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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
Robert Ménard, Renaud Camus, Richard Millet, Eric Zemmour, Alain Delon, Le Pilori,.. Même combat, la liberté d'expression.
Chers Amis,
Depuis quelques mois, j'ai eu des échanges sur cette liberté d'expression que les " biens pensant " refusent à certaines personnes considérées comme pestiférées. J'ai repris ce fil d'échanges pour en faire cet édito et certains se reconnaîtront dans ces lignes.
Même si l'on n'est pas totalement d'accord avec ces " pestiférés ", on ne peut que soutenir leur combat car il est aussi le notre face à ce qui est une dictature totalitaire descendant paradoxalement du slogan "il est interdit d'interdire". On n'interdit d'ailleurs que ce qui dérange les pouvoirs actuels appuyés par des médias à leur solde et les intellectuels de " gôche " qui sans cela n'existeraient pas.
La Sainte Inquisition médiatique s'emploie toujours à diaboliser tout ce qui est contre " le politiquement correct ", c'est à dire la baisse du pantalon, l'utopie de l'Etat, la modification de nos mœurs et coutumes, la dégradation de la famille, la politique du genre, la perte de notre identité, de notre race et s'ils le pouvaient de notre sexe, le trop plein des prélèvements qui donnent le sentiment à ceux qui travaillent d'encourager le délitement de notre société, les chiffres truqués du chômage, et le favoritisme d'une immigration de masse assimilée à une invasion qui se greffe sur notre société malade.
C'est la dictature de la pensée unique introduite par les élites mondialistes infectant l'esprit national et le sens du risque.
C'est le reniement des Lumières, de ceux qui ont montré l'importance de l'éducation, de la culture, du rôle néfaste des superstitions et de l'obéissance servile ainsi que les horreurs de l'esclavage. C'est le retour à la barbarie, à la féodalité, aux privilèges.
Est-ce la Vérité immédiate et la Vérité éternelle qui dérangent ?
Qu'y a-t-il d'outrageux dans les propos de ces hommes qui se dressent contre le nouveau totalitarisme ?
Est-ce plutôt leur courage de toujours rappeler leurs racines populaires et de témoigner un amour irréductible à la France traditionnelle ?
Par leur haine et leur médiocrité, les élites politiques, économiques et médiatiques n'ont de cesse de blâmer publiquement ces Hommes-là. Ils en sont outrés dans leur amour propre car ces " Résistants à la pensée unique " s'opposent à la décadence et aux privilèges exorbitants de ces élites au nom de la volonté de redressement national/identitaire et de la conception souveraine du peuple.
La constitution et la Déclaration des droits de l'homme ont inscrit dans leurs lignes la liberté de conscience, de pensée, d'expression et de mémoire.
La loi de 1905 appliquée, permettait le respect des consciences, des croyances, des cultes, la liberté de l'être humain, et assurait la préséance de la loi humaine, celle du peuple, sur celle d'un Dieu qui fait partie de la sphère privée.
Le brave qui ose clamer la laïcité, la liberté d'expression se voit accusé de xénophobie, insulté, dénigré, jugé dans un sale procès médiatique et condamné au pilori avec des mensonges, des délires comme seules preuves par la légion des vigiles de la pensée unique qui pullulent dans les médias et les institutions.
L'élite bien-pensante a choisi son camp, celui de la bêtise en cachant le mot qui fâche, le mot qu'on défigure : laïcité
Cette loi a depuis largement été détournée par les destructeurs de la laïcité qui sont en guerre au profit des progressistes, des " totalitaristes ", des intégristes de la pensée et des cultes, des faux humanistes, des misogynes, des délinquants, des pervers de la politique familiale et du genre.
Cette guerre est criante de vérité et nous assistons au suicide en direct de notre pays la France... grâce à un Président ´´Normal ´´. Le pays est en voie de tiers-mondialisation.
" La laïcité est une idée universelle. Elle n'est pas partisane. Elle n'a pas de couleur. Elle n'est ni noire, ni blanche, ni jaune, ni basanée, ni croyante, ni athée. En un mot, elle est neutre. Elle prône la séparation de la religion et de l'État. La laïcité est pour la liberté de conscience. Elle est même au service de la foi. " Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ", disait Camus. La laïcité, c'est la laïcité. Elle n'a pas besoin d'épithète. Elle n'est ni ouverte ni fermée. La laïcité est un vocable généreux qui se suffit à lui-même, un idéal précieux que nous devrions tous défendre. "Sic.
Le fait de multiplier les droits des clandestins qui versent dans le communautarisme et les obstacles à leur expulsion finira très mal, mais là aussi, on reste dans le déni de réalité et on crie au fantasme lepéniste comme on a décrété que la discipline était fasciste de droite. (Une invention " gôchiste ")
Le cynisme des potentats " de gôche " et l'inquisition fiscale spoliatrice du socialisme français, car pour eux "il est suspect d'entreprendre et coupable de réussir", privilégient le clientélisme par l'assistanat à outrance, déclenchent l'évasion fiscale et défavorisent ceux qui restent pour soutenir financièrement et culturellement la vraie démocratie. Les chantages à l'islamophobie, à l'homophobie, à la prolophobie, à la judéophobie, etc., sont les liaisons dangereuses qui entretiennent l'intelligentsia pseudo-humaniste avec les intégristes de toutes sortes et affaiblissent le pays en le rendant vulnérable par des lois scélérates. L'esprit de Munich les habite. Ce sont les mêmes qui s'attaquent à notre mémoire et qui dénient à ceux qui ne suivent pas la pensée unique le droit de commémorer leurs morts, le droit à la vérité et au respect humain et mémoriel. Les fanatiques en profitent pour semer leur haine à n'importe quelle occasion.
UN EXEMPLE de NOTRE MEMOIRE BAFOUEE !!!! (reçu d'un lecteur)
" Dans la Vallée du Grésivaudan Le Touvet, petite ville à 30 km au nord de Grenoble. Dans son cimetière repose Claude Piegt, un des derniers fusillés sur ordre du Général de Gaulle, comme le fut le Lieutenant Colonel Bastien-Thiry.
Comme chaque année, le 9 Juin, la Fédération Nationale des rapatriés et des anciens parachutistes déposent une gerbe sur la tombe de Claude Piegt afin qu'il ne fasse pas partie de ceux que l'on oublie !
En arrivant au Touvet dimanche 9 juin dernier, devant le cimetière, nous avons été accueillis par " un cordon de gendarmerie " qui nous en interdisait l'accès, sur ordre du Préfet de l'Isère.
!!! Horreur !!! porte du cimetière cadenassée et groupe de communistes scandant des slogans "anti-anciens d'Algérie " et " anti-nationaliste " sans réaction aucune de la part des gendarmes présents.
Mais le comble de la matinée : " un capitaine de gendarmerie qui nous a interdit de sortir les drapeaux d'anciens combattants aux couleurs de la France !!! La dictature est en marche en France ! Le " faux dur " de ministre de l'intérieur est un vrai commissaire politique ! Bientôt les patriotes Français seront affichés sur le " mur des cons " comme des salauds !!!
N'oublions pas que les peuples vivent tant qu'ils ont des héros et des martyrs ! Le jour viendra où les vertus ancestrales triompheront de tous les dangers mortels qui menacent notre civilisation et la France. "
Un autre témoignage !
"Combien de temps encore les jeunes européens accepteront-ils en effet de se soumettre aux incantations accusatoires de ceux qui veulent leur faire croire que, puisque, et par postulat, leurs grands-parents ont " pillé " l'Afrique, ils sont donc condamnés à subir et à réparer ? D'autant plus qu'ils ont sous les yeux le spectacle de ceux qui, tout en accusant la France de tous les maux, forcent cependant ses portes pour y trouver de quoi survivre ou pour s'y faire soigner. Laissons parler les chiffres. Il y eut au maximum 1 500 000 nationaux (ou Européens) installés dans tout l'Empire français, dont les deux tiers dans la seule Algérie. Or, aujourd'hui, les populations originaires de notre ancien empire et vivant en France, comptent " officiellement " plus de 6 millions de personnes, naturalisés compris, soit quatre fois plus qu'il n'y eut de " colons ". Là est le vrai bilan colonial."
Avec des années de retard, nous sommes entrés en France dans le régime " de la Stasi, de Pol Pot, de Mao Tsé Toug ou de Staline " !
Tout cela nous même droit à une révolution qui sera sanglante et les pouvoirs publics le savent très bien mais ils sont pour. Si des têtes doivent tomber que ce soient les leurs en premier. Que les gens ne se trompent pas de combat et s'ils pouvaient l'éviter, ce serait plus démocratique par les urnes.
Le mois dernier, j'ai reçu des messages de désolation et de regret parce que je n'ai pas parlé du 1er novembre 1954. Comme je l'ai déjà dit à certains, " Moi aussi, je n'ai pas oublié ce 1er novembre 1954 mais j'ai pensé qu'il valait mieux laisser les compatriotes commémorer nos morts et non ce maudit novembre 1954 qui aurait été pris par les algériens comme une gloire pour la révolution alors que c'est un crime contre l'humanité d'avoir choisi ce jour là pour marquer le début d'une guerre civile inutile quand on voit ce qui est arrivé depuis 1945 à nos jours. Une autre solution plus pacifique aurait été plus bénéfique pour tout le monde.
J'ai préféré faire une page ce mois-ci en reprenant l'essentiel de ce que j'avais déjà fait, il y a 10 ans, en rappelant le premier mort qui n'est pas Monnérot comme la propagande patos l'a soutenu et que les P.N. mal informés continuent de le faire. J'ai reçu encore des messages à ce sujet (Monnérot et Sadok) qui pour moi ont été les instruments involontaires de la propagande et de l'ignorance. Rendons à César, en l'occurrence François Laurent, ce qui lui appartient malheureusement.
Je n'ai rien contre Monnérot et Sadok, car pour moi un mort pour une guerre est toujours un mort de trop et peu importe qu'il soit d'un coté ou de l'autre. La violence engendre toujours la violence. "
D'avance je suis désolé si mes propos choquerons des personnes mais après avoir vu certaines choses pendant cette " guerre d'Algérie ", en devenant adulte j'ai méprisé toutes les guerres qui ne sont faites que pour la gloire et la fortune de quelques uns qui de toute façon opprimerons les peuples opposés. Etre opposé à la guerre ne veut pas dire être passif ou approuver n'importe quoi ni être contre la légitime défense qui sera bientôt le mode de vie de la France parce que les gens fuient la réalité. C'est aussi ma liberté d'expression.
Jean JAURÈS, dans son " Discours à la Jeunesse " disait : " Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. "
Pour changer de sujet, les fêtes de fin d'année approchent et je suis un peu comme tous les parents, je prépare ces fêtes dont Noël, la plus importante pour nos enfants et petits enfants. Cela ne m'empêche pas de penser qu'à travers le monde, il y a des pays où des enfants n'auront pas le loisir de voir " Noël " parce que des barbares sanguinaires ont tué leurs parents, bien souvent avec les enfants aussi, au nom d'un idéal religieux exécrable, l'islamisme de conquête.
Les anciens disaient que l'argent ne fait pas le bonheur, mais qu'il ne fait pas non plus la valeur des gens. La famille est la vraie valeur pour laquelle il faut se battre. Beaucoup à la tête de l'Etat ne le pensent pas et ne partagent pas les opinions de nos aïeux. En cette année morose où même en France, la misère n'épargne pas les français à cause du chômage et du matraquage fiscal, et même si je sais que certains s'endetteront un peu plus au nom du sacré " faire la fête est une tradition ", je pense qu'il vaut mieux se restreindre un peu au nom de la décence fraternelle. Cela n'empêchera pas de fêter en toute simplicité ces journées annuelles dans la joie et la bonne humeur.
D'ores et déjà, je vous souhaite de bonne Fêtes de fin d'année 2013 pendant que j'attendrai avec impatience que le Père Noël m'apporte un petit chocolat et une orange, comme lorsque j'étais enfant en Algérie laïque où les toutes fêtes religieuses étaient respectées et fêtées ensemble par toutes les communautés.
" Celui qui n'a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d'un arbre. "
De Roy Lemon Smith
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
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NOËL
ECHO D'ORANIE - N°274 - 2000
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Le petit bourg s'emplit comme une capitale ;
Un long flux d'étrangers venus de toutes parts
Ainsi qu'un grand serpent s'étale
Et semble en ses anneaux étouffer les remparts.
Tout est plein ; nul abri, pas une hôtellerie
Qui veuille recevoir un visiteur de plus
Et le couple ignoré, Joseph avec Marie
Et l'âne à Bethléem sont les derniers venus.
C'est le Seigneur pourtant qui demande un asile
Et qui va naître pour sauver le genre humain ;
Quel huis va s'entr'ouvrir pour Celui qui s'exile
Des cieux et qui descend pour nous tendre la main ?
Oh ! Qui va se hâter de trouver une place ?
Ouvrez-lui, bonnes gens, bien froide est la saison,
La femme et le vieillard sont de royale race ;
Qui de vous pour l'Enfant va prêter sa maison ?
Quel honneur pour celui qui verra le Messie
Naître petit enfant dans son heureux logis !
Mais lequel de tes fils, Bethléem s'en soucie ?
Sous combien de refus, ô Vierge tu rougis...
Ouvrez, c'est Noël, ouvrez votre porte !
Ouvrez votre cœur pur et chaud, j'apporte
La clef d'or des cieux !
Les temps sont remplis, le Père m'envoie
A tous les humains pour montrer la voie
Droite à tous les yeux !
Qui donc vient de frapper à cette heure insolite ?
Eh quoi ! C'est un vieillard ? Va-t-en, rustre, vilain !
Le Romain n'aime pas le vil Israélite !
Promène ailleurs ta femme et tes haillons de lin.
De la loi je suis le grand prêtre,
Viendras-tu pour me déranger ?
Je sais quand le Sauveur va naître,
Va chez un autre te loger !
Va-t-en, va-t-en plus loin, personne ici, pauvre homme
Ne peut te recevoir ; Hérode ne veut pas
(car Hérode est le roi que nous a laissé Rome)
Qu'un étranger chez lui ne repose ses pas.
Mon hôtel est rempli de monde
Bon juif, ne pensez pas à mal ;
Allongez un peu votre route
Vous, votre femme et l'animal.
Ouvrez, c'est Noël, ouvrez votre porte !
Ouvrez votre coeur pur et chaud, j'apporte
La clef d'or des cieux !
Les temps sont remplis, le Père m'envoie
A tous les humains pour montrer la voie
Droite à tous les yeux !
Seigneur, en mon coeur si j'avais la place
Oh ! Vous auriez le meilleur des abris !
Je crois que la nuit de son froid vous glace,
Mais mon, coeur est plein, l'argent l'a tout pris.
En mon coeur, Seigneur, je n'ai plus de place,
Il est tout rempli, cela vous surprend
Par un arbre haut, énorme et vivace,
L'orgueil qui devient de plus en plus grand !
Seigneur, en mon coeur j'avais de la place,
Vous venez trop tard, la luxure a pris
Le temple et s'y traîne affreuse limace
Souillant chaque jour vos sacrés lambris !
Personne à Noël n'entrouve sa porte...
Descendu d'en haut cependant j'apporte
La clef d'or des cieux !
Quoi ! sur la terre où mon père m'envoie
Pas un coeur n'aura de crèche où l'on voie
L'Enfant-Dieu joyeux !
Et la nuit descendit toute blanche d'étoiles ;
Saturé de refus, le vieillard attristé
Et Marie essuyant des larmes sous ses voiles
Sortirent à pas lents des murs de la cité
Et s'étant dirigés vers la plaine voisine
Ils trouvèrent l'abri d'un antre de bergers ;
Or, c'est là qu'en la nuit fut la splendeur divine
Entre le bœuf et l'âne et les deux étrangers.
Paul BELLAT
Grand Prix littéraire de l'Algérie
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Nostalgie des Noëls d'autrefois
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Là-bas de l'autre côté de la méditerranée.
Pour Noël, mon grand-père nous fabriquait des jouets en bois : un chariot pour mon frère, on pouvait s'asseoir dedans et descendre à toute vitesse l'allée jusqu'au portail ; une armoire de poupée pour moi, je pouvais y ranger tous les petits vêtements que ma grand-mère cousait pour mes poupées avec des chutes de tissu.
La véranda aux grandes fenêtres changeait de décor, une vraie féerie de boules multicolores, des guirlandes d'or et d'argent s'entrecroisaient, et volaient d'un mur à l'autre, un sapin décoré de petits morceaux de coton semblait vraiment crouler sous la neige. Sur une table décorée posée à côté du sapin, des personnages peints vivaient leur vie de tous les jours ; il y avait des fermières avec leurs poules et leurs paniers, une mare avec des canards, des bergers au milieu de leurs moutons, tous les animaux domestiques, un pont qui enjambait une rivière de papier argent, long ruban bleuté, une crèche bien sûr, des rois mages aux vêtements multicolores, et pour illuminer tout cela, des dizaines de petites bougies.
Une année, j'eus la permission de les allumer. Quel désastre, avec mes grands cheveux, je fis basculer une bougie dont la flamme toucha un petit morceau de coton, et se propagea à toute vitesse, l'arbre de Noël prenait feu ! Attirée par nos cris, ma grand-mère arriva et jeta une grande casserole d'eau qui eut raison de ce début d'incendie. J'étais vexée et j'avais de la peine pour mes grands-parents qui se donnaient tant de mal pour nous faire plaisir. Mon frère et moi, nous avons fait sortir tout le monde de la pièce et nous avons épongé, nettoyé, redressé tous les petits sujets et à genoux devant Jésus, la Vierge Marie, Saint Joseph nous avons demandé pardon de faire tant de bêtises. Ma grand-mère entra la première et vint nous embrasser en nous disant que ce n'était pas si grave que cela. Nous avons passé quand même une bonne soirée, tous réunis sous les reflets changeants de la lampe à pétrole. Dans une vieille poêle à trous, posée sur les bûches de la cheminée, les marrons éclatent et on n'hésite pas à se brûler les doigts, pour les savourer plus vite. Nous avons laissé nos chaussures devant la cheminée en allant nous coucher, espérant bien être pardonnés par le Père Noël aussi.
Pendant les vacances scolaires, nous allions faire du ski à Tijda ou à Chréa. Quelle joie de contempler ces étendues immaculées du Haut Atlas, aux blancheurs veloutées. Au loin, les montagnes gigantesques du Djurdjura, auréolées de nuages. Avant notre passage, seules les traces de pattes des écureuils et des chamois étaient visibles. Les sapins énormes sont tout courbés par la neige. Il y a des odeurs alpestres pénétrantes, senteurs de résineux et de neige. C'est une vision féerique, l'atmosphère est feutrée. Sur le toit du refuge, la joubarbe des toits, ajoute une touche magique au paysage. Magique, cette plante l'est à plus d'un titre ; pour les Romains et les Grecs, sa présence sur les toits, éloignait la foudre et appliquée sur les mains les rendaient invulnérables. Les lichens sont les peintres des rochers, formés de champignons et d'algues vivant en symbiose, ils colonisent tous les milieux et tous les substrats dont ils trahissent la composition par leur couleur : blanche sur le calcaire, verte sur la silice, jaune au contact des nitrates.
C'est le désert et c'est la vie qui se succède tour à tour, sous nos regards émerveillés J'avais des skis en bois assez courts, un pantalon serré aux chevilles un peu bouffant, un bonnet rouge avec un pompon, une gourde en métal toute cabossée contenant du lait accrochée à ma ceinture. Les luges étaient aussi en bois et à l'époque, il n'y avait pas de remontées mécaniques, et le soir quand on reprenait le car, au bout de quelques kilomètres, tout le monde dormait terrassé de fatigue et ivre d'air pur.
La nostalgie est la nourriture des déracinés.
Là-bas, une autre rive détient mes bonheurs. Une basilique est abandonnée de ses croyants. La Vierge noire étend ses bras vers ses enfants dispersés par le vent de l'Histoire. Partout dans le monde, ils pleurent de son absence, leurs regards montent vers le ciel et de leur cœur s'élève la même fervente prière.
Les souvenirs d'enfance sont une brise parfumée dont les bouffées se font de plus en plus rares. Les hommes de la Méditerranée ne sont heureux qu'avec le contact physique avec la nature, le soleil et la mer.
Revoir son école, passer dans le quartier de son enfance, retrouver ses amies : Malika, Bahia, que sont-elles devenues ?
Retourner dans son village, sentir le parfum intense, frais, fruité, légèrement musqué qui semblait flotter dans l'air, revoir ses anciens voisins : plus jamais.
S'asseoir sur les bancs du square de sa jeunesse, plus jamais.
Revoir les petits ânes du square Bresson. Chemins perdus de sa jeunesse. Senteurs oubliées du bigaradier.
Retrouver le goût des oranges, gorgées de soleil. Retrouver le parfum des mandarines dont l'écorce si odorante laisse longtemps son parfum sur nos mains.
Sentir la caresse du vent chaud sur nos bras nus. Avez-vous remarqué que l'on entend le vent avant de le sentir. Il s'engouffre dans les feuillages en un long murmure et c'est seulement après que son souffle chaud nous enveloppe. Et l'on se surprend à attendre avec volupté, le souffle suivant.
Chaque fois en Automne, quand les arbousiers rougissent de leurs fruits, je revois celui qui était à côté de mon école. Il décorait l'entrée de ses petites boules rouges,
Pourquoi, faut-il que lorsque notre pensée s'en retourne en Algérie, nos yeux s'emplissent de larmes ? surtout ne pas montrer aux enfants, notre chagrin, ils ne comprendraient pas. Garder les yeux grands ouverts, pour éviter que la grosse larme qui y flotte, ne roule sur nos joues, maintenant ridées.
On se sent amputé de son passé. Et on regrette la paix des soirs heureux.
Passer la main, caresser tendrement le dessus d'un bahut, en se disant ma mère, ma grand-mère, ont eu les mêmes gestes. Non ! Pas de grenier où s'entassent berceau des enfants, cheval à bascule, poussette en bois du siècle dernier, grandes malles découvrant leurs trésors.
Plus de jouets d'enfance, inutiles et trop encombrants mais combien indispensables pour un enfant.
Jouets trop neufs, sans souvenirs, meubles trop neufs sans âme, et sans la patine du temps, n'ayant jamais appartenu à personne.
Seule poupée a avoir traversé la Méditerranée, ballottée sur les routes, malmenée, robe décousue, d'avoir été la seule confidente des chagrins d'une petite fille Cachée dans un tiroir d'une commode, cinquante ans après a encore le pouvoir de faire couler des larmes sur le visage d'une vieille dame.
Plus de grand-mère non plus, qui racontera à ses petits enfants, blottis au coin du feu, le respect des femmes, de leur mystère, de leur générosité, sa vie passée, ses parents, leur façon de vivre à l'époque. Quand il n'y avait ni réfrigérateur, ni lave-linge, ni lave-vaisselle, ni télévision, ni téléphone etc. mais la lampe à pétrole, le garde-manger tout grillagé, la glacière et son gros pain de glace, la cuisinière à bois, la lessiveuse, le puits pour avoir de l'eau fraîche, les toilettes dans le jardin.
Ni comment se soigner avec de l'essence algérienne, ou placer des ventouses. Et qui vous dira que les fleurs sont nées d'un sourire de Dieu. Et que lorsque la lune est pleine il faut mettre une bassine d'eau entre le lit et la fenêtre, afin qu'elle emmagasine les rayons de la lune, vous aurez ainsi de l'eau de lune pour la toilette du lendemain.
Plus personne pour dire les contes de Noël où se mêlent le merveilleux, les croyances, la magie et les superstitions.
Plus de grand-père, qui apprendra aux petits enfants à ne pas maltraiter les plantes et les fleurs, à protéger les coccinelles : " petites bêtes à Bon Dieu ", à respecter les choses de la vie, tout ce qui vit sur terre, arbres, animaux, hommes. À s'amuser, d'un petit bateau de papier, à fabriquer une brouette de bois, à offrir un cadeau que l'on a fait de ses mains, il aura plus de valeur, car tous ces instants passés à le construire prouvera l'amour que l'on porte à la personne à qui on l'offre. Plus de grand-père non plus, pour apprendre quel est le meilleur moment pour semer le blé, en observant la lune. Si elle est rousse, ou entourée d'un halo, si c'est la pleine lune, si le ciel au coucher du soleil est rouge, il y aura du vent demain.
Et qu'au crépuscule le vent tombe toujours. Pourquoi, tombe ? qui évoque la loi de Newton, la pomme qui tombe de l'arbre attirée par l'attraction de la terre Puisque le vent, ce n'est que du vent !
Passer Noël sans eux. Quelle tristesse.
Pourtant dans chaque famille Pied-Noir, vous trouverez l'amour, l'affection, la passion des enfants, le respect des vieux parents, la chaleur humaine. Quelque chose qui fait que l'on s'y sent bien, on y rit mais on y souffre aussi. On affronte la vie avec courage. Et quand ils vous parlent de leur pays, de leur terre, ils en parlent avec amour.
Cette terre a fait jaillir la vie en eux et ils ne peuvent l'oublier.
Mémoire et oubli. Présent et passé, tout se mêle, ce sont les maux de l'âme.
Nous sommes en manque de souvenirs.
Jocelyne Mas
Extrait de " Chez nous en Algérie, la méditerranée était au nord "
Prix des Arts et Lettres de France. Prix Méditerranée.
Jocelyne MAS
Poète-Ecrivain
Chevalier dans l'Ordre National du Mérite
Membre de la Société des Poètes Français.
Site Internet : http://www.jocelynemas.com>
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ENCORE LE RACISME ANTIPIEDS-NOIRS
Par Rédaction
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Avec son article sur Médiapart, " Je suis pas raciste, mais… " le pseudo journaliste Michel Delarche démontre qu'il est vraiment raciste envers une seule communauté, les Pieds-Noirs. Considérant que cet article de Delarche est insultant pour notre Communauté, pour mes Amis, pour ma Famille ainsi qu'à moi-même, je le reproduis sans autorisation, comme pièce à conviction pour justifier mon indignation ci-dessous et ma légitime défense.
C'est facile de s'attaquer à la communauté Pieds-Noirs car ces racistes comme ce " delARCHE " savent qu'ils ne risquent pas grand chose. On ne peut même pas dire que c'est de l'humour au 2ème degré tant il y a d'insultes et la première des insultes c'est de confondre volontairement P.N. et Immigrés, c'est du racisme pur et dur. Oserait-il faire un tel racisme avec une vraie communauté d'immigrés ? Je ne le pense pas car il se retrouverait immédiatement au tribunal et dans les locaux de la super police du gouvernement totalitaire. Où sont les soi-disant ligues contre le racisme ? Aux abonnés absents.
Son commentaire à des réactions sur son article:
" 18/10/2013, 09:13 | Par Michel DELARCHE
" à lire certaines réactions, je me rends compte que ce papier, dont l'objectif était de faire percevoir sur un mode humoristique les dangers d'une rhétorique généralisante à base de caricature égrenant des clichés racistes n'a pas été compris par certains lecteurs. Soyons clairs: ni les applaudissements bruyants ni les protestations indignées ne sont de mise ici. "
Ce commentaire veut tout simplement dire " ce que j'ai écrit, je le maintien, passez votre chemin il n'y a rien à dire ou à voir et allez vous faire foutre. Je ne présente pas d'excuses, de regrets ou de compassion."
Dans cette explication il s'enfonce en peu plus, " l'objectif était de faire percevoir sur un mode humoristique les dangers d'une rhétorique généralisante à base de caricature égrenant des clichés racistes ". Si ce ne sont pas les Pieds-Noirs qu'il désigne nommément dans son article, il ne dit pas qui d'autres utilisent cette rhétorique raciste puisque écrite avec des clichés racistes. A-t-il peur de les nommer ? A-t-il peur de se retrouver au tribunal ou à la morgue ?
Par ces mots, " ni les protestations indignées ne sont de mise ici. ", il confirme que ce n'est pas de l'humour mais bien du racisme antiPieds-Noirs.
Il ne pousse pas " son courage " à laisser son adresse Email, " courage fuyons " est sa devise.
"Il est évident que ce Monsieur n'est pas simplement con, il est raciste, car pour ce genre de défenseur des droits de l'Homme, il n'a pas le courage d'appeler cela une action raciste à l'encontre de gens qu'il juge de "race inférieure" dont il reconnaît les PN à leur pilosité abondante, comme, peut-être, son grand-père aurait pu reconnaître les Juifs ou les Arméniens à un nez crochu, dont c'était un leitmotiv de mauvais aloi. C'est bien le nazisme ou le national socialisme qui est en train de renaître. Il serait sûrement heureux de la réouverture des camps d'extermination pour notre communauté !!! "
Il faut rappeler que le nazisme est de gauche et non de droite. Le nazisme (ou national-socialisme) est l'idéologie totalitaire du NSDAP (parti national-socialiste des travailleurs allemands), parti politique apparu en Allemagne en 1919. Elaboré par Adolf Hitler (1889-1945) et exposé dans son livre, à la fois autobiographique et idéologique, " Mein Kampf " en 1925, le nazisme est fondé sur le principe de la supériorité de la " race aryenne ", sur la conquête d'un " espace " pour l'Allemagne et sur l'extermination de " races " et de peuples considérés comme " inférieurs ". Cette renaissance nazi a déjà fait disparaître le mot race dans les documents officiels ou dans les lois. La machine est en marche pour faire régner la " race du totalitarisme " avec l'idéologie de la pensée unique et de la religion apocalyptique d'état gauchiste. On pourrait appeler cette race " la race des cafards " avec leurs idées noires comme les nazis. Aujourd'hui leur cible, c'est la communauté Pieds-Noirs, demain ce seront les " communautés régionales " comme les Bretons, les Vendéens, les Basques, les Alsaciens, etc… Pauvre France !!!
Et dire que j'entends souvent des métropolitains dire que l'histoire du racisme antipieds-noirs, c'est fini. Rien qu'à lire les commentaires de certains lecteurs de ce journal, on voit bien que ce racisme existe bel et bien et qu'il perdure. On le voit bien qu'il est en train de se régénérer avec les Joly, Mélenchon, Voynet, Mitchell, Delarche et autres allumeurs de fours. Une partie de la France nous haie, ne connaît et ne veut rien connaître de notre véritable histoire. Il viendra un jour où nous pourrons les remercier de leurs " malfaits " car ils connaîtront et subirons ce que nous avons connu et subi. L'immigration se chargera de nous venger. L'histoire est en marche comme l'avait prévu le Maréchal Juin.
Quand on lit cet article ci-dessous, on a le droit de devenir raciste contre de tels individus car on est en état de légitime défense face à cet appel à achever le génocide Pieds-Noirs. Cette propagande menée d'en haut n'est rien de plus qu'un appel au meurtre.
JPB
Article et commentaires parus à cette adresse le 17 octobre 2013 | Par MICHEL DELARCHE : (sans corrections, les liens ont été désactivés)
http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-delarche/171013/je-suis-pas-raciste-mais
Je suis pas raciste mais... (Michel Delarche)
Je suis pas raciste, loin de là, mais faut que reconnaître qu'il y a des immigrés qui ne font aucun effort pour s'intégrer. Prenez les Pieds-Noirs, par exemple, ça fait quand même plus de cinquante ans que ces gens-là sont arrivés chez nous et ils ne se comportent toujours pas comme des vrais français. Les vieux, ils arrêtent jamais de parler de "comme c'était bien là-bas". Mais si c'était mieux "là-bas" ils n'ont qu'à y retourner "là-bas", non mais, et puis quoi encore?
En plus, ils restent entre eux, ils se mélangent pas; c'est déjà la troisième génération mais ils mangent toujours pareil: méchoui, couscous et compagnie, ya que ça à manger chez eux. Et je vous parle pas de l'odeur, comme disait Chirac: c'est bien simple, si t'as des voisins Pieds-Noirs qui rachètent la villa d'à-côté, tu le sais tout de suite, parce que ça se met à sentir l'ail, la merguez brûlée et la graisse de mouton rancie. Et en plus ça parle fort et ça crie tout le temps; les Pieds-Noirs, c'est simple, ils parlent pas le français, ils l'aboient. D'ailleurs quand tu regardes les noms qu'ils portent, t'as vite compris: c'est que du Garcia ou du Fernandez ou des noms encore moins chrétiens. Si c'est des noms français, tout ça, moi je suis la reine d'Angleterre.
Et quand il y a une famille qui débarque dans ton quartier, c'est le début de la fin, passque yaplu personne d'autre qui voudra te racheter ta maison, avec un voisinage pareil, et petit à petit, yaplu qu'eux, ils colonisent tout, c'est comme ça que ça marche, avec eux.
Dans le Midi, c'est bien simple, on ne se sent plus chez nous, ça grouille de partout, parce qu'en plus ces gens-là ça reste à flemmarder dans le sud, hein, le bide étalé au soleil entre le barbecue et la piscine, sans se fouler. Se les rouler en se reproduisant comme des lapins pour toucher les allocs, ils savent faire, mais venir voir ce que c'est que de bosser vraiment à Dunkerque ou à Tourcoing, là, ya plus personne. C'est comme je te le dis.
Je te dis pas qu'ils sont tous comme ça, hein, il y en a des biens, c'est comme partout, il y a des exceptions, mais bon, pris en bloc, c'est quand même racaille et compagnie; et ils sont vraiment vulgaires, là, tous, avec leur accent grotesque, leurs poils partout et leurs grosses chaînes en or au cou. Et dangereux en plus, tous armés, tous chasseurs, et que je te tire sur tout ce qui bouge. Et ça fait des morts, forcément: il y a en a toujours un qui veut finir le cubi de rosé avant la battue de l'après-midi. S'ils se tuaient qu'entre eux, ce serait encore pas trop grave, mais quand ils commencent à tuer des français innocents avec leurs conneries, là moi je dis "stop". D'ailleurs, si le gouvernement avait le courage de publier les vraies statistiques ethniques qu'on nous cache, on verrait que derrière un bon paquet d'accidents de chasse, il y a toujours un Pied-Noir bourré dans l'affaire. Je le sais parce que j'ai un cousin qui est dans la gendarmerie qui me l'a dit, mais il y a des consignes venus d'en haut de les laisser tranquille, ces gens-là, et du coup la police ne peut rien faire. Et de toute façon quand ils arrivent à en coincer un, le juge le relâche le lendemain. Ya vraiment trop de laxisme en France.
Le ministre, il paraît qu'il est de Gauche, mais là il a trop raison: à part quelques familles, ils ne veulent pas vraiment s'intégrer. Avec eux, la seule façon de faire c'est de les tenir à l'oeil et à la moindre incartade, genre chasse à la bécasse en dehors des périodes d'ouverture, crac, tu fourres toute la smala dans le premier avion pour Oran ou pour Alger. Et après on sera bien plus tranquille chez nous. Non mais.
COMMENTAIRES
02/11/2013, 22:16 | Par Alain CWICK en réponse au commentaire de GILLES WALUSINSKI le 17/10/2013 à 09:56
je me desabonne de mediapart je le ferais savoir à Eddy .
toi tu es un enc..., une ordure , tu sers les fous de dieu ,tu es dans la pensée unique ... tu soutiens les fous de dieu qui ont assassinés nos deux journalistes au mali ......
TES PROPOS ENVERS LES PIEDS SONT IGNOBLES .....on en discuteras lors de notre rencontre
17/10/2013, 16:45 | Par Sycophante
Excellent !
17/10/2013, 17:03 | Par Colza
Criant de vérité
17/10/2013, 17:20 | Par joredo
Tu y vas fort ! "putain ta mèr !" comme ils disent ..
J'envoie . J'en connais qui vont se reconnaitre et rire jaune ... peut etre se fâcher . Mais c'est vrai , ils sont pas tous comme ça . Yen a de bien quand même ...
17/10/2013, 18:14 | Par Camille Goldman
Faut pas aller chercher ausi loin.....Moi ma voisine, je ne la suporte plus. Elle colonise l'ascenseur: petit fils, poubelles, courses.....Elle le prend au mois 5 fois par jour et en plus elle parle fort quand elle ne fait pas claquer sa porte d'entrée!
Dans le bus c'est pareil. Je ne marche pas bien, aussi, suis-je hésitant pour me mouvoir ou chercher un place assise.....Quand j'en trouve une, c'est tout de suite des regards malveillants, des gens de mauvais poil, des moches, des qui éternuent, des rabougris. A force de les regarder, je me dis que le 96 ternit l'image du quartier.....
Nous ne nous supportons plus (?) les uns les autres, nous les sans-grades, les petits, les toussoteux, les trop-imposés! Nous sommes seuls dans une foule immense préssée de faire des courses, d'aller chercher les enfants, de couri à droite ou à gauche.......Les autres font chier! Seuls les individus sont parfois interessants!
17/10/2013, 18:20 | Par jean-philippe vaz
Moi j'suis pas raciste, mais j'aime quand même pas les racistes...Mais bon, y sont pas tous mauvais les racistes, y'en a même qui sont achment sympas...Bon en plus, t'as le raciste blanc et t'as le raciste noir, c'est pas les mêmes, chais pas pourquoi...Ptêt une question d'couleur ou d'odeur, va savoir...En fait, quand y'en a qu'un ça va, tu peux même bien te marrer, mais dès qu'y sont en groupe v'la t'y pas qu'y's'mettent à être achment moins sympas et vas-y que j'te met à chanter fort des trucs que j'capte pas, à tendre la main si haut qu'je peux plus la leur serrer et à courrir après l'commis de l'épicerie d'Mohamed avec des gourdins à la main...
Non franchement j'suis pas raciste, mais j'aime pas bien les racistes
No pasaran, no volveran !
Ne nous résignons jamais !
17/10/2013, 18:24 | Par S.M.K
Ah ! je savais pas que les pieds noirs étaient des immigrés, j'aurais dit "rapatriés" bon, pourquoi pas, on en apprends tous les jours .
17/10/2013, 19:00 | Par chantal messines
excellent petit reportage, j'ai bien ri, parce que j'en connaissais un paquet et c'est vrai qu'ils se regroupent dans un même endroit pour ne pas se mélanger aux pieds blancs, ha, ha, ha, très drôle ..............
17/10/2013, 20:38 | Par Belka
Et je ne te parle pas des pieds nickelés. Ils n'arrêtent pas de faire des conneries. Ils s'appellent Valls, Hollande, Mosco, Le Roux, Harlem et les autres.
17/10/2013, 21:04 | Par Jean-Luc Pradel
C'est vrai qu'il y en a des comme ça. C'est vrai aussi qu'il y en a des biens. Et de plus en plus, contrairement à ce qui est dit dans l'article. D'ailleurs, ils s'organisent ces pieds-noirs qui ne supportent pas ces autres pieds-noirs fachos et rétro. Une assoc, l'ANPNPA (Association Nationale des Pieds-Noirs Progressistes et leurs Amis) c'est créée pour s'opposer aux autres associations de pieds-noirs "nostalgiques", dans le fief même de ces nostalgiques, dans le sud-est, à Marseille. Assoc en forte croissance qui a deux objectifs : 1) changer l'image des pieds-noirs, 2) surtout, promouvoir l'amitié entre les peuples algérien et français. Des échanges entre les algériens et les français, des activités pour lutter aussi contre des collusions pieds-noirs fachos et maires UMP, quand ils se proposent de poser des stelles en honneur aux assassins de l'OAS, des dénonciations des éloges à l'OAS, etc. Bref, rien n'est perdu...
17/10/2013, 23:00 | Par jean-philippe vaz en réponse au commentaire de Jean-Luc Pradel le 17/10/2013 à 21:04 Salut Jean-luc. On se verra samedi pour les Moulins Maurel. Biz
17/10/2013, 21:07 | Par bernard bourret
N'importe quoi..... ce mélange des genres est encore une masturbation d'intellos donneurs de leçons.
17/10/2013, 22:27 | Par triple 07 en réponse au commentaire de bernard bourret le 17/10/2013 à 21:07
Purée, mon frère ! ti a rien compris ou quoi ?
Il a raison l'article : y sont pas intégrés, et ...va saouoir si y sont intégrables comme i dit l'ôtre , le ministre qu'il est français depuis 1982 et qu'avant il l'était pas, et p'têt qu' c'est mieux pour eux qu 'en 62 il était trop p'tit pour les emmerder !
En tout cas toi mon fils ti es pas un rigolo :... po po po... ti as la rabia , dis ! Allez...Va boire l'anisette, va ! Tu verras la vie en plus vrai ...
19/10/2013, 11:13 | Par puramole en réponse au commentaire de bernard bourret le 17/10/2013 à 21:07
Ca me fait toujour rire, le mot "intello" employé comme insulte...Ca veut dire que pour être quelqu'un de bien, il faut être inculte?
17/10/2013, 21:25 | Par laurent therond
Eh, les gens, vous avez pas compris qu'il fait de l'humour le journaliste! Qu'il met en paralléle le racisme pied noir avec le racisme anti arabe ordinaire et tout les racismes.
Alors ne prenez pas trop cet article au pied (noir?) de la lettre!
17/10/2013, 22:21 | Par René CAMUS
D'accord avec LAURENT THEROND avec une petite nuance pour mieux comprendre, je pense qu'il parle du racisme anti pied noir (et non pas de racisme pied noir). Dans toutes les catégories sociales on trouve des racistes et des non-racistes... Il y en à donc aussi chez les pieds noirs (et oui ça existe).
17/10/2013, 23:20 | Par L'Alchimique...
Et en plus, ils ne disent rien quand l'artefact musical sur pattes, Justin Timberlake himself, massacre un monument de la musique Soul, le fabuleux "The dock of the Bay" du regretté Otis Redding ! Cela dit..Je dis ça... et je ne dis rien...
17/10/2013, 23:47 | Par Louise Fontaine
17/10/2013, 23:49 | Par Passifou
Bah, je trouve marrant qu'on se marre sur un déplacement massif de chez eux de plus de deux millions de personnes...
Bon, cest vrai, parmi les onze millions d'algériens qui sont restés, quelques uns auraient bien voulu suivre... Mais on les a tués.
Enfin, ce qui est certain, c'est qu'ensuite on est devenu libre et indépendant en Algérie, bonjour la démocratie...
18/10/2013, 09:13 | Par Michel DELARCHE
à lire certaines réactions, je me rends compte que ce papier, dont l'objectif était de faire percevoir sur un mode humoristique les dangers d'une rhétorique généralisante à base de caricature égrenant des clichés racistes n'a pas été compris par certains lecteurs. Soyons clairs: ni les applaudissements bruyants ni les protestations indignées ne sont de mise ici.
18/10/2013, 09:18 | Par jean-philippe vaz en réponse au commentaire de Michel DELARCHE le 18/10/2013 à 09:13
Est de mise ici (comme ailleurs), la liberté d'expression encadrée par la loi (et aussi la charte de Médiapart) et le vol "vigilant" des corbeaux "recommandeurs/déconseilleurs/plieurs/déplieurs...
Bienvenue au club...
18/10/2013, 11:45 | Par chenpeneuzer en réponse au commentaire de Michel DELARCHE le 18/10/2013 à 09:13
Une personne connue a fait la même chose, et avec le même objectif, que vous en parlant cette fois ci des bretons. Il ne compte plus les insultes et même les menaces ...
Mais la plupart ont compris ...
18/10/2013, 10:15 | Par MICHEL BERARDI
Ces généralités de comptoir existent depuis si longtemps...Réplique de Michel Simon dans "Fric-Frac" (1939) : "on ne sait jamais avec eux -il s'agit des ritals- ils ont des lardons plein la carrée" .
18/10/2013, 10:48 | Par Marilia Touret
Le nom de Pieds-Noirs désigne de manière familière des Français soit originaires d'Algérie, soit de souche européenne installés en Afrique française du Nord jusqu'à l'indépendance, c'est-à-dire :
jusqu'en mars 1956, pour les protectorats français de Tunisie et du Maroc ;
usqu'en juillet 1962 pour l'Algérie française.
degouté de votre article !!!!!
18/10/2013, 11:08 | Par mathurin_93
Humour?Je ne sais pas. Mais venez voir l'attitude des europeens installes ou de passage au Maroc.Vous aurez,peut etre un discours plus "zen".
Etalage de leur fric,il y en a un qui roule en Hummer!!!Main au cul de la jeune fille qui travaille chez eux,si ce n'est pas......................
Les pires,les camping-caristes venant passer l'hiver au chaud.
Et ca je le reconnais,les pires sont les pieds noirs.
Alors je trouve votre papier un peu dur.
18/10/2013, 11:46 | Par Annicks
Ecoeurant votre article..
18/10/2013, 12:41 | Par Jacqueline CASTRONOVO en réponse au commentaire de Annicks le 18/10/2013 à 11:46 Mais c'est pour rire!!! Oh lala!
18/10/2013, 16:10 | Par trevisan
C'est fort l'humour quand même .... merci pour ce merveilleux moment !
18/10/2013, 18:15 | Par Jacques Bolo
Prenons des mesures drastiques: Le FN, l'immigration, et les demi-mesures
19/10/2013, 22:13 | Par joredo
Je comprends que l'intégration des immigrés et autres rapatriés vous pose problème , car , comme disait l'autre : " quand il y en a qu'un , ça va . C'est quand ils sont plusieurs ... " Cependant , en dénonçant les accident et les braconniers tueurs de bécasses , j'ai bien peur de l'amalgame , ou de lire entre les lignes un plaidoyer anti-chasse . Pourquoi tant de haine envers ces français de souche sure , sachant chasser ?
19/10/2013, 10:17 | Par blue light
Comme quoi on peut dire tout et n'importe quoi d'une communauté de gens dont on grossi les traits spécifiques pour en faire une caricature. Qui aura le talent d'en faire autant à propos des "vrais français de souche" ?
19/10/2013, 13:19 | Par joredo
Le racisme c'est quoi ?
- Par exemple , si on exterminait tous les juifs et tous les coiffeurs ...
- Les coiffeurs ? tiens , et pourquoi les coiffeurs ?
19/10/2013, 14:29 | Par Jacques Bolo en réponse au commentaire de joredo le 19/10/2013 à 13:19 Elle commence à dater. Et le racisme, c'est pas ça.
22/10/2013, 17:11 | Par Alain VIALE
Votre article me donne envie de vomir;pauvre type.Alain VIALE
09/11/2013, 08:16 | Par elisa13 en réponse au commentaire de Alain VIALE le 22/10/2013 à 17:11 Vous deviez pas beaucoup rigoler vous, avec Fernand Raynaud, avec Coluche et bien d'autres... Cet article de blog est à prendre au second degré, bien que la réaction, les réactions citées sont tout à fait visibles un peu partout en France... Eh oui, il existait bien, et il existe encore, monsieur Dupond...
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Cartes Envoyées par M. C. Bartolini
Place Xavier Martin
Place Thiers
Place de Constantine
Place d'Armes
Place Alexis Lambert
Place des Gargoulettes
Square de la Liberté
Square de l'Hôtel de ville
La Diane Chasseresse
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LE MUTILE N° 8, 17 septembre1916
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MENUS PROPOS Du Chien kabyle,
Les naïfs et les ignares croient et les falsos (les hypocrites) prétendent que l'Allemagne, une fois vaincue, ne pourra payer personne des vainqueurs.
Pardon, voici, et ce sont les économistes boches eux-mêmes qui ont établi la preuve du contraire, en évaluant la richesse de leur pays de brutes épaisses, de cameloteurs, de bandits, de voleurs et de sales ivrognes.
Il y a en Allemagne 220 millions de fortunes privées, meubles et immeubles assurés contre l'incendie; 50 milliards de propriétés rurales, valeur des terrains; 6 milliards pour l'industrie minière privée ; 25 milliards, valeur du capital Allemand, engagé à l'étranger et valeurs étrangères en mains allemandes ; 6 milliards de valeurs en circulation, argent, monnaie; 15 milliards de mines appartenant à l'Etat, établissements d'Etat, monuments publics, ports et canaux ; ce qui nous donne un total de 372 milliards.
L'Allemagne a environ 40 milliards de revenu annuel.
Il ne faut pas oublier que les chemins de fer appartiennent à l'Etat et que le premier devoir des alliés sera d'exploiter toutes les lignes ferrées allemandes.
N'oublions pas, non plus, que la Bochie dépense chaque an plus d'un milliard de marks pour son budget de guerre.
Or, comme elle n'en aura plus besoin, ce milliard sera une entrée en jeu pour les alliés, avec, bien entendu, l'occupation militaire du territoire allemand jusqu'à complet paiement.
Comme on le voit, la Civilisation triomphante aura de quoi se payer sur la peau des barbares:
Eh bien ! les naïfs, les ignares aux carabasses creuses; et vous, les falsos, les hypocrites, êtes-vous édifiés, maintenant ?
Fermez vos égouts!
LE CHIEN KABYLE.
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AVENIR DE L'EST,
27 avril 1929
Envoyé par M. Henri Lunardelli
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L'Œuvre De la Municipalité PETROLACCI
La Municipalité et le Conseil qui se représentent devant les électeurs ont poursuivi leur tâche pendant quatre ans sans réclame et sans tapage, avec conscience et dévouement.
M. le Docteur Pétrolacci dont on connaît la modestie et le désintéressement a mis au service de ses concitoyens toute son intelligence, toute son activité et tout son cœur.
Il a travaillé sans relâche à la prospérité commune sans inonder la presse de ses communiqués. Le battage et le bluff de son prédécesseur ne vont pas à sa manière. Il s'est contenté avec une ténacité inlassable de faire silencieusement son devoir.
Aussitôt son arrivée à la Mairie, il s'est mis au travail et il s'est efforcé de réparer les fautes du passé et de nous sortir de cette inaction, de cette torpeur où nous avait plongé le Marchisme ce régime de stagnation et de mort.
Grâce à ses incessantes démarches, à ses nombreux déplacements ; ses relations si étroites et si affectueuses avec M. Thomson et nos représentants au Parlement, a l'autorité dont il jouit auprès de la Préfecture, du Gouvernement Général, et des Pouvoirs Publics à paris même, il a pu solutionner la plupart des questions dont dépendait l'Avenir de Bône et la prospérité de ses habitants.
Il a obtenu la démolition des remparts dont M. Marchis avoué de la Séquanaise ne s'était pas occupé pendant quatre ans. Il a obtenu en allant lui-même par deux fois au Ministère de la Guerre en compagnie de M. Thomson et en envoyant un de ses adjoints auprès du Président de la Commission de l'Armée au Sénat pour vaincre celte dernière résistance.
La municipalité Pétrolacci a doté Bône du service d'autobus qui comprend à l'heure actuelle vingt voilures et nous place en tête des villes algériennes pour les transports en commun.
Le programme scolaire de la Municipalité sortante, les améliorations des écoles, l'ouverture de classes nouvelles, le vote des crédits pour créer des classes supplémentaires ont démontré à tons les démocrates que l'instruction de l'enfance était l'objet de sa principale préoccupation. Les deux mille enfants qui par la faute de M. Marchis erraient dans les rues de Bône peuvent enfin trouver place dans nos écoles.
Les projets d'assainissement de la petite plaine et des environs sont solutionnés, dotés de crédit et ont reçu un commencement d'exécution. L'embellissement de Bône a été l'objet d'un travail très complet, très étudié qui a été soumis à la Commission instituée par le Gouverneur général. Le docteur Pétrolacci a été le soutenir lui-même devant la Commission à Alger qui demandait le prolongement du cours Bertagna vers la mer. On sait que ce projet était celui de Jérôme Bertagna mais qu'il a été saboté par M. Marchis par la construction du Collège de jeunes filles derrière l'Eglise.
Pendant ces quatre dernières années la Municipalité Pétrolacci a fait exécuter pour plus de huit millions de travaux sans avoir recours à l'emprunt et sans faire appel à de nouveaux centimes additionnels.
Faut-il parler aussi de l'éclairage électrique qui verse le soir des torrents de Lumière sur les obscurs blasphémateurs du marchisme agonisant des oeuvres de prévoyance sociale et d'assistance. de la création de l'Office public d'habitations collectives, de la réorganisation de la Police, de la création du bureau de l'hygiène dirigée par un docteur, ce, serait une énumération qui dépasserait le cadre de notre journal.
Et puis, est-il besoin d'insister. 'Toutes ces réformes, toutes ces améliorations tous ces travaux. toutes ces réalisations, nos concitoyens ont pu les constater, eux-mêmes, ils ont été les témoins intéressés et quand on vient leur dire, que M. Pétrolacci et ses collaborateurs n'ont rien fait, ils se contentent de hausser les épaules.
Et le comble c'est que pour remplacer ces bons serviteurs de la cité qui peuvent se représenter la tète haute, fiers du devoir accompli. on nous propose qui, M. Marchis.
Ce fossile ?
Non, ce fossoyeur !!
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TOUSSAINT
Envoyé par René
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Lorsque les chrysanthèmes fleurissent sur les tombes
Et que les bonnes gens honorent leurs défunts
Du lever du soleil jusqu’à c’que la nuit tombe
Me reviennent en mon âme odeurs et parfums
De mon pays, la bas ou je pourrais pas
Un bouquet à la main, une prière sur les lèvres
Rendre hommage à mes morts, non je ne pourrai pas
Alors monte en moi la rage et puis la fièvre.
Sous une humble photo, maigre consolation
J’allume une veilleuse et la petite flamme
Permet vers vous mes morts toute ma dévotion
Ma tristesse, ma peine et c’est la mort dans l’âme
Que mon esprit s’en va, vers les marbres ternis
De cet havre de paix qu’était Tamasouet
Où désormais, hélas, il ne m’est plus permis
De prier mes défunts sous le chant des mouettes.
Les larmes qui circulent sur les rides de mes joues
Me disent que peut être mon tour d’aller vers vous
N’est déjà plus très loin et qu’enfin finira
Cette séparation que des fous ont voulu
René Mancho
http://oran1954.over-blog.com/
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Laurent François Héros malgré lui.
Par Yves Henry
Echo d'Oranie N° 283 - Novembre 2002
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1er Novembre 1954 !... 1er Novembre 2002 ! : Presque un demi-siècle déjà ! II y a quarante huit années, un jeune civil de 22 ans, Laurent François, natif de Picard, trouvait la mort, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, à 1 heure du matin, devant le portail de la gendarmerie de Cassaigne, à l'instant même où, avec son ami d'enfance, Jean François Mendez, 20 ans, de Picard également, ils accomplissaient ensemble, le premier acte de courage, de civisme, et de dévouement, dans cette nuit de déclenchement d'une rébellion qui annonçait les huit années de la guerre d'Algérie.
On peut parler d'un acte d'héroïsme de la part de ces deux jeunes oraniens parce qu'ils avaient déjà échappé, tous deux, miraculeusement, à la mort, en essuyant des coups de fusil de chasse. Ils avaient répondu aux appels à l'aide d'un fermier de Ouillis dont la ferme était attaquée par des hommes armés. A ce moment-là, Laurent François avait déjà été blessé au front par une chevrotine : Tous deux, sans armes, auraient pu alors prendre la fuite. Courageusement! Ils avaient préféré venir donner l'alarme auprès des gendarmes de Cassaigne. Devant la lourde porte du casernement, trois coups de feu furent tirés sur eux, par un groupe de hors-la-loi, tapi en embuscade qui préparait l'attaque de cette gendarmerie. L'un d'eux atteignit mortellement Laurent François, alors que son compagnon Jean François Mendez, sortira miraculeusement indemne de ces deux fusillades. Quarante huit années après, combien de nos compatriotes oraniens se souviennent-ils de cette intervention courageuse de Laurent François et de Jean François Mendez, la nuit du 1er novembre 1954 à Cassaigne. Action pleine d'audace qui a, en outre, déjoué les plans des agresseurs et certainement sauvé d'un massacre, les familles logées dans la gendarmerie et d'un désastre, les populations des villages voisins. Aujourd'hui Jean François Mendez, le copain rescapé de Laurent François, se bat pour sortir de l'oubli, cette tragédie de la nuit du 1er novembre 1954 à Cassaigne. Il veut réveiller la mémoire courte des Français en vue d'obtenir la reconnaissance de l'héroïsme de Laurent François, due par sa patrie à cet enfant de Picard, en le replaçant dans l'Histoire de France, à la place qui lui est due : Celle de première victime civile de la guerre d'Algérie. La supplique de Jean François Mendez est appuyée par deux de nos compatriotes de cette région du Dahra : André Spitéri, à l'époque, ingénieur des Ponts et Chaussées à Cassaigne et Jean Pierre Peybernes, ingénieur des travaux publics à Mostaganem, dont les parents viticulteurs à Bosquet entre Ouillis et Cassaigne et qui a longuement évoqué ces évènements dans la monographie de son village "Bosquet en Algérie" étaient liés à la famille de son copain d'enfance "Lolo" François.
Le récit Jean François Mendez
Le récit de Jean François Mendez, le miraculé de cette nuit de la "Toussaint rouge". maçon par atavisme, s'était lié d'une profonde amitié avec Laurent. le fils d'une famille de viticulteurs fort connus à Picard, les François. Ce dernier possédait une 4 CV Renault qui leur permettait d'aller. tous deux, chaque week-end. danser dans les bals ou aux spectacles des villages environnants : Particulièrement à Mostaganem, où ils fréquentaient deux amies.
"En cette soirée du 31 octobre 1954, l'ambiance du bal du Grand Hôtel ne plaisant, ni à nos cavalières habituelles, ni à nous-mêmes, nous avions décidé de les raccompagner plus tôt chez elles et de rentrer vers Picard à 75 kilomètres de Mostaganem. Il devait être minuit. A l'accoutumée. nous empruntions la route qui longeait la mer et qui évitait Cassaigne. Mais cette nuit-là, d'un commun accord. nous décidâmes d'emprunter l'autre voie de l'intérieur des terres plus longue de deux kilomètres. C'était la marque du Destin ! A partir de là, la vie de Laurent François et la mienne allaient basculer !"
Un kilomètre après la sortie de Ouillis, un homme. qui hurlait et faisait des grands signes désordonnés avec ses bras, était apparu, dans les phares de la voiture. sur le bas côté de la route. Laurent François s'arrêta à sa hauteur. Jean François Mendez ouvrit sa portière et reconnut M.Mira, le gérant de la ferme Monsenego qui leur cria d'aller chercher des secours car des bandits armés attaquaient et voulaient incendier la ferme. A ce moment là, plusieurs coups de fusils claquèrent et firent voler en éclats le pare brise et les vitres avant de la 4 CV. M.Mira courut se mettre à l'abri dans un champ de vignes. Laurent François et Jean François Mendez auraient pu en faire autant. Tous deux, démarrant au plus vite sous une pluie de coups de feu, en décidèrent autrement. Ils choisirent courageusement, bien que sans armes, d'aller donner l'alerte auprès des gendarmes de Cassaigne pour qu'ils se portent au secours de ces fermiers isolés, victimes des premières attaques de la rébellion en Oranie.
"Laurent François ne s'était même pas rendu compte qu'il avait été blessé. Je m'en étais aperçu, alors qu'il conduisait, en voyant du sang couler sur sa joue: Une balle ou une chevrotine l'avait éraflé à hauteur de la tempe. J'essuyais son front à l'aide de mon mouchoir. Jugeant sa blessure superficielle, "Loto" voulut, avant de se faire soigner, aller chercher du secours. A notre arrivée, le village était complètement plongé dans l'obscurité. Une seule lampe brillait au-dessus du portail du bâtiment de la gendarmerie vers lequel nous nous dirigeâmes, après avoir garé, la 4 CV, portières ouvertes et phares allumés, sur une petite place qui ne s'en trouvait qu'à quelques mètres. Nous avions traversé en courant la place pour venir tambouriner alors à coups de poings et à coups de pieds contre l'imposant portail, tout en criant et en tirant sur la chaîne de la cloche, qui en commandait l'ouverture" .
Il était 1 heure du matin, tout le monde dormait tranquillement: Personne ne répondit à leurs appels. En effet, ni les deux courageux jeunes gens, ni les gendarmes de Cassaigne, pas plus que les autorités de la région mostaganémoise ne pouvaient imaginer, un seul instant, en cette nuit du 31 octobre 1954, que deux groupes de rebelles armés de fusils de guerre, carabines italiennes et d'un mauser allemand, étaient placés en embuscade, à cette heure là, autour de la gendarmerie en vue de l'attaquer et de s'emparer de l'imposant stock d'armes entreposé dans l'armurerie. L'arrivée tonitruante de Laurent François et de Jean François Mendez, le vacarme qu'ils faisaient, devaient déjouer les plans des rebelles, en enlevant tout l'effet de surprise prévue pour cette opération. Le chef de bande Abdelkader Saharaoui, donna alors l'ordre à deux de ses hommes Belkoniène et Tahar, d'ouvrir le feu sur les deux intrus, cibles faciles sous le halo de la lumière du portail, avant de s'enfuir dans la nuit, sans poursuivre l'action programmée.
"Trois coups de feu partirent dans notre dos. L`un d'eux blessa mortellement à la nuque, Laurent François, décidément poursuivi par un tragique destin, cette nuit-là. La "Baraka" se manifesta de nouveau pour moi. La deuxième balle qui m'était destinée s'écrasa près du guichet du portail et la troisième alla frapper les persiennes de la fenêtre du domicile d'un gendarme. Tombé à terre, je constatai que Laurent ne bougeait plus. Je hurlais au secours. Des fenêtres s'allumèrent autour de la place, mais le portail de la gendarmerie ne s'ouvrait toujours pas. Laurent inanimé ne me répondait plus. Voyant un bâtiment entièrement éclairé dans la rue, en face, je me précipitais en courant pour y solliciter de l'aide et un médecin. En dévalant un talus de l'autre côté de la place, je me suis trouvé en face d'un homme qui me mettait en joue avec son fusil. C'était M.Rodriguez, un employé des Ponts et chaussées, qui avait été tiré de son sommeil par les bruits que nous faisions contre le portail depuis plusieurs minutes et les récentes détonations d'armes. Il était sorti, armé de son fusil de chasse pour voir ce qui se passait : Je lui expliquai brièvement la situation et je réclamai d'urgence un médecin au chevet de Laurent. A ce moment-là, arriva en titubant un gardien de nuit, musulman, qui nous annonça qu'il avait été agressé par plusieurs hommes qui lui avaient enlevé son fusil.
Le docteur Guilbert arriva avec diligence et se pencha sur le corps de Laurent François: Son premier diagnostic n'était pas rassurant : il fallait le conduire, le plus rapidement possible, vers l'hôpital de Mostaganem. Deux gendarmes apparurent enfin pour signaler que toutes les liaisons téléphoniques étaient coupées et qu'il fallait attendre la prochaine vacation pour les communications de la radio. Pendant ce temps, les chances de suivie de "Loto" à sa blessure s'amenuisaient. Il fut, enfin, accompagné par le médecin, transporté dans le fourgon de l'administration qui servait d'ambulance. Malgré la conduite ultra-rapide du chauffeur, pied bloqué sur l'accélérateur, ils ne purent que constater le décès de mon courageux compagnon, à l'arrivée à l'hôpital : Cette horrible nuit hante depuis, à jamais, mes autres sommeils".
Le témoignage d'André Spitéri
En cette soirée du 31 octobre 1954, André Spitéri, ingénieur des subdivisions des Ponts et chaussées de cette région du Dahra, dînait en compagnie de son épouse, chez M. Choural, un administrateur de la commune mixte de Cassaigne qui était particulièrement chargé de la surveillance du territoire.
" Je me souviens qu'au cours de la soirée, le caïd de Ouillis était venu rendre visite à l'administrateur pour lui signaler la présence de nombreux étrangers à la Région, depuis quelques jours. Cette information n'avait pas manqué d'inquiéter notre hôte.
Convalescent à la suite d'une récente intervention chirurgicale, je m'étais donc couché assez tôt. Cependant vers 0 heure passée d'une demi-heure, donc 1er novembre 1954, nous fûmes réveillés, avec mon épouse, par des bruits et des éclats de voix provenant de la place et surtout par de violents coups de fusil. Nous pensions à une bagarre entre indigènes et nous nous précipitâmes vers mon bureau dont une fenêtre donnait sur la rue principale. Je reconnus alors M. Rodriguez, un employé des Ponts et chaussées, armé de son fusil qui discutait avec un jeune homme, (c'était, je l'apprendrai le lendemain, Jean François Mendez), ainsi que notre voisin, le banquier de la Compagnie algérienne et mon ami l'administrateur, présents sur la place : Ils criaient aux gens de rentrer chez eux. Une voix, provenant de l'abri de notre terrasse, nous conseilla en arabe de fermer les volets et de rester chez nous. J'avais reconnu la voix du gardien de nuit et je n'appris que le lendemain qu`il avait été brutalisé et blessé par des inconnus qui lui avaient volé son arme. Etant donné mon état de santé et le silence étant revenu dans la rue, j'avais regagné mon lit, lorsqu'un bruit de moteur de voiture caractéristique, celui de la "Floride ", la seule du village, du docteur Guilbert attira mon attention: Il montait vers la gendarmerie. C'est le lendemain matin, à l'écoute de la bande "harmonique" de la gendarmerie qui avait des interférences sur les ondes courtes RMC de mon poste de radio, car leur émetteur se trouvait à une centaine de mètres de mon domicile, que je réalisais , oh combien les inquiétudes de mon ami l'administrateur étaient bien fondées !"
En effet, les morts d'un jeune viticulteur de Picard, Laurent François à Cassaigne et d'un garde forestier Braun, à la Mare d'eau, près de Saint-Denis du Sig étaient évoquées ainsi que plusieurs attaques menées par des bandes d'indigènes armés contre les fermes De Jeanson et Monsonégo à Ouillis.
De même, les rapports de gendarmerie signalaient l'échec du sabotage du transformateur de l'E.G.A, édifié à la sortie du village, grâce à la vigilance du garde communal Lucien Cervero et du garde particulier Megheni ould Abdallâh qui avaient mis en fuite, après une dense fusillade, les saboteurs avant qu'ils ne placent leurs charges explosives. Cet attentat, s'il avait réussi, aurait plongé tout le Dahra dans l'obscurité et permis de nombreuses exactions et attentats meurtriers dans la Région."
Ces messages radio émanant de la gendarmerie de Mostaganem semblaient vouloir expliquer que l'arrivée inopinée et l'action audacieuse de Laurent François et Jean François Mendez avait annihilé l'assaut contre la gendarmerie de Cassaigne. Ce furent les seuls signes de reconnaissance qu'obtinrent, le lendemain matin, les deux jeunes gens de Picard dont l'acte civique courageux avait évité, non seulement l'assassinat des femmes et enfants, logeant dans la gendarmerie et celles d'autres familles de Cassaigne mais encore, sans conteste, un plus grand désastre dans les proches communes du village, si les rebelles avaient pu s'emparer de l'armement en réserve dans l'armurerie.
Quant aux autorités officielles, elles ne paraissaient pas avoir encore bien réalisé l'importance, de leur acte de courage, de dévouement et de civisme, ni le sacrifice de Laurent François. Malheureusement, il en fut de même, lors de ses obsèques célébrées devant une foule immense venue de tous les villages d'alentour, mais sans la moindre présence d'autorités préfectorales pour rendre hommage à la première victime civile sans armes dont le dévouement et l'action courageuse sauvèrent de nombreuses vies d'innocents. Laurent François ne fut même pas reconnu et ne l'est toujours pas de nos jours, comme première victime de la guerre d'Algérie.
Un devoir de mémoire et un droit à l'honneur
En effet, dans tous les écrits, citant les neuf morts de cette tragique nuit, appelée ensuite "nuit de la Toussaint rouge" - qui surprit l'Algérie et son gouverneur Léonard, mais aussi la Métropole et son président de la République, Coty - ce sont le malheureux enseignant métropolitain, Guy Monnerot et le caïd Ben Hadj Sadok de M'Chouneche, tués, entre 10 heures et 9 heures du matin, lors de l'attaque d'un car dans les Aurès qui ont été reconnus, à tort, comme premières victimes de la rébellion algérienne.
Depuis quarante huit ans, aucun des nombreux ouvrages publiés par plusieurs historiens français ou étrangers, sur l'Histoire de la guerre d'Algérie, par Henri Courrières, (1962), qui a pourtant donné lieu à de nombreuses rééditions, en passant par Benjamin Stora, jusqu'à celle du soi-disant spécialiste, Guy Pervillé, en 2002, n'ont officialisé cet acte de courage, ni réhabilité l'héroïque Laurent François qui, en trouvant la mort à 1 heure du matin, est, en toute logique, la première victime et surtout le premier héros de la guerre d'Algérie.
Il est donc temps que nous unissions les forces associatives et médiatiques de notre communauté, en premier chef les oraniennes, pour amener les gouvernants de notre Patrie, en 2003, à honorer la mémoire de Laurent François. En effet, il ne possède toujours pas, ni la moindre stèle, ni la moindre plaque d'une rue ou d'une place rappelant son sacrifice. Pas plus que son action courageuse et celle de son compagnon rescapé Jean François Mendez n'ont été honorées par une décoration. Deux oublis graves dans notre Patrie qui se veut, toutefois être : celle de l'héroïsme depuis le chevalier d'Assas jusqu'à Jean Moulin !
Unissons-nous ! Sachons imposer cette supplique en réveillant la mémoire courte des Français dans le but d'obtenir la reconnaissance de l'action héroïque de Laurent François et de Jean François Mendez, Oraniens de Picard, lors de cette tragique nuit du 1er novembre 1954.
La France et son gouvernement doivent absolument réhabiliter le premier acte de courage de deux civils sans armes, avant le 1er novembre 2004, date à laquelle l'Algérie ne manquera pas, elle, de célébrer cette nuit de la "Toussaint rouge" et d'honorer ses "chaoudas".
Yves Henry
Echo d'Oranie N° 283
Novembre 2002
En Novembre 2002 sur la Seybouse N° 12 j'avais déjà évoqué cet événement historique dont vous pourrez prendre connaissance aux adresses ci-dessous.
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LES ŒUVRES SOCIALES
PARALLELEMENT à son développement, la Tabacoop, la plus ancienne de toutes les Sociétés Coopératives, prenait l'initiative des œuvres sociales au profit de son personnel qui participe si heureusement et avec dévouement à la bonne marche de la Société,
Par la suite, le bénéfice de ces réalisations s'étendait à toutes les Sociétés dépendant de Sociétés Coopératives, prenait l'initiative de l'Union Agricole de l'Est.
Nous allons voir rapidement les unes après les autres, les différentes améliorations apportées dans le cadre social.
LA COOPÉRATIVE OUVRIÈRE
Elle a pour but de venir en aide au personnel des docks situés dans le périmètre d'Hippone et trop éloignés du centre de la ville.
Une cuisine modèle, des réfectoires spacieux et d'une propreté exemplaire, permettent de servir, chaque jour, des repas copieux à un prix modique.
LA GARDERIE D'ENFANTS
Pour éviter que les enfants des femmes musulmanes qui travaillent en très grand nombre aux manipulations des tabacs, restent exposés aux poussières, il a été créé une Pouponnière-garderie.
Tous les matins, accueillis par la directrice de l'Œuvre, les enfants, dont le plus âgé n'a pas 10 ans, sont lavés, soignés et habillés. Ils reçoivent une nourriture lactée, abondante et saine, tant au repas de midi que pour les collations du matin ou de l'après-midi. Les enfants sont repris par leurs mères, à la fermeture des docks en fin de journée.
Un médecin attaché à l'établissement, les visite régulièrement et contrôle leur état de santé.
Ils disposent d'un dortoir et d'une salle de bains équipée d'une façon moderne.
Des monitrices leur apprennent la langue française, les instruisent en les amusant.
LA SECURITE ET LA PREVOYANCE SOCIALES
Il y a plus de 30 ans, et avant même que l'on parlât dans la Métropole et en Algérie de la sécurité sociale, les dirigeants de l'Union Agricole de l'Est avaient pensé à l'instituer au profit de leurs personnels permanents. A cet effet, une caisse de secours au personnel a été organisée. Elle est alimentée par des cotisations de tous les groupements et sociétés de l'Union Agricole de l'Est. La gestion de la caisse est confiée à un chef de service qui vérifie les factures et procède au remboursement, sur la base de 80 % des frais occasionnés par les soins médicaux et pharmaceutiques.
Des allocations spéciales sont prévues à l'occasion du mariage d'un agent, aussi bien que pour les naissances et décès.
L'épouse, les enfants, les parents à la charge de l'employé bénéficient eux aussi des avantages distribués par cette Caisse.
D'autre part, une assistante sociale diplômée d'Etat est chargée d'assurer la liaison entre la direction et les employés; elle apporte aux malades et aux jeunes mamans, l'aide de ses conseils bénévoles et de son expérience.
Un centre de visites pré-natales a été organisé sous le contrôle d'un médecin. Les mamans y sont suivies tant avant l'accouchement, qu'après, les jeunes enfants étant régulièrement examinés et surveillés dans leur croissance jusqu'à l'âge de deux ans.
Une clinique moderne, édifiée par la " Sécurité Agricole " et placée dans le plus beau quartier de Bône, près de l'église Sainte Thérèse, dont elle porte le nom, est ouverte à tout le personnel.
Les organisations agricoles se devaient également de garantir leurs agents permanents contre les risques accidents, décès et vieillesse.
A cet effet, elles ont souscrit leur affiliation auprès de la Caisse Mutuelle Agricole d'Action Sociale à Alger, qui sert aux éventuels allocataires, une rente d'invalidité (au cas d'invalidité survenue pendant 1es temps de service actif), une rente de survie et un capital-décès à la veuve de l'agent décédé pendant son temps de service actif ou une retraite à l'employé au moment où il est appelé à cesser ses fonctions.
L'HABITAT
Désireux d'associer leurs personnels au bénéfice des améliorations réalisées au profit des agriculteurs, les dirigeants de l'Union Agricole de l'Est ont utilisé les dispositions légales de la loi Loucheur pour construire des habitations à bon marché. A cet effet, dans la période de 1930-1939, deux sociétés turent créées : " La Maison - coop " et " Le Crédit Immobilier ".
Des terrains turent achetés dans un site sain et agréable, sur le versant d'une colline dominant la mer. 100 villas de tous types ont été édifiées selon les désirs des intéressés. Le nouveau quartier a pris officiellement la dénomination de Maisoncoop.
Ainsi de nombreux employés des Associations Agricoles sont aujourd'hui propriétaires d'un foyer familial des plus confortables dans une cité-jardin dominant Saint-Cloud les Plages.
La guerre arrêta l'élan constructif. Il fut repris aussitôt, car des destructions ont encore aggravé le problème du logement.
Aussi un second programme a-t-il été étudié et entrepris.
Cette fois c'est un immeuble moderne en co- propriété " La Logicoop " qui abrite 45 ménages d'employés qui deviendront propriétaires de leur appartement.
Un autre immeuble plus rapproché de la Cité de l'Agriculture va être édifié.
Et le personnel des Docks de Mondovi n'a pas été oublié. Des villas ont été construites et une cité a été créée pour loger les employés et ouvriers français-musulmans.
Par toutes ces réalisations, portant la marque d'un esprit humain et généreux, les Associations Agricoles de Bône ont acquis l'entier dévouement de leurs nombreux personnels qui collaborent sans défaillance avec les agriculteurs à l'heureux développement de toutes les institutions.
La meilleure preuve de cet attachement se traduit dans le fait que près de 100 agents sont déjà titulaires de la Médaille du Travail ; en particulier des ouvrières musulmanes, parmi les premières d'Algérie, se sont vu attribuer cette belle récompense pour leurs services loyaux et constants. Une prime de 10.000 francs est allouée au médaillé.
C'est là une manifestation de l'esprit d'unité et d'égalité qui préside aux relations entre les différents groupes d'origines diverses dans le milieu du travail coopérant en toute sympathie avec le milieu de la production.
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Les cheveux longs
Envoyée par Eliane
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Il demande donc à son père s'ils pouvaient discuter ensemble de l'utilisation de la voiture familiale...
Son père l'amène dans son bureau et lui propose le marché suivant:
« Tu améliores ton rendement scolaire, tu étudies la bible et tu te fais couper les cheveux. Ensuite, nous parlerons de la voiture.
Un mois plus tard, le garçon revient à la charge et, encore, son père l'amène dans son bureau. Le père ne tarde pas à prendre la parole.
« Mon fils, je suis très fier de toi. Ça va beaucoup mieux à l'école; tu t'es concentré sur la bible plus que je ne l'aurais cru, mais tu ne t'es pas fait couper les cheveux. »
Le jeune réplique : « Tu sais, papa, j'ai réfléchi à cela...
Samson avait les cheveux longs...
Moïse avait les cheveux longs...
Noé avait les cheveux longs...
et Jésus avait les cheveux longs ».
Et du tac au tac, le père réplique :
"Et ils se déplaçaient tous à pied ! "
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HISTOIRE DES VILLES DE LA
PROVINCE DE CONSTANTINE N°30
PAR CHARLES FÉRAUD
Interprète principal de l'Armée auprès du Gouverneur général de l'Algérie.
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LA CALLE
ET DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES ANCIENNES CONCESSIONS
FRANÇAISES D'AFRIQUE.
Nouvelle rupture en 1827
Et destruction de La Calle
Le 20 juin, la gabarre le Volcan quittait Bône où elle avait été envoyée en toute hâte par le Commandant Collet, emmenant 28 passagers des deux sexes parmi lesquels se trouvait le Vice-consul de France résidant dans cette vil-le. La gabarre rejoignit la corvette l'Étincelle partie deux jours avant du même port ayant sous son escorte 142 bateaux corailleurs ramenés de La Calle.
A la notification des hostilités, faite immédiatement après l'embarquement de nos nationaux d'Alger, Husseïn Pacha avait répondu par l'ordre de détruire les Établissements que nous possédions dans le pays. Un des Officiers de la Régence, Si-El-Hafsi-ben-Aoun, fut immédiatement expédié à La Calle pour aller surveiller lui-même l'exécution rigoureuse de cette mesure, c'est ce que nous apprend une curieuse correspondance arabe, entre le Bey de Constantine et le Pacha d'Alger, dont on va lire la traduction. Je dois la communication du texte arabe de ces Lettres authentiques à l'obligeance de mon ami M. d'Houdetot.
El-Hadj-Ahmed, Bey de la province de l'Est, se trouvait à Alger, où il était venu verser son impôt (denouche) lorsque éclata la rupture. Il est probable qu'au moment de retourner dans son gouvernement, il reçut du Pacha des instructions particulières en même temps que la mission de fournir de fréquents renseignements sur les évènements qui pourraient se produire dans sa province, pendant cette période d'hostilités.
Par la lettre suivante, datée du bivouac de Hamza, on verra que les Barbaresques ne mirent aucune lenteur. à répondre à notre déclaration de guerre, puisque la rupture ayant eu lieu le 15 juin le fonctionnaire turc chargé de faire détruire nos Établissements, se trouvait à La Calle une dizaine de jours après, ayant parcouru à toute bride une distance d'au moins deux cents lieues.
J'ai supprimé dans ma traduction tous les compliments emphatiques qui dans le texte tiennent presque la moitié de la Lettre, ne m'attachant qu'aux faits purement historiques.
" A Husseïn Pacha....
" En arrivant samedi, 28 de ce mois, au gîte d'étape de Hamza, j'ai reçu deux lettres ; l'une des Eulema de Bône et l'autre du fils du mercanti. Ils m'informent qu'un vaisseau et une corvette de guerre français sont entrés dans le port de Bône ; le Consul, le représentant de la Compagnie et les Nationaux français résidant à Bône sont montés sur ces deux bâtiments. Aussitôt qu'ils ont appris leur embarquement, les Bônois ont appliqué les scellés à leurs maisons ; puis ils ont pris des mesures pour la garde à faire de nuit autour de la ville, ainsi que l'exposent les deux Lettres que je vous transmets, afin que vous en preniez connaissance, ce qui me dispensera d'entrer dans de plus longs détails à ce sujet.
" J'ai immédiatement fait partir le mercanti en lui donnant des instructions sur toutes choses, insistant notamment auprès de lui pour les mesures de surveillance à observer de nuit comme de jour.
" En ce moment, grâce à Dieu, la sécurité, la paix et la tranquillité règnent à Bône et dans la totalité de la contrée.
" El-Hafsi est arrivé à Constantine mardi il en est reparti et, sans nul doute qu'il est à cette heure parvenu où nous l'avons envoyé en mission. Dès que je recevrai des nouvelles de lui ou bien de Bône, je vous les transmettrai rapidement. Que Dieu vous rende victorieux et extermine les mécréants.
" EL-HADJ-AMHED, Bey de Constantine.
" Dimanche, 29 de Kaâda 1242. (" 24 juin 1827. ")
" A. Hussein Pacha…
" Votre serviteur Si El-Hafsi-ben-Aoun est depuis aujourd'hui de retour auprès de moi. Il m'a rendu compte qu'aussitôt son arrivée chez le Cheikh Mohamed-bou-Methir avec votre Lettre, celui-ci se soumettant et obéissant à vos ordres, a rassemblé ses gens et dès que les maçons les ont rejoints, il est monté à cheval et, suivi de son monde, il a accompagné Si El-Hafsi à La Calle. Bou-Methir était alors le Chef des Tribus avoisinant La Calle, connu par nos Commerçants, sous le nom de Cheikh de la Mazoule.
" Ils ont trouvé que les Chrétiens avaient emporté ce qu'il y avait, ne laissant rien, si ce n'est six vieilles pièces de canon gisant à terre depuis la première époque (de l'établissement de La Calle). Quant aux canons neufs, ils ont été également emportés.
" On a procédé à la démolition de toutes les nouvelles constructions, de sorte que l'emplacement (où elles se trouvaient) est redevenu tel qu'il était avant leur élévation. Ces nouveaux bâtiments étaient, en majeure partie, construits en planches ; on y a mis le feu et les flammes ont tout réduit en ruines. Il en a été fait de même de toutes les charpentes attenant aux bâtisses. Cette opération accomplie ils (les démolisseurs) sont revenus et je vous transmets la Lettre que Bou-Methir vous adresse (à ce sujet).
Salutations.
EL-HADJ AHMED, bey de Constantine.
Le dimanche 13 de Hidja 1242. (8 juillet 1827.)
" P.-S. - J'ai envoyé au Cheikh Mohammed-bou-Methir un cheval, un fusil et un burnous. Le Mercanti m'informe que le Raïs Ali-el-Feloudji, venant d'Alger, a été serré de prés par les ennemis de Dieu, les Français, étant au large du Ras-el-Ahmra (cap de Garde). Il s'est enfui du côté de l'Edough, et, de là, il a expédié un homme du pays, pour prévenir à Bône. Les Bônois lui ont envoyé deux felouques avec des soldats armés. Les matelots avaient déjà gagné la terre avec leurs fusils…
J'ai déjà dit, ailleurs, quelles étaient les fonctions du mercanti C'était un Agent pour le Commerce avec les Nations Européennes et auquel le Bey avait attribué durant les dernières années de la Domination Turque, des pouvoirs presque analogues à ceux de Gouverneur de Bône.
" A Hussein Pacha.
" Votre auguste Lettre m'étant parvenue, j'ai été instruit de tout ce que vous me notifiez. J'ai donc écrit immédiatement au Mercanti de Bône, lui prescrivant de faire à l'égard de tout bâtiment de guerre français qui se présenterait, ce que vous ordonnez : de se hâter de lui lancer des boulets, de ne pas faire feu à poudre, mais bien au contraire de tirer dessus, sans lui laisser aucun répit. Textuel, de ne pas lui faire de fumée, mais bien au contraire de tirer dessus, la foumada était un signal à poudre.
" J'ai également envoyé de suite des ordres au Khalifa pour qu'il se porte, avec son Camp et ses Goums, auprès de Bône et de s'y établir ; lui recommandant expressément d'observer avec vigilance la situation de la Ville, de se tenir prêt à la défendre et de ne rien ignorer de ce qui se passe dans Bône de nuit comme de jour.
" Les Khezourdji (remplaçants), sont partis aussi de Constantine (pour Bône), munis par moi d'un nombre suffisant de tentes ; nous les avons pourvus de vivres : biscuits, belr'oul (sorte de grosse farine), beurre, huile et enfin de mulets porteurs d'outres pour l'eau. (Khezourdjia, mot turc désignant des gens qui moyennant salaire, s'offraient pour remplacer ceux des gens de la Ville requis et mobilisés pour faire partie d'une prise d'armes et d'une expédition.) Rien ne leur manque de ce qui peut être nécessaire. J'ai, en outre, écrit au Mercanti, pour qu'il subvienne à tous leurs besoins. Dans chacune de mes lettres au Mercanti, je lui renouvelle mes recommandations, afin que de nuit comme de jour on se garde avec la plus grande vigilance. Jusqu'à présent, les missives du Mercanti m'assurent que tout est tranquille à Bône et aux environs, sur terre aussi bien que sur mer. Le porteur de la présente est également chargé d'une Lettre que le Mercanti adresse à votre Fils et notre Frère Sidi Ibrahim, Ministre de la Marine.
" Salutations.
EL-HADJ-AHMED, Bey de Constantine.
" 26 de Hidja 1242. " 21 juillet 1827, "
" A. Hussein Pacha...
" Aussitôt votre Courrier arrivé, j'ai expédié la Lettre destinée à votre Oukil à Tunis. En même temps, j'ai écrit aux notables de Bône pour l'exécution des ordres que vous m'avez donnés. J'ai, en outre, recommandé expressément au porteur de ma lettre d'aller inspecter lui-même les batteries, visiter les affûts de canons et tous les engins de guerre. Je lui ai prescrit de passer environ deux journées à Bône, afin de bien examiner comment s'y fait le service de garde et de quelle manière s'exécutent les précautions de surveillance. J'ai très vigoureusement insisté pour qu'il ait à me fournir ensuite des renseignements détaillés, exacts et fidèles sur tout ce qu'il aura vu.
" J'ai écrit aussi au Mercanti au sujet de l'homme dont je vous ai parlé. Si la paix peut se conclure sur des bases acceptables et de bonne volonté, il doit se faire remettre une pièce écrite par ce chrétien, écrit qu'il m'enverra et que je vous transmettrai. Mais si ce chrétien refuse, il doit me l'amener prisonnier, afin que je le mette à votre disposition, s'il plait à Dieu.
" J'ai reçu, aujourd'hui, une lettre du Mercanti par laquelle il m'informe que les brèches existant aux batteries sont réparées. Des charpentiers ont été envoyés dans la montagne pour couper des bois, lesquels ont déjà été apportés en partie, à l'aide de barques. Mous avons mis à la disposition du Mercanti les charpentiers de Constantine, qui sont allés se joindre à ceux de Bône et tous, maintenant, sont occupés à travailler avec ardeur à la confection d'affûts de canons et de bois de fusils. Dans chaque batterie on fait une garde très-vigilante, de même que sur tous les autres points ; quant à moi je ne cesse de leur adresser fréquemment des recommandations.
" Aujourd'hui, même, il est revenu de Bône quelques-uns des émissaires que j'y avais envoyés et tous me confirment les rapports du Mercanti, c'est-à-dire que les travaux (de défense) marchent avec célérité, que le service de garde (de la côte) s'y fait exactement, et enfin que la tranquillité règne partout.
" Au moment où, pendant la nuit, je vous écris cette Lettre, je reçois une missive du Mercanti, me prévenant qu'un chrétien du nom de Raimbert, jadis Consul Français à La Calle, lequel a des connaissances et des relations parmi les montagnards de cette région, s'est rendu dans la tribu de Nehed et est entré en pourparlers avec cette population afin d'être autorisé à construire un Établissement à l'endroit nommé Seghia (cap Roux) lequel est la limite de séparation entre notre pays et la Tunisie(1). Aussitôt que le Mercanti a été prévenu de ce fait, il a envoyé prendre des informations auprès du cheïkh Mohammed bou-Methir. Celui-ci a répondu que le fait était véridique.
" Un doute s'est néanmoins élevé dans mon esprit : le Bey de Tunis a-t-il connaissance de la création projetée, l'a-t-il acceptée et consentie ? Ou bien Raimbert traite-t-il directement avec les Nehed ? J'ai écrit en conséquence au Mercanti pour qu'il se livre à de nouvelles recherches et se procure d'autres renseignements auprès de Bou Methir et ailleurs, afin de bien connaître la vérité sur cette affaire, si oui ou non le Bey de Tunis en a connaissance. Je vous rendrai compte de tout ce que j'apprendrai. Que Dieu vous accorde la victoire et qu'il extermine les mécréants. Salutations.
EL-HADJ-AMHED, bey de Constantine.
15 moharrem 1243. (8 août 1827.)
(1) Je souligne avec intention cette phrase qui a trait à nos limites orientales, question depuis longtemps réglée à notre avantage malgré les prétentions des Tunisiens qui auraient voulu empiéter jusqu'a La Calle même, quand nous devrions au contraire avoir notre frontière à Tabarque qui appartiendrait aussi à l'Algérie.
" A Husseïn Pacha…
" El-Hadj-Amar, votre Oukil à Tunis, m'adresse trois Lettres qui sont destinées à votre Haute Seigneurie. Il m'informe, en outre, que le fils de Mustapha Raïs est arrivé à Tunis avec vingt Janissaires. Je lui expédie les mulets nécessaires à leur transport jusqu'ici ; puis, je les mettrai en route pour Alger.
" Je vous fais connaître également que les habitants de votre ville de Bône ont aperçu, ces jours-ci, quatre bâtiments qui se montrent et disparaissent ensuite. Les Bônois, qui sont de pauvres gens, la plupart sans armes, ont été épouvantés de cette apparition Apprenant cette situation, je leur ai envoyé cent fusils en ordonnant de les distribuer à ceux qui en ont besoin, après avoir établi une liste nominative de chaque détenteur. Je les préviens que si ces fusils ne leur suffisent point, je leur en enverrai encore d'autres. Cela leur a donné courage et confiance, ils montent maintenant la garde avec zèle ; leurs craintes, se sont dissipées ; gloire en soit rendue à Dieu, qu'il vous soutienne et donne la victoire au peuple de notre Seigneur Mahomet; qu'il extermine et écrase les impies. Salut.
" EL-HADJ-AHMED, Bey de Constantine,
" 27 de kâada 1245. (20 mai 1830). "
On n'a pas perdu le souvenir de ce Benadoux, le Colliote qui causait à Bône tant de tracas à l'ancien Agent Bourguignon. En 1827, c'était un vieillard ; il était encore en relation avec la nouvelle Compagnie, à laquelle il aurait avancé, comme prêt, une somme de cinquante mille francs. Quand la rupture eut lieu, Ben Haddouch (dont nous rectifions le nom), au lieu de retenir ses débiteurs en otage, ce qu'en pareille circonstance n'auraient pas manqué de faire d'autres créanciers non musulmans, se borna à demander un reçu de la somme qu'il avait prêtée. Mais cette affaire s'ébruita et vint aux oreilles du Bey de Constantine, El-Hadj-Ahmed. Un négociant indigène qui prêtait en toute confiance une pareille somme à des chrétiens devait être extrêmement riche. Donc, le Bey le fit arrêter, le mit à la question malgré son grand âge, jusqu'à ce qu'il eût déclaré tout ce qu'il possédait, puis ordonna de le décapiter. La famille de Ben Haddouch, spoliée de tout ce qu'elle possédait et craignant pour son existence se retira à Collo, où elle vit encore dans la misère.
Ce n'est pas la première lois que la famille Ben Haddouch faisait de telles avances à nos commerçants. La pièce suivante qu'elle a conservée et que nous copions textuellement, le démontre clairement :
Liberté Égalité
En qualité d'Agent principal des Concessions d'Afrique, je soussigné déclare que Si Mohamed-Benadoux, Agent du Bey de Constantine, au Collo, est créancier de l'Agence d'Afrique, de deux mille cinq cents sequins vénitiens, et de deux mille cinq cents sequins zermabouts, pour autant qu'il a prêté en 1793 (V. S.), au Citoyen André, Joseph, alors Agent de la ci-devant Compagnie d'Afrique, au Collo, pour les achats de marchandises de ce Comptoir, en la même année, suivant les deux obligations du dit Citoyen André, et les écritures de l'Agence d'Afrique à La Calle, où le dit Si Benadoux est crédité des susdites deux sommes, sous le nom de Xoubenad. En foi de quoi, j'ai déclaré le présent au dit Si Benadoux, pour lui servir de titre, valoir ce que de besoin auprès de l'Agence d'Afrique, et à icelui, apposé le cachet de cette Colonie. A La Calle, le vingt-six frimaire, an septième de la République Française, une et indivisible. (16 décembre 1798.) Signé : PEÏRON.
On a dû remarquer dans la quatrième Lettre ci-dessus, datée du 8 août 1827, que le Bey de Constantine parle de propositions de Paix faites à Bône par un Européen. En effet, le Gouvernement français d'alors, entravé par l'Opposition, était fort indécis s'il aurait recours à la force des armes pour tirer vengeance de l'insulte qui nous avait été faite et avait entamé des négociations avec Alger. On assure même que le Ministère, voulant satisfaire à la fois l'orgueil national et l'avidité des ennemis, offrit de payer par des sommes considérables les excuses d'Husseïn qui refusa de se prêter à cette comédie (Mémoire sur les opérations de l'Armée française sur la côte d'Afrique, par un Capitaine d'État-major. Maréchal Pélissier.) Mais une dernière insulte plus grave que la première allait déterminer le Gouvernement à prendre un parti décisif et énergique.
Le 30 juillet 1829, le vaisseau la Provence et le brick l'Alerte, portant le Comte de la Bretonnière, entraient avec pavillon parlementaire dans le port d'Alger. Hussein, bien résolu à ne faire aucune excuse au Consul, repoussa encore avec mépris, comme humiliantes pour sa dignité, les conditions d'accommodement qui lui étaient de nouveau offertes, et, le 2 août, à son palais de la Kasba, dans une conférence très animée avec M. de la Bretonnière, il donna en ces termes son ultimatum : " J'ai de la poudre et des canons, et puisqu'il n'y a pas moyen de s'entendre, vous êtes libre de vous retirer. Vous êtes venu sous la foi du sauf-conduit, je vous permets de sortir sous la même garantie. "
M. de la Bretonniére, ainsi congédié, regagna son vaisseau.
Vers midi, l'Alerte appareilla, à une heure, la Provence, portant toujours le pavillon parlementaire, allait à son tour sortir de rade, lorsque, sur un signal donné de la Kasba, un coup de canon à poudre partit de la batterie du fanal. Peu de minutes après, malgré la promesse du Dey, une vive canonnade à boulets tirée sur le vaisseau français des batteries de la ville et du môle, ne laissa plus de doutes sur l'attentat qui allait être commis En effet, dès ce moment, de deux heures et demie jusqu'à trois, c'est-à-dire pendant une demi-heure que le vent ne lui permit pas de s'éloigner de la côte, la Provence essuya le feu de quatre-vingt coups de canon et celui de plusieurs bombes qui tombèrent à peu de distance de l'arrière du vaisseau. Onze boulets seulement l'atteignirent sans blesser personne.
Deux navires de guerre, l'un anglais, l'autre espagnol, ancrés dans le port, assistaient à cette grave insulte faite à notre drapeau et purent constater que M. de la Bretonnière, affirmant ainsi davantage cet attentat au droit des gens, s'éloigna sans riposter, malgré la fureur de son équipage, qui brûlait d'en tirer une vengeance immédiate, d'après Bianchi, secrétaire Interprète du Roi, en mission à Alger.
Certaines Puissances rivales qui, par jalousie ou égoïsme, n'auraient pas voulu nous voir entreprendre une Expédition sérieuse contre Alger, cherchèrent immédiatement à pallier les choses en présentant l'agression contre le vaisseau parlementaire comme le résultat d'un malentendu. Rien de plus inexact, car je tiens de gens bien informés et de l'entourage de Hussein, que celui-ci, toujours furieux après avoir congédié M. de la Bretonnière, qu'il regrettait peut-être même de ne pas avoir fait prisonnier sur-le-champ, monta sur une terrasse de la Kasba pour s'assurer si son bâtiment avait pris le large ; c'était le moment où le vaisseau appareillait. Trouvant, à son gré, qu'il ne s'éloignait pas assez rapidement, et sans tenir compte du manque de vent, il signala à la Marine de faire feu. Le coup de canon à poudre fut tiré à ce moment, et ce n'est qu'après de nouveaux signaux répétés de la Kasba que les batteries lancèrent leurs boulets sur la Provence. On ajoute même que, dans la soirée, le Dey fit appeler son Ministre de la marine, et le réprimanda vertement de ne pas avoir coulé bas le vaisseau français pendant qu'il était encore à portée des batteries de la côte. Ainsi donc, ce fut bien par l'ordre et la volonté de Hussein que cette grave insulte nous fut faite.
Du reste, voici encore une autre particularité caractéristique ayant aussi son importance historique et qu'il convient de ne pas passer sous silence.
Au début de la rupture avec Alger, le Gouvernement français, auquel le blocus coûteux, fatigant et stérile des côtes de la Régence ne convenait point, avait songé à faire occuper l'Algérie par le Pacha d'Égypte, Mehemet-Ali. Ce projet préoccupa un instant vivement les Barbaresques, mais par suite d'intrigues diplomatiques, Mehemet-Ali n'accepta pas la proposition qui lui était faite. Néanmoins, quand il apprit l'insulte que notre parlementaire avait subie, il envoya immédiatement un émissaire à Hussein, avec une Lettre contenant en substance les paroles suivantes :
Insensé ! tu viens d'aggraver ta première faute vis-à-vis de la France par un nouvel outrage entre Nations. As-tu donc oublié le testament de Kheïr-ed-Din conservé religieusement au kiosque de la Marine d'Alger, qui dit :" Si tu te brouilles le matin avec le Français, je te conseille de faire la paix avec lui avant le soir. "
Hussein, racontent des témoins auriculaires, répondit avec dédain verbalement et en ces termes à l'émissaire de Mehmet-Ali : " Retourne vers ton maître et dis-lui de continuer à vendre ses fèves aux chrétiens, au lieu de me donner des conseils dont je n'ai que faire. "
D'après l'opinion d'indigènes qui se disent toujours bien informés, Mehmet-Ali garda le silence, mais n'oublia pas l'injure. Après son expulsion d'Alger lors de notre conquête, Husseïn Pacha alla séjourner quelque temps à Livourne, puis se rendit de là en Égypte, où il avait l'intention de se fixer. Mehemet-Ali l'aurait accueilli avec les égards dus à son infortune, lorsqu'un jour, à la suite d'une conversation en tête-à-tête, dans laquelle tout eu fumant et prenant le café, on s'était entretenu des événements passés, Husseïn se retira chancelant vers ses appartements et succomba, dit-on, quelques heures après dans d'atroces convulsions.
Husseïn Pacha s'embarqua à Alger le 10 juillet 18330. Il emmenait avec lui un personnel de cent dix personnes, dont cinquante-cinq femmes. Quelques désagréments éprouvés à Naples, où il s'établit d'abord, le firent aller à Livourne. Entouré de Juifs auxquels il avait eu recours sur la recommandation de Bakri, il eut fort à se plaindre de leur avidité. Sa fortune souffrit de quelques dilapidations. Son gendre Mustapha, avec le Juif Busnah, le lancèrent dans des intrigues dont le but était de tenter un débarquement sur la côte d'Afrique et de provoquer un soulèvement général contre les Français. Les armes et les munitions, les proclamations même adressées par Husseïn aux Arabes, tombèrent entre nos mains, et le projet de débarquement à Bougie avorta. Husseïn, dès lors, surveillé de près et supportant avec peine le, joug de son entourage de Juifs, ne vit d'autre moyen pour se dégager des intrigues dont il était enlacé et qui le compromettaient vis à vis de la France, que de s'en aller est Égypte, où il mourut peu après.
Je termine en rappelant ce que Husseïn, superstitieux, aurait dû ne pas oublier : c'est que plusieurs marabouts vénérés des Algériens avaient prédit depuis fort longtemps, que des soldats vêtus de rouge et portant une bedenjana sur la tête (une aubergine, par allusion à la forme du pompon des schakos) viendraient un jour par mer pour conquérir le pays. Si moins crédule ou moins fataliste que la masse de ses sujets, il n'ajoutait pas foi aux prophéties des santons, il aurait dû cependant commenter ce joli chant ou sorte de Noël que les gamins d'Alger, lors de la fête de Mouloud (anniversaire de la naissance de Mahomet), s'en vont, se dandinant, chanter en cadence et en chœur à la porte des maisons pour obtenir quelques étrennes :
TRADUCTION :
Bombe, ô bombe, ma maison tu as effondré
Le drapeau français au mât est arboré !
O maîtresse de la maison un clou donne-nous,
Dieu t'accordera le paradis et un sachet de henna(1).
Tes enfants au paradis sont entrés,
Nous en sommes témoins.
Les juifs seront empalés,
Les chrétiens pendus au crochet(2)
Et les musulmans couchés sur un lit de jasmins,
Au temple divin, ô pèlerins,
Le Prophète de Dieu avez-vous vu ?
Nous l'avons vu et considéré,
A la Mecque nous l'avons laissé ;
Faisant ses ablutions et priant,
Et dans le livre de Dieu lisant.
Bombe, ô bombe, ma maison tu as effondré,
Le drapeau français au mât est arboré !
(1) Le mezioud est un sachet en cuir, et le henné est la feuille végétale réduite en poudre avec laquelle les indigènes se teignent les mains et les pieds.
(2) La Sennara, textuel l'hameçon C'étaient les crochets en fer scellés dans les anciennes murailles de la ville, après lesquels on accrochait, la tête et même le corps des chrétiens et des criminels.
La strophe relative aux Français est en quelque sorte la ritournelle de ce chant enfantin que l'on m'assure être extrêmement ancien. Elle fait, à n'en pas douter, allusion aux attaques dirigées sous le règne de Louis XIV contre le nid des forbans barbaresques.
Le drapeau français flotte depuis le 5 juillet, 1830 sur le kiosque de l'amirauté d'Alger qui abrita si longtemps ces mêmes forbans dans leurs assemblées lorsqu'ils délibéraient sur le point de la chrétienté vers lequel, leurs corsaires iraient en course. A chacune des faces des murs qui soutiennent la coupole, on lit quatre noms et quatre dates, souvenir simple mais significatif des divers châtiments infligés par notre marine aux Algériens :
DUQUESNE 1683. - TOURVILLE 1684.
D'ESTRÉES 1688. - DUPERRÉ 1830.
Les intérêts du Concessionnaire souffrirent beaucoup de la rupture de 1827 et de l'abandon des anciens Comptoirs. Ses dépenses en réparations s'élevaient à cette époque à environ 329,000 francs. Avant notre Expédition contre Alger, il sollicitait déjà le dédommagement des pertes qu'il avait éprouvées tant par la destruction de ses Établissements que par la privation des trois dernières années de son bail. Plus tard, lorsqu'il nous vit maîtres de Bône, où il avait trouvé un point d'appui pour reprendre son exploitation, il demanda à être de nouveau mis en possession du privilège des Concessions pour une période de temps égale à l'interruption qu'il avait éprouvée. Mais depuis l'anéantissement du Gouvernement algérien, les choses se présentaient sous un aspect bien différent de celui qu'elles avaient antérieurement et elles venaient encore de changer de face : nous avions cru devoir évacuer Bône ; on l'occupa, on la perdit une seconde fois, et quoique nous eussions fini par prendre irrévocablement possession de cette ville, la restitution de ce privilège était une question trop complexe pour être légèrement abordée. La Pêche du corail resta jusqu'en 1831 dans l'état improductif et précaire. Elle passa à cette époque dans les attributions du Ministre de la guerre comme une dépendance des anciennes provinces algériennes.
C'était au commencement de l'année ; les circonstances étaient encore peu favorables à son exploitation. Un Bey Tunisien, qui devait prendre l'administration de la province de Constantine comme tributaire de la France en vertu d'un traité fait avec lui sous la garantie du Pacha de Tunis son oncle, n'avait encore pu s'y faire reconnaître, ni même y mettre le pied. Nous n'y occupions aucun poste, nous n'y avions aucune force militaire qui obéit à notre impulsion et nous n'y pouvions rien sans le consentement des autorités locales. Celles-ci n'obéissaient à aucun Gouvernement si ce n'était par crainte ou par force. Aucun Français n'aurait pu résider près d'elles, mais la prudence n'aurait pas permis de se fier à leur protectorat.
Nous n'étions pas encore maîtres de Bône, encore moins en mesure d'occuper et de restaurer La Calle. Il ne s'en suivait pas toutefois que des difficultés passagères dussent nous faire renoncer à une branche de commerce, à la prospérité de laquelle nos départements méridionaux et plusieurs de nos arts étaient intéressés. Le soin de combiner tous les moyens possibles de protection, fut remis au Général commandant le Corps d'occupation, en le chargeant de se concerter avec l'Intendance militaire, le Commandant de la station navale et le Consul général de France à Tunis.
On fit connaître, par les journaux, que la Pêche du corail par les bateaux français ou sous pavillon français, était autorisée comme par le passé, sur les côtes des possessions d'Afrique, aux mêmes conditions qu'avant la guerre d'Alger, sur tout le littoral de la Régence d'Alger et une partie de celle de Tunis.
Des bâtiments armés les protégèrent efficacement, et les bateaux trouvèrent à l'Île de Tabarque l'asile que leur assurait notre Traité de 1830 avec Tunis. Les Traités du 8 août 1830 et du 24 octobre 1832, nous conférant la surveillance exclusive de la Pêche du Corail dans les eaux tunisiennes, sont de nature à légitimer nos prétentions d'installer soit un Phare soit un Poste de surveillance aux Îles de la Galite et de Tabarque. Le premier de ces actes diplomatiques nous reconnaissait, en effet, des droits à la propriété, dans l'Île de Tabarque, d'édifices, de bâtiments et de constructions qui n'ont jamais été réparés et qui sont complètement en ruines. Nous n'avons, il est vrai, tiré aucun parti de ces Traités, mais nos droits ne sont pas périmés.
M. Jules de Lesseps, fils de notre Consul général à Tunis, s'installa, par ordre du gouvernement, dans cette Île et réussit, par son énergie, par son énergie à faire observer par tous ces Corailleurs d'origines diverses, les mesures d'ordre prescrites. Notre jeune Représentant, parlant parfaitement la langue du pays, était en outre un vigoureux cavalier et un adroit chasseur, qualités qui lui valurent le respect et l'amitié des populations indociles de là terre ferme. Il est peut-être le seul Européen qui ait pu circuler librement au milieu de ces montagnes inhospitalières.
Il y avait déjà, dans les premiers jours de juillet, 170 Pêcheurs dans les eaux de la Côte de l'Est et l'on en vit pour la première fois dans celles d'Oran. Sept ou huit bateaux qui s'y hasardèrent y firent, une bonne récolte. Des essais aux frais de quelques négociants, sur les côtes de Cherchell et de Bougie, ne laissèrent aucun doute que le Corail n'y existât également et l'on acquit la certitude qu'on y possédait de nouvelles richesses en ce genre. Rapport du Colonel Pretot.
La jalousie susceptible des Turcs n'avait jamais souffert aucune recherche de cette nature, de la part des Européens, sur ces trois dernières parties de la côte. Ils avaient toujours relégué la Pêche à l'extrémité orientale de la Régence, afin que les Chrétiens n'eussent aucune occasion de se familiariser avec d'autres points du rivage.
Dans la restauration de cette branche d'industrie expirante, les connaissances locales et la longue expérience de l'ancien Agent de la Compagnie d'Afrique Raimbert, furent fort utiles. On lui doit la conservation des usages, la communication des traditions, et son activité imprima à la Pêche un mouvement régulier, qu'il eut été difficile d'obtenir sans lui.
On ne sera peut-être pas fâché de trouver, ici, quelques détails sur la Pêche du Corail, d'après les renseignements laissés par M. Raimbert. Au début de la conquête, M. Raimbert, qui habitait Bône et avait été nommé Interprète du Général commandant, fournit des renseignements à ce sujet à M. Baude et au Colonel Pretot, chargée de faire des enquêtes.
Le Corail est, selon toute apparence, une sorte de pétrification qu'on trouve au fond de la mer sous la forme de petits rameaux sans racines, sans feuillage, et rarement de plus d'un pied de long. Il forme quelquefois, sous l'eau, des forêts d'une grande étendue et semblables à des champs de broussailles.
Le Corail adhère fortement au rocher par une mince et large soudure sur laquelle s'élève la tige qui se divise presque aussitôt en branches. Les naturalistes ne sont pas bien d'accord sur la nature de cette production ; les uns le rangent parmi les végétaux, d'autres parmi les zoophiles ou animaux plantes ; plusieurs n'y veulent voir que de simples cellules d'animaux. Voir sur le corail le remarquable ouvrage de M. Lacaze-Dutiers
Le Corail a la dureté et l'éclat des Agates ; il se polit comme les gemmes et brille comme le grenat, avec des reflets de lumières comparables à ceux du rubis. Quelle que soit sa nature, le Corail doit son nom à la beauté de sa substance, et ce n'est pas sans raison que les Grecs qui le lui ont donné l'ont appelé l'ornement de la mer. Il y en a de rouge, de noir et de blanc. Le blanc est le plus rare et le plus cher, le rouge le plus abondant et le plus usité. Il y en a aussi du rose et du mélangé, mais ce ne sont que des variétés des trois autres espèces. Le Corail de bonne qualité doit être dur, uni, pesant, cylindrique, sans croûte tartreuse, luisant et susceptible d'un beau poli. Tout le monde sait à quels usages le luxe, les arts, le commerce emploient cette substance. On en fait des parures de beaucoup d'éclat dont le goût ramène constamment la vogue, des ouvrages de différentes sortes dont les curieux aiment à orner leurs cabinets, des colliers, des bracelets, des chapelets recherchés dans tout l'Orient. Les bijoutiers mettent le Corail en œuvre d'une infinité de manières. On l'emploie aussi en incrustations sur des meubles et des armes de prix, en garnitures de housses, de brides et même de caparaçons tout entiers chez les Asiatiques. Les peuples méridionaux et orientaux, les nègres et presque toutes les nations sauvages attachent un grand prix aux ornements faits de cette matière, Les Japonais mettent le Corail au-dessus même des pierres les plus précieuses. Aussi en envoie-t-on des quantités considérables dans toutes les parties du monde, et c'est un moyen d'échange avantageux et commode. On pulvérisait autrefois le Corail pour s'en servir en médecine. On en porte aujourd'hui encore des colliers auxquels on attribue plusieurs vertus.
On ne trouve du Corail que sur le revers méridional des rochers et jamais à moins de 3 mètres de profondeur. Dans les eaux de Messine on n'en rencontre qu'à 200 mètres, Il ne croît qu'à 300 mètres dans celles du canal des Dardanelles et que dans ces dernières profondeurs à celles de Tarente. C'est sur la côte d'Afrique qu'il est le plus beau, le plus abondant et qu'il acquiert les plus fortes dimensions. On ne l'y rencontre guère qu'à 2 ou trois lieues du rivage et rarement à moins de 30 mètres de fond ; il faut le plus souvent aller le chercher jusqu'à 200 mètres.
A La Calle, c'est de 60 à 100 brasses et à une distance de 5 à 20 milles qu'ou le trouve. - Au cap Roux, c'est à 80 brasses et à une distance de 7 à 60 milles. - Autour de l'île de Tabarque, à 75 brasses et à la distance de 10 à 12 milles. - Autour de l'Île de la Galite, à 60 et 80 brasses et à la distance de 7 à 8 milles. - A Bône, à 60 et 75 brasses et à une distance de 6 à 12 milles de la côte. - Au cap de Fer, de 20 à 35 brasses depuis un quart de mille jusqu'à 3 milles du rivage. - Gigelli, de 70 à 75 brasses, de 10 à 12 milles. - A Bougie, de 10 à 35 brasses, de 7 à 12 milles.
La Pêche du Corail a lieu pendant la plus grande partie de l'année. Pour la facilité de sa surveillance et de son administration on la divise en deux saisons. Celle d'été qui commence le 1er avril et finit le 30 septembre ; celle d'hiver qui commence le 1er octobre et, finit le 31 mars. Mais durant l'un et l'autre intervalle, il est rare que le temps lui soit complètement favorable huit jours de suite. Elle se fait d'une manière laborieuse mais très simple. A l'aide d'une longue amarre on descend dans la mer une drague formée de deux madriers en croix, à laquelle est adapté un poids capable de l'entraîner au fond des eaux. Les pêcheurs l'attirent ensuite à eux au cabestan ou à la main. Cet engin en glissant sur les rochers, en détache les Coraux que ramasse aussitôt un filet à grosses mailles ou bien une sorte de faubert, et qu'on retire avec la drague dès qu'on le croit assez chargé. Pour tous les détails de cette pêche, nous conseillons de lire le livre intéressant de M. Lacaze-Duthiers. J'ai vu l'année dernière à Tabarque, dans certains bateaux corailleurs italiens, un engin de pêche auquel on donne le nom de casserole à cause de sa ressemblance frappante avec cet ustensile de cuisine.
Ces casseroles sont clouées à l'extrémité des quatre branches formées par les madriers en croix ; les bords en sont dentelés comme une scie pour mieux arracher ou couper la tige du corail. C'est un appareil destructeur et qui est, parait-il, sévèrement prohibé.
La Pêche annuelle d'un bateau était évaluée à1.200 livres, au prix moyen de 8 francs 9.600 fr.
Les frais de Pêche, y compris la nourriture de l'équipage, revenaient à 5.850 fr.
Les parts étaient donc :
Pour le patron 1.200 fr.
Pour le second 600 fr.
Les cinq matelots, à 300fr 1.500 fr.
Le bateau 450 fr.
La Compagnie n'avait, pour son compte, pas plus de quarante à cinquante bateaux. Il ne faut pas en conclure qu'elle ne gagnait sur la Pêche qu'une vingtaine de mille francs ; elle se dédommageait en vendant quinze à vingt francs, aux fabriques de Marseille, le Corail qu'elle recevait à huit. Elle obtenait ainsi un bénéfice net de trois à quatre cent mille francs pour une avance inférieure à cette somme.
Exercés toute l'année, les Corailleurs Provençaux acquéraient un tact et une dextérité dont on ne retrouvera le secret que lorsqu'on adoptera leur organisation de travail.
Les engagements des matelots étaient de trois ans, et l'on ne devenait patron qu'après un long exercice et un rigoureux examen.
Voici, du reste, à ce sujet, un document que nous trouvons dans nos archives d'Alger.
Extrait des registres de la Compagnie royale d'Afrique
Prix, conditions, règlements nouveaux, arrêtés par la Compagnie royale d'Afrique pour la pêche du Corail, d'après les propositions faites par : Pierre André, Noël, Blanc, Dominique Aubin, Jean Faren, et Joseph Ramel.
Tous patrons d'Aubagne faisant tant pour eux que pour les autres patrons actuellement à La Calle :
1° Pour le corail premier à 30 fr. la livre, prix demandé par les patrons ;
2° Pour le Corail second à 25 fr. la livre quoique les patrons ne demandent que 24 ;
3° Pour les branchettes à 15 fr. quoique les patrons ne demandent que 14 ;
4° Pour le menu à 5 fr. la liv. quoique les patrons ne demandaient que 4 ;
5° Pour les fondettes dit barbaresques l fr. au lieu de 40 d. que les patrons demandaient.
Toutes ces qualités conformes aux étalons qui seront à La Calle et dont le double reste aux archives de la Compagnie.
Les prix ci-dessus auront lieu aux conditions:
1° Que les qualités de corail ci-dessus désignées seront fixées par deux patrons de la plage et deux officiers de la Compagnie ;
2° Que chaque patron et sa barcade, en passant à La Calle s'engageront pour trois années et qu'ils ne pourront pas quitter sans permission et le terme des trois années n'étant pas expiré, ils payeront leur passage ;
3° Que chaque bateau sera tenu de livrer à la Compagnie, dans l'année, 20 l. au moins de corail premier et second. C'est-à-dire 10 l. par chaque deux pêches ;
4° Que les patrons qui livreront en sus des 20 l. auront pour chaque 5 l. en sus, une gratification de 30 fr. ;
5° Que ceux qui ne rendront pas les 20 l., il leur sera réduit sur leur compte 40 1. à raison de chaque 5 l. de moins sur les 20.
Que si quelque patron rendait au-dessous de 15 ou moins de 7 l. 1/2 par chaque deux pêches prises de suite, le corail receté suivant la règle ne lui sera plus payé qu'à raison des anciens prix, qui sont de 14 la première et seconde,
4 le menu,
Et 10 s. la fondette.
Les patrons qui ne donneront pas 12 l. de Corail, premier et second, pour les quatre Pêches de l'année, seront démontés et les bateaux donnés à meilleur proyeur.
Les patrons de plage seront choisis, toutes les années ; parmi les meilleurs patrons, et ce seront les deux qui auront donné les meilleures rendues.
Fait à Marseille, le 3 mars 1785.
Dans les documents officiels sur l'Algérie, on trouvera des renseignements précis sur la Pêche annuelle du Corail depuis que nous sommes maîtres du pays. Je me bornerai, ici, à indiquer les quantités de Corail exportées, en 1873, à la suite de la Pêche effectuée par 230 bateaux :
Corail expédié en France 11.424 kil.
Corail expédié en Italie 11.942 kil.
Corail expédié en Malte 142 kil.
Corail expédié en Tunisie 591 kil.
Corail expédié en à Bône et Alger 2.828 kil.
Total 26.905 kil.
qui, à raison de 65 fr. le kil., prix courant, donnent une valeur réelle de 1.748.825 fr.
Ces produits, disait dernièrement M. Saunier, se façonnent, se transportent en Italie, y reçoivent un accroissement de valeur de plusieurs millions et se déversent ensuite sur le monde entier, y compris la France, d'où ils sont sortis. L'Europe exporte annuellement 15 millions de Corail travaillé ; la France, patrie du Corail, ne participe à cette exploitation que pour deux millions. Chose étrange ! Jadis, sous les Puissances barbaresques, alors que les Corsaires infestaient la Méditerranée, que nos Pêcheurs étaient sans cesse exposés aux déprédations des Pirates, aux avanies du Dey, la Pêche française, malgré toutes ces causes de pertes et d'insécurité, était florissante. L'industrie coraillère occupait, à Marseille, plusieurs manufactures. Aujourd'hui que la mer est à nous, que l'immense côte qui s'étend depuis Tripoli jusqu'au Maroc nous appartient, soit en propriété, soit en usufruit, que nous sommes les maîtres incontestables d'un fond de richesses inouïes, ce sont les étrangers qui l'exploitent ; nous n'avons plus ni Pêche ni manufactures.
Les Corailleurs sont presque tous Italiens.
La France et l'Italie sont deux Nations sœurs qui ne doivent, en aucun cas, se combattre, mais s'entendre et se secourir. L'État ne peut évidemment pas se faire entrepreneur de pêche, pas plus que de colonisation. Pourquoi alors ne pas concéder, comme jadis, à une grande Compagnie offrant des garanties solides, les mines coraillères, de même que l'on concède aujourd'hui l'exploitation des mines métallurgiques et des forêts de chênes-lièges. Ce serait là un avantage direct. Quel bénéfice incalculable ne trouverait pas l'Algérie à devenir le véritable marché d'un produit si précieux, à voir s'établir sur ses rivages une population maritime française et italienne de plusieurs milliers de familles, sur son sol une industrie prospère ! Quel surcroît d'activité ! Quel accroissement dans la consommation, dans la production et par suite dans les perceptions de toute nature qui profitent à l'État.
NOTE SUR LA DÉLIMITATION DE LA FRONTIÈRE
La frontière entre les deux régences n'a jamais pu être délimitée d'une manière bien précise, en raison de l'état d'indépendance dans lequel ont vécu et vivent encore les tribus limitrophes occupant, le pays qui s'étend depuis la montagne des Khoumir, en face l'Île de Tabarque, jusqu'au-delà de Tamer'za dans le Sahara. La famille féodale des Harar, seigneurs des Hanencha, arrivée en Afrique lors de l'invasion musulmane, se rendit maîtresse de toute cette région frontière. Alliée plus tard à la race royale des Hafsites dont l'immense royaume allait des frontières d'Égypte jusqu'auprès de Tlemcen, elle joua un rôle important dont parle longuement Ibn Khaldoun, historien indigène du XIVe siècle. Quand Kheireddine renversa le dernier roi Hafside et s'empara de Tunis, il sollicita l'alliance des Hanencha et de ses feudataires. Charles-Quint les trouva devant lui lorsqu'il fit occuper Bône en 1535.
Cet état d'insoumission de quelques tribus montagnardes subsiste encore et au mois de janvier dernier, nous avons vu se produire un fait rappelant l'époque néfaste de la barbarie africaine. Nous voulons parler du naufrage du vapeur l'Auvergne, à côté de Tabarque et du pillage du navire par les indigènes riverains. C'est grâce à l'énergie déployée aussitôt par notre Consul général chargé d'affaires, M. Roustan, et du consul de Tunis à Bône, M. Allegro, que cet acte de brigandage a été immédiatement réprimé par le Gouvernement tunisien.
Après que les Régences Turques de Tunis et d'Alger se furent constituées, les Seigneurs des Hanencha, placés entré les deux et restant, néanmoins, indépendants, furent tantôt en paix, tantôt en guerre avec Tunis ou avec Alger.
En 1631, ils aidaient les Tunisiens à expulser les Ben Chennouf qui s'étaient emparés du Kef, et, en 1631, ils chassaient les Turcs de Constantine, parce qu'ils avaient détruit le Bastion de France, où leurs Sujets allaient commercer.
Enfin, après une série d'événements qu'il est inutile de rapporter ici, les Cheïkhs des Hanencha finirent par reconnaître la suzeraineté du Dey d'Alger. C'est dans cette situation politique que nous les avons trouvés lors de la conquête. Seulement, l'anarchie et les rivalités d'autorité avaient disloqué la Confédération des Tribus auxquelles ils commandaient.
Ainsi la Galât Serran, bâtie sur un rocher escarpé, qui était la forteresse naturelle des Cheikhs du Hanencha, est, aujourd'hui en territoire Tunisien. Sous le Bey Ingliz, en 1813, les Tunisiens s'emparèrent du Marabout Hanachi, préposé à la garde de cette localité. Ils le gardèrent en prison pendant quatre ans et ne lui rendirent, la liberté qu'en lui faisant payer cent mille francs d'amende et l'obligèrent à leur livrer la Galât qui domine l'Oued Serrat.
Haïdra et Tamerza appartenaient aussi jadis au territoire des Harar des Hanencha. - Enfin, vers le nord, la limite des Hanencha allait jusqu'à l'Oued Zaïn, en face de Tabarque, en remontant ce cours d'eau jusqu'à sa source et, de là, se dirigeant vers la Medjerda.
A l'appui de ces renseignements fournis par la tradition indigène, nous citerons l'opinion d'une foule d'écrivains européens de nationalités diverses, qui les confirment et qui n'écrivaient certes point pour la cause.
Gramaye, dans son livre, écrit en 1622, comprend Tabarque et; Baja dans la province de Constantine. L'ambassadeur français de Brèves, en 1628, signalait que les Génois établis à Tabarque, payaient à la fois aux Tunisiens et aux Algériens les droits de commerce et de pêche.
Pierre Dan, prêtre français, envoyé à La Calle, en 1667, assigne Tabarque comme limite. L'Espagnol Marmol la porte à la Medjerda, près de Bizerte. Dapper, dans sa description de l'Afrique, en 1686, place Tabarque dans la province de Bône, et l'Oued Zaïn, l'ancienne Tusca, comme frontière.
Dans les Archives de notre Bibliothèque d'Alger, nous possédons un Diplôme du 5 juin 1693, écrit en turc, en arabe et en Italien, par lequel Châban, Dey d'Alger, accorde à Giovanni-Nicolo Spéroni, l'autorisation d'habiter l'île de Tabarque et le droit de Pêche du Corail depuis le Cap Roux jusqu'au Cap Serrat, près de Bizerte et fort loin à l'Est de l'Oued Zaïn.
Il est utile de noter que cet Acte a précédé la victoire remportée par les Algériens auprès du Kef et la prise de Tunis. Il n'est donc point basé sur les résultats d'une conquête éphémère qui ne pouvait établir qu'un fait momentané. Cette autorisation de résidence et de pêche était accordée quelques mois avant le célèbre Traité dit l'Ottoman, que le Dey Châban passait avec Pierre Hély, en 1694.
L'Espagnol Haedo, dans le même siècle, rapporte que les Génois de Tabarque payent un droit de séjour au Dey d'Alger.
L'anglais Shaw en 1732 fixa la frontière à l'oued Zaïn.
D'après Desfontaines, voyageur français, qui visita Tabarque en 1785, voici en quels termes le Bey d'Alger écrivit au Bey de Tunis, sur l'avis qu'il eût que la France lui demandait d'acheter Tabarque pour en faire une place de commerce et un dépôt pour la pêche du corail :
" J'apprends que la France voudrait que tu lui vendes Tabarque pour la pêche du corail. Garde-toi bien de le faire. Je te permets de la céder à tous autres chrétiens, mais tu ne dois pas ignorer que les Français sont mes plus grands ennemis. J'ai déjà une dent pourrie dans la mâchoire, qui est Oran et que je ne puis arracher (aux Espagnols), garde-toi bien d'y en ajouter une autre, si tu ne veux pas que je te détrône... "
Le Consul américain Shaler, qui puisait ses renseignements auprès des ministres algériens, dit aussi, dans son livre publié en 1825, que les confins des deux régences sont à Tabarque, à l'embouchure de l'oued Zaïn.
FIN
ALGER, TYP. DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE V. AILLAUD ET Cie
Rue des Trois-Couleurs, 1877
Livre numérisé en mode texte par M. Alain Spenatto.
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Déjà politique, si jeune !
Envoyée par Annie
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Dans une classe de 5ème, le professeur demande aux élèves de venir à tour de rôle devant le groupe pour expliquer le travail de leur mère.
Il y a toutes sortes de réponses typiques comme infirmière, vendeuse, caissière...etc.
Régis, étrangement silencieux dans le fond de la classe, semble éviter le regard du professeur
Celui-ci ne se laisse pas berner et lui demande expressément de parler du métier de sa mère.
Après plusieurs secondes d'hésitation, Régis se lève, soupire ... et il explique :
- "Ma mère est danseuse érotique dans un cabaret. Elle enlève tous ses vêtements devant des hommes. Quelques fois, elle s'isole avec un monsieur dans une espèce de confessionnal et elle se laisse faire toutes sortes de choses sexuelles pour de l'argent"...
Le professeur, complètement assommé par ces révélations, envoie sur le champ les autres élèves en récréation à l'extérieur, garde le petit Régis et lui demande:
"Est-ce que c'est bien vrai pour ta mère ?"
"Bien sûr que non !... Elle est secrétaire de François Hollande, mais j'allais quand même pas avouer ça devant tout le monde,
J'aurais eu trop honte !"
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TRACES DE VIE
Par M. Gilles CAMILLERI (2013) N°6
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1841 : Le " boom " des mariages maltais
L'année 1841 est une année charnière. Elle marque la fin d'une immigration payante vers l'Algérie. Dès 1842, le voyage des " colons " est gratuit et l'immigration devient plus aisée. Débute aussi une politique officielle de colonisation de l'Algérie. La première moitié de l'année est cependant encore très troublée. Le 19 juin, le lieutenant ALLEAUME venu percevoir l'impôt chez les BENI MOHAMED est tué par le Cheikh ZERDOUDE. En septembre le général RANDON est nommé à BÔNE et va véritablement clarifier la politique de la France dans la région. Tout d'abord les environs de la ville sont pacifiés par des colonnes armées. En décembre les troupes du Cheikh insurgé sont écrasées, le Cheikh est tué et les BENI MOHAMED, les SENHADJA, les BENI OUICHA (OUICHAOUA), les BENI SALAH, les OULED MIHOUD et les OULED ABDALLAH font leur soumission (125). La pépinière est agrandie afin de reboiser la région. Le général RANDON met en place une politique de grands travaux (construction de routes en particulier) qui va asseoir la colonisation dans la plaine et les montagnes proches.
Quels renseignements nous apportent les quarante mariages célébrés cette année là ?
Un chiffre d'abord : dix neuf. En effet sur ces quarante mariages dix neuf sont le fait d'étrangers. Parmi eux douze unions concernent les seuls maltais (30 %). Ce qui correspond à leur pourcentage au sein de la population européenne. Trois mariages unissent des " italiens " (sardes, napolitains et un gênois qui épouse une sarde). Trois autres mariages voient des unions croisées entre étrangers (un espagnol de GIBRALTAR et une maltaise (mariage n°5 du 15/02/1841), des sujets anglais donc, un italien et une espagnole mais Catarina TUDURI née à MAHON, île de MINORQUE n'épouse-t-elle pas un français né à TURIN (PIEMONT) ? Son époux porte un nom bien peu italien : François
Michel GIRAUD (mariage n°14 du 19/05/1841). Et, enfin, un mariage (mariage n°15) entre un espagnol, Auguste Henri Antoine GEBEL DE GEBHARDT, né à BARCELONE, et Maria Angela Domenica CAURO d'ALGHERO en SARDAIGNE. Mais, là aussi, comme dans le cas du mariage GIRAUD / TUDURI, nous avons probablement affaire à deux italiens. Auguste Henri Antoine GEBEL DE GEBHARDT exerce en effet les fonctions de vice consul de NAPLES et de SARDAIGNE à BÔNE et sa naissance à BARCELONE est sans doute due au métier de son père Guillaume Antoine dont il est dit dans l'acte de mariage qu'il est négociant à BARCELONE.
Les mariages n°14 et n°15 sont donc fort probablement, le premier le mariage croisé d'un français et d'une espagnole ; le second celui de deux " italiens ". Il n'y aurait donc pas, si on tient compte du mariage n°5 MARTINEZ / PANTALARIS (un anglo espagnol de GIBRALTAR avec une anglo maltaise) de mariage croisé entre étrangers.
Ces rectifications effectuées, en admettant qu'elles soient valables, nous donneraient douze mariages maltais, une union entre sujets anglais, quatre mariages italiens et un bavarois soit dix huit mariages au lieu de dix neuf. Quarante cinq pour cent des épousailles sont donc le fait d'étrangers. Pourquoi ce " boom " des mariages étrangers et en particulier des maltais ? Plusieurs facteurs se conjuguent. La France, tout d'abord, sur le plan politique, a choisi le camp de la colonisation de l'Algérie. Prise entre ceux qui prédisent une faillite africaine accompagnée d'une ruine des finances françaises et ceux qui rêvent de grandeur et d'empire, la France a choisi de rêver. Nous avons vu, d'ailleurs, qu'à partir de 1840, on ne parle plus de " possessions françaises du Nord de l'Afrique " mais d'Algérie. Les " possessions " sont clairement devenues une colonie. Sur le plan administratif, le gouvernement français commence à organiser la colonisation (voyage gratuit des immigrants). Sur le plan militaire, le général BUGEAUD devient gouverneur de l'Algérie (décembre 1840). Spécialiste de la guérilla, il mène un combat efficace contre ABD EL KADER qui réalise encore des " coups de main " mais qui, petit à petit, perd la maîtrise des événements.
A BÔNE, nous l'avons indiqué, la politique du général RANDON sécurise l'espace géographique entourant la ville notamment par la construction de la route de l'EDOUGH. Avec le reboisement, signalé plus haut, il prend à bras le corps le problème de l'assèchement des marécages. Des signes forts sont donnés à la population avec, par exemple, la pose de la première pierre de la cathédrale en septembre 1840. Les étrangers ne doutent donc plus du désir de la France de s'installer définitivement à BÔNE et notre " boom " des mariages étrangers traduit leur adhésion à ce choix politique.
A côté de ces mariages entre étrangers, on en relève quatre (ou cinq si on pense que François GIRAUD, mariage 14, est français) qui sont des unions croisées (12.50 %) : le mariage 9 BELLET / SIEGFRIED entre un français de l'Est, un lorrain et une wurtembourgeoise ; le mariage n°10 entre une jeune corse de quinze ans : Barberine SCAMBARIONE et un ouvrier cordonnier de LIVOURNE (Toscane) : Antonio LAMBERTINI ; le numéro 19 HAENN / HAUCH entre un alsacien, Augustin HAENN de SOUTZ (SOUTZ BACH LES BAINS), arrondissement de COLMAR (Haut Rhin) et Eve Catherine HAUCH (ou KAUCH) née en Bavière ; le n°35 entre un " italien " de MODENE, Hippolyte PISANI et une jeune fille corse : Marie Ignace CAURO fille d'un patron marin.
Les deux " italiens " épousent des jeunes femmes corses et les deux français de l'Est s'unissent à des allemandes. La langue ou le dialecte, la proximité géographique, les habitudes jouent là un grand rôle. Ces unions croisées entre français / françaises et étrangers n'évoluent guère en nombre puisqu'on en enregistre 6 en 1839 (21.40 %), 5 en 1840 (18.50 %), 4 ou 5 en 1841 (10 ou 12.50 %). Par contre si on les considère par rapport au nombre total des unions, on peut constater que leur pourcentage ne cesse de baisser. Est-ce un phénomène dû au nombre croissant de femmes dans la colonie qui offre un choix plus vaste aux jeunes hommes en quête d'une promise ? Peut être …
Dernière remarque qui concerne les âges au mariage : les épouses plus âgées que leurs maris sont au nombre de 7 (17.50 %). Ce pourcentage est moins élevé qu'en 1840 (18.50 %) et en 1839 (32 %). Six de ces épouses sur 7 sont françaises. La 7ème, une bavaroise, Madeleine RISBECK, veuve de Jean RISBECK " en son vivant cantinier à MUSTAPHA PACHA près d'ALGER " épouse le 3 juin 1841 un musicien gagiste du 2ème régiment de la légion étrangère. Elle a 39 ans, et lui 32. Ces sept épouses ont une moyenne d'âge de 37 ans. Deux sont couturières, une ménagère, une autre domestique. Cette dernière est la plus âgée : 51 ans. Elle épouse un tailleur de 35 ans. Les français semblent éprouver plus de difficultés à trouver de jeunes épouses que les étrangers comme ils paraissent aussi peu enclins aussi à épouser des étrangères ; certains d'entre eux sont alors dans l'obligation de prendre les femmes françaises qu'ils trouvent, qui ont perdu leur mari ou qui sont restées sans compagnon.
Il nous a semblé donc intéressant, par ailleurs, de comparer les âges au mariage des français, des anglo maltais et des italiens. Pour cette dernière catégorie, étant donné le petit nombre de mariages (4), les résultats ne sont pas significatifs.
Français Anglo maltais Italiens
Epoux 35.60 27.20 31.50
Epouse 29.00 18.30 23.00
L'âge au mariage des femmes anglo maltaises est précoce : 18.30 ans avec un record, celui de Carmela ZAMMIT (mariage 29) née le 11 janvier 1826 à MALTE qui épouse Carmelo BORG (qui a dix ans de plus qu'elle) à 15 ans et 8 mois. Les maris anglo-maltais se marient plus jeunes que les italiens (31.50 ans) et français (35.60 ans). Cet âge au mariage relativement tardif, surtout pour les italiens et les français, est sans doute dû au manque de femmes mais aussi au fait que l'on se marie quand la situation économique et sociale apparaît assise en légalisant, bien souvent, une période de concubinage et des enfants naturels nés durant cette période de vie commune.
Les françaises sont celles qui se marient le plus tard. Si nous trouvons, dans cette catégorie, deux très jeunes filles : Barbarine SCAMBARIONE née le 26 mars 1826 qui se marie le 23 avril (mariage 10) (126) et Françoise Marie OURSE épousée à 16 ans par le chirurgien major de l'hôpital militaire de PHILIPPEVILLE le 24 octobre 1841 (mariage 34) (127), nous y relevons aussi le mariage de Marie REYNARD qui affiche ses cinquante et un printemps lorsqu'elle convole en justes noces avec le tailleur Antoine PEZET (35 ans) (mariage 18 du 8 septembre 1841). Ces deux extrêmes traduisent là le manque de femme " entre deux âges " auquel sont surtout confrontés des français qui hésitent de plus à se marier avec des étrangères trop " exotiques " ainsi qu'en témoignent les mariages croisés précédemment abordés (deux épouses allemandes et une espagnole, aucune anglo maltaise).
Si nous nous intéressons, comme pour les autres années, aux métiers des mariés et des témoins, nous continuons de constater la domination des hommes en uniforme : militaires bien sûr mais aussi gendarmes, douaniers, surveillants des condamnés militaires, gardes du génie, de l'artillerie, employé aux subsistances militaires, gradé au bataillon des ouvriers de l'administration, portier consigne. Tout ce petit monde représente 22.50 % des mariés et 21.50 % des témoins (26 % des mariés et 19.50 % des témoins en 1840). Des chiffres qui évoluent peu depuis le début de la conquête et qui traduisent l'omniprésence de l'armée.
En deuxième position, nous trouvons les métiers du bâtiment : maçons, maîtres maçons, entrepreneurs en maçonnerie, maître carrier, vitrier peintre, menuisiers, scieurs de bois, entrepreneurs de travaux. Ils constituent 12.50 % des mariés et 13.70 % des témoins. La ville, il est vrai, est un grand chantier et la casbah est remise en état. On construit un hôtel de la subdivision Place du Commerce (qui deviendra Place Faidherbe). Un fondouk est mis en place à l'emplacement des anciennes écuries turques (emplacement actuel du palais CALVIN) (128). La construction de la cathédrale, même si les travaux traînent en longueur, est en cours. La ville a besoin de main d'œuvre et principalement d'ouvriers du bâtiment.
Arrivent à la troisième place, en ce qui concerne les mariés, les métiers du fer (forgeron, maréchal ferrant) (10%).
Parmi les témoins, la troisième place est occupée par les débitants de vins, de liqueurs, les cafetiers et limonadiers (8.75 %) qui précédent les métiers du cuir (cordonniers, marchand sellier, bottiers, maîtres bottiers) : 7.50 %.
Le nombre des négociants cités a chuté : 9 (5.60 %).
Les métiers liés à la terre sont quasiment absents. Parmi les témoins, 2 jardiniers et aucun colon. Il est vrai que ces derniers se cachent peut être derrière le titre de propriétaire (6).
Avant de conclure sur le domaine des métiers, indiquons que, sur les 40 épouses les ¾ n'ont pas de profession. Les dix dernières sont couturières (4), blanchisseuses (2), ménagères (2), domestique (1) et aubergiste (1).
Les professions des maltais mariés et témoins en 1841
On est surpris de la diversité des professions mais aussi de la faible importance des métiers de la mer pour des personnes qui vivent pourtant dans un archipel.
- Marchands : 6 dont un de bleds, un épicier, un de liqueurs, un de fruits et deux sans précisions.
- Cordonniers : 5
- Cafetiers : 5
- Courtiers - commis courtiers : 5
- Limonadiers : 3
- Boulanger - ouvriers boulangers : 3
- Portefaix : 2
- Jardiniers : 2
- Scieur de bois : 1
- Journalier : 1
- Domestique : 1
- Entrepreneur de travaux : 1
- Maçon : 1
- Revendeur : 1
- Tailleur : 1
- Aubergiste : 1
- Garçon traiteur : 1
- Garçon boucher : 1
- Forgeron : 1
- Ferblantier : 1
- Capitaine marin : 1
CONCLUSION SUR LES MARIAGES
Nos mariages nous donnent-ils des informations sur la population européenne de BÔNE dans les années 1830 ? Sans aucun doute mais de manière partielle.
D'abord, il s'agit principalement de la population française. Les autres nationalités européennes sont peu concernées avant 1840. De temps à autre, cependant, nous voyons apparaître un diplomate généralement italien, une jeune épousée d'origine espagnole, italienne, très rarement maltaise. Les époux, d'autre part, ne représentent qu'une partie de la population française. Il s'agit généralement de la catégorie la plus élevée : officiers, négociants, propriétaires, fonctionnaires, marchands. Par contre, les artisans, les agriculteurs et les journaliers sont moins présents. Première information donc concernant cette population française : se marient surtout les gens aisés. Les autres, vu l'absence cruelle de femmes, quand ils le peuvent. Jusque là ils vivent en concubinage en attendant de régulariser leur situation et souvent leurs enfants lors d'un mariage futur.
Dans un monde aussi instable on ne peut que comprendre nos immigrants français. On ne sait, en effet, ce que vont devenir les possessions françaises d'Afrique du Nord. De plus, la situation politique est fluctuante : une tribu ou plutôt un groupe de tribus jusque-là paisible peut entrer en dissidence du fait d'un percepteur militaire maladroit ou ignorant.
Enfin, la mort peut frapper brutalement n'importe quel membre de la communauté européenne. Les " colons " venus de métropole préfèrent donc attendre. Ils ont, il faut aussi l'indiquer, d'autres préoccupations plus importantes en tête. S'installeront-ils à BÔNE, région marécageuse, insalubre, véritable " nid de fièvres " ou chercheront-ils des villes ou des régions plus accueillantes.
BÔNE, aussi, à la fin des années trente, n'est-elle pas déjà une cité qui n'offre plus de mystère, de possibilité de rêve et même d'espoir d'enrichissement rapide ? N'est-il pas plus avantageux, pour le nouvel arrivé, de suivre le front de colonisation qui se déplace vers le Sud, de peupler des villes nouvelles comme PHILIPPEVILLE ?
Et que penser et surtout que dire de ces colons d'ailleurs très peu nombreux à revendiquer ce titre ? Surtout urbains, vivant derrière des murailles, protégés par des postes avancés, des fortifications, des portes fermées la nuit, constitués en milice, hébergeant une forte garnison, ils évoluent dans un espace confiné propice à tous les débordements. Une situation bien sûr mise en valeur par tous les contempteurs de la colonisation qui n'ont su, ou surtout pas voulu, analyser les causes d'un alcoolisme ravageur, d'une violence avérée et d'une paresse parfois visible.
Dans un monde cul-de-sac, les vices, les défauts cachés ou contenus n'ont-ils pas plus de facilité à se révéler ? " L'entassement des hommes comme l'entassement des pommes génère la pourriture " (129). La situation est là bien pire encore car tous ces hommes sont en perpétuel sursis. On a souvent disserté sur le choix offert aux " pieds noirs " en 1962 : " la valise ou le cercueil ". Le choix dans les années 1830 est pratiquement le même. Soit l'apprenti colon s'installe et met sa vie en danger, soit il repart pour son pays d'origine. Un choix que beaucoup ont d'ailleurs effectué puisque la population européenne est amenée à se renouveler deux fois dans sa première année d'installation (130).
Dans cette ville de passage, dans ce monde en sursis, n'est-il pas dès lors tentant de brûler sa vie par tous les bouts, les bons et les moins bons ? Là s'amorce aussi une division qui se fera sentir par la suite entre le colon de l'intérieur, qui possède des terres et les cultive, un colon " aventurier d'un nouveau monde ", et les autres, gestionnaires d'un espace européanisé, sous haute dépendance de la mère patrie. Même les agriculteurs, les cultivateurs, les propriétaires de la banlieue proche et de la plaine participent à l'entassement dans la vieille cité. N'ont-ils pas des appartements en ville où leurs épouses ou leurs compagnes viennent accoucher ? Possédant des domaines sur les terres des tribus, aidés par des cultivateurs, des fermiers, des journaliers européens - mais que sait-on des autres ? - Ils s'efforcent de produire dans un pays qui ne dispose que de pistes peu carrossables et où il est difficile de stocker les produits alimentaires. Dans cette ville sous perfusion, étroitement dépendante de l'approvisionnement venu de la métropole et de la protection de son armée, dont les campagnes environnantes recèlent une mort tapie dans les marais et dans les collines proches, des campagnes d'ailleurs qui ne rappellent en rien l'agriculture de l'Europe de l'Ouest. Il va falloir apprendre très vite à devenir "autres ", des êtres plus débrouillards, pragmatiques, frugaux. Car ce n'est pas le colon qui a conquis l'Afrique, c'est la terre africaine qui lui a imposé son espace, ses climats, ses plantes, ses rythmes auxquels il lui a fallu s'ajuster pour tenter, à petites touches, de les modifier et peut être de les améliorer. Ceux qui n'ont pas su en tenir compte sont repartis ou sont morts laissant souvent des enfants orphelins qui n'ont dû leur survie qu'à des familles ou des associations charitables.
Autre enseignement : les européens étrangers tardent à apparaître dans les registres de mariages. Parfois témoins, ils se marient peu avant 1840. Sans doute sont-ils arrivés mariés, ces maltais, italiens, espagnols dont les coutumes matrimoniales réclament souvent des épousailles dans le village natal. Qu'ont-ils à faire aussi de l'état civil français ? Beaucoup sont de passage, soucieux de gagner quelque argent et de rentrer au pays. Pour eux, seul compte le prêtre et le mariage religieux suffit.
Paradoxalement, enfin, confinés d'abord à BÔNE, certains de ces colons vont acquérir une grande propension à se déplacer à la poursuite de leur rêve : tenter d'occuper en Afrique une place plus difficile à obtenir dans le monde plein européen, celle de propriétaire ou de rentier. Focalisant d'ailleurs sur les réussites, les " censeurs pénitents " du colonialisme n'ont que peu étudié les échecs et ils sont très nombreux !
Nos mariages les mettent en valeur. Certes, nos " censeurs pénitents " ont versé une larme sur les " mouroirs ", sur le calvaire de certains colons de 1848 mais ont-ils, ces amoureux des chiffres et du calcul, prompts à évoquer le nombre des cadavres de militaires sur lesquels sont installés les colons, essayé de donner le pourcentage des échecs dans un mouvement de colonisation contesté, mal prévu, très peu organisé, parcouru par des mouvements de pensée divers et parfois opposés. Nous sentons, au hasard des pérégrinations de nos colons mariés les plus mobiles, l'immensité du désastre humain caché encore aujourd'hui car une étude du gâchis nécessiterait d'abord un travail colossal sur toutes les villes et tous les centres de colonisation. Ensuite, une mise en accusation aussi de politiques irresponsables souvent influencés par des utopistes fumeux. Enfin celle de certains militaires soucieux de conserver en Algérie un terrain de manœuvre, générateur de promotions rapides et de décorations. Sans oublier bien sûr celle des trafiquants divers compromis souvent avec les précédents.
Un monde glauque soumis aux errements d'un colonialisme apraxique (131). Car il n'y a pas eu qu'un MONDOVI dont on a trop parlé, mais plusieurs qui n'ont pas eu la chance de bénéficier de la plume d'un RASTEIL. Et nous ne nous sommes pas intéressés encore aux colons européens non méditerranéens, allemands en particulier, sauf pour signaler, sans trop l'expliquer, leur mortalité largement supérieure à celle des autres composantes du mouvement colonial européen en Algérie. Tous ces colons, déversés sans ménagement sur une terre inconnue, inhospitalière, ont souvent croupi sous des tentes avant de mourir en masse dans l'ignorance générale. Point de médias tapageurs, en effet, à cette époque, pour dénoncer non point un mouroir, mais des " mouroirs " hâtivement organisés et piètrement surveillés par une armée déjà handicapée par ses propres problèmes. Ces " mouroirs ", les errances de nos mariés les effleurent :
NECHMEYA, ROBERTVILLE … Car nous l'avons perçu au gré de l'étude de nos mariages, soit on termine sa vie comme propriétaire ou rentier, soit on finit son existence à l'hôpital militaire ou civil.
Quelques " colons " cependant sont mieux adaptés à vivre l'aventure coloniale. Ils connaissent le pays car ils étaient déjà là avant 1832. Ce sont les corses, nombreux dans la compagnie d'Afrique, vétérans des aventures commerciales successives avec les puissances barbaresques. Il y a là une connaissance corse de l'Afrique, " une aisance " africaine que ne possèdent pas les autres français. A côté d'eux, certains italiens familiers surtout de la régence de TUNIS. Ils la fréquentent assidûment ou y vivent de longue date et un déplacement de quelques dizaines de kilomètres vers l'Est algérien pour risquer une nouvelle installation ne leur pose pas de problème. S'agrégent à ces groupes quelques commerçants au long cours ou artisans habitués à travailler dans les colonies françaises installés autour du bassin méditerranéen. Ces hommes-là savent où ils vont, pourquoi ils s'y aventurent et comment réagir en cas de difficultés. D'autres, encore, sont familiers de la terre méditerranéenne qu'ils ont l'habitude d'exploiter. Les espagnols et les italiens en font partie. D'autres, enfin, sont non seulement adaptés à la rudesse du climat, à l'agriculture qu'il engendre, à la maladie, aux privations, mais possèdent en plus une langue proche de l'arabe : ce sont les maltais. Le succès relatif de la colonisation tient à ces hommes qui ont organisé l'espace conquis en tenant compte de leur expérience. Certes, majoritairement, ils ont adhéré d'enthousiasme aux " modèles " politique, économique, social, culturel et autres proposés par la " grande nation " mais ils ont su par leur souplesse d'adaptation faire réussir la colonisation dans des endroits où elle n'aurait jamais dû s'épanouir si elle avait été exclusivement française.
Reste à évoquer les grandes muettes de cette aventure coloniale : les femmes dont on commence a étudier le destin (132). Souvent dites sans profession dans nos mariages mais aussi couturières, blanchisseuses, ménagères et cantinières, elles suivent leurs parents, leurs maris civils ou militaires. Certaines semblent venir seules voire même chargées d'enfants. Issues de milieux plutôt modestes, très peu sont nées de parents inconnus. Epouses à peine nubiles ou plus âgées que leurs maris, concubines parfois délaissées pour un meilleur parti, " veuves blanches ", veuves vite remariées, elles mettent au monde les futurs " algériens ", nouveaux poulains des possessions françaises d'Afrique du Nord dans des conditions parfois difficiles. Vivant dans la campagne proche ou plus éloignée, la parturiente doit effectuer à l'avance, quand elle le peut, ou dans l'urgence, plusieurs kilomètres de pistes afin de bénéficier de l'aide d'une sage femme ou d'un médecin civil ou militaire. Beaucoup d'entre elles vont faire leurs couches en ville, dans un appartement possédé ou loué, loin de l'époux qui reste occupé à son travail. Que dire de plus de ces femmes si ce n'est admirer leur courage. Elles voient leurs enfants mourir les uns après les autres, victimes du paludisme, du choléra, du typhus et des médiocres conditions hygiéniques. Elles ne paraissent pourtant pas perdre espoir et continuent à enfanter. Que dire enfin de ces épouses, veuves précoces, qui ont élevé seules de nombreux enfants sous le regard à jamais figé d'un mari défunt présent dans un portrait ou une photographie ? Là encore on ne peut que s'incliner devant leur abnégation et leur volonté.
Beaucoup de ces femmes se marient avec des " pays ". Les mariages croisés sont, au début de la colonisation, peu nombreux et les mariages mixtes inexistants. Peu de françaises épousent des étrangers. Le nombre des épouses étrangères est aussi peu important : des italiennes ou des espagnoles et pratiquement aucune maltaise. Le poids des coutumes, de la tradition, l'obstacle de la langue, l'image donnée par les premiers colons maltais plus proches des indigènes que des français a, dans les premières années, constitué une barrière. Ceux qui devaient faire l'effort de la franchir n'étaient pas les conquérants français mais les immigrants maltais. Il est significatif de constater, comme nous l'avons vu, la francisation subie par la veuve BORG née Vicentia, Maria XUEREB épouse en deuxièmes noces de Jean MONDY qui se retrouve baptisée à PHILIPPEVILLE du prénom de Rosalia et affublée du nom de BERENGER. Un cas isolé certes, les mariages croisés sont rares avec les maltais, mais significatif.
Si l'on se penche enfin sur l'origine géographique des mariés, force est de constater, en ce qui concerne les français que beaucoup sont, soit des hommes des frontières de l'Est : lorrains, alsaciens, jurassiens, alpins, ou du Sud : pyrénéens. Ils appartiennent aussi aux départements proches de la méditerranée. Les bretons, les aquitains, les normands demeurent rares et les basques encore plus. Leurs routes d'émigration sont en place depuis le XVIIème siècle. Elles empruntent l'Atlantique et l'Algérie arrive bien tard pour concurrencer des voies de circulation devenues, avec le temps, habituelles.
Pourquoi surtout des hommes de la frontière Est de la France ? Pour l'Algérie, par exemple, les lorrains sont un peu à la colonisation proprement française ce que les maltais ont été à la colonisation d'origine étrangère. Des " quêteurs de travail ". Un groupe important d'anciens soldats, de petits cultivateurs, de gargotiers, d'hommes de peine (terrassiers, journaliers), de charretiers, de voituriers, de ferblantiers … Personnes souvent peu aisées, au devenir professionnel mouvant, malléables, mobiles, à la recherche toujours d'un travail et d'un hypothétique succès. On les voit défiler au fil des actes : les anciens soldats Joseph THON de HINSING (Moselle) et Jean Nicolas GIME de DOMEVRE (Meurthe) devenus débitants de vins ou fabrications de liqueurs, comme Denis LEROY D'ARRACOURS (Meurthe) qui exerce ses talents au camp DREAN ; les blanchisseuses : Barbe KLOCK de SARREGUEMINES (Moselle), Marie HOULIER, née aux environs de NANCY, attachée au service du 59ème régiment de ligne ; le ferblantier de TOUL (Meurthe) Pierre Antoine LANGLANDE ; Nicolas COLMAN, l'homme aux multiples métiers successivement terrassier, journalier, voiturier originaire de SAINT QUIRIN (Meurthe) ; son épouse native de BERTRAND BOIS (Meurthe) morte à 34 ans à l'hôpital militaire de GUELMA ; la cuisinière DEUTCH née à HINCHANG (Moselle) dont la condition est si humble qu'elle en a perdu son prénom ; Auguste ROUBEAU, cantinier militaire auprès des zouaves, autrefois domicilié à BLAMONT, grand rue n°53, canton de LUNEVILLE, département de la Meurthe qui devient journalier et finit son existence à l'hôpital ; François PETIT JEAN, le cultivateur de BRICQUELEY (Meurthe) et bien d'autres encore. Une cohorte pathétique de gens simples qui ont quitté la lorraine " pauvre et maigre pays boisé, marécageux, graveleux " qui " regorge de paysans ", où " innombrables sont les pauvres et les itinérants ; ces derniers, ouvriers à la recherche de travail, rétameurs, chaudronniers, vanniers, cordonniers (…) charretiers (…) ; la lorraine " pays de soldats " (…) véritables cantons suisses [de la France]. (133) De pauvres gens qui n'ont rien à voir avec une horde de profiteurs et qui achèvent bien souvent, dans la plupart des cas, leurs tristes existences dans un lit d'hôpital.
Combien d'échecs tragiques pour combien de rares succès ? Le travail reste à accomplir pour les véritables historiens mais il sera long et ardu car il est toujours périlleux de ramer à contre courant.
APPENDICE
Les lorrains à BÔNE 1832 - 1837
" Des individus misérables et avides " (Napoléon III)
à propos des colons français d'Algérie
Lettre publiée en 1863 citée dans LE MALET ISAAC (HACHETTE) 1930
" Une armée de gueux attirée par une promotion sociale "
Daniel LECOMTE " Camus si tu savais " SEUIL 2006 p 40
1) Marguerite ADAMY épouse Jean SCHNELL, né le 2 août 1810 à METZ (Moselle).
Jean SCHNELL, son époux est un ex ouvrier de l'administration. Le mariage à lieu à BÔNE le 26 mai 1835 (AM n°4). Le couple passe d'abord par ALGER avant d'arriver à BÔNE. Marie SCHENEL (SCHNELL) naît à ALGER le 28 avril 1835 mais sa naissance n'est déclarée qu'à BÔNE le 14 septembre 1835 (AN 27). Elle décède un an plus tard, le 24 septembre 1836 (AD 118). Marguerite est originaire de NEUFRANGE REMELFING, canton et arrondissement de SARREGUEMINES où elle a vu le jour le 30 novembre 1814. Sœur aînée d'Elisabeth. Jean SCHNELL devient marchand de vins et suiveur de camp. Son deuxième enfant : Magdeleine voit le jour à DREAN. Elle disparaît à l'âge de 6 mois à BÔNE, le 7 décembre 1836 (AD 207).
2) Elisabeth ADAMY, aubergiste à BÔNE, domiciliée rue des Numides, compagne du lieutenant Joseph GOICHOT, lieutenant au 3ème RCA. Auguste GOICHOT, 41 ans en 1837, déclare cette année-là, le 12 novembre, le décès d'Auguste Joseph GOICHOT, 3 mois, né à BÔNE, de lui et de demoiselle Elisabeth ADAMY, 24 ans.
3) Germain BELLET décède le 14 avril 1841. Originaire de METZ (Moselle).
4) Jean Pierre CALLOT sous employé des subsistances militaires né à AURICOURT arrondissement de SARREBOURG (Meurthe) le 9 novembre 1813, demeurant à CONSTANTINE. Il est l'époux d'Olive (ou Alise) Aimée BANEAT veuve de Jean Nicolas DIRLER (ou GUIRLER) aubergiste. Elle demeure aussi à CONSTANTINE et est native de PONTIVY (Morbihan) où elle a vu le jour le 6 avril 1793. Le mariage a été célébré à BÔNE le 25 septembre 1840. Pourquoi à BÔNE et pas à CONSTANTINE ? Il semble que l'épouse de Jean Pierre CALLOT ait eu des parents à BÔNE. On relève le décès, le 1er mars 1837 (AD45) rue des Santons, au domicile du sieur Jean Nicolas GUILER, trompette du 3ème RCA, de François Marie BANEAT, 7 ans, fils de feus Pierre Marie BANEAT et de Guillemette, Olive (Alise) Aimée BANEAT aurait vécu avec Jean Nicolas DIRLER (ou GUIRLER). Ce dernier meurt à l'hôpital militaire de BÔNE le 13 décembre 1837. Jean Pierre CALLOT a sa famille installée à CONSTANTINE. Son père, Pierre CALLOT est sous employé aux subsistances militaires de l'armée. Sa sœur Marie Agathe CALLOT épouse en 1842 à l'âge de 20 ans, à CONSTANTINE, Paul BERARD, 33 ans, né à STENAY département de la Meuse, garde du génie de 2ème classe en résidence à CONSTANTINE. Marie Aimée BANEAT (Olive ou Alise) décède à l'âge de 60 ans, toujours à CONSTANTINE, le 24 octobre 1853 (AD 218). Une étude des actes de décès de cette ville nous apprend qu'elle y possède un frère :
Guillaume Marie BANEAT, chevalier de la légion d'honneur, employé en retraite, décédé le 21 février 1872 (AD 83) à l'âge de 72 ans. Les erreurs sur le prénom Olive (ou Alise ou encore Marie) de la dame BANEAT viennent sans doute du prénom de sa mère née Alise GUILLAUME dans l'acte de décès de Guillaume Marie BANEAT et Olive GUILLAUME dans celui de Marie Aimée.
5) Femme CARENTENE née MATHIS Catherine. Originaire de FIMBRANGE (Meurthe) où elle est née le 18 février 1792. Cette marchande de liqueurs certainement " suiveuse de camps " décède à BÔNE le 30 décembre 1837 à l'âge de 45 ans (AD 238).
6) Catherine CHARRIERE, épouse COLMAN, née en 1816 à BERTRAMBOIS, arrondissement de SARREBOURG (Meurthe), décédée à l'hôpital militaire de GUELMA le 1er mars 1850 à l'âge de 34 ans.
7) Anne CHAPELIER, épouse de François PETIT JEAN, 60 ans au moment du mariage de Dominique PETIT JEAN né le 27 juin 1821 à BICQUELEY (Meurthe) avec Jeanne TACAILLE née le 22 septembre 1829 à TOUL (Meurthe). Elle disparaît à BÔNE le 16 décembre 1834.
8) Nicolas COLMAN, né en 1797 à SAINT QUIRIN dans la Meurthe. Il exerce successivement les métiers de terrassier, journalier, charretier à BÔNE. Il meurt à l'hôpital militaire, le 27 octobre 1863, à l'âge de 66 ans. Avec Catherine CHARRIERE, son épouse, il a cinq enfants :
- Claude né à LA FORET, à 3 km de BERTRAMBOIS le 26 juin 1839. Claude qui porte en fait le prénom de Pierre, meurt à BÔNE le 5 août 1840.
- Joséphine, née à BERTAMBOIS vers 1837. Elle décède à 3 ans ½ à BÔNE le 22 août 1840.
- Jean Joseph né à BÔNE le 16 octobre 1843. Décède le 2 août 1844.
- Joseph né en juin 1845, décédé le 18 juillet (25 jours).
- Marguerite née à BÔNE le 8 juin 1846. Elle figure dans le registre des décès le 3 octobre 1847 sous le prénom de Catherine.
- La ville de BÔNE est le " tombeau " de cette famille.
9) DEUTSCH, cuisinière, 38 ans, native de HINCHANG ou HINCKRANGE ? (Moselle). Elle décède le 5 juin 1834 (acte 62) à BÔNE.
10) Rose Marie FRAISE, épouse ROUBEAU, originaire de BLAMONT. Décède à BÔNE en 1834 (AD 130-131).
11) Joseph GENIN originaire de COMMERCY. Il est l'époux de Marie Anne MAIRE née elle aussi à COMMERCY (Meuse). Il disparaît le 27 octobre 1835. Marie Anne MAIRE est indiquée comme exerçant la profession de propriétaire au moment de son remariage avec Louis Magloire LAUTIER le 15 août 1838.
12) Joséphine GENIN, fille du précédent, mariée le 14 février 1836 avec Grégoire MAZIERES, maçon.
13) Jean Nicolas GIME, ancien fourrier de la légion étrangère. Congédié en 1835. Il est originaire de DOMEVRE (Meurthe) où il est né le 26 mars 1808. Il épouse Caroline Eugénie LAVIE le 9 août 1838 (AM 17 1838). Il exerce le métier de fabricant de liqueurs. Il est dit négociant lors de la naissance de sa fille Justine en 1839, marchand de comestibles en 1841 ( naissance de sa fille Rosalie Caroline), marchand épicier (AN 95 du 25 avril 1845 de Laurent Justinien GIME), boulanger (AN 175 du 7 juillet de Cécile Elisabeth GIME). Ce touche à tout, semblable à bien d'autres colons, s'embarque au cours de l'année 1855 pour la Crimée où la France, l'Angleterre et la Turquie livrent bataille à la Russie (guerre de Crimée mars 1854 mars 1856). Il décède à KAMIESH (SIMIEIZ ?) le 6 janvier 1856 à la suite d'une longue maladie. Aucun acte de l'état civil constatant la disparition, il faut une lettre du ministère de la guerre en date du 18 août 1857 et divers témoignages pour attester du décès (jugement rendu par le tribunal de 1ère instance de CONSTANTINE en date du 2 octobre 1857).
14) Catherine GRIMOND, épouse de Philippe ADAMY, réside à BÔNE le 26 mai 1835 lors du mariage de sa fille Marguerite.
15) Nicolas GIME, né le 30 mai 1815 à DOMEVRE (Meurthe), frère de Jean Nicolas. Commerçant lorsqu'il épouse le 28 juin 1854 (AM 36) à BÔNE, Marianne BALAX, une veuve, commerçante à PENTHIEVRE.
16) Marie HOULIER, née aux environs de NANCY (Meurthe), blanchisseuse attachée au 59ème régiment de ligne. Décède à l'âge de 27 ans (AD 131 du 16 octobre 1835).
17) Barbe KLOCK, blanchisseuse, née le 11 septembre 1792. Elle est l'épouse du cordonnier Jean BURG ou BOURG né le 29 mars 1803 (AM 7 du 25 avril 1837) et est originaire de SARRALBE, arrondissement de SARREGUEMINES dans le département de la Moselle.
18) Pierre KOENIG, soldat congédié de la 1ère compagnie du génie, né à FRAISNES ou FREISTROFF ( ?) canton de BOUZANVILLE (Moselle) (AN 6 du 3 février, naissance de Caroline KOENIG.
19) Françoise LANG, marchande de vins, 28 ans, née à VILLEFERDON (Moselle) (en fait WELFERDING ou WOELFLING, SARREGUEMINES) domiciliée à BÔNE rue Rovigo (AN 9 du 7 février 1838 naissance de Jules LANG), épouse le 20 novembre 1855 à SETIF Eugène Honoré JACQUIN capitaine au 3ème régiment de spahis. Elle décède le 7 août 1886 (AD 84 du 8 août - SETIF).
20) Nicolas LAGAUDE, 33 ans, né à VOMECOURT (Vosges) employé des lits militaires, impasse Joséphine, époux de dame Marie VATELLE (AN 34 1836 de Joséphine Eudoxie LAGAUDE).
21) Pierre Antoine LANGLANDE, ferblantier, né à TOUL (Meurthe) le 18 novembre 1810, époux de Françoise CHAGROT (21 août 1838). En 1868, il exerce le métier de fontainier.
22) Denis LEROY, né le 28 février 1809 à ARRACOURT (Meurthe) débitant de vins, suiveur de camps, époux de Catherine METTETAL (AM 16 du 7 août 1838). Un autre touche à tout puisqu'il est boucher en 1837 au camp DREAN, cultivateur en 1844, aubergiste à PENTHIEVRE en 1849 et maître d'hôtel au début de 1858 quand il décède le 10 janvier à PENTHIEVRE.
23) Célestin Claude MONTIGNAUD, né à CHARME LA COTE (Meurthe) le 10 novembre 1829. décédé à BÔNE le 23 décembre 1832.
Rosalie MONTIGNAUD, née le 21 décembre 1829 à CHARME LA COTE (Meurthe) morte à BÔNE le 22 décembre 1832.
Nicolas MONTIGNAUD, 49 ans, natif de CHARME LA COTE (Meurthe) mort à BÔNE le 9 avril 1836 (AD 41).
Adolphe François MONTIGNAUD né à CHARME LA COTE le 31 octobre 1824.
24) Jean Baptiste OGNON, 17 ans, né à HARBOY (Meurthe) (AD 221 du 17 décembre 1834).
25) Dominique PETIT JEAN, cultivateur, né à BRICQUELEY (Meurthe) le 27 juin 1821, époux de Jeanne TACAILLE, mariage célébré le 11 octobre 1848.
26) Jeanne POIREL, veuve de Jean TACAILLE épouse en 2ème noces Adolphe Théodore COLSON, serrurier, forgeron, terrassier (1838) le 26/01/1837.
27) Jean Pierre REAL, 42 ans, aide major à l'hôpital militaire. Sa fille Louise Eugénie, âgée de 27 mois, est originaire de BISCHE (Moselle). Elle est décédée à BÔNE le 12 octobre 1837 (AD 153 1837).
28) Elisabeth REMEL, 27 ans, native de FALSEBOURG (Meurthe), décédée le 13 novembre 1833.
29) Marie Thérèse RENAUDIN (parents inconnus) née le 1er germinal an III de la république (22 mars 1795) à MIRECOURT (Vosges). Elle exerce la profession de couturière. Veuve de François FELIX décédé à l'hôpital militaire de BÔNE le 10 mars 1837, elle épouse en 2ème noces Baptiste BRETEZ né le 9 mars 1810 à QUEANT (Pas de Calais), journalier, ex canonnier au 1er régiment du génie (AM 17 du 28 mai 1838). Elle décède le 21 octobre 1849 à BÔNE, Place d'Armes, au domicile conjugal.
30) Marguerite ROYER, épouse MONTIGNAUD, originaire de CHARME LA COTE (Meurthe), morte à BÔNE le 15 décembre 1832 (AD 63).
31) Charles Auguste ROUBEAU, 5 mois, dont le père est un cantinier militaire auprès des zouaves. Il était domicilié à BLAMONT, grande rue, n°53, canton de LUNEVILLE (département de la Meurthe).
32) Jean Nicolas TACAILLE, concierge des bâtiments militaires, natif de TOUL (Meurthe), 30 ans, né le 25 vendémiaire an X, 18 octobre 1801.
Jeanne TACAILLE née à TOUL le 22 septembre 1828. Elle épouse le 11 octobre 1848 Dominique PETIT JEAN.
Joséphine TACAILLE née à BÔNE le 12 août 1834.
Hyponie TACAILLE, décédée à BÔNE le 29 juin 1835 à l'âge de 10 mois. Elle est la fille de Jean Nicolas, domicilié 2 rue Térence et de son épouse Jeanne POIREL (ou POIRELLE).
33) Joseph THON, ancien soldat, originaire de HINSING, annexe de HOLWING, département de la Moselle. Débitant de vins. Décédé au cours de l'automne 1833 " victime de fièvres ".
ANNEXE
(121) Le français d'Algérie, " l'Algérien ", utilise le terme colon dans un sens restrictif. Est colon celui qui cultive ou fait cultiver la terre. Pour un français de métropole, tous les français vivant en Algérie sont des colons.
(122) Avec un record en la matière. Le 25 septembre 1840 Pierre CALLOT né à AVRICOURT arrondissement de SARREBOURG (Meurthe) sous employé des subsistances militaires demeurant à CONSTANTINE, épouse Olive Aimée (ou Marie Aimée) BANERT veuve de l'aubergiste Jean Nicolas DIRLER. Il a 26 ans et elle 47 puisqu'elle est née à PONTIVY (Morbihan) le 6 avril 1793.
(123) Nous aborderons dans un autre ouvrage les mariages entre français ou étrangers et les indigènes.
(124) Voir le livre du général comte de CORNULIER LUCINIERE (op. cit.) p 80 et suivantes.
(125) H. CATALDO : " BÔNE, HIPPONE LA ROYALE de 700 à 1954 " T III p 22 imprimerie Bosco 1er trimestre 1993.
(126) Barberine SCAMBARIONE, une jeune corse d'AJACCIO, épouse le 28 avril 1841, à 9 heures du matin, un toscan de LIVOURNE, Antonio LAMBERTINI, un ouvrier cordonnier de la Place d'Armes. Elle a tout juste 15 ans et un mois.
(127) Ces deux personnages ne sont pas des inconnus puisque ce chirurgien major est François Guillaume MESTRE ancien chirurgien major à l'hôpital militaire de BÔNE. François Guillaume MESTRE, sa carrière militaire achevée, revient vivre et habiter à BÔNE, rue du Cadi, où il décède, le 7 décembre 1886, à l'âge de 85 ans. Son épouse est la fille d'un célèbre restaurateur limonadier, mort à NAVARIN le 16 mai 1833. Sa belle mère, Madeleine GAUD, épouse OURSE, a succédé à son mari. Elle appartient à une famille de boulangers. Comme nous l'avons vu, les OURSE et les GAUD sont des " pays ". Ils sont originaires du même village : LE MUY, arrondissement de GRADIGNAN, dans le Var. Jean Pierre SALENAVE, époux de sa sœur Roseline Caroline (31 août 1835) est sous employé à l'administration des vivres au début de sa carrière. Ainsi apparaît, dans cette BÔNE naissante, une " food connection " qui va permettre à Madeleine GAUD d'achever confortablement sa vie à MARSEILLE tandis que son fils Louis Marius et son beau frère sont devenus " propriétaires ".
(128) H. CATALDO T III (op. cit.) p 24
(129) MIRABEAU
(130) David PROCHASKA (op. cit.) p 90
(131) Apraxie : incapacité à exécuter des mouvements coordonnés.
(132) Voir l'excellent livre de Claudine ROBERT GUIARD (op. cit.)
(133) F. BRAUDEL " Les ambitions de l'Histoire " Editions de FALLOIS Paris 1997 p 57-58-59
(124) Voir le livre du général comte de CORNULIER LUCINIERE (op. cit.) p 80 et suivantes.
A SUIVRE
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L'étranger
Envoyé par M. Christian
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Quelques années avant ma naissance, mon père connut un étranger récemment arrivé dans notre village.
Depuis le début, mon père fut subjugué par ce personnage, si bien que nous en arrivâmes à l'inviter à demeurer chez nous.
L'étranger accepta et depuis lors il fit partie de la famille.
Moi je grandissais, je n'ai jamais demandé d'où il venait, tout me paraissait évident.
Mes parents étaient enseignants : ma maman m'apprit ce qu'était le bien et ce qu'était le mal et mon père m'apprit l'obéissance.
Mais l'étranger c'était un conteur, un enjôleur.
Il nous maintenaient pendant des heures fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes.
Il avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, l'histoire ou les sciences.
Il connaissait tout du passé, du présent, il aurait presque pu parler du futur !
Il fit même assister ma famille à une partie de football pour la première fois.
Il me faisait rire et il me faisait pleurer.
L'étranger n'arrêtait jamais de parler, ça ne dérangeait pas ma Maman.
Parfois elle se levait, sans prévenir, pendant que nous continuions à boire ses paroles, je pense qu'en réalité, elle était partie à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité.(Maintenant je me demande si elle n'espérait pas avec impatience qu'il s'en aille.)
Mon père avait ses convictions morales, mais l'étranger ne semblait pas en être concerné.
Les blasphèmes, les mauvaises paroles, par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, s'y seraient permis.
Ce n'était pas le cas de l'étranger qui se permettait tout, offusquant mon père et faisant rougir ma maman.
Mon père nous avait totalement interdit l'alcool.
Lui, l'étranger il nous incitait à en boire souvent.
Il nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives, et que pipes et cigares faisaient distingués.
Il parlait librement (peut-être trop) du sexe.
Ses commentaires étaient évidents, suggestifs, et souvent dévergondés.
Maintenant je sais que mes relations ont été grandement influencées par cet étranger pendant mon adolescence.
Nous le critiquions, il ne faisait aucun cas de la valeur de mes parents, et malgré cela, il était toujours là !
Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer paternel.
Et depuis lors beaucoup de choses ont changé: nous n'avons plus cette fascination.
Il n'empêche que, si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous le retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu'un vienne écouter ses parlotes ou lui consacre son temps libre....
Voulez-vous connaître son nom?
Nous, nous l'appelons ....... Téléviseur !
Remarque:
Il faudrait que cette belle histoire soit lue partout.
Attention: maintenant il a une épouse qui s'appelle Ordinateur !
et un fils qui s'appelle Portable !
et un neveu pire que tous ! Lui c'est le SMART PHONE
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CARTES POSTALES de BÔNE
Collection M. Roland Bussola.
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Photos de et envoyées par M. R. Bussola
L'état du quartier des Coopératives !
La Caroube
Le Port
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ANECDOTE
Envoyée par Mme Jocelyne Mas
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C'est d'Actualité
Il y a 2000 ans Saint-Paul apôtre avait une philosophie qui pourrait s'appliquer aujourd'hui !
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EPITRE
MUTILE N°8, 17 septembre 1916
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A son excellence le Consul d'Espagne de X
Si d'un poète obscur, la timide éloquence
Se permet d'affronter jusqu'à votre Excellence,
C'est qu'un grave méchif, c'est qu'un souci profond
Ont fait de sa pensée un abîme sans fond.
Bravant l'amer destin qui m'exclu de l'Armée
Je veux servir encore ma patrie alarmée;
Mais que votre Excellence aurait tort de compter
Qu'en rêveur imprudent je veuille argumenter
Sur la neutralité de l'Espagne :
Je laisse à l'Avenir cette ingrate campagne.
L'an mil neuf cent quatorze, en Août, était le deuil,
Le Germain commençait ses crimes monstrueux ;
La Belgique aussitôt par les Huns envahie
Barra du moins la route à leur horde en furie.
Au Belge massacré l'Anglais porta secours,
La Russie aussitôt suivit le mémo cours,
Et peut de temps après, dans la Marne, en Champagne
Nous ravissions l'espoir de vaincre l'Allemagne
Une première fois ébranlée au regret
Et croyant voir contre elle un redoutable arrêt
Songeuse elle se dit : " Si j'avals la Turquie "
" Peut-être que j'aurais l'atout de la partie ; "
" Allons donc émouvoir le Sultan d'un sermon :
" Et le Turc imbécile. obéit au démon !
Mais le point qui m'intrigue et me navre, Excellence,
C'est que, pour préciser, on dit que des bateaux
(ici 3 lignes censuré)
D'aliment nécessaire au grand pas dont ils vont
Dans les gouffres amers des Océans sans fond ?
Permettez que j'achève, il faut, c'est nécessaire :
Mon épître, Excellence, est loyale et sincère.
(ici 5 lignes censuré)
Et dans mes lianes blessés ils enfoncent des clous !
En pareille occurrence il me semble, Excellence,
Que c'est mal se venger que pareille vengeance :
Pour avoir lu du " Cid " les exploits valeureux.
Rien ne plaide en faveur de la brute allemande;
La France a défendu l'honneur de son drapeau,
Vous deviez l'admirer, car son geste était beau!
Du passé quelquefois il ne doit rien survivre,
D'un devoir bien souvent un devoir nous délivre;
On pardonne au plus vil en voyant son tombeau
Même à travers la haine, il faut aimer le beau !
Novembre 1915.
Claude-Maurice ROBERT.
Mutilé de Guerre
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« Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! »
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« Le temps des mille ans s’achève. Voilà que sortent les nations qui sont aux quatre coins de la terre et qui égalent en nombre le sable de la mer. Elles partiront en expédition sur la surface de la terre, elles investiront le camp des saints et la ville bien-aimée » (XXe chant de l’Apocalypse)
Printemps 1491. Après sept siècles de luttes contre l’occupant Musulman, la « Reconquista » sous la conduite des rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, est sur le point d’aboutir. Le 26 avril commence le siège final de Grenade, seule province espagnole encore aux mains des Maures commandés par le Sultan Boabdil. Les réserves de nourriture s’épuisant et le moral de ses hommes étant au plus bas, Boadbil, comprenant que la fin était proche, négocia, dans le souci de conserver sa vie, celle de sa famille et de sa cour, les 1 et 2 janvier 1492 sa reddition qui prévoyait un départ en exil vers l’Afrique du Nord.
Le 2 janvier au matin, les Espagnols avec à leur tête les Rois catholiques, entraient sans combattre dans Grenade. Aussitôt, la bannière de Castille et la Croix chrétienne furent hissées sur la forteresse de l’Alhambra, bijou architectural maure.
Dans le même temps, arrivé avec sa troupe sur les hauteurs d’un col surplombant Grenade d’où l’Alhambra se dessinait majestueusement, Boadbil, dans un instant de dépressive mélancolie se mit à pleurer. Le surprenant en larmes, sa mère Aïcha El Horra, s’exclama sur un ton de reproches : « Llora como una mujer, lo que como un hombre no supiste defender ! ». (Pleure comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme). Depuis lors, on appelle ce col « El Suspiro del Moro », « Le Soupir du Maure ». Ce moment historique est particulièrement bien relaté par Chateaubriand dans sa nouvelle « Les aventures du dernier Abencerage».
Pourquoi cette anecdote historique ? Parce qu’elle préfigure parfaitement ce qui pourrait advenir de semblable, demain, des Nations européennes (particulièrement la France) si elles persistaient dans leur entreprise d’asservissement et d’autodestruction. Souvenons-nous à cet effet de cette prédiction que Larbi ben M’Hidi, redoutable terroriste du FLN, avait lancée à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger » : « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ».
Aujourd’hui, l’histoire se répète, sauf que cette fois c’est le monde occidental qui est en passe d’être confronté à une défaite dans le déshonneur total, comme celle que l’on doit à la trahison de gouvernants veules, de chefs de partis aveuglés par de maigres illusions qui s’entredéchirent pour une meilleure place à la mangeoire, de dirigeants qui exfiltrent des centaines de milliers d’euros vers leur compte de « là-bas » en prévision du grand séisme qu’ils vont eux-mêmes provoquer, d’une pseudo élite qui s’aplatit devant des rustres pour de piètres privilèges avec, en prime, la corruption politique, le mépris du gouvernement pour le peuple, l’arrogance des oligarques… tous vivant dans une impudique sérénité se riant du blâme lancé, jadis, par Châteaubriant : « Honneur aux pays qui se lèvent et honte aux pays qui se couchent ! »
Comme, hier en Algérie, la tactique dite du « salami » est, aujourd’hui, utilisée (notamment en France) et il se trouve toujours des responsables politiques de tous bords, des usuriers à l’affut du gain ou simplement des opportunistes du « show biz » pour faire digérer chaque tranche à une opinion publique assoupie depuis des lustres. « Ce peuple que tu as trahi, il oubliera jusqu'à ton nom » écrivait le poète Arnulf Overland… sauf que, ces gens là seront, à leur tour, défenestrés et l’Histoire traînera leurs noms dans la fange. Mais ce sera une piètre consolation pour un peuple enchaîné. Jamais la prophétie de Lénine n’a été aussi véridique et sur le point de se réaliser : « L’Occident nous vendra la corde pour le pendre ».
Le plus triste cependant, c’est de voir ce peuple indifférent à son propre sort, qui regarde mourir sa nation. « L’Europe s’aperçoit en frémissant que par sa sombre indifférence une puissance destructrice a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles » vitupérait Stephan Zweig.
Et dans ce terrifiant augure, très peu discernent l’imminence de l’inéluctable naufrage. La majorité silencieuse se contente de vivoter, de courir après de pathétiques leurres, lorsqu’elle ne s’enferme pas dans de ridicules tours d’ivoire qui s’écrouleront au premier coup de massue. Et Jean Raspail de dénoncer ce comportement en ces termes : « Ce que je ne parviens pas à comprendre et qui me plonge dans un abîme de perplexité navrée, c’est pourquoi et comment tant de Français avertis et tant d’hommes politiques français concourent sciemment, méthodiquement, je n’ose dire cyniquement, à l’immolation d’une certaine France sur l’autel de l’humanisme utopique exacerbé ».
Et c’est ainsi que nous regardons, impuissants, notre monde s’effriter par pans entiers jusqu’au jour où, poussés sans combattre vers l’exil mais ne sachant où aller, nous connaîtrons à notre tour la dépressive nostalgie de Boadbil et laisserons nos larmes couler sur ce qui fut, jadis, notre raison de vivre. Alors, la juste sentence d’Aïcha, s’appliquera dans son implacable rigueur : « Pleure comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme ! »
« L’Occident n’a pas encore compris que les Blancs, dans un monde devenu trop petit pour ses habitants, sont maintenant une minorité et que la prolifération des autres races condamne notre race, ma race, irrémédiablement à l’extinction dans le siècle à venir, si nous nous en tenons à nos actuels principes moraux » (Jean Raspail)
« Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » (Albert Einstein)
- En août 2012, dans la mosquée d’Evry, le porte-parole du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), Marwan Muhammad, déclarait : « Qui a le droit de dire que la France, dans trente ou quarante ans, ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne, dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir, là, de nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’Islam. Personne n’a le droit, dans ce pays, de définir pour nous ce qu’est l’identité française ».
… à méditer.
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Histoire de lessive
Envoyé par Christian
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Il est midi, le curé d'un village perché en Provence descend depuis l'église en direction du resto Chez Marius.
Ses freins lâchent et horreur, il fonce droit vers les murs des premières maisons.
Mon Dieu, faites quelque chose, je vais mourir fracassé.
Une dame sort de son mas et répand le contenu de sa boîte de poudre d’Ajax sur le chemin.
Arrivé à cette hauteur le vélo s'arrête et le curé est sauvé. Oh miracle, merci Madame, mais comment est-ce possible?
C'est très simple, Ajax est la meilleure poudre arrêt curé.
En remerciement, dit le curé, je vous offre un lunch Chez Marius.
Merci mais mon mari Jean vient de décéder et ce midi je vais au cimetière auprès de sa tombe.
Quel grand malheur, je vous accompagne et je prierai avec vous.
Près de la tombe, la dame s'agenouille et fond en larmes.
Le curé sort une fiole de sa poche et en répand quelques gouttes sur la pierre tombale.
Dans un bruit de tonnerre celle-ci s'ouvre et Jean réapparait, bien vivant!
Un miracle, j'ai retrouvé mon Jean, mais comment est-ce possible?
C'est très simple, Cif est le meilleur déterre Jean.
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MOIS DE NOVEMBRE 2013...
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG
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Où va-t-on ?
Je me pose cette question en constatant combien est " coupable " le laxisme et l'impréparation de l'Education nationale à trouver la voie de la pédagogie, du savoir et de l'instruction de la jeunesse française.
Il semble que la non-ambition, la non-créativité servent de guide à l'enseignement. Ce n'est évidement pas de la faute des maitresses ou des maîtres d'école que le pouvoir dénomme professeurs des écoles, mais principalement de la direction de l'Education nationale frileuse à les soutenir dans leur rôle d'éducateur ; sclérosée et gauchisante dans sa propagande de l'histoire mais qui règne et étouffe le monde de la connaissance.
Les médias nous apprennent que de nombreux jeunes sont laissés pour compte à l'entrée au collège, que d'autres manquent des bases nécessaires à poursuivre un cursus collège - lycée normal et que... nos universités ne sont plus dans le " top 10 " des meilleures formations, pour les étudiants.
Tout cela me rend perplexe sur le futur de nos élites. Cette permissivité, bien entendu, me semble la plus évidente à l'E N A que je nomme parfois " Ecole Nationale de l'Arnaque ". En effet, ne sont formés dans son sein, que des diplômés imbus de leurs castes mais si peu au courant du monde réel ! Il suffit d'observer l'état lamentable du pays pour cause d'élus pondus du croupion de l'E N A. Une poule au œufs d'or d'où ne sort que des hommes politiques à la prétention sans limite, attachés à des chapelles secrètes souvent sans humanité autre que celle de leur égoïsme " perso ", des inventeurs de catastrophes et des saboteurs du devenir de la Nation.
Pourquoi donc désigner " condamnable " l'Education nationale ?
Parce que le mal vient de là ! Je viens de relire la pièce d'Eugène Ionesco : la Leçon. Un professeur élimine ses élèves par l'assassinat parce qu'il les juge incompétents et inaptes à comprendre son enseignement abscons.
C'est une farce grossière qui baigne dans un humour morbide. Pour ma part, j'y ai retrouvé toute la bizarrerie sinon l'angoissante attitude d'une époque qui triture le monde du savoir pour en étouffer les talents. D'obscurs préceptes de l'Education nationale socialisante enseignant l'abandon de l'exigence d'apprendre ! Un sabotage de l'esprit humain et sa condamnation à mort, comme chez Ionesco.
C'est ce que fait l'Education nationale actuellement. Elle désarçonne l'appétence à apprendre et éradique l'envie de compétitivité chez les jeunes. Elle ne sert qu'à les asservir dans un assistanat médiocre en refusant la hiérarchie des notations.
L'Education nationale encourage la médiocrité en acceptant au baccalauréat des résultats anti-mathématiquement logiques sur plus vingt, par exemple. Elle inscrit la jeunesse de demain dans un monde égalitaire marqué du sigle d'une uniformisation morale et intellectuelle dévalorisante. Plus encore ! En imposant le " genre ", cette idéologie anglo-saxonne née certainement de derrière les murs d'un asile d'aliénés, elle veut créer un monde unisexe qui abolit la notion de diversité pour une humanité déshumanisée.
Robert Charles PUIG / novembre 2013
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Humour psychiâtrique !
Envoyé par Henri
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Guy et Denis sont des malades mentaux qui résident dans un hôpital psychiatrique.
Un jour Guy longe la piscine. Il tombe à l'eau et coule à pic.
Ni une ni deux, Denis saute à l'eau et va chercher Guy au fond.
Il le ramène à la surface.
Quand le Directeur apprend l'acte héroïque de Denis, il décide de le laisser sortir immédiatement car il pense que si Denis est capable d'un tel acte il doit être mentalement stable.
Le Directeur va lui-même annoncer cette bonne nouvelle à Denis.
Il lui dit:
J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'apprendre !
La bonne c'est que nous te laissons sortir de l'hôpital parce que tu as été capable d'accomplir un acte de bravoure en sauvant la vie d'une autre personne.
Je crois que tu as retrouvé ton équilibre mental.
La mauvaise, c'est que Guy s'est pendu dans la buanderie avec la ceinture de sa robe de chambre.
Et Denis répond au Directeur :
Il ne s'est pas pendu, c'est moi qui l'ai accroché pour qu'il sèche .
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La mythomanie gaulienne et le martyre des Pieds-noir
Entretien avec Guy Pujante (propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Envoyé par : Francephi diffusion
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« Les Métropolitains, en règle générale,
n’ont jamais cherché à comprendre les malheurs de la communauté Pieds-noirs et ont été sensibles à la désinformation »
D’après la révolution de mai 1958, l’opération Tilsit, plus connue sous le nom « d’affaire Si Salah », en juin 1960 et le putsch du 22 avril 1961 auraient pu permettre de mettre un terme à la guerre d’Algérie…
Les événements de mai 1958 et d’avril 1961 n’impliquaient que les partisans de l’Algérie Française (Européens, Français de souche nord africaine et armée), donc maintien du statu quo même si les mentalités avaient évolué et que les Européens d’Algérie n’étaient plus obnubilés par le déséquilibre démographique existant entre les communautés.
Par contre, au cours du 1er semestre 1960, l’implication des forces vives de l’Armée de Libération Nationale dans le processus de cessez-le-feu a représenté sans conteste l’occasion la plus nette de mettre un terme au conflit pour le plus grand bénéfice de toutes les parties, exclusion faite des politiques du FLN en exil.
À court terme, et sans préjuger des suites politiques à mettre en place avec tous les acteurs du conflit, c’est, en matière de pertes humaines, plus de 150 000 morts et 21 000 blessés qui auraient été épargnés, soit 47 % de la totalité des victimes recensées et 23 % des blessés.
Pourquoi, selon vous, De Gaulle n’a pas saisi cette opportunité ?
En premier lieu, son âge : il a 70 ans et le statut politique à instaurer en Algérie risque d’être long et délicat. Par ailleurs, il est raciste. Il n’aime pas les Arabes. Les livres qu’Alain Peyrefitte lui a consacrés fourmillent de citations à ce propos. Il n’aime pas plus les Pieds-noirs depuis l’époque du gouvernement provisoire en 1943 à Alger.
Mais c’est surtout la satisfaction d’une ambition démesurée qui l’anime. Il veut se mesurer aux Grands de ce monde. Dans cette partie qui se joue au niveau des deux grandes puissances (USA et URSS), il veut obtenir le soutien des non-engagés et paraître aux yeux du tiers-monde comme le “décolonisateur” en s’appuyant également sur la possession de l’arme atomique.
L’une des plus grandes migrations du XXe siècle va s’opérer dans des conditions épouvantables, indignes d’une nation telle que la France
Contrairement à l’hypothèse avancée il y a quelques années encore par certains historiens, il est maintenant avéré que l’exode des Pieds-noirs n’est pas imputable à l’OAS, ou à quelque sentiment de panique, mais résulte d’une volonté délibérée des dirigeants du FLN.
L’une des plus grandes migrations du XXe siècle va s’opérer dans des conditions épouvantables, indignes d’une nation telle que la France.
Un véritable nettoyage ethnique qui va intéresser plus d’un million d’individus avec l’hostilité marquée du gouvernement, de certains édiles et d’une grande partie de la population métropolitaine indifférente.
Les Métropolitains, en règle générale, n’ont jamais cherché à comprendre les malheurs de cette communauté et ont été sensibles à cette désinformation.
Qu’en est-il un demi-siècle plus tard, et quel bilan peut-on en tirer ?
Les Pieds-noirs sont, depuis l’exode, les boucs émissaires, mais ils sont, en même temps, la mauvaise conscience des politiques. Les médias, notamment le service public les ont superbement méprisés. Pour eux ils n’existent pas. Aucune invitation contradictoire à des émissions les concernant.
En revanche, pléthore de films engagés à la gloire du FLN, insultants pour les Pieds-noirs, leurs parents, leur communauté…
Le début de cet entretien est paru dans le journal Flash Infos Magazine lors de la parution de 10 Juin 1960 : la paix sabordée ; les propos suivants de Guy Pujante ont été recueillis par Philippe Randa avant le décès de celui-ci le 11 septembre 2012, à quelques jours de la parution de son livre Les Pieds-noirs, ces parias de la République et figurent en présentation de son ouvrage.
10 juin 1960 : la paix sabordée (396 pages, 33 euros) et Les Pieds-noirs, ces parias de la République (244 pages, 24 euros) de Guy Pujante, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.
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MOIS DE NOVEMBRE 2013... (2)
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG
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Comment le dire... ?
L'homme dit-on, et Darwin le confirme, descend du singe qui lui-même descend de l'arbre... J'ai pourtant l'impression que certains élus de la République sont toujours dans les branches du fromager (arbre à pissotière en Afrique) et qu'ils sont encore loin de l'homo sapiens que nous sommes censés être devenus. En effet leurs discours ne sont que des instantanés qui se contredisent d'un jour à l'autre et qui ne servent qu'à nous endormir. Ils disent et ne font pas ; nous annoncent et refusent d'appliquer l'annonce ; écrivent une page de la Nation puis l'effacent au nom d'une philosophie du néant, de la négation du rêve français qui veut une France forte, une France fière.
La droite que nous avons depuis des années a tout faux, et n'a pas su mettre le pays en ordre de marche ! La gauche puise ses idées dans les chapelles trotskistes du front populaire obsolète !
Du pied de l'arbre, je lève mon regard et je vois ces personnages de mauvaise comédie sur les branches instables du fromager, loin du monde réel qui est celui qui nous entoure.
J'en veux pour preuve, sans aller chercher mon exemple très loin, dans cet échange de propos aigres-doux entre Nicolas Sarkozy et Tayyip Erdogan, le premier ministre turc. Notre président avait sermonné la Turquie au sujet du massacre des arméniens... Erdogan, sans se démonter, avait répondu que nous avions sur la conscience les massacres de ceux que nous connaissons comme les terroristes du FLN : c'est le premier exemple.
Deuxième exemple : ce 11 novembre où François Hollande est sifflé, hué par la foule sur les Champs Elysées. Tout de suite la gauche se navre et se couvre, se drape de l'histoire de France pour dénoncer une honte d'extrême droite. Qu'est ce qui est horripilant dans ce jeu de mots et de fausse pudeur ?
Pour Sarkozy, la critique d'un pays indépendant, même si sa faute est grave. Pour Hollande, se souvenir que le passé existe. Dans les deux cas c'est le résultat, à travers l'éducation nationale, d'une " Histoire " de France mal connue, bafouée, déformée, incomplète dans les livres scolaires. Elle est édulcorée ou tendancieuse au service d'un relativisme effaceur de fierté et de gloire. Dans le premier cas, il est normal qu'un responsable étranger nous accuse. N'est-ce pas d'abord la France, ses gouvernants, qui désignèrent les militaires en Algérie d'un doigt accusateur, dans une armée barbare d'assassins et les Pieds-noirs, ces français d'Algérie, comme des fascistes et des colons ? En ce qui concerne François Hollande, c'est plus subtil. Les socialistes ont toujours été opposés aux guerres. Une intime conviction depuis Jaurès. Mais nous sommes dans l'année de la préparation des cérémonies de 1914 / 18 et le gouvernement socialiste a besoin de renouer avec un peuple de gauche qui le lâche... Quid des élections de mars 2014 ? Ce 11 novembre était une belle occasion de jeter de la poudre aux yeux du peuple, dans la mesure où la libération de quatre otages n'a pas agi sur les sondages catastrophiques de la gauche. Mais il y a les sifflets. Ils ne sont pas contre la commémoration mais contre le président... Vite les médias retournent la crêpe du mouvement anti Hollande et pudiquement le couvre de la bure du patriote. Soyons sérieux ! Si les français connaissaient et leur histoire de la France et des colonies ; si au lieu de critiquer le passé, de nier les aspects positifs dans les colonies ; si l'honneur des batailles d'antan et Napoléon Bonaparte n'avaient pas été occultés, pour cause de loi mémorielle dans les livres scolaires, peut-être qu'Erdogan se serait abstenu d'accuser la France et sans doute, malgré le désamour qu'inspire l'actuel président, il n'y aurait eu ni sifflet, ni huée ce jour du 11 novembre 2013.
Bien entendu, je retrouve toujours dans les hautes branches de mon arbre à pissotière, comme si leur place était vraiment là haut, mes élus et leurs façons de nous présenter la France et son avenir. N'allons pas loin. C'est l'examen du budget prévisionnel 2014 qui me fait réagir. Nous avons là, malgré la satisfaction de Bruxelles de quoi être inquiet ! Si je devais faire une comparaison avec les grands compositeurs classiques, je dirais que le budget de la France n'est que l'ombre d'un songe d'une nuit d'été, de Mendelssohn ! C'est plutôt la danse macabre de Saint Saëns ou la marche funèbre de Gounod ! Ce budget n'est qu'une image utopique faite pour plaire à Bruxelles sans prendre conscience de la réalité de notre endettement qui nous fait courir à une véritable catastrophe !
Soyons réalistes. Comment équilibrer les recettes et les dépenses d'un pays, ce que l'Union européenne se garde bien de relever, en complice ? Le gouvernement socialiste n'a plus la confiance des français et les recettes fiscales pourtant très lourdes ne suffiront plus à un semblant d'équilibre budgétaire, d'autan plus que la TVA à 10% risque de ne pas être appliquée et que l'écotaxe, malvenue, ne peut qu'être reportée, sinon relookée dans un temps indéfini ! De plus, l'horizon se bouche pour notre économie, dans la mesure où aucune mesure efficace n'est prévue pour réduire l'endettement de l'Etat, malgré les deux ans de mises aux normes accordées par l'UE. Quid des émoluments de nos dirigeants politiques : la promesse d'une baisse est restée lettre morte ! Quid des " attachés politiques " en surnombre à l'Assemblée Nationale, au Sénat et dans les Régions ! Quid des aides en augmentation constante aux sans papier, aux clandestins, à une pléthore de parasites qui bénéficient de protections diverses : aides financières, logement, soins médicaux, soutien scolaire pour les enfants, alors que des français ont du mal à vivre dignement ! N'avez-vous jamais observé, ces vieux et ces vieilles personnes qui vont fouiller dans les poubelles des grandes surfaces, le soir ? Je les ai vus à Paris ! Quelle tristesse pour notre pays !
En vérité, il n'y a pas eu jusqu'à présent un effort de gestion budgétaire 2013 et déjà les comptes prévisionnels de 2014 sont faussés : la croissance est en berne ; le chômage non géré ; la dette progresse pour atteindre 2000 milliards, soit 95 % de notre PIB et la compétitivité des entreprises nulle ! A part l'augmentation généralisée des impôts, comment prévoir une baisse de 15 milliards de l'endettement dans le budget prévisionnel alors que nous avons une augmentation des fonctionnaires dans la police (à prévoir ?), une autre augmentation du personnel décidée par Peillon à l'éducation nationale, sans compter les embauches de complaisance dans les collectivités locales aux mains des socialistes.
Les citoyens ne se reconnaissent pas dans ce gouvernement sans vision d'avenir et les sondages en sont la preuve !
Cela peut-il changer ? Il ne faut pas être devin pour se rendre compte que l'opposition UMP, à priori le plus grand parti de la scène politique, ne se réveille pas au combat économique et financier qui devrait être le sien et ne sort de sa léthargie que pour étaler au grand jour ses luttes intestines ! Je l'ai écrit ! Le pays rejoindra si cela continue le " club " des pays de deuxième zone comme la Grèce et Malte ou les pays en voie de " sous développement ! "
Je n'entends pas à droite de voix s'élever lorsque Mme Christine Lagarde, ex-UMP, préconise de prélever 10 % sur l'épargne des ménages !
Je n'entends pas la droite crier " haro " sur les prélèvements envisagés par de la gauche sur les assurances vies des français ! Je n'ai pas vu les élus de droite défiler contre le " mariage pour tous ! ", ni protester contre la déstabilisation psychique des élèves avec le " genre " ou... le maintien des émoluments du président et consorts...
Il y a un vide à droite d'autant plus dangereux que le Front National aura - il faut en être conscient et comme dans toutes les élections - la droite molle et une gauche qui reste multiple avec les socialistes, les verts, les communistes et le parti de la gauche extrême, contre lui. Aucune réflexion n'anime cette droite toujours RPR et UMP pour envisager " autre chose ". N'est-il pas possible à la droite traditionnelle de s'extraire de son humanisme gaullien et chiraquien pour définir ou mettre sur pieds quelques accords et règles de bons sens, afin de sortir le pays de l'endettement ? Est-il impossible à des femmes et des hommes de bonne volonté de dresser un plan d'actions sociales et économiques pour redonner au pays sa vraie place dans l'Europe et le Monde ? Je n'entends pas de voix dans ce sens.
C'est pour cette raison que la gauche existe encore depuis le Front populaire.
Faisons fi du rôle de va-t-en-guerre de François Hollande. Que va-t-il chercher en Israël alors que d'autre part il veut financer l'opposition islamiste et djihadiste, en Syrie ? Est-il toujours sur son arbre ? Bien entendu il nous faut être humanistes... mais avant tout avec les français de souche ou de cœur. Il y en a ! Réservons-leur le meilleur. Gérons le pays en responsables pas en utopistes aveugles.
La France court à la déflation : une baisse de l'activité, de la demande et encore de l'emploi ! Les élus de gauche ne s'en inquiètent pas et ceux de l'opposition semblent être aux abonnés absents. Pourtant les solutions sont simples ! Sortir des 35 heures et de la retraite à 60 ans, à remplacer par un nombre d'annuités égales à 45 ans dans un premier temps. Imposer aux syndicats des accords de branche. Cela commence à se faire et doit être généralisé. Laisser les " mains libres " aux PME / PMI de moins de 50 ouvriers / employés dans les contrats d'embauches et les conditions de travail. Principalement, offrir aux entreprises les financements qui relanceront l'activité et génèreront de nouveaux emplois, très rapidement... Pour cela, il faut stopper de subventionner l'Etat et sa dette.
Enfin, pourquoi ne pas demander un effort exceptionnel aux ménages déclarant 120000 ou 150000 euros, par un prélèvement ponctuel de 1000 euros sur une année ? C'est mieux que l'idée de Christine Lagarde ! Cela ferait au final une somme énorme ! Contrairement aux ménages qui triment, je ne crois pas que cette mesure atténuerait le mode de vie des " donneurs " mais au moins, elle ne pénalisera pas ceux qui descendent dans les rues parce qu'ils n'arrivent plus à joindre les deux bouts, en fin de mois ! Plus encore ! Il y a des niches fiscales... Elles n'ont jamais profité au " cochon de contribuable " lambda. N'y a-t-il pas là une source de recettes pour l'Etat ?
En conclusion, au pied de l'arbre à palabres cher aux Africains d'où je vous écris, je pense que le budget prévisionnel de la France est déjà nul de chez les nuls. Les prélèvements " divers " sont insupportables. Le pays gronde, siffle et hue un gouvernement qui navigue à vue, sans carte ni boussole. La révolte sommeille mais peut se réveiller rapidement.
Pour éviter un possible embrasement, y-a-t-il une droite pour sauver la Nation ?
Pour le moment, j'ai des doutes !
Robert Charles PUIG / novembre 2013
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Depuis que la France est devenu Hollande...Rien ne va plus!
Envoyé par Gilles
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Les problèmes des boulangers sont croissants ...
Alors que les bouchers veulent défendre leur bifteck,
Les éleveurs de volailles se font plumer,
Les éleveurs de chiens sont aux abois,
Les pêcheurs haussent le ton !
Et bien sûr, les éleveurs de porcs sont "dans la merde",
Tandis que les céréaliers sont "sur la paille".
Par ailleurs, alors que les brasseurs sont sous pression,
Les viticulteurs trinquent.
Heureusement, les électriciens résistent.
Mais pour les couvreurs, c'est la tuile
Et certains plombiers prennent carrément la fuite.
Dans l'industrie automobile, les salariés débrayent, dans l'espoir que la direction fasse marche arrière.
Chez EDF, les syndicats sont sous tension, mais la direction ne semble pas au courant.
Les cheminots voudraient garder leur train de vie, mais la crise est arrivée sans crier gare.
Alors ... Les veilleurs de nuit, eux, vivent au jour le jour.
Pendant que les pédicures travaillent d'arrache-pied,
Les croupiers jouent le tout pour le tout,
Les dessinateurs font grise mine,
Les militaires partent en retraite,
Les imprimeurs dépriment
Et les météorologistes sont en dépression.
Les prostituées, elles, se retrouvent à la rue.
C'est vraiment la crise !!
Ah , j'oubliais les bonnets rouges sont vert de rage!!!
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
J.C. Stella et J.P.Bartolini.
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
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Annaba La Coquette s’est enlaidie
Envoyé par Elyette
http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/la-coquette-s-est-enlaidie-annaba-211013
algerie1.com : Lundi, 25 Novembre 2013 09:50
Par : Badis B.
La ville des Jujubes a, certes, perdu ses atours, mais la situation, si elle semble irrécupérable pour certains, ne serait pas désespérée pour d’autres, notamment avec la venue du nouveau wali.
L’insalubrité règne à Annaba. La situation de l’hygiène de l’environnement est, pour ainsi dire, plus que déplorable, et les habitants de cette ville, qualifiée à tort de “capitale de l’Est”, sont de plus en plus nombreux à la dénoncer. Selon certains de ses proches collaborateurs, le nouveau wali de Annaba serait le premier à reconnaître l’état désolant des lieux, en plein tissu urbain. “J’ai visité la Coquette, sans chauffeur et sans protocole ; j’ai été surpris de constater que certaines cités de la ville sont devenues si sales et si répugnantes qu’elles en sont devenues invivables, beaucoup d’entre elles souffrent de l'absence d’éclairage public”, aurait confié le wali. Ce dernier aurait même rappelé que “comble de l’ironie, la commune de Annaba dispose à plein temps des bras de 4000 ouvriers pour l’entretenir et pour veiller à sa propreté”. D’ailleurs, même les quartiers dits résidentiels d’autrefois, tels le Cours de la Révolution, Saint-Cloud, le Magestic, au niveau desquels le nettoyage était quotidien, semblent être à leur tour affectés outrageusement par l’insalubrité. Il s’agit là d’un problème sérieux, qui interpelle les autorités locales et les élus de l’APC de Annaba, tout particulièrement le maire, qui ne cesse, dit-on, de contempler la propreté des villes occidentales avec lesquelles Annaba est paradoxalement jumelée. Au niveau de certaines vieilles citées d’habitation, comme la Colonne, l’Orangerie, Didouche-Mourad, Bouzered-Hocine, qui sont superbement ignorées par les édiles, les chaussées et les trottoirs sont tellement endommagés qu’ils sont devenus impraticables. Et comme le ridicule ne tue pas, en face du bureau du maire, l’esplanade du Cours de la Révolution, la plus importante place publique de la ville, s’est transformée en un lieu de débauche à ciel ouvert. De plus, Annaba, qui s’était débarrassée du commerce informel durant le mois de Ramadhan dernier, en est malheureusement redevenue la proie. En l’absence de suivi des élus de l’APC, les cartons et autres détritus envahissent de nouveau les chaussées des cités. Le commerce à la sauvette, celui des étalages et des marchés sauvages s’installe et prolifère impunément partout où se trouve un espace libre. Une situation considérée par beaucoup d’élus comme étant un palliatif au problème du chômage, une sorte “d’emploi de jeunes”. Les trottoirs ne sont plus réservés aux piétons, les vendeurs à la sauvette en sont ainsi devenus les propriétaires à part entière, puisqu’ils finissent toujours par remporter le bras de fer qui les met aux prises avec les autorités. Si la situation semble irréparable, certains citoyens estiment qu’elle n’est pas désespérée pour autant, notamment avec la venue du nouveau wali, qui est connu dans cette ville pour y avoir exercé par le passé. “Nous sommes convaincus que Mohamed Mounib Sandid saura certainement redorer le blason de cette ville victime de ses décideurs. Pour ce faire, une opération d’assainissement des ressources humaines s’impose. À commencer par les cadres qui gravitent autour du cabinet, et en finir avec les maires incompétents hissés au trône des APC par un concours de circonstances qui ne dit pas son nom. Le maire de Annaba en est un”, affirme l’un d’entre eux.
B. B
La riba : entre usure et intérêt Les débats théologiques chrétien et musulman
Envoyé par Gérard
http://www.liberte-algerie.com/contributions/les-debats-theologiques-chretien-et-musulman-la-riba-entre-usure-et-interet-211030
algerie1.com : Lundi, 26 novembre 2013 Par :Tahar Ali Elhadj
Le discours chrétien sur l’usure se tient. Dans toute cette littérature religieuse et artistique, le personnage de l’usurier personnifie le vice capital d’avarice et de cupidité. Il est donc logique que le christianisme tranche sur le sujet, car primo, Jésus a eu affaire aux usuriers et les a chassés du Temple, et, secundo, ces sangsues ont appauvri des milliers de gens et pris possession de leurs richesses en Europe. Usurarius, le mot latin d’usurier peut vouloir également dire voleur, profiteur, pressureur, également en allemand et en italien, dans la mesure où il s’agit de biens acquis de manière peu honorable. “À l’usurier, il apporte son gage, et en échange reçoit quelque argent. Mais au moment de racheter ses habits, le pauvre comprend que l’usurier est un voleur et un bienfait chargé de méfaits”, dit un poème flamand. Sébastien Brant écrit : “Les usuriers pratiquent un métier illicite, ils sont durs et âpres au gain envers les pauvres et ne se soucient pas que le monde soit ruiné”. Le christianisme a donc fait la part des choses, et sa littérature témoigne de l’aversion universelle envers l’usurier, qui ne sera pas assimilé au prêteur, puis au banquier lorsque les règles du prêt seront définies à l’avantage des deux parties.
La position théorique de l’Église envers l’argent et le prêt a donc subi une évolution significative jusqu’au XVIIIe siècle. Jacques Le Goff a montré comment la position doctrinale primitive de l’Église, qui rejetait catégoriquement les activités de prêt, a fini par évoluer, permettant selon lui la pratique du prêt et la réintégration du prêteur dans la société des élus mais non sans règlementer sa profession pour en extirper les vices initiaux. Ces exemples sur l’usure montrent que d’une manière générale, le débat théologique chrétien n’est pas figé et qu’il s’appuie sur des connaissances scientifiques, encyclopédiques et globales, et par un raisonnement logique, contrairement au débat théologique musulman, généralement caractérisé par l’approche parcellaire voire, par l’irrationnel et dépendant essentiellement des influences politiques. Aujourd’hui, le débat théologique occidental se base de plus en plus sur la science pour la compréhension des problèmes de la société. La littérature chrétienne est claire au sujet du mauvais usage de l’argent, sans condamner l’argent en soi. D’ailleurs, l’Islam aussi ne diabolise pas la richesse, bien au contraire si elle est licite et surtout si elle sert à faire du Bien et faire rayonner la société musulmane en particulier et l’humanité d’une manière générale. En outre, l’existence d’un clergé dans le culte chrétien a permis de ne pas avoir la cacophonie en matière canonique qu’il y a en Islam, notamment dans le rite sunnite, et pas seulement en matière de prêt et d’usure mais dans tous les sujets, notamment depuis l’émergence fulgurante du wahhabisme satellitaire, ces trente dernières années. À la faillite scientifique de la théologie islamique contemporaine, s’est ajoutée une démultiplication populiste de la fatwa par des gens n’ayant rien à voir avec le champ religieux.
Il n’y a pas de doute que le Coran a employé mot riba dans un sens équivalent au mot usure (usurarius) du Moyen-Âge, c’est-à-dire pour désigner une activité non règlementée exercée par des profiteurs cruels, égoïstes, barbares et cupides. Or cette pratique n’existe pratiquement plus aujourd’hui, car les banques sont règlementées et leur activité est vitale pour l’économie de toute société. Certes, l’usure rapace et cupide existe toujours en tant qu’activité illégale et informelle : c’est cette pratique là que le Coran interdit, ce qui montre que l’Islam est valable pour tous les temps. Sauf qu’il a besoin d’une interprétation fine, précise et encyclopédique, qui dépasse le cerveau de la majorité des prétendus imams d’aujourd’hui, une interprétation qui d’ailleurs nécessite un travail d’équipes polyvalentes et non des seuls spécialistes religieux, dans le cadre de la choura, mais pas comme l’entendent les islamistes. Excepté ceux d’Al-Azhar, les autres théologiens ou cercles de théologiens ne s’appuient parfois même pas sur des grammairiens et des linguistes pour interpréter le Coran. Or, les savants du culte chrétien comprennent non seulement des canonistes et des légistes mais aussi des hommes de sciences de haut niveau, qui sont eux-mêmes hommes d’Église. Il y a aujourd’hui 1 650 000 “imams” qui interprètent le Coran chacun à sa manière. Sur ce nombre, dont une bonne majorité a émis des fatwas criminelles, il n’y a pas une poignée digne de légiférer, une mission supposée réservée aux seuls savants qui sont non seulement très peu nombreux et peu entendue dans la cacophonie actuelle relayée par 80 chaînes satellitaires wahhabites.
La montée du wahhabisme apporte son lot d’interprétations fausses du Coran pour le mettre au service des pouvoirs politiques et des cercles susceptibles d’en bénéficier.
Ainsi dans la version française du Coran vendu en Algérie (Le Saint Coran et la traduction en langue française du sens de ses versets) le verset suivant (2 : 275) de la Sourate de la Vache (Al-Baqara) est traduit ainsi : “Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du jugement dernier) que comme se tient celui qui le touche de Satan à bouleversé. Cela parce qu’ils disent ‘Le commerce est tout à fait comme l’intérêt’. Alors qu’Allah a rendu licite le commerce et illicite l’intérêt. Celui qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant ; et son affaire dépend d’Allah. Mais quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu. Ils y demeureront éternellement.”
Le mot riba est d’abord traduit par “intérêt usuraire” puis deux lignes plus loin, par “intérêt”, ce qui montre que l’influence wahhabite pèse même sur la traduction du Coran. Or, l’intérêt est une pratique règlementée qui prend en considération les intérêts des deux parties contractantes, ce qui n’est point le cas de l’usure, une pratique qui permet l’enrichissement sur le dos des faibles. Cette traduction est en contradiction avec de nombreuses fatwas, venues au XXe siècle admettre que le gain obtenu par le placement de l’argent est licite lorsqu’il ne lèse aucune des parties contractantes. Il peut être alors être qualifié d’encouragement à l’épargne et à la coopération et accepté par la “charia”, selon les imams progressistes. Le mot arabe pour usure est irtida : or on ne comprend donc pas pourquoi le mot riba est traduit par intérêt au lieu d’usure bien que tous les dictionnaires arabe français traduisent le mot usure par irtida (??????). Le mot arabe pour intérêt est fa’ida, pl. fawa’id (????? ? ???????) et non pas riba. Le mot arabe riba vient du verbe raba (raba, yarbou) qui signifie croître, accroître, augmenter. Il y a augmentation et croissance dans tous types d’activités commerciale ou financière, or, on ne parle pas de riba dans ce cas de vente et d’achat de produits de consommation, d’équipement et autres biens mobiliers ou immobiliers. Or, ce n’est pas l’augmentation que le Coran est venu interdire mais l’usure caractérisée par de nombreux travers dont une augmentation arbitraire et abusive, un accaparement et une spoliation illicites et d’autres vices tout aussi injustes.
L’aversion universelle envers l’usurier
Le mot riba doit être mis dans son contexte de l’époque où il n’entendait pas intérêt mais usure, au sens d’intérêt excessif par les personnes sans vergogne qui le pratiquaient au temps du Prophète (QSSSL) et le pratiquent encore aujourd’hui. L’intérêt règlementé dans le sens moderne ne date que du XVIIIe siècle, soit depuis la création des premières institutions bancaires. Inexistant dans l’antiquité, l’intérêt au sens financier moderne ne peut être l’équivalent de riba. Dans les temps anciens, il n’y avait pas de prélèvement d’intérêt mais extorsion par l’usure, une activité parasitaire qui n’avait pas pour fonction d’aider la société mais de profiter de la pauvreté des gens, engendrant la paupérisation de tout une frange de la population dans plusieurs sociétés, ce qui a obligé Jésus-Christ à combattre cette pratique, et c’est par cette raison essentiellement que s’expliquent les poursuites, exils et persécutions des Juifs durant des millénaires d’histoire. La riba telle qu’évoquée dans le Coran est encore pratiquée dans le circuit informel par des individus sans foi ni loi, ce qui fait la justesse des versets y afférents.
Tous les imams sont unanimes sur l’illicéité de la majoration du taux d’intérêt, à la tête du client, par exemple. Et c’est ce qui fait la différence avec la Bible (du moins dans sa version actuelle) qui exige des Juifs de prêter sans intérêt dès lors qu'il s'agit d'un membre du peuple d'Israël ! “Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de mon peuple, au pauvre qui est avec toi, ne sois pas une morsure pour lui : tu n'exigeras pas de lui d'intérêt”, est-il écrit dans Exode, XXII, 25. Le Livre du Deutéronome 23.20 dit textuellement : “Tu pourras tirer un intérêt de l'étranger, mais tu n'en tireras point de ton frère, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout ce que tu entreprendras au pays dont tu vas entrer en possession”. Le Deutéronome XXIII : 19-21 précise : “Tu n’exigeras de ton frère aucun intérêt, ni pour l’argent, ni pour vivre, ni pour aucune chose qui se prête à intérêt, pour l’étranger tu pratiqueras l’usure ; mais envers ton frère, pas d’usure, pour que Dieu ton Elohim, te bénisse de tout envoi de tes mains sur la terre, là où tu viens, pour en hériter”.
Les Talmudistes interdisent l’usure uniquement au cas où le prêt se fait avec un juif. Cela veut dire ici que le prêt est licite avec les juifs et l’usure l’est avec les non-juifs. On note donc selon Henri Guiton, que pour les juifs, prendre des intérêts sur un capital prêté aux étrangers n’est pas considérés comme faute (Cf. H. Guitton, Économie politique, Dalloz, 1976, p. 292. La pratique de l’intérêt usuraire fit l’objet d’interdictions dans les Évangiles du christianisme et dans la Bible hébraïque aussi quoique dans le judaïsme, l’interdiction de l’usure soit sélective, selon l’expression d’André Martene qui souligne que “les juifs dans leur interdiction de l’usure furent plus sélectifs que les musulmans : le tabrit (un mot hébreux désignant la pratique de l’usure) était interdit entre juifs mais pas entre juifs et non juifs”. L’Ancien Testament permet, en effet, aux créanciers juifs de pratiquer un taux usuraire lorsqu’il s’agit d’un prêt accordé aux étrangers de la communauté juive. Or, contrairement à cela, le principe coranique est universel et ne s’adresse pas uniquement aux musulmans, comme il interdit les injustices envers tous les humains.
En répétant que “le gain que procure un capital épargné ne peut être fonction de la durée de cette épargne ni même être déterminé à l’avance”, certains faux théologiens musulmans ont soufflé à certains hommes d’affaires la création de banques dites islamiques, qui prétendent offrir un service d’argent sans intérêt mais avec bénéfice, dans un contrat d’association commercial et non pas une simple opération de prêt bancaire. Selon ces “théologiens”, seul serait licite l’intérêt produit par un prêt consenti à un tiers en participant aux risques et aux pertes éventuels de celui-ci. Les banques “islamiques” jouent donc sur ce point, prétextant qu’il ne s’agit pas de prêt mais d’une association où le risque est bilatéral, et par conséquent partagé. Or, le Coran ne parle pas de risque partagé ou non mais d’injustice et de tort. Pourtant, ces mêmes “imams” invitent les fidèles ayant des capitaux dans des banques occidentales à ne pas faire cadeau de leurs intérêts mais de les retirer, non pas pour en jouir, mais pour les donner aux musulmans pauvres, selon une interprétation absurde du verset qui dit : “Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens ne vous produira rien auprès de Dieu. Mais tout ce que vous donnerez en aumône pour obtenir les regards bienveillants de Dieu vous sera porté au double”. Ici, soit dit en passant, le mot riba est traduit correctement, par usure, non pas par intérêt, ce qui montre la légèreté du traducteur du Coran. Ce qui est incroyable c’est que les “imams” qui assimilent riba et intérêt ne dénoncent jamais un phénomène de riba devenu très répandu, le transfert d’argent informel, le hawala, pratiqué par les “islamistes” qui, de surcroît, prélèvent des taux d’intérêt incroyablement élevés.
(À suivre) A. E. T.
La sûreté de wilaya, dans une opération de grande
envergure a regroupé tous les immigrants illégaux de la ville pour les reconduire probablement aux frontières.
Envoyé par Annie
http://echosdesidibelabbes.info/?p=10722
Les Echos De Sidi bel Abbes , le 18/11/2013
Par : Fouad. H
Nous apprenons de source officielle, que des instructions fermes ont été données aux éléments de la sûreté de wilaya de Sidi-Bel-Abbés pour regrouper tous les immigrants africains en situation irrégulière venus clandestinement de pays limitrophes ou autres, pour être reconduits, probablement aux frontières.
L’opération aura duré toute la journée du mardi 12 novembre, au bout de laquelle tous les clandestins africains squattant les espaces libres du centre-ville ont été regroupés et mis dans des bus pour être reconduits probablement vers leur pays d’origine conformément à la réglementation en vigueur.
A signaler enfin, que depuis plusieurs semaines déjà, la ville de Sidi-Bel-Abbés et plus particulièrement son centre-ville est devenu la cible privilégiée de beaucoup d’immigrés clandestins qui démunis de tout ont commencé d’abord par squatter les espaces libres situés aux alentours de l’arrêt des bus et de la coupole pour qu’en suite en faire de cet espace un lieu d’habitation et de mendicité, une situation qui au bout de quelques jours a généré des scènes répugnantes et a altéré considérablement l’image de la ville.
Fouad. H
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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique, cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De Mme Isabelle Helene Grech
Bonjour,
Bien que Née en FRANCE EN 1969, Toute ma Famille, LA FAMILLE GRECH (CEREALIERS du coté de mon GD PERE PATERNEL AUGUSTE GRECH) sont tous nés à BONE (ALGERIE).
Pour mon Papa (qui a maintenant 85 ANS) et qui n'a jamais pu oublier BONE, son ALGERIE natale, je désirerais trouver et je vous en serais très reconnaissante, c'est si vous pourriez me faire parvenir des images de l'l'INTERIEUR DE LA CATHEDRALE DE BONE (ALGERIE)
Ce serait un magnifique cadeau de NOEL pour lui.
Vous pourrez me les transmettrent si vous en trouvez sur l'adresse internet ci-dessous :
CORDIALEMENT
Mlle Isabelle GRECH
Mon adresse est : isabellehelene.grech@orange.fr
De Mme Fabienne BOURNEL
Bonjour,
Je m’appelle Fabienne BOURNEL. Mon père est pied noir natif de Bône. Il est âgé de 72 ans et a quitté l’Algérie vers l’âge de 27 ans.
Ma sœur et moi sommes en quête de photos, de sensations que notre père ne peut pas nous transmettre tant l’émotion est grande à l’évocation de son pays. A force de recherche sur différents sites internet, nous avons pu trouver des photos intéressantes.
Mais je suis à la recherche d’une photo bien particulière que je ne parviens pas à dénicher. Mon grand-père, Mr BOURNEL Clément, jouait de la clarinette dans l’harmonie de la ville.
Mon père relate un souvenir qui le touche particulièrement : il se rendait avec sa mère et ses frères au kiosque à musique, vers boulevard bertagna/ rue de thiers (où ils vivaient) pour y voir jouer mon grand-père.
J’aurais voulu savoir s’il vous est arrivé de voir des photos du kiosque avec les musiciens de l’époque, ou encore des photos prises par la ville puisqu’il s’agissait apparemment de la fanfare municipale. Où puis-je en trouver? pensez-vous que si j’écris à la municipalité actuelle, quelqu’un pourrait m’aider?
Mon père serait tellement heureux si je pouvais lui montrer une photo de son père sous le kiosque.
Je suis assez émue de vous solliciter et j’espère ne pas vous ennuyer avec cette demande si particulière.
Dans l’attente d’une réponse de votre part. Cordialement
Mme BOURNEL Fabienne
Mon adresse est : oron.sebastien@orange.fr
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Humour à boire comme du petit lait...
Envoyé par Hugues
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Les derniers mots de la Mère Supérieure:
La Mère supérieure d'un couvent américain, d'origine irlandaise, a 98 ans. Elle est alitée et en train de mourir. Les religieuses sont toutes réunies autour d'elle pour prier et pour l'entourer d'attentions dans ses derniers moments.
On lui apporte un peu de lait chaud, mais la Mère supérieure refuse même d'y goûter.
Une des religieuses rapporte le verre de lait à la cuisine et se souvient subitement qu'à Noël dernier, un pieux donateur de leur couvent, connaissant l'origine de la Mère Supérieure, a offert une belle bouteille de whiskey irlandais à la communauté.
La religieuse retrouve le flacon, l'ouvre et en verse plus qu'une généreuse rasade dans le lait en train de tiédir puis retourne auprès de la mourante.
Elle pose le bord du verre sur ses lèvres et tâche de les lui humecter.
La Mère Supérieure en boit quelques gouttes, puis une lampée, puis une autre, puis encore une autre, et finit par siffler tout le contenu du verre jusqu'à la dernière goutte.
Très chère Mère, demandent les religieuses affligées à leur Supérieure, voudriez-vous bien nous donner un dernier conseil avant de nous quitter?
La Supérieure se redresse sur son lit comme ressuscitée, son visage est illuminé par une joie qu'on dirait toute céleste, et elle leur répond:
- Ne vendez jamais cette vache!
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