N° 128
Mai

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Mai 2013
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

  Quand l'aveuglement profite à l'idiotie...

Chers Amis,
         Depuis le début de l'année, une très petite poignée de lecteurs s'est désabonnée de la Seybouse, aux motifs que je lui faisais prendre une mauvaise tournure ; que je virais à droite en faisant de l'anti-gauche, etc...
         Ces gens ont peut-être raison de leur point de vue personnel, c'est leur droit le plus absolu, je les respecte d'autant plus qu'ils sont une minorité. Peut-être y a t'il d'autres personnes qui pensent pareillement mais qui n'ont pas osé me le dire par pudeur ou parce qu'au fond d'eux-mêmes, ils pensent que je ne dis pas que des " bêtises ".
         De toute façon, si je ne devais plus avoir la liberté de penser, de m'exprimer, ou d'être moi-même, j'arrêterai de suite et j'irai à la pêche.

         Au sein de notre minorité communautaire, nous sommes très bien placés pour savoir que nous sommes exilés au " Pays des Aveugles " ou " des Veaux
" que l'on mène à l'abattoir, comme se plaisait à le clamer haut et fort, le Grand Charlot.

         En un siècle, le Monde a vécu les génocides Arméniens ; Assyriens ; anticommunistes dans les pays de l'Est ; Juifs ; Vietnamiens ; Pieds-noirs et Harkis ; Cambodgiens ; Rwandais ; et actuellement il y a un génocide chrétien dans les pays où les printemps arabes sont à l'honneur. Un autre génocide, anti-occidental, se prépare à l'échelle mondiale à cause des gouvernements volontairement laxistes et notamment ceux de la France, que ce soit de droite ou de gauche. Ils sont tous au courant de ce qui se trame, mais ils sont élus par des majorités " d'aveugles " ou de faux aveugles qui se mettent un bandeau, car je ne veux pas faire injure aux vrais handicapés de la vie.

         Que les majorités dans ces pays ferment leurs yeux parce qu'ils ne veulent pas voir les réalités quotidiennes en croyant qu'ils éviteront la guerre, c'est leur problème personnel. Je pense qu'ils se trompent car ils auront la guerre comme leur aurait dit Churchill.
         Mais les communautés qui ont subi ces génocides dont les Pieds-noirs et les Harkis, n'ont pas le droit de fermer les yeux au nom d'une idéologie quelle qu'elle soit : gaucho, gaulliste, socialo, écolo, raciste ou antiraciste (même sac), intégriste, homo ou issue de tout autre lobby destructeur.
         Nous exilés, par nos ascendants, nous en avons payé chèrement le prix par des guerres qui n'étaient pas directement les nôtres car nous aspirions qu'à vivre en paix, entre communautés, sur la terre qui nous a vu naître. Nos ancêtres étaient utilisés comme chair à canon au cours de guerres lointaines, ils obéissaient, tout simplement ils étaient aussi " des veaux ". Mais des Veaux ayant de l'honneur.
         Nos ancêtres qui ne dirigeaient pas le pays, ne faisaient pas de politique (ils ont eu tort), ne savaient que travailler, bâtir et fonder une Algérie qui devenait de plus en plus prospère où tout le monde aurait eu sa chance si le travail avait été fini.
         Quand au cours de la guerre civile, ils se sont réveillés, il était déjà trop tard et il y a eu le génocide de 1962 perpétré principalement par des gens venus des frontières. Les survivants de ce génocide sont devenus des exilés. Des exilés pestiférés dont la France n'a jamais reconnu les drames subis, ni les injustices commises envers eux, ni les massacres. Une France qui, avec ce gouvernement, continue par des lois iniques à nous faire mal à l'exemple de celle sur le 19 mars.
         Un 19 mars, que même la grande majorité des Algériens ne fêtent pas car ils savent que cela n'a pas été la fin de leurs malheurs. Leur indépendance, leur a été volée. Ils ont connu, la Peste Noire avec le génocide intégriste dans les années 90. Ils ne sont pas à l'abri d'un " Printemps " aussi meurtrier que dans leurs pays frères.

         Après le " mariage des homos " dit " mariage pour tous " où la vraie famille ancestrale va disparaître, voilà déjà une nouvelle loi qui se profile avec la " loi du genre ". En effet, après l'arrogante raciste ministre de la justice, voilà le ministre de l'éducation, le porteur de " couillonades " qui veut obliger nos enfants et petits enfant de 6 à 7 ans à se choisir un sexe qui ne s'appellera pas " masculin ou féminin ", mais plutôt " pédéraste ou gouine ", voilà le but de cette loi. Cette différenciation sexuelle naturelle remplacée par l'obligation de l'idéologie dite du " genre " est la négation absolue du genre humain. C'est bien à une aliénation nationale et une destruction génocidaire que se livrent les apprentis du nihilisme gouvernemental.
         " Voilà le mauvais rêve des esclaves modernes qui n'aspirent finalement qu'à se laisser aller dans la danse macabre du système de l'aliénation. " Phrase que m'a envoyé un lecteur.
         Que feront nos jeunes face à une vraie guerre ? Ils défileront dans les chars de la GayPride ou ils défileront les armes à la main !

         Nous, les Pieds-Noirs et les Harkis, nous devons, une fois de plus, combattre avec les moyens du bord, apprendre à nos enfants à se battre pour se défendre, seuls, pour que notre dignité, notre mémoire et tout simplement notre intégrité physique soient respectées.

         Alors, oui, au cours de ces derniers mois, j'ai écorché les gens qui nous gouvernent comme je l'ai fait avec les prédécesseurs.
         Oui, je l'ai fait parce que je ne voudrais pas que nos enfants subissent le même sort que nous.
         Je l'ai fait au nom de la mémoire et du respect de ce qui nous est du.
         Je l'ai fait au nom de la liberté d'expression et de conscience car je ne suis pas endoctriné.
         L'année dernière à cette époque, j'avais dit que pour préserver encore un peu nos institutions et nos racines, que je préférais la petite Peste au Choléra mou, car il n'y avait pas d'autre choix. C'était un choix de bon sens, et je constate que j'avais raison après 12 mois de " gauchisme-socialo-pastéquisme ". (Les verts sont comme les pastèques, rouges à l'intérieur et verts sur la croûte.)
         La France s'enfonce dans la décadence avec ce gouvernement de bons à rien mais qui profite de tout. Les affaires n'ont pas fini de nous éclabousser.

         Avant, l'on disant que j'étais anti-droite, maintenant je serai classé anti-gauche. Je m'en moque, ça me fait sourire car j'ai une liberté d'expression, du moins ce qu'il en reste. Je n'ai jamais appartenu à un parti politique et je tiens à cette liberté car bientôt on n'aura plus rien avec " Fanfan la Rose ".
         Il nous restera la guerre. Que des gens choisissent de rester aveugles ou sourds ou les deux à la fois, c'est leur droit mais il ne faut pas qu'ils viennent pleurer plus tard, car ils pleureront plus que les autres ou alors ils se mettront du coté de l'ennemi qui leur feront aussi verser des larmes de sang, le moment venu.

         William Shakespeare a dit :
Quelle époque terrible que celle
où des idiots dirigent des aveugles.

         Je pense que nous sommes entrés dans cette époque maléfique, c'est d'une tristesse à en mourir et pour le moment à en vomir.

Photo envoyée par M. Donadieu


         Bon, aujourd'hui nous sommes le 1er mai, il faut se ragaillardir.
         Je vous souhaite à tous un bon et joyeux 1er mai, qu'il nous apporte la paix sociale, la paix sociétale, la paix des hommes, bref la vraie Paix.

         Voici un bouquet de muguet offert par l'innocence des enfants. Ils ont encore foi en leurs racines puisqu'ils les nourrissent. C'est du pur bonheur que je partage avec vous tous.

Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.

NOUS SOMMES LES FILS DE PEPETE
Par M. Louis Bertrand
Pour accompagner mon Edito, j'ai choisi un texte de Louis Bertrand, tiré de PEPETE et BALTHASAR. Ce Livre fait partie de son encyclopédie " l'Algérie Heureuse ". Cette encyclopédie m'a été offerte par Mme A. Palomba à la suite du décès de son fils Jean-François, un ami fidèle. Dans ce texte vous trouverez un peu de mes motivations dans mes écrits. Ce qui ne veut pas dire que je considère comme un écrivain, car j'en suis très loin et je n'en ai pas la prétention. JP.B.

PRÉFACE A LA NOUVELLE ÉDITION

          Voici celui de mes livres qui m'a valu le plus de sarcasmes et de plaisanteries faciles, de critiques souvent injustes, celui enfin dont le sens général a été le moins compris.
          Peut-être est-ce ma faute, - je me hâte de l'avouer, - si le public a pris ainsi le change sur mes intentions. II est certain que le seul titre du livre, celui qu'il a porté jusqu'ici : Pépète et le Bien-Aimé a beaucoup contribué â égarer l'opinion. Aux temps de mes débuts, ce titre me fut imposé par des directeurs de journaux et fut maintenu par des éditeurs, pou qui c'est un dogme commercial que le mot : amour, où tout vocable dérivé de ce mot, doit figurer sur la couverture d'un roman. Il en est résulté que le mien a d'abord pris une teinte vaudevilles qui était loin de mes préoccupations et de ma manière d'écrire, et qu'il a provoqué, par la simple similitude des termes, de fâcheuses réminiscences du répertoire de Labiche.
          Aujourd'hui que j'ai acquis péniblement quelques droits à un peu plus d'indépendance, je me hâte de rétablir le titre primitif que j'avais adopté : Pépète et Balthasar.

          En l'écrivant, j'ai été inspiré et conduit infiniment moins par les disciples littéraires de Zola et de son école que par mon vieux culte pour les Nouvelles Exemplaires de Cervantès. Ce que j'ai voulu faire c'est Rinconète et Cortadillo dans un cadre moderne et africain. Rien ne le prouve mieux que l'épigraphe empruntée au grand romancier espagnol, qui figure en tête de l'ancienne édition de cet ouvrage. J'ai voulu dessiner quelques silhouettes picaresques dans le goût classique, - ou romantique, - du XVIIe siècle. Pépète lui-même est un héros picaresque, qui a d'ailleurs sur ceux de Cervantès et de ses émules, tous bandits de profession tire-laine et coupeurs de bourses, une évidente supériorité morale. Il est une manière d'hidalgo, sinon précisément " le fils de quelqu'un", du moins un fils de famille, un enfant de bonne mère, qui, entraîné par une fougue de jeunesse, par les suggestions des camarades, et grisé par un soleil un peu chaud, s'écarte, à un certain moment, de la droite voie, mais qui finit et qui finira toujours par y revenir grâce à la bonté de son sang, à l'influence plus ou moins latente de la vieille éducation familiale.

          Je regrette pour lui que son milieu algérien n'ait pas l'élégance et, si l'on ose dire, le raffinement des milieux andalous et madrilènes du XVIe siècle. Rinconète, à côté de Pépète, est une fleur de politesse. Les chevaliers qui guerroyèrent si longtemps contre le Maure lui ont appris leur beau langage et même une part de leurs beaux sentiments. Pépète, enfant de la Cantère, poussé un peu au hasard dams un faubourg de l'Alger moderne, a eu pour instituteurs les malandrins du Bataillon d'Afrique, les déportés et les colons du temps de la Conquête, lesquels ne furent pas toujours de bien bons modèles pour un jeune homme. Entre la langue brutale et colorée qu'il parle et l'euphuïsme de Rinconète et de ses amis, il v a le même abîme qu'entre la démocratie grossière de ce temps-ci et le bon peuple d'autrefois élevé, comme toute la nation, sur les genoux de l'Église.

          On le voit donc, rien n'était plus loin de ma pensée que d'écrire une étude sur les bas-fonds algériens, comme beaucoup l'ont cru. Les critiques vous jugent à vue de nez, sur une phrase, une épithète, et ils s'empressent, pour peu que les apparences y prêtent, de vous fourrer et de vous ficeler dans le même sac que tel Tartempion de la littérature fangeuse. Les gens qui exploitent les bas-fonds parisiens semblent vous dire de leurs tristes héros : " Hein Sont-ils dégoûtants... Quelles brutes abjectes! Quelles effarantes fripouilles!... ou bien, quand on a pris pour spécialité la peinture du voyou sentimental: " n'est-ce pas ? quel bon cœur chez ces petites canailles! Quels trésors de délicatesse chez ces escarpes!... " Moi je dis en montrant mon personnage . " Voyez comme il est sain et comme il est joyeux .' Quelle belle force féconde." Et, pour prendre une expression méridionale qu'il est facile de tourner en ridicule, mais qui est pleine de sens : " Voyez, comme il est brave. ", il faut être aveuglé par le bandeau de préjugés le plus opaque, être déplorablement de son Landerneau littéraire et parisien, pour ne pas sentir combien un Algérien comme Pépète est supérieur, en tant que valeur sociale, au prolétaire métropolitain d'aujourd'hui, miné par l'alcool et la tuberculose, ahuri par une presse imbécile ou criminelle, asservi ou dégradé, réduit à l'état de bête de troupeau par la tyrannie syndicaliste.

          La trivialité de son vocabulaire peut induire en erreur le lecteur superficiel. (Moi, ce vocabulaire si pittoresque m'amuse prodigieusement !) Le lecteur accuse tout de suite l'auteur de se complaire à décrire la laideur et l'ordure. (Moi, l'ordure m'arrête quelquefois, quand elle est éclatante, insolente de cynisme, quand elle fait une belle tache au soleil, ou pour des raisons plus subtiles : parce qu'elle symbolise pour moi un état de barbarie, où se complaisent les neuf dixièmes de l'actuelle humanité, et que j' éprouve une sorte de joie intellectuelle à mettre dans cette ordure le nez du civilisé utopique et dégénéré, qui ne veut rien connaître du reste du monde.! Et ainsi grâce à tous ces malentendus, le lecteur se fortifie dans cette conviction que le romancier, étranger au fin du fin de la psychologie, n'a peint que des êtres primitifs, voisins de l'animalité, aux instincts grossiers et brutaux.

          Il ne voit pas, à travers cette grossièreté apparente, ou facilement excusable la persistance des éternels sentiments qui, pour lui, donnent nn charme naïf aux héros de l'épopée antique. Le Méditerranéen du peuple, tel que je l'ai décrit, n'a guère changé depuis Homère : même goût pour l'aventure, pour les odyssées de la Mer ou de la Route, pour la vie en parade et en beauté, (la cuirasse et le casque d'Hector n'ont pas plus de splendeur à ses yeux que la blouse de Rafaél ou la casquette de Balthasar), même conception du labeur humain, labeur modéré qui ne brise pas les corps et qui n'avilit pas les âmes, même respect de la famille, du père, de l'enfant, de l'épouse féconde, des rites immémoriaux de la naissance, du mariage, de la mort et de la sépulture, - même conscience de la valeur personnelle. Pépète est un individu, au rebours du prolétaire caporalisé des syndicats européens. Il lui suffit d'assister à une réunion publique et d'entendre les palabres d'un pion de la Sociale pour flairer le piège où les meneurs veulent l'entraîner. Il se défile au plus vite en secouant sur le syndicat la poussière de ses espadrilles. Tous les plats de lentilles syndicalistes ne vaudront jamais pour lui sa belle liberté.

          Vingt ans ont passé depuis que j'ai essayé de fixer cette silhouette de pêcheur algérien. Récemment, j'ai eu la joie de constater qu'elle n'a pas vieillie. Le premier mai dernier, j'ai assisté, dans les rues d'Alger, à la manifestation de haine fratricide qui, ce jour-là, déshonore les rues de nos villes. Sous les yeux vigilants des indigènes qui épient nos discordes et tous les symptômes de notre faiblesse, des Français indignes donnaient ce spectacle révoltant et stupide de hurler à la mort d'autres Français et de conspuer la grande force nationale qui protège leurs misérables vies contre l'ennemi toujours aux aguets. Des Juifs à l'air de brutes insolentes se pavanaient au milieu du cortège. Mais les fils de Pépète n'étaient pas là. Ils flânaient devant les portes de la Cantère qui, en ce jour de chômage forcé, ne manifestait qu'une honnête liesse dominicale.

          J'ajoute que, pendant la guerre qui vient de finir, sur tous les champs de bataille, de Salonique à l'Yser, les fils de Pépète se sont vaillamment battus pour la France. Comme leur père, ils sont farouchement individualistes. Dans un monde rétrograde, asservi à la tyrannie socialiste, ils seraient les derniers à protester pour les droits de l'individu, les derniers défenseurs de la liberté.
Louis Bertrand            
Paris, 15 juin 1920.            



TOI
A mon grand-père,
ECHO D'ORANIE - N°291


             Dans le murmure de tes mots,
             Dans l'apaisement de tes paroles.
             Dans le sens que tu donnes à la vie,
             Dans le fracas de ton silence,
             J'entends la mer

             
             Dans l'espoir qui te fait vivre,
             Dans la pureté de tes gestes,
             Dans un sourire qui nous lie,
             Dans un vain clignement des cils,
             Je vois la mer.

             Dans la révolte que tu clames.
             Dans la lutte que tu as toujours menée.
             Dans les idées pour lesquelles toujours tu t'es battu,
             Je vois la mer,

             Dans cette liberté qui te guide,
             Dans toutes les choses qui font que je t'aime et que je t'admire,
             Dans la colère que tu ne sais cacher,
             Je vois la mer,

             Dans un simple trait de crayon,
             Dans l'incessante agitation de ton regard,
             Dans chacun des battements de ton cœur,
             Dans l'univers que tu t'es construit et que tu as toujours défendu,
             Je vois la mer

             Dans tes yeux, je vois l'Espoir, l'Amour et la Liberté,
             Dans tes yeux. je vois toi, je me vois moi, je nous vois nous,
             Dans tes yeux, toujours assurance et confiance,
             Et, la seule chose que je n'ai jamais vue autant que tout cela,
             C'est que je t'aime toi, pour ce tu es,
             Pour toutes ces choses qui font que tu es toi.
Natacha COLLET (15 ans)        





LE MUTILE N° 199, 26 juin 1921


Le Rhin Allemand

        Nous l'avons eu, votre Rhin Allemand.
       Il a tenu notre verre.
       Un couplet qu'on va chantant
       Efface t-il la trace altière
       Ou pieds de nos chevaux marqués dans votre sang ?

        Nous l'avons eu, votre Rhin Allemand.
       Son sein porte une plaie ouverte,
       Du jour où Condé triomphant
       A déchiré sa robe verte,
       Où le père à passé, passera bien l'enfant.

        Nous l'avons eu, votre Rhin Allemand.
       Que faisaient vos vertus germaines,
       Quand notre César tout puissant
       De son ombre courrait vos plaines?
       Où donc est-il tombé ce dernier ossement ?

        Nous l'avons eu, votre Rhin Allemand.
       Si vous oubliez votre histoire,
       Vos jeunes filles, sûrement,
       Ont mieux gardé notre mémoire ;
       Elles nous ont versé votre petit vin blanc.

        S'il est à vous, votre Rhin allemand,
       Lavez-y donc votre linge :
       Mais parlez-en moins fièrement :
       Combien, au jour de la curée,
       Etiez-vous de corbeau contre l'aigle expirant ?

        Qu'il coule en paix, votre Rhin allemand ;
       Que vos cathédrales gothiques
       S'y reflètent modestement ;
       Mais craignez que vos bachiques
       Ne réveillent les morts de leur repos sanglant.

Alfred De Musset 1874               
Pour copie conforme : Izenah.               
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CONTE EN SABIR
Par Kaddour
Fable imitée de la Fontaine

JI VIANN DI GRANN MANOVRE
CONTE SABIR

Air : En r'.venant de la r'vue

1er COUPLET
Ji soufis t'alé aux grann manovre
Por qui ji fir ma p'tit commirce,
J'en a di z'enfants, j'y soui povre
Bisoann qui j' trrove di binifice.
Ji soui arrivé à l'Alma
Afic on dozine di Fatma
Qui sont, j' ti jour, di plous millor
Por fir gousto li Taraillor.
Quand ji souit arrivé
Afic tote cis almées
Le grachapitre y m' dit comme ça
Tu vas t' trotter plus vite que ça :
J' m'en va t' fair' empoigner
Et puis te faire coffrer,
Ici c'est pas l'Exposition,
Je vas t' fiche mon pied su l' croupion.

Refrain
J' souis pas content.,
Ji perdra mon argent,
Barc' qui ji soui trovi Madame Francise
Zora, Fathma,
Ziza y Aïcha
Portant y chante très biann la Marseillise.

2ème COUPLET
Ji soui parti por Minirville
Por voir si ji trouvra millor
Y si yana por ma famille
Por ji travaillera qu'ilqui jor.
Ji soui trovi sassor d'Afrique
Afic aussi di z'artillor,
Di zouave qui sont fir la mousique
Y poui aussi di taraillor
Quant ji souit arrivé
Afic tote cis almées
On gendarme y ma dit comme ça :
Où qu' t'a ramassé tout c' monde-là !
J' t'engage à défiler
Ou bien j' m'en va t' coffrer,
Ici nous n'aimons pas l' tendron,
Nous avons des moeurs, nom de nom.

Refrain
J' souis pas content.,
Ji perdra mon argent,
Barc' qui j' n'a pas porti Madame Francise
Zora, Fathma,
Ziza y Aïcha
J' ti jour y chante très biann la Marseillise.

3ème COUPLET
Ji roui rnarchi por Balistro,
Barc' qui ji trove di zotre torco
Qui son vinou di Philippeille,
Y l'ime li jouli mazmazille.
Ji loillé one mison très chic,
Ji mil one lantirne manific
Afic one jolie loumiro,
Y j' atann qui viann li douro.
Y viendra di sargeann
Qui sont fir di boucann
Qui fir qui viendra la police,
Qui m'apiche di fir mon commirce.
Y firmra mon raison,
Y mit moi en prison :
L' gendarme y m' fra marhi bessif !
Y m' dira : " Hé ! va donc, sale juif ! "

Refrain
J' souis pas content,,
J'a perdu mon l'argent,
Barc' qui ji fir chanté la Marseillise.
Ji porte Fathma,
Zora y Aïcha,
Jami ji fir gousto l'armi francise
.              

 

  LE COTON DANS LA REGION DE BÔNE. (II)
par M. Charles Ciantar

Photo envoyée par M. Ciantar

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             Le coton se trouve en Afrique du Nord à la limite septentrionale de la zone de culture. C’est la seule qui lui convienne : Les terres chaudes, humides des plaines de la côte (Bône, vallée d’El-Arrouch, Vallée de la Soummam) où il n’est pas besoin d’irrigation.
             Comme l’Alfa et le Tabac, le Coton exige une nombreuse main-d’œuvre et à bon marché, qui ne peut se trouver que dans la petite exploitation familiale. Le Coton, fixe donc le paysanat à la terre en lui offrant une culture intéressante, car elle peut alterner avec celle du blé, ce qui évite la jachère, et elle remplace dans les terres trop chlorurées celle du tabac parvenue à l’étiage.
             Or, le cotonnier est une culture sarclée qui assure, par conséquent, du travail à des milliers d’ouvriers, composés notamment de femmes de vieillards et d’enfants. Elle est, en outre, la culture type du paysanat, celle qui doit permettre le maintien de nombreuse familles sur leurs terres.
             Les techniciens ont établi que 60 à 70 % du prix de vente du coton revient à la main d’œuvre.
             C’est donc sur le plan social que cette culture s’impose d’une façon particulièrement forte à l’Algérie.

Photo envoyée par M. Ciantar

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             Cet accroissement rapide de production est dû tant aux cours rémunérateurs payés aux producteurs, qu’à l’organisation générale de la Coopérative qui, grâce à la prévoyance de ses dirigeants, a pu absorber rapidement toutes les quantités livrées par les agriculteurs. Une organisation déficiente aurait entravé le développement de cette production.
             Dans le département de Constantine, il y a deux régions de culture bien distinctes : la région de Bône et celle d’El-Arrouch.
             Dans la région de Bône, la culture s’est développée sur les terres fortes de la plaine, ainsi que dans les terres basses ou légèrement chlorurées. Dans toutes ces terres, la culture du coton s’est substituée à celle du tabac.
             Dans la région d’El-Arrouch, la culture s’effectue sur les terres noires ou compactes, le coton se substituant de plus en plus aux cultures de légumineuses qui sont en nette régression.

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                          La Sélection :

             L’expérimentation et la sélection sont effectuées à la Station expérimentale de Bou-Hamra, par les techniciens du Gouvernement Général de l’Algérie et les génétistes de l’I.R.C.T. (Institut de Recherche Cotonnières et Textiles), ainsi que par la Coopérative Cotonnière.
             Une nouvelle station d’expérimentation sera créée près de Duzerville, en plein centre des champs de coton.

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             Livraison du coton brut à l’usine de Bône

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             Il est à noter que rien n’était transformé sur place mais partait en France et cela revenait sous forme de produits manufacturés en Algérie.
             Bibliographie : Union Agricole de l’Est Algérien
             La Coopération Agricole dans la Région de Bône

             Ciantar Charles


Paul Mangion raconte ...
Nouvelles Algériennes  
Manuscrit de M. Paul Mangion, transmis
par M. Roger Brasier et son épouse Hélène
Mis en page par Mme Marchetti Suzette
LE CLOU DE DJOHA
Le personnage de " Djoha " est connu de tout le Moyen Orient et de toute l'Afrique du Nord. On lui attribue, à la fois une très grande simplicité et une énorme malice. C'est sur ce dernier aspect que nous le retrouvons dans le récit de son " Clou de Djoha ". Alors voyez plutôt.

            C'était au marché de Dra El-Mizan. Il avait battu son plein toute la matinée. Et les musulmans, leurs affaires faites, détachaient, qui son âne, qui son mulet, pour regagner son douar. Si Mahmoud Slimane, qui avait pu vendre, avantageusement les deux moutons et la chèvre dont il avait voulu la liquidation, prenait, avant son départ, une tasse de café que lui offrait celui qui lui avait acheté les deux moutons. Il avait bu sa tasse et allait se relever, quand il vit s'approcher de lui un de ses confrères, dont le vêtement ne promettait rien de bon. C'était le Djoha. Celui-ci le salua, selon la coutume puis il lui dit : O mon frère, je voudrais te parler, seul, pour une affaire sérieuse !
            Alors, accompagne-moi ! Je vais aller reprendre mon mulet car la route est longue ! D'accord ! répondit le " Djoha "
            Alors, le long de la route pierreuse qui menait à l'endroit où Slimane avait attaché le mulet, Djoha parla à Slimane de cette affaire sérieuse.
            O mon frère ! Qu'Allah augmente ta vie et ton bien ! Tu as de nombreux enfants, dont l'aînée est ta fille Zobida, qui est maintenant nubile ! Je voudrais l'épouser. Quelle dot me demanderas-tu pour me la donner ?
            Slimane, un peu surpris, tourna sept fois sa langue dans sa bouche avant de répondre : "Bessah " (bien sûr !). Il faut que je consulte sa mère Nedjma. Zobida n'a que quinze ans, mais elle commence à bien aider sa mère à la maison !
            Alors, il faut qu'on en parle ensemble, pour être bien d'accord, sans quoi ce sera un tas de " tchaklalas " (troubles, querelles) à la maison ! Et puis, est-ce que nous donnerons la somme que nous en demanderons ! Chouf (vois,) Zobida est intelligente. Nous l'avions mise à l'école des filles et la maîtresse en était très contente. Elle lui a appris le calcul, l'histoire, la géographie, mais elle lui a appris aussi à coudre, à tricoter, etc…Ou Allah (par Dieu) elle en fait une petite merveille de femme ! Alors, tu comprends, il faut que je discute de sa dot avec sa mère Nedjma ! "
            " Je sais tout çà ! Je me suis informé sur elle avant de penser à l'épouser. On ne m'en a dit que du bien ! Eh bien, au prochain marché, tu me donnes le prix de la dot et je m'arrangerai par le trouver, inch'Allah ! (si Dieu veut) "
            Là-dessus, il enfonça son bâton dans l'arrière train de son âne pour prévenir très vite chez lui.

            Quand Slimane parvint à sa demeure (deux pièces), il commença par envoyer Zobida pour ramener au bercail les chèvres qu'il avait conduites à la montagne voisine, avant de partir au marché.
            Après quoi, hors de la présence de sa fille, il mit sa femme Nedjma au courant de la demande de Djoha. Au simple énoncé du nom du prétendant, Nedjma poussa des hurlements. À l'Allah tu n'as pas entendu parler de Djoha ? Mon frère Ali le connait bien. Il a fait son service militaire avec lui au 7ème tirailleur. Il m'a dit " Si Djoha, tout le monde au 7ème tirailleur le connaissait comme un peu fou, mais aussi " gross-filou ", comme disaient les Allemands. Alors s'il accepte de donner à Zobida comme dot, les 20000 douros que nous lui demanderons, tache de savoir, s'il a du bien pour faire vivre sa femme.

            Du bien Djoha en avait. Il avait hérité de son père un beau jardin, avec de nombreux figuiers et une belle maison, au douar des Béni-Bou Douane, ainsi qu'une autre maison, plus petite au douar de Mizrana et c'est dans cette maison qu'il habitait. Or, le long du chemin pierreux qui le ramenait à Mizrana, il calculait, dans sa tête, comment il pourrait tirer, de la maison des Béni-Bou-Douane un profit plus grand qu'en le louant, comme il le faisait aujourd'hui. Quand il crut avoir trouvé, il se mit à chanter : " Rohna fi-sinima ana ou Zobida ! (nous sommes allés au cinéma, moi et Zobida !) Hay, Hay, Kinaxmelou ouabad ma fay bina ! " (Aye, Aye ! Comment nous comportons-nous ? Personne ne peut se mettre au-dessus de nous !)
            Une fois parvenu chez lui, il tira de son coffre un calepin couvert de chiffres et en fit le compte de son " avoir " : il aurait 10.000 douros en pièces d'or, le jardin et la maison des Béni Bou-Douane. Mais il ignorait la valeur des biens qu'il possédait aux Béni-Bou-Douane. " Demain, se dit-il, j'en demanderai la valeur à mon voisin, Si Mohamed ! Grâce à Dieu, il est honnête et il me donnera le juste prix. Ainsi, je saurai exactement ce que j'ai, comme liquide, pour la dot de Zobida. Et elle, elle me fera bien marcher la maison de Mizrana ! "

            Le lendemain fut un jour heureux pour Djoha. Son voisin, Si Mohamed, examina les deux biens de Djoha et lui dit " O mon frère, la maison est grande et belle ! Si tu veux me la vendre, moi je t'en donne 10.000 douros, comptant et je paie les frais de l'acte et le cadi ! "
            " O mon frère ! répondit Djoha, laisse-moi quelques jours, que je réfléchisse ! Il faut que je fasse mes comptes, d'abord ! Et puis, il faut que je parle de ce mariage avec ma mère Nadima. Bien sûr ! C'est à cause d'elle que je veux me marier. Elle est âgée de plus de soixante-dix ans, et, comme elle commence à avoir des " rhumatisses " qui la gênent beaucoup pour le travail de la maison. Mais elle se croit encore forte et capable comme quand elle s'est mariée ! Je voudrais qu'elle fasse comme moi : qu'elle se renseigne sur tous les mérites de Zobida. Quand elle les saura, je suis certain qu'elle pensera comme moi, que je peux faire une affaire magnifique. Mais, je veillerai à ce qu'elle ne charge pas ma nouvelle épouse de tous les travaux pénibles de la maison ! "
            " D'accord, répondit Mohamed, dans quelques jours ; tu me donneras ta réponse définitive ! " Et moi, et ma nièce, pendant ce temps-là, je préparerai Zobida à ce mariage, dont il ne sortira que du bien, in ch'Allah ! (S'il plaît à Dieu).

            Alors, Djoha reprit, trottinant sur son âne, le chemin de sa maison. Mais les rides se croisaient sur son front et sa mère lui trouva l'esprit préoccupé, quand il fut rendu à domicile.
            " Qu'est-ce que tu as, Si Djoha aujourd'hui ?
            Dis-moi…. " " Je me débrouille avec ma tête, au sujet d'une affaire ! " répondit Djoha . " Laisse- moi tranquille ! " lui répondit son fils " Il faut que j'aille demander conseil à M. le cadi ! Quand il m'aura éclairé, je t'informerai de l'affaire ! "

            Le jeudi suivant, Djoha alla voir le cadi, Si Mohamed. Après deux heures d'attente, le chaouch le fit entrer, à son tour, dans le bureau de Si Mohamed. Celui-ci, avec méfiance, interrogea Djoha sur le sujet de sa visite : " que me demandes-tu Si Djoha ?...Voilà ! répondit Djoha. J'ai une maison que je voudrais vendre, mais dans cette maison, à l'extérieur, sous la fenêtre de la cuisine, il y a un clou pourvu d'un crochet. Or, ce clou, c'est mon pauvre père, que Dieu lui soit clément (forme que l'on prononce après avoir énoncé le nom d'un défunt) qui l'a planté là, l'année de sa mort. Or ce clou, avec son crochet, je voudrais le conserver en mémoire de défunt mon père. Est-ce que je peux vendre la maison, mais pas le clou et son crochet, qui resteraient ma propriété personnelle ?

            Mais oui ! A condition de l'accord de l'acheteur !... Mais, s'il est d'accord tu le mettrais dans l'acte ? Bien sûr ! Et j'inscrirai cela dans l'acte signé par l'acheteur et le vendeur ! " Merci, Si Mohamed, que Dieu augmente ton bien ! (formule de remerciement). Alors, tu peux dresser l'acte pour jeudi prochain ! Le vendeur, c'est moi, et l'acheteur c'est Si Mahmoud Slimane !...Et pour combien est fixé le prix de la maison ?...C'est 20.000 douros et l'acheteur, entre autre, te paiera tous les frais ! "
            Quand il revit Si Mahmoud Slimane, Djoha lui dit : " c'est d'accord ! Tu me feras connaître le jour de la " tusdira " (présentation) et celui de la noce ! "
            Dans les jours qui suivirent, Djoha offrit les cadeaux traditionnels à tous les gens de sa future belle-famille et eut un mot aimable pour chaque personne de celle-ci. Le jour de la " tusdira ", il admira les trois toilettes dont la " fiancée " se revêtit successivement.
            Le jour de la noce, il se présenta, avec Slimane chez le cadi Si Mohammed. Celui-ci lut l'acte de mariage, qui précisait que le clou, suivi de son crochet, qui se trouvait à l'extérieur de la maison, restait à la ferme et définitive propriété de Djoha.

            Cette lecture achevée, Djoha demanda au cadi quelle somme il devait remettre pour la dot et les frais d'acte. Le cadi la lui indiqua. Alors Djoha tira de dessous sa blouse une bourse gonflée de billets crasseux et de pièces et compta la somme sur le bureau du cadi. Celui-ci recompta et dit : Mleh (c'est bon) La jeune fille Zobida est donc maintenant la femme légitime de Si Djoha.
            Naturellement, ce jour-là, ce fut la fête, avec un bon repas, des danses et des friandises orientales de toutes sortes.
            Quelques jours après, Nedjma, la femme de Si Mahmoud Slimane, poussa un cri d'effroi, en ouvrant, le matin, la fenêtre de la cuisine. A l'extérieur, sous cette fenêtre, il y avait le clou, le fameux clou avec son crochet dont Djoha, l'ancien propriétaire, s'était, au contrat de vente, réservé la propriété et l'usage. On avait accroché à ce crochet un panier d'alfa et on avait placé, dans ce panier d'alfa, une assiette contenant deux œufs brouillés…et pourris ! Ils dégageaient une odeur atroce, à vous faire vomir !

            Si Mahmoud, au village aperçut Djoha et l'agrippa, instantanément. Sur un ton furieux, il le mit au courant de ce que sa femme avait trouvé au clou et qui lui avait empoisonné l'air de la cuisine, tout au long de la journée.
            Djoha laissa crier Mahmoud, tant que celui-ci en eut la force. Enfin, il lui dit : " mais, Si Mahmoud, on ne l'a pas fait chez toi, à l'intérieur de la maison ! Tu as signé le contrat de vente, où il était spécifié que ce clou restait ma propriété ! Alors, de quoi te plains-tu ? Moi, j'avais cassé ces deux œufs, qui étaient vieux et qui sentaient mauvais, et je ne voulais pas obliger ma femme Zobida à supporter leur odeur de pourriture. Alors, je me suis souvenu du clou, ici, qui m'appartenait, et je les ai mis là, dans un vieux panier ! Voilà ! "
            Mahmoud ne pouvait rien dire : le clou était à Djoha et cela figurait sur l'acte de vente de la maison.
            " Tant pis ! pensa t'il, demain, si Dieu veut, on ne sentira plus rien ! "

            Hélas ! Le lendemain, le panier était toujours là, au clou, avec ses deux œufs pourris, qui sentaient encore plus mauvais ! Mahmoud sentit la colère lui monter eu nez. Il se rendit chez Djoha et lui dit : " O Djoha ! Quand est-ce que tu m'enlèves ces œufs, qui sentent encore plus mauvais qu'hier ?
            " Je ne peux pas les enlever ! répondit Djoha. Je ne peux pas les garder chez moi et je t'ai dit pourquoi. Alors, patiente ! "
            Le surlendemain, le panier était toujours là. Les œufs avaient disparu. Mais, à leur place, il y avait un vieux chat crevé, qui sentait encore plus mauvais que les œufs.

            Alors Si Mahmoud se fâcha. Il alla trouver le cadi et lui expliqua l'affaire de toutes ces mauvaises odeurs qui devenaient insupportables. Le cadi l'écouta patiemment, puis il lui dit : " ton contrat d'achat de la maison est de quand ? " De telle date, dit Mahmoud, et tu dois en avoir trace dans les registres ! "
            " Bien ! " dit Si Mohammed le cadi, qui consultait ses registres, puis dit à Si Mahmoud : " Ya latif (O Dieu bienveillant), tu t'es mis tout de travers ! Puisque, sur l'acte, il est dit que ce clou reste la propriété de Djoha ! Du coup, il en fait ce qu'il veut ! A toi de lui proposer de racheter le clou ! C'est tout ce que je peux te dire ! Débrouille-toi avec lui ! "
            Mahmoud revint chez lui furieux ! Que pouvait-il faire de mieux que ce que le cadi lui avait conseillé ? Mais il en avait mal au cœur ! Et il n'en fit rien !

            Le surlendemain de la consultation du cadi, il se trouva mal le matin : le chat avait disparu du panier, mais on y avait placé une superbe défécation humaine, autour de laquelle s'agitait un essaim de mouches !
            Et Si Mahmoud se déclara vaincu. Ayant une maison avant d'avoir acheté celle de Djoha, il prit le parti de s'y réinstaller, et l'ancienne maison de Djoha redevint vide. Impossible de la louer ! Chacun dans le village connaissait la propriété personnelle du clou de Djoha, dont on avait fait, d'ailleurs un proverbe populaire !
            Ainsi, le temps passa. Quand la maison de Djoha fut restée vide trois mois, le cadi la déclara " bien vacant ", en sorte que, sans bourse déliée, n'importe qui pouvait s'y installer. Seule condition : en faire la déclaration au cadi.
            Donc, un beau jour, Djoha, déjà propriétaire du " clou "reprit la maison en mains et le déclara au cadi ! Bien sûr, il n'était pas question, pour lui, de restituer à Mahmoud la somme que celui-ci avait versée pour en faire l'acquisition. Et, tout à son aise, notre Djoha put aller au " sinima " avec Zobida ! " Hay !Haye ! Kina amelou, ouhaf ma fâ qbina ! " (Quoique nous fassions, personne ne nous surmonte !)

Fin

                                         Paul Mangion


HISTOIRE DES VILLES DE LA
PROVINCE DE CONSTANTINE      N°24
PAR CHARLES FÉRAUD
Interprète principal de l'Armée auprès du Gouverneur général de l'Algérie.
LA CALLE

ET DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES ANCIENNES CONCESSIONS
FRANÇAISES D'AFRIQUE.


CREATION DE L'AGENCE D'AFRIQUE
 
  Voyons maintenant les opérations de la nouvelle Compagnie, dite Agence d'Afrique :                 
Marseille, le 7 floréal, 2ème année de la République une et indivisible
(26 avril 1794).
Jules-Nicolas Gimon au Citoyen Vallière,
Consul de la République, à Alger.

Citoyen Consul,
                    " Tu auras peut-être déjà appris que j'ai été nommé Directeur de l'Agence d'Afrique par la Commission de Paris ; mes collègues sont au nombre de cinq, de sorte que nous, sommes six. Cette nomination est approuvée par le Comité de Salut public. L'Agence remplace, la ci-devant Compagnie d'Afrique (à compter du 19 pluviôse) et suit entièrement l'organisation de celle-ci, en attendant qu'il en soit autrement ordonné. Il n'y a de changement que dans la dénomination.
" GIMON. "                    

République française une et indivisible.
Marseille, le 14 floréal, l'an II de la République. (3 mai 1794).
L'Agence d'Afrique au Citoyen Vallière,
Consul de la République, à Alger.

Citoyen Consul,
                  " L'Agence d'Afrique prend, sous cette dénomination, les affaires de la ci-devant Compagnie qu'elle remplace pour suivre son commerce sous le même mode, et pour l'étendre, autant qu'il sera possible, dans toute la Barbarie, même dans le Levant, et principalement en grains et autres approvisionnements.
                  " Cette Agence est également chargée de la suite des opérations du ci-devant Comité d'approvisionnements maritimes en blé, qui est supprimé, et qui avait fait passer des ordres à Alger par l'organe de Jules-Nicolas Gimon, l'un de nous.
                  " En ces deux qualités, nous entrons volontiers en correspondance avec toi, et nous nous chargeons de répondre à tes lettres adressées au dit Citoyen Gimon en date de pluviôse et de ventôse.
                  " Les Capitaines Mordeille, Martin et Remes, venant de Bône, sont arrivés ici ou à la côte ; Villeneuve, Arzew, est ici ; le Danois Mollen, de Bône, également; il. nous manque le Ragusais, qui a chargé à Arzew, dont nous sommes sans nouvelles ; nous nous occupons de traiter le chargement du Danois.
                  " Nous avons remarqué le zèle et le civisme qui règnent dans toutes tes lettres ; nous en éprouvons le succès ; nous en attendons la continuation. Tu trouveras en nous les mêmes dispositions, et tu éprouveras la plus grande activité et la mise en œuvre de tous les moyens propres à étendre l'importation des subsistances et marchandises de première nécessité dans la République.
                  " Nous ne négligerons pas les envois en marchandises à Alger, si nous y sommes autorisés ; nous sentons, comme toi, qu'il convient de fournir aux Algériens ce qui leur est utile.
                  " Nous disposons, en ce moment, plusieurs expéditions pour Bône et pour La Calle, avec les fonds qui y sont nécessaires ; les Concessions seront en état d'acquitter tous leurs engagements et de faire de nouveaux achats, et principalement en subsistances. Nous exhortons les Agents à étendre ce commerce et à lui donner toute l'activité possible.
                  " Cela nous conduit à t'inviter, Citoyen Consul, à obtenir du Dey, pour les mêmes Concessions, la protection la plus spéciale, la plus étendue ; nous espérons que les Traités seront observés ; nous espérons même que l'appui du Dey le fera obtenir au-dessus de nos droits; nous nous flattons, enfin, que ce Prince comprendra tout l'avantage d'augmenter ses liaisons avec la République et combien sa prospérité importe à tout l'empire Ottoman. " Nos armées ont bientôt conquis toute la Savoie et nous ne tarderons pas à t'apprendre des conquêtes importantes du côté de l'Espagne. Le bon génie de la République nous fait avancer, avec la plus grande rapidité dans les pays ennemis. Nous ne sommes pas à même de te faire passer, de Livourne, les cinquante mille piastres dues au Dey par la ci-devant Compagnie, mais nous pensons à te les faire parvenir par le Capitaine Mollen Danois, en les faisant charger pour compte du Dey et à sa consignation, et surtout si nous pouvons le faire policer et accompagner par des sujets Algériens. Si cet expédient manque, nous aurons recours à quelque autre et, finalement, nous te mettrons bientôt en état d'acquitter cette dette qui a excité notre reconnaissance. Salut et fraternité. "
" RICHAUD, DENET, GIMON. "                   

Bône, le 20 messidor, an II (8 juillet 1794).
A Vallière, Consul à Alger.

                  " … Figure-toi la Calle comme abandonnée pour le Corail. Nous n'avons en tout que quatre Corses, compris celui que l'on a voulu nous prendre et qu'on tient encore. Tous les Provençaux sont à terre faute de monde, faute de fi l corailleur, etc., etc. J'ignore si cette année nous pourrons fournir les deux caisses de Corail de redevance.
                   " La peste continue à faire du mal à Constantine.
" GUIBERT. "                   

" La Calle, le 28 messidor (16 juillet 1794).
A Vallière, Consul à Alger.

                   " … Je n'ai presque plus fait de commerce et je dois renoncer à en faire jusqu'à ce qu'il me vienne de l'argent. Ce qui me reste suffit à peine pour compléter ma provision d'une année en blé et orge, et acquitter le solde des redevances de cette année.
                  " Il ne me reste que trois bateaux corailleurs... Dans cet abandon de la Pêche, il me sera impossible de satisfaire, cette année, à la redevance de Corail d'Alger. On pourra peut-être y suppléer de Marseille, où il doit y avoir encore les dernières caisses de Corail que j'ai expédiées en février de l'année passée...
" PEÏRON. "                   

                  Cependant, Baba Hassan, Dey d'Alger, continuait à être parfaitement disposé en faveur des Français. Le Directoire manquait d'argent ; il avait chargé un Juif, dont nous allons bientôt parler, de faire au Dey un emprunt de cinq millions, payables au bout de deux années. Baba Hassan, dont l'avarice était pourtant aussi bien constatée que celle de ses prédécesseurs ; consentit, non-seulement à prêter cette somme, mais encore il se refusa à en exiger les intérêts. Une maison juive d'Alger commençait, à cette époque, à se faire remarquer par ses entreprises commerciales. Les chefs de cette maison étaient un certain Nephtali Busnah (Boudjenah), habile spéculateur, et Joseph Bakri, digne émule de son collègue. Leurs frères habitaient Marseille. Ils eurent l'occasion de faire venir d'Alger quelques chargements de blé. Bientôt, ils voulurent, de concert avec leurs associés, entreprendre une grande fourniture que les circonstances rendaient fort importante à cette époque. Bakri, de Marseille, demanda, aux Représentants du peuple, de protéger son entreprise, et leur remit une Lettre du Dey qui recommandait son Commissionnaire à leur bienveillance. Cette pétition eut son effet, et la maison Busnah et Bakri commença les fournitures de grains dont il a tant été parlé depuis.

                  Le Dey aurait constamment usé de la même bienveillance à l'égard de la France s'il n'eût sans cesse été assailli par les sollicitations de quelques États qui ne laissaient passer aucune occasion de l'indisposer contre elle en lui exagérant les revers qu'elle subissait et en la représentant dans un état d'anarchie complète. Et si, parfois, il semblait céder à la pression de ses Ministres, il ne tardait pas à revenir à des dispositions pacifiques, tant était grande l'influence personnelle que le Consul Vallière exerçait sur son esprit. Cette influence de certains Consuls dans les États Barbaresques, ne s'acquiert que par un long séjour dans les pays musulmans, et surtout par une connaissance parfaite de la langue et des usages indigènes. On se souvient de celle qu'ont exercée naguère nos Chargés d'affaires Roche et Rousseau, pendant leur passage à Tunis, à Tanger, à Tripoli. Quelques Nations européennes, les Anglais surtout, ont parfaitement compris cette nécessité ; aussi, ont-ils comme Représentants des spécialités qui passent toute leur vie dans les mêmes régions et y font leur avancement jusqu'aux plus hauts grades. Leur influence est, dès lors, indiscutable ; nous en avons maints exemples sous les yeux, comme aussi nous avons l'exemple du résultat contraire, pour les Puissances qui donnent ces postes importants à des Agents non préparés à ce rôle en Afrique, ne connaissant les Arabes que de nom et qui sont, en outre, déplacés à chaque instant.
                  Il poussa la bienveillance jusqu'à offrir des secours au Comité de Salut public, par la lettre suivante :
                  " Des vivres et de bons chevaux, voilà nos principales productions. C'est au besoin qu'un véritable ami doit se faire connaître ; voilà nos principes. Nous sommes disposés à vous donner des grains, des comestibles de toute espèce, en un mot tout ce que vous demanderez, parce que nous sentons que dans la guerre générale que vous avez à soutenir contre toute l'Europe, il est impossible que vous n'éprouviez pas quelques difficultés à vous procurer des subsistances et d'autres objets de première nécessité. C'est dans de semblables circonstances que nous devons déployer toute la magnanimité de notre caractère et l'étendue de nos sentiments Nous pouvons Vous donner, ici, une preuve de la solidité de nos sentiment :
                  " Les Agents des Puissances belligérantes qui résident auprès de nous, se couvrant du voile de l'amitié, ne cessent de nous presser et de nous solliciter de profiter de vos embarras présents pour rompre les Traités sacrés qui nous unissent à la Nation française, et pour lui déclarer la guerre. Le Dey dévoile lui-même les intrigues des Agents Anglais et Espagnols.
                  " Mais, nous, fidèles et anciens amis et voisins, nous écartons de notre présence quiconque ose les proférer ; parce que c'est surtout dans les circonstances épineuses où vous tous trouvez que nous devons respecter et observer plus scrupuleusement que jamais, vis-à-vis de vous, les égards qui nous sont imposés par le bon voisinage et notre ancienne amitié. ".

                  Il terminait sa lettre en sollicitant une faveur pour l'émigré Meifrun, qu'il affectionnait particulièrement.
                  Meifrun, beau-frère du Consul Vallière, était un émigré coupable d'avoir rempli des fonctions municipales à Toulon, pendant que cette ville était entre les mains des Anglais.
                  Meifrun avait été jadis Chancelier du Consulat d'Alger, et le Dey, qui le connaissait de vieille date, lui avait voué une grande amitié à la suite de divers services qu'il lui avait rendus.
                  Meifrun, sans ressources, fut contraint de se réfugier à Carthagène pour sauver sa tête ; c'est là que le Dey, instruit de ses malheurs, lui envoya un bâtiment pour le chercher et le mettre sous sa protection.
                  Meifrun était accompagné de sa femme, de deux enfants, de la mère et du père du Consul Vallière, âgé de 82 ans. Ce dernier n'avait échappé à la guillotine, quand on l'y conduisait; que parce qu'il s'éleva, dans la foule, une voix qui dit que c'était une indignité de conduire la mort le père de celui qui avait envoyé neuf vaisseaux, chargés de blé, en France l'on mourrait de faim.
                  Le Dey, voyant arriver Meifrun, mit 8.000 francs sa disposition, le combla de présents et se chargea de son entretien ainsi que de celui de sa famille.
                  Le document ci-après montre, du reste, les sentiments d'affection qu'il avait pour lui :
Extrait des minutes de la Chancellerie
du Consulat général de France à Alger.

                 " Rapport, sur la demande du Dey d'Alger, tendant à obtenir, de la République, la rentrée de Meifrun dans ses pensions et dans ses biens.
                 Aujourd'hui, vingt-sept messidor, l'an II de la République française une et indivisible, a comparu devant nous, soussigné, le Citoyen Vallière, lequel nous a dit :
                 " - Citoyen, je viens de chez le Dey à l'effet d'arrêter, avec ce Prince, la traite des denrées de cette année. Je lui ai annoncé que la République serait reconnaissante. Sidi Hassan m'a aussitôt coupé la parole et m'a dit : " Consul, écoute-moi ; ne me dis plus rien, ne m'offre rien je ne veux rien. J'ai peu fait pour ton pays, mais je ferai tout ce que je pourrai. Voici la plus grande faveur que j'en désire, qui me sera plus précieuse que des millions en argent : - Fais que Meifrun, vieillard malheureux et vertueux, puisse rentrer dans sa Patrie, dans ses pensions dans ses biens, avec toute sa famille. Il est ici, je le porte dans mon cœur ; c'est mon vieux, mon meilleur ami ; je veille sur lui ; je referai sa fortune, je le lui dois ; mais, pour payer toute ma reconnaissance, toute mon amitié envers lui, je dois le rendre à sa Patrie, Consul, prépare cette œuvre c'est tout ce que je demande… "
Alger, le 15 juillet 1794.                   
Le Chancelier, ASTOIN - SIÉLVE.                   

                 Au mois de février 1794, le Comité de Salut public avait envoyé, à Alger, un Commissaire du nom de Ducher : 1° pour assurer les subsistances du Midi de la France ; 2° racheter les Esclaves français, mais devant exclure du rachat les criminels fugitifs de France ; 3° examiner la conduite du Consul Vallière et, s'il la trouvait répréhensible, le remplacer par lui-même ou par un Citoyen quelconque, digne de la confiance de la République. 500.000 francs furent mise, la disposition de Ducher pour cette mission. La conduite de Vallière, dans la gestion de son Consulat, fut trouvée irréprochable ; mais un rapport, adressé au Comité de Salut public, le représentait comme suspect de patriotisme pour ne pas s'être opposé à l'arrivée de l'émigré Meifrun, son beau-frère, et lui avoir, au contraire, donné l'hospitalité.
                 Était-il admissible que, pour faire preuve de civisme, Vallière eût pu se résoudre à fermer la porte à son père, à sa mère et à son beau-frère, Meifrun, qui les avait sauvés de la guillotine ? C'est ce qu'on eût voulu de lui cependant.

                 Dans le même temps, le Directeur de La Calle, qui le savait comment expliquer la cessation du commerce, se plaignit de ce que le Consul Valliére mettait des entraves aux envois de blé, tandis qu'il écrivait, au Comité, qu'il les activait par tous les moyens possibles. Le blé n'arrivait plus, en effet. Ce n'étaient point les fonds qui manquaient puisque, malgré la croisière espagnole et anglaise, le Commandant Perré avait pu arriver à Alger et y apporter 180.000 piastres, pour les achats de grains que ferait la Compagnie ; mais, c'est que la demande adressée quelque temps auparavant, par Hassan Dey, en faveur de sen ami Meifrun, pour obtenir sa radiation de la liste des émigrés, avait été stupidement refusée par le sans-culotte Buchot, alors à la tête des relations extérieures. Dès lors, le Dey, qu'il était de notre devoir de beaucoup ménager, n'eusse été que par nécessité ou par reconnaissance, changea brusquement en haine l'amitié qu'il avait pour nous, et prohiba l'exportation des céréales en France. Bachot, maître d'école dans le Jura, devint Commissaire des relations extérieures sous la Terreur. Son ignorance, dit Miot, ses manières ignobles, sa stupidité dépassaient tout ce que l'on peut imaginer. On ne le trouvait, jamais dans son cabinet, mais au cabaret. Après la chute, il sollicita l'emploi de garçon de bureau dans le Ministère où il avait tenu la première place. Il finit par occuper un emploi de commis d'octroi. Tel était l'homme qui rompit alors nos relations avec Alger et priva de pain les populations du Midi de la France, qui n'avaient pas eu de récolte depuis deux ans.

                 Les affaires de la Compagnie se ressentirent de cette situation ; la correspondance des divers Comptoirs le démontre suffisamment :
La Calle, 18 ventôse, l'an III de la République, (8 mars 1795).
A Vallière, Consul à Alger.

                " … L'Agence ne m'envoie pas de monde, et chaque bâtiment qui part diminue le nombre des personnes sur cette Colonie. Il sera difficile d'y tenir cet été si les choses, à cet égard, ne changent point, et surtout si j'ai à craindre des Corses ou des Napolitains. Je ne pourrais, dans aucun cas, compter sur les Arabes qui m'avoisinent ; il serait même dangereux que je me livrasse à eux avec trop de confiance. Je ne verrais de moyen de conserver la Colonie avec peu de Français, qu'en appelant une garnison turque composée de 50 hommes. Le Bey pourrait me la faire fournir de Bône. Le Dey pourrait donner les ordres nécessaires; convenir que cette garnison occuperait les postes du moulin et du puits qui sont hors la place ; qu'elle n'aurait d'autre objet que notre défense par terre comme par mer ; qu'elle serait nourrie à l'égal des chrétiens et que je serais libre de la congédier lorsque ses services ne me seraient plus nécessaires. Si on exigeait un salaire pour ce service d'amitié, il serait payé ici ou à Alger. "
" PEÏRON. "                   

Lettre de Bel Abès, Cheikh de La Mazoule, à Peïron :

                " Je vous écris au sujet de la Lettre du Bey que j'ai reçue par le chaouch qui a été vous voir. Il m'ordonne de ne point laisser passer du blé à La Calle ; de dépouiller impitoyablement ceux qui refuseront de se soumettre à ce commandement. Je vous envoie en original la Lettre du Bey, qu'il vous plaira de me renvoyer après l'avoir lue. N'en parlez à qui que ce soit. Vous jugerez de ce qu'il convient de faire relativement à cette défense du Bey ; je n'ai pu prendre sur moi de vous la tenir cachée: Le chaouch voulait se saisir d'une petite caravane de blé qu'il a aperçue et qui lui a échappé en gagnant un bois voisin. Il n'y a pas d'exemple d'un pareil procédé. Je dois vous dire que le chaouch est parti assez mécontent de vous, et que, pour l'adoucir, je lui ai fait cadeau de dix bœufs.
                " Écrivez, mon ami, au Bey, que, depuis la venue du chaouch, je m'oppose à laisser aller du blé à La Calle, et étendez-vous à ce sujet sans craindre de me charger. J'imagine que c'est quelque ami d'Ali Bey qui nous joue ce mauvais tour. "
Lettre du Bey à Bel Abès :

                " Louange à Dieu et à son Pr6phète Mahomet !
                " Que Dieu tout puissant aide celui qui marche dans la droite voie !
                " A notre fils Mohammed Bel Abès, Cheikh des Oulad Dieb, que Dieu comble de ses bienfaits. Salut !


                " Nous te faisons savoir que nous t'envoyons notre fils Ahmed Trouni, chaouch, à qui nous avons donné ordre d'empêcher que ta Nation, ni nulle autre, porte du blé à La Calle ; de saisir et de punir sévèrement ceux qui oseraient contrevenir à notre volonté. Tu auras soin toi-même de t'y conformer et de bien prendre garde de ne t'écarter en rien de ces ordres, car tel est notre plaisir. Salut.
                " De la part de Sidi Moustapha, Bey de Constantine. "
Bonne, 27 floréal, an III, (16mai 1795).

                " … J'apprends que les équipages refusent de charger pour venir décharger ici. Ils veulent retourner en France avec leurs chargements et refusent ainsi de passer l'été.
                La Calle, parce que dans cette saison le séjour de La Calle est dangereux par les maladies.
                Peïron éprouve d'autres désagréments. Les Nations arabes qui avoisinent la place l'inquiètent et menacent de faire la guerre à la Colonie, comme c'est leur usage lorsqu'ils mettent en avant des prétentions ridicules. Ces Maures ne sont si insolents dans ce moment que parce qu'ils sentent La Calle faible en monde et manquant de tout, surtout de poudre.
                " Le nouveau Cheikh ensuite, que le Bey de Constantine a fait, ne se comporte pas trop bien ; c'est à lui à protéger La Calle et à contenir, par la force, les Nations qui remuent, et il ne parait pas qu'il s'en occupe. C'est peut-être, au contraire, lui qui les fait agir sous main…
" GUIBERT. "                   

Alger, 9 prairial, an III, (28 mai 1795).
A l'Agence d'Afrique,

                " Sidi Moustapha, nouveau Bey de Constantine, est venu, suivant l'usage, rendre son hommage à la Régence et lui porter ses tributs. J'ai vu ce Gouverneur et je lui ai fait le beau présent que je vous ai annoncé pour le bien disposer en notre faveur… Le Bey m'a offert la plus grande quantité de blé qu'il lui serait possible de fournir, sans vouloir prendre un engagement formel.
                " J'ai été voir le Dey, qui avait des préventions contre nous ; il a été sourd : il ne m'a parlé que de Meifrun, et, l'idée que sa parole ne passait pas en France et que nous le trompions à ce sujet, excitait en lui une grande colère :c'était le lion irrité.

                " J'ai dû me retirer sans avoir pu modifier ses sentiments.
                " Le temps et les circonstances dirigeront notre marche ; ce qui pourrait nous arriver, de plus favorable, serait un partage des grains avec Busnah. Cette extrémité doit vous paraître extraordinaire et mérite explication. Le Bey de Constantine d'aujourd'hui était Bey de Titery. Une crainte le porta à se réfugier au grand Marabout, asile pour tous les coupables ; ses amis n'osaient le secourir. Busnah, le Juif Busnah, va lui tenir compagnie, lui fournit des vivres, le console, le rassure, intercède pour lui, accommode ses affaires, concourt à obtenir son pardon, et lui prête une grosse somme d'argent dans un moment de détresse et de disgrâce où il avait peu d'espoir de remboursement, en disant qu'il n'en demandait aucun. Le Bey de Titery, disgracié, est devenu Bey de Constantine ; il est reconnaissant.
                Busnah est son premier homme d'affaires, son confident, souvent son guide ; il est devenu tout, puissant auprès de ce Gouverneur, qui ne lui refuse rien, et dirige à son gré ses faveurs, sa protection et ses rigueurs. Vallière nous explique, par cette lettre, le mystère de ces grandes fournitures de grains faites par les deux associés Juifs Busnah et Bakri.
                " Je ne prévois pas, Citoyens, que l'humeur instantanée du Dey doive nous donner de l'inquiétude ; je l'ai prédite au Comité de Salut public, le 15 floréal, lorsque ce Prince me dit qu'il ne voulait accepter aucun présent de la France jusqu'à ce qu'elle lui cet accordé la rentrée de Meifrun en France, dans ses biens et dans ses pensions. Il y a plus d'un an que cette affaire languit. Le Dey est impatient: et il entend dire tous les jours que les émigrés rentrent ; il croit que la rigueur ne pèse que sur son protégé et son ami. Son amour-propre s'alarme, et si, d'une manière ou d'une autre, on ne le satisfait pas, on doit s'attendre qu'il sera grandement offensé de cette mortification, d'autant plus qu'il affecte de nous rendre service gratuitement.
" VALLIÈRE. "                   

La Calle, 10 prairial de l'an III, (29 mai 1875).
A Vallière.

                " … Mon commerce a été nul ce printemps ; je le dois aux troubles qu'il y a eus à la montagne et qui subsistent encore, occasionnés par le changement de Cheikh qu'y a fait le Bey il y a trois mois ce qui a, à peu près, achevé de dépeupler et de ruiner ce canton. Les récoltes promettent assez avantageusement dans mes environs. Pourrais-je en profiter ? Je le désirerais bien, mais j'y vois peu de probabilité, parce que je regarde comme toujours très difficile de pouvoir tenir à La Calle, pour peu que l'Agence tarde à me faire passer le monde nécessaire. Tout languit ici faute de bras, et mon embarras augmente chaque jour par la surveillance extraordinaire qu'exigent les bateaux napolitains, qui ont reparu depuis plusieurs jours sur ces parages, et même les Arabes des environs qui remuent de temps en temps, par le mécontentement des personnes que j'ai ici, à cause du plus grand travail qu'elles doivent faire, par le départ successif de quelques-unes et, enfin, par les maladies qui se font déjà sentir. Tout cela me fait bien craindre d'être obligé de plier bagage et d'aller me réunir au Citoyen Guibert, en attendant que les choses puissent s'arranger de la manière qu'il convient... "
" PEÏRON. "                   

La Calle, 21 prairial de l'an III (9 juin 1795).
A Vallière.

                " Il est heureux que le Commissaire des relations extérieures ait fait suspendre l'exécution du premier arrêté du Comité du salut public, sans cela, l'arrivée ici de 500 hommes de troupes eût effrayé tout le pays et donné grand ombrage aux deux Régences d'Alger et de Tunis.
                " Il n'y aurait eu qu'un moyen de prévenir les effets d'une pareille expédition c'eût été de faire repartir ces troupes par les mêmes bâtiments qui les auraient amenées, et c'est ce que j'aurais fait à coup sûr.
                " Lorsque je fis connaître, à l'Agence, qu'il me faudrait 500 hommes et de la grosse artillerie, nous craignions que l'Angleterre ne rompit avec Alger. J'observai pour-tant que cette mesure de défense pourrait souffrir des difficultés de la part d'Alger, que vous la tiendriez informée de tout. Je vous en priai en vous donnant connaissance de la demande que je faisais à l'Agence. Je lui fis part de votre réponse, contraire à l'établissement, ici, d'un train de guerre, et des probabilités que vous me donniez que l'Angleterre ne se brouillerait pas avec Alger. D'ailleurs, les explications que j'ai données à l'Agence n'ont aucun rapport avec des troupes de ligne ; elle ne peut ignorer que jamais il n'y en a eu ici ; que cette Colonie n'est rien moins qu'une Place forte, et que le service qu'exige la garde de quelques postes, au-dedans et au dehors de la Place, a toujours été fait par des personnes de bonne volonté et qui, comme vous l'observez fort bien, sont à la fois ouvriers, soldats, portefaix et propres à tous les travaux de la Colonie.

                L'Agence n'avait besoin que d'être autorisée à me faire passer des gens qu'elle se serait procurée elle-même. C'est ce que par ses dernières lettres elle me dit avoir obtenu ; elle prévoit, cependant, qu'à cause des circonstances il ne lui sera pas aisé de mettre à ma disposition les 450 hommes qui me sont nécessaires. Que je fasse du commerce ou non, il ne me faut pas moins de 250 hommes pour mettre tout au complet et être en état de fournir aux autres Comptoirs les remplacements dont ils ont besoin.
                " L'intérieur du pays semble reprendre un peu de tranquillité. Si cela se soutient, je ne serais pas sans espoir de faire quelque commerce, puisque la récolte est très belle dans les environs. Les Beys ont. si bien fait que, sans égard pour les redevances que l'Agence paye aux Nations voisines, et qu'ils ont eu l'adresse de s'approprier en grande partie, ils ont restreint le commerce de La Calle au canton de la Mazoule qui, presque tout dépeuplé, n'est plus qu'une très petite ressource, insuffisante même pour la provision de la Place. Je n'oublierai rien pour étendre cette limite, pour recevoir de la denrée du pays de Tunis, et pour enlever à Bône tout ce que je pourrai sans me compromettre.
                " L'Agence m'a fourni des moyens, qui n'avaient jamais été employés par la ci-devant Compagnie, que je ferai valoir de mon mieux et qui, quoique extraordinaires, ne feront cependant pas revenir encore le blé à plus de 28 à 30 piastres de Constantine le caffis.
                " J'ai appris que le Bey n'a voulu s'engager avec vous que pour mille caffis de blé et, pour le surplus de la traite, il n'a fait que des promesses vagues. Il n'est pas moins désagréable d'attendre, de la discrétion de Busnah, une meilleure traite. Nous devons souhaiter néanmoins qu'il se contente de vouloir partager avec nous.
                " Le Bey a aussi donné l'assurance, à Guibert, qu'il fera toutes les laines de sa province il a même fait courir des deïra (cavaliers), pour cet objet, chez toutes les Nations, mais rien n'est encore venu ; il est déjà bien tard. Autrefois, la traite de la laine était presque faite à cette époque.
                " Depuis plusieurs années, les Espagnols, qui chargent à Stora, ont enlevé la majeure partie de la cire et des cuirs qui, auparavant, allaient au Collo. C'est inutilement que les Beys Salah et Assen avaient promis de faire finir cette contrebande. Sidi Mustapha fera-t-il mieux tenir les défenses qu'il m'a écrit, il y a quelque temps, avoir faites à ce sujet ? Le temps nous en instruira.
                " Les cuirs et les cires de Gigeli étaient aussi une grande ressource pour le commerce du Comptoir du Collo tout doit aller à Alger depuis que le Dey l'a ordonné ainsi, en sorte qu'il y a trois ou quatre ans que cela dure. C'est évidemment une injustice.
                " Veuillez bien vous employer pour la faire cesser. " PEÏRON. "
Peïron au Bey de Constantine.
" La Calle, 9 août 1795.

                " Seigneur, "
                 J'apprends que Bel Abès, Cheikh de La Mazoule, vient de défendre aux Arabes d'apporter du blé en cette Place ; que, même, il a fait retourner quelques caravanes qui étaient en chemin, et qu'il a posté des gens, sur les différentes routes, pour empêcher que rien n'arrive à La Calle. La conduite de ce Cheikh est d'autant plus extraordinaire qu'il n'a reçu de moi que des bienfaits. Vous êtes instruit, Seigneur, des sommes que je lui ai avancées pour se soutenir dans le pays, et que, sans mes bons offices, la moitié du peu de monde qui lui reste l'aurait abandonné pour se retirer dans les montagnes.
                " C'est moins l'ingratitude de Bel Abès qui me peine, dans cette affaire, que le caractère de défaveur qu'il y met. Vous sentirez aisément, Seigneur, quelles conséquences fâcheuses il pourrait résulter de cette conduite du Cheikh, si les Maures la regardaient comme autorisée par vos ordres et en inféraient une mésintelligence entre le Pacha et la France. Bel Abès a évidemment oublié que le Cheikh de La Mazoule n'a été établi qu'à la sollicitation de la Compagnie et que pour assurer la tranquillité et le commerce de la Place avec tous les environs. Il fait plus encore en voulant, de son autorité, anéantir les privilèges de l'Agence d'Afrique, par un procédé qui n'a point d'exemple et dont inutilement je lui ai demandé raison. Je ne puis, Seigneur, à cette occasion, qu'invoquer les Traités de l'Agence avec Alger, la liberté illimitée du commerce dont cette Place a constamment joui depuis son établissement, et votre protection, non-seulement pour faire rentrer Bel Abès en lui-même, mais pour lui imposer une conduite opposée à celle qu'il vient de suivre. Je vous saurai gré, Seigneur, de faire passer par mes mains la lettre que je vous supplie de lui écrire tout de suite, afin que je puisse profiter de la belle saison pour faire une provision de blé et pour recevoir, des Arabes des environs, celle de leur récolte, qu'ils sont dans l'usage d'apporter à La Calle. Bel Abès, en voulant m'en frustrer, a sans doute dessein d'obliger l'Agence d'Afrique d'abandonner un Établissement qui, par ce fait deviendrait très inutile, et de priver la Régence d'Alger, et vous-même, Seigneur, des redevances qu'elle paye. Mais, vos bontés pour les Français en général, et pour l'Agence d'Afrique en particulier, autant que votre justice, me rassurent parfaitement et me font espérer qu'autant Bel Abès se montre contraire à l'Établissement de La Calle, autant il vous plaira de lui être favorable et de le soutenir dans toutes les occasions.
" PEÏRON. "                   

Le Bey de Constantine à Peïron.
21 août 1795

                " J'ai reçu votre lettre et compris tout ce que vous me dites au sujet de la défense faite, par Bel Abès, de vous laisser venir de la denrée, et de votre demande de faire votre provision suivant l'usage, Je vous confirme que j'ai tout entendu ; c'est par mon ordre que Bel Abès a fait la défense dont vous vous plaignez. Il m'est assuré que vous avez reçu du blé pour charger plus de deux navires. Quant à votre provision, je ne saurais vous la refuser parce que vous êtes mon serviteur et que je vous regarde comme un des nôtres. J'écris en conséquence, à Bel Abbés, de vous envoyer du blé pour votre provision, comme vous le souhaitez, mais pas au-delà. Salut.
Lettre de Peïron au Bey de Constantine.
" De La Calle, 4ème jour complém. de l'an III,
" 20 septembre 1795.

                " J'ai reçu, Seigneur, la lettre que vous m'avez écrite au sujet d'Ali Bey, que vous avez placé Cheikh au lieu de Bel Abbés, que vous avez destitué. J'ai tout compris:

                Ali Bey est l'homme qui convient le mieux pour ce pays et qui peut le l'établir s'il était moins gâté. En y entrant, il n'y 'a trouvé qu'une vingtaine de mauvaises tentes ; ce qu'il y avait de plus est sorti du pays avec Bel Abès, qui a gagné les montagnes, d'où il faut s'attendre qu'il inquiétera et Ali Bey et toute La Mazoule.
                " Il y a longtemps, Seigneur, que je vous ai dit que le pays était ruiné. Je puis vous assurer maintenant, avec vérité, qu'il est entièrement perdu. Ceux qui sont dehors, dépouillés alternativement par Ali Bey et par Bel Abès, ne retourneront pas, crainte de se voir enlever les bœufs qui peuvent leur rester et qui font toute leur ressource pour se sustenter. Je suis fâché pour Ali Bey qu'il se trouve dans ces circonstances. Il est venu me trouver pour lui faire une avance de douze mille piastres ; je ne saurais l'aider en rien, d'abord parce que le pays est désert, et ensuite parce que, tant qu'il sera dans cet état, il n'y a pas d'espoir de pouvoir faire, à La Calle, aucun commerce avec les Nations voisines. Vous m'aviez aussi, Seigneur, fortement recommandé Bel Abès lorsque vous le mîtes Cheikh ; à cette considération, je lui ai avancé, en différentes fois, quatre mille piastres qu'il vous a envoyées et qu'il ne m'a point payées.
                " Vous conviendrez, Sidi, qu'il est plus que fâcheux pour moi de supporter cette perte pour avoir voulu faire le bien du pays et mettre Bel Abès à même d'en faire un moyen envers vous pour vous engager à protéger ce même pays.
                " Vous n'aurez pas de doute, Seigneur, de la ruine totale de La Mazoule en apprenant que, dans ce moment, je me vois obligé de faire venir du blé de Bône pour ma provision.

                " Je ne vois, Seigneur, qu'un moyen de relever le pays : ce serait que, pour quelques années, vous n'obligeassiez Ali Bey qu'aux Lismes d'usage ; alors, peut-être, les gens du pays reviendraient et les étrangers même pourraient venir s'établir dans le pays et le faire valoir ; sans cela, La Mazoule restera un désert, et, n'y ayant plus rien à attendre pour vous ni pour les Français, l'Établissement de La Calle, inutile, à charge, ne pourra plus subsister, et son abandon devenir nécessaire pour épargner les redevances et les autres dépenses.
                " Il dépend de vous, Seigneur, de remédier à tout cela, et je suis dans la confiance que vous vous plairez à le faire.
" PEÏRON. "                   

" La Calle, 11 vendémiaire de l'an IV.
(3 octobre 1795).

                "Faites-moi l'amitié de dire au Citoyen Vallière que le commerce de La Calle n'est fondé sur aucune convention particulière avec les Beys de Constantine ; mais que son libre exercice est de temps immémorial et que, pour cela, la Place paye des redevances au Cheikh de La Mazoule et 1.000 piastres de La Calle aux Mirdas que les Beys ont eu l'adresse de s'approprier. Vous savez que les caravanes qui viennent de la province de Constantine doivent passer par les Mirdas et que c'est pour avoir chez eux libre passage et sûreté que cette Lisme a été établie depuis un temps fort reculé et dont aucun document n'indique l'époque. Les Beys n'ont jamais ignoré l'objet de cette redevance ; j'en réclamai inutilement les avantages du feu Bey Hassen, mais, du moins, je n'eus pas à me plaindre que, comme le Bey Mustapha, il eût mis l'éclat dans la jalousie qui pouvait avoir du commerce de cette Place et encore moins qu'il ait jamais voulu la réduire à notre provision...
" PEÏRON. "                   

A Peïron, à La Calle.
" Alger, 18 novembre 1795.

                Le Dey parait déterminé à ce qu'il ne soit plus donné, à La Calle, un seul grain au-dessus de ses besoins pour la subsistance de la Place ; il me l'a signifié. Je ne puis m'y opposer en ce moment, mais ce grief sera, j'espère, redressé comme tous les autres.
" PEÏRON. "                   

A SUIVRE

ALGER, TYP. DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE
V. AILLAUD ET Cie
Rue des Trois-Couleurs, 1877
Livre numérisé en mode texte par M. Alain Spenatto.

TRISTESSE
DE M. Paul Ciantar
        
Image de M. Paul Ciantar
               


PHOTOS de BÔNE
Collection Cinobati

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Le Port
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La Place d'Armes
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La Mairie
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Rue Bugeaud
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L'Eglise Sainte-Anne
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L'Eglise Sainte-Anne
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Chateau dit de l'Anglais
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Le Fortin
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La Caroube
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Plage Saint-Cloud

ANECDOTE
Envoyée par Mme Annie BOUHIER
Photo de Mme Annie BOUHIER

            

30 Avril 1863… Il y a 150 ans:
CAMERONE
Par M. José CASTANO, 6 mars 2013

Sur la terre imprégnée du sang des légionnaires, le soleil ne se couche jamais

« Nous sommes ces soldats qui grognaient par le monde
   Mais qui marchaient toujours et n’ont jamais plié…
   Nous sommes cette église et ce faisceau lié
   Nous sommes cette race éternelle et profonde…
   Nos fidélités sont des citadelles »
(Charles Péguy)

Bien loin de la France et de l’Algérie française, berceau de la Légion étrangère, un conflit se déroulait au Mexique. Ce pays avait acquis son indépendance en 1821, après onze ans de guerre contre l’Espagne. A partir de cette date, il était ravagé par une guerre civile où s’opposaient le parti conservateur et religieux (catholique) de Félix Zuloaga et  le parti libéral anticlérical de Bénito Juarez qui rêvait d’une république fédérative à l’image des Etats-Unis.

Le premier installa son gouvernement à Mexico, le second à Vera Cruz. Après sa reconnaissance par les Etats-Unis (6 avril 1859) et sa victoire de Calpulalpam, Juarez contrôlait l’intégralité du pays à la fin de l’année 1860. Cette période de troubles ayant épuisé les finances du pays, il décida de confisquer les biens de l’Eglise et de suspendre le paiement de la dette extérieure. A cela s’ajoutait le fait que durant cette guerre civile, les ressortissants des pays occidentaux avaient été dépouillés de leurs biens et même massacrés. Santa-Anna, l’un des chefs de parti, entama, dès 1854, des négociations avec plusieurs familles régentes européennes pour obtenir qu’un de leurs membres acceptât de devenir empereur du Mexique.

En 1861, l’archiduc d’Autriche Ferdinand Joseph Maximilien, accepta de porter la couronne impériale mexicaine après avoir reçu de Napoléon III l’assurance qu’i l’aiderait à établir et protéger la monarchie du Mexique. En outre, Benito Juarez, président du Mexique, décida, à la fin des années 1850, de supprimer pendant deux ans le paiement de la dette due aux nations étrangères. Ainsi, la France, l’Angleterre et l’Espagne conclurent une convention, le 31 décembre 1861, à Londres, par laquelle elles s’engageaient à envoyer des corps expéditionnaires au Mexique.

Napoléon III, malmené par une opposition politique active, saisit cette opportunité pour entreprendre une nouvelle aventure extérieure, propre à affermir un pouvoir vacillant. Et ce fut le Mexique où le poussaient aussi les amitiés de l’impératrice Eugénie et l’envie d’établir une grande monarchie catholique et latine pour faire contrepoids aux Etats-Unis protestants et anglo-saxons. C’est ainsi que l’empereur forma le projet de renverser le président mexicain afin de réaliser son ambition.

Le 13 janvier 1862, les troupes alliées constituées de 700 royal marines britanniques, 6000 Espagnols et 2500 Français débarquèrent à Vera Cruz. Cependant, la plupart de ces hommes furent aussitôt frappés par la fièvre jaune. Dans ces conditions, il était impossible d’entreprendre quoi que ce soit…

            Lors des négociations qui s’ouvrirent sur le règlement de la dette, la France maintint sa demande de recouvrement, alors que les deux autres pays avaient compris que cela ne servait à rien. La réunion d’Orizaba du 9 avril 1862 se solda par un échec. Les troupes anglaises et espagnoles rembarquèrent aussitôt… tandis que 4000 soldats français supplémentaires arrivèrent sous le commandement du général de Lorencez. Le lendemain, le commandement français déclarait les hostilités ouvertes, officiellement en raison des déprédations causées par les troupes juaristes.

Les troupes françaises enlisées dans un pays hostile s’essoufflaient. La Légion n’avait pas été retenue pour participer à l’expédition. Ses officiers adressèrent à l’empereur une pétition pour solliciter son engagement. Si cette violation de la voie hiérarchique leur causa quelques désagréments, elle porta néanmoins ses fruits. Le 19 janvier 1863, ordre fut donné à la Légion stationnée en Algérie, de mettre sur pied deux bataillons.

En février 1863, ils s’embarquèrent à Oran après avoir défilé pour la première fois au rythme d’un hymne qui fera le tour du monde, « le Boudin », la célèbre marche officielle de la Légion étrangère, écrite par Guillaume-Louis Bocquillon, dit Wilhem. Ils débarquèrent au Mexique le 28 mars 1863. >

L’armée française assiégeait Puebla. La légion avait pour mission d’assurer, sur cent-vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros commandant le Régiment Etranger, apprit, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décida à envoyer au devant du convoi une compagnie. La 3ème compagnie du 1er Bataillon du  Régiment Etranger fut désigné mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prit lui-même le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignirent à lui volontairement.

Le 30 avril, à 1 heure du matin, l’unité, forte de trois officiers et soixante-deux hommes, se mit en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrêta à Palo Verde pour faire le café. A ce moment, l’ennemi se dévoila et le combat s’engagea aussitôt. Le capitaine Danjou fit former le carré et, tout en battant en retraite, repoussa victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères.

Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décida de s’y retrancher pour fixer l’ennemi et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourrait attaquer le convoi.

Pendant que les hommes organisaient à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somma le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fit répondre : « Nous avons des cartouches et nous ne nous rendrons pas ». Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistèrent à deux mille mexicains : Huit-cents cavaliers, mille deux-cents fantassins.

            A midi, le capitaine Danjou fut tué d’une balle en pleine poitrine. A 2 heures, le sous-lieutenant Vilain tomba, frappé d’une balle au front. A ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge.

            Malgré la chaleur et la fumée qui venaient augmenter leurs souffrances, les légionnaires tinrent bon, mais beaucoup d’entre eux furent frappés. A 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restaient que douze hommes en état de combattre. A ce moment, le colonel mexicain rassembla ses hommes et leur dit de quelle honte ils allaient se couvrir s’ils n’arrivaient pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprenait l’espagnol traduisait au fur et à mesure ses paroles). Les mexicains allaient donner l’assaut général par les brèches qu’ils avaient réussi à ouvrir, mais auparavant, le colonel Milanadressa encore une somation au sous-lieutenant Maudet ; celui-ci la repoussa avec mépris.

L’assaut final fut donné. Bientôt il ne resta autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, Léonhard. Chacun gardait encore une cartouche ; ils avaient la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils faisaient face. A un signal, ils déchargèrent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitèrent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombèrent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades allaient être massacrés quand un officier mexicain se précipita sur eux et les sauva. Il leur cria : « Rendez-vous ! » - « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes ». Leurs baïonnettes restaient menaçantes.

« On ne refuse rien à des hommes comme vous ! » répondit l’officier.

Les soixante hommes du capitaine Danjou avaient tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils avaient résisté à deux mille ennemis, en avaient tué trois-cents et blessé autant. Ils avaient, par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée.

Après l’héroïque sacrifice de la Légion étrangère à Camerone, l’armée française enleva Puebla, le 17 mai, et entra à Mexico le 7 juin 1863. Le mois suivant, une junte conservatrice vota l’établissement d’un empire mexicain et légua la couronne à Maximilien qui ne l’accepta qu’après avoir obtenu de Napoléon III l’assurance d’un soutien prolongé de l’armée française.

Dès la fin de la guerre de Sécession (avril 1865), les Etats-Unis, qui n’avaient pas reconnu Maximillien, se montrèrent résolus à imposer au Mexique le respect de la doctrine de Monroe, Président des E.U de 1817 à 1825, qui consistait à repousser toute intervention européenne dans les affaires de l’Amérique et de l’Amérique dans les affaires européennes.

Ne voulant pas courir le risque d’un conflit avec les Américains, dès le mois de janvier 1866, Napoléon III entama, au mépris des engagements qu’il avait pris à l’égard de Maximilien, un retrait progressif du corps expéditionnaire français affaibli par la fatigue, la fièvre jaune et les désertions.

Ce mouvement fut accéléré par l’aggravation des tensions en Europe, provoquée par l’affrontement entre la Prusse et l’Autriche. Les dernières troupes françaises quittèrent le Mexique en mars 1867.

L’armée impériale mexicaine, pourtant forte de près de 30 000 hommes ne put alors empêcher la victoire des troupes juaristes en quelques semaines. L’empereur Maximilien refusa d’abdiquer et se réfugia à Querétaro. Trahi par ses propres hommes, il fut capturé le 14 mai 1867 et exécuté le 19 juin. Juarez retrouva un poste de président qu’il garda jusqu’à sa mort en 1872.

L’échec de l’expédition du Mexique altéra gravement le prestige du second Empire. Cependant, Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment Etranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris. En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. Il porte l’inscription :

Ils furent ici moins de soixante
Opposés à toute une armée,
Sa masse les écrasa.
La vie plutôt que le courage
Abandonna ces soldats français
Le 30 avril 1863.
A leur mémoire la Patrie éleva ce monument

Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes.

Des combats comme celui de Camerone, la Légion étrangère en livra des centaines. Celui-là prit une valeur dramatique en raison de la disproportion des forces et de la fin tragique des défenseurs  qui choisirent de respecter jusqu’au bout le serment fait à leur chef de ne jamais se rendre et de résister jusqu’à la mort.

José CASTANO

e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête »(Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")



           
-o-o-o-o-o-o-o-

La Pomme de terre
Auteur inconnu
Envoyé par Hugues


             Pour vous convaincre des qualités de ce légume, je ne peux mieux faire que la comparer à une femme !

             J’ai toujours été frappé par l’utilisation fréquente de noms féminins pour en désigner les variétés, comme les Charlottes, les Mona Lisa ou les belles de Fontenay, idem pour les modes de cuisson.
             Mesdames et chères amies, vous n’êtes pas des pommes de terre, et cependant…
             Que vous soyez en robe de chambre ou en chemise,
             Sans pelure ou drapées de Mousseline.
             Vous restez toujours Duchesse ou Dauphines !
             Parfois atteintes de Vapeur, mais rarement soufflées,
             Vous gardez la ligne allumette et la taille noisette !
             Vous êtes délicieuse à croquer, tant que vous n’avez pas germé !
             Vous êtes délicieuses à croquer, surtout dorées.
             Mais meilleures encore quand vous êtes sautées !

             Quand de vos maris, j’épluche la conduite,
             Je découvre qu’avec vous, ils ont la frite.
             Ils sortent sans pelure, même s’ils pèlent de froid
             Pour eux, même si vous n’êtes plus des primeurs,
             Vous demeurez d’éternelles nouvelles !
             Pour vous, ils se laissent arracher les yeux,
             Friper la peau et meurtrir la chair :
             Car, comme les pommes de terre,
             Ils ont des yeux, une peau et une chair !
             Sans vous, ils sont dans la purée,
             Sans vous, ils en ont gros sur la patate,
             Alors que de la société, ils sont le gratin !
Pomme de terre, je vous aime.



PHOTO de SPORT
Envoyée par M. Charles Ciantar
L'Union Sportive d'Aumale.
photo de M. Charles Ciantar
? ; Emile Tournier ; Emile Dubouch ; Victor Elgat ;
H Seruel ; Prieur ; Victor Gotto ; Pierre Seruel ;
Lucien Dubouch ; Robert Acene ; ? ;

Cette photo m'a été donnée par M. Françis Nadal
Son père était directeur de l'école publique d'Aumale .
Amitiés Charles

LES CAHIERS
            de la MEMOIRE D'ALGÉRIE

Le dossier du 8 mai 1945
Monté par Mrs A. Martinez, B. Bourret et JP. Bartolini
Textes de divers auteurs

Face aux associations de combattants comme la FNACA et à leurs alliés intellectuels, barbouzes, FLN, porteurs de valises, qui veulent falsifier l'histoire véritable sur l'Algérie et notamment les faits de guerre, nous nous devons de réagir.
Cette rubrique est consacrée à rétablir des vérités.
Ce mois-ci, vous pourrez lire le dossier consacré au 8 mai 1945. C'est un dossier que nous avons publié, il y a quelques années et que nous ressortons par obligation.
Je compte sur vous, visiteurs et tous vos amis, pour enrichir et compléter les pages de ce dossier par des photos, documents, fichiers et renseignements.
Vous pouvez me contacter soit par le Formulaire soit directement par Courrier :


Introduction.
Le 8 mai 2005 a donné lieu en France aux cérémonies du soixantième anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale et de la victoire sur le nazisme.

De l'autre coté de la méditerranée, cette date a fait l'objet de ce que l'on a coutume d'appeler les " évènements de Sétif " et de la répression qui s'ensuivit.

Ce dossier n'a pas pour but de nier la dureté des réactions de l'armée française face à l'insurrection. Mais compte tenu de la présentation à sens unique qu'en a fait la presse algérienne et surtout des voix de différentes personnalités, dont l'ambassadeur de France, qui se sont élevées en France, dans le même sens et sans plus de discernement il nous apparaît indispensable de réajuster quelque peut ce que l'on veut faire passer pour une agression raciste caractérisée symbolisant le comportement " colonial " seul fautif et porteur de toutes les responsabilités.

Il est d'usage pour ceux qui se penchent rétrospectivement sur cet épisode douloureux, d'occulter systématiquement des faits qui permettraient de moduler la culpabilité à sens unique. Il en est de même en globalité pour l'histoire de la présence française et notamment pour le conflit de 1954 à 1962. Les excès de vocabulaire sont notoires, on parle de " génocide ", de "nazisme", "d'holocauste" et le nombre des victimes subit une inflation galopante qui n'ajoute rien à la triste réalité. Les chiffres assénés par les anciens du FLN au pouvoir aujourd'hui et tenants de l'histoire officielle indiquaient, il y a peu encore, 45 000 morts pour les journées de mai 1945 et sont maintenant fixés à 80 000. Dans ce cas c'est l'état qui influence l'histoire et nos sourcilleux enseignants n'y trouvent rien à redire.

Puisque dans une controverse il existe au moins deux points de vue et puisque nous n'entendons que la version algérienne relayée par nos médias et nos historiens et anciens intellectuels politisés à l'extrême, nous produirons donc dans ce dossier, d'autres aspects méconnus ou passés sous silence.

Le lecteur se déterminera sur ce sujet, en fonction de ce qui, pour une fois, sera à sa portée, en toute liberté, mais en connaissance de cause.

Le point de vue des uns et des autres sera exposé sans commentaires et sans manipulation.

Parce que la vérité n'est pas noire ou blanche mais souvent gris clair ou gris foncé.

"Car il est certainement répugnant d'escamoter les massacres des Français pour ne mettre l'accent que sur les excès de la répression. Mais on n'a le droit de condamner les premiers que si l'on refuse, sans une concession, les seconds."
ALBERT CAMUS
Victimes. L'inflation des chiffres :
Chataigneau (Gouverneur général) : 1165
Adrien Tixier (Ministre de l'intérieur) : 1500
Jauffret : 2628
Charles Robert Argeron : 5000
Robert Aron (philosophe) : 6000
Jean Lacouture : 10 000
Benjamin Stora (historien) : 15 000
PCA :15 000 à 20 000
Prenant : 20 000 à 25 000
Le Trotskistes : 33 000
Fondation de Bachir Boumaza : 45 000
Les intellectuels de gauche et sympathisants du FLN : 45 000
Radio le Caire (après les faits) : 55 000
Ben Bella : 65 000
Les Oulemas : 80 000
EL Moudjahid (quotidien algérien) : 85 000
MAI 1945, SETIF
LE DOSSIER DU SANG

(Historia magazine N° 196, octobre 1971)

On ne peut tenter d'expliquer le déclenchement de la guerre d'Algérie sans parler des " événements" de Sétif en 1945. " C'est là que se cimenta mon nationalisme ", dira plus tard Kateb Yacine, l'un des plus importants romanciers algériens. C'est là aussi que des musulmans, qui venaient de combattre en héros lors des campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne, passèrent d'un jour à l'autre des rangs français à la rébellion. On peut dire que c'est le 8 mai 1945 qu'apparut le germe de la révolution qui allait éclater neuf ans plus tard. Il y a grand péril pour l'objectivité à raconter cet épisode essentiel de l'histoire tragique de l'Algérie française. Chacun selon son opinion en possède une version différente.

-------------------

Nous livrons au jugement du lecteur des récits écrits à partir de documents français et algériens par des hommes qui croient chacun connaître parfaitement le déroulement du drame.
Ils éclairent d'un jour particulier des événements d'une portée immense.

Pour que l'éclairement de ces journées soient un peu plus complétes, nous rajoutons les pages écrites par la Presse Algérienne.
Les Rédacteurs




TRES IMPORTANT

Vous pourrez acceder à ce dossier en cliquant à cette adresse :
http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/setif/setif-sommaire.html

Vous pouvez aussi voir un film très intéressant "HISTOIRE A NE PAS DIRE" sur cette période et réalisé par M. Jean Pierre Lledo que vous pourrez contacter en cliquant sur son nom :
JEAN PIERRE LLEDO


La Petite Poule rousse.
Envoyé par Eliane
        

       Il était donc une petite poule rousse qui grattait le sol de la basse-cour à la recherche de quelques grains de blé.
       Elle appela ses voisins et leur dit :
       « Si nous semons ce blé, nous aurons du pain.
       Qui veut m’aider à le semer ? »

       « Pas moi », dit la vache.
       « Ni moi », dit le canard.
       « Ni moi », dit le cochon.
       « Pas moi non plus », dit l’oie.
       « Eh bien, je le ferai », dit la petite poule rousse. Et elle le fit.
       Le blé fut semé, il poussa et mûrit en un beau grain doré.
       « Qui va m’aider à moissonner mon blé ? », demanda la petite poule.
       « Pas moi », dit le canard.
       « Ce n’est pas dans mes qualifications », dit le cochon.
       « J’y perdrais mon ancienneté », dit la vache.
       « J’y perdrais mes indemnités de chômage », dit l’oie.
       « Eh bien, je le ferai », dit la petite poule rousse.
       Enfin arriva le moment de faire cuire le pain.
       « Qui va m’aider à le cuire ? », demanda la petite poule rousse.
       « Ce serait des heures supplémentaires pour moi», dit la vache.
       « J’y perdrais mes allocations sociales », dit le canard.
       « On ne me l’a jamais appris », dit le cochon.
       « Mais si je suis seule à t’aider, ce serait de la discrimination », dit l’oie.
       « Eh bien, je le ferai », dit la petite poule qui fit cuire cinq miches de pain ; elle les montra à ses voisins, et tous en voulurent une part !
       Mais alors, la petite poule dit : « Ah ! non, je mangerai moi-même les cinq miches. »
       La vache protesta : « Superprofits ! »
       Le canard s’exclama : « Avidité capitaliste ! »
       L’oie siffla : « J’exige l’égalité des droits. »
       Et le cochon grommela.
       Tous se mirent à peindre le mot “injustice” sur des banderoles et ils défilèrent autour de la petite poule rousse en scandant des horreurs.
       Vint un fonctionnaire.
       « Tu ne dois pas en vouloir trop », dit-il à la petite poule.
       « Mais j’ai gagné mon pain », répondit-elle.
       « C’est vrai, dit le fonctionnaire. Ça, c’est le merveilleux système de la liberté d’entreprise : tout le monde peut gagner autant qu’il le veut. Mais avec nos réglementations sociales, les travailleurs les plus productifs doivent partager le fruit de leur travail avec ceux qui ne font rien. »
       Et c’est ainsi qu’ils vécurent tous ensemble, y compris la petite poule rousse qui souriait et remerciait :
       « Comme je vous suis reconnaissante, comme je vous suis reconnaissante !... »
       Mais ses voisins se demandèrent bientôt pourquoi elle ne fit plus jamais cuire de pain…la petite Poule
Source : V A



Le mariage pour tous et le " genre ",
ou comment déshumaniser la France
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG : Avril 2013


       L'opposition au " mariage pour tous " est un sujet d'actualité que ne peuvent " lessiver " ou effacer les " affaires " socialistes, et nous savons combien elles sont nombreuses ! Pour l'instant le pouvoir reste sourd aux manifestations populaires qui s'élèvent contre cette aberration humanitaire en espérant en sus, préparer une jeunesse malléable à son pire destin : le genre. En effet, comment envisager le devenir d'un peuple, dans une prospective futuriste, sans racine donc sans mémoire comme l'envisage une Education Nationale soumise à ses thuriféraires saboteurs du passé, des valeurs nationales et du futur du pays ? Une Education Nationale abolissant du vocabulaire des élèves les mots garçon ou fille pour une " non identité " physique : le genre, qui sera le prolongement de ce projet du " mariage pour tous ". Une singerie inimaginable il y a quelques années ; une mauvaise interprétation des homosexuels à ressembler aux hétérosexuels, avec des conséquences imprévisibles. Une décision socialiste pareille à un incendie ou un tsunami incontrôlable afin d'exterminer le noyau de la famille traditionnelle : une mère, un père et des enfants, dans l'indifférence d'une nouvelle société sans horizon. La thèse socialiste, si son projet aboutissait, nous proposera une France dénudée de son savoir historique et de son éducation familiale pour ne créer que des numéros, des êtres dépouillés d'une entité épanouie pour devenir des individus asexués, enfermés dans une psychopathologie immature.

       C'est dans les propos entendus de Patrice André que je trouve la justification de mes écrits. Ses paroles résonnent comme un cri d'alarme. Elles accusent l'oppression dictatoriale et malsaine, sur le peuple, d'un parti socialo-progressiste qui cherche par la propagande à éliminer les fondements de l'arbre généalogique dont chacun d'entre nous est un descendant. Il a dit : " Le mariage des personnes de même sexe " est un abus anti-hétérosexuel. C'est imposer à la population des normes idéologiques, comme au temps de Staline ou d'Hitler, en favorisant la théorie du genre. La communauté européenne, dans son utopique idée de l'égalité entre homme et femme pousse à cette effroyable construction du mariage " gay " suivi de la théorie du genre où adhèrent sans restriction le gouvernement socialiste et l'Education Nationale. Une révolution qui efface la différence Homme / Femme ! "

       Cette convention du genre et le mariage pour tous, éliminent la femme en tant qu'épouse et mère au profit d'un " ventre biologique et chimique ". Il servira à une transaction commerciale ordinaire pour créer un avatar dont on choisit le " genre ". Je dis bien, le " genre " et non le sexe. C'est la suppression de la famille traditionnelle, héréditaire pour la création d'un " objet " virtuel, un androïde issu de la PMA ou la GPA avec l'aide de l'Etat qui subventionnera, après l'avortement autorisé des jeunes filles de 15 à 18 ans, la " fabrication " d'enfants. L'idéologique socialiste, par ce biais, en viendra à abolir la relation normale d'un couple Homme / Femme qui deviendra de ce fait un acte hors la loi ! C'est cette propagande dévalorisante et latitudinaire qu'emploie le gouvernement de François Hollande pour manipuler l'opinion publique et pervertir l'inné et le naturel. Une anormalité, une automutilation psychologique conduisant à une inappétence et un détachement de l'acte sexuel. Une condamnation de l'amour et du désir entre deux personnes de sexe opposé !
       Il y a le feu en France !

Robert Charles PUIG : Avril 2013       

      

PHOTO D'HISTOIRE
Envoyée par Lionel
L'embarquement des réfugiés harkis
dans le port de Bône.

        Novembre 1962 : C'est dans des camps de tentes provisoires situés aux environs de Bône que les harkis et leur famille attendent leur départ de l'Algérie pour la France. Par petits groupes, les enfants posent devant l'objectif du photographe, rompant ainsi avec leur quotidien. Le jour du départ, les militaires français du 26e Régiment d'infanterie motorisée (RIM) aident les familles à se hisser dans des camions venus les chercher pour les rapatrier. Arrivés sur le port de Bône, les harkis patientent sur le quai avant d'embarquer au crépuscule sur le paquebot "Pumier".

Photo ECPAD
Un groupe d'enfants de harkis attend son rapatriement vers la métropole dans un camp de tentes de la région de Bône.
Photo ECPAD
Un militaire français du 26e Régiment d'infanterie motorisée (RIM) qui protège un camp de harkis de a région de Bône joue avec un jeune enfant réfugié.
Photo ECPAD
Les militaires français du 26e Régiment d'infanterie motorisée (RIM) aident les harkis et leur famille à embarquer dans des camions. Ils s'apprêtent à être rapatriés vers la métropole.
Photo ECPAD
L'embarquement des réfugiés harkis dans le port de Bône.
Photo ECPAD
Dans le port de Bône, les harkis et leur famille attendent de prendre place à bord du paquebot "Pumier" qui doit les amener en France.
Photo ECPAD
L'embarquement des réfugiés harkis dans le port de Bône.
Départ des réfugiés harkis de Bône
___________________

Lettre d'un journaliste Algérien
au Président de la France

Par M. Amid Zanaz. Essayiste et journaliste algérien.
Envoyé par Elyette
http://www.bvoltaire.fr/hamidzanaz/francois-hollande-a-peur-de-denoncer-les-djihadistes,14300
http://www.scoop.it/t/pattyfn69/p/3998675489/hamid-zanaz-journaliste-algerien-ecrit

Le Président a peur de dénoncer les djihadistes.

            Monsieur le Président,
           Notre compatriote Albert Camus nous a déjà prévenu : " Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. " Je crains, monsieur le Président, que par la façon dont vous qualifiez les soldats d'Allah capturés au nord du Mali, vous n'ajoutiez au malheur de la laïcité, déjà assez malmenée.
           " Nos concitoyens perdus ", avez-vous dit ! Je ne sais pas s'ils sont concitoyens de quiconque, ni s'ils sont vraiment perdus… Ce sont des djihadistes qui " combattront dans le sentier de Dieu, ils tueront et seront tués… " et, vous savez pourquoi, monsieur le Président ? Pour que " la parole d'Allah reste la plus haute ". Ils ne sont pas de jeunes égarés, ils connaissent très bien leur but : l'instauration de la loi coranique par la force. Ils accomplissaient leur devoir religieux, kalachnikov à la main : le djihad fi sabil Allah, la guerre sainte pour la gloire d'Allah.
           Vous avez raison, monsieur le Président, de dire que la lutte contre le terrorisme devrait se faire partout, mais vous oubliez de préciser à vos concitoyens la nature de ce terrorisme ! Cette barbarie a un nom, monsieur le Président : l'idéologie islamique dont l'essence n'est autre que le combat contre tout ce qui n'est pas islamique. " Si tu es témoin d'un usage non islamique, dit le prophète, mets-y fin par la force. Si tu n'as pas le pouvoir de le faire cesser, condamne-le verbalement. Sinon, condamne-le dans ton cœur. " " N'obéis donc pas aux infidèles, dit encore Allah dans son livre, et avec ceci [le Coran], lutte contre eux vigoureusement. "
           Sont-ils " travaillés par des milieux extrémistes et fondamentalistes ", comme vous le dites, monsieur le Président, ou ont-ils tout ce qu'il faut comme versets et hadiths pour " mener le djihad contre les mécréants " et pour " être rude à leur égard " comme vous pourriez le lire dans le Coran ?

           Permettez-moi, monsieur le premier magistrat de la République, de vous rappeler que vos " concitoyens perdus " ne reconnaissent ni la République ni ses valeurs : ils ont d'autres références, un autre genre d'État, enseignés et semi-appliqués sur les territoires perdus de votre République.
           Vous, président de la République, vous ne devez pas légitimer l'instinct tribal au détriment de la culture universelle.
           Vous, président de la République, vous ne devez pas laisser le communautarisme s'installer dans la République.
           Vous, président de la République, quand un fleuve est pollué, vous devez remonter à la source de la contamination.
           Vous, président de la République, vous devez libérer les territoires perdus de la République.
           Vous, président de la République laïque, vous ne devez pas financer les lieux de culte.
           Vous, président de la République, vous avez le devoir de protéger les femmes d'origine arabe, pas leur culture islamique misogyne.
           Vous, président de la République, vous devez interdire à vos ministres de se balader dans les mosquées pour une raison ou une autre.
           Vous, président de la République, vous ne devez pas voir en la barbarie une culture. Vous devez savoir qu'il y a des " spiritualités " meurtrières.
           Vous, président de République, vous devez savoir que l'islamisme est une idéologie meurtrière et non pas une frustration mal orientée.
Hamid Zanaz, le 13 mars 2013             

L'autoroute rapporte !!!
Brigitte
Envoyé par


               Un ministre africain vient en voyage officiel en France en 2013, et se fait inviter à dîner chez son homologue français.

               Il voit la somptueuse villa de ce dernier et toutes les toiles de maître aux murs.
               Il lui demande comment il peut bien s'assurer un tel train de vie avec sa paie, somme toute modeste, de serviteur de la République.
               Le Français l'entraîne près de la fenêtre :
               - Vous voyez l'autoroute là-bas ?
               - Oui.
               - Elle a coûté 20 milliards, l'entreprise l'a facturée 21 et m'a versé la différence.

               Deux ans plus tard, le ministre français est en voyage officiel en Afrique et rend visite à son homologue.
               Quand il arrive chez lui, il découvre un palais comme il n'en avait encore jamais vu : marbre, argent, or...
               Stupéfait, il demande :
               - Mais je ne comprends pas. Il y a 2 ans, vous trouviez que j'avais un train de vie princier. Mais par rapport à vous...
               Le ministre africain l'entraîne près de la fenêtre :
               - Vous voyez l'autoroute là-bas ?
               - Non.



Vous cherchez des livres, disques
ou films sur l’Algérie française

que l’on ne trouve pas facilement dans le commerce ;
Ne cherchez plus ! Adressez-vous à :


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Marie CALMEIN


PHOTOS D'ORAN
Photos des années 20
Envoi de M. Charles Ciantar


La Gare
Photo de M. Charles Ciantar
Place d'Armes
Photo de M. Charles Ciantar
Place d'Armes
Photo de M. Charles Ciantar
Oran, vue de Santa Cruz
Photo de M. Charles Ciantar
Hôtel de Ville
Photo de M. Charles Ciantar
Théâtre
Photo de M. Charles Ciantar
Bd Séguin et Hôtel Continental
Photo de M. Charles Ciantar
Bd du Lycée
Photo de M. Charles Ciantar
Banque d'Algérie et Bd Séguin
Photo de M. Charles Ciantar
Poste et Place de la Bastille
Photo de M. Charles Ciantar
La Cathédrale
Photo de M. Charles Ciantar

La crise de hoquet
Envoyé par Eliane
        

       Une bonne sœur va chez le médecin, > > avec une crise de hoquet qui dure depuis déjà un mois.

       " Docteur, j'ai une crise de hoquet depuis plus d'un mois et je n'en peux plus : je ne dors plus, je ne mange plus et tout mon corps est endolori par toutes ces contractions brusques..."

       " Etendez-vous sur la table d'examen, ma Sœur ; je vais vous examiner" dit le médecin.
       l l'examine, puis lui dit : " Ma Sœur, vous êtes enceinte ! "

       " QUOI !!!" hurle la bonne sœur qui se relève et sort en courant du cabinet de consultation, complètement paniquée.

       Une heure plus tard, le médecin reçoit un appel téléphonique de la Mère supérieure du couvent :
       " Dites-moi, Docteur, qu'avez-vous bien pu raconter à Sœur Marie ? "

       " Vous allez tout de suite comprendre, ma Mère :
       j'ai fait un pieux mensonge.
       Comme elle avait une forte crise de hoquet,
       j'ai voulu lui faire peur pour lui faire passer.
       Et je suppose que ça aura marché, n'est-ce pas ? "
       demande le médecin.

       " Oui, la Sœur Marie n'a plus son hoquet, mais le Père Damien s'est jeté du haut du clocher "...



Il serait grand temps....
Envoyé par M. Bussière
Déclaration du Directeur Général Adjoint du Figaro

           Il serait grand temps que nous nous apercevions - enfin - qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l'échelle planétaire.
           Les Islamistes massacrent les chrétiens en Égypte, en Irak, aux Philippines, en Indonésie, au Pakistan, au Nigeria, un peu partout. Malraux avait dit :
           " Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ".


           On a bien l'impression que ce siècle qui commence va voir le déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant, voulant dominer le monde et faire payer à la civilisation chrétienne les quelques siècles pendant lesquels elle a régné sur la planète.

           Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problèmes de la foi. En s'attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieuses, aux fidèles, les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie, le capitalisme, ce qu'ils appellent le " néo-colonialisme ", la parité hommes-femmes, les Droits de l'Homme, le progrès tel que nous le concevons.
           Le XXème siècle a été marqué par l'affrontement Est-Ouest, le bloc communiste contre les pays " libres ". Marx, Lénine et Staline se sont effondrés d'eux-mêmes sous les incohérences, bien souvent monstrueuses, de leur idéologie. Mais ils ont aussitôt été remplacés par Allah et son Prophète.

           Le Coran a pris la place du Communisme, le drapeau vert de l'Islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques.
           Le XXIème siècle sera une guerre sans merci car les foules immenses du Tiers-monde islamisé (et des banlieues de nos grandes métropoles) sont autrement plus dangereuses que ne l'ont jamais été les chars du Pacte de Varsovie.

           Nous pleurons, avec nos larmes de crocodiles habituelles, les coptes massacrés à Alexandrie et les chrétiens assassinés à Bagdad.
           Mais nous restons les bras ballants.
           Il faut bien dire qu'on voit mal ce que nous pourrions faire. Ce n'est plus guère le temps des croisades et nos dernières expériences en Afghanistan ou en Irak (où nous commençons à regretter la belle époque de Saddam Hussein qui savait, lui, au moins, faire respecter la laïcité baasiste) n'ont pas été très concluantes, c'est le moins qu'on puisse dire. Il est bien loin le temps où Napoléon III pouvait envoyer un corps expéditionnaire protéger les maronites du Liban que massacraient les Druzes.

           Mais au moins restons lucides et surtout arrêtons de ressortir une fois de plus la fameuse " repentance " qui nous sert désormais pour maquiller toutes nos lâchetés.

           Hier, un imbécile de service nous a longuement expliqué à la télévision que si les islamistes égyptiens massacraient les coptes c'était parce que ces chrétiens de la vallée du Nil étaient " les représentants de l'Occident ", les ambassadeurs de la culture européenne ", les symboles vivants du capitalisme, du néocolonialisme, du dollar et du coca-cola. En un mot, les ultimes survivants de l'époque coloniale. Autant dire, à l'en croire, que les Islamistes avaient parfaitement raison de vouloir éliminer ces survivances d'un passé détesté.

           *L'imbécile était, en plus, un inculte*. Les coptes sont les descendants du peuple des pharaons. " Copte " veut dire " égyptien ". Ils étaient sur les bords du Nil bien avant la conquête arabe et musulmane. S'ils sont plus nombreux au sud, entre Assiout et Assouan, c'est précisément parce qu'ils ont fui les cavaliers conquérants venus d'Arabie. Ils avaient leurs églises bien avant que nous ne construisions nos cathédrales.
           On peut d'ailleurs dire exactement la même chose de tous les chrétiens d'Orient qu'ils soient catholiques (de rite d'Antioche, de rite syriaque comme les maronites libanais, de rite byzantin, de rite arménien, de rite d'Alexandrie) ou " non chalcédoniens " comme les coptes, ou orthodoxes (ayant leur patriarcat soit à Istanbul, soit à Alexandrie, soit à Jérusalem, soit à Damas). Tous sont " chez eux " dans ces pays-là depuis des millénaires, certains parlant encore l'araméen, la langue du Christ. En faire des ambassadeurs de l'Occident, des représentants du capitalisme colonial est évidemment une absurdité.

           Même si, en effet, ils sont " de culture chrétienne ". Mais ils l'étaient avant nous. Nous ne pouvons rien faire pour les protéger, mais au moins ne les trahissons pas en reprenant à notre compte les accusations odieuses de leurs assassins. Nous pouvons les accueillir, comme nous nous devons d'accueillir tous ceux qui sont persécutés. Beaucoup ont déjà fui leur pays.
           Mais, en tous les cas, ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de "l'amitié islamo-chrétienne ", d'un " Islam à l'occidentale", de " la cohabitation harmonieuse des trois monothéismes ".

           Soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité, mais ne nous laissons entraîner ni vers la stigmatisation ni vers la discrimination (surtout si elle devait être " positive ", comme le souhaitent certains), car ce serait, évidemment, faire le jeu des fanatiques.

           Aujourd'hui, la grande mode est d'évoquer, d'invoquer à tout bout de champ "les années les plus sobres de notre histoire". C'est souvent absurde et parfois odieux. Mais s'il y a une leçon qu'il ne faut jamais oublier c'est bien celle de Munich, Churchill avait dit : " Ils ont préféré le déshonneur à la guerre et ils auront les deux. "
           Il ne faut jamais tenter de pactiser avec ceux qui vous ont déclaré la guerre.
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Thierry Desjardins
Journaliste et Reporter, né en 1941,
Directeur général adjoint du Figaro.
Auteur d'un nombre considérable d'ouvrages politiques.
Lauréat de l'Académie française.
Prix Albert Londres 1975.
Prix Louis Pauwels 2000.



LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net
Pour Aïn-Mokra
http://www.livredor-bonois.net/ain-mokra/ainmokra1418-liste.html
Pour Bugeaud
http://www.livredor-bonois.net/bugeaud/bugeaud1418-liste.html
Pour Duvivier
http://www.livredor-bonois.net/duvivier/duvivier1418-liste.html
Pour Duzerville
http://www.livredor-bonois.net/duzerville/duzerville1418-liste.html
Pour Herbillon
http://www.livredor-bonois.net/herbillon/herbillon1418-liste.html
Pour Kellermann
http://www.livredor-bonois.net/kellermann/kellermann1418-liste.html
Pour Milesimo
http://www.livredor-bonois.net/milesimo/milesimo1418-liste.html
Pour Mondovi
http://www.livredor-bonois.net/mondovi/mondovi1418-liste.html
Pour Morris
http://www.livredor-bonois.net/morris/morris1418-liste.html
Pour Nechmeya
http://www.livredor-bonois.net/nechmeya/nechmeya1418-liste.html
Pour Penthievre
http://www.livredor-bonois.net/penthievre/penthievre1418-liste.html
Pour Randon
http://www.livredor-bonois.net/randon/randon1418-liste.html

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
Tourisme : l’entrave socioculturelle
Envoyé par Pierre
http://www.kabyles.net/tourisme-l-entrave-socioculturelle,9992.html
Mustapha Hamouche, Liberté : 17 avril 2013
          Par : Rédaction

           

           Avant-hier matin. Une terrasse sur le trottoir aux abords de la place Audin, à Alger. Arrivé avec un peu de retard, les autres ayant déjà été servis, l’ami appelle le serveur. Celui-ci se plante derrière son dos, sans mot dire. “Un thé”, demande l’ami au serveur qui ne le regarde même pas. “Dans un petit verre, un verre à thé”, précise-t-il, à tout hasard. Le serveur retourne à l’intérieur de l’établissement, sans toujours lui adresser la parole. Quelques minutes plus tard, il revient avec un thé… dans un grand et grossier verre de cantine.

           “Je vous ai demandé un petit verre, un verre à thé”, ose le client. “Ne le bois pas”, répond le garçon ! “On est en 2014 (bien 2014), ajoute-t-il, on ne supplie plus les gens.”

           Devant le spectacle surréaliste de cette agressive réplique du serveur, comment ne pas y penser : au même moment, s’ouvrait, au Club-des-Pins, “les assises du tourisme” !

           À l’instant même où l’ami était invité à boire son thé douteux, servi dans un verre de réfectoire, sur une table de plastique posée sur un trottoir éventré, le conseiller à la présidence était peut-être en train de lire le message à travers lequel le président assurait que toutes les conditions étaient réunies pour l’envol du secteur du tourisme : les autoroutes, les routes du littoral, le réseau ferroviaire, le métro et les tramways, l’eau potable, le téléphone, etc.

           Le message du président note l’importance des SDAT et cite les potentiels naturels qu’il dit, certes, ne pas suffire “à eux seuls pour la relance du tourisme”. Et pour cause ! Une seule scène de café suffit à dénoncer l’illusion d’un proche avenir touristique pour le pays, avec ou sans sites naturels, avec ou sans hôtels aux normes internationales. Car le tourisme commence au café de son immeuble, à l’épicerie de quartier, au taxi de l’aéroport.

           Dans notre société rentière, les “professionnels” et leurs personnels affrontent le client, ils ne l’accueillent pas. Ils ne sont pas disponibles ; ils sont en embuscade, jusque dans le regard. Dans nos rapports marchands, c’est à qui arnaquera l’autre.

           L’acte commercial n’a aucune dimension humaine. Globalement, nous ne sommes mus que par l’avidité, pour le vendeur et le prestataire de service, ou par la nécessité, pour le client. Entre prédateurs et proies.
           À la fois l’un et l’autre, en fonction du rapport du moment.
           Et nos autorités s’étonnent que ce qu’ils appellent pompeusement la destination Algérie n’attire pas les touristes, et se consolent cycliquement avec l’emphatique concept de schémas directeurs.

           Il suffit de demander aux compatriotes revenant de voyage ce qui les aura poussés à aller en Turquie, en Tunisie ou au Maroc.

           Ils vous diront que, là-bas, ils en ont pour leur argent : de nourriture, de confort, de services et de… considération. Et de liberté, aussi. Là-bas, patrons, cadres et employés n’ont pas le loisir d’agresser les clients en faisant valoir le statut de “sans besoins” que leur confère un système rentier, ni le temps de faire des fetwas intempestives à leurs clients.

           Tout le paradoxe est dans cette ambivalence : les autorités font dans l’incantation “développementiste” tout en assumant un environnement de régression civique, de pollution, d’agressivité, d’intégrisme… Bref, un environnement hostile au touriste !erté


           NDLR : Le tourisme en Algérie n'a jamais été florissant. L'Algérie française n'était pas la destination préférée des métropolitains et , après la guerre 39-45, la majorité qui votait à gauche, préférait l'Espagne du "fachiste" Franco aux charmes des départements français d'Outre mer. L'échec de la tentative d'Air France aux Andalouses (El Ençor) et le désert des splendides côtes kabyles en sont des exemples. Le massacre du Col de Sakamody, le 25 fevrier 1956, ancré dans les mémoires, n'a pas arrangé le "contexte socio-culturel".
           
Le 25 février 1956, au col de Sakamody, un car et deux voitures tombent dans une embuscade huit personnes sont tuées sauvagement, parmi elles le sergent Abid Lazidi, une famille de touristes malouins est décimée : sous le yeux de M Robert Salle, garroté, sa belle-mère, son épouse et sa fillette âgée de sept ans sont violées puis égorgées… L’homme est alors égorgé à son tour…


Les fidèles au PPA débattent de la déportation de Messali Hadj en 1945
Envoyé par Pierre   
Jeudi, 18 Avril 2013 09:50
Par : Rubrique Radar

           
http://www.liberte-algerie.com/radar/les-fideles-au-ppa-debattent-de-la-deportation-de-messali-hadj-en-1945-une-journee-d-information-sera-organisee-le-20-avril-198239


         L’Organisation nationale de la continuité des générations, constituée des anciens du Parti du peuple algérien (PPA) restés fidèles à Messali Hadj, organisera, le 20 avril 2013, à Alger, une journée d’étude et d’information consacrée à deux évènements survenus le 17 avril 1945 : les grandes manifestations enregistrées ce jour-là à Ksar Chellala, dans la wilaya de Tiaret, et la déportation, suite à ce mouvement de protestation, de Messali Hadj au Congo-Brazzaville.

         NDLR : Notez la date: 17 avril 1945 ! 3 semaines avant les émeutes de Sétif-Guelma.
         Qui est au pouvoir ? Le visionnaire Charles De Gaulle ! Qui est à l'Intérieur: un Socialiste Adrien Tixier ( SFIO ) ! Qui est chargé de l'AFN ? le Général Catroux !
         Il y a 2 communistes ministres: Charles Tillon à l'Air et François Billoux à la Santé, le député communiste, membre du Bureau politique du PC, qui proposait au Maréchal Pétain, le 19 décembte 1940, de témoigner à charge au procés de RIOM contre Léon Blum et Paul Ramadier.
         http://www.contreculture.org/Z%20Pacte%20germano-sovietique1.html



Nouvelles de Annaba
Envoyé par Cyrille
http://www.algerie1.com/zoom/la-multiplication-de-rapts-denfants-relance-brusquement-le-debat-sur-la-peine-de-mort-en-algerie/


           Par : M. -F. G. le 07.04.13

            Environnement : réhabilitation des espaces verts et assainissement

           L’état lamentable de la ville de Annaba, et partant le paysage lugubre qu’elle offre à ses visiteurs, n’a pas laissé insensible la commune. Cette dernière a programmé des opérations d’envergure à l’effet de redorer le blason terni de la quatrième ville du pays. Ainsi, pour Farid Merabet, le P/APC, Annaba nécessite une mise à niveau sur tous les plans, surtout le chef-lieu.
           Et de préciser : «Nous sommes en train d’effectuer l’assainissement de la nomenclature budgétaire pour dégager des enveloppes qui seront réservées aux programmes les plus intéressants, dont la première étape concerne l’assainissement, la réhabilitation des espaces verts et la rénovation du centre-ville. Pour l’assainissement l’APC a d’ores et déjà dégagé 150 millions de dinars du budget de wilaya et communal. Pour l’espace vert, une retenue de 30% de chaque budget est programmée en prenant en considération les besoins de l’environnement. Parallèlement une opération de rénovation des vieilles bâtisses sera lancée en collaboration avec l’OPGI.» L. A.

            Seize agressions contre les forêts depuis janvier 2013

           Seize (16) agressions contre le couvert forestier dans la wilaya de Annaba ont été enregistrées depuis janvier 2013. Ces cas ont fait l’objet de procès-verbaux qui ont été transmis à la justice, a révélé un cadre de la Conservation des forêts qui déplore de tels actes nuisant à l’environnement, déjà mis à mal par les rejets polluants en provenance des usines et des ménages. Outre l’abattage des arbres pour la production de charbon, ces agressions ont trait aux constructions sans autorisation en milieu forestier et au pillage du bois. Ce sont des dépassements inadmissibles, car leurs auteurs ont la possibilité de créer des microentreprises dans le cadre des différents dispositifs de soutien de l’Etat qui leur permettent d’accéder légalement aux activités liées à la forêt. T. G.

            Élevage bovin : des centaines d’étables abandonnées

           Des centaines d’étables d’élevage bovin qui remontent à la période de l’autogestion et la révolution agraire, sont actuellement à l’abandon au niveau de la wilaya de Annaba, comme dans d’autres régions du pays. Un programme national prévoyant leur réhabilitation tarde encore à être mis en œuvre au moment où l’on parle de la relance et de l’organisation de la filière des viandes rouges et de celle du lait cru. Ce problème mérite d’être soulevé lorsqu’on sait que de grandes possibilités existent pour développer et promouvoir cette filière. La présence, à Annaba, d’une délégation française de l’association interprofessionnelle des élevages et des viandes (Interbev) du 2 au 4 avril courant, ne s’insère pas dans ce cadre. Un partenariat avec les étrangers dans le domaine de la production de viandes rouges s’avérerait pourtant intéressant et pourrait contribuer à la couverture des besoins nationaux en la matière. En attendant que ce partenariat prenne forme, il serait bien de réhabituer les étables abandonnées. T. G.

            L’informel investit la trémie Sidi Brahim

           Au moment où tout le monde a exprimé son soulagement après l’éradication du marché Saf Saf, voilà que des vendeurs au noir ont renoué avec leur activité en investissant le trottoir jouxtant la trémie menant vers Sidi Brahim, c’est-à-dire aux portes de la ville, pour proposer aux passants de la fripe interdite d’entrée au territoire national. Des riverains perturbés dans leur quiétude, interpellent les autorités à ce propos. A. S.

            Entreprise privée : des entrepreneurs dénoncent

           Une vingtaine d’entreprises privées sont en colère contre le comité des marchés de la wilaya de Annaba. Ils se sont vus refuser la régularisation de leurs marchés, lancés en urgence en 2011 sous l’impulsion de la même wilaya. Dans une lettre adressée au ministre de tutelle, ils dénoncent cette situation qu’ils ont qualifiée de préjudiciable à leurs entreprises et aux travailleurs qui se trouvent actuellement sans salaires. «On a fait appel à moi pour construire en urgence et pour des raisons de sécurité une clôture au niveau du pôle universitaire d’El Bouni. J’ai déposé mon dossier au comité des marchés, et après six mois, on m’a signifié un rejet pur et simple. Comment vais-je faire maintenant et qui va me rembourser mon argent ?» se plaint l’un des entrepreneurs concernés. M. -F. G.


La colère d’un vétéran de la guerre et du scoutisme
Envoyé par François
http://www.elwatan.com/dyn/imprimer.php?link=http%3A%2F%2Fwww.elwatan.com%2Fhebdo%2Fportrait%2Fla-colere-d-un-veteran-de-la-guerre-et-du-scoutisme-21-03-2013-207395_164.php 

El Watan : le 21.03.13 | 10h00
           Par : Lyès. H.

            Aknouche Hamdane . 79 ans, ancien moudjahid, ancien membre des Scouts musulmans algériens «Tout peuple sans mémoire est un peuple perdu» Raspail

           L’homme qui nous fait face est en colère en cette matinée du 19 mars, journée ordinaire. Invité à nous parler de cette date marquante de l’histoire contemporaine de l’Algérie, l’homme esquisse une moue. «Le 19 mars, ou ce qu’il en reste, est censé célébrer la victoire de la Révolution. C’est la réappropriation de notre souveraineté, de notre identité, de notre âme. J’ai l’impression que ce moment exceptionnel a été occulté, voire confisqué dès lors que rien n’indique que c’est ce jour-là, à l’orée du printemps 1962, qu’une nouvelle ère s’ouvrait pour l’Algérie après tant de sacrifices, de drames, de sang et de larmes.

           On n’a pas voulu donner de l’importance à cette lueur qui a jailli après tant d’années ténébreuses. Et lorsqu’on veut bien en parler, on passe à côté du sujet en déformant les faits, en donnant souvent la parole à des gens qui n’ont été ni témoins, encore moins acteurs des événements», raconte Hamdane, qui ajoute : «Je vais vous raconter une anecdote à propos de la maison où se sont réunis les ‘‘six’’ à la Pointe Pescade et qui appartient à Mourad Boukchoura, qui était mon chef scout. Je ne sais pourquoi cette demeure, qui devait été préservée et érigée en musée, a subi de substantielles transformations qui l’ont dénaturée. Un jour, en visite sur les lieux avec Rabah Bitat, je lui ai fait part de mon inquiétude à ce sujet. Il m’avait rassuré, mais rien n’a été entrepris depuis. Tout compte fait, j’en déduis qu’on veut effacer les traces de l’histoire et étouffer le 1er Novembre.»

            Engagement précoce

           Cet octogénaire à la silhouette frêle mais pleine d’élégance, n’a pas le goût de l’emphase et nous livre un discours rempli de phrases qui crépitent. Il raconte doucement son parcours, son expérience lorsqu’il était dans la fournée des fondateurs du mouvement scout algérien, et son engagement dans l’ALN dans la wilaya V. Ni artifice ni prose, et lorsqu’on tente de l’interrompre, il nous rassure : «J’y arrive, ne soyez pas impatients.» Aknouche Hamdane est né le 22 mai 1934, à Alger. A l’âge de 2 ans, il perd son père M’hamed, torréfacteur à La Casbah. Cette absence paternelle le marquera à jamais. Il grandira à Saint-Eugène, où sa mère est rappelée à Dieu en 1954.

           C’est dans ce quartier huppé de la capitale que Hamdane fera ses classes jusqu’à l’obtention du certificat d’études. Jeune, il assiste à la création du groupe scout El Widad de Bologhine en 1944, qui célèbre ces jours-ci son anniversaire. «On n’avait pas de siège. C’est M’hamed Sahnoun, un enseignant qui nous prêtait son local pour nos activités, en nous prévenant de remettre les tables à leur place.» Hamdane, qui nous embarque dans l’histoire du militantisme algérien, nous conte avec délice le scoutisme et la lutte armée qui sont allés bras dessus bras dessous dans une longue traversée qui a marqué les esprits.

           Pour Hamdane, visiblement irrité, «le souci du passé ne semble pas être la préoccupation du moment des décideurs, sinon comment expliquer le silence coupable et la désinformation de l’histoire qu’on constate tous les jours ?», tonne-t-il.
           Hamdane parle avec dépit des temps actuels caractérisés par une course effrénée vers les choses matérielles, qui privilégient l’accessoire à l’essentiel, l’instantané au temporel où la pudeur, le don de soi et la solidarité semblent des valeurs bien désuètes. Le groupe El Widad des SMA de Saint-Eugène n’a pas démérité durant toute son existence grâce à des hommes de conviction et d’honneur comme Aknouche Mohamed Nacer-Eddine, Bensalem Mohamed, Bertouche Abdelwahab, Guerroumi Mohamed, Lamali Djaffar, Saâda Abderrahmane, Tadjer Ali et votre interlocuteur qui, par leur engagement ont modestement contribué au mouvement nationaliste.

           L’objectif du groupe à sa création était de prendre en charge la jeunesse de Bologhine en vue de lui prodiguer une éducation dans tous les domaines, civique, religieux, patriotique, moral et social. Les membres des SMA dans leur majorité ont répondu à l’appel de la patrie. De nombreux chefs scouts de ce groupe sont tombés au champ d’honneur, comme Mohamed Drareni, Youcef Lamine, Zrourou Athmane, Youssef Damardji, Nouredine Rebah, Mustapha Sifi et tant d’autres qui ont sacrifié leur vie pour la cause nationale.

            Le scoutisme, une école

           L’origine des scouts musulmans algériens remonte aux années 1930, lorsque fut créée une section de scouts à Miliana, dénommée Ibn Khaldoun. Peu de temps après, une deuxième section fut créée, en 1935, par Mohamed Bouras sous le nom de Al Falah. Elle obtint l’agrément officiel en juin 1936, à la suite de quoi les sections de scouts s’étendirent aux autres villes du pays. Ainsi apparurent les sections Al Raja et Al Sabah à Constantine (1936), la section Al Igbal à Blida (1936), la section Al Qotb à Alger (1937), la section Al Hayat à Sétif (1938), la section Al Hilal à Tizi Ouzou (1938), la section Al Raja à Batna, et enfin la section Al Noujoum à Guelma (1938).

           Devant l’accroissement des sections de scouts, Mohamed Bouras pensa à la création de la Ligue des scouts musulmans algériens qui obtint l’agrément du gouvernement du Front populaire. Le congrès constitutif eut lieu à El Harrach, du côté de la Prise d’eau, sous la présidence d’honneur de Cheikh Abdelhamid Ben Badis. Les activités du mouvement scout et les sections se multiplient à travers le pays, suscitant un intérêt après avoir obtenu le patronage des oulémas réformistes qui supervisaient les rassemblements de scouts dans les différents villes d’Algérie. Ibn Badis à Constantine, Tayeb El Okbi à Alger, et Bachir El Ibrahimi à Tlemcen.

           Le mouvement se transforma en véritable école de nationalisme pour inculquer aux jeunes les idées nationalistes, c’est pourquoi les Scouts musulmans ont constitué un véritable réservoir d’hommes prêts à accomplir des actions armées. Pour revenir à Mohamed Bouras, père du scoutisme algérien, il a été fusillé le 27 mai 1941, après d’horribles tortures au polygone du Caroubier, de sinistre mémoire. Hamdane a pris part au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Bucarest, en Roumanie, en 1953. «Le chef de notre délégation était Mahfoud Kaddache, qui deviendra un éminent historien et Ahmed Bouguera, futur colonel de la wilaya IV, qui avait ramené des fanions et des drapeaux algériens qu’on distribuait aux délégations étrangères.» Quelques mois après, en juillet 54, les délégués des SMA s’étaient regroupés pour partir à Damas où se tenait le premier Jamborée des scouts arabes.

           «Je me rappelle qu’on s’était déplacés à bord du premier bus Mercedes qui venait de rapatrier les hadjis. On a pris la route en passant par la Tunisie, la Libye et l’Egypte. Au Caire, nous avons été reçus par MM. Aït Ahmed Hocine et Khider Mohamed, fin juillet 1954. On a séjourné dans un cercle réservé aux Jeunes musulmans. C’est Ali Meghari, un gars de Palestro, qui vivait dans la capitale égyptienne en étant responsable des étudiants algériens au Caire, qui nous a fait connaître la ville : c’est cet homme qui a fait partie du groupe chargé de convoyer de l’armement par bateau vers l’Algérie quelques années plus tard.

           Au Caire, on a défilé avec notre drapeau en entonnant des chants patriotiques. Le porte-drapeau était Omar Lagha, les Egyptiens n’avaient aucune idée des Algériens qu’ils assimilaient aux Français. On a été reçus par Nasser qui avait prononcé un discours flatteur à l’égard de l’Algérie, soutenant que l’Egypte sera toujours aux côtés de l’Algérie combattante ! les prémices du soulèvement étaient dans l’air ! Aït Ahmed, Khider et Ben Bella étaient présents, de même que Amimour et Cheikh Bachir Brahimi qui s’est fendu d’un discours chaleureux et galvanisateur. Je ne vous cache pas que sur le moment, je voulais intégrer une école militaire. Je l’ai fait savoir à Khider qui m’en a dissuadé, en soulignant que ma présence en Algérie serait plus utile en sensibilisant la jeunesse et en étant prêt à toute action à venir.

           A Damas, en août 1954, notre séjour a été des plus enrichissants à Zabadani. Le 20 du même mois, nous nous sommes recueillis sur la tombe de l’Emir Abdelkader, en présence des scouts syriens. Dans la capitale syrienne, nous avons exposé des photos des massacres du 8 Mai 1945 et des atrocités commises par l’occupant français. Je me rappelle que lors du défilé, le drapeau le plus grand déployé était le nôtre. En 1955, j’ai pris part au Festival mondial de la jeunesse et des étudiants à Varsovie en Pologne, aux côtés de Drareni, Hamdane Abdelwahab, Lagha et bien d’autres.»

            Marginalisé

           De retour en Algérie, où la guerre battait son plein, Hamdane poursuit ses activités militantes et rejoint le maquis en 1957, à la Wilaya V. Il poursuivra son combat jusqu’au jour (en 1961) où il fut sérieusement blessé à la hanche et évacué à l’hôpital de la Havane, à Cuba, où il y séjournera durant 7 mois. A l’indépendance, il rentre à Alger, où il est opéré avec succès par le professeur Zemirli.
           En 1963, il est démobilisé et recruté à la wilaya d’Alger, où il exerce pendant 18 ans dans les services des biens de l’Etat, sans obtenir de titularisation. Il a sollicité tous les responsables pour sa régularisation, mais sans succès jusqu’en 1980, où l’effet rétroactif lui est refusé !

           Aujourd’hui, Hamdane s’interroge sur la marginalisation des anciens qui ont été mis sur la touche sans aucune explication. Les SMA actuels ne le font pas rêver, car il ont été «caporalisés» depuis l’UNJA, le mouvement a été politisé et il sert beaucoup plus à des ambitions personnelles qu’à l’épanouissement des jeunes. L’homme s’interroge : «Pourquoi donc s’acharne-t-on à détruire les liens, à bloquer toute transmission à cultiver l’amnésie ?» Son rêve ? Réunir tous les anciens scouts et créer une association pour perpétuer le souvenir…

            Portrait :
           Aknouche Hamdane Tadjedine est né le 22 mai 1934 à Alger, au sein d’une famille modeste de La Casbah, où son père M’hamed était «Derras» (torréfacteur traditionnel). Orphelin de père à 2 ans, Hamdane perdra sa mère à l’âge de 20 ans.
           Il obtiendra son certificat d’études à Saint- Eugène, où sa famille s’y était établie.

           Attiré par le scoutisme, à l’instar de son frère aîné Mohamed, Hamdane réjoindra le groupe Al Widad de St-Eugène, créé en 1944.
           Hamdane prendra part au Jamborée arabe à Damas (1954), au Festival de la jeunesse en Pologne (1955) et rejoindra la Wilaya V en 1957. En 1961,il est sérieusement blessé et transféré à Cuba. A l’indépendance, il rentre à Alger où il exerce à la wilaya, tout en s’occupant des enfants de chouhada. Il n’a jamais cessé d’activer dans le scoutisme, qui reste sa première passion, à jamais.
           Hamid Tahri


Algérie : des tests de virginité "inventés" pour les femmes contrôlées
Envoyé par Pierre
http://www.directmatin.fr/monde/2013-04-15/algerie-des-tests-de-virginite-inventes-pour-les-femmes-controlees-438263 

Direct Matin 15 avril13 | 10h00
           Par : [AFP]

            Le quotidien algérien El Watan révèle ce lundi comment certains policiers imposent depuis quelques semaines des tests de virginité à des femmes rencontrées lors de banals contrôles routiers ou au simple détour d’une rue.

           La pratique est bien entendue illégale et décriée par de nombreux Algériens.

           Le dernier exemple remonterait à la semaine dernière. Selon le quotidien El Watan, trois jeunes filles auraient été interpellées par la police pendant un simple pique-nique à Constantine. Sur deux d’entre elles, qui étaient mineures d’après les policiers, ont été pratiquées des tests de virginité.

           Le gynécologue qui a procédé à ces deux examens, n’en est pas à sa première. Un jour, raconte-t-il à El Watan, des forces de police l’ont obligé à examiner une femme qui venait de… déposer plainte contre son compagnon pour coups et blessure.

           "Elle ne disait pas comprendre pourquoi elle subissait ça, alors que celui qui l’a frappé était déjà en liberté". Comme elles, elles seraient plusieurs dizaines à travers le pays à avoir déjà subi ces tests de virginité. Sans en connaître la véritable raison.

           Il semblerait que les agents de police algériens recourent de plus en plus à cette méthode dès lors qu’ils croisent seules ou en groupe des jeunes filles dont l’âge ne dépassent pas encore les 18 ans.

           Sauf que des femmes majeurs ont déjà été contraintes, elles aussi, de passer des tests de virginité. "Ce type d’examen se fait, d’habitude en présence de la mère, dans des cas de viol", essaye de comprendre un médecin. De surcroit, il faut que la jeune fille concernée dépose plainte contre son agresseur et donne son accord pour subir ce genre de tests.


MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura

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De M. Michel SAURAT
       Bonjour
       Je viens de découvrir et de lire avec plaisir l’article « Les Moulins de la famille Lavie (Récit et documents de Marie-Hélène et Jean-Marc Lavie) »
       L’un de mes aïeux Pierre SAURAT est arrivé à Héliopolis en 1850 et deux générations y ont vécu…Aussi je suis particulièrement sensible à cette partie de « mon » l’histoire et souhaite recueillir les informations sur leur vie à Héliopolis que je trouve particulièrement rarissimes.
       Aussi je m’adresse à vous afin de savoir si vous pouvez me faire parvenir une copie de bonne qualité de la photo légendée « Vue de la propriété LAVIE, près du village d’Héliopolis » ou bien m’indiquer comment entrer en contact avec la famille LAVIE afin de leur demander éventuellement d’autre photos d’Héliopolis.
       Avec mes sincère remerciements, Michel SAURAT
Mon adresse : Michel SAURAT

De M. Pierre Jarrige

Chers Amis
Voici les derniers Diaporamas sur les Aéronefs d'Algérie. A vous de les faire connaître.
    Diaporama 58                                          Diaporama 59
    Diaporama 60                                          Diaporama 61
    Diaporama 62                                          Diaporama 63
    Diaporama 64                                          Diaporama 65
Pierre Jarrige
Site Web:http://www.aviation-algerie.com/
Mon adresse : jarrige31@orange.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Mai 2013.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr


Bonjour à tous
Je vous ecris pour vous donner quelques infos sur le site, dans un premier temps je vous remercis tous pour l'intérêt que vous avez porté au site hommage à ce jour il y a eu plus de 2200 visites chose que je n'aurais jamais cru quand j'ai ouvert le site et cela n'est pas finis.
J'ai après de nombreuses recherches reussi à entrer en contact avec 2 anciens goumiers qui ons bien connus mon grand-père l'un d'eux ma envoyer un message relatant la tragédie du 9 novembre 1955 je ne mets qu'une partie du témoignage car certains détails sont trop personnels et n'ons rien à faire sur le net .
Concernant le travail effectué je pense être au bout de ma démarche même si des tas de choses pourraient être beaucoup plus développés, ayant passé un très grand nombre d'heures (en moyenne 2 heures par jour) depuis 4 mois ma propre vie continue l'important étant fait, l'histoire et la fierté que je porte à mon grand-père est posé .
Même si des choses restent à faire et à rajouter je vais mettre fin à mon travail, quelques photos et autres seront mises de temps en temps car j'ai encore pas mal de chose à mettre .
Une vidéoprésentation du site va voir le jour je ne manquerai pas de vous la faire partager prochainement
Merci encore à vous tous
Amicalement - Marc-Antony Sanchez
Mon site : http://goumier.jimdo.com/


Bonjour, je me nomme LIORT Jean-François et j'ai créé un site sur ROUFFACH en ALGERIE (département de CONSTANTINE), je vous fais parvenir le lien qui vous permettra d'ouvrir ce site.
Merci d'avance pour votre visite, bien cordialement. JF.LIORT
Mon site : http://rouffach-1874-1962.pagesperso-orange.fr/
CLIQUEZ ICI pour d'autres messages.

Les deux faces de l'Elu !!!
Envoyé par Jacqueline
à l'endroit et à l'envers
Dans notre parti politique, nous accomplissons ce que nous promettons.
Seuls les imbéciles peuvent croire que
nous ne lutterons pas contre la corruption.
Parce que, il y a quelque chose de certain chez nous:
l'honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux.
Nous démontrerons que c'est une grande stupidité de croire que
les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé.
Nous assurons, sans l'ombre d'un doute, que
la justice sociale sera le but principal de notre mandat.
Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s'imaginent que
l'on puisse continuer à gouverner
avec les ruses de la vieille politique.
Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que
soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d'influences
nous ne permettrons d'aucune façon que
nos enfants meurent de faim
nous accomplirons nos desseins même si
les réserves économiques se vident complètement
nous exercerons le pouvoir jusqu'à ce que
  vous aurez compris qu'à partir de maintenant
Nous sommes avec l'Elu.


        Lire maintenant de bas en haut, en commençant par la dernière ligne et en remontant jusqu'au début...c'est surprenant!


Si vous avez des documents ou photos à partager,
n'hésitez-pas à nous les envoyer. D'avance, Merci.

                 EN CLIQUANT. ===> ICI


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