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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
CIMETIERE DE BÔNE
Chers Amis,
Aujourd'hui cela fait quinze ans que la Seybouse est ressortie de ses profondeurs, en espèrant qu'elle pourra durer encore longtemps après ce qui suit.
Cela fait deux ans que je ne suis pas allé à Bône voir le cimetière et aujourd'hui 21 octobre 2016, je reçois un appel " au secours ", d'un vieil ami algérien, avec des photos du cimetière de Bône. Quel désastre, c'est immonde. Un abandon total, où est le gardien, où sont les autorités de surveillance et de la charge de l'entretien ?
Je vais envoyer ce Numéro de la Seybouse à M. le Consul de France à Bône car manifestement cela fait longtemps qu'il n'a pas mis les pieds dans le cimetière qui est pourtant en face du Consulat.
Cela fait deux ans que j'ai arrêté de veiller sur le cimetière suite aux ennuis que m'ont fait des " associations " et des chicayas d'autres mauvais coucheurs. J'avais assez donné depuis des années mais je suis déçu (sans très grande surprise) de voir ce résultat.
La rabia me monte à la gorge quand je vois cela, cette jungle. Il paraît que le chantier de construction du palais de justice qui jouxte le cimetière draine une faune de travailleurs dans ces lieux de repos. Il y a aussi des émigrants du sud et notamment du Mali qui ont élu domicile dans le cimetière, comment peut-on tolérer cela. Si cela continu ce sera pire que la jungle de Calais.
Les Pieds-Noirs ont pour la plupart beaucoup de grandes gueules mais pour agir, on ne voit pas grand monde à part ceux qui comme moi, entretiennent et font fleurir leurs sépultures.
Les P.N. réagiront-ils en voyant ces photos en écrivant au Consul, au ministère de l'intérieur, au président de la république, aux journaux…. ? A leurs associations " couscous-merguez " ?
On va encore et sûrement me tomber sur le paletot parce que je montre cette ignominie et que je le dis, mais tant pis et que les ancêtres y viennent gratter les pieds de tous ceux qui rouspéteront et de ceux qui s'en fichent.
En ces journées de la Toussaint et de la Fête des Morts, pensons à nos ancêtres restés là-bas et qui souffrent car on les tue à chaque vandalisme.
Bonne lecture
JPB
Diobône,
A tchao.
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Ces fleurs et l'extrait de la prière de Saint Augustin en souvenir de ceux qui nous ont quittés et à ceux qui ne les oublient pas.
Yves Jan
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2016, Photos de désolation, cimetière de Bône
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LE MUTILE N° 37, 14 octobre 1917 (Gallica)
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PETITE SCÈNE DRAMATIQUE
(avec trois personnages)
LA CONCIERGE. - Deux épingles à cheveux tordues retiennent au côté droit de la tête son chignon maigre enroulé en spirale, prêt à tomber. Ses poings sur les hanches ont dix ongles, dix griffes noires, au lieu de huit comme la plupart des rapaces. Son nez est crochu.
MONSIEUR N. - Professeur au collège de X...; habillé de kaki, abrité sous un panama confortable. Homme doux et pratique ; esprit droit. Il est venu à Alger pour mieux jouir de ses vacances et pour prendre des bains de mer. Il s'en va aujourd'hui, dernier jour du mois et veille de la "Sainte-Touche" et il trouve que la vie est bien chère à Alger.
MONSIEUR L. - Pt de l'Amicale des Mutilés d'une ville de l'intérieur. De gris vêtu, son pantalon a un pli impeccable. Les moustaches rasées, mais pas d'aujourd'hui ; les cheveux longs. Des souliers jaunes non cirés ; un gant jaune qui moule admirablement sa main blessée. Sur sa cravate encore immaculée, une épingle en argent terminée par une tête de zouave merveilleuse de finesse.
Type très moderne.
Monsieur L. a eu des revers de fortune. Il devait recevoir, il y a quelque temps, une somme importante. Son attente a été déçue. Il est aujourd'hui dans une situation gênée, plus que gênée.
Monsieur N. présente Monsieur L. qui enlève son chapeau :
"Madame; la Concierge, je vous présente mon jeûne ami. Comme je vous l'avais annoncé, je pars aujourd'hui pour X... Si ça ne vous fait rien, mon ami prendra ma succession pendant les quinze jours qui restent et qui sont payés. Ça, lui-rendra service. Il doit demeurer dans le quartier pendant quelque temps. II va se faire soigner à l'hôpital de Mustapha. On n'en est pas loin ici...
Peut-être même l'aurez vous comme locataire après le quinze, n'est-ce pas, monsieur L !"
La concierge toise monsieur L. de la tête aux pieds. Ses yeux s'arrêtent sur l'épingle de cravate.
- Monsieur est du Collège de X. comme moi dit monsieur N.
- Ah ! monsieur est dou collège aussi.
- C'est-à-dire il y était ; car, maintenant il est en congé... Et puis, il est mutilé ; Voyez son bras.
- Ah ! bous esta moutilé. C'est bien longuo, esta guerra. Bous boulez prender la cambra ! Bouéno ! Mais après il faudra pagar. Après lé quinnsé, si bous boulez resterr.
- C'est entendu, madame ; je paierai si je dois rester. ; mais je ne peux pas encore savoir maintenant si je reste. Je vous; avertirais en temps utile,
- Bous pagarez d'abantée, commo tout le mondo. Yo ai des cambres plouss granndes, sabès ?
- Madame, je me, contenterai de celle-ci pour le moment. Mes affaires ne sont pas brillantes à l'heure actuelle. Je n'ai pas eu de chance ces temps derniers. Mais bientôt j'espère que ça ira mieux. L'argent n'est pas toujours dans les mêmes poches.
La concierge, qui a du supputer dé beaux bénéfices avec ce garçon élégant (denier à Dieu et le reste), re-toise! monsieur L.
- Non, yo né pouis pas louerr. C'est pas suné questionne d'argent ni dé rien, mais yo né pouis pas. C'est pas la peine.
Grande stupéfaction des deux auditeurs.
- Mais vous veniez d'accepter dit Monsieur L.
- Mais puisque la chambre est payée dit monsieur W.
- Ca né fait rien. Yo né pouis pas. C'est pas la bouéna boulounnta qui mé manquo, mais yo né puis pas. Yo' souis la padroné, aqui. Bous garderez la cambra si bous boulez, mais personna dédanss. Bous comprenez... on né sait pas à qui on a affaire. Yo né bo pas des histoires dans la maison.
Mais puisque ça se fait dit le professeur, ce n'est pas la première fois que je cède une chambre.
- Je n'ai pourtant pas la tête d'un bandit dit le mutilé.
- Yo no pouis pas.
- En tous cas, madame, il est entendu que la chambre m'appartient encore quinze jours Je vous serez obligé de me la garder pendant mon absence. Il se pourrait du reste que je revienne.
- Bouéno. .
- Allons, ma bonne dame, un bon mouvement ! Mon pauvre camarade il a souffert de la guerre, lui : Il n'a plus de parents. Ils sont prisonniers des Boches. Et son bras ? Voyez son bras ! Ça ne vous fait rien, cela ? Vous n'avez pas un cœur de pierre, cependant...
Songez Aussi que c'est un, grand honneur pour une maison qu'un mutilé, c'est un porte-bonheur, aussi, vous allez avoir une chance inouïe; votre maison sera pleine d'un ,bout de l'année à l'autre, laissez-vous attendrir, voyons !
- Yo né pouis pas. Yo souis commo lé mour qui n'enntend rien. Et d'abord, laissez-moi tranquille.
C'eut été folie d'insister. Monsieur N. prit le tramway pour le square emmenant Monsieur L., à qui il paya son billet.
Ensuite monsieur N. prit le tram de X. heures 20 et monsieur L. s'en fut vers le square, à cette heure déjà plein d'oiseaux qui nichent sous les feuilles...
Moralité : " Point d'argent, point de Suisse !" Pas même de concierge !
Autre moralité :. Les mutilés sans argent iront se faire pendre.
Le Christ conseille l'oubli des injures. Nous ne donnerons pas le nom de cette charmante personne. Disons tout simplement qu'elle exerce à la porte, d'un immeuble de la rue Marguerite, les Fonctions qu'exerçait à l'entrée des Enfers, le fameux Cerbère aux trois têtes : Une qui léchait, celle-là était pour les riches; l'autre qui mordait, celle-ci pour les pauvres ; quant à la troisième elle tenait une sébile.
31 Août 1917.
MARIANNIC.
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Fables Bônoises
De M. Edmond Brua
Envoyé Par M. Carpy Dominique
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LE SINGE ET LES TETES-A-POUX
I
Le Roi des Animaux, s'avisant tout à coup
Que ses sujets avoient des poux,
Décida d'en finir avec cette vermine.
C'est des poux que je parle et non point des sujets,
Ainsi que chacun l'imagine.
Ils font courir de grands dangers
A la pauvre gent animale.
Aristote, en passant, cite le choléra,
Les rumeurs malignes, la gale,
Le paradoxe, la para-
Typhoïde,
L'erratum, l'hérésie avec le scombroïde, (1)
Et caetera et caetera.
Du typhus, pas un mot. Tout auteur a son vide.
Le Lion fit venir le Singe et déclara
Qu'en raison de ses habitudes
Et même un peu de ses études,
Il le nommoit Grand Epouilleur,
Ajoutant que si, par malheur,
La moindre Tête-à-Poux manquoit à se soumettre,
Elle auroit affaire à son maître.
Le Singe s'acquitta de cette fonction
D'abord avec componction
Puis avec une ardeur perverse
Qui tenoit de la passion
(A moins que ce ne fût l'inverse).
Sire Lion, ayant à fouetter d'autres chats,
De ce souci bientôt se détacha.
Les Animaux n'avoient plus une Bête.
Mais Bertrand reste en place et, par goût du pourchas,
Leur cherche des poux dans la tête.
Il s'est procuré des ciseaux
Et, s'il ne les taille en morceaux,
Il les épile, il les tonsure.
J'allois écrire : il les censure !
Epouiller, dépouiller, c'est tout un pour les sots.
(1) Serpent de mer qui défraya et faillit tromper, en 1940, la vigilance des services du Contrôle des Informations.
Edmond Brua
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Bulletin - Oeuvre de saint Augustin et de sainte
Monique, patronne des mères chrétiennes
N° 11 - octobre 1874 - Brochure trouvée à la BNF
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VOYAGE DANS LE SAHARA
ET LE MZAB.
LES SAUTERELLES.
Dans notre pauvre Afrique, les fléaux sont multipliés et se suivent à de courtes périodes. Cette année encore nous avons en une épouvantable invasion de sauterelles. Quelqu'un qui n'a pas vu semblable chose de ses propres yeux, ne peut pas s'en faire une idée et comprend à peine ce que cela peut être dans la réalité.
Pendant plus d'une semaine, des nuées de sauterelles, grosses comme le doigt, se dirigeant du Sud au Nord, sont venues s'abattre en dernier lieu sur le littoral, après avoir causé de grands dommages où elles ont passé.
Elles étaient si nombreuses que l'air en était obscurci et, qu'elles jonchaient la terre et formaient en certains endroits une couche de plusieurs centimètres d'épaisseur. Sur divers points de son parcours, le train d'Alger à Oran a été sérieusement gêné dans sa marche, tant les sauterelles étaient nombreuses elles rendaient les rails si glissants qu'il eut été dangereux d'avancer et presque impossible d'éviter un déraillement.
On peut juger quelle alarme ce fut à l'apparition du fléau chacun s'empressait en frappant à coups redoublés sur tous les objets métalliques capables de rendre un son éclatant, de les empêcher de s'abattre en trop grande quantité sur le petit coin de jardin qu'il voulait préserver.
Mais tous les efforts étaient à peu près inutiles, et pendant plus d'une semaine les sauterelles ont déposé leurs œufs par millions dans les jardins et dans les sables du rivage de la mer. C'est à l'éclosion des œufs et à la naissance des criquets que le fléau se produit dans toute son horreur. Les dégâts, quoique très considérables jusqu'ici, car les sauterelles ont dévoré toutes les feuilles tendres et les plantes qui commençaient à lever, sont peu de chose en comparaison de la dévastation que vont occasionner lès criquets.
Chaque sauterelle pond en moyenne quatre-vingts œufs qu'elle dépose à quelques centimètres dans la terre.
Une fois éclos, ces œufs donnent naissance à de vilaines sauterelles voyageuses, d'une voracité effrayante, et qu'un instinct fatal pousse irrésistiblement vers le Sud. Elles sont en nombre incalculable puisqu'elles sont, par rapport aux sauterelles volantes dans la proportion de quatre-vingts pour une.
L'avidité de ces criquets est telle qu'ils dévorent tout sur leur|passage les légumes, les céréales, la vigne les feuilles et jusqu'à l'écorce des arbres. C'est le fléau dans toute son horreur après eux c'est la dévastation et la mort, car leurs cadavres encombrent les rivières qu'ils empoisonnent ainsi que les puits dont on n'a pas eu soin de murer l'orifice.
Les jardins et les vignes de notre orphelinat agricole de Maison-Carrée sont le principal revenu de la mission avec les offrandes de la charité qui nous viennent de France ce sont leurs produits qui font vivre nos missionnaires et nos orphelins, et qui fournissent à la subsistance de nos divers établissements. Déjà les dégâts sont immenses, la vigne a beaucoup souffert les légumes tendres, les melons et les pastèques, qui commençaient à lever, sont totalement dévorés.
C'est probablement la plus terrible disette qui nous attend. En vain, pendant plus de huit jours, on s'est employé sans relâche à éloigner les colonnes de sauterelles qui s'abattaient. Elles n'en ont pas moins déposé des millions d'œufs dans les sables, et la dévastation suivra de près l'éclosion des criquets car, comme ces derniers ne volent pas, il est impossible de les chasser. Du reste, les moyens humains sont totalement impuissants contre les fléaux de Dieu, qui cesseraient d'être des fléaux par-là même qu'il serait possible de les conjurer.
C'est encore une épreuve par laquelle la divine Providence veut nous faire passer puisse-t-elle encore avoir des vues de miséricorde en nous éprouvant ainsi Quoi qu'il en soit, l'avenir apparaît plein de menaces, et peut-être sommes-nous à la veille de ne pas pouvoir continuer à nourrir tous nos orphelins.
Dieu veuille que notre détresse soit connue des âmes charitables et qu'elles aient la pensée de faire quelques petits sacrifices pour nous venir en aide d'une manière extraordinaire cette année.
Un village peuplé, un second village en voie de formation, un orphelinat de filles, deux orphelinats de garçons, un petit séminaire, deux noviciats de missionnaires, les stations de missionnaires en Kabylie et dans le Sud, etc.. les congrégations des frères et des sœurs de la mission voilà les établissements qui sont à la charge de Mgr Lavigerie et pour le soutien desquels il ne peut guère compter cette année, à cause du fléau, que sur les aumônes de la charité. Qu'il nous suffise d'exposer les faits ils parlent assez d'eux-mêmes, et nous ne doutons pas que notre cri de détresse ne trouve assez d'écho dans les cœurs généreux, pour que, à force de privations, nous puissions, avec leurs secours, passer cette année d'une difficulté exceptionnelle et continuer l'œuvre de Dieu.
Au moment de livrer ces lignes à l'impression, nous y ajoutons quelques mots, au retour d'une visite faite à l'orphelinat de la mission à la Maison-Carrée. Les criquets pullulent d'une manière effrayante et envahissent tout.
Depuis le matin jusqu'au soir, sans même prendre un instant de repos pour dîner, tous, supérieurs, pères. novices, enfants du Petit-Séminaire et de l'orphelinat, travaillent sans relâche à creuser des fosses partout où les criquets marchent en plus grand nombre.
Dès qu'une fosse est remplie de ces horribles insectes, on se hâte d'y verser du pétrole et d'y mettre le feu. On la recouvre ensuite, tandis qu'une seconde fosse se remplit à quelques pas plus haut sur le trajet qu'ils suivent. De cette manière on en détruit des quantités en elles-mêmes considérables, mais presque insignifiantes relativement en nombre total cela dure depuis déjà quatre jours. Si les criquets continuent encore autant de temps à pulluler de la sorte, il ne restera pas une feuille, pas un bourgeon de vigne, laquelle est presque l'unique culture de l'orphelinat et par conséquent l'unique ressource matérielle sur laquelle eût pu compter la mission c'est un spectacle presque désespérant ces pauvres Pères ces pauvres enfants, qui travaillent des journées entières et consécutives sous un soleil de feu, sont dans un état de fatigue et d'épuisement ;qui fait peine à voir.
Mais enfin, si Dieu veut nous assister et permettre que tant d'efforts et de fatigues aient quelques résultats sérieux, les peines seront comptées pour rien et bien vite oubliées, car il s'agit, en préservant des intérêts matériels, de sauver les intérêts moraux et spirituels de l'Œuvre elle-même qui en dépendent presque nécessairement! Nos lecteurs le comprennent aisément, et il serait superflu d'insister davantage et de prolonger un tableau affligeant pour des personnes qui portent tant d'intérêt et de sympathie à notre mission.
A SUIVRE
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LE CIMETIERE DE MON VILLAGE
ECHO D'ORANIE - N°300
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Le cimetière de mon village
D'aucun luxe ne fait étalage
Un simple mur blanc le clôture.
Une grille en fer pour fermeture.
Pour border l'allée principale,
Deux rangs de cyprès s'étalent,
Semblant ériger une flamme
Aux héros du " Chemin des Dames " :
Puis six tombes que personne ne soigne
Des victimes de la guerre d'Espagne ;
Six hommes, rejetés par la mer
Qui avaient défendu leur terre.
Des tombeaux en pierre de marbre
Enchâssés à l'ombre des arbres.
Comme des tombes avec une croix,
Des détrousseurs seront la proie.
Seule la montagne, toute proche
Semble défendre leur approche
Au règne d'un silence "éternel "
Pour jouir d'une paix fraternelle.
Lucien GUIRADO
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Extrait de Journal d'automne.
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Un nuage d'acier.
Baraki le Mardi 24 septembre.
Nous restons Jean-Marc et moi encore un peu chez mes grands-parents, à la campagne, puisque chez nous la rentrée des classes est prévue le 15 octobre, nous avons encore quelques jours de vacances mais le cœur n'y est plus, mes amies Lydie et Josiane sont reparties pour la métropole, nous avons passé ensemble un merveilleux été. Sarah, Marlène et Fadila sont tristes aussi, on se sent seules. Mon frère, lui, continue à faire le pitre pour nous faire rire mais sans succès. Les arbres commencent à roussir, les feuilles de la vigne sont larges, belles, mordorées, les lourdes grappes attendent d'être cueillies, cette année le raisin est un vrai nectar, sucré et doux à souhait. Demain je vais aider grand-mère à cueillir toutes ces belles grappes qu'elle mettra ensuite sur des planches bien à plat dans la remise. Ensuite au bout de quelques jours, elle les attachera une par une à la poutre du plafond, ainsi elles se garderont mieux.
Vendredi 27 septembre.
Je n'ai pas pu dormir cette nuit, il fait chaud, pas un brin d'air, on a l'impression d'étouffer.
Le sirocco, ce vent chaud venu du Sud, nous contraint à rester à l’intérieur, fenêtres calfeutrées, et volets baissés.
Mercredi 2 octobre.
Encore ce vent chaud qui souffle sans interruption. Cela va faire trois jours d’affilé.
Le jardin a revêtu ses couleurs d'automne, allant du jaune au rouge, les grands arbres majestueux sont malmenés par les bourrasques et le vent dessèche tout. Le soleil joue dans l'or des branches.
Samedi 5 octobre.
Le petit bananier qui donne des bananes courtes et bien dodues a soif, ses belles feuilles pendent lamentablement et maman nous a demandé de cueillir tous ses fruits. Leur chair est rose. Ce soir grand-mère va les préparer en dessert, coupées en rondelles, rissolées au beurre et saupoudrées de sucre, elles sont ainsi bien caramélisées : c’est un dessert de rois.
Lundi 7 octobre
Toujours pas de pluie, grand-père se désespère, les fruits commencent à tomber, nous l'aidons à ramasser les poires, les pommes, les kakis : fruits du plaqueminier, sont bien mûrs, ils sont très fragiles car leur peau est fine, grand-mère a des cagettes spéciales avec des alvéoles, les jujubes tombent d'elles-mêmes, elles finiront en pâtes de fruits. Grand-mère est une magicienne, elle transforme tout : les fruits en sirops, confitures, pâtes de fruits, gelées, les herbes en liqueur ou en apéritifs.
Les figues sont toutes ramollies, je crois que grand-mère en fera de la confiture, la confiture de karmousettes faite par grand-mère a une grande réputation dans la famille : un vrai régal !
On arrose ce qu'on peut mais le puits est presqu'à sec.
Le jour, les cigales cymbalisent, leur chant est assourdissant, pour les faire taire, pas grand-chose : sauf un coup de lance d’arrosage, mais cela n’a d’effet qu’un bref instant.
Vendredi 11 octobre
Cette année, il fait particulièrement chaud. Grand-mère met des cuvettes d'eau dans toutes les pièces
On mouille les rideaux qui ne volent même plus devant les fenêtres : pas un souffle d'air !
L’air semble vibrer dans les rayons du soleil, les plantes et les fleurs baissent la tête, assoiffées. Ce matin, un bruit étrange, un bruissement plutôt nous réveille, cela va s’amplifiant, cela vrombit, au loin un nuage brillant comme une cuirasse, arrive à vive allure, obscurcit le ciel et soudain s’abat avec fracas sur le toit. On ouvre les volets et là mes grands-parents horrifiés poussent de grands cris : des sauterelles ! des milliers de sauterelles envahissent les champs, pénètrent dans la maison. Il y en a partout, dans les placards, par-terre, on marche et on glisse dessus, dans les lits, elles s’introduisent dans tous les recoins. Elles s'accrochent à mes cheveux, c'est horrible, je cours chercher une foulard pour couvrir ma tête, mon frère s'est glissé sous son lit, la tête enfouie dans ses bras, il hurle de peur.
Grand-père est allé chercher la sulfateuse et pulvérise à tour de bras ; grand-mère, avec un torchon, frappe et ramasse à la pelle toutes ces bestioles répugnantes. Vite ! on prend des casseroles, des couverts et on frappe dessus à toute vitesse pour faire le plus de bruit possible. On ramasse et on fait un grand tas dans l’allée du jardin. On y met le feu, il y a des étincelles et des crépitements, comme un feu de sarments de vigne.
Toute la journée, mes parents, mes oncles arrivés en renfort, luttent contre ce fléau. Le soir, ivres de fatigue et repoussants de saleté, tout le monde se laisse tomber, qui sur un banc, qui sur les marches du perron. Enfin ! l’orage éclate et une pluie diluvienne s’abat sur ce jardin dépenaillé. Un de ces orages d’Afrique, violent et court. Puis le ciel bleu réapparaît. Le lendemain, très tôt, grand-père se lève et va seul dans son jardin ; les larmes lui viennent aux yeux, mais bien vite il se reprend, retrouve son sourire pour entrer dans la cuisine et embrasser sa Caille - c’est comme cela qu’il avait surnommée ma grand-mère - une bonne odeur réconfortante de café fraîchement moulu se répand dans la cuisine. Grand-mère est assise sur un tabouret tenant entre ses genoux un moulin à café en bois, elle mouline avec vigueur, les grains de café éclatent et crissent. Grand-père lui dit que finalement, il n’y a pas trop de dégâts. Bien sûr, il n’y a plus une seule feuille sur les arbres, arbustes, ou fleurs, mais cela va repousser. Grand-mère pleure mais retrouve son sourire quand elle nous découvre Jean-Marc et moi terrorisés par cette invasion.
Il faudra une bonne semaine pour venir à bout de ces petites bêtes, le feu de l’allée a repris son office d’incinérateur.
Dimanche 13 octobre
Aujourd'hui papa vient nous chercher, nous embrassons grand-père et grand-mère qui vont se sentir bien seuls. J'adore mes grands-parents, grand-père ne sait quoi fabriquer pour nous faire plaisir, des jouets en bois, une armoire pour les vêtements de mes poupées. Ses yeux bleus sont tout embués de larmes, grand-mère nous houspille mais sa voix tremble, sur ses joues si douces, je sens encore son parfum : pétales de rose et cannelle mêlé. Elle nous a préparé un énorme panier avec les légumes du jardin, le basilic embaume, un poulet, des gâteaux et un gros bouquet de dahlias aux couleurs éclatantes.
Nous arrivons à Alger, nous habitons rue Sadi-Carnot au numéro 77. Maman nous attend sur le pas de la porte et ouvre grand les bras pour nous accueillir.
Mardi15 octobre
C'est la rentrée.
Maman accompagne mon petit frère à l'Ecole Chazot et moi je me dirige vers mon école: l'Ecole Sainte-Bonaventure : rue Fontaine Bleue. Mais auparavant comme je suis en avance, je longe le boulevard Front de Mer, pour rencontrer Marianne et nous cheminons ensemble. Un peu plus loin Leïla nous attend et toutes des trois nous reprenons notre route.
La mer a des reflets d'acier, des vagues hautes se jettent avec fracas sur la jetée, nous éclaboussant d'embruns, le ciel au loin devient menaçant, nous arrivons: la grande allée de la cour est toute roussie et nous marchons sur un tapis de feuilles mordorées.
Je retrouve mes amies et j'ai hâte de leur raconter notre aventure « un nuage d'acier »
Jeudi 24 octobre
Le jeudi nous n'avions pas classe et avec mes parents nous allons à Baraki pour la journée. Quel bonheur ! revoir pépé et mémé !
J'espère que le jardin a repris ses verdures ?
Les moments que je passe chez mes grands-parents sont les plus beaux, remplis de joie, d'amour, de gaîté. Le bonheur est palpable.
Ma grand-mère Virginie et mon grand-père Charles-Antoine BERTRAND dans leur jardin à Baraki Juin 1961. Un an avant notre départ sur les routes de l'exil le 18 juin 1962.
Baraki se situe à 14 kilomètres dans la banlieue Sud Est d'Alger, commune de Sidi-Moussa, plaine de la Mitidja.
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Archives de BÔNE
Envoyée par M. Marc Spina
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LES FRERES SERGENT
Envoyé par M. Charles Ciantar
avec l'aimable autorisation de M. Daniel Demellier du site Pasteur
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Edmond Sergent (1876-1969)
Biologiste français, né le 23/03/1876 à Philippeville, en Algérie. Son père, après une carrière militaire dans la Légion étrangère, puis au service des Affaires musulmanes, est devenu administrateur de la commune de Mila (Algérie). Il a deux frères, Félix et Etienne.
1889 Edmond et Etienne reçoivent, en cadeau de leur père, la biographie que R. Vallery-Radot a consacrée à Louis Pasteur : Histoire d'un savant par un ignorant. Débute ses études médicales à l'Ecole de plein exercice d'Alger.
1896 Interne à l'Hôpital Mustapha, à Alger.
1899 Suit le cours de microbiologie de l'Institut Pasteur. Il s'initie à la bactériologie avec A. Borrel, à la protozoologie F. Mesnil et à l'entomologie avec L. Bouvier, au Muséum d'histoire naturelle.
1899 Lauréat du prix Bellion de l'Institut de France. Autres prix obtenus dans cette même Académie : Montyon, 1916, 1925 ; Bréant, 1922 ; Chaussier, 1927.
1900 Montre, avec son frère Etienne, la présence d'anophèles dans certaines régions de France où il n'existe cependant pas de paludisme. Les deux chercheurs formulent la notion d'anophélisme sans paludisme, qui vient compléter le principe selon lequel il n'y a pas de paludisme sans anophélisme, établi par l'Italien Grassi. L'homme apparaît donc comme l'unique réservoir de l'hématozoaire et c'est dans son sang que le moustique, du genre Anophèles, puise le parasite sous une forme qui subira dans son organisme le cycle évolutif aboutissant à l'élément pathogène que sa piqûre inoculera à l'homme.
1900-1908 Participe, comme préparateur du laboratoire de J. Binot, au cours de microbiologie de l'Institut Pasteur.
1900-1910 A la demande de E. Roux, participe chaque été, avec son frère Etienne, à une mission permanente de l'Institut Pasteur, en Algérie, qui va permettre l'élaboration d'une doctrine posant les bases de la lutte antipaludique en Afrique du Nord (enquête épidémiologique, études hydrauliques, quininisation curative et prophylactique, destruction de l'agent vecteur Anophèles sous ses formes larvaires et adultes). De ces travaux résultera un recul progressif du paludisme en Algérie.
1903 Découvre, avec son frère Etienne, à l'examen microscopique du sang de chamelles, un trypanosome (Trypanosoma berberum) qui est l'agent étiologique du debad, principale maladie du dromadaire. Ils confirment que la transmission de la maladie s'effectue par les piqûres de taons, et formulent les règles prophylactiques et thérapeutiques permettant de la combattre.
1903 Devient docteur en médecine. Lauréat du prix Monbinne de l'Académie de médecine, Paris.
1906 Nommé chef de laboratoire à l'Institut Pasteur, Paris.
1907 Avec H. Foley, met pour la première fois en évidence, le rôle du pou dans la transmission d'une maladie, lors de l'étude d'une épidémie de fièvre récurrente dans une oasis du Sud oranais.
1907 Participe, aux côtés de E. Marchoux, F. Noc, Et. Sergent et P.-L. Simond, à la rédaction du tome Hygiène coloniale du Traité d'hygiène de Brouardel et Mosny.
1908 Devient membre de la Société de pathologie exotique (SPE) et membre titulaire de la Société de biologie.
1909 Participe à la fondation de la Société d'histoire naturelle d'Afrique du Nord.
1910 Nommé, par A. Calmette, directeur de l'Institut Pasteur d'Algérie, nouvellement créé pour prolonger l'action entreprise avec son frère.
1913-1932 En collaboration avec A. Donation, L. Parrot, F. Lestoquard, G. Senevet, des recherches sont menées, notamment sur les piroplasmoses bovines, dont cinq formes existant en Algérie sont bientôt découvertes. Différentes espèces de tiques ont été désignées comme leurs agents vecteurs. Ces travaux ont abouti à la mise en place de règles prophylactiques et thérapeutiques efficaces.
1914-1916 Expérimente un microorganisme isolé par F. d'Herelle, Coccobacillus acridiorum, pour la destruction des bandes de sauterelles pèlerines qui envahissent l'Algérie de manière régulière.
1916-1918 Mobilisé, ainsi que son frère Etienne, comme aide-major. Ils sont chargés, par le ministre de la guerre, le général Lyautey, de mener une campagne de lutte contre le paludisme qui fait des ravages dans l'Armée d'Orient, opérant en Macédoine. Afin d'éviter qu'un nouveau désastre ne se produise comme en 1916, la quininisation préventive des hommes et son contrôle rigoureux sont institués. En septembre 1918, les troupes sont délivrées du paludisme.
1919 Appelé en mission, au Maroc, par le général Lyautey, pour tracer le programme d'un service antipaludique. Envoyé par E. Roux, auprès du Gouvernement hellénique, pour négocier, au nom de l'Institut Pasteur (Paris), les conventions devant servir de base à la fondation de l'Institut Pasteur hellénique. Nommé chevalier de la Légion d'honneur (promu officier en 1936).
1921 Isole le champignon responsable d'une maladie des dattiers appelée baïoudh. Enonce, avec M. Béguet, des règles prophylactiques qui restent, malheureusement, difficiles à appliquer. Avec son frère, L. Parrot, A. Donation et M. Beguet, fait apparaître le rôle des phlébotomes, insectes piqueurs nocturnes, dans la transmission de la leishmaniose cutanée, appelée aussi bouton d'Orient ou clou de Biskra.
1923 Fonde la revue des Archives de l'Institut Pasteur d'Algérie, qui succède aux Archives des Instituts Pasteur d'Afrique du Nord.
1924 A la suite d'expériences sur l'évolution des hématozoaires pathogènes de l'homme et de diverses espèces animales, menées avec L. Parrot et A. Donatien, il énonce la notion d'infection latente, qui fait que l'organisme infecté, mais non malade, ne peut être réinfecté par le même parasite. Il en résulte une résistance à la maladie désignée sous le nom de prémunition.
1924-1932 Complète les travaux de Pasteur en montrant que c'est un moucheron, la drosophile, qui dépose les levures responsables de la fermentation du jus de raisin sur les raisins mûrs. Il renouvelle, dans les vignobles de Sauternes, les expériences menées dans un premier temps à Alger pour confirmer cette hypothèse.
1926-1936 Installe une station expérimentale dans les marécages de la Mitidja, connus sous le nom de Marais des Ouled Mendil, concédés par l'Etat. Les frères Sergent vont consacrer dix ans à assainir ce marécage et à y aménager des fermes susceptibles d'accueillir des familles de cultivateurs, qui ne connaîtront aucun cas de paludisme.
10/1925 Se rend à Rome, comme représentant du Gouvernement français au 1er congrès international du paludisme. E. Brumpt, E. Marchoux, F. Mesnil et Et. Sergent font également partie de la délégation.
1928-1931 Envoyé en mission au Maroc, par E. Roux, pour négocier avec le Gouvernement chérifien la création d'un Institut Pasteur à Casablanca et d'une station expérimentale rurale à Tit-Melil.
1929 Reçoit la médaille d'or de la Société de pathologie exotique (SPE). Est élu membre de l'Académie des sciences d'Outre-Mer.
1930 Elu correspondant de l'Académie des sciences pour la section d'économie rurale. En devient membre non résident, en 1936.
1934 Chargé par L. Martin de se rendre à Athènes négocier le renouvellement et la révision du contrat constitutif de l'Institut hellénique.
1935 Elu président la commission du paludisme du Comité d'hygiène de la Société des Nations.
1936 Devient membre de l'Académie nationale de médecine et membre de l'Institut.
1948 Décès de son frère, Et. Sergent.
1963 Après la guerre d'Algérie, il doit regagner la France. Atteint d'une grave maladie, il entre bientôt à l'Hôpital Pasteur.
20/08/1969 Il s'éteint dans une maison de santé du Val-d'Oise.
Publications en collaboration avec : Abadie, M. Béguet, A. Boquet, L. Bories, Brégeat, J.Bridré, Catanéi, P. Denarnaud, A. Donatien, A. Fleury, H. Foley, V. Gillot, R. Horrenberger, R. Ismert, L. Landes, A. Laurent, Ed. Ledoux, G. Lemaire, F. Lestoquard, A. Lhéritier, N. Martin, R. Meslin, L. Nègre, L. Parrot, Plantureux, L. Raynaud, H. Rougebief, E. Rueff, G. Senevet, Et. Sergent, A. Tribout, E. Trouessart Ch. Vialatte, Vivien.
Références biblio. :
- Bablet (Jean), Edmond Sergent, 7 p. dact., 1941 (Archives Pasteur, Bio.S1).
- Girard (Georges), Le docteur Edmond Sergent (1876-1969) Sa vie et son oeuvre, Comptes rendus mensuels des séances de l'Académie des sciences d'outre-mer, Paris, t. XXX, octobre 1970 .
- Sergent (Edmond), Titres et travaux scientifiques de Edmond Sergent, Alger, Imp. La Typo-Litho, 1936, 57 p.
- Tribonnière (Xavier de la), Edmond Sergent, Les cahiers d'Afrique du Nord, N° 11, s.d.
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Etienne Sergent (1878-1948)
Biologiste français, né le 13/08/1878, à Mila, en Algérie. Son père, après une carrière militaire dans la Légion étrangère, puis au service des Affaires musulmanes, est devenu administrateur de la commune de Mila (Algérie). Il a deux frères ainés, Félix et Edmond (Ed. Sergent).
1889 Edmond et Etienne reçoivent, en cadeau de leur père, la biographie que R. Vallery-Radot a consacrée à Louis Pasteur : Histoire d'un savant par un ignorant.
Etudes médicales à l'Ecole de médecine d'Alger.
1900 Montre, avec son frère Edmond, la présence d'anophèles dans certaines régions de France où il n'existe cependant pas de paludisme. Les deux chercheurs formulent la notion d'anophélisme sans paludisme, qui vient compléter le principe selon lequel il n'y a pas de paludisme sans anophélisme, établi par l'Italien Grassi. L'homme apparaît donc comme l'unique réservoir de l'hématozoaire et c'est dans son sang que le moustique, du genre Anophèles, puise le parasite sous une forme qui subira dans son organisme le cycle évolutif aboutissant à l'élément pathogène que sa piqûre inoculera à l'homme.
1900-1910 A la demande de E. Roux, se voit confier, avec son frère Edmond, une mission permanente de l'Institut Pasteur, en Algérie, qui permet l'élaboration d'une doctrine posant les bases de la lutte antipaludique en Afrique du Nord (enquête épidémiologique, études hydrauliques, quininisation curative et prophylactique, destruction de l'agent vecteur Anophèles sous ses formes larvaires et adultes). De ces travaux résultera un recul progressif du paludisme en Algérie.
1902 Suit le cours de microbiologie de l'Institut Pasteur, Paris.
1903 Découvre, avec son frère Edmond, à l'examen microscopique du sang de chamelles, un trypanosome, Trypanosoma berberum, qui est l'agent étiologique du debad, principale maladie du dromadaire. Ils confirment que la transmission de la maladie s'effectue par les piqûres de taons, et formulent les règles prophylactiques et thérapeutiques permettant de la combattre.
1907 Participe, aux côtés de E. Marchoux, F. Noc, Ed. Sergent et P.-L. Simond, à la rédaction du tome Hygiène coloniale du Traité d'hygiène de Brouardel et Mosny.
1909 Devient membre associé de la Société de pathologie exotique (SPE).
1916-1918 Mobilisé, ainsi que son frère Edmond, comme aide-major. Ils sont chargés, par le ministre de la guerre, le général Lyautey, de mener une campagne de lutte contre le paludisme qui fait des ravages dans l'Armée d'Orient opérant en Macédoine. Afin d'éviter qu'un nouveau désastre ne se produise en 1917, la quininisation préventive des hommes et son contrôle rigoureux sont institués. En septembre 1918, les troupes sont délivrées du paludisme.
1919 Devient membre correspondant de la Société de biologie.
1921 Avec son frère, L. Parrot, A. Donation et M. Béguet, il fait apparaître le rôle des phlébotomes, insectes piqueurs nocturnes, dans la transmission de la leishmaniose cutanée, appelée aussi bouton d'Orient ou clou de Biskra.
1924-1934 L'Institut Pasteur d'Alger acquiert, à titre de champ expérimental, une parcelle domaniale de 360 hectares connue sous le nom de Marais des Ouled Mendil. Les frères Sergent vont consacrer dix ans à assainir ce marécage, à y aménager des fermes susceptibles d'accueillir 40 familles de cultivateurs, qui ne connaîtront aucun cas de paludisme.
1925 Se rend en mission à Mila, en compagnie du Dr Gueidon, pour examiner toutes les ulcérations suspectes des habitants de la région et fait paraître un compte-rendu sur le clou de Mila dans les Archives de l'Institut Pasteur d'Algérie.
10/1925 Se rend à Rome, comme représentant du Gouvernement français au 1er congrès international du paludisme. E. Brumpt, E. Marchoux, F. Mesnil et Ed. Sergent font également partie de la délégation.
1932 S'attache à l'étude des scorpions et met au point un sérum efficace qui permet aux médecins des territoires du Sud algérien ou tunisien de secourir avec succès de nombreuses personnes.
Décès à Alger 07/08/1948 .
Publications en collaboration avec : M. Beguet, A. Donatien, H. Foley, Ed. Ledoux, G. Lemaire, A. Lhéritier, L. Parrot, Ed. Sergent, G. Sevenet.
Références biblio. :
- Magrou (Joseph),Etienne Sergent, Annales de l'Institut Pasteur, 1948, pp. 564-566.
- In memoriam Dr Etienne Sergent, Imp. La Typo-Litho et J. Carbonnel, 1959, 54 p.
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Un peu d'humour...
Envoi de Mme N. Marquet
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Changement d'heure octobre 2016
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De l'Algérie à la Normandie...
Écrit et envoyé par M. Aletti
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2ème partie -
L'AIDE SOCIALE A L'ENFANCE
SESSIONS DE FORMATION
L'INTERNAT
Je me souviens de cette époque où l'internat était l'objet de tous les qualificatifs d'enfermement conduisant à une certaine désaffection de la part de personnels éducatifs diplômés.
Dans le cadre du service de l'A.S.E., la réalité, c'était que nous avions les enfants sur les bras et qu'il nous fallait réussir ou alors que d'autres, avec les mêmes moyens prennent notre place pour nous montrer leurs capacités à faire mieux. On évoluait dans un domaine de compétitivité et le service public ne pouvait se targuer de prérogatives.
En 1972, c'est le rapport Dupont Fauville qui a introduit des notions éducatives dans un appareil conçu essentiellement en termes de tutelle. Ce rapport a permis de comprendre et de faire admettre la nécessité d'un apport complémentaire, celui de situer l'action éducative dans un espace à plusieurs dimensions : relationnel, affectif, psychologique, scolaire, familial, ce qui conduit à l'amélioration progressive des moyens matériels et humains des foyers. Tout en comprenant que le Foyer de l'enfance faisait partie intégrante de l'A.S.E.
Il était impératif de définir les rôles élémentaires de chacun à l'intérieur de l'Institution :
- que le Directeur est, par sa formation et sa position, le conseiller technique du responsable du service de l'ASE.
- que l'Inspecteur se doit de respecter le rôle et l'autorité du directeur dans sa maison. Réciproquement, le directeur ne peut ignorer que son établissement s'inscrit dans un cadre plus vaste et que son intervention se situe entre un " avant " et un "après".
Nous avions donc besoin de coller aux réalités quotidiennes en constituant dans les foyers des équipes éducatives pluridisciplinaires, opérationnelles, dont l'action bien articulée pouvait être à tout moment complémentaire, soit pour réduire un accident de parcours, soit pour engager une action concertée de plus grande ampleur.
Il était important d'être en mesure de s'adapter aux réalités du moment, tout en précisant que la notion d'accueil en internat demeurait nécessaire pour, par exemple :
- Contribuer à la réalisation de placements familiaux risqués, soit en raison des difficultés des enfants, soit parce qu'il fallait faire accepter à la famille naturelle, un projet éducatif qui avait été formé au moment du passage de l'enfant dans l'établissement.
- Héberger et aider des jeunes travailleurs du service, encore trop fragiles pour affronter seuls le monde du travail au moment où la conjoncture n'y était pas favorable.
- Œuvrer en équipe avec des éducateurs de prévention parce que l'observation d'une fratrie permettrait de mieux cerner les nécessités d'intervention auprès d'une famille.
En tout état de cause, la notion d'internat n'excluait pas les ouvertures nécessaires sur l'extérieur, sur la famille d'accueil, la famille naturelle et l'environnement et que, s'il s'agissait d'un éloignement souvent indispensable, il n'était plus une coupure irrémédiable d'avec la famille naturelle. Il devenait nécessaire de travailler en partenariat avec les différents acteurs locaux pour établir un projet éducatif favorisant et valorisant l'insertion sociale.
A mon sens, la véritable valeur d'un foyer de l'enfance résidait dans la solidité, la souplesse et la stabilité de son équipe éducative en évitant de s'engluer dans les marécages administratifs.
Nous avions des situations lourdes à gérer, il nous fallait avoir des gens de métier. Il ne fallait pas lâcher la main, comme disait Péguy, de " la petite fille Espérance ". Les orientations du rapport Dupont Fauville avaient été suivies d'effet. Nous étions passés du Centre d'Accueil pour enfants sans famille à un service polyvalent proposant une gamme d'interventions diversifiées.
Reportage sur le fonctionnement du Foyer début de l'année 1970
Association des pupilles et anciens pupilles de l'Etat : (ADEPAPE 27)
Que deviennent les jeunes confiés à l'A.S.E. ?
Au foyer, porte d'entrée du service, les jeunes ne faisaient pas de séjour en vue d'une formation, ils n'étaient que de passage dans un établissement qui, malgré les précautions prises, n'avait pas la prétention de remplacer la famille.
Il existait une association d'entraide, mais beaucoup d'usagers de l'ASE évitaient d'adhérer, soit par crainte, déception, ou tout simplement pour ne pas dire qu'ils venaient de familles en difficulté.
Dès l'année 1971, des activités ont été proposées aux jeunes du Foyer de l'Enfance par l'Association des Pupilles et Anciens Pupilles de l'Etat (A.D.E.P.A.P.E.) sous la forme de sorties, d'invitations ou de témoignages....
Cette association créée à l'initiative du Préfet de L'Eure le 20 Septembre 1926, sous la dénomination " Association de Patronage des pupilles et anciens pupilles de l'Assistance Publique de l'Eure ", poursuit son activité d'entraide et de solidarité grâce à des Anciens qui ont toujours déployé une chaleur qui ne se démentait pas. Lors de mon installation, j'avais pris l'engagement de contribuer à entretenir une relation avec cette association conduite par un ancien, Marcel Lecavelier, devenu avec le temps, un ami fidèle.
Durant presque trois décennies, j'ai pu mesurer le climat d'amitié de ces Anciens qui s'étaient engagés à développer progressivement des activités d'entraide, d'amitié et de fraternité dans une ambiance conviviale. Tous ces acteurs ont donné un sens au maintien d'un lien social, vital pour la société en général, en agissant pour maintenir un lien entre les générations. Je conserve un excellent souvenir de l'action de tous ceux qui se sont dévoués pour apporter appui, conseil, réconfort, le tout empreint d'une sensibilité qui ne s'acquiert pas : le vécu. Cette épopée confirme combien la générosité et la volonté de quelques personnes solidaires, embarquées sur le même navire peuvent faire grandir et évoluer un mouvement dans le respect de ses valeurs fondatrices.
Jean, premier pupille du département à être admis à l'Ecole Normale d'Instituteurs d'Evreux, disait : " Souvent, on ne comprend les autres que si l'on est passé soi-même par certaines épreuves."
Cet ami a apporté, pendant près de 40 ans, un concours très apprécié à l'association dans laquelle il a exercé, avec bonheur, compétence et efficacité, les fonctions de secrétaire. A l'image de Jean et de Marcel, beaucoup d'Anciens ont lutté, avec force et détermination, pour faire améliorer les conditions de vie de tous les jeunes confiés aux services départementaux de l'A.S.E. Aujourd'hui, ils sont enfin considérés comme des citoyens à part entière, ce qui autrefois n'a pas été toujours le cas.
De 1995 à 2003, j'ai assumé les fonctions de secrétaire de l'ADEPAPE 27 et c'est avec beaucoup d'émotion que j'ai quitté ce mouvement où j'ai côtoyé, apprécié et aidé des Anciens ayant connu des difficultés durant leur enfance et souvent au-delà de l'Enfance. A titre d'exemple, je conserve en mémoire la démarche d'un aîné en quête de souvenirs sur son passage à l'A.S.E. :
En 2002, j'ai reçu la visite de Roger, accompagné de son épouse et de ses deux enfants. Il se trouvait que son enfance s'était heurtée à des difficultés conduisant à l'éclatement de sa famille. C'était une époque où les générations étaient privées d'un certain confort matériel et humain, les accents étant mis sur l'accueil, l'hébergement et le placement chez des gardiennes, soit la mise à l'abri d'un jeune pendant un temps donné, lors des situations de crise ou de danger. C'était une pratique dans le strict droit de la protection de l'Enfance, l'Etat se substituant aux parents négligents.
Au-delà de la douleur d'être privés des siens, sinon orphelin, on était confronté à l'écrasante tâche de devenir soi-même et il fallait aller à l'essentiel. Enfourcher son destin, c'était souvent le silence sur sa condition de pupille face à une société où il faut se débrouiller, parfois sans appuis, pour trouver un équilibre dans tous les domaines. C'est aussi le temps qui passe à la recherche d'une famille, d'une stabilité professionnelle, voire le désir légitime de fonder une famille, ... tout simplement les objectifs de tout être humain.
Roger avait pris l'initiative de venir me contacter à mon domicile plus de 30 ans plus tard. Grâce aux archives familiales, nous avons pu reconstituer un petit album photographique et le remettre à l'intéressé, lors de l'assemblée générale de l'ADEPAPE (2002).
Peu de temps avant de quitter la Normandie, à la demande du bureau de l'association, j'ai dessiné le logo de l'ADEPAPE 27, il représente le département de l'EURE, sous la forme d'une pomme, d'une chaîne humaine, symbole d'amitié et de fraternité et du soleil projetant la chaleur du cœur et de l'esprit.
Le soleil est là, tout simplement parce que désirs et projets s'accrochent à lui, à l'image d'une matinée où il monte et rayonne au-dessus de l'horizon, répandant sa chaleur vivifiante, si bien que chaque Etre, chaque fleur, chaque herbe se tourne vers lui. Nous lui devons ce qui nous est cher, car son œuvre revêt tant de formes diverses, que l'homme le plus insensible, rêve d'un monde de tolérance, de convivialité et de paix où il ferait bon vivre. Ce fruit permet de découvrir en ses contours le département de l'Eure avec la ville d'Evreux en son centre.
A SUIVRE
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" BÔNE " REVERIES D'AUTOMNE
Envoyé par Mme Colette Lévy
Peintures de l'auteur
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Place des gargoulettes La Gare
Une pensée vole et s'envole avec aisance,
Vers le berceau de notre tendre enfance.
Bône apparaît lumineuse dans un rayon de soleil,
Et notre âme séduite dans un élan s'éveille.
Un rire d'enfant au loin résonne,
Alors notre cœur vibre aux parfums de l'automne.
Notre regard accompagne les promeneurs du Cours.
Mais toi mon âme éperdue, tu cours et tu cours,
Et tu te noies dans les méandres du passé.
Soudain, l'esprit te crie : " Assez ! Assez ! ",
Et tu ne l'entends plus.
Tu préfères humer les senteurs des roses et des eucalyptus,
Et te bercer encore de la douce illusion
Que Bône peut dans une rouge fusion,
Te transporter au bord des plages d'or,
Et te donner à tout jamais dans un parfait accord
Entre ton cœur d'adulte et ton âme d'enfant,
Tous les plus grands bonheurs et rejets du néant.
Mais une nouvelle pensée vole et s'envole,
Une feuille pourpre d'automne tourbillonne,
Et la valse lente des doux visages de parents et d'amis,
T'entraîne éternellement dans un rêve bleu infini.
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PHOTOS de BÔNE
Envoyées par M. Charles Ciantar
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Ah! la beauté de la langue Française !
Envoyée Par Eliane
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Quelle est la différence entre une pioche, un pull et une semaine ?
La pioche a un manche, le pull a deux manches et la semaine a dimanche
Quelle est la différence entre un internaute et son épouse dépensière ?
Pendant qu' il clique, elle claque.
Quelle est la différence entre les oiseaux et les banquiers suisses ?
Les oiseaux font leurs nids et les banquiers suisses nient leurs fonds.
Quelle est la différence entre le temps et l'éternité ?
Si je prenais le temps de te l'expliquer, il faudrait une éternité pour que tu la comprennes.
Quelle est la différence entre Paris, un ours blanc et Virginie ?
Paris est métropole, l'ours blanc est maître au pôle et Virginie aimait trop Paul...
Quelle est la différence entre une girouette et un horloger ?
La girouette montre les vents et l'horloger vend les montres.
Quelle est la différence entre un enfant qui fait des bêtises et un sapin de Noël ?
Aucune ! Les deux se font enguirlander.
Quelle est la différence entre un homme et une calculatrice ?
On peut toujours compter sur une calculatrice.
Quelle est la différence entre une poule et un chapon ?
Une poule, cha'pond ; un chapon, cha'pond pas...
Quelle est la différence entre la lettre A et le clocher de l'église ?
La lettre A, c'est la voyelle et le clocher, c'est là qu'on sonne.
Quelle est la différence entre un cendrier et une théière ?
Le cendrier c'est pour des cendres, la théière c'est pour mon thé...
Attends, et ce n'est pas tout !
Pourquoi dit-on qu'il y a Embarras de voitures quand il y en a trop
et "Embarras d' argent" quand il n' y en a pas assez ?
Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la Terre alors qu'elle est ronde ?
Quand un homme se meurt, on dit qu'il s'éteint
Quand il est mort, on l'appelle « feu » !
Pourquoi appelle-t-on « coup de grâce » le coup qui tue ?
On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.
Pourquoi dit-on d'un pauvre malheureux, ruiné et qui n'a même plus un lit dans lequel se coucher, qu'il est dans de beaux draps ?
Et celui qui a des ennuis judiciares dans de sales draps même si la servante les changent tous les jours...
Comment distinguer le locataire du propriétaire lorsque ces deux personnes vous disent à la fois :
« Je viens de louer un appartement » ?
Pourquoi un bruit transpire-t-il avant d'avoir couru?
Pourquoi lave-t-on une injure et essuie-t-on un affront ?
On passe souvent des nuits blanches quand on a des idées noires.
Pourquoi faut-il en mettre de l'argent de côté
quand on veut en avoir devant soi ?
Pourquoi dit-on que "les avis sont partagés "
lorsque vous ne partagez pas l'avis d'autres personnes.
Réjouissons-nous car ce sont les meilleurs crus
qui donnent les plus fortes cuites !
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LES FRANÇAIS EN ALGERIE (1845)
Source Gallica : Louis Veuillot N°2
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Souvenirs d'un voyage
fait en 1841, par Louis Veuillot,
SUITE DU COUP D'ŒIL HISTORIQUE
- LES CHRETIENS
AN 200 de l'ère chrétienne, la huitième année du règne de Sévère, le 16 juillet, sept hommes et cinq femmes, nés à Scillite, ville de la province Proconsulaire, furent amenés au tribunal du proconsul Saturnin. Ils se nommaient Spérat, Narzal, Cittin, Véturius, Félix, Acyllin, Lactantius, Januaria, Générose, Vestine, Donate et Seconde. On leur reprochait de n'avoir pas voulu sacrifier aux dieux de Rome. Spérat fit entendre des paroles qui, depuis près de deux siècles, avaient déjà bien souvent retenti dans l'empire, mais que les tribunaux de Carthage entendaient peut-être pour la première fois, et qui allaient consacrer un genre de courage encore inconnu sur cette terre, où de tout temps les hommes, acharnés à la poursuite de l'or, du pouvoir et des voluptés, semblaient s'être fait un jeu de la mort : "Nous n'avons commis aucun crime, dit Spérat; nous n'avons insulté personne ; au contraire, lorsqu'on nous a maltraités, nous en avons remercié le Seigneur. Sachez que nous n'adorons que le seul vrai Dieu, qui est le maître et l'arbitre de toutes choses. Nous conformant à sa loi, nous prions pour ceux qui nous persécutent injustement. " Le proconsul les pressa de jurer par le génie de l'empereur.
" Je ne connais point, répondit Spérat, le génie de l'empereur de ce monde ; mais je sers par la foi, l'espérance et la charité, le Dieu du ciel, que nul homme n'a vu ni ne peut voir. Je n'ai fait aucune action punissable par les lois publiques et divines. Si j'achète quelque chose, j'en paye les droits aux receveurs. Je reconnais et j'adore mon Seigneur et mon Dieu, le Roi des rois et l'Empereur de toutes les nations."
Saturnin, injuriant Spérat, se tourna vers les autres chrétiens et les pressa d'obéir. " O proconsul, dit Cittin, ce que notre compagnon Spérat a confessé, nous le confessons, et vous n'entendrez point de nous " d'autres paroles. Nous n'avons à craindre personne que " notre Dieu et Seigneur qui est au ciel." Saturnin les renvoya en prison, ordonnant qu'on les mit au cep(1).
(1) Le cep, nervus, était une machine de bois, percée de plusieurs trous de distance en distance. On y attachait les pieds des martyrs, et on leur écartait quelquefois les jambes jusqu'au quatrième ou cinquième trou.
Le lendemain il se les fit présenter, pâles et meurtris. Il s'adressa aux femmes : " Honorez notre souverain et sacrifiez aux dieux, " leur dit-il. Donate répondit : " Nous rendons l'honneur à César ; mais la crainte ou le culte, nous le réservons au Christ. Ce que méditera toujours mon cœur, dit Vestine, ce que prononceront toujours mes lèvres, c'est que je suis chrétienne. - Je suis aussi chrétienne, ajouta Seconde, je veux l'être; nous le serons et nous n'adorerons point vos dieux. " Le proconsul commanda de les séparer, et fit approcher les hommes ; puis adressant la parole à Spérat : "Persévères-tu? lui dit-il ; es-tu toujours chrétien? - Je persévère, répondit Spérat, et j'ai la confiance d'avoir cette persévérance chrétienne, non par mes propres forces, mais par la grâce de Dieu.
Si donc vous voulez savoir la pensée de mon coeur, je suis chrétien ! Ecoutez tous : Je suis chrétien !"
Tous ceux qu'on avait arrêtés en même temps que lui s'écrièrent, à son exemple, qu'ils " étaient chrétiens." Réfléchissez, leur dit Saturnin, délibérez sur le parti que vous avez à prendre.
- Il ne nous faut point de seconde délibération, répondit Spérat ; lorsque, régénérés par la grâce du baptême, nous avons renoncé au diable et suivi les pas du Christ, nous avons alors délibéré de ne l'abandonner jamais. Faites ce qu'il vous plaira, nous mourrons avec joie pour le Christ. - Quels sont les livres que vous lisez, demanda encore le proconsul, et qui contiennent la doctrine de votre religion?"
Spérat dit : " Les quatre évangiles de Notre-Seigneur Jésus-Christ, les épîtres de saint Paul, apôtre, et toute l'écriture inspirée de Dieu ( 2 ).
(2) Qui sunt libri quos adoratislegentes? Speratus respondit: Quatuor evangelia Domini nostri Jesu Christi, et epistolussancti Pauli apostoli, et onnem divinitus inspiratam scripturam. Acia ap. Ruinart, p 78 et Baron ad an 202
" Saturnin, dans l'espoir de vaincre la résistance de ces étranges criminels, leur dit qu'il leur donnait un délai de trois jours pour rétracter leur confession et revenir aux sacrées cérémonies des dieux. Ce délai, répondit Spérat, nous est inutile; délibérez plutôt vous-même, abandonnez le culte si honteux des idoles, embrassez la religion du vrai Dieu. Que si vous n'en êtes pas digne, ne différez pas davantage, prononcez la sentence. Tels vous nous voyez aujourd'hui, tels nous serons, n'en doutez pas, à l'expiration du délai. Je suis chrétien, et tous ceux qui sont avec moi sont chrétiens, nous ne quitterons pas la foi de Notre-Seigneur Jésus-Christ." Saturnin, les voyant inébranlables, rendit la sentence, que le greffier écrivit en ces termes : " Spérat, Narzal, Cittin, Veturius, Félix, Acyllin, Laetantius, Januaria, Générose, Vestine, Donate et Seconde, s'étant avoués chrétiens et ayant refusé l'honneur et le respect à l'empereur, j'ordonne qu'ils aient la tète tranchée."
On lut la sentence aux condamnés, et aussitôt, d'une voix unanime, ils bénirent Dieu. Conduits au lieu du supplice, ils se mirent à genoux et renouvelèrent leurs actions de grâces. Les bourreaux leur tranchèrent la tête pendant qu'ils priaient.
Les fidèles qui transcrivirent sur les registres du greffe le récit authentique dont on vient de lire la traduction, le terminent ainsi : " Les martyrs du Christ consommèrent leur sacrifice au mois de juillet, et ils intercèdent pour nous auprès de Notre-Seigneur Jésus-Christ, auquel soient honneur et gloire avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles (3)."
(3) Consummati sunt Christimartyresmense Julio, et interceduntpro nobis ad Dominum nostrum Jesum Christum, cul honor et gloria cum Paire et Spiritu Sancto in secula seculorum. Acta ap., Baron-, ad. an- 202.
Les actes des martyrs scillitains ont été copiés sur les registres publics par trois différents chrétiens, qui y ont ajouté de courtes notes Baronius les a publiés sous l'an 202; Ruinart, page 75; Mabillon, 2, III.
Il n'y avait pas longtemps qu'ils avaient souffert, lorsque Tertullien, leur compatriote, alors âgé d'environ quarante ans, adressa son Apologie de la religion chrétienne aux gouverneurs des provinces de l'empire(4).
(4) Il rapporte, dans son livre à Scapula, que Saturnin, qui, le premier en Afrique, tira le glaive contre les disciples de Jésus-Christ, en fut puni peu de temps après par la perle de la vue. Scapula était proconsul d'Afrique. Tertullien l'exhorte à mettre fin a la persécution. "Un chrétien, lui dit-il, n'est ennemi d'aucun homme; à plus forte raison ne l'est-il pas de l'empereur."
Ainsi l'Eglise d'Afrique donnait presque au même instant au ciel douze martyrs, et à la terre l'un des plus puissants apologistes de la vérité; double et durable triomphe de cette force nouvelle qui, sans armes, sans défense, par la vertu, par la prière, par la parole, allait vaincre le monde et le changer.
Si l'on trouve que je m'arrête trop au fait peu important de la confession et de la mort des douze chrétiens de Scillite, c'est qu'il a pour moi quelque chose de plus qu'une valeur historique: il est âmes yeux, et je l'ose dire, le premier titre de la France chrétienne à la possession de l'Afrique infidèle. Si celui qui plante le premier le drapeau de la civilisation sur une terre sauvage en devient le possesseur au nom des biens véritables qu'il lui promet, quels ne sont pas les droits de la famille chrétienne sur le sol où ses aînés ont répandu leur sang afin d'y féconder toutes les idées de justice et d'humanité, d'y enraciner le principe de toute vertu, la science de tout bonheur durable, afin de le conquérir, en un mot, à l'amour de Jésus-Christ? Oui, les martyrs scillitains ont acquis et légué à la croix cette terre, où, tandis qu'ils mouraient, l'idolâtrie pratiquait encore les cérémonies barbares de religions usitées chez les Scythes ; et quelques lecteurs comprendront le sentiment pieux qui m'a fait tressaillir, lorsque, feuilletant la Vie des Saints, ce livre trop peu lu dans la famille catholique, dont il retrace les annales glorieuses, j'ai appris que les reliques de saint Spérat, apportées d'Afrique en France par des ambassadeurs de Charlemagne, furent placées avec respect dans l'église de Saint-Jean-Baptiste à Lyon.
A dater de ce grand jour, le 16 juillet de l'an 200, les martyrs se multiplièrent eu Afrique, et Dieu seul en connaît le nombre. Ce fut trois ans après, le 7 mars 203, sous le proconsul Minucius Timinien, que souffrirent, encore à Carthage, les deux illustres saintes, Vivia Perpétue et Félicité, et leurs compagnons Révocat, Saturnin et Secundulus; tous les cinq jeunes et simples catéchumènes. Perpétue, d'une famille considérable, avait épousé un homme de qualité ; Félicité et Révocat étaient esclaves. Satur, qui les avait instruits, se livra pour leur être réuni. Félicité était enceinte,. Perpétue, âgée d'environ vingt-deux ans, avait un enfant à la mamelle. Son père, encore païen, la conjurait avec larmes de revenir au culte des dieux ; sa mère et ses frères appartenaient à Jésus-Christ. Le christianisme s'était introduit dans toutes les familles et dans toutes les conditions ; nul doute qu'il n'eût fait de grands progrès depuis quelques années. Le martyre de sainte Perpétue, dont elle nous a elle-même laissé le récit, terminé par quelque témoin oculaire, est si célèbre et si connu dans l'Église, que je n'ai point à en retracer ici les détails, car j'écris pour des chrétiens.
Rien de plus beau n'a été légué par l'homme à l'admiration des hommes, jamais plus sublime courage ne lutta contre une plus lâche férocité. La civilisation romaine livrait aux huées de la multitude, aux fouets des gladiateurs, à la dent des bêtes, des enfants, des jeunes femmes qui chantaient paisiblement les louanges de Dieu au milieu de ces supplices, et qui, se tenant par la main, se donnaient le baiser de paix avant de mourir. Lorsque les spectateurs virent Perpétue si délicate, et Félicité, nouvellement mère, dont les mamelles dégouttaient encore de lait, exposées dans un filet aux cornes d'une vache furieuse qui les traînait sur l'arène, leur pitié alla jusqu'à ordonner que ces jeunes femmes et leurs compagnons ne mourussent pas ainsi, mais seulement par le glaive ; néanmoins ils voulurent avoir le plaisir de leur mort. Les martyrs se rendirent d'eux-mêmes au milieu de l'amphithéâtre, et reçurent le dernier coup, immobiles et en silence. Le gladiateur qui frappa Perpétue fut obligé de s'y reprendre à plusieurs fois : elle conduisit elle-même la main tremblante de son bourreau. Satur fut égorgé à part, au Spoliarum, où l'on achevait ceux à qui les bêtes n'avaient pas entièrement arraché la vie.
Là était le soldat Pudens, qui les avait gardés dans la prison et qui était déjà croyant. " Adieu, lui dit Satur, souvenez-vous de ma foi ! Que ceci ne vous trouble point, mais vous confirme !" Puis il lui demanda l'anneau qu'il avait au doigt, le trempa dans sa blessure, et le lui rendit comme un gage de son amitié et du zèle avec lequel il allait prier pour lui. On a de fortes raisons de penser que ce Pudens est celui que l'on honore comme ayant subi le martyre en Afrique peu de temps après. Ainsi prêchaient, ainsi mouraient les chrétiens, ainsi se propageait leur foi sainte. Les noms de Perpétue et de Félicité ont été insérés dans le canon de la messe, tant le combat de ces deux femmes admirables parut glorieux et leur palme éclatante ; et depuis seize siècles l'adorable sacrifice des autels n'a pas été célébré une fois dans le monde, que le prêtre et les fidèles n'aient solennellement prié Dieu de leur donner part et société avec Félicité et Perpétue. Les précieuses dépouilles des martyrs étaient, au cinquième siècle, dans la grande église de Carthage. Leur fête, au rapport de saint Augustin, attirait plus de monde pour les honorer, que la férocité païenne n'avait jadis attiré de spectateurs et d'insulteurs à leurs supplices.
Dans cette foule qui blasphémait au cirque, outrageant à la mort des serviteurs de Dieu, se trouvait sans doute, enfant du temps de Félicité et de Perpétue, et plus tard jeune homme, et plus tard encore homme fait (car, malgré quelques intervalles de repos, la persécution ne cessait guère),le fils d'un des principaux sénateurs de Carthage, Thascius Cyprianus, aimable et plein de vices, il l'a dit lui-même, comme tous les heureux de cette époque pompeuse et flétrie. Déjà avancé en âge, professeur célèbre et considéré, il honorait peu les dieux de l'empire et méprisait la superstition des chrétiens, lorsqu'il se lia d'amitié avec Cécilius, cet africain de Cirta qu'Octavius et Minucius Félix convertirent à Ostie. Le brillant incrédule ouvrit les yeux, reçut le baptême, et tout aussitôt abandonna sa profession, vendit ses biens, en distribua le prix aux pauvres, et fit admirer enfin de telles vertus, que le peuple demanda qu'il fût ordonné prêtre. Depuis un an il servait en cette qualité l'Église de Carthage, quand l'évêque Donat mourut. Thascius Cyprianus, malgré ses prières et ses larmes, fut élu pour remplacer le pasteur défunt. Il reçut la consécration épiscopale (248), et c'est lui que nous honorons comme Père de l'Église, évêque et martyr, sous le nom de saint Cyprien. L'Église jouissait alors d'une paix qui ne dura pas longtemps. Décius monta sur le trône et recommença la persécution (250). La conversion et le zèle de Cyprien l'avaient rendu odieux aux idolâtres : qui s'est jamais mis du parti de Dieu sans s'attirer l'aveugle haine du monde? Ils s'ameutèrent dans les rues et les places, criant: "Cyprien aux bêtes !" Cyprien désirait le martyre, et sa fin l'a montré; toutefois, obéissant aux inspirations de Dieu, qui voulait le conserver quelque temps encore au monde et à son troupeau, il se déroba pour cette fois aux recherches des tyrans, ne cessant, dans son exil, de pourvoir aux besoins des âmes avec la même tendresse et le même zèle que par le passé.
La mobilité africaine se révéla dans le cours de cette persécution, et le saint put prévoir les malheurs réservés à son église. Déjà le relâchement s'y était introduit; le schisme ne tarda pas à y apparaître : de là des apostasies douloureuses. Les vrais fidèles mouraient héroïquement, les chrétiens faibles, ceux qui avaient embrassé le christianisme par désir de changement et par goût pour la nouveauté plutôt que par amour sincère de la vertu, couraient d'eux-mêmes et s'empressaient autour des idoles. Décius périt en 251 : une trahison l'avait élevé sur le trône, une trahison l'en fit descendre ; les fidèles respirèrent.
Cyprien profita du calme pour rétablir l'ordre et la discipline. Deux conciles nombreux s'assemblèrent à Carthage; le second prit des mesures pour préparer les fidèles à la persécution dont l'avènement de Gallus annonçait le retour. Ce fut à cette époque que saint Cyprien quêta pour racheter les chrétiens de Numidie, emmenés en captivité chez les Barbares. Un autre fléau sollicitait sa charité et faisait couler ses larmes. Une peste horrible, née en Ethiopie, avait gagné l'Afrique et la dépeuplait. On voyait tous les jours succomber des familles entières.
Chacun, ne pensant qu'à soi, cherchait à se garantir de la contagion par la fuite. Les païens abandonnaient les malades, les mettaient hors de leurs maisons, comme s'ils eussent pu par-là chasser la mort. Les rues regorgeaient de moribonds qui imploraient le secours des passants. Les passants s'éloignaient en toute hâte ; quelques-uns s'arrêtaient, mais pour piller leurs frères. Saint Cyprien assembla les fidèles; il leur représenta qu'ils devaient non-seulement s'assister entre eux, mais encore secourir leurs ennemis et leurs persécuteurs. Il fut obéi : les riches donnèrent de l'argent, les pauvres offrirent leur travail, l'évêque se donna et se prodigua tout entier.
Quinze siècles plus tard, de l'autre côté de la mer, eu face de Carthage anéantie, Cyprien revivait à Marseille dans l'âme sainte de l'évêque Belzunce. La peste d'Ethiopie dura depuis l'an 250 jusqu'à l'an 262. En 257 éclata la cruelle persécution de Valérien, successeur de Gallus et d'Emilien, massacrés. Elle ne s'éteignit qu'au bout de trois ans et demi, quand le persécuteur tomba au pouvoir des Perses. Les révolutions punissaient tes tyrans et donnaient quelque relâche à l'Église. Saint Cyprien avait relevé le courage des fidèles, et Dieu, multipliant les épreuves, les aidait à faire moins de cas de la vie. Le saint évêque décrit dans ses lettres la constance admirable qu'ils faisaient paraître au milieu des supplices.
On les frappait avec des verges et des bâtons ; on les étendait sur des chevalets et on les faisait rôtir ; on leur déchirait le corps avec des tenailles brûlantes, on coupait la tête aux uns, on perçait les autres avec des lances.
Souvent on employait, pour tourmenter le même homme, plus d'instruments de supplice qu'il n'avait de membres en son corps. On les chargeait de fers dans les prisons, et on les en tirait ensuite pour les exposer aux bêtes ou pour les livrer aux flammes ; les bourreaux fatigués se relayaient les uns les autres; quand ils avaient épuisé les tortures ordinaires, ils en inventaient de nouvelles et de plus raffinées ; c'était un art d'accroître tes tortures en prolongeant la vie. Il y avait des chrétiens qu'on gardait étendus sur le chevalet pour qu'ils mourussent comme par degrés, et que la durée des douleurs les rendit plus atroces. N'ayant pas une place sur le corps qui ne fût déjà déchirée, ils voyaient encore, selon le mot énergique de Tertullien, tourmenter non plus leurs membres, mais leurs plaies.
Cependant ils lassaient les tortionnaires par une patience, par un courage invincible à tout le génie de la cruauté : sur ces visages saignants et déformés éclataient la douceur et la paix d'un sourire céleste ; de ces troncs qui gisaient dans une boue sanglante, mutilés par le fer et par le feu, les proconsuls, les bourreaux, la populace païenne s'épouvantaient d'entendre sortir des cantiques de joie, des paroles qui les menaçaient de la mort éternelle, des prières même qui invoquaient, en leur faveur, la clémence du Dieu tout-puissant, de ce Dieu qui avait de tels adorateurs ! Souvent aussi des voix s'élevaient du sein de la foule : c'étaient des chrétiens, c'étaient des païens même qui, à la vue des martyrs, confessaient Jésus-Christ et demandaient à mourir. Ces choses ne se passaient pas seulement à Carthage, mais dans toutes les villes de la Numidie et de la Mauritanie où il y avait des fidèles, et il y en avait partout. Cyprien ne cessait d'exhorter son peuple aux combats généreux de la foi, indomptable et désarmée, contre la fureur sanguinaire des impies : il fut le père d'un immense nombre de pénitents et de martyrs. On l'arrêta enfin lui-même. Ce fut une joie pour lui, et un deuil pour la ville. Le proconsul, suivant l'usage, lui offrit la vie et la richesse s'il voulait abjurer, car on ne demandait autre chose à ces chrétiens, qu'on accusait de tous les crimes les plus infâmes, sinon de dire qu'ils n'étaient plus chrétiens. Cyprien refusa. Le proconsul ordonna qu'il aurait la tète tranchée. Cyprien loua Dieu. Les chrétiens qui étaient présents s'écrièrent qu'ils voulaient être décapités avec lui.
Le saint sortit du prétoire, accompagné d'une troupe de soldats; les centurions et les tribuns marchaient à ses côtés. On le conduisit dans un lieu uni et couvert d'arbres, sur lesquels, à cause de la foule, plusieurs montèrent pour mieux voir. Il ôta son manteau, se mit à genoux et pria. Il se dépouilla ensuite de sa dalmatique, qu'il donna aux diacres. Quand le bourreau s'approcha, il lui fit faire un cadeau de vingt-cinq pièces d'or, se banda lui-même tes yeux et demanda à un diacre de lui lier les mains. Les chrétiens mirent autour de lui des linges pour recevoir son sang (5), et on lui trancha la tète, le 14 septembre 258.
(5) Presque toujours les païens tolérèrent ces hommages rendus par les chrétiens à ceux qui avaient souffert pour la religion. Je ne puis, a celte occasion, m'empêcher de remarquer qu'ayant, dans un écrit public, témoigné mon estime et ma vénération pour un pieux prêtre condamné par le jury, j'ai été accusé d'avoir fait son apologie et condamné moi-même à l'amende et à la prison.
Il était évêque depuis dix ans, chrétien depuis onze ou douze ans; il avait, durant cet espace, conquis plus d'âmes à la religion, par conséquent plus de fidèles sujets à l'empire, que les armes de Rome ne s'en étaient soumis en un siècle. Les chrétiens portèrent son corps dans un champ voisin, et l'enterrèrent pendant la nuit avec beaucoup de solennité, sur le chemin de Mappalia. On bâtit, depuis, deux églises en son honneur; l'une sur son tombeau, qui fut appelée Mappalia ; l'autre à l'endroit où il avait souffert, et qui fut appelée Mensa Cypriana (table de Cyprien), parce que le saint s'y était offert à Dieu en sacrifice. Les mêmes ambassadeurs de
Charlemagne qui rapportèrent en France les reliques de saint Spérat, y rapportèrent aussi celles du grand évêque : elles furent successivement déposées à Arles, puis à Lyon ( 6 ), puis enfin, sous Chartes le Chauve, à Compiègne, dans la célèbre abbaye de Saint-Corneille. Elles sont aujourd'hui perdues.
(6) Cette translation inspira à Leidrard, archevêque de Lyon, un poème que nous avons encore.
Les martyrs qui, selon le langage admirable de la foi, reçurent leur couronne durant la persécution de Valérien, furent plus nombreux peut-être en Numidie que partout ailleurs. Il y avait parmi eux des évêques, des clercs, et une telle multitude de laïques, hommes, femmes, enfants même, que te gouverneur qui les fit exécuter avant les ecclésiastiques y employa plusieurs jours. Les clercs furent égorgés dans un vallon, entre Lambese et Cirta, sur le bord du fleuve. On les mit en ligne, afin que l'exécuteur n'eût qu'à passer de l'un à l'autre en coupant tes tètes; autrement le massacre eût duré trop longtemps, et il y aurait eu trop de corps en un monceau. Quand ils eurent les yeux bandés, Marien, qui était lecteur, prédit que la vengeance du sang innocent était proche, que le monde serait affligé de peste, de captivité, de famine, de tremblements de terre, d'insectes; ce qui marquait la prise de l'empereur Valérien et les guerres qui suivirent sous les trente tyrans. La mère de saint Marien était présente, et l'encourageait à faire généreusement le sacrifice de sa vie. Le voyant mort, elle embrassa son corps, baisa son cou sanglant et rendit grâces à Dieu de lui avoir donné un tel fils.
Vers la fin de ce troisième siècle, si glorieux pour l'église d'Afrique, naît dans la Libye-Cyrénaïque, un homme dont les doctrines rempliront de sang le monde entier, mettront à deux doigts de sa perte la foi catholique, et feront égorger en Afrique à peu près tout ce que tes Vandales y trouveront de chrétiens fidèles : c'est Arius. Tandis qu'il commence à répandre dans Alexandrie le poison de ses blasphèmes, la persécution de Dioclétien, qui ordonnait aux chrétiens de livrer les saintes Écritures pour être brûlées, occasionne le crime des traditeurs, et donne naissance au schisme des donatistes. Les artisans de ce schisme furent sans doute des misérables dont les uns voulaient se venger, les autres s'emparer des dignités de l'Église, et les autres piller ses richesses. " Ceux qui troublent la paix de l'Église , dit saint Augustin, ou sont aveuglés par l'orgueil et entraînés par l'envie, ou sont séduits par l'amour des biens du monde, ou enfin se laissent dominer par des passions honteuses." Mais on peut reconnaître dans le rapide accroissement de la secte cet emportement de caractère, ce goût pour la dispute et pour les subtilités, cette mobilité et tout ensemble cet entêtement qui firent tomber Tertullien et condamnèrent saint Cyprien à tant de travaux et de luttes.
Tel est le génie africain : il fit de l'Afrique le pays du monde le plus fertile en rhéteurs, et Juvénal, dès le premier siècle, l'appelait une pépinière d'avocats. Le principe du schisme fut une sévérité outrée contre les traditeurs, que le pieux évêque Cécilien de Carthage avait cru devoir traiter avec miséricorde; plusieurs prêtres et évoques, traditeurs eux-mêmes, s'y jetèrent pour faire oublier leur apostasie et ne s'en montrèrent que plus emportés. Du schisme à l'hérésie le pas est aisé à franchir.
Bientôt il y eut dans chaque siége épiscopal un évêque donatiste; on en comptait près de cinq cents au temps de saint Augustin, et le peuple, embrassant ce parti, lui donna en beaucoup de lieux la force brutale du nombre. Divisés en sectes qu'eux-mêmes ne pouvaient plus compter, les donatistes s'unissaient dans une haine commune contre les catholiques et tes persécutaient partout. En vain le triomphe de Constantin (312) donna la paix à l'Eglise dans le reste du monde; l'infortunée Eglise d'Afrique vit, sous le règne de ce prince, commettre des horreurs dont tes païens ne l'avaient pas épouvantée. L'illustre évêque de Milève, saint Optat, qui s'est placé au nombre des Pères de l'Église par son beau livre contre les donatistes, leur reproche d'avoir violenté les vierges, renversé les autels, brisé les tables sacrées, fondu et vendu les vases saints, et enfin, ô crime ! ô impiété inouïe ! jeté l'eucharistie aux chiens ! Les protestants n'ont rien inventé. On vit tes populations donatistes retourner à la barbarie : ce fut dans leur sein que naquit (346) la secte immonde des circoncellions, comme plus tard, du sein des populations corrompues par les doctrines de Jean Hus et de Luther, surgirent les taborites, les anabaptistes et tant d'autres sectaires ou fous ou impurs.
L'hérésie des donatistes dura environ cent ans. A demi-ruinée par le zèle et le talent de saint Optat, dont l'admirable livre est devenu, dans la suite des siècles, une arme puissante contre tant d'autres hérésies, elle succomba sous les coups de saint Augustin. Saint Optat existait encore en 384. A cette époque Augustin vivait dans l'erreur et dans le péché ; le jour où le noble cœur, embrassait la foi qu'il avait tant combattu, allait commencer de gagner les âmes et les intelligences par l'héroïsme de ses vertus et la sublimité de ses lumières. Le vieil évêque de Milève a pu vivre assez pour saluer (386) ce grand jour, et pour voir entrer dans la carrière l'athlète qui terminerait son ouvrage.
Je dirais volontiers de saint Augustin ce que Salluste dit de Carthage. J'aime mieux n'en point parler que d'en parler peu. Prêtre saint, moine humble et mortifié, missionnaire infatigable, docteur très-illustre, fondateur d'œuvres sans nombre, modèle de charité, maître eu toute science de salut, le plus aimable des hommes, le plus tendre et te plus zélé des pasteurs, " on voit en lui, dit Érasme, comme dans un miroir, le modèle de cet évêque parfait dont saint Paul trace le caractère." Evêque d'Hippone, mais en réalité patriarche de l'Afrique par l'influence de ses vertus et de son génie, il servit pendant près de quarante ans Dieu et ses frères avec une ardeur qui s'accrut jusqu'au dernier jour et que Dieu couronna.
Déjà religieux avant d'être prêtre, il établit à Hippone, lorsqu'il eut reçu le sacerdoce, une nouvelle communauté d'où sortirent un grand nombre évêques qui, par leur savoir et par la sainteté de leur vie, devinrent l'ornement de l'Église d'Afrique : tels furent entre autres Alipius de Thagaste, Évode d'Izale, Possidius de Calame, Profuturus et Fortunat de Constantine, Sévère de Milève, Urbain de Sicca., Boniface et Pèregrin; ces hommes formés par lui combattirent avec lui. Les restes des tertullianistes disparurent, les donatistes rentrèrent en foule dans le giron, les mœurs que tant d'hérésies avaient ruinées se relevèrent, du moins en partie. Hélas! dernière lueur de vertu et de gloire destinée à s'éteindre bientôt dans le sang ! d'immenses crimes avaient été commis et se commettaient encore; Dieu regardait l'Afrique avec un œil de colère, et semblait n'y avoir envoyé tant de saints que pour se préparer une dernière moisson de martyrs. En 430, les Vandales, maîtres de tout le pays, n'étaient plus arrêtés que par les murailles d'Hippone, à l'abri desquelles saint Augustin, âgé de soixante-seize ans, rendait le dernier soupir (28 août 430). On peut dire que la demi-nation des Romains expira avec lui en Afrique , en même temps que la civilisation chrétienne, dont l'existence ne fut plus qu'une longue agonie jusqu'à l'invasion des musulmans, sous laquelle elle disparut pour ne plus renaître que quatorze siècles après, en 1830, sur ces points mêmes du territoire, Alger et Bône, qu'illustrèrent plus spécialement la vie et la mort de saint Augustin.
Tous les auteurs chrétiens du temps s'accordent à regarder cette terrible invasion des Vandales comme un châtiment de la colère divine. L'Afrique, en effet, était alors une sentine de tous les vices. Parmi les nations barbares chacune avait son vice particulier, les Africains surpassaient chacune de ces nations ; mais, quant à l'impudicité, ils se surpassaient eux-mêmes.
Plusieurs, quoique chrétiens à l'extérieur, étaient païens dans l'âme, adoraient la déesse céleste ou l'ancienne Astarté, se dévouaient à elle, et, au sortir des sacrifices idolâtres, allaient à l'église et s'approchaient de la sainte table. Les grands et les puissants, principalement, commettaient ces impiétés ; mais tout le peuple avait un mépris et une aversion extrêmes pour les moines, quelque saints qu'ils fussent. Dans toutes les villes d'Afrique, quand ils voyaient un homme pâle, les cheveux coupés jusqu'à la racine, vêtu du manteau monacal, ils ne pouvaient retenir les injures et les malédictions. Si un moine d'Egypte ou de Jérusalem venait à Carthage pour quelque oeuvre de piété, sitôt qu'il paraissait en public, on le chargeait de reproches et de huées. Le courage n'y était pas une vertu moins rare que les autres, et le bon sens même semblait avoir abandonné ces hommes perdus. Durant le siège de Carthage, tandis qu'une partie des habitants étaient égorgés par l'ennemi au pied des murs, les autres s'occupaient au théâtre à siffler les acteurs et à pousser des cris de joie. Il fallut que tes Vandales les réduisissent en esclavage pour réformer leurs moeurs. Ces Barbares étaient chastes. Ils défendirent, sous peine de mort, les débauches que les Romains autorisaient. Ainsi, ajoute Salvien, prêtre de Marseille et contemporain de ces événements, Dieu employa tes Barbares non-seulement pour punir les Romains de leur perversité, mais aussi pour rendre quelque moralité au genre humain.
L'Église, cependant, fut elle-même cruellement désolée. Les Barbares étaient ariens, et leur férocité naturelle s'accrut de la haine qu'ils portaient aux catholiques. Plus de chants dans les églises; les églises mêmes étaient pour la plupart réduites en cendres. On ne voyait plus évêques, prêtres, vierges consacrées à Dieu, les uns privés d'une partie de leurs membres, les autres chargés de chaînes ou exténués de faim. L'Afrique entière fut ainsi ravagée par le fer, par le feu, par la famine, avec une fureur impitoyable. Les Vandales avaient conscience de leur mission. Ils disaient que ce n'était pas d'eux-mêmes qu'ils usaient de tant de rigueur, mais qu'ils sentaient une force qui les y poussait comme malgré eux. Leur roi Genséric avait en lui-même une confiance sans bornes ; il se sentait conduit par une main toute-puissante : un jour qu'il mettait à la voile, son pilote lui demanda quelle route il fallait prendre.
"Suis le vent, répondit Genséric, il nous conduira vers ceux que Dieu veut punir." Ce souffle terrible qui ne manqua jamais à ses vaisseaux les fit aborder (455) sur les rivages de Rome. L'impératrice Eudoxie l'y appelait pour se venger de l'usurpateur Maxime, qui l'avait contrainte à l'épouser après avoir fait assassiner Valentinien III son premier mari. Étrange rencontre dans la destinée de ce Vandale, qui devait déjà la possession d'un royaume aux intrigues de la cour impériale, et qui s'emparait de Rome, sur l'invitation d'Eudoxie, comme il s'était emparé de l'Afrique, sur l'invitation de Boniface. Rome ne se défendit même pas ; elle fut pillée pendant quatre jours.
A la prière du pape saint Léon, le même devant qui Attila s'était trouvé miséricordieux, Genséric s'abstint des incendies, des meurtres et des supplices. Carthage le vit revenir, apportant avec lui les immenses dépouilles et l'immense déshonneur de la ville de Caton. Au nombre de ces dépouilles étaient les vases sacrés autrefois pris à Jérusalem par Titus. L'impératrice Eudoxie, ses deux filles, plusieurs milliers de captifs, réservés à l'esclavage sur la terre que les Scipion savaient conquise, chargeaient la flotte du vainqueur. Ces infortunés furent rachetés par la charité de Deogratias, saint vieillard, ordonné évêque à Carthage en 454, à la prière de Valentinien, après une longue vacance. L'homme de Dieu vendit, pour cette œuvre de miséricorde, ce qui restait de vases d'or et d'argent dans les temples appauvris. Ayant donné la liberté aux esclaves, il leur procura encore un asile en les recueillant dans deux grandes églises qu'il avait fait garnir de lits et de paille. Jour et nuit il les visitait faisait soigner les malades, les servait lui-même malgré sa grande faiblesse et son âge avancé.
Au milieu des horreurs dont ces temps sont remplis, de tels exemples reposent l'âme. Les ariens, envieux de la vertu de Deogratias, voulurent le faire périr par des embûches auxquelles il échappa ; mais il mourut peu de temps après, n'ayant tenu le siége de Carthage que trois ans. Genséric défendit alors d'ordonner des évêques dans la province Proconsulaire et dans la Zeugitane, où il y en avait soixante-quatre, qui, manquant peu à peu, se trouvèrent réduits à trois au bout de trente ans, lorsque Victor, évêque de Vite, écrivit l'histoire de cette persécution. Il y eut plusieurs confesseurs et plusieurs martyrs. On vit même alors un exemple de la facilité avec laquelle les Maures païens pouvaient recevoir l'Évangile. Quatre frères, qui avaient refusé d'embrasser l'arianisme, ayant été donnés comme esclaves à un roi, nommé Caphar, dont tout le peuple était païen, surent, par leurs discours et la sainteté de leur vie, attirer les Barbares à la connaissance de Dieu. Désirant établir la religion, ils députèrent à l'évêque de la ville la plus voisine, le priant d'envoyer des prêtres et des ministres à ce peuple converti. L'évêque le fit avec joie, et l'on baptisa une multitude de Barbares. Genséric, furieux, fit attacher les serviteurs de Dieu par les pieds derrière des chariots qui, courant dans des lieux pleins de ronces et de bois, les mirent en pièces. Les Maures se lamentaient ; mais tes martyrs se regardaient l'un l'autre en passant, et disaient: " Mon frère, priez pour moi; Dieu a rempli notre désir; c'est ainsi que l'on arrive au royaume des cieux." Il se fit de grands miracles à leurs tombeaux.
Après la mort de Genséric, son fils Hunéric permit aux catholiques de Carthage d'élire un évêque. Depuis vingt-quatre ans cette Église était sans pasteur. Eugène, homme singulièrement estimé pour son savoir, sa piété, son zèle et sa prudence, fut élu d'une voix unanime. Sans revenus, il faisait d'immenses aumônes, trouvant dans le cœur des fidèles une ressource assurée contre la misère des indigents ; d'ailleurs il se refusait presque tout à lui-même, et disait cette belle parole, lorsqu'on lui conseillait de songer aussi à ses propres besoins : " Le bon pasteur doit donner sa vie pour son troupeau; puis-je donc m'inquiéter de ce qui concerne mon corps ? "
La bienveillance que lui avaient d'abord témoignée les ariens fit bientôt place à des sentiments de haine et de jalousie ; cette vertu les offusquait. Le roi lui défendit de s'asseoir sur te trône épiscopal, de prêcher le peuple, et d'admettre dans l'église ceux des Vandales qui étaient catholiques.
Saint Eugène fit la réponse d'un évêque : il dit que la maison de Dieu resterait ouverte à quiconque voudrait y venir prier. Hunéric, furieux, mit aux portes des temples des bourreaux qui jetaient sur la tête de tous ceux qu'ils y voyaient entrer avec l'habit vandale, un bâton dentelé dont ils leur entortillaient les cheveux, et qu'ils tiraient ensuite avec force, de façon à arracher la chevelure et la peau de la tète. Quelques-uns en perdirent les yeux, d'autres la vie, plusieurs survécurent longtemps. On menait par la ville des femmes avec la tête ainsi écorchée, précédées d'un crieur pour les montrer à tout le peuple. La foi des catholiques brava cette cruauté, aucun n'abjura. Hunéric priva de leurs charges les orthodoxes qui servaient à la cour et les condamna aux travaux de la campagne ; il défendit d'admettre aux fonctions publiques quiconque ne serait pas arien, et s'irritant de plus en plus contre les Vandales qui résistaient à ses ordres, il les chassa de leurs maisons, tes dépouilla de leurs biens, et en exila plusieurs en Sicile. Ce fut te commencement de ses persécutions. Un grand nombre de Vierges consacrées à Dieu furent cruellement tourmentées : les bourreaux espéraient les contraindre à déposer contre les mœurs des évêques et des clercs. On les suspendait avec de grands poids aux pieds; on leur appliquait des lames de fer rouge sur le dos, sur le ventre, sur le sein ; on fit craquer sur le cheval et leurs membres rompus. Beaucoup d'entre elles moururent, aucune ne donna prétexte à la calomnie. Des évêques, des prêtres, des diacres, des laïques distingués, furent bannis au nombre de cinq mille, et menés dans le désert par tes Maures ; ils chantaient en marchant cette parole du psaume : "Telle est la gloire de tous les saints."
Le peuple accourait de tous côtés pour saluer les confesseurs. Les chemins étaient trop étroits, et les fidèles couvraient tes vallées et les montagnes, portant des cierges à la main et mêlant leurs plaintes aux cantiques des serviteurs de Dieu ; les mères poussaient leurs enfants aux pieds des saints : " A qui nous laissez-vous en courant au martyre? Qui baptisera ces enfants? Qui nous donnera la pénitence et la réconciliation ? Qui nous enterrera quand nous serons morts ?
Qui offrira le divin sacrifice avec tes cérémonies ordinaires? Que ne nous est-il permis d'aller avec vous ? " Je ne puis me défendre de transcrire un détail touchant et naïf, rapporté par Victor, évêque de Vite : " Un jour que nous marchions ainsi avec l'armée de Dieu, nous vîmes une vieille femme portant un sac, et tenant par la main un petit enfant qu'elle encourageait par ces mots : " Courez, mon seigneur! voyez tous les saints, comme ils se pressent avec joie d'aller recevoir la couronne ! "
Le jour de l'Ascension 483, te persécuteur fit publier dans toute l'Afrique un écrit conçu en ces termes : "Hunéric, roi des Vandales et des Alains, aux évêques catholiques. Il vous a souvent été défendu de tenir des assemblées dans te partage des Vandales, de peur que vous ne séduisiez les âmes chrétiennes. On a trouvé que plusieurs, au mépris de cette défense, y ont célébré des messes, soutenant qu'ils conservaient l'intégrité de la foi chrétienne. C'est pourquoi, ne voulant point souffrir de scandale dans les provinces que Dieu nous a données, sachez que, du consentement de nos saints évêques, nous avons ordonné que vous veniez tous à Carthage, le jour des calendes de février prochain, pour disputer de la foi avec nos évêques, et prouver par les Écritures la croyance que vous tenez, afin que l'on puisse connaître si vous avez l'intégrité de la foi."
On croirait lire une ordonnance d'Elisabeth d'Angleterre, ou un ukase de Nicolas de Russie. Les évêques furent consternés; ils virent que Hunéric avait juré la perte des catholiques. Néanmoins ils obéirent courageusement, et se rendirent à l'assemblée, non-seulement de toute l'Afrique, mais encore des îles sujettes aux Vandales. Hunéric, dans l'espoir de les intimider, fit d'abord subir divers tourments aux plus renommés et aux plus habiles. Il brûla Létus, célèbre par sa science, et en retint d'autres en prison. Enfin la conférence s'ouvrit. Les ariens trouvèrent les catholiques mieux disposés au combat qu'ils ne l'avaient cru. Ils leur dirent des injures et rompirent brusquement les discussions. Les catholiques présentèrent une confession de foi rédigée par saint Eugène, et se tinrent prêts à souffrir les violences qu'ils avaient prévues. La persécution devint horrible ; mais jamais l'Église d'Afrique ne se montra plus sainte devant le Seigneur. La terre fut, à la lettre, arrosée du sang des martyrs.
Le 25 février 484, toutes les églises avaient été fermées en même temps, tous les ecclésiastiques chassés des villes, tous les catholiques, vandales ou romains, déclarés inhabiles à hériter ou à disposer de leurs biens, de quelque nature qu'ils fussent. Partout, dans les villes et dans les campagnes, il se trouva en grand nombre des âmes généreuses qui préférèrent à l'apostasie, la ruine, l'humiliation, l'exil, la mort et les plus épouvantables tourments. Le persécuteur descendait au-dessous de la brute, mais les persécutés s'élevaient au-dessus de l'homme ; ils savaient souffrir et mourir en priant pour leurs bourreaux, comme l'Homme-Dieu qu'ils adoraient. Une femme, nommée Denise, demandait au milieu des tortures qu'on lui épargnât seulement la honte de la nudité. Tandis qu'on la battait de verges et que les ruisseaux de sang coulaient de son corps, elle exhortait les autres au martyre, et par son exempte elle procura le salut à presque toute sa patrie. Elle avait un fils unique, encore jeune; le voyant trembler à l'aspect des tourments qu'il allait endurer : "Souviens-toi, lui dit-elle, que nous avons été baptisés au nom de la Trinité, dans le sein de l'Église catholique notre mère. La peine qui est à craindre, c'est celle qui ne finit jamais; la vie qui est à désirer, c'est cette qui dure toujours." Le jeune homme, relevé par la vertu de Sa mère, souffrit avec constance et reçut saintement la mort.
Pour Denise elle avait lassé les bourreaux. Ayant embrassé tendrement le corps de son fils, et rendu publiquement grâces à Dieu, elle voulut enterrer dans sa propre maison le généreux enfant qu'elle avait donné deux fois au Ciel, afin de pouvoir offrir tous les jours sur son tombeau des prières à la sainte Trinité, et de se fortifier dans l'espérance de lui être réunie au dernier jour (7).
(7) Sainte Denise, saint Majorie, son fils, sainte Dative, sa sœur, saint Emilien, son parent, saint Léonce, saint Tertius et saint Boniface, ses compagnons, sont honorés le 6 décembre.
A Cucuse, les martyrs furent innombrables ; à Carthage, Victorien, gouverneur de la ville, préféra les chevalets et la dent des bêtes aux immenses richesses qu'il possédait déjà, et aux faveurs que lui offrait Hunéric; une foule de chrétiens imitèrent son exemple et moururent ou furent mutilés ; à Typase, ville de la Mauritanie-Césarienne, située entre Cherchell et Alger, les habitants, détestant la présence d'un évêque arien, quittèrent la ville et s'enfuirent en Espagne, à l'exception d'un petit nombre qui ne purent passer la mer. L'évêque arien essaya inutilement d'effrayer ou de séduire ces derniers. Ils s'assemblaient dans une maison et y célébraient, sans se cacher, les divins mystères. Hunéric leur fit couper la main droite et la langue, et néanmoins ils parlèrent comme auparavant. Ce miracle fut public; mais Dieu, qui consolait ainsi les fidèles, endurcit le coeur d'Hunéric comme il avait endurci celui de Pharaon (8). Saint Eugène et les autres évêques, frappés, injuriés, dépouillés de tout, même de vêtements, ayant vu expirer dans les tortures quatre-vingt-huit d'entre eux, furent enfin condamnés à l'exil.
(8) Victor de Vite, témoin oculaire du fait, dit à ceux qui en douteraient, qu'ils pouvaient s'en assurer eux-mêmes en allant à Constantinople, où ils trouveraient un sous-diacre nommé Réparat, du nombre de ceux à qui on avait coupé la langue jusqu'à la racine, qui parlait nettement, sans aucune peine, et qui, pour celte raison, était singulièrement honoré de l'empereur Zenon et de l'impératrice. Enée de Gaze, philosophe platonicien, qui était alors à Constantinople, dit, dans un dialogue écrit avant l'an 533, qu'il avait vu lui-même des personnes qui avaient eu la langue coupée, qu'il les avait entendues parler distinctement, et que, ne pouvant s'en rapporter à ses oreilles, il leur avait fait ouvrir la bouche, et vu toute leur langue arrachée jusqu'à la racine; qu'il était étonné, non de ce qu'ils parlaient, mais de ce qu'ils vivaient encore. Procope, qui écrivait quelque temps après, dit qu'il en avait vu se promener à Constantinople, parlant librement, sans se sentir de ce supplice; mais que deux d'entre eux ayant péché contre la pureté perdirent l'usage de la parole.
Le comte Marcellin, dans sa Chronique, l'empereur Justinien, dans une constitution pour l'Afrique, attestent également avoir vu ce miracle.
(Hist. univers, de l'Église catholique par l'abbé Rohrbacher Tom. VIII.)
Saint Eugène écrivit à son troupeau une lettre admirable, que Grégoire de Tours nous a conservée. Il les conjure, par le redoutable jour du jugement et par la lumière formidable de l'avènement de Jésus-Christ, de rester ferme dans la foi de la Trinité et d'un seul baptême, sans souffrir d'être rebaptisés, car les ariens d'Afrique, semblables aux donatistes, rebaptisaient ceux qui embrassaient leur secte. Il proteste qu'il sera innocent de la perte de ceux qui succomberont, et que sa lettre sera lue contre eux au tribunal de Jésus-Christ; il leur recommande le jeûne, la prière et l'aumône, qui ont toujours fléchi la miséricorde de Dieu, et de ne point craindre ceux qui ne peuvent tuer que le corps. On a le catalogue des évêques de toutes les provinces d'Afrique qui étaient venus à la conférence, et qui furent martyrisés ou envoyés en exil: 54 de la province Proconsulaire, 125 de Numidie, 107 de la Byzacène, 120 des deux Mauritanies (Césarienne et Tingitane), 44 de la Mauritanie-Sitifienne, 5 de la Tripolitaine, 10 de la Sardaigne et des îles voisines; 88 moururent comme nous l'avons dit; il y en eut 46 relégués en Corse, 302 ailleurs; 28 s'enfuirent (9).
(9) Voici la nomenclature la plus complète des évêchés d'Afrique ; elle a été relevée par M. Carette.
Province Proconsulaire 132
Numidie 152
Byzacène 135
Mauritanie-Sitifienne 46
Mauritanie-Césarienne et Tingitane 133
Il faut remarquer, dit M. Carette, que les quatre premières provinces occupaient ensemble deux cent trente-six lieues de côtes, et les deux dernières quatre cents. Cependant le nombre des évêchés de celles-ci est à peine le quart de celui des autres. Les premières n'offrent pas un seul de ces noms qui expriment l'état de guerre: dans les deux Mauritanies, au contraire, on en trouve huit, tels que Castelli-Modiani, Castellum-Ripense, etc, etc., et ce ne sont pas ceux que nous avons signalés dans l'itinéraire d'Antonin. Tout ce qui se rattache à celle partie de l'Afrique porte l'empreinte de la résistance et de la lutte.
Un de ces évêques bannis, nommé Fauste, alla s'établir dans la Byzacène, près de Telepte. Il y fonda le monastère où saint Fulgence, alors âgé de vingt-deux ans, voua sa vie au service de Dieu. Après saint Eugène, Hunéric bannit tout le clergé de Carthage, composé de plus de cinq cents personnes, non sans leur avoir fait souffrir la faim et toutes sortes de tourments. Les enfants de chœur mêmes n'obtinrent pas grâce. Cependant un apostat, nommé Theucérius, qui avait été lecteur, conseilla d'en rappeler douze, à cause de leurs belles voix. Ces enfants ne voulaient pas quitter les saints et s'attachaient à leurs genoux en pleurant. Il fallut les ramener l'épée à la main. On essaya de les gagner par des caresses, on tes tourmenta ensuite à plusieurs reprises : ils demeurèrent inébranlables. La persécution étant passée, la ville de Carthage les respectait comme des apôtres. Victor de Vite les connut : ils habitaient la même maison et chantaient ensemble les louanges de Dieu. Mais Hunéric et ses Vandales étaient moins féroces que leur clergé. Les évêques ariens marchaient partout l'épée au côté, suivis de la troupe brutale de leurs clercs; ils pénétraient chez les catholiques à toute heure du jour et de la nuit, les aspergeaient d'eau, puis criaient qu'ils les avaient baptisés. Ils en usaient de même envers ceux qu'ils trouvaient sur les chemins, renouvelant les scènes de folie et d'impiété des circoncellions. Un grand nombre de fidèles, simples et ignorants, se croyant souillés par ces violences, ne pouvaient contenir leur douleur : ils allaient devant les tribunaux, se proclamaient catholiques, passaient par les supplices et recevaient la mort. Dieu, cependant, sévissait contre ces aveugles persécuteurs. Toute l'Afrique fut frappée d'une effroyable sécheresse qui causa d'abord la famine et ensuite la peste.
Bientôt il n'y eut plus de commerce, plus d'industrie, plus de famille;chacun s'en allait où il pouvait, cherchant vainement à fuir un air empoisonné qu'ils trouvaient partout, et une faim qui tes suivait partout. Les montagnes, les collines, les routes, les places des villes étaient jonchées de cadavres ; beaucoup d'endroits, auparavant très-peuplés, demeurèrent entièrement déserts. Les Vandales habitués à l'abondance, et ceux qu'ils avaient séduits, ressentirent plus particulièrement l'atteinte du fléau. On avait promis aux apostats qu'ils ne manqueraient de rien.
Ne trouvant plus de quoi vivre dans les provinces, ils arrivèrent en route à Carthage, comme pour sommer le roi détenir sa promesse. Hunéric, les voyant expirer l'un sur l'autre, les fit expulser tout d'un coup, craignant qu'ils ne fissent de la ville un tombeau. Ils allèrent mourir sur les chemins. Cette dernière cruauté qui vengeait Dieu fut aussi te dernier crime d'Hunéric : il mourut lui-même(484) d'une maladie de corruption, le corps mangé des vers et tombant par lambeaux. Son successeur, Gontamond, laissa respirer l'Église, rappela saint Eugène en 487, rouvrit les temples en 494 et mourut en 496, laissant te trône à son frère Trasimond. Ce dernier, moins violent qu'Hunéric, fut plus dangereux peut-être pour la vertu des fidèles. Il leur promettait des charges, des dignités, de l'argent, ou l'impunité des crimes. Toutefois saint Eugène reprit le chemin de l'exode, et vint mourir, l'an 505, à Albi, dans les Gaules. Saint Fulgence, alors évêque de Ruspe, eut également à souffrir des caprices despotiques du roi vandale ; il fut déporté en Sardaigne, ainsi que plus de deux cents autres évêques, qui emportèrent avec eux tes reliques de saint Augustin. Il est doux de penser que les saints pontifes furent consolés dans leurs misères par la nouvelle des grandes choses qui se passaient non loin d'eux, au pays des Francs.
Cette date de 496, qui vit renaître la persécution en Afrique, est célèbre dans l'Église. La foi orthodoxe se voyait partout abandonnée, trahie, persécutée : l'empereur Anastase protégeait les eutychiens ; Théodoric, roi des Ostrogoths, en Italie; Alaric, roi des Visigoths, dans l'Espagne et dans l'Aquitaine; Gondebaud, roi des Burgondes, dans les Gaules ; Trasimond, roi des Vandales, professaient l'arianisme. Cependant tout à coup l'Église catholique tressaillit de joie : le roi d'une nation barbare, encore petite, ayant miraculeusement gagné une bataille sur les rives du Rhin contre d'autres barbares, venait de recevoir le baptême avec l'élite de ses guerriers : le monde armé et conquérant appartenait à l'hérésie ou au paganisme, mais le chef qui venait de se convertir était Clovis, et la nation qui suivait son exemple était celle des Francs ! Au milieu des douleurs, des ruines et des larmes, l'Église enfantait sa fille aînée ; saint Remi versait l'eau sainte sur le front du royaume naissant qui devait donner à la religion du Christ cette forte et magnanime épée qu'on vit aux mains de Charles Martel, de Charlemagne et de saint Louis, et qui, vengeresse encore lorsqu'elle fut infidèle, n'a cessé jusqu'à nos jours de conquérir ou de punir pour le compte de Dieu.
Hildéric, fils de Trasimond, lui succéda (523); il avait été élevé à la cour de Justinien et penchait secrètement pour les catholiques ; mais c'était un Barbare demi-lettré, qui flottait sans courage entre sa conscience et les fausses nécessités d'une politique craintive. Il servit peu les catholiques et s'attira la haine des Vandales. Gélimer, héritier présomptif du trône, illustre aux yeux de sa nation pour avoir remporté quelques avantages sur les Maures, s'empara de la couronne. Justinien vint au secours de son allié ; il envoya en Afrique une flotte bénite par le patriarche de Byzance et commandée par Bélisaire, qui débarqua sur les confins de la Byzacène et de la Tripolitaine avec une armée peu nombreuse, mais bien composée et fière de son général. Il ne rencontra presque point de résistance. Le jour de la fête de saint Cyprien, 14 septembre 533, Carthage, démantelée, fut prise sans coup férir. Les habitants avaient illuminé toutes les rues pour célébrer leur délivrance, tandis que les Vandales se réfugiaient dans les églises, où, pâles de frayeur, ils tenaient les autels embrassés. Gélimer, pour se défendre, n'avait guère su qu'égorger Hildéric. Le général romain marcha au palais de l'usurpateur et s'assit sur son trône.
Le commerce ne fut point interrompu ; les boutiques restèrent ouvertes; tes magistrats distribuèrent tranquillement aux soldats des billets de logement, et les soldats payèrent les vivres qu'ils voulurent acheter. Deux jours auparavant, Gélimer, comptant sur la victoire que les prêtres ariens lui promettaient, avait fait faire les apprêts d'un grand festin par où il voulait couronner son triomphe. Bélisaire se mit à table avec ses principaux capitaines, et se fit servir ce repas par les officiers du roi vandale. C'était la quatre-vingt-quinzième année depuis l'entrée de Genséric à Carthage. Mahomet naissait à la Mecque.
Un concile se réunit bientôt à Carthage, où il n'y en avait pas eu depuis cent ans. Deux cent dix-sept évêques s'assemblèrent dans la basilique de Fauste, riche des reliques de plusieurs martyrs. Ils rendirent à Dieu de solennelles actions de grâces, pleurant de joie d'être enfin rendus à leurs peuples, et de voir un grand nombre d'hérétiques embrasser la vraie foi. On examina comment il fallait recevoir les évêques ariens qui rentraient dans le sein de l'Église catholique s'ils conserveraient leur rang d'honneur, ou s'ils seraient seulement admis à la communion laïque. Les Pères ne voulurent rien régler à cet égard sans consulter Rome. Le pape saint Agapit ordonna que les évêques ariens convertis ne demeureraient point dans les dignités du sacerdoce, mais qu'on leur ferait part des revenus de l'Église établis pour la subsistance des clercs. Telle fut la vengeance des confesseurs de Jésus-Christ.
Cependant la conquête des empereurs de Constantinople avait été rapide, leur pouvoir fut précaire et de courte durée. Les tribus indigènes se montraient chaque jour moins soumises. Bientôt des révoltes éclatèrent dans le sein de l'armée, et les nomades multiplièrent toujours leurs entreprises. Un désordre affreux régnait partout ; les moeurs, souillées par l'hérésie, étaient devenues abominables ; l'autorité se voyait méprisée ou haïe ; tout préparait l'Afrique à la plus dure et à la plus cruelle conquête qu'elle eût eu encore à subir, et qui devait, pour des siècles entiers, la plonger dans une irrémédiable barbarie : les Arabes musulmans se précipitèrent sur elle avec cette fougue qui fit tout plier durant un siècle, et qui ne s'arrêta que devant l'épée de Charles Martel, dans les plaines de Poitiers.
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Quelques souvenirs !!
Envoyé Par M. J.P. Ferrer
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Entre Saint-Eugène et Alger,
Est le quartier ou je suis né.
Entre Casbah et Carrières Jaubert,
C'est là aussi qu’est né mon père.
Sur la rive gauche d'un ancien oued,
Oui,? Je suis né à Bab El Oued.
C'était ma foi un beau quartier
Un quartier plein de vie, un quartier animé.
Espagnol, italien, arabe, maltais,
Tous ensemble apprenions le français
C'était la tour de Babel-oued
Quand on parlait dans notre bled.
Notre français était très pimenté
Il était même très pigmenté
Par les couleurs qu'on lui donnait.
Des couleurs aujourdhui un peu oubliées.
Etchaffé par une voiture, la honte à la figure
Putain d'sa mère il avait la vie dure.
En bas la mer un jeu tu tapais
Quand tu faisais tchouffa les autres y rigolaient. »
Dans mon quartier on n'utilisait pas de « reloje »
Ce n'était pas la peine il y avait les Trois Horloges
Contre les hauts et les bas
Il y avait la Bassetta
Il y avait « Blanchette » à l'entrée du marché,
Il était très connu il vendait des beignets,
Derrière l'arrêt des trams sur la petite place
Il y avait « l'italien » qui nous vendait ses glaces,
Il y avait Slimane et son épicerie
Il y avait Lassale et sa charcuterie.
Prés du passage souterrain
Il y avait Moati et son commerce cossu
Cela était normal il vendait du tissus.
Il y avait Torrés magasin de chaussures,
Rue Suffren, Devesa, ses boudins à l'oignon,
Le cinéma Bijou qui manquait d'attraction.
La « maison Jaubert » la « cité des moulins »
Avenue de la Bouzareah, rue Sufren, rue Franklin.
Prés de l'usine Bastos, à coté du Plazza,
La boulangerie Amar, la boucherie Khaliffa,
Montiel le charbonnier, Lounés le marchand de légumes
Le bistro des Flechero juste là au coin
L'Armée du salut, et le moutchou du coin
C'est là que jai vu le jour,
Alors que mon père péchait au cassour.
Avenue de la Bouzareah, la boulangerie Seralta
La pharmacie Sastre, et puis celle de Kamoun,
Il y avait Henny, le boucher chevalin, Perez le coiffeur,
Otto le confiseur, Spadaro « le voleur »
Borras et Sampaul vous faisaient miroiter
Les glaces que Grosoli fabriquait
Vous parlerais-je des cafés, ou bien de leurs « kemia »
Tout ce qu'ils vous offraient remplaçait un repas.
Carottes au cumin, pommes de terre au persil,
Variantes et tramousses cacahuètes salées, ,
Escargolines, olives? tant quon en voulait.
C'était un vrai délire, jen ai le souvenir.
Quand boire une anisette était un vrai plaisir.
Vous parlerais-je de Raisville, Padovani,
Les Voutes, la Pointe Pescade et les Bains des Familles ?
Le stade Marcel Cerdan ou jouait le S.C.A (la spardenia)
Ou bien des grandes rencontres A.S.S.E / Gallia
Cela n'est pas la peine vous vous en souvenez aussi
Et pourtant comme moi vous étiez un « petit »
Je me souviens aussi de ce qui c'est passé
Lorsque les Trois Horloges, notre centre d'intérêt
Le 23 mars 62 devint un centre de gravité
Et c'était vraiment grave, ce fut le début de la fin,
Cela je m'en souviens
Je m'en souviens très bien.
(auteur ???)
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Chantiers nords-africains
Trouvé à la BNF 01-1930 N°2
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Projet de villas dans la Mitidja
Architectes : R. JAPERT et R. BARRÉ
La période active que nous venons de vivre en Algérie a permis à bon nombre de jeunes professionnels du bâtiment de démontrer leur ardeur et leur impatience de se montrer dignes des leçons de leurs maîtres et de leur enthousiasme communicatif pour la mise en application des méthodes modernes de la construction.
Il n'est pas un petit centre agricole qui ne se soit laissé séduire, à l'exemple des agglomérations urbaines, par l'engouement - quasi universel - pour la réalisation d'une conception hardie - quoique sobre dans ses manifestations pratiques - de la nouvelle technique du bâtiment.
Notre Mitidja se devait, par tradition, d'être au premier rang de cette réalisation dans la Colonie; elle n'y a pas manqué et elle ajoute une qualité de plus à notre admiration pour son courage et sa persévérance. Dans toute agglomération, si petite soit-elle, où vous passerez dans !la traversée de la Mitidja de Boufarik à Marengo, ou vice-versa, il vous sera facile d'établir une démarcation bien nette entre l'architecture actuelle et celle du passé, malgré quelques anachronismes évidents et inévitables à toute époque de transition.
Nous reproduisons ci-contre un projet de villa dont deux semblables ont été construites à Marengo, aux confins de l'agglomération, sur la route de Meurad, sous la direction des jeunes architectes d'Alger, MM. René Japert et René Barré.
Malgré les difficultés d'ordre matériel que rencontrent en général fies architectes pour réaliser leur conception hardie d'une architecture moderne dans les petits centres éloignés (main-d'œuvre raréfiée et inexpérimentée par manque de pratique du béton armé pour la construction des habitations de ce genre), le but a été quand même atteint par la volonté de bien faire de chacun des collaborateurs.
Le plan a été conçu afin de donner le plus de commodité intime à la vie intérieure; l'accès de l'étage a lieu, d'une part, par la cuisine pour le service et, d'autre part, par la salle à manger pour l'intimité.
L'exécution du projet, confiée à M. Antoine Compan, entrepreneur général à Marengo, ne donne lieu à aucune critique.
Les constructions de l'Office Municipal des H. B. M. de la Ville d' Alger
Le programme de constructions à loyers économiques institué par l'Office des Habitations A Bon Marché de la Ville d'Alger a donné lieu à l'origine à un concours entre tous les architectes d'Algérie. M. X. Salvador, architecte D.P.L.G., fut classé premier avec exécution.
Mais devant l'importance du programme, soient 50 millions de travaux, le Conseil de l'Office décida de donner satisfaction à plusieurs architectes et, d'un commun accord, il fut établi un parti " type " par lot, laissant à chacun des architectes la liberté de son architecture.
C'est ainsi qu'entre le premier et le deuxième groupe, il existe des différences de conception. Nous présentons ici quelques détails et un ensemble des façades, dûs à l'architecte classé premier, réalisant dans ce genre de construction les conditions requises d'économie et de sobriété.
Le type d'immeubles que nous présentons ci-dessus est conforme aux dispositions du système imposé dans les constructions à Bon Marché : vastes cours intérieures agrémentées de jardins; bâtiments construits en forme de bandes, larges de 10 m. 50; toutes les pièces et les couloirs aménagés pour recevoir directement la lumière et l'air libre. Les accès et escaliers disposés dans les grandes cours intérieures.
La partie maçonnerie est en moellons remplissant une ossature de poteaux et poutres en ciment armé formant refends dans l'axe des bâtiments.
Toutes les constructions sont établies sur sous-sols.
MAISON MAURESQUE A ORAN
Architecte : M. TOURNIER
Le patio
Cette belle construction s'élevant à Oran, à l'angle des rues Mac-Mahon et Colomb est la propriété de M. Ali Ould Si Ahmed Ould Cadi, bachagha de Lourmel.
Traité en style mauresque d'une pureté remarquable par M. Tournier, architecte à Oran, cet immeuble particulier réalise tant dans sa décoration extérieure qu'intérieure une harmonie parfaite et sûre.
L'aménagement intérieur allie d'une façon élégante l'art du confort.
La cour à arcades, dont nous reproduisons une vue ci-contre, offre une impression charmante de grace et de fraicheur, indispensable à toute habitation mauresque.
La décoration, très fouillée, en a été étudiée dans ses plus infimes détails d'une façon digne d'éloges.
La cheminée
Rien n'a été négligé par l'architecte pour que le style d'ensemble y soit respecté jusque dans l'aménagement intérieur. La réalisation en a été pleinement réussie.
La cheminée, en marbre, est un jolie couplet architectural, d'une originalité de bon aloi.
Elévation d'ensemble
Le patio, inondé de lumière, nous ménage la surprise d'une galerie qui, en sveltes colonnes supportant une gracieuse arcature, donne l'impression du confort actuel mêlée à l'agrément d'un style bien local dans l'application duquel semble s être spécialisé l'auteur, M. Tournier.
Nous aurons d'ailleurs l'occasion de présenter, dans un prochain numéro des Chantiers, une œuvre nouvelle de cet architecte, également dans le style mauresque : un hammam à Oran.
Porte d'entrée principal
Les entrepreneurs qui ont collaboré à l'édification de cette construction sont :
Maçonnerie : M. Macia
Serrurerie : M. Vidal
Menuiserie : M. Martinez
Sculpture et moulage : MM. Gorgeon et Sylve.
Peinture : M. Benzaken.
Immeuble à Oran
Architectes : MALHONDA et GARAGNON
avec la collaboration de M. GOMEZ
Cette importante construction, dont le propriétaire est M. Louis Gay, à Oran, occupe un quadrilatère limité par : le boulevard Front de Mer, la rue Monge, la rue de Nancy et la rue du Colonel-Moll.
La superficie totale est de 1.200 mètres carrés.
Béton armé (direction) : Malhonda et Garagnon,
ingénieurs-architectes, 2, rue Mirauchaux, Oran.
Béton armé (exécution),
Terrassements, Maçonnerie : Pédotti, boulevard Hippolyte-Giraud, Oran.
Menuiserie et quincaillerie : Pomar, rue LouisBlanc, Oran.
Stores " Baumann " : M. Depieds.
Ferronnerie : Balande, rue Monge, Oran.
Plomberie-zinguerie, installations sanitaires : Alba.
Electricité : Gilly, 8, rue Mirauchaux, Oran.
Peinture, vitrerie, tentures : Pérez, 3, rue Lamartine, Oran.
Immeuble à Sidi-bel-Abbès
Architecte : CASANOVA
Cet immeuble comporte à chaque étage deux appartements composés chacun de : cinq pièces, cuisine, salle de bains et w.-c.
Entreprise générale : Micheletti frères.
Maçonnerie : G. Superchi et fils.
Menuiserie : Léopold Fernandez.
Electricité : Maison Lerolle.
Le rail et la route
par ANDRÉ DORIA
Nous, nous sommes déjà, à plusieurs reprises, élevé avec toute l'énergie nécessaire contre l'augmentation inconsidérée des tarifs de chemins de fer.
Nous avons montré, ici-même, par des exemples suffisamment saisissants, combien sont néfastes les résultats de cette grave erreur économique, tout en demeurant peu susceptibles d'aboutir aux résultats cherchés.
Toutefois, un fait demeure malheureusement certain, c'est que l'exploitation des voies ferrées ne couvre pas les dépenses formidables qu'elle entraîne, et que la nécessité absolue dans laquelle se trouve l'Etat de combler, chaque année, le déficit creusé dans les caisses des réseaux d'intérêt général, pèse d'un poids sans cesse alourdi sur le budget et grève le contribuable de charges régulièrement accrues.
C'est donc directement aux causes du déficit qu'il faut s'attaquer si l'on ne veut pas, à très bref délai, se trouver acculé à une situation sans issue.
Nous n'examinerons que la principale : la concurrence mortelle que semble faire la route au rail. Nous montrerons ensuite que cette concurrence ne provient que d'une fausse conception de nos véritables intérêts économiques et nous nous efforcerons d'établir de quelle manière le rail pourrait trouver, dans la route, un allié naturel et réellement précieux.
La principale cause du déficit est qu'au fur et à mesure de l'augmentation des tarifs de chemins de fer, les usagers recourent, pour le transport des matières précieuses et peu encombrantes et pondéreuses, aux entreprises d'autobus et de camionnage mécanique, dont le coefficient d'exploitation est beaucoup moins élevé et prive ainsi les réseaux d'une source de recettes qui, avant la guerre, leur étaient acquises en entier et leur procuraient d'appréciables bénéfices.
On oublie trop, en effet, que, nantis d'un monopole qui, s'il leur assure des exclusivités avantageuses, leur confère en retour des obligations onéreuses, les chemins de fer ne peuvent assurer une exploitation rémunératrice qu'à condition de bénéficier de tous les éléments sur lesquels ils peuvent normalement compter.
Depuis quelques années, il n'en est plus ainsi. La route constitue un instrument d'une souplesse merveilleuse aux mains de ceux qui savent l'utiliser ; peu à peu, les entreprises de transports en commun sont arrivées à se substituer aux chemins de fer, non seulement pour le transport des voyageurs à courte distance, mais encore pour celui des messageries et des marchandises légères, de valeur appréciable, susceptibles de supporter des frais de transport relativement élevés.
Tout a été dit à ce sujet et nous ne nous y arrêterons pas.
Nous insisterons simplement sur la particularité suivante qui semble ne pas avoir été, comme l'eût cependant exigé son importance, mise en relief par les économistes qui se sont occupés de la question ; c'est que les entreprises d'autobus et de transports en commun ont rendu aux chemins de fer un service éminent en se chargeant, à leur place du transport des milliers de voyageurs qui, quotidiennement, se rendent à la ville de centres situés à une distance moyenne de trente à quarante kilomètres et dont les réseaux, qui arrivent à peine à faire face aux nécessité du trafic-voyageurs à longue distance leur restant acquis, sont encore aujourd'hui incapables d'assurer le transport.
Un simple coup d'œil jeté sur un horaire montre qu'en Algérie au moins, le nombre des trains n'a pas augmenté depuis 1914.
Il y a quelques mois, un confrère soulignait que le train spécial qui, en 1864, transporta d'Alger à Blida, l'empereur Napoléon III avait mis, pour franchir la distance qui nous sépare de la Ville des Roses, exactement le même temps qu'exige chaque jour l'express n° 1 pour amener ses voyageurs de la première à la seconde localité !
D'ailleurs, il est aisé de lire, sur la plupart des boîtes à graisse des wagons utilisés actuellement pour les relations entre Alger et El-Affroun, voire même Affreville, le millésime 1872, ce qui assigne aux voitures dont on impose aux voyageurs l'usage, l'âge canonique de 58 ans !
Nous pourrions multiplier ces tristes exemples ; Mais nous n'entendons ici faire le procès de personne et nous tourner vers l'avenir, plus que vers le passé.
Nous nous plaisons simplement à constater que Plusieurs ingénieurs, dont le nom fait autorité dans la Métropole se révèlent les propagandistes zélés d'une idée qui fera son chemin : celle qui consiste, pour les réseaux d'intérêt général à porter la lutte contre la concurrence sur le propre terrain de celle-ci, et à réaliser ainsi, pour le même but de prospérité générale, l'union du rail et de la route.
Si nous examinons la situation actuelle des entreprises de transports en commun fonctionnant concurremment avec les Compagnies de Chemins de fer dans les environs immédiats d'Alger, nous sommes obligés de reconnaître, qu'à de très rares exceptions près, elles ne répondent que de fort loin aux desiderata des populations desservies qui ne les emploient qu'en raison de la commodité qu'elles offrent par leurs points de départ et leurs horaires.
D'une façon générale, les voyageurs y sont entassés pêle-mêle dans une promiscuité souvent écœurante et au mépris de toute hygiène ; les impériales, n'étant pourvues d'aucun dispositif de sécurité, constituent un danger permanent ; quant à la conduite, elle est assurée, la plupart du temps, par des chauffeurs inexpérimentés ; les récents accidents de l'Arba et de la rue Rovigo montrent le bon marché que certains de ces derniers font des vies humaines qui leur sont confiées.
Les horaires ne pouvant être l'objet d'aucun contrôle sont établis au petit bonheur ; les entrepreneurs, dans un but de lucre ou de réclame tapageuse, ordonnent à leur personnel de lutter de vitesse et il en résulte de tels abus qu'il y a peu de jours, l'honorable Préfet d'Alger, M. Atger, dans un document administratif particulièrement énergique, prescrivait aux autorités locales et à la gendarmerie de mettre un terme à ces joutes dangereuses, ajoutant que, si le scandale ne cessait pas, il réglementerait lui-même les horaires, pour mettre un frein au prurit de vitesse dont certains entrepreneurs de transports en commun semblent être actuellement atteints.
Pourquoi les Compagnies de Chemins de fer, dans les régions qu'elles desservent, n'organiseraient-elles pas des lignes d'autobus et de camionnettes ?
Les premiers réservés bien entendu aux voyageurs, concurrenceraient aisément les véhicules actuels, en conférant aux usagers, avec tous les avantages inhérents au mode de locomotion, une régularité, un bien-être et surtout une sécurité absolus.
Les moyens matériels, pratiquement illimités, que possèdent les Compagnies, leur conféreraient la possibilité de ne mettre en service que des modèles puissants, tenant bien la route et conduits par des professionnels, dont le recrutement pourrait être d'autant plus rigoureux que leur situation serait stable et présenterait tous les avantages, - et ils ne sont pas négligeables, - attachés à la qualité de " cheminot ".
Cette réalisation aurait pour résultat primordial de faire tomber dans les coffres des Compagnies les recettes qui s'évadent actuellement à leur détriment et de leur ramener des usagers dont la clientèle est nombreuse et importante.
Les entreprises concurrentes pourraient être rachetées sous certaines conditions et, une fois le service convenablement organisé sur un parcours donné, aucune autorisation nouvelle ne serait consentie ; bien entendu, les plus larges facilités seraient prévues pour la sauvegarde des intérêts respectables.
En quelques mois, à condition de procéder méthodiquement, les principales lignes pourraient être complètement organisées et les bénéfices réalisés viendraient atténuer le déficit qui n'aurait plus, sur ce point tout au moins, sa raison d'être. En ce qui concerne le matériel de la voie ferrée destiné aux voyageurs, on pourrait concentrer ses efforts sur l'aménagement des trains à long parcours, étant donné que les services de la grande banlieue seraient définitivement établis.
Les camionnettes, dont nous parlions plus haut, seraient exclusivement chargées de la livraison des messageries dans un rayon kilométrique qui demeure à étudier, mais qu'on peut fixer aux environs de trente à quarante kilomètres pour les petits centres, avec véhicules express réservés aux centres importants situés à moins de cent kilomètres.
L'utilisation de la route par les Compagnies de Chemins de fer leur procurerait, dans ce seul domaine, des ressources formidables ; de très nombreuses entreprises privées, tout en faisant supporter aux usagers des tarifs plus élevés certainement que ceux qui seraient appliqués par les réseaux, leur enlèvent quotidiennement un trafic insoupçonné, dont les éléments s'accroissent lors de chaque relèvement de tarifs.
Nous connaissons, aux alentours des gares, de nombreuses entreprises de cette nature, faisant aux Compagnies une concurrence acharnée dans un domaine dont la loi leur a cependant réservé l'exclusivité de l'exploitation. Il paraît difficilement admissible que les grands réseaux continuent à ignorer un état de choses qui leur inflige des pertes aussi sévères et il est de notre devoir, à nous autres techniciens, de signaler des abus dont la collectivité fait les frais et qui, en outre, s'avèrent des facteurs redoutables de vie chère et d'anarchie économique.
Rien ne s'oppose, du reste, à ce que ces transports de marchandises non pondéreuses soient, après études appropriées, étendus à des articles sans cesse plus nombreux.
Beaucoup de fermiers, de propriétaires n'entretiennent les camions ou les véhicules mécaniques, qui grèvent parfois lourdement leur exploitation, que parce que l'intervention d'un entrepreneur alourdirait encore cette charge ; mais rien ne dit que nombre d'entre eux ne s'adresseraient pas plus volontiers à la Compagnie de Chemin de fer si celle-ci était outillée convenablement et assurait leurs transports avec toutes les garanties désirables et à aussi bon compte.
Seulement, il faudrait rompre avec tous les errements routiniers et offrir au public, forcément méfiant au début, une organisation et des procédés commerciaux absolument modernes, - et c'est peut-être là que réside la plus grande difficulté ; mais, en mettant, à la tête de cette branche de l'exploitation, des ingénieurs ayant fait la preuve de leur esprit pratique et réalisateur, on parviendrait assez rapidement à se débarrasser des obstacles.
Evidemment, une semblable réforme dans nos mœurs ferroviaires n'irait pas sans soulever des réactions nombreuses et parfois puissantes. Nombre d'entreprises vivent de cette sorte de parasitisme économique ; leurs bénéficiaires lutteraient âprement pour conserver leurs prébendes. Nous verrions peut-être se déchaîner des appétits et s'exercer des influences électorales insoupçonnés. On conçoit que ce soient à des considérations qui ne sauraient valoir aux yeux des techniciens et des économistes soucieux de la dignité de leur rôle et uniquement préoccupés de l'intérêt général.
L'union du rail et de la route apparaît comme un progrès important, d'une réalisation matérielle qui ne comporte aucun obstacle vraiment sérieux.
Il est grand temps de mettre de l'ordre dans les transports et de chercher, pour combler les déficits, un autre moyen que celui, complètement inefficace et réellement dangereux du perpétuel relèvement des tarifs.
L'expérience a prouvé que la route et le rail avaient chacun leur domaine bien délimité ; c'est de la gabegie économique que de laisser s'éterniser des empiétements dont bénéficient quelques individualités, mais dont souffre la collectivité entière.
La question des transports est une de celles qui sont trop liées à la vie du pays pour ne pas être l'objet de notre constante attention.
Saluons avec, enthousiasme les hommes d'avant-garde qui nous offrent une solution avantageuse ; mais il ne convient pas de nous borner à une approbation platonique pour empressée qu'elle soit.
Maintenant, il faut des actes...
André Doria.
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ANECDOTE
Mme Annie Bouhier
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Lettre d'Albert CAMUS à son ami Jean GRENIER en 1958
Correspondance Camus-Grenier 1923-1960, NRF, Éd. Gallimard. La fameuse citation y figure bien et littéralement (lettre 220 datée de Paris, le 28 juillet 1958, p.220). Ce n'est pas un apocryphe.
Le paragraphe complet se conclut par une phrase omise dans la citation qui circule sur Internet, et qui doit donc se lire ainsi: "Le train du monde m'accable en ce moment. A longue échéance, tous les continents (jaune, noir et bistre) basculeront sur la vieille Europe. Ils sont des centaines et des centaines de millions. Ils ont faim et ils n'ont pas peur de mourir. Nous, nous ne savons plus ni mourir, ni tuer. Il faudrait prêcher, mais l'Europe ne croit à rien. Alors, il faut attendre l'an mille ou un miracle. Pour moi, je trouve de plus en plus dur de vivre devant un mur. Et difficile pour des artistes de travailler, seuls, sans être soutenus par rien.".
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Bône les inondations
Envoyé par M. Charles Ciantar, octobre 2016
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LA RÉVOLTE DU 1er REGIMENT ETRANGER DE PARACHUTISTES
Par M.José CASTANO,
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« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête » - (Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")
… 12 Novembre 1960
Une nouvelle consternante parvient dans les unités parachutistes. Dans les Aurès, les fells ont surpris un groupe de combat du 1er REP à sa descente d’hélicoptères, faisant 11 morts et 6 blessés graves.
15 Novembre 1960
Dans la chapelle de l’hôpital Maillot à Alger, eut lieu la cérémonie militaire et religieuse en l’honneur des légionnaires tombés le 12. Ils allaient maintenant reposer -comme tant d’autres- dans cette terre d’Algérie qu’ils avaient défendue jusqu’à l’ultime sacrifice et qui était la leur désormais.
Au cimetière de Zéralda – qui gardera à jamais, dans son « carré légionnaire » les dépouilles mortelles de ces soldats morts pour la France- l’aumônier de la 10ème Division Parachutiste, le Père Delarue, bien qu’habitué à conduire des légionnaires à leur dernière demeure, se sentait, devant tous ces cercueils, bouleversé.
Ce qui le mettait en rage, lui, prêtre, c’était l’absurdité de cette mort si elle ne correspondait plus à un sacrifice exigé par la Nation. Onze cadavres inutiles et scandaleux… Onze cadavres de plus dans cette longue liste… Et sa détresse, sa lassitude étaient immenses, de cette guerre où des hommes valeureux payaient de ce qu’ils avaient de plus cher pour racheter l’incompétence, la veulerie, les fautes et les palinodies de leurs gouvernants.
Tous écoutaient, muets et bouleversés, les dernières prières douloureuses de l’aumônier. Des paroles simples lui venaient aux lèvres. Il disait :
« Vous étiez venus de tous les pays d’Europe où l’on aime encore la liberté pour donner la liberté à ce pays… La mort vous a frappés en pleine poitrine, en pleine face, comme des hommes, au moment où vous vous réjouissiez d’avoir enfin découvert un ennemi insaisissable jusque-là… »
Et, d’une voix forte, il ponctua en criant presque :
« Vous êtes tombés au moment où, s’il faut en croire les discours, nous ne savons plus, ici, pourquoi nous mourons ! »
Puis le clairon, gonflant ses joues et les veines de son cou, lança vers les airs cette courte sonnerie saccadée : la sonnerie aux morts.
« Notre Père, qui êtes aux Cieux… » commença le prêtre, de sa voix qui tremblait et qui n’avait pas son impassibilité habituelle. Et tandis que se continuait le Pater, chez ces grands enfants qui écoutaient, recueillis, se reflétait un immense chagrin au souvenir de leurs camarades de combat. Chez certains, les yeux devenaient troubles comme sous un voile et, à la gorge, quelque chose s’étranglait. Sur toutes ces têtes alignées, flottait pour la dernière fois, l’ombre de ceux qui étaient morts, parce que la France, une dernière fois, le leur avait demandé. Et quand le prêtre, après un arrêt, et la voix plus grave encore, prononça les derniers mots de l’Ave Maria, d’une simplicité sublime : « Sainte Marie mère de Dieu… priez pour nous, pauvres pécheurs… maintenant… et à l’heure de notre mort », tout à coup, sur les joues de ces hommes rudes que l’on qualifiait « d’inhumains », de brusques larmes coulèrent, qui jaillissaient rapides et pressées comme une pluie…
L’émotion avait atteint un degré douloureux. La foule pleurait en silence communiant dans la douleur avec « ses soldats », « ses légionnaires ». Puis le nouveau chef du 1er REP, le Colonel Dufour, s’avança à son tour pour dire adieu à ses hommes. Il énuméra les noms de ceux qui ne feraient plus le chemin, tant rêvé, du retour dans leur foyer. Ces noms qui, bientôt ne vivraient plus que dans le cœur des mères, émurent le silence, cognèrent aux poitrines, bâillonnèrent les gorges et mouillèrent de nouveau les yeux. Puis il termina par ces mots :
« Il n’est pas possible que votre sacrifice demeure vain. Il n’est pas possible que nos compatriotes de la Métropole n’entendent pas nos cris d’angoisse ».
Il salua ; les clairons sonnèrent : « Au drapeau ». Les détachements présentèrent les armes et défilèrent, les yeux tournés vers les tombes. Les visages graves, bronzés et maigres, recelaient toutes les tristesses cachées, toutes les tares et tous les deuils qui les avaient amenés là.
« Nous ne savons plus ici pourquoi nous mourrons… » Ces paroles du père Delarue allaient avoir un écho immédiat : il allait, sur le champ, être banni d’Algérie et exclu des unités parachutistes.
Trois semaines plus tard, le Colonel Dufour fut relevé de son commandement pour avoir exprimé en public ses sentiments « Algérie française » et fut prié de quitter le sol algérien avant le 9 décembre 1960, date d’arrivée de de Gaulle à Oran. Ecarté de la Légion, affecté aux Forces Françaises en Allemagne (Offenburg), le Colonel Dufour choisira un peu plus tard la clandestinité et rejoindra, en Algérie, les rangs de l’OAS.
8 Janvier 1961
Un événement tout à fait extraordinaire venait de se dérouler au 1er REP. Pour la première fois depuis le début des guerres d’Indochine et d’Algérie, des officiers de cette prestigieuse unité refusaient de partir en opération. Ils se mettaient en grève ! Unanimement hostiles à la politique algérienne du général de Gaulle, ils n’acceptaient plus de voir mourir leurs légionnaires alors que l’indépendance de l’Algérie semblait inéluctable. A quoi pouvaient désormais rimer ces opérations incessantes et meurtrières à l’heure où le chef de l’état clamait qu’il voulait en finir à n’importe quel prix avec le « boulet algérien ». L’absurdité dépassait les bornes. Ils avaient donc décidé de faire la « grève de la mort ».
Un vent de panique souffla à tous les échelons de la hiérarchie. Quoi ? La « grève de la mort » ? Impensable pour des hommes qui étaient « soldats pour mourir » ! (1)
Une pluie de sanctions s’abattit sur les révoltés qui furent mis aux arrêts et mutés immédiatement en Métropole. L’un d’eux, le Lieutenant Roger Degueldre fut affecté au 4ème Régiment Etranger d’Infanterie mais il refusa de rejoindre son nouveau corps. Le 25 janvier 1961, il entra dans la clandestinité. Les dés de son destin étaient jetés. Une légende naissait…
A Zéralda, fief du 1er REP, le cœur n’y était plus et les questions que posaient les cadres rescapés de la purge n’obtenaient aucune réponse de la hiérarchie : le drapeau du FLN va-t-il flotter sur Alger ? Après avoir été vaincu sur le terrain, le FLN y sortira-t-il vainqueur ? Que vont devenir les Européens ? Et les Musulmans ralliés au drapeau français, eux qui ont cru aux promesses de l’armée ? Après l’Indochine, l’Algérie… L’armée sera-t-elle donc éternellement vaincue, éternellement parjure ?
Et de mains en mains l’on se passait une lettre. C’était une missive vieille de 2000 ans. Le texte, rapporté par Suétone, était de Marcus Flavinius, centurion à la 2ème cohorte de la légion Augusta. Destiné à son cousin Tertullus, il avait été écrit en Numidie, ainsi que s’appelait l’Algérie à l’époque romaine : « Si nous devions laisser nos os blanchis en vain sur les pistes du désert, alors que l’on prenne garde à la colère des légions ! »
La colère des légions ! Elle se concrétisa le 22 avril 1961 avec le soulèvement des plus belles unités de légion et de parachutistes… et se termina par la dissolution du 1er REP (2).
(1) - En janvier 1885, lors des préparatifs de l’attaque de Bac Ninh, au Tonkin, le général de Négrier s’était adressé aux légionnaires des 1er et 2ème Bataillon en ces termes : « Vous, légionnaires, vous êtes soldats pour mourir et je vous envoie où l’on meurt ! »
(2) … ainsi que les 14ème et 18ème Régiments de Chasseurs Parachutistes, le Groupement des Commandos Parachutistes, les Commandos de l’Air.
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NE DEVRAIT PAS DIRE CA
Par M. Hugues Jolivet
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Si notre Président reconnaît, en privé,
Que la Gauche peut perdre à cause de l'Islam,
Il espère, en secret, et reste motivé,
Car ''la chance, pour la France'', est la femme musulmane !
Il pense libérer cette femme de son voile
Si la France favorise son épanouissement.
A t-il eu, une nuit, regardant les étoiles,
Une vision d'Allah, un éblouissement ?
Oui, Najat et Myriam, Rachida, Amara
Sont femmes épanouies, Ministres de la France,
Fines fleurs d'une élite, cristaux de Baccarat,
Images fugitives d'une vaine espérance.
Mais le Président rêve, l'Islam fait son chemin.
Le Coran définit la place de la femme,
Elle ne sera jamais "la Marianne de demain" !
Soumise, elle naît pour un destin infâme.
Son environnement familial, religieux,
Lui impose une tenue et un mode de vie,
Et tout écart entraîne un risque litigieux,
La femme musulmane modère ses envies.
- Hugues JOLIVET 12 octobre 2016
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Liste des JUSTES de l'Armée
Française en Algérie
1962
Envoyé par M. J.P. Ferrer
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" SAUVER UNE VIE C'EST SAUVER L'HUMANITE" (Talmud)
Lieutenant RABAH KHELIFF commandant la 4ème Cie du 30éme BPC, à emmené sans ordres ses hommes en camion jusqu'à la Préfecture d'Oran, le 5 juillet 1962 et libéré des centaines de civils européens prisonniers du FLN, promis à une mort certaine. (devenu Capitaine).(source Web)
Colonel LALLEMAND commandant le 22éme R.I à TENES, en juin 1962 , a pris sous sa responsabilité de faire embarquer tous ses harkis (qui ne voulaient pas rester en Algérie) avec femmes et enfants, sur un navire affrété à ses frais.
Un de ses fils, Lieutenant a menacé et fait mettre en joue avec les F.M de sa Cie, les gendarmes mobiles qui ne voulaient pas que les harkis prennent le bateau(source Tenes info)
Sous Lieutenant Maurice de KERVONAËL du 28ème Dragons, avait 108 hommes sous ses ordres, dont 78 musulmans, en a rapatrié 30 avec leurs familles (volontaires) transportés par taxis d'AFFREVILLE vers ALGER (interdit de se servir de moyens militaires) " à ALGER, les gendarmes ont été formidables et nous ont aidé à mettre tout le monde dans un bateau ".
Sa soeur et son beau-frère, propriétaires d'un domaine dans le Minervoisont accueilli tous ces réscapés.
(livre Harkis, soldats abandonnés)
Lieutenant François MEYER du 23ème Spahis, a rapatrié environ 350 harkis, familles comprises, en France et il s'est occupé de leur insertion (devenu Général).(source : idem ci-haut)
Lieutenant Armand BENESSIS de ROTROU,* ancien du Commando Georges, puis au 81ème RIA à Djidjelli, avec l'aide du Capitaine Georges MARCE, rapatrié 250 harkis + leurs familles par bateau. Se sont occupés de leur hébergement dans l'Est de la France. (* devenu Lt-Colonel)
(source : livre Commando Georges et l'Algérie d'après)
Capitaine Maurice FAIVRE, cdt escadron du 20ème Dragons s'est occupé de rapatrier 53 familles et fait des démarches en France pour l'insertion de ses harkis (devenu général).(idem)
André WORMSER, banquier de profession, officier de réserve en poste à SAÏDA, a tout fait pour faire rapatrier des harkis du commando Georges (une partie seulement), ensuite il s'est occupé de les recaser en France dans des propriétés familiales.(idem)
Général CASENAVE cdt la 9ème D.I en 1960 (Orléansville) à fait tout ce qu'il a pu pour évacuer ses commandos de chasse en liaison avec le Colonel Lallemand, par bateau à partir de TENES. (livre Harkis, soldats abandonnés)
"J'ai suivant les ordres que je recevais, multiplié les efforts pour engager les éléments musulmans à nos côtés et leur donner les garanties touchant la protection que leur assurerait, en toute hypothèse, La France. Le 3 juillet, tout ce que j'avais ainsi dit s'est trouvé définitivement bafoué ou renié. Il m'en reste une blessure qui m'a enlevé le repos." Général Casenave.
Marine Nationale
Vice Amiral d'Escadre Jean BARTHELEMY Cdt la base de MERS-EL-KEBIR, a mobilisé le Porte-avions LAFAYETTE et les BDC " Cheliff, Trieux, Blavet et Argens " pour évacuer tous les harkis (qui le désiraient) de la DBFM, avec femmes, enfants et bagages, voitures.....> 1000 personnes également des civils européens et musulmans (19300 personnes entre le 1er juin et le 31 juillet 62). Il a eu un entretien téléphonique orageux avec le Général KATZ Cdt la place d'ORAN le 5 juillet, ce dernier laissant faire les massacres de français par le FLN, il a envoyé des fusiliers-marins en camion à ORAN pour sauver ce qui pouvait encore l'être.
Marine Nationale - suite
Tous ces officiers DBFM ont contribué à la protection, le transfert vers la base aéronavale de MERS-EL-KEBIR, l'embarquement pour la France et l'installation sur place et en particulier à LARGENTIERE.
(grades en 1962).
Chefs de Corps
Capitaine de Vaisseau PONCHARDIER
Capitaine de Vaisseau VIVIER
Capitaine de Frégate DE JOYBERT
Capitaine de Vaisseau GUILLON
Capitaine de Vaisseau MERLET
Capitaine de Vaisseau ROURE
Capitaine de Vaisseau FLICHY
Capitaine de Vaisseau CAZALIS de Fondouce
Sur le terrain (frontière Algéro-Marocaine)
1er, 2ème et 3ème Bataillons
Capitaine de Corvette COULONDRES
Capitaine de Corvette SERVEN
Capitaine de Corvette FRAIN de la Gaulayrie
Capitaine de Vaisseau DELAYEN, Chef du Commando " Yatagan "
Lieutenant de Vaisseau RUYNEAU de St Georges, Chef du Commando " Tempête "
Capitaine de Frégate SANGUINETTI, Chef du Bataillon d'intervention.
Capitaine de Corvette DEMAY
Enseigne de Vaisseau Dominique ROSE
(source site DBFM)
NB : tous ces officiers avaient déjà prévu le repli de leurs supplétifs avant le 19 mars 62 et fondé une association....!
Lieutenant-Colonel Michel MANY * Commandant le 159ème BIA (1961-62) Bataillon d'Infanterie Alpine , issu du 159ème RIA de Briançon et créé spécialement pour la guerre d'Algérie.
Composé de 10% d'européens et de 90% de musulmans, basé à BOGHNI en Grande Kabylie.
Après le 19 mars 62, a rapatrié un certain nombre de ses supplétifs désirant partir en métropole. * devenu Général. (source : famille du JUSTE avec l'aide du Médecin Gal. HC Guénoun))
Lieutenant Yves DURAND, Chef de la SAS de THIERS près de Palestro en mars 1959, son épouse crée un foyer féminin. Il crée ensuite 2 autres SAS : Maala El Isseri et Ouled Gassam.
Au début de 1962, rassemble tous ses harkis et leurs familles et les fait transporter par camions à la ferme Begenen près d'Alger. Il fait partir par bateau plus de 2500 personnes et attendit que tout le monde soit embarqué pour en faire autant le 30 juin avec sa femme et sa fille.
De 1962 à 1968, il devient inspecteur du service des français musulmans au sein du Ministère des Rapatriés et reclasse tout son monde dans différents villages construits près d'Antibes, Cannes et Manosque ; également à Onglet (Alpes de Haute Provence) et Sallerans (Hautes Alpes).
(source : Images et Djebels)
Lieutenant Daniel ABOVILIER Chef de SAS en Kabylie * Président National de l'Association des anciens SAS.
" en mars 62, pour moi abandonner mes hommes, c'était impensable, il me fallait les sauver à tout prix, ma seule question c'était comment ? " " Avec l'aide de fonctionnaires, le Sous-Préfet d'Akbou * a été très bien et m'a fourni de vrais faux-papiers et mon ancienne entreprise des certificats de travail, j'ai donc pu rapatrier en métropole mes 50 moghzanis et leurs familles " (source site harki Ajir) NB : il faut savoir qu'après le 19 mars tous les harkis devaient êtres désarmés. * à confirmer
Clara LANZI, Présidente fondatrice de SECOURS de France, le 15.08.61.
OBJECTIF : secourir toutes les victimes de leur foi en la patrie et particulièrement les harkis rescapés des massacres, parqués au début dans des camps insalubres ; Clara s'est occupé d'eux sans relâche avec l'aide et le soutien entre-autres du Bachaga Boualam des maitres Tixier et Isorni, Georges Bidault, Jacques Soustelle, le colonel Château-Jobert, Hélie Denoix de StMarc etc.......c'est une femme d'honneur...... (source AJIR)
Capitaine Léopold AYGUEPARSE, Commandant la SAS de TOUDJA, ila désobéi aux ordres officiels pour obéir à l'impulsion de son coeur et rapatrié 196 personnes (harkis et leurs familles) en juin 62. Ce capitaine de SAS s'inscrit parmi les hommes d'exception et poursuivi son idéal humaniste. (source AJIR).
Lieutenant Bernard MOINET, Cdt de SAS, muté comme beaucoup d'entre eux, en métropole avant le 19 mars 1962.
" Lorsque j'ai appris la liquidation de ma harka , j'étais furieux et écoeuré par la lâcheté criminelle du gouvernement et des officiers disciplinés. Je ne voulais plus porter l'uniforme, j'ai donc renvoyé ma Légion d'Honneur et démissionné de l'armée le même jour. "
Depuis, il n'a cessé de se battre contre la falsification de l'histoire des harkis, pour lui comme beaucoup d'autres, il était possible de faire respecter les accords d'Evian, de rapatrier les supplétifs menacés. Il aurait suffi de faire sortir des casernes des commandos et des blindés, l'ALN ne faisant pas le poids.
Il a oeuvré pour aider à l'installation des harkis en France. (source AJIR)
Lieutenant SENAT, officier SAS près d'AFFREVILLE, a aidé le Sous- Lieutenant Kervonaël à évacuer ses harkis jusqu'au port d'Alger, en France devenu Capitaine, il oeuvre pour recaser et loger les harkis en Auvergne (tout le monde ne pouvait être accueilli dans le domaine familial de la soeur de Kervonaël). (source livre Harkis soldats abandonnés)
Lieutenant d'AGESCY a aidé le Lieutenant Meyer à évacuer ses harkis de GERYVILLE à ORAN le 9 juillet 62, par la route. Le Colonel FRESSON Cdt le 23ème Spahis a fourni une escorte blindée commandée par le Chef d'Escadron de COLSTOUN, avec consigne d'ouverture de feu sur l'ALN en cas de barrage routier !
Les commandos Marine avaient dit à Meyer " on ne te laissera pas tomber ", effectivement tout le monde a été hébergé puis embarqué à MERS EL KEBIR, le 13 juillet.
NB : à l'arrivée à ORAN, les autorités militaires voulaient bien héberger les Spahis mais pas leurs femmes et enfants.
(source idem)
Sous- Lieutenant Alain de la MORANDAIS, chef de la SAS de BOU ALAM a rapatrié ses hommes et s'est occupé de les recaser en France, il a aidé MEYER a recaser les siens.
(source idem)
Capitaine CROGUENNEC, Cdt la 2ème Cie du 2ème Zouaves à ORAN, le 5 juillet 62, il porte secours et fait libérer 400 civils retenus au Commissariat Central par les fells; Il les accueille dans son cantonnement sis à l'école Jules Ferry, les sauvant d'une mort certaine......
(source web)
Capitaine Roger-Pierre MENARDAIS ( lettre de son neveu )
" Comme promis je vous envoie les deux dernières citations de mon Oncle qui permettent de déterminer les régiments d'appartenance des deux commandos de chasse qu'il a commandés.
Jusqu'en août 1961 son commando 292,relevait du 3 RIA (régiment d'infanterie alpine) puis le commando qu'il a ramené en métropole devait être rattaché au 93° régiment d'infanterie et correspondait au commando en charge de la zone Nord Oranie (ZNO).
Ce commando a pu être ramené légalement, car en une nuit mon Oncle a transformé illégalement les contrats de supplétifs en contrats d'engagés de l'armée régulière. La ventilation de ces faux et nouveaux soldats dans d'autres régiments dès leur arrivée en France a permis de limiter la supercherie à seulement quelques chefs traumatisés par le massacre en cours des Harkis.
De même, il a réussi à sauver quelques Harkis du commando Georges abandonnés par son chef et à récupérer en France ADDA ( dit le docteur) toujours en relation avec lui (2014)."
(source : Neveu du Juste)
Colonel Guy LEBORGNE Commandant le 3ème RPIMa (ex 3ème RPC de Bigeard jusqu'en 58. C'est le seul régiment para de la 10ème DP, resté légaliste pendant le Putsch d'avril 61.
Après le 19 mars 1962, le 3ème RPIMa fait du maintien de l'ordre dans la plaine de la Mitidja et ALGER.
Rappel : Selon les accords d'Evian, il était interdit à l'armée française de faire usage de ses armes, de fouiller les individus et les maisons.
Le 15 juin 62, la Cie du SERGENT Alain SAICHE de passage à DAOUDA en convoi perçoit des voix plaintives, provenant d'une mechta au bord de la route, les paras investissent le bâtiment et trouvent deux civils européens pieds et poings liés, prisonniers des fells et promis à une mort certaine, ils sont libérés sans coups de feu.
Sur renseignements, la Cie portée du Capitaine LANGLOIS reçoit pour mission de voler au secours de civils européens, enlevés et maintenus prisonniers dans une villa proche de STAOUELI, sous pression l'ALN libère les prisonniers.........
L'honneur du Colonel Guy LEBORGNE et de son régiment, fut à l'heure du départ de la base de SIDI-FERRUCH, le 20 juillet, de ramener en France sa " Katiba " (tous les harkis de la 5ème Cie). Harkis courageux qui avaient fait le choix de rester français (environ une centaine, pas de précision pour les familles).
(sources : Médecin Général Germain Dupeyron, Médecin Général. Henri-Claude Guénoun et livre " 3ème RPIMa Contre-Insurrection Algérie 1960-62 " du Gal D.ROUDEILLAC)
Cette liste n'est pas terminée et ne le sera jamais.............
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La responsabilité du gouvernement français dans le massacre des harkis
Envoyé par Mme Léonelli
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"De même que Sarkozy en 2012, mais au nom de la République, François Hollande a tenu à reconnaître la responsabilité des gouvernements français " dans l'abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie… ".
Certes, mieux vaut tard que jamais. Mais quelle tristesse de devoir d'abord constater que ces rappels coïncident hélas avec d'évidentes intentions de récupération électorale sans vergogne. Et aussi, quelle prude discrétion, globalement, par le monde politico-médiatique dans l'évocation de la réalité des faits et de la vérité.
- Car la réalité des faits, ce fut en 1962 le véritable populicide des harkis. Ces derniers constituaient en effet l'auto-défense de toutes les couches des populations kabyles et arabes qui avaient choisi d'inscrire leur vie et l'avenir de leurs enfants dans la communauté française de destin : dès 1954, le FLN avait perpétré massivement parmi elles ses attentats terroristes, tortures et massacres avec des dizaines de milliers de victimes.
- D'abord, le chiffre invoqué aujourd'hui de 75 000 victimes est très certainement bien inférieur à la vérité, si l'on considère que les atrocités ne se limitèrent pas à l'été de 1962 mais continuèrent pendant de longs mois encore dans les années 1963 - 1964.
- La réalité, ce fut celle des actes de cruauté, de sadisme, de barbarie : des milliers de malheureux furent selon les cas, tenaillés, ébouillantés, énucléés, émasculés, brûlés vifs ou enterrés vivants. La réalité, ce fut aussi l'amplification des assassinats et atrocités encore dans la population pied-noir, et aussi dans la population juive. Et ce fut l'horreur, en juillet 1962, de l'enlèvement, principalement à Oran et dans l'Oranais, de plusieurs centaines de femmes européennes, plus de deux mille certainement, englouties dans l'enfer de la soldatesque fellagha.
- Et la vérité, c'est qu'aux nouvelles de toutes ces abominations, l'ordre avait été donné à notre armée, par le Général de Gaulle, de ne pas intervenir. Notre armée était alors victorieuse, toute-puissante, elle pouvait sauver des dizaines de milliers de vie, empêcher les horreurs ici rappelées : on violait, on massacrait, on torturait aux abords des casernes et des camps où nos troupes étaient consignées. Et s'il y eut des officiers de l'honneur français pour ne pas accepter cela, il n'y eut pas de ministres pour se dresser contre cette honte, ni un Michel Debré ni un Edmond Michelet… [...]
Avec Cécile Montmirail, Maître Jérôme Triomphe, Richard Haddad, Bernard Antony présentera jeudi 29 septembre son dernier livre :
" Réflexions sur le monde actuel ", sous-titré " les grands phénomènes idéologico-religieux et leur avenir ". Au Centre Charlier, 70 boulevard 75005 PARIS. 19 h 30.
De Bernard Antony
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"Car il faut séparer le bon grain de l'ivraie" !
Par M. Hugues Jolivet
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L'Egalité, Marianne, est l'une des devises
Affichée aux frontons des édifices publics
De notre belle France. Mais qui la rompt divise
Et nuit à ton image. Son geste est diabolique.
Face à de tels dénis, Marianne est prisonnière
Des fausses interprétations de faits historiques.
Pourquoi taire les méfaits, les folies meurtrières
Des actes terroristes ? Y verrait on un risque ?
Oui, la France est en guerre et Marianne est en larmes
Lorsqu'elles compte ses morts et les nombreux blessés.
L'ennemi, en civil, emploie toutes les armes
Pour remplir les missions, chaque jour agresser.
Frapper des promeneurs et préparer des bombes,
Oeuvres d'individus fichés, récidivistes,
Libres de leurs mouvements. Ils préparent les tombes
D'hommes, de femmes de la rue, croisant des djihadistes !
Arrêtons les discours ! Si l'on parle, parlons vrai,
"Car il faut séparer le bon grain de l'ivraie" !
- Hugues JOLIVET
10 septembre 2016
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Un Harki parmi d’autres
Envoyé par Mme E. Saurel
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Hommage rendu à Jacques HOUASSI-ancien président de l’UDACFME-
par le général de division (2 S) François LESCEL, président d’honneur de l’UNACFME
(Extraits du bulletin de la FARAC de juin 2016)
Notre ami s’en est allé dans la plus grande discrétion, tout à fait selon ses habitudes. Nous savions sa santé fragile et, nous qui le connaissions bien, nous savions pourquoi. Marqué pour le reste de son existence par la dramatique journée de juillet 1962 où, arrêté par les successeurs de nos adversaires d’avant le 19 mars 1962, il commença à subir les sévices de ses geôliers. Il ne se remettra jamais de de ces longues semaines de tortures.
La discrétion a d’ailleurs toujours été l’un des traits de caractère de Jacques Houassi. Il fallait le mettre en confiance pour qu’il se livre, un peu, pour qu’il explique les circonstances qui l’avaient poussé à choisir le camp de la France, pour qu’il donne les raisons profondes de son engagement et de sa fidélité à ses anciens compagnons d’armes, pour qu’il dévoile, encore plus difficilement, les choix intimes qui l’avaient un jour à prendre ce prénom français.
Car Jacques Houassi voulait simplement rester un Harki parmi d’autres, au milieu d’entre eux, en tenant simplement son rang, rien de plus, dans la cohorte des Anciens d’Algérie. Il est assez significatif de constater qu’en dépit de ses services éminents au sein de nos armées dans le conflit algérien, des épreuves physiques et morales subies et, après son rapatriement, de ses mérites au service de ses compagnons, il ne lui ait été attribué aucune des notables décorations que d’autres, se référant aux mêmes circonstances, exhibent avec ostentation, bravade et opportunisme.
Mais Jacques Houassi avait une autre qualité, bien plus appréciée encore de ses camarades de l’UDACFME et de la Farac, auprès de laquelle il était délégué. C’était la détermination. A 17 ans, en 1959, des évènements exceptionnels, dramatiques et douloureux l’avaient amené à faire des choix, lourds de conséquences. Il les avait assumés, y compris sous la torture.
Pendant cinquante-sept années, il est resté fidèle à ses engagements de 1959, face à bien des pressions, exercées sous les formes les plus diverses, parfois perverses.
C’est à ce compagnon-là, discret, déterminé que je veux rendre hommage aujourd’hui. Par la dignité de son attitude, par la défense de ses convictions, il restera pour nous un exemple.
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HISTOIRE de RIRE
Envoyé par Christian
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Le mécanicien et le cardiologue
Un mécanicien achevait de remonter les cylindres d'un moteur quand il aperçut un cardiologue réputé, les bras croisés, attendant en retrait
" Docteur, venez voir quelque chose", crie le mécanicien.
Un peu surpris, le cardiologue s'avance.
Le mécanicien se redresse et en s'essuyant les mains lui dit :
- Docteur, vous voyez ce moteur ? Je viens de l'ouvrir, de démonter les valves et les soupapes, j'ai réparé tout ce qui était défectueux.
Bref, je lui ai fait une opération à cœur ouvert. J'ai tout refermé et maintenant, il tourne comme un moteur neuf.
Comment se fait-il que je gagne 25.000 euros par an alors que pour un travail identique, vous gagnez plus de 500.000 euros ?
Le cardiologue réfléchit quelques secondes et, sourire en coin, dit au mécanicien :
- Essayez de le faire pendant que le moteur tourne !
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Lettre ouverte au président normal François Hollande
Envoyé par Georges B.
| Palais de l'Elysée, Paris
Monsieur le président
Vous n'êtes pas mon président, non pas tant parce que je n'ai pas voté pour vous: de nombreux Français, une majorité, sont dans mon cas.
Vous n'êtes pas mon président parce que vous n' êtes pas le président de tous les Français, sans distinction.
Vous vous efforcez apparemment d'être le président de soi-disant minorités: vous voulez être le président des homosexuels, non pas de tous les homosexuels, mais de ceux qui sont contre les hétérosexuels.
Vous allez plus loin: vous voulez accorder le droit à la PMA aux couples de lesbiennes, créant ainsi une discrimination, qui ne semble pas choquer, avec les couples de gays!
Vous voulez être le président des musulmans, non pas de tous les musulmans, mais de ceux qui sont contre les Chrétiens.
Le président des musulmans qui veulent non seulement imposer le halal jusque dans les cantines scolaires, le niqab et la burka jusque dans les lieux publics, avec des horaires réservés dans les piscines, les prières de rues, les mosquées dans le plus petit village de l' hexagone, mais qui veulent aussi supprimer les fêtes chrétiennes, les croix, les crèches, les sapins de Noël, voire même de ceux qui sifflent la Marseillaise, qui brûlent le drapeau tricolore, qui insultent la France dans leurs chansons.
Vous allez plus loin: vous faites voter la reconnaissance officielle des victimes (musulmanes) qui participaient à une manifestation interdite organisée à l'appel d'une organisation terroriste (le FLN le 17 octobre 1961) mais vous occultez le nombre bien plus important de musulmans opposés au dit FLN (MNA) et de Harkis membres des forces de police de la capitale de notre pays assassinés par les mêmes terroristes du FLN.
Vous occultez les victimes chrétiennes de la manifestation du 26 mars 1962 à Alger assassinées par l'armée française simplement parce qu' elles voulaient que les départements français d'Algérie restent français!
Vous allez plus loin: vous faites voter la reconnaissance officielle du 19 mars 1962, date du soi-disant cessez-le-feu en Algérie, mais vous occultez le nombre bien plus important de soldats français, de Pieds-noirs et de Harkis massacrés après cette date par les mêmes terroristes du FLN, notamment le 5 juillet 1962 à Oran.
Sans parler du million de personnes forcées de prendre la valise pour ne pas subir le cercueil.
Vous allez plus loin: dans votre discours devant les chambres du parlement algérien, vous osez dire " La vérité, elle ne divise pas, elle rassemble. Je vais la dire devant vous. "
Mais alors dites la vérité, monsieur le président, mais dites toute la vérité!
Vous dites: " Pendant 132 ans, l'Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal: ce système a un nom, la colonisation… Je reconnais ici les souffrances que cette colonisation a fait subir au peuple algérien. "
Tout d' abord vous confondez colonisation et colonialisme.
1) Le colon n'est pas colonialiste
Le colonialiste est celui qui est en faveur des colonies, le plus souvent parce qu'il y a des intérêts, mais il peut fort bien être un Parisien qui ne quittera jamais Paris, voire même un étranger. Le colon est celui qui se rend dans les colonies, y réside, y travaille, y vit… et y meurt parfois (en 1839, dans le village de Boufarik qui comptait 500 âmes, le choléra a tué 1 habitant sur 3)…
2) Tous les Pieds-noirs n'étaient pas des colons… loin s'en faut.
La population urbaine comprenait toutes les classes sociales: pêcheurs, ouvriers (jardiniers, maçons, peintres), artisans et commerçants, fonctionnaires de tous grades, instituteurs, soldats de carrière ou du contingent… Seulement 22.000 " colons " (sur une population européenne de 1 million), soit 2 %, au 1er novembre 1954.
3) Tous les colons ne sont pas de " gros colons ". A côté des grandes exploitations, propriétés de grandes sociétés (Compagnie Algérienne, Compagnie Genevoise) ou de quelques " gros colons ", proprement dit, dont beaucoup sont étrangers (Borgeaud est Suisse, Schiaffino Italien)… les petits colons n'ont que 5 à 10 hectares, alors que fin 1961, en métropole, la propriété moyenne est de 7 à 12 hectares.
4) Enfin, même les gros colons ne sont pas forcément de mauvais ou méchants colons. " C' est grâce à la générosité (du baron de Vialar) que l'ambulance (de Boufarik) disposa bien vite d'un personnel important… " et le domaine Borgeaud fera vivre 89 familles européennes et 163 familles musulmanes ainsi que 500 saisonniers (100 millions de salaires en 1953) qui bénéficient tous du logement gratuit, ainsi que l'électricité et le bois de chauffage.
Ensuite, le " peuple algérien " n'existait pas en 1830 et cela est un fait reconnu aussi bien par Abd-el-Kader en 1837 que par Ferhat Abbas en 1936.
Suite à votre discours, Nadja Bouzeghrame, éditorialiste du quotidien El Watan, a écrit: " C'est très important pour les Algériens d'entendre que c'est toute la colonisation qui est en cause, pas seulement l'administration ou l'armée. "
Pourquoi ne dites-vous pas la vérité, que les Européens d'Algérie ont créé de zéro:
- une infrastructure de transports (près de 60 000 km de routes goudronnées dont 20 000 km de lignes régulières de transports de voyageurs en autobus, plus de 5 000 km de chemins de fer, 4 ports aux normes internationales et 20 ports secondaires, 5 aéroports de classe internationale et 20 aéroports régionaux),
- des usines, de grandes entreprises (Orangina, pâtes Ferrero et Ricci, cigarettes Bastos …)
- 31 centrales hydroélectriques
- des mines (plus de 3.5 millions de tonnes en 1954): plomb, phosphates…
- l'exploitation du gaz et du pétrole (8 millions de tonnes en 1962)
- 156 hôpitaux de 33 000 lits qui recevaient au minimum 300 000 musulmans par an, 1870 médecins, mais aussi 611 pharmaciens, 449 dentistes, 622 sage-femmes, médecine " coloniale " qui a lutté contre le paludisme, trachome et glaucome, la mortalité infantile…
- plusieurs milliers d'écoles qui scolarisaient près de 800 000 musulmans en 1960, les instructeurs (comme mon père à 19 ans) étant à la fois enseignants, écrivains publics, assistants sociaux et même infirmiers-pharmaciens, pour leurs élèves mais aussi pour les parents de ces derniers.
- la liberté de culte: en 1962, à Constantine, il y a 30 lieux de culte dont 12 mosquées, 11 synagogues, 5 églises catholiques et 2 temples protestants.
Les Européens d'Algérie ont aussi développé la pêche et surtout l'agriculture, céréales, primeurs, agrumes… faisant passer les terres cultivées de ½ million d'hectares en 1830 à plus de 10 millions au début des années 1960, notamment en asséchant les marais de la Mitidja et en utilisant les matériels et les méthodes les plus modernes d'exploitation (dry-farming, moissonneuses-batteuses…).
Vous avez dénoncé les massacres de Sétif et Guelma de mai 1945 mais vous ne parlez pas des assassinats des femmes et des enfants français (plus de 100) quelques jours avant et qui ont déclenché ces représailles.
Le général De Gaulle, le 10 mai 1945, a pourtant écrit: " Veuillez transmettre aux familles des victimes de l'agression de Sétif la sympathie du général De Gaulle et du gouvernement tout entier. "
Le Comité Central du PCF du 12 mai 1945: " Il faut tout de suite châtier rapidement et impitoyablement les organisateurs des troubles, passer par les armes les instigateurs de la révolte et les hommes de main qui ont dirigé l'émeute. ".
L'Humanité du 19 mai 1945: " Il faut immédiatement punir comme ils le méritent les tueurs hitlériens ayant participé aux événements de mai et les chefs pseudo-nationalistes qui ont sciemment essayé de tromper les masses musulmanes. ".
Pas plus que vous n'évoquez les massacres de Philippeville et de la mine d'El Halia en août 1955.
Pas plus que vous n'évoquez les attentats à la bombe du FLN:
- du 26 janvier 1957 à Alger qui font 5 morts et 40 blessés,
- du 10 février 1957 qui font 11 morts et 56 blessés,
- du 3 juin 1957 qui font 10 morts, dont 3 enfants, et 92 blessés, la plupart musulmans,
- du 9 juin 1957 qui fait 8 morts et 81 blessés (14 seront amputés).
Pas plus que vous n'évoquez le 10 juillet 1960 le mitraillage par le FLN des voitures qui se rendent à la plage du Chenoua et qui fait 14 morts, pour la plupart des jeunes gens, et 8 blessés.
Toutes ces victimes se seraient retournées dans leurs tombes si elles avaient pu entendre votre discours, mais elles auraient été dans l'incapacité de le faire, leurs sépultures ayant été pour la plupart profanées.
Conformément à mon éducation et au respect des fondements de la république, je salue le président mais pas l'homme qui occupe ce poste.
2013, M. Eric Safras
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" Gaulois ! "
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG
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Il est évident que la comparaison de Nicolas Sarkozy dans un discours d'avant " primaire " des droites et du centre, indiquant que " nous sommes tous des gaulois " et des descendants de ce peuple, a surpris plus d'un des détracteurs d'une plus grande France, un de ceux et celles qui, à travers la pensée unique de la gauche, ne souhaite que la fin de nos valeurs républicaines et l'ouverture du sol national aux envahisseurs de l'islam.
Il a fait fort Nicolas Sarkozy, mais finalement il n'a fait qu'exprimer l'idée que lorsque l'on est né ou devient français, la France on " l'épouse " avec son cœur et sa raison. Être gaulois ? L'image est osée, mais n'est-ce pas ce que nous acceptons tous d'être ? Bien entendu, entre le temps des romains, de Vercingétorix et de Clovis qui a donné ces lettres de noblesses à la chrétienté, il y a eu un amalgame de populations diverses, mais en introduisant dans l'esprit de chacun l'idée et la conviction d'appartenir à une même histoire que la Gauche actuelle tend à déformer
Nicolas Sarkozy, pour une fois, a eu raison d'employer cette image parce qu'aujourd'hui plus qu'hier, nous devons demeurer les descendants des gaulois d'antan pour défendre la République, son drapeau, la Marseillaise et les droits de l'homme contre les droits de " l'hommisme "
La IIIème République a inventé ce slogan : " Nos ancêtres les gaulois ! ". N'en faisons pas un objet de critique, ne cherchons pas à brûler un mythe, mais y avait-il façon plus solennelle pour rassembler un peuple, que de lui donner par ces quatre mots l'idée d'une même appartenance comme un symbole ? De nos jours, après De Gaulle, l'Algérie française assassinée et mai 68, une partie des métropolitains a peu à peu perdu son sens de l'honneur, de la Patrie en agressant à travers les actions des socialo-communistes, saboteurs de la liberté française en temps de guerre, un des piliers de son indépendance, l'armée. Depuis, nous sommes rentrés dans le monde de la contestation, de la pensée unique PS et d'une interdiction de raisonner différemment. L'Education nationale est le type même de cet état d'esprit nouveau que les socialistes veulent créer : celui de la déscolarisation, de la fin des élites et de l'uniformité façon hitlérienne ou stalinienne. Nous savons comment ces tentatives de holdup des esprits se sont terminées !
Le peuple français dans sa majorité avait besoin d'un rappel. Nicolas Sarkozy l'a fait. Ne boudons pas la formule !
Robert Charles Puig / Nice, octobre 2016.
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LIEUTENANT-COLONEL JEAN-BASTIEN THIRY NOVEMBRE 2016
Envoyé Par M.José CASTANO,
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CEREMONIE DU 11 NOVEMBRE 2016 A BOURG LA REINE -
Chers amis,
Veuillez trouver ci-dessous l'invitation à la cérémonie du 11 novembre en souvenir de tous les morts pour l'Algérie Française.
Merci de bien vouloir diffuser.
Avec toute notre reconnaissance pour votre fidélité au souvenir de Jean Bastien-Thiry
Hélène Bastien-Thiry
Depuis 1963, chaque année une prière spéciale est dite le 11 NOVEMBRE
sur la tombe du Colonel Jean BASTIEN-THIRY pour tous ceux qui sacrifièrent leur vie à la défense de l’Algérie française unis dans notre souvenir à ceux qui sont morts pour la patrie au cours des deux dernières guerres mondiales et des combats Outre-mer
Vous êtes invités à cette cérémonie qui aura lieu le
VENDREDI 11 NOVEMBRE 2016 à 15 heures
au cimetière de Bourg-la-Reine (92)
(27 rue de la Bièvre)
Cercle Jean BASTIEN-THIRY - B.P. 50070 - 78170 La Celle Saint Cloud
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Le Général Christian Piquemal
Texte du Général Antoine Martinez
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Communiqué du 06/10/2016
Le 6 février dernier, le général Christian Piquemal était arrêté à Calais alors que la dispersion de la manifestation, interdite par le préfet et à laquelle il participait, se déroulait dans le calme et qu'il s'apprêtait à rejoindre son véhicule. Après une garde à vue éprouvante et une hospitalisation à l'hôpital de Calais, il était libéré 48 heures après et son jugement, en comparution immédiate, repoussé au mois de mai. Le ministre de la Défense ordonnait au Chef d'état-major de l'Armée de Terre la constitution d'un Conseil de discipline pour engager une procédure visant à sa radiation des cadres.
Alors que le général Christian Piquemal était relaxé des faits du code pénal retenus contre lui par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Boulogne-sur-Mer, par décision du 26 mai 2016, et que, de surcroît, le Parquet ne faisait pas appel de cette décision, il semble que les autorités politiques et notamment le Chef des armées, en la personne du Président de la République, n'ait pas apprécié cette absence de condamnation et n'ait pas eu la sagesse de faire preuve de magnanimité.
En effet, après l'avis rendu par le Conseil Supérieur de l'Armée de Terre (CSAT) - et dont personne ne connaîtra les termes - devant lequel le général Christian Piquemal a comparu le 14 juin 2016, il a été radié des cadres par mesure disciplinaire prise par décret du 23 août 2016, signé par le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de la Défense et non publié au Journal Officiel (JO). Après la relaxe prononcée par les magistrats, cette radiation apparaît comme un désaveu de l'institution judiciaire. Atteint dans son honneur et sa dignité, le général Christian Piquemal a décidé d'engager une procédure de recours devant le Conseil d'État afin que la juridiction administrative le censure comme étant disproportionné, excessif, mal motivé et en contradiction totale avec les attendus du jugement de Boulogne.
Au-delà de cette décision arbitraire, vexatoire, et humiliante qui frappe injustement cet officier général ayant servi durant toute sa carrière l'État et la Nation avec loyauté et dévouement, c'est l'armée française qui, par voie de conséquence, est heurtée et atteinte dans son honneur. Car à l'évidence, on a voulu, en faisant un exemple, priver les officiers généraux de leur liberté d'expression qui dérange et qui serait contraire à leur devoir de réserve.
Mais est-ce dénier le devoir de réserve que de dénoncer des faits inacceptables dans un État de droit alors que la responsabilité de la situation déplorable, notamment à Calais, incombe totalement au pouvoir politique incapable de garantir l'intégrité du territoire face à l'entrée illégale de milliers de clandestins ? Le Président de la République en est pourtant le garant conformément à l'article V de la Constitution. Peut-on être surpris qu'un officier général, attaché à la légalité et au respect du règlement, dénonce précisément le non-respect par l'autorité politique de l'état de droit qui fonde notre démocratie ? Qui est le plus coupable ? Ce général, révolté, qui a enfreint cette interdiction de manifester ou ceux qui ne font pas appliquer la loi et participent à l'aggravation de la situation ?
En réalité, devant l'abandon par l'État de ses responsabilités régaliennes, les lois de la République n'étant pas respectées, le général Christian Piquemal s'était rendu à Calais pour constater l'impuissance, le renoncement, voire la capitulation des pouvoirs publics face à la chienlit assurant ainsi un rôle de lanceur d'alerte qui mériterait d'être protégé et non sanctionné.
Un comité de soutien est donc créé pour engager un combat noble et déterminé ayant pour objectif de rendre son honneur au général Christian Piquemal et obtenir sa réhabilitation et sa réintégration.
Un appel est lancé à ceux issus du monde militaire et tout d'abord à ses pairs, les généraux en 2ème section qui doivent à présent manifester leur solidarité, mais également au monde civil (parlementaires, élus, personnalités politiques et des médias, personnalités du monde des arts et des lettres...). Pour un soutien massif et une adhésion à la démarche de ce comité, il convient de communiquer ses nom, prénom, fonction précédés de la mention " je soutiens le général Piquemal " à l'adresse mail : comitesoutiengalpiquemal@yahoo.com
Le 6 octobre 2016 Général (2s) Antoine MARTINEZ
Coprésident des Volontaires Pour la France
Président du comité de soutien
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A CEUX DONT LA MÉMOIRE FLANCHE
Envoyé Par M. Pieter KERSTENS.
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Le vote récent des Anglais, qui ont choisi d’abandonner le « bonheur européen » pour un avenir incertain, a donné lieu à un déferlement de mensonges et un tsunami de propagande orchestrés par les eurocrates de Bruxelles. Il faut donc leur rafraîchir la mémoire.
NON, l’Europe n’a pas connu la paix depuis 60 ans ! Effectivement les Allemands n’ont plus subi les vagues de bombardements nuit et jour sur leurs villes. Nantes, Caen, Le Havre, Boulogne Billancourt, Anvers ou Bruxelles n’ont pas reçu de pluies de bombes américaines. On n’a pas découvert de nouveaux camps d’internement comme ceux du Struthof ou de Breendonk (près d’Anvers), mais la « jungle » de Calais concentre quand même toute la misère du monde…
Si nos arrières grands-parents ou grands-parents espéraient que la guerre de 14-18 serait la « der des ders », c’est avec stupéfaction qu’ils avaient appris que le 3 septembre 1939, la France et l’Angleterre déclaraient la guerre à l’Allemagne.
Mais c’est avec joie qu’ils ont accueilli successivement les traités européens de la CECA le 18/4/1951 au traité de Lisbonne le 13/12/2007, un empilage de dizaines de milliers de pages dont le fondement essentiel était « d’éviter une nouvelle guerre ». Les euro-mondialistes nous ont répété en permanence que plus d’Europe, encore plus d’Europe et toujours plus d’Europe aboutirait in fine à un espace « européen » ou à une « Union Européenne » idyllique et quasi comparable au Paradis.
Une mémoire de choix.
Les obsédés du totalitarisme mou de la Pensée Unique ont martelé le mythe de la Nouvelle Religion droits-de-l’hommiste, du prêt à penser, de la société multiculturelle et pluriethnique, du métissage à tous les étages et plus récemment du « Padamalgam » et du « Vivr’ensemble ». Tout ce fatras de préjugés dogmatiques était destiné à anesthésier le bon-sens et la réflexion des populations jeunes et moins jeunes.
Plus grave : en occultant la vérité et en niant la réalité, les gouvernements successifs, de la droite comme de la gôche se sont réfugiés dans le déni et les mensonges, causes essentielles de la fuite des électeurs trompés par les partis traditionnels au Pouvoir depuis 71 ans.
Si l’Europe n’a plus connu de « grande guerre », elle n’a pas non plus été un havre de paix, contrairement à ce que nous font croire les politiciens et les médias à leurs ordres qui passent sous silence les tueries, les massacres et les attentats depuis mai 1945.
Février 1948 : « Coup de Prague » qui permet aux communistes de s’emparer de la Tchécoslovaquie.
Octobre 1956 : Insurrection de Budapest matée par les chars soviétiques.
Août 1968 : « Printemps de Prague » avorté par les troupes du Pacte de Varsovie.
En 1974, Bulen Ecevit envoie l’armée turque envahir le nord de Chypre, qu’elle occupe toujours.
De 1988 à 2000 : guerre dans l’ex-Yougoslavie avec frappes aériennes de l’OTAN en 1999.
Amnésie, devoir d’oubli ou déficience mentale ?
A longueur de discours lénifiants, les Chefs d’Etat et de gouvernements en Europe tentent de nous faire croire que depuis 2015, les attentats seraient une « situation nouvelle » qu’ils assimilent à une « guerre contre les terroristes », éléments perturbateurs de la Pax Europa…Ces dirigeants élus ou nommés à de hautes fonctions seraient bien inspirés à se replonger dans l’histoire contemporaine. Partout en Europe les terroristes ont semé l’effroi et répandu le sang ces dernières décennies, durant lesquelles les civils innocents ont payé lourdement.
L’IRA (Irish Republican Army) en Irlande du Nord et en Angleterre de 1919 à 2005.
L’ETA (Euskadi Ta Askatasuna) de 1959 à 2011, en Espagne et en France.
Le FLN et le MNA en France de 1954 à 1963, suivi de l’OAS entre 1961 et 1963.
La RAF (Rote Armee Fraktion) de Ulrike Meinhof et Andreas Baader en Allemagne de 1968 à 1985, qui collaboraient avec l’IRA, les palestiniens du FPLP ou Action Directe.
En Italie, le 12.12.1969 commencent les « années de plomb » avec l’attentat Piazza Fontana à Milan attribué aux Brigades Rouges et Prima Linea.
Aux Pays-Bas le 11.06.1976 ce sont des immigrés moluquois qui prennent 50 civils en otage (8 morts)
Le 2.08.1980 en Italie, l’attentat de la gare de Bologne, non revendiqué, tue 85 civils et en blesse 203.
En France on constate une reprise des attentats dès 1974 avec le terroriste Carlos. Puis du 3.10.1980 (Synagogue de la rue Copernic) au 25.07.1995 avec l’attentat dans la station de métro Saint-Michel (7 morts et 84 blessés) revendiqué par le GIA, c’est une longue liste de massacres revendiqués par le FPLP palestinien, Carlos, Action Directe, le FPL d’Abbou Abbas, les FARL de Georges Ibrahim Abdallah, l’ASALA de Hagop Hagopian (Orly 8 morts et 56 blessés) en encore ceux du FIS et du GIA algériens.
A Bruxelles le 18.09.1982, un arabe armé d’un pistolet mitrailleur WZ 63 arrose la façade de la synagogue Rue Royale, sans faire de victimes. Pas d’arrestation, la sécurité d’Etat ne bouge pas.
Ailleurs on pourra se souvenir du 26.2.1993 avec la bombe au WTC de New-York (5 morts et 500 blessés) revendiqué par le Cheikh Omar Abdel Rahmane, prédicateur aveugle de la Djamaa Islamiya égyptienne, ancien recruteur de la CIA pour l’Afghanistan. Et bien sûr l’attentat du 11.09.2001 contre les Tours 1, 2 et 7 du WTC à New York et contre le Pentagone, attribués à Al Qaïda et Ben Laden.
Le 11.03.2004, c’est à Madrid que le GICM marocain frappe la gare d’Atocha.
Le 2.11.2004 à Amsterdam, Mohamed Bouyeri, membre du GICM assassine Théo Van Gogh.
Puis le 7.07.2005, la ville de Londres, équipée de dizaines de milliers de caméras, subit les attentats dans les transports publics, revendiqués par Al-Qaïda.
Ce ne sont que quelques exemples d’attentats parmi les centaines d’autres commis en Europe et qui ont permis aux divers services de renseignements, aux services secrets, aux tribunaux, à l’administration et aux gouvernements d’être confrontés au terrorisme, à ses causes, à ses conséquences et de prendre les mesures qui devaient s’imposer au fil des ans. Après Nice, ce 14 juillet, on constate que leur nullité le dispute à leur incompétence, par aveuglement idéologique et leur méconnaissance de la « gestion de la barbarie ».
Tous responsables, tous coupables !
De Giscard d’Estaing à F.Hollande, de F.Gonzales à M.Rajoy, de Helmut Kohl à Angela Merkel ou de Wilfried Martens à Charles Michel, partout, du Nord au Sud de l’Europe, les gouvernements qui nous dirigent ont vidé les églises pour remplir les mosquées. Ce sont eux les complices de la 5ème colonne dans nos cités.
Ils n’ont pas voulu s’opposer aux prêcheurs wahhabites et takfiristes, payés par l’Arabie Saoudite ou le Qatar, qui depuis plus de 30 ans recrutent dans nos banlieues pour nous attaquer maintenant au nom du DJIHAD !
Dès les premiers assassinats et attentats commis et revendiqués par Carlos, le FPLP-OS de Waddi Haddad ou le Fatah-Conseil Révolutionnaire d’Abou Nidal, les différents services secrets européens et les ministres chargés de la Sécurité et de la Justice devraient savoir ce qu’il en est réellement du terrorisme islamiste, de ses réseaux, de ses implications, des donneurs d’ordre et de leurs ramifications. Mais depuis très longtemps, la main droite de la Diplomatie ignore (ou veut ignorer) ce que fait la main gauche des « Services ». Chacun pour soi.
Après la tuerie de Charlie Hebdo en janvier 2015, les massacres parisiens du vendredi « noir » 13.11.2015 et les attentats à Bruxelles du 22.03.2016, que l’on ne vienne pas nous raconter de niaiseries et de contes pour enfants, avec des « c’est imprévisible », « nous sommes surpris », « on ne savait pas » et « Padamalgam ».
Il est répugnant que les autorités organisent des marches grotesques, des tapis de fleurs, des « doudous » et des dépôts de bougies pour des communions macabres à l’attention de peuples émasculés, alors que l’unique réponse est de venger nos morts et d’ordonner aux services de contre-terrorisme d’éliminer les assassins chez nous et non pas d’aller bombarder les musulmans, chez eux en terre d’Islam !
Bibliographie : « Histoire secrète du terrorisme » de Ch.Villeneuve et J.P Péret. Plon 1987
« Au nom d’Oussama Ben Laden » de Roland Jacquard. Jean Picollec 2001
« Histoire du terrorisme » de Dominique Venner. Pygmalion 2002
« Djihad et Islamisme en Belgique » de Claude Moniquet. Ed. Jourdan Le Clercq 2005.
Pieter KERSTENS jeudi, 18 août 2016
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AU FIL DU CORAN
Envoyé Par M. Pieter KERSTENS.
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I - ISLAM, CORAN, HADITHS ET SUNNA
L'Islam est un système religieux, politique, juridique et social initié au VIIe siècle par Mahomet, qui se déclare être le dernier prophète et donc LE prophète aurait transmis ses préceptes par l'entremise de l'ange Gabriel. Ce Coran, fixe, immuable, non interprétable et formé de 114 chapitres appelés sourates et chaque sourate est formée d'un nombre variable de phrases appelées versets.
Les sourates et les versets sont numérotés de manière standard depuis 1923, par exemple, [4 :34] désigne le verset 34 de la sourate 4. Il est à noter que Mahomet entendait les paroles de l'ange Gabriel pendant des crises mystiques ! " Les témoins disent qu'il (Mahomet) avait des syncopes au cours desquelles il avait de l'écume aux lèvres et des rugissements analogues à ceux d'un jeune chameau " (Mizanu'l Haqq, p. 345) ;
En plus de leur livre saint, les musulmans prennent aussi pour modèle Mahomet en s'inspirant de ses actes et paroles rapportés entre le VIIe et le Xe siècle par les traditionnistes, Bukhari, Muslim, Daoud et d'autres encore dans les hadiths (les dires), qui forment la Sunna (tradition).
En parcourant les hadiths et le Coran (traduit en français par Hamidyllah, version largement acceptée par les musulmans et qui est aussi celle que l'on trouve sur le site de l'UOIF), vous allez constater que l'islam est violent dès ses origines, qu'il est inégalitaire et discriminatoire envers les femmes, les non-musulmans, les homosexuels, etc., et qu'en fait, l'islam rejette et combat tout ce qui n'est pas lui-même.
C'est une idéologie qui instrumentalise une religion dans le but de soumettre par la persuasion ou la violence tous les non-musulmans du monde. D'ailleurs, islam veut dire " soumission " en arabe et musulman " soumis ". Bien sûr, les musulmans ne partagent pas cette analyse, d'où cet argumentaire ayant pour objectif de les contrer à dire de leur propre Coran et ainsi de montrer que l'islam est incompatible avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui fonde notre Constitution.
II - TACTIQUE ET DIALECTIQUE DE L'ISLAM (GRANDES LIGNES)
a) Un point fondamental. Ne soyez jamais étonné qu'un musulman mente par omission ou par action, dissimule ou falsifie car c'est une prescription coranique. Quand il s'agit de développer le bien-fondé de l'islam, tous les coups sont permis. La taqqya, qui s'écrit aussi takia (dissimulation), est un devoir pour les croyants en situation d'infériorité (= de minorité). Par contre, dès que le rapport de force s'inverse, alors le musulman peut envisager l'agression :
" Ne faiblissez donc pas et n'appelez pas à la paix alors que vous êtes les plus hauts, qu'Allah est avec vous, et qu'il ne vous frustrera jamais [du mérite] de vos œuvres. " (Coran 47 :35]. http://www.dhimmitude.org/archive/article1.html
On trouvera 2 exemples de cet " art de la taqqya " aux adresses suivantes : http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=7296
ou http://www.france-echos.com/actualite.php?cle=8545
b) Quand on s'oppose à un musulman qui affirme que l'islam est une religion de tolérance, de paix et d'amour en lui citant quelques sourates violentes, misogynes, antichrétiennes ou antijuives et qu'il est à court d'argument, il finit toujours par dire au bout du compte " … oui mais le Coran, pour le comprendre, il faut le lire en arabe ".
La parade est simple : si tel était le cas, alors un converti français, sauf s'il lisait l'arabe, ce qui doit être extrêmement rare, serait une personne qui adopterait une religion dont il serait incapable de lire un traître mot du livre saint ! Ce n'est pas acceptable, donc le musulman doit bien reconnaître implicitement qu'il existe des traductions du Coran en français destinées à un mahométan, ne serait-ce que celle de l'UOIF qu'on ne peut soupçonner d'être islamophobe et que l'on peut lire à l'adresse http://www.uiif-online.com . Ensuite il reste à le contredire avec les sourates de " son " Coran.
c) Il faut aussi réfuter " l'Islam religion de paix ", argument récurrent utilisé par des musulmans qui souvent n'ont jamais lu le Coran, ainsi que par des Français ignares en islamologie qui jouent les idiots utiles de l'islam et qui affirment que l'islam est une religion comme les autres et donc que les musulmans ont les mêmes droits que les adeptes des autres religions. Il faut objecter à cette affirmation que de nombreux versets incitant au meurtre figurent dans le Coran (aller au paragraphe 4 pour des exemples) ou encore lire des hadiths où le message d'Allah, Mahomet lui-même, commandite de nombreux assassinats. Donc l'islam ne saurait être considéré comme une religion comme les autres.
d) A la longue liste de versets du Coran appelant clairement au meurtre des mécréants, les musulmans rétorquent souvent qu'ils ne faisaient que répliquer ; que se défendre face aux attaques des " méchants " polythéistes. On reconnaît déjà à cette époque la posture victimaire des musulmans. Il faudrait donc croire que les arabo-musulmans ont conquis d'immenses territoires au nom d'Allah, uniquement en se défendant et parce que les autres peuples les attaquaient. Pour se convaincre au contraire de l'arrogance et de l'agressivité du chef de guerre Mahomet, il suffit de lire certaines lettres missionnaires qu'il envoyait aux différents chefs ou rois, pour les " inviter " à embrasser l'islam : aux chefs des tribus d'Arabie, aux rois de Byzance, de Perse, d'Abyssinie, etc. Voici la " lettre d'invitation " au peuple d'Oman : " Paix soit sur celui qui suit le chemin droit ! Je vous appelle à l'islam. Acceptez mon appel, et vous resterez indemne. Je suis le messager de Dieu envoyé à l'humanité, et l'annonce sera effectuée sur les mécréants. Si, donc, vous vous identifiez à l'islam, j'accorderai la puissance sur vous. Mais si vous refusez d'accepter l'islam, votre puissance disparaitra, mes chevaux camperont sur l'étendue de votre territoire et nous régnerons en votre royaume. Signé : Mahomet, messager de Dieu ".
e) Il faut aussi savoir que 2 versets peuvent se contredire, mais Allah, étant omniscient et infaillible, a tout prévu. Dans un tel cas il a développé la doctrine des versets abrogeant (masikh) et des versets abrogés (mansukh) qui consiste à décider que le verset le plus récent annule le plus ancien et donc qu'un verset médinois ou post-Hégire peut annuler, en cas de contestation, un verset mecquois ou pré-Hégire. L'Hégire désigne la période où Mahomet été chassé de la Mecque pour aller se réfugier à Médine. Pour preuve de ce qui précède, on peut citer les deux versets : " si nous abrogeons un verset quelconque ou que nous le faisons oublier, nous en apportons un meilleur ou un semblable. Ne sait-tu qu'Allah est omnipotent ? ". [Coran 2:106] et " Quand nous remplaçons un verset par un autre - Et Allah sait mieux ce qu'il faut défendre - ils disent : " Tu n'es qu'un menteur ". Mais la plupart d'entre eux ne savent pas ". [Coran 16 :101].
Donc ne vous laissez pas désarçonner quand un adepte d'Allah vous cite un verset tolérant car il est vraisemblablement abrogé ou rendu obsolète par un verset médinois. Si l'islam était pacifique il ne devrait pas y avoir un seul verset violent dans le Coran… or des mots tels que " tuer ", " combattre " ou " jihad " y apparaissent des centaines de fois !
III - CHOIX DU CORAN
Nous avons déjà signalé tout l'intérêt pour nous de choisir un Coran en français agrée par les musulmans eux-mêmes. C'est donc le Coran d'Hamidullah qui servira de référence dans la suite et uniquement celui-là. On peut le parcourir sur le site http://www.religare.org/unity-mmu.htm , qui est très utile pour quelqu'un désirant se cultiver sur le Coran et l'Islam. Toute personne éprise de rigueur aura le loisir de vérifier nos dires en consultant Internet ou ne se procurant le Coran d'Hamidullah en version papier ;
Remarque importante : le Coran (" récitation " en arabe) est moins un texte que la récitation de ce texte en arabe. C'est donc, pour les non-arabophones, une longue suite de sons appris par cœur, dans des " écoles coraniques " (madrasa, où le musulman apprend à haïr l'Occident). Il s'agit donc d'un véritable bourrage de crâne, un lavage de cerveau auquel le musulman est soumis, souvent des l'âge de 4 ans !
IV - AU FIL DU CORAN
Dans ce qui suit, quand les mots " les " ou " ils " ne seront pas précisé, ils désigneront tous ceux qui ne sont pas soumis à Allah : les Juifs, les Chrétiens, les hérétiques, les infidèles, les associateurs, les polythéistes et les mécréants.
a) Appels au meurtre
[Coran 2 :191] Et tuez-les, où que vous les rencontriez, et chassez-les d'où ils vous ont chasé : l'association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la mosquée sacrée avant qu'ils ne nous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants.
[Coran 4 :89] Ils aimeraient vous voir mécréants comme ils ont mécru : lors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où ne vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur.
[Coran 4 :91] Vous en trouverez qui cherchent à avoir votre confiance, et en même temps la confiance de leur propre tribu. Toutes les fois qu'on les pousse vers l'association (l'idolâtrie) ils y retombent en masse (Par conséquent,) s'ils ne restent pas neutres à votre égard, ne vous offrent pas la paix et ne retiennent pas leurs mains (de vous combattre), alors, saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez. Contre ceux-ci, Nous vous avons donné une autorité manifeste.
[Coran 5 :33] La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforceront de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main ou leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas ; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment.
[Coran 8 :12] Et ton Seigneur révèlera aux anges : " affermissez donc les Croyants. Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous (décapitation) et frappez-les sur tous les bouts des doigts.
[Coran 8 :17] Ce n'est pas vous qui les avez tués : mais c'est Allah qui les a tués. " Et lorsque tu lançais (une poignée de terre), ce n'est pas toi qui lançais : mais c'est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d'une belle épreuve de Sa part ! Allah est Audient et Omniscient. Autrement dit c'est l'absolution par avance pour un meurtrier pour peu qu'il soit un infidèle au nom d'Allah."
[Coran 9 : 5] Après que les mots sacrés expirent, tuez les assiociateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salât et acquittent la Zakât, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
[Coran 17 : 33] Et, sauf en droit, ne tuez point la vie qu'Allah a rendue sacrée. Quiconque est tué injustement, alors Nous avons donné pouvoir à son proche [parent]. Que celui-ci ne commette pas d'excès dans le meurtre, car il est déjà assisté (par la loi). Donc selon le Coran il existe des raisons tout à fait valables, conformes au droit, de tuer.
[Coran 33 : 61] Ce sont des maudits. Où qu'on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement.
[Coran 47 : 4] Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru, frappez-en sur les cous (décapitation). Puis, quand vous les avez dominés, enchaînés-les solidement. Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c'est pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dan s le chemin d'Allah, Il ne rendra jamais vaines leurs actions.
b) Haine contre les Juifs, les Chrétiens et les infidèles
[Coran 5 : 51] ô les croyants ! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes.
[Coran 9 : 30] Les Juifs disent : " Uzayr est fils d'Allah " et les Chrétiens disent " le Christ est fils d'Allah ". Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse ! Comment s'écartent-ils (de la vérité) ?
[Coran 5 : 14] Et de ceux qui disent : " Nous sommes Chrétiens ". Nous avons pris leur engagement. Mais ils ont oublié une partie de ce qui leur est rappelé. Nous avons donc suscité entre eux l'inimitié et la haine jusqu'au Jour de la Résurrection. Et Allah les informera de ce qu'ils faisaient.
Dans les hadiths, on peut facilement faire une " moisson " de propos antijuifs et antichrétiens parfois très violents comme : " Un groupe de Banû des Banû Israël (fils d'Israël) était perdu. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé, mais je pense qu'ils se sont transformés en rats. " (Récit d'Abu Huraisa, Muslim XLII 7135 et Bukhari LIV 524).
c) Les 3 inégalités fondamentales de l'islam
Le musulman est supérieur au non-musulman
[Coran 3 : 110] Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes, vous ordonnez le convenable, interdirez le blâmable et croyez à Allah. Si les gens du Livre (Chrétiens et Juifs) croyaient, ce serait meilleur pour eux, il y en a qui ont la foi, mais la plupart d'entre eux sont des pervers.
L'homme est supérieur à la femme
[Coran 4 : 34] les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leur mari), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leur époux, avec la protection d'Allah. Et quand à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand !
Le maitre est supérieur à l'esclave
L'Islam n'a pas encore abrogé l'esclavage, encore pratiqué en Arabie saoudite, dans certains Emirats et au Soudan où la traite des Noirs est encore d'actualité, comme l'atteste le témoignage poignant d'un Soudanais noir et chrétien, nommé Simon Deng, réduit en esclavage par le régime arabe islamiste de Khartoum, témoignage recueilli par la journaliste Caroline Fourest, que l'on peut trouver sur la liste internet http://www.occidentalis.com/article.php?sid=2738.
Si l'islam n'a pas aboli l'esclavage (le peut-il ?) c'est tout simplement que son objectif est d'établir le califat mondial où les non-musulmans auraient le choix entre la conversion, la mort ou, dans le meilleur des cas, la dhimmitude pour les gens du Livre (Juifs et Chrétiens), qui est un statut de sous-homme.
( http://www.dhimmitude.org/archive/article1.html ).
d) Peine de mort pour celui qui quitte l'islam
" Mais sans aucun doute je les aurais tués puisque le prophète a dit : " si quelqu'un (un musulman) s'écarte de sa religion, tuez-le ". (Récit d'Ikrima, Bukhari LII 260). Vous en connaissez beaucoup, des religions qui appellent à tuer celui qui désire les quitter ?
V - MAHOMET, LE BEAU " MODELE ".
On ne peut terminer sans parler de ce drôle de " prophète " pour une drôle de " religion ". Quelques traits du caractère de celui que tout bon musulman se droit d'imiter, trouvés dans les hadiths ou le Coran :
Mahomet était-il un tortionnaire ?
" Quand l'apôtre d'Allah eut coupé les pieds et les mains de ceux qui avaient volé des chameaux et qu'il leur eut enlevé les yeux avec des clous chauffés au feu, Allah le gronda et le révéla : la punition de ceux qui font la guerre à Allah et à son apôtre et qui les affrontent avec toutes leurs forces pour semer la discorde sur la terre, sera l'exécution (par décapitation) ou la crucifixion. " (Récit d'Abu Zinad, Dawud XXXVIII 4357).
Mahomet était-il un assassin ?
" L'apôtre d'Allah a lapidé à mort une personne de la tribu des Banû Aslam, un Juif et sa femme. " (Récit de Jabir Abdullah, Muslim XVII 4216).
Mahomet les aimait-il jeunes ?
" Khadija (première femme de Mahomet) morte 3 ans avant que le prophète parte à Médine. Il y est resté deux ans et il se maria ensuite avec Aïcha qui était une fillette de 6 ans : elle était âgée de neuf ans quand il a consommé le mariage ". (Récit du père de Hisham, Bukhari LVIII 236).
Mahomet était-il un pillard ?
" Quand l'apôtre d'Allah avait l'intention de conduire une expédition de pillage, (ghazw ou ghawa en arabe, ce que l'on traduit en français par razzia - dans le ca du prophète, un tel pillage constituait un aspect du jihâd), il employait une formule équivoque pour faire croire qu'il allait dans une autre direction. " (Récit de Ka'b ibn Malik, Bukhari LII 197). " Au nom d'Allah le très Miséricordieux. Ils s'interrogent au sujet du butin. Dis " le butin est à Allah et à Son Messager ". Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son Messager, si vous êtes croyants. "
Tel est l'islam depuis quatorze siècles ! C'est une idéologie qui instrumentalise une religion et qui vise à soumettre l'humanité. L'islam est donc incompatible avec la déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, constitutive des lois de notre République. On peut trouver les hadiths (en anglais) sur le site de la Muslim Students Associations of South California University.
Pour savoir si une sourate est médinoise ou mecquoise, visitez le site http://www.islamophile.org/spip/rubrique5.html.
Cet argumentaire est à votre disposition pour téléchargement sous format PDF à l'adresse http://www.france-echos.com/IMG/pdf/prestation_islam.pdf.
Ce document a été visé par un spécialiste de l'islam.
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Pieter KERSTENS
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Ian Smith, le héros que n'a pas su opposer
l'Algérie à l'infâme trahison de De Gaulle…
Envoyé Par M. Galan
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4 Octobre 2016
Le sinistre sieur Mugabe a accédé à la présidence tournante de l'Union africaine… Face aux tristes heures longtemps encore promises au Zimbabwe, cette Rhodésie heureuse qui n'existe plus, comment ne pas avoir une pensée pour son héros d'antan, Ian Smith… Comment ne pas évoquer cet autre pays qui n'existe plus, l'Algérie de notre enfance ?…
C'est ainsi qu'avec beaucoup d'amertume les enfants d'Algérie reçoivent encore toute évocation du "Lion de Rhodésie", le courageux Ian Smith qui un peu plus tard infligea aux partisans défaits de l'Algérie française une douloureuse leçon de modestie… Pourquoi donc, dès que la trahison et la collusion de De Gaulle avec le FLN fut devenue évidente, l'Algérie de la fin des années 50 n'a pas su se donner son Ian Smith ? Faire sécession.
Un projet de sécession germa pourtant, mais bien tard… Le général Raoul Salan aurait précisément été arrêté le 20 avril 1962 alors qu'enfin, acquis à la vision de Jean-Jacques Susini, il s'apprêtait à négocier ce projet… Dès lors, c'est le général Paul Gardy (beau-père de Roger Degueldre) qui assuma le commandement d'un projet ne visant plus qu'une plate-forme territoriale en Oranie… Y participèrent de nombreux jeunes… souvent des étudiants de l'Algérois… Des jeunes souvent ulcérés des formes que prenait en ville, notamment à Alger, le combat d'éléments hors contrôle de l'OAS… Des éléments qui se bornaient souvent à interdire certains quartiers d'Alger à tout ce qui ressemblait à un Arabe… Qui flinguaient tout individu au teint un tant soit peu basané… à Bab-el-Oued y furent victimes en même tant que des Arabes, d'autres Méditerranéens, Espagnols ou Maltais trop bronzés… Des tueurs gardiens d'un bout de trottoir… Parfois accompagnés de filles, telles ces élèves-professeurs du CREPS de Ben-Aknoun qui couvraient la fuite des tueurs en récupérant et dissimulant leurs armes… Une folie dont l'initiative provocatrice avait été donnée par des gaullistes, tel ce procureur militaire, gaulliste inconditionnel, qui flinguait de sang-froid Noël Mei, un gamin de quinze qui affirmait des convictions qui ne plaisaient pas au juge-bidasse… Folie de ces aviateurs ivres qui de retour de beuverie rencontrant par hasard un petit groupe des jeunes ne respectant apparemment pas le couvre-feu aux environs de leur domicile tiraient dans le tas, tuant Robert Boissières, 20 ans et blessant certains de ses compagnons voisins d'immeuble…
Faire sécession ? Les motivations, les tentatives de ceux qui auraient voulu une sécession autant de points forts du roman de Jacques Roseau, Le 113e Été…
Une œuvre romancée certes, mais comment mieux approcher une réalité aussi complexe, diverse, hésitante, foisonnante des contradictions inhérentes à chacun de nous… Jacques Roseau a été mon ami, à Alger, j'ai ensuite continué à le fréquenter lors de mes rares séjours en France… Jacques Roseau était aussi l'ami de Robert Boissières :
"Robert Boissières, mon vieux copain de l'association des lycéens, un métropolitain originaire de Toulouse, qui s'était lui aussi donné corps et âme pour que se concrétise la belle espérance du 13 mai, a été abattu […] d'une rafale dans le dos. Il collait une affiche. Il avait vingt ans." (Jacques Roseau in Le 113e Été, page 351)
Quand Jacques Roseau évoque ainsi le souvenir de son vieil ami de lycée, Robert Boissières, il ne se doute pas que cette folie meurtrière qu'il dénonce devait se répercuter encore longtemps, jusque sur la terre française de l'exil… et le frapper lui-même… Jacques Roseau fut sans doute le dernier mort de l'Algérie française, abattu à Montpellier par des nervis se réclamant d'on ne sait quelle cause obscure, c'était le 5 mars… 1993.
Sans trop me tromper, je crois pouvoir dire que Jacques Roseau, enfant d'Algérie, aimait par-dessus tout son vrai pays : l'Algérie et ses compatriotes de là-bas… pour lesquels il consacra de toute son énergie, au sein du Recours, la défense des intérêts moraux et matériels… C'est son pays l'Algérie et ses compatriotes qu'avant tout il aimait… Pour son action il négocia, certains diront qu'il se compromit, avec le pouvoir, avec Chirac notamment… Un rapprochement ou compromission, si l'on y croit, qui en fait ne se justifiaient que par le mépris dans lequel il tenait ce pouvoir… Il ne s'agissait ni de rapprochement ni de compromission mais de se servir sans complexe de ce pouvoir scélérat auxquels les siens - les nôtres - devaient tant de malheurs.
Dans Le 113e Été, Jacques Roseau, se souvenant des dernières heures sombres d'Alger, avait osé écrire :
"Assassiner les Arabes, c'est un peu nous assassiner, assassiner l'Algérie de nos villages, assassiner nos rêves"…
Mais en même temps il faisait dire par l'un de ces héros, de Novi, son village :
"Moi, je ne partirai jamais. Même s'il y a l'indépendance, je reste. Franchement, vous nous voyez, en France, sans nos musulmans ?" (Jacques Roseau in Le 113e Été, page 316)
Rester malgré tout après une indépendance acquise par la capitulation de De Gaulle face au FLN ? Ou anticiper cette indépendance par une sécession ?
Il était alors bien tard… Le général Salan avait été arrêté… Avait alors germé ce projet de plate-forme territoriale en Oranie… Quitter Alger pour se battre pour un projet tardif mais cohérent séduisit ainsi de nombreux jeunes… Ceux-là furent accueillis en plusieurs points du bled d'Oranie, dans les Groupes mobiles de sécurité (GMS)… Ces groupes composés de supplétifs musulmans, des Harkis, et encadrés par des officiers et sous-officiers expérimentés qui pour la plupart avaient combattu en Indochine…
Mais il était bien tard, et le projet de plate-forme territoriale d'évidence ne pouvait aboutir… Le repli devenait inéluctable… D'abord sur les côtes près d'Oran, avant l'exode… La mission des Groupes mobiles de sécurité (GMS) qui avaient pu rejoindre les environs immédiats d'Oran, notamment à Bou-Sfer, n'était désormais plus que d'organiser et d'envoyer des convois vers les bases de Harkis, telle celle de Mostaganem, pour récupérer ceux qui restaient isolés à la merci du FLN… Des vies de Harkis purent être ainsi sauvées… mais aussi au prix de la vie de ceux qui Musulmans ou Européens tentaient de venir à leur secours… et qui disparurent à jamais… Certains des survivants embarquèrent à Mers-el-Kébir pour Toulon, avant d'être transférés dans la misère de camps où ils devaient croupir de longues années… D'autres se retrouveront dans les prisons à De Gaulle… … L'exil.
Ian Smith, lui, eu le bonheur… et l'honneur de ne jamais connaître l'exil… S'il vécut ses dernières heures au Cap ce ne fut que parce qu'il avait décidé d'y aller, pour se soigner. Ses cendres purent être dispersées, chez lui, à Gwenero, en sa Rhodésie.
Longtemps je suis resté sévère envers mes compatriotes… Quelle immaturité politique ! Plutôt que de scander sur des casseroles "Algérie française" pourquoi n'ont-ils pas osé basculer dans une rupture envers cette France qui les rejetaient ? Pourquoi n'ont-ils pas su assumer leur destin chez eux, eux seuls ?
Ce n'est que récemment que j'ai vraiment compris. Ian Smith était un Britannique. D'une vieille famille d'origine écossaise. Un Britannique de souche, diraient aujourd'hui certains. Jacques Roseau, bien que né à Novi comme Ian Smith était né à Selukwe au sud de Salisbury, était français de souche… Mais la plupart de ces Français d'Algérie étaient des néo-français, des descendants d'immigrés espagnols, portugais, italiens, maltais, grecs… Juifs séfarades. Des néo-Français qui s'étaient donnés, à la France. Des Français qui avaient bâti un pays neuf, pour la France. Des Français qui avaient combattu avec Napoléon III, pour la France. Des Français qui avaient combattu lors de deux guerres mondiales, pour la France. Bref des Français qui avaient tout donné, à la France… Chacun sait que dans toute relation c'est celui qui donne le plus qui s'attache le plus… dès lors faire sécession c'était se déjuger. Renier un dévouement, renier un attachement, renier un passé encore trop récent.
Pour qu'une volonté de sécession eût pu l'emporter, il aurait fallu attendre encore une ou deux générations de plus. Une assimilation profonde des Français d'Algérie aux souches de la nation française. Et cela n'est pas un paradoxe. Une sécession n'aurait pu venir que d'une génération déjà installée dans une routine franc-souchienne, ayant donné à la France infiniment moins que ses pères… Une génération affranchie de la servitude de celui qui a donné… Une génération libre et sans complexe… Sans doute, ma génération si elle avait été déjà aux commandes l'eût pu…
Quant à la France qui avait tout reçu d'eux, ces Français d'Algérie, elle n'en avait plus que faire de ceux-là, ces Martinez, Lopez, Fernandez, Bensoussan… On l'a vu ailleurs, en Indochine, en Afrique noire comme au Maghreb et en Algérie : la grande spécialité de la France est de promettre, compromettre, se démettre - autrement dit trahir puis abandonner tous ceux qui auront cru en elle et auront tout donné pour elle, la France. Mais comment reprocher à cette France son ingratitude ? L'ingratitude est une vertu immunitaire, garante de l'autonomie de celui qui a reçu. Seule de l'Au-delà peut venir une éventuelle récompense. Le bouddhiste le sait et en est convaincu. Le catholique comme le musulman devraient le savoir… bien que parfois une charité trop ostentatoire attende une récompense plus immédiate, une reconnaissance sociale… Vertu de l'ingratitude qui vaut autant pour l'individu que pour une nation. La France ne serait plus elle-même si elle n'avait pas su être ingrate. C'est toute la vertu d'un De Gaulle. Haineux, menteur, traître, capitulard, criminel compulsif mais qui a ainsi su entrer dans la légende des grands hommes d'État !
" Si Smith eût été un homme noir, je dirais qu'il aurait été le meilleur Premier ministre que le Zimbabwe a jamais eu. "
Morgan Tsvangirai, Premier ministre du 11 février 2009 au 11 septembre 2013,
président fondateur du Mouvement pour le changement démocratique (MDC),
candidat aux élections présidentielles en 2002 puis 2008 contre Robert Mugabe.
http://chardon-ardent.blogspot.fr/2015/02/ian-smith-le-heros-que-na-pas-su.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed:+LeBourricot-+(Le+Bourricot+-+%D8%A7%D9%84%D8%AD%D9%85%D8%A7%D8%B1)
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DOUAUMONT
envoyé par Mme Annie Bouhier
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En ce jour du 1er novembre, une pensée pour tous ces combattants tués pour un idéal que l'on nommait France
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
J.C. Stella et J.P.Bartolini.
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
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Ould Abbès insiste sur un 5e mandat de Bouteflika
Envoyé par Denise
http://www.jeune-independant.net/Ould-Abbes-insiste-sur-un-5e.html
Par Jeune Indépendant, 30 octobre 2016 l Par H.R.
Pourquoi le tout nouveau secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, insiste-t-il tant sur l’éventualité d’un cinquième mandat en 2019 ? Quelques heures seulement après le « limogeage » de Saâdani, le sénateur du tiers présidentiel surprend tout le monde en lançant tout de go cette phrase aussi claire qu’énigmatique : « Le FLN soutient le président Bouteflika pour briguer un cinquième mandat ! ».
Il répètera cette phrase une fois, puis une autre fois devant un journaliste de l’APS, avant-hier lors d’un meeting d’un parti politique islamiste modéré.
Depuis une semaine, des informations incessantes font état de la création, encore timide, de comités de soutien pour applaudir cette ambition.
Mieux encore, Ould Abbès vient de trouver un allié politique, en l’occurrence le leader du MPA, Amara Benyounès, qui vient d’affirmer qu’il est « pour la candidature de Bouteflika en 2019 ».
Le chef du FLN est allé encore plus loin dans sa dissertation pour nous convaincre de la possibilité de ce cinquième mandat, en faisant le parallèle avec des exemples à l’étranger, comme celui du président américain Roosevelt ou du président français Mitterrand. Il dira à une chaîne de télé locale, venue l’interroger sur sa feuille de route au sein du FLN, que « l’état de santé du président est bon.
Il est sur un fauteuil roulant, mais tel qu’il est, nous le soutenons ».
Pour le SG du FLN, les dernières apparitions du chef de l’Etat (comme celle d’hier au chantier de la grande mosquée d’Alger) sont la « preuve » que son état de santé s’améliore. Expliquant cette position, Ould Abbès affirme qu’il était évident que le parti désigne son président comme candidat à la présidentielle de 2019, si ce dernier consent. « Il est tout à fait traditionnel et normal, comme cela s’est fait par le passé, que le parti désigne son premier responsable comme candidat ».
Pour ainsi dire, les observateurs expliquent cette propension à lancer aux médias cette possibilité d’un cinquième mandat par des calculs politiques bien ficelés.
Il s’agirait surtout de « redresser la barre et le gouvernail du FLN », pour reprendre des sources internes au vieux parti. C’est ainsi qu’on croit savoir que l’ancienne direction du parti aurait « aiguillonné ses appareils organiques vers le soutien d’un autre candidat à cette présidentielle », croyant surtout que le chef de l’Etat n’ambitionnerait pas ou ne voudrait pas briguer un cinquième mandat en 2019.
C’est d’ailleurs la fameuse phrase de Saâdani en mars dernier, quand il dira que « le FLN ne soutiendra pas Ouyahia », qui prend tout son sens politique. Il y a quelques semaines, l’entourage de Saâdani n’a jamais mis sur ses tablettes une candidature de Bouteflika en 2019, préférant le soutenir ou le conforter jusqu’à l’apparition des premiers « symptômes » d’une candidature.
Il est évident que plusieurs clans et des personnalités ambitieuses, nationales et politiques, cherchent le soutien d’une machine aussi puissante électoralement que le FLN. D’autant que ce processus devrait atteindre un premier objectif, celui des législatives en mai 2017, suivies des municipales en octobre de la même année.
Le rappel de Ould Abbès n’est pas innocent puisqu’il vient de dire, indirectement, que le FLN ne soutiendra personne en dehors du président du parti. Autrement dit, les batailles d’avant-garde qui ont commencé à voir le jour sur la scène nationale sont vaines et « caduques ». Pour le moment, seul Benyounès semble l’avoir compris.
H. R.
Le chef de l’Etat inspecte la mosquée d’Alger
Envoyé par Gilbert
http://www.jeune-independant.net/Le-chef-de-l-Etat-inspecte-la.html
Par Jeune Indépendant, 30 octobre 2016 l Par T. R.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a effectué hier une visite d’inspection au projet de la mosquée d’Alger, située dans la commune de Mohammadia.
Le chef de l’Etat était accompagné du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, du président du Haut conseil islamique, Bouabdellah Ghoulamallah, et du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh.
Les gros œuvres du projet de réalisation de la mosquée d’Alger ont atteint un taux d’avancement de 90% et seront achevés avant la fin de l’année en cours. « Les gros œuvres (correspondant aux parties lourdes : terrassement, murs, planchers, toitures et menuiseries extérieures) ont atteint un taux d’avancement de 90% sur l’ensemble du projet dont les travaux de réalisation ont été lancés en octobre 2011 », selon des responsables du projet.
Ils ont précisé que pour le minaret, le plus haut au monde avec ces 265 mètres, « 33 étages sur les 43 prévus ont été déjà construits ». « Depuis l’achèvement, il y a une année, des fondations de ce minaret qui sont enracinés à 70 mètres de profondeur, 33 étages ont été réalisés », ont-il relevé.
Le taux d’avancement des travaux de réalisation de la salle de prière qui devra accueillir 36 000 fidèles et pouvant aller jusqu’à 120 000 fidèles en y associant l’immense esplanade, a, quant à lui, atteint les 85%.
La première coupole a été posée sur les colonnes en août dernier et la seconde est en cours de pose, a-t-on ajouté. Les deux niveaux de sous-sols abritant notamment les systèmes d’isolation sismique (permettant d’atténuer un tremblement de terre de 2,5 à 4 fois de sa puissance) sont achevés à 100%.
Les salles d’ablutions, la bibliothèque d’une capacité d’accueil de 3 500 personnes et qui comptera 1 million d’ouvrages, le centre culturel de 3 000 personnes et Dar El Qoran de 300 étudiants y compris les 300 chambres du campus sont achevés à 100%. Les travaux de réalisation du parking, d’une capacité de 4 000 véhicules, situé sur deux niveaux du sous-sol, sont en cours d’achèvement.
Les équipements de la centrale technique (dotée des dernières technologies et régissant gaz, électricité et eau) peuvent alimenter l’équivalent de 10 000 foyers. « On va lancer la réalisation d’une bâche à eau de 6 000 m3 en terrassement qui sera prête d’ici 2 à 3 mois », a-t-on relevé.
Les travaux de réalisation de deux passerelles d’une longueur de 130 mètres et de 300 mètres et chacune large de 25 mètres, qui devront relier la mosquée d’Alger à l’autoroute, seront lancés incessamment.
La mosquée d’Alger, qui sera livrée fin 2017, est considérée comme la plus grande d’Afrique et la troisième du monde après Masdjid Al-Haram de la Mecque et Masdjid Al-Nabawi de Médine en Arabie saoudite. Le Bouteflika avait posé la première pierre de la mosquée d’Alger le 31 octobre 2011.
T. R.
El-Tarf: Des mesures contre les inondations
Envoyé par René
Par Liberté Algérie : 30.10.2016 l Par A. Ouelaa
Le chef-lieu de la wilaya d'El-Tarf, plusieurs de ses quartiers, cités, des sièges comme celui de la Sonelgaz, la Cnas ou le lycée Merzoug endurent le calvaire des inondations durant chaque hiver. Et pour parer à ces impondérables aux conséquences gênantes, la commune d'El-Tarf a mobilisé tous les moyens humains et matériels pour un hiver sans inondations et flaques d'eau d'autant plus que la ville a connu des aménagements salutaires en matière d'amélioration urbaine.
En ce sens, dira Hatem, maire de la commune d'El-Tarf, que plus de 450 avaloirs curés et 05 km de cours d'eau sont concernés par cette opération, grâce à des équipements sollicités auprès d'une entreprise. Et si l'enlèvement des ordures se fait d'une manière régulière durant toute la semaine, malgré le manque d'effectif, le seul point noir demeure certaines cités durant le week-end où ces enlèvements posent encore problème, en attendant de leur trouver une solution radicale.
A. Ouelaa
Du nouveau à l'Aéroport ? Ahmed Benbella
Envoyé par Marcel
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5235289
Par Le Matin d'Algérie : 30.10.2016 par J. Boukraa
L'aéroport international ? Ahmed Ben Bella a été doté, en fin de semaine, d'un nouveau tapis à bagages (carrousel a bagages). Selon la chargée de communication de l'établissement de gestion des Services aéroportuaire (EGSA) d'Oran, «l'inauguration de l'extension de la nouvelle salle d'arrivée internationale, à l'aéroport ?Ahmed Ben Bella' a eu lieu mercredi. Cette salle qui est dotée d'un nouveau tapis à bagages, a été inauguré en la présence des passagers du vol Barcelone - Oran de la compagnie nationale Air Algérie ainsi qu'en la présence des responsables de l'EGSA». Cette opération a permis d'accroître la capacité d'accueil et la qualité de service, à travers l'extension de la salle d'embarquement. Selon notre interlocutrice, avec un nouveau tapis à bagages, on passe de deux à trois tapis à bagages pour l'arrivée internationale. Donc maintenant la salle peut accueillir 3 vols, à la fois, afin d'améliorer le confort des passagers, fluidifier les conditions de circulation».
La réfection et l'agrandissement des salles d'arrivées avec de nouveaux tapis de livraison des bagages de dernière génération entre dans le cadre de la politique de modernisation de l'aérogare, en prévision de la croissance future du trafic. L'ensemble de ces caractéristiques doit permettre d'améliorer le flux des opérations de débarquement et limiter les temps d'attente des passagers, à l'arrivée. Surtout que la nouvelle ligne aérienne Paris-Charles de Gaulle / Oran est opérationnelle depuis le 27 juillet dernier. La compagnie, qui assure, actuellement, trois vols par semaine, compte renforcer progressivement ses vols, à destination d'Oran, en passant à quatre vols par semaine, est la programmation d'un vol quotidien entre Oran et l'aéroport CDG, à Paris, à partir de mars 2017. Pour ce qui est du futur terminal aéroportuaire d'Oran, actuellement, en cours de réalisation, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjema Talaï, a instruit les responsables, en charge du projet de nouvelle aérogare de l'aéroport international «Ahmed Ben-Bella», d'accélérer les procédures permettant le lancement des travaux d'aménagement, dans les plus brefs délais, afin de livrer l'infrastructure avant la fin de la prochaine année. Le projet dans sa nouvelle version s'étale, désormais, sur une superficie globale de 41.000 m² et selon la norme universelle qui fixe la surface de 12. 000 m² pour le traitement annuel d'un million de passagers. Les modifications retenues porteront sur l'augmentation du nombre de banques d'enregistrement qui passera de 18 à 32 ainsi que le nombre de tapis à bagages (carrousel) à l'arrivée qui passera de 3 à 4 permettant ainsi de traiter simultanément 4 arrivées internationales.
par J. Boukraa
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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
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FACTURE EDF EXPLIQUEE
Envoyé par Rémy
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Lire calmement..... si possible.
Pour celles et ceux qui n’ont pas encore renoncé à comprendre leur facture d’énergie électrique , cela nous est expliqué avec poésie!
C'est fascinant, une facture EDF: belle comme une page de Verlaine, elle contient presque autant de lignes qu’un sonnet de Ronsard.
À la base, le gros monopole d’État vend des kilowatts/heure et le client, tous les deux mois, paye ce qu’il a consommé.
Exactement comme chez le boucher : je choisis une escalope, il la pèse, je paye le prix affiché et je repars avec une «facture» en réalité un ticket – qui ne comporte qu’une seule ligne.
Alors, pourquoi la facture EDF est-elle si copieuse?
On y trouve le prix du kilowatt/heure 9,09 euros pour 100 kWh,qui passera à 9,32 euros après l’augmentation estivale de 2,5 %.
Jusque-là, rien que de très normal.
Les gâteries viennent immédiatement après:
D’abord, EDF facture un abonnement! On se demande bien pourquoi!
Lorsque j’achète l’escalope, je ne suis abonné à rien : j’ai, en face de moi, un commerçant qui vend ce dont j’ai besoin,nous faisons affaire et c’est tout. Non!...
Avec EDF, même en quasi monopole, faut s’abonner !
Et ce n’est pas négligeable: 11,6 euros par mois, soit 140 euros par an.
Depuis août 2011, l’abonnement a augmenté de 22 %.
Puis, viennent les taxes! Ah! Les taxes…
Le mal français !!!!!!!
Oh, pardon, une seule taxe et deux «contributions».
La contribution, c’est plus sympa, ça fait plus «social»; pour un peu, on serait heureux de s’en acquitter, alors que la «taxe»... Beurk!
Cela commence par la TCFE, la taxe sur la consommation finale d’électricité.
C’est quoi, la consommation finale ? Y a-t-il une consommation initiale?
Personne ne sait pourquoi cette taxe existe, même pas EDF, qui se borne à dire que ce prélèvement est reversé aux collectivités territoriales et à l’État (qui détient pourtant 84,5 % du capital du mastodonte).
Depuis août 2011, elle a augmenté de 16 %, soit 4 % par an.
Arrive ensuite la merveilleuse CSPE, la contribution au service public d’électricité.
Moi qui croyais ingénument que je contribuais à ce service en me contentant d’acheter du courant électrique!
Eh bien, non ! En fait, cette CSPE sert, entre autres, à compenser le coût exorbitant auquel EDF s’est engagé à acheter l’électricité à des petits malins qui se sont équipés de photovoltaïques ou d’ éolien.
En août 2011, elle était de 9 % du coût de la consommation ; elle en pèse aujourd’hui 21,5 %.
À ce rythme, elle représentera la moitié de notre facture dans trois ans.
On est parti joyeusement sur la belle voie rectiligne tracée par les taxes sur les carburants.
Puis vient enfin, toute menue, toute discrète, la CTAE, contribution tarifaire d’acheminement électrique car, contrairement au boucher vendeur d’escalope, EDF vous apporte votre achat à domicile contre la modeste somme de cinquante euros par an.
C’est alors que surgit la TVA.
Sur la consommation, au prix fort de 20 % : là aussi, c’est... courant!
> Mais également sur les taxes ! Chez EDF, les taxes sont taxées!
À 20 % (CSPE, TFCE) ou à 5,5 % (CTAE)!
Et le meilleur pour la fin :
EDF prélève un pourcentage de tout ceci, 1% , pour son CE (Comité d’entreprise) !!
Elle est pas belle la vie pour certains ?
Mais nous sommes dans une république égalitaire !
Impigeable, mais poétique, vous dis-je…
ØØØØØØØØØØØØØØ
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Notre liberté de penser, de diffuser et d’informer est grandement menacée, et c’est pourquoi je suis obligé de suivre l’exemple de nombre de Webmasters Amis et de diffuser ce petit paragraphe sur mes envois.
« La liberté d’information (FOI) ... est inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, tel qu’il est reconnu par la Résolution 59 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en 1946, ainsi que par les Articles 19 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), qui déclarent que le droit fondamental à la liberté d’expression englobe la liberté de « chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».
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