me lance dans cette aventure. Je ne le regrette pas car le bonheur vécu et vu sur mes compagnons au cours de ses voyages n'a pas de prix et surtout face à la mort sournoise qui attend chacun d'entre nous.
Malheureusement pour Marcel, il n'a pas pu faire le premier voyage en 2005 et en était très chagriné. Dés notre retour de Bône il m'a appelé pour me dire qu'il s'inscrivait pour celui de 2006. Ceux qui le découvraient au cours de ce voyage ont pu apprécier sa gentillesse, sa joie de vivre ces moments chez lui à Bône où toutes les portes s'ouvraient devant lui. Il était dans un rêve du début à la fin. Il a retrouvé son Vivier qu'il avait construit avec son père, il s'y est baigné et a fait des oursins. Le pique-nique organisé ce jour là au Vivier restera un des moments forts de 2006.
Pour le voyage 2007, il était un des premiers inscrits. Patatras, la maladie l'a pris fin janvier et jusqu'au dernier moment j'ai dû à contrecœur lui faire croire que je l'emmenai alors que je savais que je ne pourrai pas le faire. Cela a été pour moi un des durs moments à passer et je ne saurai jamais si j'ai eu raison ou pas. Il avait émis le souhait de finir ses jours chez lui à Bône et je savais que si je l'amenai, il ne rentrerait plus.
Après bien d'autres Amis et parmi ceux du groupe, Norbert, Paulette, et maintenant Marcel, tous décédés prématurément dans notre tranche d'age (de 55 à 66 ans), c'est à se demander si nous ne sommes pas une génération marquée par la malédiction médicale.
Tout au long de sa maladie son épouse Rose Marie l'a assisté et accompagné avec un dévouement extraordinaire.
C'est pourquoi, comme étaient les souhaits de Marcel et les autres Amis disparus qui eux aussi voulaient retrouver Bône, nous devons continuer notre travail de mémoire en nous rendant chez nous même si les détracteurs nous créent toutes sortes d'obstacles. Le temps nous presse.
A Rose Marie sa courageuse épouse, à ses enfants et à sa mère, son frère, par ces quelques mots, je tiens à leur apporter toute notre amitié et à leur présenter nos condoléances les plus sincères au nom du site et des trois groupes de copains qui ont fait les voyages.
Adieu Marcel, Adieu l'Ami, le Frère, dis à tous nos Amis que nous pensons aussi à eux et je te promets que je te ramènerai avec moi à Bône dans mon cœur en te tenant serré sur lui.
Les obsèques ont eu lieu le mardi 21 août au crématorium de Montpellier avec l'hymne composé par Angéle et où ses cendres ont été dispersées dans le jardin du souvenir.
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
L'HYMNE A MARCEL
C'était notre copain, c'était notre ami…
Né sur la même terre, dans le même quartier
Il voulait encore tellement profiter de la vie
Mais la maladie sournoise et soudaine l'a rattrapé…
Je remercie le Seigneur et Jean Pierre de lui avoir permis
44 ans après en 2006, de revoir la ville de son enfance
Et d'avoir eu le bonheur de partager, avec sa femme et lui
Des moments de joies, de peines et d'émotions intenses…
Tchao l'ami, tous déjà on te regrette
Et comme je t'ai vu faire, tant, et tant de fois
En prenant ton temps, nous agaçant même parfois
Permets de bien bas, que je te tire ta casquette….
Angèle Bussola.
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M. PESTCHE, a besoin d'argent
N° 8 de décembre 1950
de M. D. GIOVACCHINI Envoyé par sa fille
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Si par hasard, ces quelques lignes écrites par un profane, passent et sous les yeux de quelque baron de la Finance, je souhaiterais qu'elles soient retenues et commentées.
Certes, nous ne nous adressons guère au sentiment du mercanti, mais uniquement au tantinet de raison qui flotte encore dans son cervelet.
M. PESTCHE a donc besoin de 200 milliards, en attendant qu'il exprime le savoureux désir d'en vouloir 500 dès l'an prochain.
Et notre grand ministre, spécialiste en la matière, semble embarrassé pour les trouver.
Etre embarrassé pour si peu de chose quand on se prévaut de tant de " technicité" paraît surprenant et même saugrenu.
Le métier le plus facile est bien celui de Ministre des Finances. La ménagère la moins avertie pourrait l'accomplir.
Dans toute bonne maison, on a un livre de comptes comprenant recettes et dépenses
Il s'agit donc de ne jamais dépenser plus que l'on ne reçoit. On doit, au contraire, réaliser régulièrement le maximum d'économies pour parer à l'imprévu.
C'est simple. Mais allez donc expliquer cela à des députés en mal d'électoralisme et de démagogie.
" Dépensons, on verra après " disent-ils, uniquement parce qu'ils ne veulent pas être en reste avec les communistes. Ceux-ci savent bien que le gaspillage des deniers publics est le meilleur ferment de toute agitation politique.
Quand les caisses sont vides, comment faire ?
On n'invente pas l'argent. Il faut faire des économies, ou bien emprunter et faire des impôts.
Art enfantin qualifié de " science " chez nos grands argentiers.
Et alors, haro ! sur l'alcool, les cartes à jouer, l'essence, le tabac, les tarifs de Chemins de fer, les timbres, etc...
La respectable concierge du Palais Loucheur m'a juré qu'elle saurait le faire. Je l'ai cru sans peine.
Il y a cependant, un moyen bien facile pour donner une solution à l'irritant problème du déficit.
Pendre l'argent où il est. Là seulement est le salut. Il faut que les tripoteurs rendent gorge, ou il faut subir l'anarchie sociale.
Le problème financier n'est qu'un problème politique.
Et comme l'impôt tue l'impôt et que la confiance est limitée, il faudra que MM. les Ventres en acceptent la saignée.
Ils devraient s'y résigner avec le sourire, car ils éviteraient les convulsions économiques susceptibles d'emporter leurs coffres avec leur criminel égoïsme.
Ecoutez ces capitalistes entêtés hurler ou payer des plumitifs pour hurler contre le communisme, alors que, stupidement ils en sont les auxiliaires les plus inconscients.
Pour dorer la pilule au bon populo, on glisse dans les projets gouvernementaux un article concernant " l'augmentation des impôts sur les bénéfices des Sociétés."
Nous sommes rassurés sur le sort de ces "Grandes Compagnies transformées souvent en firmes anonymes " inaccessibles et dissimulatrices à souhait.
Suivez, si vous le voulez, les jeux de la " Bourse " avec les hausses vertigineuses et les baisses spéculatrices voulues et régentées par les Seigneurs de l'Or.
L'Etat est pauvre alors que quelques milliers -- une centaine peut-être -- d'individus toujours bien pensants détiennent les trois quarts de la Fortune nationale.
Un million, deux, trois ou quatre sont peu de chose dans ce siècle de vertige et de douce folie.
Mais, tout de même, ne pourrait-on pas poser à ceux qui possèdent 50, 100 millions et plus la petite colle suivante :
" Voyons, Messieurs, alors que M. PESTCHE transpire et ne dort plus, vous éclaboussez les passants dans vos vedettes, et des palaces que vous fréquentez le miettes du festin viennent scandaleusement s'éparpiller sur le sol".
Cette amputation doit se faire sans pénicilline, mais avec la seule satisfaction du devoir accompli.
Donnez, donnez vite la moitié de ce que vous possédez. Ne dites pas, en faisant la moue, que " l'opération " n'est pas pratiquement réalisable.
Oh ! la vilaine excuse !
On peut tout expertiser : valeurs mobilières et immobilières, comptes en banques, titres divers, etc... Si vous ne pouvez payer d'une seule traite, l'Etat vous consentira plusieurs échéances.
A BONE seulement, plus de deux milliards sont récupérables. Voyez ce que M. PESTCHE pourrait trouver en Algérie et en France !
Et nous ne connaîtrions point les affres de la dette publique.
D'autant plus qu'il vous en resterait suffisamment pour garnir vos estomacs.
Faites cet effort une fois au moins. Fermez les yeux et ouvrez les tiroirs argentés. Demeurez partisans du respect de la propriété individuelle, mais quand la patrie est en danger, il faut donner et vite ".
Croyez-vous qu'ils entendent l'appel de la raison ? Ils remplissent au contraire, leurs journaux de plaintes éplorées, referment leur coffres à triple tour, et, comme l'autruche, cachent leur tête pour ne pas voir le danger.
Les voilà dans toute leur laideur, les véritables "fabricants" de communisme.
Comment, on consent à laisser verser pour la Patrie le sang de tant d'êtres qui nous sont chers, et on refuse de donner l'inutile superflu ?
Pauvre humanité
En attendant, et comme toujours, directement ou indirectement on va toujours faire payer le bon peuple.
On presse toujours les mêmes poires.
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LE PLUSSE DES KAOULADES BÔNOISES (51)
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Què c'est, y paraît main'nan
Que tu nous fais cinque fois vingt ans?
Que les bougies qu'on va s'les z'allumer,
Le coeur, elles vont nous réchauffer
Et que, plusse que beau,
Elles vont nous le faire ce gâteau
Que, grand comme tout,
On va s'le découper en tout p'tits bouts
Pour que tous les bônois, et aussi toutes,
Au moins y s'le goûtent
Et même moi, pauv'
Que je suis loin à Chenôve.
Tu ois, aujourd'hui en ton honneur, Jeanne
Je lève bien haut ma coupe de champane
Et avant que je viens gaze à fond
je vas qu'à même me garder le ton
pour te chanter "Joyeux Anniversaire"
Et après, laisse que j'tombe parterre.
Rachid HABBACHI
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Elle a cent ans dès ! et elle est d'à chez nous z'aut' en plusse
Caviar de nous z'aut'(moi, la leçon, j'l'ai retenue), tu ois pas ça que moi je m'l'apprends aujourd'hui, t'y as une belle bônoise qu'elle va s'fêter ses cent printemps et elle va s'les fêter bien-bien, à cent pour cent, avec le gâteau…eh non ! eh non ! pas une mona, qu'est-ce tu vas chercher là, c'est pas pasque j'ai parlé de printemps que c'est Pâques obligégatoirement…et en dessur ce gâteau, t'y auras des bougies qu'elles donnent chaud au cœur à les oir comme ça qu'elles brillent d'un miyard de feux et qu'elles z'attendent que la belle du jour, la vedette de nous z'aut' à tous, elle les souffe d'un coup.
De toute la Patosie, les bônois y s'ront avec elle ce jour-là et même si qu'y chantent faux pasque comme moi, y z'ont pas pris des cours à chez Bagur, y vont qu'à même chanter, de Dunkerque à …Marseille, Joyeux z'anniversaire qu'y vont dire et y chanteront à de bon, en levant bien haut leur verre même si qu'y a seulement de l'eau dedans mais moi, j'leur conseille l'anisette qu'elle te fait chanter la tête même quan t'y as pas l'envie et pas le champagne à cause qu'y donne mal aux boyaux à çui-là là qu'il a pas l'habutude d'en boire.
Là-bas, à Monségur que c'est loin, dommage pour mon corps, j'y s'rai qu'à même pasque pour mon cœur y a pas des distances, y s'prend le Train à Très Grande Vitesse, toujours en première classe sans besoin d'la réduction qu'elle fait la S N C F pour les seniors et à Monségur, comme à l'école, je réciterai à not' belle ce texte poésique que j'l'ai fait rien que pour elle et surtout qu'on me parle pas de sainte axe ou de fôtes d'orthographle, aujourd'hui, on corrige rien, c'est fête en Patosie :
Cent, comme elle est belle
Très chère Madame,
Aujourd'hui, éclairés par cent flammes
Vous rayonnez sur tous les bônois
Qui, tout comme moi
Lèvent bien haut leur verre
Pour vous souhaiter un joyeux anniversaire
Et dîtes vous bien que c'est là, à peine
Que commence la vie d'un Chêne.
Grosses bises de tous les bônois de Patosie
Qui vous souhaitent longue vie.
Ouf ! main'nan que j'ai fais le tour de tous mes liv' qui traitent de la langue patos que j'les ai toujours gardés pas pasqu'y me servent mais pasqu'y remplissent un peu la bibliothèque que moi, j'l'ai au salon et pis, ça donne un genre tellectuel quan c'est que tu reçois la concierge ou le oisin que je cois, il est guitche ou peut-ête même tchigate à cause qu'y lève jamais les z'oeils vers les liv', il les z'a, ses z'oeils, toujours au niveau d'la kémia ou du verre d'anisette que j'ui sers . Comme j'disais, main'nan que j'ai fais le tour de mes liv', revenons à la fête de not' amie Jeanne…atso ! tu la connais pas ? et y'alors, qu'est-ce ça fait, t'y es bônois, t'y es anvité, mais l'âme de tous tes morts, tes mains tu t'les gardes en dedans les poches quan c'est qu'on coupera le gâteau et tu les sors seulement quan on t'aura donné ta part dedans une assiette et pas z'avant, t'y as compris ? et ta part, quan c'est que tu t'l'affogues, fais le avec classe, p'tit bout par p'tit bout, y faut pas oublier ô badiguel qu'y aura du beau monde, pas d'la matsame comme toi et moi, y faut jouer au type bien et pas ramener le rouge d'la honte à la fugure de not' hôte (ça sonne mal pasque c'est patos) et quan tout l'monde il aura levé son verre pour chanter, toi tu te tais, tu remues seulement les lèv' sans rien dire pasque ta voix elle me fait dresser les cheveux dessur la tête à moi que j'la connais y'alors va oir ça qu'elle va faire à ceux-là là qu'y s'la connaissent pas.
Pour finir un peu, oilà ça que moi j'vas le dire pour la sœur Constance que c'est la même soge que l'évènement mais ça qu'il est sûr, c'est que ça fait plusse classe :
Ma chère Jeanne
Moi, comme tu me ois là, j'ai toujours dis " tu " à tous les bônois, c'est ma politesse à moi et comme t'y es bônoise, tu m'escuses mais c'est comme ça que j'vas faire avec toi :
J'te souhaite un Joyeux Anniversaire et j't'invite déjà aujourd'hui à la fête que j'va m'la faire pour mes cent ans à moi et ce jour-là, je sais que tu s'ras gentille et que tu nous chanteras ta chanson : " Les chiqueurs de Bône " que tout l'monde y sait, y z'ont rien à oir avec le tabac.
Allez, grosses bises et regarde cette petite vidéo crée spécialement pour toi:
ICI .
Rachid HABBACHI
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MOTS POLITIQUES
Envoyé par Mme. Geneviève Camilleri
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Une jeune femme, cadre supérieure, est envoyée à Londres par sa société pour participer à un séminaire de formation de 2 semaines.
Son mari la conduit à l'aéroport et lui souhaite un bon voyage.
- Merci, chéri. Qu'est-ce que tu voudrais que je te ramène comme cadeau?
- Ben, un peu vaniteux il dit: une petite anglaise ne serait pas pour me déplaire!
La femme ne relève pas la plaisanterie et tend son billet à l'hôtesse.
Deux semaines plus tard, le mari vient chercher sa femme à l'aéroport et il lui demande :
- Alors chérie, comment s'est passe ton séjour?
- Très bien, merci.
Puis le mari en souriant demande :- Et est-ce que tu as pensé à mon petit cadeau?
- Quel cadeau?
- Mais si, tu te souviens? Avant que tu ne partes, je t'avais demandé de me ramener une petite anglaise?!
- Eh bien, j'ai fais ce que je pouvais, mais maintenant il faut attendre quelques mois pour savoir si ce sera une fille!
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Réponse à l'Anonyme
par M. Jean-Pierre Bartolini
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Monsieur ou madame SFDG-GSDF
Votre lettre anonyme (ci-dessous) m'autorise de nommer son individu d'auteur, SFDG-GSDF, de " Savoir Faire Des Galéjades - Quidam Scénariste De Foire ". En effet, la lecture de cette prose démontre une totale méconnaissance de l'histoire de notre pays et d'un endoctrinement dont la base n'est même pas islamiste mais communiste, mais c'est un grand moment de rigolade.
Des lettres à la limite de la haine comme la votre, j'en reçois d'Algérie 2 ou 3 par an et ce n'est que de la poussière comparée aux milliers de lettres de vos frères, nos frères, qui me remercient d'avoir construit ce site et de leur apprendre des vérités sur l'histoire de l'Algérie jusqu'en 1962.
Habituellement je réponds très rarement à ces lettres anonymes. Cette fois je fais exception car votre lettre est sans insultes malodorantes, qu'un dialogue constructif peut en résulter pour votre connaissance et en plus je la publierai avec cette réponse.
Vous parlez de mes liens vers divers sites dont celui " Algérie-française.org ". Ce site vous dérange parce qu'il dit des vérités notamment sur celui que vous croyez être votre sauveur, votre et notre bourreau à tous, Charles De Gaulle. Je dis notre bourreau car il a empêché l'Algérie de rester française, mais il a empêché une Algérie indépendante avec l'ensemble des indigènes du pays, les Pieds-Noirs et les Berbères. Pour ma part, je reste convaincu que l'indépendance était inéluctable mais qu'elle aurait du se faire dans la paix pour en sortir le pays le plus prospère et le plus fraternel du monde.
Mais vous jeune endoctriné, vous ne pouvez pas comprendre cela car vous ne voulez pas connaître les vérités ou vous les réfutez.
C'est votre problème, ce n'est plus le mien car depuis 45 ans qu'avez-vous fait de votre indépendance ?
Pourquoi des millions de victimes du colonialisme vivent-ils en France aux cotés de leurs bourreaux ?
Pourquoi des millions de jeunes Algériens n'ont qu'une envie, c'est de venir en France chez le tortionnaire ?
Arrêtez de vous " voiler la face ". Affrontez les vérités et je suis sur que vous trouverez la paix en vous. C'est peut-être salutaire de cracher son venin, mais très souvent il vaut mieux se l'enfouir et arrondir les crocs de la vengeance inutile et injustifiée, sinon il vous tuera dans votre propre négationnisme et apologisme du mensonge endoctriné. J'espère pour vous qu'un jour la raison l'emportera sur l'endoctrinement venimeux.
Reprenons votre lettre.
Effectivement mes ancêtres italiens, avant la conquête française, étaient en Algérie, je dois dire en Berbèrie Turque puisque avant 1830 c'est ainsi que ces territoires pouvaient être appelés. Je dis territoires car c'était une multitude de tribus qui se partageaient ces terres et payaient de lourdes charges, en plus de l'esclavage, à l'envahisseur Turc. Les Berbères originaires du pays et les envahisseurs arabes (d'Arabie) étaient dominés, asservis et subissaient le joug turc.
Les Européens ont décidé de mettre fin à la barbarie turque, à la piraterie et à l'esclavage qui en découlait dans les eaux méditerranéennes.
La France a pris la décision d'anéantir cette domination turque en l'attaquant là où elle était le mieux implantée, en Berbérie. Elle n'a pu le faire seule. Elle l'a fait avec l'appui de certaines tribus qui voulaient se débarrasser de l'envahisseur qui les asservissait et les pressurait avec une cruauté incomparable. Vous pouvez voir tout cela dans les archives que la France a donné à l'Algérie.
Mais peut-être ou sûrement, vous ne pouvez pas y accéder car ces vérités contredisent l'histoire officielle de votre Algérie.
A partir de cette conquête sur les Turcs, en 1839 est née officiellement l'Algérie, celle que nous connaissons jusqu'à 1962.
Dans la logique de toute conquête, le vainqueur annexe à son pays les nouveaux territoires. C'est ainsi que de ces territoires, devenus unifiés sous la même bannière, est née la Province d'Algérie Française avec la création simultanée de 3 départements français qui ont été scindés en 16 autres départements en 1955 pour avoir une meilleure compétence administrative dans ceux-ci.
A partir de cette petite mise au point, vous ne pouvez pas dire que j'ai trahi la nation algérienne puisque jusqu'au 5 juillet 1962, elle n'existait pas officiellement. Même M. Ferrat Abbas l'a toujours dit et écrit et il n'était pas Pieds-Noirs.
Votre théorie sur les algériens qui vivent depuis 10000 ans sur ces terres tombe à l'eau car sans vous donner un cours complet d'histoire et sans remonter à la préhistoire, vous semblez ignorer que la Berbèrie avait été peuplée par des tribus venant d'Afrique noire, par des tribus juives il y a environ 5000 ans. Ensuite il y eu les Phéniciens, les Grecs (peu de temps), les Romains plus de 400 ans, les Vandales du Nord, les Byzantins, les Arabes au 7ème siècle avec leur nouvelle religion, les Turcs du 16ème au 19ème siècle et les Français, 132 ans, qui ont scellés les frontières du Maghreb avec la création de trois pays : Maroc, Algérie, Tunisie.
De tous ces envahisseurs, qui a apporté quelque chose de durable et de concret comme les constructions de villes, infrastructures, civilisation et conditions de vie ?
- Les Romains dont les Vandales et les Arabes se sont attachés à en faire disparaître les structures essentielles.
- Les Français qui ont laissé un pays moderne, prospère et qui depuis 45 ans végète malgré les mannes pétrolières et gazeifères données par la France avec l'annexion du Sahara qui n'était pas partie intégrante du Maghreb, des Mauritanie ou de la Berbèrie ancienne.
Qu'ont apporté les Arabes à part une religion imposée de force par la cruauté, ce que n'a fait aucun autre conquérant et une langue rejetée, celle des berbères de souche.
Des personnes comme vous, avez une haine tenace envers les Pieds-Noirs et vous voulez nous faire croire que ce sont tous les Algériens qui l'ont. Non vous êtes une minorité, soit de fanatiques endoctrinés, soit des ignorants qui n'ont pas eu la possibilité de s'instruire et de connaître les vérités, ce qui n'est visiblement pas votre cas.
Puisque vous suivez tous les retours des Pieds-Noirs. en Algérie et l'accueil qu'ils reçoivent, vous devriez mettre un bémol dans vos propos quand à l'arrogance et au racisme de tout ce peuple. Un racisme que nous avons découvert à notre arrivée en France et que nous ne connaissions pas en Algérie.
Certes dans toute peuplade il y a des bons et des méchants. Chez les Pieds-Noirs. aussi il y a des arrogants et des haineux. N'y en a-t-il pas chez les Algériens ?
Vous par exemple qui vouliez raser tous les cimetières européens, dans quelle catégorie êtes-vous ?
Si vous n'avez aucun respect pour les morts quels qu'ils soient, vous n'avez même pas de respect pour votre personne donc vous seriez un inutile sur terre tout juste bon à jeter vos os aux chiens.
Que diriez-vous si toutes les tombes en France des musulmans étaient profanées ?
Réfléchissez à vos propos et soyez plus intelligents.
Arrêtez de propager que les Pieds-Noirs ont arraché les terres.
Savez-vous ce qu'est le peuple Pieds-Noirs ?
C'est une communauté formée par des émigrants de plusieurs pays d'Europe dont la majorité est composée d'Espagnols, de Français, d'Italiens et Maltais. Certains ont été exilés de force en Algérie. D'autres ont été attirés par l'envie d'une vie meilleure sur une terre où tout était à construire, à cultiver. Ces gens étaient tous de petite condition. C'était des petits colons au sens propre et noble du terme. C'est ce peuple qui a fraternisé avec les indigènes d'origine dont la plupart sont des descendants d'autres envahisseurs.
Comme dans toute conquête qu'elle soit commerciale ou territoriale, cela attire les affairistes, dont les très gros colonialistes qui n'étaient pratiquement pas tous français. Ils n'avaient rien à voir avec les petits colons qu'ils ont très souvent spoliés. Et il y a eu une administration française injuste pas seulement avec les indigènes musulmans mais aussi avec les indigènes Pieds-Noirs. Cette injustice nous la subissons encore tandis que vous qui en êtes libérés, vous n'aspirez qu'à venir en France vers vos bourreaux. Ou, peut-être vivez-vous déjà en France comme la plupart des personnes dans votre genre.
Votre ineptie concernant un génocide du 19ème siècle : Sachez que la population autochtone en 1830 ne dépassait pas le million d'individus. A la fin du 19ème siècle elle dépassait 4 millions d'individus et vous osez dire que cette population a été " génocidée " d'un tiers, alors qu'elle a été multipliée par quatre grâce aux soins apportés et aux meilleures conditions de vie générales. En 1962, cette population atteignait les 10 millions d'individus. Cette multiplication des " petits pains " a été obtenue par la colonisation bienfaitrice au niveau de l'élaboration d'une médecine adaptée à l'Algérie et d'un niveau de vie plus paisible qu'avant l'occupation Turque.
Bien sur que cela contredit votre vérité et que ça vous fait mal de la reconnaître.
Une autre ineptie de votre part, les 45000 fantômes assassinés à Sétif en 1945. Vous, comme d'autres, tombez dans le piège de la désinformation permanente lancée par le communisme à l'époque et qui se perpétue encore parce que cela vous arrange dans l'histoire déformée que vous tentez de construire.
Vous avez raison de dire que nos pères avaient fait un effort de guerre contre les nazis et qu'ils sont tombés en nombre. Là aussi, il faut revenir à des chiffres plus réels. L'effort consenti par la population d'origine musulmane représente environ 2% de celle-ci tandis que l'effort consenti par les Pieds-Noirs représentait environ 16% de sa population. Le nombre de morts était sensiblement le même dans les deux communautés mais en terme de pourcentage, il n'y avait pas photo.
Donc, si c'est vrai qu'en 1945, une partie de votre population valide était encore à la guerre, l'autre partie, 98%, la plus importante était restée en Algérie et avait fomenté ces émeutes de 1945 pendant que presque tous les hommes valides Pieds-Noirs étaient eux encore au front.
Poussé par les puissances étrangères (USA, URSS, Angleterre) attirées elles mêmes par ces territoires en pleine expansion ; Aidé des communistes français et du colonel De Gaulle qui voulait déjà punir les Pieds-Noirs qui lui avaient préféré avec raisons les Généraux Weygand et Giraud ; Une partie de votre population valide a profité de l'état de guerre hors du territoire Algérien pour lâchement assassiner des femmes, enfants et vieillards restés sans défense. Ensuite il y a eu répression, c'est vrai, mais elle a été ordonnée par votre " Sauveur " le " grand charlot " pour monter les deux communauté l'une contre l'autre. Alors il y a eu 1500 morts environ, y compris les européens dans ces émeutes savamment orchestrés, mais n'accusez pas les Pieds-noirs de génocide alors qu'eux ne faisaient que se défendre, d'un massacre annoncé, avec de vieux fusils en restant barricadés pour la plupart d'entre eux car sans hommes valides à la maison. 1500 morts, oui c'est beaucoup, c'est beaucoup trop, mais ni vous ni moi en sommes responsables ou devons en assumer la responsabilité.
Encore des inepties chez vous quand vous dites que les algériens n'avaient aucun droit chez eux ; qu'ils étaient parqués dans des bidonvilles ; qu'ils n'avaient pas droit aux soins et qu'ils se faisaient gouverner par les Pieds-Noirs qui avaient mis en place des camps de concentration.
Pour les soins, je vous l'ai déjà dit que sans le service de santé mis en place pour cette population, jamais elle n'aurait grandi de 10 fois plus. En 1962, ce service de santé laissé en Algérie était plus performant que celui de France et qu'est-il devenu quand on voit vos dignitaires venir se faire soigner en France dont M. Bouteflika lui-même.
Quand aux droits, les musulmans et les Pieds-Noirs avaient les mêmes car vous oubliez que l'administration était parisienne et que tous les indigènes du pays, Pieds-Noirs et musulmans, comptaient pour du beurre aux yeux de la métropole. C'était tout juste de la chair à canon.
Pour les camps de concentration, votre ignorance atteint des sommets. En effets, il y a eu des camps de regroupement car il fallait protéger ces populations des massacres tel que celui de Melouza perpétré par le FLN contre ses propres frères. Ces camps étaient nourris, gardés par l'armée et non les Pieds-Noirs. Pour certains, ils sont devenus des villes car il y avait les S.A.S. qui prodiguaient soins et enseignement.
Cela a été une erreur de la France militaire de créer ces camps de sauvegarde car cela a servi à alimenter votre propagande doctrinale et mensongère.
Oui, c'est vrai qu'on n'oubliera jamais que les Algériens dans leur infini bonté de l'époque avaient vraiment décidé de nous accorder le droit de rester en Algérie. Cette bonté s'est traduite par les mots " la valise ou le cercueil ".
La valise pour devenir des apatrides dans un pays, la France, où nous avons découvert le racisme.
Le cercueil pour avoir le droit de rester sur notre sol natal et avoir le plaisir de voir nos os servir de dessert aux chiens.
Qu'auriez-vous choisi vous-même ?
Quand à vos élucubrations, dignes d'Antoine, sur l'illégitimité, le pillage, l'extermination, le racisme, les décharges publiques pour seuls lieux de vie, les panneaux sur les plages inventés par les ligues anti Pieds-Noirs en France, elles nous feraient franchement rigoler si on ne savait pas que vous y croyez dur comme du fer de par votre endoctrinement raciste.
Par le raffinement du sucre à Marseille avec les ossements de vos ancêtres, vous atteignez les sommets du ridicule et heureusement qu'il ne tue pas car vous risquez de mourir de rire de vos bêtises.
Comme cela nous fait rire de vouloir nous interdire de revenir en Algérie alors que nous sommes accueillis fraternellement par la très grande majorité qui a compris que nous n'étions pas les oppresseurs que vous décrivez, surtout au vu de ce que les Algériens vivent depuis 45 ans d'indépendance et cet état de guerre continu. L'Algérie est de ce point là revenue aux années précédentes à 1830, c'est-à-dire aux guerres de clans, de tribus, de factions, de courants islamistes. Voilà ce que vous avez fait de votre indépendance et que vous voulez maintenir dans cet état. Heureusement qu'il y a des Algériens qui ont compris cela et qu'ils veulent s'en sortir en laissant de coté votre idéologie malsaine. A tel point qu'ils veulent retrouver en France leurs " oppresseurs ", comme vous les nommez. L'histoire vous donne une belle leçon.
Vous dites ne ressentir aucune haine contre moi, mais vos propos le sont remplis de cette haine, car toucher aux ancêtres qui ont façonné notre pays, c'est nous toucher, me toucher.
Vous dites être des gens humbles et que vous voulez oublier les horreurs commises contre votre peuple car cela vous arrange d'oublier les horreurs que votre peuple a commises contre les Pieds-Noirs qui vivaient fraternellement sur cette terre chérie.
Je suis entièrement d'accord avec vous que l'on ne vous demande pas pardon. Pour ma part, il n'y a pas de pardon ou de repentance à demander à qui que ce soit, ni d'un coté ni de l'autre. Le pardon ou la repentance sont des ignominies, elles sont les armes des faibles et nos communautés sont fortes. L'intelligence veut que rien ne doive être oublié. Vivons la paix qui n'aurait jamais du nous quitter, mais gardons aussi nos mémoires dans les vraies vérités sans les dénaturer par des idéologies quelqu'elles soient pour que cela ne se reproduise plus jamais.
Si nos parents avaient compris cela en 1945, nous serions presque tous à l'heure actuelle des Algériens dans une indépendance construite ensemble et non pas des Algériens séparés par une indépendance dictée par l'étranger et les forces du mal.
Enfin, sachez pour votre gouverne qu'il y a longtemps que nous ne pleurons plus un pays perdu mais nous pleurons celui que vous en avez fait en espérant qu'il retrouve un jour toute sa place dans le concert des pays civilisés, démocratiques et prospères. L'Algérie restera à jamais notre pays, il est dans notre cœur, et cela que vous le vouliez ou non même si géographiquement et administrativement nous sommes des apatrides. Toutes vos incantations ou la mort ne pourront effacer cet état de fait. Nos racines sont implantées à jamais sur notre sol, vous pourrez détruire tout ce que vous voulez, la poussière qui en restera fera foi de ce passé commun et il est de votre devoir et de votre intérêt de revaloriser ce passé et non de l'occulter pour vous construire une histoire sur de l'éphémère, celui du mensonge qui vous ronge.
Cher anonyme, SFDG-GSDF, sans vouloir recommencer mon jeu de mots initial pour vous mettre gentiment en boite, je crois que vous avez beaucoup à apprendre de l'Histoire de notre pays, même si elle ne vous plait pas. A ce sujet les sites Pieds-Noirs vous instruiront mieux que votre endoctrinement. Je vous demande de la modestie dans vos propos qui ne sont pas partagés par la majorité de vos compatriotes.
Cordialement votre.
J.P.B.
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----- Original Message -----
From: sfdg qsdf
To: jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
Cc: sam19@hotmail.fr
Sent: Sunday, August 12, 2007 3:50 AM
Subject: Réactions à votre site web sur Annaba
Bonjour
Je n'ai lu que quelques passages de votre site web, et je dois vous dire que je suis tout simplement dégouté, choqué, ecoeuré par vos propos. J'éprouve une grande révulsion à la lecture de ce site négationniste et apologiste de crimes contre l'humanité, plus précisémment contre la nation algérienne, qui avait si gentillement acceuilli vos ancêtres italiens d'après votre biographie, et que vous avez ensuite rermercié en la trahissant et en prenant le parti de ses bourreaux apparemment, en justifiant leur invasion et leur occupation génocidaire, allant même jusqu'à appeller notre chère Annaba, "une ville française", et à qualifier l'Algérie de la période d'occupation coloniale, "d'Algérie française"... Croyez-vous que l'histoire algérienne, et que les Algériens, parlent de leur pays comme de l'Algérie française lorsqu'ils évoquent l'occupation française de 1830-62? Entendez-vous imposez votre point de vue à 33 millions d'Algériens, qui n'ont jamais, je dis bien jamais, consideré leurs pays comme étant une partie du territoire français, mais uniquement comme étant occupé par la France?
En fait, votre site ne fait que renforcer l'idée que nous avons des pieds-noirs, des êtres arroguants et racistes, qui se croient supérieurs aux musulmans et entendent imposer leur point de vue de l'histoire aux autres, affirmant sans cesse que l'Algérie fut un territoire français, et refusant catégoriquement de reconnaitre que ce ne fut rien de plus qu'une occupation forcée et non l'adhésion de la nation algérienne, qui est Arabe et musulmane, à la patrie française, chrétienne et européenne. Ce site, qui nie l'histoire et se permet même d'assimiler les envahisseurs pieds-noirs à des innocents, que les algériens, les véritables victimes de cette infamie, auraient exilés par la force de leurs terres ancestrales, alors que ces territoires ont été derobés aux Algériens au 19 ème et au 20 ème siècles, Algériens qui sont les premiers habitants de ce pays, dans lequel ils vivent depuis plus de 10.000 ans. A lire vos messages diffamatoires, on a la forte forte impréssion que les algériens sont les bourreaux des pied-noirs, qu'ils les ont injustement chassés de leur pays, leur faisant vivre un calvaire sans precedent et totalement injustifié.
Mais enfin, comment une telle absurdité est-elle possible au sein de personnes ayant visiblement un minimum de culture et de sens de la logique? Une telle reécriture de l'histoire est tout simplement absurde et ridicule, n'avez-vous donc aucune dignité, au point d'inverser les rôles à un point aussi extrême, et de vous victimiser sans cesse comme si vous étiez des martyrs?
Petit récapitulatif historique:
Les pieds-noirs étaient des colonisateurs français ayant immigré en Algérie par la force des armes et contre le grès des autochtones Algériens, qu'on a exterminé sans le moindre scrupule durant toute la période d'occupation, et nottamment lors du génocide du 19 ème siècle qui a vu la disparition d'un tiers de la population en quelques années, ou encore le génocide sanglant de Sétif, où 45.000 algériens ont été exterminés par les pieds-noirs en quelques semaines seulement, à partir du 8 mai 1945, et ce en guise de remerciement pour l'énorme éffort de guerre qu'ils venaient de fournir en Europe, mourrant par milliers pour liberer de l'esclavage nazi un peuple qui n'était même pas le leur. Les Algériens, dominés par les pieds-noirs dans tous les domaines, économique, social, politique, les Algériens à qui on a détruit la langue et l'identité nationale pou imposer celles des envahisseurs pieds-noirs venus d'Europe, les Algériens qui n'avaient aucun droit de parole dans leur propre pays et se faisaient gouverner de force par une minorité qui est votre communauté "exilée", les Algériens qu'on opressait constamment dans leur propre patrie, dans laquelle ils étaient parqués dans des bidonvilles insalubres et mourraient comme des mouches pendant que leurs occupants eux avaient droit à tous les soins dans les hopitaux flambants neufs construits par le dur labeur des autochtones eux-mêmes, et se vautraient dans le confort des villes modernes que les ouvriers musulmans du pays avaient construits également, ces Algériens ont ont rêvé de retrouver leur liberté pour enfin ne plus vivre sous ce joug colonial, raciste, et meurtrier, ces Algériens ont déclenché la Guerre d'Algérie dans laquelle plus de 1.5 million d'entre eux on trouvé la mort, massacrés par les pieds-noirs et leurs renforts métropolitains, une guerre terrible et traumatisante, faite de viols massifs et de massacres collectifs, une guerre dans laquelle le quart de la population algérienne (2 millions de personnes) a été forcée de quitter ses maisons et a été enfermée de force dans des horribles camps de concentration dont la mortalité infantile était fulgurante, ces Algériens ont decidé de dire STOP et ont mis fin à cette période de domination injuste, que votre communautée entendait perpétuer à jamais... et continue de perpertuer virtuellement encore aujourd'hui, dans son esprit masochiste et fourbe, la preuve en est votre site web absurde et ceux de vos comparses.
Pour conclure, n'oubliez jamais que les algériens, dans leur infinie bonté, avaient naïvement decidé de vous accorder le droit de rester dans ce pays que vous aviez pourtant volé et violé, le même privilège n'a pas été proposé aux 14 millions d'allemands qu'on a expulsés de leurs terres ancestrales (aujourd'hui les Sudètes, l'enclave russe de Kaliningrad, ainsi que tout l'Ouest de la Pologne et une partie de l'Est du pays) alors qu'ils étaient pourtant chez eux et n'étaient pas des colonisateurs, ils ont tout simplement payé le prix de la Seconde Guerre Mondiale, qu'ils n'avaient pas été les seuls à avoir déclenché pourtant. Les pieds-noirs eux, étaient des intrus arrivée d'outre Méditerrannée, et se sont pourtant vu attribué le droit de rester, et de faire partie de l'Algérie qu'ils disaient aimer. Mais malheureusement, ce que vous aimiez c'était la colonie algérienne, vous aimiez l'exploitation de cette terre et de son peuple, et non l'Algérie maghrébine, la vraie, qui elle ne voulait pas être francisé. Vous avez refusé de faire partie de cette nation Algérienne et avez choisi le camp de la France, vous avez voulu continuer l'oeuvre raciste de vos prédecesseurs, et vous l'avez payé au "prix fort", et j'utilise des guillemets car votre sort est des plus angéliques en comparaison avec celui que des millions d'Algériens ont subi lorsqu'ils étaient à votre merci. La suite vous la connaissez...
Vous et votre communauté ne semblez toujours pas vous rendre compte, même après des décennies de réflexion, du caractère Illégitime, avec un grand I, de votre présence en Algérie, un pays qui a été agressé et totallement pillé par une puissance colonisatrice dont vous étiez les représentants, une puissance étrangère qui a violé et génocidé ses habitants durant toute la période d'occupation, tout en tentant de les remplacer par une population d'origine européenne, des idéologues français rêvaient encore d'exterminer les algériens vers la fin du 19 ème siècle comme en témoignent les documents historiques. Mais je devrais peut-être relativiser les choses, sachant que vos propos négationnistes, qui me révoltent au plus haut point, sont des plus moderés, en comparaison avec les nombreux sites racistes, arabophobes et islamophobes, que vous semblez être heureux de promouvoir dans votre rubrique "TOUS les LIENS et SITES PIEDS-NOIRS".
Aussi, vous vous fatiguez à vouloir faire croire aux gens que "l'Algérie française", comme vous l'appellez, était un havre de paix pour toutes les communautées, un paradis sur terre ou tout le monde vivait en harmonie et sans la moindre xénophobie... mais je rêve, est-ce que vous vous relisez ???
Ce pays était encore pire que l'Apartheid Sud-Africain des années 90, comme la plupart des villes "européennesé du pays, la ville de Annaba que vous glorifiez tant, était complètement desertée des algériens, qu'on refoulait dans de vértitables décharges publiques pour seules lieux de vie, alors même que c'est eux, les musulmans, qui ont construit ces magnifiques immeubles haussmanniens, ces cafés animés, ces vastes terrasses, et ces places verdoyantes qu'ils n'avaient même pas le droit d'habiter. Alors de grâce, cessez de vous voiler la face et reconnaissez l'extrême racisme de cette societé pied-noire, qui allait jusqu'à afficher des panneaux haineux sur les plages exclamant "Accès interdit aux chiens et aux algériens", pour mieux déshumaniser les habitants originels de ce pays, ce pays que mes ancêtres bèrbères ont habité depuis plus de 10 millénaires, et que vous avez cru pouvoir nous voler sous prêtexte de l'avoir occupé par la force pendant quelques misérables décennies.
e mon point de vue, les pieds-noirs ne devraient d'ailleurs pas être autorisés à revenir dans ce pays, en effet, comment expliquer aux Algériens qu'on laisse leurs anciens opresseurs entrer comme bon leur semble dans cette Algérie qu'ils ont tant martyrisée, et dont ils continuent à nier le martyre, alors que les enfants de harkis eux, sont stigmatisés et demonisés pour la seule faute de leurs parents, à qui on interdit d'ailleurs tout retour en vertu des lois algériennes, alors que bien qu'ils aient fait l'erreur de tomber dans le piège des occupants qui se sont servis d'eux en utilisant leur pauvreté et leur deséspoir, ont mille fois plus le droit de retourner en Algérie que nimporte quel pied-noir présent sur cette terre. Que dire de vos cimetières, véritables symboles de la présence dominatrice de la France qui sont censés perdurer jusquà l'éternité comme pour nous rappeller sans arrêt la tragédie qui fut la nôtre et que ces gens enterrés ont causée? Allez-vous encore longtemps nous accuser de ne pas entretenir les tombes de vos criminels d'ancêtres, qui ne mériteraient qu'une chose c'est d'être rasés et de finir dans une décharge, ou dans une fosse commune comme la plupart des français de France dont les familles ne paient plus les concessions? Comment croyez-vous que les français ont traité les tombes des allemands qui ont envahi leurs pays, en les garnissant de fleurs et en les entretenant à leurs frais? Quelle ironie, et dire que le gouvernement algérien laisse planer le souvenir de ces bourreaux en plein milieu des villes, et même en dépit du fait que les cimetières des musulmans eux, ont été détruits et profanés par ces mêmes personnes qui gisent dans ces cimetières, et qui ont violés les ossements de nos aïeuls par pure haine, ou encore pour remblayer les routes, et comble de l'horreur, pour rafiner le sucre à Marseille.
Pour terminer, sachez que je ne ressens aucune haine à votre encontre, bien que je devrais pourtant, mais j'éprouve juste une grande pitié pour la communauté pied-noir. Vous voire pleurer, vous victimiser, et vous apitoyer sur votre sort sans cesse, vous et ceux dont vous postez les sites racistes (dont www.algerie-francaise.org), me fait ressentir de la pitié à l'état pur, oui j'ai grand pitié de vous, et je ne comprends pas comment on peut en arriver à un tel stade de déchance et perdre ainsi toute dignité humaine. Pour notre part, nous sommes humbles et nous souhaitons simplement oublier les horreurs que vous avez commises contre notre peuple, je vous reccomande d'en faire autant, et si demander pardon aux Algériens est trop vous demander, sachez que l'on ne vous le demande pas, car nous avons notre fierté, un sentiment que vous ne semblez pas partagez.
Toujours est-il, il va bien falloir qu'un jour ou l'autre que vous cessiez de pleurer quelque chose que vous avez définitement perdu et ne vous pourrez jamais récuperer, car il ne vous appartient pas, et en vous a jamais appartenu.
Cordialement
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ANECDOTE
22 septembre 1961, Le Journal d'Alger
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EN VERTU D'UN DECRET DU CHEF DE L'ETAT
Tous les Algériens
paieront désormais une Taxe
complémentaire des prestations
7 AUTRES TEXTES PARUS HIER AU RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS
CONCERNENT LES COMMUNES
Une série de huit décrets, pris par le président de la République concernant les communes d'Algérie a paru, hier, au recueil des actes administratifs. Le premier de ces textes autorise les maires, dans les départements algériens à procéder à des virements de crédits d'articles à l'intérieur d'un même budget, hors les cas, bien entendu, où le conseil municipal a spécifié que les crédits sont spécialisés par articles.
Le second décret est relatif à l'entretien des bâtiments administratifs communaux tels que agence postale, école, centre de santé ou salle de consultation.
Le texte suivant met à la charge des communes l'entretien des Points d'eau construits sur leur territoire pour l'alimentation des populations rurales et les troupeaux.
Un autre décret porte suppression des Contributions mises à la charge des collectivités locales à titre de participation aux travaux d'équipement.
La taxe des prestations
est due par toute personne physique ou morale
Le quatrième décret traite de l'aménagement dans les départements algériens du produit de l'impôt sur les traitements et salaires, pensions et rentes viagères, de la taxe de remplacement de cet impôt et de la cotisation additionnelle de la taxe unique locale à la production.
Le cinquième décret, certainement le plut important de ces textes, car il intéresse directement tous les contribuables algériens. - institue dans les départements d'une taxe complémentaire des prestations au profit des départements des communes de la caisse des départements et des communes d'Algérie. Cette taxe est due, désormais, chaque année, par toutes personnes physiques ou morales assujetties au titre de la même année, à l'impôt complémentaire sur l'ensemble du revenu ou à la taxe sur l'activité professionnelle.
Elle est perçue par cote primitive d'imposition tant à l'impôt complémentaire qu'à la taxe sur l'activité professionnelle, en addition à ces impositions. Le montant en est égal au montant de la prestation Imposée à un homme, dans la commune du lieu de l'imposition, multiplié par le coefficient 0,8 pour les cotes d'imposition à la taxe sur l'activité professionnelle et par le coefficient 1,3 pour les cotes d'imposition à l'impôt complémentaire sur le revenu.
Le produit global de cette taxe sera réparti entre les diverses collectivités bénéficiaires, et n'est pas affecté.
Contribution des communes aux frais de fonctionnement
des services de police
Le décret suivant fixe le taux de la contribution communale aux dépenses de fonctionnement de la police d'Etat dans les départements d'Algérie. Celles-ci sont à la charge de l'Algérie, Toutefois les communes dotées d'un corps de police d'Etat contribuent aux dépenses de fonctionnement de ce corps dans les proportions respectives de 6 à 7,5 % suivant qu'elles comptent un chiffre de population inférieur ou égal à 50.000 habitants ou supérieur à ce chiffre.
Enfin le dernier texte est relatif à l'attribution de subventions différentielles permettant aux communes d'équilibrer leur budget dans le cas où leur situation financière est particulièrement difficile.
22 septembre 1961, Le Journal d'Alger
NDLR : Il fut un temps passé, avant notre exil, où nous étions considérés tous comme des Algériens et personne ne s'en offusqué car nous étions des algériens comme les corses ou les alsaciens qui sont corses ou alsaciens avant d'être français, à la différence qu'ils payaient moins d'impôts que nous. Aujourd'hui la majorité des Pieds-Noirs ont honte de dire qu'ils sont algériens nés français. A notre naissance, on ne nous a pas demandé quel statut choisir. A l'heure actuelle, nous sommes toujours des algériens (sans pays) à cette autre différence que la France ne nous considère pas comme des français. D'exilés ou de dépatriés, nous sommes devenus des apatrides. Nos papiers d'identité en font foi. A quand la Taxe de séjour ?
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Pourquoi lever les yeux vers la céleste, voûte,
Considérer le chiffre en son infinité,
Une Loi, régissant toute l'humanité,
En donne un aperçu qui ne fait pas de doute.
Son destin se poursuit, du Paradis banni,
L'Homme a le Malheur, seul, pour compagnon de route.
Cet aveugle, muet, de vivre le punit
Arrachant de son coeur les moindres espérances,
L'accablant, sans pitié, d'innombrables souffrances.
Humaines notions de ce qu'est l'Infini.
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LES GRANDS CAFÉS D'AUTREFOIS
BÔNE son Histoire, ses Histoires Par Louis ARNAUD
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Bône eut, de tous temps, ses cafés comme les autres villes.
Autour de la Place d'Armes, véritable centre géométrique et psychologique de l'ancienne Cité, il y en eut plusieurs. Deux seulement ont laissé un souvenir qui dure encore parmi ceux qui ont pu entendre, autour de la table familiale, évoquer des bribes d'un passé qui ne fut, certes, pour la population, ni sans souffrance, ni sans gloire.
Ce sont : le Café Witowski et le Café Ours.
Il ne reste plus rien d'eux. Aucun établissement du genre ne saurait prétendre leur avoir succédé, ne fût-ce qu'en occupant le même local.
Le Café Witowski, d'ailleurs, fut complètement détruit par un incendie et, dans le local réparé, ce fut la Maison Briffa, fournitures pour selliers et bourreliers, qui prit sa place.
Ce café, le plus important de la Ville ; était à l'angle de la Place d'Armes et de la rue du Croissant, aujourd'hui rue Emir Khaled.
Un autre café, de moindre importance, sans doute, ouvert en l'année 1847, " le Café de la Bourse ", existe encore toujours dans le même immeuble et sous le même nom.
Cet établissement, seul vestige de la vie quotidienne de la Place d'Armes d'autrefois, est assurément le plus ancien café de Bône.
Lorsque les " Allées " supplantèrent la Place d'Armes comme centre d'attraction de la population, c'est autour de cette promenade que vinrent, naturellement, s'installer les cafés, les grands cafés de Bône.
Les " Allées ", à cette époque, ne laissaient pas prévoir, ni même deviner, qu'elles deviendraient, un jour, la superbe promenade que tous les étrangers admirent et dont les Bônois sont si fiers.
L'Eglise avait été construite de telle façon qu'on, avait prévu une large avenue exactement axée sur son porche.
Cette voie centrale devait être bordée de chaque côté par une allée d'arbres.
Des immeubles avaient immédiatement été construits sur un alignement tracé parallèlement aux remparts et à quarante mètres de distance de ces ouvrages, ainsi que l'exigeaient les règlements militaires.
La Maison Ours, en face de l'Eglise, où se trouve actuellement la pharmacie Serny-Coggia, la Maison Bouchet, du café de Paris, l'immeuble de l'Hôtel d'Orient et la Maison Aribaud à l'angle de la rue Lemercier, furent les premiers immeubles construits sur les " Allées ", immédiatement après l'Eglise et le Théâtre.
Les " Allées ", sans bordures de trottoirs, sans bancs, et presque sans arbres, avec ses quatre maisons sur un seul côté, ne devaient pas alors avoir une bien belle allure.
Et cependant, dès que les remparts furent déclassés, de part et d'autre du théâtre, s'ouvrirent l'Hôtel d'Orient, fondé par Marius Benet, et le café Saint-Martin du nom de son fondateur St-Martin.
La Banque de l'Algérie vint plus tard édifier son petit Hôtel à l'angle de la rue Gambetta, et c'est alors que l'architecte de la Ville, M. Gonssolin Père, conçut et réalisa le projet de substituer à la voie centrale bordée d'allées primitivement envisagée, les quatre places qui devaient plus tard, permettre en les réunissant la création du Cours tel qu'il est aujourd'hui.
C'est donc le Café Saint-Martin qui fut le premier café de Bône sur le Cours et dans la nouvelle Ville.
Son emplacement, à la sortie du Théâtre, et tout près de l'endroit où avaient lieu les concerts musicaux, avec sa salle vaste et joliment parée, facilitèrent puissamment son essor et sa vogue.
Les concerts donnés par les musiques militaires des 4ème et 61ème Régiments de Ligne, étaient exécutés en face de l'Hôtel d'Orient, juste à l'endroit sur lequel a été construit, en 1893, le kiosque à musique qui orne ou dépare, selon le goût de chacun, notre Cours.
Les musiciens occupaient un espace simplement délimité par une corde attachée aux troncs des arbres.
Le Café Saint-Martin eut des débuts mouvementés et brillants.
Sa terrasse était garnie d'arbustes en caissons de bois, qui marquaient la limite de la chaussée, car les trottoirs n'existaient pas, lors de sa création.
***
A l'angle de la Maison Ours, face à l'Eglise, il y eut le Café du Caveau. C'était un établissement de bonne tenue et fort paisible, où l'on servait des repas. Les cuisines étaient dans les sous-sols spécialement aménagés pour cela.
Il servit, plus tard, de local à un Cercle civil et finit par disparaître. C'est une pharmacie qui occupe sa place présentement.
Il est remarquable que toutes les premières maisons construites sur le Cours ont toutes abritées des cafés avant tout autre commerce. C'était à croire qu'elles n'étaient construites que pour cela.
A l'autre extrémité des " Allées ", et sur le même côté, s'ouvrit, plus tard, dans la Maison Aribaud, à l'angle de la rue Lemercier, le " Café du Port ", qui fut longtemps dirigé, après son fondateur, par Ferdinand Chamboredon.
Ferdinand Chamboredon, au demeurant brave homme et très serviable, était un turbulent et un agité de la politique locale.
Très aimé des gens de la Marine, et de tout le peuple, il abandonna son " Café du Port " pour devenir l'aconier de la Compagnie des Phosphates du Kouif.
C'est lui qui présida, en 1894, au chargement des premiers phosphates exportés par le port de Bône.
***
Lorsque les premières maisons furent construites sur l'emplacement des anciens remparts, de nouveaux cafés s'y logèrent avant tout autre commerce.
Les deux immeubles qui marquent le début de la rue St-Augustin avaient été bâtis par M. Seyman, celui-là même qui avait donné gratuitement, une quinzaine d'années auparavant, le terrain qui avait servi à la construction du théâtre.
A l'angle de celui qui est situé plus au Sud, en un vaste local, tel qu'il est actuellement occupé par le " Grand Bon Marché ", le " Café Couronne " ouvrit ses portes.
Cet établissement devait rapidement devenir l'antagoniste du café Saint-Martin, son voisin d'en face.
Le parti politique qui détenait le Pouvoir siégeant au café St-Martin, ses adversaires adoptèrent donc le café " Couronne " comme quartier général.
Il y eut longtemps entre les habitués des deux cafés, dont les terrasses semblaient se défier, des luttes épiques et bien souvent, comiques.
Le café " Couronne ", comme le café " St-Martin ", portait le nom de son fondateur.
Mais " Couronne " n'était qu'une adaptation française de " Corona ", véritable patronyme de cet émule et compatriote du Sicilien Procope, qui, deux siècles avant, avait, lui aussi, donné son nom francisé à l'un des plus célèbres cafés de Paris.
Procope s'appelait, en effet, Francesco Procopio.
" Corona " cependant, s'était sensiblement écarté de la lettre de son nom italien. Au lieu de s'en tenir à " Corone ", comme Procope l'avait fait pour Procopio, il était allé jusqu'à adopter " Couronne " qui donnait à son café un cachet bien plus Français, et, convenait certainement bien mieux aux membres du " Parti français " qui formaient la grande majorité de sa clientèle.
Bernard Larriau succéda à la Veuve Corona, laquelle avait épousé l'un de ses garçons de salle. Bernard Larriau présida longtemps, et de la façon la plus courtoise et la plus aimable - ce qui contrastait fort avec le patron du café d'en face - aux heureuses destinées du café " Couronne ",
Mais le zèle des Politiciens se ralentissant, le local de l'établissement se rétrécit, et s'emplit de silence et de calme, que ne troublaient plus que les fumées de l'alcool et des cigarettes et la verve caustique du gros François Marchand.
Les consommateurs devenus paisibles, s'attablaient volontiers sous les arcades où passaient les gens qui allaient vers la Place d'Armes, ou vers la Poste, alors située près de l'Eglise.
Puis une banque vint, qui cherchait un local bien en vue, et le café " Couronne " qui n'était plus dirigé par Bernard Larriau, céda sa place à la Société Générale, et s'en fut un peu plus loin, tout près de l'Hôtel de Ville, d'où il fut chassé, encore, ô fatalité, par une autre banque, la B.N.C.I.
Il consentit alors à mourir de sa belle mort.
La maison Carrère, au bas des rues Louis-Philippe et de Constantine, fut le second immeuble construit du côté des arcades.
Longtemps inachevé, il n'offrait que son rez-de-chaussée au commerce local. Et c'est un café encore, le café " Glacier ", fondé par Reissier, qui vint occuper, le premier, l'angle de la rue Solier et des " Allées ".
Malgré les efforts de son propriétaire, le " Glacier " eut une vie relativement courte.
Le café " Riche ", qu'on pourrait dire le bien nommé, car il avait une allure véritablement aristocratique et riche, était situé, lui aussi, sous les arcades, non loin du café " Couronne ", dans un immeuble fraîchement construit encore.
Il céda, lui aussi, son local à une banque, le Crédit Lyonnais qui avait voulu avoir sa place sur le Cours, comme la Banque de l'Algérie, la Cie Algérienne et le Crédit Foncier déjà en place.
Le café " Riche " conduit par son propriétaire, le père Denis, dont la mise élégante et recherchée, et la barbe blanche fleurie, étaient parfaitement en rapport avec l'aspect et nom de l'établissement, vint alors se loger tout au bas du Cours, dans le Palais Calvin.
Cet important immeuble avait été construit en 1884 par un certain M. Calvin, qui arrivait, tout droit, d'Amérique du Sud, disait-on, et même de Buenos-Aires, précisait-on encore.
Il était riche, et devint rapidement l'un des plus gros propriétaires fonciers de la Ville.
Puis il décéda brusquement, au début d'un bel après-midi d'été. Il était ventru, sanguin et apoplectique.
Après sa mort, on sût qu'il se nommait Chauvin, et non Calvin. Mais on ne sût jamais pourquoi il avait choisi Bône pour y construire des immeubles, et y terminer son existence.
Autre énigme qui succédait à celle de Salvator Coll.
Le Père Denis, finit par mourir un jour, et le café " Riche ", qui ne pouvait être " riche " sans lui, devint la Brasserie du Phénix sous la direction de Rouvin et Gaillard.
Entre la Brasserie et la Darse, il y avait une petite place.
Cette petite place servait de terrasse à la Brasserie, et c'est là, en plein air, sur un écran de fortune, de calicot blanc, que le cinéma fit sa première apparition à Bône.
De l'autre côté de la statue Thiers, le vieux Zamouth ouvrit à l'angle du Palais Lecoq, à peine terminé, le café de la Joliette qui devint le café du Commerce. Car la tradition veut que dans chaque Ville de France, un peu importante, il y ait un café du Commerce où doivent se réunir les stratèges et les hommes d'Etat en chambre qui donnent leurs avis péremptoires sur les grands événements militaires ou civils de la vie du Pays.
Tels étaient les cafés qui étaient venus se placer autour des " Allées " ou du Cours, plus tard. Deux seulement subsistent encore, dans leur local originaire, mais ils ont changé de nom, le café St-Martin et le café du Commerce, qui s'appellent aujourd'hui le café de Paris et la Brasserie Maxéville autrefois " Café de la Joliette ".
D'autres cafés qui ont eu leur importance et leur notoriété, se tenaient dans les parages du Cours National. Ce fut, tout près, la " Brasserie Gambrinus ", fondée quelque temps à peine avant la fin du siècle dernier, par Auguste Capian.
Cette Brasserie existe encore, ainsi que la " Taverne Parisienne " de Rigaud, située dans la même rue du 4 Septembre, presque derrière l'Hôtel de Ville.
Ces deux établissements n'ont pas changé de nom.
La " Taverne Parisienne " avait alors la grande vogue parmi les noctambules, amateurs de bière et de nuits fraîches.
Ses clients d'aujourd'hui ne sont plus troublés par des discussions bruyantes ou des soufflets retentissants qu'échangeaient bien souvent les policiers et les journalistes de 1898 avant d'aller vider leurs querelles sur le Pré de l'Orphelinat après avoir vidé les bocks de la Taverne.
Avant 1890 et après, il y eut aussi dans la rue St-Augustin, non loin de la Place d'Armes, " La Taverne Lyonnaise ", tenue par Talon. Cette Taverne fut le théâtre de maints épisodes violents de la vie politique bônoise. Maxime Rasteil y fut agressé en 1891, alors qu'il se délassait de ses rudes combats, en faisant une partie de billard avec Gustave Thomas. La " Taverne Lyonnaise ", qui n'était plus devenue qu'un café-chantant, a disparu depuis bien longtemps.
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Les vieux cafés de Bône ont vécu, qui avaient été les témoins muets - s'il est vrai que les murs ont des oreilles - de la vie quotidienne et familière d'autrefois.
Contre leurs murs étaient venus se heurter les quolibets, les sarcasmes, les invectives, les éclats de rire ou de colère des consommateurs. La vie était ardente et agitée alors, et les vieux murs avaient plus d'une fois entendu les échos des luttes de la rue, des batailles autour des urnes électorales, et perçu les chuchotements qui préludaient à des complots ourdis contre des adversaires politiques.
Le " Couronne " n'est plus qu'un souvenir, et le " St-Martin " a fait peau neuve, sans doute pour faire oublier son passé enthousiaste et turbulent, et pour plaire à tout le monde.
Les Brasseries actuelles de la rue du 4 Septembre, d'autre part, n'ont pas l'air de se douter qu'autrefois, dans les temps héroïques de la vie bônoise, elles ont participé à la fièvre électorale qui secouait les habitants et qu'elles ont eu, jadis, comme les autres cafés, leurs jours de triomphe et de liesse, et leurs jours, amers et sombres, de déceptions et de défaites.
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Le temps des souvenirs d'autrefois.
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Mon grand-père Vincent Gabriel PÊPE Alias l'Africain ou l'Afrique.
A propos de quelques anecdotes et aventures familiales véridiques.
Le sinistre pressentiment de l'Afrique mon grand-père.
Mon grand-père Pêpe Vincent gabriel alias l'Afrique, est né en juillet 1880 sur l'île de Ventotène ( Archipel des îles Pontines - Golf de Gaète - Italie ) et lorsqu'il eut presque atteint l'âge de 10 ans, toute la famille devait par nécessité vitale émigrer à Bône en Algérie. Naturalisé français par les siens à la suite du Senatus Consulte de 1889, son adolescence et sa jeunesse se passa sans problème au sein de cette grande ville, où de bonne heure son père Aniello l'initia au métier de la pêche qu'il exerça sa vie durant.
Marié à Pétronille CELANO originaire de Balestrate ( province de Palerme - Sicile ) et père de quatre enfants en bas âge, comme tous les citoyens en âge de l'être il fut mobilisé lors de la guerre de 1914 / 1918 : il avait alors 34 ans. Incorporé dans la marine il servit d'abord un certain temps embarqué comme matelot sur le TIMGAD, un navire spécialement chargé du transport de troupes et de matériels vers la métropole, pour ensuite être incorporé et expédié au sein du corps de la fameuse Coloniale vers l'enfer des tranchées de Verdun jusqu'à la fin du conflit armé.
De retour dans ses foyers après la drôle de guerre, il devait reprendre son activité de marin-pêcheur alors qu'il venait d'atteindre l'âge de 38 ans. La guerre qui était enfin finie l'avait miraculeusement épargné et Vincent à bord de son bateau était heureux de vivre le temps présent et remerciait tous les jours le ciel d'avoir pu retrouver sa famille. La vie avait alors repris son court normal et pour Vincent le bonheur de vivre aurait dû être complet. Cependant au bout de quelques mois et alors que se profilait à l'horizon la date de son quarantième anniversaire, bien que sa situation professionnelle et familiale lui donnaient toute satisfaction, insidieusement, une angoisse insolite envahit sa conscience et dés lors une idée fixe ne cessa plus de le poursuivre : il était fermement persuadé de mourir à l'âge de 40 ans ! Cette étrange et curieuse certitude d'une mort prochaine, devait un jour le conduire à se confier tout naturellement à Pétronille son épouse, de qui je tiens cette émouvante parcelle d'histoire familiale. Bien que ma grand-mère eut toujours le souci, de régulièrement le rassurer par des paroles apaisantes, puisque, très souvent elle s'entendait répéter par son époux, que l'anniversaire de ses quarante ans sonnerait le glas de son existence… Mais curieusement, mis à part l'idée d'une mort certaine qui lui paraissait imminente, le comportement de Vincent était tout à fait habituel et ne l'empêchait pas de vivre normalement, sans aucune peur panique apparente d'un trépas qu'il pressentait toujours aussi fortement.
Un beau jour sonna la date de son quarantième anniversaire et ce matin-là comme d'habitude à bord de la Sainte-Candide son bateau, Vincent s'en alla mouiller ses lignes vers le vaste golfe du cap de garde. La mer était très calme ce jour-là et pas le moindre souffle de vent ne venait perturber la tranquillité des flots. Sous un ciel bleu-azur et dans la douceur de ce matin d'été, déjà quelques bateaux étaient à l'œuvre sur les lieux de pêche. Au passage mon grand-père saluait leurs équipages, en échangeant quelques mots d'amitié dans la langue italienne. A cette époque en Algérie tout le monde se connaissait depuis toujours, surtout à Bône et en particulier dans la vaste confrérie des gens de mer. Mon grand-père était heureux ce matin-là, car le poisson ne cessait de mordre à l'hameçon et par conséquent la pêche du jour particulièrement bonne. Mais je me demande s'il avait conscience que nous étions en juillet 1920 et que c'était le jour de son anniversaire ? S'attendait-il alors à ce moment-là, de passer inévitablement de la vie à trépas ? Jamais je ne le sus ! Cependant cet étrange pressentiment, qui depuis quelques temps ne cessait de cruellement de l'assaillir, devait contre toute attente en partie se concrétiser : alors que la mer était d'huile et qu'il n'y avait aucun souffle de vent, tout à coup le bateau fut projeté violemment vers le haut, pour ensuite chavirer et complètement se retourner en retombant sur les flots, entraînant se faisant mon grand-père par le fond. Curieusement, les autres marins-pêcheurs qui étaient présents sur les lieux, s'ils ont pu observer en direct le phénomène de près, à aucun moment leurs barques n'ont été malmenée par la mer à l'instar de Vincent.
Que s'était-il passé ? Où est passé le pauvre l'Afrique ? se demandaient les pêcheurs avec angoisse.
C'est alors que mon grand-père épuisé et à presque à bout de souffle, devait soudain émerger des profondeurs de la mer à distance du lieu de l'accident. Mais fort heureusement il fut rapidement secouru et promptement repêché par ses amis et confrères qui étaient sur place. Cependant et en même temps, un incroyable phénomène devait de nouveau se produire : spontanément et à la surprise de tous, le bateau qui gisait lamentablement la quille en l'air, devait soudain se redresser fièrement pour se remettre normalement sur son étrave. Lorsque mon grand-père trempé jusqu'aux os regagna enfin son bord, il retrouva intacts et à la même place tous les poissons qu'il avait pêché, ainsi que les divers matériels et gréements de sa barque. Il devait alors s'empresser de regagner le port au moteur, lequel, fonctionnait normalement comme si rien ne s'était passé, tout en méditant sur l'aventure singulière qu'il venait de vivre en ce jour d'anniversaire de ses quarante ans, où, semble-t-il, le pressentiment qui le tenaillait depuis si longtemps avait bien faillir s'accomplir.
Dés qu'il fut de retour chez lui à son domicile et sur un ton qu'il voulut énigmatique, mon grand-père demanda à son épouse surprise de cette sollicitation, de bien vouloir acheter une jolie dinde pour l'offrir à des amis. Une dinde en cadeau ? Rien que ça ! répliqua Pétronille, un moment contrariée par la générosité soudaine de son mari, surtout lorsque l'on sait que la famille ne roulait pas sur l'or… C'est alors que Vincent sortit de son mystérieux silence, pour enfin s'expliquer sur les raisons de ce coûteux présent : il voulait témoigner de sa reconnaissance à ceux de ces amis pêcheurs, lesquels, aujourd'hui jour de ses quarante ans, lui avaient sauvé la vie en le repêchant à la limite de la noyade lors du chavirage de son bateau… C'est alors que Pétronille se rappela cette étrange prémonition, qui affectait douloureusement Vincent depuis quelques mois et qu'elle tournait chaque fois en dérision pour rassurer son époux. Pourtant ma grand-mère qui était une pure sicilienne et que ses origines latines faisaient tout naturellement d'elle une fervente catholique, il n'en restait pas moins qu'elle restait marquée par toutes les superstitions ancestrales de son pays. Peut-être aurait-elle dû prendre au sérieux les dires de son époux et par la prière faire appel à Dieu et tous les saints du paradis, pour demander le salut et la protection de Vincent son cher époux ? C'est pourtant ce qu'elle n'avait cesser de faire régulièrement, durant les quatre années de la guerre de 1914 / 1918, où elle ne cessa de prier pour que son mari revienne sain et sauf du front.
Aujourd'hui Vincent avait atteint ses quarante ans et grâce à Dieu il était bien en vie parmi les siens. Alors sans plus tarder elle puisa dans les maigres économies de son bas de laine, pour courir au marcher négocier une belle et grasse dinde, que mon grand-père s'en alla offrir de bon cœur à ceux qui lui avaient porté assistance.
Si cette histoire d'un autre temps hante toujours ma mémoire je ne puis m'empêcher en intellectuel accompli, de me demander parfois les raisons qui ont conduit le bateau à se retourner brutalement alors que la mer était calme ? Par le côté croyant et superstitieux qui sommeille en moi, je serais tenté de dire : " c'était écrit dans le grand livre du Seigneur et voilà tout ! " Mais je dois bien l'avouer avec beaucoup d'humilité, cette réponse simpliste ne peut satisfaire entièrement le scientifique que je suis. Alors je me suis une fois de plus posé avec la plus grande objectivité, la question de savoir le pourquoi et le comment de la chose ? D'accord ! Je reconnais que si le pressentiment de l'Afrique est étrange et qu'il ne cesse de m'interpeller, je ne peux par conséquent le repousser d'un revers de main et le précipiter par dérision au fond d'une méprisable poubelle. Pourquoi ? me dira-t-on. Je répliquerais tout simplement que les voies du Seigneur sont impénétrables et que peut-être daigne-t-il parfois ? envoyer ses anges sur la terre pour prévenir et mettre en garde quelques-unes de ses créatures... Allez-donc le savoir !
Ceci dit, j'ai tenté d'établir au cours des ans quelques hypothèses, lesquels, pourraient peut-être ? faire la lumière sur cette bien curieuse affaire :
- Une lame de fond c'est ce qui se disait dans ma famille : mais comment expliquer que seul la barque de mon grand-père a chaviré, pour ensuite se redresser alors que la mer était d'un calme absolu et les lieux encombrés de bateaux de pêche ? Je me suis aussi demandé si ce phénomène étrange, n'était pas la conséquence d'un tsunami à minima ? Connaissant les effets néfastes d'un tsunami qui aurait également affecté les côtes environnantes, je ne peux que rejeter d'emblée cette séduisante hypothèse.
Alors me disais-je, à quoi attribuer cet accident ? Tandis que pendant des années je me perdais en conjectures, un semblant de réponse me fut un jour apporté par Alain Léoni un ami pieds-noirs d'origine bônoise, à qui je relatais cette drôle d'histoire d'autrefois. Voilà l'explication qu'il m'a donnée et que je vous livre en attachant tout de même quelque sérieux à ses affirmations :
" L'endroit du golfe où tu me dis que ton grand-père pêchait ce jour-là, était de notoriété publique très poissonneux et de faible profondeur. Souvent de gros marsoins ou autres dauphins de bonne taille, faisaient des incursions dans les lieux pour chasser les bans de poissons qui pullulaient dans les herbiers et les fonds sablonneux. C'est sûrement l'un d'eux qui a heurté la quille de la barque de ton grand-père et qui l'a fait chavirer. Comme tous les bateaux de pêche le sien devait être parfaitement lesté et c'est pour cette raison que son canote s'est redressé spontanément par la suite. "
Lame de fond ? Marsouin ? Qu'importe ! puisque l'évocation de toutes ces histoires que je me raconte parfois, ne font que renforcer la solidité de mes racines et rafraîchir mon âme nostalgique.
Cette âme qui manque bien malheureusement, à tous ceux qui ont oublié leurs souvenirs et perdus volontairement leurs racines.
Voilà pourquoi il m'arrive de crier parfois aux 4 vents :
" Malheureux ceux qui ne peuvent se réfugier dans les souvenirs ! "
Jean-Claude PUGLISI -
de La Calle bastion de France.
( Giens en presqu'île - Avril 2005 )
N.B. : était-ce une vague dite scélérate ? ce qui paraît très peu probable, puisque la mer était calme et le phénomène limité seulement au bateau de mon grand-père.
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Dans les jardins, aux champs, tout au long des saisons,
La fleur naît, boutonne, s'épanouit, se fane
Sans que ce soit toujours des plus belles qu'émane
Le parfum le plus doux. A d'humbles floraisons,
La fragrance exquise, par Flore est dispensée.
Certaines, par contre, distillent les poisons
Ou la fétidité, plus ou moins nuancée
D'autres, magnifiques, n'ont pas la moindre odeur
Qui s'enorgueillissent de leur seule splendeur.
Comme aux fleurs le parfum, à l'homme est la pensée.
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A l'Aube de l'Algérie Française
Le Calvaire des Colons de 48
Par MAXIME RASTEIL (1930) N° 10
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EUGÈNE FRANÇOIS Mon ancêtre
Quoi de plus louable que de partir à la recherche de ses ancêtres !
Découvrir où et comment ils ont vécu !
La Bruyère disait : " C'est un métier que de faire un livre. "
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J'ai voulu tenter l'expérience de mettre sur le papier après la lecture d'un livre sur "les Colons de 1848" et le fouillis de souvenirs glanés dans la famille, de raconter la vie de ce grand homme, tant par sa taille que par sa valeur morale, de ce Parisien que fut Eugène FRANÇOIS né à Meudon en 1839, mort à Bône en 1916.
Tout a commencé lors de l'établissement d'un arbre généalogique concernant le côté maternel de notre famille : arrivé à notre ancêtre : qu'avait-il fait pour qu'une "Rue" de ma jolie ville de "Bône la Coquette", porte son nom dans le quartier de la Colonne Randon ?
Tout ce que j'ai appris, j'ai voulu le faire découvrir tout simplement comme d'autres ont écrit sur nos personnalités et grandes figures Bônoises !
Pour qu'aujourd'hui, on n'oublie pas ce qui a été fait hier !...
Marie Claire Missud-Maïsto
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PREMIÈRE PARTIE
ENFANT PERDU, ENFANT DU MALHEUR
Malgré l'heure matinale, on accourut à mes cris. Sur le palier, des portes s'entrebâillèrent et les voisins de mansarde me questionnèrent avec intérêt, tandis que le patron gargotier, réveillé par tout ce bruit, apparut en maugréant.
C'est un événement peu souhaitable qu'un décès dans une hôtellerie, et M. Décugis, en pénétrant avec moi dans la chambre funèbre, ne cacha point sa mauvaise humeur.
- Bon Diou ! Quelle histoire de tous les sorts ! Fit-il en levant les bras au ciel. Tous les mêmes, té, ces coloniaux !. Ça vous tombe on ne sait d'où, et ça claque comme des mouches !...
Et se tournant vers moi :
- Toi, mon pitchoun, tu vas rester auprès de ton défunt jusqu'à ce que je fasse venir la police et tout le tremblement !
Là-dessus, l'hôtelier m'enferma dans le réduit mortuaire, et je l'entendis qui descendait les escaliers quatre à quatre. Combien de temps me laissa-t-on dans cette solitude effrayante? Je ne saurais le dire au juste. Des pas résonnèrent enfin dans le corridor, et le patron se montra de nouveau en compagnie de policiers et d'hommes de justice.
Il y avait également dans ce groupe le médecin de l'état-civil qui, après avoir constaté le décès de mon père, signa rapidement le permis d'inhumer indispensable pour la levée du corps.
Ce n'était pas tout. On se hâta de mettre les scellés sur le peu de choses que nous possédions, et l'on insista surtout pour savoir si nous avions de l'argent.
- Regardez sur la cheminée, répondis-je au personnage qui me questionnait à ce propos. II y a un foulard de soie dans lequel papa nouait sa bourse.
L'inventaire de celle-ci fut fait en ma présence, et on constata qu'elle contenait quinze cents francs en monnaie d'argent et pièces d'or. En outre, nous avions comme bagage cinq malles de très beau linge provenant des meilleurs magasins de Paris, ainsi que deux grandes caisses renfermant des outils de charpentier, ce qui représentait au total une assez forte somme.
Après que les hommes de loi eurent procédé à des formalités auxquelles je ne comprenais pas grand-chose, sauf qu'ils mettaient la main sur tout notre avoir, ce furent les croque-morts qui se présentèrent en vue de l'enterrement.
Oh ! Ce ne fut pas long... Cloué dans un mince cercueil de bois blanc, le corps de mon père fut emporté en vitesse par le corbillard des pauvres vers une proche église, où l'on ne fit qu'entrer et sortir, et de là au cimetière, quartier des fosses communes.
Et tandis que, seul et désolé, je suivais le char de misère, je me disais qu'avec les 1.500 francs d'argent liquide qu'avait laissés le défunt, on aurait pu tout de même lui donner mieux que le matériel de charité publique réservé aux indigents.
Malheureux enfant perdu, quel, amer apprentissage de la vie faisais-je déjà ! Au retour du champ des morts, ce fut pour moi une autre détresse. Les scellés ayant été mis sur tous les objets représentant la succession, paternelle, je me trouvai sans un sou vaillant en poche, et ce n'était pas à mon âge qu'il m'était possible de me procurer des moyens d'existence quelconques.
- Ce n'est pas tout ça, interrogeait à la ronde, l'hôtelier Décugis avec inquiétude. Que va-t-on faire maintenant de ce petit?
Et c'est à qui se mit à me questionner sur ma famille presque totalement disparue. Devait-on me rembarquer pour l'Algérie où j'avais laissé ma plus jeune soeur? C'était bien loin, bien coûteux et, malade comme je l'étais, il ne fallait pas songer à m'y renvoyer à l'aventure. Quant à Paris, je n'avais pas souvenance d'aucun proche parent qui aurait pu me recevoir provisoirement ou se charger de moi.
Ma situation devenait donc de plus en plus pénible, lorsqu'il me revint tout à coup à l'idée que, lors de notre premier passage à Marseille, nous avions fait la connaissance du nommé Dauphin (Pascal), cordonnier, dont le frère, Parisien comme nous, avait été l'ami de papa.
Ce détail dont je fis part aux gens qui s'intéressaient à mon sort d'enfant, perdu, allait décider de mon avenir.
- Oh ! Oh ! On va voir ça tout de suite ! s'écria mon logeur, qui avait hâte de se débarrasser de moi.
Puis il me demanda aussitôt :
- Dans quelle rue habite ce Dauphin? Voilà ce qu'il faudrait savoir !
Il me fut impossible de lui donner ce renseignement, car je n'avais prêté aucune attention à ce détail au cours de notre visite. Tout ce que je puis lui apprendre à ce propos, c'est que le cordonnier en question avait sa boutique dans un quartier assez proche de Notre Dame de la Garde.
Muni de cette vague indication, M. Décugis ne fit qu'un saut jusqu'au Commissariat de police voisin, parlementa quelques instants avec le Commissaire et obtint de lui que deux agents se mettraient immédiatement en campagne avec moi pour rechercher la personne qui pouvait m'être utile.
Grâce au flair de ces deux limiers que je guidai tant bien que mal, l'échoppe de Dauphin fut assez vite découverte, rue de la Corderie, près de la Montée de l'Oratoire. Séance tenante, et sans autre forme de procédure, on m'installa chez ce brave homme, et plus jamais quiconque ne s'occupa administrativement de votre serviteur.
Je dois même dire que, ma vie durant, je n'ai entendu parler des 1.500 francs d'argent et d'or, ni des six malles de linge et des caisses d'outils tombés aux mains de M. le Curateur aux successions vacantes.
Par qui et par quoi cet avoir fut-il absorbé? Mystère.
Aucun compte ne m'en a été rendu jusqu'à présent dans ce monde, et il est plus que probable que je n'en aurai aucune nouvelle dans l'autre.
Après tout, il est bien possible que le logeur, le médecin, l'église, le corbillard des pauvres diables, l'enterrement dans la fosse commune et les honoraires des hommes de loi aient liquidé par zéro franc, zéro centime, ce modeste inventaire successoral.
A SUIVRE
Merci à Thérèse Sultana, et Marie-Claire Missud/Maïsto, de nous avoir transmis ce livre de Maxime Rasteil qui a mis en forme les mémoires de son arrière grand-père Eugène François.
Elle a aussi écrit un livre sur lui.
J.P. B.
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LE MONT PAPPUA
Par Paul BAYLET N°8
Envoyé par Mme Gauchi
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Préface de Erwan MAREC
Extrait du bulletin N°38 (1938-1961)
De l'Académie d'Hippone
Bône Imprimerie Centrale
A N N E X E
" LES BERBÈRES.
Étude sur la conquête de l'Afrique par les Arabes "
par l'Inspecteur Général des Mines H. FOURNEL
(Leroux, Paris, I.N. 1875, T.L., pp. 91 et 92)
La dernière phase du règne de GELIMER montre à quel point les possessions vandales étaient réduites au moment de l'expédition byzantine, car ce prince s'étant réfugié chez une tribu amie, dans le MONT PAPPUA, on nous le représente comme bloqué pendant tout un hiver et réduit, par la misère et par la faim, à la dure nécessité de se livrer, lui, sa famille et le petit nombre de Vandales restés attachés à sa fortune.
Ce MONT PAPPUA, situé à la frontière de la NUMIDIE, la description que nous fait PROCOPE de ses crêtes escarpées et inaccessibles, et surtout son voisinage d'HIPPONE, ne laissent aucun doute sur sa synonymie : c'était l'EDOUGH et il faut que BELISAIRE ait été bien peu renseigné sur l'étendue et les accidents de cette montagne, pour avoir chargé un officier avec une petite troupe de cerner le royal fugitif dans la retraite qu'il s'était choisie ; car, pour celui qui a parcouru en tous sens le Massif de l'EDOUGH, qui connaît son étendue vers l'Ouest, les vallées par lesquelles il est découpé, les nombreuses anses qui forment comme autant de mouillages au pied de son versant septentrional, la vaste plaine qui l'enveloppe au Sud-Ouest, et, par suite, toutes les facilités qu'il offre à une évasion et au commode approvisionnement d'une famille, il y a nécessité de se demander quelle put être la cause de l'immobilité de GELIMER et de la vie misérable qu'il mena dans ces montagnes pendant trois mois, vie si misérable qu'il prit le parti désespéré de se livrer à ses ennemis plutôt que d'en supporter plus longtemps les angoisses.
Le récit de PROCOPE, combiné avec la connaissance des localités, est un trait de lumière sur le resserrement de l'empire vandale à l'époque de sa chute ; c'est ici la géographie politique qui reçoit un rayon lumineux, réfléchi par l'histoire. Evidemment, GELIMER se trouvait, dans l'EDOUGH, à l'extrême limite des possessions des Vandales ; évidemment, il ne pouvait faire un pas vers l'Ouest sans tomber au milieu de tribus hostiles, et il n'avait que le choix des ennemis auxquels il se livrerait ; il eut plus de confiance dans la loyauté romaine que dans celle des BERBERES.
Telle est l'explication des données que nous a fournies PROCOPE, et qui me paraissaient incompréhensibles il y a vingt-quatre ans, lorsque j'ai touché, en décrivant l'EDOUGH, quelques-uns des faits rapportés par l'historien byzantin.
Fin de cette histoire
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NOTRE PENSIONNAT... A BONE
Doris NATALI BRAVIN
Trait d'Union N° 34
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Quinze Août ! Dans l'église de mon village on chante la Vierge Marie : "Des Saints et des Anges.
En choeurs glorieux..."
Alors ?... Alors... comme toujours le miracle se produit... je ne suis plus à Aullène, mais très loin dans le temps et l'espace.
Soeur Céline - une aïeule aux joues roses et aux yeux bleus, la Mamette d'Alphonse Daudet - vient de nous mettre en rangs.
J'ai quatre ans, je suis avec Tessie Camillerie, Andrée Zérafa, Marcelle Spitéri, Marie-Louise Giordano, Antoinette Giacomino, et cette autre camarade dont le nom me ravissait : Sébastienne Boruso.
Nous chantons à la fin de la récréation, et, chacune, interprétant phonétiquement les cantiques, nous demandons pourquoi les "singes" avaient l'honneur d'accompagner les Anges !
... Vous l'avez deviné, me voilà dans la cour du Pensionnat. Le PENSIONNAT ! J'y suis entrée à trente mois... chez Soeur Sainte Rose. Elle portait un bonnet tuyauté, une berthe empesée, une robe à plis où disparaissait son chapelet. Elle savait parler aux enfants, et ses yeux noirs riaient toujours. Elle confectionnait des maisons en carton et des pelotes à épingles "lapins" qui ressemblaient à des souris !
Avec elle, j'appris le K de képi et le QU de quinine. Nous comptions les cloportes, baptisés "bêtes de Saint Joseph", en nous penchant au dessus des arceaux qui cerclaient les quatre énormes caoutchoucs dont les racines bosselaient le sol. Plus tard, on les remplaça par deux palmiers que je vis grandir. Elle nous servait du "coco" avec un arrosoir !
Raconter le Pensionnat, c'est lentement faire remonter des brumes ou d'un océan de mémoire cette Ville d'Ys, de marches de marbre, de colonnades, d'arbres scintillants. C'est s'embarquer sur un lumineux navire voguant vers les portes du ciel.
Tous ceux et celles qui ont connu ce paradis ne me démentiront pas.
Soeur Sainte Rose... Soeur Céline qui nous apprenait à manger les oeufs à la coque, les artichauts, à plier notre mouchoir. Voici maintenant Soeur Saint Ignace, tellement sévère... Je lui avais déclaré un jour : je ne suis pas née pour travailler." Jugez de l'effet produit !... Et aussi bien, je copiais sur les voisines. - T'en souviens-tu, Maryse Bussutil, de la fameuse soustraction où je trouvais III !! -
Bien sûr, je dus doubler. C'est alors que Soeur Raphaëlle-Marie me prit en mains. Cette année fort brillante fut clôturée par la FETE...
Retrouvez avec moi, mes chères Anciennes, l'animation merveilleuse de ces mois de Juin "les Rôles" !
La scène dressée dans la cour, les lourds rideaux bleus, les décors d'arbres peints et au piano, Madame Vieuille, infatigable, qu'aucune "sono" n'a jamais remplacée parce qu'elle nous suivait avec son âme.
J'avais été très déçue, jusqu'à ce jour - six ans ! - d'être seulement figurante : robe rose et souliers vernis, robe d'organdi et "chou" de tulle sur les frisettes.
Mais me voilà, enfin, avec 6 pages de vrai texte à savoir par coeur, car je fus choisie pour être le "gendarme" d'une collection de poupées et de pantins. J'ai, avec quelle joie reconnu l'une d'elle, 50 ans après, à Ajaccio, Andrée Marchetti.
Mon costume, képi compris, était l'oeuvre d'un tailleur militaire. Et ce jour-là, sous les applaudissements, (Dieu me pardonne !) j'ai attrapé le virus du théâtre !
Le spectacle devait se terminer par une évocation de Jeanne d'arc avec Paulette Birck et les Enfants de Marie.
Nos Soeurs du Pensionnat venaient pour la plupart des Marches de Lorraine, elles avaient à coeur de nous transmettre ce patriotisme, cette mystique des Trois Couleurs. En avons-nous récité des tirades de Déroulède, drapées dans des étendards ou offrant les fleurs de France, magnifiant l'Alsace dans des tableaux vivants. Fêtes païennes, sans doute, simple point d'orgue aux festivités religieuses.
Noël et ses Crèches ! en bobines chez Soeur Marguerite, en liège chez Soeur Thérèse, tandis que Soeur Anne-Joseph faisait grandir l'Enfant Jésus (en en changeant 3 dans le mois, le dernier ayant été posé sur la Crèche de Bethléem). Elle n'en était pas peu fière !
Les grands Reposoirs du Jeudi-Saint dans notre Chapelle (que Louis Madres avait décoré de roses en guirlandes, à la demande de Soeur Xaveria). Ils étaient souvent l'oeuvre de Mademoiselle Louise, notre maîtresse de couture. Elle n'avait pas sa pareille pour modeler la tarlatane des nuages, la soie des fleurs, le crépon des feuillages.
Qui ne s'est pas recueilli dans l'or et l'encens de notre oratoire ne connaîtra jamais les parfums magiques de l'enfance. La récompense de nos victoires sur nous-même - les petits sacrifices - se matérialisait en points de broderie sur la layette de l'Enfant Jésus, en pierres précieuses sur la couronne du Christ-Roi et même en pas de pèlerins vers Jérusalem.
Ainsi, dès l'enfance, nous avons appris à vaincre la facilité, à devenir peu à peu responsable. Le bonheur humain n'apparaissait qu'à ce prix. Notre Pensionnat, avec ces Femmes exemplaires nous a vraiment comblés.
Et puis, les Mois de Mai, les Communions Privées ou Solennelles dans ces retraites où nous passions de l'Ouvroir à la Communauté, sous les impressionnants portraits des Mères Supérieures, de la salle de musique carrelée de mauve à la tonnelle du jardin dans le bruissement des Cantiques... pour s'achever dans la gloire du Couronnement le 31... Comme on choisissait les plus sages, ce ne fut jamais mon tour !...
Et que dire des grands Rassemblements annuels des Croisés LE CONGRES EUCHARISTIQUE ! La haute silhouette de l'abbé d'Agon dominant le peuple turbulent des blanches chasubles marquées d'une croix rouge... et toutes ces bannières : Sacré-Coeur flamboyant, ostensoirs de fil d'or, la Place Alexis Lambert devenait alors le Haut Lieu du département. Tout cela avait un charme, une poésie incomparable. Le sacré était très haut, dans un ensoleillement qui éblouissait nos âmes d'enfants. Nos héros, c'étaient des enfants qui avaient "vu". Ces enfants déjà saints comme Guy de Fontgalland ou Anne de Guigné... Nous rêvions de la Petite Thérèse et de Bernadette.
A huit ans, nous chantions "O Salutaris" et "Tantum ergo". Nous étions "en condition" de prière et de recueillement. Si cela est démodé aujourd'hui, c'est bien dommage. Les fruits de ces arbres "démythification" et "désacralisation" n'ont rien à mon sens de bien délectable.
Je quittais le Pensionnat (ayant obtenu une bourse) pour l'école Vaccaro en 1939.
C'était en face, mais je pleurais quand même longtemps.
Le Seigneur me fit la grâce d'y revenir en 1948, comme institutrice. Mon Pensionnat était devenu centenaire puisque les premières religieuses venant de Nancy étaient arrivées en 1848 sur le même bateau que les reliques de Saint Augustin.
Rien n'avait changé. Je retrouvai Soeur Saint Lazare, Soeur Olga, Soeur Dominique, Soeur Saint Charles, et même Mademoiselle Félicie. Des nouvelles aussi : Soeur Germaine, Soeur Anne-Marie et Soeur Marguerite-Marie Erlacher qui jusqu'à sa mort m'appela "son fidèle Lieutenant".
Ces dix années furent le reflet de mes années d'enfance. Je connaissais chaque coin de l'immense Maison, presque chaque objet des armoires. Le Bonheur ? C'était l'odeur du citronnier des quatre saisons (dont on écrasait les épaisses fleurs sous les pas) qui emplissait ma classe. Chaque printemps enchaînait les pois de senteur aux grillages. Chaque automne flambait les vignes vierges à l'assaut des grottes de ciment qui recréaient Lourdes. Dieu ! Que j'ai aimé ce Temps ! Je m'y repère quelquefois en disant : l'année des "Lapins" (Jean-Yves Zammit, jean-Philippe Pellarin) celle des "aviateurs" (Camille Gazin) celle des Avocats (Jean-Jacques Barbara)... etc... Tous ces petits hommes qui sont peut-être grands-pères maintenant.
L'Eternité de Joie n'existe pas, et mes chères religieuses me conseillèrent de les quitter en 1958 pour prendre un poste à Souk-Ahras...
L'époque héroïque allait commencer...
Doris NATALI BRAVIN
AULLENE
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COLONISATION de L'ALGERIE
1843 Par ENFANTIN N° 25
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IIIème PARTIE
ORGANISATION DES INDIGÈNES.
CHAPITRE PREMIER.
PERSONNEL ET MATÉRIEL DES TRIBUS SOUMISES, ORGANISÉES
ET GOUVERNÉES PAR L'AUTORITÉ FRANÇAISE.
V. - Si nous prenons pour base le chiffre déjà posé de 60,000 hommes pour l'établissement de la zone militaire, si de plus nous supposons, en moyenne, chaque colonie composée de 500 colons militaires, nous aurons dans la zône militaire, depuis Guelma jusqu'à Tlemcen :
- 32,000 hommes d'ARMEE ACTIVE; savoir : 18,000, en colonnes mobiles, dans les places importantes de cette zone, et 14,000 de réserve, dans les chefs-lieux d'arrondissements ou de cercles ;
21,000 COLONS MILITAIRES, fournissant des détachements pour les expéditions et pour la garde des postes ; 7,000 hommes dans les POSTES MILITAIRES, gouvernant et administrant les tribus , et, par conséquent, plus de sept cents officiers et sous-officiers FRANÇAIS, occupés du gouvernement direct des indigènes ce qui n'en occupe pas sept aujourd'hui !
Cette armée, de 60,000 hommes, occuperait :
- 42 villages coloniaux de 500 soldats colons ;
- 42 postes militaires d'environ 166 hommes ;
- 20 chefs-lieux d'arrondissements ou de cercles ;
- 3 capitales de provinces ;
- 107 villes ou villages, c'est-à-dire plus que toute l'Algérie n'en avait sous le gouvernement des Turcs ; ce qui assurerait la ligne stratégique de l'intérieur, et ses communications avec la zone maritime.
Le poste militaire a donc pour mission de protéger la colonie militaire et de gouverner les tribus indigènes ; mais je n'ai pas dit encore l'un de ses moyens les plus puissants de protection et de gouvernement, moyen qu'il faut puiser dans l'état politique de l'Algérie elle-même.
VI - Dans certains cercles coloniaux, une portion de territoire sera réservée pour une colonie militaire-indigène, formée plutôt de fractions de plusieurs tribus que d'une tribu, sauf des cas exceptionnels. Cette colonie serait le Makhzen du cercle.
Sa place serait choisie de manière à être en communication télégraphique facile avec le poste militaire, comme le serait également la colonie militaire française ; cette tribu makhzen occuperait le point important par lequel le cercle serait en contact arec les tribus les plus inquiétantes.
Elle serait sous le gouvernement du commandant du poste militaire, auquel elle fournirait une garde d'honneur permanente, campée sous les murs du poste, et renouvelée tous les huit jours, conformément à l'ordre d'un contrôle général de tous les membres de la tribu, divisés par compagnies ; chaque compagnie viendrait à son tour faire son service et passer ainsi son inspection, recevoir son instruction et sa discipline, percevoir sa solde de service et se faire administrer la justice militaire.
Une inspection mensuelle de cette tribu serait passée par le commandant du poste, accompagné de sa troupe et d'un détachement de la colonie militaire française.
Le service militaire de ce makhzen consisterait (indépendamment de la garde journalière d'une compagnie) en patrouilles de jour et de nuit, ordonnées chaque jour, en nombre d'hommes et en direction, par signaux télégraphiques ; ces patrouilles devraient être souvent reconnues par celles qui seraient faites en même temps sur la demande du commandant, par la colonie militaire, et sur son ordre, par les spahis irréguliers des tribus, ou par la troupe du poste militaire.
Ce service consisterait encore dans l'assistance de la tribu makhzen, pour toutes les circonstances militaires qui exigeraient son concours.
La solde ne sera due que pour les jours de garde au poste et pour les expéditions ; dans celles-ci, le pillage sera donc défendu. Si le corps expéditionnaire fait des prises, la moitié sera distribuée, par le commandant du poste, entre toutes les troupes qui auront pris part à l'expédition, l'autre moitié restant à l'État.
Le corps entier de ce makhzen sera divisé en deux parties, cavalerie et infanterie, et chacune d'elles sera sous la direction spéciale de l'officier de spahis et de l'officier d'infanterie du poste militaire, mais seulement comme adjoints du commandant, pour les inspections et pour l'instruction.
Dans la province de Constantine, ces tribus makhzen seront particulièrement composées d'Arabes du Sud, et, par conséquent, de plus de cavalerie que d'infanterie.
Dans la province d'Oran, le makhzen du littoral sera composé généralement de Kabyles, ayant peu de cavalerie; mais dans ces lieux, les postes militaires et les colonies civiles devront avoir, au contraire, beaucoup de cavalerie. Le makhzen de l'intérieur, celui de Mascara et de Tlemcen, devra se composer surtout de Berbères ou d'Arabes du Sud, forts en cavalerie et peu cultivateurs, qu'il faudra sans cesse tenir en campagne, tandis que nos colonies militaires et nos postes, dans cette partie de la province, seront, pendant longtemps encore, composés presque entièrement de fantassins.
Dans la province d'Alger, makhzen mixte d'Arabes et de Kabyles réunis ensemble, ce qui ne peut avoir lieu que dans cette province.
Les commandants des postes militaires interviendront moins dans l'administration intérieure de ces tribus makhzen que dans celle des autres tribus ; et d'abord, le makhzen sera affranchi de tout impôt ; mais comme ces tribus doivent naturellement devenir la principale source du recrutement des corps réguliers indigènes, les commandants veilleront particulièrement au développement de leurs qualités militaires, et s'occuperont surtout de les discipliner, tandis que, pour les autres tribus, l'influence gouvernementale aura plutôt pour objet leurs facultés agricoles, et pour but la culture.
Dans ces tribus militaires, la constitution de l'autorité militaire est donc le point important de leur organisation; et pour cela, il est nécessaire de la rattacher à notre autorité, non par beaucoup de points qui contribueraient à la rupture, mais par un seul point, le plus fort des deux côtés. En conséquence, le commandant du poste aura seul autorité sur le chef, et par lui sur les membres du makhzen. Ce chef du makhzen aura le pas sur tous les Cheiks des tribus, et il occupera la première place de gauche auprès du commandant, lorsqu'il sera de service près de lui, la droite étant réservée au chef de la colonne militaire (1).
Tout ce qui concerne les membres de la tribu, pour la solde, les ordres et la justice, passera du commandant au chef seul; aucune réclamation ne pourra être adressée, par un membre du makhzen ou par les indigènes des tribus, contre le chef du makhzen, à d'autres qu'au commandant.
Pour tout ce qui sera relatif à l'exécution des ordres militaires donnés par le commandant au chef, l'autorité de celui-ci sur le makhzen sera absolue, et l'insubordination sera punie par le chef lui-même, et, à son défaut, par le commandant, avec sévérité.
La hiérarchie militaire sera constituée par le chef, qui la présentera au commandant pour la reconnaître, et qui ne pourra d'ailleurs la modifier ensuite qu'avec l'autorisation du commandant.
Les chefs des compagnies ne devront jamais avoir, dans leur compagnie, qu'une moitié des hommes appartenant à leur propre douar; l'autre moitié appartiendra au douar le plus voisin, et sera commandée, sous les ordres du chef de compagnie par un sous-chef de ce douar voisin.
Chaque douar aura donc deux fractions, dont l'une pourra garder le douar, tandis que l'autre sera en campagne et les douars seront unis, deux par deux, par des obligations réciproques d'autorité et d'obéissance.
Le douar du chef de makhzen sera compagnie d'élite de mokalias (fusiliers) ; cette compagnie ne marchera qu'avec le chef, et sera dispensée de la garde au poste militaire, et des patrouilles.
L'administration intérieure, quant à la culture et à la distribution des produits, est entièrement abandonnée aux usages habituels, et ne peut être que l'objet des conseils et de l'exemple de l'autorité française, à moins que ces usages ne soient préjudiciables à l'ordre et à la discipline militaire de la tribu.
VII. - On a sans doute remarqué l'état d'obscurité dans lequel j'ai laissé le Cheik des tribus soumises de la zone militaire ; et les personnes qui veulent des Kaïds, des Kalifats, des Beys, un Émir, comme gouvernants d'un pays français, d'une population conquise hier seulement par la France, auront trouvé que je réduisais ces officiers publics à un état constitutionnel assez pâle. C'était mon intention. Je suis, en effet, convaincu que, dans la zone militaire surtout, les indigènes déjà puissants avant nous, et ceux à qui nous reconnaîtrions ou donnerions de la puissance, l'emploieraient, en général, sauf exceptions très rares et par conséquent insignifiantes, l'emploieraient tôt ou tard contre nous, et j'ajoute même contre les indigènes, soit en les pillant en notre nom, soit en attirant sur eux, par suite de la trahison de ces chefs, notre vengeance. C'est ce qui a toujours eu lieu jusqu'ici ; cela aurait lieu encore, c'est inévitable.
Et maintenant, au contraire, voici que j'attribue au chef du makhzen une autorité qu'on nommera, sans doute despotique; c'est qu'il s'agit ici de toute autre chose que de faire administrer et gouverner l'Algérie par ces hommes auxquels j'attribue cette autorité, dans le petit cercle qui les renferme ; il s'agit de nous faire une arme dont la poignée soit bien dans notre main, et dont la pointe ne soit pas émoussée, un vrai yatagan et non une batte d'Arlequin. Mais aussi j'indiquerai, dans le chapitre suivant, les précautions à prendre dans la composition de cette arme, pour que le contact des indigènes ne la rouille point et ne l'ébrèche pas, et pour que notre frottement la polisse.
Je suis d'ailleurs convaincu que nous devons progressivement donner plus d'influence à des indigènes sur les indigènes, au gouvernement du pays par le pays, à proportion que les tribus sont placées dans des conditions qui assurent leur soumission. Qu'on réduise à peu près le pouvoir des Cheiks à celui des maires de France; dans la zone militaire, c'est ce que je désire ; mais qu'on les laisse un peu Cheiks dans la zone maritime, nos colonies civiles et leurs administrateurs gagneront à avoir ce modèle d'autorité communale et agricole sous leurs yeux. Centralisons très fortement le pouvoir fiançais dans la zone militaire, c'est nécessaire ; pour cela il faut, avant tout, qu'il soit homogène, et, par conséquent, français et Militaire ; mais pratiquons un peu le principe libéral d'institution des communes, dans la zone maritime; pour cela, conservons à ces tribus le degré d'indépendance et de personnalité qui est nécessaire à leur développement et à leur émulation ; craignons peu ici ce qu'on nomme dédaigneusement en France l'influence du clocher; nous en avons nous-mêmes bien besoin en Algérie, pour nous attacher à cette terre ; et quant aux tribus, leur clocher, c'est leur Cheik.
VIII. - Examinons maintenant l'organisation des tribus dans la ZONE MARITIME.
L'autorité française, dans cette zone, prendra bien plus lé caractère administratif que le caractère gouvernemental, la forme civile que la forme militaire; son but gouvernemental, à l'égard des deux populations, sera presque uniquement de présider à leur contact, plutôt que de pénétrer sous la tente de l'indigène ou dans la maison du colon ; elle doit gouverner entre eux plus que sur eux. Enfin, elle les gouvernera indirectement, parce qu'elle administrera les tribus et les colonies, surtout en vue de leurs relations entre elles.
Le premier soin de l'autorité française, dans la zone maritime; sera donc de bien fixer les limites entre les tribus, et les règlements relatifs au contact des indigènes avec les Européens, soit dans les marchés, soit dans les conventions de travail. Autant-je crois inutile et dangereux de faciliter le contact par le travail, entre les Indigènes voisins des colonies militaires et ces colonies, contact qui nuirait au développement du travail dans ces colonies de soldats, lesquels soldats se regarderaient bientôt comme des seigneurs, faisant travailler la terre par leurs serfs ; autant je crois que les relations de travail agricole et les échanges de commerce seront profitables, au contraire, les unes aux colonies civiles, les autres aux indigènes de la zone maritime , qui seront ainsi les pourvoyeurs des tribus de la zone intérieure, et deviendront des missionnaires de pacification, pour cette zone et pour les Kabyles insoumis mais industrieux du littoral.
De même que je l'ai fait tout à l'heure pour les colonies militaires, je complèterai ici ce que j'avais dû négliger en m'occupant des colonies civiles, c'est-à-dire que j'examinerai leurs rapports politiques et administratifs avec les tribus de la zone maritime.
Le problème important à résoudre aujourd'hui n'est pas de faire produire, par les colonies et par les tribus, un impôt très profitable au trésor public, ni de lever des conscrits dans ces deux populations, ni surtout de faire des élections; voici donc trois des principales fonctions de l'autorité française en France, qui se trouvent jouer un très faible rôle ou qui sont même complètement supprimées, pour notre autorité française en Algérie ; il reste la police, la justice, le commerce, l'agriculture et surtout les travaux publics, c'est bien assez dans une colonie naissante; mais n'oublions pas que c'est presque tout , car c'est d'après ces divers besoins à satisfaire que l'on doit concevoir l'organisation gouvernementale et administrative de la zone maritime..
IX. - Le corps chargé de la police serait, d'une part, pour les tribus, une gendarmerie maure, semblable à celle d'Alger (cavaliers et fantassins); et d'autre part, pour les colonies, une gendarmerie française d'Afrique ( cavaliers et fantassins), corps qui est à créer (2).
Telle serait la force publique sédentaire, chargée de la police dans la zone maritime.
Tous les autres corps de l'armée active qui pourraient s'y trouver, et qui d'ailleurs seraient des corps venant de France, resteraient, comme ils le sont en France, à la disposition de l'autorité civile; ils formeraient la garnison des villes et des ouvrages militaires, et protégeraient l'établissement des colonies.
Les gendarmes maures feraient le service militaire et de police des tribus; ils seraient alors à la disposition du Cheik de la tribu.
Les gendarmes français feraient le service de police des colonies ; ils seraient à la disposition du directeur de chaque colonie.
Les troupes de ligne seraient leur appui, en cas d'urgence et sur la réquisition de l'autorité supérieure: mais le service habituel des troupes de ligne, dans la zone maritime, consisterait, indépendamment de la garde des postes, dans les exercices militaires, la participation aux travaux d'utilité publique et la protection de ces travaux ; elles sont là pour s'acclimater
Des expéditions militaires ne pourraient être faites que sur l'ordre exprès du Gouverneur général, à moins qu'elles n'eussent pour but de repousser une attaque ouverte ou immédiatement à craindre ; mais, dans ce dernier cas, elles ne pourraient avoir lieu que sur l'ordre et sous la responsabilité de l'autorité civile.
Si un chef militaire de la zone intérieure avait besoin du secours des troupes de la zone maritime, ce serait au chef civil de cette zone qu'il s'adresserait, et celui-ci en référerait au Gouverneur général, s'il ne croyait pas devoir envoyer les troupes demandées.
Jusqu'ici l'intervention des indigènes dans le gouvernement consiste uniquement, sous le rapport militaire et de police, dans la disposition attribuée aux Cheiks de tribus, d'un détachement de gendarmes soldés par l'Etat, et formant un corps régulier.
1) On ne saurait trop prescrire aux chefs français l'observation la plus scrupuleuse de l'étiquette hiérarchique, dans leurs rapports avec les indigènes, et mémo dans le sein de nos établissements français, parce que ces coutumes sont des conditions d'ordre exigées par les moeurs musulmanes et dont nous avons nous-mêmes le plus grand besoin.
2) Les quatre régiments de Chasseurs d'Afrique fourniraient une partie du régiment de gendarmerie à cheval, et ces quatre régiments, réduits à trois, occuperaient la zone intérieure seule (un régiment par province, portant le nom de la province, quand bien même on leur donnerait un effectif différent). Le régiment de gendarmes à pied se recruterait dans l'infanterie de l'armée, mais non dans les corps d'infanterie, qui ont été spécialement créés pour la guerre d'Afrique, Le choix des, hommes est ici de la plus haute importance.
C'est dans ces corps français de la zone maritime que se ferait naturellement le meilleur recrutement de l'armée spéciale d'Afrique qui occuperait la zone intérieure, et les engagements de soldats pour les colonies militaires.
A SUIVRE
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Le Service de Santé des Armées
dans les Territoires du sud Algérien
Par le Professeur André Savelli N°2
Publié par le Cercle Algérianiste de Montpellier
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LE FONCTIONNEMENT DE
L'ASSISTANCE MEDICALE.
Diversifié, ce fonctionnement permet d'assurer
- les consultations gratuites,
- les soins aux malades et blessés dans les infirmeries,
- la prophylaxie contre les épidémies,
- la protection maternelle et infantile, la surveillance médicale des écoles,
- le service d'hygiène publique et les travaux scientifiques.
I - Les consultations gratuites.
90 à 95% des autochtones, considérés comme indigents (100% dans l'oasis d'in Salah), apprécient le service des consultations gratuites. Les chiffres, en hausse, se passent de commentaire si l'on considère que la population atteint le million d'habitants grâce à une démographie enfin positive. Le diagramme des examens et des soins montre :
en 1918 un chiffre de 128.643
en 1931 468.735
en 1944 1.813.723
En 1960, près de 3.000.000 de consultations et soins sont donnés dans les divers établissements sanitaires. Les enfants prédominent à 50%, le pourcentage des hommes et femmes s'équilibre
La consultation
Depuis 1945, chaque médecin dispose d'un véhicule, vielle jeep, puis Land-Rover ou 2cv Citroën, ambulance Peugeot dans les grands centres, en remplacement du cheval et du chameau.
La vaccination
Des tournées médicales de visites et vaccinations ont lieu en tribus, régulièrement et aussi au moment des rassemblements saisonniers des nomades. C'était l'occasion de repas plus que frugaux chez les caïds, chefs de villages. Assis en tailleur sur un vieux tapis à même le sable, nous partagions un maigre couscous sans viande, un oeuf, quelques dattes et du thé. Selon l'usage, nous nous efforcions avec le jeune officier interprète qui m'accompagnait de remercier notre hôte en émettant des rots au moins aussi sonores que les siens, suivis d'un ram'dullah reconnaissant.
A partir de 1951, six camions équipés en dispensaires circulent dans les localités dépourvues de poste de secours.
lI - Service hospitalier.
L'hospitalisation a été plus difficile à faire rentrer dans les habitudes des populations, surtout pour les femmes. Ne dépassant pas 1000 en 1918, le chiffre des hospitalisés avait à peine doublé en 20 ans.
Dès 1941, grâce à l'augmentation marquée du personnel féminin et des postes sanitaires secondaires, on va enregistrer un mouvement de hausse ininterrompu, passant de 3000 admissions en 1941 avec 55.000 journées de traitement à 15.000 admissions en 1960 et 245.000 journées . Mais il ne fallait pas s'étonner, après chaque hospitalisation, de trouver le soir une partie de la famille dans la chambre, campant à même le sol sur une natte et participant à la nourriture de leur malade, autour d'un kanoun (petit brasero de terre). Quelle ambiance, quelles odeurs épicées dans ces chambres à trois lits !
III- Lutte contre les épidémies et fléaux sociaux
Plus encore que la médecine individuelle de soins, le Service de Santé a dû assurer ici, comme dans tous les pays sous-développés où il a oeuvré de par le monde, une médecine collective, à la fois préventive et curative, de lutte contre les épidémies et fléaux sociaux. Cette action est demeurée prépondérante jusqu'en 1976. Car si les grands dangers permanents d'autrefois, variole, typhus, typhoïde, fièvre récurrente, syphilis, et paludisme ont été vaincus, l'endémie perdure. Seule la variole a été éradiquée grâce à la vaccination généralisée.
L'emploi depuis 1945 des insecticides chlorés, dits de contact et à pouvoir rémanent, (D.D.T. et H.C.H.) - bien qu'ils soient proscrits actuellement pour diverses raisons - a constitué une révolution dans la lutte contre les insectes et les ectoparasites: poux dans le typhus et la fièvre récurrente, moustiques dans le paludisme, phlébotomes dans les leishmanioses (bouton d'Orient), et mouches dans les affections oculaires et fécales.
A - Le typhus exanthématique, endémique dans toute l'Afrique du Nord, a eu des manifestations graves dans les Territoires du Sud entre 1918 et 1924. Une explosion massive survient pendant la guerre, entre 1941 et 1946, concomitante d'une pandémie nord africaine coïncidant avec la disette et les pénuries de savon et de vêtements. Vivant au Maroc, à Oujda en 1944, ma grand-mère a succombé au typhus comme beaucoup d'autres personnes. Au Sahara il y eut près de 9000 cas et 2102 décès.
Plus un seul cas de typhus depuis 1951 en raison d'une désinsectisation massive et des vaccinations antérieures. De 1942 à 1945, 325.000 vaccinations furent effectuées.
B - La fièvre récurrente à poux endémique, évolue entre 1944 et 1946 sous forme d'une pandémie nord africaine avec, au Sahara, plus de 20.000 cas et 720 décès. A Oujda, après le deuxième bac, allant donner des cours à Saïdia, petite station balnéaire, j'ai été piqué par un pou que j'ai dû écraser, dans l'autocar qui m'y conduisait et ai contracté, dans les délais, l'affection dont le novarsénobenzol m'a guéri de justesse. Je rappellerai la découverte par Henry Foley et Edmond .Sergent à Beni Ounif, en 1908, du rôle du pou dans la transmission de la maladie, et pour la première fois au monde, du rôle du pou en pathologie humaine, l'évoquant aussi dans le typhus.
Le 28 Janvier 1917, alors qu'Henri Foley venait de passer 7 mois sous la mitraille comme médecin chef du 159ème R.1 à la bataille de la Somme, il reçoit l'avis officiel du prix " Monthoyon " de l'Académie des Sciences décerné pour ses travaux sur la fièvre récurrente et le typhus. Charles Nicolle obtiendra le Prix Nobel en 1928 pour les mêmes découvertes. Comme pour le typhus, même effet de la désinsectisation, plus de fièvre récurrente après 1951.
C - La variole a provoqué d'importantes épidémies mortelles. Les dernières remontent à 1914-1920-1926. Les bouffées des années 1942 à 1948 à Biskra, El Oued, Djelfa et Timimoun se manifestent par 500 cas en 1945 et 200 en 1946. La courbe s'abaisse au voisinage de 0 en 1952, grâce aux vaccinations régulièrement pratiquées, groupement par groupement, après établissement rigoureux de listes d'individus par les Officiers des Affaires Sahariennes en liaison avec les caïds, chefs de village.
La prophylaxie demeure conditionnée par la nécessité du renouvellement de cette vaccination tous les cinq ans du fait de la durée assez courte de l'immunité en pays chauds. En 1942, 236.636 vaccinations sont effectuées simultanément avec celles contre le typhus, et en 1955, 242.291 vaccinations auxquelles j'ai participé dans mon secteur du Tidikelt.
D - Les maladies vénériennes étaient répandues surtout la syphilis, en particulier chez les Touareg au matriarcat réputé pour ses cours d'amour très libres. Le taux de morbidité a bien baissé, grâce aux antibiotiques. Par contre, les gonococcies aiguës ou chroniques étaient fréquentes chez les nomades où persiste une plus grande liberté de moeurs mais ils restaient persuadés d'avoir uriné contre le vent !
Il existe 26 dispensaires antivénériens, un par infirmerie, avec surveillance bihebdomadaire des prostituées. A In Salah, j'étais assisté pour leurs soins par Djemaa, personnage qui en imposait mais dont l'identité sexuelle a toujours été un mystère. Souvent ces femmes se mariaient après avoir constitué leur dot, comme les prostituées des Ouled Naïl, plateau situé au nord de Djelfa. Elles me demandaient alors : "Babak, les papiers ". J'établissais une attestation de bonne santé pour le chef d'Annexe qui les mariait.
Ouled Naïl
E - Le paludisme a toujours revêtu un caractère endémique dans toutes les oasis, surtout celles hyper irriguées comme Biskra, Touggourt et Ouargla. Dès 1918, une impulsion est donnée à cette lutte, étayée par les travaux du Dr Henry Foley à Beni Ounif de 1907 à 1914, mais aussi, riche des enseignements tirés de l'oeuvre antérieure de Maillot sur la quinine, puis de l'action des Drs. Edmond et Etienne Sergent, dans l'Algérie du Nord et à l'Armée de Salonique en 1917.
Une aggravation survient pendant la guerre 39-45 par manque de quinine, de personnel et l'abandon de la lutte anti-larvaire.
De 1945 à 1953, de grandes réalisations sont reprises ou poursuivies : lutte anti-anophélienne au moyen des insecticides; lutte anti-larvaire, surtout caractérisée par l'introduction des gambusias (petits poissons se nourrissant de larves de moustique) dans les oasis dès 1931 et par de grands travaux d'assèchement et de drainage. Ces derniers débutent par les petites mesures journalières d'évacuation de l'eau des jardins des palmeraies (les madjen) dans des canaux (les khandeks ), conduisant l'eau vers des lacs artificiels (la sebkha). Ces lacs, situés à plus de 5 Kms de l'oasis empêchent ainsi le retour des anophèles les plus sportifs et les plus téméraires ; lutte enfin anti-plasmodiale à l'aide des anti-paludéens, quinine, puis nivaquine et flavoquine. Grâce à toutes ces mesures, on assiste à l'extinction du fléau.
Distribution de quinine en 1906.
Rappelons la découverte de l'hématozoaire du paludisme (le plasmodium ) dans le sang des malades, à l'hôpital militaire de Constantine en 1878, par Alphonse Laveran, professeur agrégé du Val de Grâce, découverte qui lui valut le prix Nobel en 1907. Un autre médecin militaire, anglais, nobélisé aussi, Sir Ronald Ross, apporta la preuve de la transmission du germe par la piqûre de l'anophèle.
Le Professeur Laveran.
Le paludisme recule mais il n'est pas vaincu. Dès fléchissement de la lutte, dès modification du régime hydraulique local, un paludisme intense réapparaît, ainsi en 1944 à Beni Ounif et en 1953 dans le Mzab.
A propos de la lutte anti-paludéenne, permettez moi de signaler l'action de mon camarade de promotion le Dr. Jean Cousseran. Il fut l'élève du Pr. Harant, quand il était santard, détaché de l'Ecole de Santé de Lyon à Montpellier. Après quatre séjours en Afrique où il oeuvrait au service des grandes endémies, il a été placé hors cadre à Montpellier comme directeur opérationnel de l'entente inter départementale pour la démoustication. Il en deviendra le directeur général succédant entre autres à mon éminent collègue, le Pr. Jean Antoine Rioux, lui-même à l'origine du développement scientifique et technique de cet organisme.
Grâce à ces hommes et au travail permanent de leurs équipes sur le terrain, Montpellier et sa région vivent presque sans moustique. Souvenons nous que l'on y mourrait encore de paludisme avant 1945. Le CHU de Montpellier recense actuellement une centaine de cas
F - La lutte contre les maladies oculaires reste primordiale au Sahara. Le trachome, conjonctivite granuleuse contagieuse des pays chauds due à un micro-organisme, demeure la plaie des oasis. Là, comme dans le monde entier, il s'avère être le grand responsable des cécités. Il frappe la majorité des populations sédentaires dès les premiers mois de la vie. En 1957, le pourcentage des élèves trachomateux variait de 50% à Laghouat pour atteindre 100% dans le Mzab. Les nomades, autrefois épargnés, sont touchés comme les ksouriens, avec souvent des complications plus graves.
Le problème des mouches.
Les conjonctivites bactériennes, en poussées épidémiques au début et en fin de saison chaude, ajoutent leur méfait au trachome. II est fréquent de voir de jeunes enfants porteurs de grappes de mouches aux coins des yeux sans faire un geste pour les chasser.
La lutte anti-ophtalmique revêt de ce fait une importance majeure pour éviter les cécités. D'où l'intérêt des 135 dispensaires avec un infirmier assurant l'instillation des collyres et la mise en oeuvre précoce du traitement lors des consultations des mères et nourrissons. Dans les écoles, tous les jours, les enseignants avec les infirmières mettent du collyre dans les yeux des enfants.
On relève un grand nombre d'interventions chirurgicales oculaires sur les registres d'infirmerie depuis 1941, 32.624, le plus souvent pour trichiasis :
Il s'agit de la rétraction des paupières et des cils vers l'intérieur de l'oeil par sclérose des conjonctives sous l'effet des granulations trachomateuses. Les cils frottent la cornée qu'ils opacifient, c'est la cécité. L'opération, simple, consiste à redonner aux paupières leur position initiale. J'avais formé un infirmier à cette technique, comme le faisaient mes confrères des autres oasis, et Madani réussissait aussi bien que moi.
La mission ophtalmologique saharienne, dirigée par une célèbre ophtalmologue des hôpitaux d'Alger, Melle Renée Antoine, élève du Pr. Cange, du Val de Grâce, dont elle continuait l'action, effectuait deux à trois tournées annuelles de vingt jours. Elle contrôlait ou conseillait les médecins des oasis, et Melle Antoine, la toubiba, pratiquait les interventions dépassant leur compétence. Depuis sa création en 1946, cette mission a 35.000 consultations et 3.300 interventions à son actif. Je tiens à souligner le dévouement de cette femme d'exception, décédée il y a quelques années en Arles.
G - La tuberculose constituait le fléau le plus important après le trachome en 1962 et risquait de le détrôner du fait des bouleversements concernant l'immigration, le brassage des populations et la sédentarisation des nomades.
La seule prophylaxie efficiente, en attendant l'élévation du niveau de vie, résidait dans la vaccination collective au moyen du B.C.G. (bacille de Calmette et Guérin). Ce vaccin a été mis au point par le médecin-général Albert Calmette, ancien médecin de la Marine, puis de la Coloniale, alors directeur de l'Institut Pasteur de Lille, et son collaborateur Camille Guérin, vétérinaire et biologiste d'Alfort.
Calmette, comme beaucoup de médecins militaires bactériologistes, avait suivi à l'Institut Pasteur de Paris le grand cours du Pr. Emile Roux, ancien élève du Val de Grâce, puis adjoint de Pasteur. En 1890, Calmette montrait à ses camarades stupéfaits avec quelle facilité on peut trouver l'hématozoaire de Laveran dans le sang des paludéens. La méthode est simple actuellement. Mais, n'oublions pas que quelques années auparavant, en 1864, l'Académie des Sciences donnait officiellement raison à Pasteur en substituant la " théorie des germes " à celle de la " génération spontanée ". Pasteur enverra Calmette en 1890 créer l'Institut de Saigon. Calmette avait aussi mis au point la sérothérapie anti-venimeuse dont on se servait au Sahara.
C'est encore Albert Calmette qui fut chargé, en 1909, par Emile Roux, alors directeur de l'Institut Pasteur de Paris, de créer et diriger l'Institut Pasteur d'Alger, aidé du Dr Edmond Sergent. Ce dernier lui succédera en 1912, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.
Après cette parenthèse, revenons à la tuberculose. De 1950 à 1956, la mission itinérante du Gouvernement Général de l'Algérie, avec la participation des 70 médecins militaires des oasis, effectuera près de 450.000 opérations de contrôle par I'intradermo - réaction à la tuberculine - et vaccinera par le bacille de Calmette et Guérin, près de 120.000 sujets de moins de trente ans.
En 1954, à In Salah, cette opération terminée dans tous les ksour à majorité de Harratin, il restait à vacciner par le B.C.G. les femmes des commerçants arabes qui ne sortaient jamais. Elles s'étaient regroupées le soir chez l'une d'entre elles sur l'instigation du Caïd. A cette évocation, une image des mille et une nuits m'éblouit encore. En contraste avec la pauvreté des lieux, des tentures, des tapis, des coussins de toutes les couleurs, des robes chatoyantes, relevées de fibules et chaînettes, et les visages fardés, souriants, encadrés de pendentifs, étaient illuminés et mis en valeur par l'éclairage des lampes à pétrole et des bougeoirs au pied de cuivre. ...un vrai Delacroix.
IV - Protection maternelle et infantile.
Aussi vieille que l'assistance médicale, elle-même, la protection maternelle et infantile s'est développée, dès 1927, avec la création de l'oeuvre dite " des mères et nourrissons ". Toute mère présentant son enfant à la consultation bénéficie de secours en nature (lait, aliments, petits vêtements et savon).
Les nourrissons en général en bon état physique, passent un cap redoutable lors du sevrage brutal, vers deux ans, avec alimentation d'adulte, mal équilibrée, d'où troubles digestifs, retard de croissance et carences.
En 1960, on relevait 70.000 consultations pour un chiffre de 10.000 nourrissons inscrits, permettant lors d'un contrôle mensuel, la vaccination anti-variolique et le traitement du trachome.
En matière d'accouchement, il faut souligner la facilité avec laquelle les musulmanes ont fini par accepter le secours d'une sage-femme ou d'une infirmière et du médecin.
Ainsi, entre 1950 et 1960, ont été pratiqués près de 15.000 accouchements, soit dans les maternités soit à domicile. En deux ans à In Salah avec les infirmières Aïcha, et Mina, nous avons mis au monde une quarantaine d'enfants, appelés en général pour des cas difficiles. Selon la tradition, les femmes accouchaient dans la maison paternelle, accroupies dans le sable et tirant sur une corde accrochée au plafond. Cette position, peut-être confortable pour la parturiente, l'était moins pour le médecin qui l'examinait à genoux, à la lumière d'une lampe à pétrole... Mais qu'importe, quand il s'agit de recevoir ce don de vie !
V - Hygiène scolaire.
Le service d'hygiène scolaire, assuré par les médecins sahariens comporte les consultations et les soins quotidiens, en particulier pour le trachome. Dès la rentrée scolaire, une fiche médico-pédagogique est remplie, conjointement avec l'enseignant, puis sont pratiqués les examens de contrôle (cuti-réactions et radioscopies pulmonaires), la vaccination triple et les visites trimestrielles. Les directeurs des deux écoles communales d'In Salah, originaires du Lot, m'aidaient dans cette tâche. Après chaque fête de circoncision, le Caïd nous envoyait en longues processions, les petits opérés tenant leur robe à distance pour la désinfection et les pansements d'usage. L'effectif des écoliers sous contrôle médical, de quelques centaines en 1918, atteignait 10.000 en 1947 et dépassait 20.000 en 1958.
VI - Hygiène publique.
Les médecins, membres de la commission municipale d'hygiène publique dans chaque oasis, donnent leur avis sur toutes les questions de salubrité: eau d'alimentation, évacuation des matières usées, habitat, et surtout mesures prophylactiques contre les épidémies, déjà envisagées, qu'il faut en permanence surveiller. En l'absence de vétérinaire, les médecins se chargent des visites sanitaires des viandes ainsi que de la surveillance des abattoirs et des étals de vente, car des nuées de mouches s'y agglutinent, insensibles aux mouvements nonchalants des éventails.
VII - Exploration scientifique du Sahara
Les médecins militaires ont apporté aussi une importante contribution à l'oeuvre d'exploration scientifique du Sahara, et en particulier à celle entreprise par l'Institut Pasteur d'Alger. Sous la direction d' Henry Foley, les travaux se sont multipliés pendant près de 60 ans. Ils embrassent les maladies humaines et s'étendent à l'anthropologie, la pathologie vétérinaire, la botanique et la zoologie.
Chaque médecin, à l'issue de son séjour, devait publier une étude historique, géographique et médicale de son secteur. Le Bulletin de Pathologie Exotique et les Archives de l'Institut Pasteur d'Alger reçoivent ainsi plus de 300 publications. J'ai pu puiser tous les renseignements de cet exposé dans ma propre monographie sur le Tidikelt, la synthèse faite par l'un des derniers directeurs des Territoires du Sud, le Dr P. Passager, et la belle thèse du médecin lieutenant Jean-Luc Verselin (Lyon, 1992), sur " Les Toubibs Sahariens ".
Travaux scientifiques
Et les maladies neuropsychiatriques, me direz- vous ? A l'époque, généraliste, j'ai examiné, une seule fois, un malade agité et délirant. Après interrogatoire de la famille, on apprenait qu'il s'était gavé de sauterelles grillées, plat apprécié lors des invasions de ces insectes orthoptères. A mon air ahuri, il me fut remarqué : " Et toi toubib, tu manges bien des crevettes ! ".
La Jusquiame et les sauterelles
Or ces sauterelles avaient dévoré une plante réputée nocive, dont j'adressais un exemplaire au Laboratoire Saharien de l'Institut Pasteur. Celui-ci déterminait une solanacée, Hyoscyamus muticus Linné. Il s'agissait bien d'un état confuso-onirique toxique atropinique par la jusquiame, dont le diagnostic avait été fait avant moi, par l'infirmier chef.
A SUIVRE
Publication du Cercle Algérianiste de Montpellier
Association Culturelle des Français d'Afrique du Nord
Maison des Rapatriés Rue Emile Chartier dit Alain 34001 Montpellier Cedex 1.
Tel: 04 67 69 29 22
Site Internet du Cercle Algérianiste de Montpellier :
http://algerianistesmtp.free.fr
Adresse e-mail : almontp@free.fr
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MON PANTHÉON DE L'ALGÉRIE FRANÇAISE DE M. Roger BRASIER
Créateur du Musée de l'Algérie Française
Envoyé par Mme Caroline Clergeau
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A SUIVRE
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NUIT A BOUINAN
Trait D'Union N° 34
Envoyé par M. Gabriel Chauvet
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Lorsque le soir entrait par la fenêtre ouverte
En notre obscurité,
C'était toute la nuit qui nous était offerte,
Splendeur de notre été.
Le djebel irisé par la lune complice
Tout près se profilait,
Et les étoiles offraient au Seigneur leur calice
D'or qui étincelait.
D'enivrantes senteurs, sous la lumière pâle,
Montaient des orangers...
Un jasmin odorant semait ses fleurs d'opale
Pour mieux se prolonger...
On percevait tout près la harpe frémissante
Des grands micoucouliers...
Un vent léger naissait, comme une eau caressante,
Parcourant les halliers...
Fraîcheur qui éveillait toute une griserie :
On entendait au loin
Rire une hyène étique, ou les chiens en furie
Quand passait un bédouin...
Auprès de la rivière, entre les lauriers roses,
Glapissait un chacal...
Baladin de la nuit qui transforme les choses,
Sa plainte faisait mal...
Dans l'ombre d'un balcon, un matou mélomane
Miaulait, angoissé...
Etait-ce Cyrano pleurant encor Roxane ?
Je l'ai souvent pensé...
Des grenouilles chantaient : et je croyais comprendre
Que dans le bassin noir,
Elles disaient en choeur sur une note tendre,
Leur prière du soir...
Nuits de notre Algérie, ô nuits enchanteresses
Peut-on vous oublier !
Coulent les souvenirs, les larmes, les détresses,
Coule le sablier...
Lahr 1964
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Cette carte postale nous a été donnée par un étudiant bônois il y a environ 15 ans.
Bien sur il ne savait pas que c'était le bateau qui nous intéresserait sur la carte! C'est le bâteau du grand-père Pernice de Michèle mon épouse et la personne sur le bateau est un oncle de Michèle, Gilbert Pernice.
Le bateau du grand-père de Michèle (François Pernice) faisait du cabotage entre Bône et Herbillon, son nom était "l'Annonciade".
La lègende familiale a toujours dit que les Pernice étaient venus de Torre del Greco avec ce bateau. De Torre oui c'est bien établi mais pour le bateau, "che lo sai!" Ce qui est certain c'est qu'ils étaient tous marins et/ou corailleurs de père en fils. L'évèque de Torre del Greco me l'a aussi confirmé de vive voix.
Cyrille Rochas
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TOURNÉE 2007 - Jean Paul GAVINO
DATES & VILLES
Jean Paul Gavino
... grâce à ses chansons le peuple prend la parole...
UN ÉVÉNEMENT A NE PAS MANQUER!!!
Date/heure |
VILLES |
Salles de Concert |
Samedi 20h30 15 Septembre 2007
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SAINT ORENS [31] Entrée : 25 €
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Salle Altigone Espace Culturel Palace Jean Bellières 31650 ST ORENS DE GAMEVILLE
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Dimanche 16h00 16 Septembre 2007
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POLLESTRES [66] Entrée : 25 €
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Salle Polyvalente Jordi BARRE Avenue Pablo Casals 66450 POLLESTRES
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Samedi 20h30 22 Septembre 2007
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LA GRANDE MOTTE [34] Entrée : 25 €
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Palais des Congrès Avenue Jean Bene 34280 LA GRANDE MOTTE
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Vendredi 20h30 28 septembre 2007
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MARIGNANE [13] Entrée : 25 €
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Salle Saint-Exupéry Cours Mirabeau 13100 MARIGNANE
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Dimanche 16h00 30 Septembre 2007
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CANNES [06] Entrée : 25 €
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Théâtre LA LICORNE 25, Avenue Francis T0NNER
06150 CANNES LA BOCCA
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Samedi 20h30 20 Octobre 2007
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BRON [69] Entrée : 25 €
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Salle Albert Camus 1, rue Maryse Bastié 69500 BR0N
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Samedi 20h30 21 Octobre 2007
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NOGENT S/ MARNE [94] Entrée : 25 €
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Espace Watteau Place du Théâtre
94736 NOGENT SUR MARNE
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RESERVATION ET VENTE BILLETERIE
Par Courrier:
Gavino Music Ediciones 17, Rue Trousseau 75000 PARIS
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Par Tel/Fax : CONTACTEZ MICHELE
Téléphone: 00 (33) 01 58 30 91 91 00 (33) 01 58 30 91 11 Télécopie: 00 (33) 01 58 30 91 09
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Sur Internet:
www.jeanpaulgavino.com Par mail : ediciones@jeanpaulgavino.com
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LES MOTS ECRASÉS
Par R. HABBACHI N°7
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Les, qu’y sont couchés
I- Ça que Jeanne, elle la fêté le 18 août.
II- Personnel qu'il a des fois une langue de vupère. - Moi, je trouve que les américains y font une fôte en l'écrivant comme y le font. - Là, à de bon, y sont venus et presque toujours bienvenus.
III- Elles sont pas germaines.
IV- Elles te font oir la vie en rose.
V- Un parti qu'il a du mal à partir. Dans la portée et pourtant, c'est ni un chiot, ni un chaton.
VI- C'est là qu'y commence un pays de soleil. Un verbe de chair et de sang, ça c'est.
VII- C'est ça qu'on fait quan on dit c'est à de faux. - C'est des rayons qu'y z'ont rien à oir avec la bisquilette.
VIII- Qu'est-ce qu'il est- plat ce poisson !. - Y va, y vient mais y sait pas où.
IX- Y sont pas reconnus en bloc. - Là où elle te commence l'ancienne couette.
X- Bessif, y ressmbent à quèqu'un. - Chais pas pourquoi on dit toujours qu'il est réfléchi.
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Les, qu’y sont debout
1- Leur fête, c'est à Pâques mais nous z'aut' on leur fait main'nan à Uzès.
2- Y paraît qu'elles font le larron.
2- Préposition, honnête celle-là là. - C'est une huile italienne mais c'est n'importe qui à chez nous z'aut'.
4- Ça, c'est voler et y en a qu'y disent c'est amener à soi et je ois pas la différence. - Elles aussi elles sont venues.
5- Comme les bandes du taouat avant que tu lâches le schkoll. Avec ça, à de bon, Bône tu t'la mets en gargoulette.
6- Dedans la chanson, elle est peau d'chien.
7- C'est des triangues en bois ou en plastique que les goiyes y z'ont tous un en dedans leur cartabe.
8- on dit ça quan on fait quèque soge dans ton dos, mais pas un enfant. - Tout dépend, pour moi, ça le devient après minuit.
9- La même que t'à l'heure dedans la portée. - Si que t'y as le pied bien calé dedans, c'est bien pour toi.
10- Dieu des patos d'avant que leur pays y devient la Patosie. - Dessur un diplôme mais pas dessur le cerfiticat. - Deux oiyelles ou la même deux fois.
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Solution des Mots Ecrasés N° 6
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Les, qu’y sont couchés
1- Quan c'est qu'y sont gazes, j'te jure, c'est toujours à fond.
2- Elles z'étaient annoncées par la crécelle du vendeur. - C'est ni à moi, ni à lui.
3- Y en a qu'y disent comme ça que c'est une île et des z'aut' que c'est une note, à saouar. - Même si qu'y z'ont mille pattes, moi j'm'appelle ça des vers.
4- C'est comme ça qu'on appelle les p'tites oitures et les permis qu'y vont avec. - Les z'avions elles sont comme ça atorment, c'est plus des z'avions.
5- Des tas des maisons placées comme ça entre quat' rues. - Si que tu les respectes pas, tu vas direct à Cayenne.
6- Il a venu parmi nous z'aut'. - Participe qu'il a d'la joie. - Un astre qu'y tourne pas rond.
7- Au poker, quat' comme ça t'y as, comme eux tu viens.- Comme ça y dit quan y va au tribunal. - Tu peux le mette avant le pas si que tu veux pas le faire.
8- Latine qu'elle est cette conjonction. - Là ousqu'y la met le notaire.
9- Surtout, va pas te tromper et t'la prendre dedans. La note à moitié.
10- Elle fait pas du mal quan c'est d'la p'tite monnaie.
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Les, qu’y sont debout
I- Aux bizagates, tu le dit pas, t'y as perdu.
II- A la place d'armes, t'y en as en pagaille. - Une vache de travers.
III- Ph. Dessur la terre nette c'est un site qu'y reçoit ceux-là là qu'y z'achètent et ceux-là là qu'y vendent. - C'est en face ousqu'y s'couche le soleil.
IV- Y paraît que t'y as pas plusse blanc, même que le lait, jaloux y vient à de bon.
V- Militaire américain. - Une égyptienne mais très vieille la pauv' que tout l'monde y s'la connaît mais que personne y s'la jamais vue. - C'est encore à moi.
VI- Tu ois, eh ben ! sans lui, tu ois pas. - La paire romaine.
VII- C'est celles-là là que t'y as l'habutude de t'en servir.
VIII- Un prénom que, Kamel tu lui mets devant, y change de couleur. - Elle coule autour Strasbourg.
IX- A saouar pourquoi c'est que des vents qu'on les z'appelle comme ça.
X- Devant Rainier avant et devant Albert main'nan. - Purée qu'est-ce qu'elle me viennent quan c'est que je travaille, areusement, ça m'arrive pas souvent.
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« Recherche de Documents »
Objet : recherche feuille satyrique "LE PETIT MARGAILLON" parût vers 1945 à Oran
(où s'exprimaient deux personnages principaux : TIA BOLBASSA & TIO PETATE)
Chers Amis,
Malgré de nombreuses investigations à la BNF, au CDHA d'Aix et sur Internet, je n’ai pas trouvé trace de cette revue satyrique hebdomadaire qui paraissait plus ou moins régulièrement dans lequel des dessins mettaient en scène deux personnages caricaturaux la «TIA BOLBASSA» et «TIO PETATE» à travers des dialogues crus et emportés.
Parmi mes aînées en âge de lire à cette époque (dont mon père), les quelques uns qui s'en souviennnent sont formels sur la réalité de cette revue. Il m'a régulièrement été relaté par ceux-ci que le retour de ces personnages avait été salué avec beaucoup d'enthousiasme par leur parents.
Je pense entreprendre des recherches vers d'autres fonds d'Archives (ARSENAL, Nantes, etc..), mais je vous remercie de bien vouloir me dire si vous avez en mémoire l'existence de cette publication ou autres infos utiles (nom de l’auteur, type de revue, année de parution, etc…), voir copie ou extrait de cette BD, liens ou autres me permettant d’avancer vers cette passionnante et réjouissante quête de mémoire à l'écoute des rires de nos aîeux.
Merci par avance à tous et bien chaleureuses salutations.
Bernard PERALES
bernard.sit@wanadoo.fr
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Pour nos chers Amis Disparus
Nos Sincères condoléances à leur Familles et Amis
Envoi de M. Marius Longo
Décès de M. Paul Longo
"Chers(es) amis (es),
M., Mme Marius et Ginette Longo et leurs enfants,
M. Pierre Yves et Marie Renée Longo et leurs enfants,
Les familles collatérales, enfants et petits enfants,
Ont la tristesse de vous informer du décès de leur regretté
Paul Lacroix né à Bône
Survenu à Cannes le 21 août 2007 dans sa 72éme année. Ses obséques ont eu lieu le 23 Août à Cannes
Marius Longo
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MESSAGES
S.V.P., lorsqu'une réponse aux messages ci dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique, cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De Mme Dominique Sammut
Je cherche à retrouver la piste de 2 fillettes, cousines de mon père, qui ont été placées dans un orphelinat tenu par des soeurs à Bône. Leur père serait décédé pendant la guerre 14-18. Leur mère je ne sais quand, mais après la guerre. Une de leurs cousines se souvient d'avoir rencontré une de ces 2 filles peut-être autour de 1935. Elle travaillait alors dans une bijouterie de Bône.
Est-ce que cet orphelinat vous dit quelque chose (en espérant qu'il n'y avait à Bône qu'un orphelinat tenu par des soeurs ?)
Et est-ce que quelqu'un sait s'il existe des archives qui me permettraient éventuellement de savoir ce que sont devenues ces 2 fillettes.
Dominique
Mon adresse : dominique.sammut@orange.fr
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
M. Robert Antoine et son site de STAOUELI vous annoncent la mise à jour du site au 1er septembre.
Son adresse: http://www.piednoir.net/staoueli
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Staouélien
M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er septembre.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois
Bonjour à tous,
Vous êtes nombreux à administrer des sites internet, et afin de propager l'information le plus rapidement possible, dans le monde entier, qui concerne aussi notre Peuple et notre Communauté, il serait bien de réaliser des liens de vos sites vers
http://www.radiorpni.com
et http://www.television-pieds-noirs.com
Comme vous le savez radiorpni à mis en place de nombreux liens en votre faveur, depuis de nombreuses années. Mais malgré mes demandes mes liens n'apparaissent pas dans certains sites et non des moindres.
Il serait opportun de faire de même depuis vos sites vers les nôtres, c'est pour cela que je vous joint nos deux bannières en jpeg, qu'il sera facile pour vous de mettre en place et d'activer. Naturellement, comme vous vous en doutez, je visite souvent vos sites, il va de soit que si je m'aperçois que ma demande de réciprocité n'ai pas appliquée, je me ferais un plaisir de déactiver les liens de vos sites et d' en supprimer les indicatifs.
Pour information, mes deux sites sont visités par 250 Internautes et malgré quelques petits ennuis avec la diffusion de la radio, tout est rentré dans l'ordre.
Quand au projet de www.television-pieds-noirs.com je continue mon travail d'expérimentation. Je possède déjà un serveur dédié pour faire transiter le flux audiovisuel en 100 mégats/bits pour diffuser des extrais de vidéos Pieds-Noirs et d'informations télévisés avec une bonne qualité d'image.
En espérant que vous avez pris bonne note de ma demande de réciprocité.
Dans l'attente de vous lire favorablement.
Amicalement.
Jean Pierre ERNST
Bonjour,
Je suis Mick MACCOTTA (de mon vrai prénom "Marc") - je suis Algérois et habitais le quartier du Ruisseau à ALGER et, ai rejoint, adolescent la métropole fin juin 1962.
Je suis guitariste, auteur-compositeur et interprète - les chansons que je chante sont de mon écriture pour la musique et le texe.
Mon dernier album que je viens d'auto-produire et qui se trouve dans les bacs des vériétés françaises à la FNAC à TOURS, je l'ai appellé "couleurs et parfums", car sur celui-ci j'ai écrit 3 chansons sur l'Algérie que je chante dans tous mes concerts, " la p'tite fille de là-bas, couleurs et parfums et 19ème siècle"
Connu en tant qu'artiste, sur la région centre,(j'habite TOURS) je me produis sur cette région et en région parisienne et parfois lyonnaise.
La chanson "couleurs et parfums" (du même titre que l'album) est passée sur RMC, TV FRANCE 3, et tourne en région sur France Bleue et Europe 2 - Elle est une carte postale du pays avec ses senteurs, ses couleurs et son histoire jusqu'en 1962 - elle plait à tout public, car j'y ai mis un style très rythmé "hispano-oriental" - C'est vrai qu'elle nous touche tous avec l'émotion que l'on imagine pour son refrain : "mon voyage est toujours le même....des vagues de sables....un seau de mer....quand je pense à cette terre lointaine, c'est l'air d'la mer qui me revient"
Comme je vous l'ai indiqué, elle se trouve parmi trois autres chanson dont "la p'tite fille de là-bas" en "live" sur DALYMOTION, GOOGLE vidéo, NRJstudio, MYSPACE et YOUTUBE dont l'adresse que je vous rappelle et où il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous pour être sur la page des vidéos de mon concert du 30 mars 2007.
http://www.youtube.com/results?search_query=mick+maccotta&search=Search
Ccertains m'ont également demandé s'ils pouvaient mettre en boucle cette chanson sur leur site et même ailleurs pour la faire connaître - je vous dis oui, sans aucun problème et je vous la joins en pièce jointe en intégrale, issue de mon dernier album - Ca me fait plaisir qu'elle tourne sur votre site et qu'elle soit diffusée, car, c'est notre histoire à nous tous et nos amis pieds noirs et de métropole auront, j'espère plaisir à l'écouter - la seule chose que je vous demande, c'est de me citer avec mon site, dans le cas ou quelqu'un voudrait se procurer le cd en intégral.
Pour se procurer l'album, il suffit d'aller sur mon site pour le commander : http://www.mickmaccotta.com
Mon adresse courriel : contact@mickmaccotta.com
J'espère avoir répondu à vos demandes - Amitiés p.n. à vous toutes et tous - Mick MACCOTTA
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Les Perles de la police du Quebec
Envoyé par René Michaud
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Extraits tirés de la Police du Québec... mais ça pourrait être chez nous !
Il lui bottait le derrière à tour de bras.
Il était cloué sur son lit d'hôpital par deux coups de couteau au bras.
L'homme était assez lucide pour constater qu'il n'avait plus toute sa lucidité.
Le motif du vol était le meurtre.
Il rédigea lui-même par écrit son témoignage oral.
Ayant perdu les deux bras, le conducteur faisait de grands signes pour attirer l'attention des autres automobilistes.
Bien que nous étions 5 à encercler l'homme, celui-ci réussit à s'enfuir sans difficulté.
Toutes les entrées de la femme étant verrouillées, les deux cambrioleurs la pénétrèrent par le devant.
Le récidiviste n'avait jamais rien eu à se reprocher.
Le mur avançait à grand pas vers le véhicule.
La disparition de l'enfant a été signalée par ses parents dès son retour.
La femme essayait de cacher son identité derrière ses larmes.
Les recherches ont permis de retrouver rapidement les 5 cadavres des 2 disparus.
Personne n'ayant donné les ordres nécessaires, il n'était pas difficile d'y obéir.
Soudain, la voiture recula pour mieux avancer.
Le pendu est mort noyé.
Le cadavre ne semblait pas en possession de toutes ses facultés.
Arrêté par les enquêteurs, le voleur les a menacés d'appeler la police.
Il est à noter que les deux véhicules sont entrés en collision l'un avec l'autre exactement le même jour.
Le plaignant, visiblement en état d'ébriété, prétendait s'appeler Jésus et signa le formulaire d'une croix.
Si nos policiers n'étaient pas intervenus, le viol n'aurait sûrement jamais eu lieu.
L'homme qui était aussi sourd que son épouse, ne semblait pas s'entendre très bien avec elle.
Nous avons donc pu constater qu'il n'y avait rien à constater.
Ses explications étaient si embrouillées que nous avons dû le relâcher, faute d'avoir la preuve que nous pouvions comprendre ses explications.
C'est la pluie qui empêcha le policier de s'apercevoir qu'il neigeait.
L'homme nous raconta toute la vérité qui n'était en fait qu'un tissu de mensonges.
Pendant tout l'interrogatoire, l'homme n'a cessé de nous dévisager avec ses propres yeux.
Maîtrisé par nos soins, l'homme s'est enfui à toutes jambes, malgré sa jambe artificielle qui s'était décrochée.
Les neufs coups de couteau sur le cou et le visage de la victime laissaient croire à une mort qui n'était pas naturelle.
L'homme n'accepta de signer la déposition que du bout des lèvres.
La tête ne lui tenait plus que par la peau du derrière.
Le coup porté à bout portant lui a enfoncé la moitié des dents dans les oreilles.
Le défunt a formellement reconnu son agresseur.
La mer était sa terre natale.
Le suspect étant sans domicile fixe, les policiers purent le cueillir quand il sortit enfin de chez lui.
L'homme avait suffisamment gardé la tête froide pour ranger soigneusement les morceaux de corps au congélateur.
Mort sur le coup, l'homme avait déjà été victime d'un accident identique l'an dernier.
Percé de plusieurs balles, le cadavre flottait quand même dans la rivière.
La victime, blessée à une jambe, est venue jusqu'à l'auto patrouille en copulant sur une jambe.
Comme il devait être pris en charge au plus vite par un asile d'aliénés, il a été conduit au poste de police.
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Aprés cette visite, (---nous vous invitons à Cliquer )
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