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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
Le temps des coquelicots
Avec le mois d'avril, voici revenu le temps des coquelicots, que l'on dit mauvaise herbe mais qui poussent dans des terrains sains.
Je me suis engagé avec la Seybouse convaincu de pouvoir apporter à notre communauté un renouveau, un nouvel élan, de nouvelles idées pour la diffusion et la conservation de notre mémoire. Je l'ai fait avec détermination à l'âge où certains préfèrent profiter pleinement de leur temps ou de leur retraite, mais aussi, il faut bien l'avouer, souvent au détriment de ma famille. Cette envie de travailler pour le bien commun au service de tous je l'ai eue toute ma vie, celle notamment passée au sein du bénévolat associatif, syndical ou sportif.
Depuis mon engagement, je ne compte plus mes heures mais je le fais sans difficulté, animé par cette passion de la vérité, de l'histoire de notre pays, l'Algérie, et de la communauté. J'ai des convictions politiques mais j'ai toujours fait preuve d'ouverture et c'est ce qui m'a fait choisir de ne pas m'engager dans un parti politique, d'accepter dans cette " équipe informelle de la Seybouse", des personnes de divers horizons, toutes capables d'apporter leur pierre à l'édifice en respectant les convictions d'engagement. Je l'ai fait avec le plus grand respect des autres dans la mesure où ils ont le même respect. Chacun fait son travail à son rythme, quand il veut car il n'a aucune obligation et j'aimerais que d'autres nous rejoignent avec leurs souvenirs avant que la fin de vie soit effective avec la perte des facultés, la mort et la destruction des souvenirs par des héritiers qui n'ont pas encore pris conscience du trésor mémorielle de leurs ascendants.
Internet constitue aujourd'hui un vecteur de communication et un progrès dans la diffusion des informations et j'entends profiter de cet édito pour remercier les collaborateurs qui savent rester respectueux de tous et cultivent le " bien travailler ensemble" comme nous l'avions connu là-bas. Malheureusement, certains esprits malsains, revanchards et " complotistes ", usent de moyens pas très " catholiques " ou créent de fausses informations dans l'unique but de déformer, désinformer et provoquer des sentiments de " peur " auprès des compatriotes. Ils en usent aussi pour médire, insulter, cracher leur haine toute la journée sur la toile, très souvent à l'encontre de ceux qui travaillent sereinement. Cachés derrière leurs écrans et parfois même derrière des pseudos ou faux profils, ils se sentent sans doute plus forts ou plus lâches...
Je souhaite aujourd'hui passer un message très clair à tous ces " courageux ", adeptes du lynchage médiatique et historique, de la calomnie ou de la diffamation " Qu'ils n'oublient pas que leurs actions qui ne durent que le temps des coquelicots, commencent à s'essouffler car le monde informatique les rejettent aux portes des poubelles de l'histoire, et que la loi les a, à l'œil. "
Jean Pierre Bartolini
Diobône, A tchao.
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" Le printemps est arrivé, la belle saison ….."
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Fini les jours pluvieux et la mine sombre !
Vive la vie ! les couleurs, les senteurs, le soleil, l'amour et l'amitié !
La nature explose. Les jardins fleurissent, se parent de couleurs et ressemblent à des pastels. Des arbres roses vifs, roses pâles, blancs. Des glycines aux teintes surannées, montent à l'assaut des grands arbres ou courent sur les tonnelles.
Profitez de toutes ces explosions de couleurs, respirez cet air embaumé ! Soudain on a des envies de robes claires qui dansent dans le vent, de chapeaux légers aux teintes vives. Envies de courir dans le sable, de sentir le vent sur notre peau nue, d'emmener les enfants dans les parcs pour leur faire découvrir les petites fleurs timides qui pointent leur nez, et les oiseaux qui pépient.
Enfin du beau temps!
Mais moi, je ne peux voir, sentir une glycine sans un serrement de cœur. Où est la belle tonnelle de glycine de mon enfance là-bas ….......?
A Baraki, petit village de mon enfance,
La glycine suivait les courbes d'une tonnelle embaumée.
Est-elle toujours là, accrochée ?
Ici, elle court, s'accroche aux murs de pierres,
Monte jusqu'aux fenêtres, parmi les lierres.
Et s'étale sur la barrière.
Mais, ici, comme là-bas,
Son parfum est le même, suave et doux.
Ensorcelant, il pénètre en nous
Et fait ressurgir les images du passé.
Toujours présent, mais délavé, oublié
Comme une écharde dans notre cœur plantée.
Notre pauvre cœur ne saigne plus, il est fatigué.
Il a beaucoup souffert, il cherche la paix.
Il veut juste rêver …
…..Encore …
Jocelyne MAS
Extrait de " Au gré des flots "
suite de " Poèmes nostalgiques "
Médaille d'Argent des Arts et Lettres de France
Jocelyne MAS
Ecrivain
Site Internet : http://www.jocelynemas.com
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LE MUTILE N° 59 du 04/08/1918 (Gallica)
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Du glorieux échange
Le fantassin Charles AQUILINA
Comme pour le Caporal R. M. il nous faudrait toute une série d'articles pour auprès de l'odyssée de notre ami Charles Aquilina qui compte parmi les glorieux grands blessés, et échangés.
Puisque cela ne nous est pas permis nous serons concis le plus possible.
Aquilina appartient à la classe 1912 et faisait partie du 40ème d'infanterie ; C'est à Dieuz, en Lorraine, et le 20 Août par conséquent la veille du drame de Charleroi - qu'il fut blessé à la jambe droite, mais blessé si grièvement qu'il fut fait prisonnier sûr le champ de bataille.
Notre ami nous conta avoir vu de ses yeux l'ennemi achever nos blessés ; lui-même aurait reçu le coup dé grâce s'il n'avait su feindre adroitement d'être mort, sous les coups de crosses que les assassins du Kaiser lui appliquèrent à l'endroit même de sa blessure. Un seul cri de douleur le perdait mais ce, cri, il eut la farouche énergie de l'étouffer.
Par suite d'aggravations infectieuses de sa plaie, les majors Allemands durent l'amputer à trois reprises. Et nous comprenons parfaitement notre camarade lorsqu'il nous dit, sans la moindre amertume d'ailleurs : " à force de me la rogner, je me demandais ce qu'ils allaient bien me laisser de jambe. " - Ils ne lui en laissèrent pas beaucoup en effet, mais cependant le peu de moignon qu'il possède permet qu'un appareil prothétique perfectionné obvie très utilement à son infirmité.
Sa captivité dans les camps de Grafenwhor en Bavière dura onze mois ; ce n'est qu'en Juillet 1915 qu'il revit la terre de France.
A notre question : comment vous traitait-on là-bas....? Aquilina hésite, puis toujours calme ; " pas mal à l'hôpital surtout, car il y avait des bonnes sœurs. " Voilà donc des religieuses qui n'appartiennent pas au Dieu de Guillaume, mais au nôtre : au vrai Dieu, " Mais ce qui n'allait pas du tout, ajoute précipitamment notre ami c'est la question nourriture, ce qu'on la saute chez les Boches ! " Et II nous cité dès exemples, il nous énonce des chiffres, des mesures et nous frémissons de tout notre être à la pensés du supplice qu'endurent nos pauvres prisonniers qui n'ont ni famille ; ni ami ni marraine pour les alimenter de leurs colis.
Quant à la réception que la Suisse fit au convoi qui le rapatriait, Aquilina ne trouve pas "de termes assez beau, assez enluminés pour l'exprimer. C'était une surabondance de douceurs, de cigarettes, de fleurs; c'était la " Marseillaise " hurlée par une foule délirante ; c'était des bras tendus pour l'étreinte fraternelle ; des milliers de cœurs battants à l'unisson : un débordement d'admiration et de vraie charité.
Tant de souffrances, si magnanimement supportées, s'ajoutant à un tel sacrifice méritaient récompense, aussi le 1er Juillet 1917, le Général Sarrail citait-il ce soldat simple et grand à l'ordre du 40° Régiment d'infanterie, le sien, en lui attribuant la médaille militaire et la Croix de guerre.
Le Mutilé est fier de compter des gloires aussi pures parmi ses amis, et c'est en toute sincérité que nous renouvelons au fantassin Ch. Aquilina l'expression de notre admiration émue que partageront tous les bons Français qui nous lisent.
Charles BONT
Réformé de guerre N°1
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La Calère
ECHO D'ORANIE - N°272
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La CALA
Petite anse de pêche
Aux senteurs de varechs
Refuge des CORSAIRES
Aux faciès de métèques
Croisement de l'Islam
Et des Hispaniques
De l'ESPAGNE Catholique
Entrailles d'où est née l'AME
Depuis la nuit des temps
Notre belle ville d'ORAN
Animé par les petits JAYOUYOS
Image des petits POULBOTS
Des MISERABLES de Victor HUGO
Espiègles, toujours en goguette
Courant de leurs pas élastiques
Visages émaciés, faméliques
Chapardant au MZABITE du coin
Un Makrout, une galette
Pour assouvir leur grande faim
Aiguisée par la brise de mer.
Brassant les odeurs de la CALERE
Bercée par les chants Andalous
S'élevant, comme une prière
Vers SANTA CRUZ, baignée de lumière
Le MUEZZIN, de la mosquée du PACHA,
Lui aussi glorifiait le DIEU unique.
Une légende persistait à raconter
Que la place de la Perle ombragée
Etait le tombeau de CHARLES QUINT
Des duègnes,",regard dur, visage fané
Affligées d'un grain de beauté disgracieux
Chaperonnaient les plus filles du monde
Se rendant par la rue"PHILLIPE, étagée
Au théâtre scintillant de ses coupoles d'OR
Du poulailler des JAYOUYOS malicieux
Gavroches, mélomanes, aimant le BEL CANTO
N'hésitaient pas à bombarder, avec des TRAMOUSSOS
Des artistes inaudibles, souvent lourdauds.
Ils prisaient, les cinémas de leur quartier.
Où se jouaient des films espagnols
CARLOS GARDEL, José MOJICA,
Danseuses gracieuses jouant des castagnettes
Des princesses, dans de chatoyantes toilettes
Ces comédiens Ibériques étaient leurs idoles
Malaguênas, Fandangos, rythmés par les "SABOMBAS"
Petits tambours, avec au centre un bâtonnet
Qui au contact d'une main humectée
Produisait un son de fond de gorge éraillée
"Sabombas, sabombita esta noche noche buenna"
André VILUMBRALES
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PHOTOS
Envoi de M. Guttin André
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CHREA sous la neige, Hôtel des Cèdres
CHREA sous la neige, Hôtel Terminus
COLOMB-BECHAR
ALMA Camp Bonvalot
ALMA Camp Bonvalot
ALMA Camp Bonvalot, Guttin André à gauche
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" INDÉLÉBILE OUTRAGE "
Envoyé par Monsieur Alain ALGUDO 11 novembre 2018
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Pour nos compatriotes en colère !!
Comment pourrait-il en être autrement devant cette forfaiture ?
Du déjà vu, hélas, dans l'histoire de France : AUDIN, un autre traître en temps de guerre, celui-là, comble d'ignominie, honoré par le Président de la République Française !!
Incroyable mais vrai !!
Allez, encore un effort " Manu, " au train où vont tes excentricités actuelles, les repris de justice " doigts " en l'air, avec lesquels tu t'exhibes avec un sourire " satisfait, " vont suivre bientôt les consignes du rappeur Nick Conrad et vont " entrer dans les crèches, tuer les enfants blancs et attraper leurs parents pour les pendre !! "
Alors confrontés à ce cataclysme mémoriel que nous vivons, nos pensées, en ces moments d'écœurement total, vont d'abord vers la douleur incommensurable que doivent éprouver à nouveau les familles des milliers de victimes des agissements complices d'une ordure générée par une idéologie mortifère coupable des massacres de masse à travers le monde.
Ils sont heureux les manants de la repentance, ils ont encore remué le couteau dans des plaies jamais refermées !
Que le diable les emporte.
Ce qui se passe dans la tête du plus haut responsable de l'état pour en arriver à une telle initiative pourrait relever d'une pathologie mentale, déjà évoquée par ailleurs, ce qui serait excusable car irresponsable.
Mais non, cette décision, prise unilatéralement et dictatorialement, préméditée, est vicieusement dirigée à l'intention d'un électorat qui a toujours eu la Patrie sous la semelle de ses souliers et vers ce nouvel " eldorado " d'électeurs issus de populations majoritairement maghrébines, démographiquement galopantes.
" Pas folle la guêpe !! "
Pour nous, en l'occurrence nous constatons que rien n'arrête " la bête " quand elle a décidé de continuer sa mortelle démonstration de démolition, d'abord du ressenti d'une communauté de Français d'Algérie toujours meurtrie, mais aussi et surtout, sur le plan intérieur, de donner les raisons de haïr encore plus la France à ces populations qui n'en demandent pas tant pour justifier leurs exactions devenues récurrentes dans les citées du droit de la charia et des trafics en tous genres.
Comment qualifier un tel comportement ?
Donc, Monsieur Le Président, avec tout le respect que l'on doit à votre haute fonction, nous, Français d'Algérie, vous classons néanmoins dans la même lignée que celui que vous venez de disculper. Ce qui, vous en conviendrez, ne peut pas être inconvenant à votre égard maintenant. Donc vous êtes dans la normalité :" qui se ressemble s'assemble "…. il me semble !
Mais permettez-nous de choisir notre camp pour éviter les mauvaises fréquentations !!
Cependant nous nous posons encore une question : " Quelle ampleur comptez vous continuer à donner à l'insulte qui nous est ainsi faite ? Jusqu'à quand ? Et jusqu'où irez vous dans cette démonstration de haine et de mépris devenus récurrents à notre égard, et même pour la France, régulièrement ?
Dites-nous où vous étiez vous en 1962 ? Même pas né !!!
Et aujourd'hui, " même pas honte ! "
Alors de quoi vous mêlez-vous ?
Dans mon pays perdu on disait : " quand on ne sait pas...on se la ferme et on s'en va ! "
Monsieur le Président, votre cœur est une urne qui ressemble à s'y méprendre à celle des pays totalitaires qui n'acceptent que des bulletins uniques, et vos propos élogieux pour un serpent venimeux qui a répandu la mort en complicités avec les égorgeurs, ne font que raviver nos plaies physiques et mémorielles.
En effet comment concevoir que vous puissiez évoquer le martyr d'un félon en oubliant délibérément ses victimes ?
Croyez-vous vraiment nous les faire oublier en jetant en pâture, pour compenser vos errements, quelques légions d'honneur à des " oublieux " du respect qu'ils doivent à leurs compatriotes massacrés ?
Sur leur martyr, nombre de nos éminents compatriotes qui se sont élevés contre votre " coup de poignard " vous en ont fait une description détaillée et je n'y reviendrai pas.
Cependant nous devons reconnaître qu'une fois terminée, cette guerre faite par votre " protégé " dans le camp de l'ennemi, vos prédécesseurs vous ont bien préparé " le terrain du déshonneur " avec leurs repentances à répétition et leurs piteuses courbettes devant les restes séniles de l'ex ennemi vaincu en 1962.
Mais là, vous vous dépassez ces bornes pourtant déjà placées bien hautes dans les degrés de l'ignominie par vos prédécesseurs
En prenant du recul, que constatons-nous enfin ?: Nous avons à faire à de dignes héritiers de celui qui fut bien qualifié par Alain DUHAMEL comme " le plus grand traître de la 5ème République pour les Français d'Algérie. "
Excusez-moi pour le renouvellement de cette citation, contrôlable, d'un éminent journaliste mais, Monsieur le Président, où est la différence aujourd'hui pour nous, entre le passé d'un monstre de duplicité, et vos agissements aberrants actuels ? C'est de l'indécence pure et simple faisant fi des réalités et de la vérité concernant un collaborateur de l'ennemi.
Vous croyez salir ainsi encore une fois l'histoire de notre belle et éternelle Algérie Française. Vous, vous trompez, Monsieur le censeur, son image reste intacte, blottie dans nos cœurs de bâtisseurs…. à tout jamais, avec son ciel bleu à nul autre pareil, alors que le vôtre s'assombrit un peu plus tous les jours.
Et l'orage qui pointe à l'horizon va être terrible !
Vous continuez donc inlassablement à nous torturer à travers des paroles et des décisions inconcevables et indignes heurtant la simple morale et le bon sens. Nous, nous n'aurons pas ici une telle bassesse d'esprit pour dénoncer votre inqualifiable attitude.
La réponse vous l'aurez bientôt dans les urnes car vous avez outrepassé pour nous les limites du supportable !!
Souhaitons simplement que le résultat prévisible, sanctionnant cette Europe passoire, ne subira pas le sort stalinien réservé, par votre prédécesseur Sarkozy, au résultat du Référendum foulé au pied sur la Constitution Européenne.
Alors ce ne seront pas certains sifflements de reptiles qui nous feront oublier que les vrais victimes d'un crime contre l'humanité ne sont pas les félons honorés aujourd'hui, mais bien les abandonnés d'une trahison d'état ignominieuse que vous confirmez et signez à la tête d'un pays prestigieux dont vous n'avez cesse d'abîmer régulièrement l'image, comme vos prédécesseurs depuis plus d'un demi-siècle.
Mille médias et STORA aux ordres et qui ne " lâchent pas vos baskets, " ne pourront éviter que l'histoire nous rende justice, et que la vérité éclate un jour.
Alors gare à l'effet boomerang !!!
Pour résumer : Trahisons d'État ayant généré les mortels et nauséabonds " accords " dit " d'Evian ", le 26 mars 1962 à Alger, le 5 juillet 1962 à Oran, le massacre des harkis et leurs familles….. les milliers de morts et disparus…….et j'en passe de plus horribles encore comme El Halia par exemple….entre autres, sans oublier l'exode de tout un peuple.
Mais après toutes des décennies d'injustices et d'ostracisme nous nous sommes fait une idée bien précise, à savoir que les hommes politiques ont un irrésistible attrait pour le son de la gamelle, mais nous nous apercevons que cela se termine souvent en tintements de casseroles.
Avec vos prédécesseurs ce n'est pas pour vous du mépris que nous avons, nous vous plaignons tout simplement, comme nous plaignons cette France éternelle défigurée depuis l'avènement en 1957 du plus monstrueux, des génies malfaisants, devenu icône d'un peuple candide en voie de submersion allogène.
Depuis, toutes ces repentances odieuses successives et adoubements des traîtres en temps de guerre, voilà pour nous :
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STELE CDFA
Merci à Robert Ménard pour la mise en berne des drapeaux sur notre stèle de Béziers le 19 mars 2019.
" LE RÊVE PASSE "
Voilà, chers compatriotes et Amis, " le Rêve passe ! "
Nous avons été si fiers de vous et de votre fidélité qu'il est d'autant plus dur de vous dire combien vous allez nous manquer, combien vos réactions, vos encouragements, bien des fois salutaires, nous ont guidés pour nous parfaire et pour vous exprimer ce que nous ressentions au plus profond de nous à travers certains réquisitoires grinçants, cinglants, mais jamais attaqués car toujours rédigés en termes vérifiables et incontestables.
Nous avons tous avec vous un passé dont nous avons toutes les raisons d'être fiers.
Notre revue cesse de paraître, limite d'âge et santé, moyens financiers en baisse, mais à travers CDFA/VERITAS et son site qui va voir le jour, l'objectif est de poursuivre la procédure déjà engagée, plainte déposée contre X pour " crime contre l'humanité " auprès des instances de la Cour Européenne des Droits de l'homme après épuisement des recours dans la juridiction Française .
Nous avons encore besoin de vous et de vos adhésions pour qu'enfin ceux qui se sont donnés corps et âme pour que vive notre mémoire à la recherche de la justice et de la vérité puissent dire qu'enfin leur combat ne fut pas vain.
Notre fierté aussi d'avoir milité, main dans la main, pendant des décennies avec l'ADIMAD de Jean-François COLIN que nous saluons ici fraternellement avec tout le respect mérité qui lui est dû !!
Au nom de notre très Cher Président Fondateur disparu mais toujours dans nos cœurs :
Joseph Lounes HATTAB PACHA
C'est une promesse, n'ayez crainte, certaines de nos plumes seront à l'occasion toujours là, sur le site CDFA/VERITAS, pour notre, pour votre défense mémorielle.
MERCI, (cdfa.veritas@free.fr)
Alain ALGUDO
Français d'Algérie création Française et, pour toujours, fier de l'être
11 novembre 2018
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" Pour qui sonne le glas? "
ALGER 26 MARS 1962
Fusillade de la rue d'Isly
Envoyé par Monsieur Alain ALGUDO 26 mars 2019
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Il résonne encore sous le feu meurtrier des tueurs commandités
Il résonne encore au sein d'une population fusillée, crucifiée
Il résonne encore quand ressurgissent de terrifiantes images
Il résonne encore chez les rescapés du piège d'un affreux carnage
Il résonne encore chez les participants d'une marche pacifique
Il résonne encore dans la fosse d'un monstre au pensées maléfiques.
On le sait aujourd'hui, c'était le crime prémédité d'un menteur infernal
On le sait aujourd'hui, le piège criminel entrait dans sa phase finale
On le sait aujourd'hui, ce sinistre personnage agissait voulant que ça se sache
On le sait aujourd'hui, il pouvait agir aidé en cela par une majorité de lâches.
Alors aujourd'hui : " Pour qui sonne le glas ? "
L'effet BOOMERANG fait son œuvre !
C'est le " châtiment pour un pêché mortel " contre un petit peuple abandonné Par une mère Patrie infanticide et possédée aux mains de tueurs sans pitié.
Mais personne n'échappe à la justice divine !!
Alain ALGUDO
Pour le 26 mars 2019
Rédigé pour mon Cher Ami Michel BOTTARIGA Président de l'ACAPNA de Canet en Roussillon qui lutte contre une cruelle maladie avec le courage que nous lui connaissons.
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Assus
Envoyé par M. Christian Graille
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Y a-t-il actuellement, je ne dis pas en Algérie, mais en France un caricaturiste d'un talent égal à celui d'Assus ? Je ne le crois pas.
Nul ne saisit aussi bien la ressemblance ; nul ne sait rendre aussi comique la physionomie la plus grave.
Certaines séries de ses dessins sont de véritables poèmes héroï-comiques, des peintures amusantes pleines d'observation, montrant avec un relief étonnant la vie de la rue.
Avez-vous vu la série du Barbier maure ? Ce brave barbier, tout en os, avec un cou de héron, sérieux comme un ambassadeur, et marié à son rasoir affilé vous fait éclater de rire. Il est, à la fois, si grotesque et si bien pris sur le vif ! Et son pauvre client, naïf et barbouillé de savon est-il comique pour sa part ? Cependant le barbier procède imperturbable à son sacerdoce.
Soudain une large entaille apparaît sur la figure du client épouvanté.
Quelle terreur vraie et ridicule ! Quelle fuite homérique, avec des enjambées de géant.
Il renverse tout sur son passage, tandis que l'homme au rasoir, toujours impassible, allonge son long cou, ne comprend pas cette déroute et semble dire :
" Pourquoi ne m'a-t-il pas laissé achever mon office, c'est scandaleux ! Pour une coupure de rien ! Il m'appartenait cependant ! " Et Fatma se civilise ? Quelle verve et quelle vérité ! Cette mauresque en costume oriental, au piano, guérirait tous les hypocondriaques.
On devrait aussi l'envoyer à nos arabophones de la Commission Sénatoriale : Ils pleureraient d'extase en la contemplant.
Je ne pense pas qu'un romancier à la Paul de Kock nous représenterait les mœurs locales aussi vivement et d'une façon aussi plaisante, en 300 pages, qu'Assus en quelques dessins.
Les types de notre ville cosmopolite, surtout le Juif et l'Arabe, sont synthétisés par notre caricaturiste.
Tous ces personnages sont légions, nous les reconnaissons tous pour en avoir rencontré 10, 20, 30 présentant le même caractère de physionomie et remplissant les fonctions qu'Assus leur attribue. Son barbier maure n'est pas un barbier, c'est le barbier. Ces joueurs de dames sont chez tous les kaouetdjis.
En un mot, Assus est une sorte de Molière du dessin. Il ne nous fait pas rire par une boutade spirituelle mais en nous montrant comiquement la vie, la vie dans Alger si diverse et si pittoresque C'est ce qui lui donne une place à part, une place unique, parmi les caricaturistes.
Et tout en raillant nos types locaux qu'il a si justement observés, il les aime et on le sent.
Voilà, à mon avis, tous les traits du portrait du peintre.
Je n'ai pas risqué une critique :
- N'en a-t-on jamais fait à Assus ? Oui, on ne les lui a pas ménagées.
- En mérite-t-il ? Non, les qualités qu'on lui dénie, il ne les possède assurément pas ; mais il ne les aura jamais ; elles ne sont pas dans son tempérament artistique. Il faut prendre un artiste pour ce qu'il est, ne pas exiger qu'il soit ce qu'il ne peut être ; ses mérites comme ses défauts font partie de son individualité.
Ainsi, on a dit qu'Assus ne trouvait pas lui-même le sujet de ses caricatures aux différents journaux et la légende y à ajouter. D'accord mais Assus n'est pas un dessinateur lettré d'imagination et d'esprit, c'est un dessinateur observateur comique. Il ne fait pas de la satire, il fait de la comédie.
Ce n'est ni Gavarni, ni Cham, ni Daumier : tous ces caricaturistes français, aussi français que caricaturistes, c'est-à-dire moqueurs et frondeurs : c'est Assus.
Assus n'a ni la pénétration, ni la passion, ni peut-être l'intelligence politique qu'il faut pour être le caricaturiste d'un journal parisien.
Il n'a pas surtout assez de méchanceté ; il craint toujours de déplaire, de se faire des ennemis ; il n'a pas la main assez cruelle pour cingler suffisamment avec le fouet de Juvénal.
Il a une famille à nourrir, et malgré son très grand talent, il a besoin de ménager tout le monde pour gagner son pain, lui qui, à Paris, avec de la chance et de l'intrigue, aurait 100.000 francs par an.
On a encore reproché à Assus de ne pas savoir montrer le même type de profil ou de trois quarts en le faisant reconnaître.
Certains caricaturistes de Paris au contraire, d'un coup de crayon, nous faisaient voir le même personnage dans de multiples positions. J'ignore si Assus mérite cette censure.
Je n'ai pas souvenir d'avoir vu aucun de ses dessins offrant la qualité qu'on lui refuse : mais je ne les ai pas tous vus.
Quoiqu'il en soit, Assus est un artiste d'un genre à part et qui peut disputer, dans son genre, le premier rang à quiconque.
Ce n'est pas un homme d'esprit et d'esprit satirique ou philosophique qui sait dessiner et qui joint à ses traits ou à ses boutades une caricature, c'est un observateur comique de mœurs, admirable dessinateur.
Musis Les Annales algériennes (15-04-1893)
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Bleu Blanc contre Bleu Noir
Envoyé par M. Christian Graille
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Non, non je n'ai jamais été du RUA (1), cher Lefebvre ! Au contraire ! J'étais contre ! Farouchement contre ! A crever ! A me faire éclater la gorge !
Ce que j'ai pu conspuer les joueurs bleu-blanc, non cela ne se raconte pas ! Je leur jetais des injures terribles, de celles qui vous passent à travers la gorge comme du fil de fer barbelé, qui vous laissent aphone pour dix jours, mais la conscience satisfaite, le cœur en paix !
Pour tout vous dire, je suis oranais. A l'âge où je frappais sur un ballon, j'étais supporter de l'équipe de mon quartier, c'est à dire du CDJ (2), dont le stade à l'époque se trouvait derrière les remparts, vers le faubourg Gambetta, en bas d'un immense terrain aujourd'hui couvert de constructions neuves mais où campaient alors des hordes de gitans.
Nous étions contre le RUA, à mort, pour des raisons que, je le souhaite, vous comprendrez facilement ! Pour commencer vous étiez algérois ! Malheur !
Au printemps 1953 encore (le FCB (3) en sait quelque chose) ce mot sonne aux oreilles comme un cri de guerre dans toutes les vieilles rues d'Oran !
Algérois : cela signifiait " chiqueur ", " des qui s'croient-le-cul-béni ", des " mariolles " et, pour aggraver leur crime, les ruaïstes (4) étaient des étudiants, des fils à papa, ô Camus ! …
Et ces " gosses de riches " venaient nous donner des leçons à " nous autres ".
Dès l'annonce du match le quartier où j'habitais entrait en folie. La nuit, en dormant, je faisais des bonds nerveux qui alertaient ma mère, l'inquiétaient ; " ce petit a les vers ! ".
Le petit attendait, tous les nerfs en feu le dimanche après-midi pour, des gradins, encourager ses joueurs et hurler à l'adresse des visiteurs des menaces dont la plus suave laissait entendre qu'on leur couperait les parties pour en faire de la kémia chez Coco !
Les joueurs du RUA étaient les ennemis numéro deux.
Il va sans dire que l'ennemi numéro un restait l'arbitre. On suivait la partie en contrôlant les faits et gestes du " référé ", prêts à crier " pala ! Pala ! ", Si on le soupçonnait d'avantager les visiteurs.
Inutile de dire qu'en cas de faute, même vénielle, au détriment du CDJ, la police massée aux quatre coins du stade devait intervenir pour protéger le malheureux. En cas de faute, même abusive, contre les visiteurs, personne ne songeait à s'émouvoir pour si peu. Les fesses serrées, l'arbitre évoluait sous les huées, mais certains silences satisfaits pouvaient lui servir d'acclamation ou au moins l'avertir qu'il venait de se mettre le sifflet dans l'œil.
Les agents à l'entrée fouillaient les spectateurs. Ils réservaient surtout cette humiliation aux Arabes et leur confisquaient les matraques.
Nous, nous faufilions avec les bouteilles cachées dans de vieux journaux.
C'étaient des bouteilles d'anisette qui explosaient sur le dur terrain et laissaient des éclats meurtriers.
J'ai plaisir à dire que ces mœurs sauvages ont radicalement changé.
Vous n'assisterez plus aujourd'hui à ces jets sur " la piste " de bouteilles d'anis " Paloma " ou " Phénix ". Grâce au ciel,
- l'enseignement laïque,
- la guerre,
- les saines lectures,
- normale des esprits vers la lumière et
- L'influence de la publicité commerciale ont rejeté dans le passé les terrifiantes bouteilles d'anisette aux tessons coupants comme des rasoirs.
Aujourd'hui, le fin du fin, c'est la bouteille de coca-cola, plus robuste, plus massive, qui ne se casse pas forcément mais qui, bien ajustée, vous assomme un bœuf du gabarit de Couard (5) ou de Lefebvre.
C'est comme les injures. Ici encore, le progrès est net. Il y a loin entre les insultes hurlées autrefois sur les stades oranais et celles d'aujourd'hui.
Le répertoire actuel a un je ne sais quoi qui fait " patronage ".
Lorsqu'on a assimilé les joueurs adverses à une bande de pédérastes et l'arbitre à un assassin, on est allé au bout de la violence.
Pour tout dire, il me semble que de nos jours " les galeries " oranaises (les supporters) manquent d'ardeur, de passion. Le FCB d'ailleurs s'en est rendu compte lors de son dernier match de coupe au stade Montréal contre le SCBA (6).
Bien entendu, il faut se réjouir de ce changement.
Pour ma part, depuis mon service militaire, je me suis installé à Alger, hé oui ! Dieu sait comment (sans doute Lefebvre aidant) : je suis devenu supporter du RUA ! Je vous laisse apprécier si l'acclimatation a été dure ! Mais, lorsque d'aventure une équipe oranaise vient dans nos murs, mon cœur tressaille.
(Attention ! Il serait exagéré, malgré ce que je viens de raconter, de penser que d'instinct je cherche des yeux une bouteille, même de Vichy ou d'Orangina, avant de partir pour le stade !).
Après tout, au Jardin d'Essai aussi, quand le vent arrive du sud, les bons lions, les doux lions du zoo se sentent devenir tout drôles …
(1) Racing Universitaire d'Alger
(2) Club des Joyeusetés d'Oran
(3) Football Club de Blida
(4) nom donné aux joueurs du RUA
(5) Joueur du RUA
(6) Sporting Club de Bel-Abbès
Emmanuel Roblès de l'Académie Goncourt Publié dans le journal du RUA mercredi 22 avril 1953
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Du violet dans le paysage
Envoyé par M. Christian Graille
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Nous devons à la grande amitié que Robert Randau a pour nous, étudiants, l'autorisation de publier ce merveilleux fragment d'un de ses meilleurs livres : le Commandant et les Foulbé.
Avec nos remerciements, nous prions le grand broussard, notre maître, de croire à la sympathie, à l'affection d'Alger-Etudiants et d'agréer nos vœux pour l'année commençante.
La Rédaction.
Or, dans ce livre sur les sentiers, il convient que j'expose les mérites de leur clarté.
Ici les eaux, sous les arbres, et dans la forêt, les routines sont d'un violet franc et les ombres ont la couleur de la cendre à lessive.
Le violet nous marque la nuance la plus intellectuelle de la lumière, la dernière que notre œil est capable de saisir : Il n'est perçu et interprété que par les raffinés et par les artistes naïfs :
- Les raffinés le conçoivent dans les paysages à la suite d'une série de déductions de l'œil,
- les artistes l'aperçoivent tout de suite flottant entre les verdures, et dans le creux des frisures que les vents doux emmêlent à la surface des eaux.
La gradation de ses aspects, selon qu'ils sont transparents ou profonds correspond à des états de pensée humaine qui vagabondent au-delà des luxures et des banalités mystiques ; ses aspects, d'une tendresse véhémente qui jette sur les paysages une apparence cruelle, nous entraînent à imaginer d'inconnus états d'âme, des paradis de la lumière dure, quasi métallique où l'on redoute de s'aventurer.
La foule qui ne distingue dans le monde que trois ou quatre couleurs aux contours nets, répugne d'instincts, trop attachée encore aux origines animales, à la spiritualité violette.
Le vert distille en elle des idées de feuillage, de pelouse, et par extension :
- celles du bâfre,
- d'orgie sur les près de printemps,
- de jupe troussée sentimentalement.
Le blanc si impur et si vicieux symbolisera pour la plèbe :
- l'innocence de l'enfant,
- la virginité physique d'une communiante,
- les épousailles de rustres et
- les farces des garçons d'honneur.
Le noir faux comme absolu correspondra :
- aux idées de mort,
- d'héritage,
- de désespoir larmoyant,
- d'abandon vagissant,
- de mélodrame.
Le jaune :
- sera confondu avec l'or et
- éveillera les concepts de richesse,
- d'usure,
- d'envie,
- de graisse bourgeoise et
- surtout de beauté.
Le rouge rappellera :
- le sang,
- l'émeute,
- les revendications sociales
- la revanche et aussi
- l'héroïsme et
- les filles de maison
Le peuple ne distingue guère dans la nature d'autres couleurs ; mais, parce qu'il est sentimental et se défie de sa propre brutalité, il les atténue d'ordinaire :
- il empâte le vert,
- salit le blanc,
- renchérit sur le noir,
- éteint le jaune,
- tourne le rouge en rose ou en saumon.
La foule, dans un tableau comme dans un paysage, ne considère que le sujet qu'elle idéalise et colorie à son gré ; toute peinture lui est une allégorie, toute nudité une luxure, toute attitude un hiératisme ; elle ne perçoit pas la nuance, ce clair-obscur de la couleur. Mais pour le peintre, les objets sont sa propre pensée vue au travers de la lumière.
Chaque paysage a sa passion et son sexe : ce n'est pas là une fiction poétique.
- Une plaine à épiderme brun est plus féminine qu'une terre qui écarte les mâchoires de rocs et montre les dents
- les mamelons roussâtres sont d'un galbe plus voluptueux que l'immensité ocreuse d'un plateau,
- les dunes jaunasses qui croulent au moindre souffle d'air sont lubriques
- les bras des montagnes, duvetés de forêt ont de robustes caresses pour les vallées adipeuses où ricanent les eaux courantes
- Le Sahara, grave comme un chef nomade impassible devant la souffrance, proclame sa sérénité dans les tonalités violettes,
- l'atmosphère et le sol se confondent en énorme améthyste en laquelle joue le soleil et murmurent les crépuscules.
- La nuit, les infinies facettes de cette gemme se poinçonnent d'or comme la bague de tel évêque sous les cierges de l'autel ; mais ici c'est le ciel qui brûle surtout de l'hostie.
Dès l'aurore, les hamadas prient tournés vers l'Orient et lavent leurs pierres dans les baisers solaires ; éperdus, les roux de l'horizon s'affinent, un hymne jaillit de chaque ravin, les violets s'étendent aux moraines, s'élèvent, envahissent l'espace ; leur crue balaie tous les tons neutres, ses petites vagues caracolent sous l'écume rosâtre qui gicle du zénith en tempête ; elles roulent pêle-mêle jusqu'à l'occident en imprégnant de son essence les chameliers qui chantonnent près de la chaîne de leurs chameaux ; ils nagent dans une mer irréelle sur laquelle flottent, comme des voiles blanches, les fluides poèmes arabes aux finales longuement gréées.
- Les arêtes des monts, les droites impeccables des plateaux rocheux se vaporisent ;
- une auréole violette les sanctifie ;
- les sommets s'harmonisent à la coupole du ciel où flotte, ainsi que vapeurs d'encens, des nuages ténus ;
- la sévérité des attitudes s'amollit avec grâce. C'est l'heure de la prière.
Dans les oasis les dattiers agitent leurs palmes en signe d'allégresse, le jour naissant s'accroche à chaque branche et se berce dans la fraîcheur des feuilles. Sous les ramées les puissantes masses du violet roulent, boivent le vert, escaladent les abricotiers touffus, les vignes-lianes, les figuiers caparaçonnés d'argent ; tout brin de diss a son aigrette, les mimosas piquent à leurs épines des éclats clairs d'améthyste : chaque ombre de caillou sue du jus frais de mûre ; dans l'haleine de la terre énervée courent des frissons bleu pâle.
Avec le soleil qui monte, montent les rêves de la gemme :
Dans les immensités de la sebkha le gris perlé des argiles se combine avec elle parmi les bavures blanches de magnésie qu'ont déposés sur les chotts les eaux d'hiver ; et s'allument soutenues de tons verdâtres à leur base les salines hérissées de cristallisations qui tamisent discrètes, la couleur reine. Sur les montagnes se concentrent d'épaisses ombres de violet cru.
Le mirage obsède cette région, l'Errant qu'entoure un océan palpitant où se reflètent les hauteurs ; l'eau, dans son cauchemar assoiffé bruit à cent pas autour de lui ; des fumées d'améthyste se couchent sur les eaux qui déferlent à ses pieds. Derrière cette mer de rêve s'étagent d'invraisemblables forêts réfractées par le courant ; des barques dansent près du rivage, le vertige du signe horizontal étourdit la grande angoisse.
La plaine est au loin ; éclaboussée de flaques de vin qui sont des ombres de rochers. Certaines sont grêles, d'autres sont la moire des grasses vinasses pendues dans les caboulots, le vert des arbres s'abolit dans le ciel qui reluit comme de l'étain récemment tranché ; sous les branchages le sol a la peau très fine des rousses sous laquelle transparaît le réseau des veines violacées.
Aux heures brûleuses l'atmosphère plus fluide roule au gré du vent de sirocco, du vent de guébli ; parfois un ouragan de brume livide plane, meurtrit les ombres, décolore les choses ; les plaines se foncent, se déroulent en lames de vieux zinc. L'air fatigué se pâme dans les vallées moites où les oueds deviennent tailles de sabre frais aiguisés, s'ourlent d'écarlate, brunissent dans les fonds comme du sang caillé, des éclairs d'argent bleuâtres zigzaguent sur les eaux qui deviennent violettes au coin des jardins.
Les tentes noires des nomades paraissent : entre les horizons des araignées à l'affût ; des sillons de cultures affectent l'aspect d'une résille à prendre mouches tendue sur la terre. L'homme, tapi sous l'abri des ancêtres, dort, ou murmure, près de l'outre glacée pendue entre trois piquets, des louanges à la divinité qui plaça l'eau paradisiaque près de la soif.
A l'autre bout de la tente les femmes accroupies bavardent en mouillant le couscous ou bercent de petits enfants bruns. Un enclos d'épines emprisonne les veaux ; les chevaux à l'entrave hennissent faiblement ; leurs naseaux roses flairent la proximité du maître.
Sous les palmiers, en ce moment d'un bleu épais, les fraîches séguias ont ce gentil clapotis qui est une délicieuse jouissance pour le nomade, entre deux carrés d'oignons protégés par quelques abricotiers et un taillis de grenadiers, l'homme des ksours :
- s'allonge,
- roule une cigarette,
- s'endort et, aux moments d'insomnie,
- va humer l'eau parfois boueuse et fétide, mais si froide des canaux d'irrigation.
Dans l'oued amaigri où les lauriers roses en fête ont des gestes purpurins, barbotent nus les gosses criards qui mettent le paysage en parole.
Les heures de sieste se digèrent dans les remous terrifiés de l'air tordu par la souffrance, abêtis par les blessures des ombres qui giclent du sang gâté.
La direction du vent change, il souffle du Nord-Est ; une volupté s'étale sur la région qui soupire de toute la force de sa robuste poitrine.
Le pieux glapissement de l'imam au seuil de la mosquée de briques crues, réveille les gens, mais beaucoup pensent que le Haut par excellence est indulgent ; ils ouvrent un œil, laissent prier les fervents et se rendorment. Une nouvelle indolence couche les troupeaux en pâturage, sous la flûte monotone des pastoureaux. Et recommence à déferler, par les chotts, les plaines et les plateaux caillouteux, l'océan d'améthyste.
Les murs de terre du village qui cependant sont d'ocre jaune si on les flaire à bout de nez, se barbouillent vus de loin, de violet.
Perdus dans la radiance des maisons, les hommes se décolorent ; leurs attitudes sont d'art ; l'architecture humaine est caressée et modelée par les mêmes doigts amoureux que la grande sebkha, les plaines à galets, les montagnes et les jardins.
En la cour spacieuse de la ferme française, qui suppure les violets de la vendange neuve, les Kabyles :
- s'étirent,
- raidissement leur serpette sur une pierre et
- partent au grappillage.
Le colon, un vieux à longue barbe grise, monte à cheval et part surveiller ses ouvriers. Son fils aîné, chemise ouverte, poitrine velue, accompagne les chariots à comportes ; il insulte les mulets qui ruent et va rabattre les portes de l'immense cave d'où sortent, parmi les odeurs grisantes du moût, les gueulements du chef de culture ancien légionnaire, qui jure en allemand et injurie en arabe.
Le bâtiment principal d'un blanc lavé de violet très limpide a ses volets clos ; au rez-de-chaussée, dans la salle à manger les mouches farandolent et valsent au cœur d'un rayon de soleil.
A l'étage la fermière, près du lit où elle a fait tout son plein d'enfants, endort le premier nouveau-né de sa fille mariée et lui chante une berceuse du midi qui berce aussi l'ombre de la maison.
Une jeune voisine, étalée sur un fauteuil d'osier, geint un peu, les mains croisées sur sa grossesse de sept mois.
En la pièce adjacente, une jeune fille caqueteuse se déshabille près du baquet où sa sœur qui, malgré ses treize ans est hanchée, patauge et aplatit sur son corps de gros baisers d'éponge ruisselante.
Et la lumière violette :
- glisse sur le rouge des tuiles,
- le repos des murs,
- le bavardage des femmes,
- les cris des travailleurs,
- le grincement des chariots,
- les fouets qui claquent du soleil .
- Elle nacre les objets
- désagrège leurs tares,
- harmonise leurs contours,
- spiritualise la rudesse des visages.
Et l'homme qu'a courbé sur la glèbe le labeur quotidien se redresse, chasse du doigt la sueur de son front ridé et déclare après avoir réfléchi :
" C'est une belle fin de journée ".
Les ombres lumineuses allongent, des collines à la plaine, leurs colliers de pierreries ; l'orchestre des violets fait danser, selon des rythmes tantôt doux, tantôt violents, les nuances purpurines du soleil vaguement ensommeillé.
Au bord de l'oued s'empressent les femmes, les vieilles loqueteuses car les jolies adolescentes gardent le logis jaloux de leur beauté ; les aïeules piaillent et cancanent, allongent leur cou plissé, leurs mains osseuses, leur verbe criard ; elles gonflent d'eau des outres très anciennes, tannées et usées comme elles ; un entonnoir d'alfa tressé aide à la besogne. Et elles bavardent, elles bavardent…
Un cavalier drapé de blanc traverse l'oued, sa monture trébuche sur les pierres roulées. En file indienne, des chameaux de charge étirent leurs pas de mollesse et passent le ruisseau au-dessous du lieu où les femmes puisent l'eau à genoux.
Maintenant les grands-mères s'étendent sur le dos ; une amie fixe à leurs épaules les cordes de l'outre pesante ; elles s'arc-boutent sur les mains et se relèvent péniblement : de l'eau dégouline sur elles, dessine la hideur des carcasses piteuses, et elles s'en vont clopin-clopant, ronchonnant, pataudes vers les maisons mornes.
La nuit apaise les violets qui deviennent obscurs sous la pluie des gemmes de lapis lazuli qui tombe de firmament. L'Améthyste fille du soleil des eaux…
Robert Randau
Alger-Étudiants (10-01-1925)
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Les Arts mineurs indigènes avant 1830
Envoyé par M. Christian Graille
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Le XIème des Cahiers du Centenaire de l'Algérie est consacré à " La France et les Œuvres Indigènes en Algérie ", sous la direction de M. Jean MIRANTE, directeur des Affaires Indigènes de l'Algérie.
Le chapitre intitulé La Rénovation des Arts Mineurs et des Industries Indigènes présente successivement pour ces arts, leur état avant 1830, leur décadence et l'effort français de redressement, par l'Administration Académique et par la Direction les Affaires Indigènes. Voici un condensé de ces pages.
A/ Les Arts mineurs indigènes avant 1830
I- Les tapis
Cette industrie, si bien attestée chez Homère, dans la poterie grecque antique ou les peintures égyptiennes de 3000 ans avant notre ère, n'avait guère varié dans les méthodes et les instruments de tissage.
La littérature et l'histoire prouvent que les populations maghrébines pratiquèrent cet art très tôt au Moyen Age. Plus tard, au XVIème siècle, Léon l'Africain cite les tisseurs de Nédroma, Tlemcen, Oran, Cherchell, Miliana, Constantine, Mila, - région dans laquelle on cultivait la garance pour la teinture des tissages.
Il arrivait que des négociants européens, se rendant dans la Régence pour se pourvoir de ces tapis réputés, fussent capturés par des corsaires. Le capitaine Rozet, de l'état-major du Maréchal de Bourmont, relate avoir vu " les tapis magnifiques " de la Mosquée de la Casbah et visité plusieurs fabriques de tapis. Il donne des détails recueillis dans toute l'Algérie sur les teintures : par exemple, le jaune " se fait avec de la gaude, qui croît en abondance autour de la ville d'Alger ".
Au point de vue de la forme, on classe les tapis algériens tissés jusqu'en 1860 en 6 genres : les freschias, les zerbias (tapis de haute laine), les hembel, les guetif, les mattrah, les djelloul (tapis ras). Les principaux centres de fabrication étaient à Alger, Biskra, Bou-Saâda, El-Oued, Kalaâ, Tiaret, Tlemcen…
Des reggams allaient de tribu en tribu transmettre la tradition ; de tels tapissiers ambulants ont existé en Europe également, à Aubusson par exemple.
Quel répertoire ornemental perpétuaient-ils ? Réduit du fait de la stylisation extrême propre à l'art berbère, il comportait la palmette persane abâtardie, la rose simplifiée, des lignes où carré, triangle, losange, chevrons dominent. L'on n'y trouve pas les courbes et enroulements gracieux de l'art hispano-mauresque.
Ce décor géométrique avait-il un sens symbolique ?
Certains ethnologues y voient la stylisation de la vie (les damiers représenteraient les alvéoles des abeilles), d'autres des dessins à caractère magique pour éloigner le mauvais œil. D'ailleurs, si les êtres vivants sont absents du tissage algérien, c'est peut-être moins en raison de la loi islamique que de superstitions primitives.
La teinture était essentiellement d'origine végétale : la garance pour le rouge profond, l'écorce de grenade pour le rouge clair etc. La Régence d'Alger importait de la cochenille : d'Espagne au XVIème siècle, de Marseille à la fin du XVIIIème. En revanche, elle exportait du vermillon cueilli à Mascara et Titteri.
II- La broderie, l'orfèvrerie etc.
- La broderie était pratiquée avec soin à Alger, Constantine, Oran. Les broderies d'Alger étaient enrichies de soie violette ou bien rouge et bleue ; le bleu clair, le jaune, le vert complétaient la palette. Les hommes et les femmes en avaient " des sommes importantes " sur leurs habits. Mais l'exécution, assez grossière, s'était raffinée depuis l'occupation turque.
- L'orfèvrerie, notamment kabyle, était exercée, et ce depuis le XVIème siècle, principalement par d'ingénieux artisans israélites, espagnols surtout.
- La poterie, qui avait été renommée, telle celle de Cherchell, avait perdu en 1830 toute valeur artistique ; la poterie kabyle, ressemblant fortement à celle de la Méditerranée orientale deux millénaires avant notre ère, sans avoir décliné avait une fonction purement domestique.
- Des " faïences dorées " de Bougie se trouvaient en 1312 dans une pharmacie de Gênes. Mais au fil des siècles les modèles européens, introduits en Berbérie par le commerce et la piraterie, avaient effacé toute originalité dans l'art local.
La dinanderie, à Alger, Bou-Saâda, Laghouat, Boghari, fournissant plateaux, braseros, aiguières, lames de sabre et de yatagan, n'égala jamais celle de Fès et de Tunis.
Les intérieurs ne comportaient quasiment pas de meubles ; il y a donc peu à dire de l'ébénisterie. La menuiserie créait coffres, tabourets…, en Kabylie et dans de nombreux centre.
B/ La décadence des arts mineurs
La décadence s'était amorcée probablement dès le XVIème siècle :
la Régence n'exportait ni tapis ni broderies, seulement du blé, et importait des tapis de Turquie, plus beaux et de meilleure qualité, les étoffes luxueuses d'Europe et du Levant. La production intérieure était insuffisante.
Ainsi, loin d'être, comme on l'a cru d'abord, un pays " de luxuriante production artistique ", l'Algérie de 1830 n'avait plus d'art local vivace et créatif. Certes, les opérations militaires de la conquête précipitèrent ce mouvement mais il y eut d'autres causes.
1. Les courants commerciaux traditionnels furent ralentis par les opérations militaires, des centres de production se trouvèrent isolés, de nouveaux courants se créèrent peu à peu, le troc céda devant la circulation monétaire, tarissant des industries locales.
2. L'industrie tapissière a fortement régressé du fait de la sédentarisation des pasteurs nomades, devenus cultivateurs et n'habitant plus dans des tentes, où le tapis avait été indispensable.
3. De plus, les progrès de l'agriculture et de la sédentarisation ont entraîné la diminution du cheptel ovin, donc de la production lainière.
4. Les nouveautés régulièrement importées par les corsaires et par le renouvellement des janissaires avaient altéré d'influences diverses l'inspiration locale ; après 1830, l'éclectisme s'accéléra.
5. L'industrie de grande production qui, en France même, fait régresser les petites industries locales, a, inévitablement, produit les mêmes effets en Algérie, notamment sur le tissage et la menuiserie.
6. La qualité elle-même des tapis a pâti de la disparition des reggams mais aussi de l'emploi, comme partout en Europe et en Asie, de mauvaises couleurs minérales, instables et sans finesse, l'aniline représentant à cet égard un véritable désastre.
7. Enfin, les plantes tinctoriales étaient devenues plus difficiles à trouver, en raison d'incendies (destruction de chênes-kermès d'où l'on extrait un beau rouge) et de l'extension de cultures rentables.
Ainsi, les arts mineurs algériens ont pâti de facteurs qui affectèrent l'économie mondiale au XIXème siècle.
C/ L'effort de redressement
Dès la conquête la France s'est efforcée de sauvegarder ou rénover ces arts indigènes, efforts nécessaires centralisés par l'Administration Académique.
I- L'œuvre de l'Administration Académique
Elle a consisté à restaurer le décor et la palette, et à organiser l'apprentissage artistique et artisanal.
1. L'œuvre de restauration
Le cabinet de dessin annexé au Rectorat a inventorié minutieusement " les types artistiques existant encore dans la Colonie " et les a épurés pour retrouver leur forme classique. Les pays voisins ont été sollicités pour fournir des thèmes orientaux et arabo-berbères acclimatables en Algérie.
Ainsi le tapis de Kalaâ a retrouvé " la vivacité de sa ligne, la fraîcheur de son décor, sa particularité d'ornementation symétrique en caissons alternés ". L'on est revenu à " la géométrie originelle du style berbère ". Pour les broderies ont été faits " de judicieux emprunts à l'art marocain " : illustrations florales et vive palette de Rabat, Fez, Salé… ont désormais leurs variantes algériennes. La dinanderie, quant à elle, a été rénovée par des thèmes syriens en accord avec la tradition des ciseleurs ; la même initiative a recréé les beaux meubles de la grande époque. " Le coufique est enseigné dans nos écoles et il apparaît dans des œuvres que l'Algérie de 1830 n'a jamais produites ".
Ainsi donc, grâce aux recherches assidues de l'Académie d'Alger, renaît la tradition classique alliée à une modernisation " due à la simplification élégante des motifs et à l'utilisation des ornementations les plus savoureuses de l'Islam ".
Le tapis, la broderie, le tissage connaissaient une inquiétante décadence, d'autant plus que les colorants artificiels supportaient mal l'eau et la lumière ; le marché se fermait à ces réalisations. Fallait-il revenir en arrière et recommencer à teindre à l'aide des couleurs végétales ? On le crut ; mais si les plantes tinctoriales pouvaient suffire à la production de 1830, ce n'était plus le cas ; en outre, la plupart devaient être importées ; enfin l'on ne pouvait se contenter des méthodes lentes de jadis. L'aniline condamnée, on devait recourir aux progrès de la chimie industrielle : le bleu et le violet de Cobalt, le jaune de cadmium, les chromates de zinc etc. " offraient un éclat, une solidité, des avantages économiques qu'il eût été inopportun de négliger ". L'alizarine avait fait progresser la chimie des couleurs, elle pouvait donner des tons splendides. L'Académie d'Alger créa une école de teinturerie, qui réalisa une palette très étendue, avec des nuances indéfinissables. " C'est sans aucun doute l'un des répertoires les plus complets qui soient de l'invention polychromique. "
Les laines ainsi teintes sont mises à la disposition des ouvroirs. Les expositions, ces dernières années, ont permis de constater le degré de perfection atteint : " des bleus d'une note inégalée ", " un adoucissement et une sobriété " saisissants dans le vert.
L'art du tapis arabo-berbère revit grâce à la rénovation du décor et de la couleur ; la clientèle ne s'y trompe pas, à tel point que " les écoles-ouvroirs de la Colonie ne peuvent suffire ".
2. L'apprentissage artistique et artisanal
Il faut distinguer celui des garçons et celui des filles.
a) Pour les garçons
Il existe vingt cours d'apprentissage annexés aux écoles et placés sous la direction d'un instituteur aidé de maîtres-ouvriers spécialisés. On y apprend notamment le travail du bois (menuiserie, tournage, sculpture, ébénisterie), des métaux (dinanderie, forge…), du cuir (broderie, bourrellerie…) ; le tissage de la laine et même de la soie ; la teinturerie. Cet enseignement a revivifié les petites industries locales en honneur auprès des Indigènes. Depuis dix ans (vers 1920), les écoles ont modernisé leur outillage pour rendre les apprentis aptes à un travail " plus précis, plus rapide, partant plus rémunérateur ". Les jeunes gens exercent ensuite comme artisans, certains deviennent des artistes. S'il y avait en 1924 252 apprentis, le recrutement s'élève à 450 en 1928.
Le décret du 18 octobre 1892 porte donc ses fruits.
b) Pour les filles
La situation est plus complexe et fluctuante, en raison de la mentalité des parents indigènes.
Il existe 15 cours complémentaires d'enseignement professionnel, créés par décret du 2 octobre 1920, dans les écoles de filles indigènes qui sont au nombre de 25.
La scolarisation des filles est difficile : le décret du 14 juillet 1850 avait créé quatre écoles, il n'en restait que deux en 1882. La première ouverte en Algérie fut autorisée par le Directeur de l'Intérieur le 10 juillet 1845 " aux risques et périls " de la fondatrice.
Dans ces écoles, outre le français et le calcul, les fillettes faisaient de la couture, des broderies, du tissage de tapis. Il s'agissait donc d'écoles-ouvroirs. Un décret de 1892 prescrivit de consacrer la moitié de l'horaire " aux travaux d'aiguille et aux soins du ménage ". Ainsi se sont conservées les traditions locales dans les travaux féminins : dès 1890, à Constantine, on faisait des broderies d'argent sur soie ; dès 1898, à Chellala, on tissait des tapis. " C'est pourquoi il y a presque autant de cours d'enseignement professionnel que d'écoles de filles. "
En 1930, l'on peut dire que les écoles de filles indigènes sont des écoles primaires élémentaires, des petites écoles ménagères pratiques (propreté, hygiène, couture, raccommodage, tricot…) et des organes de préparation artistique (dentelle arabe, broderie indigène, tissage…).
Chaque école tend à se spécialiser selon la tradition locale : tapis de Kalaâ à Mostaganem, à Orléansville ; tapis du Maroc à Oran, de Kairouan à Alger etc. D'excellents résultats sont obtenus. En 1925, à l'exposition internationale des Arts Décoratifs de Paris, seize de ces écoles furent récompensées, quatre grands prix dans la section Textiles ; un grand prix fut décerné " aux écoles de filles indigènes de l'Algérie " dans la section Enseignement.
Les œuvres réalisées révèlent " une puissante et rare originalité " ; des tapis berbères d'un style renouvelé ont ainsi inspiré l'industrie manufacturière française.
Les écoles-ouvroirs visent non la production industrielle mais l'apprentissage, de telle sorte que les jeunes filles indigènes, ayant quitté l'école, puissent continuer à travailler chez elles. L'école en effet leur transmet des commandes, leur fournit les matières premières, leur assure des prix rémunérateurs. C'est l'Œuvre d'assistance sociale post-scolaire. De nombreuses femmes indigènes peuvent ainsi vivre de leur travail.
II- L'Œuvre de la Direction des Affaires Indigènes
La Direction des Affaires Indigènes s'est employée à compléter l'œuvre de l'Administration académique parmi les masses indigènes, là surtout où n'avaient été créés encore ni école-ouvroir ni atelier : elle a institué l'Artisanat Indigène.
Le but est de permettre à la femme indigène, qui vit enfermée " dès son âge nubile ", d'exercer chez elle un métier manuel pour son compte.
La Maison de l'Artisanat forme le personnel d'enseignement, installe des ateliers-ouvroirs dans les régions " où la main-d'œuvre féminine est abondante et inemployée " pour initier à la broderie, au tissage etc. A la fin de leur stage, les apprenties reçoivent un métier à main (qu'elles pourront acquérir) et les matières premières nécessaires à leurs travaux (elles les rembourseront en espèces). L'atelier-ouvroir les guide et assure " la vente régulière des produits de leur industrie ".
Enseignement, formation professionnelle et production regroupés dans le douar essaimeront de proche en proche de façon à créer dans toute la région un maillage, " des branches et des floraisons sans cesse plus touffues ".
L'artisanat achète les produits qui n'ont pas trouvé acquéreur ; il a organisé, dans ses ateliers d'Alger, une exposition permanente pour écouler plus rapidement la marchandise grâce " aux méthodes modernes de présentation, de publicité et de vente ".
Outre les ateliers-annexes, ont été ouverts une dizaine de centres (à Mila, Bougie, Corneille, Bou-Saâda, Tébessa…).
" Ainsi les arts indigènes jouissent en Algérie d'un renouveau d'épanouissement ", modernisés, dégagés d'influences hétéroclites et de préoccupations directement utilitaires.
Cahiers du centenaire de l'Algérie
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Portraits littéraires
Envoyé par M. Christian Graille
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Deshayes
Deshayes est presque exclusivement un peintre de marine.
C'est un enfant d'Alger qui, élevé près des flots, s'est pris pour eux d'une affection profonde. Il fut un temps où je le rencontrais le matin et le soir, dans les douceurs de l'aube ou dans les mélancolies du crépuscule, en contemplation devant son idole.
- Il a peint la Méditerranée calme et comme glacée d'argent, avec les reflets noirs zigzagants des mâts des navires,
- il l'a montrée aussi bondissante et furieuse, avec des écumes livides dans le noir des nuits de tempête,
- il l'a représentée emprisonnée entre les bras de pierres des jetées, paisiblement soumise ou indomptée, se brisant sur nos plages et nos falaises. - Il a su faire voir sur ses toiles quelques-unes des faces de ce monstre mouvant et vivant, de ce Protée aux mille formes insaisissables. Il lui reste à en peindre bien d'autres ; son œuvre ne sera jamais achevée.
Son exécution a-t-elle toujours égalé sa conception ? Je ne le pense pas.
Je trouve qu'il a surtout réussi à interpréter les mers calmes dans les tons blancs et gris ; c'est une tentative surhumaine que de vouloir captiver dans un tableau le chaos des vagues indisciplinées, mais je conviendrai avec Musset : que c'est déjà beaucoup que de l'avoir tenté.
Je ne terminerai pas en m'écriant que Deshayes sent la mer, car il y a des gens qui n'aiment pas les odeurs marines, mais je dirai qu'il voit et qu'il aime la Méditerranée en poète.
Pipo
C'est un très amusant chroniqueur. Ce qui le distingue, c'est l'esprit.
Il fait de très jolies causeries, avec rien ou avec peu de chose, semant par ici et par-là, sans avoir l'air d'y toucher, les aperçus sages, les vues hardies, et donnant de petits coups de patte aussi, mais non bien méchants.
C'est même là un des traits distinctifs de Pipo. Il ne blesse pas, il griffe à peine. C'est un indulgent, dans ses chroniques du moins, je ne le connais pas autrement, qui ne peut déplaire à personne et qui trouve plus sage de rire un peu de tout, peut-être pour ne pas avoir l'occasion d'en pleurer.
C'est un homme d'esprit, disais-je, oui, c'est bien cela, mais non d'humeur satirique et mordante, non un fantaisiste verveux et étincelant ; son esprit est léger, facile et fait sourire.
Il n'a :
- ni mots amers,
- ni mots profonds,
- ni mots très comiques,
- mais des plaisanteries agréables et ingénieuses.
Il manie avec art le paradoxe. Il a des inventions invraisemblables comme celles des " Touaregs espions " et il vous les conte avec tant d'habileté, si sérieusement, il a l'air de croire si bien ce qu'il vous narre que vous vous demandez :
" Se moque-t-il de moi ou est-il pris lui-même à ses imaginations ? "
Son style correct ne sent pas l'effort ; sa plume doit courir sur le papier avec la même aisance que les paroles heureuses fleurissant sur les lèvres d'un causeur lettré.
Avalez-moi quelques chroniques de Pipo comme des verres de petit champagne picotant.
Musis.
Les Annales algériennes (12-02-1893)
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La conférence !
Envoyé par Mme Annie
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Un homme âgé est arrêté par un barrage de police vers 2 heures du matin.
Le policier lui demande où il va à cette heure de la nuit.
L'homme répond :
"Je me rends à une conférence sur l'abus d'alcool et ses effets sur le corps humain, ainsi que sur le tabac et les soirées tardives .
Le policier pas convaincu demande alors :
"Vraiment, et qui est ce qui donne cette conférence à une heure pareille ?
L'homme répond : "Comme d'habitude, ça va être ma femme."
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Portraits littéraires II.
Envoyé par M. Christian Graille
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Raymond.
Le peintre de marine Raymond n'est-il plus parmi nous ? Je l'ignore ; mais je ne vois plus ses toiles qui représentaient si bien la vie de notre port.
Raymond est, en effet, comme Deshayes un artiste qui a pris la Méditerranée pour muse, mais là cesse la ressemblance entre eux.
Raymond aime les mers calmes, transparentes ou moirées, le port aux eaux luisantes, couvertes d'un vernis blanchâtre, miroir dans lequel se reflètent en zigzaguant, les carènes noires, les mâts et les cordages.
Deshayes préfère les flots libres du golfe ou de Saint-Eugène et il ose essayer d'en captiver l'image, si mouvante et si terrible, dans les jours de tempête.
Il est plus audacieux et a davantage une imagination de poète ; Raymond sait mieux borner ses efforts, étudie ses tableaux avec plus de soin, les peint avec plus de scrupuleuse exactitude.
Notre port revit vraiment dans les toiles de Raymond.
C'est la nature au vif, ce sont des scènes bien observées et bien senties, prises le long de nos quais.
Ces scènes sont inépuisables ; la mer bleue qui nous environne n'aura jamais livré ni à Deshayes ni à Raymond tous les sujets de peinture qu'elle peut fournir ; aussi ne comprend-on guère que Raymond se repose après des débuts si heureux. Peut- être produit-il sans exposer, vendant ses toiles aussitôt terminées ; qu'il songe cependant à ses admirateurs qui adorent la Méditerranée comme lui, et aiment à en voir le portrait ressemblant dans le cadre de ses tableaux.
Musis.
Les Annales algériennes (27-11-1892)
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Concert de la société musicale.
Envoyé par M. Christian Graille
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Véritable surprise réservée, sans doute, par le bonhomme Noël, que le concert de la Société Musicale, du mercredi 23 décembre. On ne s'y attendait vraiment pas ; aussi toutes et tous ont-ils écouté jusqu'à la fin, observant le " rigoureux silence " qui devait régner pendant l'exécution des divers morceaux.
Le programme était, il faut en convenir, des mieux composés.
L'orchestre, toujours sous l'habile direction de M. Régina, s'est surpassé dans l'interprétation du meilleur ouvrage de Maillart, l'ouverture des Dragons de Villars. Bien nuancée aussi la Sérénade Hongroise, de V. Joucières, aux mouvements si changeants, ainsi que les œuvres du maître Massenet ; le Prélude d'Hérodiade et la Méditation de Thaïs, exécutée par M. Boulanger, violon solo, en véritable concertiste.
M. Lorenzini, violoncelliste a su, par moments, nous tirer quelques bons effets du chant triste et plaintif de l'Elégie de Boisdeffre que M. Durand accompagnait en organiste accompli.
Le quatuor sur l'Oratorio de Noël de Saint-Saëns, joué par M. et Mme Boulanger, MM. Régina et Lorenzini, en virtuoses, nous fait espérer pour les concerts suivants, l'accord parfait régnant parmi les exécutants.
Voilà pour le côté musical, auquel il faut ajouter que M. Pelenc dans la mélodie de Noël, chantée de cette voix douce qu'on lui connaît.
Deux monologues formant intermède avec la musique, ont été dit avec beaucoup de délicatesse, l'un par Mlle C… dont la diction charmante, un peu lente au début, était accompagnée de gestes gracieux, et l'autre, par M. Pantin, aussi bon déclamateur qu'agréable chanteur : Jeunes gens, méfiez-vous de vos bretelles !
Tout est bien qui finit bien dit le proverbe, aussi attendait-on la fin avec impatience.
L'Entr'acte entre la première et deuxième partie, semblait long (il l'était bien un peu), tellement on avait hâte d'entendre ce conte de Noël intitulé le Mauvais Riche, œuvre en un acte et en vers de M. J.Mélis. C'était une première à laquelle on assistait, et la pièce avait été montée avec beaucoup de soins. Les accessoires ne faisaient pas défaut, costumes, décors neufs ; etc., choses rarement vues dans les annales de la Société. Rien d'oublié, même pas les effets de lumière et ceux de la neige…en papier. L'illusion était complète, comme l'obscurité de la salle et le silence des spectateurs.
La distribution des principaux rôles avait trouvé en Mlle J. Finet, une Myrthis idéale, à la voix émouvante et pathétique, en M. Berdolet, un Noël Christ à transformation, tenant par instant, la salle entière sous le charme de sa diction irréprochable, et enfin, en M. Suire un Philidor on ne peut plus vrai.
De fréquents applaudissements soulignaient parfois les meilleurs passages de cette pièce bien charpentée et surtout bien étudiée.
N'oublions pas non plus le Quatuor des Gueux-Mendiants, noctambules à la mimique expressive, ni le Chœur des Filles qui ont contribué au succès de l'ensemble.
Nous joignons toutes nos félicitations à celles que les nombreux spectateurs ont adressé M M. Mélis et Régina.
Abd el Kader.
La Revue mondaine oranaise (27-12-1903)
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Le concert Rampa.
Envoyé par M. Christian Graille
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Lundi dernier, M. Rampa a donné en la salle des beaux-arts, le premier concert de la saison hivernale.
Le programme, habillement composé, avait attiré de nombreux dilettantes, surtout beaucoup de dames, car le beau sexe adore la musique.
Disons, d'abord, que cette soirée a été très agréable et que les applaudissements n'ont pas été ménagés à M. et Mlle Rampa et aux amateurs de talent qui les secondaient.
Dans la première partie, très heureusement variée, nous citerons l'Andante et Allegro pour flûte et piano, exécuté par M. et Mlle Rampa avec l'art et la délicatesse d'expression qu'on leur connaît.
Fort goûté aussi le quatuor de Charles VI qui, malgré de sérieuses difficultés a été enlevé par Mlle Ida Rampa, M. Pelenc.
L'Andante pour piano, flûte et violoncelle a charmé les plus difficiles, et le duettino de Saint-Janvier a été tout simplement délicieux. Mlle Rampa et M. Pelenc ont chanté ce gracieux morceau avec beaucoup d'âme et un sens parfait des nuances.
Mais le great attraction de la soirée, c'était le fragment de la damnation de Faust qui formait la deuxième partie du programme.
Les scènes IV, V, VI (la cave d'Auerbach' à Leipzig ) ont produit un excellent effet. Le chant était soutenu seulement par le piano et un quatuor à cordes et, malgré l'indigence de l'orchestre, réduit à une si simple expression, nous avons pu être séduits par la puissante œuvre de Berlioz.
Parmi les amateurs, nous avons surtout remarqué M. Pelenc qui possède une superbe voix de baryton : timbre agréable, étendue, puissance et souplesse ; que lui manque-t-il ? Rien, semble-t-il. M. Pelenc manie son organe avec aisance et avec un art véritable. Il nous a charmé dans la chanson de Méphistophélès, et le Cantabile de la Scène VII, il l'a détaillé d'une manière exquise. Aussi a-t-il été très vivement applaudi par tout l'auditoire.
Une bonne mention aussi à M M. Salom (basse) et Aud Ibert (ténor) dont la voix sera très bonne avec un peu plus de culture.
Enfin, comme couronnement de ce " régal de musique ", la Marche Hongroise a été exécutée sur le piano et l'orgue par Mme F. P et M. A. Winkel.
Décidément M. Rampa a très heureusement inauguré ses concerts d'hiver et nous ne pouvons que le féliciter.
J. L.
Les Annales algériennes (11-12-1892)
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Saint Saëns
Envoyé par M. Christian Graille
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Le grand compositeur qui est notre hôte, me semble non seulement un maestro du plus incontestable talent mais encore un véritable philosophe. Pourquoi ?
C'est qu'après avoir obtenu la consécration parisienne, il ne demeure pas dans la ville où l'on couronne les artistes ; c'est qu'il promène sa fantaisie et ses rêves à travers les plus beaux pays de la terre, quittant la neige, la pluie, le brouillard, les petites intrigues et courant après l'azur, le soleil, la liberté. Ses œuvres doivent parler pour lui.
Il lui répugne à rendre visite à tel ou tel critique influent, de se recommander à ceux qui dirigent l'opinion publique, il laisse ses partitions à Paris, et fuit.
Il ne veut pas assister à la première de ses opéras ; il y aurait trop d'occasions de s'irriter, d'une exécution imparfaite, de l'indifférence d'une salle mondaine, de l'inattention des aristocrates qui doivent le juger.
Il préfère contempler en songeant une belle nuit tropicale, au lieu d'étouffer dans l'atmosphère surchauffée d'une salle de spectacle.
Les compositions musicales terminées et en répétition, il part chercher d'autrefois au sein d'une nature merveilleuse.
Aujourd'hui il est à Alger, l'hiver prochain il sera peut-être à Ténériffe ou à Ceylan, inconnu non oublié et se retrouvant lui-même,
- il écoute les voix harmonieuses qui s'épandent autour de lui ; celle du bengali ou du rossignol qui vocalisent au-dessus de sa tête, dans les feuillées éternellement vertes, celle des rameaux qui bruissent sous un zéphyr parfumé,
- il écoute ces bourdonnements faibles et doux d'insectes, qui semblent l'écho mourant d'hymnes lointains, ou le chant confus de l'azur et des rayons constants dont il est baigné.
- Il note cette immense et délicieuse symphonie.
- Il note le murmure des eaux, toujours vivantes, jamais endormies sous la glace, qui circulent dans les sites où il paresse.
Et des ivresses non moins divines sont réservées à son regard. Il voit :
- des aurores éblouissantes,
- des journées d'or et de saphir,
- des couchants splendides sur lesquels se découpent les fines folioles des arbres équatoriaux.
La nuit il voit des milliards de clous d'or piquant le dais profond qui le couvre ; ces astres deviennent des perles dans les flots ; il en est sûr : n'a-t-il pas vu des plongeurs aller les chercher, le jour, au fond de la mer ?
Dans la lumière d'un ciel étincelant, les gouttes d'eau qui ruisselaient sur leurs corps, s'allumaient, et paraissaient les revêtir aussi de joyaux.
Saint-Saëns a écouté aussi les voix sombres de la nature, et ses regards se sont arrêtés sur des spectacles imposants et funèbres ; il a entendu mugir les vagues en courroux ; dans le noir, des sons de cloches à demi-étouffées, comme des glas, lui sont arrivés et l'on fait tressaillir. C'était le vent furieux qui lui apportait, par intervalles, ces tintements lugubres.
Puis le glas se taisait : la mort avait-elle succédé à l'agonie ? Mais non, les cloches se remettaient à se plaindre, au loin, dans le mystère, dans le chaos des lames échevelées ; l'aquilon en arrachait encore quelques accents d'une tristesse infinie, et elles refaisaient de nouveau silence.
Ces tempêtes sont violentes mais rares dans les contrées qu'affectionne Saint-Saëns. L'azur et le soleil y reparaissent vite.
Aussi lorsque le printemps qui y séjourne revient en France, ramenant dans notre patrie, les hirondelles et quelques oiseaux chanteurs : le compositeur illustre rentre-t-il à Paris avec des mélodies ailées, amoureuses, exprimant un bonheur radieux. C'est, lui aussi, une fauvette à la voix pure, qui y rapporte, au retour des rayons, ses hymnes doux et passionnés.
Ah ! Rien ne vaut l'ivresse de se livrer au travail de son goût, à l'art que l'on aime, au milieu des horizons limpides. On essaie de mettre dans ses œuvres toute la nature dont on est imprégné :
- les chants du bengali,
- les chuchotements du zéphyr,
- l'amour épandu partout dans les pays dorés,
- le bleu du ciel et l'extase ardente que l'on a dû à tout cela.
On s'efforce d'être le reflet de tant de merveilles.
Et si l'on n'y réussit pas selon son gré et si l'on ne contente pas une critique jalouse peut-être et malveillante, on a au moins savouré les sensations exquises d'une vie en plein air dans les pays où la nature est la plus belle.
On a joui au moins de tout ce qu'on n'a pas su peindre.
Et. D.
Les Annales algériennes (01-04-1892)
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Chronique Bônoise
Envoyé par M. Christian Graille
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Départ de M. E. Néva. Notre brillant collaborateur, E. Néva, nous prive momentanément de son concours précieux ; parti pour Alger où il est appelé pour affaires personnelles très sérieuses, il ne pourra pas nous continuer, pour quelques numéros du moins, le plaisir de lire avec finesse et de cette malice de bon aloi que nous lui connaissons et auxquelles il nous a habitués.
Et maintenant, revenez-nous bien vite, cher Néva. Le Conservateur sera toujours heureux de vous retrouver.
Au courrier de Bône. L'abondance des matières nous oblige à renvoyer à dimanche prochain la réponse de notre collaborateur E. Néva au courrier de Bône. Mais M. Blanc ne perdra rien pour attendre. Il pourra, d'ici là, faire réflexion que celui qui vous appelle imbécile il est très aisé de répondre : vous en êtes un autre, et que les gros mots, quand dans leur emploi le talent fait défaut se retournent toujours contre ceux qui s'en servent.
M. Blanc regrette de ne pas connaître le Javanais. La conviction où nous sommes que, dans cette langue, il aurait probablement plus de succès que dans celle qu'il croit savoir nous fait très sincèrement partager ses regrets. Il n'aurait, au reste, qu'à nous répondre en vers et son vœu sera bien près d'être accompli.
Au cirque. Le cirque hippodrome a fait ses preuves dans la semaine qui vient de s'écouler, preuves qui lui assurent un succès bien mérité.
Les représentations sont variées et amusantes et tous les artistes jusqu'aux plus modestes sont d'une très grande joie.
Nous ne nous sentons pas assez d'admiration pour les demoiselles Ethair qui, dans tous leurs exercices, sont toujours gracieuses et sympathiques.
Très charmantes elles recueillent, dès leur apparition sur la piste, les bravos les plus enthousiastes.
Les frères Lexton sont, eux aussi remarquable à la barre fixe. Ils exécutent avec félicité et souplesse les tours les plus difficiles.
M. Angely, le sympathique Directeur, nous a profondément ému dans son exercice de la cible humaine ; l'adresse ne suffit pas pour exécuter un pareil tour de force, il faut posséder aussi une forte dose d'assurance et de sang-froid pour planter, tout autour de Mme Angely, et sans la toucher, plusieurs couteaux et poignards. La moindre défaillance pourrait lui être fatale.
Les écuyers et les écuyères sont aussi fort adroits, mais s'ils le voulaient, ils pourraient faire mieux.
En somme, excellente troupe et recrutée parmi les artistes.
Bône étant privée de toutes sortes d'amusements, nous avons un cirque. Profitons-en. Mais c'est une recommandation inutile car à toutes ses représentations, la direction du cirque s'est vue dans l'obligation de refuser des places tant il y avait du monde.
Le Conservateur bônois (18-08-1886)
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Entretien d'embauche
Envoyé par Elyette
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1º) Candidat formé à l'ENA
Recruteur : - Quelle est la chose la plus rapide du monde ?
Candidat : - c'est la pensée.
Recruteur : - Pourquoi ?
Candidat : - Parce qu'une pensée arrive presque instantanément.
Recruteur : - Très bien, excellente réponse.
2º) Candidat formé à Polytechnique
Recruteur : - Quelle est la chose la plus rapide du monde ?
Candidat : - Un clin d’œil.
Recruteur : - Pourquoi ?
Candidat : - Parce que c'est si rapide que parfois on ne s'en aperçoit même pas.
Recruteur : - Parfait
3º) Candidat formé à l'IUT
Recruteur : - Quelle est la chose la plus rapide du monde ?
Candidat : L'électricité.
Recruteur : - Et pourquoi ?
Candidat : - Voyons, quand on actionne un interrupteur on allume une lampe à 5 km de distance instantanément.
Recruteur : - Excellent.
4º) Candidat formé dans une école secondaire en région
Recruteur - Quelle est la chose la plus rapide du monde ?
Candidat: - Une diarrhée.
Recruteur: - Comment ça ? Vous plaisantez ? Expliquez-vous ....
Candidat: - Je confirme. Hier soir j'ai eu une diarrhée si forte, qu'avant d'avoir la moindre pensée, en un clin d'œil et avant de réussir à allumer la lumière, j'avais fait dans mon pantalon ….
Recruteur: - La place est à vous !
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Chronique
Envoyé par M. Christian Graille
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J'ai lu sur le bon vieux temps d'effrayantes choses. Ce Moyen-âge que d'obstinés adorateurs du passé ne craignent pas de nous montrer comme l'âge d'or de l'humanité, fut en réalité :
- une période de haine,
- de malédiction et
- de tortures.
Une infime minorité de jouisseurs écrasait du poids de ses plaisirs ou de ses colères la foule des malheureux pour qui la vie n'était qu'une bataille et une longue agonie.
Reviendrons-nous à ces temps barbares ?
Et la terre qui a tant produit refuserait-elle de produire encore ?
Je le croirais, ma parole, en voyant la misère grouillant dans les bas-fonds d'Alger ou s'étalant au grand jour sur les boulevards que les mondains exotiques ou les cocottes à rousse toison sillonnent de leurs équipages.
C'est une misère sordide, affreuse, qui a perdu toute pudeur d'elle-même et qui semble faite de désespérance autant que de cynisme.
Chose étrange, ce n'est pas l'ouvrier qu'elle frappe le plus durement.
- L'ouvrier a des muscles bien trempés ; il se tire d'affaire malgré le chômage.
- Si le forgeron trouve la forge éteinte,
- si le maçon est forcé de remiser sa truelle inutile
- si tous ces rudes gars ne trouvent pas de ressources dans leurs métiers respectifs, ils travaillent encore.
- Le cordonnier prend pioche et pique la chaussée,
- le charpentier se fait déménageur,
- le forgeron va sur le port et s'emploie au déchargement des navires, de sorte que l'on parvient ainsi à faire quelques journées et à décrocher quelques pièces blanches ; la marmite bout et la femme et les enfants ne crient pas trop la faim.
Non, en ce moment de crise où les affaires s'arrêtent, où le travail ne va guère, où chacun restreint ses dépenses, ce n'est pas l'ouvrier qui souffre le plus.
- Mais le lettré,
- le professeur sans chaire,
- l'instituteur sans élèves,
- le journaliste sans journal,
- le comptable sans emploi, oh ! Malheur !
Je sais des licenciés qui écrivent des adresses à trente sous par jour.
Allez le soir à cette maison philanthropique qu'on appelle l'asile de nuit, allez-y au moment où l'on distribue à deux cents pauvres diables la portion de soupe qui les empêche de crever de faim tout à fait, et je vous défie, pour bronzé que vous soyez, de ne pas sentir votre cœur battre et vos yeux se mouiller.
- Que de misères, mon Dieu !
- Quels haillons non décrits par Callot !
- Que de regards allumés par la fièvre ou la faim !
- Que de lèvres blanches,
- de dos voûtés et de joues creuses !
- Ceux-là pourtant dormiront dans un lit ; d'autres sont plus à plaindre car la misère dépasse les ressources de l'asile de nuit ne permet pas de recevoir tout le monde, et ces hères qui, goulûment mangent la soupe avant d'aller au dodo peuvent passer pour des privilégiés.
D'autres, et ils sont nombreux, ne couchent même pas à l'asile de nuit.
Ils s'en vont, résignés dans leur tristesse, les pieds gonflés, les jambes lourdes. Ils battent le pavé sous les arcades ; quand ils passent près de vous, la lueur du gaz vous les montre loqueteux l'air humble d'un chien qui craint d'être battu.
Ils vont ainsi de longues heures. Les boutiques se ferment, les promeneurs disparaissent, la nuit se fait froide. Alors le noctambule harassé de son pèlerinage sans but, s'étend l'échine lasse, sur un banc, sur la pierre, sur le sol et il dort…
Et si tristes que soient ses songes de tels cauchemars que la faim et la fatigue peuplent son sommeil, ils valent encore mieux que la réalité.
Il y a parmi ses déshérités des gens qui ont connu les bons repas dans l'atmosphère des salles à manger joyeuses. Ils ont connu le bien-être ; on les saluait dans la rue ; ils avaient des amis, du bon vin, des livres, leur home en un mot.
- Ils n'ont plus rien,
- on ne les salue plus,
- ils ont toujours faim.
Si pour apaiser leur fringale ils veulent se faire hommes de peine, leurs muscles débiles trahissent leur courage.
Parfois ils bénéficient d'une aubaine, un Barnum quelconque leur fait distribuer des prospectus et ils gagnent quarante sous.
Alors ils fument du tabac qui n'a pas été ramassé dans les souillures de la rue, et ils boivent des liqueurs blondes qui leur donnent l'oubli pour quelques heures.
Je n'exagère rien ; ces misères, je les côtoie tous les jours, et je souffre de l'exiguïté de mes ressources qui ne me permettent pas de les soulager autant que je le voudrais.
Si elles existent, noires, profondes et poignantes dans notre Algérie, où, somme toute, l'on peut vivre à bon compte, où le soleil rit presque tous les jours, que doivent-elles être dans les grandes villes de France ?
Là-bas, un sou est un sou, et il n'y a pas de pain pour tout le monde.
Étonnez-vous ensuite que les faits divers relatant d'obscurs suicides deviennent d'une banalité quotidienne, et que tant de misérables, lassés d'une vie qui n'a pour eux que des rudesses, cherchent un refuge dans la mort.
Jean de Blida.
La Tafna (09-05-1888)
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Chronique de Bône
Envoyé par M. Christian Graille
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Concerts du soir. Jeudi soir la société philharmonique a inauguré les concerts du soir. Le programme des plus choisis a été exécuté avec une maestria digne d'éloges.
A cela, nous ferons une petite remarque à nos municipaux, à propos de l'éclairage qui laisse énormément à désirer.
Quelques-uns des exécutants se plaignent, avec raison, que cet éclairage est insuffisant et qu'ils parviennent, non sans peine, à déchiffrer leur partition.
Allons, messieurs les municipaux, éclairez nos braves et vaillants musiciens qui se donnent assez de peine pour nous être agréables.
Le pèlerinage de la Mecque. Une épidémie, probablement la peste, ayant éclaté en Arabie et menaçant l'Hedjaz(1), M. le Gouverneur Général a décidé que le pèlerinage de la Mecque serait absolument interdit cette année aux musulmans de l'Algérie.
Nous ne saurions trop approuver cette mesure. Nous subissons assez de fléaux, cette année, en Algérie, pour nous dispenser de celui-là.
Enfin. Deux marins anglais ont été mis à la geôle pour tapage et ivresse manifeste sur la voie publique.
Dans le foin. Hier, vers deux heures de l'après-midi, le nommé Ali Ben Ferrat, garçon de ferme chez le sieur Mhamouth Ben Brahim propriétaire au Karezas, était monté pour y dormir sur un chariot rempli de foin et attelé à six bœufs. Au bout d'un moment les bœufs ont pris leur course et son entrés dans le Boudjimah. Le chariot s'est renversé sur Ali Ben Ferrat, l'engloutissant sous le foin où il a été asphyxié. Son cadavre a été transporté à l'amphithéâtre de l'hôpital civil.
(1) Région située au Nord-Est de l'actuelle Arabie saoudite.
Le Conservateur bônois (09-06-1889)
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Chronique locale
Envoyé par M. Christian Graille
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Avec le premier numéro de l'Indépendant, nous adressons nos sincères remerciements à tous ceux de nos confrères qui ont bien voulu annoncer l'apparition de notre journal et en particulier l'Aïn-Sefra avec lequel nous nous efforcerons toujours de conserver de bons rapports de confraternité.
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Nous apprenons avec plaisir le retour à Mostaganem de notre compatriote M. Ch. Vallord, ancien élève du collège de notre ville.
M. Vallord qui vient d'obtenir son diplôme à l'École vétérinaire d'Alford a l'intention de se fixer dans la région. Nous souhaitons qu'il y trouve un bon poste.
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Quels que soient les regrets que nous éprouvions à annoncer le départ de M. Santelli, deuxième adjoint, lequel se rend à Bône, où il est nommé avoué, nous lui adressons nos sincères félicitations en raison de la nomination dont il est l'objet. Nous présentons à son successeur, M. Morine, nos compliments de bienvenue.
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Menus faits : Le service de la police a dressé depuis trois jours les procès- verbaux suivants : 3 pour ivresse et scandale sur la voie publique, 1 à un caléchier faisant boire ses chevaux à une borne fontaine, 2 pour scandale au théâtre et insolence envers l'agent qui cherchait à le faire cesser.
Accident : Le 26 novembre à 5 heures du soir, un indigène est tombé d'une charrette ; il a été blessé grièvement pour que son transport à l'hôpital ait eu lieu d'urgence.
Un nouveau vol : Dans la nuit du 27 au 28 courant, un vol a eu lieu sur la voiture des Messageries d'Oran à Mostaganem. En faisant son trou dans une valise placée derrière lui, le voleur a réussi à enlever des effets, du linge et de menus objets. Ce n'est qu'en allant retirer sa valise que le propriétaire s'est aperçu du vol dont il avait été victime. Une enquête a été ouverte.
L'Indépendant de Mostaganem (30-11-1890)
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Chronique locale
Envoyé par M. Christian Graille
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Le nouveau commandant de la subdivision
M. le Général Blanchet, ancien Sous-Directeur de l'infanterie au Ministère de la Guerre est arrivé dans nos murs et a pris possession de son commandement samedi dernier, 7 courant, dans l'après-midi.
Toutes les troupes de la garnison étaient échelonnées depuis l'hôtel de la subdivision jusqu'à la porte Boumédine, par laquelle le général devait faire son entrée.
Le service d'ordre était assuré par la police et la gendarmerie. Toutes les précautions ont été prises pour éviter les accidents si fréquents par suite des évolutions de la cavalerie en pareille circonstance.
M. le Sous-Préfet et son personnel, M. le Maire accompagné de ses adjoints, les chefs des diverses Administrations sont allés faire leurs visites à l'hôtel de la subdivision.
Nous souhaitons sincèrement la bienvenue à M. le Général Blanchet.
Ligne de Tabia à Tlemcen
La compagnie a l'honneur de porter à la connaissance du public qu'elle vient de proposer à l'administration supérieure d'appliquer à la section d'Aïn-Fezzan à Tlemcen, les tarifs généraux et spéciaux de grande et petite vitesse, actuellement applicables sur la totalité de son réseau.
Ces tarifs sont tenus à la disposition du public dans toutes les gares du réseau.
La nouvelle section comprend la seule gare de Tlemcen, distante de 10 kilomètres d'Aïn-Fezza.
La date d'ouverture du service des voyageurs et des marchandises sera annoncée ultérieurement par voie d'affiches.
Réserve de l'armée active
Il est donné avis qu'en exécution de la loi du 15 juillet 1889, les réservistes du contingent algérien de la classe 1885 et du contingent français de la classe 1881 ou marchant avec ces classes, sont appelés sous les drapeaux pour prendre part à une période d'exercice du lundi 22 septembre au dimanche 19 octobre.
Les réservistes appartenant à des corps autres que l'infanterie, l'artillerie, le génie et la gendarmerie recevront des ordres d'appels individuels.
Les réservistes de l'armée de mer appartenant à la classe 1881 sont dispensés du présent appel.
Contributions diverses.
Un examen pour l'admission à l'emploi de préposé porteur de contraintes des Contributions Diverses aura lieu simultanément, les 30 juin courant et premier juillet prochain, à Oran, Mostaganem et Tlemcen.
Les personnes qui désireraient se présenter trouveront auprès de M. le Directeur à Oran, et MM. Les Sous-Directeurs de Mostaganem et de Tlemcen tous les renseignements nécessaires sur la nature des épreuves du concours et les conditions à remplir pour être admis à prendre part.
Bal
Mesdemoiselles, préparez vos toilettes ; vous avez le temps mais ce n'est pas un motif pour vous endormir. Tâchez surtout qu'elles soient légères, fraîches ; je ne dis pas gracieuses car elles le deviendront forcément.
Un groupe de jeunes gens de la localité se propose d'organiser un bal pour le dimanche 22 courant, en plein air, sur la place de la Mairie. Le prix d'entrée sera de un franc par cavalier ; le produit net de la recette, tous frais déduits, sera versé au bureau bienfaisance.
A la bonne heure, voilà qui n'est pas mal imaginé ; s'amuser et faire le bien. Tout le monde y trouvera son compte au moins.
Temple protestant
Les travaux de construction de ce monument étant achevés et acceptés par le service compétant, l'inauguration du temple aura lieu dimanche prochain 15 courant, à 9 heures et demie du matin.
Un saint homme égaré
Le nommé Marchegay Émile a été déféré à M. le Procureur de la République sous l'inculpation de vagabondage.
Cet individu, rencontré en ville sans pouvoir faire connaître ses moyens d'existence et sans être muni de papiers pouvant établir son identité s'est vu arrêté par les services de la police.
Notre homme prétend être parti du couvent des pères trappistes à Staouéli pour venir rendre visite aux religieux du Bon Pasteur à Misserghin.
Il est assez singulier qu'un pèlerin, animé d'aussi bonnes intentions, soit tombé entre les griffes de la police de Tlemcen.
Est-ce lui qui a quitté la bonne voie ou la providence qui l'a abandonné ?
Dans ce dernier cas, vous avouerez qu'il y a de quoi dégoûter les plus fervents de toute dévotion et de toute religion.
La Tafna ( 11-06-1890)
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Mascara, le 21 juin 1893
Envoyé par M. Christian Graille
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Chronique de Mascara
Il existe à Mascara un endroit presque entièrement couvert de verdure, qui a ses allées, son rond-point, son petit cours d'eau avec ponts rustiques et même une manière de cascatelle bouillonnant pendant toute l'année et qui remplit par sa chute sonore le site silencieux où la nature l'a placée, d'un murmure continuel semblable à celui d'une mer lointaine.
Voilà ou à peu près ce que nous disions, il y a à peine un an en parlant, vous l'avez sans doute deviné, du jardin de l'Argoub ; nous n'avions alors d'autre but que d'attirer l'attention de nos édiles sur un endroit aussi charmant et qui ferait certainement aujourd'hui les délices de nos Mascaréens et leurs charmantes compagnes, mais pour ce faire, il aurait fallu y apporter quelques soins et il n'en a été rien fait.
Il est bien des villes qui envieraient aux Mascaréens un endroit aussi pittoresque que celui dont il est question ici, il est vrai qu'il serait complètement transformé. On y verrait statues, kiosques, mille choses enfin qui ne sont rien mais qui disent beaucoup.
Et bien nous ne demandons pas toutes ces choses, nous voudrions seulement que le Conseil municipal s'en occupe comme il est de son devoir de le faire.
- N'a-t-il pas été chargé par les électeurs de veiller aux nécessités de la ville ?
- Y-a-t-il une ville où le jardin public soit si peu fréquenté ?
- Cet endroit n'est-il pas partout un lieu de prédilection pour les promeneurs ?
Le jardin de l'Argoub offre pourtant bien des avantages.
N'y-a-t-il pas dans ce jardin tout ce qu'il faut pour nous donner quelques moments de délassements, voire même des distractions ?
Il y a d'abord un banc pour le vieillard, un air frais et embaumé pour les promeneurs. Il y a aussi des sentiers remplis de surprises, bordés de fleurs et de quelques bouquets de verdure qui semblent placés là uniquement pour recueillir les expansions tendres et les serments scellés par les baisers des amoureux.
Que faudrait-il pour amener les habitants à goûter ces plaisirs qui sont le fort du caractère quasi poétique et méditatif des Mascaréens ?
Il faudrait simplement y aménager un éclairage convenable, ce qui est facile, et alors au lieu d'aller entendre la musique sur une place banale qu'on traverse quotidiennement, on se réunirait au jardin public, au moins une fois par semaine, devant des buvettes gentiment improvisées.
Quant aux jeunes gens ils échangeraient pendant une promenade dans ces allées tournantes quelques billets doux pendant que les sons mélodieux de l'orchestre empliraient les frondaisons des grands arbres.
Ce n'est pas agir contre les mœurs que de favoriser les amours de nos charmantes concitoyennes.
En outre, un moment passé dans de telles conditions feraient oublier les fatigues endurées journellement, et je suis persuadé que la population saurait un gré infini au Conseil Municipal de ce changement dans ses habitudes actuelles.
Quoique nous ayons déjà traité cette question sans obtenir encore satisfaction, espérons que nous serons plus heureux cette fois et que l'on voudra bien s'occuper un peu plus des besoins de la ville.
Georges d'Ici.
L'Indépendant de Mascara (22-06-1893)
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C'est ça l'astuce !!!
Envoyé par Mme. Annie
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Un maire décide de faire repeindre la façade de la mairie. Il lance un appel d'offres. On lui présente 3 devis : un Breton, un Basque et un Marseillais.
Le devis du Breton s'élève à 3 millions d'Euros, celui du Basque à 6 millions, et celui du Marseillais à 9 millions.
Devant de telles différences, il convoque les trois entrepreneurs séparément, pour qu'ils détaillent leurs estimations !
- Le Breton dit qu'il utilise de la peinture acrylique pour extérieurs en deux couches pour 1 million, pour les échafaudages, les brosses, équipements divers et assurances : 1 million, et le million restant c'est la main d'œuvre.
- Le Basque justifie son devis en disant qu'il est meilleur peintre, qu'il utilise des peintures de polyuréthane en trois couches, dont le coût s'élève à 3 millions. Les échafaudages et autres matériels, équipements et assurances coûtent 2 millions, et le million restant c'est la main d'œuvre.
- Le dernier, le Marseillais, gagne finalement l'appel d'offres, le Maire estime qu'il présente le devis le mieux justifié.
Le Marseillais lui a présenté comme suit :
Monsieur le Maire : 3 millions pour vous, 3 autres pour moi, et les 3 restants, nous les donnons au Breton pour qu'il nous peigne la façade. TOUTE RESSEMBLANCE AVEC LA VIE POLITIQUE (ou de l'entreprise) DE TA COMMUNE EST PURE COÏNCIDENCE ! !
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PHOTOS CNB
Cercle des Nageurs de Bône
Envoi de M. G. Stella
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Photo 1 : Alger 1923 championnats d'AFN
Photo 2 : Alger 1928 championnats d'AFN de water polo: " A l'assaut de la balle"
Photo 3: Le CNB à Philippeville 1928. Vincent Stella entraîneur.
Photo 5: Entraînement à la grenouillère (V. Stella fait des "oreilles de lapin"..)
Photo 4: Alger square Bresson: les supporters du CNB : Nanou Papagno, son frère Augustin, Vincent Stella ( entre les chapeaux)
Photo 7 : la joyeuse bande copains :"partie de pêche" le joueur de mandoline et sans doute Raymond Ponseil. Vincent Stella avec une bouteille à la main...
Photo 6 : la joyeuse bande copains :"partie de pêche" le joueur de mandoline: probablement DESTE dit"melon" pour son coup de tête meurtrier.
Photo 8: les médailles :championnats d'AFN 1932 1933
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QUELQUES PAGES D'UN VIEUX CAHIER
Source Gallica
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Souvenirs du Général Herbillon (1794 - 1866)
Publiés par son petit-fils
CHAPITRE XVI
Siège de Zaatcha (suite). - Affaire de Tolga (30octobre ).
Arrivée du colonel Canrobert (8 novembre). - Le choléra apparaît.
- Arrivée du lieutenant-colonel de Lourmel (15 novembre).
- Affaire d'Ourbal (16 novembre). - Assaut du 26 novembre et prise de Zaatcha. - Exécution de Bouzian.
- Soumission des tribus. - Retour à Constantine.
Pendant le siège de Zaatcha, des patrouilles de cavalerie étaient envoyées journellement pour surveiller les habitants des oasis de Farfar et principalement de Tolga qui prêtaient aide et secours à ceux de Zaatcha. Ces patrouilles, quoique conduites avec intelligence, ne pouvaient arrêter ni surprendre les nombreux contingents qui, tous les soirs, venaient renforcer les défenseurs de leur village, et dont la venue nous était signalée par les cris des femmes, l'aboiement des chiens et les nombreux coups de fusils tirés sur les avant-postes et les gardes de tranchée.
Le 30 octobre, comme d'habitude, j'envoyai mes patrouilles faire une reconnaissance sur Farfar et Tolga. A peine arrivées à la hauteur de ces deux oasis, elles furent vigoureusement attaquées par une nuée de cavaliers et je dus faire sortir toute ma cavalerie pour les dégager et leur ménager une retraite assurée. Ces cavaliers ennemis étaient les nomades qui avaient forcé les passages du Tell au Sahara pour se joindre aux Arabes du Sahara.
Me fiant de moins en moins à la bonne foi des indigènes, j'avais ordonné de maintenir les nomades dans le Tell jusqu'à la fin des opérations du siège. Mais les caïds de Belesma et des Ouled-Soltan n'étant point obéis par leurs tribus ne purent leur interdire le passage et à peine arrivés dans le Sahara, ces nomades tournèrent leurs armes contre nous. Je n'en fus pas étonné et le cheik El-Arab qui était à mon camp, n'ayant aucune influence sur eux n'essaya même pas d'engager des pourparlers avec eux pour les ramener au devoir. Aussi, à partir de ce jour, nos adversaires se trouvèrent-ils renforcés par une nombreuse et bonne cavalerie qui devait inquiéter nos convois et rendre notre tâche encore plus difficile.
Le 31 octobre, voulant m'assurer par moi-même des forces des nomades, je sortis du camp avec 200 chevaux, seule cavalerie que je possédais, M. le colonel de Mirbeck ayant été envoyé avec la majeure partie de ses troupes sur la route de El-Outaia à Biskra pour faciliter l'arrivée des convois de vivres et de munitions que j'attendais. Je pris avec moi aussi deux compagnies du 5e chasseurs à pied et deux obusiers de montagne. Avec cette petite colonne, je marchai sur l'oasis de Tolga, quand à peine arrivé en vue de cette forêt de palmiers, je vis les Arabes sortir de tous les côtés et en un instant les abords des oasis de Farfar et de Tolga furent couverts de burnous blancs, tandis que des goums nombreux de cavaliers débouchaient par l'intervalle qui sépare les deux oasis. En un instant, je me trouvai en présence de près de 6.000 fantassins dont beaucoup, il est vrai, n'étaient pas armés, et de 800 cavaliers bien montés. C'étaient les nomades qui venaient attaquer mon escorte; en la voyant si faible, ils n'hésitèrent pas à se porter en avant.
Comprenant leur intention de me cerner, je fis prendre position à mes chasseurs et je demandai du renfort. Deux compagnies du 8e de ligne et deux compagnies de la Légion me furent envoyées avec deux obusiers. Je plaçai ces deux obusiers sur le monticule de Sidi-Rouik et j'ordonnai au commandant Le Myre de Villers de charger sur les goums qui étaient les plus avancés pendant que l'artillerie tirerait sur les fantassins qui se tenaient près des oasis. La charge faite avec beaucoup d'à-propos et de hardiesse et le feu d'artillerie calma la fougue de nos agresseurs.
Dès ce moment, ils se tinrent plus éloignés mais n'abandonnèrent pas leur projet de me tourner. Comme je n'avais que très peu de cavalerie et peu de munitions et comme je savais ce que je voulais savoir, je crus prudent de me retirer. Aussitôt qu'ils s'aperçurent de mon mouvement de retraite, les Arabes à pied et à cheval se portèrent rapidement en avant; les goums tournèrent la position de Sidi-Rouik afin de me couper la route, mais un feu bien nourri d'infanterie et une vigoureuse charge de cavalerie dérangea leurs projets. Je continuai ma retraite, m'arrêtant souvent pour faire face à l'ennemi qui me harcelait et savait profiter du plus petit accident de terrain pour me le disputer. J'étais arrivé à 300 mètres du camp sans avoir laissé un seul homme lorsque le chef d'état-major mû par un bon sentiment fit sortir des troupes pour m'appuyer.
Cette journée me coûta 3 tués et 15 blessés, pertes très faibles vu le nombre des Arabes qui nous attaquèrent et qui, d'après les renseignements reçus après, laissèrent 150 hommes sur le terrain.
Cette affaire n'eut que le mérite de la difficulté vaincue. Entourée de tous côtés, la petite colonne manœuvra en retraite avec le plus grand calme, s'arrêtant souvent, faisant face à l'ennemi, exécutant ses feux avec sang-froid sans s'effrayer des nombreux cavaliers qui voltigeaient autour d'elle.
Pendant que j'étais aux prises avec les indigènes de l'extérieur, les habitants de Zaatcha se jetèrent sur les sapes, incendièrent les blindages et cherchèrent à s'emparer de plusieurs jardins; ils furent repoussés en éprouvant des pertes assez sérieuses.
L'arrivée des nomades produisit une grande surexcitation dans toute la région des oasis. Les enfants du Sahara se répandirent au loin, enlevèrent les courriers porteurs de dépêches et inquiétèrent la route du camp à Biskra, si bien qu'il fallut faire escorter les convois par de forts détachements et qu'il fallut même protéger par des éléments de troupes les travailleurs qui allaient chercher le "Chiay ", plante fourragère dont se nourrissent les chameaux et qu'il fallait donner, faute d'autre fourrage, aux chevaux et aux mulets.
Oh devait donc répondre aux exigences d'un service plus que difficile avec un effectif ne dépassant pas 4.716 hommes disponibles, mais en voyant l'abnégation, la patience, l'activité de mes soldats, leur courage et leur dévouement, j'étais sans inquiétude tout en attendant avec impatience les renforts que j'avais demandés.
J'activais les travaux de cheminement vers les mares du Bordj. Les Arabes, par des attaques continuelles, s'efforçaient d'enrayer nos progrès. On luttait donc contre de grandes difficultés, quand le 8 novembre, la colonne du colonel Canrobert arriva dé Bouçada. Elle amenait avec elle un troupeau de 3.000 moutons et chèvres qu'elle avait enlevés en route à une tribu révoltée et cette prise distribuée aux troupes répandit un moment de joie parmi elles, car il faut peu de chose au soldat pour lui faire oublier ses privations et ses fatigues.
L'arrivée de Canrobert avec ses 1.210 hommes produisit un très heureux effet et l'entrain du chef, sa confiance furent pour tous un excellent réconfort. "Savez-vous, mon Général, me dit-il en arrivant et après avoir examiné la situation, que ce diable de Zaatcha sera dur à emporter, mais nous l'emporterons.
Je renvoyai à Biskra le colonel Carbuccia avec le bataillon de la Légion et je fis rentrer au camp toute la cavalerie du colonel de Mirbeck et un bataillon du 43e.
Les opérations du siège furent, dès ce moment, suivies avec plus d'ensemble et je pus augmenter le nombre des travailleurs, tandis que mes cavaliers faisaient repentir les nomades de leur audace par de vigoureuses interventions.
Le choléra fit alors son apparition au camp, mais la colonne supporta cette épreuve avec la plus grande résignation et les chirurgiens Malapert et Doguin furent admirables par les soins qu'ils apportèrent aux malades.
Heureusement qu'au plus fort de cette crise cholérique, le 15 novembre, le lieutenant-colonel de Lourmel, venant de Constantine, nous rejoignit avec deux pièces de 12, un bataillon du 51e de ligne et le 8e bataillon de chasseurs à pied.
J'organisai de suite la colonne en trois petites brigades : la première sous les ordres du colonel de Barrai, la deuxième sous ceux du colonel Canrobert et la troisième fut confiée au colonel Dumontet. La cavalerie resta sous le commandement du colonel de Mirbeck, l'artillerie sous celui du lieutenant-colonel Pariset et le génie sous la direction du commandant Le Brettevillois.
Profitant de l'augmentation de mes effectifs, je résolus de frapper un grand coup sur les nomades pour les obliger à se retirer. Ce fut l'affaire d'Ourbal où j'arrivai le 16 novembre au point du jour, avec les colonels de Barral et Canrobert et toute la cavalerie. L'action fut vivement menée et la prise de ce campement important produisit un grand effet. Le soir même, je venais à peine de descendre de cheval, quand les grands des deux fractions les plus importantes des nomades se présentèrent à moi au nom de toutes leurs tribus pour demander l'aman. Je le leur accordai à condition que tous les nomades partiraient immédiatement, qu'ils paieraient une forte amende et enverraient de suite des otages à Biskra. Quelques jours après, les nomades s'étaient retirés et les amendes furent payées aux époques fixées.
Malgré ces succès réitérés, l'envoi de troupes à Biskra et les pertes que nous faisions dans les combats journaliers diminuaient sensiblement l'effectif dans un moment où le génie avait besoin d'un plus grand nombre de travailleurs, à mesure que la ligne d'investissement s'étendait.
De plus, je ne pouvais compter sur de nouveaux renforts, de sorte que la situation journalière des militaires disponibles suivait une progression inverse de l'agrandissement des travaux. Dans ces conditions, je résolus de profiter de l'effet produit sur les populations par la défaite des nomades pour en finir avec Zaatcha.
Après avoir fait percer de nouvelles brèches et activé les travaux de cheminement, je décidai de donner l'assaut le 26 novembre. La veille, voulant m'assurer par moi-même de l'état des brèches et prendre une connaissance exacte des points qui pourraient offrir le plus de difficultés, j'allai dans le dernier jardin de l'extrémité de l'attaque de droite, avec le colonel de Bretizel, mon chef d'état-major et deux officiers. Je me fis rendre compte par un Arabe du pays de l'emplacement des maisons de Bouzian et du cheik Bou-Azouz. Le colonel Canrobert, qui survint, me demanda des renseignements sur ces deux habitations qui avaient des murs très épais et l'aspect de réduits fortifiés. Je lui dis que ce serait là sans aucun doute que se réfugieraient les plus exaltés et que ce serait la position la plus difficile à emporter. Il me pria alors, si je n'avais rien encore décidé, de lui donner le commandement des troupes désignées pour monter à l'assaut de ce côté. Je fus heureux de pouvoir lui répondre affirmativement.
Trois colonnes furent formées dont le commandement fut donné aux colonels Canrobert et de Barrai et au lieutenant-colonel de Lourmel, le colonel Dumontet étant de tranchée. Le commandant Bourbaki fut chargé de l'investissement provisoire de la place et le colonel de Mirbeck, avec sa cavalerie, surveillait les osais.
Le 26 novembre donc, dès le point du jour, l'artillerie ouvrit un feu très vif sur les brèches et le commandant Bourbaki effectua son mouvement vers la face ouest du village pour prendre position dans les jardins, entre les extrémités de droite et de gauche des deux attaques. Je m'étais placé en cavalier de tranchée, près de la batterie Besse, au centre des attaques.
A 8 heures du matin, trois notes de clairon vivement répétées m'ayant prévenu que le mouvement de Bourbaki était terminé, je fis sonner la charge. Aussitôt les sapeurs du génie dégagent les abords du fossé et les trois colonnes précédées par leurs chefs, s'élancent avec le plus grand enthousiasme sur les brèches au bruit de tous les tambours et clairons de la colonne expéditionnaire.
A droite, le colonel Canrobert gravit audacieusement les pentes de la brèche. 4 officiers et 15 zouaves l'accompagnent en tête de sa colonne; foudroyés par un feu violent, 2 officiers et 13 hommes tombent. Les zouaves qui marchent sur leurs traces se portent en avant, gagnent les terrasses, culbutent les Arabes qui s'y trouvent et bientôt le drapeau français flotte sur un des points les plus élevés de Zaatcha.
Le colonel de Barral, au centre, bouleversant les obstacles qu'il rencontre, pénètre dans les rues et refoule les Arabes qui se réfugient dans des abris.
A gauche, le lieutenant-colonel de Lourmel, ayant son képi au bout de son épée, précède ses troupes qui, emportées par l'exemple, ont vite franchi les premiers obstacles et rejeté l'adversaire. Dans cette poursuite enragée, de Lourmel est blessé, mais il n'en conduit pas moins ses compagnies à la maison de Bouzian où il rejoint les deux autres colonnes.
A 9 heures, les rues, les places et les terrasses sont occupées par la troupe ; les défenseurs se sont réfugiés dans les maisons, d'où ils font un feu meurtrier sur les assaillants. Pour les en déloger, il faut faire le siège de chacune d'elles. Les sapeurs ont vite fait d'apporter les sacs à poudre qu'ils avaient déposés près des brèches ; on n'entend que détonations de mines et on voit de tous côtés les maisons sauter et s'écrouler, en ensevelissant les malheureux qui s'y étaient retirés.
Enfin, il ne restait plus que la maison de Bouzian. Les zouaves sous le commandement du commandant de Lavarande, s'élancent pour pénétrer dans ce repaire défendu par les fanatiques les plus exaltés. Trente des leurs tombent. Témoin de cette résistance acharnée, j'ordonnai de placer des sacs de poudre contre-buttés par des sacs à terre. Mes braves sapeurs du génie sans souci du danger, exécutent cet ordre. Mais ce n'est qu'à la troisième explosion qu'un pan de mur en s'écroulant fait une large brèche.
Sans attendre que l'éboulement soit complet, les zouaves, qu'on ne peut retenir, se précipitent au milieu du nuage de poussière causé par l'explosion. Reçus par un feu à bout portant, dix de ces braves paient de leur vie cette attaque vigoureuse, mais leurs camarades, plus ardents que jamais, passent sur leurs corps et, avec leurs baïonnettes, ont vite fait de mettre à merci les derniers défenseurs. Seul, Bouzian profite de l'obscurité et de sa connaissance des lieux pour s'esquiver, mais un zouave nommé Causse, court sur lui le rattrape par son burnous et l'entraîne. Le chef des rebelles est passé par les armes.
A midi, Zaatcha n'était plus qu'un monceau de ruines et le plus profond silence régnait là où pendant cinquante et un jours on n'avait entendu jour et nuit, que le bruit de combats continuels.
Les gens de Lichana avaient voulu se porter au secours de leurs frères, mais le commandant Bourbaki les avait vivement repoussés et le colonel de Mirbeck avait tenu en respect les habitants de Farfar et de Tolga.
Parmi les cadavres, on releva celui de Sidi-Moussa, marabout vagabond qui était connu par sa persévérance à prêcher la guerre sainte. Mohamed-Skrir, caïd de Biskra, m'apporta la tête du fils de Bouzian, en me disant : "Général, le louveteau ne deviendra pas loup. " Je dus faire exposer ces deux têtes avec celle de Bouzian pour convaincre les habitants des oasis qui étaient persuadés que ces trois fanatiques n'avaient pu se réfugier à Tolga.
Aussitôt que le bruit de cette expédition se fut répandu, ce que j'avais prévu arriva; tous les grands du Zab-Dahari et des oasis voisines vinrent faire leur soumission et me fournir des otages.
Je quittai le camp de Condiat-el-Meida le 28 novembre. A mon arrivée à Biskra, je trouvai les députations de Zab-Chergui qui venaient demander l'aman et à K'Sour les grands de presque toutes les tribus du Belesma et de l'Aurès vinrent se soumettre aux conditions que je jugeai utile de leur imposer.
Je rentrai alors à Constantine avec le bonheur de voir la province entièrement pacifiée et celui encore plus grand de pouvoir distribuer à mes frères d'armes les récompenses que j'avais demandées pour eux et qui étaient si bien méritées.
C'est à, ce siège qui dura malheureusement cinquante et un jours (ce qui permit à mes ennemis de me nuire) que j'appris à connaître les hommes; c'est là, où je pus apprécier le véritable courage, distinguer le vrai mérite; c'est là aussi, au milieu des dangers continuels, des privations répétées que je vis des discoureurs, des donneurs d'avis, de ces gens qui ne doutent de rien mais dont l'ardeur ne dure que vingt-quatre heures et dont la ténacité ne résiste pas au moindre revers.
Mais, c'est là surtout que je compris tout ce que l'on peut attendre d'une troupe qui a confiance en ses chefs et il faut avoir vu souffrir ces hommes comme ils ont souffert, il faut les avoir vu tenir contre les maladies, les périls, il faut les avoir vu se jeter à l'assaut comme ils se sont élancés le 26 novembre pour comprendre ce qu'est le soldat français et l'admirer comme il le mérite.
C'est à la valeur de mes officiers et de mes troupes que je dois d'avoir vu la fortune récompenser ma persévérance. Je ne mets pas en doute que si j'avais été forcé de quitter les Zibans sans avoir pris Zaatcha, amis et ennemis m'auraient fait une rude conduite.
A SUIVRE
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LA CINQUIEME REPUBLIQUE
De Hugues Jolivet
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GEORGES POMPIDOU
Succession accordée par onze millions de voix !
Gaulliste de longue date, auvergnat de naissance,
Pompidou, le pied ferme, n'est pas homme qui louvoie,
Il dévoile son cap pointé sur la croissance !
Nommant Premier Ministre Jacques Chaban-Delmas,
Brillance et dynamisme, au service de la France,
Relancent l'économie. Les richesses qu'elle amasse
Financent de vastes projets facteurs de la croissance !
Les grands investissements voient le jour, tour à tour :
Des tronçons d'autoroutes, les Trains à Grande Vitesse.
Un aller de progrès, du travail en retour,
Des Français motivés, un avenir de promesses !
L'énergie nucléaire, source d'indépendance,
Initiée et lancée par son prédécesseur,
Potentiel d'énergie et d'armes de défense,
Délivre à la Nation la puissance d'un censeur !
Et Georges Pompidou est homme de Culture.
Il conçoit et conduit un projet Parisien,
Un Musée d'Art Moderne aux structures du futur,
Le Centre Pompidou, aux surnoms kafkaïens ! (2)
(2) Pompidolium, usine à gaz . . .
VALERY GISCARD D'ESTAING
Fin des Trente Glorieuses : la Guerre du Kippour
Déclenche, fin soixante treize, le "grand choc pétrolier" !
L'Occident, de plein fouet, sans trompette ni tambour,
Voit son économie, tout à coup, humiliée !
La croissance est en berne et la France en souffrance,
A l'image de son chef, atteint de leucémie,
Que ses forces abandonnent. Pour lui, la délivrance
A l'aube du printemps, Georges s'est endormi !
Le Pouvoir n'attend pas et l'étroite élection
Du nouveau Président d'une France malade,
Est un impératif pour vaincre l'inaction,
Stopper l'hémorragie et la dégringolade.
A l'issue d'une campagne du Centre et de la Gauche,
Nait, des Volcans éteints, un second Président.
Formé par Pompidou, a dessiné l'ébauche
D'un programme ambitieux, budget en excédent.
Il nomme Premier Ministre, Jacques Chirac, gaulliste,
Un allié important dans sa victoire finale,
Homme de caractère, ardent, volontariste,
Veut fournir à la France un leadership mondial !
VALERY GISCARD D'ESTAING
Se sentant à l'étroit dans ses prérogatives,
Chirac souhaite élargir le champ des ses actions !
Le "domaine réservé", tentation attractive
Attise ses envies, motive ses ambitions !
Mais durant deux années, des textes importants
Bouleversent nos coutumes et sont les bienvenus,
Une révolution : majeur à dix huit ans !
Loi Veil pour l'IVG ! Un "progrès" soutenu.
S'ajoutent à celles-ci des avancées sociales,
Âge de la retraite, allocations chômage
Et pour les étrangers, regroupement familial.
Mais, conscients de leur faute, ils constatent les dommages.
Et l'auteur reconnaît, aujourd'hui, son erreur :
Le nombre des "résidents" fut surmultiplié,
Les avantages sociaux, une superbe faveur,
Devenus "appel d'air" pour nombreux réfugiés !
Des points de désaccord avec le Président
Incitent Jacques Chirac à quitter Matignon.
Prépare son avenir brillant, c'est évident,
Il s'entoure, pour ce faire, de nouveaux compagnons.
Il fonde le RPR, en prend la direction.
Puis se fait élire Maire de la Ville de Paris,
Un pied à l'étrier pour futures ambitions
Dont les dates d'échéances incertaines varient !
VALERY GISCARD D'ESTAING
Quand Chirac démissionne et prend quelques congés,
Le Président choisit un "non politisé" ,
Un homme de savoir, professeur agrégé,
Expert des Ministères, économiste prisé.
Empreint de bonhomie, Raymond Barre est tenace.
Servir la République, sa seule ligne de conduite,
Sans attache partisane, ne craint aucune menace,
Il prend ses décisions lorsqu'il les a construites !
Et durant son mandat, il lutte corps et âme
Contre son pire ennemi qu'a pour nom inflation.
Alors, fourbit ses armes, inscrit dans son programme
L'équilibre budgétaire, prix en diminution.
Durant les quatre années, notre Premier Ministre
Se bat, sur tous les fronts, pour maintenir la France
Dans une zone de progrès, d'éviter les sinistres
D'un séisme nouveau, de maintenir sa croissance.
Admet être libéral, certainement pas laxiste.
En soixante dix neuf, second choc pétrolier.
Reprise du chômage, car la crise persiste
Et même l'inflation emprunte l'escalier !
Les candidats s'étirent sur la ligne de départ.
La Gauche regroupe ses troupes autour de Mitterrand,
Alors que Jacques Chirac lorgne la place de Giscard.
La Cinquième République prend un tour différent.
Hugues Jolivet
Le 3 janvier 2015
A SUIVRE
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QUE JUSTICE SOIT RENDUE !
Par M.José CASTANO,
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« Celui qui s’incline devant des règles établies par l’ennemi ne vaincra jamais » (Léon Trotski – « Leur morale et la nôtre »)
Il n’est pas un jour où médias et politiques ne cessent de s’interroger sur la conduite à tenir au regard des criminels français de l’Etat islamique détenus en Syrie. Les uns voudraient qu’ils soient jugés sur place tandis que les autres prêchent pour un retour en France dans le but de les juger, les emprisonner… puis de les relâcher un jour ou l’autre…
Il y a aussi les femmes, sortes de Belphégor remisé au goût islamiste, empêtrées dans leur marmaille bâtarde qui, sans le moindre remords pour leur sinistre participation à ce génocide, tentent d’émouvoir –leur bébé dans les bras- les « bons samaritains », éternels idiots utiles des « droits de l’homme »…
Dans un « manifeste des intellectuels français pour la résistance à l’abandon de l’Algérie française » (soutenu par le Maréchal Alphonse Juin) on pouvait lire dans le Figaro du 7 octobre 1960 : « C'est une des formes les plus lâches de la trahison que d'empoisonner, jour après jour, la conscience de la France ». Rien n’a changé depuis…
Comment gérer cette épineuse question ? Près de 2000 Français radicalisés ont combattu en Syrie et en Irak sous le drapeau de Daech depuis 2014. 450 seraient morts et 300 seraient déjà revenus en France. Et les autres ? Que fait-on d’eux ?... Les emprisonner ? Où les mettrions-nous dès lors que nos prisons sont surpeuplées ?... Les juger sur le lieu de leurs forfaits ? Il faudrait pour cela que Syriens et Irakiens en acceptent l’augure… sachant que s’ils les condamnaient à mort, la France s’opposerait à leur exécution. Sur ce point, le 27 février 2019, sur BFMTV, la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, a rappelé la position française : « Il y a une limite. Notre pays n’accepte pas la peine de mort. Si tel est le cas, nous interviendrions pour demander que cette peine ne soit pas exécutée. C’est une condition sine qua non ». Le problème reste donc entier dans la mesure où, ni la Syrie, ni l’Irak, ni les Kurdes ne sont en mesure de gérer indéfiniment ces prisonniers qui, par la force des choses, recouvreront très vite leur liberté…
Durant quatre années, nos forces spéciales se sont –dans le cadre de la coalition et au péril de leur vie- évertuées à traquer les criminels, les localiser et les éliminer. Ce n’est un secret pour personne. Dès lors, s’il était permis de les tuer durant ce conflit, pourquoi leur accorder la vie aujourd’hui et leur permettre de reprendre, bientôt, leur terrifiant djihad ?
Il y a maintes façons d’exécuter un prisonnier… la plupart du temps dans la discrétion la plus absolue. Les militaires de toute nationalité connaissent parfaitement cette notion. Donnons à nos soldats la possibilité d’éradiquer définitivement ces prédateurs, ennemis de toute civilisation !... Seulement, voilà ! Comme l’a souligné notre ministre : « Notre pays n’accepte pas la peine de mort »… Alors, que faire ?
Lors de son entretien sur BFMTV, Nicole Belloubet a indiqué son intention d’assurer aux djihadistes français « un minimum de droit à un procès équitable. Nous veillons à ce que les droits de la défense soient assurés »… et de rappeler que « les Français concernés bénéficient de la protection consulaire ». Dans ce cas, comment venir à bout de ces monstres qui se renouvellent perpétuellement en puisant leur force dans notre faiblesse ? Comment peut-on appeler autrement cette pourriture humaine qui exhibe la tête de sa victime en guise de trophée ? Que viendrait-il faire dans une prison française 5 étoiles si ce n’est attendre patiemment de recouvrer la liberté pour donner libre cours à ses pulsions barbares ? A-t-il accordé, lui, « un minimum de droit » à ses victimes ?
« Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier » (Martin Luther King)
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MONUMENT AUX MORTS DE SOUK- AHRAS "
Envoyé par Mme Leonelli
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IL NE FAUDRA JAMAIS L'OUBLIER
"Quand vient la connaissance...revient le souvenir ..."
"Combien j'ai douce souvenance du joli lieu de mon enfance !"
Des citations qui nous vont comme un gant...bien plus souvent comme un corset trop serré...et sans s'en rendre compte. S'ouvrent toutes grandes les portes de la mémoire faisant défiler un à un ces :
"JOLIS LIEUX DE NOTRE ENFANCE..."
NOTRE MONUMENT AUX MORTS
(Sa glorieuse histoire : en voici quelques extraits de " La dépêche de l'Est -
du Mardi 25 Janvier 1921)
"L'INAUGURATION DU MONUMENT AUX MORTS DE SOUK- AHRAS "
LA PREMIERE EN ALGERIE...
La ville de SOUK-AHRAS a inauguré dimanche un monument aux enfants de la cité :" MORTS POUR LA FRANCE ".
Ce fut une magnifique cérémonie qui laissera un inoubliable souvenir dans le cœur des milliers d'assistants qui vécurent là des moments de poignante émotion, mais aussi de réconfort énergique, de vibrant enthousiasme patriotique.
Dès le matin clair d'une de ces merveilleuses journées ensoleillées de l'hiver algérien une foule énorme remplit les rues de la petite cité toujours si active et laborieuse. De toute la campagne environnante ont accouru des colons et indigènes fraternellement mêlés aux Souk-Ahrassiens qui se dirigent vers la grande place du Marché aux grains où a été élevé le monument.
10 heures. Le cortège officiel qui s'est formé devant le cercle militaire arrive. En tête, viennent les sapeurs pompiers, les tirailleurs la société de secours mutuels, les vétérans de 1870, les cheminots, les sociétés de sports et de préparation militaire, une délégation des habitants de Gambetta. Puis les mutilés, les anciens combattants et démobilisés, la Société d'anciens artilleurs la Bombe, la Municipalité et les corps élus et enfin les enfants des écoles.
Les délégations se rangent autour du monument, la place d'honneur étant réservée aux parents, veuves et enfants des morts pour la Patrie. Un grand silence plane sur l'immense foule recueillie.
Le voile qui recouvrait le monument tombe.
La sonnerie au champ retentit!
"Allons debout les victorieux ! Au travail ! il y a encore un rôle prépondérant à remplir. Il n'y a pas eu de défaillance durant la terrible guerre...Il n'y en aura pas en ce moment, l'Algérie, cette fois encore remplira sa mission..."
".....Et notre coq gaulois qui, au sommet de ce monument, rappelle les exploits et l'esprit d'abnégation de nos enfants, célébrera triomphalement notre activité vive et féconde et les services nouveaux que notre Algérie, belle de travail et de puissance réparatrice aura rendus à la mère Patrie."
"Vive l'Algérie, vive la France éternelle!"
Gloire à vous, gloire à vous tous, enfants de Souk-Ahras devait dire Monsieur MELEO, nous jurons devant ce monument que vos noms resteront gravés dans nos cœurs aussi profondément qu'ils sont gravés dans le marbre !
"Ce beau discours impressionne vivement l'assistance..."
LE MONUMENT
Sous le ciel bleu, dans l'atmosphère lumineuse ses proportions harmonieuses, ses lignes imposantes et simples, sa décoration sobre et élégante se détachent avec une impressionnante netteté.
La base est formée par une pyramide tronquée en marbre de carrare, portant sur trois faces des têtes de lion en bronze dorées et sur la quatrième face gravées en lettres d'or l'inscription :
"la ville de Souk-Ahras "
A SES ENFANTS
MORTS POUR LA PATRIE"
De la pyramide jaillit une colonne incrustée de mosaïque couleur "bleu de France" sur laquelle sont inscrits en mosaïque d'or les noms des morts Pour la Patrie qui sont au nombre de "383" 136 français 147 indigènes. A l'extrémité de la colonne sur un chapiteau est placée une sphère sur laquelle se dresse un coq de bronze doré de : 1 m, 55 de hauteur. Le monument est digne du talent de son auteur : le maître Toudoire, un algérien (enfant de Constantine) auteur de la gare "ST LAZARE" Et de l'Hôtel de ville de Bône.
Monsieur CLADA ancien maire et conseiller général, s'avance aux pieds du monument aux Morts et en fait la remise à la ville.
Sur plusieurs colonnes s'étalent les discours de Messieurs, DEYRON, MELEO, (grand mutilé) MILLET ancien combattant, GUIET, GUEDDIRI Amar, FIDELLE ( Sous-Préfet) qui- parlant au nom de la République sut rendre hommage aux Souk-Ahrassiens qui les premiers
Élevèrent un monument à la gloire des "poilus" Monument qui transmettra à la postérité le souvenir de leur sacrifice !
"Rappelez-vous conclut-il que notre Patrie n'est pas de celles qu'on efface de la carte du monde. Plus resplendissante que jamais elle est
garantie par des institutions qui assurent sa pérennité et elle honore ceux qui l'aiment jusqu'au sublime dévouement.
La France est éternelle !" (...)
FIN DE LA CEREMONIE
Entre chaque discours des chœurs de jeunes filles et de jeunes des écoles, la clique de la nouba, des tirailleurs exécutent des airs patriotiques.
M.B.MELEO et GURIHAT Dzin font l'appel des morts, longues listes qui évoquent tant de sacrifices; de souffrance ; mais de gloire!
La cérémonie se termine par le défilé devant le monument de toutes les délégations des corps élus, des enfants des écoles, des mutilés, Qui amoncellent d'innombrables gerbes de fleurs.
La foule se disperse - lentement - non sans saluer une dernière fois avec émotion le monument qui le premier en Algérie rend hommage à la mémoire glorieuse de tant de braves.
Extrait du " Livre d'or du département de Constantine " nous pouvons encore lire concernant notre Monument aux morts :
"Sur une colonne de douze mètres, faite de mosaïques bleues, 387 cartouches en mosaïques dorées, donnent les noms de nos 387 héros, tous inscrits au hasard, sans distinction de grade, ni de race, ni de religion, tous unis dans la même gloire.
L'Inauguration du monument, la première qui ait eu lieu dans une ville de l'Algérie ... dans une manifestation grandiose dont les Souk-Ahrassiens conserveront longtemps le souvenir !
A vous tous nos aînés dont les noms étaient inscrits sur ce monument aux morts de notre cité natale, pardonnez-moi - pardonnez-nous si nous nous contentions bien souvent de balayer du regard cette colonne sur laquelle brillait votre gloire ! L'imaginaire d'un enfant croit que tout est éternel, et la jeunesse suit cette pensée ! Surtout quand les grands le confirment ! Comment douter de la parole des grands... de ce monde!
Permettez que juste par la pensée nous jetions à la mer le plus beau des bouquets qui se peut Imaginer, puisque la colonne sur laquelle vos noms étaient inscrits gît (comme on le dit) dans la vase du port de Bône. Vous ne brillez plus en lettres d'or sur une colonne, mais éternellement dans le cœur des : ENFANTS DE THAGASTE !
Une enfant de THAGASTE
Bernadette RYTER-LEONELLI
LE DEMONTAGE
Pauvre assistance ! Elle ne se doute pas que 41 ans plus tard ce magnifique coq gaulois sera arraché de son socle, traîné dans toute la ville pour y subir tous les outrages....sa colonne sur laquelle étaient inscrits les noms de tous les enfants de la ville transportée vers..... le port de Bône.
Qu'ont-ils éprouvé ces jeunes soldats à l'allure débonnaire assis sur tant de gloire?
La réponse se trouve peut être dans l'actualité de tous les jours !
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Algérie. Les oubliés du 19 mars 1962
Envoyé Par M. Alain Vincenot (éditions de l'Archipel)
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S'il y avait une date à éviter pour célébrer la guerre d'Algérie, c'était bien le 19 mars. Pourtant, c'est celle qu'a adoptée la France en novembre 2012.
Signés le 18 mars 1962, les Accords d'Evian, censés mettre fin à la guerre d'Algérie, prévoyaient, notamment, un cessez-le-feu, le lendemain à 12 heures. Outre la fin des opérations militaires, les deux parties s'engageaient à " interdire tout recours aux actes de violence, collective ou individuelle. " Des civils, mais aussi des soldats français, ont continué à mourir ou à disparaître. Oubliés.
Tant voulus par le général de Gaulle et plébiscités, en métropole, par le référendum du 8 avril 1962, les Accords d'Evian ne furent jamais respectés. Ils stipulaient que les Français auraient absolument les mêmes droits que les Algériens, que la liberté d'opinion, de religion, de langue serait respectée. Du papier, rien que du papier. Plus d'un million de pieds-noirs n'eurent d'autre choix que " la valise ou le cercueil ". Après le 19 mars 1962, massacres et enlèvements se multiplièrent afin de les pousser au départ. Pour la seule journée du 5 juillet 1962 à Oran, ils sont plusieurs centaines, hommes, femmes, enfants, à avoir été assassinés ou kidnappés.
Oubliés, comme ont été oubliées les milliers de victimes civiles des années précédentes. Alain Vincenot leur consacre son dernier livre : " Algérie. Les oubliés du 19 mars 1962 ".
Sur le plan militaire, entre le 19 mars 1962 et le 5 juillet 1964, date du retour en métropole des derniers contingents, 593 soldats français ont été tués en Algérie ou ont été enlevés. Sans que l'Etat français ne se soucie de ceux qui, enlevés, ne sont jamais revenus. Oubliés eux aussi.
Auparavant, entre 500 et 1000 -- le nombre exact est inconnu, c'est dire-- avaient, également, été portés disparus. Si, conformément aux Accords d'Evian, les prisonniers algériens ont été libérés par la France, seule, une petite dizaine de Français l'a été par l'Algérie. Les autres ? Encore des oubliés. Oubliés, enfin, plus de 80 000 harkis exterminés par les nouveaux maîtres du pays. Abandonnés par la France, pour laquelle ils avaient combattu.
Dans une première partie, Alain Vincenot retrace, depuis l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, les étapes de ce " grand gâchis ". La deuxième partie est constituée de témoignages de proches d'oubliés qui, jamais, n'ont su ce qui était arrivé à leur frère, leur père, leur mari, après leur enlèvement. Ils racontent l'indifférence de leurs interlocuteurs quand ils avaient un rendez-vous ou les courriers impersonnels auxquels ils avaient droit. Et surtout l'absence de volonté des gouvernements de faire la lumière sur ces disparitions.
Restent des interrogations qui, depuis, n'ont cessé de les poursuivre.
Qu'est-il arrivé au caporal-chef Paul Bonhomme, 22 ans, du 27e bataillon de chasseurs alpins, enlevé le 30 août 1957 ? Après leur père, tué par le chagrin en mai 1961, son frère Roger, a multiplié les démarches auprès des autorités civiles et militaires. En vain. Pendant des décennies, il s'est levé, la nuit, croyant entendre son frère frapper à la porte de sa maison.
Qu'est-il arrivé à Joseph Laplume, 47 ans, enlevé dans la nuit du 9 au 10 avril 1958 ? Il était surveillant de nuit à l'usine d'exploitation du phosphate située en bordure du village du Kouif, dans le Constantinois. Sa fille, Josiane, ne pardonne pas à la France l'indifférence avec laquelle elle a accueilli les démarches de sa mère, puis les siennes.
Qu'est-il arrivé à Louis Akermann, 54 ans, et à sa femme, Catherine Coll, 49 ans, enlevés, le 12 juin 1962, dans leur ferme, près de Boufarik ? Leur fils, Daniel, ne sait toujours pas où ses parents ont été emmenés.
Qu'est-il arrivé à Joseph Pinto, 58 ans, enlevé le 5 juillet 1962 à Oran ? En 2004, après des années de silence, sa fille, Viviane, Ezagouri-Pinto, recevra du ministère français des Affaires étrangères les conclusions d'une enquête de la Croix-Rouge réalisée en 1963 : " Probablement égorgé, cadavre jeté dans le four d'un bain maure ". Pas un mot de condoléances.
Qu'est-il arrivé à Paul Teuma, 44 ans, directeur d'une usine de mise en bouteille et de distribution des canettes d'Orangina, enlevé à Oran, le 5 juillet 1962 ? Pendant des années, sa fille Marie-Claude a attendu un signe. En vain " Pourquoi, dit-elle, une fois l'Algérie ancrée dans son indépendance, mon père n'aurait-il pas été libéré par ses geôliers ? "
Qu'est-il arrivé à Cyr Jacquemain, 27 ans, magasinier sur la base militaire de la Sénia, enlevé à Oran, le 5 juillet 1952 ? Sa fille, Geneviève, souffre toujours du mépris des administrations françaises face à ses interrogations et à celles de sa mère. Elle confie : " Mon père est, avant tout, disparu. Pas mort. Un mort a droit à une tombe. Il n'existe pas un jour où je ne pense pas à lui. "
Qu'est-il arrivé à Christian Mesmacque, 18 ans, enlevé à Oran, le 5 juillet 1962 ? Sa mère s'est longtemps persuadée qu'il était vivant. Il a fallu des années à sa sœur, Anne-Marie, pour admettre qu'elle ne le reverrait plus.
Qu'est-il arrivé au soldat Michel Chombeau, 21 ans, du 22ème régiment d'infanterie de marine, enlevé le 7 juillet 1962 ? Son frère, Raoul s'avoue, aujourd'hui, " écœuré par tous ces gratte-papier " qui lui ont infligé un je-m'en-foutisme hautain, alors qu'il cherchait à savoir ce qui était arrivé à son frère.
Qu'est-il arrivé à René-Claude Prudhon, 54 ans, directeur technique de l'entreprise Bastos, à Alger, enlevé, le 25 juillet 1962 ? Sa fille, Michèle, confie : " Je prie le Ciel qu'il n'ait pas été torturé ". Ajoutant : " Et le gouvernement de de Gaulle qui se foutait de nous, au nom de la grandeur de la France, affublant presque les pieds-noirs de l'infamant statut de délinquants. "
Qu'est-il arrivé à Joseph Belda, 53 ans, qui exploitait une ferme isolée près du village d'Aïn el Arba, enlevé le 13 septembre 1962 ? Dans ses recherches, son fils, José, déplore n'avoir reçu aucun soutien des autorités françaises. " Au contraire, mes interlocuteurs me faisaient comprendre que je les embêtais et que je devais éviter les vagues. "
Dans les bas-côtés de l'Histoire gisent des dates, des patronymes et des familles qui n'ont pu faire le deuil d'êtres chers…
" Algérie. Les oubliés du 19 mars 1962 ", par Alain Vincenot (éditions de l'Archipel).
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France, où vas-tu ?
Par M. Charles Puig
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Voilà la mi-mars 2019, le XVIII ième défilé de Gilets Jaunes et le temps où les débats vont rentrer dans la période du tri. Celui que va décider Macron après 62 heures de présence face aux assemblées choisies, loin des manifestants tenus en respect par la police ou les gendarmes, en faisant fi de l'ISG, la CSG et le pouvoir d'achat des travailleurs... pauvres. Pourtant, toutes ses prestations " artistiques " en tombant la veste, semblent jeter un froid sur les réponses attendues par le peuple. Comment vont être interprétés ses vœux ? Il y a de l'attente mais aussi beaucoup de méfiance dans l'esprit des G.J., et de tous, retraités, pensionnés ou la classe moyenne qui paie beaucoup, sans voir la taxe d'habitation supprimée.
Il y a même une comparaison qui offusque en ce temps de manifestations diverses de Paris à Alger. A la façon Macron, Bouteflika et surtout son entourage donnent du temps au temps pour préparer sa riposte à la grogne du peuple. C'est ce que nous avons avec cette sensation que le pouvoir nous mijote un plat à la sauce amère et des réponses qui parviendront après les élections européennes ou ... après les vacances d'été, lorsque les gens aspireront aux vacances à la mer ou à la montagne - Enfin, ceux qui pourront l'envisager ! - et se retrouveront couillonnés à la rentrée de septembre.
Pendant ce temps, les " affaires " continuent ! Il y a eu Darmanin, chaud lapin, Benalla, roi de la " barbouzie " macroniste, et nous avons aujourd'hui Castaner ! Ministre de l'Intérieur et peut-être de tous les " intérieurs " à portée de main. Pendant que ses troupes battent des semelles sur les trottoirs face aux Gilets jaunes, il se pavane dans un club parisien et profite de la vie et des charmes d'une inconnue qu'il fait danser collée-serrée ! Elles sont loin ses troupes postées depuis le matin sur les Champs Elysées... mais certainement a-t-il levé son verre à leur santé, ou avait-il à cœur... à lever autre chose ?
Pendant ce temps, des enfants jihadistes sont rapatriés en France. Les progressistes sont contents, et Macron après avoir dit deux jours avant : " NON ! ", attend d'être une fois de plus à l'étranger pour dire : " OUI ! ". Une méthode bien rodée chez lui ce : " ... et en même temps... ". Là ou je trouve un peu d'humour dans cette affaire, c'est qu'une grand-mère réclame ses trois petits fils jihadistes. Va-t-on lui accorder cette faveur alors qu'elle n'a pas su empêcher sa fille de partir ? Une question que l'on peut se poser sur l'éducation à venir de ces enfants...
Alors France, où vas-tu, pendant que Macron fait du ski ?
Robert Charles PUIG / 16 mars 2019
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Le "Hirak" en Algérie, entre spontanéité et manip
Envoyé par Mme N. Marquet
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(Source BREIZH INFO)
Le général DELAWARDE, ancien chef "situation-renseignement-guerre électronique" à l'état major interarmées de planification opérationnelle, nous a adressé ce texte dans lequel il répond à nombre de ses amis qui lui ont demandé ce qu'il fallait penser des événements survenus en Algérie ces trois dernières semaines.
Pour avoir beaucoup travaillé sur le dossier algérien lorsque j'étais en fonction et pour ne pas avoir cessé de le suivre depuis, je vais tenter de vous donner mon analyse de la manière la plus claire possible en répondant à trois questions :
Pourquoi ? Quoi ? Comment ?
Pourquoi ?
La réponse à cette question se trouve, de mon point de vue, dans un contexte géopolitique qui dépasse largement les frontières de l'Algérie. Pour simplifier à l'extrême, le monde est aujourd'hui coupé en deux camps qui s'opposent.
Il y a celui qui s'accommode parfaitement d'une organisation de la communauté internationale telle qu'elle a été conçue et construite au sortir de la 2ème guerre mondiale : FMI, OMC, Banque Mondiale, dollar, et prééminence US quasi absolue depuis 1990.
Les idéologues néoconservateurs de ce camp dérivent aujourd'hui peu à peu vers un objectif de " mondialisation heureuse (pour eux) ", unipolaire, sous dominance occidentale (en fait, sous dominance US-OTAN).
Minoritaire en nombre d'États et en population (quarante à cinquante États, un milliard d'habitants) ce camp dispose, pour quelques années encore, de la puissance économique (plus de 60% du PIB mondial) et, d'une supériorité militaire (OTAN qu'il utilise sans modération). Un quarteron d'États s'active, sur la scène internationale (ou en coulisse), pour mobiliser ce camp et faire valoir ses intérêts : Les USA, le Royaume-Uni, la France et Israël. L'influence majeure est, dans les faits, exercée par un duo: USA et Israël. Ce camp se regroupe sous la bannière de la " coalition occidentale " et s'autoproclame souvent, à lui seul: "communauté internationale".
De l'autre côté du grand échiquier, un autre camp s'est organisé peu à peu sous la houlette de la Russie et de la Chine. Aujourd'hui, ce camp monte rapidement en puissance avec, entre autres, des organisations internationales créées en ce début de XXIème siècle: les BRICS et l'OCS pour ne citer qu'elles. Il souhaite remettre en cause l'ordre et les règles de la gouvernance mondiale établis au sortir de la guerre, au profit des occidentaux, pour évoluer vers un monde multipolaire. Il regroupe, autour de la Russie et de la Chine, de grands pays tels l'Inde ou le Pakistan (puissances nucléaires) et surtout de nombreux "fans". Ce camp, fans compris, est majoritaire tant en nombre d'États qu'en population (une centaine d'États et plus de quatre milliards d'habitants) mais il est encore à la traîne en terme de puissance économique (moins de 40% du PIB mondial).
L'Algérie est un grand pays. Avec une superficie de 2,4 millions de km2, c'est à la fois le plus grand pays d'Afrique, du monde arabe et du bassin méditerranéen. Sous la gouvernance de Bouteflika, elle a su rester un pays indépendant, contrairement à de nombreux pays arabes qui, se sont, peu ou prou, rapprochés de la coalition occidentale, en application du proverbe: " Baise la main que tu ne peux trancher".
Aux yeux de la " coalition occidentale " précédemment décrite, la gouvernance Bouteflika a commis cinq " fautes impardonnables " :
1 - Elle entretient de trop bonnes relations avec la Russie, pays dans lequel elle forme les officiers de son armée depuis fort longtemps et auquel elle achète beaucoup de matériels militaires majeurs (dont les fameux S 400).
2 - Elle entretient de trop bonnes relations avec l'Iran, ennemi désigné des USA et d'Israël, et, par conséquent, pas vraiment ami de la France et du Royaume-Uni…
France et Royaume-Uni, derrière des discours hypocrites et trompeurs, n'ont rien fait d'efficace pour remplir leurs engagements dans l'accord sur le nucléaire iranien.
3 - Contrairement à la gouvernance de plusieurs pays arabes (dont le docile Maroc, son voisin), l'Algérie de Bouteflika a refusé de rejoindre la grande coalition saoudienne, soutenue par les occidentaux, dans son intervention armée au Yemen pour mater la révolution populaire d'Ansar Allah. Cette opération militaire visait, à l'évidence, à contrer l'extension de l'influence iranienne au Moyen-Orient, et cela au profit de l'État hébreu.
4 - En outre, depuis le début du conflit syrien la gouvernance Bouteflika a entretenu de bonnes relations avec celle de Bachar el Assad en Syrie et refusé de participer à la curée et au démembrement de ce pays programmé par les occidentaux et certains de leurs alliés arabes au profit de l'État hébreu.
5 - Enfin, l'Algérie de Bouteflika reste l'un des derniers bastions arabes dans la défense de la cause palestinienne. Chacun peut comprendre que cette position indispose l'État hébreu et son puissant allié US qui peuvent y voir un obstacle sérieux au " deal du siècle ".
La réponse à la question : "Pourquoi les événements sont-ils aujourd'hui ce qu'ils sont en terre algérienne ?" tient, pour une large part, dans les points évoqués ci-dessus .
Quoi ?
Les indices ne manquent pas dans la crise algérienne qui font furieusement penser à une opération de " Regime Change " (changement de régime), dont les occidentaux sont particulièrement friands (révolutions colorées, Ukraine, Libye, Printemps arabes, Syrie, Venezuela, Brésil…..), qu'ils réussissent parfois (Maïdan, Libye, Brésil) et dont ils gardent jalousement "les secrets de fabrication".
Il y a, bien-sûr, les déclarations enflammées, à l'attention du peuple algérien, de l'inénarrable BHL qui constituent, à elles toutes seules, un marqueur indiscutable qu'une opération de "Regime Change" est en cours. Il faut se souvenir de son engagement constant et toujours théâtral dans ce type d'opération : Bosnie, Kosovo, Libye, Maïdan, révolutions colorées, Syrie, et même Venezuela dernièrement… etc.
Ses appels à la révolution (chez les autres, pas chez nous) relèvent désormais du grand classique autant que du meilleur comique troupier. Elles pourraient même devenir contre-productives en révélant, à l'avance, le dessous des cartes aux observateurs les plus avertis.
Il y a aussi la teneur des déclarations des grands leaders de la coalition occidentale sur cette affaire algérienne, qui montre clairement, jour après jour, qu'ils apprécieraient un changement de gouvernance en Algérie et l'avènement d'un nouveau pouvoir qui leur serait plus favorable. A chacun de s'y référer et d'interpréter les propos tenus.
Il y a, encore, la lecture des journaux du quarteron d'États dirigeant " la coalition occidentale ". L'ampleur, la teneur et le ton des réactions médiatiques sur ce qui devient, peu à peu, la "crise algérienne" et qui pourrait être baptisé dans quelques jours: "le printemps algérien", sont particulièrement révélateurs. La lecture du New York Time et du Washington Post aux USA, du journal Le Monde et des reportages de BFMTV en France, des journaux israéliens, Haaretz et Jérusalem post, est édifiante et facile à décrypter pour un bon spécialiste du renseignement.
Enfin, il y a la méthode, les techniques et les moyens utilisées pour organiser un chaos de plus ou moins grande ampleur, préalable indispensable à l'avènement d'un nouveau régime. Ils constituent également de précieux indices.
Comment ?
Comme dans toutes les opérations de " Regime Change ", il faut, pour réussir, respecter plusieurs règles de base et disposer de gros moyens financiers:
1 - Choisir le bon moment pour déclencher l'opération.
Le bon moment, c'est celui où le régime auquel on s'attaque est fragilisé (crise économique ou sociale, gouvernance usée et affaiblie, population divisée). Une échéance électorale peut constituer une excellente opportunité permettant d'éviter trop de dommages collatéraux pouvant aller jusqu'à la guerre civile…
Tous les feux sont au vert pour déclencher, en mars 2019, ce type d'opération de " Regime Change " en Algérie, avec quelques espoirs de succès.
2 - Diaboliser le camp à abattre, puis promouvoir celui qu'on veut aider à triompher.
Ce sont les techniques de base utilisées avec grand succès par Cambridge Analytica dans plus de 200 campagnes électorales entre Septembre 2013 et Mars 2018. Ces techniques sont toujours utilisées aujourd'hui.
Dans le cas de l'Algérie, l'incapacité physique de Bouteflika à gouverner le pays est mise en avant. On dénonce les résultats de sa gouvernance, évidemment qualifiés de désastreux (chômage, inégalité, résultats économiques). On dénonce son entourage et la corruption. On s'appuie sur une diaspora algérienne nombreuse et fortement influencée par les médias mainstream occidentaux pour chauffer à blanc l'opinion et la rue.
3 - Utiliser les moyens modernes de communication et d'échange entre les citoyens. Facebook et Twitter, outils sous contrôle occidental, sont utilisés au maximum pour manipuler et chauffer les foules et pour organiser très rapidement de grands rassemblements protestataires. Là encore, il s'agit de méthodes expérimentées avec succès par Cambridge Analytica dans un passé récent, notamment en Amérique du Sud.
Ceux qui contrôlent ces opérations "numériques" ne résident pas toujours dans le pays objet de l'ingérence. L'opération peut être contrôlée à partir du territoire d'un pays occidental (généralement les USA). Il suffit de disposer d'un groupe d'individus de bon niveau maîtrisant parfaitement la langue du pays objet de l'ingérence. Ces individus existent évidemment en grand nombre dans la diaspora algérienne mais aussi dans la diaspora séfarade. De telles actions contrôlées à partir de l'étranger ont déjà été observées dans les cas tunisien, libyen et égyptien…
Ces opérations numériques constituent un complément utile et efficace à l'action des médias traditionnels (TV et journaux mainstream) qui agissent en meute, avec une belle unanimité, ce qui n'a rien d'étonnant lorsqu'on connaît la connivence de leurs propriétaires et les règles de " la guerre de l'information".
4 - Corrompre un maximum de politiques, d'organisations d'influence, d'hommes importants dans l'appareil d'état (Armée, Justice, élus….)
Il s'agit d'organiser d'abord le lâchage du régime en place et dans un deuxième temps le soutien du candidat à promouvoir : encore une méthode éprouvée de " Cambridge Analytica ". Elle nécessite beaucoup d'argent, mais l'État qui imprime le papier "dollar" n'en manque pas.
L'argent et les promesses de positions avantageuses dans le nouveau régime viennent généralement à bout des plus coriaces…
Pour savoir qui aura gagné de la coalition occidentale ou du camp "BRICS-OCS", il sera très utile d'étudier le passé, les soutiens et l'entourage de l'homme qui émergera lorsque le régime en place aura passé la main … Il sera très instructif d'observer les premières mesures prises par le nouveau pouvoir. Une normalisation des relations avec le Maroc et un rapprochement avec les pays du Golfe constitueraient des indices intéressants.
Je ne pense évidemment pas qu'on aille jusqu'à une normalisation des relations avec Israël, à une visite officielle à Tel Aviv ou à l'établissement d'une ambassade d'Algérie à Jérusalem. Pour les non initiés, ces trois derniers gestes ont été observés dans le " regime change " brésilien et indiquent de manière claire le rôle éminent joué par la diaspora pro-israélienne au Brésil dans l'affaire Bolsonaro. Ce rôle existe aussi dans l'affaire Vénézuélienne, si l'on en croit les promesses enflammées de Guaïdo de transférer son ambassade à Jérusalem, s'il parvient à prendre le pouvoir. Ce genre de promesses a l'immense intérêt de désigner clairement les sponsors financiers du président élu brésilien et du " président autoproclamé " du Venezuela et d'expliquer le soutien de la " coalition occidentale " à ces individus.
En conclusion, vous l'aurez compris, je ne crois pas à la spontanéité de tous les événements qui agitent aujourd'hui la rue algérienne.
Aucun des deux grands camps qui s'opposent aujourd'hui dans le monde ne peut être indifférent à ce qui se passe en Algérie. L'ingérence étrangère y est donc plus que probable. Le contraire serait surprenant.
Ceux qui s'ingèrent sont ceux qui y ont un intérêt et qui en ont les moyens. Ils s'appuient très habilement sur la triple opportunité qui leur est offerte : l'usure du pouvoir en place et de son chef , l'indéniable crise économique et sociale imputée à la gouvernance Bouteflika et l'échéance électorale prévue par la Constitution. Ils s'appuient aussi sur les moyens techniques (réseaux sociaux), et les moyens financiers et humains dont ils disposent.
Bien sûr, les tenants du clan " occidental " vont hurler "au complotisme " à la lecture de cette analyse. C'est une technique désormais bien connue pour discréditer les individus dont les points de vue s'écartent des positions officielles. Mais cela n'empêchera pas ceux qui réfléchissent encore par eux mêmes de se poser les bonnes questions.
Quant à savoir comment va tourner cette affaire, je me garderai bien d'émettre le moindre pronostic. La rue algérienne n'a probablement aucune idée de la manipulation dont elle est l'objet. La gouvernance en place et ses services de renseignements disposent certainement d'informations précises qui peuvent constituer un facteur de force. Mais de là à en déduire qui va l'emporter, c'est encore impossible aujourd'hui. On ne peut dire qu'une chose: " Bonne chance l'Algérie "!
Dominique Delawarde
PS : Trois documents intéressants viennent à l'appui de mon propos pour ceux qui veulent aller au fond des choses:
- Un article intéressant du 13 mars 2019 relevé sur le site " les alertes de Stratediplo " sous le titre "déstabilisation de l'Algérie".
- Une dépêche de l'agence sputnik du 19 mars 2019 sous le titre: "La diplomatie algérienne transmettra à Poutine une lettre de Bouteflika".
- Une dépêche de l'agence russe RT du 19 mars 2019 sous le titre: "La Russie met en garde contre toute ingérence étrangère en Algérie."
(Précision : les points de vue exposés n'engagent que l'auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d'expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place).
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LAÏCITE MORTIFERE
Par Hugues Jolivet
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En décembre, les crèches sont mises hors-la-loi,
Joseph, Marie, Jésus sont des indésirables
Dans le hall des Mairies ! Qu'ils cherchent un autre toit
Ou, comme à Bethléem, s'abritent dans une étable !
Aujourd'hui, le journal rapporte qu'à Peymeinade
Le blason du village est puni d'anathème
Par le Corps Enseignant. Quelle fanfaronnade !
Le Maire, exaspéré, est frappé d'érythème.
Les maîtres, tous "Charlie", prônent la laïcité.
Deux moines sur les panneaux de l'Ecole Communale,
Figures du Blason, n'ont pas droit de cité
Dans leur propre village pour présence illégale !
Plainte à l'Académie "pour atteinte à la loi."
"Respect de notre Histoire et de nos traditions".
C'est un nouveau Clochemerle, dans le pays Grassois,
Où chacun, dans son droit, conforte ses positions.
Brandir l'Etat laïc, à la moindre occasion,
Pour des faits anodins qui ne méritent pas
Que l'on remette en cause nos us et traditions,
Conduira la Nation de la vie au trépas !
Hugues JOLIVET
9 février 2015
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Boualem Sansal : la France est une république islamique en herbe
Par M. Guillemain et envoyé par Mme Bouhier
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Monsieur le Président de la République,
« Dans certains quartiers, la France est une république islamique en herbe ». Ainsi s’exprime l’écrivain algérien Boualem Sansal.
Le peuple français risque de payer au centuple la lâcheté et la trahison de ses dirigeants, qui ont fait du « politiquement correct » une religion d’État et un mode de gouvernance incontournable.
L’immigration, que les élites nous ont vendue comme une « chance pour la France », est en passe de devenir le tombeau de nos 2 000 ans d’histoire et de nos 1 500 ans de chrétienté.
Les craintes de Gérard Collomb, soulignant un risque de guerre civile dans les cinq ans qui viennent si rien ne bouge, pourraient bien se concrétiser plus vite que prévu avec « la bombe algérienne ».
Mais donnons la parole à Boualem Sansal, dont la justesse des analyses et le bon sens font l’unanimité, et qui nous donne son sentiment sur les risques d’explosion de notre pays, consécutifs à un embrasement possible de l’Algérie.
À la question d’un journaliste du Figaro, la réponse de Boualem Sansal fait froid dans le dos. Puisse-t-elle ouvrir les yeux des Bisounours de la bien-pensance.
« Le cauchemar de Macron, c’est l’Algérie », aurait confié un proche du président. Quelles seraient les conséquences d’une grave déstabilisation de l’Algérie sur la France ?
B.S. : « Il faut déjà rappeler les dégâts de la déstabilisation précédente, durant la décennie 1990 : afflux d’émigrés en France, légaux et clandestins, dont nombre d’islamistes, implantation d’un islamisme ultra-militant dans les banlieues, communautarisation renforcée, attentats, tensions sociales… »
« Une nouvelle déstabilisation sera terrible pour la France. Dans l’état de fracturation sociale et politique où elle se trouve, elle pourrait éclater et sombrer. »
« La France est à ce point piégée par l’islamisme et le politiquement correct qu’elle ne sait plus qui elle est, sur quel pied danser, quel nom donner aux choses, quelle langue parler… »
« Les présidents français pensaient que « l’Algérie était leur cauchemar » mais ne le disaient pas. Ils souriaient niaisement aux uns et aux autres et les flattaient par de belles paroles, c’est-à-dire des paroles de soumission. Le résultat est là : dans certains quartiers, la France est une république islamique en herbe. »
« C’est un grand souci pour nous, les Algériens rescapés du cauchemar : où fuirons-nous si l’islamisme nous devance ainsi ? »
« Une chose est sûre, les islamistes de France se réjouissent, on les entend d’ici piaffer d’impatience, ils attendent en larmes et prières que le bain de sang commence en Algérie et leur apporte de l’air frais. Des jours sombres en perspective. Merci Bouteflika. »
Tout est dit. Boualem Sansal confirme ce que les patriotes craignent depuis 40 ans.
Jean-Marie Le Pen avait peur pour la France et sonnait déjà le tocsin dans les années 80.
Mais nos politiques ont fait le choix de le diaboliser et de mentir au peuple français, en culpabilisant à outrance le vote FN.
Le résultat est là aujourd’hui. Trahisons des élus et mensonges des élites autoproclamées ont mené la France au bord de la guerre civile, un « face-à-face » aux conséquences dramatiques.
Nos politiques se réveillent avec 40 ans de retard… après que le cancer islamiste se soit largement propagé. Et ce n’est pas le perdreau de l’année que nous avons élu qui va nous éviter le désastre. Il ne fait que l’aggraver.
Oui, ce sont bien des jours sombres qui s’annoncent pour le peuple français, qui n’a jamais voulu croire aux cris d’alarme de Jean-Marie Le Pen et qui a toujours préféré voter pour les fossoyeurs de la nation.
La France risque de disparaître au cours des prochaines décennies, mais le barrage contre le RN aura tenu bon pendant 40 ans et tient toujours. L’honneur est sauf, le populisme ne passera pas.
Depuis l’Indépendance, la population de l’Algérie a quintuplé, celle de l’Afrique subsaharienne a plus que triplé. Mais en France, la population de souche commence à diminuer avec un taux de fécondité des natives tombé à 1,7 enfant par femme. Pas besoin d’être devin pour prévoir un futur tragique.
Le peuple français se croit encore à l’abri de bouleversements majeurs. Mais l’heure de la facture approche, car en politique comme ailleurs, rien n’est gratuit. Il faut simplement attendre que le chaos généralisé s’installe durablement pour que le peuple comprenne enfin qu’il a creusé patiemment sa propre tombe, élection après élection, et ce, depuis la fin des Trente Glorieuses.
Un tel acharnement à s’autodétruire est hallucinant ! Ce suicide collectif d’une grande nation millénaire, qui fut longtemps le phare du monde, demeure un mystère total.
Jacques Guillemain
Article publié le 02.03.2019
https://lesobservateurs.ch/2019/03/02/boualem-sansal-la-france-est-une-republique-islamique-en-herbe/
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Le fanatisme islamiste
Envoyé Par P. Barisain
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Par Johan Rivalland.
Un portrait psychologique du fanatique sous toutes ses formes (le perdant radical) tiré de H. M. Enzensberger
Hans Magnus Enzenberger peut alors s’intéresser au cas de l’islamisme qui, bien que s’étant détourné du centralisme des groupes précédents, ainsi en phase avec son époque, peut puiser à volonté dans l’arsenal abondant de ses nombreux prédécesseurs. Jusque dans leurs postures et leurs mimiques.
Très inspirés, en particulier, des précurseurs européens, et surtout du totalitarisme communiste, leurs adversaires préférés demeurent les mêmes : l’Amérique, l’Occident décadent, le capital international, le sionisme. Sans oublier les Infidèles, et les très nombreux musulmans considérés comme dissidents. Soit un total de 5,2 milliards d’êtres humains.
Forts de leur maîtrise des technologies modernes et des médias – inspirés de leur ennemi occidental – ils ont acquis une puissance et une notoriété universelle jamais égalée.
Mais l’auteur montre que c’est tout le monde arabe qui a connu un déclin continuel depuis 800 ans, sous l’effet en particulier de l’immobilisme du monde musulman, par le sabotage de l’introduction de l’imprimerie par les grands juristes du XVe siècle, qui a fait prendre un retard considérable dans les sciences, les techniques, les inventions, les connaissances, et donc les infrastructures, les transports, etc. Le tout gangrené, qui plus est, par des institutions politiques accompagnées de corruption, clientélisme, luttes de clans. Et par des modèles importés de nationalisme et socialisme qui ont échoué partout. Favorisant, au final, l’exil des meilleurs scientifiques, techniciens, ingénieurs, médecins, écrivains ou penseurs politiques. Sans oublier les restrictions sévères à l’égard de la place de la femme dans la société, qui constitue assurément selon l’auteur l’un des facteurs principaux du retard des sociétés arabes.
D’où cette dépendance à l’égard de l’Occident, difficile à supporter, pour tout ce qui est indispensable à la vie quotidienne. Et donc cette humiliation silencieuse pourvoyeuse de haine et de ressentiment, alors même que la référence au Coran incite au sentiment de supériorité du monde arabe. Un sentiment de supériorité assis sur la religion, contrairement à d’autres peuples ou civilisations qui peuvent aussi parfois se croire supérieurs.
Il en ressort, nous dit l’auteur, une blessure narcissique qui débouche pour certains sur la recherche de coupables et sur des théories conspirationnistes. Des groupes de perdants radicaux se forment alors.
Toutes les caractéristiques, que l’on a étudiées dans d’autres contextes, se retrouvent ici : même désespoir dû à l’échec, même recherche de boucs émissaires, même perte de sens des réalités, même soif de vengeance, même obsession de la virilité, même compensation par un sentiment de supériorité, la fusion des pulsions destructrice et autodestructrice, enfin le souhait, par l’escalade de la terreur, de devenir maître de la vie des autres et de sa propre mort.
Dans ce contexte, l’attentat-suicide permet au perdant radical de « donner libre cours autant à ses fantasmes mégalomanes qu’à sa haine de soi (…) Le courage par lequel il se distingue est celui du désespoir. Son triomphe réside dans le fait qu’on ne peut ni lutter contre lui ni le punir, puisqu’il s’en charge lui-même ».
Contrairement aux autres guérillas, en revanche, ils ne cherchent aucunement à s’assurer le soutien des populations civiles. Ce qui explique que leurs cibles soit indifférenciées (civils, militaires, hommes, femmes, musulmans comme non musulmans).
Que la terreur ne nuise pas seulement à l’image de l’Islam, mais aussi aux conditions de vie de ses fidèles à travers le monde entier, ne dérange pas plus les islamistes que l’anéantissement de l’Allemagne ne dérangeait les nazis. Avant-gardistes de la mort, la vie de ceux qui partagent leur foi est le dernier de leurs soucis. Aux yeux des islamistes, le fait que la plupart des musulmans n’ont aucune envie de se faire exploser ou de faire exploser les autres ne signifie qu’une chose : ils ne méritent rien de mieux que d’être eux-mêmes liquidés. Car le but du perdant radical est justement de faire du plus grand nombre possible des perdants. Que les islamistes soient eux-mêmes en minorité ne peut signifier qu’une chose à leurs yeux : ils sont des Élus.
— Hans Magnus Enzensberger, Le perdant radical – Essai sur les hommes de la terreur, Gallimard, octobre 2006, 64 pages.
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Chef d'œuvre de tartufferie !
Envoyé Par M. Pierre Barisain
| Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a adressé lundi un message à la nation dans lequel il a annoncé le report de l’élection présidentielle du 18 avril 2019, et sa décision de ne pas briguer un 5e mandat à la magistrature suprême.
Le président Bouteflika a également annoncé la tenue de l’élection présidentielle dans le prolongement de la conférence nationale inclusive et indépendante ainsi que la formation d’un gouvernement de compétences nationales. En voici le texte intégral du message
Chères concitoyennes,
Chers concitoyens
L’Algérie traverse une étape sensible de son Histoire. Ce 8 mars, pour le troisième vendredi consécutif, d’importantes marches populaires ont eu lieu à travers le pays.
J’ai suivi ces développements et, comme je vous l’ai déjà annoncé le 3 de ce mois, je comprends les motivations des nombreux compatriotes qui ont choisi ce mode d’expression dont je tiens, une fois de plus, à saluer le caractère pacifique. Je comprends tout particulièrement le message porté par les jeunes en termes, à la fois, d’angoisse et d’ambition pour leur avenir propre et pour celui du pays. Je comprends aussi le décalage qui a pu être source de préoccupation entre, d’un côté, la tenue de l’élection présidentielle à une date techniquement appropriée en tant que jalon de gouvernance dans la vie institutionnelle et politique et, de l’autre, l’ouverture, sans délai indu, du vaste chantier, politiquement hautement prioritaire, de conception et de conduite de réformes profondes dans les domaines politique, institutionnel, économique et social, avec la participation la plus large possible et la plus représentative de la société algérienne, y compris la juste part devant revenir aux femmes et aux jeunes.
Je comprends enfin que le projet rénovateur de notre Etat-nation, dont je vous ai annoncé les principales articulations, gagnerait à bénéficier d’un surcroît de clarifications et être préparé, pour chasser tout doute des esprits, par la réunion des conditions de son appropriation par toutes les couches sociales et les composantes de la Nation algérienne.
En toute fidélité au serment que j’ai fait devant le peuple algérien de protéger et de promouvoir en toutes circonstances les intérêts bien compris de notre Patrie, et après les consultations institutionnelles requises par la Constitution, j’invoque la grâce et le soutien de Dieu Tout-Puissant pour me prévaloir des valeurs supérieures de notre peuple dont nos glorieux martyrs et nos valeureux moudjahidines ont consacré l’immortalité pour présenter à l’adresse de vos cœurs et à vos consciences les décisions suivantes :
Premièrement : Il n’y aura pas de cinquième mandat et il n’en a jamais été question pour moi, mon état de santé et mon âge ne m’assignant comme ultime devoir envers le peuple algérien que la contribution à l’assise des fondations d’une nouvelle République en tant que cadre du nouveau système algérien que nous appelons de tous nos vœux. Cette nouvelle République et ce nouveau système seront entre les mains des nouvelles générations d’Algériennes et d’Algériens qui seront tout naturellement les principaux acteurs et bénéficiaires de la vie publique et du développement durable dans l’Algérie de demain.
Deuxièmement : Il n’y aura pas d’élection présidentielle le 18 avril prochain. Il s’agit ainsi de satisfaire une demande pressante que vous avez été nombreux à m’adresser dans votre souci de lever tout malentendu quant à l’opportunité et à l’irréversibilité de la transmission générationnelle à laquelle je me suis engagé. Il s’agit aussi de faire prévaloir la noble finalité des dispositifs juridiques qui réside dans une saine régulation de la vie institutionnelle et dans l’harmonie des interactions socio-politiques, sur une observation rigide d’échéances pré-établies. Le report de l’élection présidentielle qui a été réclamé vient donc pour apaiser les appréhensions qui ont été manifestées afin d’ouvrir la voie à la généralisation de la sérénité, de la quiétude et de la sécurité publique, dans l’objectif d’entreprendre ensemble les actions d’importance historique qui permettront de préparer le plus rapidement possible l’avènement d’une nouvelle ère en Algérie.
Troisièmement : Dans la perspective d’une mobilisation accrue des pouvoirs publics et du rehaussement de l’efficacité de l’action de l’Etat dans tous les domaines, j’ai décidé de procéder tout prochainement à des changements importants au sein du Gouvernement. Ces changements constitueront une réponse adéquate aux attentes dont vous m’avez saisi, ainsi qu’une illustration de ma réceptivité à l’exigence de reddition de comptes et d’évaluation rigoureuse dans l’exercice des responsabilités à tous les niveaux et dans tous les secteurs.
Quatrièmement : La Conférence nationale inclusive et indépendante sera une enceinte dotée de tous les pouvoirs nécessaires à la discussion, l’élaboration et l’adoption de tous types de réformes devant constituer le socle du nouveau système que porte le lancement du processus de transformation de notre Etat-nation, que j’estime être ma mission ultime en parachèvement de l’œuvre dont Dieu Tout-Puissant m’a accordé la capacité et pour laquelle le peuple algérien m’a donné l’opportunité.
Cette conférence sera équitablement représentative de la société algérienne comme des sensibilités qui la parcourent. Elle organisera librement ses travaux, sous la direction d’une instance présidentielle plurielle, avec à sa tête un président qui sera une personnalité nationale indépendante, consensuelle et expérimentée. La conférence doit s’efforcer de compléter son mandat avant la fin de l’année 2019.
Le projet de Constitution qui émanera de la Conférence sera soumis à un référendum populaire. La Conférence nationale indépendante fixera souverainement la date de l’élection présidentielle à laquelle je ne serai en aucun cas candidat.
Cinquièmement : L’élection présidentielle qui aura lieu dans le prolongement de la conférence nationale inclusive et indépendante sera organisée sous l’autorité exclusive d’une commission électorale nationale indépendante dont le mandat, la composition et le mode de fonctionnement seront codifiés dans un texte législatif spécifique qui s’inspirera des expériences et des pratiques les mieux établies à l’échelle internationale.
La création d’une commission électorale nationale indépendante est décidée pour répondre à une revendication largement soutenue par les formations politiques algériennes ainsi qu’à une recommandation constante des missions d’observation électorale des Organisations internationales et régionales invitées et reçues par l’Algérie lors des consultations électorales nationales précédentes.
Sixièmement : Dans le but de contribuer de manière optimale à la tenue de l’élection présidentielle dans des conditions incontestables de liberté, de régularité et de transparence, il sera formé un Gouvernement de compétences nationales bénéficiant du soutien des composantes de la Conférence nationale. Ce Gouvernement assumera la supervision des missions de l’administration publique et des services de sécurité et apportera sa pleine collaboration à la commission électorale nationale indépendante. Pour sa part, le Conseil constitutionnel assumera, en toute indépendance, les pouvoirs que lui confèrent la Constitution et la loi en matière d’élections présidentielles.
Septièmement : Je m’engage solennellement devant Dieu le Tout-Puissant et devant le peuple algérien à ne ménager aucun effort pour que les Institutions, structures, démembrements de l’Etat et collectivités locales se mobilisent pour concourir à la pleine réussite de ce plan de travail. Je m’engage également à veiller à ce que toutes les Institutions constitutionnelles de la République poursuivent scrupuleusement l’accomplissement de leurs missions respectives et exercent leurs pouvoirs respectifs au service exclusif du peuple algérien et de la République. Je m’engage enfin, si Dieu m’accorde vie et assistance, à remettre les charges et les prérogatives de Président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu.
Chères concitoyennes, Chers concitoyens,
Voici la voie du salut que je vous invite à emprunter ensemble pour prémunir l’Algérie contre des épreuves, des déchirements et des déperditions d’énergies.
Voici la voie d’un sursaut collectif pacifique pour permettre à l’Algérie de réaliser tout son potentiel dans une démocratie épanouie, digne des gloires de l’Histoire de notre Nation.
Voici la voie dans laquelle je vous demande de me suivre et de m’aider.
Gloire éternelle à nos vaillants martyrs (fin du message)
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Le fermier et le petit garçon
Envoyé par Mme Monique
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Un agriculteur avait des chiots qu'il voulait vendre.
Il peint un panneau annonçant les 4 chiots et le cloua à un poteau sur le côté de sa cour.
Comme il plantait le dernier clou dans le poteau il sentit qu'on tirait sur sa salopette.
Il regarda vers le bas et rencontra les yeux d'un petit garçon.
Monsieur, " dit-il, " je veux acheter un de vos chiots "
«Eh bien, » dit le fermier, en essuyant la sueur à l'arrière de son cou :
"Ces chiots viennent de parents très racés et coûtent beaucoup d'argent".
Le garçon baissa la tête un moment.
Ensuite, fouillant profondément dans sa poche il sortit un peu de monnaie et la tendit à l'agriculteur.
«J'ai trente-neuf centimes. Est-ce suffisant pour en acheter un ?
«Bien sûr» dit le fermier ..... Et il siffla
«Ici, Dolly! " appela t-il ....
Quittant la niche et descendant la rampe, Dolly courut suivie par quatre petites boules de fourrure.
Le petit garçon pressa son visage contre le grillage.
Ses yeux dansaient de joie.
Comme les chiens arrivaient à la clôture le petit garçon remarqua quelque chose d'autre qui remuait à l'intérieur de la niche.
Lentement une autre petite boule apparut, nettement plus petite.
En bas de la rampe, elle glissa. Ensuite, de manière un peu maladroite le petit chiot clopina vers les autres faisant de son mieux pour les rattraper
«Je veux celui-là" dit le petit garçon pointant l'avorton.
L'agriculteur s'agenouilla à côté du petit garçon et lui dit :
Mon fils, tu ne veux pas ce chiot ....Il ne sera jamais capable de courir et de jouer avec toi comme ces autres chiens.
Le petit garçon recula de la clôture se baissa et commença à rouler une jambe de son pantalon.
Ce faisant il révéla une attelle en acier des deux côtés de la jambe, fixée sur une chaussure spécialement conçue ...
En regardant l'agriculteur, il dit: «Vous voyez, monsieur, je ne cours pas très bien moi-même non plus et il aura besoin de quelqu'un qui le comprend "
Des larmes dans les yeux, l'agriculteur se baissa et ramassa le petit chiot ..... Le tenant délicatement, il le tendit au petit garçon "
Combien? " demanda le petit garçon ....
"Rien", répondit le paysan , "il n'y a pas de prix pour l'amour".
Le monde est plein de gens qui ont besoin de quelqu'un qui les comprenne.
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COMMUNIQUE
Message envoyé par M. J. Villard
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Journal officiel du Chef de l'Etat Pied-Noir
Sisyphe, le samedi 23 février 2019
La Fédération des Deux Rives (FDR)
L'Etat Pied-Noir appelle les Pieds-Noirs du Monde à le rejoindre
Cher(e)s Ami(e)s,
La photo que nous présentons ci-dessus a l'avantage de réunir les principaux responsables de l'Etat Pied-Noir (EPN), que le Monde reconnaît en tant que Fédération des Deux Rives (FDR).
De gauche à droite :
- Jean-Claude Intartaglia, Ministre des Nouvelles Techniques de l'Information et de la Communication (NTIC), Président du Site et de la Télévision d'État, Nice (Alpes-Maritimes),
René Pico, Président de l'Assemblée Nationale, Trésorier de l'Etat, Spécialiste des affaires bancaires, Nice (Alpes Maritimes),
- Maître Jacques Villard, Chef de l'Etat, Président d'une ONGIS d'Intelligence Économique et Stratégique, Montpellier (Hérault),
- Philippe Ruiz, Président du Conseil des Ministres, Expert en Sécurité du Bâtiment, Perpignan (Pyrénées-Orientales),
- Maître Jean-Paul Alberca, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Avocat Honoraire ER, Castellón (Espagne),
- Maître Jean-François Galéa, Ministre des Arts et des Lettres, Artiste Peintre et Sculpteur, Nîmes (Gard).
Notre État est représenté sur les 5 continents (France, Espagne, Italie, Argentine, Brésil, Pérou, Mexique, Israël, Liban, Gabon, Maroc, Tunisie, Algérie, USA, Canada, Nouvelle-Calédonie, Polynésie-Française, Haïti, Saint-Domingue, ...)
Mais nous intervenons également dans tous les domaines de l'actualité sans discrimination de race, de sexe, de religion, de philosophie, de politique ou d'âge.
La compétence, la persévérance, la solidarité, le partage sont des valeurs reconnues par notre Nation.
Vous pouvez prendre des responsabilités importantes. Ne laissez pas passer cette chance !
Nous travaillons sans relâche, nous relayant sans discontinuité, afin d'enrichir et développer un ensemble de banques de données dans le Monde pour diffuser nos messages. Vous pouvez nous aider en nous faisant parvenir des messageries de Pieds-Noirs, d'Amis ou d'Alliés. Notre objectif est d'atteindre, grâce aux contacts centralisés dans ces banques de données, plus de 400.000 messageries fiables et en ligne de responsables sérieux, dans tous les domaines propres au développement et à la reconnaissance universelle de notre État : La Fédération des Deux Rives.
La France n'est pas notre axe central d'action. Nos territoires sont disséminés dans le Monde afin de ne donner prise à aucune attaque globale malveillante.
Trois dossiers sont en chantiers prioritaires :
- Le financement de nos activités mondiales.
- Notre installation sur différents territoires.
- Notre reconnaissance par l'ONU (Organisation des Nations Unies) et par l'UA (Unité Africaine).
Notre combat se gagnera par les NTIC et sur le tapis vert. Nous n'avons nul besoin d'un Ministère des Armées et donc d'une Armée.
Pour ce faire, nous sollicitons et nous accueillons des acteurs :
- dans tous les domaines modernes de communication,
- dans tous les domaines du monde économique et politique qui croient en notre devenir,
- dans tous les domaines de celles et ceux qui pensent encore que le bassin méditerranéen peut jouer un rôle important dans l'installation durable de la Paix, de la Solidarité et du Progrès, mais avec une juste répartition des territoires et des richesses dans le cadre d'un partage clairement affiché.
Plus rien ne sera désormais comme avant !
Notre État détient tous les attributs d'une souveraineté fonctionnelle tel l'Ordre Souverain de Malte. Il représente dignement notre Peuple.
Pour entrer au sein de l'Organisation des Nations Unies, nous devons pouvoir jouir librement et souverainement des territoires qui seront les nôtres.
Cet objectif sera celui de notre action en 2019.
Nous deviendrons alors un État de Souveraineté Territoriale.
Chacun d'entre vous peut nous y aider. Nous avons besoin de vos idées et de vos renseignements.
PARTICIPEZ A LA MESURE DE VOS MOYENS
A CE PROGRAMME AMBITIEUX ET PROMETTEUR.
Nous sommes prêts à répondre à toutes les questions et à remettre gratuitement tous les documents nécessaires à la bonne compréhension de notre démarche.
Merci de comprendre que nous sommes un Peuple pacifique qui souhaite simplement s'exprimer dans le monde avec les mêmes atouts que toutes les Nations et la même représentativité que tous les États du Monde.
Les Pieds-Noirs sont un Peuple, une Nation et un État.
Leur dynamique est l'alliance sacrée entre les générations.
Les Pieds-Noirs ont pris leur destin en mains au titre de la Déclaration Universelle des Droits des Peuples signée à Alger le 4 juillet 1976. Ce texte majeur, conservé à l'Unesco, est à votre disposition sur simple demande écrite par messagerie.
Dans le cadre de nos actions essentielles, notre Ministre de la Paix a récemment entrepris un programme de démarches et de rencontres à travers le monde.
La capitale de notre État, Sisyphe, sera une "smart city" .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_intelligente
Notre État est ouvert à toutes les NTIC, et à la jeunesse qui veut faire ses preuves.
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Gelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Millesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envois divers
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PROCÉDURE D’EMPÊCHEMENT
Envoyé par André
https://www.liberte-algerie.com/actualite/tayeb-belaiz-mis-en-demeure-312468
Par liberte-algerie.com, publié le 27/03/2019 par Djilali B.
Tayeb Belaïz mis en demeure ?
Par sa décision appel, le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, tout en respectant les formes, renvoie la balle au Conseil constitutionnel, l’institution habilitée à se prononcer sur l’application de l’article 102 de la Constitution. Et c’est aussi un membre de l’Exécutif qui suggère avec insistance la piste (l’article 102) à suivre. Cela est intervenu après que l’homme fort de l’ANP a recentré son discours devant l’ampleur des manifestations populaires et l’absence de consensus au sein du système.
Que reste-t-il à faire pour le Conseil constitutionnel présidé par Tayeb Belaïz, un fidèle du président Bouteflika ? Restera-t-il silencieux et sans réagir comme il l’a toujours fait devant les sollicitations des partis de l’opposition, depuis 2014 ?
Tel qu’interpellé par Gaïd Salah, avec le détail de la procédure à suivre, le Conseil ne devrait pas tarder à se prononcer, particulièrement sur l’article 102 de la Constitution, tout désigné dans son discours quand bien même théoriquement, Tayeb Belaïz devrait camper sur ses positions, identique à celles de son prédécesseur, feu Medelci, désigné par le Président sur la base de critères purement subjectifs. Pour le servir, avant tout. Gaïd Salah se trouve cependant dans la même posture étant donné qu’il a été rappelé, lui aussi, par le Président. Logiquement, l’appel venant d’un officier, premier responsable de l’ANP, équivaut à un ordre et qui ne serait certainement pas émis sous l’effet d’une décision personnelle, mais certainement concertée. Tayeb Belaïz ne devrait pas tarder à convoquer les membres du Conseil pour constater l’incapacité du Président à assumer ses fonctions. “Lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous les moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement”, stipule le premier paragraphe de l’article 102 de la Constitution. Le Conseil passe ensuite le relais au Parlement (les deux Chambres réunies) pour constater et déclarer à la majorité des deux tiers l'état d'empêchement du président de la République, “et charge de l'intérim du chef de l'État, pour une période maximale de 45 jours, le président du Conseil de la nation, qui exerce ses prérogatives dans le respect des dispositions de l'article 104 de la Constitution”. À l’expiration du délai de 45 jours, “il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit”. “Le président du Conseil de la nation assume la charge de chef de l'État pour une durée de 90 jours au maximum, au cours de laquelle des élections présidentielles sont organisées. Le chef de l'État, ainsi désigné, ne peut être candidat à la présidence de la République”, précise l’article.
Tout porte à croire que Tayeb Belaïz va s’aligner sur la position du chef d’état-major qui est déjà dans le camp qui a lâché le président Bouteflika qu’un camp veut à tout prix et contre toute logique maintenir au pouvoir en violant et en empiétant la Constitution et les lois, pour des raisons suspectes et contre la volonté de millions d’Algériens qui appellent à son départ. À moins de maintenir son soutien, cette fois, non pas au Président malade, mais au clan qui gère réellement les affaires de l’État, et donc de faire de la résistance, Tayeb Belaïz pourrait, dans cette optique, prolonger la crise et ouvrir “un front interne”. Ce qui est en l’état actuel des choses très peu probable.
Djilali B.
Les deux mots qui fâchent les Algériens !
Envoyé par Serge
https://www.liberte-algerie.com/chronique/les-deux-mots-qui-fachent-les-algeriens-446
Liberté-Algérie l Par M. Amine Zaoui - 14/03/2019
La régionalisation et la laïcité
La régionalisation et la laïcité, deux mots qui fâchent l’Algérie entière ou presque. Deux mots qui sèment l’animosité chez les Algériens, du moins la plupart. Un état mental sociétal qui surpasse l’appartenance à un tel groupe social ! Et pourtant ces deux mots, ces deux concepts demeurent, à mon sens, une clé parmi d’autres capable de répondre à un grand lot de nos problèmes modernes.
Dans le sens philosophique de ces deux mots résident quelques réponses aux échecs qui gangrènent notre société, aux agacements à caractère socioéconomique et aux contrariétés à caractères religieux-identitaires. Mais pour approprier ces deux mots qui fâchent les Algériens, il faut une classe politique propre et courageuse et une intelligentsia visionnaire, critique et rationnelle.
Face aux crises qu’a connues l’Algérie depuis les années de la guerre d’indépendance et qui continuent jusqu’au jour d’aujourd’hui qui ont rongé le pays, la classe politique basée sur le populisme stérile n’a jamais eu le courage d’interpeller et creuser dans le sens de ces deux mots : régionalisation et laïcité. L’ogre de la laïcité : en Algérie, dès qu’on évoque la laïcité, le mot nous renvoie directement à une interprétation erronée.
Il est interprété comme synonyme d’“athéisme”. Ainsi, aux yeux des Algériens, tout intellectuel laïc est vu comme un antireligieux. Un apostat ! Un juif ! Un communiste ! Dans une telle société sclérosée, il faut avoir le courage politique et intellectuel pour dire : on a besoin d’un État laïque afin de gouverner civilement ce beau pays, sans concession idéologique ou religieuse.
Usant d’un discours archaïque et une rhétorique passéiste, le populisme religieux active sur tous les tribunes afin de pousser la laïcité sur le podium d’accusé. La religiosité populiste est l’ennemi initial de la religion, toutes religions confondues. Elle assèche la religion de sa dimension spirituelle pour, par la suite, l’offrir au charlatanisme politique ou social ; les escrocs des roqia et les zaïms des partis politiques islamiques.
La laïcité est un cadre juridique et institutionnel de la gouvernance. Elle est une vision qui appelle à respecter la religion en la sauvegardant de toute pollution politique ou tricherie administrative. La laïcité est le garant des droits à la citoyenneté participative pour tous ceux et celles qui conçoivent la patrie et qui se partagent l’espace public.
Malheureusement, les pouvoirs politiques successifs en Algérie indépendante, les programmes scolaires à connotation religieuse, les médias avec leur vision propagandistes ou clientistes… tous ces appareils enrhumés, usant d’un enthousiasme populiste, ont déclaré une guerre ouverte, annoncée ou déguisée contre la laïcité, contre la citoyenneté, contre la liberté confessionnelle et pourtant assurée par la Constitution.
La laïcitophobie (phobie de la laïcité) est une arme efficace utilisée par le pouvoir populiste- religieux contre toute sorte d’éveil de citoyenneté politique ou culturel dans la société. La régionalisation est un mot qui fait peur en Algérie. Il est le mot ou le concept qui fâche les Algériens, pas tous. Et pourtant on n’a jamais essayé de le décortiquer loin de l’activisme politico-idéologique. En Algérie, évoquer la régionalisation, c’est menacer l’unité nationale !
Défendre la régionalisation, c’est se ranger avec les ennemis de l’indépendance ! Et pourtant la régionalisation est un cadre politico-culturel et structurel qui assure la force de la diversité d’un pays. Assure la répartition juste et égalitaire des richesses de la nation. Assure l’épanouissement du génie pluraliste de la nation. Assure la diversité créative. La régionalisation est un mode de gouvernance capable de lutter contre la corruption qui gangrène le centre et les centristes.
La régionalisation est l’espace culturel qui encourage toutes les énergies locales à se développer : littérature, cinéma, art culinaire, chanson, artisanat, agriculture, tourisme... Ces énergies locales sont le fondement solide de l’âme nationale. Il n’y a pas de culture nationale sans une culture locale régionale vivante, en bonne santé. La régionalisation est une force pour un pouvoir démocratique. Une énergie renouvelable pour la démocratie et pour le développement économico-social propre.
En Algérie, le pouvoir politique centriste et autoritaire a toujours peur de la régionalisation. Parce que cette dernière fait barrage à son hégémonie et le déplume de la corruption qui est l’essence même de son existence. Le pouvoir politique centriste autoritaire a toujours peur de la régionalisation parce que cette dernière est la matrice de la citoyenneté participative, elle est l’âme de l’existence de toute nation.
Afin de garder et de sauvegarder ses privilèges et ceux de sa clientèle et ses alliés, le pouvoir centriste despotique, usant d’un discours populiste, utilisant les médias corrompus, brandit, à l’occasion de toute crise, la régionalisation comme une menace de l’État-nation. L’État-nation fort par sa démocratie, par l’alternance générationnelle, est une nation fondée sur la laïcité comme cadre qui respecte toutes les composantes de la société, sans exclusion aucune, et sur la régionalisation comme énergie renouvelable pour l’équilibre et la répartition du travail et des richesses. Malheureusement ces deux mots qui sont le fondement de la société moderne fâchent les Algériens, pas tous !
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
Réactions des partis et personnalités politiques
Envoyé par Georges
https://www.elwatan.com/edition/actualite/reactions-des-partis-et-personnalites-politiques-a-la-proposition-du-chef-detat-major-et-vice-ministre-de-la-defense-27-03-2019
El Watan Par NABILA AMIR 27 MARS 2019
A la proposition du chef d’état-major et vice-ministre de la Défense
Maître Mustapha Bouchachi : «Une option dépassée par les événements»
L’article 102 est dépassé par les événements. A mon sens il aurait fallu appliquer cet article de la Constitution il y a une année ou deux, parce que le président Bouteflika était à cette époque-là dans l’incapacité de gouverner. Aujourd’hui, il n’y a aucune logique à cette démarche. A quoi sert d’appliquer l’article 102 à quelques jours de la fin de mandat du Président sortant. Le mouvement populaire exige le départ de Bouteflika et ceux qui sont impliqués dans la gestion catastrophique du pays. L’article 102 s’inscrit en porte-à-faux des aspirations et revendications des citoyens qui sont dans la rue depuis le 22 février. Il faut respecter la volonté du peuple qui veut une transition dirigée par des hommes intègres.
Djamel Zenati ancien député du FFS : «L’article 102 est loin de constituer la solution»
Dans son discours, le chef d’état-major semble se soucier du respect de la Constitution. Dans ce cas, pourquoi ne s’est-il pas opposé à la candidature de Bouteflika ? Elle était pourtant doublement non conforme à la Constitution. Pourquoi n’a-t-il pas réagi à l’annulation de l’élection présidentielle ? Elle était pourtant non conforme à la Constitution. Pourquoi a-t-il accepté la prolongation du mandat en cours du Président ? Elle était pourtant non conforme à la Constitution. Cet attachement tardif au respect de la Constitution est pour le moins suspect. S’agissant de l’application de l’article 102, cette option est loin de constituer la solution, ni même un début de solution. Elle vise à emprisonner l’idéal populaire dans une procédure dont l’unique objet est de permettre au système de se régénérer. Il s’agit bel et bien d’un piège. Il consiste à sacrifier Bouteflika pour sauver tout le reste. Le peuple n’est plus dans l’épisode Bouteflika.
L’article 102 de la Constitution est en deçà, voire plus, en opposition à l’ambition du mouvement populaire. Le regard du peuple est désormais tourné vers l’avenir, un avenir des lumières. Provoquer de la déception dans cet immense espoir aura des conséquences désastreuses et incalculables sur le pays. Sur la légitimité des revendications du peuple, le chef d’état-major préconise une solution qui garantisse, selon lui, la satisfaction de toutes les revendications légitimes du peuple. Il devrait savoir que le peuple exige le départ du système et pas seulement le départ du Président.
La transition est un double processus qui consiste à mettre en place les fondements du nouveau système et déconstruire l’ancien. Ce n’est pas placer un pion à la place d’un autre. «Lazem yrouhou gaa», comme disait le jeune Algérois. Le renouvellement du compromis historique, exprimé avec éclat par les millions d’Algériennes et d’Algériens en mouvement depuis des semaines, ne peut se résumer à la mise en œuvre d’une disposition constitutionnelle. Faut-il encore préciser que l’institution dont c’est la vocation de mettre en œuvre cette disposition constitutionnelle s’est totalement discréditée en avalisant toutes les fraudes électorales et s’est définitivement disqualifiée en acceptant une candidature par procuration à la magistrature suprême. Soyez sages, soyons sages. L’Algérie mérite mieux. Elle mérite le meilleur.
Abdesselam Ali Rachedi ancien ministre : «Pourquoi l’armée a soutenu le 5e mandat ?»
Gaïd Salah n’a pas le droit de saisir le Conseil constitutionnel. Le plus simple serait qu’il oblige Bouteflika à «démissionner». Comment ? Un peu à la manière dont Chadli «a été démissionné». Si Gaïd Salah appelle à appliquer l’article 102 pour cause de maladie, alors il doit expliquer pourquoi il a soutenu le 5e mandat pour Bouteflika, sachant que l’état de santé du Président sortant était à peu près le même qu’aujourd’hui. Sans compter la violation de la Constitution, y compris dans la procédure de dépôt de la candidature devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier, non seulement n’a pas cherché à appliquer l’article 102, mais il a accepté la candidature par procuration de Bouteflika pour un 5e mandat, en violation du règlement du Conseil constitutionnel.
Yacine Aïssaoui du RCD : «Coup d’Etat contre le peuple»
Gaïd Salah tente un coup d’Etat contre la volonté populaire. Cet homme est partie prenante de nos malheurs, il ne peut aucunement être la solution. Il ne s’agit plus pour eux de sauver le soldat Bouteflika, mais d’organiser le sauvetage du «régiment». Ils veulent une passation de consignes à l’intérieur du même système, nous exigeons une transition démocratique qui pose les fondations de l’Algérie nouvelle.
Soufiane Djilali président de Jil Jadid : «Un gain, mais il ne faut pas baisser la garde»
L’application de l’article 102, telle que suggérée par le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, est une reconnaissance formelle qu’il y a vacance au sommet de l’Etat et cela met en porte-à-faux l’ensemble des officiels qui ont défendu bec et ongles le 5e mandat, puis une transition avec le président Bouteflika à sa tête. Maintenant, il s’agit là d’un premier gain pour les Algériens, mais il ne faut pas baisser la garde, il n’est pas acceptable d’appliquer une telle disposition avec Bensalah à la tête du Sénat. Nous demandons une transition gérée par des hommes de confiance, consensuelle pour tout le monde, pour aller vers une véritable élection.
Abderrazak Makri président du MSP :«L’armée doit juste accompagner le processus»
Se limiter seulement à l’article 102 ne permettra pas la réalisation des réformes et de la transition démocratique ainsi que l’organisation d’élections transparentes. De ce fait, nous estimons qu’il est nécessaire que l’institution militaire se contente d’accompagner le processus en vue d’arriver à une solution politique et un consensus national afin de préserver le caractère républicain de l’Etat. Nous insistons aussi sur la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour satisfaire les revendications du peuple dans le cas où l’article 102 est appliqué. Il faut aussi prendre en considération les propositions de l’opposition avant la déclaration de la vacance du poste du président de la République : désignation d’un chef de gouvernement et son staff après acceptation de l’opposition et du mouvement populaire ; institution de l’instance indépendante d’organisation des élections et révision de la loi électorale ; la promulgation rapide des décrets libérant l’activité politique et consacrant la liberté de la justice ainsi que la protection des richesses du pays.
Nous appelons aussi à la poursuite de la mobilisation populaire pacifique jusqu’à la satisfaction des revendications du peuple.
Zoubida Assoul présidente du parti UPC : «Nous rejetons dans le fond et la forme cette option»
Ce n’est pas dans les prérogatives du chef d’état-major et vice-ministre de la Défense de faire de la politique, il ne doit pas intervenir dans les décisions politiques, d’autant plus qu’il n’a plus le portefeuille de la Défense, mais uniquement la casquette de l’institution militaire. Pour ce qui est de l’article 102, il est devenu aujourd’hui caduque. Gaïd Salah aurait dû, s’il se souciait réellement du devenir de l’Algérie, proposer l’application de cet article en 2008 et en 2013 et surtout lorsque nous avons adressé une lettre au Président lui demandant de renoncer à briguer un autre mandat. Quelle est la lecture politique à faire de l’article 102 qui est composé de deux alinéas, l’un portant sur la maladie et l’autre sur la démission. Le chef d’état-major parle, à mon avis, de la démission du président Bouteflika et, dans ce cas-là, le Conseil constitutionnel ainsi que le Parlement doivent se réunir pour constater la vacance, mais le Parlement dirigé par un président qui est le fruit d’un putsch n’est pas crédible, il n’a pas de légitimité populaire. La proposition de Gaïd Salah est faite pour sauver le système dès lors que c’est Bensalah qui prendra le relais. Nous rejetons dans le fond et la forme cette option.
Ahmed Adimi de Talaie El Hourriyet : «Un leurre»
Si l’on va vers l’application de l’article 102 et avec comme deuxième personnage de l’Etat Abdelkader Bensalah, qui aura bien évidemment la mission de gérer la période de transition, c’est un leurre. C’est comme si nous n’avions rien fait. La solution la plus appropriée, dans ce cas de figure, est la démission de Bensalah de son poste et la désignation d’une personnalité politique indépendante au tiers présidentiel. Par respect des apparences, cette personnalité qui remplacera Bensalah va gérer la période de transition. Il faut par la suite mettre en place un gouvernement de compétences neutres pour aller vers des élections transparentes.
NABILA AMIR
RÉVÉLATIONS – Contentieux avec les Kouninef :
Envoyé par Julien
https://www.tsa-algerie.com/revelations-contentieux-avec-les-kouninef-comment-algerie-telecom-a-perdu-280-milliards-de-dinars/
par Kabyle.net, Makhlouf Mehenni 27 Mars 2019 ,
Comment Algérie Telecom a perdu 2,80 milliards de dinars
Le groupe Algérie Telecom a-t-il été floué dans le contentieux qui l’opposait aux frères Kouninef ? La divulgation de l’affaire, sur les réseaux sociaux d’abord, a fait l’effet d’une bombe : l’opérateur public a payé 300 milliards de centimes (3 milliards de dinars) à la société privée Mobilink, propriété de la fratrie qui compte parmi les plus fidèles soutiens du président Bouteflika.
L’affaire survenant en pleine révolte populaire contre le président et tout le système en place, Algérie Telecom a vite réagi. Sans rien démentir, en fait. Dans un communiqué rendu public lundi 25 mars, AT a juste tenté de blanchir la ministre de la Poste et des TIC, Houda Feraoun, désignée par ceux qui ont révélé l’affaire comme celle qui a facilité l’obtention par les Kouninef de cette forte indemnisation.
AT a en effet expliqué qu’elle a usé de toutes les voies de recours mais s’est vu à chaque fois déboutée par la justice. Pour le montant payé, il est légèrement revu à la baisse : 270 milliards (2,7 milliards de dinars), en plus des frais d’exécution. Il s’agit donc d’une confirmation que l’opérateur public a payé une facture salée.
TSA s’est procuré le dossier de l’affaire depuis sa genèse
L’affaire se résume à deux volets, une plainte intentée par AT et une autre par Mobilink, une dizaine de jugements et d’ordonnances, presque tous en faveur de l’entreprise privée. Cette dernière est présentée sous la dénomination de Sarl Mobilink, ayant son siège social au 41, rue des Tourelles Hydra, Alger et représentée par Kouninef Rédha (président de l’AGO), Kouninef Karim Abdelkader (membre de l’AGO), Kouninef Noah Tarik (assesseur) et Bettaher Kaddeur (gérant).
Tout a commencé en 2004 lorsque les deux parties avaient conclu une convention pour le raccordement des cabines téléphoniques Horia au réseau d’Algérie Telecom. Horia était la marque sous laquelle Mobilink exploitait des cabines téléphoniques publiques.
Le réseaux avait été déployé à Alger et devait être étendu à l’ensemble du territoire national avec l’installation de 20 000 cabines. Mais le projet ne connaîtra jamais le succès. « Ce projet dont l’accord a été signé entre l’entreprise Algérie Télécom et la société Mobilink à la date du 19 octobre 2004, a connu des anomalies dans l’application de ses clauses, ce qui a conduit à un différend entre les deux contractants au terme duquel le projet a été arrêté en 2010 », expliquait AT dans son communiqué cette semaine.
Manque de vision ou arnaque préméditée ?
Mais de quel genre de dysfonctionnements s’agissait-il ? Dans une expertise réalisée par en 2013 à la demande de la justice, il a été relevé, entre autres, un manque de cartes de taxation et un retard dans l’attribution du signal d’inversion, un retard dans l’attribution du code du service et des numéros de comptes clients, une insuffisance des capacités d’intervention dans l’installation des lignes, insuffisance dans l’approvisionnement des équipes en câbles…
La direction d’Algérie Telecom est appelée à s’expliquer sur cet aspect précis de l’affaire pour lever les soupçons de « connivence » avec l’entreprise des Kouninef dont la puissance sous le règne de Bouteflika n’est plus un secret. Il y a déjà comme une anomalie dans le fait de lancer un projet de téléphonie fixe en 2004, soit précisément l’année de l’octroi d’une deuxième licence de téléphonie mobile (Watania) après celle de Djezzy en 2001, en plus de celle de l’opérateur historique (Mobilis, filiale d’Algérie Telecom).
Les dirigeants de Mobilink n’avaient-ils pas anticipé la démocratisation pourtant évidente de la téléphonie mobile ? Le lancement du service Horia avait coïncidé avec le déclin des cabines téléphoniques dans le monde entier.
Alors absence de vision ou arnaque préméditée ? Aucun élément n’étaye une telle accusation, mais il y a matière à suspicion lorsqu’on sait la date à laquelle « la prestation en question s’est arrêtée », pour reprendre la formule d’AT. Septembre 2010. Soit l’année même où le nombre des abonnés des trois opérateurs de téléphonie mobile avait atteint 32 millions, soit une densité de 90,3% (donnée de l’ARPT, Autorité de régulation de la poste et des télécommunications).
Les dirigeants de Mobilink ont-ils opté pour la voie du litige et de l’indemnisation après s’être rendu compte de l’inéluctabilité du fiasco de leur investissement ? De telles conjectures sont fondées au vu du contexte de la filière à l’époque et de l’absence d’explication sur les défaillances supposées d’Algérie Telecom. Seule une enquête et un audit sérieux et approfondis permettront de lever le voile sur le mystère.
Des zones d’ombre
Le feuilleton judiciaire commence en septembre 2010 avec une plainte d’Algérie Telecom pour recouvrer les créances qu’elle détenait sur Mobilink (286 245 393,51 dinars, soit plus de 28 milliards de centimes). La justice désigne un huissier pour la saisie du compte de l’entreprise privée (ordonnance du tribunal de Bir Mourad Raïs du 13 septembre 2010), mais curieusement, les deux parties finissent par trouver un accord à l’amiable, en vertu duquel Mobilink s’est engagé à payer seulement 40% du montant réclamé.
Le deuxième volet de l’affaire, celui qui aboutira au paiement de 2,8 milliards de dinars par AT, a commencé simultanément. En septembre 2010, l’opérateur privé entame l’enlèvement des cabines déployées, sans avoir tenté d’amener l’autre partie à respecter les clauses de la convention, à supposer qu’il y a eu des « dysfonctionnements » ou des « anomalies » dans leur application. En tout cas, dans le dossier de l’affaire dont TSA détient une copie, il n’est nullement fait référence à des mises en demeure. Pourquoi ? Mystère.
Mobilink s’est aussi empressé de recourir à la justice pour demander une indemnisation de l’ordre de 3 milliards de dinars. Le feuilleton durera jusqu’en 2018. Algérie Telecom est condamnée par le tribunal d’El Harrach en décembre 2017 à payer la somme de 2 778 987 690, 51 dinars à Mobilink, soit plus de 277 milliards de centimes. AT introduit un appel auprès de la cour d’Alger puis un pourvoi en cassation à la cour suprême en juin 2018, mais elle a dû payer au final la somme réclamée.
« La Cour de justice d’Alger a émis une décision de séquestre de tous les comptes de l’entreprise Algérie Télécom dans toutes les banques, ce qui aurait pu conduire au gel total des activités de l’entreprise, ce qui l’a obligée à exécuter l’arrêté de la Cour portant sur le paiement du dédommagement », écrit la société dans son communiqué.
Avec les frais d’exécution le montant total déboursé par l’entreprise publique s’élève à plus de 281 milliards de centimes.
Makhlouf Mehenni
El-Bouni - Annaba
Envoyé par Daniel
http://www.lestrepublicain.com/index.php/annaba/item/9012285-un-plan-de-prevention-des-risques-d-inondations-prend-forme
Est-Républicain.com - Par Zarrougui Abdelhak - 27/02/2019
Un Plan de prévention des risques d’inondations prend forme
La Direction des ressources en eau de la wilaya de Annaba, en coordination avec l’APC d’El-Bouni, a engagé un plan d’action pour prendre en charge, en urgence, les zones à haut risque d’inondation, très nombreuses sur le territoire de la commune. Ce plan est élaboré pour l’ensemble des sites concernés. Il s’agit notamment d’élaborer des Plans de prévention des risques d’inondations (PPRI), qui comportent un ensemble de mesures notamment sur l’urbanisation.
Des plans qui peuvent exiger la destruction de certaines habitations en danger et l’aménagement d’autres pour leur adaptation à ces zones. Des travaux d’assainissement et de curage d’oueds traversant les zones urbaines sont donc en cours afin d’assurer la sécurité de la commune d’El-Bouni. A rappeler que les inondations ayant affecté récemment la wilaya d’Annaba ont été exceptionnelles.
Le Bulletin météorologique spécial (BMS) de Météo Algérie annonçait 40 ml de pluie alors qu’il avait été enregistré 14 ml de précipitations, « ce qui correspond à 51 jours de pluie », ont expliqué des experts. « Le relief est accidenté, les oueds étaient en crue et il y avait une forte houle, ce qui avait empêché les eaux de l’oued Seybouse de se déverser en mer, et donc ont provoqué des inondations urbaines », a-t-on ajouté.
Le ministère des Ressources en eau s’était engagé, en 2014, à réaliser un barrage écrêteur de crues sur l’oued Bouhdid, avec un coût de plus de 5 milliards de dinars. Le ministère des ressources en eau a même annoncé qu’à l’achèvement de cette infrastructure, la wilaya d’Annaba sera définitivement sécurisée. Aucun barrage écrêteur n’a été réalisé depuis. A relever que sur le plan national, 689 sites inondables dont 233 présentant un risque très élevé ont été recensés sur le territoire national, selon les chiffres de la Direction de l’assainissement et de la protection de l’environnement au ministère des Ressources en eaux. Il existe un plan de prévention national contre les risques d’inondations avec le curage de 2.200 kilomètres d’oueds qui traversent les zones urbaines avec une enveloppe financière de 17 milliards de dinars.
Un plan d’action triennal, qui va être mis en œuvre de 2019 à 2021. Selon le ministère de l’Intérieur, il y a eu 47 milliards de DA de pertes à travers 22 wilayas en 2018 à cause des inondations.
Zarrougui Abdelhak
L’urne au temps d’urine du chameau !
Envoyé par Josiane
https://www.liberte-algerie.com/chronique/lurne-au-temps-durine-du-chameau-444
Liberté-Algérie l Par M. Amine Zaoui - 28/02/2019
Pourquoi je ne crois pas aux urnes !
Pourquoi je ne crois pas aux urnes ! Aller aux urnes pour accomplir son devoir électoral, dans un pays arabe ou maghrébin, est une pure comédie noire !
La seule fois où le pouvoir fait de la promotion pour le théâtre c’est le jour de la générale de la fameuse pièce théâtrale humoristique intitulée Le jeu des Urnes dont l’écrivain est un inconnu, le public aussi ! Elle se produit en grande pompe une fois tous les cinq ans, selon la Constitution reconstituée ou déconstituée ! Ce jour de la générale de cette pièce théâtrale, tous les acteurs porteront des masques, même ceux qui sont, idéologiquement et par principe islamique, contre le théâtre, contre la musique et contre le roman ! Contre le plaisir du spectacle. Dans un pays arabe, arabophone ou arabisé, aller aux urnes c’est porter le voile démocratique frère jumeau du voile islamique, les deux pour jouer dans une seule pièce intitulée : l’hypocrisie satirique. Ni religieuse ni politique ! La démocratie est une culture, une civilisation et une vision philosophique de la vie politique individuelle et collective.
Dans un pays où on fait les petites ou les grandes ablutions cinq fois par jour pour se présenter propre devant Dieu et où on marche les pieds noyés dans la saleté généralisée, dans ce pays, la démocratie et ses urnes sont une mascarade.
Dans un pays où on pense à l’hygiène des organes génitaux plus qu’à l’hygiène de la tête et de l’environnement, la démocratie et ses urnes sont un fourvoiement.
Dans un pays où la femme est une masse de “chair” à ensevelir, une honte à cacher du regard d’un dévoreur, les urnes ne sont que des trous pour faire glisser quelque chose d’abject ! Je n’en crois pas aux urnes arabes, maghrébines ou musulmanes ! Dans un pays, comme le nôtre, où les jeunes appartenant aux deux générations successives n’ont jamais vu un film dans une salle de projection, la démocratie et ses urnes sont une chimère !
Dans un pays où les chaînes de télévision financées sur fonds publics présentent à leurs téléspectateurs comment incinérer en direct les djinns par le Coran, dans ce pays, les urnes et la démocratie sortant de ces urnes sont une folie déclarée. Dans un pays où le chef est l’envoyé du Dieu, un Messie, les urnes sont un blasphème s’ils ne justifieront pas la volonté du bon Dieu !
Dans un pays où le chef incarne le peuple, les urnes qui n’obéissent pas à cette incarnation constituent un complot tissé des mains étrangères contre le pays. Dans un pays où on n’arrive pas à trouver des toilettes propres dans une mosquée, la démocratie sortante des urnes est une sale malédiction.
Dans un pays où on vole les chaussures des prieurs dans les mosquées et on exige aux enfants de faire la prière en classe d’une école où il n’y a pas de toilettes, la démocratie et ses urnes sont une prière funéraire, salat al-janaza ! Dans un pays où on réclame la démocratie, mais une fois au pouvoir cette démocratie se métamorphose en un blasphème occidental, les urnes et leurs démocrates sont des bandits des route !
Dans un pays où les élus du peuple et les ministres déclarent avec fierté qu’ils ne lisent, qu’ils n’ont lu que le Coran, la démocratie sortante des urnes crachotant ces élus est un danger contre l’humanité. Dans un pays où on fait appel aux Chinois pour construire des routes pour nos belles voitures, des dortoirs pour l’accouplement, des mosquées pour prier, la démocratie et ses urnes ne sont qu’un appel d’offres ! Dans un pays où on fait appel aux Turcs pour fabriquer nos pantalons et aux Coréens pour nous vendre leurs téléphones intelligents, les urnes et leur démocratie n’est qu’un bazar oriental !
Dans un pays où les enseignes du code de la route implantées sur les bords des routes sont converties en panneaux portant des versets coraniques ou des prières religieuses, les résultats des urnes et sa démocratie ne sont qu’un long prêche du vendredi où les fidèles ne pensent qu’à leur pastèque ou à leur sandale ! C’est pour cela que je ne crois pas aux urnes arabes ou maghrébines. Et celui qui y croit est un bon démocrate qui automatiquement croit aussi en l’urine du chameau comme remède magique contre le cancer !
A. Allia
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MESSAGES
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DE L'INUTILITÉ DU JUGEMENT
Envoyé par Fabien
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Un homme très pauvre dans un village avait un splendide cheval blanc. Même les rois l'enviaient et lui en offraient un prix fabuleux. Mais le vieil homme refusait et disait: "pour moi ce cheval n'est pas un animal... c'est un ami... m'en séparer ... m'est impossible" !
Un beau matin l'animal n'était plus dans l'écurie..il avait disparu.
Tout le village se rassembla et le traita de vieux fou...
"On t'avais bien dit de le vendre ... . tu serais riche aujourd'hui et maintenant te voila sans cheval ! Quel malheur ! quelle malchance !"
Le vieil homme répliqua: "Vous allez trop loin. Le cheval n'est plus dans l'écurie. C'est tout... Qui vous permet de juger et de dire si c'est une chance ou une malchance !"..
Les gens se mirent à rire croyant que le vieil homme était devenu fou..il coupait son bois.. ne se préoccupait de rien.. cet homme était donc fou !
15 jours plus tard, le cheval qui n'avait pas été volé, mais s'était échappé revint avec une douzaine de chevaux sauvages.
De nouveaux les villageois arrivèrent et dirent:
"Tu avais raison vieil homme, nous nous trompions en parlant de malheur. En réalité c'était une bénédiction.
Nous sommes désolés !"
Le vieil homme répondit: "Vous allez encore trop loin !
Le cheval est revenu avec douze compagnons..c'est tout. Ne jugez pas à nouveau!"
Vous ne connaissez qu'un fait isolé et à moins de ne connaitre toute l'histoire personne ne peut conclure..
Le vieil homme avait un fils unique. En dressant les chevaux sauvages il se cassa les deux jambes.
Les villageois revinrent encore et ne purent s'empêcher de juger.
"Tu avais raison, ce n'était pas une bénédiction, mais un nouveau malheur!. ton seul soutien de vieillesse !. Te voila plus pauvre que jamais !"
Le vieil homme dit. "Juger est une manie chez vous ! mon fils s'est cassé les jambes..Qui sait si c'est un bien ou un mal.. c'est ainsi. c'est tout!"
Quelques semaines plus tard le pays entra en guerre.
Tous les jeunes furent mobilisés et envoyés au front sauf le fils du vieil homme...
Le village tout entier pleurait et dit au vieil homme. "Tu avais raison. Ton fils a beau être mal en point il est prés de toi... nos fils sont partis pour toujours!"
Le vieil homme dit.."Il est décidément impossible de parler avec vous, vous n'arrêtez pas de juger!"
Dites simplement que vos fils ont été enrôlés de force dans l'armée et non le mien !"
Personne ne saura jamais si c'est un malheur ou un bienfait hormis Dieu..
Tu ne jugeras pas sinon tu ne pourras jamais faire un avec le tout. Tu resteras obsédé par des fragments, tu tireras des conclusions à partir de faits infimes..
Tiré de "Mourir et renaître d'Osho"... Conte Soufi
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Les soufis racontent des histoires magnifiques. Sous l'apparence d'anecdotes ordinaires se cache un des enseignements le plus profond. A travers ces contes, c'est à la découverte de l'esprit soufi que vous invite ce livre, Mourir et Renaître. Un titre étrange pour une expérience particulière. Il ne s'agit pas ici de réincarnation mais de mourir à l'ego, à la fausse identité, aux attachements. Tant que les concepts, les opinions, les croyances ne sont pas tombés, l'homme ne peut appréhender la réalité telle qu'elle est. Aussi, chaque maître prononce-t-il cette phrase énigmatique : "A moins de mourir, vous n'obtiendrez rien du divin" Il nous faut donc mourir pour que tels le phénix, nous renaissions de nos cendres. Ce n'est qu'à ce prix que les sources infinies de l'existence jailliront en nous. "La vie et la mort ne sont pas un problème à résoudre mais un mystère à vivre." Osho
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Notre liberté de penser, de diffuser et d’informer est grandement menacée, et c’est pourquoi je suis obligé de suivre l’exemple de nombre de Webmasters Amis et de diffuser ce petit paragraphe sur mes envois.
« La liberté d’information (FOI) ... est inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, tel qu’il est reconnu par la Résolution 59 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en 1946, ainsi que par les Articles 19 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), qui déclarent que le droit fondamental à la liberté d’expression englobe la liberté de « chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».
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