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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
LA FRANCE EST-ELLE UNE REPUBLIQUE RELIGIEUSE ?
Chers Amis,
D'après la constitution, Non, c'est une république laïque.
Laïque ne veut pas dire tourner le dos aux racines du pays ainsi qu'à ses traditions. Les racines et traditions de la France sont essentiellement païennes et chrétiennes, mais la religion ne gouverne pas.
La 1ère unification de la France s'est faite avec la conversion de Clovis. 1er Roi des Francs et de la France entre les années 480 et 496 après J.C, il a lutté farouchement contre les Barbares, les Païens et les Ariens.
Bien que baptisé catholique, il se considérait comme un Roi Laïc, Roi de tous les Français. Il a lutté contre le " communautarisme " de son époque.
C'est lui qui a crée la Loi Salique qui est en quelque sorte la 1ère constitution de la France élevée sur les bases des racines de cette France. Elles font corps avec son Histoire et les racines précédentes de la Gaule. Cela dure depuis 1500 ans, et nous a amené à la nouvelle constitution en passant par celle de Napoléon, même s'il y a eu des épisodes troubles de l'Histoire.
Un exemple : la tentative d'invasion barbare des Maures musulmans qui se sont fait repousser à Toulouse et à Poitiers par Charles Martel et ses alliés. Les racines françaises se sont fait respecter, car il n'était pas question de laisser " le communautarisme " et les " tribus " imposer à la France leur religion et leur doctrine " d'état " comme ils l'avaient fait en Espagne. Une Espagne qui a su à son tour, avec beaucoup de retard, réagir et qui a ensuite fait régner la terreur de l'inquisition. Nous ne voulons pas de l'inquisition, mais les événements futurs pourraient nous l'imposer.
Oui la France ne veut pas changer de racines pour des racines barbares guidées par une religion qui se montre de plus en plus sanglante à l'exemple de ce qui se passe en Irak, en Syrie, au Qatar, en Arabie, en Libye, en Tunisie, au Mali, au Kenya, au Nigéria, etc., etc…. La liste est longue. L'Europe n'est plus épargnée, la guerre civile dans nos pays occidentaux a commencé. Il faut y mettre le holà très rapidement avant qu'il y ait des centaines de milliers de victimes.
La France ne veut pas retourner au Moyen-Age. La France ne veut pas d'une république religieuse à l'instar des républiques islamiques où l'esclavage est revenu à la mode, la liberté de conscience est sanctionnée, les autres libertés fondamentales sont éradiquées, et le Coran est la constitution.
La loi de 1905 a fait la séparation du Religieux et de l'Etat. Le peuple français l'a choisi. Les jours fériés décrétés par l'Etat ont été une volonté de ce peuple français par rapport à ses Racines profondes et à son Histoire. Donc, ses fêtes sont tout naturellement des fêtes, chrétiennes, païennes et historiques.
Alors, quand on voit la provocation d'une nouvelle " élue ou nommée " à l'observatoire de la laïcité et les propos d'un homme d'affaires (dans la mode), qui sont pour la suppression des fêtes chrétiennes et par leur remplacement par Yom Kippour et l'Aïd ;
Quand on entend un ministre de l'éducation nationale dire qu'il veut éradiquer le christianisme en France ;
Je crois qu'il y a matière à réflexion ; qu'il faut se poser des questions et à sérieusement s'inquiéter sur la légitimité de ce gouvernement qui est en train de brader la France, vendre les français, les préparer à l'expatriation avec la " valise ou le cercueil " version 21ème siècle.
Cet homme d'affaire (dans la mode, journaux, etc..) a mis sa fortune au service du vice, de l'anti-France, de l'anti-christianisme, de l'anti-famille. Il faut le sanctionner par le boycott de tous ses produits et intérêts financiers.
Pour les hommes politiques au pouvoir et à leurs alliés, les échéances de 2014 devront leur répondre en les foutant à la porte pour atteinte à la sûreté de l'état français, à la France et ses citoyens, à la famille dans ses rouages, aux racines et traditions, à son histoire, et sans trop s'étendre sur l'économie qu'ils auront mis au fond du trou par une politique sociale inappropriée, injuste et discriminatoire.
Je pense et dis tout cela très librement, d'autant plus que je ne suis guidé par aucune idéologie ou lié à une religion. Je les respecte toutes sur leurs bases de paix, de fraternité, mais je respecte aussi l'histoire, les racines et traditions du pays où je vis. C'est mon devoir de citoyen de m'élever contre le racisme anti-français qu'on tente de nous opposer et imposer. Donc je balaie toute forme de racisme que certains coupeurs de cheveux en quatre, ne manqueront pas d'interpréter dans mes propos.
Je n'ai pas cité de noms de malfaisants car je ne veux pas que ma page leur serve de publicité, mais vous pouvez voir un site civique où une grande partie de ce que j'écris y est aussi dit.
http://www.civitas-institut.com/
Je souhaite qu'une chose, que les français réagissent promptement, fermement, avec conviction car leur pays et leur vie sont en danger. L'heure est grave, même très grave pour l'avenir de nos enfants qui, sans cette prise de conscience, devrons crier très fort " AUX ARMES CITOYENS… ".
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
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Nouvelles feuilles d'automne
ECHO D'ORANIE - N°259 - 1998
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Octobre assassiné: sur le Cours Mirabeau,
Les platanes en pleurs éteignent les fontaines.
Valses des nostalgies
Dans les feuilles flétries.
Leur long cortège en deuil accompagne sa peine.
Trois, six, neuf... le mistral a chassé les touristes
Des terrasses transies que ce veuvage attriste:
Un Huron d'Algérie
Contemple sans la voir
L'Aix de mélancolie...
Apatride pied-noir,
Il traîne la mémoire d'un destin supplicié
Et une âme plus noire que le noir de ses pieds!
Novembre d'anxiété: un train vers l'inconnu...
L'infatigable rail chante dans les ténèbres;
Ajoutant à l'angoisse une angoisse nouvelle:
Un couple communie dans la vieille inquiétude
De parents qui veillent au repos des enfants;
Jean-Francis et Colette, et le petit dernier.
Un bouquet d'innocence en boutons bien fragiles...
Un lamento du rail déchire les ténèbres
Sur l'aube froide et sale d'un matin funèbre:
Nantes l'indifférente accueille cinq pieds-noirs,
Un bagage hernieux, en guise de mémoire
Que grève un souvenir sanglé dans l'amertume.
Egrotant de superbe et de bluffs abyssaux,
Arborant du mépris le rutilant costume,
Mon Général harangue son bon peuple de veaux:
Il campe, immense et creux, son image posthume.
Francis Lopez Nice le 25 juillet 1998
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PHOTOS de BÔNE
Envoyées par M. Christophe Bartolini
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Cartes de M. Christophe Bartolini
BASILIQUE SAINT-AUGUSTIN
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LE PETIT SOU DE JULIEN
Souvenir d'une visite à l'Hôpital Maillot,
pour l'arrivée des blessés des Dardanelles, 1915.
On a donné, pour son dimanche,
A Julien, un beau sou doré,
Il l'a mis dans sa veste blanche
Et sort d'un air très affairé.
Où allons-nous? lui dit sa mère,
Au jardin, c'est un peu banal,
On y va peu depuis la guerre,
Allons visiter l'hôpital.
Car du combat sanglant et rude
Plusieurs blessés sont transportés
On leur doit la sollicitude,
Quelques doux mots bien mérités.
Dans les salles une foule intense
S'agite et tous les regards
Se fixent avec bienveillance,
Sur ces martyrs aux fronts blafards.
Ce beau garçon brun qui, farouche,
Regarde cette haie de curieux,
Est amputé et sur sa couche
Une jambe reste sur deux !
Celui-ci, c'est dans la poitrine
Qu'un sraphnell le frappa,
Sa joue est pâle, et sa main fine,
Trace une lettre au papa.
Et cet autre, comme une femme
Pleure et ne sait ce qu'il dit,
Il a vingt ans et dans son âme,
Le lys sans cesse refleurit !
Il pense à sa pauvre mère,
A la moisson qu'il ne fait pas,
Il se lamente et désespère
Car un obus lui prit son bras.
Et de cette ardente jeunesse
Il ne reste que des lambeaux,
Mais un rayon brille sans cesse
Sur ces jeûnes fronts de héros !
Sur leurs lits, languissants et tristes,
Ils suivent tous, distraitement,
Ces gens que ce spectacle attriste,
Muets, émus d'étonnement I
Des cigares, des friandises.
Sont installés sur tous les lits,
Ils vont de surprises en surprises.
Nos chers petits soldats meurtris !
Près d'un blessé des plus timides,
La mère et l'enfant sont penchés,
Sur eux, ses grands yeux noirs, humides
Resté longuement attachés !
Julien est triste et se désole
Car il n'a plus rien à Offrir,
Sa mère pourtant le console
Lui promettant de revenir !
Tout à coup son front s'illumine
Et d'un geste très empressé.
Le cœur battant dans sa poitrine,
Il offre son sou au blessé !..
J. B.
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HISTOIRE DES VILLES DE LA
PROVINCE DE CONSTANTINE N°28
PAR CHARLES FÉRAUD
Interprète principal de l'Armée auprès du Gouverneur général de l'Algérie.
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LA CALLE
ET DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES ANCIENNES CONCESSIONS
FRANÇAISES D'AFRIQUE.
BONAPARTE menace d'envahir la Régence D'Alger
Lorsque Dubois-Thainville eût signé, le 23 décembre 1801, le nouveau Traité, le Dey ne manqua pas de lui rappeler l'usage des présents en semblable, circonstance et de lui faire des instances à cet égard Le Représentant de la France répondit que n'ayant aucun ordre de son Gouvernement, il lui écrirait à ce sujet. A chaque vaisseau qui venait de France, le Dey s'attendait à recevoir l'objet de ses convoitises, mais il se trouvait déçu de ses espérances.
A la nouvelle de cet incident, le Ministre avait écrit en outre, au Représentant de la France, qu'une frégate allait croiser devant Alger, pour attendre la réponse à la déclaration qu'il le chargerait de faire au Dey : que puisqu'il exige des présents, le Premier Consul s'est déterminé à n'en faire aucun. " Si ces intentions définitives deviennent pour le Prince, un prétexte de guerre, il est maître de la faire. Mais il doit être assuré qu'au premier avis qui nous en parviendra, une Escadre sera de suite expédiée, avec des forces suffisantes pour le mettre à la raison il est important qu'il sache que le premier acte d'hostilité qu'il se permettra, sera le signal de la destruction d'Alger. Le Premier Consul a dit que cette Guerre serait la dernière, et certes, si on l'oblige à prendre les armes, il ne les posera qu'après avoir fait ce qu'il dit. Il faut enfin que le Dey apprenne à nous connaître, et qu'il se persuade bien que la France gouvernée par le Premier Consul, n'est pas ce qu'elle était du temps des Bourbons, c'est-à-dire qu'il ne doit pas attendre de nous ces ménagements et ces complaisances auxquelles l'ancien Gouvernement se prêtait avec trop de facilité. "
Après une Déclaration aussi expresse, le Dey ne fit pas de nouvelles instances au sujet des Présents Consulaires.
Durant la négociation des Présents, il était survenu des sujets de plaintes de la part de la France, à l'égard des Corsaires de la Régence(1). La vigueur avec laquelle Bonaparte en exigea la réparation, ne contribua pas peu à faire désister le Dey de ses prétentions. Voici les ordres que le Premier Consul donna à ce sujet :
" 16 messidor, An X (7 juillet 1802).
" Note pour le Ministre des Relations extérieures.
" Écrire au Citoyen Dubois-Thainville à Alger, par Courrier extraordinaire, de Toulon, en réponse à ses lettres des 21, 27, 28 prairial :
" Que l'intention du Premier Consul est qu'il demande impérieusement la tête du Raïs qui a bâtonné un Capitaine français dans la rade d'Alger ; qu'il fasse restituer le bâtiment qui est parti de Corfou et qu'il réclame le bâtiment pris dans les Îles d'Hyères ; qu'il doit faire connaître au Dey que s'il continue à écouter les conseils du Vekil Hardji (Oukil Hardj de la marine), qui est l'ennemi des Français, il se perdra ; que personne ne m'a jamais insulté en vain, et que s'il ne se comporte pas comme il le doit, je suis dans le cas de le punir comme j'ai puni les Mameluks ; enfin, il prendra un ton très haut et très impérieux, parce que, effectivement, je préfère avoir une rupture avec Alger et lui donner une bonne leçon s'il en a besoin, que de souffrir que ces brigands n'aient pas pour le Pavillon français, le profond respect que je suis à même de les obliger d'avoir.
" Faites connaître également que je ne veux pas m'éloigner de l'usage de ne pas donner des Passeports aux Bâtiments de Guerre et que je demande la punition du Raïs qui a osé retarder le voyage de deux bricks français.
" Écrire au Ministre de la Marine, qu'il fasse expédier un brick de Toulon, pour porter le courrier.
" Écrire au citoyen Dubois-Thainville, qu'il ait à demander impérieusement la liberté des Esclaves français ; qu'on ne doit craindre aucune rupture avec le Dey et qu'il faut lui parler avec la fierté convenable, mon intention étant de ne rien souffrir de ces brigands, dont l'existence est un déshonneur pour l'Europe ; qu'il doit avoir sans cesse à la bouche, qu'à la moindre chose qu'ils me feront, je les punirai comme j'ai puni les Beys d'Égypte.
" Écrire aux Citoyens Dubois-Thainville et Dervize de bien établir les différences qu'il y a entre les Français et les Anglais ; que ceux-ci peuvent bien y envoyer quelques vaisseaux, mais pas une armée entière, comme je puis le faire d'un moment à l'autre.
" Envoyer chercher les Bakri ; leur dire que le premier Consul est très mécontent ; que si le Raïs qui s'est permis de maltraiter un Français n'est pas puni de la peine capitale, le premier Consul saura bien le venger.
" Les avertir d'expédier un courrier de leur côté. "
Nous trouvons encore, dans la correspondance de Napoléon 1er les documents suivants, relatifs à la même affaire :
" Paris, 27 messidor, An X (16 juillet 1802).
" Au Citoyen Talleyrand, Ministre des Relations extérieures.
" Je ne suis pas content du Dey d'Alger. J'envoie Hulin, Adjudant du palais, lui porter une Lettre. Sa mission a deux objets : obtenir satisfaction et obtenir que, désormais, le pavillon de la République italienne soit reconnu et respecté. Préparez vos dépêches dans ce sens au citoyen Thainville.
" Trois vaisseaux de guerre arriveront huit ou dix jours après Hulin, afin qu'il puisse employer la force et commencer la guerre, s'il y a lieu ... "
" Paris, 20 Messidor, An X (18 juillet 1802).
" Bonaparte au Dey d'Alger.
" Au très haut et très magnifique Dey d'Alger.
" Que Dieu le conserve en prospérité et gloire !
" Je vous écris cette Lettre directement parce que je sais qu'il y a de vos Ministres qui vous trompent et qui vous portent à vous conduire d'une manière qui pourrait vous attirer de grands malheurs.
" Cette lettre vous sera remise en main propre par un Adjudant de mon palais. Elle a pour but de vous demander prompte réparation et telle que j'ai droit de l'attendre des sentiments que vous avez toujours montrés pour moi.
" Un officier français a été battu dans la rade d'Alger par un de vos Raïs l'Agent de la République a demandé satisfaction et n'a pas pu l'obtenir.
" Deux bricks de guerre ont été pris par vos Corsaires, qui les ont amenés à Alger et les ont retardés dans leur voyage. Un bâtiment napolitain a été pris par vos corsaires dans la rade d'Hyères et, par là, ils ont violé le territoire français. Enfin, du vaisseau qui a échoué, cet hiver, sur vos côtes, il me manque encore plus de 150 hommes qui sont entre les mains des barbares.
" Je vous demande réparation pour tous ces griefs ; et, ne doutant pas que vous ne preniez toutes les mesures que je prendrais en pareille circonstance, j'envoie un bâtiment pour reconduire en France les 150 hommes qui me manquent.
" Je vous prie aussi de vous méfier de ceux de vos Ministres qui sont ennemis de la France : vous ne pouvez pas avoir de plus grands ennemis ; et si je désire vivre en paix avec vous, il ne vous est pas moins nécessaire de conserver cette bonne intelligence qui vient d'être rétablie et qui, seule, peut vous maintenir au rang et dans la prospérité où vous êtes ; car Dieu a décidé que tous ceux qui seraient injustes envers moi seraient punis. Si vous voulez vivre en bonne amitié avec moi, il ne faut pas que vous me traitiez comme une Puissance faible : il faut que vous fassiez respecter mon pavillon, celui de la République Italienne, où je commande, et que vous me donniez réparation de tous les outrages qui m'ont été faits.
" Cette lettre n'étant pas à autre fin, je vous prie de la lire avec attention, vous-même, et de me faire connaître, par le retour de l'Officier que je vous envoie, ce que vous aurez jugé convenable de faire. "
" Paris, 29 messidor, An X (18 juillet 1802).
" Bonaparte au Citoyen Talleyrand, Ministre des Relations extérieures.
" Un courrier vous portera, citoyen Ministre, la lettre que j'écris au Dey d'Alger, par l'occasion de l'Adjudant du palais, Hulin ; vous ferez partir sur-le-champ ce courrier pour Toulon. Le citoyen Hulin partira avec trois vaisseaux de guerre qui seront prêts à mettre à la voile pour Alger, ou bien il s'embarquera sur une frégate en choisissant le moyen le plus expéditif.
" D'autres Escadres se rendent dans la Méditerranée ; et pour peu que le Dey ne se conduise pas d'une manière convenable, je saurai le mettre à la raison. Vous devez faire part de ces différentes choses à Thainville, pour qu'il se conduise en conséquence. Faites connaître au citoyen Hulin qu'il doit remettre directement ma Lettre au Dey, dans une audience extraordinaire. Vous pouvez lui donner connaissance du contenu. Il doit lui dire que je désire vivre bien avec lui, mais que je n'ai jamais capitulé avec l'honneur et que s'il ne donne pas des ordres pour que l'on respecte mon pavillon, je suis capable d'aller moi-même à Alger. J'ai détruit les Mameluks parce qu'ils n'avaient pas donne satisfaction aux Français. Malheur à qui, de gaieté de cœur, sera ennemi de la France !
" Si jamais le Dey se conduisait avec violence (car on doit tout attendre d'un barbare), le citoyen Thainville, en s'en allant, en instruirait l'Amiral, qui a ordre de bloquer Alger. "
" 22 messidor, An X (27 juillet 1802).
" Bonaparte au Dey d'Alger.
" Grand et magnifique Dey, un Adjudant de mon palais doit, à l'heure qu'il est, être rendu auprès de vous pour vous porter mes plaintes et vous demander réparation des différents outrages faits à mon pavillon. Aujourd'hui j'expédie un nouvel Officier porteur de cette Lettre, ne voulant pas, avant de rompre avec vous, ne pas vous avoir mis à même de réfléchir mûrement sur ce que vous avez à faire.
" Je vous demande donc réparation éclatante pour tous les griefs dont je me suis plaint dans ma dernière Lettre. Je vous en demande encore contre le Gouverneur de Bône, qui s'est permis d'arrêter une gondole munie de mes passeports et d'empêcher la pêche du Corail, conformément à nos Traités et à l'usage immémorial qui a existé entre nous.
" Je vous fais également connaître mon indignation sur la demande que vos Ministres ont osé faire que je paie 200 mille piastres. Je n'ai jamais rien payé à personne et, grâce à Dieu, j'ai imposé la loi a tous mes ennemis. J'ai détruit l'Empire des Mameluks parce qu'après avoir outragé le pavillon français, ils osaient me demander de l'argent pour la satisfaction que j'avais droit d'attendre. Craignez le même sort; et si Dieu ne vous a pas aveuglé pour vous conduire à votre perte, songez qui je suis et ce que je peux.
" Avant de faire marcher contre vous une armée de terre et de mer, j'en ai instruit l'Ambassadeur de la Sublime Porte, avec qui je viens de renouveler l'ancienne alliance. Je vous l'ai dit et je vous le répète, je veux vivre en bonne amitié avec vous ; je n'ai aucune vue ambitieuse ; je n'ai pas besoin de vos États pour être au premier rang des Puissances mais si vous refusez de me donner satisfaction et si vous ne réprimez pas la licence de vos Ministres qui osent insulter mes Agents, et de vos bâtiments qui osent insulter mon pavillon, je débarquerai 80,000 hommes sur vos côtes et je détruirai votre Régence ; car enfin je ne souffrirai pas que vous traitiez mon pavillon comme vous traitez celui des petites Puissances du Nord et des petites Puissances d'Italie.
" Que vous et votre Conseil réfléchissent donc bien sur le contenu de cette Lettre, car ma résolution est immuable. Je désire cependant que Dieu et votre bon génie vous éclairent et que vous repreniez les sentiments qui ont existé habituellement entre la France et Alger "
" Paris, 10 thermidor, An X (29 juillet 1802).
" Bonaparte au Citoyen Talleyrand, Ministre des Relations extérieures.
" Je désire, Citoyen Ministre, que vous fassiez remettre à l'Ambassadeur de la Porte Ottomane, une Note conçue en ces termes :
" Le soussigné, Ministre des Relations extérieures, a l'honneur de faire connaître à l'Ambassadeur de la Porte ottomane que la Régence d'Alger, outre le texte du Traité que le Dey avait conclu avec la France, vient de défendre la pêche du Corail aux bâtiments français : que d'un autre côté, un bâtiment français ayant échoué cet hiver, plus de 150 Français sont encore en ce moment esclaves des Arabes tributaires du Dey ; que tous les courriers informent le premier Consul des outrages que les Corsaires algériens font au pavillon français.
" Que le Dey a poussé l'oubli des convenances et de ce qu'il devait à la France jusqu'à exiger impérieusement qu'il lui fût payé 200.000 piastres, menaçant, s'il ne les avait pas sous quarante jours, de faire la guerre à la République.
" Que, dans cet état de choses, le premier Consul vient d'envoyer à Alger un Adjudant du palais avec une Lettre, pour faire sentir au Dey combien sa conduite était inconséquente et contraire à sa politique et à son intérêt ; cependant, par une suite de l'aveuglement qui paraît conduire ce prince à sa perte, il refusait la satisfaction que le premier Consul a le droit d'attendre, je suis spécialement chargé de faire connaître à Votre Excellence que le premier Consul a résolu d'envoyer une armée de terre s'emparer d'Alger et mettre fin à une conduite aussi déshonorante pour le peuple français et si contraire à son commerce et à son intérêt.
Le premier Consul m'a chargé de faire connaître l'état des choses à Votre Excellence, afin que la Sublime Porte ne puisse pas se plaindre s'il repousse la force par la force et s'il détruit un prince vassal de la Porte, qui l'aura mérité par l'extravagance de sa conduite et par les brutalités qu'il a commises contre la France.
Lorsque le premier Consul marcha en personne en Egypte pour détruire les Mameluks, la Sublime Porte crut avoir lieu de se plaindre. Votre Excellence sentira cependant que, dans la circonstance actuelle, ayant pris toutes les mesures pacifiques qu'il pouvait prendre, il se trouve contraint par la force des choses et par la conduite de la Régence, à une démarche qui affligera la Sublime Porte, mais qu'il n'aura pas dépendu de lui d'empêcher. "
Cette Note sera remise par un Drogman. Il y répondra ce qu'il voudra. Je désire qu'il l'envoie à Constantinople par un courtier et à Alger, ou, s'il ne le veut pas, qu'il fasse venir Bakri, qu'il la lui remette, afin que celui-ci la fasse passer à Alger par un courrier extraordinaire. "
" Paris, 14 thermidor, An. X (2 août 1802).
" Du même au même.
" Je vous prie, Citoyen Ministre, de me faire connaître le lieu ou se trouve en ce moment le Citoyen Peïron, chef principal des Établissements de la Compagnie d'Afrique en Barbarie, qui a vécu longtemps à La Calle. "
La Division navale sous les ordres de l'Amiral Leissegues arriva à Alger, le 5 août 1802. Le Général Hulin porteur des ordres du premier Consul, fît aussitôt demander une audience particulière au Dey. Tout Alger était ému, le Dey seul paraissait tranquille. L'énergie de Hulin et de Dubois-Thainville obtinrent le meilleur résultat et Mustapha leur dit enfin :
" Je veux toujours être l'ami de Bonaparte ; et il donna sur le champ, toutes les réparations demandées(2).
Peu s'en fallut, on le voit qu'à cette époque, la France ne mit le pied sur le sol Algérien.
A cette occasion, le Ministre des Affaires étrangères fit au premier Consul, le 2 septembre 1802, en plein Sénat, le rapport suivant :
" Le premier Consul m'ayant ordonné de rendre compte, au Sénat, des différends survenus récemment entre la République Française et la Régence d'Alger et du succès des mesures qui ont été prises pour les terminer, je dois rappeler d'abord l'état des choses qui les a précédées.
" Des confins de l'Égypte au détroit de Gibraltar, le Nord de l'Afrique est possédé par une race d'hommes étrangers dans le pays qu'ils oppriment, ignorant les actes de la Paix, ne connaissant de la guerre que les fureurs et que leurs relations avec l'Europe n'ont pu faire avancer dans la civilisation.
" Placés sur l'une des grandes routes du commerce Européen, ils en sont les fléaux. S'enrichir de ses dépouilles, enlever les navigateurs, les vouer au plus dur esclavage et leur rendre leur liberté au poids de l'or : c'est là, leur unique industrie. Leur force n'est que dans la faiblesse de leurs ennemis, dans la patience et surtout dans les évènements de l'Europe.
" Charles-Quint tourna contre l'Afrique ses armes victorieuses ; il voulait délivrer l'Europe des incursions des Barbaresques et les réduire à l'impuissance ; mais le succès trompa son attente et ne répondit point à la grandeur de ses préparatifs.
" Dans des temps postérieurs, Louis XIV vengea sur les Algériens l'honneur du pavillon français. Alger fut par ses ordres bombardé trois fois dans l'espace de six années ; mais là dut se borner sa vengeance. Les Affaires d'Europe réclamaient toute son attention. Du moins les Algériens, apprirent-ils dès lors à craindre et à respecter la France et la paix qui fut conclue en 1689, subsistait depuis plus d'un siècle lorsque les instances et les ordres de la Sublime-Porte la firent rompre en l'An VII.
" Des ennemis qui restaient à la France, lorsque le premier Consul prit les rênes du Gouvernement, la Régence d'Alger était le moins redoutable ; mais le premier Consul désirant de faire cesser de partout les calamités de la Guerre, instruit que le Dey d'Alger l'avait déclarée contre son inclination et qu'il souhaitait la Paix, fit partir pour Alger un Négociateur précédé par la renommée des exploits dont l'Italie, l'Égypte, la Syrie, l'Allemagne avaient été le théâtre, l'envoyé du premier Consul fut accueilli comme il devait l'être. Cependant, une nouvelle intervention de la Sublime Porte en fit ajourner la signature. La guerre parut renaître, mais ce fut une guerre sans hostilité. Tous les Français purent se retirer librement d'Alger avec toutes leurs propriétés et l'Agent de la France attendit, à Alicante, le moment où les négociations pourraient être reprises.
" Enfin, un Traité définitif qui assure à la France tous les avantages stipulés par les Traités anciens et qui, par des stipulations nouvelles, garantit plus explicitement et mieux la liberté du commerce et de la navigation française à Alger, fut signée le 7 nivôse dernier.
" La Paix générale était conclue, l'Europe commençait à goûter les douceurs du repos et le commerce, à reprendre ses routes accoutumées.
" Mais, bientôt, on apprend que des armements d'Alger parcourent la Méditerranée, désolent le commerce, infectent les côtes; le pavillon et le territoire même de la République ne sont pas respectés par les Corsaires de la Régence. Ils conduisent à Alger des transports sortis de Toulon et destinés pour Saint-Domingue. Ils arrêtent un bâtiment Napolitain dans les mers et presque sur les rivages de France. Un Raïs Algérien osa, dans la rade de Tunis, faire subir à un Capitaine de commerce un traitement infâme. Les barques de la Compagnie du Corail, qui, aux termes du Traité, vont pour se livrer à la pêche, sont violemment repoussées des côtes. Le Chargé d'affaires demande, satisfaction et ne l'obtient pas ; on ose lui faire des propositions injurieuses à la dignité du peuple français : on veut que la France achète l'exécution du Traité.
" Informé de ces faits, le Premier Consul ordonne qu'une Division navale se rendra devant Alger. Je transmets, par ses ordres, des instructions au Chargé d'affaires, le Citoyen Dubois-Thainville, qui s'est conduit avec autant d'énergie et de dignité que de prudence. La Division, commandée par le Contre-amiral Leissegues, parut devant Alger, le 17 thermidor (7 août 1802) ; à bord était un Officier du Palais, l'Adjudant-Commandant Hulin, porteur d'une Lettre du Premier Consul pour le Dey. Le 8 août, cet Officier descend : terre, est accueilli avec distinction ; présenté au Dey, il lui remet la Lettre du Premier Consul, du 18 juillet 1802.
" Quelles que fussent les dispositions antérieures du Dey, il ne montra que le désir de vivre en bonne intelligence avec la République Française : " Je veux, dit-il, être toujours l'ami de Bonaparte. " Il promit et donna réellement toutes les satisfactions demandées.
" Pour rendre un hommage particulier au Premier Consul dans la personne de, son Envoyé, il voulut même s'écarter des formes ordinaires et, contre l'usage immémorial des Régences, reçut dans un magnifique kiosque de ses jardins, le Chargé d'affaires de la République, le Contre-amiral Leissegues et son nombreux État-major. C'est là qu'il remit au Général Hulin la Réponse pleine de déférence qu'il avait préparée pour le Premier Consul. "
L'obséquiosité de cette réponse est d'autant plus remarquable, dit Galibert, qu'elle contraste avec le ton d'insolence que la Régence affecta depuis 1815 dans ses rapports diplomatiques avec la France. Mais sous le Consulat, la Campagne d'Égypte avait grandi le nom Français dans l'esprit des Musulmans, et ils s'inclinaient humbles et soumis devant l'homme du destin, devant le vainqueur d'Aboukir et des Pyramides.
" A notre ami Bonaparte, premier Consul de la République, Président de la République Italienne. Je vous salue ; la paix de Dieu soit sur vous.
" Ci-après, notre ami, je vous avertis que j'ai reçu votre Lettre datée du 20 messidor; je l'ai lue et j'y réponds article par article.
" Vous vous plaignez du Raïs Mi Tatar ; quoi qu'il soit un de mes Yoldache, je l'ai arrêté pour le faire mourir ; au moment de l'exécution, votre Consul m'a demandé sa grâce en votre nom et, pour vous, je la lui ai accordée.
" Vous me demandez la polacre napolitaine, prise, dites-vous, sous le canon de la France; les détails qui vous ont été fournis à cet égard ne sont pas exacts; mais, sur votre désir, j'ai délivré dix-huit chrétiens composant son équipage.
" Vous demandez un bâtiment napolitain qu'on dit être sorti de Corfou avec des Expéditions françaises; on n'a trouvé aucun papier français, mais, selon votre désir, j'ai donné la liberté â l'équipage.
" Vous demandez la punition du Raïs qui a conduit, ici, deux bâtiments de la République Française ; selon votre désir, je l'ai destitué; mais je vous avertis que mes Raïs ne savent pas lire les caractères européens. Ils ne connaissent que le passeport d'usage, et, pour ce motif, il convient que les bâtiments de la République Française fassent quelque signal pour être reconnus par mes Corsaires.
" Vous me demandez 150 hommes que vous me dites être dans mes États. Il n'en existe pas; Dieu a voulu que ces gens-là se soient perdus et cela me fait peine.
" Vous dites qu'il y a des hommes qui me donnent des conseils pour nous brouiller : notre amitié est solide et ancienne, et ceux qui chercheraient à nous brouiller n'y réussiraient pas.
" Vous me demandez que je sois ami de la République italienne et de respecter son pavillon comme le vôtre : si un autre m'eût fait pareille proposition, je ne l'aurais pas acceptée pour un million de piastres. Vous ne m'avez pas voulu donner deux cent mille piastres que je vous avais demandées pour me dédommager des pertes que j'ai essuyées pour vous : que vous me les donniez ou que vous ne me les donniez pas, nous serons toujours bons amis.
" J'ai terminé avec mon ami Dubois-Thainville, votre Consul, toutes les affaires de La Calle, et l'on pourra venir faire la Pêche du Corail. La Compagnie d'Afrique jouira des mêmes prérogatives dont elle jouissait anciennement. J'ai ordonné au Bey de Constantine de leur accorder tout genre de protection. Si, à l'avenir, il survient quelque discussion entre nous, écrivez-moi directement et tout s'arrangera à l'amiable.
" MOUSTAPHA, Pacha d'Alger. "
Moustapha Dey nous était trop ouvertement attaché et nos ennemis n'ayant pu le résoudre à armer la Régence contre la France, employèrent un autre système dangereux, celui de susciter des révoltes tantôt dans l'intérieur du pays, tantôt dans Alger même, pour le renverser et mettre à sa place un autre souverain entrant mieux dans leurs vues.
Le 18 septembre 1801, une première tentative faillit réussir. " Une machination infernale, raconte un témoin oculaire dont je traduis les notes(3), pénétra dans l'esprit de certains Algériens, les poussant à commettre un crime et une trahison sur la personne de notre illustre seigneur et maître Si Moustapha Pacha.
Le Pacha était dans la mosquée, en compagnie de ses ministres et hauts fonctionnaires, pour y faire la prière du vendredi. Tout à coup, Ouali Khodja s'est avancé, suivi de dix hommes armés, parmi lesquels le Kaïd de Bou Reni. Ils se sont présentés à la porte du palais du Souverain (l'ancienne Jenina sur la place du Gouvernement). Deux janissaires de garde au palais leur en ont ouvert la porte ; l'un de ceux-ci est le neveu d'Ali Khodja, lequel avait l'intention d'usurper le trône de Pacha. Les conjurés sont entrés et ont fermé la porte sur eux. Ils ont alors tiré un coup de pistolet pour donner le signal du succès de leur entreprise à ceux de leurs complices qui se trouvaient en ce moment dans la mosquée : mais personne n'est venu pour les seconder. Un garçon barbier du Divan est entré à la mosquée aussitôt, en criant de toute la force de sa voix:
Des soldats se sont introduits dans le palais du Sultan ! Les prières ont été immédiatement interrompues, les portes de la mosquée Sida fermées(4).
" Ali, Agha, a ordonné aux janissaires de monter au sommet du minaret de la Mosquée, en leur donnant des armes. Ces soldats ont alors engagé la fusillade de là-haut contre les conjurés barricadés dans le Palais du Sultan.
En même temps, Si Omar Khodjet El-Kheï1 a demandé au Chef de la Corporation des Maçons d'indiquer l'endroit du mur dans lequel on pourrait pratiquer une brèche pour pénétrer dans le Palais et se rendre maîtres des révolutionnaires. Sur ses indications, on s'est mis à l'œuvre et le mur a été percé aux deux endroits désignés par le maître maçon. Le Pacha s'adressant aux Algériens qui l'entouraient leur a dit : " Allons mes enfants, prenez des armes et lancez-vous en avant, je vous accorderai en récompense tout ce que vous me demanderez. "
Ils sont, en effet, entrés dans le Palais par les ouvertures pratiquées dans les murs. Un Chrétien a frappé le premier Ouali Khodja d'un coup de pistolet en pleine poitrine. Un nègre lui a tiré aussi un coup de feu qui l'a atteint à l'œil ; enfin, un habitant de la ville a fini par l'abattre d'un coup de hache.
L'usurpateur et le Kaïd de Bou Reni criaient aux soldats qui les combattaient : " Nous vous accorderons huit parts de paie, du pain blanc et pendant trois jours le droit de saccager les Juifs. " Mais personne n'a écouté ces belles promesses, tous se déclarant en faveur de Moustapha Pacha, que Dieu conserve. Le nombre des assaillants a accablé les conjurés qui ont été, les uns taillés en pièces, les autres pris vivants et conduits en prison.
" La joie a éclaté de toutes parts quand on a su que la conspiration de ces révolutionnaires était réprimée. Notre Seigneur Moustapha rentrant dans son Palais, s'est assis sur son trône, distribuant de l'argent aux gens qui avaient donné des preuves de dévouement. Le canon de réjouissance a tiré, le calme s'est rétabli dans les esprits. "
Quelques mois après cet événement, sur les plaintes portées par les Agents de la Compagnie d'Afrique qui, allant reprendre possession de leurs Comptoirs de Bône et de La Calle, rencontrèrent des oppositions de la part du Bey de Constantine ; le Dey destitua aussitôt ce haut fonctionnaire.
Cette nouvelle preuve de l'amitié de Moustapha pour les Français, amena contre lui une seconde tentative d'assassinat de la part de ses ennemis acharnés.
Se promenant un jour aux environs de la ville, il fut brusquement assailli par un groupe de conjurés à coups de sabre et de fusil. Moustapha perdit deux doigts de la main droite et essuya trois coups de feu dont un tiré de très près porta heureusement sur sa bourse remplie de sequins, qui affaiblirent la violence du coup. Quelques individus accourus au secours du Dey lui sauvèrent la vie en tuant deux des assaillants.
Cette tentative, rapporte Rang, n'était qu'un prélude à de plus grands malheurs. La Milice, travaillée par des conseils perfides était depuis longtemps mécontente du Gouvernement qu'elle accusait de faiblesse vis-à-vis des Chrétiens. Elle en voulait surtout au Juif Nephtali Busnah, (Bou Djenah) le favori et le Conseiller du Dey, dont l'insolence était intolérable.
L'exaspération de la Milice était au comble, et de plus la ville était dans un état de disette sans exemple, parce que Busnah avait envoyé les blés du pays à l'étranger. Le 30 juin, à 7 heures du matin, Busnah fut rencontré dans la rue Bab-el-Oued, près la maison du Dey, par un Turc nommé Yahia, qui lui tira un coup de pistolet en lui disant : Salut au Gouverneur d'Alger ! Quelques Janissaires de la garde du Dey accourent et veulent arrêter l'assassin, mais celui-ci après s'être mis en défense, leur dit : J'ai tué ce misérable Juif qui vous tyrannise depuis longtemps et vous êtes des Juifs comme lui si vous mettez la main sur moi ! " Les Janissaires se retirent et Yahia gagne paisiblement sa caserne où tous ses camarades et les Maures vont lui baiser les mains en l'appelant leur libérateur. Dans la soirée, le Dey envoyait son chapelet à l'assassin comme gage de pardon.
Le lendemain, toute la Milice se précipite hors des casernes et se répand dans les rues d'Alger, animée de fureur et altérée de sang. Elle massacre tous les Juifs qu'elle peut atteindre, et se porte à la maison et aux magasins de Busnah. Ils sont en un instant pillés et dévastés. Les Maures, les Biskris, les Kabyles et la populace se joignent à cette soldatesque effrénée, brisent les portes des maisons juives, et le pillage devient général. Les femmes mauresques courent sur les terrasses et, par leurs cris, animent encore davantage les meurtriers, à la rage desquels elles applaudissent. Après ces événements, le Dey fit embarquer un grand nombre de Juifs, avec défense de remettre les pieds sur le territoire algérien. C'était ceux qui pour la plupart s'étaient réfugiés au Consulat sous la protection du pavillon français.
La Milice envoya au palais tout ce qu'elle avait pris aux Juifs, ne voulant pas, disait-elle, qu'on la soupçonnât d'avoir fait cette révolution dans le but de s'enrichir.
Le nombre des victimes fut considérable. Les cadavres traînés sur la place. Bab-el-Oued furent brûlés sur un bûcher.
Les Juifs algériens ont conservé le douloureux souvenir, qui les fait encore trembler, de plusieurs de ces mises hors la loi appelées en arabe El-Fie, dans lesquels ils étaient livrés impitoyablement à l'avidité, à la luxure, à la haine d'une population enragée par l'explosion de sa colère ou de ses vices, Aucun favori, fût-il Turc, n'avait joui auprès du Dey d'une influence aussi grande que fut, celle de Busnah. Cet homme habile traitait comme un ministre avec tous les agents des différentes Puissances; il ne souffrait pas qu'ils approchassent du prince, et, pour cela, il le faisait circonvenir par ses affidés ; il le subjuguait entièrement en s'appliquant à satisfaire toutes ses fantaisies. Busnah distribuait à son, gré des emplois : il nommait les Beys, avec lesquels il entretenait une correspondance particulière et les destituait quand il le voulait. Il s'était emparé de tout le commerce et ne souffrait aucune concurrence ; nous avons vu les fréquentes plaintes portées par les directeurs de nos Comptoirs de Bône et de La Calle contre les nombreux accaparements de grains.
Les Corsaires ne sortaient que lorsqu'il le jugeait convenable. C'était lui qui indiquait leur point de croisière d'après les renseignements qu'il recevait des ports d'Europe de ses correspondants. La puissance de cet homme d'une rare intelligence était généralement accompagnée d'insolence et de bassesse jointe à un courage peu naturel parmi les Juifs.
Le Dey Moustapha ne put échapper à l'effervescence de la Milice, et, le 12 septembre 1805, il fut massacré et remplacée par Ahmed Khodja. Celui-ci dut principalement Son élévation à la haine de l'ancien favori Busnah qui l'avait fait destituer de son emploi de Grand Écrivain, parce qu'il avait voulu combattre son influence. Aussi, à peine eût-il le pouvoir en main, qu'il exigea de Bakri qui avait échappé au massacre, du juin, cinq cent mille piastres fortes pour la première paye des Soldats.
Si cette révolution avait eu de terribles conséquences à Alger, la situation n'était pas moins troublée dans la province de Constantine où un soi disant Chérif Marocain, annonçait ouvertement qu'il venait renverser un Gouvernement qui faisait des traités de Paix avec la France ennemie des Musulmans. Je n'ai pas, besoin de répéter ici ce que j'ai déjà raconté à propos de ce personnage connu sous le nom du Chérif Ben El-Harche El-Boudali et quelquefois par celui de Pirate de Gigelli. L'Angleterre alors si acharnée contre nous, avait lancé ce fanatique dans le pays afin de susciter des embarras aux Algériens qui, malgré leurs menaces, avaient consenti à faire alliance avec notre Représentant Dubois-Thainville, au moment où ils comptaient occuper eux-mêmes nos concessions de la Calle, afin d'en tirer les approvisionnements nécessaires à leurs Escadres de la Méditerranée.
Après s'être emparé par surprise de Gigelli et avoir enlevé dans le port de la Calle quelques barques de corailleurs dont il emmena les équipages en esclavage, le Chérif qui se disait ouvertement soutenue des Anglais, alla successivement attaquer Constantine et Bougie et tint toute la province en révolution jusqu'au moment où il trouva la mort dans un combat.
Malgré tous ces troubles et ces intrigues, la Paix fut maintenue et le Traité put recevoir son exécution. Le Comptoir de La Calle se trouvait restitué de plein droit.
Mais, comme nous l'avons dit, la Compagnie ne s'était point réorganisée depuis sa dissolution. Quelques entreprises partielles faisaient pour leur compte la pêche, mais elles étaient hors d'état de reprendre l'ancien Établissement. Fort heureusement pour elles, car elles auraient été de nouveau exposées à perdre leurs avances, lorsque recommença la guerre maritime.
La Paix, signée au mois de décembre 1801, avait été suivie, l'été d'après, du rétablissement de la pêche. La mission de la diriger fut confiée par le Gouvernement Consulaire à M. Raimbert, l'ancien agent de Collo. Il y avait alors communauté d'intérêts politiques entre le peuple Français et les populations Italiennes.
M. Raimbert, ayant établi sa résidence à Tabarque, où notre droit n'était pas plus contesté qu'à La Calle, convoqua également à la pèche les marins des deux Nations. Dans un intervalle de huit ans, les ressorts de notre ancienne Administration s'étaient disloqués; les corailleurs Provençaux, déroutés en l'absence d'une direction à laquelle ils étaient accoutumés, n'obtinrent aucun succès et tout l'avantage resta aux Corses et aux Italiens.
En 1805, il n'y eut qu'un petit nombre de pêcheurs qui répondirent à l'appel de Raimbert ; mais, l'année suivante, il s'en présenta plus de quatre cents, Napolitains, Génois, Corses et six bateaux, seulement, armés à Marseille ; soit incapacité des marins qui étaient tous novices, soit mauvaise administration, leur armateur fit de mauvaises affaires et nos Provençaux ne reparurent plus. Les eaux des Concessions, qui s'étaient reposées plusieurs années, produisirent d'une telle façon que la valeur d'une pêche s'éleva à la valeur de 14 à 15 millions en corail brut. Les armateurs étrangers de cette époque eurent d'autant plus de bénéfice, qu'outre qu'ils ne payaient aucun impôt, le corail, qui était de mode alors, se vendait à des prix excessivement élevés. Naples, Gênes et Livourne, qui recevaient le corail brut directement de nos Concessions et qui le travaillaient, réalisèrent des bénéfices énormes.
Cependant, notre pavillon ne paraissait plus qu'à de longs intervalles dans la Méditerranée.
(1) Notre vaisseau le Banel, portant 500 hommes de troupes à Saint-Domingue, avait fait côte au Cap Ténès. La plupart de nos malheureux naufragés avaient été massacrés et le reste conduit en esclavage au Roy d'Oran. Bonaparte exigea bientôt leur mise en liberté.
Deux autres bâtiments chargés de vivres et de munitions pour noirs armée de Saint-Domingue, avaient été capturés à la même époque, par des Corsaires d'Alger.
( 2) Hulin déclara avec hauteur que la France était disposée à envoyer une armée de débarquement et de détruire de fond en comble la ville d'Alger.
(3) Voir Revue africaine, 18e volume, p. 315, la traduction que j'ai publie des éphémérides d'un Secrétaire officiel sous la domination Turque.
(4) Cette mosquée, démolie par nous, pour l'agrandissement de la place du Gouvernement, occupait à peu près l'emplacement de l'hôtel de la Régence actuel et des palmiers plantés devant sa façade.
A SUIVRE
ALGER, TYP. DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE V. AILLAUD ET Cie
Rue des Trois-Couleurs, 1877
Livre numérisé en mode texte par M. Alain Spenatto.
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Le Professionnel
Auteur non identifié
envoyé par Rémy
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Une mère, avec son fils de 10 ans, déjeunent au restaurant.
Par mégarde, l'enfant se met une pièce de monnaie dans la bouche et l'avale. La pièce reste coincée dans la gorge.
La mère se lève et essaye de lui faire cracher la pièce en lui tapant dans le dos, mais rien n’y fait.
L'enfant commence déjà à donner des signes d'asphyxie et la mère, désespérée, crie pour demander de l'aide.
Un Monsieur se lève d'une table voisine, et avec un calme étonnant, sans dire un mot, baisse le pantalon du gamin, saisit fermement ses petits testicules et les tire vers le bas.
Dans un hurlement, l'enfant sous la douleur irrépressible, recrache la pièce, et l'homme, avec le même calme étonnant qu'il avait en arrivant, retourne à sa table sans dire un mot.
Revenue de sa peur et de son étonnement, la mère maintenant rassurée, se lève pour remercier cet homme qui a sauvé la vie de son fils.
Elle demande :
" Vous êtes Médecin ? "
" Non Madame, mais je suis un professionnel : C’est une opération que nous obligent à pratiquer tous les jours.
JE SUIS UN FONCTIONNAIRE DU TRÉSOR 2013.
Attraper les contribuables par les co...... jusqu'à ce qu'ils crachent leurs derniers sous, c’est notre spécialité."
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TRACES DE VIE
Par M. Gilles CAMILLERI (2013) N°4
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" L'année des marchands de vins "
L'année 1838 est marquée par la progression du nombre des mariages : 23 au lieu de 20 en 1837.
Ce chiffre traduit une confiance accrue en l'avenir mais aussi l'augmentation du nombre des colons : à peu prés 3000 selon D. PROCHASKA (112). Le choléra présent en 1835, 1836 et 1837 marque une pause. Les Européens s'installent dans la plaine sur 597 hectares et donc la colonisation à BÔNE peut être envisagée sous un jour plus optimiste.
La principale observation, cependant, concernant ces 23 mariages, porte sur les métiers de ceux qui choisissent de s'épouser. Sur 46 hommes et femmes, 9 sont débitants de boissons, marchands de liqueurs, distillateurs soit 19,50 % des mariés. Parmi les témoins dont les professions sont indiquées, on note aussi que 6 personnes sont concernées par le commerce des alcools. Cela représente 6,50 % des métiers déclarés à cette occasion.
Nous entendons donc, bien sûr, déjà, le déferlement des jugements des censeurs prompts à stigmatiser une colonisation dont le pilier principal est surtout un pilier de bistrot.
Nous n'avons, répétons-le, pas à juger mais à comprendre. Gagner de l'argent vite et s'extraire du " mouroir " bônois semble une attitude commune à beaucoup de colons.
Nous avons vu qu'en 1837 moins de la moitié des couples s'installaient à BÔNE.
Comment reprocher cette manière de faire à ces hommes et à ces femmes venus surtout en Algérie pour d'abord améliorer leur quotidien et, si possible, ensuite, essayer de gravir quelques degrés dans l'échelle sociale. Reproche-t-on d'ailleurs aux colons américains du Far West de se déplacer dans un univers urbain qui tourne un peu autour du Temple, parfois autour du magasin de fournitures générales et surtout autour du saloon ? L'alcool, " opium " du soldat et du colon dont les énergies vacillent, est à l'origine de la fortune de certains.
Nous avons déjà étudié le phénomène mais l'année 1838 marque des records en la matière. Enrichis par les troupes transitant à BÔNE pour les deux expéditions militaires sur CONSTANTINE, les marchands de vins franchissent, cette année-là, un degré supplémentaire en devenant des hommes mariés, étape obligée dans la vie de ceux qui ont réussi et qui aspirent à la respectabilité sociale. Nous avons, d'ailleurs, déjà constaté que le concubinage, solution d'attente à une situation matérielle instable, est fréquent à BÔNE au moment de la conquête. Concubinage souvent fécond dont les fruits sont légitimés au cours des mariages qui, comme l'enrichissement, marquent le passage des individus à la société " d'en haut ", celle qui se marie car pour elle les cieux opaques de l'avenir, soudain, se sont éclaircis.
Honneur donc aux vendeurs de goutte qui convolent en justes noces : Jean Baptiste JOSEPH, fils de parents inconnus, époux le 26 janvier de Marie Rosalie CASTE, fille d'une blanchisseuse et d'un cuisinier ; Magdeleine Elisabeth MOREAU, veuve BARON, seule femme débitante de vins épouse le 8 février d'un concierge des bâtiments militaires ; Christophe LELIEVRE époux le 29 mars de Thérèse Marie Emilie LAUTIER, fille d'un commandant de navire ; Jacques GELIN époux le 2 mai d'une blanchisseuse ; Jacques BARREAU époux le 29 mai de Désirée LAUTIER, sœur de Thérèse ; Jean Etienne POMIER époux le 7 juillet de Georgette PERIGORD ; Denis LEROY époux le 7 août d'Anne Catherine METTETAL ; Jean Nicolas GIME (114) époux le 9 août de Caroline Eugénie LAVIE et, enfin, Jules PLUMET époux ce même jour de Maria Marguerita Théresia ALATAR, une jeune majorquine.
Si nous considérons maintenant tous les métiers, mariés et témoins mélangés, sur cent quinze professions identifiées, nous constatons peu de changements avec l'année 1837.
Le métier des armes domine (24 personnes) soit un peu plus de 20 % des mariés et des témoins. Vient ensuite celui des fabricants et des vendeurs de vins et alcools (15 personnes) puis celui des négociants (13 personnes dont 2 commis). Les professions liées à la douane concernent sept personnes. Les marchands et commerçants sont aussi au nombre de sept. Les propriétaires viennent ensuite (6) puis trois entrepreneurs du bâtiment, un maçon, un vitrier et quatre menuisiers nous rappellent que la ville demeure en construction. Par contre, nous ne relevons aucun tailleur de pierre. Parmi les autres métiers trois horlogers, trois quincailliers, trois ferblantiers, un coutelier participent à l'éventail des métiers pratiqués par des colons surtout originaires de France. On peut y ajouter deux cordonniers, deux boulangers et un pâtissier.
Les femmes sont dites sans profession ou sont cantonnées aux métiers de couturière ou blanchisseuse à l'exception de Magdeleine Elisabeth MOREAU débitante de vins.
Peu de cuisiniers et de restaurateurs (3) et encore moins de personnes impliquées dans des métiers exigeant beaucoup de force physique : un journalier et un terrassier.
D'autres nationalités dont les membres arrivent à BÔNE célibataires ou mariés : maltais, italiens, espagnols voire allemands, exercent ces activités. Nous allons le découvrir en analysant les mariages des années suivantes.
A ce large éventail, nous pouvons joindre trois membres du corps diplomatique qui ne sont pas français, un avocat, deux membres du tribunal de première instance, un interprète, deux employés de mairie, un capitaine du port, un commandant et un commissaire de marine.
L'étude des âges des mariés nous montre, ensuite, la persistance des épouses plus âgées que leurs maris (6) soit un chiffre et un pourcentage (26 %) en baisse par rapport à 1837. Quatre épouses, aussi, sont jeunes voire très jeunes. Une n'a pas encore 16 ans, deux ont atteint les 17 ans et une quatrième est âgée de 18 ans. Est-ce bien, cependant, significatif du manque de femmes sur une terre méditerranéenne où les mariages sont précoces ?
En tout cas, l'écart d'âge entre l'épouse plus âgée et son mari se réduit sensiblement : quelques mois en général sauf dans le cas du mariage de Jean Baptiste BRETEZ, né le 9 mars 1810 à QUEANT dans le Pas de Calais. Il épouse, le 28 mai, Marie Thérèse RENAUDIN. Cette dernière exerce le métier de couturière. Elle est veuve de François FELIX décédé à l'hôpital militaire de BÔNE le 10 mars 1837 et native de MIRECOURT dans les Vosges où elle a vu le jour le 1er germinal an III de la république (22 mars 1795). Jean Baptiste BRETEZ est un ancien soldat, un ex canonnier du premier régiment du génie qui semble s'installer à BÔNE et déclare être journalier. Son père, Aimable Joseph BRETEZ est, lui aussi, journalier à QUEANT.
Enfin, la mobilité des couples, comme en 1837, reste importante et confirme la situation de la ville comme port de passage vers des ailleurs que l'on imagine plus sains, plus accueillants et surtout plus prospères.
Sur 23 mariages huit couples restent à BÔNE ou dans ses environs (EL HADJAR) (famille BRETEZ), trois se rendent à PHILIPPEVILLE, deux à LA CALLE, deux à CONSTANTINE, deux à ALGER et un à PENTHIEVRE après un long séjour à DREAN.
L'évolution d'ailleurs de ces vingt trois mariages est difficile à analyser car six d'entre eux sont rompus par la mort rapide d'un des deux conjoints. Dans quatre cas il s'agit de l'épouse. Le mariage est brisé en moins de deux ans et demi. Dans un seul cas, celui du premier mariage entre Charles François CAREY (horloger) et Maria Antonia GONZALES DE BERNARDO, l'acte de décès nous apprend que l'épouse souffre de pneumonie chronique.
Les marchands de liqueurs et débitants de vins, nombreux cette année-là, ne restent pas à BÔNE ou disparaissent comme Jacques GELIN (115) dont on perd la trace après la naissance de son fils Alexandre le 9 avril 1840. Deux se rendent à LA CALLE, un à DREAN (116) puis à PENTHIEVRE, le dernier à CONSTANTINE ; Deux décèdent l'année qui suit leur mariage. L'un d'eux, d'ailleurs, s'est déjà " reconverti " puisqu'il est mentionné sur son acte de décès qu'il est surveillant des condamnés militaires à HIPPONE près de BÔNE. Deux, enfin, disparaissent sans laisser de trace en Algérie : Magdeleine Elisabeth MOREAU épouse d'Antoine PAULIN (8 février 1838) et Jacques BARRAU mari de Désirée Honorine Célestine Françoise LAUTIER (29 mai 1838).
Parmi ceux qui demeurent, Jean Nicolas GIME meurt le 6 janvier 1856 en CRIMEE où il exerce la profession de négociant. Denis LEROY, débitant de vins au moment de son mariage est boucher lors de la naissance, hors mariage, un an auparavant, de son fils Denis. En 1839, il exerce toujours la profession de débitant de vins au camp militaire de DREAN lorsque, le 29 janvier, naît sa fille Elise Virginie. En 1844, il travaille toujours au camp de DREAN mais possède un logement au n°15 de la Place d'Armes à BÔNE où son épouse accouche, avec l'aide de dame Marguerite PASCAL épouse DESPAGNE, sage-femme de son métier, d'une autre fille : Delphine. Denis LEROY devient alors cultivateur.
Deux ans plus tard, toujours à DREAN, pour la naissance de sa dernière fille : Marie Lucie, le cultivateur s'est mué en cantinier. En 1849, il est l'un des premiers sur le site de création de PENTHIEVRE puisqu'on y trouve sa trace. Ce village de colonisation vient juste d'être fondé (septembre 1847) pour 60 feux sur 1400 hectares mais sa réalisation effective date de 1852. Il est devenu aubergiste et il assiste à un véritable désastre humain.
Les colons allemands implantés dans ce village, originaires du pays de BADE ou de BAVIERE, meurent massivement victimes de la malaria. Les familles originaires de STEIN, de RHEINZABERN, de SILTZ, de HERRHEIM (BAVIERE) ou de MARSCH, de WILSCHNEUREUTH dans le grand-duché de BADE ont été parquées là dans la précipitation, sous la tente, ainsi qu'en témoigne l'acte de décès de Marie Anne KHÜN, une enfant d'un an et trois mois, qui décède le 19 octobre 1854 " dans la tente occupée par son père ". Sur l'acte, enfin, de mariage de sa fille Elise Virginie qui se marie à PENTHIEVRE le 15 octobre 1859 est indiquée la date du décès de Denis LEROY : 10 janvier 1858 avec la mention de son dernier métier : " maître d'hôtel ". Une profession qui correspond à celle d'aubergiste.
Autre survivant, Jean Baptiste JOSEPH continue à exercer le métier de limonadier à LA CALLE tout en revenant de temps en temps à MARSEILLE ainsi qu'en témoigne, le 28 décembre 1842, l'acte de mariage de son fils Antoine à BÔNE, rue Huder, où il est dit qu'il demeure à MARSEILLE.
Quant au dernier de ces débitants : Jean Etienne POMIER, il quitte lui aussi BÔNE pour LA CALLE où il devient restaurateur, rue Française, dans le quartier de la presqu'île.
Comme nous nous en doutions, beaucoup de ces " marchands de goutte " ne le sont que de manière ponctuelle. Il s'agit pour ces hommes guettés par la maladie et la mort de gagner de l'argent le plus vite possible et le métier de débitant, en 1838, est l'un des métiers qui offre cette possibilité avec sans doute celui d'entrepreneur du bâtiment. Joseph HERAUD et Pierre Marie CHANU, entrepreneurs, quittent ainsi rapidement BÔNE pour se diriger sur PHILIPPEVILLE alors en pleine construction.
Qu'ajouter de plus sur cette année 1838 ?
Signaler peut-être l'existence parmi ces colons de Jean Baptiste BRETEZ, un ex canonnier du premier régiment du génie qui, plutôt que de rentrer en France, choisit de rester à BÔNE et commence à y travailler comme journalier. C'est la profession qu'il indique lorsqu'il épouse, le 28 mai 1838, une couturière : Marie Thérèse RENAUDIN, une veuve, dont l'époux, François FELIX, est décédé à l'hôpital militaire de BÔNE le 10 mars 1837. Son mariage avec une épouse âgée de 43 ans alors qu'il en a 28 dure onze ans. Il est interrompu par la mort de sa femme le 21 octobre 1849. Cultivateur aux KHAREZAS c'est-à-dire sur un emplacement occupé par la tribu de KHAREZAS, il se remarie le 10 avril 1850 avec Marie Josèphe BOURGEOIS. Cette dernière fait sans doute partie des fameux colons de 1848. C'est une fille naturelle. Sa mère, Marie Josette BOURGEOIS, épouse PAGET, née vers 1793 à CHATELBLANC, dans le Doubs, a quitté son époux : Pierre Etienne PAGET, cultivateur à LOULLE dans le Jura. Elle arrive à BÔNE avec une partie de sa famille. Sa fille naturelle Marie Josèphe, deux enfants légitimes : Benjamin et Jeanne Ernestine née le 24 janvier 1827 à LOULLE (Jura). Comme sa mère, Jeanne Ernestine a, elle aussi, un enfant naturel : Marie Léontine née à LOULLE le 19 septembre 1847.
On s'interroge sur ce départ d'une mère, de ses enfants, de sa petite fille pour une terre inconnue sans la présence du père. Est-ce la réprobation publique envers les filles mères ou l'enthousiasme généré par les 50 millions affectés à la colonisation par le ministre de la guerre qui ont motivé le départ vers BÔNE ? On ne le saura probablement jamais. Les deux sans doute … Ces colons " LAMORICIERE ", attirés par la mise à disposition de lots de 2 à 10 hectares, de semences, d'instruments aratoires, de cheptel et de rations de vivres, trompés aussi par une propagande mensongère décrivant l'Algérie comme une terre idyllique, s'embarquent dès novembre 1848. Certains arrivent à BÔNE au mauvais moment. Le choléra sévit en 1849 et tue 539 personnes sur les 5250 que compte la ville (117).
Bien accueillis, ces colons vont s'installer cependant dans des conditions désastreuses car les espaces à coloniser n'ont pas été aménagés pour leur arrivée.
Marie Josèphe BOURGEOIS décède très rapidement (le 21 août 1850).
Jean baptiste BRETEZ, cultivateur désormais à EL HADJAR prés du centre de GAHMOUSSIA qui va devenir DUZERVILLE, vit alors en concubinage avec la demi-sœur de sa deuxième épouse : Jeanne Ernestine PAGET.
Marie Josette BOURGEOIS, épouse PAJET, survit peu de temps à la mort de sa fille aînée et décède à BÔNE le 13 mars 1852.
Le couple Jean Baptiste BRETEZ / Jeanne Ernestine PAGET va être fécond. Quatre filles sont issues de cette union : Thérèse Caroline, née le 17 novembre 1851 et décédée le 29 mai 1852 ; Jeanne Baptistine née le 7 avril 1854 et décédée le 14 juin ; Jeanne Marie Thérèse née le 17 octobre 1855. Le quatrième enfant : Jeanne Baptistine PAGET n'est pas reconnue par Jean Baptiste qui trépasse le 21 octobre 1857, à l'hôpital militaire de BÔNE alors que sa compagne est enceinte. Jeanne Baptistine naît un mois et demi après le décès de son père (9 décembre 1857). Parmi les déclarants témoins de la naissance se trouvent Jean CIRET, 54 ans, propriétaire à EL HAJAR et Joseph APPAP fermier dans cette localité. Les deux hommes sont voisins, Jean CIRET possède un domaine proche de celui de Jeanne Ernestine qui emploie sans doute Joseph APPAP, un maltais originaire de GARBA dans l'île de GOZO. Trois ans plus tard, au printemps de l'année 1861, Jeanne Ernestine PAGET épouse Joseph François Nicolas APPAP. La mention " concessionnaire " indiquée comme profession de Jeanne Ernestine confirme son statut de " colon de 1848 ".
Il est intéressant, enfin, sans doute, de remarquer que Joseph François Nicolas APPAP, fermier, s'élève par son union avec une française qui possède des terres. Il accède par son mariage à la propriété, le rêve de nombreux colons pour qui avoir de la terre est signe de réussite.
Le mariage J.B. BRETEZ / Marie Thérèse RENAUDIN et les unions postérieures de Jean Baptiste nous permettent donc de lever un coin du voile sur la vie de ces colons de la plaine proche de BÔNE. Ils vivent surtout sur leur exploitation et pour leur exploitation. Ils connaissent leur métier. Rappelons que J.B. BRETEZ est fils de journalier. Ils possèdent souvent des appartements en ville. Le 18 novembre 1851, Jeanne Ernestine PAGET accouche de Thérèse Caroline BRETEZ à BÔNE, rue Napoléon où demeure son concubin qui, il est vrai, est encore cultivateur.
Leur situation matrimoniale est souvent chaotique. Nous l'avons constaté avec l'union Barthélemy GUIDELLI / Pasquelina BORELLI. Ils emploient des journaliers, des cultivateurs, des fermiers français ou étrangers.
Au cours de notre recherche du devenir des familles pour cette année 1838, nous nous sommes intéressés, comme nous venons de le voir, au patronyme BOURGEOIS et nous avons ainsi trouvé un François Joseph BOURGEOIS qui est déclaré, sur les actes d'état civil de ses enfants, né à FONCINE LE HAUT dans le Jura. Il exerce le métier de journalier. FONCINE LE HAUT se trouve à quatre kilomètres de CHATELBLANC dans le Doubs, lieu de naissance de Marie Josette BOURGEOIS, la " maîtresse femme " qui décide de s'embarquer, en 1848 ou 1849, avec ses enfants pour l'Afrique. Sans doute Marie Josette n'est-elle pas venue avec sa seule famille. Des frères peut-être, des cousins sans doute l'ont accompagnée.
François Joseph BOURGEOIS n'est pas présent lors de l'accouchement, le 6 juillet 1846, de son épouse Marie Joséphine JACQUIN (30 ans) dont il est dit qu'elle exerce aussi le métier de journalier. Les deux témoins de la naissance sont un autre journalier : Joseph GUYON et un maréchal ferrant : Médard de LEVIS (37 ans).
François Joseph n'est pas non plus présent, le 18 février 1848, pour la naissance de son fils Antoine Marie. Sa situation professionnelle semble avoir évoluée puisqu'il est dit cultivateur à cette époque mais ce terme vague cache sans doute des situations bien différentes. Les colons français de ce temps, décrits parfois comme des êtres oisifs, " décalés " parce qu'ouvriers, artisans, employés, propriétaires de terres qu'ils ne savent pas mettre en valeur, plus préoccupés de bourrer leur pipe ou de boire leur champoreau que de travail agricole, savent s'adapter.
Joseph GUYON, journalier, témoin de la naissance de Marie Florence BOURGEOIS est, dix mois plus tard, lorsqu'il déclare le décès de l'enfant, devenu charretier. De nombreux hommes de peine, ce que montre peu les actes de mariages, sont français. Ainsi les témoins de la mort de Jenni BOURGEOIS, 15 mois, décédée le 15 novembre 1841 à la caserne des Santons où son père, un vosgien de MIRECOURT, est fusilier au " 2ème de la légion étrangère " sont deux portefaix dont les noms n'ont rien " d'exotique " : Joseph CORDE (27 ans) et Félix FAROUGE (30 ans).
Sous l'aiguillon de la nécessité, pour celui qui veut travailler, un manœuvre par exemple, les salaires en 1840, en Algérie, sont élevés et varient entre 1.50 F et 2.25 F (118). En conclusion, il s'avère aujourd'hui nécessaire d'effectuer des études plus approfondies avant d'instiller dans l'esprit de ceux qui s'intéressent encore aujourd'hui à " l'aventure coloniale " l'idée qu'elle a mis en place une sorte de hiérarchie ethnique des professions qui, par exemple, à BÔNE, se présenterait de la manière suivante : hommes de peine, jardiniers, éleveurs de chèvres, bateliers : maltais ; maçons, pêcheurs : italiens ; marchands, commerçants, négociants, fonctionnaires : français sans parler bien sûr des indigènes présentés comme taillables et corvéables à merci et qui, comme sous la domination des turcs, savent quand il le faut " voter avec leurs pieds " en gagnant par exemple la Tunisie proche. La réalité est bien plus complexe et il est souhaitable à l'avenir de moins s'appuyer sur des récits et des témoignages intéressants mais limités pour se plonger dans une étude minutieuse des archives encore en notre possession et, pourquoi pas, de celles demeurées en Algérie.
Cabaretiers, limonadiers, cafetiers, distillateurs, liquoristes et marchands de vins à BÔNE 1833 / 1841
(d'après les registres des mariages et des décès 1832 / 1841 et 1832 / 1837 et des naissances (1833, 1834 et 1835)
1 Laurent PINGAT Distillateur, Place Rovigo, AD 75 du 23/11/1832
02 Etienne ROY Marchand débitant de boissons, Rue des Numides, AD 81 du 27/09/1833
03 Joseph THON Marchand de vins En marge acte de décès 91 du 14/10/1833
04 Julien PAYAN Limonadier, Rue d'Orléans, Puis rue du Lion, Cité témoin mariage 18/11/1833, NAM / BASTELICA, AD 136 du 05/10/1837
05 François Honoré REVERDY Limonadier, Cité comme conjoint 16/10/1834 REVERDY / SCHNEIDER
6 Auguste LAVOUTE (Lagarde, Var) Courtier de commerce, liquoriste distillateur, puis boulanger, Rue des Santons, Cité comme témoin mariage JACQUOTEY / WEGLER le 11/11/1834, AN 61 du 22/11/1836
7 Jean BAUDOUIN Ancien limonadier à BÔNE, AD 209 du 11/12/1834
8 Veuve HOURS Limonadière, Rue du 4ème de ligne, AD 209 du 11/12/1834
9 Saverio GRECH (maltais) Cabaretier, 9 rue Bellone, AD 223 du 18/12/1834
10 Nicola MERCIECA (maltais) Cafetier, AD 225 du 19/12/1834
11 Jean Baptiste BUERO Cabaretier, AD 229 du 21/12/1834
12 Philippe Martin Cafetier, AN 34 du 20/06/1835
BLANC Place Rovigo
13 Jean Nicolas GIME Marchand de vins AD 218 du 18/10/1835
14 Gustave HIVERT Limonadier cafetier, Place Rovigo, AD 369 du 09/11/1835, Cité comme témoin mariage CHANU / THELIN le 09/07/1838
15 André NOUVEL Brasseur Cité lors du mariage DELAY/BARTHELEMY le 13/04/1836
16 Laurent BARTHELEMY (La Ciotat) Bouches du Rhône, Limonadier, Rue de la Surprise, Cité lors du mariage DELAY / BARTHELEMY le 13/04/1836
17 Alessandro GRECH CAMBO (maltais) Marchand de liqueurs, Rue Louis Philippe, AN 28 du 29/04/1836
18 Jacques François BITTARD Marchand de vin, Rue Césarine, Cité comme témoin mariage GALLY BITTARD le 14/07/1836
19 François GUIBAL Brasseur, Impasse d'Arcola, Habite rue d'Armandy, Rue d'Héliopolis, Cité comme conjoint mariage GUIBAL / LAVIE le 04/09/1836
20 Jean SCHENEL ou SCHNELL Marchand de vins, Place des Numides, AD 118 du 24/09/1836, AD 207 du 08/12/1836, Cité comme témoin mariage MONDY / XUEREB le 07/01/1837
21 Jean Paul Achille LACHARRIERE (Marseille ?) Né à Cornus (Aveyron) Débitant de boissons, 1 ou 5 rue d'Héliopolis, AD 148 du 05/11/1836, AD 195 du 30/11/1836, AD 213 du 09/12/1836, AN 33 du 26/05/1836
22 Antoine ROUX (Grasse) Marchand de vins cafetier, Rue du 4ème de Ligne, AD 203 du 06/12/1836, AN 26 du 22/04/1836
23 Charles MACK (allemand) Brasseur, 1 rue d'Orléans, AD 217 du 10/12/1836
24 Justin LAFORGE Distillateur Cité comme témoin mariage MONDON/BERTRAND le 09/04/1837
25 Jean Martin GARRIGUES Cafetier AD 62 du 29/04/1837
26 Joseph BRAU Marchand de vins Mariage BURG / KLOCK le 25/04/1837
27 Georges HAUCK Marchand de vins Mariage BURG / KLOCK le 25/04/1837
28 Pierre GALLY Débitant de liqueurs Mariage BILLES / COUDERC le 10/05/1837
29 Jean Pierre SALENAVE (Oloron, Basses Pyrénées) Cafetier, Place d'Armes, AN 32 du 10/06/1837
30 René CATHERINEAU Cafetier liquoriste, Rue des Santons, AD 88 du 28/07/1837, AN 62 du 29/11/1836
31 Henri SINTZENICH (allemand) Marchand de vins AD 105 du 28/08/1837
32 Jean Baptiste RANCUREL (Sausses, Basses Alpes) Marchand de vins, AD 111 du 05/09/1837
33 Joseph GUIDELLI (Plaisance, Parme) Limonadier AD 141 du 06/10/1837
34 Adolphe BELLON Débitant de liqueurs AD 183 du 05/11/1837
35 Dame veuve GONTARD née Françoise ( ?) Débitante de boissons, Rue Freart, AN 64 du 05/11/1837
36 Henri Denis VINCENT Limonadier Cité comme témoin mariage ROBERT/GUIGONI le 16/12/1837
37 Femme CARENTENE (*) née MATHIS Catherine Marchande de liqueurs, Rue Héliopolis, AD 238 du 30/12/1837
38 Jean Baptiste JOSEPH Marchand de liqueurs Cité comme conjoint mariage JOSEPH / CASTE le 26/01/1838
39 Magdeleine Elisabeth MOREAU Veuve Jean Baptiste BARON (Origny Ste Benoîte, Ausne) Débitante de vins, Rue Constantine, Citée comme conjoint mariage PAULIN / MOREAU le 08/02/1838
40 Christophe LELIEVRE (Bazouges, Sarthe) Débitant de liqueurs Cité comme conjoint mariage LELIEVRE / LAUTIER le 29/03/1838
41 Jean GIME (Domevre, Meurthe) Distillateur Cité comme conjoint mariage GIME / LAVIE le 09/08/1838
42 Jacques GELIN (Saint Pardoux, Deux Sèvres) Débitant de vins, Rue des Santons, Cité comme conjoint mariage GELIN / LANG le 02/05/1838, Cité comme conjoint mariage GELIN / CHABOT le 13/05/1839
43 Pierre FRISSON Débitant de liqueurs Cité comme témoin mariage GELIN / LANG le 02/05/1838
44 Jacques BARRAU (Cahors, Lot) Débitant de liqueurs Cité comme conjoint mariage BARRAU / LAUTIER le 29/05/1838
45 Jean Etienne POMIER (Marseille, Var) Débitant de boissons Cité comme conjoint mariage POMIER / PERIGORD le 07/07/1838
46 Jean Baptiste RAOUST Cafetier limonadier Cité comme témoin mariage POMIER / PERIGORD le 07/07/1838
47 Denis LEROY (Arracours, Meurthe) Débitant de vins Cité comme conjoint mariage LEROY / METTETAL le 07/08/1838
48 Jules Louis Charles PLUMET Débitant de liqueurs, Rue de Constantine, Cité comme conjoint mariage PLUMET / ALATAR le 09/08/1838
49 Françoise LANG (Woelfling, Moselle) Marchande de vins, Rue Freart, AD 241 du 13/12/1839
50 Julien BUAT Marchand liquoriste Cité comme témoin mariages : GAREL / COLETTE le 13/01/1841, CUIRASSIER/MINE le 21/03/1839, REYMOND/BELLON le 19/09/1839
51 Louis JULIEN Limonadier, Rue de Constantine, Cité comme témoin mariage GELIN / CHABOT le 13/05/1839
52 Pierre Justin Mavondieu LAFORGE (Pressignac, Charente) Marchand distillateur, Rue de Tunis, Cité comme conjoint mariage LAFORGE / BOYER le 01/07/1840
53 Stéphano DAVICO (Espagne) Débitant de vins, Rue de l'Arsenal, Cité comme parent mariage RODO / DE PAOLA DAVICO le 28/09/1840
54 Jean GULTIAR Brasseur, Rue Rovigo, Cité comme témoin mariage REIVERT / SIEGFRIEDT le 17/12/1840
55 Jean Baptiste GERARD Débitant de vins Cité comme conjoint mariage GERARD / BESSON le 21/12/1840
56 Adam BECKER, (Freland, Haut Rhin), Débitant de vins Rue Héliopolis Cité comme témoin mariage GAREL / COLETTE le 13/01/1841
57 Francesco BORG (Malte) Cafetier limonadier, Rue Rovigo Cité comme témoin mariages : DARBOUX / CALLEJA le 04/11/1840 ; CURCI / RIVIECCIO le 24/06/1841 ; ATTARD / ZAHRA le 04/09/1841 ; BORG / ZAMMITH le 03/09/1841 ; Cité comme conjoint mariage BORG / ZAMMITH le 13/12/1841
58 François RICHARD Limonadier, Rue Napoléon, Cité comme témoin mariage DANCLADE / FOURNIER le 12/07/1841
59 Nicolas SAULNIER Limonadier, 5 rue Carthage, Cité comme témoin mariage DANCLADE / FOURNIER le 12/07/1841
60 Jean Marie SALIBA (Malte) Marchand de liqueurs, Impasse Montpensier, Cité comme conjoint mariage SALIBA / PACE le 19/08/1841
61 Charles Carlo CAUCHI (Malte) Cafetier, 1 rue d'Arcole, Cité comme témoin mariage SALIBA / PACE le 19/08/1841
62 Joseph Giuseppe CAUCHI (malte) Cafetier, 7 rue des Santons, Cité comme témoin mariage SALIBA / PACE le 19/08/1841
63 Roch GERADA (Malte) Limonadier, Rue de Constantine, Cité comme conjoint mariage GERADA / TABONE le 07/10/1841
64 Alberto DI BONO (Malte) Cafetier, Rue des Santons, Cité comme témoin mariage GERADA / TABONE le 07/10/1841
65 Jean baptiste GRIMA (Malte) Cafetier, Rue de Constantine, Cité comme témoin mariage GERADA / TABONE le 07/10/1841
66 François COUTEURE ou COUTAIRE Cafetier Cité comme témoin mariage BORG / ZAMMITH le 13/12/1841
67 Louis Alexandre CAGNY (Mailly, Somme) Ex garde champêtre en 1836, se reconvertit comme débitant de boissons. Décède le 20/01/1848, Cité dans l'acte de naissance de sa fille Honorine Françoise CAGNY du 08/04/1836 et lors de son acte de mariage AMGO le 04/12/1850
68 Madeleine GIRARD (Grasse, Var) Epouse CAGNY Débitante de liqueurs Citée dans l'acte de mariage de sa fille avec Eugène Joseph TROUSSIER LE 04/12/1850
(*) Voir l'acte de décès 36 du 06/04/1838 transcription de l'acte de décès d'Alphonse CARENTENE débitant de boissons à NECHMEYA décédé le 15/07/1837 au dit Camp. Alphonse CARENTENE, né à Paris département de la Seine, est âgé seulement de seize ans ! Il est l'enfant de Catherine MATHIS, femme CARENTENE.
ANNEXE
(112) Op. cit. p 86. Pierre DARMON (op. cit.) p 130 indique, lui, 2070.
(113) H. CATALDO op. cit. T III p 20
(114) Jean Nicolas GIME né le 26 mars 1808 à DOMEVRE dans la Meurthe, fils d'un aubergiste, est un ancien soldat qui a choisi de s'installer en Algérie. Il a effectué sa carrière militaire comme fourrier de la légion étrangère. Il est signalé comme congédié le 29 juin 1835 lorsqu'il est témoin du décès d'Hypponie TACAILLE, 10 mois (acte de décès 63). [Jean Nicolas TACAILLE est concierge des bâtiments militaires à BÔNE. C'est un " pays " car il est lui aussi né dans la Meurthe, à TOUL. Il décède lors du choléra de 1835, le 15 novembre, à l'âge de 39 ans, 4 mois et demi après le décès de sa fille Hypponie]. Il habite alors rue d'Héliopolis n°5.
Distillateur, vendeur de goutte, il réalise, le 9 août, un beau mariage. Sa recherche de la fortune le mène en CRIMEE, fort probablement à la suite des troupes françaises dont il connaît bien les habitudes. Il y meurt le 6 janvier 1856.
(115) En fait, Jacques GELIN ne quitte pas BÔNE. Son nom, orthographié JOSLIN, GESLIN ou encore JESLIN par les services de l'état civil, a rendu les recherches sur le devenir de cette famille plus difficiles. Lorsqu'il déclare la mort d'Alexandre le 29 août 1840, il est devenu traiteur. Le décès de sa fille Adèle à l'âge de huit mois nous apprend qu'il s'est reconverti comme voiturier. Sa deuxième épouse : Claire Adélaïde CHABOT décède le 8 mai 1843. Il exerce encore la profession de voiturier. Il meurt à BÔNE, le 8 avril 1853, à l'âge de 49 ans. Ce sont deux infirmiers de l'hôpital militaire qui signalent sa disparition et qui indiquent son dernier métier : cuisinier. Comme beaucoup d'autres immigrants qui ont échoué dans la réalisation de leur rêve de richesse, de puissance et de gloire, c'est à l'hôpital que s'achève son aventure.
(116) Le camp de DREAN a été créé en avril 1836 à vingt deux kilomètres de BÔNE. S'y installent le bataillon turc de YUSUF porté à 300 hommes, un bataillon d'infanterie et 300 spahis réguliers. DREAN, à une journée de marche de BÔNE, va servir de tête de pont pour la conquête de CONSTANTINE. A huit kilomètres de DREAN va se construire, en 1851, le fameux village de MONDOVI, célèbre par le livre de Maxime RASTEIL : " Le calvaire des colons de 1848 ". Maxime RASTEIL s'appuie sur les souvenirs d'un d'entre eux : Eugène FRANCOIS. Mais si MONDOVI a eu la chance d'avoir son chroniqueur, d'autres villages comme par exemple PENTHIEVRE que nous évoquons, ont connu le même destin qui reste pour l'instant enfoui dans les registres de l'état civil des villages de colonisation.
(117) DARMON op. cit. p 130
(118) Marc DONATO op. cit. p 106
A SUIVRE
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Les fruits
Envoyé par M. Raymond
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Une petite clémentine, rentrant tard le soir,
s'adresse à sa mamandarine.
Ne dis pas à papaplemousse
que je suis sortie avec « Joli citron »
Il avait une super pèche!
Il m'a dit que j'avais de belles prunelles,
La peau douce comme la mangue
Et deux petits abricots mûrs à point.
Bref, qu'avec moi c'était pas pour des prunes.
Puis il a eu un zeste déplacé.
J'ai rougi comme une framboise,
Et je lui ai dit kiwi.
Comme nous étions pressés,
Illico on a croqué la pomme.
Maintenant je suis sûre que je vais avoir des pépins.
En plus, il m'a dit de ne plus ramener ma fraise.
C'est vraiment la guigne.
Je crois que je me suis fait bananer.
Je vais encore passer pour une poire! Sacrément mise en boite l'ananas!
Les copines elles melons toutes dit ! ! !
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CARTES POSTALES de BÔNE
Collection M. Roger Sabaton.
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COURS NATIONAL
PALAIS CALVIN
STATUE THIERS
COURS BERTAGNA
KIOSQUE A MUSIQUE
STATUE BERTAGNA
HÔTEL D'ORIENT
HÔTEL D'ORIENT ET ANCIEN THEÂTRE
ANCIEN THEÂTRE
PALAIS DE JUSTICE
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ANECDOTE
Diverses sources
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LES ZOUAVES
Crée par le général Clauzel Le 1er octobre 1830, le corps des zouaves, est formé de deux bataillons. Deux escadrons de zouaves à cheval sont également formés, mais intégrés dès 1831 aux chasseurs d'Afrique.
Le recrutement est mixte et les soldes identiques pour les indigènes et les français. Il y eut une tentative de leur incorporer les « Volontaires parisiens », ce fut un échec et ces volontaires formèrent le 67e régiment d'infanterie.
Le corps des zouaves a été l'embryon des troupes indigènes (tirailleurs algériens, chasseurs d'Afrique, spahis).
Les régiments de zouaves ont existé de 1830 à 1962, puis de 1982 à 2006, par la garde de ses traditions au CEC-9e Zouaves de Givet (Ardennes). Ils sont parmi les plus décorés de l'armée française avec les régiments de tirailleurs algériens et tunisiens, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc (RICM) et le régiment de marche de la Légion étrangère. Tous ces régiments appartenant aux troupes coloniales, et à l'armée d'Afrique qui dépendait de l’armée de terre française.
Ils furent engagés en Crimée, en Chine, en Italie, lors des deux guerres mondiales, en Indochine et en Algérie, avant d'être dissous en 1962.
Le terme zouave vient du berbère zwava, ou zouaoua (zouaoui au singulier), qui est le nom d'une tribu kabyles. Ceux-ci fournissaient des soldats aux Turcs sous la régence d'Alger et, après la prise d'Alger (1830), ils entrent au service de la France. C’est un Soldat d'un corps d'infanterie français d'Afrique.
L’uniforme des zouaves est assez compliqué et inconfortable. Les zouaves portaient un fez (ou chéchia) avec un gland coloré, une veste courte sans boutons, une large ceinture de toile longue de 3 mètres, des culottes bouffantes, des guêtres blanches et des jambières. L’uniforme zouave était cependant particulièrement adapté aux climats chauds et rudes de la montagne algérienne. Les culottes bouffantes permettaient une meilleure circulation de l’air que le pantalon, et la veste courte était plus fraîche que les longues chemises de laine de la plupart des armées contemporaines.
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Logique
Envoyé par Hugues
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Il y avait, dans un village, deux hommes qui s'appelaient Francis.
L'un était prêtre et l'autre chauffeur de taxi.
Le destin voulut que tous deux meurent le même jour.
Ils arrivent au ciel et se présentent devant le Seigneur.
Francis, le chauffeur de taxi passe en premier.
Dieu consulte ses registres et lui dit :
-Très bien, mon fils. Tu as gagné le Paradis. Tu as droit à une tunique en fils d' or et un bâton en platine. Tu peux y aller.
Quand passe l'autre Francis, Dieu lui dit :
- Bien, tu as mérité le Paradis. Tu as droit à une tunique de lin et un bâton en chêne.
Le prêtre est surpris :
- Je suis bien Francis, le prêtre !
- Oui mon fils, tu as mérité le Paradis avec cette tunique de lin.
- Non ! Ce n'est pas possible ! Je connais l'autre Francis, il vivait dans mon village. C' était une catastrophe comme chauffeur de taxi ! Il avait des accrochages tous les jours, il roulait comme un dingue et conduisait très mal. Et moi j' ai passé 50 ans de ma vie à prêcher tous les dimanches à la paroisse. Comment est-il possible qu?on lui donne la tunique en fil d' or et à moi celle-ci ?
Et Dieu lui répond :
- Non, mon fils, il n' y a aucune erreur. Nous faisons maintenant des évaluations et des bilans.
- Comment ?... Je ne comprends pas.
- Oui, nous travaillons au résultat et avec des objectifs. Durant ces derniers 25 ans, chaque fois que tu prêchais, les paroissiens s'endormaient...
Mais lui, chaque fois qu'il conduisait, tout le monde priait.
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Le Serment de l'Orane
Chers amis
Je vous rappelle les deux prochaines représentations de la pièce Le Serment de l'Orane
1) -A l’Amicale des Pieds-Noirs de Quint-Fonsegrives (Toulouse)
le dimanche 29 septembre 2013 à 14 heures 30
2) -Au Centre Culturel de Cassis
le dimanche 6 octobre 2013 à 14h30
Pour tous renseignements et réservations
téléphoner au 04 91 82 01 37
ou écrire à claude.nal@numericable.fr
C’est pour bientôt ! Inscrivez-vous et faites-le savoir à vos amis.
Claude NAL
www.jh-dhonneur.fr
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Un homme d’honneur : Roger HOLEINDRE
Par José Castano
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« Certains attendent que le temps change, d'autres le saisissent avec force et agissent.» (Dante)
Roger Holeindre est né en Corse en 1929 dans une famille paysanne et ouvrière. Durant la guerre 39/45, pensionnaire à la Pension Clerbois à Rosny-sous-Bois, il est alors membre d’une troupe scoute clandestine et effectue de nombreuses missions de nuit pour la résistance. À la libération, quittant la pension sans autorisation, il enlève, seul, deux mitrailleuses jumelées aux Allemands à la gare de triage de Noisy-le –Sec, devenant ainsi un des plus jeunes résistants de France. À 17 ans, falsifiant ses papiers, il s’engage dans la Marine et part volontaire pour l’Indochine où il sert à la 1ère division Navale d’Assaut. De retour en France, il se rengage aux Commandos Parachutistes Coloniaux et participe à tous les gros combats du Tonkin où il est blessé. Rapatrié sanitaire en métropole, il se porte aussitôt volontaire pour sauter sur Diên Biên Phu dès qu’il apprend le drame qui se joue là-bas.
Arrivé en Indochine, on lui annonce la chute du camp retranché… C’est l’anéantissement. Incorporé dans un bataillon de parachutistes, il participe aux derniers et terribles combats sur les hauts plateaux où le GM100 est anéanti.
Puis, c’est l’Algérie, où il se fait remarquer au sein du 8ème Régiment de Parachutistes Coloniaux en effectuant avec un effectif restreint au plus près de la population musulmane, des opérations commandos en « tenue rebelle » dans les Aurès Nementcha et jusqu’en Tunisie. Grièvement blessé dans un combat au corps à corps et hospitalisé à Philippeville, il réalise alors que l’armée française va gagner la guerre militairement, mais que De Gaulle la lui fera perdre politiquement. La mort dans l’âme, il quitte l’Armée et s’installe à Tébessa où il crée une maison des jeunes fréquentée majoritairement par des Musulmans. Cette activité sociale lui vaudra d’être cité en tant que civil à l’ordre de l’armée.
Les événements prenant la tournure qu’il avait pressentie, il participe alors au combat clandestin de l’Algérie française dans les rangs de l’OAS. Arrêté, emprisonné à la prison de Bône, il organise une évasion rocambolesque entraînant dans sa fuite ses camarades de détention. Reprenant aussitôt le combat, il forme le deuxième maquis Bonaparte. Encerclé par deux régiments d’appelés hostiles à l’Algérie française qui avaient arrêté leurs officiers, il se refuse à ouvrir le feu sur eux et n’accepte de se rendre qu’au Général Ducourneau qu’il a connu en Indochine. Lourdement condamné puis amnistié, il mène dès sa libération une carrière d'écrivain et de journaliste, devenant grand reporter à Paris Match.
En 1972, Roger Holeindre participe à la fondation du Front National. Elu sous cette étiquette, député de la Seine-Saint-Denis (1986-1988) et Conseiller régional d'Île-de-France (1992-1998), il quitte ce parti le 15 janvier 2011. Parallèlement, il crée en 1985 le Cercle National des Combattants qu’il préside depuis lors.
L'éloge d'un homme d’honneur est presque toujours un combat contre les préjugés. Quand il s'agit d'être juste envers celui qui, fidèle à la parole donnée, a mis sa peau au bout de ses idées, je ne peux l’être à demi. Dès lors, je ne crains pas de heurter des sensibilités opposées, des susceptibilités grotesques, des erreurs d’appréciation qui ont acquis du crédit à force d'avoir été répétées. C'est bien assez que la vérité soit tardive ; il ne faut pas du moins qu'elle soit timide.
Un homme tel que lui ne pouvait être formé que par la nature. Taillé dans le roc, guerrier hors pair, infatigable baroudeur, patriote dans l’âme, Roger Holeindre dont le personnage s’apparente très exactement à celui d’André Gide qui n’avait de cesse de répéter : « Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse », demeure à la pointe du combat prêchant sans fin la réconciliation et l’union nationale afin de lutter au mieux contre l’immigration invasion, le danger que représente l’intégrisme islamique et pour que la France, fille aînée de l’Église, reste à jamais une terre chrétienne.
- Le dernier ouvrage de Roger Holeindre : « QUE DIEU SAUVE LA FRANCE » - Éditions d’Héligoland. 2012, ISBN : 978-2-36611-000-5, 1 volume 15 x 21, 428 pages. Édition normale : 29,00 € (vente par correspondance : 36 € franco, en lettre suivie). À commander chez le diffuseur EDH, BP 2, 27 290 Pont-Authou.
- Un extrait du discours d’anthologie de Roger Holeindre sur Jack Lang :
http://www.youtube.com/watch?v=7VEJJGArfcI
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COMMEMORATION
Envoyé par M. Hugues Jolivet
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LA JOURNEE DES HARKIS
Le respect de la mémoire est l'une des premières qualités de mon village, FALICON !
Le 25 septembre 2013, nous avons honoré les harkis qui ont donné leur vie pour la France.
Bien amicalement, HUGUES Jolivet .
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" ETUDE N° 13 (TROISIEME CHAPITRE)
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez
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CONTRIBUTION A L'ENRICHISSEMENT MEMORIEL DU GRAND PHENOMENE HISTORIQUE QUE FUT L'ALGERIE FRANCAISE,
C'EST-A-DIRE LA FRANCE SUD-MEDITERRANEENE ASSASSINEE LE 19 MARS 1962,
REFLEXIONS CONSECUTIVES A UNE EMISSION TELEVISEE DE NOEL 2008, SUR LES ORIGINES DU CHRISTIANISME,
CAR LA DEFAITE DE LA FRANCE EN ALGERIE FUT AVANT TOUT UNE GRANDE DEFAITE POUR LE CHRISTIANISME.
" UN SURVOL UTILITAIRE
DES FRACTURES CATASTROPHIQUES SURVENUES AU SEIN DU CHRISTIANISME ROMAIN DÈS SA NAISSANCE "
Il me faut redouter une accusation : celle de chercher refuge dans une bondieuserie opportuniste et de mauvais goût. Celle de jouer le rôle d'un catéchiste alors que depuis bientôt deux ans j'ai gaillardement entamé ma neuvième décennie.
Evidemment, je tourne le dos à cette accusation de bondieuserie. Priver l'enrichissement mémoriel du phénomène historique Algérie-Française de son contenu religieux, parfois dogmatique, relèverait en effet de l'absurdité la plus totale.
Ceux qui l'ont fait, et qui continuent de le faire, exhibent un comportement d'auteur ou de commentateur significatif d'un entêtement obsessionnel et stérile. Car ils nient une évidence : le rôle primordial joué par la religion dans le drame de l'Algérie-Française.
Cet entêtement les conduit parfois à formuler des convictions que je me permets de qualifier d'imprudentes.
J'ai entendu proférer, en effet, quelques énormités comme celle-ci :
" Par notre volonté d'installer des églises partout en Algérie, avec leurs clochers surmontés de leurs croix, nous avons provoqué les musulmans et nous les avons incités à se réfugier dans l'islamisme. "
Il est indiscutable qu'il s'agit-là d'un commentaire irréfléchi. Formulé, sans aucun doute, par quelqu'un qui, lui-même, n'éprouve pas de conviction chrétienne réelle.
Attention : je ne m'attribue pas le rôle d'un père " fouettard " et je ne prétends pas corriger l'attitude de ceux qui ne croient pas en Dieu ainsi que l'attitude de ceux qui, publiquement, font semblant d'y croire. Je ne les juge pas, je n'en ai pas le droit. C'est leur commentaire que je me permets de juger d'un point de vue opérationnel. Même si j'ai conscience d'être ce que l'on appelle un pauvre pécheur, je ne renie pas ma foi, mes convictions, mes certitudes. Je ne prétends pas les imposer aux autres. Néanmoins je formule un vœu : avoir la lucidité et le courage de les défendre si, un jour, il m'était imposé de le faire par l'évolution de l'histoire. Et, en attendant, je revendique le droit et j'assume le devoir de les exprimer en toute liberté.
Je dois soutenir devant ces camarades qui exhibent parfois un scepticisme opportuniste, que la foi en Dieu, telle qu'elle fût exprimée par les Musulmans en Algérie, a servi de support idéologique dominant et constant à la guerre qui fut conduite contre la France. Ainsi qu'à la guerre qui est conduite de nos jours contre la France, l'Europe et l'Occident.
" LE JIHAD FISSABIL ALLAH ", " la guerre sainte pour la gloire de Dieu ", ce fut le mot d'ordre du congrès d'Hornu. Une petite ville du Brabant où s'est tenu, le premier dimanche de juillet 1954, le congrès préparatoire au déclenchement de la guerre d'Algérie.
Ce congrès était dirigé conjointement par KHIDDER, un haut responsable de l'Organisation Secrète, l'OS, fraction dissidente du MTLD et par LAHOUEL. Celui-ci exerçait les fonctions d'adjoint au maire d'Alger, Jacques CHEVALLIER dont il était l'ami. Jacques CHEVALLIER, secrétaire d'Etat à la guerre à cette époque-là.
Ce congrès fut organisé avec la complicité déterminante de la C.I.S.L., la Confédération Internationale des Syndicats Libres, filiale européenne de la Fédération Américaine du Travail, énorme centrale syndicale américaine de droite.
" EL JIHAD FISSABIL ALLAH ", même le capitalisme financier américain, avec son espion algérien Jacques CHEVALLIER, éprouvait la nécessité de revendiquer Allah pour assassiner la France en Algérie.
Tout s'est passé à cette époque-là, comme cela se passerait aujourd'hui si des financiers américains d'obédience républicaine ou démocrate finançaient les commandos d'Al Qaïda et la diffusion des épitres jihadiens.
C'est comme si l'on soutenait de nos jours qu'un journaliste occidental a été publiquement et spectaculairement égorgé grâce à l'argent américain.
Et tout cela pourquoi ? Pour la domination finale du monde par l'arabo-islamisme fondamentaliste qui jouit de l'appui financier des grandes banques arabes. Celles-ci ne se privent pas d'intervenir plus souvent qu'on ne le pense, en tant qu'organismes financiers de recours, d'organismes créditeurs pour le bénéfice de grandes centrales capitalistes occidentales.
L'événement-souche du drame mondial actuel, c'est-à-dire la défaite de la France gaulliste en Algérie proclamée officiellement le 19 mars 1962 est riche, pour les islamistes d'hier et d'aujourd'hui, d'une certitude : c'est la volonté de Dieu qui s'est exercée ce jour-là. " EL JIHAD FISSABIL ALLAH "
Pendant la guerre d'Algérie, pour une majorité non négligeable de nos officiers et cadres militaires spécialistes, ou supposés tels, de la guerre révolutionnaire, l'idée de Dieu fut négligée. Elle fut camouflée, asphyxiée, mise sous l'éteignoir
A part le Colonel GARDES, quel colonel de l'Algérie Française osa affirmer son christianisme dans cette guerre révolutionnaire ? C'est-à-dire cette guerre qui était fondamentalement livrée contre la Croix en Algérie française ? Aucun.
A l'opposé, l'identité religieuse de la guerre d'Algérie s'est concrétisée par une efficacité redoutable dans les comportements agressifs, particulièrement virulents des renégats du christianisme en Algérie… En France métropolitaine… Et dans le monde.
Des laïcs comme Jacques CHEVALLIER, comme le docteur CHAULET et son épouse, parmi les plus célèbres, tinrent avec efficacité un rôle satanique, contre la France et contre la Croix en Algérie française. Tout un état-major pernicieux a faisandé et pourri littéralement le militantisme catholique en Algérie. Militantisme qui, logiquement, aurait dû trouver sa place à la pointe du combat : défendre la France en Algérie. C'était un combat qui exigeait de brandir " l'étendard de la délivrance ". C'est toute la chrétienté qui se trouvait en danger d'être désormais éclipsée par la Révolution Algérienne, sur le territoire de l'Algérie française.
Cette révolution prétendait réduire le christianisme à la condition de dhimmitude que nous n'avons jamais acceptée, nous qui avons subi les initiatives de ces ariens modernes, à partir de 1955.
Les ariens modernes, c'est-à-dire Monseigneur DUVAL, le curé SCOTTO, avec leurs illustres alliés laïcs comme MANDOUZE et d'autres universitaires : ils ont exhibé un comportement fondamentaliste certes, mais avant tout fondamentaliste anticatholique romain.
Par leur influence, par leur exhibitionnisme, ils ont joué au sein du christianisme le rôle d'agents générateurs d'une gangrène. Ils sont allés très loin parfois dans leur volonté de détruire le christianisme en Algérie. Ils sont allés jusqu'à l'accomplissement de crimes de sang.
J'ai rappelé dans mon livre, " l'Islamisme dans la guerre d'Algérie ", l'exemple du père FISSET. Exerçant ses fonctions à l'intérieur des bâtiments de l'Externat de Notre Dame d'Afrique, au boulevard Saint-Saëns à Alger, il a donné asile à un tueur du FLN. Celui-ci était pourchassé par un lieutenant parachutiste qui, lui, exhiba au cours de cette opération, sa foi en Dieu. Le père FISSET jura " devant Dieu ", qu'il ne cachait pas de terroriste. Le père MARSIL récemment arrivé de métropole, au tout début de la bataille d'Alger, était présent lors de cette trahison. Plus tard, il transmit cette information au père BALSAMO., Celui-ci l'a fait savoir, là où il était important qu'on le sût .
J'ai rapporté dans mon troisième livre, et dans une étude récente sur FARES, comment BENHABYLES, député de l'Algérie française qui s'apprêtait à rejoindre le GPRA après le discours gaulliste du 16 septembre 1959, fut exécuté par un tueur FLN de BEN TOBAL. Celui-ci, en effet, méprisait ceux qui volaient au secours de la victoire. Après sa mission, ce tueur trouva asile à Lyon dans des locaux qui étaient sous la dépendance du Primat des Gaules.
Il s'agit de véritables complicités opérationnelles. Un autre drame est à imputer à ces traîtres du christianisme : c'est Mme CHAULET en personne qui livra au chef rebelle KHODJA une partie des armes volées par l'aspirant MAILLOT. Grâce à ces armes une embuscade fut montée par KHODJA en grande Kabylie contre des appelés français. 18 soldats furent tués, émasculés, éventrés dans cette opération au mois de mai 1956 à l'est de Palestro, grâce au secours " providentiel " livré par Mme CHAULET au chef FLN KHODJA.
La guerre d'Algérie fut soutenue avec une réelle efficacité par ces renégats du christianisme. Tout s'est passé comme s'ils avaient voulu participer par le sang à l'éradication du christianisme africain. Ils ont combattu tout particulièrement le catholicisme apostolique et romain.
Comme ce fut le cas à la fin de l'antiquité. Au IVème siècle.
Constantin, le sauveur historiquement officiel du christianisme romain, se comporta à l'égard du christianisme comme De Gaulle s'est comporté à l'égard de l'Algérie française.
Dans un premier temps il apparaît comme le sauveur. Dans un deuxième temps il s'identifie au tueur du christianisme.
Mais CONSTANTIN, quant à lui, a échoué. Il n'a pas réussi à tuer le catholicisme romain parce que la Gaule est intervenue par la volonté des papes. La Gaule qui mit à la disposition des successeurs de Pierre, la vigueur militaire des tribus gothes, qui avaient rallié le christianisme romain grâce à Saint-Hilaire.
De Gaulle réussit à tuer l'Algérie française, parce qu'il eut le génie de contraindre notre armée à combattre, à son insu, contre le christianisme. Il apporta ainsi un concours de toute première efficacité à l'agression actuelle dont est l'objet l'Occident tout entier. Agression conduite par AL QAIDA, les Epîtres Jihadiens, soutenue par le grand capitalisme arabe. Le nationalisme arabe universel prétend, par cette agression constante, imposer ses convictions de supériorité a priori. N'est bon que ce qui est arabo-musulman. L'Islam, c'est la religion-même.
Ces premières réflexions expliquent pourquoi il m'a fallu accorder une importance de tout premier ordre à une émission télévisée de 2008, sur les origines du christianisme. Emission diffusée durant la période de Noël 2008. Une émission riche, avant tout, d'une désinvolture irresponsable.
" C'est Constantin qui a sauvé le christianisme ", tel est le fondement historique de cette émission. Une émission au cours de laquelle il fut pratiquement refusé de rappeler que quatre siècles s'étaient écoulés depuis la naissance de cette religion, lorsque CONSTANTIN est intervenu dans l'histoire.
Entre-temps, effectivement, a été propagé le message de Celui que Ponce Pilate a désigné sous un terme qui a fait couler beaucoup d'encre, celui de Ecce Homo. " Voici l'homme " ont-ils tous traduit. Tous veulent voir dans cette réflexion, ecce homo, un propos riche d'un message ésotérique de grande valeur, messianique.
Je me souviens de notre professeur de latin qui nous recommandait de ne jamais traduire " homo " par homme. Il disait : " le substantif homo est riche avant tout d'une nuance péjorative, c'est presque du mépris ". Il nous recommandait de le traduire par le substantif " individu ".
Dans la réflexion de Ponce Pilate, Ecce Homo aurait pu être plus banalement traduit par un propos tel que celui-ci : " C'est ça l'homme en question ? " ou bien,
" C'est ce bonhomme- là qui est responsable de toute cette agitation ? " ou bien,
" C'est donc ça l'individu en question ? ".
Ponce Pilate n'a pas été frappé par la grâce. Il a observé tout au contraire, une attitude désinvolte. Il ne savait pas, il ne pouvait concevoir que Jésus représentait la nouvelle vie chez les hommes, puisque né du Père, il venait transmettre aux hommes de bonne volonté, la parole de Dieu.
La thèse de faire déployer le christianisme au IVème siècle, selon les intervenants de cette émission télévisée de Noël 2008, de le faire naître par CONSTANTIN et THÈODOSE, impose que nous fassions un retour sur le début humain et réel du christianisme. Le début que l'on veut escamoter selon l'esprit général de cette émission télévisée.
Il me faut le faire en toute humilité. De toute évidence, je ne dispose pas des compétences d'un théologien, loin de là. Comme je l'ai annoncé, c'est en enquêteur volontaire que j'interviens.
La vitalité du christianisme s'est manifestée, dans un premier temps, au sein du monde judaïque, avec vigueur et efficacité, grâce à deux hommes, Pierre et Paul.
Pierre (en araméen KEPHA, en grec KEPHOS, en latin PETRUS) meurt à Rome en 64. C'est Jésus qui change son nom de SIMON en celui de PIERRE. Après la mort du Christ, il organise au mieux possible les églises judéo-chrétiennes de Samarie et des côtes méditerranéennes. Rappelons que Samarie fut une ancienne capitale du royaume d'Israël au IXème siècle avant Jésus-Christ.
Paul ou Saül né 15 ans après Jésus-Christ est un pharisien très militant. Il accable les premiers chrétiens de ses persécutions. Recevant une " révélation " de la vérité sur le chemin de Damas, il se baptise et essaie de développer le christianisme au Proche et au Moyen-Orient. A Chypre et en Grèce tout particulièrement. Ses voyages sont célèbres ainsi que ses épîtres. Son obsession est, avant tout, de convertir les Juifs au christianisme. Emprisonné à Jérusalem, il se tire d'affaire en faisant valoir qu'il est citoyen romain. Il se rend à Rome, en liberté plus ou moins surveillée, après avoir fondé l'Eglise de Macédoine. Il y vit libre tout d'abord. Puis il est arrêté et décapité en 67. Décapité parce qu'il est civis romanus, citoyen romain, et non crucifié comme le furent Jésus et Pierre.
Paul, à partir du moment où il est converti, se consacre à produire un énorme et très riche enseignement. Les Corinthiens, les Ephésiens, reçoivent ses épîtres. Les Pharisiens aussi. Il leur répète avec insistance : " je suis juif, fils de juif, pharisien, fils de pharisien ". Il s'obstine même à s'adresser aux Esséniens qui refusent la loi orale transmise par le Seigneur à Moïse au Mont Sinaï.
Il défend, en toute priorité, le dogme de la Sainteté nécessaire des Apôtres. Ceux-ci pour avoir le droit de se consacrer à Jésus et de parler en son nom, doivent soumettre puis inhiber définitivement leurs pulsions sexuelles. Ils doivent le faire par l'exercice de leur volonté. Certains théologiens identifient cette attitude à un processus de castration neurophysiologique nécessaire, qu'ils ont appelé l'incirconcision.
L'enseignement de Paul aux Juifs se traduit ainsi en synthèse : " la circoncision nécessaire pour exonérer l'homme du péché originel, est insuffisante. Donc elle n'est plus nécessaire. Elle est devenue caduque depuis que le Père s'est manifesté par l'intermédiaire du Fils. Ce qu'il faut demander aux Apôtres, c'est-à-dire à ceux qui s'investissent de la mission de transmettre la parole du Seigneur, c'est une circoncision intérieure ".
C'est ainsi que Paul prône la chasteté nécessaire des Apôtres, par la mise en route d'un processus neuroendocrinien dont il ignorait tout, bien évidemment.
Dans quelle mesure ce sacrifice demandé par Paul aux apôtres du Christ peut-il être imposé, légitimement aujourd'hui, à des prêtres ? C'est à l'Eglise qu'appartient d'affronter ce problème. Rappelons que c'est au XIème siècle que le pape Grégoire VII dans le but de mettre fin à la débauche qui s'exerçait aussi bien à l'intérieur du 2ème empire, c'est-à-dire l'empire Romain et Germanique, qu'à l'intérieur des Etats pontificaux parmi les prêtres et les évêques, imposa le célibat et la chasteté des prêtres. C'est à ce moment précis qu'il est important de poser une nouvelle fois la question : peut-on identifier, sans blasphémer, tous les prêtres aux apôtres tels que Paul les a connus ?
Rappelons que sont intervenus dans la vitalité première du christianisme, quatre évangélistes :
1. MATHIEU ou MATTHIEU
Il suit Jésus à CAPHARNAUM dont il est originaire. Fidèle à la tradition palestinienne, il définit une véritable charte de la vie chrétienne. Ses prêches et sermons sont connus, en particulier " le Sermon sur la montagne " et " le Sermon sur le Royaume des Cieux ".
C'est le premier évangéliste qui voit ses textes écrits tout d'abord en araméen puis en grec. Il serait mort en Ethiopie.
2. MARC
C'est le deuxième évangéliste. Natif de Jérusalem. Il accompagne Paul dans son premier voyage. Puis il accompagne Pierre à Rome. Son évangile illustre la tradition palestinienne. Une information historique sérieuse le fait mourir à Alexandrie vers 67. Le deuxième évangile selon Saint Marc apparaît comme une synthèse de l'évangile primitif de MATHIEU et des prédications de Pierre.
3. LUC
Peut-être est-il médecin à Antioche ? Aujourd'hui ville turque ANKAYA, ou HATAY, elle est cependant une capitale religieuse grâce à Paul et à Pierre. Rappelons que c'est à ANTIOCHE que la communauté naissante des fidèles de Jésus prend pour la première fois le nom de " CHRÈTIENS ". Compagnon de Paul, Luc est influencé par celui-ci. Son évangile baigne dans une atmosphère de joie, de beauté et de miséricorde. Il accorde une grande place à la Sainte Vierge. Il décède en 70.
4. JEAN L'ÈVANGÈLISTE
Apôtre du Christ qu'il n'a pas connu. Mort à Ephèse en 100. Il est l'auteur du 4ème Evangile, de trois épîtres et de l'Apocalypse. Il insiste sur l'importance du Verbe.
Les Apôtres successeurs des premiers Apôtres témoins du Christ, exercent leur influence prioritairement au sein de l'empire romain.
Les premiers prêtres s'emploient à survivre à toutes les persécutions et contraintes. Il est important de rappeler qu'ils n'ont pas suivi Paul dans ses prescriptions de célibat et de chasteté. Presque tous sont mariés. Comme par exemple le conducteur de la lutte contre l'arianisme que fut Saint-Hilaire de Poitiers, qui réussit à éradiquer l'hérésie arienne de la Gaule au IVème siècle.
Au IVème siècle, le christianisme romain bénéficie de l'action missionnaire d'un de ses plus importants piliers : il s'agit d'ATHANASE d'Alexandrie. C'est lui qui déploie l'Eglise grecque en Méditerranée. En tant que docteur de l'Eglise, il participe en position de leader au concile de Nicée en 325. Son action est décisive en Orient pour la défense de l'orthodoxie chrétienne romaine.
ATHANASE est né en 295 et décède en 373. Opposant farouche du leader hérétique Arius, il devient patriarche d'Alexandrie. Il est persécuté après le nouveau comportement arien de CONSTANTIN, et celui de son fils CONSTANCE II. ATHANASE va connaître cinq exils successifs.
Entre-temps, est intervenu, en effet, l'épisode historique CONSTANTIN sur lequel aujourd'hui encore, on ne s'exprime pas correctement. Un comportement constantinien qui pour moi est devenu une véritable obsession.
Reprenons la chronologie des évolutions constantiniennes.
En 323, alors qu'il devient Maître de l'empire, CONSTANTIN incline graduellement vers le christianisme. Il fait construire de nombreuses églises. Il accorde de nombreux privilèges aux chrétiens. Il ne persécute pas les païens pour autant. Il reste tolérant.
Mais, au moment même où " le christianisme semble devoir l'emporter définitivement, et avec lui l'unité que CONSTANTIN en attendait pour l'empire et pour le pouvoir impérial, tout se trouve remis en question par un fait nouveau : l'arianisme ".
Arius, prêtre d'Alexandrie refuse d'admettre le dogme de l'éternité du Verbe. Il rejette le dogme de la Sainte Trinité et la filiation divine du Christ. Cette doctrine partie d'Egypte, ne tarde pas à bénéficier d'une extension considérable.
Au nom, non pas du dogme mais de l'Unité et de la Paix à la fois dans l'Eglise et dans l'Etat, CONSTANTIN croit de son devoir d'intervenir. Contre la position arienne. Contre l'hérésie arienne. Il convoque donc, pour régler la question, un concile à Nicée où se réunissent 300 évêques. En 325. Le célébrissime Concile de Nicée. Ces assises de la chrétienté définissent solennellement, par l'intermédiaire du Credo, la doctrine chrétienne.
Arius est condamné. Ses écrits sont brûlés. En défenseur de l'unité religieuse CONSTANTIN appuie les décisions conciliaires de 325 par l'intervention éventuelle du bras séculier.
Puis, il évolue sous l'influence d'Eusèbe de Nicomédie. Il se soumet à la volonté de cet évêque arien. L'arianisme devient alors la religion officielle de l'empire. La religion gouvernementale. CONSTANCE II, son fils, fait bénéficier sans réserve l'arianisme de l'absolutisme impérial. Le bras séculier désormais, va soutenir les ariens contre les chrétiens orthodoxes.
Plus tard, intervient JULIEN, " l'empereur apostat ". Il supprime les privilèges de l'Eglise chrétienne orthodoxe, c'est-à-dire de l'Eglise catholique romaine. Il lui interdit de recevoir des legs. Il prive les évêques de leurs droits de juridiction. Il leur interdit l'accès aux fonctions publiques.
Il relance le paganisme et prétend l'anoblir en lui conférant une identité de Paganisme Solaire. Sa mort en 363, au cours de la guerre contre les Parthes arrête tout. Il est mortellement blessé par une flèche qui provoque une grave blessure dans la région hépatique. On lui prête ces paroles avant de mourir :
" Tu as gagné Galiléen ! "
Même s'il est acquis que ces mots n'ont pas été prononcés par JULIEN, et qu'ils apparaissent comme le fruit de l'imagination de certains historiens, ils sont porteurs d'une véritable et grande valeur messianique. Car la mort de Julien fut une occasion providentielle de survie pour le christianisme romain : " Tu as gagné Galiléen ! ".
Après le court interrègne de JULIEN, VALENTINIEN 1er et son collègue VALENS se trouvent confrontés à cette nouvelle situation consécutive à l'attitude de JULIEN.
VALENTINIEN est orthodoxe, c'est-à-dire qu'il est catholique, apostolique et romain.
VALENS est arien.
VALENTINIEN se montre tolérant en Occident. Alors que VALENS, en Orient, persécute violemment les ennemis de l'arianisme. Ce conflit religieux s'envenime sous leurs successeurs. Mais une évolution importante va s'imposer en Orient.
THÈODOSE, lorsqu'il détient le pouvoir dans l'empire d'Orient, c'est-à-dire à Constantinople, combat les ariens et les païens. Comme manifestation constante de l'orthodoxie, il prône la communion avec l'évêque de Rome.
En 381, le Concile de Constantinople, présidé par SAINT GRÈGOIRE DE NAZIANZE confirme les conclusions du Concile de Nicée et condamne l'arianisme. THÈODOSE, par le double écrasement du paganisme et de l'arianisme, réalise ainsi le triomphe du christianisme orthodoxe en Orient.
L'empereur d'Orient devient ainsi le représentant de Dieu, dans le respect de l'orthodoxie romaine et en conformité avec cette dernière.
Il y aura donc au IVème siècle et au début du Vème siècle :
- une Eglise chrétienne d'Occident dirigée par des papes romains, une église qui souffre de l'hostilité officielle des empereurs romains d'Occident. Un pouvoir qui va se déplacer à RAVENNE, sur l'Adriatique dans le nord-est de l'Italie, dernière capitale de l'empire romain d'Occident. L'Eglise chrétienne d'Occident, pour survivre, va rechercher l'appui d'une nation qu'elle va faire naître à partir d'une terre de l'empire, le royaume mérovingien en l'occurrence.
- Une Eglise chrétienne d'Orient qui respecte les enseignements des conciles de Nicée et de Constantinople et qui est soutenue par les empereurs romains d'Orient. C'est pour cela qu'on l'appelle orthodoxe.
Mais plus que l'Eglise d'Occident, qui survivra grâce à la Gaule mérovingienne d'abord puis une nouvelle fois quatre siècles plus tard, grâce à la Gaule carolingienne, l'Eglise d'Orient va être cernée, dénaturée, dans son orthodoxie romaine par des états-majors occultes qui voudront éviter à tout prix que l'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident se réunissent un jour pour faire face à une nouvelle influence, "l'influence islamique ".
L'influence islamique va trouver sa force populaire, sa massification, au sein des peuples ariens qui vont constituer l'effectif et le support humain fondamental de la propagation de l'Islam, auquel ils vont adhérer sans réserve.
La phénoménologie arabe absorbe l'arianisme. A partir de cette absorption de l'arianisme ou plutôt des masses populaires ariennes, des légendes vont être générées :
- celle d'une culture et d'une civilisation spécifiquement arabe qui n'ont jamais existé,
- celles d'une puissance arabe qui n'a jamais existé
Car l'Islam est répandu par des peuples qui dans leur écrasante majorité, n'ont rien d'arabe.
A partir de ce fragment d'étude on peut proposer, sans complexe, quelques " éclaircissements historiques ".
I - Le très célèbre auteur français du XVIIIème siècle MONTESQUIEU, s'est trompé.
Dans son ouvrage " Les Considérations sur les Causes de la Grandeur des Romains et de leur Décadence ", il impute au christianisme romain le morcellement de l'empire et sa chute finale.
Si l'empire romain s'est morcelé, c'est tout au contraire parce qu'il fut privé de son facteur d'unification providentielle qu'était le christianisme. CONSTANTIN, en provoquant une première fracture officielle et gravissime du christianisme, en devenant arien, a détruit en le gangrénant, ce qui devait constituer le ciment de l'empire romain, le christianisme.
II - Les papes se trouvent confrontés à une nécessité. Ils recherchent un bras séculier. Ils le trouvent en Gaule grâce à SAINT HILAIRE et à d'autres prêtres qui réussissent à éradiquer l'arianisme d'une grande partie de la Gaule. Grâce à Clovis et la dynastie mérovingienne, l'Eglise romaine est ainsi protégée par la Gaule, fille Aînée de l'Eglise.
III - par la suite interviennent deux facteurs de mise en danger de l'Eglise romaine.
A/ d'une part la déliquescence du royaume mérovingien au VIIème siècle. En 675 c'est le début du pouvoir exercé par les Rois Fainéants.
B/ d'autre part, l'Hégire à partir de 622, c'est-à-dire la naissance de la religion du prophète de la Mecque et de Médine qui va s'implanter avec vigueur au sein des peuples ariens. L'influence musulmane, consécutive à cette massification d'origine arienne, va affaiblir l'empire d'Orient…. Qui sera contraint à maintes compromissions.
Intervient alors la révolution carolingienne, lorsque PEPIN LE BREF est en mesure de déposer CHILPERIC III, le dernier roi mérovingien. La dynastie fondée par l'un des fils de PEPIN LE BREF, CHARLEMAGNE, sur injonction des papes, jette les bases d'un nouvel Empire. A partir de là, l'Eglise va bénéficier d'avantages matériels. Certains marchandages aboutiront à la constitution du nouvel Empire, certes, mais aussi, à la naissance des Etats pontificaux.
L'Eglise devient ainsi une puissance, un Etat, avec des frontières, une armée, des mercenaires, une administration financée par des tributs prélevés sur les populations. Une compétition pour le pouvoir religieux va naître entre les Autorités Impériales et les Autorités Pontificales. Elle aboutira à la confrontation qui opposera :
- les gibelins, c'est-à-dire les " impériaux " contre,
- les guelfes, les défenseurs des Etats pontificaux.
Cette opposition d'intérêts finira par dénaturer le comportement religieux de nombreux papes et de nombreux évêques. Elle trouvera son point d'orgue au XIème siècle, dans ce que je me permets d'appeler une SUPRÊME ET SAINTE IDIOTIE, c'est-à-dire la querelle du Filioque.
Sous des " influences orientales ", les chrétiens orthodoxes de Constantinople puis de Byzance décident que dans le crédo enseigné lors du Concile de Nicée, il ne faut plus affirmer que le Saint Esprit " procède du Fils ". Ils ont attendu ( !) six ou même sept siècles pour formuler cette réserve.
Donc, dorénavant, " je crois au Saint Esprit qui procède du Père et du Fils " c'est refusé en Orient. On ne marche plus. Le Saint Esprit procède du Père, un point c'est tout. A partir de cette prise de position, on va démolir le front uni que pouvait offrir la chrétienté contre l'impérialisme islamique. Pendant longtemps on aura l'impression que l'intelligence a fait défaut à ceux dont la fonction de défendre le christianisme fut ainsi profondément altérée.
Cette manœuvre, cette tentative de déstabilisation des papes, est toujours actuelle.
Jean-Paul II fut contraint d'éviter beaucoup de pièges.
Actuellement BENOIT XVI est l'objet d'une conjuration sournoise. Récemment, il lui a fallu éviter de glisser sur une " peau-de-banane " sordide, jetée sous les pieds du catholicisme universel par un évêque suédois vivant en Argentine, qui n'aurait pas agi autrement qu'il a agi, s'il avait été payé pour le faire.
Malgré toutes ces manœuvres, ecce homo, le Galiléen, le Fils du Père, a gagné. Il doit continuer à gagner. L'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident ne doivent aspirer qu'à une seule mission, l'union du monde chrétien.
L'union du monde chrétien par le haut, par l'intermédiaire des papes, des patriarches et des pasteurs, et l'union du monde chrétien par le bas, par l'intermédiaire des jeunes du christianisme qui doivent peser de tout leur poids pour que leur enthousiasme unificateur parvienne à faire naître l'union sans drame, sans haine, sans volonté impérialiste.
Parce que la terre d'Algérie, au Sud de la Méditerranée et au nord de l'Afrique avait toute les chances de devenir un jour une terre providentielle d'union pour le christianisme, on a décidé de l'assassiner en tant qu'Algérie française.
Malgré cette défaite terrible pour l'Occident, imputable au gaullisme constantinien, nous reprenons à notre compte cette phrase que l'on attribue à l'apostat JULIEN :
" Tu as gagné Galiléen "
Le docteur Jean-Claude PEREZ
Auteur du livre " ATTAQUES ET CONTRE-ATTAQUES "
aux Editions Dualpha - BP 58, 77522 COULOMMIERS CEDEX
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23 SEPTEMBRE 1940…
L’AGRESSION BRITANNIQUE SUR DAKAR
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« L’empire, sans la France ce n’est rien. La France sans l’empire, ce n’est rien » (Amiral Darlan – Novembre 1942)
« L'âme de nos marins plane sur l'Océan, je l'ai vue ce matin, sous l'aile d'un goéland » (Freddie Breizirland)
Après avoir été donné à la France par le traité de Paris, le 30 mai 1814, Dakar devint, en 1904, la capitale de l’Afrique Occidentale Française (AOF). Située à l’extrémité occidentale de l’Afrique, elle occupait, en 1940, une position stratégique considérable qui faisait bien des envieux. Au point de séparation de l’Atlantique Nord et Sud, en avancée face à l’Amérique Latine, sur le chemin entre l’Afrique du Sud et l’Europe, Dakar intéressait tout le monde et en premier lieu les Britanniques qui, sur le chemin traditionnel de l’Afrique australe et de l’Asie par le Cap, retrouvaient là l’un des enjeux de leurs rivalités coloniales avec la France et voulaient profiter de son écrasement.
En septembre 1940, le Maréchal Pétain avait confié au général Weygand la délégation générale du gouvernement en Afrique et le commandement en chef des troupes. Ainsi se trouvait affirmée la volonté de défendre l’Afrique mais aussi de préparer les moyens de la revanche.
Le 31 Août 1940, soit près de deux mois après la lâche agression commise par ces mêmes britanniques sur la flotte française au mouillage et désarmée, dans le port de Mers El-Kébir (Algérie) et près d’un mois après l’entretien Churchill – De Gaulle (6 août 1940) sur les modalités d’une éventuelle attaque contre les forces françaises stationnées au Sénégal et demeurées fidèles au Maréchal Pétain, la force navale M (M comme « Menace ») britannique où se trouvait de Gaulle quitta les ports britanniques pour Freetown en Sierra Leone qu’elle atteignit le 16 Septembre.
Cette expédition reposait sur deux principes et deux ambitions :
- Churchill espérait mettre la main sur l’or de la Banque de France et des banques nationales belges et polonaises, représentant plus de 1000 tonnes d’or… et sur le cuirassé Richelieu, redoutable par sa puissance de feu (bien que son armement ne fût pas terminé), fleuron de la flotte française.
- De Gaulle désirait s’imposer comme le chef suprême de l’empire français en guerre… empire d’importance que le gouvernement de Vichy tenait, par ailleurs, à défendre ardemment.
Partie de Freetown le 21 septembre, la force M se présenta devant Dakar le 23 à l’aube. A 6 heures, un message de De Gaulle était adressé à la garnison en lui demandant de se rendre… sans effet. Sa seule présence qu’il espérait suffisante, ne provoqua pas à son grand dam les ralliements escomptés… le traumatisme de Mers El-Kébir était trop vif. Le gouverneur général de l'A.O.F., Pierre Boisson, commandant la Place, résolument rangé derrière Pétain, refusa catégoriquement de se rallier, affirmant sa volonté de défendre Dakar « jusqu'au bout » La décision de De Gaulle ne se fit pas attendre : Il fallait débarquer ! Une première tentative de débarquement se solda par un fiasco suivie de deux autres qui subirent le même sort. Une tentative de persuasion politique échoua et Thierry d’Argenlieu, arrivé par mer pour parlementer avec un drapeau blanc, fut accueilli par un tir de mitrailleuse qui le blessa mais son embarcation parvint à s'échapper. Il en résultait que de l’avis de De Gaulle et de l’amiral Cunningham, le patron de la flotte anglaise, la résistance allait être farouche…
En effet, face à l’armada britannique qui se préparait au combat, la France disposait, cette fois, de solides moyens navals ainsi qu’une sérieuse défense côtière. On en n’était plus aux conditions dramatiques de Mers El-Kebir où la flotte désarmée avait été littéralement assassinée ; cette fois, les marins français étaient prêts au combat et animés, de surcroît, d’un esprit de revanche parfaitement perceptible… et compréhensible. Avant la tragédie de Mers El-Kébir, la flotte française était la 4ème plus puissante flotte du monde ; elle était décidée à le prouver et cela d’autant plus qu’elle n’avait jamais été vaincue…
Sur cette résistance, de Gaulle écrira dans ses mémoires : « Décidément, l’affaire était manquée ! Non seulement le débarquement n’était pas possible, mais encore il suffirait de quelques coups de canons, tirés par les croiseurs de Vichy, pour envoyer par le fond toute l’expédition française libre. Je décidai de regagner le large, ce qui se fit sans nouvel incident. »
Ainsi se passa la première journée, celle du 23 septembre.
Dans la nuit du 23 au 24 septembre, plusieurs télégrammes furent échangés entre l’amiral Cunningham et Churchill, décidé à poursuivre l’affaire jusqu’à son terme : « Que rien ne vous arrête ! » Dans cette même nuit, un ultimatum anglais fut adressé aux autorités françaises de Dakar leur enjoignant de livrer la place au général de Gaulle. Le texte était fort maladroit et accusait les forces de Dakar de vouloir livrer leurs moyens aux Allemands. Il ne pouvait que provoquer l’indignation des défenseurs et ne recevoir d’autres réponses que le refus. Le gouverneur général Boisson, se remémorant la mise en garde que Georges Clemenceau adressa, le 9 août 1926, au président américain Coolidge : « La France n’est pas à vendre, même à ses amis. Nous l’avons reçue indépendante, indépendante nous la laisserons », répondit avec fermeté : « La France m’a confié Dakar. Je défendrai Dakar jusqu’au bout ! ».
Depuis la tragédie de Mers El-Kebir, Vichy avait décidé de défendre fermement cette position stratégique française et avait envoyé à cet effet, de Casablanca, des bombardiers, des chasseurs et des croiseurs. Il y avait là : Un cuirassé (Richelieu), deux croiseurs légers, quatre contre torpilleur, trois destroyers, six avisos, cinq croiseurs auxiliaires, trois cargos et trois sous-marins. Par ailleurs, la force de frappe aérienne n’était pas négligeable… et elle allait le prouver.
Du côté anglais, la flotte était tout aussi impressionnante : Un porte avions (Ark Royal qui avait déjà opéré à Mers El-Kebir), deux cuirassés, trois croiseurs lourds, deux croiseurs légers, dix destroyers, deux dragueurs de mines et une dizaine de navires transports de troupes portant 4200 soldats –dont la fameuse 101ème brigade des Royal Marines… à laquelle s’ajoutait l’armée gaulliste composée de trois avisos, un patrouilleur, quatre cargos et 2700 soldats français.
Toute la journée du 24 se passa en échanges de coups d’artillerie de marine entre les deux flottes qui firent de nombreuses victimes parmi les marins des deux camps et la population civile qui subit également ce pilonnage. Des obus anglais de gros calibre (380m/m) tombèrent sur la ville, touchant, entre autres, l’hôpital et la caserne du 6° RAC, faisant 27 morts et 45 blessés. En soirée, la situation n’avait guère évolué…
Le lendemain, 25 septembre, la ténacité britannique continua. Les navires de la force M voulurent de nouveau s’approcher afin de poursuivre leur œuvre de destruction, mais, comme précédemment, ils durent se frotter aux bâtiments français (Vichystes, diront les gaullistes !) qui leur infligèrent de sérieux dégâts et cela d’autant plus que l’aviation française était maîtresse du ciel.
C’en était trop ! De Gaulle écrira : « L’amiral Cunningham décida d’arrêter les frais. Je ne pouvais que m’en accommoder. Nous mîmes le cap sur Freetown. »
L’armée française sortait vainqueur de la bataille en dépit de ses 203 morts et 393 blessés. Les 1927 morts de Mers-El-Kébir étaient en partie vengés.
Cette opération constitua un tournant idéologique pour les gouvernements, bien plus qu'un affrontement important du point de vue des forces en présence, du nombre des victimes ou des pièces militaires détruites ou endommagées. L’aventure anglo-gaulliste se solda ainsi par un cuisant échec et eut des conséquences considérables.
- D’un côté, le régime de Vichy sortait renforcé de l’épreuve et la cohésion des troupes de la marine –toujours invaincue- autour de la personne du Maréchal Pétain, revigorée.
- De l’autre, le crédit du général de Gaulle dégringolait en chute libre. L’homme se retrouvait isolé. Soudainement mis à l’écart, il fut politiquement menacé par l'amiral Muselier accusé à tort d'avoir été à l'origine des fuites qui empêchèrent le débarquement. Il ne s’en cacha pas dans ses mémoires : « A Londres, une tempête de colères, à Washington, un ouragan de sarcasmes, se déchaînèrent contre moi. Pour la presse américaine et beaucoup de journaux anglais, il fut aussitôt entendu que l’échec de la tentative était imputable à de Gaulle. » … « C’est lui, répétaient les échos, qui avait inventé cette absurde aventure, trompé les Britanniques par des renseignements fantaisistes sur la situation à Dakar, exigé par donquichottisme, que la place fût attaquée alors que les renforts envoyés par Darlan rendaient tout succès impossible… »
De son côté, Churchill, lui aussi, sortait de l’aventure en fâcheuse posture. Il dut subir les sarcasmes de la Chambre des Communes et fut à deux doigts d’être démissionné. S’il lui avait été facile de détruire, à Mers El-Kebir, une flotte désarmée (et pourtant alliée) causant la mort de 1927 marins, manifestement, avec Dakar ce fut tout autre et son désir de s’emparer de l’excellente et cohérente flotte française ou de la détruire se solda par un échec retentissant.
N.B : - Concernant la tragédie de Mers El-Kebir, certains ont cru bon de justifier l’agression britannique par le fait que nos bâtiments seraient, inéluctablement, tombés entre les mains des Allemands. Je rappelle ce que j’écrivais à ce propos sur cette agression :
« L’armistice franco-allemand du 25 juin 1940 consacre l’échec de nos armées sur terre ; notre flotte, une des plus puissantes -qui n’avait pas été vaincue- est libre. Ni l’amiral Darlan, ni le général Weygand n’ont l’intention « …de livrer à l’ennemi une unité quelconque de notre flotte de guerre » et de Gaulle le dira, le 16 juin à Churchill en ces termes « La flotte ne sera jamais livrée, d’ailleurs, c’est le fief de Darlan ; un féodal ne livre pas son fief. Pétain lui-même n’y consentirait pas ».
Les Anglais, de leur côté, désirent que notre flotte, riche en unités lourdes et légères, se rende dans leurs ports. Elle aurait pu le faire, le 16 juin 1940, mais personne ne lui en donne l’ordre et la Marine reçoit l’assurance, « qu’en aucun cas, la flotte ne sera livrée intacte », mais qu’elle se repliera probablement en Afrique ou sera coulée précise l’Amiral Darlan. Hitler ne demande pas livraison de notre flotte (le projet d’armistice ne le prévoyant d’ailleurs pas), pas plus que de nos colonies, sachant qu’il n’est pas dans nos intentions d’accepter de telles exigences. »
Cet épisode sur Dakar confirme la justesse de mes propos car si la France métropolitaine était vaincue, l’Empire ne considérait nullement l’être. Si la France métropolitaine avait capitulé, l’Empire s’y était refusé et la marine française (ce qu’il en restait), comme elle s’y était engagée, avait rejoint les ports africains composant l’Empire afin de poursuivre le combat.
- Les alliés ayant débarqué le 8 Novembre 1942 en Afrique du Nord (opération « Torch »), les autorités Vichystes d’AOF, convaincues par l’amiral Darlan, signèrent le 7 décembre 1942, un accord avec les alliés, qui remit l’empire colonial français dans la guerre en formant « l’Armée d’Afrique » dans laquelle firent merveille les « tirailleurs sénégalais ». Lors de la constitution du Comité Français de la Libération nationale (CFLN), le gouverneur général Boisson démissionnera et sera remplacé le 1er juillet 1943 par le gaulliste Pierre Cournarie.
- Le Richelieu appareilla pour les Etat-Unis où son armement fut modernisé. Il participa au côté des Alliés à la guerre contre l’Allemagne puis, dans le Pacifique, à celle contre les Japonais. Il fut présent à la capitulation japonaise en rade de Singapour.
Le 1er Octobre 1945, il fut de retour à Toulon après 52 mois passés loin de la Métropole. Il participa à la guerre d’Indochine puis fut mis en réserve en août 1959, désarmé en 1967 et démoli en 1968.
« Nous avions reçu un empire ; nous laissons un hexagone » (Colonel Charles Lacheroy)
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MOIS de SEPTEMBRE 2013... (2)
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG
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Ainsi, il est Maître de Conférences... Une belle ascension!
Né en Algérie, à Constantine et parti à dix, onze ans il renie le terme Pied-noir puis, de révolutionnaire qu'il était dans sa jeunesse, le voilà, par opportunité devenu socialiste.
Il faut dire que l'époque se prête à ce virage qui rapporte. En effet, des enfants de l'Algérie devenus " people " à Paris oublient que les lois républicaines et françaises qui les ont fait... Français!
Lui a décidé de rester dans le camp des juges... Des juges à charges, animés de leur haine de la liberté de s'exprimer.
A partir de cet instant, il conteste, déblatère, déforme la vérité de 132 ans de présence française en Algérie et devient, parce que c'est dans l'air du temps, une vedette des émissions médiatisées de la télé et de la Radio, des quotidiens et des hebdomadaires gauchisants, heureux de taper sur du Pied-noir.
Non content de cela, il passe souvent pour la "voix" du FLN qui est, nous le savons bien, dans les médias métropolitains, plus "prisée" que celle de l'Algérie française.
Il a bonne main car depuis De Gaulle, c'est comme cela!
Stora, sous une allure débonnaire et paternaliste, assène ses contre-vérités, ses raisonnements bidons et pro-terroristes et voue aux enfers l'armée française d'Algérie et les Pieds-noirs, ces aventuriers du XIXème siècle sans lesquels il ne serait pas... Français.
Il faut croire que d'être un acteur à charge sur ce temps de tragédie est payant! Allié à la fnaca, allié à ceux qui sont nombreux, car même Chirac a refusé de croire aux aspects positifs de la colonisation, il joue son rôle de Torquemada à la perfection... La torture, le racisme, le fascisme, c'est l'armée et les Pieds-noirs, jamais le FLN.
Cette position, cette façon de voir le monde, beaucoup de journalistes, trop, 95 % l'utilisent.
Le voilà Maître de conférences! Il pourra comme dans son triste "livre d'images" critiquer le passé de la France, rabaisser au rang de dictature coloniale et continuer à porter aux nues le FLN qui l'a mis à la porte d'Alger une certaine époque, en traitant de "héros" ceux qui ont massacré des civils ; envoyé dans les BMC (bordels militaires) des femmes françaises kidnappées ; et torturé des militaires.
Merci au parti socialiste de nommer à l'éducation nationale un tel interprète de la désinformation de l'HISTOIRE.
Un autre homme a eu un beau parcours... Georges Boudarel. Il avait été nommé commissaire politique du Vietnam pour la rééducation des militaires français prisonniers... lors de la guerre d'Indochine.
Lui aussi est devenu Maître de Conférences... en France.
24 septembre 2013, R C PUIG
RAPPEL (encore d'actualité)
Benjamin Stora et son " Album-images ": L'Algérie, 1954 / 1962
Stora a réalisé un document tout en couleurs… Des photos, de la documentation. Un livre? Sous une présentation alléchante, un brûlot de plus anti-Algérie française… L'Algérie française? On peut la critiquer et tirer à coup de boulets rouges dessus. Stora est le parfait Torquemada de ce XXIème siècle: un inquisiteur à charge avec une mauvaise foi viscérale cachée sous des propos sournois pour présenter " ses " événements d'Algérie. Un livre qui nous met dans le bain. C'est l'éloge de l'indépendance avec un sous-titre qui met à l'aise: Les dates algériennes de la guerre d'indépendance. (p 8/9).
L'auteur, Benjamin Stora, reste tout au long des pages, égal à lui-même, avec des propos lénifiants, souvent sournois et partisan à la fois pro FLN, pro terroriste et pro indépendance. Dans son texte sont reprises les paroles " rapportées " d'un jeune Oranais: " les Arabes… une masse indistincte, sournoise, menaçante, sanguinaire ". Quelle audace de dire, d'écrire cela! Un matraquage médiatique qui ne peut plaire qu'aux médias en mal de mensonges.
Par exemple, la scolarisation? Que des jeunes Européens. Stora oublie le rôle des chefs de tribus et les religieux musulmans refusant de voir leur jeunesse prise en charge par les écoles républicaines libérales et si peu chrétiennes. (p. 21) Personnellement, comme la majorité d'entre nous, j'ai toujours eu pour voisins de classes des jeunes arabes: Dodor, Gautier, Ben Aknoun. Il passe sous silence les " Harragas " dont Le Monde a parlé en mai 2008. Des jeunes candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe, prêts à prendre tous les risques pour une vie meilleure. Récemment encore, vingt sept candidats clandestins vers l'Europe! Stora occulte de ses propos cette Algérie en peine, en mal de démocratie, lorsqu'il aborde ses dernières pages: le désastre d'un pays qui vit sous le joug d'une dictature.
Pourquoi évoquer ce livre finalement? Parce qu'un matin, une chroniqueuse de " Télé Matin " en a parlé. Elle était navrée d'apprendre qu'un jeune arabe était torturé par l'armée française… (p. 37/38) Bien entendu, l'armée française torture! C'est la pratique ordinaire du tabassage, de la torture et des exécutions sommaires… est-il annoncé! Voilà l'armée française décrite dans cet " album-images ".
Pire, avec des informations de la fnaca, semble-t-il, c'est l'armée des appelés métropolitains qui en prend un coup! Sous la plume de " l'historien ": les appelés ont le cafard, le moral est atteint et beaucoup boivent… pour oublier la quille qui n'arrive pas, ils s'auto mutilent et se suicident. Bravo la fnaca et le regard porté sur des hommes qui ont fait la guerre, dont beaucoup se sont battus avec honneur.
Est-il normal de traiter ainsi l'armée française?
Bien entendu les terroristes sont " nommés maquisards " (p. 24/25) et l'Algérie indépendante est glorifiée. Pas grand-chose sur les Harkis, les Européens disparus, les assassinés par le FLN, seulement des scènes de liesses (p. 73) du peuple algérien qui ne sait pas ce qui l'attend sous le joug FLN.
Benjamin Stora survole les événements… à sa manière. Il les efface lorsqu'ils ne correspondent pas à sa philosophie (?) de l'Histoire. Il n'écrit ou ne raconte qu'en fonction de son objectif: faire preuve d'un semblant de bon sens et d'impartialité et nous désigner encore d'un doigt accusateur et nous condamner. Une fois de plus, sous des aspects agréables et documentés, la jeunesse française en lisant son album va se tromper de . Celle de Benjamin Stora n'est pas la nôtre, celle des Pieds-Noirs à qui le pouvoir gaulliste a menti - comme le prouva le film de Moati passé ce 2 novembre 2010 sur France 2.
Alors, comment ne pas être scandalisé par un tel " album-documents "!
Cinquante années vont marquer la fin de la présence française en Algérie, mais contrairement aux rapports entre la France et l'Allemagne, qui ont permis à nos deux peuples de se réconcilier, quinze ans après la deuxième guerre mondiale, il y a des hommes en France, libéraux gauchisants et sympathisants du pouvoir algérien qui souhaitent entretenir entre les deux rives de la Méditerranée une tension nauséabonde et impropre à tout rapprochement. Ils soutiennent l'idéologie vieillie, obsolète, archaïque du président algérien Bouteflika et son exigence de repentance ou de la criminalisation du colonialisme. Malheureusement, ces suppôts du mensonge et de la haine sont souvent adoubés par des représentants de l'Etat français: des députés, favorables à la cérémonie du 19 mars et hélas, les différents ambassadeurs en poste - par la grâce de l'Elysée, ne l'oublions pas - en Algérie.
Devons-nous supporter encore longtemps cette ignominie et ce déshonneur? Stora y participe pleinement. Thierry Rolando, président national du Cercle algérianiste, a eu raison de rappeler que ce personnage n'est pas " VIP " dans nos associations. J'ajouterai, ni les représentants de l'Etat - à l'exception de quelques parlementaires bien seuls - qui dans nos congrès, ne nous proposent que… du vent.
Robert-Charles Puig / 8 novembre 2010
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PHOTO D'HISTOIRE
Cartes de M. Bertrand Bourret
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Un Para au Zoo...
Envoyé par M.Jean
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Un Para se promène au zoo de Vincennes, lorsque tout à coup il aperçoit une petite fille qui est un peu trop proche de la cage du gros lion d'Afrique.
Soudain le lion attrape la robe de la petite et la ramène vers lui afin d'en faire une bouchée.....tout ceci sous les yeux des parents qui hurlent de désespoir.
Le Para sans hésiter une seconde se rue sur le lion et lui assène un terrible coup de poing sur le museau, le lion recule en lâchant prise et se frotte le museau en grognant, pendant que le Para revient avec la petite vers ses parents qui pleurent de joie et n'arrêtent pas de le remercier.
Un reporter a tout vu et s'approche du Para: "Monsieur vous venez d’avoir un geste extrêmement courageux, je n'ai jamais vu un homme faire un tel geste depuis 40 ans que je fais ce métier.
Le Para répond " Mais Monsieur je n'ai rien fait d'extraordinaire !...
Le lion était en cage, et j'ai vu le danger que courrait la petite.
Le reporter répond: "Monsieur je vous garantis que ceci ne passera pas inaperçu, je suis journaliste, et demain vous serez en première page....dites moi de quelle région êtes vous originaire, êtes vous PS ou UMP?
Le Para répond, je suis fils de Pieds Noirs et j'ai voté Le Pen.
Le journaliste s'en va...
Le lendemain le Para achète Le Figaro afin de lire la première page et voir si son geste de la veille y est mentionné...
Il lit alors : UN PIED NOIR DU FRONT NATIONAL ATTAQUE UN IMMIGRANT AFRICAIN ET LUI VOLE SON REPAS ......
...et c'est comme çà que les médias vous transmettent les nouvelles aujourd'hui.........
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LE CHANT DU DEPART
DES EMBUSQUÉS (Sur la musique de Méchul)
Par le MUtilé N°8 de 1916.
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Le chant suivant, a eu le plus grand succès dans les tranchées:
I
La Victoire. en chantant, vous ouvre la barrière,
La loi Dalbiez guide vos pas;
Aux bureaux, aux dépôts la voix du Ministère
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, Embusqués de la France,
Il est temps de marcher au front.
Là bas, le Poilu s'avance ;
Tâchez d'éviter un affront.
Refrain :
La République vous appelle;
Sac au dos, il faut obéir.
Un Français doit vivre pour Elle,
Pour Elle, un Français doit mourir.
Il
Scribes, gratte-papier, faux malades, faux frères,
Faux ouvriers, plantons froussards,
Empoignez vos lingots, pendez aux vestiaires
Vos ronds-de-cuir et vos brassards
Tourneurs d'obus aux mains trop blanches
A la tranchée à votre tour !
Chauffeurs d'autos, pour nos revanches,
Au front, ça chauffe nuit et jour.
(Refrain)
III
Pour aider nos Poilus dans leurs sublimes tâches
Et suivre leur noble chemin,
Débusqués, il vous faut du cœur et des moustaches
Mais jamais de poil dans la main,
Hier, loin des champs de bataille,
Si la peur vous fit abriter.
Demain, la Croix et la Médaille
Devra vous réhabiliter.
(Refrain)
A.G.
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EN ROUTE VERS LA GUERRE CIVILE EN FRANCE
Envoyé par M. Christian Migliaccio
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Les faits divers les plus fous se succèdent les uns aux autres, me montrant avec certitude que la France se dirige vers une sorte de guerre civile, ou chaos, similaire à ce qui s'est passé en Algérie lorsqu'au final les Français ont été priés de quitter le pays à toute vitesse. Oui, il ne faut jamais l'oublier, les Algériens ont mis les Français dehors exactement comme les Indiens ont viré les Anglais.
- Le fait divers qui vous montre que cela est inévitable, du jamais vu (même pour moi qui ai passé 10 ans de ma vie au bord des bassins): des piscines municipales sont obligées maintenant de faire venir des maîtres-chiens et des vigiles pour garantir la sécurité des maîtres-nageurs en charge de la surveillance des nageurs, sans parler des directeurs de piscine agressés par des "jeunes"...
- Je répète, c'est du jamais vu. Exemple: "la piscine du Rhône à Lyon a dû fermer ses portes à 16h30 ... Un homme ... a alors essayé d'escalader les grilles, selon le Progrès. Un vigile a tenté de l'en empêcher mais l'homme lui a alors asséné un coup de poing. Une baie vitrée a même été brisée ... Il y a 10 jours, un autre vigile avait reçu un coup de tête alors qu'il tentait d'exclure de la piscine un perturbateur"...
Lire ici LYON MAG. Un autre reportage sur les vigiles dans les piscines est passé sur ITELE ou BFM, je ne sais plus. Obligés de mettre des vigiles dans les piscines!!! Vigiles payés par les impôts des citoyens, bien sûr.
- Ce week-end, on a eu encore mieux: les pompiers ont été agressés en pleine intervention à Toulouse dans le Mirail sur une femme qui allait accoucher et sur une personne âgée. Du genre Brétigny. Comme l'a noté l'un de mes lecteurs, il y a quelque chose de tragique dans un pays où les médecins et les ambulanciers se font caillasser lorsqu'ils prodiguent les premiers soins à la vieille dame et la femme qui accouche!!! La cassure sociale et médiatique est si profonde mais les politiques noient le poisson.
Les Français vivent une révolte silencieuse intérieure, muselés par toutes les lois votées uniquement pour qu'ils ne puissent plus exprimer leur colère. Lire ici le papier de FR3. Malgré les vacances, plusieurs lecteurs se sont révoltés comme M. Harnist qui nous dit par exemple:
"Voilà des "jeunes défavorisés des quartiers" qui n'ont plus peur de rien. Que va t'on faire? (Flamby et sa bande?)? "Des pompiers violentés en pleine intervention, deux fois", lien ici sur Europe 1. Ca sent mauvais: - soit l'expédition punitive pour faire cesser tout ce merdier (avec toutes les conséquences inhérentes à ce genre de pratiques, voir le 126° RI), - soit l'escalade, et du coup le désengagement des services de secours dans ces quartiers (qui ne sont pas habités que par des "jeunes en difficulté").
Quelle issue pour tout ça?
Après les vols commis sur les victimes de Grigny et les agressions des secours arrivés sur place (déjà!), maintenant on empêche les secours de faire leur travail en pleine ville! Qui fera quelque chose?... Flamby pourrait peut être faire interdire les cailloux! Voire mieux, interdire les malaises et les accidents! Sinon autre solution, proposer des E.F.P.R. (=>"emplois-francs" pour racailles) aux services d'urgences! Si ça se trouve, ils ne caillasserons pas les leurs! (bon, étant analphabètes et sans études, le blessé, lui, va pas y gagner!)"
- Le 30 juillet dernier, le syndicat policier Alliance a appelé littéralement AU SECOURS: il a "dénoncé une série d'agressions commises en juillet contre les forces de l'ordre dans le périmètre de la zone de sécurité prioritaire à Roubaix et Tourcoing. "Depuis le début du mois de juillet, pas un jour sans que les policiers de terrain de l'agglomération lilloise ne soient insultés, caillassés, agressés physiquement, victimes de véritables guets-apens (...)", regrette le syndicat, qui énumère cinq agressions perpétrées entre le 9 et le 23 juillet. ... "On tire la sonnette d'alarme (...) pour que la presse se fasse le relais de ce ras-le-bol général et de cette situation qui risque fort de dégénérer", lire ici l'Echo Républicain, merci à tous les lecteurs.
- Ajoutez à cela les incidents qui se multiplient dans les Pôles Emploi, ce dernier rayant le maximum de pauvres gens possibles. Certains craquent comme cette âme qui s'est suicidée en pleine gare de Lille-Europe (!!!) devant d'autres passagers, lire LCI, un autre a mis fin à ses jours devant Beaubourg, lire LCI, comme ce policier, au moins le 10e en 2013, lire ici lCI, merci à Vincent. Et comme il nous manquait une bonne vieille immolation, dans le Val de Marne, un chômeur a tenté de s'immoler dans son Pôle Emploi, merci à M. Desmet, lire ici Métro.
- Les LIDL sont systématiquement braqués. "Vendredi dernier, deux malfaiteurs armés d'un pistolet automatique ... se sont fait remettre 3764 euros ... L'enquête a été confiée au commissariat de Rosny-sous-Bois". Notre lecteur M. Stratigopoulos m'avait alerté, il y a 10 jours. Il avait eu raison: tous les LIDL se font en effet braquer maintenant. Il nous dit: "Près de chez moi à Gif, banlieue bourgeoise Cnrs /Saclay /Cyclotron, etc., le IDL est fermé... Son gérant a été envoyé à l'hôpital par des inconnus qui lui ont braqué la caisse. Les bandits sont venus en fourgon et l'ont rempli de "bouffe". Risquer la prison pour braquer de la nourriture, de chez Lidl, ça me semble délirant ou symptomatique. (cf. les 5 tonnes de Nutella braqués en Allemagne)". Bientôt, les gâteaux des boulangeries seront aussi braqués... Surveillez votre LIDL du coin, vous risquez d'être surpris (e)...
- Et pendant ce temps, à Argenteuil, les musulmans décident de créer des milices d'autodéfense et les répandre en France.
- On ne les reprendra pas à voter pour la gauche. Vont-ils créer leur propre liste ?
Ce n'est pas impossible. " La génération couscous et danse du ventre, c'est fini. " Ils exigent l'abrogation des lois sur le voile à l'école et sur le niqab," qui créent, comme en Bosnie, un nettoyage ethnique et religieux ".
- Mais le plus fou dans tout cela, ce sont les attaques directes de commissariats, (lire l'Etat français), la dernière étant 3 août " Tension aux Bâtes et dans les quartiers sud : les faits font suite à la garde à vue d'un jeune, présumé impliqué dans une affaire de vente de stupéfiants. Les policiers, cibles de réactions hostiles, ont préféré fermer puis évacuer le commissariat".
Ben oui, vous avez bien lu, pourquoi se gêner... il faut libérer le "jeune.
- Le tableau que j'obtiens, et que je croise avec d'autres contacts, donnent une véritable poudrière... L'explosion est inévitable sachant qu'on est à 1000 emplois supprimés/jour dans le secteur industriel et 1000 autres ailleurs. Avec un tel taux de chômage allié à la crise, nous nous dirigeons naturellement vers un clash monumental où des hordes de racailles vont transformer TOUTE la France en "zone de non-droit". Bienvenue dans le futur.
Revue de Presse par Pierre Jovanovic
http://www.jovanovic.com/blog.htm
Chaque jour qui passe nous rapproche de l'inéluctable !.....
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La « prémajorité », un excellent projet de diversion
(Chronique hebdomadaire de Philippe Randa )
Envoyé par : Francephi diffusion
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La réflexion entreprise par madame la ministre de la Famille pour accorder de nouveaux droits aux grands adolescents, en créant un statut de « prémajorité » est assurément une idée d’importance et d’actualité, tout le monde en convient.
On ne sait trop le pourquoi de la chose… Certains songent à de basses considérations électorales : quand le président Giscard d’Estaing abaissa de 21 à 18 ans l’âge de la majorité, c’est ce qu’il espérait. Mais patatras ! Les jeunes avaient alors massivement portés leurs bulletins de vote sur son rival socialiste. Mauvaise pioche.
Aujourd’hui, que pourrait-il en être ?… Les sondages indiquent régulièrement une forte attirance des jeunes pour… le Front national, déjà du temps du père, encore plus nettement avec la fille à la tête du mouvement. Pari risqué, donc !
Non, sans doute n’est-ce pas tant à des calculs électoraux que madame la ministre songe en agitant une telle idée dont on hésite à la considérer parfaitement grotesque, sans intérêt… ou encore dangereuse pour les intéressés, comme le souligne le pédopsychiatre Christian Flavigny : « On est dans l’illusion que le respect des enfants, c’est de leur laisser la décision. Toutes ces idées dans le vent qui poussent à laisser les jeunes choisir – jusqu’à leur sexe ! – c’est en fait une démission de notre rôle d’adultes. »
Il est plus certain que Dominique Bertinotti, la ministre en question, voit dans ces « quatre groupes de travail dirigés par des experts » plutôt un excellent moyen de faire parler d’elle… Qui la connaissait auparavant, à part les habitants du 4e arrondissement parisien qui en avait fait un temps leur premier édile ?
Devenu ministre, il lui fallait se faire connaître, laisser une trace de son passage, un souvenir même fugace ou futile, à défaut d’être impérissable. C’est le challenge des ministres de second rang, voire de troisième catégorie… Obtenir quelques articles et interviews quelques jours durant, ce n’est pas rien… Et puis, se prennent à rêver ces ministres-là, imaginons que, faute des résultats économiques ou sécuritaires promis, il faille détourner le courroux de l’Opinion publique mécontente ? Le gouvernement pourrait un jour décider de donner suite à un projet de diversion… et alors, ce serait le jour de gloire de Dame Bertinotti, la postérité assurée, un peu comme Christine Taubira avec sa loi sur le Mariage pour tous !
Dans le temps, on mariait bien à l’âge nubile de douze ans pour les filles et quatorze ans pour les garçons… alors, un projet de loi sur une pré-majorité à 16 ans, ça ou autre chose ! s’est-elle dit ou plutôt a-t-elle été conseillée.
Quant au projet en question… Pour Dame Bertinotti, il s’agit de « faire de l’adolescence une sorte d’apprentissage de la citoyenneté ». Excellent ça ! à un âge où les jeux vidéos obsèdent la plupart de nos chers boutonneux et boutonneuses, si ce n’est pour les plus déluré(e)s d’entre eux les jeux de la drague et plus si affinités…
« Aujourd’hui, les mineurs sont des objets de droits, ils doivent devenir des sujets de droits », surenchérit la Ministre. Belle formule. Qui ne veut rien dire, mais qui sonne bien… et qui ne lui attirera guère de remontées de bretelles.
Mais une proposition qui n’a aucun intérêt suscite, hélas, tout autant un manque d’intérêt ! C’est évidemment l’envers de la médaille ! Dominique Bertinotti n’est pas Manuel Valls. Les jeunes font moins polémiques que les Roms. À croire qu’ils donnent moins de soucis (!)… ou pas les mêmes !
D’ailleurs, s’ils auront le droit de déposer un bulletin de vote pour le candidat de leur choix (ou de celui qui aura fait le plus de buzz sur les réseaux sociaux), il n’est pas question un instant qu’ils soient « prémajeurs » devant les tribunaux.
« En tout cas “pas pour le moment” », précise Dame Bertinotti dont la hardiesse pour faire parler d’elle ne va tout de même pas jusqu’à courir le risque d’être clouée au pilori de la suspicion d’être répressive.
« Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où aller trop loin », écrivait Jean Cocteau.
Avec madame la ministre, « le tact dans l’inutilité, c’est de savoir jusqu’où faire du buzz sans aller trop loin… »
Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».
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On croit qu'elles sont séniles .... pas si sûr !
Envoyé par Christian
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Un couple de personnes âgées avait fêté son soixantième anniversaire de mariage.
Ils s'étaient connus amis d’enfance et venaient se promener main dans la main dans le quartier de leur jeunesse; ils voulaient revoir leur ancienne école.
La grille n'était pas fermée, ils sont entrés et ont retrouvé le vieux pupitre qu'ils avaient partagé, sur lequel Louis avait gravé :
« Je t'aime, Claire. »
En revenant à la maison, un sac tomba d’un fourgon blindé presque à leurs pieds.
Claire le ramassa et l'’emporta à la maison.
Là, elle l'ouvrit et compta .....cinquante mille Euro !
Louis déclara : « Nous devons le rendre ».
Claire dit : « Qui trouve garde. » Et elle remit l'argent dans le sac et le cacha dans le grenier.
Le lendemain, deux policiers vinrent enquêter dans le quartier.
Ils frappèrent à leur porte.
« Pardon, auriez-vous trouvé un sac qui est tombé d'un fourgon blindé hier ? »
Claire dit : « Non !».
Louis : « Elle ment ! Elle l’a caché dans le grenier ».
Claire : «Ne le croyez pas, le pôve vieux, il est sénile !»
Les agents se sont alors tournés vers Louis et lui ont demandé :
« Vous pouvez nous raconter l'histoire depuis le début ? »
Louis : « Ben voilà... Claire et moi, on revenait de l’école, hier............. »
Le premier agent se tourna vers son collègue et lui dit :
« Viens, on perd notre temps, ici ! »
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LE TYPHUS EXANTHÉMATIQUE
A BONE ÉPIDÉMIE DE 1909 (AVRIL-JUIN)
Par le Docteur Joseph QUILLIE (1910)
Interne des hôpitaux d'Oran et Bône
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(Ci-dessous, un condensé de ce livre sur le Typhus à Bône en 1909. Source Gallica)
INTRODUCTION
Pendant notre séjour comme interne à l'hôpital civil de Bône, nous avons eu l'occasion d'assurer le service d'une épidémie de typhus exanthématique dont nous avons recueilli quelques observations. Comme on le verra au cours du développement, ce fut une épidémie de moyenne intensité, à mortalité peu élevée. Néanmoins, le nombre des sujets atteints a été assez considérable pour nous permettre d'étudier cette maladie dans sa forme classique et aussi dans quelques-unes de ses complications. Le personnel appelé à donner ses soins aux malades a payé à la contagion son tribut habituel et nous avons ainsi pu nous rendre compte de la contagiosité de cette infection, des conditions dans lesquelles elles nous a semblé s'exercer, des moyens qui nous ont paru les meilleurs pour l'éviter ou tout au moins l'atténuer.
Notre thèse consiste en une étude générale du typhus, mais seulement dans l'application qu'on peut faire de cette étude à l'épidémie que nous avons vécue. On sait; qu'il n'existe pas à l'heure actuelle de thérapeutique spéciale à lui opposer et qu'on est réduit à appliquer le traitement symptomatique. Des essais de sérothérapie ont été faits par les auteurs, en particulier par le docteur Legrain, de Bougie, qui a traité avec succès dix-sept cas graves de typhus exanthématique par du sérum de convalescents. Dans cet ordre d'idées, sur les conseils et l'initiative de notre chef de service, le docteur Amor, nous avons expérimenté sur quelques malades la sérothérapie anti-pesteuse. Nous verrons les résultats obtenus, en tenant compte des circonstances dans lesquelles ont été faits ces modestes essais.
L'épidémie de Bône n'a été qu'un foyer secondaire. Le typhus avait éclaté sur d'autres points de la colonie avant de nous arriver. A ce sujet, nous étudierons la prophylaxie mise en oeuvre contre ce fléau et nous exposerons celle que le milieu et les circonstances nous ont permis d'appliquer. Après un court exposé d'historique, et de statistique, concernant uniquement notre épidémie, nous traiterons l'étiologie générale et les causes spéciales qui ont présidé à l'éclosion du foyer de Bône, les principaux symptômes observés, les seuls qui soient en quelque sorte particuliers au typhus, laissant de côté ceux qu'il a de communs avec les autres infections. Nous ne parlerons pas de l'anatomie pathologique, ni de la bactériologie, la première n'offrant rien de spécial qui n'ait été décrit par les auteurs, la seconde n'étant pas encore complètement élucidée, pour traiter surtout : l'étiologie, la prophylaxie et le traitement.
HISTORIQUE ET STATISTIQUE
Dans la deuxième quinzaine de mars, deux indigènes entraient à l'hôpital civil de Bône, présentant une fièvre considérable continue et un état général à allure infectieuse. L'interrogatoire nous apprend que ces 2 malades arrivent de Souk-Ahras (département de Constantine). Nous savions déjà qu'une épidémie de typhus était en activité dans cette localité et on avait demandé à l'hôpital de Bône des infirmiers pour remplacer ceux qui venaient de tomber. Nos malades nous disent avoir séjourné là-bas, dans un café maure dont le tenancier venait d'être dirigé comme suspect, sur l'ambulance spéciale. Notre chef de service ordonna leur isolement et par l'observation du tracé thermique et de quelques symptômes, notamment quelques taches, d'ailleurs très discrètes, porta le diagnostic de typhus exanthématique.
Pendant les jours suivants, aucun malade suspect n'entrait à l'hôpital. Mais vers le 20 avril, une explosion subite se produisit et jusqu'au 30, 29 typhiques nous arrivèrent:
28 indigènes hommes,
1 femme européenne.
Nous eûmes 2 décès parmi les indigènes.
En mai, les malades entrés avec le diagnostic de typhus, atteignent le chiffre de 102 :
96 indigènes hommes,
3 indigènes femmes,
1 infirmier européen,
2 femmes européennes.
Nous eûmes 15 décès parmi les indigènes.
En juin, nous reçûmes 64 typhiques :
52 indigènes,
2 israélites,
5 européens,
1 femme indigène,
3 femmes israélites,
1 européenne.
Nous comptâmes 9 décès, parmi lesquels : 6 indigènes, 1 israélite, 1 européen (l'infirmier Thomas Garcia), 1 européenne.
En juillet : 34 typhiques, dont 31 indigènes. Nous n'avons enregistré aucun décès.
Le chiffre total de l'épidémie fut, par conséquent, de 229 cas, sur lesquels 13 européens et 216 indigènes, juifs (quelques-uns seulement) ou musulmans (presque tous) ; ce qui fait, avec 26 décès, une mortalité de 16% parmi les Européens et de 11% parmi les indigènes. Nous avons eu trop peu d'Européens frappés pour apprécier d'une façon certaine, le degré comparé de gravité de la maladie chez eux et chez les indigènes. Mais nous remarquons que la mortalité parmi ces derniers n'est que d'environ 11%. Elle est inférieure à celle enregistrée dans les épidémies d'Europe, notamment à celle de 93, relatée par Napias, Thoinot et Netter, où elle fut en moyenne, de 20% mais elle est comparable à celle donnée par les auteurs pour les Arabes.
Conseil, dans sa thèse de 1907, relatant une épidémie parmi les indigènes de Tunisie, accuse une mortalité de 5,4%, et note que cette bénignité relative du typhus parmi les Arabes est la règle. Nous ferons remarquer cependant que l'épidémie de Souk-Abras et de Constantine, contemporaine de la nôtre, a été plus meurtrière. La mortalité a atteint 17 et 18%. Mais elle est toujours inférieure à celle des épidémies d'Europe. Barralier donne comme chiffres : 23,6% au-dessous de 30 ans, 37,5 de 30 à 50 ans, 59% au-delà de 50 ans. L'infirmier Thomas Garcia qui mourut, avait 54 ans, l'Européenne environ 50 ans, 10 indigènes avaient dépassé 45 ans, un israélite n'avait que 20 ans.
Le typhus augmente donc de gravité avec l'âge et il est, comme on le voit, moins grave chez les indigènes. Chez eux les symptômes sont moins accusés. Ils présentent souvent de ces cas frustes, très rare chez les Européens, Dont parle Conseil, et qui ne se diagnostiquent parfois que par la contagion, donnant lieu chez un sujet à un typhus classique. C'est peut-être dû à ce fait que les nouvelles conditions de confort, d'hygiène, dans lesquelles l'indigène se trouve subitement placé, comparées à celles dans lesquelles il vit de sa vie normale, diffèrent beaucoup plus pour lui que pour l'Européen, et constituent pour ce motif et à elles seules une thérapeutique puissante.
ETIOLOGIE
La cause la plus directe du typhus est la contagion. Mais nous étudierons d'abord les causes adjuvantes, qui n'en revêtent pas moins, en pareille matière, une grande importance.
Le typhus est avant tout la maladie des vagabonds. Napias, relatant dans la Revue d'hygiène et de police sanitaire, l'épidémie qui a sévi en France en 93, démontre que le typhus observé à cette époque au dépôt de la préfecture de police de Paris, avait été apporté par un vagabond venant de Lille et ayant séjourné dans un immeuble qui à lui seul avait fourni 8 cas. Netter, Thoinot et Proust, qui furent chargés de l'enquête, établirent avec une très grande netteté la filiation des cas et l'influence exclusive du vagabondage dans la propagation de cette épidémie. De nombreuses villes furent atteintes, des prisons furent conta-minées et les prisonniers, libérés quelquefois en pleine incubation, allèrent ainsi de ville en ville disséminer la maladie.
Nous retrouvons cette cause, nettement établie, dans l'épidémie qui nous occupe. Les deux premiers individus qui entrèrent à l'hôpital dans la seconde quinzaine de mars ont pu, en séjournant dans les cafés maures de la ville, y déposer le germe du typhus. C'est, en effet, souvent dans ces cafés, si nombreux dans les villes d'Algérie, qu'étaient ramassés nos malades. C'est aussi du quai des phosphates à Bône que nous furent envoyés les premiers typhiques. Il existe une voie ferrée qui relie la région de Tebessa Souk-Ahras à Bône, et par laquelle se fait le transport des phosphates. Les ouvriers chargés du convoi ont été les agents actifs de la dissémination du contage.
La misère et la famine sont, parmi les causes prédisposantes, tout aussi importantes que le vagabondage, qui, d'ailleurs, n'est souvent que leur conséquence. Ces causes ont toujours existé. Bouquet, dans sa thèse sur le typhus d'Alger en 94, signale que les épidémies précédentes, survenues en Algérie, avaient toujours suivi l'invasion des sauterelles, déterminant la perte presque complète des récoltes. Cette cause, nous la retrouvons plus vivante que jamais dans l'épidémie de 1909. Il n'y a pas eu invasion de sauterelles, mais une sécheresse de très longue durée a complètement réduit à zéro la récolte en céréales des deux dernières années. L'indigène, peu prévoyant par nature, en a le plus souffert et a été réduit à une misère profonde. Il a fui vers la ville, vers le littoral. Consécutivement à la famine sévissant dans l'intérieur de la région, on a noté une recrudescence du vagabondage et nous nous rappelons les rafles fructueuses opérées par la police dans les cafés maures quelque temps avant l'épidémie. Ces pauvres hères, faméliques, s'entassaient, nombreux, dans ces cafés, véritables taudis réunissant toutes les conditions favorables à l'éclosion des maladies contagieuses. Ils consistent en un vaste local, toujours situé clans une rue étroite, en contre-bas de la chaussée, pourvu d'une seule ouverture. Encombrement, défaut de ventilation, quelquefois accumulation de matières organiques en décomposition, tout y contribue à l'exaltation de la virulence des germes.
L'apparition du typhus dans de semblables conditions avait fait admettre par Murchison la génération spontanée du typhus, qu'il formulait ainsi : " Les conditions de génération a novo sont l'accumulation d'individus en état de grande malpropreté et le défaut d'aération pour ces individus agglomérés. En d'autres termes, le poison est engendré par les émanations concentrées d'êtres humains sales de corps et porteurs de vêtements sales ". C'est aussi la théorie d'Hildebrand, qui a eu de nombreux partisans et qui, nous dit Netter, a rallié la plupart des médecins de l'armée d'Orient, dont Pauveil résumait l'opinion dans cette formule : " Le typhus est l'effet d'un empoisonnement miasmatique. Le miasme typhique prend naissance au sein des matières animales confinées et par l'accumulation prolongée d'hommes sains et surtout malades dans des espaces trop étroits où l'air n'est pas suffisamment renouvelé. " Notre chef de service, le docteur Amor, nous a communiqué une observation qu'il a recueillie lui-même d'un cas de typhus né, semble-t-il, en dehors de tout autre cas antérieur et dont les conditions étiologiques semblent plaider en faveur de la génération spontanée.
Il s'agit d'un indigène qui possédait un chat auquel il tenait beaucoup. Cet indigène fréquentait assidûment un café maure de Bône et, comme il était sans domicile, il y passait ses nuits. Son chat mourut; l'Arabe, ne voulant pas s'en séparer, plaça le cadavre sous sa natte et continua à y coucher tous les soirs. Peu de temps après, cet indigène tombait atteint de typhus et le communiquait au tenancier du café et celui-ci à plusieurs membres de sa famille. C'est par cette rapide contagion, et par un examen attentif que notre chef de service, médecin des épidémies, diagnostiqua le typhus. Ce fait semble donner raison à Jaccoud qui, en 1874, a observé sur le paquebot La Gironde une épidémie qui lui paraît établir que l'accumulation de produits animaux en état de fermentation peut, en dehors de tout encombrement humain, provoquer l'explosion du typhus (Netter).
Kelsch est, lui aussi, partisan de la génération spontanée. " Bien que contagionnistes, nous ne devons pas oublier le rôle de la genèse autochtone. " Cette théorie, ramenée à sa juste valeur, est conforme aux données pathogéniques actuelles sur l'atténuation des virus et leur re-tour à la virulence. Netter, faisant la critique serrée des faits cités par les auteurs, refuse d'accepter cette théorie et conclut : " On voit pour nous que le typhus est toujours dû à la contagion et nous ne croyons pas que le germe, encore inconnu, puisse avoir une génération spontanée. La famine, la misère, l'encombrement, la malpropreté ne peuvent produire ce germe de toutes pièces."
Le typhus est, en effet, une maladie éminemment contagieuse. L'épidémie que nous relatons, pour n'avoir pas été bien meurtrière, n'en a pas moins éprouvé le personnel préposé à ses soins. Nous avons eu, en effet, un infirmier indigène, deux infirmiers européens, dont un mort, et une infirmière contaminés. Notre chef de service, le docteur Amor, a également contracté le typhus. Nous n'avons eu aucune contamination en dehors du personnel, aucun cas dans les autres salles que nous ayons été obligés d'évacuer au pavillon des typhiques. Nous n'avons eu, par conséquent, de contagion que par contact direct.
C'est bien le mode le plus admis par les auteurs. Netter ni Thibierge n'admettent pas la contamination par l'air. Pour les uns, comme Jaccoud et Netter, il faut un contact prolongé avec les malades ; pour Hildebrand, le contact, pour si léger qu'il soit, suffit pour transmettre la maladie. Dubief et Brühl admettent la contamination par les voies aériennes.
Des faits semblent prouver que la contamination peut se faire par la bouche. Bouquet, dans sa thèse sur le typhus d'Alger en 94, cite le cas du docteur Treille, qui attribue sa propre contamination au crayon qu'il portait souvent à sa bouche pour prendre des notes.
Nous admettons volontiers la contamination par les voies respiratoires par l'observation de ce que Jacquot appelle la typhisation à petites doses. Il nous est souvent arrivé, à notre chef de service et à nous-même, surtout après une visite prolongée, de ressentir à la sortie du pavillon, du vertige, des nausées, quelquefois suivies de vomissements, phénomènes que nous attribuons à l'odeur spéciale qu'exhalent les malades et qui imprégnait fortement notre muqueuse respiratoire. Notre chef de service, qui a souvent éprouvé cette sensation, a fini par être contaminé.
La voie suivie par le microbe serait la voie sanguine. Des faits cités par les auteurs, semblent plaider en faveur de ce mode de transmission. Netter cite le cas de Mœzutkowski, qui s'inocula intentionnellement le sang d'une malade atteinte de typhus exanthématique à Odessa. Dix-huit jours après se déclara chez lui un typhus exanthématique très grave et des plus caractéristiques, dont la durée fut de 14 jours.
L'intermédiaire serait un petit insecte. Chantemesse admet la transmission par la piqûre de parasites et cette opinion vient d'être confirmée tout dernièrement par Nicolle, de Tunis, qui a réussi à inoculer le typhus exanthématique à un singe anthropoïde par l'intermédiaire du pou.
Nous devons faire remarquer ici que nos infirmiers, notre infirmière et notre chef de service ne furent contaminés qu'au bout d'un temps assez long, et quoique les auteurs prétendent qu'un séjour très court auprès de malades atteints de typhus suffit pour permettre la contamination, nous croyons fermement que la longueur du séjour auprès des malades constitue un facteur puissant de contamination. Il ne se produit pas, comme on pourrait le croire, une immunisation à longue échéance, mais plutôt une imprégnation continuelle et progressivement croissante; contre laquelle ne peuvent plus résister nos phagocytes.
Notre chef de service, qui assurait l'épidémie depuis le 20 avril, n'est tombé que vers la fin du mois de juin. L'infirmier Thomas Garcia, dont je rapporte l'observation, n'a été contaminé qu'après un mois de service, de même l'infirmière Caroline Freytag; et Fritz au bout de 20 jours. Mon camarade d'internat et moi-même, qui nous sommes relevés périodiquement, sommes sortis indemnes. Au chapitre de la prophylaxie, nous dirons notre opinion sur ce point, au point de vue des précautions à prendre pour le personnel dans les épidémies de typhus.
SYMPTOMATOLOGIE
Le typhus exanthématique présente des symptômes communs à plusieurs maladies infectieuses et des symptômes particuliers qui lui donnent sa physionomie propre : ces derniers sont les plus importants et permettent seuls le diagnostic. Les principaux sont l'éruption et le tracé thermique. Avant d'en parler, nous signalerons le vertige comme signe précoce d'une réelle valeur. Nous en ajouterons un autre que nous avons souvent constaté et que nous relatons dans nos observations : c'est une hyperesthésie et une myalgie très prononcées. Ce n'est pas, à coup sûr, un signe pathognomonique, mais, dans bien des cas, avant que l'éruption ne se manifestât, il nous a permis de poser le diagnostic. Notre chef de service a attiré particulièrement notre attention sur ce signe. Quand on amenait à l'ambulance un malade suspect, présentant un état typhique, nous exercions une pression très légère sur certains muscles, les pectoraux et les muscles de l'avant bras, et aussitôt, par action réflexe, nous provoquions une contraction fibrillaire des muscles de la face exprimant la douleur et une défense du sujet. Le docteur Amor a constaté sur lui-même ce signe dès qu'il se fût alité. L'exanthème ne tardait pas à faire son apparition.
Nous Signalerons un autre signe, mais un peu plus tardif, c'est la surdité des typhiques Nous l'avons observée assez fréquemment et l'infirmière Caroline Freytag nous en a offert un très bel exemple.
Le faciès est caractéristique. Il exprime l'angoisse, l'indifférence, la stupeur, l'hébétude. Il est assez difficile de le définir, il faut l'avoir vu. Il frappe au même titre que le faciès grippé, le faciès méningitique ou typhoïdique.
Un des Symptômes les plus pénibles est la sensation d'un poids énorme dans les membres inférieurs. Le docteur Amor, qui s'analysait complètement (il n'a jamais déliré), nous affirmait que cette douleur était vraiment intolérable, revêtant le type métamérique et venant du rachis par irradiation.
La Langue du typhique est celle des grandes pyrexies. Mais elle n'est pas sèche et rôtie dès le début. Elle est fortement saburrale.
L'odeur spéciale dont parlent certains auteurs existe réellement. Est-elle spécifique du typhus exanthématique ou n'est-elle seulement, comme le dit Netter, en rapport avec la malpropreté originelle des sujets qui fournissent le principal contingent à la maladie. Nous croyons, personnellement, qu'il y a autre chose. Les typhiques, pour la plupart sujets indigènes, étaient traités à leur entrée à l'hôpital comme leurs coreligionnaires non typhiques, par le premier bain de propreté. Eh bien, les salles des indigènes atteints d'autres Pyrexies n'ont jamais exhalé cette odeur de putréfaction qui se dégageait du pavillon d'isolement, surtout dans une salle dont on avait un instant fermé les fenêtres. Jamais, après la visite aux indigènes, dont la propreté est très douteuse, nous n'avons ressenti le malaise spécial accompagné de vertiges et de nausées qui nous saisissait à la sortie de l'ambulance pour peu que la visite se fût prolongée.
Nous ne ferons que mentionner l'hypertrophie splénique. Nous ne lui attribuons aucune valeur diagnostique. Presque tous les indigènes sont des paludéens chroniques et ont tous des rates volumineuses, quelquefois vraiment gigantesques.
L'exanthème, qui est comme la signature de la maladie, consiste en des taches rosées, ou quelquefois rouge vineuses, disparaissant nettement à la pression. Nous avons constaté dans cette épidémie, deux cas seulement d'éruption pétéchiale d'emblée : un indigène et un Européen. Dans tous les autres cas, elle a été exanthématique au début et nous ne l'avons pas vue souvent devenir pétéchiale. L'abondance de cet exanthème est très variable, il n'est pas d'emblée généralisé, mais débute par des parties différentes du tégument. Contrairement à ce que dit Thoinot, nous ne l'avons jamais noté sur la face dorsale des mains. Souvent nous l'avons vu débuter par le dos. Toujours il a respecté la face et la cou.
La formule de Murchison : " L'abondance de l'éruption, sa couleur et la rapidité de son passage à la teinte purpurique sont en raison directe de la gravité du cas ", s'est trouvée vérifiée dans cette épidémie. Nous n'avons pas noté des cas à éruption continente, peu de pétéchies et la mortalité n'a pas été considérable. Par contre, l'infirmier Thomias Garcia, qui présenta une éruption très abondante, rapidement envahissante, mourut au septième jour, couvert de pétéchies. Fritz, dont l'éruption était également très abondante, nous fit un typhus ataxo-adynamique.
L'infirmière Caroline Freytag et le docteur Amor, dont la guérison fut assez rapide, présentèrent une éruption discrète.
Nous avons choisi, pour étudier la marche de la température, la courbe de l'infirmier Fritz, qui a été établie dès le début de sa maladie. Il n'y a pas de période d'ascension.
Elle atteint d'emblée son acné, elle présente pendant la période d'état des rémissions matinales légères. Au quatorzième jour, elle descend rapidement, et en deux jours nous obtenons l'apyrexie. Cette courbe est conforme aux données classiques et bien caractéristique du typhus. Elle a été celle de nos plus nombreux malades, sauf cependant la chute brusque que nous n'avons pas observée souvent. Nous avons constaté le retour au bien-être dans certains cas, du jour au lendemain, mais la chute thermique complète ne coïncidait pas avec ce retour rapide à la santé. Enfin, nous avons constaté l'ascension procritique signalée par les auteurs, dans les cas favorables.
EVOLUTION
Le typhus évolue d'une façon tellement diverse qu'il est difficile, sinon impossible de poser une règle absolue.
La période d'incubation varie de quelques heures à 20 jours. Elle a été courte chez nos infirmiers contaminés et a été marquée par quelques prodromes tels que l'insomnie, l'inappétence. Il nous serait assez malaisé de dire s'il en a été de même pour les autres malades qui nous arrivaient tous à la période d'état et qu'il était la plupart du temps impossible d'interroger.
La période d'état n'a guère dépassé 15 jours dans les cas non compliqués. Elle est marquée habituellement par un délire violent qui n'existe d'ailleurs que dans les formes graves. Nous l'avons peu observé dans cette épidémie. Nous avons noté beaucoup plus souvent la prostration et l'abattement.
La convalescence s'installe très vite et n'est pas du tout comparable à celle de la fièvre typhoïde. Nos malades quittaient l'hôpital environ au trentième jour, mais dans beaucoup de cas ils auraient pu sortir plus tôt. On ne les gardait que par mesure de prophylaxie.
Les formes cliniques sont nombreuses dans le typhus : depuis la forme légère (typhus levissimus), jusqu'au typhus sidérans, le typhus ataxo-adynamique. Nous ne faisons que les citer, n'ayant 'observé à ce sujet dans notre épidémie, rien qui ne fût classique et décrit dans tous les auteurs.
Parmi les complications, nous avons eu des hémorragies : épistaxis, mœlena, hématurie, dont je rapporte une observation et trois parotidites, deux unilatérales suppurées, une bilatérale non suppurée. L'infirmier Thomas Garcia nous a fait une localisation sur le rein, un autre malade une otite double. La mort est survenue du fait de la myocardite, de la pneumonie, de la méningite.
DIAGNOSTIC
Le diagnostic du typhus exanthématique présente de sérieuses difficultés, surtout au début et surtout chez les indigènes, à cause de la pigmentation naturelle de leurs téguments. Il existe aussi chez eux des cas frustes en grande quantité et qui malheureusement sont très contagieux. On n'a souvent diagnostiqué le typhus que par sa rapide extension. On peut le confondre avec la méningite cérébro-spinale, la dothiénentérie, la rougeole, le typhus récurrent, et en Algérie, avec quelques formes de paludisme, telles que la typho-malaria.
Il faudra se souvenir des conditions habituelles d'apparition de la maladie : d'abord sa prédilection pour la saison froide et sa propagation par les vagabonds. Dans les pays d'endémie, tels que l'Afrique du Nord, on doit y songer autant qu'aux autres infections et on n'arrivera souvent au diagnostic que par élimination.
Il faut tenir compte de son début brusque, de l'importance qui nous paraît devoir être attribuée aux phénomènes d'hyperesthésie des téguments et des muscles, de la marche du tracé thermique, de l'exanthème.
La constipation est la règle, contrairement à la diarrhée habituelle de la fièvre typhoïde.
L'exanthème respecte le visage, alors que dans la rougeole, l'éruption y est régulièrement localisée en partie.
Le Paludisme sera éliminé par l'action de la quinine, qui n'agit pas dans le typhus.
Mais c'est encore au laboratoire qu'il appartient de trancher la question d'une façon certaine.
Le Microscope décèlera le spirochoete d'Obermeier dans le typhus récurrent, l'hématozoaire de Laveran dans le paludisme, Le séro-diagnostic de Widal dans la fièvre typhoïde, le méningoœque de Weichselbaum dans la méningite cérébro spinale. Malheureusement, ces recherches demandent un temps assez long, pendant lequel le typhus peut suivre sa marche envahissante. Le typhus ayant une évolution de courte durée, le meilleur procédé sera d'attendre l'établissement de la courbe thermique, en pratiquant l'isolement rigoureux de tous les suspects.
PROPHYLAXIE
Le Typhus est une maladie infectieuse, à bacille encore incomplètement connu, épidémique et contagieuse, à un très haut degré. On doit donc lui appliquer la prophylaxie dite des maladies transmissibles, fixée par la loi de 1902 sur l'hygiène publique et privée en France. En raison de sa facilité très grande d'expansion, peut-être devrait-on lui appliquer la prophylaxie générale mise en œuvre contre toute les maladies pestilentielles : la peste et le choléra asiatique. Les auteurs citent des Epidémies de typhus occasionnées dans des ports d'Europe, par des individus venant d'un foyer contaminé, tel le cas du navire égyptien le Scheah Gehald, qui transporta le typhus d'Egypte à Liverpool, celui de Toulon en 1864.
L'épidémie de 93 en France, Contrôlée par Napias, Netter et Thoinot, prouve bien que nous sommes exposés à subir ses atteintes.
L'endémicité du Typhus en Algérie, Ses apparitions fréquentes dans la colonie, sous forme d'épidémies toujours sérieuses, constituent un danger, non seulement pour les sujets algériens, indigènes ou européens, mais encore pour la métropole, en raison des rapports nombreux et des fréquentes communications entre ports français et ports algériens.
Nous devons être d'autant plus sévères dans l'application des mesures prophylactiques contre le typhus que nous ne savons pas le traiter et surtout qu'il est beaucoup plus meurtrier pour ceux qui le reçoivent que pour ceux qui nous le donnent.
Il est à peu près démontré, d'après les expériences récentes de Nicolle, de l'Institut Pasteur de Tunis, que le typhus se communique par l'intermédiaire des parasites, sans exclure d'ailleurs les autres modes de contagion. C'est donc contre ces hôtes habituels des sujets indigènes que nous devons agir.
Il est prouvé par les statistiques et l'historique des principales épidémies que la saison froide ou tout au moins le printemps sont les époques de prédilection de la maladie. C'est à ce moment-là qu'il faudra surveiller de très près le vagabondage.
Il existe en Algérie une loi spéciale sur l'Indigénat, en vertu de laquelle un indigène ne peut quitter sa tribu qu'avec un sauf-conduit délivré par l'administrateur de son district. Il est à désirer que tout individu suspect soit soumis à un examen médical et qu'on procède à la désinfection de ses bardes, avant qu'il ne soit autorisé à quitter son pays. On opère dans les grands centres, des rafles de vagabonds, principalement dans les cafés maures ; on les incarcère pendant un certain temps, on les lâche ensuite dans toutes les directions et si un cas de typhus méconnu a éclaté dans la prison, ils transportent le contage à distance. Le fait s'est souvent produit et a été souvent la cause de l'éclosion d'un foyer épidémique. Les prisons doivent être tout spécialement surveillées par la police sanitaire ; il faut désinfecter les locaux périodiquement. Chacune devrait être pourvue d'une étuve à désinfection pour les effets des miséreux.
Le typhus présente une marche envahissante très rapide. A peine était-il à Souk-Ahras que bientôt Constantine, Bougie, Bône, étaient contaminées. C'est par l'isolement de toutes les personnes ayant approché un typhique (parents ou autres), qu'on peut arriver à éteindre un foyer sur place. On a noté souvent, dans la genèse des épidémies de l'Afrique du Nord, l'influence du café maure comme point de départ. C'est là qu'il faut frapper et avant tout isoler tous les individus qui l'ont habité au moment de la découverte d'un cas suspect, et les empêcher de quitter la localité. Il faut ensuite opérer la désinfection rigoureuse du local.
A Bône, les mesures prophylactiques furent tout de suite mises en oeuvre sous la direction de M. le docteur Builliod. Une voiture d'ambulance Complètement fermée était spécialement affectée au transport des typhiques à l'hôpital. Mais qu'il nous soit permis de faire remarquer ici que le malade suspect, avant d'aller à l'hôpital, était transporté au service de la consultation des indigents et restait là le temps nécessaire au libellé de son billet d'entrée. Souvent, quand Il pouvait marcher, il entrait dans la salle commune, au risque de contaminer l'entourage. Tout cas suspect, en temps d'épidémie, devrait être immédiatement dirigé sur l'hôpital, sans passer autre part. Le service de garde se chargerait de le diriger, après examen, au pavillon des contagieux et les formalités administratives seraient ensuite remplies.
On a pratiqué régulièrement la fermeture pendant plusieurs jours consécutifs des cafés maures où avaient été ramassés des typhiques, et on a procédé à la sulfuration et au blanchiment à la chaux. C'est parfaitement suffisant, mais sans préjudice de l'isolement de tous les individus présents au moment où on vient de relever un cas suspect.
La prophylaxie réalisée à l'hôpital de Bône nous paraît réaliser de grands progrès sur ce qu'elle fut pendant les épidémies antérieures. L'hôpital est bâti à flanc de coteau et domine la ville et le port de Bône, les pavillons sont étagés en amphithéâtre et le pavillon des contagieux, dont la construction remonte à peine à une dizaine d'années, domine tous les autres. Avant de le décrire, nous tenons à faire remarquer que les typhiques entraient à l'hôpital par une porte spéciale, mais qu'ils étaient obligés de traverser deux cours de non-contagieux pour arriver à leur pavillon. C'est une lacune à combler.
Le Pavillon d'isolement est donc relativement assez élevé au-dessus du niveau de la mer. Il est orienté, suivant sa longueur, de l'est à l'ouest, ses grandes façades regardent, l'une le midi, l'autre le nord ; celle-ci donne sur un bois de sapins. Il est donc parfaitement isolé et bien ventilé. Il possède un rez-de-chaussée et un étage. Chaque étage comprend plusieurs salles complètement séparées les unes des autres par des cloisons. Les plafonds sont en ogive et les angles arrondis ; les pièces offrent ainsi un cubage d'air considérable. Chaque étage est prolongé à l'extérieur par une véranda très ensoleillée. Au rez-de-chaussée, à chaque extrémité du pavillon, se trouvent plusieurs petites salles annexes : l'une servait de cabinet au personnel médical, l'autre aux infirmiers. Malheureusement, devant le nombre des malades, nous fûmes obligés d'aménager d'urgence des locaux de fortune : une grande tente fut dressée et on utilisa une des baraques provisoires (?) que possède l'hôpital depuis 25 ans. Mais nous n'eûmes qu'à y faire séjourner des convalescents. D'ailleurs, si au point de vue du confortable, ces locaux laissaient à désirer, ils réalisaient le maximum de garantie par leur isolement parfait. Toute communication avec le non-contagieux, grâce à une barrière de protection, était absolument impossible et nous n'avons en à enregistrer aucune contamination en dehors du personnel.
Tels étaient les locaux destinés aux hommes. Ils présentent une garantie bien suffisante. Il n'en fut pas de même pour les typhiques femmes. Cette épidémie nous en présenta heureusement fort peu de cas. Le local à elles affecté est petit, mal aéré et, chose grave, situé au centre même de l'hôpital.
Comme antiseptique, nous avons employé le crésyl à 5 pour 100. Deux fois par jour les planchers des salles et les vérandas étaient énergiquement frottés avec cette solution. L'odeur de cet antiseptique et la ventilation suffisante nous paraissent les meilleurs moyens à opposer aux exhalaisons putrides de ces malheureux.
Que doit on faire pour la protection du personnel ? Le problème est sérieux et n'a pas encore reçu de solution satisfaisante. Il faudrait être fixé exactement sur le mode de contagion et les auteurs ne sont pas d'accord. Dans cette épidémie, selon la règle, les infirmiers furent les plus atteints. Ils ne quittaient pas le périmètre d'isolement et prenaient leur repas, bien entendu, en dehors de tout contact avec les malades. Il leur fut alloué, durant toute l'épidémie, la ration de suralimentation. Nous avons exigé d'eux l'antisepsie rigoureuse du nez et de la bouche, mais ces mesures n'ont pas suffi. Sur 5 infirmiers, un seul resta indemne-. Comme nous le disions plus haut, la contamination a été tardive et nous paraît Avoir frappé le personnel, fatigué par la longueur de l'épidémie, et malgré les exemples cités par les auteurs de contamination extemporanée, il nous semble que la meilleure façon de protéger le personnel serait de le relever fréquemment. En ne considérant que les faits constatés dans cette épidémie, nous sommes fortement attaches à la théorie de l'imprégnation graduelle, finissant par saturer l'économie et annihiler ses moyens de défense.
On sait, d'autre part, que le typhus ne récidive presque jamais. Nous proposerons donc de prendre comme infirmiers des sujets ayant contracté le typhus. Nous croyons que ce recrutement est facile. Il suffirait que tout malade, à sa sortie de l'hôpital, fût inscrit sur une fiche sanitaire, avec tous les renseignements sur sa profession, sa résidence habituelle, et que cette fiche fût envoyée et conservée dans les hôpitaux de la colonie. On donnerait aux malades déjà atteints la préférence sur les autres dans le choix des infirmiers.
La désinfection des effets a été pratiquée d'une façon rigoureuse. L'hôpital possède une étuve à vapeur sous pression. A la fin de l'épidémie, tous les objets de literie et les tentes furent incinérés.
TRAITEMENT
On trouve dans tons les traités qu'il n'existe pour le typhus qu'un traitement purement symptomatique. Les traitements proposés et mis en oeuvre sont nombreux. Nous nous contenterons d'exposer celui que nous avons appliqué.
Tout malade, à son entrée, sauf contre indication, était baigné à 38°.
Le lendemain, un purgatif salin était administré.
Contre l'hyperthermie nous avons employé le pyramidon à doses fractionnées.
La Strychnine associée à la spartéine nous a été d'un grand secours dans les cas de collapsus.
Enfin, nous ferons remarquer que nous n'avons pas hésité à alimenter précocement nos malades. Nous n'avons pas attendu l'apyrexie complète et nous n'avons noté aucun accident imputable à cette façon d'agir. C'est un point de diététique sur lequel nous insistons. Il ne faut pas oublier que le typhus des Arabes est le typhus des faméliques. Il faut, et on peut le faire sans inconvénient, les alimenter sitôt qu'ils le demandent.
Nous avons essayé de traiter le typhus par les injections de sérum anti-pesteux. Nous ferons remarquer que la quantité de sérum mise à notre disposition n'était pas considérable et datait de deux ans. Pour se faire une opinion précise sur la valeur de ce traitement, il eût fallu traiter 110 typhiques par le sérum et 110 par les moyens habituels et les résultats comparés nous auraient édifiés. Nous n'avons pas pu le faire. Néanmoins, nous avons choisi un certain nombre de typhiques nettement caractérisés, et à état général grave. Nous n'avons pas enregistré de décès parmi les malades ainsi traités. Le cycle de la maladie nous a paru raccourci et nous avons vu un bien-être sensible succéder immédiatement à l'injection. A nos malades, nous n'avons donné aucun antithermique et nous avons observé des chutes de température suivant de très près l'injection. Nous n'insisterons pas davantage sur ces modestes essais, mais nous croirions être incomplet si nous n'essayions de les légitimer. Nous avons cru pouvoir les faire, conforme en cela à une méthode qui n'est pas nouvelle, celle de l'hétéro sérothérapie, telle, par exemple, celle du sérum anti-diphtérique, nous avons choisi le sérum anti-pesteux parce que le typhus n'est pas sans analogie avec la peste en tant que maladie pandémique. Comme elle, il a ses foyers d'endémie, il présente la forme sidérante et la forme ambulatoire, il est très contagieux et paraît d'après les nouvelles recherches se communiquer par l'intermédiaire des parasites, il attaque souvent les voies respiratoires, il a une courte évolution.
Enfin, il a fait comme la peste, cette compagne inséparable, cette sœur aînée du typhus, comme l'appelle Kelsch, de grands ravages et a dû constituer une des formes de grandes maladies (pestes) des anciens. Peut-être le bacille du typhus est-il proche parent de celui de la peste ?
Qu'on Veuille bien nous permettre une telle hypothèse, trop heureux si des voix plus autorisées que la nôtre daignaient, dans les prochaines épidémies, émettre leur avis, en étendant comme il convient le champ de ces modestes expériences.
OBSERVATIONS
Nous avons choisi parmi les observations que nous avons recueillies, uniquement celles qui offrent quelque intérêt, et nous les classons dans l'ordre chronologique.
OBSERVATION I
Typhus exanthématique grave (cas intérieur). - Guérison
Fritz. Charles, infirmier. Le malade était en traitement à l'hôpital civil de Bône depuis deux mois environ, pour une ostéo myélite du tibia. A sa guérison, il accepta de prendre comme infirmier le service des typhiques, le 15 avril.
Le 4 mai, après quelques prodromes, tels que la céphalée et le vertige, il est obligé de s'aliter. La température atteint, le matin, 39°8, malgré une sensation de froid intense. Le malade accuse une forte céphalée et une rachialgie intense. Sa langue est fortement saburrale. Il absorbe trois doses de pyramidon de 15 centigrammes.
Le 5, la fièvre, qui avait atteint 40°2 le soir, descend à 38°5, mais le malade qui a passé toute la nuit dans l'insomnie et l'agitation, se plaint d'une grande fatigue. Dans l'après-midi, il présente quelques frissonnements répétés, et la température atteint le soir 39°1.
6 mai 1909. - Mêmes symptômes plus accentués, la céphalée paraît plus violente. Nous lui mettons de la glace sur la tête.
7, 8, 9, 10, 11 mai. - Etat stationnaire. L'éruption est apparue le 8 et a débuté par le dos. Elle s'est généralisée, et le 11 occupe tout le tégument, sauf le visage et les extrémités.
12 mai. - Le soir, notre malade est pris d'un délire violent qui persiste toute la nuit pour s'atténuer au réveil.
13 mai. - Le malade est toujours en proie à une agitation extrême. Nous lui administrons un lavement de chloral. Le soir, après un moment de calme, de nouveau le délire s'empare de lui et le garde toute la nuit.
14 mai. - Le malade est très abattu, son pouls est fréquent, faible, petit. Nous lui faisons 300 centimètres cubes de sérum artificiel et des injections de strychnine-spartéïne.
15, 16, 17, 18 mai. - L'état du malade ne présente rien de particulier. Le pouls est mieux frappé, moins rapide, la langue perd de sa sécheresse.
19 mai. - La nuit du 18 au 19 a été bonne, la température tombe à 37°5 ; le malade se trouve très faible et demande à manger.
20 mai. - La température s'approche de la normale. L'état général est très satisfaisant. Le malade entre en convalescence.
OBSERVATION II
Typhus à hémorragies multiples, compliqué d'otite double. - Guérison
Laroussi Mohamed, indigène, d'environ 45 ans, entré à l'hôpital civil de Bône le 11 mai 1909.
11 mai 1909. - Le malade accuse une rachialgie intense, son faciès est angoissé, sa langue fortement saburrale. Il est très abattu. Son corps est couvert de taches nombreuses, presque confluentes, couleur lie de vin, s'effaçant à la pression. Au moment de son entrée à l'hôpital, l'épidémie bat son plein. Mais la coexistence d'une épidémie de variole, l'abondance et l'aspect de l'éruption font douter un instant du diagnostic. Est-ce le typhus ou le rash variolique ? Le malade est isolé.
15 mai. Epistaxis abondantes, l'éruption exanthématique perd ses caractères pour devenir pétéchiale : vraies piqûres de puces, ne s'effaçant plus à la pression.
22 mai. - Nouvelles hémorragies : mœléna et hématémèse. Nous lui faisons de l'ergotine et du sérum gélatine. Le pouls, devenu petit et filant, se relève après une injection de 300 centimètres cubes de sérum artificiel.
23 au 26 mai. - L'état du malade s'améliore. Il ne présente plus d'hémorragies. Mais il a un écoulement purulent des deux conduits auditifs et il est très anémié. La chute thermique s'opère progressivement, en lysis. La convalescence a été très longue et pénible.
OBSERVATION XVII
Typhus exanthématique
Traité par le sérum anti-pesteux. - Guéri.
Riski ben Ali, sujet indigène, entré à l'hôpital civil de Bône le 21 juin. Le malade est en pleine éruption ; l'exanthème occupe tout le tégument, sauf le visage et les extrémités. Langue fortement saburrale ; hyperesthésie et myalgie prononcées.
Il reçoit, le 22 juin, 20 cmc. de sérum anti-pesteux ;
Le 23, nouvelle injection. La fièvre, qui dépasse 39 degrés jusqu'au 25, tombe graduellement à partir du 26, et, Le 30, disparaît complètement. Le typhus à, évolué en treize jours.
FIN
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Chrétiens persécutés
Envoyé Par Mme Odile de Pereira
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- Dans un " Bilan des destructions de lieux de culte chrétien depuis le 14 août 2013 ", L'Œuvre d'Orient rappelle que les chrétiens d'Egypte sont " de toute évidence " la cible d'une véritable " vague de persécutions " mise en œuvre par des militants islamistes.
Cette ONG venant en aide aux chrétiens du Moyen-Orient vient de publier la liste - " confirmée par les plus hautes autorités spirituelles " - des bâtiments chrétiens " incendiés ou saccagés ces dernières semaines en Egypte par les Frères Musulmans ou des personnes qui leur sont proches ". Le gouvernorat de Minia a été le plus touché, avec des attaques visant une bonne quinzaine d'édifices religieux. Sept autres ont été ciblés dans le gouvernorat d'Assiout, cinq dans celui de Fayoum, quatre dans celui de Suez, trois dans celui de Sohag, deux dans celui de Guizeh, un dans le gouvernorat du Nord Sinaï.
D'autres églises ont été visées ailleurs dans le pays par des jets de pierres, des cocktails Molotov, ou ont été mitraillées ou assiégées par les mahométans. Des maisons, pharmacies, magasins, hôtels appartenant aux coptes ont été pillés, saccagés ou brûlés entièrement dans l'ensemble du territoire égyptien et leurs propriétaires ont été chassés de leur ville ou village. De nombreuses écoles coptes ou appartenant à des congrégations religieuses ont été incendiées ou pillées. L'Œuvre d'Orient, dénonce une " vague de persécution ", alors qu'auparavant, les chrétiens faisaient l'objet de violences ponctuelles et de discriminations. Il souligne que " la position jusqu'au-boutiste des extrémistes fait craindre la poursuite de ce mouvement antichrétien ". L'association demande aux autorités égyptiennes actuelles qu'elles procèdent sans tarder à la protection et à la reconstruction des lieux chrétiens: églises, écoles, maisons de santé, habitations.
Des crimes qui n'émeuvent pas François Hollande dans cette région du monde, si prompt pourtant à vouloir bombarder la Syrie…
LE CAIRE (NOVOpress)
12/09/2013-08h00 .
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MAALOULA
Envoyé Par divers internautes
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Maaloula, village chrétien martyr
La Syrie n'a pas terminé son chemin de croix
Publié le 15 septembre 2013 à 9:00 dans Monde
http://www.causeur.fr/maaloula-village-martyr,24170
C'est un village assis sur le versant sud des pentes de la chaîne montagneuse de l'Anti-Liban, un village connu pour ses refuges troglodytes. Là, à Maaloula, se réunissaient les premiers chrétiens persécutés pour célébrer leurs cultes il y a deux mille ans. On y trouve le monastère grec-catholique de Mar Takla ombragé par un arbre dont la tradition fait remonter les racines à sainte Thècle. Ce témoin de la foi, disciple de l'apôtre Paul, selon un récit apocryphe, " Les actes de Paul et Thècle ", y a son tombeau. C'est l'une des trois dernières localités dans le monde où l'on parle encore l'Araméen, la langue du Christ. C'est un village symbole pris d'assaut par la frange islamiste de l'opposition à Assad. Déterminée, elle a assassiné des chrétiens après avoir vainement exigé qu'ils se convertissent à l'islam. Le village devait célébrer la fête de l'Exaltation de la Croix hier.
Maaloula est un nom désormais largement connu en Occident. Cette localité de quelques milliers d'âmes à 55 kilomètres de Damas, est un village martyr. Au petit matin, le 4 septembre dernier, les rebelles islamistes ont lancé une attaque contre la bourgade jusque-là épargnée au milieu du conflit. Les rebelles, dont des djihadistes du Front al-Nosra associés à Al-Qaïda, avaient auparavant envoyé un véhicule militaire conduit par un kamikaze contre le barrage de l'Armée syrienne régulière, tuant les huit soldats qui protégeaient le village. Une fois la localité privée de protection militaire, les rebelles le surplombant ont tiré des obus et à la mitrailleuse anti-aérienne sur son centre. Le nombre de victimes varie selon les sources, ainsi que les méthodes d'assassinat, une agence d'information officielle iranienne parlant même de décapitations de chrétiens, sans confirmation des villageois.
L'assujettissement de la population de Maaloula n'est pas un objectif militaire en soi, le village ne constituant pas une cible ennemie combattante dans le conflit entre les rebelles et le régime d'Assad. L'intérêt stratégique de la chute de la localité dans l'escarcelle des opposants, c'est de pouvoir menacer la route principale permettant de ravitailler les troupes de l'armée régulière entre Damas et Homs, l'autre grande ville autrement fois fortement peuplée de chrétiens. Homs se situe au nord de la capitale, Maaloula est sise entre les deux cités, et le contrôle de cette route accentue la présence des rebelles, déjà situés au sud, à l'est et à l'ouest de Damas. Mais les djihadistes tiennent également à asseoir la présence islamique dans le pays. À ce titre, la charge historique chrétienne de Maaloula et la foi de ses habitants sont un affront à leur idéologie.
Depuis la chute de la petite ville, 80% de ses habitants ont fui. Pour échapper aux exactions. Les rebelles ont désormais repris le contrôle de la localité après avoir été repoussés par l'Armée arabe syrienne. Les islamistes s'en sont pris aux symboles religieux orthodoxes et catholiques de la communauté : comme les talibans détruisirent naguère les statues du Bouddha en Afghanistan, les djihadistes ont supprimé celle bleu ciel et blanc de la Vierge qui dominait le village ; des monastères, dont l'un des plus anciens au monde, Saint-Serge, ont été détruits ou sont occupés ; des croix sur les édifices religieux ont été brisées. La population musulmane aurait favorablement accueilli les rebelles du Jabhat al-Nosra, " Les femmes leur jetaient du riz en signe de fête ", d'après le témoignage de Mariam, une chrétienne. Adnane Nasrallah, un chrétien revenu des Etats-Unis peu avant la révolution pour développer le village se dit attristé : " Des femmes sont sorties sur leurs balcons pour lancer des cris de joie et des enfants ont fait de même. J'ai découvert que notre amitié n'était que superficielle. "
Divers récits font part de plusieurs morts, on parle de trois à cinq dépouilles aperçues sur la chaussée. Le service radiophonique IRIB iranien parle même de décapitations. Cependant, ainsi que le fait prudemment remarquer l'Observatoire de la Christianophobie, l'information est sujette à caution, l'Iran, allié de la Syrie, a tout intérêt à diaboliser encore davantage les rebelles. Il est possible de penser que Téhéran, qui soutient la pendaison pour les musulmans convertis au christianisme, ne cherche ici qu'à attirer la sympathie des peuples occidentaux. Aucun témoignage connu ne confirme à l'heure actuelle cette version des faits. Néanmoins, les djihadistes, qui ne connaissent pas de relâchement dans la cruauté, ont exécuté des chrétiens en raison de leur foi.
L'agence Fides relate la mise à mort de trois chrétiens du village d'après le témoignage d'une femme hospitalisée à Damas. Le 7 septembre, des islamistes ont visité les habitations qu'ils ont saccagées et dans lesquelles ils s'en sont pris aux images sacrées. Dans l'une des maisons, ils ont rencontré quatre gréco-catholiques, les cousins Taalab, Michael et Antoun, Sarkis el Zakhm, le neveu de Michael, et le témoin du drame qui a pu être sauvé après avoir été blessé. Les rebelles ont exigé que les occupants de la maison se choisissent entre la conversion à l'islam ou la mort. Sarkis a refusé de renier sa foi et répondu : " Je suis chrétien et, si vous voulez me tuer parce que je suis chrétien, faites-le ! " Les islamistes ont alors tué les trois hommes et blessé la femme. Les chrétiens présents à leurs obsèques le 10 septembre ont été profondément bouleversés. Pour Sœur Carmel, une chrétienne de Damas qui évacue les réfugiés, " La mort de Sarkis a constitué un véritable martyr, une mort in odium fidei " (par haine de la foi).
À ce meurtre religieux, il faut ajouter au moins celui d'Atef, rapporté par l'AFP et repris par Libération : le jeune homme a été capturé et tué le jour de l'attaque contre le barrage, il était membre d'une milice communale suppléant l'armée régulière. Sa fiancée, Racha, a appris l'horrible nouvelle quand elle a appelé son portable. Elle raconte qu'un rebelle lui a répondu : " Bonjour Rachrouch (nom amical), nous sommes de l'Armée syrienne libre. Tu sais, ton fiancé est un chabih (milicien pro-gouvernemental) qui portait des armes et on l'a égorgé. " Racha aurait alors proposé l'équivalent de 450 000 dollars en échange de son fiancé, mais l'homme aurait répondu : " Viens plutôt avec des sacs poubelle, nous l'avons découpé en cent morceaux. " Racha affirme que son fiancé a refusé de se convertir et que le rebelle au téléphone lui a alors dit : " Jésus n'est pas venu le sauver. "
D'autres témoignages font état de menaces de mort, notamment par décollation, si les chrétiens n'embrassent pas l'islam, rapporte l'agence assyrienne AINA. L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme assure que 1 500 rebelles sont dans le village, ce qui laisse présager le pire. Il y a deux mille ans, les premiers chrétiens de la région se réfugiaient dans les grottes pour célébrer leurs cultes et fuir la persécution. Aujourd'hui, quasiment tous les chrétiens du village ont pris la route de Damas. Quand bien même ils pourraient un jour revenir sur leur terre, les relations de voisinage avec les musulmans locaux ne seraient plus les mêmes.
Syrie : Maaloula, village de martyrs chrétiens
http://jeunes-anciennes-de-saintjoseph.over-blog.com/article-syrie-maaloula-village-de-martyrs-chretiens-120066144.html
L'attaque le 4 septembre de ce haut lieu chrétien, où l'on parle encore l'araméen, la langue de Jésus, est une blessure profonde pour tout le Proche Orient.
" C'est la première fois que nous sommes attaqués ", déclare une religieuse du monastère de Mar Takla, qui a souhaité garder l'anonymat. " Ce qui se passe à Maaloula saigne le cœur. Comme ce qui se passe ailleurs en Syrie ", déclare de son côté un religieux, au lendemain de l'attaque de l'un des plus célèbres villages chrétiens de Syrie : Maaloula, une petite localité située à 55 kms au nord de la capitale syrienne, Damas.
Jusqu'ici épargné par les violences, Maaloula a été pris d'assaut mercredi 4 septembre par des rebelles islamistes qui ont d'abord lancé une attaque suicide contre un poste militaire à l'entrée de la localité, tuant au moins huit soldats, avant d'entrer ensuite dans le village et d'ouvrir le feu sur les maisons, provoquant la fuite de la grande majorité de ses 3.000 habitants.
" La croix qui surmontait la coupole du monastère des Saints Serge et Bacchus n'existe plus (…) les églises Saint Léonce et Saints Côme et Damien ont été touchées ", rapporte le Patriarche melkite, S.B. Grégoire III Laham, à l'agence Fides. " Cette énième tragédie de cette guerre constitue une blessure profonde pour tous les Syriens, le summum de notre souffrance ", a-t-il ajouté. Tous racontent que des appels ont été lancés via des haut-parleurs, pour inviter ses habitants à se convertir à l'Islam. Puis les groupes armés se seraient retirés …
Le village, dont le nom " Maaloula " signifie " entrée ", car construit dès l'origine à l'entrée d'une faille, est l'un des rares lieux au monde, avec Bakh'a à 7 km au Nord de Maaloula et Joub'adine à 3 km à l'Ouest de Maaloula, où les habitants parlent encore l'araméen, la langue de Jésus-Christ (cf. Q/R Aleteia). Il doit sa renommée à ses refuges troglodytiques des premiers siècles où, dit-on, les premiers chrétiens persécutés, se seraient réfugiés et où furent célébrées les premières messes chrétiennes.
Le village, abrite le monastère grec orthodoxe de Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de Sainte Thècle, première martyre chrétienne, fêtée le 24 septembre, et le monastère grec catholique des saints Serge et Bacchus : deux hauts lieux de pèlerinage fréquentés tant par les chrétiens que par les musulmans depuis des siècles.
Selon les historiens, l'église conventuelle du couvent Saint-Serge est la plus ancienne église du monde Les archéologues estiment qu'elle a été construite avant le concile de Nicée qui s'est tenu en 325. Le couvent abritait des icônes arabes inestimables du XVIIème siècle, qui avaient été exposées à Paris en 2003. Elles ont été volées, il y a quelques semaines.
Pour un prêtre du village, interrogé par l'agence de presse catholique AsiaNews à Rome, en attaquant le village, lieu donc hautement symbolique dans tout le Proche-Orient, en détruisant leurs croix, juste avant la fête de l'Exaltation de la Croix, " les extrémistes veulent lancer un message précis: le tour des chrétiens est arrivé, maintenant tout peut arriver! (…) Leur acte est une déclaration de guerre à la communauté chrétienne ".
Les chrétiens de Syrie avaient déjà été visés le 15 août dernier, jour de l'Assomption, très célébrée par les communautés chrétiennes d'Orient : Des rebelles avaient attaqué le barrage d'un village chrétien du Wadi al Nasara (vallée des chrétiens située au nord-ouest de Homs), provoquant la mort d'une dizaine de personnes.
Frédéric Pichon, historien et spécialiste de la Syrie, qui a vécu à Maaloula et consacré à la ville une étude : " Maaloula XIXème - XXIème siècle. Du vieux avec du neuf. Histoire et identité d'un village chrétien de Syrie " (Presses de l'Ifpo), confirme dans une interview à FRANCE 24, qu'il y a bien menace pour les chrétiens. Pour lui, cette nouvelle attaque contre le village Maaloula est une atteinte à un symbole, celui de " la coexistence possible entre musulmans et chrétiens " qui caractérise ce village, pour faire savoir aux chrétiens de Syrie " que le pouvoir ne peut plus les protéger et qu'ils ont les moyens de frapper où ils veulent et quand ils veulent. ".
Pour les chrétiens syriens, Maaloula est déjà " terre de martyrs ".
Grâce à un témoin oculaire, une chrétienne actuellement hospitalisée à Damas qui a demandé à conserver l'anonymat pour raisons de sécurité, Fides a reconstruit dans le détail le sort des trois chrétiens tués à Maaloula. Leurs obsèques ont été célébrées le 10 septembre à Damas en la Cathédrale gréco-catholique dans le cadre d'une Messe présidée par le Patriarche melkite, S.B. Grégoire III Laham, et en présence d'évêques d'autres confessions.
D'après le récit de la femme, les groupes armés ont pénétré le 7 septembre dans de nombreuses maisons civiles, se livrant à des destructions et terrorisant les habitants, frappant toutes les images sacrées. Les islamistes ont intimé à tous les présents de se convertir à l'islam sous peine de mort. Sarkis a répondu avec clarté : " Je suis chrétien et, si vous voulez me tuer parce que je suis chrétien, faites-le ". Le jeune homme a été tué de sang froid ainsi que les deux autres hommes présents. La femme a été blessée et s'est sauvée par miracle, avant d'être conduite à l'hôpital, à Damas.
" La mort de Sarkis a constitué un véritable martyr, une mort in odium fidei " déclare à Fides Sœur Carmel, l'une des chrétiennes de Damas qui assistent les évacués de Maaloula.
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L'Orient-Le Jour
Envoyé par M. Christian Migliaccio
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Plus que de bouleversements ponctuels c'est d'un ordre nouveau qu'il s'agit. Progressivement, sur fond de combats sanglants et de déplacements de populations, une carte inédite se dessine dans le monde arabe, les pions des divisions géographiques se déplaçant rapidement sur le damier convulsif qu'est devenu le Proche-Orient.
Alors que les pays arabes sont engagés dans la quête furieuse d'un avenir radieux, une quête qui se déroule dans une arène jonchée de ruines et de cadavres, un bruissement diplomatique commence à se faire entendre, à se frayer un chemin dans les corridors obscurs des grandes chancelleries, comme pour avaliser les nouvelles réalités du terrain.
Des régimes qui tombent, d'autres qui se battent jusqu'au dernier homme et, en arrière-plan, comme dans le secret des alcôves, des contacts politiques sont enclenchés englobant autant les tireurs de ficelles que les exécutants.
Sur le terrain des opérations, c'est bien sûr la Syrie qui interpelle les observateurs avec l'émergence, à partir du chaos, d'îlots communautaires qui remettent en question les accords Sykes-Picot, réactualisent les entités alaouite et sunnite et projettent, de nouveau, au premier plan la " Question kurde " avec l'annonce par les rebelles kurdes de leur détermination à créer un territoire autonome au nord du pays, qui ferait pendant à celui déjà constitué en Irak.
Guerre civile en Syrie, guerre civile en Irak, la Libye qui se désagrège et l'Égypte qui tente de sortir du gouffre dans lequel l'ont enfoncée les Frères musulmans. Tel est le sombre tableau d'une région vitale pour la paix au Moyen-Orient, une situation explosive qui a poussé l'homme fort des services de renseignement saoudiens, l'émir Bandar ben Sultan, à sortir de sa réserve et à se rendre, sans avis préalable, à Moscou, et incité le nouvel émir de Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, à aller à Djeddah se rabibocher avec le frère ennemi wahhabite.
Des entretiens qui précèdent d'ailleurs des contacts russo-américains à haut niveau annonciateurs, peut-être, d'un " deal " à soumettre aux inévitables négociations entre la rébellion syrienne et le régime de Bachar el-Assad. Une accélération diplomatique qui expliquerait l'intensification des violences en Syrie et les tentatives de percée militaire, chacun des deux camps s'escrimant à marquer des points avant le face-à-face de Genève.
Négociations sur le dossier syrien, mais aussi, comme par enchantement, une relance des contacts entre Israéliens et Palestiniens à Washington avec un " deadline " de neuf mois pour aboutir à un accord.
Pourquoi la reprise du dialogue israélo-palestinien, aujourd'hui même, alors que le monde arabe traverse la crise la plus cruciale de son histoire ? Interrogation légitime qui trouve peut-être sa réponse dans la volonté américaine de trancher rapidement dans le vif à cause même de la dispersion des rangs arabes et des menaces que les rébellions font peser sur la stabilité future de la région.
Sans oublier que dans l'état actuel des choses, ni la Syrie ni l'Égypte ne retiennent plus la carte palestinienne en otage, Mahmoud Abbas retrouvant une entière liberté de manœuvre et le Hamas restant à l'écoute d'un Qatar revenu à de meilleurs sentiments... en tout pragmatisme.
Violences d'un côté, balbutiement diplomatique de l'autre, c'est dans ce contexte qu'arrive au Liban le nouvel ambassadeur américain, David Hale, un ancien de la chancellerie à Beyrouth et un expert des questions proche-orientales. Un observatoire de choix pour prendre le pouls d'une situation pour le moins imprévisible... Les obus anonymes tirés sur le secteur du palais présidentiel de Baabda rappelant au diplomate chevronné que le Liban reste le passage obligé des messages piégés.
Des messages à toutes les sauces que le Hezbollah ne se privera pas de délivrer le jour où l'Iran de Hassan Rohani, le nouveau président réputé modéré, décidera de participer directement aux grandes manœuvres diplomatiques. À chaud ou à froid ? Tout dépendra, bien sûr, de la solution qui sera apportée au dossier vital du nucléaire iranien...
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
J.C. Stella et J.P.Bartolini.
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
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Une tentative d’enlèvement d’une lycéenne déjouée à Bejaia
Envoyé par Pierre
http://www.algerie1.com/actualite/une-tentative-denlevement-dune-lyceenne-dejouee-a-bejaia/
algerie1.com : Lundi, 23 septembre 2013
Par : Mourad Arbani
Deux individus auteurs d’une tentative d’enlèvement d’une jeune lycéenne âgée de 19 ans à Bejaia ont été interpellés par les éléments de la Gendarmerie nationale, selon un communiqué rendu public ce lundi par le même corps de sécurité.
Selon les précisions fournies par la même source, cette jeune lycéenne, demeurent au village Tazibt dans la commune d’Amizour, a été accostée par trois individus à bord d’un véhicule, qui ont tenté de l’enlever, au moment où elle se trouvait dans un abribus dans l’attente d’un moyen de transport.
Prudente, la victime a réussi à s’échapper dans un premier temps des mains de ses ravisseurs avant d’être poursuivie par l’un de ses agresseurs qui l’a dépossédée de son sac à main Une fois leur forfait accompli, les mis en cause ont pris la fuite.
Deux des trois individus impliqués dans cette affaire ont été interpellés en possession du sac à main volé de la victime à un barrage permanent dressé à hauteur du village Bourbaatache dans la commune d’Iflaine-El-Maten. Alors qu’un troisième mis en cause identifié est activement recherché par les gendarmes.
Une mineure de 16 ans victime d’un viol collectif à Annaba
Envoyé par Pierre
http://www.algerie1.com/actualite/une-mineure-de-16-ans-victime-dun-viol-collectif-a-annaba/
algerie1.com : Lundi, 23 septembre 2013 Par : Lila Ghali
La gendarmerie nationale a, dans un communiqué, fait état ce lundi d’un viol collectif commis sur une mineur de 16 ans entre les wilayas d’Annaba et de Guelma.
En effet, la victime a, dans un premier temps, été victime d’un enlèvement œuvre de l’une de ses connaissances présenté comme son ami en présence de ses amis dont leur nombre n’a pas été précisé avant qu’elle ne fasse objet d’un viol collectif.
C’est elle même, qui par le biais de son appel au secours des gendarmes via le numéro vert du même corps de sécurité 1055, a donné l’alerte.
Les éléments de la brigade de Gendarmerie Nationale de Bouati-Mahmoud (Guelma) alertés se sont rendus au domicile où la victime était retenue en otage situé sur le territoire de la commune de Benazouz (Annaba).
Elle a été conduite par son ami accompagné par ses amis à bord d’un véhicule de marque Renault Clio de son domicile parental à la commune d’El-Bouni (Annaba) jusqu’à Benazouz avant de se diriger à bord du même véhicule vers la commune de Bouati-Mahmoud.
Toujours selon la même source, les gendarmes en patrouille ont réussi à libérer l’otage, à hauteur d’une station services, puis interpeller deux parmi ses ravisseurs violeurs puisque 4 autres mis en cause sont activement recherchés dans le cadre de cette affaire.
Les médias occidentaux découvrent les décapitations en Syrie
Envoyé par André
http://www.algerie1.com/actualite/les-medias-occidentaux-decouvrent-les-decapitations-en-syrie/
Algérie1.com, le 13/09/2013
Par : Khidr Omar
Enfin, osons nous dire, les médias occidentaux découvrent les horreurs commises depuis deux ans par les mercenaires islamistes en Syrie.
Pourtant depuis mars 2011, ce pays est mis à feu et à sang et on ne parlait que des “exactions du régime de Bachar Al Assad” sans apporter la moindre preuve et jamais des exécutions, des décapitations et des égorgements commis par les criminels jihadistes pourtant soigneusement filmés par les mêmes bourreaux et diffusés sur Internet.
Depuis les menaces de guerre contre la Syrie, des journaux occidentaux publient des articles illustrés sur les actes barbares des terroristes.
L’hebdomadaire français Paris-Match en a fait sa une cette semaine tout en s’efforçant de signaler que le « régime en Syrie n’est pas mieux ». Propagande anti pouvoir oblige, quoique ces pratiques n’aient jamais été répertoriées dans les exactions commises par l’armée syrienne. Plusieurs photos sont publiés par le magazine françaises qui averti ses lecteurs que ces photos qu’ils vont “découvrir en tournant cette page sont choquantes. Elles montrent l’exécution sauvage de collaborateurs du régime de Bachar El-Assad prisonniers des rebelles. Nous avons décidé de les publier, car elles sont lourdes de sens”.
Le quotidien américain Times a lui aussi publié une histoire pareille, que son correspondant sur place, Patrick Waty en a été le témoin et le photographe.
Cela s’est passé dans le village de Kfar Ghane, dans la province d’Alep. La victime est un jeune soldat de l’armée syrienne qui a été fait prisonnier (photo). Et les auteurs du crime sont des membres de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL) une organisation terroriste affiliée à Al-Qaïda.
« Un jeune soldat a été apporté, les yeux bandés. Une souffrance horrible a envahi mon intérieur. Mais j’étais contraint, parce que je travaillais pour documenter ce qui se passait. J’ai failli à plusieurs reprises vomir. J’ai été témoin de la scène horrible où un homme est traité d’une façon inhumaine. On l’a obligé à s’assoir sur les genoux. Il avait peur et était tendu. C’était un jeune qui n’avait encore rien vu de la vie. Ils l’ont égorgé de sang froid pour la simple raison qu’il était un soldat de Bachar », raconte Waty, qui a également pris la scène en photo. Il dit aussi avoir décidé de la partager partout afin que le monde entier sache la vérité sur ces gens-là.
Le correspond américain semble supposer que les dirigeants de son pays ne savent ce qui se passe et qu’il serait bon de les en informer! Trop naïf le photographe ! (Algérie1 + Al Manar)
Bouira : Important ratissage de l’armée dans les maquis de Saharidj et d’El Adjibai
Envoyé par Jacques
http://www.elwatan.com/actualite/bouira-important-ratissage-de-l-armee-dans-les-maquis-de-saharidj-et-d-el-adjiba-23-09-2013-228945_109.php
El Watan, le 23.09.13
Par : Amar Fedjkhi
Un important dispositif de sécurité a été redéployé depuis samedi dernier, dans les deux régions d’El Adjiba et de Saharidj à l’est de Bouira, apprend-on, ce lundi de sources sécuritaires locales. En effet, des unités de l’ANP ont entamé une vaste opération de ratissage dans les maquis des deux régions.
Cette opération vise, selon les mêmes sources, à nettoyer le reste d’un groupe terroriste qui serait selon les informations en notre possession encerclé au niveau des maquis d’ighoulal sur les hauteurs de la commune d’El Adjiba.
L’armée a mobilisé d’importants moyens humains et matériels à l’occasion de cette offensive visant à débusquer ce groupe armé.
Certains endroits suspectés ont été passés au crible durant ces deux derniers jours. Aucun bilan de cette opération antiterroriste n’a été dressé pour le moment.
Il est utile de préciser que ce n’est pas la première fois que l’armée prend pour cible ces maquis devenus une zone de repli des groupes armés toujours en activité.
Meriem, 28 ans, diplômée et chômeuse
« L’Algérie m'a fait perdre l'espoir de vivre dans la dignité »
Envoyé par Gilles
http://www.liberte-algerie.com/actualite/l-algerie-m-a-fait-perdre-l-espoir-de-vivre-dans-la-dignite-meriem-28-ans-diplomee-et-chomeuse-207366
Web/Liberté-Algérie, Dimanche, 22 Septembre 2013
Par : La Rédaction
Une lectrice, Meriem, 28 ans, a envoyé un texte, à la rédaction web de Liberté. Un cri de détresse à lire.
"Au nom de la liberté, n'ignorez pas mon message, je veux témoigner, informer, péter un câble peut-être, mais cela reste mieux que de m'immoler par le feu...je veux que ma voix retentisse, je veux parler pour ces jeunes, qui se donnent la mort rongés par le désespoir de pouvoir voir un jour ce pays se relever, ce pays au grand corps malade, aux membres défectueux, qui ne cesse de sombrer, nous tombons un à un de Charybde en Scylla, entre les barques de la mort ...//...
Honte à cette Algérie. J'ai 6 ans d'expérience, je parle 4 langues...et je me retrouve au chômage, j'essaye de trouver du boulot dans ma petite ville (qui n'est pas la capitale) ...vous dites l'Anem (Agence nationale de l’emploi, ndlr)? Personne ne vous reçoit. Je suis allée à l'Université dans l'espoir de trouver un boulot même en tant que vacataire...dans les bureaux de l'administration je n'ai trouvé que des vieux...hideux, dont les racines pourries sont enfoncées bien au fond, des vieux dépassant la soixantaine qui boivent du café, lisent des journaux, et vous répondent avec dédain: « allez voir ailleurs ». J’allais me contenter de 5000 dinars par an, car même les 9000 da de la DAS (l'Action sociale de wilaya ) je n’ai pas pu en bénéficier...9000DA de charité, du ministère de la solidarité...je n’ai pas pu en bénéficier aussi !
L'Algérie, notre cher pays fait appel à des étrangers qui touchent 20 fois mon salaire pour qu'ils nous volent...//...Ils n'envoient jamais des gens compétents en Algérie, car elle est classée zone à grand risque, tout ceux qui y débarquent ne sont rien d'autres que des vautours aventuriers, avides de faire fortune en un temps record.
NDLR: Après la Mecque, les Algériens "libérés" devraient organiser une pélerinage à Colombey, avec une gerbe: " Merci à De Gaulle et à son ami Ben Bella qui nous ont mis dans la mouscaille depuis 50 ans."
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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique, cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De Mme Hélène Rieu Chanoine
Bonjour,
J'essaie de joindre M. Jean Claude Pons dont l'adresse email (mentionnée sur la Seybouse N°16 de mars 2003) doit être erronée.
Mes messages n'aboutissent pas. Pouvez-vous m'aider en me donnant une adresse fiable, SVP. Cette personne est en demande de témoignages pour ses parents qui étaient enseignants au village de Randon. (à coté de Bône).
Merci, Hélène Rieu Chanoine
Mon adresse est : Hélène Rieu Chanoine
De M. J.P. Bartolini
Bonjour,
Qui a entendu parler de la fin du Réveil du Lion" ?
En effet, j'ai reçu plusieurs versions de la fin de ce célébre établissement de Bône (Cours Bertagna), dont une qui dit que M. Laussat après avoir subi des violences et harcélements quotidiens, après l'indépendance, en serait devenu presque aliéné et qu'il a du être rapatrié sanitairement !
Donc, si un membre de sa famille ou un proche ami peut me donner la version réelle, je lui serais reconnaissant.
Je sais que cela c'est passé pour d'autres commerces.
D'avance, je vous remercie.
Mon adresse est : J.P. Bartolini
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
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La Prière des sexagénaires.
Envoyé par Eliane
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Notre kiné qui ètes osseux,
Que nos articulations soient certifiées,
Que notre squelette tienne,
Que nos os emboités soient fermes
Sur la terre comme ossuaire.
Donnez-nous aujourd'hui nos massages quotidiens.
Pardonnez nous nos exigences
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont chiropractés.
Ne nous laissez pas succomber à la décalcification,
Mais délivrez-nous du mal de dos,
Maintenant et Alzheimer de notre mort.
Abdomen
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