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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
JUILLET TRISTESSE
Chers Amis,
Lorsque revient le mois de juillet et que l'été éclate dans toute sa splendeur, pour nous Pieds-Noirs, repasse le nuage noir et génocidaire de 1962.
Le 5 juillet pourrait être un jour de Fête pour les uns et les autres :
- Fête de la conquête d'un territoire en 1830 et qui a engendré l'Algérie laissée en 1962.
- Fête de l'indépendance de l'Algérie en 1962 et qui n'avance pas vite encore en 2014.
Hélas, le 5 juillet est un jour de deuil pour les Pieds-Noirs par le génocide de 1962 et aussi un jour de malheur indélébile pour les Algériens qui devront porter ces crimes sur leurs consciences ainsi que sur celles de leurs descendants tant qu'ils ne reconnaîtront pas officiellement que cela a été un crime contre l'humanité perpétré par une frange fanatique de la population.
Il faudra bien un jour que la vérité éclate au grand jour ; que la justice soit rendue à ces milliers de victimes dont beaucoup sont portées disparues ; que toutes les archives soient ouvertes au public et non pas aux seuls historiens. Plus de 50 ans après, il serait temps que cesse le silence assourdissant qui nous enserre dans des moments où l'espoir fait place à la haine, bien compréhensible, envers tous ces gouvernements et gouvernants des deux pays.
En attendant ce jour, pour ce 5 juillet 2014, ayons des pensées bienveillantes envers toutes les victimes trouvées ou disparues. Les commémorations dans certaines villes en feront foi.
Les médias nous saturent avec tristesse par des rappels constants à longueur d'années sur les massacres et génocides dans le monde, mais ils occultent complètement celui du 5 juillet 1962 à Oran (Algérie) dont les victimes étaient françaises. On se demande pourquoi cet oubli volontaire !
- Est-ce que les victimes n'étaient pas considérées à leurs yeux comme des êtres humains ?
- Est-ce que ces malheureuses victimes n'inspirent pas la même pitié, la même reconnaissance parce qu'elle sont Pieds-Noirs, ou des français complètement à part.
- Est-ce que les médias ont tellement de choses à se reprocher dans ce génocide caché à la face du monde par son géniteur, le " Grand Charlot " ?
- Est-ce que l'exode des Pieds-Noirs et Harkis qui n'a pas ému la très grande majorité de " Patos " et qui nous a accueilli comme des gêneurs ? Cela a eu pour conséquence que nous ne sommes pas encore intégrés dans leur cœur de pierre ; la haine est encore sensible dans leurs propos.
C'est grand, c'est généreux la France, quand serons-nous enfin des français à part entière ?
En 2014, la France est toujours menée par des gens qui se désignent sous le vocable d'intellectuels, de journalistes, de syndicalistes dit " gauchos ", de politiques issus ou mus par leur idéologie et qui par des actes, des écrits ou déclarations se firent les complices du génocide de 1962. A l'heure actuelle, ils continuent de s'en réclamer, s'en vanter en soutenant leurs thèses ou celles de leurs condisciples. Ils appellent cela le " vent de l'histoire "
Les victimes de tous ces actes ou faits n'ont pas droit à l'indignation nationale car le sectarisme et la mauvaise foi ne désarment pas.
On peut dire " Pôvre France " à l'heure où elle est éliminée du Mondial de football avec dans ses rangs un joueur qui ne chante pas la Marseillaise car son cœur est dans un autre pays. Même là l'intégration ne marche pas complètement à cause de tous les complices de l'anti France.
" Pôvre " France, tu récoltes ce que tu as semé et cela n'est pas terminé. L'avenir sera encore plus sombre comme l'a prédit le Maréchal Juin. Cela se précise de jour en jour, les émeutiers de ce Mondial n'en sont qu'un échantillon, ce ne sont pas les vrais supporters.
Réveille-toi dans le bon sens !
Juillet-août étant les mois où l'exode estival des français a occulté l'exode humanitaire des rescapés Pieds-Noirs et Harkis dont on disait qu'ils venaient en vacances.
En 2014, si vous prenez des vacances, chers lecteurs, je vous les souhaite bonnes et joyeuses.
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
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5 juillet 2014 à Béziers
Envoyé par M. Algudo Alain
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A l'instigation du Collectif des Associations et Amicales de rapatriés du Grand Biterrois, Magnifique, solennelle et émouvante cérémonie du juillet organisée devant la stèle des martyrs de l'Algérie Française par notre nouveau Maire Robert MENARD qui a prononcé un discours qui va faire date. Une fanfare militaire était présente, les Africains et le Marseillaise, ainsi qu'une quinzaine de porte drapeaux avec en fin de cérémonie un lâcher de Colombes. Après tant d'années de combat pour l'honneur de notre stèle, aujourd'hui nous avons vécu un rêve éveillé.
Alain ALGUDO
Président CDFA/UCDARA
Vice Président de VERITAS
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Il était une fois....
Envoyé par Mme Marie Thérèse Doussin
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Je ne sais pas qui est l'auteur de ce texte , mais il aurait pu être de nous tous... M.T.D.
Ci-dessous un texte très émouvant en hommage aux "pieds-noirs" que nous sommes.
Il était une fois des milliers de petits garçons et filles vivant en Algérie, dans les milliers de villes et villages répartis sur tout le territoire qui allaient à l’école, grandissaient, jouaient, ne se doutant pas un seul instant de la catastrophe qui les attendaient. Car, il faut bien parler de catastrophe humaine, provoquée par l’exil et les dommages collatéraux qui ont suivis.
Mais le peuple pied-noir a hérité de ses ancêtres toutes leurs qualités, celles des pionniers.
En venant en France, ou ailleurs sur la planète, il ne s’agissait plus de défricher des terres incultes, d’assécher des marais, de lutter contre le climat et les maladies, de bâtir un pays. Il s’agissait de construire sa vie, sa famille, de faire sa place. Tous l’ont fait, dans l’honneur et la droiture, dans l’amour du travail bien fait, dans le respect de la parole donnée.
Maintenant, que tous ces petits garçons et ces petites filles sont devenus vieux, ils témoignent. Les sites qu’ils ont créés sont nombreux, émouvants. Tous recréent cette vie d’avant, cette vie où ils étaient jeunes, insouciants et installés dans leur terre natale pour mille ans.
Nous sommes des «Muhadjirouns» des exilés, des vrais sans espoirs de retour, sans espoirs tout court. Seuls restent nos souvenirs amplifiés par la nostalgie, que nous partageons à longueur de page sur le web ou dans des milliers de livres édités souvent à compte d’auteur. Nos publications deviennent nos racines. Elles veulent remplacer celles qui furent coupées brutalement une année maudite de 1962.
Qui peut nous comprendre? Rares sont les hommes et les femmes de bonne volonté qui puissent accéder à comprendre cette souffrance.
Mais malgré tout cela, le peuple pied-noir qui va disparaître, comme toute chose vivante d’ailleurs, ne perd pas son caractère. Cette joie de vivre, cette bonne humeur et ce bruit qui le caractérise. Ce bruit de la parole et du geste dont on lui fait reproche encore aujourd'hui. Ce bruit qui cache ses pudeurs, ses tristesses et sa peine immense de l’Algérie perdue. Ce bruit qui est notre marque de fabrique.
Ces milliers de petits garçons et de petites filles se retrouvent maintenant autour de la toile, partageant leurs textes d’avant, recroquevillées ensembles comme pour se tenir chaud dans leurs derniers moments. Leurs histoires, nos histoires seront les monuments de notre patrimoine national. On les visitera comme on visite un château perdu. Leurs enfants, leurs amis, les anonymes profiteront de ce jour annuel du patrimoine pour leur rendre l’hommage qui convient.
Notre histoire est grandiose, nous étions des petites gens, nous sommes devenus grands. Malgré toute la rancœur que nous pouvons nourrir contre les politiques d’antan, la France nous a permis de vivre de maniere economique sociale et culturelle en échange nous lui avons donné nos grands pères, nos péres nos frères pour la défense de sa liberté.Dans la France ce grand pays nous avons reconstruits nos familles, nos vies. A l'heure des bilans nous pouvons être fiers de nous.
Vive le Peuple Pied-Noir dont je suis.
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" Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle, s'il n'a l'âme et le cœur et la voix de Néron " (Lamartine)
" La France se doit de protéger ses enfants de l'autre côté de la Méditerranée, elle le fait et elle le fera ... " Charles De Gaulle, Le 21 septembre 1961, à Villefranche de Rouergue.
La nuit tomba sur Oran. Le couvre-feu le plus pesant de toute l'histoire de cette ville s'abattit sur les Oranais encore assommés par ce qu'ils venaient de vivre. Les quartiers européens n'existaient plus, ils avaient été rayés de la carte. Oran la ville lumière, celle que l'on surnommait " l'Andalousie française ", était morte...
A la radio française, le speaker annonça d'une voix calme :
" Quelques incidents se sont produits à Oran " et le journal du jour avait reproduit une déclaration de Ben Khedda qui, s'adressant aux Européens avait dit : " Nous appliquerons loyalement les accords d'Evian car les Européens ont leur place ici
".
A cet instant, toutes les pensées étaient dirigées vers la ville arabe où étaient retenus des centaines - peut-être des milliers - de Français. Une étrange lueur montait du village nègre en liesse. Quels sacrifices célébrait-on ?
Au même moment, un grand gala avec la participation de nombreuses vedettes avait lieu sur la Côte d'Azur. Dans la joie, au son des orchestres, on dansa tard dans la nuit... comme on avait dansé à Versailles, pendant que la France perdait le Canada.
Le lendemain 6 Juillet, Oran se réveilla hébétée. Tous ceux qui avaient pu conserver la vie voulaient partir. Oui, fuir… quitter cette ville au plus vite et cette odeur de sang. Courir sans se retourner, et que tout cela s'efface à jamais, Seigneur Dieu…
Ce brusque retour à la sauvagerie, ces crimes d'une cruauté inconnue qui, en quelques heures, achevèrent de vider la cité, créèrent l'irréparable. Les Oranais se sentaient tellement menacés en ville qu'ils préféraient camper, entassés au port ou à la Sénia (aéroport), sous un soleil de plomb, dans des conditions absolument inhumaines. De jeunes enfants, des vieillards en moururent. Les avions étaient inexistants, les transports maritimes en grève.
Cette ultime brimade sonnait le glas des Oranais. On leur refusait les moyens de sortir de leur enfer ; on leur marchandait l'exode. Jamais! Jamais ils ne devraient oublier!...
Ce jour là, le journal " Le Monde " avait titré :
" LA CELEBRATION DE L'INDEPENDANCE DE L'ALGERIE
"
" Une fusillade éclate à Oran au passage d'une manifestation de Musulmans. La responsabilité de ces incidents entre Européens et Algériens n'a pu être établie ".
Ce sera vite chose faite. Tout comme les services officiels d'information, le général Katz laissa supposer que le massacre résultait d'une provocation attribuée à l'OAS. Pourtant un Musulman, le préfet d'Oran, M. Laouari Souiah, officiellement désigné par l'exécutif provisoire ne rejettera nullement la responsabilité sur l'OAS qui, faut-il le rappeler, n'existait plus à cette date (Les derniers commandos étaient partis en juin 1962 ndlr). Il proclama à cet effet :
" Les événements de la veille sont le fait d'irresponsables qui seront sévèrement châtiés.
"
Cependant, beaucoup refusaient encore le départ, attendant désespérément le retour d'un mari, d'un enfant, d'un frère disparus depuis la veille. Pour eux c'était l'attente inhumaine, sans nom. L'espoir était bien maigre, mais chacun s'y accrochait. Peut-être l'armée se déciderait-elle "enfin " à réagir et tenterait une opération de secours... une opération humanitaire pour sauver ces malheureux ? Et dans toutes les administrations, aux commissariats, aux gendarmeries, à l'état-major de l'armée française, à la mairie, à la préfecture, les déclarations de disparition s'accumulaient. Des scènes déchirantes avaient lieu ; des mères terrassées par le chagrin et l'angoisse s'effondraient. En quelques heures, des milliers de noms furent enregistrées… mais le général Katz ne s'émut pas pour autant. Pire, au lieu d'ordonner une perquisition générale dans la ville arabe, alors qu'il en avait militairement les moyens, il affirmait que ces disparitions étaient l'œuvre de personnes " ayant quitté Oran dans la journée du 5 Juillet "
Ainsi donc, des pères, des mères, des enfants s'en seraient allés, séparément, au plus fort de l'émeute, sans prévenir personne, abandonnant leurs familles ? De qui se moquait le " boucher d'Oran " ?
Et pour justifier son ignominieuse conduite, il déclara haut et fort que le nombre des disparus était exagéré et que l'OAS avait provoqué les incidents en tirant sur les Arabes...
Et pourtant, il était très facile pour l'armée française de sauver tous ces malheureux. Son effectif s'élevait, pour la seule ville d'Oran, à 18000 hommes qui demeurèrent inertes face à ce massacre. Il est à noter cependant que sur le millier d'officiers présents, moins d'une dizaine (dont le lieutenant Kheliff, d'origine algérienne) refusèrent d'obtempérer aux ordres indignes de la hiérarchie et se portèrent, la plupart du temps avec un effectif réduit limité à une section, au secours d'Européens, leur évitant ainsi une mort atroce.
Par ailleurs, si les gendarmes mobiles -au lieu de se contenter d'investir les quartiers européens- avaient poussé leur progression vers la Ville Nouvelle (quartiers arabes), ils auraient libéré en un rien de temps les centaines, voire les milliers de pauvres gens retenus captifs. Toutes les exécutions n'avaient pas encore eu lieu et ce ne fut que les jours suivants, pour effacer toutes traces, que les victimes furent massacrées et dépecées quand elles ne furent pas acheminées dans des endroits tenus secret pour y être réduites à l'esclavage et à la prostitution. D'autre part, dans les témoignages qui affluaient de toute part, les autorités militaires notaient qu'il était souvent question du "Petit Lac". Des exécutions en série y avaient lieu.
Le " Petit Lac ", était un endroit situé à la périphérie d'Oran, en plein quartier arabe. C'était une grande étendue d'eau salée qui servait de dépotoir clandestin et aux abords duquel aucun Européen ne s'aventurait jamais depuis plus d'un an. Bientôt des camps furent dressés où furent parqués les "disparus", survolés en cela par l'aviation française, ce qui ajoutait à la torture physique des malheureux, la torture morale qui était d'espérer et d'attendre l'intervention de l'armée française. Pourtant, ils y croyaient fermement car, comble d'ignominie, à proximité de leur univers concentrationnaire, existait un camp militaire français dont la sonnerie du clairon leur parvenait distinctement matin et soir. Que d'horribles, que d'épouvantables hurlements ces militaires français ont-ils du entendre des jours durant, eux qui étaient terrés derrière leurs remparts de barbelés, l'arme au pied, attendant la quille prochaine !...
Mais la grandeur gaullienne ne s'abaissa pas à donner les ordres nécessaires pour sauver ces sacrifiés et les cadres de l'armée respectèrent les ordres reçus de ne pas intervenir, abandonnant ceux qui n'étaient plus que des morts en sursis, oubliant que, pour des raisons similaires, on condamna à la fin de la seconde guerre mondiale, les officiers allemands qui ne s'étaient pas opposés aux ordres d'Hitler. Ils sauvèrent ainsi leur carrière, certes! Plus tard, colonels et généraux, couverts de titres et de médailles usurpés, ils se prélasseront et se féliciteront de leur " bon choix ". Mais, où est leur honneur ? Que devient une armée sans honneur ? Le samedi 7 Juillet, le journal Le Monde annonçait : " Une trentaine de personnes tuées au cours des incidents de jeudi ". Page 2, dans son développement, l'information passait au conditionnel : " La fusillade d'Oran aurait fait plus de trente morts " et France-Soir, pour sa part, ne parlait que de " nombreux blessés
" (!)...
Pourtant à trois reprises sur les ondes de la radio, M. Souiah, le Préfet d'Oran, avait déclaré : " Nous ne pouvons tolérer de pareils actes criminels à un moment où il est demandé une mobilisation générale de toutes les énergies saines". Comme la veille, il rejeta la responsabilité de l'émeute sur des éléments provocateurs, mais à aucun moment il ne fit allusion à la défunte OAS. La rancœur de Katz était sans bornes. Mais le préfet n'en resta pas là. Pour mieux se faire comprendre, il donna l'ordre de désarmement aux éléments incontrôlés, annonçant des mesures très sévères à cet effet. Le coup de grâce était assené au " boucher d'Oran " qui, dit-on, faillit manger son képi.
Le préfet, lui, un chef de la rébellion venait de confirmer devant la presse internationale que les " éléments incontrôlés " n'étaient pas le fait d'irréductibles de l'OAS... alors qu'il lui aurait été facile de le laisser croire à l'opinion. De plus, si la presse française, dans son ensemble (hormis le journal L'Aurore), continuait de mentir sur les événements du 5 Juillet, les Arabes eux-mêmes, pris d'un certain sentiment de culpabilité - et peut-être de honte - se livrèrent à quelques déclarations. C'est ainsi que dans " L'Echo d'Oran " du 9 Juillet, page 6, le Docteur Mustapha Naid, directeur du Centre Hospitalier d'Oran, parlait déjà de 101 morts européens et de 145 blessés, sans compter les disparus. On était encore très loin du compte mais on y venait peu à peu...
Le mardi 10 Juillet sera un jour noir pour le " boucher d'Oran ". Tous les journalistes présents furent conviés à une conférence de presse du capitaine Bakhti, le responsable de la zone autonome d'Oran. Il s'agissait de faire la lumière sur les récents événements.
Vers dix huit heures, au lycée Ardaillon, le capitaine annonça que tout le monde allait être conduit en un lieu où étaient détenus plus de deux cents bandits responsables des massacres. Cette nouvelle fit sensation. Katz pâlit, il était effectivement sur le point de croquer son képi. Toutefois un espoir subsistait... Bakhti avait parlé de bandits sans indiquer leurs origines. Peut-être s'agissait-il de " désespérados " de l'OAS ?... Peut-être avait-il eu " l'idée " de puiser dans la masse des " disparus " européens ces deux cents bandits que l'on aurait facilement fait passer pour des activistes ?...
Quelques minutes plus tard, les journalistes prirent la direction de Pont-albin, un petit village situé à une dizaine de kilomètres d'Oran où étaient installés les détachements de l'ALN. Là, le capitaine Bakhti leur présenta les deux cents meurtriers qui, expliqua t-il, composaient un gang d'assassins de la pire espèce dans les faubourgs du Petit Lac, de Victor Hugo et de Lamur. Ce furent - aux dires de l'officier - eux qui provoquèrent le massacre.
A leur tête, se trouvait un assassin notoire - une bête sanguinaire - : Moueden, dit Attou, connu pour son caractère particulièrement violent et sauvage et sa cruauté qui lui procurait une indicible jouissance.
Bakhti expliqua que lors de son arrestation, ce bandit tenta de résister et fut abattu. De plus, deux tonnes de matériels de guerre, armes et fournitures diverses, furent récupérées ainsi que des quantités d'objets volés aux Européens le 5 Juillet et les jours précédents. Ce fut là la version officielle reprise en toute bonne foi, sur le moment, aussi bien par les journalistes de la presse internationale, que, plus tard, par d'éminentes personnalités telles que Claude Martin, Marcel Bellier, Michel Pittard qui relatèrent cette tragédie. En outre, cette version officielle fut confirmée - trente ans après - par le général Katz, en personne, dans son recueil d'ignominies et d'infamies : " L'honneur d'un général ".
Pourtant, un premier coup de théâtre sema le trouble parmi ceux qui avaient travaillé sur le sujet. Le 6 Juillet 1972, le journal " RIVAROL " révélait sous la plume du Docteur Jaques Couniot, que " le dit, Attou, se portait comme un charme et qu'il était même (ça ne s'inventerait pas) employé aux Abattoirs municipaux d'Oran ", ajoutant même à l'adresse d'Attou : " Un homme, vous le voyez, dont la vocation est indéracinable "... Les choses en seraient restées là s'il n'y avait pas eu, en 2002, la parution d'un ouvrage remarquable intitulé " Fors l'Honneur ", qui contait la guérilla OAS à Oran en 1961/62 et dont l'auteur n'était autre que Claude Micheletti, responsable du Renseignement au sein de l'Organisation oranaise.
Second coup de théâtre : P. 215, nous apprenions avec stupéfaction que le sinistre Attou ne pouvait être, le 5 juillet, à la tête des tueurs dès lors qu'il avait été abattu quelques semaines plus tôt par un commando de l'OAS. Faisant preuve d'un scepticisme bien légitime après 40 ans de désinformation, je m'en ouvrais directement à l'auteur qui, avec compréhension, m'apporta les éléments qu'il était le seul à détenir.
De plus, à l'appui de ses explications verbales, il me fit parvenir, pour exploitation, une liasse de documents originaux " top secrets ", émanant de sources officielles de l'époque, notamment du FLN/ALN et de la gendarmerie " blanche ".
Concernant le triste sire Attou, sa férocité était telle qu'il répandait la terreur au sein même de sa bande de tueurs…
Pour un mot, un geste, un rien, il torturait à mort ses propres coreligionnaires, femmes et enfants inclus, trouvant dans les délices des sévices une jouissance indicible...
L'écho de ces excès ne manqua pas de parvenir aux sphères dirigeantes de la rébellion qui, à maintes reprises, " avertirent " Attou de réfréner sa frénésie hystérique sur la population musulmane. Rien n'y fit ! Le sang l'enivrait et le meurtre, chez lui, était profondément enraciné.
Les recommandations - voire, les réprimandes - adressées par la hiérarchie n'ayant aucun effet sur ce tortionnaire, en " désespoir de cause ", le FLN décida de " lâcher " Attou en le livrant à la gendarmerie " blanche " française. Cependant, convaincue que ce dernier serait aussitôt libéré s'il était présenté à un juge ; las de rédiger des P.V mortuaires où les sévices du dénommé Attou gagnaient chaque jour en raffinements et ulcérée de constater les connivences dont profitaient les égorgeurs patentés, la gendarmerie informa, le 24 Avril 1962, le 2ème Bureau de l'OAS (Renseignements) dirigé par Claude Micheletti et lui livra l'intéressé. De ce jour, Mouedenne Attou, né le 17 Août 1921 à Thiersville, C.I n FU68038, n'eut jamais plus l'occasion d'exercer ses cruautés...
Par ailleurs, de Pont-Albin où avait été organisée la mascarade, aucun journaliste ne fut convié à se rendre en Ville Nouvelle et au Petit Lac, là précisément où les survivants étaient regroupés avant d'être exterminés...
Ainsi, malgré le grotesque de cette mise en scène qui consista à faire endosser à un mort la responsabilité exclusive du génocide du 5 juillet, avalisée en cela par un général Français, il fut officiellement confirmé qu'aucun Européen ne fut à l'origine de l'émeute sanglante.
Un journaliste demanda au capitaine Bakhti pourquoi le gouvernement français tenait-il tellement à faire rejeter la responsabilité du massacre sur des éléments de l'OAS qui n'existait pourtant plus. L'officier répondit dans un sourire amusé que le gouvernement et ceux qui le servaient - sous entendu, le général Katz - détenaient, seuls, la responsabilité de leurs propos... ce qui fit dire tout haut à un journaliste Pied-Noir, à rencontre de ses confrères :
" Si le 26 Mars, pour la fusillade de la rue d'Isly, vous êtes arrivés à faire croire que c'était l'OAS qui avait ouvert le feu sur la foule... cette fois-ci, c'est râpé
"
D'après certaines "mauvaises langues" de l'entourage de Katz, il paraîtrait que le valeureux général n'en dormit point de la nuit...
Le 11 août 1962, l'Echo d'Oran informait ses lecteurs que la décharge du " Petit Lac " allait disparaître :
" Le gouvernement algérien a commencé son œuvre de salubrité. Cela représente quinze hectares d'immondices de cinq mètres de haut. L'odeur qui s'en échappait était devenu insoutenable. "
Bien qu'une partie du " Petit Lac " subsiste encore aujourd'hui, ainsi seront murés définitivement les tombes des torturés, des lynchés, des égorgés du Village Nègre du 5 juillet et la trace de cet odieux holocauste à tout jamais effacée. Les victimes de cette journée meurtrière avaient été évaluées officiellement à trois mille personnes, disparus inclus, et quand on sait avec quelle parcimonie le gouvernement diffusait ses informations, on tremble à l'idée de ce que pourrait être le véritable bilan de ce génocide. On ne connaîtra jamais le nombre exact des morts, des blessés et des disparus ; la France ne le dira probablement pas... en admettant qu'elle ne le connaisse jamais.
Ces morts, les Français ne les ont guère pleurés. Il est vrai qu'ils ne surent pas grand chose de leur fin tant les organes d'information, et les responsables politiques, heureux d'avoir retrouvé " enfin " la paix, se gardèrent bien d'assombrir les multiples réjouissances. Après tout, il ne s'agissait là que de victimes Pieds-Noirs, de colonialistes et de sueurs de burnous. On leur avait tant répété durant sept ans que la guerre d'Algérie n'était rien d'autre que la révolte des pauvres indigènes opprimés contre les " gros colons ", qu'ils ne pouvaient éprouver la moindre compassion à l'égard de ce million de nantis européens. Ils méritaient leur sort, voilà tout !...
Et la France, Patrie des droits de l'homme, ferma les yeux et tourna la page.
José CASTANO |
Liste des unités présentes à Oran, et à proximité, le 5 juillet 1962. Secteur Oran Ville
---- 3 Régiments d'Infanterie + 1 bataillon : 5è RI - 21è - 67è - 3/43è RI -
----- 3 Régiments d'Infanterie de marine + 3 Bataillons : 8è RIMA - 22è - 66è -1/2è - 1/75è - RIMA - 1/2è RAMA
----- 2 Régiments de Zouaves : 2è et 4è Zouaves
------ 1 Régiment de Cuirassiers : 3è Cuirassier
----- 3 Bataillons de Chasseurs Portés 10è - 29è - 30è BCP
----- 2 Bataillons RA : 1/27è et 324è RA
----- 2 Groupements GAAL : 452è et 457è
----- Enfin 23 escadrons de Gendarmerie Mobile
A cela il faut ajouter les éléments de l'Armée de l'Air basés à la Sénia et de la Marine à Mers-el-Kébir, Arzew et Tafaraoui (Aéro-Navale).
-----Soit une garnison totale de 18 000 hommes dont 12 000 sur le seul secteur d'Oran -Ville cantonnés sur plusieurs sites, casernes, lycées, collèges, stades, écoles imbriqués dans la ville à proximité immédiate des événements tragiques qui ont eu lieu.
JF Paya, jeudi 16 décembre 2010
http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2010/11/13/19596242.html
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Les massacres du 5 juillet 1962 à Oran
En décembre 1962, à l'école d'application de l'infanterie (É.A.I.) de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) que j'avais rejointe en rentrant d'Algérie, j'apprends l'existence de cette tragédie de la bouche d' un camarade, le lieutenant Jean Valentie qui, m'indiquant qu' étant ce jour-là de passage à Oran, du balcon du mess de garnison, il assiste à une partie de la scène en compagnie d'autres officiers; il précise qu' il n'est pas témoin des massacres qui vont se perpétrer, mais d'une des rafles préliminaires au cours de laquelle des Français et quelques autochtones (des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards) sont appréhendés, puis, les mains en l'air, emmenés vers une destination inconnue. Il avoue, pour ne pas être intervenu, être pris de remords (difficiles à surmonter) aujourd'hui.
Selon l'étude menée par Jean Monneret (1), les causes de ce drame sont à imputer, pour une large part, aux mesures contradictoires prises par le Gouvernement avant et pendant la tragédie. En Algérie en effet, au cours de la période qui suit le cessez-le-feu, les autorités civiles et militaires lancent une campagne destinée à rassurer les populations françaises sur le sort qui les attend après la sécession.
Dans tout le pays, les administrations multiplient les messages d'apaisement :
Christian Fouchet, haut-commissaire du Gouvernement, donnant lui-même le ton, les Européens sont assurés qu'ils ne courent aucun danger, que le F.L.N. ne commettra aucun massacre et que leurs droits seront préservés ; il leur est demandé de faire confiance aux accords d'Évian et aux garanties qu'ils contiennent.
Les supports de ces messages sont multiples :
émissions radio, déclarations officielles, distributions de tracts, campagnes d'affichage, appels par camions haut-parleurs militaires…
Une affiche indique que les Français d'Algérie bénéficieront d'un statut particulier si, après un délai de réflexion de trois ans, ils n'ont pas choisi la nationalité algérienne.
Même le général Joseph Katz, commandant le corps d'armée d'Oran, qui exécutera à la lettre les directives contradictoires qu'il recevra de Paris le 5 juillet, lance des appels au calme dont voici un spécimen (2):
" Il n'y a aucun fondement dans les rumeurs selon lesquelles l'Armée française abandonnerait Oran aux nationalistes musulmans au lendemain du scrutin d'autodétermination.
"
À l'opposé de ces recommandations, lors du conseil des ministres du 24 mai 1962, le général de Gaulle donne personnellement les instructions suivantes à son gouvernement (3):
" La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l'ordre après l'autodétermination… Si les gens s'entre massacrent, ce sera l'affaire des nouvelles autorités.
"
En application de cette directive, selon l'étude de ce même auteur (4), les autorités militaires, au premier jour de la sécession, consignent les troupes dans leurs cantonnements ; ces dernières reçoivent l'ordre de n'intervenir qu'en cas de légitime défense et d'assistance à personne en danger, ce qui les habilite à intervenir, au mieux, aux abords immédiats des entrées et des sorties de leurs cantonnements.
En Algérie, le référendum sur l'autodétermination des Algériens a lieu le 1er juillet 1962 et la France, entérinant les résultats favorables à l'indépendance le lendemain, le pays est indépendant à partir du 2 juillet.
À son arrivée à Alger le 3 juillet, le gouvernement issu du G.P.R.A. (5) choisit le 5 juillet, date anniversaire de la prise d'Alger par les troupes françaises en 1830, pour célébrer la sécession ; il prévoit de grandes manifestations dans toute l'Algérie. À cette date, cent mille Français résident encore à Oran où, vers onze heures, une foule composée de civils autochtones, encadrée par des membres de l'A.L.N. et des A.T.O.(6), envahit la ville européenne ; aucun service d'ordre, français ou algérien, n'est présent.
Vers onze heures trente, la foule s'échauffe et une fusillade éclate ; c'est le signal du début des massacres qui vont se perpétrer jusqu' à la tombée de la nuit :
des gens sont lynchés, enlevés, égorgés, décapités… Les tueries ne visent pas seulement les Français, mais également les autochtones francophiles et ceux qui, au cours de cette journée, sont surpris en train de protéger ou de cacher des Français.
Claude Milhe-Poutingon, lieutenant pilote de T. 6 (7) à l'époque, vétéran de Saïda (qui a activement opéré au profit du commando musulman), rapporte ce qui suit (8) :
circulant ce jour-là dans Oran en voiture et en tenue militaire, il est arrêté par la foule et, comme plusieurs de ses camarades, fait prisonnier et entraîné vers une destination inconnu ; sur intervention de gendarmes de l'A.L.N., tous seront relâchés et ramenés à leur voiture.
Le nombre exact des victimes de cette journée n'est pas connu ; selon les différentes sources, il varie de la centaine à trois mille. Là encore, il est sage de laisser aux historiens le temps d'établir la vérité, si tant est qu'ils le puissent un jour ; actuellement, leurs travaux permettent de penser que ce chiffre sera d'au moins plusieurs centaines.
Ces débordements sont à imputer, pour une large part, à l'absence de service d'ordre, tant algérien que français. Il apparaît que des initiatives de bonne volonté se manifestent en début d'après-midi de la part de la police, des A.T.O. et de l'A.L.N., mais elles ont peu d'effet, ces forces étant divisées et inorganisées.
L'armée française, à l'intérieur de ses cantonnements, a les mains liées par les consignes qu'elle a reçues. Par les détachements stationnés en ville, les aéronefs (pipers, hélicoptères) qui la survolent et diverses sources émanant de témoins, l'état-major du Corps d'armée et le Gouvernement sont informés en direct de la situation, mais Paris maintient ses instructions et ordonne de laisser le maintien de l'ordre aux mains des nouvelles autorités.
Les interventions autorisées, qui se résumeront, en fin de journée, à une présence statique et tardive de la gendarmerie mobile autour d'un bâtiment et à quelques sorties aux abords de cantonnements dans le cadre d'assistance à personne en danger, ne permettront de sauver que quelques vies humaines.
Les actions les plus spectaculaires, qui permettront de sauver des centaines de vies humaines, seront accomplies, à l'encontre des consignes reçues, dans le centre de la ville, aux risques et périls de leurs décideurs; elles sont au nombre de cinq, dont une à la gare centrale avec ouverture offensive du feu et une à la préfecture; cette dernière sera l'œuvre du capitaine Rabah Khellif, et voici le récit qu' il en fait (9):
" Lorsque le 5 juillet des renseignements alarmants me parviennent d' Oran je demande aussitôt à mon colonel d' intervenir. "Ecoutez, mon garçon : nous avons les mêmes renseignements que vous. C'est affreux. Faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit". En clair, je n'étais pas couvert. J'embarque l'équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce, sans ordre, sur Oran. J'arrive à la préfecture. Il y avait là une section de l'ALN, des camions de l'ALN et des colonnes de femmes, d'enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines, en colonne par trois ou quatre, qui attendaient là avant d'être emmenés pour se faire zigouiller. "
Le capitaine Khellif, qui sera sauvé par ses hommes d'une mort par lynchage alors qu'il s'était momentanément éloigné d'eux pour parlementer avec des meneurs du F.L.N., explique comment, manu militari, il libère tous ces gens puis il poursuit :
" Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes, d'enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courant, tombant les uns sur les autres…
" (…) Puis, j'ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l'aéroport, car j'avais appris qu'on arrêtait les gens qui fuyaient, qu'ils soient musulmans ou européens d'ailleurs. C'était la population ou des gens armés ne faisant même pas partie de l'ALN qui les arrêtaient, les volaient, les tuaient. J'ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais, littéralement, aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent.
" J'ai fait cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir.
"
Cette journée de tueries semble avoir pour objectif de faire disparaître, non seulement la présence, mais également l'influence française, les victimes autochtones, dont le nombre est inconnu, étant en premier lieu des personnes connues pour leurs sentiments francophiles. Il est important de souligner que sans l'aide spontanée d'une partie de la population autochtone, le nombre des victimes françaises aurait été beaucoup plus important ; la veille déjà et le matin même de cette journée, nombre d'autochtones conseillaient la prudence aux Français, ce qui permet de mettre un doute sur la spontanéité des désordres.
Qui sont ces autochtones qui portent secours à des Français pris au piège ? Ce sont des voisins, de simples connaissances,
des camarades d'école, des amis d'enfance, des subordonnés, des ouvriers ou de simples passants ; ils avertissent, cachent, transportent en lieu sûr… Certains paieront de leur vie ce geste humanitaire. Nombreux sont aussi les djounoud de l' A.L.N. et les A.T.O. qui, contrairement à certains de leurs camarades, s'interposent pour libérer des personnes appréhendées.
Du fait de son ignorance des réalités, la majorité de l'opinion publique française impute la responsabilité des massacres à l'O.A.S. qu'elle accuse d'avoir ouvert le feu sur une foule autochtone pacifique, ce qui aurait déclenché des représailles en retour, cette version des faits étant partagée jusqu' en haut lieu.
Citons à titre d'exemple le ministre Jean-Pierre Chevènement qui, au cours d'un débat télévisé sur l'Algérie (en présence d'une délégation algérienne fort vindicative), à propos des massacres du 5 juillet 1962, répondra de bonne foi : " Il y avait l'O.A.S… " à l'animateur qui le questionnait sur cette affaire.
Cette version des événements n'est pas crédible pour trois raisons :
- Le 5 juillet 1962 à Oran, l'indépendance est un fait acquis et nul ne serait assez insensé pour commettre un acte aussi gratuit ; par ailleurs, comme il a été indiqué ci-dessus au paragraphe huit, à la suite de l'accord O.A.S.- autorités françaises-F.L.N. du 17 juin 1962, l'O.A.S. a cessé d'exister et ses commandos ont quitté le pays.
- Après avoir joué les apprentis sorciers, le F.L.N. se rend compte qu' il est pris à son propre piège, l'ampleur des désordres discréditant le nouvel État algérien sur lequel le monde entier a les yeux fixés et le chef F.L.N. d'Oran, Si Bakhti, voulant démontrer l'honorabilité de son parti, mène une enquête en personne et fait arrêter trois cents coreligionnaires " responsables des exactions du 5 juillet 1962 "; sur son ordre, six d'entre eux seraient passés par les armes, ce qui, selon Jean Monneret (10), " est vraisemblable " mais " pas confirmé ".
- Fait non moins capital, un démenti aux accusations de culpabilité de l'O.A.S. est apporté par le F.L.N. lui-même qui, à aucun moment, ne fera mention d'une quelconque implication de l'O.A.S. dans ces événements.
Lt-Col. Armand BENESIS de ROTROU - Le 15 novembre 2008
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1. Jean Monneret, La phase finale de la guerre d' Algérie, op. cit., pages 240 à 246.
2. Georges Fleury, Histoire secrète de l'O.A.S., op. cit., page 912.
3. Jean Monneret, La phase finale de la guerre d'Algérie, op. cit., page 250.
4. Jean Monneret, La phase finale de la guerre d'Algérie, op. cit., pages 264 à 267.
5. GPRA : Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.
6. A.T.O. : auxiliaire temporaire occasionnel - Un corps de police autochtone composé de plusieurs milliers d'A.T.O. est, conjointement avec la force locale, mis à la disposition de l'exécutif provisoire. Sur le plan logistique, cet organisme est soutenu par les services français qui l'équipent et l'approvisionnent en fonds, armes, matériel, munitions, carburants… Étant toutefois, dès sa formation, pris en main par les réseaux F.L.N. locaux qui en sélectionnent et désignent tous les membres, tout au long de sa brève existence, il échappera à l'autorité de l' exécutif provisoire.
Habilitée à intervenir dans les quartiers européens, cette " police " jouera, en liaison avec nos propres forces, un rôle actif dans la lutte contre l'O.A.S. et les partisans de l'Algérie française. Son action sera cependant entachée de nombreux actes relevant du terrorisme : enlèvements, assassinats, mitraillages en pleine rue de passants et de voitures, ouverture du feu sur les forces de l'ordre avec mort d'un officier, vols, pillages… Cette conduite lui vaudra, avant même la sécession, d'être désarmée par les autorités françaises.
7. T.6 (dit Texan) - Avion d'appui au sol armé de quatre mitrailleuses et de six roquettes.
8. Entretien avec l'auteur le 20 février 2005.
9. Mohand Hamoumou, Le Livre Blanc de l'armée française en Algérie, Paris, Contretemps, 2001, page 171.
10. Jean Monneret, La phase finale de la guerre d'Algérie, op. cit., page 273.
C'était le carnage aveugle et cruel, accompagné de scènes de pillages immondes. Chacun a tenté de gagner le port comme il à pu et chacun au risque de sa vie pour prendre d'assaut des cargos ou des paquebots battant pavillon tricolore. Même sur le court chemin de la délivrance, la mort fauchait des innocents. "
Le cargo Amalthée est arrivé avec cent vingt-sept passagers affolés, sans ressources, tremblant encore au souvenir des scènes d'horreur qu'ils avaient vécues.
Le paquebot Sidi-Ferruch est arrivé avec mille cent personnes parmi lesquelles des blessés, des femmes et des hommes portant des traces de coups et de tortures. Une femme a montré la cicatrice laissée à son bras par la " succion buccale " de son sang opérée à même la chair, après blessure faite dans un ignoble martyre. Pendant ce temps, son mari était froidement mis a mort.
Un brave homme, accompagné de sa fille, a raconté l'horrible adieu qu'il a dû faire a son foyer et a son épouse. Cette malheureuse a été abattue et il a fallu que le mari et l'enfant partent sans s'approcher du cadavre étendu sur le trottoir. Et, suprême raffinement de cruauté, la fille a été dépouillée de son sac et de ses effets au moment où elle était autorisée a s'éloigner.
Des jeunes gens montraient les blessures qu'ils s'étaient faites en sautant des fenêtres pour échapper aux brutes sanguinaires, et ils confirmaient que, dans l'après-midi du jeudi, les détails concordant, on dénombrait cent vingt sept morts et quatre vingt quinze blessés européens.
C'est avec le cœur meurtri qu'on entend un officier parler en ces termes : Quand nos soldats le peuvent, ils donnent abri aux victimes pourchassées. Mais n'ayant pas l'ordre de tirer et de s'opposer par les armes aux attaques du F.L.N. ou de l'A.L.N., ils demeurent impuissants, accablés, la rage au cœur, même lorsqu'on leur crie : " Français, sauvez-nous ! "
(Dépêche Le Méridional.) |
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Le Souvenir
ECHO D'ORANIE - N°231 Strasbourg 1964
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Comme vous j'ai vécu l'Histoire et la relis
Vingt ans après, tout frémissant de colère
De rage, d'impuissance, je souffre et palis.
J'efface une larme aux bords de mes paupières
Je sais qu'au delà de factices frontières
Désespérés, meurtrit nous avons tout quitté
Maisons, Temples, Eglises, nos Cimetières
Amour, Joie, Espoir, Amitié, Fraternité
Je me souviens ! Mais qu'est-ce l'Algérie ?
Des Roches, du Sable, une maigre Verdure
Un Oued qui suinte, une source tarie
Une chaleur de plomb qui étreint la nature.
Ainsi était jugé notre si beau Pays
Et nous Pieds-Noirs nous étions gens vulgaires
Nous ne savions qu'aimer et nous étions haïs !
La France ne nous aimait que pour faire des guerres
Mais levons le voile sur cette naïve image
Et regardons de nos yeux noyés de larmes
Comme il y a vingt siècles, le firent les Rois Mages,
Vivre l'Algérie, sans haine et sans armes.
J'ai encore, en mes yeux ses immenses vignobles
S'alignant pareils à de verts bataillons,
Leurs vieux ceps noueux aux allures si nobles
Fiers d'avoir, du soleil, capté les clairs rayons.
Je me souviens aussi de cette terre à Blé
Courant à l'infini, d'hectares en hectares
De ces épis dorés, aux grains forts et rablés !
Colons ! vous vous leviez tôt, vous vous couchiez tard.
D'immenses orangeraies, à perte de vue
Mêlaient au vert foncé du feuillage, l'Or des fruits
Faisant croire à des Arbres de Noël tôt venus
Qui nous enchantent tendrement et sans bruit.
Il y avait tout autour des fermes blanches
De parfaits potagers, des jardins adorables.
De magnifiques arbres étendaient leurs branches
Créaient pour nous des oasis admirables.
Lorsque descendait la lumineuse nuit,
Accouraient, joignant leur chant aux bruits de leurs ailes,
Oiseaux se retirant dans la joie et le bruit
Pour dormir, heureux, turbulents et fidèles.
Aurore SANANES le 12/1/83
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On donne la croix de guerre aux chansonniers
Si les lignes que nous publions ci-dessous formant l'article in-extenso d'un de nos plus éminents confrères de la presse parisienne n'avaient pas parues dans le journal. L'œuvre qui fait autorité en critiques, nos aimables lecteurs nous auraient comparés à ces Lemys Terrieuz d'antan dont l'imagination portait à rire les plus moroses.
Parce que nous n'avons pas le droit de rire pendant que le sang ruisselle, parce que notre âme et notre cœur labourés par l'épreuve sont las de tant de désinvolture, parce qu'il y a des oubliés de la grande guerre, nous offrons à nos lecteurs la primeur de la critique non pas acerbe, mais plaintive de notre confrère parisien.
"L'ŒUVRE" MILITAIRE
" On donne la " Croix de guerre " aux Chansonniers "
" Si l'on créait la " Croix de combat " pour Ies Guerriers. "
La Censure me permettra certainement, puisque je ne cite pas son numéro, d'exposer " l'emploi du temps " d'un régiment d'infanterie qui a pris part aux affaires de Verdun.
A fin février, il occupait les secteurs Mort-Homme, cote 304, Marne, Charny. II tient sous le terrible orage d'acier jusque fin mars, époque à laquelle on lui donne un mois de repos... bien gagné ! Commencement mai, il relève la ...° brigade, qui défendait depuis soixante-cinq jours le secteur sud et nord d'Avocourt. Il demeure jusque fin juillet en cette villégiature, recommandée aux gens paisibles, et où tombaient jour et nuit de ces " maous " dont parle Henri Barbusse, et dont il nous trace en ces termes les ravages effrayants . " les bois fauchés comme du blé; les abris crevés avec trois épaisseurs de rondins; les chemins fichus en l'air et changés en des espèces de longues bosses de convois cassés, de pièces amochées, de cadavres tartinés l'un dans l'autre comme entassés à la pelle. Tu voyais des trente types rester sur le carreau, d'un coup. Tu voyais des bonhommes monter en tourniquant à des quinze mètres dans l'air, et des morceaux de pantalon rester accrochés tout en haut des arbres... "
Le régiment en question recevait de ces obus-là depuis quatre mois quand, commencement d'août, après un repos de huit jours, il fut envoyé à Thiaumont. Il n'en a pas bougé depuis.
Vous allez supposer que ceux qui sont passés au travers de ces dangers effroyables, au prix de mille souffrances, sont constellés d'honneurs et de décorations? Erreur ! En dehors des soldats, sous-officiers ou officiers très grièvement blessés ou amputés, pas de décorations, pas de croix ! Depuis le dernier "troufion " qui a cent fois risqué la mort, jusqu'au lieutenant-colonel commandant le régiment -chef d'une bravoure admirable, titulaire de son grade et de la Légion d'honneur depuis deux ans et qui n'a pas encore la croix de guerre - personne n'a rien. Les propositions du colonel en faveur de ses subordonnés ont été nombreuses. Elles n'eurent aucun succès; il y en avait trop, il y avait trop de héros! On ne peut pas donner des récompenses à tout le monde!...
...Evidemment, on ne peut pas donner la croix de guerre à tous ceux de l'avant. Car il faut en réserver pour ceux de l'arrière, pour ceux qui la gagnent, non pas en combattant, mais en chantant ; tel le chansonnier X.., déjà titulaire, pour le même motif, de la croix de guerre avec palme, qui vient de recevoir cette nouvelle citation à l'ordre de la 87ème division :
Chargé par le ministre de la Guerre de se rendre sur le front pour y donner des conférences et y faire entendre des chansons, vient, pour la seconde fois, de parcourir les cantonnements, bivouacs et tranchées occupés par la 87ème division, jetant à tous les échos sa parole enflammée et ses refrains patriotiques.
...C'est égal ! Puisqu'on donne la croix de guerre avec palme à ceux qui parcourent les cantonnements en chantant, ne pourrait-on en dire plus prodigue à l'égard de ceux qui parcourent les secteurs menacés en mourant? J'irai même plus loin : puisqu'on attribue la croix de guerre à l'arrière, on devrait, pour l'avant pour ceux qui sont au feu, créer la croix de combat.
Cela aussi fera partie du statut du combattant qu'on se décidera à édifier un jour, le jour où on comprendra qu'il est de toute justice de réserver un traitement spécial à ceux qui, pendant des années, auront été exposés chaque jour à mourir pour la France.
MORTIMER-MEGRET..
Comme c'est vrai et comme c'est triste!
La croix de guerre instituée par la volonté des représentants du peuple, pour récompenser les faits d'armes de nos héros, n'est pas l'attribut de la vaillance; ceux qui nous ont conservé indemne Verdun, la citadelle avancée inexpugnable, la clé de la France, comme l'écrivait l'Empereur des Vandales dans un ordre du jour fameux, ceux qui ont repris Thiaumont, Douaumont en quatre jours, quant six cent mille boches ont laissé leur peau pour s'en emparer en huit mois, ceux là qui sont allés à la peine, au danger, à la mort, n'ont pas le droit d'aller à l'honneur. Par contre, les chansonniers qui parcourent les cantonnements au repos, en chantant, sont décorés et palmés.
Ah ! loin de nous la pensée jeter l'anathème sur les artistes ou vedettes qui acceptent l'éloignement volontaire de la capitale pour aller égayer nos frères d'armes. Il en faut, il n'y en a pas assez, il n'y en aura jamais assez, mais franchement ; de là à citer à l'ordre un artiste, même de la plus grande valeur, pour avoir amené un sourire sur ces faces émaciées par les privations; les fatigues et les dangers courus, pour avoir soulevé d'enthousiastes applaudissements chez ceux qui peuvent encore applaudir, car beaucoup sont manchots, il y a une différence énorme, c'est bien le mot, puisque le fait constitue une énormité dans toute la valeur du terme.
L'artiste dont il est parlé, a dû tomber des nues à la première citation, et nous gageons que la seconde a dû le rendre malade... de rire.
Le chansonnier est généralement très fin, si fin que ses saillies les plus spirituelles dans lesquelles il ne se gène pas pour nous chatouiller le derme, nous font cependant rire à. gorge déployée.
Celui-là a dit penser que la mère des poires n'était pas inerte ou bien alors, comme l'écrit si spirituellement Mortimer-Mégret, qu'il y avait trop de héros à décorer, et que, par les temps qui courent, le prix du ruban ayant augmenté, il y avait lieu de faire des économies.
Mais ceux qui ont pris part aux formidables ruées contre les troupes d'élite du Kronprinz, ceux qui ont vu la mitraille creuser des ravins où il existait des monts, qui ont assisté à l'écrabouillement de leurs compagnons, qui les ont vu voltiger en l'air comme fétus de paille, ceux-là la trouveront mauvaise.
Au fond, à quoi bon s'indigner si tant il est prouvé que plus cela va et plus c'est la même chose. Ne sommes-nous pas mieux placés que quiconque pour savoir avec quelle parcimonie on mesure le ruban?
Il y a à Alger, pour ne parler que de notre ville, un millier de mutilés; nous voulons parler de ceux qui ont subi une mutilation sur-le-champ de bataille. Combien y en a-t-il qui portent le ruban de la croix de guerre ou de la médaille militaire?
Quelques-uns, tout au plus ! Et cependant leurs blessures n'ont point été faites en jouant à Colin-Maillard ; mais voilà, ils sont redevenus civils, on les a perdus de vue, que voulez-vous il y en a tant et tant. II y en a tant qu'on ne sait même pas si l'on se trouve en présence d'un mutilé quand on rencontre un estropié, car en somme, le mutilé de guerre, la plupart du temps cité à l'ordre du jour n'a aucun insigne qui le distingue d'un disgracié de la nature quelconque.
Il garde pour lui le souvenir des luttes épiques, affreuses qu'il a vécues, les souffrances qu'il a endurées et se console mélancoliquement puisqu'il ne peut pas faire autrement.
Pourtant la mutilation subsiste avivée par l'indifférence des Pouvoirs et il pense comme notre confrère de L'œuvre : puisque vous donnez la croix de guerre avec palme à ceux qui parcourent les cantonnements en chantant, donnez la croix de combat à ceux qui peuvent mourir en combattant dans les secteurs menacés, donnez aux mutilés un insigne distinctif et nous ajoutons, donnez la croix du civisme aux journalistes qui ne craignent pas de rendre publique d'aussi dures mais bien tristes vérités.
LE MUTILÉ.
Français !!!
N'OUBLIEZ JAMAIS que les mutilés représentent
l'image sacrée de la Patrie.
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LES NAISSANCES EN 1840
Les naissances à BÔNE en 1840 apportent d'autres éléments de compréhension des nationalités composant la population européenne de la ville.
Les naissances en 1840 :
une domination française persistante toujours "pimentée" par de nombreuses naissances hors mariage
Tout d'abord les français possèdent le plus de naissances : soixante trois soit 48.4 % sur les cent trente enregistrées par l'état civil. Sur ce chiffre on peut en distinguer neuf qui ont lieu hors mariage. Parmi ces dernières naissances, cinq enfants sont déclarés : " nés de père inconnu ". Ce sont des fils ou des filles de couturière, de blanchisseuse ou encore d'une jeune femme sans profession. Quatre nouveaux nés sont par contre reconnus à la naissance par deux soldats, un sous lieutenant et un civil. Quatorze pour cent des naissances françaises ont donc lieu dans des conditions qui montrent une population conquérante assez libre de ses mœurs.
Une autre nationalité, cependant, se distingue aussi dans ce domaine : " l'italienne ". Sur dix huit naissances, quatre ont lieu hors mariage. Pour trois d'entre elles, le père reconnaît son enfant. La dernière est déclarée " de père inconnu ". Nous avons là un pourcentage bien supérieur à celui de la population coloniale française : 22 %.
Un couple de concubins est " italo / espagnol ", un autre " italo / français (corse) " et le troisième est composé d'un sarde et d'une sicilienne. L'enfant né de père inconnu est celui d'une sarde native d'ALGHERO : la demoiselle Catarina ANASTASIO.
Que doit-on penser de ces jeunes filles ou de ces femmes qui enfantent ainsi hors mariage ? Les françaises possèdent toutes des métiers sauf l'une d'entre elles. Certaines sont des compagnes de civils ou de militaires qui reconnaissent le fruit de leurs amours.
Peut-être, parmi elles, se glissent des jeunes femmes à la dérive dans un monde difficile, des prostituées ? Nous ne pouvons l'affirmer. Il faut aussi envisager, dans le cas des enfants nés " de père inconnu ", la possibilité d'être reconnus, comme nous l'avons vu, à l'occasion d'un mariage entre leurs parents, postérieur à leur naissance.
Pour les concubines " italiennes ", en fait une espagnole, une sarde et une corse, les pères " italiens " : deux hommes de TORRE DEL GRECO et un troisième de PANTELLERIA (un manœuvre, un menuisier et un jardinier) on note qu'ils déclarent et reconnaissent leurs enfants. On peut là encore s'interroger. Est-ce là l'attitude d'hommes qui fréquentent des femmes qui n'ont pas la même origine géographique qu'eux ? On ne peut l'affirmer car, par ailleurs, un ressortissant du royaume des deux Siciles et un autre homme originaire du Piémont Sardaigne sont mariés à deux maltaises.
Il faut voir, dans ces naissances hors mariage, l'une des conséquences d'une société coloniale en formation dont l'une des caractéristiques déjà évoquée, est l'instabilité. Cette société, confrontée par ailleurs à d'autres problèmes comme la maladie, la guerre, la mise en état ou en valeur de l'espace qu'elle occupe, n'a pas encore eu le temps de mettre en place les repères qui régentent habituellement les mondes d'où viennent les immigrants.
Les professions des géniteurs :
une hiérarchie économique qui se calque sur l'ordre social.
Les cinquante neuf pères français exercent les métiers les plus divers. Bien sûr le monde en uniforme domine : cinq soldats (spahi, génie, 4ème chasseurs d'Afrique, 20ème léger, 26ème de ligne), un sous officier, un officier, quatre douaniers, un officier et un garde de santé, un gendarme traduisent la prépondérance de l'armée dans cette ville de garnison (23.7 %). Le pourcentage est encore plus important si on ajoute à ces hommes porteurs d'uniformes, un employé des subsistances militaires et un armurier (27 %).
Les professions civiles occupées par les français concernent les domaines de la construction (3 maçons, un maître maçon, un entrepreneur en maçonnerie et un manœuvre, quatre menuisiers et un serrurier). Tout cela est bien naturel dans une ville en reconstruction entourée de remparts et de portes à restaurer, de fortifications externes à mettre en place ou à développer.
Peu de métiers de l'alimentation. On compte un boulanger, un maître boulanger, un marchand boulanger et un marchand pâtissier accompagnés d'un cuisinier, de deux " marchands de goutte ". De quoi cependant donner aux détracteurs une image un peu caricaturale du français souvent représenté, comme l'on sait, avec sa baguette de pain sous le bras et une bouteille de vin dans sa musette.
Le nombre des marchands de vins, en baisse par rapport aux constatations précédentes, laisse à penser que, dans ce domaine en tout cas, la suprématie française du début de la conquête commence à s'estomper pour laisser la place à une autre, fort probablement maltaise.
Les autres professions, sans entrer dans le détail, montrent que les français, bien sûr, contrôlent aussi les domaines du droit et de la justice (un notaire, un avocat, un commis greffier et un interprète au tribunal), l'éducation (un couple d'enseignants : un professeur époux d'une institutrice), la santé (un pharmacien), une bonne part du grand commerce (deux négociants) ainsi que la possession du sol (quatre propriétaires). Le faible nombre d'hommes de peine (deux journaliers et un manœuvre) ne doit pas laisser à penser que les français dédaignent ces travaux. Mais on a besoin d'hommes dans la colonie naissante pour exercer des postes à responsabilité. Ainsi Marc VALADE, père de Jules Adolphe est cordonnier en 1838, employé de police, concierge de la prison civile dix ans plus tard.
Propriétaire en 1861 lors de son remariage avec Marie LUCCIONI, il est déclaré rentier au moment de son décès en 1863.
Le faible nombre d'hommes de peine français, au regard des travaux considérables à effectuer, oblige d'ailleurs l'armée à exercer de multiples tâches en particulier dans le domaine agricole. Cette constatation fait jaser certains hommes politiques de l'époque et donne aujourd'hui du grain à moudre à certains historiens prompts à voir dans une utilisation non militaire des troupes par des officiers un détournement d'une force de travail à des fins personnelles.
Il est bon à ce sujet de signaler que les indigènes, jusqu'à la première guerre mondiale, dans leur majorité, se contentent d'une attitude orgueilleuse de repli vis-à-vis d'un conquérant dont ils observent avec dédain les travaux, les mœurs et les usages.
Nous pouvons comparer cette manière d'agir à celle de nos antiques romains vaincus, demeurés à ROME après le désastre de l'ALLIA, dont l'attitude hiératique avait suscité, aux dires des écrivains romains il est vrai, l'étonnement des gaulois vainqueurs.
Souvenons-nous aussi, puisque nous évoquons ce sujet, de l'admirable livre de l'écrivain VERCORS " Le silence de la mer " qui montre le silence opposé par une famille française après le désastre de 1940 aux tentatives de dialogue d'un officier allemand.
Origine géographique des pères français déclarants :
la domination du Sud Est.
D'où viennent les pères français déclarants lorsque leur origine géographique est indiquée (52 cas sur 63) ? Principalement des Bouches du Rhône (7 mentions) et des Basses Alpes (6 mentions). S'y ajoutent le Var (3) et la Corse (3). La France de l'Est est aussi bien représentée (11 mentions pour 6 départements). La France de l'Ouest tournée vers une immigration atlantique ou vers des migrations intérieures (vendéens vers la Haute Garonne par exemple) est absente de l'aventure Nord africaine.
Autre grand absent : le Massif Central, " ce château d'hommes " qui préfère " nourrir la France de ses émigrations répétées (…) qui sont des habitudes qui relèvent presque d'un métier, et non un simple recours épisodique contre la misère " (166).
Foin donc de ces pays exotiques où les habitudes ancestrales, qui font que l'on se sent bien, ne peuvent être que perturbées par tant d'étrangeté.
Les explications, par contre, de l'attrait exercé par " les possessions françaises du Nord de l'Afrique " sur les habitants du Var et des Bouches du Rhône se comprennent bien si l'on songe que MARSEILLE et TOULON sont à la base des communications maritimes avec la colonie. Quant aux Basses Alpes, l'élément qui peut sans doute nous permettre de comprendre cette émigration réside dans le fait que ce département, au début du XIXe siècle, comme le signale Fernand BRAUDEL dans son livre " L'identité de la France " (167) est le plus pauvre de France. Cette affirmation est basée sur " un relevé précis, établi à la fin de l'année 1817, d'après les travaux du cadastre (…) qui donne pour chacun des 86 départements français d'alors, le revenu calculé par hectare pour les divers secteurs de production ".
Cette émigration serait plutôt un recours épisodique contre la misère ce que confirme un relevé de l'origine géographique des mariés d'origine française à BÔNE de 1833 à 1840 où l'on voit les Basses Alpes arriver, avec cinq mentions, loin derrière les Bouches du Rhône (18 mentions), le Var (26 mentions), la Corse (15 mentions), l'Alsace (13 mentions) ou la Lorraine (14 mentions).
La présence, ensuite, de nombreux immigrants corses est, quant à elle, plus compréhensible. Proximité, bien sûr de la terre d'Afrique, mais surtout aussi de vieilles habitudes de fréquentation des côtes de l'Afrique du Nord par les marchands et les aventuriers corses de la compagnie d'Afrique, pêche du corail, rôle d'intermédiaires des insulaires entre les puissances européennes et les barbaresques, expliquent ce lien privilégié que les corses entretiennent avec l'Afrique du Nord.
Moins compréhensible est la présence des alsaciens lorrains avant le désastre de 1870. Laissons, là encore, la parole à Fernand BRAUDEL qui nous explique que : " La Lorraine regorge de paysans. Innombrables sont les pauvres et les itinérants ; (…) Il a fallu augmenter les terres pour nourrir ces populations plus nombreuses et, toujours pour les faire subsister, à son tour l'industrie s'est développée (…). On dit que la Lorraine est une région frontière et l'on explique par là toute sa psychologie ; disons plus exactement, qu'elle a été, à partir de 1792, une zone de région militaire, de véritables cantons suisses " (168).
Emigrer donc, là aussi, pour fuir la misère avec en plus, chevillé au corps, cet esprit bien particulier des hommes de la frontière à la recherche de la gloire, de la fortune, d'une plus grande France, voilà sans doute l'explication de la présence importante des hommes de l'Est. Présence soulignée aussi par le relevé cité plus haut puisque la Lorraine (Meurthe, Moselle, Meuse, Vosges) est mentionnée 14 fois et l'Alsace 13 fois.
Tout est-il dit sur ces immigrants français ? Non pas, car il faut maintenant, au-delà de la sécheresse des chiffres, grâce à de simples actes de l'état civil, essayer de reconstituer le parcours d'une de ces familles. Cette dernière, choisie au hasard, est la famille COLMAN.
Le père, Nicolas COLMAN, est né en 1797, à SAINT QUIRIN dans la Meurthe. Il épouse, probablement vers 1836, Catherine CHARRIERE née en 1816 à BERTRAMBOIS, arrondissement de SARREBOURG dans la Meurthe. Nicolas est l'un de ces nombreux journaliers dont regorge la Lorraine.
Le couple a un premier enfant, Joséphine, née à BERTRAMBOIS vers 1837 puis un deuxième, Pierre né à LA FORET, à 3 kilomètres de BERTRAMBOIS. Dans la deuxième moitié de 1839 ou au début de l'année 1840, la famille COLMAN : le père, la mère lance dans le grand voyage vers l'Afrique. Qu'est-ce qui les pousse à partir ? La misère sans doute … Peut-être possèdent-t-ils aussi des parents déjà sur place. Ils sont à BÔNE en 1840. Le choléra n'y sévit pas mais paludisme, typhus, dysenterie sont toujours présents et les êtres les plus faibles paient un lourd tribut à ces maladies.
Pour le couple, qui rêvait peut-être d'un monde différent qui leur apporterait bonheur et richesse, le séjour à BÔNE va être terrible. Le petit Pierre, à un peu plus d'un an, meurt le 5 août 1840. Deux semaines plus tard, c'est Joséphine qui décède à 3 ans et demi, le 22 août 1840.
Frappé par ce double malheur, le couple ne perd pas espoir. Il s'installe rue des Numides où Nicolas est journalier puis voiturier. Son épouse essaie d'exercer le métier de blanchisseuse. Trois autres enfants naissent à BÔNE : Jean Joseph, le 16 octobre 1843 ; Joseph en juin 1845 ; Marguerite, le 8 juin 1846. Les trois petits ne vivent pas vieux : Jean Joseph meurt à neuf mois, Joseph ne dépasse pas les vingt cinq jours, Marguerite vit jusqu'à dix huit mois.
Tous ses enfants morts, que devient le couple ? Nicolas a 48 ans. Il quitte sans doute la rue de Carthage où il habite et fuit le " mouroir " bônois. On retrouve la trace de son épouse à GUELMA, village de colonisation où elle a peut être de la famille. Elle y décède, à 34 ans, à l'hôpital militaire, le 1er mars 1850.
Nicolas, désormais seul, retourne probablement à BÔNE. On trouve son acte de décès, où son nom est orthographié COLMON, en 1863. Il meurt le 27 octobre 1863, à l'hôpital militaire à l'âge de 66 ans. Les renseignements portés sur l'acte indiquent qu'il est terrassier ! A soixante six ans ! Comme Jacques GESLIN, décédé dix ans plus tôt, c'est à l'hôpital militaire que prennent fin ses rêves d'aventure coloniale.
Les immigrants étrangers :
une origine de plus en plus floue au fur et à mesure que l'on descend dans l'ordre économique et social !
A côté des français, les immigrants étrangers. Accueillis avec plaisir, sans doute, un plaisir né de la nécessité de trouver des bras pour mettre en valeur la colonie naissante.
Parmi eux les " italiens ". D'où sont originaires les pères des dix sept enfants pour lesquels nous possédons le nom de l'époux ou du compagnon ?
Pour le royaume des deux Siciles, trois points de départ : NAPLES, TORRE DEL GRECO et PANTELLERIA. Pour le royaume de Piémont Sardaigne, quatre lieux de provenance : ALGHERO, CARLOFORTE, l'île de SAN PIETRO en Sardaigne et BURDIGHERO prés de NICE. En ce qui concerne, enfin, le duché de TOSCANE, deux origines peuvent être notées : LIVOURNE, bien sûr, et l'île d'ELBE.
Quels sont les métiers exercés par ces migrants ? Ils exercent en majorité (cinq) la profession de maçons mais sont aussi journaliers (2), jardiniers (2), manœuvre (1), marin, pêcheur, patron corailleur, capitaine marin, charpentier de marine, menuisier et maître tailleur. On voit se dessiner là, ce qui va devenir le " domaine réservé " des italiens : la construction et la pêche.
Ces " colons " italiens bénéficient de l'assistance de trois consuls :
En 1838, Paul BESAMBRI ou BENSAMONI (169) est consul du grand duché de TOSCANE. Il est assisté d'un chancelier : Nicolas MAGLIULO. Auguste Henri Antoine GEBEL de GEBHARDT est vice consul de NAPLES et de SARDAIGNE (royaume des deux Siciles) ; Louis SAVONA, en 1839, est consul des ÉTATS ROMAINS. Cette forte représentation diplomatique dans une petite ville traduit fort probablement d'ailleurs des liens antérieurs à la conquête.
La troisième nationalité, la deuxième par le nombre des naissances, est britannique. Des britanniques d'origine maltaise et qui doivent, à l'inverse des italiens, se contenter d'un vice consul d'Angleterre et d'Espagne, Jean LLAMBIAS, pour les représenter et les défendre.
Heureusement, cependant, les maltais peuvent bénéficier de l'aide de deux compatriotes : Xavier Marie Antoine FENECH, fonctionnaire à la direction de l'intérieur, ancien commissaire civil à CHERCHELL qui est maire par intérim de BÔNE de janvier 1839 à avril 1840 puis maire de BÔNE de janvier 1847 à mai 1848. A l'hôpital militaire, les maltais peuvent compter sur les soins d'un autre compatriote : Eugène FENECH, frère de Xavier Marie Antoine, médecin à l'hôpital de BÔNE à partir de 1838.
Que nous indiquent les actes de naissances ? Ils sont tout d'abord moins explicites que les précédents. Tous les maltais sont nés à MALTE sans précision. Tous les enfants sont aussi nés dans les liens du mariage. Quant aux métiers pratiqués par les pères, nous relevons neuf portefaix, sept journaliers, trois boulangers ou garçons boulangers, deux débitants de vins, un cabaretier, un aubergiste, un garçon de café, deux bouchers, un patron de barque, un pêcheur, un batelier, un charpentier, un menuisier, un commis (sans précision), un commis courtier, un cordonnier, deux chevriers, deux blanchisseurs, deux marchands, un fabricant de vermicelle, un domestique et un matelassier.
Nous ne connaissons pas, sur ces quarante cinq actes de naissances, les professions de deux pères. L'un parce qu'il est dit être décédé trois mois avant la naissance de son enfant, à PHILIPPEVILLE, l'autre parce qu'elle n'est pas indiquée.
Nous avons là un bel éventail de métiers. Des hommes de peine bien sûr, mais aussi des artisans dans divers domaines (alimentation, pêche, travail du bois, transport, nettoyage de vêtements, cuir …) et des marchands. Le cliché traditionnel du maltais portefaix, batelier, chevrier et bistrotier voire petit commerçant, n'est donc pas totalement exact même si le nombre de portefaix est important et si nous voyons se dessiner ce qui va être l'une des activités importantes de cette communauté dans les années 1850 : la profession de cabaretier, dans un secteur jusque là contrôlé par les français.
Trois nationalités doivent être encore signalées dans notre tableau des naissances de 1840 : l'espagnole, l'allemande et la belge.
Pour l'Espagne, un seul enfant est mentionné. Il s'agit de Jean ORFILA dont la mère, Marianne PONS, est une couturière originaire de MAHON. Le père, peut être Juano ORFILA, né aussi à MAHON, dont on sait qu'il a été employé aux subsistances du camp de DREAN en 1838, se trouve, au moment de l'accouchement, à GUELMA où il travaille comme jardinier.
L'Allemagne est représentée par Julien Marie BECKER dont le père est marchand de vins originaire de LANDAU dans le PALATINAT.
Enfin, André et Anthony MEUNIER, des jumeaux, ont un père journalier, d'origine Belge (sans autre précision).
Conclusion
Pour conclure, les naissances de l'année 1840 à BÔNE, nous présentent un tableau intéressant d'une population divisée surtout entre trois nationalités qui vont lui donner sa texture particulière. Si une population " algérienne " fait son apparition dans la seconde moitié du XIXe siècle, nous insistons sur le fait qu'il ne faut pas considérer la colonie Algérie avec un œil réducteur, simplificateur. Il n'y a pas une Algérie coloniale mais " des Algérie ". Chaque ville est une marmite où mijote une soupe humaine particulière. Il en est de même, bien sûr, pour le peuplement indigène.
La France colonisatrice dont l'effort d'unification révolutionnaire est à l'œuvre en métropole, va le poursuivre en Algérie, y compris pour des populations indigènes qui trouveront là l'aliment nécessaire pour nourrir leur désir d'indépendance. Pour l'heure, répétons-le, colons français et étrangers s'affairent en Afrique du Nord. Les indigènes ne les " voient " pas ou, quand ils les aperçoivent, les assimilent à des insectes, fourmis ou abeilles industrieuses, avec lesquels ils évitent de trop frayer.
Parmi ces nationalités européennes, les français sont les plus nombreux par les naissances. Ils occupent des fonctions dans l'armée, la justice, le droit, l'enseignement, la santé, le commerce. Ils possèdent le sol car ce sont les vainqueurs. Ils sont aussi artisans et minoritairement, semble-t-il, hommes à tout faire. Cependant, la colonie naissante ayant besoin d'eux dans divers postes de plus ou moins grande responsabilité, ils peuvent exercer des professions pour lesquelles ils n'ont pas de qualification particulière. Le " colon " de 1840 est non seulement mobile géographiquement mais aussi dans l'activité exercée. Dans un pays dont le devenir politique demeure problématique, instable militairement, il doit s'adapter très vite pour espérer réussir. Originaire surtout du Sud Est, il démontre que l'aventure Nord africaine n'a pas déclenché la vague massive d'immigration attendue ou espérée, du fait des pesanteurs administratives, des atermoiements, du manque de terres à coloniser, des difficultés à installer des villages de colonisation, d'une certaine opposition des militaires mais aussi parce que le français du Centre et de l'Ouest, englué dans ses habitudes traditionnelles de migration, n'a pas cru en l'Algérie française.
Quant aux italiens, originaires des îles méditerranéennes et des ports, ils se cantonnent dans les métiers de la construction et de la pêche.
Ces deux nationalités ont une vie sentimentale où le concubinage occupe une certaine place, ce qui n'est pas le cas des maltais pour lesquels le mouvement migratoire n'engendre pas la rupture d'un mode de vie traditionnel dans lequel le mariage occupe une place importante.
Ces maltais présentent une variété de métiers qui donne une image un peu différente des clichés habituels.
Quant aux autres nationalités, elles sont peu fournies. Les espagnols sont plus attirés par l'Ouest de l'Algérie, plus proche géographiquement du pays natal. Les allemands semblent surtout présents dans les villages de colonisation. Les belges, de leur côté, demeurent trop peu nombreux pour exercer une influence quelconque.
(166) Selon une expression de Jean ANGLADE citée par F. BRAUDEL in " L'identité de la France " L1 Espace et Histoire ARTHAUD FLAMMARION.
(167) F. BRAUDEL op. cit. p 49 et 59 " Les hommes et les choses " p 70
(168) F. BRAUDEL " L'histoire, mesure du monde " Les écrits de F. BRAUDEL. Les ambitions de l'Histoire T II Editions de FALLOIS PARIS 997 p 58 et s.
(169) La famille BENSAMONI est alliée avec la famille RAIMBERT déjà évoquée puisque son épouse Pauline est née RAIMBERT.
A SUIVRE
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Annaba: Plage la Caroube - La
palombière démolie
Envoyé par M. Charles Ciantar
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Avec les larmes dans la voix, un sexagénaire répondant aux initiales d'O.A. et ancien pêcheur à la ligne, n'a pas trouvé les mots pour fustiger à l'endroit de certains responsables qui ont fermé les yeux devant la démolition des pilotis sur lesquels repose la palombière qui se trouve au beau milieu de la plage la Caroube et ce, lors de l'opération d'éradication des baraquements qui ternissent cette belle petite baie.
Datant de l'époque coloniale, cette palombière qui a été aménagée avant d'être transformée en logis, a été de tous temps l'endroit idéal où venaient s'abriter des gens en quête d'ombre et de fraîcheur. " Tout comme Paris est reconnaissable par la tour Eiffel, la plage la Caroube est, elle aussi, reconnaissable grâce à cette palombière ", nous dira avec humour ce citoyen lambda. Et d'enchaîner : " D'ailleurs, il existait des cartes postales, dont l'illustration est la Caroube et sa palombière, que les Annabis et les touristes achètent au niveau des kiosques et les envoient ensuite à leurs proches ou amis en Algérie ou à l'étranger en souvenir d'Annaba ". Lui emboîtant le pas, un réparateur d'articles électroniques, qui a assisté à cette discussion à bâton rompu, a ajouté à ce propos que " de mémoire de Bônois, cette palombière n'a jamais fait l'objet de destruction. Bien au contraire, elle a été toujours bien préservée au point d'y tenir comme la prunelle de nos yeux ". Certes, ces pilotis, sur lesquels repose cette construction en bois sont considérés aux yeux des Annabis comme une oasis pour profiter de l'ombre et de la fraîcheur, sous lesquels venaient s'abriter les baigneurs et leurs familles tantôt pour manger tantôt pour faire un petit somme. Enfin, d'aucuns estiment qu'elle devra être réhabilitée voire restaurée. Et, dans le cas échéant, cette palombière pourrait faire office de guérite pour les sapeurs-pompiers pendant la période estivale.
La Caroube vers les années 1930
La Caroube avec la Palombière en 2007
La Caroube démolie en 2014
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Les enfants Bretons
envoyé par Eliane
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C’est une histoire vraie !
En Bretagne, les enfants sont éduqués très tôt, car on se méfie des contrefaçons.
Dans une école de Brest, l'institutrice apprend aux élèves les mesures de capacité.
Elle en arrive aux mesures des liquides et dit :
- " Le litre ! " crient les enfants tous en chœur
- " Bravo ! Très bien. Et qu'y a-t-il au-dessus du litre ?" demande l'institutrice.
Et toute la classe répond en chœur :
" Le bouchon ! "...
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PHOTOS de BÔNE
Envoi de M. Sabaton
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La Bônoise
Par M. Christophe Hanquart
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Ce texte a été écrit par le benjamin de notre voyage 2014 où il découvrait l'Algérie de ses parents et surtout Bône dont il rêvait depuis longtemps par la connaissance que ses parents lui ont inculqué intelligemment.
Cette jeunesse qui veut découvrir les racines des parents apporte un souffle d'air frais dans le paysage P.N. et je m'en réjoui qu'elle profite de cette opportunité de voyages d'anciens car cela renforce la connaissance et la sauvegarde de notre mémoire.
Je vous parle d'un temps
Que les jeunes pieds blancs
Ne peuvent pas connaître
Bône, en ce temps-là,
Etait dans le faste, avant les événements.
Accrochant des sourires,
Et des éclats de rires,
Jusqu'à sous vos fenêtres !
Et si toutes ces envies
Qu'étaient votre vie,
Ne payaient pas de mine.
C'est là votre vécu
Vous qui criiez Algérie Française
Et moi qui n'y crois plus !
La Bônoise, La coquette
Vous y étiez heureux , plus que d'un jour sur deux ….
Et de Saint Augustin
Au cours Bertagna
Vous étiez quelques uns
A faire les 100 pas
Qui attendiez l'amour.
Et bien que tous heureux
Par de beaux jours radieux
Vous ne cessiez d'y croire.
Cacahouètes grillés et autres créponés
Vous faisaient saliver.
Sous un soleil chaud,
Vous preniez l'Anisette
Autour de quelques verres.
Groupés au Cap de garde
En " squeezant " le Grand Charles
La Bônoise, La coquette,
Ca voulait dire :
Qu'elle est Jolie
La Bônoise, La coquette, vous aviez tous votre patrie.
Souvent vous arriviez
Rêvant de votre Alger
A passer des nuits blanches
Ayant pour dessein
De vivre, tous en communs.
13 Avril au matin,
Je te découvre enfin
Devant un soleil crème,
Fatigué, mais ravi.
Fallait-il que l'on t'aime
Et qu'on aime cette vie !
La Bônoise, la coquette
Ca voulait dire :
On t'a dans le sang !
La Bônoise, la coquette
Et vous viviez de l'air du temps.
Maman, c'est enfin le grand jour
Où tu m'emmènes faire un tour
A ton ancienne adresse.
Tu ne reconnais presque plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ta jeunesse.
Le long de ce palais,
Tu cherches l'atelier
Dont plus rien ne subsiste !
Dans ce " nouveau " décor
Bône semble si triste
Mais 62 est mort !
La Bônoise, la coquette
Vous étiez jeunes
Vous étiez fous….
Bône la coquette, où maintenant ANNABA
Ca ne veut plus rien dire du tout !!
Christophe HANQUART
D'après " La bohème " de Charles AZENAVOUR
Avril 2014
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L'amour au XXIème siècle....
envoyé par Christian
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Qu'est-ce qu'on ne fait pas avec l'informatique !
Une fille s’adresse à son père :
-Papa, il faut que je te dise que je suis amoureuse. Avec Sébastien, nous nous sommes rencontrés sur Meetic,
Puis sommes devenus amis sur Facebook. Nous avons eu des discussions sur WhatsApp et il m’a fait sa déclaration sur Skype.
Et maintenant, j’ai besoin de ta bénédiction.
-Ma chérie, un conseil: mariez-vous sur Twitter, achetez vos enfants sur eBay, recevez-les sur Gmail et,
Après quelques années, si tu es fatiguée de ton mari, mets-le sur le Bon Coin....
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ANECDOTE
envoyée par Mme Jocelyne Mas
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Deux photos du Palais idéal du facteur Cheval : Maison-Carrée, Alger à côté d'une mosquée !!!
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Affligeant spectacle
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG
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Une véritable commedia dell'arte que cette République, comme un crépuscule qui vient ternir une Constitution dont les défauts ressurgissent pareillement qu'à l'aube de son printemps avec les mesures exceptionnelles, l'article 16, l'abandon dans l'indifférence d'une partie du peuple français d'Outre-mer et la décision de faire exécuter des soldats dits-perdus, à force d'avoir cru à une plus grande France. Pardonnez-moi cette digression et permettez-moi de revenir sur ce début de XXIe siècle et ce temps des socialistes ancré dans la République par la grâce d'une droite craintive et effarouchée par plus de droite et qui lui a fait son lit, un peu comme l'oiseau fait son nid et l'abandonne au coucou usurpateur.
Qu'est-ce qui attire mon regard en ce nouveau temps ? C'est simple. Je lis sur un journal combien une de nos belles artistes, Catherine Deneuve prend la mouche et dans une guerre des boutons renouvelée, critique une autre de nos magnifiques artistes : Sophie Marceau. Cette dernière avait critiqué F. Hollande pour sa désinvolture face à la gente féminine. Je me demandais pourquoi une telle ferveur de l'une contre l'autre, pour le président - de pas tous les français - Maintenant je sais ! La mairie de Paris veut baptiser une place ou un jardin du nom de sa sœur : Françoise d'Orléac. Comme quoi, il n'y a pas de fumée sans feu.
Bien entendu cela n'est qu'un petit interlude, car le vrai spectacle c'est notre politique à la française ! La pire de toute ! Hollande et la commémoration du 6 juin 44 ? Une grande cérémonie et pleins de petites bourdes PS entre s'asseoir avant la Reine ou lui faire tenir son parapluie comme un vulgaire quidam... Puis, entre-nous, qui va payer ces grandes accolades ? Hollande est mis en scène en maître de ballet, mais c'est Angéla qui rabiboche l'Ukraine et la Russie ou du moins essaie. Par contre Obama à l'approche d'élections aux USA conserve son ton de Polichinelle face à Poutine. Il remet sur le devant de la scène une couche de menaces... Bien entendu de Washington, la guerre en Europe est comme un jeu vidéo où il ne risque rien. Il ferait mieux de balayer devant sa porte... et de se rendre compte que ses discours sur l'Irak sonnent faux, très faux ! N'avait-il pas affirmé que ce pays était sur les rails de la démocratie ? Il a tout faux, et la famille Bush a une grande part de responsabilité dans ce désastre qui s'annonce ! Heureusement qu'il a reculé sur la Syrie et forcé Hollande à se déchausser de ses battle-dress... Il y allait de bon cœur notre président de l'Elysée pour soutenir le djihad avec ses copains du Qatar et de l'Arabie saoudite... Voilà pourtant deux compères dont finalement les idées s'opposent, par exemple sur la BNP. Ce n'est pas un diner aux chandelles qui a changé la position américaine, cachée derrière sa justice. J'ai connu ce problème en France, lorsque j'avais protesté contre la stèle arrachée à Marignane... La réponse de la présidence avait été du même gabarit : c'est la justice qui gère ! Belle justice d'abord aux ordres gaullistes en 1962, puis depuis ce temps totalement de gauche !
Le spectacle, c'est aussi le premier ministre de ce quinquennat ! Toujours à l'affut d'une caméra, avec son œil triste et sa moue d'enfant qui veut être calife à la place du calife. Il parle et promet... beaucoup. Il en oublie son pacte de désendettement et les 50 Mds d'économie promis à l'Europe. Il ne distribue pas, il dilapide et creuse le trou, l'abîme ! " On " dispense d'impôt une partie de la population puis comme la sauce ne prend pas " on " en rajoute une couche. Est-ce assez ?
De sa belle voix profonde digne des "deprofondis morpionibus" d'étudiants, il nous promet que demain on rasera gratis, tout en ouvrant les portes de nos frontières comme s'ouvre le rideau rouge d'un opéra, et accepte un nombre grandissant de clandestins à qui on sert tout chaud toutes les allocations possibles au détriment du français moyen, ce cochon de payant qui ne paie jamais assez ! En faux dur, il s'incline devant les lois Taubira où entre-nous la droite UMP est restée muette, puis mis en avant par un président invisible, il ne sait plus quoi inventer pour offrir des gages de bonne volonté aux uns et aux autres et principalement aux intermittents du spectacle dont par la force des choses et des liens de mariage ou du concubinage, il se sent concerné comme Hollande des actrices de films " B ". Ont-ils apprécié les intermittents du spectacle à poil devant la ministre de la culture ?
Pendant ce temps nous assistons à un spectacle de rue dans les gares de l'Hexagone. Le peuple paie la paralysie gouvernementale tandis que 10 à 15 % de grévistes font la loi en France pour un coût qui creuse le trou, encore une fois, de notre déficit national ! Pourtant le socialisme veut jouer dans la cour des ... grandes entreprises. Le comité restreint composé du président, de Valls, Montebourg et Royal - qui vient d'annoncer une " baisse " du prix de l'électricité là où il a simplement un maintien du prix ! Cela rappelle Sapin affirmant que la hausse du chômage ... diminuait ! - Le comité donc s'attelle au dossier Alsthom et veut jouer les maîtres du jeu surtout contre la G E qui gagne avec une mise au " pot " de l'Etat. Je ne sais pas ce que cela va donner mais des ouvriers de ces sociétés, je me ferais du mauvais sang ! Pendant ce temps, le gouvernement donne, distribue, offre comme s'il était riche !
Puis le spectacle se poursuit... à Droite. Une question de gros sous, très gros qui permet de sortir Copé de son rôle de président de l'UMP... remplacé par qui, quoi ? Des vieux jacobins de la politique aux idées d'un humanisme dépassé. Ils ont fait perdre Sarkozy et noient leur parti de droite complexé dans la mer des Sargasses ! Ils ne veulent rien savoir d'une droite forte, ne voient pas dans les rues de France le nombre grandissant de femmes voilées soumises au radicalisme coraniques et sont surpris que des jeunes partent " au " djihad pour revenir en révolutionnaires en Europe. Nous avons perdu nos valeurs et ils en sont responsables ces politiciens RPR / UMP, ayant eu le pouvoir durant plus de quinze ans. Copé était pourtant le seul à affirmer un " ni, ni " qui gêne. Pour ces " bourgeois de Calais " qui se vendent à la Gauche, la peur d'une droite forte nous fera devenir, sous la coupe socialo-verte, un pays sans foi, sans race et sans frontière pour le pire... et le communautarisme ! La cerise sur le loukoum, car ceux sont nos nouvelles pâtisseries qui remplaceront le baba au rhum, ils adoubent au secrétariat de cette UMP en dérive Luc Chatel ! Celui qui le premier a accepté le " genre " à l'éducation nationale. Puis nos quatre mousquetaires du " non " au changement s'allieront à l'UDI et au centre mollasson de Bayrou qui trouve si " bien " Hollande.
Je ne souhaite qu'une chose, que ce sable mouvant de magouilles de droite, d'ego déplacés et de petites haines, enterre définitivement ce parti de la défaite de Sarkozy en 2012, ces adorateurs d'un gaullisme obsolète, socialisant et incompatible avec ce que VEUT le peuple : une droite FORTE, EUROPEENNE ET CHRETIENNE, AVEC DES IDEES NEUVES !
Robert Charles PUIG / juin 2014
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Le Cid Version 2014
Envoyé par Christian
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Ôllande ! Ô désespoir, Ô stupide énarchie
N'avons-nous tant voté que pour cette infamie ?
Et ne sommes-nous blanchis de tant et tant œuvrer
Que pour voir en vingt mois fleurir tant d'insuccès ?
Nos cœurs qu'avec ardeur faisons battre "français"
Nos cœurs sont las de vous et de tous vos compères.
Blessés, trahis, usés, l'ambiance est délétère;
Une affaire survient et fait tout exploser.
Ô cruel souvenir d'une gloire passée
Œuvre de tant d'histoire décimée le 6 mai
Nouvelle hiérarchie fatale à nos espoirs,
Précipice abyssal où nous allons tous choir.
Faut-il, par votre faute, voir ce pays crever
Et souffrir sans un mot ou souffrir de dégoût ?
Hollande ! Il est grand temps de redonner à tout,
Une plus grande exigence et un plus grand projet.
Président, la fonction n'admet point d'à peu près.
Et les faux pas nombreux que vous accumulez
Les erreurs, les mensonges et cette suffisance
Font déborder la coupe de notre tolérance.
Le moment est venu où tout peut basculer
Évite la débâcle, sauvegarde la paix.
Va, quitte donc l'Élysée, en voiture ou en train
Et laisse le pouvoir en de meilleures mains.
Auteur Inconnu
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Lieutenant Roger DEGUELDRE, martyr de l’Algérie française
Par M.José CASTANO, juin 2014
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« Le jour où les « fells » entreront à Alger, j’espère trouver trois compagnons pour garder les faces du Monument aux morts et tomber en tirant une dernière salve de PM » (Roger Degueldre)
Né le 19 mai 1925 à Louvroil, dans le Nord, Roger Degueldre, dissimulant son jeune âge derrière un physique impressionnant, entre en Résistance dans le maquis FTP de Roger Pannequin, surnommé « Commandant Marc ». Avide de combattre au plus près l’envahisseur allemand, il s’engage dans la 10ème Division d’Infanterie Motorisée qui participe à la réduction de la poche de Colmar, en janvier 1945.
La guerre terminée, c’est à titre étranger qu’il s’engage dans la Légion Etrangère. Il servira, en Indochine, au 1er Régiment Etranger de Cavalerie et fera très vite parler de lui… Le 21 janvier 1950, à Tra-Vinh, dans le delta du Mékong, au péril de sa vie, il sauve d’une mort certaine sous le feu ennemi, le Capitaine de Blignières… plus tard, colonel, commandant le 1er REC. Cette action héroïque lui vaut d’obtenir la Médaille Militaire.
La guerre d’Indochine se terminant, déçu, frustré et amer par l’issue des combats, l’adjudant Degueldre -Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieures avec sept citations, (une Palme, deux Étoiles de Vermeil, deux Étoiles d'Argent et deux Étoiles de Bronze)- volontaire pour les parachutistes, rejoint le 1er Bataillon Etranger de Parachutistes qui prendra l’appellation de 1er Régiment Etranger de Parachutistes, dès 1955, durant la guerre d’Algérie.
Il participe avec son régiment, en 1956, à l’opération de Suez puis, dès son retour, à la Bataille d’Alger dans le but d’éradiquer les bandes terroristes qui sèment la mort et la désolation dans la ville.
En janvier 1958, il gagne ses galons d’officier, au feu, à Guelma, et participe à la bataille des frontières dans l’Est-Constantinois. Son ardeur au combat, son exemplarité et le dynamisme qu’il insuffle à ses hommes lui valent d’être décoré de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme. Le 26 septembre, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.
Le temps passant, les atermoiements, les palinodies, les revirements et les reniements de De Gaulle sur le maintien de l’Algérie française sèment le doute puis la colère et l’amertume auprès de bon nombre d’officiers… Degueldre en fait partie. Il assiste, impuissant et rageur à la destruction d’une armée victorieuse et à la livraison de l’Algérie au FLN, rendant vains les sacrifices consentis.
Après la révolte des officiers du 1er REP, le 8 janvier 1961, il est muté disciplinairement au 4ème Régiment Etranger d’Infanterie mais il refuse de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entre dans la clandestinité et effectue des missions secrètes pour le compte des services spéciaux commandés par le Colonel Jacquin.
Le 21 avril 1961, il réintègre son unité lors du putsch des généraux. La révolte avortée, il retrouve la clandestinité et rejoint les rangs de l’Organisation Armée Secrète (OAS) où il est nommé par le Colonel Godard, chef du Bureau d’Action Opérationnel (BAO).
Fidèle à son engagement « La mort plutôt que le déshonneur ! », il retrouve, dans la résistance à l’abandon, une raison de poursuivre le combat et une justification au serment qu’il a prêté sur le cercueil de son chef, le Colonel Jeanpierre : « Plutôt mourir, Mon Colonel, que de laisser l’Algérie aux mains du FLN, je vous le jure ! »
Au sein de l’Organisation, il s’emploie à forger une arme redoutable et redoutée de tous, tant de l’Elysée, des barbouzes, que du FLN : Les Commandos Delta qui, ayant pour slogan : « L’OAS frappe où elle veut, quand elle veut ! », mènent un combat de tous les instants, rude, chaotique, désespéré, mortel, mais si efficace qu’il sème l’angoisse et la crainte dans les plus hautes sphères… et que la fatalité des circonstances précipitera vers un dénouement tragique.
Le 7 avril 1962, Degueldre est arrêté à l’issue d’une réunion réunissant plusieurs responsables de l’Organisation. Reconnu, il est aussitôt transféré en métropole et écroué à la prison de la Santé.
Le 28 juin s’ouvre son procès qui n’est autre qu’une parodie. A cet effet, une juridiction d’exception, la Cour Militaire de Justice, est créée afin qu’il ne puisse, contrairement au général Salan, obtenir les « circonstances atténuantes » et sauver sa tête. Le général Larminat doit la présider. Ancien de l'armée coloniale, il refuse de juger le condamné et déclare : « Je ne serai pas le Fouquier-Tinville de la Ve République. Je me tuerai ce soir » Dans la soirée, il met fin à ses jours. Qu'importe ! Il est remplacé par le général Gardet. La justice expéditive gaulliste ne va pas s'arrêter sur un cas de conscience… En un minimum de temps, après une absence d’instruction et de témoins à décharge, l’officier parachutiste est condamné à la peine de mort.
Refusant dédaigneusement le recours en grâce présenté par la défense, c’est quelques heures seulement après le génocide du 5 juillet 1962 d’Oran qui fit plus de trois mille victimes parmi la population civile européenne, (lequel aurait dû pourtant l’inciter à la clémence), que De Gaulle prend la décision de faire fusiller le Lieutenant Roger Degueldre.
Le 6 juillet 1962, à 02h30, les deux défenseurs du condamné, Jean-Louis Tixier-Vignancour et Denise Macaigne arrivent à la prison de Fresnes en même temps que l'avocat général Gerthoffer qui a requis la peine capitale et l'aumônier de la prison. Avant de quitter sa cellule, il prononce, en guise d'adieu, ses dernières paroles : « Je suis fier de mourir pour tenir le serment qu'a fait tout officier ayant servi en Algérie. Dites aux Algériens que, si je ne suis pas de leur race, n'étant pas né sur leur sol, je les ai beaucoup aimés et je les aime toujours. » Se tournant vers le procureur Gerthoffer, il déclare : « Je ne vous garde pas rancune, mais je vous plains. »
Puis, c’est le départ vers le fort d’Ivry où doit avoir lieu l’exécution. Á 03h45, l’Officier se présente devant les douze soldats du peloton d’exécution, en tenue de parachutiste, le drapeau tricolore sur la poitrine, drapeau auquel il a tout sacrifié et qu’il a choisi comme linceul. Autour de son cou, il a noué un foulard de la légion. Dans la poche intérieure de sa vareuse, il y a la photo d’un bébé, son fils qu’il n’a jamais vu. Il a conçu cet enfant dans la clandestinité. Le bébé est venu au monde alors que le père se trouvait dans sa cellule de condamné à mort. « Dites que je suis mort pour la France ! » s’écrie-t-il à l’adresse de son défenseur. Puis il refuse qu’on lui bande les yeux et, au poteau crie : « Messieurs, Vive la France ! » avant d’entonner la Marseillaise.
Les trois premiers officiers désignés pour commander le peloton d'exécution ayant refusé d’accomplir cette sinistre besogne, les Capitaines Jean de Balby de Vernon, Michel Cabanes et Michel Martet, du 501ème régiment de cavalerie de Rambouillet, sont sanctionnés, rayés des cadres et mis aux arrêts. Les officiers suivants qui ont refusé l'ordre, ont été également sanctionnés.
Il est 03h56. Le sous-officier remplaçant, chef de peloton, abaisse le bras. Les soldats qui doivent exécuter le Lieutenant Degueldre, émus par son courage, hésitent à tirer. Douze coups retentissent cependant dans la nuit… mais une seule balle l’atteint : au ventre diront certains.
L’adjudant chargé de donner le coup de grâce se précipite, l’arme à la main, pour accomplir sa « mission » et se rend compte que le condamné est toujours en vie. Sa tâche ne consiste désormais plus à achever un quasi-mort, censé avoir reçu douze bouts de métal… mais bel et bien de tuer un vivant. Et ce sont là deux choses bien différentes... Il en a si terriblement conscience, que sa main pourtant préparée à cette macabre mission tremble, et que le revolver se décharge dans le vide. Livide, désemparé, l’adjudant tire une deuxième fois et rate encore sa cible.
Les défenseurs, voyant que Roger Degueldre souffre atrocement, réclament l’intervention d’un médecin. Celui-ci, arrivé sept minutes plus tard, atteste que le supplicié vit toujours. Il faut donc l’achever au plus vite. Et pendant ce temps, Degueldre, à demi recroquevillé continue de gémir…
L’adjudant, toujours tremblant, pointe une nouvelle fois son arme sur la tête de l’officier parachutiste, ferme les yeux et appuie sur la détente. Stupeur ! Rien ne se produit. L’arme s’est enrayée. Exaspéré par cette situation –unique dans les annales de l’exécution- le procureur Gerthoffer ordonne qu’une nouvelle arme soit apportée. Mais personne parmi les militaires présents n’en possède. Il faut courir en chercher une… Et pendant ce temps, Degueldre est toujours vivant et son calvaire interminable.
A partir de ce moment là, tous les juristes s’accordent à dire que la sentence ayant été exécutée, puisque le condamné étant encore en vie, il fallait le détacher du poteau et lui donner les soins nécessaires. Autrement dit, on n’avait pas le droit d’achever le blessé. Mais les ordres étaient formels ; il fallait que Degueldre soit tué ! Il incarnait à lui seul, l’OAS, cette puissance qui avait fait trembler les Etats Majors, le FLN et l’Elysée… Il fallait exorciser jusqu’à son souvenir.
Et pendant que l’on s’affairait à se procurer une arme, celui qui, à cet instant, aurait pu (peut-être) changer le cours des événements ne réagit point. Pétrifié par la scène, glacé d’effroi, le défenseur du condamné demeurait inerte. Pourtant, il lui appartenait de tenter quelque chose, de courir jusqu’au supplicié, de le prendre dans ses bras et de le couvrir de son corps en invoquant la justice, en appelant à l’amour, en exigeant au nom de toutes les traditions humaines et chrétiennes qu’on fît grâce au condamné… Cela s’était déjà produit dans l’Histoire quand la corde du pendu avait cassé et que la grâce lui avait été accordée…
Enfin on remet un pistolet à l’adjudant qui, blanc comme un linge, dans un état second… mais obéissant servilement au commandement de tuer, doit en finir puisque tels sont les ordres. Un nouveau coup de feu claque. Stupeur ! Celui-ci est tiré, non pas au-dessus de l’oreille comme l’exige le règlement, mais dans l’omoplate… Une douleur atroce irradie le corps du supplicié. Il regarde vers le ciel et ouvre grands ses yeux. Peut-être perçoit-il à cet instant que son calvaire prend fin. Il est tout illuminé des illusions radieuses de ceux qui vont mourir et il lui semble entendre, là haut, les voix des martyrs du 5 juillet lui murmurer : « Roger… Roger… dès aujourd’hui tu seras avec nous dans le Paradis ».
Á 04h08, une nouvelle détonation retentit… et c’est la fin. La boucherie a duré 12 minutes… 12 atroces minutes..
C’est ainsi qu’après Claude PIEGTS et Albert DOVECAR, Sergent au 1er Régiment Etranger de Parachutistes, mourut, assassiné, le lieutenant Roger DEGUELDRE, également du 1er R.E.P, Chevalier de la Légion d’honneur… Et les salves du peloton couvrirent un instant les plaintes et les râles qui montaient d’Oran, tandis que la France, en vacances, n’entendit rien.
Huit mois plus tard, le 11 mars 1963, le Colonel Jean BASTIEN-THIRY, Polytechnicien, tombait à son tour à 35 ans, sous les salves du peloton. Décidément, le crime était profondément enraciné !…
Le Lieutenant Roger Degueldre aura respecté jusqu’à la fin son serment « la mort plutôt que le déshonneur ! ». Après avoir été enterré au carré des suppliciés dans le cimetière de Thiais, il repose aujourd’hui au cimetière des Gonards, à Versailles.
Le Lieutenant Degueldre s’était adressé à ses camarades officiers en ces termes : « Faites bien attention. Vous affirmez que rien ne vous empêchera de garder l’Algérie à la France. J’ai prêté ce serment avec vous. Mais sachez bien qu’en ce qui me concerne, il sera respecté. J’irai jusqu’au bout ! »
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« … Mon pays m’a fait mal par ses fosses creusées
Par ses fusils levés à l’épaule des frères,
Et par ceux qui comptaient dans leurs mains méprisées
Le prix des reniements au plus juste salaire… »
- Robert BRASILLACH -
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Les débuts de l’ONERA, le centre français de la recherche aérospatiale :
la soufflerie d’Alger et l’agronome batnéen
Envoyé par M. Jarrige
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Par M. Rapin, Ingénieur en aéroélasticité à l’Onera
Crédit photos (sauf mention) : Onera
En 1962 s’arrêtaient les activités de ce laboratoire d'essais aérodynamiques créé en 1943.
Retour sur les débuts de l’Onera au-delà de la Méditerranée...
Les origines
L’histoire de la soufflerie d’Alger est intimement liée à celle d’un ingénieur... agronome !
René Hirsch (1908-1995), diplômé de l’Ecole Forestière de Nancy en 1931, est également passionné d’aviation et breveté pilote la même année.
En poste aux Eaux et Forêts à Batna (Algérie), il poursuivra le développement de ses compétences à l’Aéro-Club local par la construction amateur et le pilotage de son Farman 402 [1]. Devant surveiller par la voie des airs un vaste domaine de plantation, il se « frotte » régulièrement aux phénomènes de turbulence...
Revenu en métropole, il devient ingénieur en aéronautique de l’IAT de St Cyr en 1938, et soutient sa thèse intitulée « Recherches théoriques et expérimentales sur les moyens de soustraire un avion aux accélérations que peuvent engendrer les perturbations atmosphériques », thématique qu’il étudiera tout au long de sa vie.
En 1939, R. Hirsch s’installe en Afrique du Nord. Pour y soutenir l’aviation militaire [1,2,3], plusieurs Ateliers Industriels de l’Air (AIA), dépendant de la Direction Technique Industrielle de l’aéronautique sont créés dont un à Alger Maison-Blanche (Fig. 1). Durant l’été 1940, la commission d’armistice siégeant à Alger stoppe leurs activités. Cependant, l’outil de travail a été conservé, ce qui permet aux AIA de reprendre le travail dès le débarquement allié en novembre 1942 : des milliers de moteurs et avions seront ainsi réparés ou entretenus en 1942-43.
René Hirsch et Michel Scherer témoignent en 1947 [4] : « Quiconque venant de France arrivait à Alger, au cours des derniers mois de 1943, était frappé de l’agitation de l’atmosphère. C’était la période où, après les grands succès de l’été, la guerre prenait une forme lentement progressive et terriblement destructrice dans les montagnes de l’Italie centrale ; l’inquiétude naissait chez les français de voir s’éterniser une campagne qui, si elle devait conserver, dans son extension à la France, l’aspect du moment, eut ruiné de fond en comble les installations du Pays.
Le rôle des français libérés, non activement mêlés aux opérations, était clair : dans tous les domaines d’activité, former dans l’Empire, même à titre embryonnaire, des moyens d’études et de réalisation, permettant à la technique française de reprendre pied dans la guerre et d’économiser sur les années de reconstitution du Pays. C’est à ce souci initial qu’a répondu, entre autres, la création d’un laboratoire d’Aérodynamique à Alger. »
« Nous avons eu la chance de rencontrer auprès de M. Laugier, remarquable animateur et Directeur du CNRS de la France libre, une compréhension immédiate et chaleureuse : un Comité de Recherches Aéronautiques a été réuni sous la présidence de l’Ingénieur Général Suffrin-Hébert (futur membre du Conseil Supérieur provisoire Scientifique de l'Air, à l’origine de la création de l’Onera, NDR) pour coordonner les efforts et les moyens et décider du programme des travaux .../... Il avait été aisé de faire admettre à M. Laugier que toute reprise d’activité en matière de recherche était subordonnée à la création d’une soufflerie. Les perspectives du Comité ne pouvaient être ambitieuses, la pénurie de tout étant flagrante (matières premières, machines, énergie, appareillages).»
« Restaient à obtenir les crédits, terrains, et matériaux de construction pour l’édification des bâtiments. Cela avait été une grosse et pénible affaire .../... La prise de possession de l’édifice ne date que du 1er juin 1944 (Fig. 2), la première mise en route du moteur de la soufflerie du 3 novembre 1945 (Fig. 3, 4, 5). La balance a été essayée en décembre (Fig. 7) .../... Sur les données de ces essais préliminaires, on n’a fixé la nature des aménagements définitifs du laboratoire. La pauvreté des moyens utilisés et l’incertitude au sujet du laboratoire jusqu’à son rattachement à l’Onera expliquent qu’il avait fallu près d’une année pour les mettre en oeuvre. »
La soufflerie
Une mission Onera de 1947 fournit de nombreuses photos des installations [5].
L’établissement compte alors 17 personnes.
La soufflerie, de type Eiffel à veine rectangulaire 1,80 m X 2,2 m, est animée par un moteur Hispano 12Y 45 de 800 cv (Fig. 5) modifié. En particulier, l’hélice tripale d’origine est remplacée par une quadripale de Ø 3,5 m, calculée pour assurer le régime d’écoulement souhaité (Fig. 6). La vitesse maximale est de 102 m/s à 2300 tr/mn dans la veine guidée et réglable de 20 à 95 m/s dans la veine libre, semi-guidée ou guidée.
Comme la plupart des aménagements, des équipements et l’hélice, la balance à 6 composantes de type Denis-Gruson (Fig. 7) a été conçue et fabriquée au laboratoire d’essais de Maison-Blanche.
« La soufflerie était prévue dès l’origine pour permettre l’étude en vol libre des petits mouvements d’une maquette dynamiquement semblable à l’avion qu’elle représente (Fig. 8). Le principe de ce montage est celui qui a été appliqué à Saint-Cyr en 1936 » [4], lors des études menées avec R. Hirsch.
Avec cette soufflerie, R. Hirsch reprend ses études sur un système d'absorption de rafales qu’il complètera par la suite avec des essais à St Cyr, à l’Onera Chalais-Meudon (Fig. 9) et au CEV de Brétigny. Il apporte en parallèle ses contributions théoriques sur les hélices, la couche limite et la turbulence et ce, même après son départ de l’Onera en 1952 (pour se consacrer au système anti-rafales de sa conception qu’il appliquera à plusieurs prototypes [6] jusqu’à sa mort, Fig. 10).
La rencontre avec l’Onera
Par décision ministérielle, le laboratoire d'essais aérodynamiques d'Alger Maison-Blanche et son personnel sont intégrés en 1946 à la Direction de l’Aérodynamique de l'Onera, dirigée par Henri Girerd. Le Chef de Groupe est M. Scherer.
Les études menées à Alger concernent principalement des études de maquettes en vol libre, de stabilité avec la détermination de dérivées aérodynamiques longitudinales et transversales sur divers engins (NC 3500, fusée Opd 220 de l’Onera...) et aéronefs (Arsenal VG 90, MS 572, planeur SFECMAS 1301, Gloster Meteor, Deltaviex de l’Onera...).
Les maquettes en bois (pouvant atteindre 50 kg) sont la plupart du temps réalisées par les ateliers de Maison-Blanche (Fig. 11 et 12) en 1 à 2 mois. L’intérieur du fuselage est aménagé pour recevoir l’ensemble dynamométrique ainsi que des masses d’équilibrage en plomb afin d’obtenir le centrage indiqué. Une gouverne de profondeur est prévue pour pouvoir équilibrer longitudinalement la maquette dans le vent.
La maquette est soumise à des oscillations harmoniques. Le système de mesure a été progressivement amélioré après 1951 par Joseph Lopez, Chef de Section [7]. Les déplacements sont détectés par des potentiomètres, les efforts par des dynamomètres à jauges à fil résistant. Les mesures sont déduites d’enregistrements Lissajous... projetés au moyen d’une lanterne sur la plaque d’un oscilloscope où sont reproduites par superposition et donc quantifiées les ellipses ! La précision des mesures est de 5 à 10% suivant les dérivées considérées.
Le laboratoire cessera ses activités durant l’été 1962 suite à l’indépendance de l’Algérie.
Une partie du personnel sera rapatriée en métropole à l’Onera pour poursuivre ces études comme M. Scherer et J. Lopez (au Département de l’Aérodynamique jusqu’à la fin des années 70) ou E. Cazes et C. Broll (au Département des Grands Moyens d’Essais).
Références :
[1] Site de Pierre Jarrige : alger-roi.fr/Alger//aviation/aviation.htm
[2] Site de l’Ecole Professionnelle de l’Air : www.enpa-capmatifou.com
[3] COMAERO T14, Partie III : « les AIA d’Outre-Mer », par Marcel Bénichou (Ingénieur de l’Air à l’AIA d’Alger à ses débuts en 56... Directeur de l’ONERA en1991-95)
[4] Note de R. Hirsch et M. Scherer, Cahiers de l’Aérodynamique, Chaire d’Aviation de la Sorbonne, n°6 de janvier/février 1947, reprise dans « Les Nouvelles de l'Onera » n°110 de 1996
[5] P. Boisson, « Etablissement aérodynamique – Alger Maison Blanche », ONERA, Mission janvier 1947
[6] F. Besse, « COLIBRI, l’avion anti-rafales », magazine Info-Pilote, novembre 1999
[7] M. Scherer, « Balance de stabilité de la soufflerie de Maison-Blanche (Alger) », ONERA NT 9/952 A, 1954
Merci à mes collègues de l’Onera Danièle Sajous pour les documents et Valerie Gallina pour la relecture.
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LES COMMUNISTES FRANÇAIS DURANT LA GUERRE D’INDOCHINE
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« Félicitations au succès du Vietminh. Nous sommes de cœur avec lui. Nous envoyons aux troupes du Vietminh notre fraternel salut et notre témoignage de solidarité agissante. » (Journal communiste « L’Humanité » du 6 mars 1952)
Après le bombardement du port de Haiphong, le 23 novembre 1946, par la Marine française, le Viet Minh, dirigé par Hô Chi Minh, président de la République démocratique du Viêt Nam (dont l'indépendance a été proclamée à Hanoi le 2 septembre 1945), décide de lancer, le 19 décembre 1946, une offensive ayant pour but la « libération » de la ville de Hanoï. À 20 heures, une explosion dans la centrale électrique de la ville annonce le début de l'insurrection. De nombreux ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. Hô Chi Minh appelle tout le peuple vietnamien à se soulever contre la présence française : « Que celui qui a un fusil se serve de son fusil, que celui qui a une épée se serve de son épée… Que chacun combatte le colonialisme ! ». C’est le début de la guerre d’Indochine. Elle va durer huit ans.
La France avait engagé sa parole auprès du Viêt-Nam, dirigé alors par Bao Daï. Elle n’était plus un pays affrontant une rébellion nourrie par la Chine et l’URSS, elle était la représentante d’un système, le « monde libre », face à un détachement d’un régime ennemi, le « communisme ». Et le général Catroux, ancien gouverneur général de l’Indochine, d’écrire dans Le Figaro du 21 juillet 1953 : « Il n’est pas en effet loisible à la France de rompre à sa convenance le combat, parce que la guerre d’Indochine n’est pas seulement sa guerre contre le seul Hô Chi Minh, mais celle du monde libre, auquel elle est liée, contre le communisme ».
Dès le début de ce conflit, les communistes français n’eurent de cesse de procéder à une critique et à une condamnation de cette « sale guerre » qu’ils appréciaient, à l’instar d’Etienne Fajon « comme une guerre injuste, réactionnaire, menée contre la liberté d’un peuple ». Dès lors, tout fut mis en œuvre pour venir en aide au « peuple vietnamien opprimé » et la consigne émise par la direction centrale du PCF : « Refus de la fabrication, du transport et du chargement du matériel de guerre destiné à l’Indochine », immédiatement appliquée, notamment par les syndicalistes de la CGT.
La presse communiste devenait quotidiennement plus incisive en stigmatisant à outrance la présence française en Indochine, la qualifiant de « poison colonialiste » et Léon Feix d’écrire dans L’Humanité du 24 mars 1952 : « De larges masses participeront effectivement à la lutte anticolonialiste dans la mesure où nous saurons extirper de l’esprit des Français, en premier lieu des ouvriers, le poison colonialiste »… tandis que Jean-Paul Sartre, n’avait de cesse de fustiger dans la revue « Temps Modernes », « l’action criminelle des soldats français ». Dès lors, les communistes français allaient, à leur façon, participer activement à ce conflit…
Dans les usines d’armement, les armes et les munitions destinées aux soldats de l’Union Française étaient systématiquement sabotées… « L’effet retard » des grenades était volontairement supprimé, ce qui entraînait leur explosion immédiate dès qu’elles étaient dégoupillées, la plupart du temps, dans les mains de leurs servants… Les canons des pistolets mitrailleurs et des fusils étaient obturés avec une balle, ce qui entraînait souvent leur explosion… Les munitions étaient sous chargées ou ne l’étaient pas du tout… Les obus de mortier explosaient dès leur percussion ou s’avéraient inertes… Les moteurs des véhicules de terrains comme ceux des avions subissaient également toutes sortes de sabotage : Joints de culasse limés et limaille de fer dans les carters à huile… Ce fut le cas, entre autres, des moteurs de l’hydravion « Catalina » de la 8F où furent impliqués des ouvriers des ateliers de la base de Cuers-Pierrefeu… Même le porte-avions d’escorte « Dixmude », n’échappa pas aux dégradations : Ligne d’arbre endommagé. L’enquête permit d’identifier le saboteur en la personne du quartier-maître mécanicien Heimburger, membre du Parti Communiste Français.
Tout cela, pourtant, n’était rien d’autre que de la haute trahison et les ouvriers comme leurs commanditaires qui envoyaient chaque jour à une mort certaine des soldats français, auraient dû être traduits devant des Tribunaux d’exception pour « intelligence avec l’ennemi ». Ils ne furent jamais inquiétés ! Et cette strophe du poème du capitaine Borelli, officier de Légion, adressé à ses hommes morts au combat, prennent ici, un sens particulier : « Quant à savoir, si tout s’est passé de la sorte, si vous n’êtes pas restés pour rien là-bas, si vous n’êtes pas morts pour une chose morte, Ô, mes pauvres amis, ne le demandez pas ! »
Sur les quais, les aérodromes et les gares tenus par la CGT, la mobilisation communiste était identique. Les acheminements de troupes et de matériels subissaient de graves perturbations… Les navires et les trains étaient immobilisés, les détériorations ne se comptaient plus, les grèves se multipliaient… A Grenoble, une pièce d’artillerie fut jetée à bas du train. En gare de Saint-Pierre-des-Corps, à Tours, une militante communiste, Raymonde Dien, devint une héroïne nationale pour s’être couchée en travers d’une voie. Cette violence atteignit son point culminant dans la nuit du 2 au 3 décembre 1947. A la suite du sabotage d'une voie ferrée par un commando de la cellule communiste d’Arras, l'express Paris-Lille dérailla, faisant 16 morts et 30 blessés...
Quant aux blessés rapatriés, généralement débarqués de nuit à Marseille, ils étaient acheminés secrètement en région parisienne où ils arrivaient au matin à la gare de l’Est. Mais cette discrétion ne les épargnait pas des manifestations hostiles des cheminots CGT. Les blessés étaient injuriés et frappés sur leurs civières. Un hôpital parisien qui demandait du sang pour les transfusions sanguines spécifiait « que ce sang ne servirait pas pour les blessés d’Indochine » car, à l’Assemblée Nationale, les députés communistes avaient exigé que « la collecte publique de sang ne soit jamais destinée aux blessés d’Indochine qui peuvent crever (sic) ». A Noël un député suggéra qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’Extrême Orient. Une député du PCF s’exclama aussitôt : « Le seul cadeau qu’ils méritent, c’est douze balles dans la peau ! ».
Par ailleurs, outre les armes et les fonds adressés régulièrement au « grand frère vietminh », des tonnes de médicaments lui étaient également acheminés par l’Union des Femmes Françaises (1) et l’indignation de nos soldats ne résultait pas tellement de ce que l’ennemi recevait de la Métropole des colis de pénicilline, mais du fait que, chaque jour, des soldats français mouraient, faute d’en posséder.
Pour nos soldats enlisés dans ce conflit, la guerre prenait un parfum amer teintée de colère et de découragement… La prise de conscience fut rapide et brutale : Désormais l’ennemi n’était plus le Viêt-Minh mais les communistes français...
La fin tragique de la bataille de Diên Biên Phu scella la défaite de la France et l'obligea à se retirer de l'Indochine mais le PCF demeura actif et poursuivit son action dévastatrice au sein du contingent et de ses réseaux de « porteurs de valises », durant la guerre d’Algérie. Combien de nos jeunes soldats sont morts sous les balles des communistes français livrées aux tortionnaires du FLN ?...
(1) Issue des comités féminins de la Résistance, l'Union des Femmes Françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944. Elle se révèle rapidement liée au Parti communiste français, sous la houlette de Jeannette Vermeersch, qui en fait pendant les années de guerre froide, une organisation communiste de masse. Elle se retrouve notamment impliquée dans des actes de sabotages et de découragement à l'encontre des soldats français lors de la guerre d'Indochine.
L'Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.
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« Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, officier putschiste du 1er REP)
Soldats français prisonniers du Vietminh
Ces hommes mourant sur des civières ne sont pas des déportés à Buchenwald ou Mauthausen et pourtant, avec des milliers d'autres camarades, ils ont rejoint la longue cohorte des ombres et des martyrs de l'Histoire qui appellent à un « devoir de mémoire » éternel et à l'indignation la plus vive, car le crime, ici, est resté impuni.
Rappelons une ultime fois l’ignominie de ces camps de la mort et la véritable nature du Viêt-Minh et de ses collaborateurs. La guerre d’Indochine ne fut pas une guerre comme les autres. Contre des soldats prisonniers -en principe, couverts et protégés par la Convention de Genève- le Viêt-Minh et ses sbires français, tels que des monstres de la trempe de Boudarel ont perpétré un génocide qui n’a d’équivalent au XX ème siècle que celui effectué par les nazis.
Dans ces antichambres de la mort, en plus des brimades et des privations communes à tous les centres d’internement, nos soldats furent soumis aux fantaisies machiavéliques d’un professeur de philosophie français qui avait déserté pour devenir « Commissaire Politique » (Can Bô pour les viets) à la solde de l’ennemi.
Cet individu de basse besogne, vil et lâche, profita de l’appui du PCF pour retrouver un poste de leader syndicaliste en Tchécoslovaquie et, à la chute du mur de Berlin, revenir sans la moindre inquiétude en France pour y retrouver, avec l’appui d’intellectuels communistes, une chaire universitaire et usurper une retraite « bien méritée » (dixit le PCF). Protégé par l’intelligentsia de gauche, ce criminel de guerre, finira ses jours tranquillement dans son lit avec la satisfaction du « devoir accompli », notamment au camp 113. Boudarel, de par ses multiples protections, a échappé au châtiment des hommes et ses victimes ne connaîtront jamais la paix.
Les amis français des « Can Bô » siègent toujours au Parlement et leur objectif demeure le même depuis la fin de la première guerre mondiale : La destruction de la Nation française...
Nos soldats ne furent pas les seuls à connaître les sévices du goulag rouge. De nombreux vietnamiens furent également soumis à la torture, au lavage de cerveau et à l’extermination. Le Viêt-Minh de l’oncle « Hô » traqua aussi les montagnards Moï, Lao, Hmong, Rhadés, Thaï ou Nung dans le but avoué d’éradiquer le pays de leur existence et de les punir (comme, plus tard, le seront les harkis en Algérie), de leur fidélité à la France. Ne les oublions jamais !
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- A mes Hommes qui sont morts -
[… ]
Soldats qui reposez sous la terre lointaine,
Et dont le sang versé me laisse des remords,
Dites vous simplement : « C'est notre Capitaine
Qui se souvient de nous et qui compte ses morts ».
Dernière strophe du poème du Vicomte de BORELLI, Capitaine de la Légion Étrangère.
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" FRAGMENTS MORCELES DE MEMOIRES EVOQUES A L'EMPORTE-PIECE
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez N°1
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Sans crainte du malheur, sans espérance de gloire…
Nous sommes en train de vivre une année au cours de laquelle seront célébrés deux anniversaires.
Le centième anniversaire de la " grande boucherie " que représente la guerre de 1914 - 1918 au cours de laquelle les " pol-pots " d'Occident s'en sont donnés à cœur joie.
Le 1er novembre 2014, nous n'oublierons pas le 60ème anniversaire du déclenchement officiel de la guerre d'Algérie. Une guerre qui n'est pas encore terminée. Je ne parle pas d'une guerre contre l'Algérie. J'évoque une guerre qui fut déclenchée en Algérie contre la France, contre l'Occident, contre la Croix, lors de la Toussaint 1954.
Les différentes réflexions dans lesquelles je me suis plongé à propos de la guerre d'Algérie, m'ont appris une chose : il faudra dorénavant revoir très sérieusement la loi de Lavoisier. Celle qui nous apprend que dans la nature, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
On se rend compte en effet que, dans les milieux bancaires, d'énormes quantités d'argent disparaissent parfois du jour au lendemain. J'insiste, cet argent disparaît. Il n'est pas transformé en investissements de luxe, de prestige, ou tout banalement utilitaires. On fabrique … du vent.
Jacques MARSEILLE, dans la perspective de clarifier l'évolution des empires coloniaux, avait expliqué la colonisation par le souci capitaliste de transformer l'argent qui stagnait dans les banques. Le transformer en production. Ce qui revient à affirmer que ce n'était pas pour faire de l'argent que l'on a colonisé, mais plutôt pour utiliser de l'argent excédentaire. Un argent qui risquait de s'atrophier. Qui risquait de mourir. Qu'il fallait réanimer.
On a colonisé pour transformer de l'argent inutilisé en " matériau " de production et de consommation. En moyen d'existence.
On l'a transformé en " vie ". Dans la perspective de faire encore plus d'argent, certes. Car ces gestionnaires ne sont pas des philanthropes.
Cette perspective était, sans conteste, matérialiste. Matérialiste " hyper-positiviste ". C'est indiscutable. Ce matérialisme avait l'avantage de s'identifier à un vecteur de Vie. Or, c'est au milieu de la vie, ce n'est qu'au milieu de la vie, que les hommes doivent exprimer leur liberté. Et à partir de leur liberté expérimenter, s'ils le veulent, s'ils en sont capables, s'ils le méritent, la recherche et le vécu de Dieu.
Ce potentiel de l'argent ne conférera jamais à ce dernier la puissance et le rayonnement de Dieu. L'argent c'est un moyen. Ce n'est pas un but. Ce serait dénaturer l'argent en tant que moyen d'action que de croire cela.
Moïse l'avait enseigné avec vigueur, même si son frère Aaron ne l'avait pas compris.
Et comme Moïse l'avait annoncé dans le Deutéronome, un autre est venu après lui nous enseigner ce que lui-même avait annoncé.
Il annonçait Jésus. Le Messie. Jésus, nécessaire incarnation de Dieu parmi les hommes, leur fit connaître à travers la vérité de son martyre, cet enseignement déjà proclamé dans le Deutéronome par la voix de Moïse.
Le défunt Jacques MARSEILLE est allé plus loin dans son analyse. Il a écrit dans son énorme thèse de doctorat d'Etat qu'à un moment donné ces colonies ont fini par coûter plus cher qu'elles ne rapportaient. Ou plutôt elles ne rapportaient pas assez, parce que les investissements étaient privilégiés, routiniers, conventionnés.
Le capitalisme financier, au nom du sacro-saint principe du sauvetage de l'argent, ainsi que de l'augmentation nécessaire de la valeur ajoutée des investissements, et dans ce but là seulement, décida de mettre en œuvre le " délestage économique du débouché colonial ". Et tout particulièrement de l'Algérie.
Les terres, les hommes, ça ne compte pas ! La vie, la bio, ça ne compte pas ! Les échanges spirituels entre les hommes, ça ne compte pas ! Ce qui compte au-delà de toute mesure c'est " la valeur ajoutée des investissements ". C'est l'argent que fabrique l'argent.
C'est le message mis au point par Pompidou et les ersatzs du gaullisme : le délestage économique du débouché algérien. Délestage nécessaire d'après tous ces ersatzs pour permettre à la France son accession à la modernité. La modernité que nous expérimentons aujourd'hui à travers les brillants résultats économiques et sociaux que nous constatons.
Le veau d'or est toujours debout. Malingre, porteur de malédiction, mais debout.
On se débarrasse donc de l'Algérie pour employer l'argent sur des sites de rentabilité jugés plus performante. Pour faire encore plus d'argent, le plus rapidement possible.
Seulement … seulement quoi ? Ne voilà-t-il pas que les grands animateurs et laudateurs de la décolonisation sont en train de nous dire que grâce à celle-ci, ou plutôt à cause de celle-ci, on a créé de nouveaux sites économiques qui se révèlent non seulement infructueux, mais surtout ruineux. Car la décolonisation se révèle avoir été, avant tout, génératrice de misère et de drames.
La voilà la vérité : nous sommes en train de crever de la décolonisation qui fut conduite en dépit du bon sens par un capitalisme financier minable et rampant. Aux perspectives étriquées. Obnubilé par le court terme.
Actuellement, dans la nouvelle construction européenne, une velléité de spiritualité essaie péniblement de se lever à l'est de l'Europe. La Pologne, la Bulgarie, et d'autres pays de l'ancien pacte de Varsovie, affirment leur christianisme. Ils défendent, trop discrètement cependant, la thèse historique d'un fondement chrétien de l'Union Européenne. Il semble, c'est peut-être une illusion me diront certains, que ce courant de foi, encore timide, imprègne aussi le monde russe. Un monde extérieur à l'Union Européenne.
Au-delà du rôle joué par des " syndicats d'argent " et certains manipulateurs de l'argent volé au peuple russe, après l'effacement historique du soviétisme, ce peuple semble se retrouver, en de multiples occasions, dans sa foi et dans le vécu temporel de son culte. C'est-à-dire dans son rituel religieux.
Les Russes, dans une perspective d'avenir, ne peuvent pas faire l'impasse sur leur voisinage frontalier avec le monde turcoman. Ils ont fait, eux-mêmes, un constat. A l'ouest de l'Europe, il n'est plus nécessaire de monter la garde aux frontières du " Désert des Tartares ". Pourquoi ? Parce qu'à l'ouest de l'Europe, les Tartares sont déjà dans les maisons. Ils ont pris acte, en conséquence, que la défense de leurs terres, contre le nouvel envahisseur raciste et religieux arabo-islamiste, exige d'abord la réintégration de la Russie au sein du christianisme.
Celui-ci se définit désormais comme la place forte ultime de la liberté, dans la mesure où sera sincèrement appliquée la décision de Vatican II : la suppression mutuelle des anathèmes en vigueur depuis le XIème siècle.
S'agit-il d'une amorce de l'accomplissement du message transmis à Fatima le 13 mai 1917 ? Quelques semaines avant la révolution bolchevique ? A savoir que le monde chrétien sera sauvé lorsque la Russie redeviendra la Sainte Russie ?
L'Occident est encore à créer. L'Occident : un territoire où les chrétiens peuvent s'affirmer chrétiens, sans risque de massacres, de déportations, d'incendies, de privation de liberté et d'humiliations.
Ce monde-là n'existe pas au sud de la Méditerranée.
A cause des initiatives politiques, d'inspiration satanique ou gaulliste, pour moi il s'agit de termes synonymes, qui ont refusé d'attribuer à un immense territoire, l'Algérie française, le rôle de terre de rencontre et d'espérance nécessaire à la santé du monde. C'était cela le rôle qui était dévolu à l'Algérie française.
Ne rougissons pas de notre combat. Nous l'avons mené du mieux possible… contre le monde entier.
Dans ce combat est intervenu un de nos frères d'armes. Je veux parler de Pierre Descaves.
Je l'ai connu en novembre 1960, le soir même de ma sortie de prison. Je jouissais d'une mise en liberté provisoire, après 11 mois d'une détention octroyée par le Haut Tribunal Militaire de Paris, lors du Procès des Barricades.
Il était venu avec beaucoup d'autres, m'accueillir à la porte de la Santé. Il m'a déclaré d'emblée qu'il était nécessaire que lui et moi organisions une rencontre au plus tôt, dans le but d'étudier la suite opérationnelle qu'il fallait donner à la Semaine des Barricades d'Alger, pour sauver l'Algérie française. Je l'ai donc très vite retrouvé, avec celui qui, à ce moment-là, représentait, lui aussi, et je ne le savais pas en novembre 1960, un grand espoir de l'Algérie française. J'évoque Philippe Lauzier qui à cette époque, militait pour l'Algérie française, en étroite collaboration avec Pierre Descaves. Philippe avait exercé de redoutables fonctions au sein de la résistance contre l'occupant. C'était un ancien de brillantes unités militaires, en particulier du 8ème RICM , une de nos unités parmi les plus décorées, sinon la plus décorée, qui eut très peu de survivants après la campagne de France de 1940.
C'était un patriote viscéral. Total. Convaincu. Il avait trouvé à cette époque-là, un correspondant parfait de ses convictions dans Pierre Descaves qui, lui aussi, cherchait à sauver la France à travers la vie de l'Algérie française.
C'est dans la demeure familiale de Philippe Lauzier, que j'ai tenu avec lui-même et Pierre, une première réunion opérationnelle.
Pierre, comme Philippe d'ailleurs, était informé de mes antécédents dans le combat clandestin, contre-terroriste, que j'avais organisé à Alger depuis 1955. Il connaissait dans le détail le rôle réel que j'avais tenu dans la préparation de la Semaine des Barricades, en 1960 à Alger. Le rassemblement du peuple de Bellecourt, du Ruisseau, du Champ de Manœuvre, et du Hamma d'une part, puis une heure plus tard, la conduite des territoriaux et des manifestants de Bab-El-Oued que j'ai menés de la place des Trois Horloges jusqu'au boulevard Laferrière, malgré l'opposition musclée et très hostile du 3ème RPIMA d'abord et des gendarmes mobiles ensuite. J'ai souvent décrit ces opérations qui sont traitées avec dédain par ceux qui se définissent " historiens " de l'Algérie française. Qu'ils sachent que si Bab-El-Oued et ses deux bataillons UT, privés de leurs officiers qui tous ont déserté ce matin-là sauf le commandant Sapin-Lignières, n'étaient pas parvenus en formation, en uniforme et en masse au Plateau des Glières, vers 13 heures, il n'y aurait pas eu de Barricades d'Alger. Un point c'est tout !
Philippe Lauzier comme Pierre Descaves, savaient tout cela à la fin novembre 1960, lors de ma sortie de la prison de la Santé, en liberté provisoire.
Pierre avait soif d'action. Il était normal ou plutôt logique, c'est lui qui me l'a dit, de s'adresser à moi pour la mise au point d'une action qu'il fallait préparer à Paris pour sauver l'Algérie française. Car c'était à Paris qu'il fallait agir. C'était sa conviction et c'était la mienne aussi.
Un troisième élément moteur de grande valeur est venu offrir son concours pour la mise en œuvre de cette action. C'était le cinéaste Jacques Dupont, ancien de la résistance contre l'occupant et son fils Jean-Jacques. Jean-Jacques grâce auquel j'eus accès à toute une jeunesse parisienne avide de se jeter dans l'action pour sauver l'Algérie française. Tous ces volontaires avaient conscience qu'en Algérie française, c'était le salut de la France que l'on défendait avant tout.
Avec Descaves, Lauzier, et Jean-Jacques Dupont, j'ai connu une vie intense d'activiste parisien.
J'avais appris entre temps que le père de Descaves, commissaire de police, avait été tué à Tlemcem en Algérie. J'agissais donc avec un compagnon d'armes algérien et parisien en même temps, parfaitement décidé à tout tenter pour sauver l'Algérie française.
Pendant le temps libre que me laissaient les audiences quotidiennes du Procès des Barricades, je participais à un travail qui fut entrepris dans le but d'établir des contacts. Pour mettre sur pied une formation révolutionnaire métropolitaine qui devait jouer un rôle essentiel dans le déroulement d'un coup de force militaire qui était en préparation.
J'étais personnellement en contact avec les colonels Broizat et surtout Godard. Ce dernier m'apprit, en présence du chef d'escadron Cazati , l'adhésion de Challes à la conjuration salvatrice de la France en Algérie.
Serges Jourdes, qui était mon brillant alterego dans cette conduite opérationnelle, était en contact avec Pierre Sergent tout particulièrement et d'autres militaires par l'intermédiaire de ce dernier.
Comme tous mes camarades accusés, je fus acquitté au Procès des Barricades. Je me suis inscrit à l'Ordre des Médecins de Paris grâce à un confrère, ami de Lauzier, qui établit un contrat d'association pour consolider administrativement ma résidence à Paris.
Je fus arrêté. Expédié en Algérie. Le pouvoir judiciaire ne disposait pas des moyens de m'inculper. Je fus interné au camp de Tefeschoun, sur les hauteurs d'Alger. Je souligne, comme je l'ai fait à maintes reprises, le caractère absolument illégal de cette mesure dont je fus victime. En effet, à cette époque-là, les assignations à résidence n'étaient pas applicables sur le territoire métropolitain. Or, depuis le mois de février 1960, j'étais interdit de séjour en Algérie. Je jouissais d'un statut de résident en terre métropolitaine. J'étais inscrit à l'Ordre départemental des médecins de Paris. En aucun cas je n'aurais dû être l'objet d'une assignation à résidence.
Cette décision gouvernementale eut pour résultat que je laissai, par la force arbitraire du gouvernement gaulliste à Descaves, Lauzier, Sergent et Jourdes, le soin de poursuivre la mise en place d'un dispositif qui aurait dû être déterminant si Challes avait opéré comme nous l'avions prévu.
On sait que l'imprévision de Challes entretenue par la volonté forcenée de Denoix de Saint-Marc de refuser à Alger, à Oran et à Constantine l'intervention massive du peuple français, des " civils " disait-il, provoqua l'échec du putsch. Et la nécessité pour nous, de nous réunir dans l'OAS pour tenter la dernière opération de sauvegarde.
Descaves et Lauzier, qui évidemment restaient en métropole, étaient en relation étroite avec moi. Ils ont mis en œuvre ce qu'ils ont pu mettre en oeuvre pour que l'OAS-Métro, que Descaves, Lauzier et moi-même avions créée en 1960 avant qu'elle ne s'appelât OAS, puisse aboutir au résultat à atteindre en tout premier lieu : l'élimination de De Gaulle.
Descaves, mon frère d'armes Pierre, m'invita à déjeuner avec Jacqueline mon épouse, le jeudi 25 avril 2014. C'est Michel Ximenès, un ancien et brillant cadre opérationnel du secteur Orléans-Marine de l'OAS algéroise qui me transmit cette invitation à laquelle il fut associé avec sa femme Annie.
Nous nous sommes retrouvés à Nice, dans un restaurant de la Promenade des Anglais. De la part de Pierre Descaves, cette réunion était une rencontre d'adieu.
" Je sais que je vais mourir bientôt et je suis venu à Nice pour vous embrasser Michel et toi, avant mon départ ".
J'ai contenu mon émotion et je l'ai traité un peu cavalièrement, à la manière irrespectueuse d'un carabin qui refuse de vieillir. Je lui ai dit textuellement : " tu mourras quand tu mourras mais je refuse de prendre le deuil tant que tu es vivant ! ".
Il a pu, malgré son épuisement, malgré la chaise roulante qui le véhiculait, évoquer le passé et l'avenir. Chose curieuse, il a tenu à me remercier !
" De quoi ? " lui ai-je demandé.
" De m'avoir permis de tenter l'opération contre De Gaulle à Pont-Sur-Seine, le 15 septembre 1961. Tu l'as fait, alors que tous les autres à Alger se noyaient dans des considérations de préséance, de postes à occuper. Tu as déclaré à mes émissaires : si vous tenez une opération montée contre De Gaulle, n'hésitez pas, foncez ! Dites à Pierre que je prends cette décision sur ma tête.
Donc cette opération c'est toi qui l'as décidée. Je l'ai d'ailleurs écrit dans mon livre " La Salsa des cloportes " et aujourd'hui, je te remercie de m'avoir donné cet ordre ".
Je n'ose écrire l'émotion qui fut la mienne à cette évocation qui était, de sa part, un hommage à la décision que j'avais prise, seul, durant l'été 1961, à Alger.
Ce 25 avril 2014, nous étions là, deux responsables majeurs de notre combat clandestin en Algérie française. Nous étions à la veille de la mort de l'un de nous et nous évoquions avec émotion les orientations que nous avions prises en commun.
Ce 25 avril 2014, à Nice, Promenade des Anglais, ce fut l'adieu d'un chef, d'un responsable, d'un patriote.
Au-delà des banales frontières de la vie, je lui transmets mon affectueux salut de frère d'armes.
Pierre Descaves nous a quittés le 7 mai 2014.
Mais…. La vie continue. Il faut encore se battre.
Nourrir l'ambition d'évoquer ce que fut le drame de l'Algérie française, ce n'est pas un comportement névrotique ou masochiste. C'est un comportement logique. Une logique qui nous permet de comprendre l'agression que la France et l'Occident subissent actuellement.
Une obligation irritante nous est imposée parfois : avaler des couleuvres de la part de certains mini-césars. Certains capitaines-généraux d'associations qui éprouvent le besoin de nous renier.
Cette évocation du départ de Pierre et de ma rencontre avec celui-ci le 25 avril dernier, me fait un devoir de relever les propos d'un président d'association. Propos tenus le soir du 1er mai, qui nous gratifient d'une déclaration d'hostilité. Ce capitaine-général de la mémoire ne veut pas que l'on évoque l'Algérie française à travers les drames qu'elle a connus. Il refuse que soient relatés nos combats, les drames que nous avons vécus, drames subis ou drames que nous avons provoqués.
Pour lui, que des centaines de prisonniers de guerre français n'aient jamais été rendus à la France, des soldats dont on a honte d'évoquer le sort qui fut le leur et sur lequel je me suis exprimé des milliers de fois depuis des années, voilà un drame qu'il faut oublier.
Le massacre de centaines de Pieds-Noirs à Oran le 5 juillet 1962, l'assassinat de dizaines de Français d'Alger le 26 mars 1962 par les gaullistes, l'assassinat de Piegts, Dovecar, De Gueldre, Bastien-Thirry, tout cela, on doit le taire.
Il ne faut évoquer que la vie heureuse que nous avons connue en Algérie avant le 1er novembre 1954.
Quant aux dizaines de milliers de Harkis scandaleusement lynchés…. n'en parlons plus ! Nos vies de clandestins, les trahisons dont le peuple français multiconfessionnel d'Algérie fut victime, nos séjours en prison, notre condamnation à mort par contumace pour quelques-uns d'entre nous, nos frères d'arme fusillés, les incertitudes de l'exil avec leurs périls que j'ai connus parfois, tout cela, ça ne compte pas !
Parlez-nous d'autre chose !
Nous ne renions pas l'Algérie heureuse. Nous la connaissons bien. Mais des enthousiasmes sont nés là-bas, des souffrances, des épreuves qui ont ouvert les yeux de ceux qui ont enregistré qu'il faut comprendre pour savoir. Pour expliquer et enseigner la nature de l'agression dont nous fûmes victimes en Algérie française. Ce n'est pas commettre un péché contre l'intelligence que de dénoncer les crimes, leurs auteurs et leurs complices. Que de prétendre s'opposer aux mêmes crimes que l'on s'apprête à perpétrer aujourd'hui sur le territoire national contre notre peuple français multiconfessionnel du nord de la Méditerranée.
Je suis, moi aussi, nostalgique de la vie que j'ai connue là-bas. Ce pays, qui m'a offert cette vie, je l'ai défendu en jouant tout.
Tous savent que j'aurais pu connaître une vie confortable, paisible, sans danger et fort agréable, si j'avais joué le rôle d'un praticien pas du tout gêné par la perspective de tourner le dos à l'Algérie française. D'exercer ailleurs, dans le confort, mon noble métier, libéré de toutes préoccupations matérielles et judiciaires. Je n'avais qu'à parler pour pouvoir le faire.
L'Algérie française à défendre et à sauver, c'était une thèse génératrice d'enthousiasmes. Des enthousiasmes à vivre et à transmettre pour permettre à la France de déployer sa véritable identité. Une thèse qui s'offrait à ceux qui, en Algérie, étaient conduits avant tout par l'instinct du beau vers lequel il fallait faire voguer notre patrie.
Laissez-nous raconter nos combats.
Laissez-nous faire l'effort d'identifier les compagnons de Satan qui en France, ont été complices de l'abandon de l'Algérie française.
Savoir c'est utile, c'est rassurant, c'est reposant. Car au fond de moi, s'affirme avec vigueur la conviction d'avoir agi comme la logique, l'honneur et mon devoir l'exigeaient.
Mais… ce n'est pas fini ! Le combat est toujours d'actualité. Le même combat. Aujourd'hui encore plus qu'hier. C'est justement parce qu'il y eut un hier exceptionnel qu'il nous faut le connaître, le comprendre, et si possible le faire comprendre.
L'Algérie française doit être racontée, révélée à ceux qui ne l'ont pas connue. Nos enfants et les autres doivent connaître l'identité de ceux qui l'ont reniée, de ceux qui l'ont empêché de vivre.
L'identité de ceux qui ont tout tenté pour l'abandonner à un destin qu'elle ne méritait pas.
L'Algérie française vivra encore le temps que vivra dans les mémoires le combat que nous avons mené pour la garder française et occidentale.
Le docteur Jean-Claude PEREZ
Nice, mai 2014
Auteur du livre " ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES "
aux Editions Dualpha - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX
8ème RICM : 8ème Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc
Cazati : Officier dans un régiment blindé de Rambouillet qui décéda en prison un an plus tard.
Ma sortie de prison fin novembre 1960.
Autour de moi Maître Isorni, l'avocat de Demarquet, Lagaillarde et Demarquet lui-même. Et aussi Le Pen qui montre discrètement sa tête derrière mon dos.
A Aïn-Temouchent sur une plage…
Un jeune garçon fixe en haut d'un mat un drapeau OAS…. En 1962.
Il s'appelle S…..
L'enthousiasme et le courage vivaient encore là-bas.
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Socrate et Diogène
Histoire Envoyée par Eliane
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Dans la Grèce antique, Socrate était loué pour sa sagesse.
Un jour, un de ses amis vint le voir tout excité et lui dit :
- "Socrate, sais-tu ce que je viens d'apprendre à propos de Diogène ?"
- "Un instant," répondit Socrate, "avant de me raconter ça, tu dois passer un petit test. Je l'appelle le test à trois filtres.
Voyons ce que tu as à me dire. Le premier test est celui de la vérité : Es-tu absolument sûr que ce que tu vas me dire est la vérité ?"
- "Non, en fait, j'en ai entendu parler".
- "Bien" dit Socrate, "tu ne sais donc pas si c'est vrai ou faux. Passons au second filtre. le filtre de la bonté.
« Est-ce que ce que tu vas me dire au sujet de Diogène est quelque chose de bon ? »
- "Non; au contraire".
- "Ainsi" continua Socrate, "tu t'apprêtes à me dire au sujet de Diogène quelque chose qui pourrait être mauvais alors que tu ne sais même pas si c'est vrai".
L'homme se sentit un peu embarrassé.
Socrate continua :
- "Tu peux quand même passer le test car il y a un troisième filtre, celui de l'utilité.
Est-ce que ce que tu vas me dire au sujet de Diogène peut m'être utile ?"
- "Utile ? non, pas vraiment".
- "Bien" conclut Socrate, "si ce que tu veux me dire n'est ni vrai, ni bon, ni même vraiment utile, ...pourquoi me le dire ?"
L'homme se trouva honteux et resta sans voix.
Voilà qui illustre bien pourquoi Socrate fut un grand philosophe et tenu en telle estime.
Voilà aussi pourquoi Socrate ne sut jamais que Diogène "honorait généreusement" sa femme ................
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L'ASSASSIN
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG
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Il a déjà donné de nombreux coups de couteau en traître, dans le dos, à une partie du peuple français, celui des départements d'Outre-mer. Il rôde depuis des années, en embuscade et frappe. Souvent par des phrases sibyllines, abstruses ou fuligineuses comme en 1958 au Forum d'Alger. Il discourt et ses contre-sens tuent. Lorsqu'il se tait, ses silences sont les preuves de sa lâcheté, de sa poltronnerie à défendre un honneur perdu, une cause désespérée qui conduisit une partie du peuple patriote à l'Exode ! Heureusement, il reste vivant ce peuple Pied-noir. Il réagit tant qu'il peut, malgré l'étouffement dont il est la victime, parce qu'il veut croire qu'un jour la vérité sur son drame apparaitra au grand jour et fera taire les trublions du mensonge d'Etat.
L'assassin est toujours là, depuis plus d'un demi-siècle. Il n'est jamais loin du crime à commettre.
Je me souviens de lui en 1962 lorsqu'il voulut rejeter à la mer ceux qui se croyaient Français ; ceux qui avaient abandonné le berceau de leurs naissances par peur de l'enlèvement ou de l'assassinat, pour rejoindre le ventre de la mère-Patrie : la France ! Ils ne se doutaient pas que l'assassin serait toujours là ; que son couteau sanglant qui avait fait tant de morts en Algérie française continuerait à exiger sa part de sang d'innocents. Un sang que des gens d'un pouvoir menteur s'abstiennent de dénoncer. Un sang qui ne fait pas de l'assassin un coupable, tellement la justice reste aveugle ou complice du crime.
Un temps, j'ai cru que l'assassin avait fini son œuvre offensante et sanguinaire. Que finalement pour les rapatriés allait venir le temps de la vérité et de la réconciliation qu'ils attendent... attendent depuis si longtemps ! Hélas non ! Ils ont beau donner les preuves de leur tragédie ; évoquer les attentats ; les bombes qui tuaient des civils européens et musulmans fidèles à la France ; les meurtres, les disparus, sous l'œil consentant du pouvoir encore français à mi 1962 et des instances militaires et policières, aux ordres d'un gaullisme triomphant sur un tas de cadavres, rien n'y fait.
C'est ainsi qu'eurent lieu les massacres du 26 mars 1962 à Alger et du 5 juillet à Oran. C'est ainsi que l'Etat coupable fut déclaré innocent et les victimes fautives !
L'assassin est toujours là, au fil des années. Il est présent dans les entre-lignes des discours politiques des élus. On le retrouve en guet-apens derrière les phrases, les mots qui désignent le tueur FLN innocent et le martyr pied-noir coupable, punissable au fil des échéances politiques de la droite ou de la gauche, au fil du temps de la peur et de l'Exode. Cette partie de l'Histoire de France occultée, falsifiée, interdite ! Pire ! Les quelques héros de ce temps d'une plus grande France sont toujours condamnables, leurs actions répréhensibles, blâmables, mais l'assassin est toujours là, dans la pénombre d'un Etat dit-de-droit ou d'une Nation si peu glorieuse de son passé !
L'assassin n'a même pas honte de son rôle de criminel. Il agit au grand jour, en bras armé d'une politique sournoise, hypocrite, perfide qui tue par les mots, par les gestes et pas ses décisions néfastes à l'honneur du peuple.
Il assassine encore et toujours !
Le temps et des années sont passés... Il est là ! La repentance jamais loin d'être décidée et l'acceptation du crime jamais loin d'être acceptée sous Chirac... Sarkozy... et ses ambassadeurs du déshonneur, de l'infamie !
Du temps passe encore et encore... mais l'assassin est là, présent, agressif ! Il crache sur les tombes de nos ancêtres et il fait de nous des cibles à abattre en 2014 ! Il semble animé d'une violence encore plus grande que celle des années 1962.
L'assassin veut, par ses actions, faire du temps de l'Algérie française une non-épopée, une non-tragédie... juste un oubli !
Pour cela, et parce que des partis politiques sans courage lui ont donné le pouvoir, l'assassin d'aujourd'hui agit sans scrupule, sans honte, effrontément, animé par cet esprit de clan relativiste dont le but est de faire de la France un pays sans frontière ou une non-Nation !
Pour effacer le temps de la France d'Outre-mer, il décrète le 17 octobre 1961, date de rébellion et d'une manifestation interdire du FLN à Paris, comme journée de cérémonie nationale... Il décide ensuite que le 19 mars 1962, date des accords " déviants " de la France avec le terrorisme algérien sera une journée de commémoration de " fin de guerre " en Algérie !
Puis l'assassin continue son œuvre de fossoyeur.
Dans son action destructive de l'Algérie française, des drames, des tragédies d'un passé où les plaies saignent encore et où un sang innocent a du mal à tarir, l'assassin continue son œuvre de croque-mort.
Il décide qu'au 14 juillet 2014, les troupes FLN, celles du terrorisme qui a tant de morts sur sa conscience défileront, avec le drapeau algérien qui l'a fait " roi " en mai 2012 !
Quel juge punira cette forfaiture ?
Robert Charles PUIG / juin 2014
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" FRAGMENTS MORCELES DE MEMOIRES EVOQUES A L'EMPORTE-PIECE
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez N°2
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N'OUBLIONS PAS NOS AVE MARIA D'ANTAN,
D'ICI, ET DE LA-BAS.
Invité à une messe le 1er mai 2014, sur le site d'une renaissance riche d'un grand symbole, je m'y suis rendu. J'évoque le site de la renaissance de Notre Dame d'Afrique, à Théoule-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes.
Notre Dame d'Afrique, pour nous chrétiens d'Algérie, symbolisait et symbolise encore un foyer de recours permanent et parfois ultime.
En 1957, à Alger, au début du mois d'avril, je bénéficiai d'une liberté provisoire en quittant la prison de Barberousse. J'avais été arrêté, à propos de l'affaire du Bazooka, le 27 janvier 1957. Une affaire à laquelle j'étais totalement étranger.
Certains parmi mes premiers compagnons d'armes du combat clandestin de 1955 et 1956, avaient été séduits par les promoteurs d'une conjuration. Celle-ci, théoriquement, était montée dans le but hautement proclamé, de sauver l'Algérie française.
De quoi s'agissait-il ? Qui se situait à la tête de cette conjuration ?
Très succinctement, disons qu'au sommet de cette conjuration on situait " un homme de De Gaulle : le sénateur Michel Debré.".
Quelques missionnaires métropolitains étaient venus recruter René Kovacs à Alger. Celui-ci intervenait clandestinement dans notre combat à la tête d'une organisation anti-terroriste qu'il avait mise sur pied. Kovacs et moi avions été condisciples pendant de longues années : de la faculté de médecine d'Alger et du judo-club algérois.
Il m'offrit son concours pour quelques opérations que je tenais à monter. Concours précieux car il bénéficiait de l'appui de quelques officiers de police, qu'André Achiary avait mis à sa disposition.
Kovacs eut l'art et le brio suffisants pour séduire Ortiz qui était mon frère d'armes au sein d'une organisation contre-terroriste algéroise que je dirigeais en 1955 et en 1956. Il l'engagea dans un complot militaire.
Ortiz le suivit avec d'autant plus d'avidité que lui-même avait réussi à convaincre, en 1956, le général Faure de la nécessité d'une prise de position révolutionnaire de la part de notre armée. Faure se fit remarquer par quelques propos puérils et imprudents et personne ne fut étonné lorsqu'il fit l'objet d'une sanction militaire sévère, traditionnelle cependant, sous la forme très bégnine d'arrêts de rigueur, ou de forteresse, ordonnés par le ministre des armées.
Dès le retrait forcé du général Faure, Debré et Kovacs ont joui d'une totale liberté d'action. Ils disposaient d'un général de rechange, le général Cogny, dont on disait qu'il " était " pour l'Algérie française.
Je précise, encore une fois, qu'en 1957 au mois de janvier, j'ignorais tout de ce complot. J'ai appris plus tard que Cogny commandait en chef au Maroc. Il fut choisi pour prendre à Alger la place de Salan, commandant en chef en Algérie.
Comment était-ce possible ?
Mais c'était tout simple : on allait flinguer Salan !
D'où l'affaire du Bazooka, exécutée par Kovacs, dans laquelle sont intervenus des hommes qui, dans une grande proportion, avaient effectué leurs premières opérations clandestines, sous mon commandement, l'année précédente. L'affaire du Bazooka échoua, comme nous le savons tous.
Tout le monde fut arrêté après l'attentat, en raison d'une imprudence majeure dans la préparation de l'opération. Et aussi, de la loquacité généreuse des premiers arrêtés. Suspectés verbalement par quelques policiers astucieux, d'être des communistes, mes camarades interpelés réagirent contre cette accusation qu'ils ne supportaient pas.
" Nous, communistes ! Allez donc interroger le docteur Pérez avec qui nous avons fait ça ….et ça… ".
Grâce à ce certificat de " patriote de référence " octroyé par mes commandos de l'année précédente, je fus récompensé par une arrestation le 27 janvier 1957, quelques jours après l'attentat du bazooka.
Je fus placé sous mandat de dépôt et incarcéré avec treize autres compagnons d'infortune à la prison de Barberousse le 6 février 1957. On nous répartit en deux cellules avec une paillasse pour chacun d'entre nous et le confort que vous pouvez imaginer.
Deux mois plus tard, nous sortions de taule, Ortiz et moi, accompagnés de quatre autres camarades détenus.
Le lendemain matin de ce début d'avril 1957, nous nous sommes retrouvés sur ma demande, à Notre Dame d'Afrique. Avec Ortiz, nous prîmes ce matin-là, au pied de la statue de la Sainte Vierge, la résolution de nous consacrer à la défense de l'Algérie française. Résolution qui nous valut à l'un et à l'autre, une condamnation à mort par contumace, cinq ans plus tard.
Après l'amnistie de l'été 1958, dont je bénéficiai en tant que responsable national des opérations et du renseignement de l'OAS, amnistie qui me permit de revenir en France, j'ai revu Ortiz dans mon nouveau cabinet parisien que j'avais créé dans le XVème arrondissement. C'était en janvier 1969. Il était venu me proposer de l'accompagner dans un projet qui l'obsédait : créer un site de culte consacré à Notre Dame d'Afrique, quelque part, dans le sud de la France. Avec regret, je lui fis part de mon refus. Couvert de dettes imputables à ma nouvelle carrière, je ne pouvais distraire une minute de mon potentiel de temps et de travail. Je ne jouissais pas comme lui d'une aisance économique familiale qui lui permettait d'élaborer des projets.
" C'est pourtant toi qui m'avais convoqué à Notre Dame d'Afrique en avril 1957, lorsque nous sommes sortis de taule ! " me rappela-t-il.
" Je m'en souviens très bien " lui ai-je répondu. "Mais pour le moment je dois développer mon cabinet. Et surtout je dois rester ici, à Paris, pour recevoir ceux qui estimeraient avoir des comptes ou des précisions à me demander. Tu connais parfaitement les responsabilités que j'ai assumées. Et je suis parfaitement informé que personne ne voudra les partager avec moi ".
Ortiz entreprit son œuvre pieuse, un peu plus tard. Il ne connut pas la chance d'apprécier le beau résultat qu'obtinrent ceux qui lui ont succédé dans cette belle et nécessaire initiative.
C'est tout particulièrement sollicité par le président de cette Association du Mémorial de Notre Dame d'Afrique, que je me suis rendu à Théoule le 1er mai 2014. Je fus accompagné et véhiculé par mon camarade Jean-Paul Soler et sa femme Michèle, l'efficace et dynamique présidente du Cercle Algérianiste de Nice et des Alpes-Maritimes. Jacqueline, mon épouse depuis 44 ans bientôt, m'accompagnait.
Dès notre arrivée sur le site de la cérémonie, nous avons enregistré une ambiance riche d'une désagréable désinvolture à mon égard et surtout physiquement gênante. Rien n'avait été prévu, comme cela l'avait été lors de cérémonies précédentes, pour faciliter au maximum mon accès au pied de la statue de la Sainte Vierge.
Je jouis certes à 86 ans d'une santé robuste. Seuls mes deux genoux m'offrent un service extrêmement réduit lorsque je dois évoluer en terrain accidenté.
Il paraît que l'importance politique de certains invités de ce 1er mai 2014 exigeait qu'on les fît bénéficier, eux seulement, avec un empressement servile de facilités d'accès auxquelles, jusqu'à ce jour, j'avais été habitué.
On a laissé se dépatouiller pour l'arrivée et surtout pour le départ, celui qui avait assumé les plus graves responsabilités à l'échelon le plus élevé pour la défense de l'Algérie française, à travers le combat clandestin de l'OAS. J'étais encore persuadé, naïvement, qu'au titre d'ancien chef du Renseignement et des Opérations de l'OAS à l'échelon national, j'allais bénéficier d'une priorité dans l'accès à la statue de la Sainte Vierge et surtout dans le départ du site de la cérémonie. Je dis bien dans mon arrivée et dans mon départ de la cérémonie. Je ne dis pas dans le déroulement de la cérémonie dont j'acceptais d'être exclu, animé d'un désintérêt très offensif, à l'égard de ceux qui m'ont traité avec cette étonnante désinvolture, vous me pardonnerez, j'en suis sûr, un usage réitéré de ce terme.
Je tiens à préciser que la cérémonie religieuse fut très belle. Une foule énorme. Disciplinée, pieuse, respectueuse.
J'ai suivi avec attention l'homélie qui fut prononcée et les interventions de certains invités politiques, choisis pieusement et avec un empressement étonnant, je le souligne encore, par celui qui organisait la cérémonie.
Je n'ai pas manqué de noter l'entêtement obsessionnel auquel se soumettent certains quand ils évoquent encore de nos jours, la conquête de l'Algérie au VIIème et au VIIIème siècle par une prestigieuse armée d'envahisseurs arabes…. une cavalerie arabe qui, raconte-t-on, provenait d'Arabie en chevauchant d'est en ouest.
Au VIIème et VIIIème siècle, vivait en Afrique du Nord, une population majoritairement berbère. Y ont évolué successivement d'abord puis ensemble :
- des Berbères juifs, c'est-à-dire " des prosélytes indigènes " convertis à la religion juive depuis plus de vingt siècles et devenus des " fils d'Israël ",
- des Berbères païens,
- des Berbères chrétiens,
- enfin des " Berbères ariens ". Ces derniers, anticatholiques romains forcenés, furent soumis sans difficulté par des émigrants goths, eux-mêmes ariens.
Ils se convertirent massivement à l'islam, dès qu'ils eurent connaissance du message émanant du Prophète de la Mecque et de Médine.
Ce message était porteur d'une confirmation divine de leurs propres convictions antitrinitaires. Ou plutôt, de leurs convictions unitaires. Il était enrichi, avant tout, de la personnalité et du prestige de celui qui, au nom du Seigneur, l'avait transmis au Prophète. A savoir Djebril, l'archange Gabriel, le transmetteur de la parole divine.
Les Berbères ariens découvrirent, dans la toute nouvelle formulation musulmane de la foi en Dieu, une directive opérationnelle transmise par Dieu, par Allah. Donc une directive à laquelle il fallait se soumettre dans la perspective de combattre le catholicisme apostolique et romain, c'est-à-dire le christianisme trinitaire.
Une invasion de la Berbérie s'est-elle réellement développée ?
Certes.
Mais ce fut une invasion endogène.
La religion du Prophète fut préalablement véhiculée puis enseignée par quelques migrants, des négociants qui arrivaient par mer d'Orient vers l'Ibérie et vers la Berbérie. Religion qui trouva dans les populations de confession arienne d'Ibérie et de Berbérie un " substrat ", c'est-à-dire un réceptacle humain, une masse, toute disposée à adhérer avec enthousiasme aux convictions antitrinitaires musulmanes.
Une invasion de l'Algérie ou plutôt de la Berbérie, s'est donc accomplie. Je ne le nie pas. Mais, " pas de chevauchée fantastique d'est en ouest " : ce fut une invasion idéologique endogène.
Une idéologie s'est implantée par la ruse et par la force. Et aussi par une adhésion au message de Mohamed, de ceux qui n'étaient pas musulmans. Message qui confirmait leur conviction unitaire préalable. Précisons que les Berbères juifs restèrent juifs dans leur immense majorité.
Je ne cède pas, à travers cette affirmation, aux caprices de l'historien occasionnel et amateur que je suis devenu par la force du destin que j'ai affronté…. à partir de 1955.
Ce qui m'anime avant toute spéculation, c'est une volonté tenace : celle de présager de quelle manière, de nos jours, une mutation religieuse endogène pourrait être induite en France. Comme en Berbérie et en Ibérie, au VIIème et surtout au VIIIème siècle.
Paradoxalement, dans cette perspective contemporaine de vaincre le christianisme en France, contre quoi, de nos jours, dirige-t-on l'essentiel de l'attaque ?
Contre la laïcité.
Il serait presque grotesque que de formuler une telle affirmation. Mais il est facile de constater que l'ambition de réduire à 0 le message de la Croix en France, s'exprime à travers la volonté de remettre en question la loi de 1905.
La loi du 9 décembre 1905, loi de séparation des églises et de l'état.
Une loi qui, à l'origine, prétendait protéger nos institutions républicaines contre l'emprise des religions, et plus particulièrement contre l'emprise chrétienne catholique.
Qu'un homme comme moi aspire aujourd'hui à défendre la loi de 1905, voilà qui porterait à rire ! Qu'on se rassure ! Ma solidarité pied-noire ne va pas jusqu'à encenser Viviani, mon condisciple ancien du lycée d'Alger, un des responsables majeurs de l'élaboration de la loi du 9 décembre 1905, dite " de séparation des églises et de l'état ".
Mais aujourd'hui, imaginez-vous que cette loi qui avait la mission de protéger la République contre les églises, est étiquetée " protectrice abusive " du christianisme. Dans cet esprit, certains prétendent en atténuer les effets, sinon la supprimer purement et simplement. " Parce qu'elle ne convient pas sociétalement au rayonnement du monde musulman français ", écrivent-ils. Certains notables de la religion du Prophète de la Mecque et de Médine attribuent en effet à cette loi le rôle d'un obstacle majeur à l'expansion de l'islam. Ils ont trouvé un écho très complice, en même temps que très agressif, auprès de certaines personnalités politiques qui prétendent remettre en question " la laïcité versus catholique ".
Ces dernières personnalités n'hésitent pas pour combattre le catholicisme, à évoquer les exigences de la révolution française de 1789. Et pourquoi n'envisageraient-elles pas, dans leur anticatholicisme forcené, de nouveaux massacres de septembre 1792 !
Ces comportements favorisent une adultération pernicieuse de l'expression religieuse en France, à travers une remise en question de la laïcité. Parce que celle-ci, contrairement à ce qu'en attendaient ses promoteurs, est devenue en France, tout naturellement, un concept majeur : le concept de la liberté d'exprimer en France sa foi en Dieu. D'un obstacle espéré contre la foi, la laïcité est devenue de nos jours, un facteur d'harmonisation possible, pacifique et convivial, des différentes manières d'exprimer sa foi en Dieu.
Oui, en France, " on " prétend détruire le catholicisme avant tout et réserver à l'islam toute sa place aux dépens des autres religions qui, dans les décennies à venir, doivent envisager un avenir possible de dhimmis sur le sol de notre patrie. Un avenir contre lequel nous sommes néanmoins protégés aussi, n'hésitons pas à le souligner, par une population de musulmans qui exprime, bien qu'avec une trop grande timidité pour le moment, son adhésion à la laïcité. Ces sécularisationnistes musulmans font l'objet d'une condamnation haineuse et menaçante de la part des épitres djihadiens. Il appartient en conséquence aux autorités de l'état, au nom de la laïcité, au nom de la liberté, au nom de la responsabilité de croire ou de ne pas croire, de favoriser en la protégeant, une pleine liberté d'expression à cette majorité musulmane encore silencieuse, qui ne demande qu'à vivre en harmonisation avec le monde chrétien et juif français. Avec le monde non musulman. Avec le monde non religieux.
Au pied de la statue de notre Dame d'Afrique, à Théoule-Sur-Mer, nous avons chanté un cantique connu, à la gloire de Marie : " Chez nous, soyez reine ".
J'ai adressé, le 1er mai 2014, un appel à la Vierge douce et secourable. Je lui ai rappelé que nous avons " glané pour elle ces fleurs aux durs sentiers ", comme nous l'exprimions dans nos cantiques de scouts de France, là-bas, en Algérie.
Un dur sentier, un chemin périlleux, oui, nous l'avons pratiqué en Algérie, avec foi et enthousiasme. Nous étions une minorité, mais nous l'avons fait.
Un dur sentier, car lorsque l'ennemi de notre Patrie prit la décision d'amputer la France de cette merveilleuse terre, nous nous sommes accrochés avec passion, parfois avec fureur " aux fleurs de ce dur sentier " que fut pour nous l'Algérie française.
Nous nous sommes battus en Algérie française pour défendre la Croix, pour défendre la liberté de croire ou de ne pas croire. La Croix que nous sommes résolus à défendre aujourd'hui encore, en terre française, une terre inscrite géopolitiquement et spirituellement dans le destin de l'Europe et de l'Occident.
La vigueur du culte marial, au-delà de l'enseignement qui nous lie au catholicisme romain, ou plutôt au culte chrétien trinitaire, se situe avant tout dans la connaissance qui nous imprègne du rôle fondamental de Marie dans la vitalité du message divin.
" Marie fut élue entre toutes les femmes " par le Seigneur. Elle fut elle-même conçue " sans péché ". C'est-à-dire préalablement libérée du péché originel. Parce qu'elle fut choisie pour faire vivre Dieu sur la terre, dans son enfant Jésus Christ.
En Algérie, nous célébrions fréquemment Marie à travers des cantiques toujours riches de foi et surtout d'enthousiasme. Un musicien moderne en a composé un, très beau, il y a quelques années. Je pense évidemment à mon camarade Jean-Paul Gavino.
Permettez-moi d'évoquer avec émotion, cependant, les cantiques de notre enfance enrichis des " Ave Maria " triomphants qui donnaient un écho plein d'enthousiasme à notre " chant d'amour et de victoire ".
Ces Ave Maria triomphants, nous ne les avons pas entendus le 1er mai 2014 à Théoule-Sur-Mer.
J'ai, certes, apprécié la chorale gitane qui nous a gâtés d'une expression bien " typée " de la foi en la Sainte Vierge, à travers des cantiques interprétés en langue castillane. Personnellement je suis encore hispanophone et particulièrement sensible à l'expression " gitane " de la foi en Dieu.
Mais à Théoule-Sur-Mer, ce 1er mai 2014, nous avions faim d'entendre repris par la foule des fidèles, ce cantique éternel de notre enfance que j'évoque avec nostalgie à travers un premier couplet que je vous rappelle :
Les saints et les anges
En chœur glorieux,
Chantent vos louanges
O Reine des Cieux
Ave, Ave Maria…
Ce cantique à " Marie de Lourdes ", doit être interprété, avec d'autres certes, chaque fois que d'anciens Français de l'Algérie française se trouvent réunis au sein d'un site religieux.
La Vierge de Théoule-Sur-Mer nous aidera, " ne nous laissera pas faillir ", dans notre combat pour la vérité. La vérité que nous prétendons transmettre encore et encore sur la signification réelle de l'assassinat de la France en Algérie. Assassinat imputable au seul satanisme gaulliste.
Nous le ferons, sans crainte du malheur, sans espérance de gloire.
Le docteur Jean-Claude PEREZ
Nice, jin 2014
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BIBLIOGRAPHIE
L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012
Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.
Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie
Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition
Cet ouvrage a été d'un grand recours dans la rédaction de cette étude
L'islamisme dans la guerre d'Algérie
Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004
Le sang d'Algérie
Histoire d'une trahison permanente, 2006 ; 2e édition
Debout dans ma mémoire
Tourments et tribulations d'un réprouvé de l'Algérie française, 2006 ; 2e édition
Attaques et Contre-attaques
Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie II, 2008
Editions Dualpha
Boite 37 ; 16 bis rue d'Odessa ; 75014 PARIS
Tel. : 09 52 95 13 34 - Fax : 09 57 95 13 34
Mail : infos@dualpha.com
Site internet : http://www.dualpha.com
Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ :
- la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez " OAS, le docteur PEREZ parle " ;
- la seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d'un film. Monsieur BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur le site http://www.jean-claude-argenti-sauvain.com
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La mort de Pierre Descaves, le 7 mai 2014, la proximité inéluctable de la mort prochaine d'autres responsables de l'épopée " Algérie française ", et de la mienne bien évidemment, me fait un devoir de sauvegarder la richesse de vos souvenirs.
Permettez-moi de vous rappeler deux de mes études de 2012 dans l'ambition de protéger la mémoire de chacun d'entre vous contre les agressions d'un oubli assassin.
En toute amitié.
Jean-Claude PEREZ
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RETOUR SUR LA GENESE DE LA TOUSSAINT ROUGE
1er novembre 1954
Ecrit et diffusé en 2012
Il me tarde de vieillir d'un an. De doubler le cap maudit du 50ème anniversaire. Le cinquantenaire de la plus grande défaite historique subie par une nation européenne, notre Patrie la France, devant l'ennemi moderne ou plutôt actuel de l'Occident chrétien : " l'arabo-islamisme fondamentaliste conquérant " qu'il ne faut pas confondre avec la religion musulmane.
Un cinquantenaire qui remet à l'ordre du jour des interrogations auxquelles n'ont été apportées que des réponses insuffisantes, voire évasives ou dilatoires : " par quelles manœuvres sataniques la conjuration permanente contre l'Occident chrétien, est-elle parvenue à tuer la France en Algérie française ? "
Dans l'espoir d'apporter des éléments de réponse sérieux à cette question qui relève d'une stratégie anti-occidentale majeure, il faut revenir sur l'évènement théoriquement déclencheur de la guerre d'Algérie : la Toussaint Rouge, le 1er novembre 1954.
Un rappel me paraît absolument nécessaire cependant. Le 23 octobre 1954, naît le FLN. Celui-ci se dote d'une armée, l'ALN, Armée de Libération Nationale. Elle entre en action le 1er novembre 1954.
Le FLN est né du CRUA, le Comité Révolutionnaire pour l'Unité d'Action, composé de 5 membres : Mohamed Boudiaf, Mourad Didouche, Larbi Ben M'hidi, Mostefa Ben Boulaïd, Rabah Bitat.
Ce CRUA fut constitué durant le mois de mars 1954. En réalité, nous sommes en guerre depuis ce mois de mars 1954 au plus tard. La police des renseignements généraux est informée. La direction de la sécurité du territoire est informée. Les services spéciaux français sont informés. Le gouverneur général en Algérie, Léonard, est informé, lui aussi. Tout le monde se tait. Tout le monde capitule en réalité avant le déclenchement des hostilités.
Pardon. Ce n'est pas tout à fait exact. Durant l'été 1954, deux notables de la révolution algérienne vont connaître des ennuis douloureux.
Hocine Lahouel, membre du bureau directeur du MTLD(1), révolutionnaire algérien très connu, originaire du Constantinois, est " ramassé " par la police, durant l'été 1954. Il avait été roué de coups par des inconnus qui l'avaient laissé pour mort. C'était rue de la Lyre, à proximité du siège du MTLD, place de Chartres, à Alger. Ses agresseurs, non identifiés, pensaient certainement l'avoir tué. Pour des raisons inconnues, ils n'ont pas apporté, de toute évidence, un soin extrême à l'exécution de leur travail.
Hocine Lahouel est donc un révolutionnaire algérien. Il est important de préciser que c'est un élu TRES connu. Il siège au conseil municipal de la ville d'Alger. Il y exerce les fonctions d'adjoint du maire Jacques Chevallier.
A cette époque, celui-ci occupe à Paris le poste de secrétaire d'Etat de la Défense Nationale dans le gouvernement de Pierre Mendès-France.
Lahouel, avec la complicité de Jacques Chevallier, avait dirigé la réunion préparatoire au cours de laquelle fut décidé le déclenchement de la guerre d'Algérie. C'était très précisément le premier dimanche de juillet 1954, à Hornu, dans le Brabant, dans une salle de cinéma. En Belgique donc.
Lors de cette réunion d'Hornu, il était accompagné de Mohamed Khidder, un autre cadre supérieur du MTLD.
Ainsi, d'une manière historiquement incontestable, Jacques Chevallier est confirmé dans ce qu'il est avant tout : un complice majeur, ou plutôt un ordonnateur de la Révolution Algérienne. Il intervient en tant que correspondant, très honorable et particulièrement bien placé à Paris et à Alger, des services secrets américains. Il avait fait partie de ces services en 1943, en tant que militaire mobilisé, car il jouissait d'une double nationalité française et américaine, puisque sa mère était Texane.
Insistons encore sur cette vérité : dans la genèse du 1er novembre 1954, la Toussaint Rouge, Jacques Chevallier intervient comme un agent de décision majeur dans le déclenchement de la Révolution Algérienne.
Mohamed Boudiaf, lui aussi cadre supérieur du MTLD, durant le même été 1954, donc très peu de temps après la constitution du CRUA, est ramassé à son tour, laissé pour mort, rue de la Lyre à Alger. Il guérira de cette énorme raclée, grâce aux soins de nos médecins français.
Qui se trouve à l'origine de ces agressions sauvages ? Manifestement " incomplètes " ?
Agissements des services spéciaux français ? Initiatives de policiers français, ulcérés de constater que leurs enquêtes et découvertes ne servent à rien ? Avertissements donnés violemment par des officiers du SR militaire dirigé par le colonel de Schaken ? En tout cas, ces deux hommes victimes l'un et l'autre d'une raclée trop expéditive, pourront poursuivre leur carrière d'ennemis de la France avec vigueur, constance et succès.
En particulier Hocine Lahouel, sous l'autorité de Jacques Chevallier, nous l'avons vu.
Au moment de son agression de l'été 1954, il œuvrera à la Mairie d'Alger en tant que complice opérationnel très offensif de la Révolution Algérienne. Il combattra la France et contribuera à faire tuer des Français. Grâce à Lebjaoui, un fonctionnaire municipal. Celui-ci deviendra plus tard le premier chef du FLN-Métro. Mais à Alger, à la mairie, grâce à un complice Rabah Adjaoui, appariteur sous ses ordres, il alimentera les tueurs de la ZAA (Zone Autonome d'Alger) en fausses cartes d'identité. Grâce à Ouamri, un fonctionnaire très actif, il fera établir une liste de policiers français à abattre. Hocine Lahoued put agir ainsi grâce à un effectif mis à sa disposition, avec la complicité du maire certes, mais aussi avec la complicité très active des promoteurs de la mort de dizaines de Français. Promoteurs qui portent les noms de Gallice, Chaulet, et autres encore.
Jacques Chevallier, par sa participation active au combat contre la France, mettait en pratique ses convictions rooseveltiennes telles que celles-ci avaient été exprimées en 1943 à Casablanca par le président américain. Le général Giraud avait claqué la porte. Le général De Gaulle s'était soumis lors de cette célèbre rencontre de 1943 à Casablanca.
Jacques Chevallier, engagé volontaire et convaincu dans la guerre contre la France, engagé dans la guerre pour la naissance de " sa " jeune patrie, l'Algérie connut l'énorme privilège, en octobre 1961, de bénéficier du concours clandestin et efficace d'un " chef " de l'OAS, dont on veut nous faire croire qu'il était l'homme de Salan. Au mois de mai 1962, Jacques Chevallier et son nouveau complice, réussirent à convaincre les " Deltas " de l'OAS algéroise, de cesser le combat.
Ce jour du " cessez le feu " des Deltas correspond historiquement à la date effective de la mort de l'Algérie française. Au triomphe de l'idéologie rooseveltienne. Ce qui signifie que c'est bien ce jour-là que le pompidolisme, état-major rothschildien qui orientait et dirigeait De Gaulle, a triomphé.
Les Rothschilds ont tenu, indiscutablement, un rôle majeur dans l'élaboration et la mise sous protection d'un énorme capital culturel et artistique européen et occidental. Cette grande famille, comparable à un Laurent de Médicis des XIXe, XXe et XXIe siècles, accompagna ce mécénat artistique d'une adhésion à une volonté politique qui s'est confirmée au cours des décennies.
En particulier, elle adhéra à la théorie, formulée par les techniciens du capitalisme financier moderne, du délestage économique du débouché colonial : favoriser les pseudo-libérations des peuples colonisés, c'est-à-dire se libérer en réalité de la charge énorme qu'exigeaient leur promotion, leur accession à la modernité et au progrès. Grâce à cet allègement économique, les investissements devenaient producteurs d'une valeur ajoutée augmentée. Il était évoqué le prétexte imprudemment affirmé et non vérifié, aujourd'hui encore, de promouvoir secondairement une accession au bien-être moderne des peuples décolonisés. Des peuples " libérés " dit-on encore. Peuples dont le sort s'exprime aujourd'hui, comme on le constate à chaque minute, par des drames et des génocides périodiques. En Afrique. Au Proche et au Moyen-Orient. Par des tueries en Afghanistan.
En 1942, vers la fin de l'année, aux USA, par voie de presse, les Rothschilds ont pris position contre le général Giraud parce que celui-ci tardait, semblait-il, à abroger l'abrogation du décret Crémieux. C'était effectivement une mesure à prendre, nécessaire à la réintégration des juifs d'Algérie dans la citoyenneté française. Cette condamnation implicite du général Giraud provoqua indirectement, mais avec une efficacité redoutable et recherchée, la promotion de De Gaulle, qui avait été recruté depuis bien longtemps par les chasseurs de tête de la Synarchie. C'est le " pompidolisme " de Georges Pompidou, celui-ci étant un collaborateur éminent de la banque Rothschild, qui eut à manœuvrer De Gaulle à partir de 1956 et à l'engager dans la dynamique roosveltienne telle qu'elle s'était exprimée à Casablanca en 1943. Nous l'avons vu. Il ne nous paraît pas inutile de le rappeler.
Revenons à 1954, en Algérie, la Toussaint Rouge. Le ministre de l'Intérieur français de la IVe République, François Mitterrand, séjourne à Alger le 22 octobre de cette année-là. Il est averti au plus tard le 23 octobre, de la naissance du FLN.
Cependant, des traîtres de l'OS, Organisation Secrète du MTLD, ont parlé. Monsieur Vaujour, directeur de la Sûreté Nationale en Algérie, rend compte à sa hiérarchie de ce que lui propose de vendre un membre de l'OS : toute l'implantation du CRUA, donc du FLN, dans les Aurès. Soulignons qu'au sein de ce maquis opère déjà un évadé de prison, Zighout, futur responsable le 20 août 1955, des massacres de Philippeville, d'El Alia, et d'Aïn Abid. Monsieur Vaujour, pour détruire ce maquis, doit obtenir le feu vert de son ministre Mitterrand, afin de disposer du million d'anciens francs que demande le traître de l'OS pour lui livrer toute cette implantation ennemie.
" Encore un canular ! " va s'exclamer Mitterrand en substance.
Pourtant, c'est ce même Mitterrand, celui qui oppose un net refus au paiement nécessaire pour conduire une opération préventive, qui déclarera quelques jours plus tard, le 12 novembre 1954 :
" Il faut que la force de la nation l'emporte, quelles que soient les cruautés de la tâche ".
Le paiement d'un million d'anciens francs aurait permis peut-être et sûrement, d'éviter la mise en œuvre de ces cruautés qu'avait prédites Mitterrand.
Qui ose affirmer aujourd'hui encore, que les hommes politiques sont tous des parangons d'intelligence et de savoir ? Qui peut affirmer encore aujourd'hui, que les hommes politiques s'expriment en toute liberté ?
Il est facile de répondre à ces interrogations quand on observe le comportement stérile, soumis et pervers des sacristains et des oblats qui fréquentent les monastères du gaullisme résiduel.
Leurs références sont des références de désastre, de mort et de reniement. Car ils ont accepté en esprit le génocide éventuel du peuple français d'Algérie.
Nous arrivons au 1er novembre 1954, la Toussaint Rouge.
Mostefa Ben Boulaïd, le déclencheur, nous le savons, est un des cinq fondateurs du CRUA, le futur FLN, à partir du 23 octobre 1954.
C'est un Chaouïa ainsi que tous les habitants des Aurès-Nementcha. Dans cette région, la Juive d'origine berbère, la Kahena, a résisté les armes à la main contre les Berbères récemment convertis à l'islam. Les néophytes musulmans algériens, arabisés à outrance, exigeaient la soumission par la force de ceux de leur race qui s'obstinaient à ne pas adhérer au message du Prophète de la Mecque et de Médine, qu'ils fussent juifs ou chrétiens.
Sur ce même territoire donc, Ben Boulaïd confie à des rebelles une mission bien précise : intercepter un autobus dans la région de M'Chounèche. Cette opération s'inscrit parmi d'autres qui vont se déclencher sur des sites différents du territoire algérien. Ils tuent un instituteur et blessent sa femme. Auparavant ils avaient abattu Hadj Saddok, le caïd de M'Chounèche, qui, a-t-on prétendu, voulait s'opposer à l'assassinat du maître d'école français.
Cette interprétation officielle de l'attentat de M'Chounèche, n'a qu'un but : occulter son identité réelle.
Car, pour Ben Boulaïd, pour l'anti-France, celui qu'il fallait tuer de toute urgence et avant tout c'était Hadj Saddok.
Pourquoi ?
Ben Boulaïd connaît les Aurès comme sa poche. Il jouit du prestige d'évadé d'une prison française, ainsi que l'un de ses subordonnés, Zigout. Ben Boulaïd est conscient d'une réalité : une insurrection dans les Aurès n'aurait aucune chance de réussir si on ne la fait pas précéder de l'élimination physique de Hadj Saddok. Celui-ci, en effet, jouit d'une grande audience dans les Aurès. Il est connu comme un partisan total de la France. Un homme courageux au passé militaire élogieux. Mais ce n'est pas suffisant pour l'abattre. Car à cette date, du 1er novembre 1954, s'il fallait tuer tous les partisans de la France en Algérie, il faudrait tuer 80 % de la population algérienne au moins.
Hadj Saddok est néanmoins tué de toute urgence. Sa mort, en effet, est nécessaire à l'opération déclenchée contre la France.
Pourquoi ?
Il faut revenir, pour répondre à cette question, au 8 mai 1945. En y allant " sur la pointe des pieds ". Avec une prudence trouillarde.
Car " le 8 mai 1945 ", en Algérie, est frappé du sceau d'une malédiction entretenue et même nourrie par le refus de " voir " la réalité. C'est-à-dire la signification historique réelle de ce drame. C'est un entêtement qui conduit certains interlocuteurs à se satisfaire d'une relation incomplète de l'identité fondamentale de cet évènement.
Le 8 mai 1945, c'est le jour d'une insurrection dans les Hauts Plateaux sétifiens, dans la Petite Kabylie. Et à Guelma, dans l'Est-Constantinois. Personne ne veut répondre encore aujourd'hui à la double question :
Pourquoi le 8 mai 1945 ?
Pourquoi dans cette région ?
Personne ne veut s'attarder sur la responsabilité de l'émir libanais Chékib Arslan, agent hitlérien connu pendant la guerre de 1939/1945, échappé providentiel en avril 1945 du lieu de sa détention en tant que prisonnier français, pour rejoindre Genève. Il pourra donner, à partir de cette ville, conformément aux instructions anglo-saxonnes, l'ordre de djihad contre la France.
Personne ne veut retenir que son transmetteur d'ordre n'est personne d'autre que le président en fonction de l'association des Oulémas en Algérie, El Bachir el Ibrahimi, assigné à résidence à Aflou. Il est précisément originaire de Tocqueville, Ras-lel-Oued, en plein centre des Hauts-Plateaux-Sétifiens. Personne ne veut se souvenir que ce déclenchement opérationnel est en conformité avec la volonté manifestée à Casablanca en 1943 par le président Roosevelt. C'était une opération contre la France, ouverte simultanément sur deux sites opérationnels précis.
Un site algérien : le Constantinois, à Sétif et à Guelma en particulier.
Un site syrien, à Damas, où nos troupes sont attaquées le 8 mai 1945 par des Palestiniens. Nos soldats résistent, mais vont être désarmés par les forces britanniques du général Spears.
Tout cela, personne ne veut s'y attarder.
L'étude fragmentaire que je vous adresse aujourd'hui, n'a pas pour objet de revenir sur les évènements du 8 mai 1945, à Sétif, Guelma, Kerrata et d'autres localités du Constantinois.
Ce que l'on ne relève pas habituellement, c'est l'information suivante : Hadj Saddok, la future victime du FLN à M'Chounèche en 1954, était sous-officier en 1945. Il était adjudant dans une unité de tirailleurs stationnée en Tunisie. Pas loin de la frontière algérienne. Pas loin des Aurès Némentcha. C'est un Chaouia.
Un de ses officiers lui demande d'être volontaire, le 8 mai 1945, pour une mission délicate et urgente. Parce que Hadj Saddok est un Chaouia, il lui est commandé de se rendre sur le territoire de ces montagnards du Sud-Est constantinois et d'y convaincre le peuple chaouia de ne pas s'incorporer à l'insurrection. N'oublions pas que nos forces militaires sont réduites sur ce territoire, le 8 mai 1945. Notre armée est dispersée en Europe, pour y terminer la guerre. Elle fournit l'effectif des garnisons sur les territoires qui à cette époque sont encore les territoires de l'empire français.
Saddok accepte la mission. Il se fera connaître sur sa terre, comme ce qu'il était. Un soldat français. Il connaîtra, plus tard, les honneurs, en récompense du succès qu'il remportera.
Pour Ben Boulaïd, Hadj Saddok est l'homme à abattre de toute urgence, car celui-ci avait l'oreille des Chaouias et aurait, peut-être, entraîné son peuple des Aurès dans une contre-rébellion, sur le chemin de la France.
Mais, la France, c'est justement elle qu'il fallait tuer au sud de la Méditerranée. Et, en même temps, éliminer en les tuant, ceux qui s'affirmaient publiquement Français, malgré les tueurs et les menaces.
C'est pour cela, pour atteindre ce but, que le Cheik des Oulémas, Ibrahim Bacchir, toujours lui, déclara à partir du Caire, le 1er novembre 1954, que le combat est engagé pour " le triomphe de l'arabisme et de l'islam ".
C'est dans le but de contrecarrer " le triomphe de l'arabisme et de l'islam " que François Mitterrand déclare le 12 novembre 1954 : " il faut que la force de la Nation l'emporte quelles que soient les cruautés de la tâche ". Il donne en apparence un blanc-seing aux forces de l'ordre pour que la force de la Nation puisse s'exprimer et l'emporter. Mais, très vite, il sera repris en mains par les promoteurs capitalistes de l'abandon de l'Algérie. Par les tenants rothschildiens, secondairement et tactiquement gaullistes du " délestage économique du débouché algérien ". Il fallait se défaire des peuples à gérer et à développer. Des peuples à promouvoir. Dans le but exclusif d'augmenter la valeur ajoutée des investissements. La décolonisation c'est une décision et un accomplissement capitalistes.
" Libérer la France du peuple algérien " telle est encore aujourd'hui la formulation tactique majeure et ouvertement exprimée de ceux qui s'incorporent au racisme gaulliste. Celui-ci a pris la responsabilité de la mise en chantier de la plus grande défaite subie par notre pays, depuis qu'il existe.
Aujourd'hui, nous " crevons " en France des séquelles de cette défaite. Malgré les péroraisons ridicules, je l'ai déjà dit, permettez-moi de l'affirmer encore, de tous ces sacristains et oblats qui peuplent les chapelles du gaullisme résiduel, l'on doit faire un constat : la France guérira de cette défaite quand elle guérira du gaullisme, gangrène encore active et involutive de la droite française.
Lors du dernier combat, celui de l'OAS, nous avons été contraints, pour survivre et espérer, de recourir à une technique de guerre terroriste. On prétend nous accabler encore pour cela. On oublie de préciser que notre guerre terroriste, que nous n'évoquons pas sans douleur, n'a duré que 4 mois. 4 mois seulement.
Mais on omet de rappeler que le peuple pied-noir, fraction vivante de la Nation française, a subi, quant à lui, 94 mois de guerre terroriste.
Une guerre terroriste illustrée des crimes les plus horribles, que nous, nous n'avons jamais commis : femmes, enfants vieillards, massacrés, viols collectifs de femmes enlevées, soldats prisonniers, émasculés, éventrés après avoir eu les yeux crevés. Des dizaines de milliers de Harkis lynchés avec leur famille. Les disparus d'Oran. Les prisonniers de guerre escamotés.
Ne rougissez pas de l'OAS.
Priez le ciel que ne soit pas nécessaire un jour, l'entrée en action d'une OAS européenne et occidentale pour sauver ce que nous avons espéré défendre en Algérie : l'Occident chrétien.
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ALGÉRIE MILLÉNAIRE
DE LA PREMIÈRE DIASPORA JUIVE A AL QAIDA
Ecrit et diffusé en 2012
En France, nous avons failli connaître un " escamotage " dramatique. Celui d'un énorme capital humain. Un capital humain illustré charnellement par une fraction importante de la communauté nationale française.
Je dis escamotage car je m'interdis aujourd'hui de recourir à une terminologie agressive, voire révolutionnaire.
" Aujourd'hui ", dans un sens plus précis, fait référence à l'année de célébration du cinquantenaire de la plus grande défaite qu'imposa à la France de subir une secte politique satanique. Celle-ci décida que " la valeur ajoutée des investissements économiques, pour augmenter, exigeait le délestage économique du débouché algérien ".
Ce que je prétends rappeler par-dessus tout c'est l'évidence suivante : le peuple pied-noir, que j'ai maintes fois désigné par les termes de fraction vivante de la nation française, a failli être victime d'un génocide.
Précisons : il a failli être effectivement l'objet d'un massacre qui s'était préalablement annoncé avec éclat, le 20 août 1955 à Philippeville, Aïn Abid et El Alia. Un massacre qui s'est partiellement accompli le 5 juillet 1962 à Oran. Génocide du peuple pied-noir que nous avons évité, les armes à la main, lors du combat ultime de l'OAS en 1961/1962.
Il n'est pas déplacé d'affirmer que ce génocide aurait été vécu avec une quiétude désespérante par une fraction électorale majoritaire du peuple métropolitain. Celui-ci subissait alors les effets pervers d'une encéphalopathie gaulliste, invasive et collective.
L'Algérie française fut avant tout une création française. Pardonnez-moi, je viens de formuler une contre-vérité. Ce que je veux exprimer, c'est ceci : c'est l'Algérie qui fut une création française, un enfantement français.
Cette création fut mise en œuvre et structurée, en effet, à partir du néant institutionnel et géopolitique que représentait historiquement la terre de la Régence Turque d'Alger en 1830.
Je dis néant institutionnel et géopolitique. Je m'interdis d'écrire " néant historique ". Car la terre d'Algérie connaissait un véritable passé. Cette contrée s'était exprimée et illustrée pendant des siècles, par le biais de contradictions ou plutôt de confrontations religieuses et révolutionnaires.
Or, aujourd'hui, en 2012, à cette heure, ce sont ces mêmes confrontations religieuses et révolutionnaires universellement réparties qui menacent la santé du monde actuel, du monde moderne.
Terre païenne, cette terre fut colonisée, en réalité infiltrée, par des émigrants de la diaspora juive, animés d'un prosélytisme très efficace. Ces migrants juifs ont converti une fraction minoritaire du peuple berbère qui vivait de part et d'autre du détroit de Gibraltar. Les nouveaux convertis avaient rejoint leur nouvelle foi monothéiste, grâce à des fils d'Abraham premiers migrants de la diaspora très peu nombreux. Ceux-ci ont convaincu une fraction très faible mais néanmoins très vigoureuse des Berbères du Maghreb et d'Ibérie, de se convertir à la foi monothéiste juive. Ce peuple, converti en très faible proportion à la religion du Dieu d'Abraham, constituait la collectivité des fils d'Israël, les autres composants de la diaspora juive. Qui n'étaient pas et ne sont pas de race Hébraïque.
Cette terre va connaître des migrations et des invasions. Invasions beaucoup plus idéologiques et militaires que massives. Elles constituent néanmoins le prélude au destin spirituel que cette terre va connaître.
Plusieurs siècles plus tard, en effet, au début du christianisme, celui-ci va s'implanter à son tour sur cette contrée. Une imprégnation chrétienne fidèle à la papauté naissante va transmettre le message du sans-culotte Jésus animé de ses deux personnalités, humaine et divine, telles que celles-ci avaient été illustrées, proclamées et enseignées en 325 lors du Concile de Nicée.
Ces chrétiens orthodoxes, fidèles du Christ à la fois humain et divin, vont être combattus sur cette terre berbère, par les Goths hérétiques ariens qui rejettent la filiation de Dieu en Jésus. Les tribus gothes successives, hérétiques anti-romaines, vont tenter de convaincre les Berbères chrétiens ou païens, qu'il fallait croire en " un seul Dieu, unique et sage, à nul autre pareil ". Ils vont rejeter ainsi le dogme de la Sainte Trinité et les conclusions du Concile de Nicée.
Nous affirmons que ces envahisseurs ariens, fidèles de l'évêque hérétique Arius, vont obtenir l'adhésion d'une fraction dominante du peuple berbère. Les nouveaux adhérents à cette foi hérétique, vont s'opposer farouchement au dogme trinitaire des chrétiens de Rome.
Lorsque d'autres migrants, aux VIIème et VIIIème siècles, ont transmis le message du Prophète de la Mecque et de Médine, les ariens du Maghreb et d'ailleurs ont cru trouver dans le message de Mohamed, une confirmation de leur foi unitaire arienne. A partir de cette constatation, on peut affirmer que les ariens vont se manifester comme un très efficace substrat préislamique.
" Il n'y a de dieu que Dieu et Mohamed est le razoule, c'est-à-dire l'envoyé de Dieu ". Tel était le message du Prophète qui venait confirmer le credo des ariens que nous rappelons : " Il n'existe qu'un seul Dieu, unique et sage à nul autre pareil ".
Ce peuple berbère et arien, substrat préislamique soulignons-le encore, va adhérer avec enthousiasme au message musulman car il croyait y découvrir une confirmation majeure, surnaturelle et divine de leur hostilité déclarée contre le dogme catholique romain. Le dogme trinitaire.
Ils vont adhérer au message du razoule. Ils vont s'arabiser et il ne sera pas nécessaire de recourir à des invasions pour transformer des Berbères de race en Arabes historiques, en Arabes dialectiques. Ils vont s'arabiser en particulier grâce au potentiel de la langue arabe que de grands auteurs ont évoquée par le terme très significatif de " substance phonique de l'islam ".
Les invasions arabes n'ont jamais existé. Les grandes chevauchées arabes, c'est de la légende. Ce sont des Berbères convertis et arabisés depuis des générations qui vont essayer de convertir par la force, les chrétiens et les juifs. Ce sont les Berbères arabisés qui pourchasseront dans les Aurès, pour la tuer, la très célèbre prêtresse juive la Kahéna.
Lorsque la France arrive, il existe une communauté musulmane dominante, une communauté juive très réduite soumise aux exigences de la dhimmitude et quelques chrétiens, silencieux et soumis eux-aussi, car ils vivaient sous l'autorité hostile du beylicat. La France s'installe sur cette terre à la suite d'une conjuration juive livournaise qui aspirait à s'affranchir de la dhimmitude. Notre pays dès lors, va se trouver confronté, par grandes périodes, à l'arabo-islamisme fondamentaliste. La Monarchie de Juillet, le Second Empire, la IIIème République vont interdire les entreprises de christianisation de l'Algérie. Cette volonté négative d'apostolat, va être récompensée, ou plutôt relayée indirectement et logiquement par un arabo-islamisme latent, réactionnel, qui va devenir particulièrement activiste à partir de 1920.
L'apothéose sera atteinte les 5 et 7 juin 1931, lorsque fut constituée, légalement, avec la bénédiction de la IIIème République, l'Association des Oulémas.
Tout naturellement, le 1er novembre 1954, le jour de la Toussaint Rouge, le cheikh des Oulémas, Ibrahim Bachir, président de l'Association, déclarera à partir du Caire, que le combat est déclenché, contre la France, pour " le triomphe de l'arabisme et de l'islam ".
Cette agression s'exprimera à travers la Guerre d'Algérie que la grande majorité des Pieds-noirs ont vécue comme ils avaient vécu la " drôle de guerre " en 1939-1940. Ils vont la vivre, cette guerre, dans un véritable état comateux. Jusqu'au sursaut, frappé de malédiction satanique, que fut le 13 mai 1958. 13 mai qui a vu se mettre en œuvre la plus grande trahison que n'ait jamais connue notre Patrie. De Gaulle, ennemi forcené de l'Algérie française et des Pieds-noirs, va exercer son talent démoniaque dans ce combat.
Le sursaut du 24 janvier, le combat féroce de l'OAS, ont été finalement conduits par une minorité lucide du peuple pied-noir et de patriotes métropolitains. Ils ont, en dernière analyse, refusé d'abandonner cette terre sans transmettre un message, à ceux qui voudront bien en tirer profit.
Ce fut un combat dont nous n'avons pas à rougir, pour au moins une raison : ce fut le combat annonciateur des combats à venir, des combats qui se déroulent déjà dans plusieurs secteurs de la planète.
Prenons garde aux tempêtes générées par des " printemps arabes " successifs. Des jours sombres s'annoncent pour notre progéniture.
Mais que l'on n'oublie jamais l'œuvre accomplie par la France en Algérie. Je parle sans rougir, avec conviction, de l'œuvre colonisatrice de la France. Car la colonisation s'inscrit dans les grandes manœuvres ou plutôt les grands courants qui définissent tout banalement ce que l'on appelle la civilisation.
Jules Ferry l'avait compris et il est absurde, voire ridicule, de vouloir lui imputer aujourd'hui tous les défauts de la terre parce qu'il fut colonialiste.
La colonisation fut sans conteste riche de beaucoup de défauts, de beaucoup d'erreurs. Mais, ce que l'on doit affirmer de la décolonisation aujourd'hui, c'est qu'elle définit un gigantesque crime contre l'humanité : elle ne fut rien d'autre qu'une entreprise planétaire de purification ethnique à porter au crédit exclusif de ceux qui s'identifient à des " décolonisateurs ".
Nous sommes aujourd'hui, au tout début d'un nouveau commencement. Nous sommes vieux, il est vrai. Mais il nous appartient de laisser un message à nos enfants :
" quoique l'on dise, quoique l'on proclame, l'Algérie française était et restera pour la nuit des temps, la grande idée de l'histoire universelle.
Le docteur Jean-Claude PEREZ
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Ça fait réfléchir
Texte de Pierre Foglia dans La Presse
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Envoyé par Mme Annie Bouhier
Il y a plus de 100 000 personnes âgées dans les CHSLD (Centres Hospitaliers de Soins de Longue Durée). Il y avait avant hier dans La Presse une chronique extrêmement percutante de Pierre Foglia. Il décrit le travail "anormal" des préposés qui s'occupent des vieux dans les CHSLD. Pour ceux qui critiquent ces employés, il remet les pendules à l'heure. Voici son texte à lire absolument à la fois très cru et très touchant.
La caméra pas cachée
Une plainte monte du couloir. Encore M. Filion, dit une préposée. Encore constipé. La plainte devient une sorte de beuglement. Ça doit être coincé et ça le déchire, commente une autre préposée, j'y vais. Elle entre dans la chambre où M. Filion, prostré, impuissant, humilié sans doute aussi, pleure doucement. La préposée lui prend la main. Là, là, M. Filion, on va arranger ça. Elle baisse son pyjama, défait sa couche et, de son doigt ganté, dégage l'anus du vieux monsieur.
La caméra avec laquelle j'écris cette chronique n'est pas cachée. Ce que je vous montre, n'importe qui peut le voir.
Prenons la plus courante des tâches, celle qui est répétée le plus souvent dans tous les CHSLD de la province. Le bain partiel quotidien. Avec un gant de caoutchouc, la préposée lave la figure, les fesses, la vulve, le pénis du vieux ou de la vieille. Enlève les champignons de son nombril avec un coton-tige. Éponge le liquide brun et épais qui suinte de ses oreilles.
J'ai dit la job courante. Mais une job comme une autre? Journaliste, plombier, institutrice, vendeuse chez Renaud Bray, ça, ce sont des jobs normales, comme les autres. Changer la couche des petits enfants dans une garderie, c'est aussi une job normale. Mais changer la couche d'un monsieur de 88 ans, ce n'est pas une job normale. Pas normal pour le vieux monsieur. Pas normal pour la vieille madame, pas normal pour la préposée.
Laver la vieille dame sous les seins, mais pas sous les aisselles parce que son bras, trop raide, ne décolle pas et qu'il faudrait être deux pour le lever. Alors forcément, demain, après-demain, la vieille dame va puer un peu. Mais elle puerait de toute façon : 80 % des bénéficiaires des CHSLD portent des couches. Lave-les tant que tu veux, ils puent toujours un peu sous le parfum dont on les asperge le matin.
Couper les ongles des orteils, qui poussent tout croche. Gare s'ils déchirent les bas. La famille en fera tout un plat. Leur avocat convoquera les médias. Et Maisonneuve va encore s'exciter. S'occupent pas de notre papa, c't'écoeurant. La faute au syndicat.
Nettoyer les ongles des mains. Mais surtout sous les ongles. Je viens de le dire, 80 % des bénéficiaires sont en couche. Plusieurs jouent dedans. Avec la sénilité revient, comme chez les tout-petits, la fascination de la merde. Mais parfois, aussi, c'est tout simplement parce que ça les pique.
Les nourrir. Madame X, madame Y, monsieur Z ont pris place dans leur chaise à têtière, qui leur tient la tête droite. Pour les gaver, une seule préposée, assise, elle, sur une chaise à roulettes pour pouvoir aller plus aisément de l'un à l'autre. Hop, une petite cuillère de crème de blé à madame X. Hop, une autre à madame Y. Oups ! Monsieur Z ne veut pas ouvrir la bouche. Ben alors, monsieur Z, on n'a pas faim, aujourd'hui? Miam-miam, la bonne crème ! Hop, elle revient à madame X, qui a régurgité. D'abord lui essuyer les coins de la bouche avec une serviette en papier. Hop madame Y, c'est bien, madame Y ! S'il vous plaît, monsieur Z, je vais me faire gronder par l'infirmière si vous ne mangez pas. La préposée insiste un peu avec sa cuillère. Les lèvres de M. Z se desserrent, il aspire un peu de crème de blé. S'étouffe, la recrache. La préposée en a plein ses lunettes. Finalement, c'est madame Y qui a presque tout mangé. Et quand elle a été bien pleine , elle a déféqué. Hon ! Madame Y ! Venez, on va vous changer.
Too much information? Vous préférez quand la caméra cachée surprend le préposé en train de traîner le petit vieux sur le plancher comme une poche de patates? Désolé, vous me confondez avec le Téléjournal ou avec une émission de radio qui sévit le midi.
Les épidémies, les rhumes, les petites contrariétés qui déclenchent des cataclysmes dans le quotidien des pas-tout-à-fait-déconnectés. Le fils chéri vient de téléphoner, il ne viendra pas samedi. Ou le contraire, il est venu et ça ne s'est pas bien passé. Les familles ! Faudrait faire aux familles le coup de la caméra cachée. Montrer les engueulades des enfants dans la chambre du vieux, les discussions d'argent. La paranoïa ambiante. Où est passé le haut de pyjama de mon père? On ne sait pas, madame. Votre père l'aura oublié dans une chambre où il est entré en pensant que c'était la sienne. On le retrouvera.
La violence des bénéficiaires. Coups de pieds, coups de poings aux préposés, insultes. Deuwwors ! crie la vieille à la préposée Noire qui vient d'entrer pour la laver : "Je ne veux pas d'esclave dans ma chambre."
Le cul. Les vieux qui sortent leur truc. Qui laissent traîner leurs mains. La frénésie des vieilles à l'arrivée d'un nouveau.
La mort, quand ne c'est pas eux qui meurent mais un proche, un de leurs enfants, accident, cancer. Alors ils engueulent le bon Dieu. Pourquoi c'est pas moi que t'es venu chercher ?
Il y a plus de 100 000 vieux dans les CHSLD. Plus de la moitié totalement déconnectés, vertigineusement absents, ni passé, ni présent, incapables de reconnaître leurs propres enfants. Le regard vide, la couche pleine. Et ce dont on n'arrête pas de parler, c'est de quelques dérapages? Sans montrer d'abord la chiennerie de fin de vie dans laquelle s'inscrivent ces dérapages?
Lâchez-moi avec votre dignité.
Est-il d'autre dignité, rendu là, que la mort? Mettons que, pour toutes sortes de raisons à la con, dont quelques-unes religieuses, vous me répondiez non, c'est pas ça, la dignité. La dignité, c'est d'essuyer avec un coin de serviette en papier la crème de blé qu'a régurgitée la vieille. La dignité, c'est de dégager avec son doigt l'anneau anal du vieux constipé.
OK, d'abord.
Reconnaissez au moins que ce n'est pas une job comme les autres. Que ce n'est pas une job normale. Reconnaissez que ceux et celles qui la font sont admirables. Pour moins de 400 piastres net par semaine, sacrament, les mains jusqu'aux coudes dans la marde de vos parents. Et vous les espionnez? Et vous les traitez de chiens sales? Vous n'avez pas honte?
Pierre Foglia
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Algériens en France : bombe à retardement
De M. Guillaume Faye 30 JUIN 2014
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Les émeutes provoquées par les supporters algériens au cours du Mondial de foot ont des implications stratégiques et géopolitiques dont bien peu ont conscience. Un processus de guérilla est enclenché. Explications.
Toute la nuit du 27 au 28 juin, Alger a dansé et chanté pour fêter la victoire en 8e de finale des Fennecs (équipe de foot nationale) contre l'équipe de Russie. Aucun incident n'a été à déplorer. Sinon, les fauteurs de trouble auraient passé un sale quart d'heure entre les mains des unités spéciales de l'armée. Rien de tel dans les villes françaises où les jeunes Algériens (naturalisés ou non) ont "fait la fête " en saccageant tout sur leur passage, dans une impunité quasi totale. (1)
De manière croissante, au terme de chaque match que joue l'équipe algérienne, et quel qu'en soit le résultat, le même scénario se reproduit : l'émeute insurrectionnelle au sens propre, avec incendies de véhicules, destructions, pillages de commerces, agressions des forces de police et des pompiers, tentatives d'incendier des habitations, etc. La région parisienne et une dizaine d'autres agglomérations sont touchées. Et ça va continuer avec la poursuite des matches du Mondial. Lors du Mondial 2010, déjà, les Algériens avaient créé des troubles très violents, notamment à Roubaix. En 2009, au terme d'un match Égypte-Algérie, des bateaux avaient été incendiés et coulés dans le Vieux-Port de Marseille. Mais le phénomène monte en puissance.
Sur ordre, les forces de police ont procédé à peu d'interpellations (74 seulement dans toute la France). Il s'agit de ménager les émeutiers maghrébins, de ne pas "stigmatiser" leur communauté. Bien que Manuel Valls ait qualifié ces événements d' " insupportables ", il les a prudemment minimisés, en rejetant la responsabilité sur une " minorité ". Sauf que cette minorité d'émeutiers est largement soutenue par des milliers de sympathisants et de coreligionnaires. Marine Le Pen, qui a osé s'indigner de ces émeutes et critiqué l'attribution préférentielle de la double nationalité aux Algériens, a été violemment prise à partie par l'oligarchie politico-médiatique et par SOS Racisme, l'officine subventionnée de défense des "potes", auxquels personne n'ose toucher mais qui, eux, ne se gênent pas pour toucher à tout.
Ivan Rioufol (entretien en ligne sur le site du Figaro) remarque que " le patriotisme algérien en France révèle l'échec de l'assimilation ". C'est le moins qu'on puisse dire ! Il s'agit en réalité, bien plus que de l'échec de l'intégration (le fait de ne pas se sentir français), d'une manifestation de haine envers la France ; d'une volonté de lui faire la guerre "par le bas", en commençant par une guerre civile de harcèlement de basse intensité.
La preuve : on n'observe pas seulement des manifestations de "révoltes" contre une société jugée oppressive, à l'occasion de tel ou tel événement impliquant la police aux prise avec des voyous d'origine immigrée ; on remarque que sous n'importe quel prétexte, à n'importe quelle occasion, du 14 juillet au Nouvel An, en passant bien entendu par les matches de foot impliquant l'Algérie, les émeutes provocatrices éclatent. Il ne s'agit ni plus ni plus que d'une guérilla en sourdine qui commence. Sa signification échappe à nos politiciens et à nos brillants intellectuels. Ça n'échappe pas aux intéressés.
En gros, il y a deux types d'échecs de l' "intégration" des immigrés. Ceux qui sont indifférents à la France et ne sont là que pour profiter d'un système social. Et ceux qui, comme les Algériens, fer de lance des autres arabo-musulmans, ajoutent à cette motivation la volonté d'en découdre, de créer des troubles, d'entamer un processus belliqueux. Sans oublier l'Islam, de plus en plus radical, qui joue comme un accélérateur de cette hostilité fondamentale, assise sur un désir de revanche envers le Français, l'Européen. De revanche, mais aussi de conquête "par le bas" et de l'intérieur.
En ce sens, les émeutes du Mondial doivent s'inscrire dans un processus beaucoup plus large, qui n'a rien de sociologique mais qui est ethno-politique et géopolitique. On aurait dû être alerté dès 2001, lors du match France-Algérie, interrompu à la 76e minute après l'invasion de la pelouse par les supporters algériens qui avaient sifflé La Marseillaise. Tout se tient : la monstration des femmes voilées dans l'espace public participe du même processus de provocation et d'intimidation. Tous les clignotants s'allument, mais les pilotes de l'avion font semblant de ne rien voir.
Les émeutes de 2005 furent un avant-goût de ce qui nous attend. Le processus entamé est d'autant plus dangereux que l'immigration incontrôlée continue (2) et que le différentiel démographique (naissances) s'accroît. Un problème numérique commence donc à se poser, avec une masse insurrectionnelle potentielle de plus en plus importante. Nous ne sommes pas du tout en face d'une simple question de "maintien de l'ordre" mais nous vivons des prémisses d'une situation de conquête intérieure, avec un volet insurrectionnel et éventuellement terroriste, incluant la radicalisation islamique identitaire qui se propage dans les jeunes générations. Sa nature est ethno-politique et non pas religieuse. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre.
Ne doutons pas que les différents États arabo-musulmans, de l'Algérie au Qatar, observent la situation des banlieues françaises avec grand intérêt et beaucoup d'arrière pensées. Les Algériens bénéficient en France de nombreux privilèges, dont celui de la double nationalité, avec plus de 800.000 inscrits sur les listes électorales algériennes. Et l'Algérie elle-même, depuis son indépendance, bénéficie dans ses rapports avec la France, dans les différents traités, de statut de la "nation la plus favorisée", à cause de la mauvaise conscience masochiste française.
Paradoxe incroyable : la totalité de ces "nationalistes" algériens qui manifestent leur animosité envers la France ne songent pas une seconde à aller vivre dans leur chère patrie qui, depuis l'indépendance, est devenu un pays où il ne fait pas bon vivre, un vrai repoussoir, dirigé par des satrapes. D'autre part, on nous rabâche pour nous rassurer que la majorité des Arabo-musulmans présents en France désapprouve toutes ces violences de même que l'islamisme radical. C'est vrai pour les anciennes générations et pour des intellectuell(e)s minoritaires. Concernant les jeunes générations d'origine immigrée, cette analyse n'est pas forcément pertinente. Elles forment une masse de manœuvre, arrière-cour des activistes.
Ensuite, voici une remarque qui pourra en choquer beaucoup. Finalement, en termes polémologiques, et si l'échec de l'intégration et de l'assimilation était une bonne chose ? En effet, ces manifestations d'hostilité et de provocation envers la France et la civilisation européenne en général remettent les pendules à l'heure. Elles démontrent que l'intégration et l'assimilation sont des utopies cosmopolites. Elles clarifient les camps, c'est-à-dire la césure entre l'ami et l'ennemi. Elles ruinent les ruses de tous ceux (comme MM. Boubakeur et Tarik Ramadan ) qui endorment notre vigilance en faisant croire à leurs bons sentiments, par dissimulation. Finalement, les émeutiers algériens (et assimilés) dans leur stupidité, rendent service.
La guerre commence toujours sur d'insignifiantes pattes de mouche et se termine entre les griffes du tigre. Des événements apparemment mineurs et gérables, comme ces émeutes urbaines de basse intensité à l'occasion de matches de foot ou de n'importe quoi d'autre, additionnés à de nombreux autres intersignes, doivent nous faire comprendre qu'un très grand conflit vient de commencer et qui aura l'Europe occidentale et la France comme champ de bataille principal. Il va y avoir du sport.
Dans le prochain article de ce blog, je ferai quelques pronostics sur la Troisième guerre mondiale qui aura inéluctablement lieu avant le milieu de ce siècle et dont les lignes de force seront plus compliquées et sans doute plus tragiques que celles les deux premières. Je vous réserve mes prédictions. À très bientôt.
Guillaume Faye
(1) Avec les lois Taubira, aggravées par le Sénat, qui organisent l'impunité pratique des délinquants, les émeutiers vont être évidemment encouragés.
(2) La pression migratoire en provenance d'Afrique et du Moyen-Orient, faute de volonté de la stopper, ne pourra que s'accélérer avec les désordres qui agitent toutes ces régions.
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La Troisième guerre mondiale : prédictions
De M. Guillaume Faye 4 JUILLET 2014
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Une Troisième guerre mondiale, d'une ampleur probablement égale ou supérieure aux deux précédentes est en préparation et éclatera dans la première moitié de ce siècle. Voici pourquoi et voici quels seront ses protagonistes.
La guerre de 1914-1918 dont nous fêtons le centenaire et qui fut une catastrophe majeure pour l'Europe était prévisible bien des années auparavant. La Seconde guerre mondiale ne fut que son prolongement et, elle aussi, était prévisible dès la signature du Traité de Versailles et surtout dès l'arrivée de Hitler au pouvoir et du parti belliciste au Japon.
La "Guerre froide" (1945-1991) qui opposa les Alliés, sous direction américaine, au camp soviétique (et, partiellement communiste chinois) ressembla à un avortement. Parce que c'était un affrontement sans enjeux forts. L'Urss s'est effondrée comme un soufflet, sans violences. Pourquoi la guerre froide, communisme contre monde libre, n'a-t-elle jamais débouché sur une guerre chaude ? Parce qu'elle était idéologique et non ethnique, religieuse ou économique. Les trois ressorts passionnels et belliqueux de l'humanité, ceux qui donnent naissance aux guerres, sont le nationalisme ethnique, la religion et l'intérêt économique sous toutes ses formes. La sacralité et le matérialisme vital. L'affrontement communisme/capitalisme, purement idéologique, relevait d'une forme froide de conflit qui n'a jamais débouché sur une confrontation générale, mais seulement sur des guerres limitées (Corée, Vietnam). C'est cette raison, et non pas la crainte d'une apocalypse nucléaire, qui a évité la guerre généralisée entre l'Otan et l'Urss.
Dans l'Antiquité, les guerres puniques étaient prévisibles parce que Rome et Carthage étaient dans une rivalité économique vitale pour le contrôle des circuits économiques de la Méditerranée occidentale. La Première guerre mondiale était prévisible (et tout le monde s'y préparait ) à cause de l'exacerbation nationaliste des États européens et de leurs peuples, opinions publiques chauffées à blanc. De même, aujourd'hui, une troisième grande confrontation mondiale est prévisible, nous allons le voir.
Depuis l'Antiquité, le déclenchement des guerres est, au fond, prévisible. Il repose sur les mêmes mécanismes que les lois de la physique : une tension finit toujours par éclater en déflagration. La montée en température d'un gaz donne lieu à une explosion, la poussée de plaques tectoniques se termine en séisme, l'accumulation de cumulo-nimbus finit par provoquer un orage, des précipitations trop fortes provoquent des inondations, etc. On peut parfaitement prévoir, donc, le déclenchement des guerres. En revanche, on ne peut pas pronostiquer la forme qu'elles prendront.
Comme l'éthologie humaine le démontre, l'état de paix ne correspond pas à la nature humaine. L'agressivité intraspécifique est la règle dans notre espèce. L'idéal kantien ou chrétien moderne de la "paix perpétuelle", n'a jamais fonctionné. L'histoire humaine est véritablement structurée par la guerre. L'état de paix n'est qu'une transition passagère entre deux états de guerre. La guerre est très ambiguë, ambivalente plutôt, comme la fameuse "innovation destructrice" de Schumpeter. Elle est à la fois un facteur de destruction et d'évolution. Contrairement à une idée reçue, depuis la fin du néolithique les guerres n'ont représenté qu'une cause marginale de la mortalité. Vouloir éliminer la guerre (idéologie pacifiste), c 'est aussi stupide que de vouloir éliminer la sexuation (idéologie du genre), la religion et l'économie privée (idéologie marxiste) ou le sentiment d'appartenance et d 'identité ethniques (idéologie cosmopolite).
Le problème n'est pas d' éliminer les guerres, c'est de les gagner ; et le plus rapidement possible, pour que les effets positifs de la victoire l'emportent sur les effets négatifs de l'effort guerrier trop prolongé. L'auteur de cette vision de la guerre n'est ni Sun-Tzu ni Clausewitz, c'est un certain Jules César.
Pourquoi parler de "guerre mondiale" ? Depuis 1945, on s'imagine qu'il n'y aura plus jamais de guerre mondiale, mais seulement des guerres locales et régionales, et que l'ONU parviendra à éviter une Troisième guerre mondiale. On avait commis la même grave erreur après 14-18 - qu'on appelait d'ailleurs la "Der des Ders" - et la création de la SDN. Or, dans un environnement mondialisé, ce qui est le cas, en gros, depuis 1880, il est inévitable qu'éclatent des guerres mondiales. Dire " il n'y aura plus jamais de guerre mondiale", c'est comme dire " je ne mourrai jamais" ou "l'été durera éternellement".
Étudions maintenant le scénario de la future Troisième guerre mondiale, la TGM.
Les foyers de tensions sont multiples et ne cessent de s'aggraver. Jamais, dans toute l'histoire de l'humanité, d'une humanité devenue globalisée et de plus très nombreuse (9,5 milliards bientôt), sur une planète rapetissée, les risques d'un incendie général n'ont été aussi forts. La globalisation est un facteur de confrontation géante, plus que de création d'un État universel qui n'aurait que des problèmes de police à régler. Cette globalisation (ou mondialisation poussée au maximum) n'est pas un facteur de paix, mais de guerre généralisée.
Voici quels sont les foyers de tension qui risquent d'interagir et de provoquer un embrasement général :
1) L'immigration massive en Europe (surtout de l'Ouest) sous la bannière de l'islam va progressivement dériver vers une guerre civile ethnique. L'incapacité de l'Europe à endiguer l'immigration invasive en provenance du Maghreb et de l'Afrique continentale en explosion démographique débouchera inévitablement sur un conflit majeur. (1) La présence en Europe de très fortes masses de manœuvres jeunes, d'origine arabo-musulmane, de plus en plus islamisées, avec une minorité formée militairement et voulant en découdre dans un djihad d'émeutes insurrectionnelles et de terrorisme, sera le facteur déclencheur d'une spirale incontrôlable.
2) La confrontation globale entre islam et Occident (y compris Russie) en dépit de la guerre de religion entre sunnites et chiites va peu à peu dominer le paysage et prendre une forme militaire, avec conflits interétatiques. Impossible actuellement de prévoir leur forme. À l'échelle du monde, l'islam - qui est une idéologie-religion, ou idéoreligion fortement ethnicisée - ne cesse de se renforcer et de s'extrémiser dans le monde entier. L'islam est un facteur majeur de l'explosion mondiale inévitable.
3) Le problème d'Israël, insoluble, va inévitablement déboucher sur une nouvelle guerre entre l'État hébreu et ses voisins, avec, en toile de fond la révolte contre les colons juifs intégristes de Cisjordanie et la montée en puissance des organisations terroristes islamistes. Sans oublier que l'Iran réussira très probablement à se doter de quelques têtes nucléaires. L'éradication d'Israël est une idée fixe de tous les musulmans. Y compris du régime turc d'Erdogan, néo-islamiste et néo-ottoman. L'embrasement est programmé et les USA ne pourront pas ne pas intervenir.
4) Le monde arabo-musulman (à l'exception du Maroc) est entré dans une spirale de chaos qui ne va que s'accentuer, avec deux fronts entremêlés : sunnites contre chiites et dictatures militaires contre islamistes. Sans oublier la volonté de liquider tous les chrétiens. D'où l'accentuation des désordres qui ne peuvent qu'amplifier l'immigration vers l'Europe. Les actuels événements guerriers de Syrie et d'Irak qui voient la naissance d'un État islamique "sauvage" (le "califat") sont un pas de plus vers une confrontation
5) Le conflit Chine-Usa dans le Pacifique, choc entre deux impérialismes de nature essentiellement économique, va déboucher sur un heurt géopolitique majeur. La Chine veut ravir aux Usa le statut de première puissance mondiale. Circonstance aggravante : la tension Chine-Japon (allié des Usa) ne fait que croître et ce dernier pays, travaillé par un néo-nationalisme, vient de lever l'obstacle constitutionnel aux interventions armées.
6) Les conflits en latence Inde-Pakistan et Inde-Chine (toutes puissances nucléaires) doivent aussi être pris en compte.
Il faut mentionner les facteurs aggravants, essentiellement économiques et écologiques, qui vont peser sur le climat, sur les ressources énergétiques fossiles, sur l'eau (le bien rare par excellence), sur les ressources minières. Le point de rupture physique se situe dans la première moitié de ce siècle. Sans oublier évidemment le terrorisme de grande ampleur, notamment avec des moyens nucléaires "artisanaux", ce à quoi nous n'échapperons pas.
L'islam est le principal facteur de déclenchement d'une TGM, dans la mesure où l'on assiste partout à la montée du radicalisme islamiste, en partie financé par l'Arabie et le Qatar, avec un ennemi implicite mais très clairement présent dans les esprits : la "civilisation occidentale", à laquelle la Russie est d'ailleurs assimilée. En gros, dans l'esprit des islamistes du monde entier, dont l'idéologie se répand comme un virus, l'ennemi c'est "le monde blanc et chrétien", même si cela ne correspond à aucune réalité sociopolitique. (2)
Les lignes de force des confrontations et des alliances seront complexes, plus encore que pendant la précédente guerre mondiale. Les zones majeures géopolitiques d'explosion sont l'Europe, l'Afrique du Nord, le Moyen Orient et, éventuellement le Pacifique. La forme de cette guerre : elle sera à foyers multiples et additionnera les guerres civiles, les affrontements interétatiques, les guérillas et les frappes nucléaires. À ce propos, l'État d'Israël est en grand danger. Bien qu'il dispose de la dissuasion nucléaire, cela n'empêchera pas certains de ses voisins, probablement bientôt dotés de la même arme, de jouer les kamikaze et de le frapper. On imagine le carnage…Il faut bien comprendre que les fanatiques islamisés ne raisonnent absolument pas comme les Russes et les Américains pendant la guerre froide, avec la retenue de la dissuasion mutuelle. Israël peut parfaitement être l'amorce de l'explosion générale.
Contrairement à ce rabâchent tous les perroquets, la Russie ne sera absolument pas un facteur de troubles. L'impérialisme russe orienté vers l'Europe orientale et qui constituerait un danger d'agression est un mythe construit par la propagande de certains cercles de Washington. En revanche, la Russie, elle aussi, est aux prises avec l'islam.
La prévisible confrontation mondiale produira bien entendu une catastrophe économique, notamment à cause de la rupture des approvisionnements pétrogaziers de l'Afrique du Nord et du Moyen Orient. Une économie mondialisée, très fragile parce que très complexe, fondée sur les flux intenses (maritimes, aériens, numériques, etc.) tombera comme un jeu de dominos en cas de perturbation conflictuelle de grande ampleur.
La principale faiblesse des Occidentaux, surtout des Européens de l'Ouest, réside dans leur vieillissement démographique et dans leur ramollissement mental, leur passivité, leur crainte de se défendre, un syndrome qui avait frappé les Romains à partir du IIe siècle. La TGM, comme la Première guerre mondiale, pourra commencer par un événement localement limité et se poursuivre par un enchaînement de faits incontrôlables, comme une avalanche. La TGM verra très probablement des échanges de coups nucléaires. Mais ils ne seront pas plus graves qu'Hiroshima et Nagasaki. Leurs effets seront plus destructeurs sur le plan psychologique que physique.
On pourra assister à un recul global de l'humanité, sur les plans technique et démographique, pendant plusieurs siècles. Pas du tout du fait des morts de la TGM, mais à cause de l'effondrement économique et sanitaire qu'elle provoquera. L'embrasement risque de se produire vers 2025-2035. Après, les choses pourront mettre plusieurs siècles à se rétablir. Le recul de civilisation s'est déjà produit au Ve siècle quand Rome s'est effondrée. On a mis mille ans à s'en remettre. Une pichenette à l'échelle de l'histoire. Simplement, au moment où l'on va fêter, dans une euphorie feinte, le centenaire de la Première guerre mondiale, il serait bon de se préparer à la Troisième qui se profile.
Guillaume Faye
(1). Thèse défendue par l'économiste Jean-Hervé Lorenzi dans son récent essai Un monde de violences, l'économie mondiale 2015-2030. (Eyrolles). Pour lui, les fortes migrations en Europe occidentale, tendant à un véritable remplacement de populations, associées à un vieillissement des autochtones et à une stagnation économique, déboucheront sur le retour du populisme et de la guerre. Il écrit : " ce scénario, qui paraît utopique aujourd'hui, est inéluctable et doit donc être pris en compte comme un invariant ". Cf. aussi La convergence des catastrophes. Guillaume Corvus. Voir référencements net.
(2). N'oublions pas ce qu'expliquait Carl Schmitt : ce qui compte le plus en politique et en polémologie, ce n'est pas la définition que l'on se donne de soi-même mais celle que donne l'ennemi de nous-mêmes, selon ce qu'il perçoit.
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Claude NAL
Ecrire sur l’Algérie Française pour
“Ne pas oublier - Défendre la Vérité - Transmettre”
Nouveau - Vient de Paraître: La Piednoirie est un pays mal connu et sa population affublée de légendes. Pourtant, les habitants de cet état moderne ont un passé riche en bonheur et en douleurs. Jean Nélin, jeune reporter du journal "La Nouvelle France" y est envoyé en mission de découverte, et de rétablissement d'une vérité dont ses confrères se soucient peu depuis plus d'un demi-siècle.
Reportage rendu difficile par l'intensité émotionnelle rencontrée, mais agrémenté par deux charmantes jeunes filles qui vont guider Jean dans sa découverte d’une nation dont elles sont les fruits magnifiques.
Le jeune journaliste pourtant reçu avec méfiance, est rapidement conquis par ce peuple riche des valeurs héritées de ses aïeux, que le malheur a sublimées. Sortira-t-il indemne de ce voyage en Piednoirie ?
Pièce de théâtre historique dramatique A la fin de l’année 1961, Jean-Pierre, président de l’association des étudiants d’Oran, et les membres de son bureau vivent les derniers mois de l’Algérie Française, qui se meurt. Au milieu d’évènements où s’entremêlent attentats du F.L.N, réactions de la population et de l’O.A.S., couvre feu et perquisitions, enquêtes des Renseignements Généraux, ils vivent dans l’angoisse. Ils échappent miraculeusement à l’horrible journée du 5 juillet 1962 avant de se retrouver à Marseille où ils font le serment de rester fidèles aux valeurs de leurs aïeux. En prologue, un professeur d’histoire fait un exposé destiné aux étudiants – mais aussi aux spectateurs – sur l’histoire du Nord de l’Afrique depuis la création de Carthage jusqu’à l’arrivée des Français en 1830.
A Port-Vendres dimanche 6 juillet 2014 à 15h Théâtre Le Vauban
Premier roman (encore disponible)
Pourquoi Nicolas Dorval, jeune homme d’honneur, se retrouve-t-il à Dirkou, poste isolé du désert nigérien, digne de Fort Saganne ?
Ses galons d’officier de réserve vont briller pendant plusieurs mois sous le soleil du désert du Ténéré, au milieu des barkhanes, des ksours et des méharis.
La Croix du Sud veillera sur ses nuits pendant des missions hasardeuses mais pleines de charme. Nicolas est là à cause du plan Simoun, qui l’a expédié loin de sa ville, Oran la Belle, à la fin de la guerre d’Algérie.
C’est dans le décor de cette ville cosmopolite qu’il a passé son enfance et son adolescence, pleines d’amitié et d’amours, dans la douceur de vivre et dans le tumulte des affrontements.
Il nous invite à le suivre en Provence, en Afrique occidentale et dans bien d’autres lieux exotiques et mythiques. Il avance vers sa deuxième vie. Une vie d’homme adulte à accomplir…
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ANNONCE
envoyé par Mme Marquet
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Militaires portés disparus au cours de la Guerre d'Algérie
Echo de l'Oranie, juillet-août 2014
Plusieurs centaines de militaires français (ayant appartenu à l'armée régulière), de tous grades, ont été portés disparus au cours de la Guerre d'Algérie.
Dans le cadre de travaux historiques destinés à établir un Livre d'or de ces disparus, il est recherché toutes les informations disponibles sur ces militaires.
Merci de vous faire connaître à l'adresse ci-dessous, il vous sera laors adressé un questionnaire.
Contact :
ACPG-CATM de Dordogne
Dossier SOLDIS Algérie
15 rue Thiers
24000 PERIGUEUX
05.53.53.1242
soldis.algerie@orange.fr
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ACPG-CATM = Anciens Combattants prisonniers de Guerre - Combattants d'Algérie, Tunisie, Maroc.
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
J.C. Stella et J.P.Bartolini.
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
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Mauvais comportement des supporters algériens au Brésil
Envoyé par Georges
http://www.liberte-algerie.com/sports/la-fifa-sanctionne-la-faf-mauvais-comportement-des-supporters-algeriens-au-bresil-224323
Liberté : 01 Juillet 2014 ; lPar : Fares R
La Fifa sanctionne la FAF
La commission de discipline de la Fédération internationale de football association (Fifa) a condamné la Fédération algérienne de football au paiement d’une amende de 50 000 francs suisses (environ 42 000 euros) et a également prononcé un blâme à l’encontre de la FAF pour comportement inconvenant des supporters algériens lors des matches joués par l’équipe nationale pendant ce Mondial.
Il faut savoir que ce n’est pas la première fois que l’instance dirigée par Sepp Blatter sanctionne la Fédération algérienne de football en raison du mauvais comportement des supporters puisque lors du match retour des barrages pour la qualification au Mondial brésilien face au Burkina Faso qui s’est joué au stade Mustapha-Tchaker de Blida, la FAF avait été condamnée à payer une amende de l’ordre de 50 000 dollars. Une situation qui a contraint d’ailleurs le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à lancer des appels aux supporters algériens afin qu’ils se comportent convenablement et éviter les scènes qui se sont produites à l’issue du match amical face à la Roumanie lorsque les supporters ont envahi le stade de Genève. Le président de la FAF avait justement lancé un appel aux fans qui se sont déplacés au pays de la samba pour soutenir les Verts à se comporter d’une manière exemplaire. Il est vrai qu’il n’y a pas eu de grands débordements comme ce fut le cas à Genève, mais il reste que l’utilisation des fumigènes n’a pas échappé aux yeux des responsables de la commission de discipline de la Fifa. D’ailleurs, dans le communiqué de la FAF rendu public hier, cette dernière a tenu encore une fois à rappeler aux supporters algériens présent à Porto Alegre pour le match Algérie-Allemagne que les objets pyrotechniques et les lasers sont rigoureusement interdits dans les enceintes footballistiques. Elle a tenu également à déplorer le comportement irresponsable de certains supporters. Par ailleurs, de l’autre côté de la Méditerranée, plus précisément en France, les supporters algériens ont également fait parler d’eux à travers les scènes de liesse qui ont suivi la qualification historique des Fennecs pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde au Brésil. Cependant, cela n’est pas passé sans provoquer des incidents entre les fans algériens et les services de sécurité français dans certaines villes telles que Paris ou Lyon où on a déploré des scènes de violence qui ont provoqué plusieurs blessés des deux côtés. Et pour éviter d’autres débordements, la police française a pris des mesures dans quelques villes où la communauté algérienne est fortement concentrée, comme Lyon, Nice ou Marseille, à la veille du match Algérie-Allemagne avec notamment le renforcement des effectifs de police ou encore l’interdiction de l’utilisation “ostentatoire” des drapeaux étrangers jusqu’à la fin du Mondial.
Flambée des prix, pénurie de produits et chaînes devant les magasins
Envoyé par Roger
http://www.liberte-algerie.com/actualite/le-dur-quotidien-ramadhanesque-de-l-algerien-flambee-des-prix-penurie-de-produits-et-chaines-devant-les-magasins-224365
Par : Badreddine KHRIS | Mercredi, 02 Juillet 2014 | liberté Algérie
Le dur quotidien “ramadhanesque” de l’Algérien
La situation du marché, marquée par des pénuries, une flambée inexpliquée des prix et une demande qui dépasse tout entendement… bat en brèche toutes les explications et autres arguments avancés par les pouvoirs publics.
Au sortir de la mosquée où il vient d’accomplir la prière d’el-fedjr, Ammar, la cinquantaine révolue, se dirigea aussitôt vers l’épicier du quartier sis à la cité 420-Logements à Aïn Naâdja, dans l’espoir d’acheter quelques sachets de lait.
Une fois sur les lieux, il s’aperçut qu’une dizaine de personnes l’avaient déjà précédé. Ils formèrent une queue devant le magasin. Ils attendent l’arrivée du camion frigorifique qui, apparemment, n’a pas donné signe de vie depuis plus de trois jours. C’est la quatrième matinée consécutive que Ammar consacre exclusivement sa matinée à la recherche du lait pasteurisé de 25 DA. “Quatre jours de suite que je viens ici pour acheter du lait, mais en vain. À chaque fois, je rentre bredouille”, explique, dépité, ce quinquagénaire. “Que vais-je donner à mes enfants en substitution du lait ? Ils ne peuvent pas s’en passer. Je n’en ai aucune goutte à la maison. Celui ayant un emballage en tétrapack et vendu à
100 DA reste trop cher pour moi”, déplore Ammar. Au fur et à mesure que les minutes s’égrènent, le jour se lève.
D’habitude, le distributeur pointe vers 4h45. Il est 5h passées, mais point de camion. Les habitués des lieux commencent à perdre espoir et se rendent à la triste évidence : il ne viendra pas. Ce qui signifie qu’ils rentreront, pour la énième fois, les mains vides chez eux. À moins qu’ils ne se rabattent sur Candia.
Encore faut-il qu’ils aient les moyens de se le permettre à un tel niveau de prix ! Ils se dispersent alors dans le calme mais non sans cacher leur amertume ; eux qui “projetaient” pendant quatre jours consécutifs d’acheter du lait, sans parvenir toutefois à s’en procurer. Telle est l’image affligeante, illustrant de manière claire les perturbations dont fait l’objet ces derniers jours le marché national.
Le lait en sachet, une denrée rare !
Entre le discours… “optimiste” des officiels qui promettent une offre plus que suffisante en produits alimentaires pour le Ramadhan et la réalité du terrain, l’on déplore une nette contradiction.
La situation du marché, marquée par des pénuries, une flambée inexpliquée des prix et une demande qui dépasse tout entendement… bat en brèche toutes les explications et autres arguments avancés par les pouvoirs publics.
À vrai dire, les responsables fondent leur argumentation sur la cadence accélérée insufflée à la production au sein des usines dans le but d’inonder le marché en produits agricoles et alimentaires de large consommation. Ils soutiennent que les quantités produites sont largement en mesure de répondre à n’importe quelle demande exprimée par les consommateurs. Ce qui devrait, selon eux, faire baisser les prix à la veille du mois sacré. Mais au grand dam de ces cadres dirigeants et hauts fonctionnaires, il n’en est rien ! La preuve “théorique” de leur argumentaire peut être effectivement constatée dans les différentes unités visitées lundi dernier par les ministres du Commerce et de l’Agriculture.
À la laiterie de Boudouaou, des dizaines de bacs de 10 sachets d’un litre remplissent des camions prêts à démarrer pour approvisionner les commerçants de la région de Boumerdès. Il est 12h tapantes.
Une centaine de milliers de litres sera, de ce fait, placée sur le marché ! Or le lait en sachet se raréfie de plus en plus ces premiers jours du mois de jeûne à travers toutes les contrées du pays.
Les responsables ont raison de dire que le produit est fabriqué, peut-être même en quantités conséquentes. Il n’est, néanmoins, pas disponible chez les épiciers. Le constat est établi : 52 années après son indépendance, notre pays n’a pas pu régler de manière définitive la problématique du lait… L’État a essayé de contenir les dysfonctionnements du marché en mettant en place une meilleure organisation par la création des offices et des conseils interprofessionnels et autres organismes, selon les différentes filières agricoles, sans réussir à atteindre son objectif.
Résultat : l’on assiste ainsi sempiternellement à des hausses des tarifs, à un ancrage de plus en plus élargi de l’informel, une rareté fréquente de produits, de nombreuses infractions à la réglementation… Amara Benyounès et Abdelouahab Nouri ont trié sur le volet quelques-unes de ces structures à insérer dans le programme de leur visite d’inspection.
Entre le gros et le détail, la différence est de 100%...
Les marchés de gros de Hattatba et des Eucalyptus ont été programmés dans le but de s’enquérir de la situation des prix des fruits et légumes. Contrairement à ce qu’avance le ministre du Commerce, les tarifs affichés à l’entrée de ces espaces commerciaux n’ont pas connu de baisse. M. Benyounès rappelle que les prix des fruits et légumes sont libres.
Leur niveau obéit, indique-t-il, au mécanisme de l’offre et de la demande. Et puisque le Ramadhan a commencé, les “tarifs ont enregistré une augmentation certes, mais pas d’un taux de celui avancé par une certaine presse, à savoir plus 45%. Au ministère, nous avons relevé une hausse qui se situe en ce début du mois sacré entre 9?et 13%”, souligne-t-il. Quand bien même une légère baisse serait observée dans ces deux principaux marchés qui alimentent la capitale, il n’en demeure pas moins que ce recul n’est pas palpable par le consommateur chez les détaillants.
Ces derniers achètent en gros à un prix et revendent leurs marchandises à un tarif double. C’est ce qui est appliqué pour la tomate vendue à 35 DA au marché de gros et à plus de 70 DA chez le détaillant. Le prix de la courgette est passé de 50 DA/kg chez le grossiste à plus de 100 DA/kg sur les marchés de proximité, alors que la laitue, proposée à 40 DA en gros, est affichée à 120 DA dans le détail. La pomme de terre, quant à elle, est cédée à 35 DA en gros alors que son prix dans le détail est fixé à 50 DA.
Reste à savoir si la mercuriale fera preuve, sous peu, d’indulgence envers le citoyen. En tout cas, les observateurs du marché prévoient une baisse des prix dès la deuxième semaine du mois sacré. D’ici là, le consommateur devra faire montre de beaucoup d’endurance… ramadhanesque.
2e SESSION APW à Guelma
Envoyé par Claude
http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/une-demission-des-pupitres-vides-et-mise-au-point-du-wali-2e-session-apw-a-guelma-224148
liberte-algerie.com, Par : Hamid Bali ; 29 Juin 2014
Une démission, des pupitres vides et mise au point du wali
Dix-huit des membres de l’APW ont tout simplement préféré pratiquer la politique de la chaise vide au lieu de prendre part au débat, alors qu’un des vice-présidents a démissionné de son poste.
La salle de conférences de la wilaya a abrité cette semaine les travaux de la deuxième session de l’APW avec l’ordre du jour suivant : approbation du budget supplémentaire, dossiers concernant la direction de la jeunesse et des sports, exposés sur les secteurs de l'agriculture, de la culture, des affaires sociales, du commerce, des affaires religieuses, règlement intérieur de l'APW et questions diverses. La session s'est déroulée dans des conditions idoines, mais elle a été marquée par la démission surprise, du poste de vice-président, de Kamel Attab, d'obédience FLN, directeur de la Cnas, pour des raisons inexpliquées et qui conserve son poste d'élu. Durant la dernière journée et en cours d'après-midi, il nous a été loisible de relever la présence de seulement 21 élus sur les 39 de cette auguste assemblée ! En effet, 18 membres de l'APW ont tout simplement préféré pratiquer la politique de la chaise vide au lieu de prendre part au débat et présenter les préoccupations citoyennes aux autorités locales qui étaient en revanche au grand complet. Saisissant l'opportunité de l'ordre du jour, des élus ont abordé le brûlant dossier du logement social, et certains d'entre eux ont critiqué les membres de la commission de la daïra de Guelma qui a publié la semaine dernière la liste des 1300 pré-bénéficiaires de logements sociaux au niveau du chef-lieu. Abondant dans ce sens, ils ont mis en doute la transparence de cette opération et se sont attelés à plaider la cause de leurs proches et amis qui ont été écartés, selon eux, pour des motifs subjectifs. Le wali a promptement réagi à ces accusations : “Il est intolérable de critiquer injustement des personnes qui ont trimé plusieurs mois et ont siégé même les jours fériés et les week-ends à des heures indues pour étudier plus de 13 700 dossiers ! J'ai personnellement suivi régulièrement cette délicate opération, puisque des enquêtes approfondies ont été menées pour s'assurer des conditions réelles de logement et des revenus mensuels des postulants. Je peux vous certifier que des cas de fraudes et de fausses déclarations avérées ont été relevés et leurs auteurs seront poursuivis en justice ! Je vous informe que 3736 logements sociaux ont été distribués depuis janvier 2014, et 2000 autres le seront avant la fin de l'année en cours. Pour parachever le programme d'habitat, nous avons fait appel à des entreprises chinoises qui ont déjà signé un contrat de 956 unités, et des pourparlers sont en cours pour la concrétisation d'autres quotas.”
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MESSAGES
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n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
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De Roland ALBERT.
Je transmets pour diffusion le message que j'ai adressé à nos compatriotes pour les inviter à la Messe que j'organise avec l'association Devoir de Mémoire et Souvenance en l’Église Saint Pothin à Lyon 6ème, le 4 Juillet 2014, en mémoire de tous nos Martyrs du 5 Juillet 1962 à Oran, ainsi qu'à la Cérémonie organisée le 5 juillet à 17 H devant le Monument aux Morts d'Oran, Place du Bachaga Boualem à Lyon 9ème, par la Ville de Lyon, sous la présidence du Sénateur Maire de Lyon.
Amitiés.
Mon adresse est : Roland ALBERT.
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
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SUEUR FROIDE
Envoyé par Eliane
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Il y a differents niveaux de stress....
Qu' est-ce que le stress ?
Un monsieur s' arrête pour faire monter une auto-stoppeuse dans sa voiture.
Elle est belle et jeune!
Soudain, la demoiselle s' évanouit dans l' auto et le monsieur file à toute vitesse pour la faire admettre à l' hôpital.
Ça, c' est du STRESS...
A l' hôpital, on annonce qu' elle est enceinte et on félicite le monsieur qui sera bientôt "papa"!
Ça, c' est du STRESS...
Le monsieur dit qu' il n' est pas le père et qu' il ne la connaît même pas...
Mais la demoiselle affirme que c' est bien LUI, le papa!
Alors, le STRESS augmente d' un cran...Alors, le monsieur demande un test d' ADN pour prouver qu' il n' est pas le père du bébé.
Après le résultat, le docteur dit que le monsieur est stérile, depuis sa naissance.
Donc qu' il N' EST PAS le père du bébé!
Il est soulagé, mais le stress revient car, sur le chemin du retour à la maison, le monsieur se met à penser qu' il a trois enfants....
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