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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
C'est la Rentrée
Chers Amis,
Ce Numéro de rentrée 2016 clôt les vacances de la Seybouse et espère vous trouver en pleine forme pour la dernière ligne droite de 2016. Je pense que vous avez fait le plein de vitamines d'été avec les fruits et légumes car ils ne finiront pas de monter ; que vous avez profité joyeusement de vos enfants et petits-enfants qui vont retrouver le chemin de l'Ecole.
Nous commencerons à lire ce Numéro par :
- Un poème sur " les bons ou mauvais exilés ".
- Le Mutilé de 1917 s'inquiétait déjà de la " sécurité des ouvriers des usines de guerre. "
- Encore des photos de Bône envoyées par M. Charles Ciantar qui rappelleront de joyeux souvenirs à nos compatriotes.
- Une histoire bônoise inédite de M. Edmond Brua : " L'aveugle et le Muet ".
- Œuvres de Ste Monique N°1874; N°12 , " voyage à Tougourt "
- Le vent souffle sur les dunes et " autant en emporte le Sirocco " de Mme Mas
- photos de
- La suite du récit de " L'Algérie à la Normandie " racontée par M. Joseph Aletti par des situations vécues.
- Pour reprendre le souffle, un texte de Raymond Devos "Excusez-moi, je suis un peu essoufflé ! "
- Des photos diverses de Bône
- M. Jarrige nous fait découvrir Parachutisme prémilitaire à Mostaganem.
- Souvenirs de voyage en Algérie en 1941 de M. Louis Veuillot : La première garnison de Miliana avec le Colonel d'Illens.
- Pour se détendre, la ballade du motard et de l'oiseau.
- Le " détail ", la tourmente et la disgrâce, exposés avec respect par M. Castano
- " Une promenade profanée " décrite par notre Ami Hugues Jolivet qui rappelle de tragiques événements à Nice.
- Le docteur Jean Claude Pérez dans le Cycle de l'Adieu, poursuit son enseignement de l'histoire avec le quinzième épisode de l'Agonie des Cathédrales.
- La révolution de juillet suite de M. H. Jolivet.
- Des photos
- J'avais neuf ans et je suis mort... Texte émouvant de M. R. Villat, un texte que nombre d'entre nous auraient aimé écrire aussi pour nos enfants morts là-bas.
- Le Général Martinez, dans sa livraison de juillet/août 2016, nous envoie la lettre adressée au 1er ministre, suivi d'un communiqué après les attentats de juillet et nous dit dans une autre lettre que " Résister c'est se défendre et s'opposer par la force "
- M. H. Jolivet ne croit pas " à une Union Sacrée ".
- Lorsqu'on commence une guerre.... une leçon de Jean Paul Salini Général de l'Armée de l'air (2°s) Commandeur de la légion d'honneur à Monsieur Bruno Le Maire.
- La 24ème lettre impertinente de J.P. Aprico.
- " Les Doudous Orphelins " pour une dernières pensée aux enfants tués de Nice qui ne font pas la Une des journaux comme les fausses jeunes victimes migrantes.
- Michel Geoffroy analyse les méthodes habituelles de nos spécialistes de l'information. Il décrypte comment les médias respectent les cinq commandements du Politiquement Correct.
- Voici dix principes qui devraient être des évidences contre l'immigration, par M. Guillaume Faye.
- M. Tahar Ben Jelloun s'adresse " A tous mes amis Musulmans ".
- Sont-ils morts pour rien ? par M. H. Jolivet
- " Le mal ne progresse que grâce à l'inaction de l'homme de bien " par M. Karim Akouche.
- " Respect aux français qui acceptent le terrorisme ! ", Par Jean-Patrick Grumberg.
- Les nouvelles de là-bas : c'est " Le début des grandes manœuvres " pendant qu'a lieu un " Braquage dans une laiterie à Sidi Salem " ; Qu'une " chaudière importée de Turquie chute d'un porte-char " ; Que l'opération de relogement d'El M'Hafleur tourne au drame avec la mort d'une femme et de plusieurs blessés ; que " d'importantes quantités de poissons morts flottant à la surface de l'eau " démontrent qu'Annaba (Bône) est bien une ville polluée.
- Un petit message de recherche sur les descendant des Faure de Redjas.
- Deux nouveaux diaporamas dur l'aviation par M. Pierre Jarrige
- La mise à jour du site de Guelma de M. Gilles Martinez.
Des citations du Sublime Audiard terminent ce numéro de rentrée.
Bonne lecture
JPB
Diobône,
A tchao.
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Sachez qu'il est de bons ou de mauvais exilés
ECHO D'ORANIE - N°301
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Tous ont la même plaie tapie au fond du coeur,
Quitter ce que l'on est, laisser ce que l'on a,
Partir de désespoir, pour un rêve ou par peur,
Ou l'esprit saccagé de l'horreur du combat...
Peu m'importe vos noms ou votre provenance !
Quand on fuit la folie, on a toujours raison !
Dans le pays d'accueil, aurez-vous de la chance
Ou serez-vous maudits par la fausse opinion ?
Car, selon la tendance on vous accusera
Des fautes du passé ou de crimes infâmes ;
Et selon l'habitant, on vous rejettera
Ou l'on vous dira : " Viens te chauffer à ma flamme ! "
Le peuple est un peu enclin à la fine analyse :
Politique pourrie, ou médias ou partis,
Oubli de vils méfaits, économie en crise
Feront la conjoncture et l'accueil du pays.
Sachez qu'il est de bons ou mauvais exilés,
Que ceux dont l'argent brille au fond de la valise,
Quel que soit leur passé, ont la place assurée,
Les autres, dans les camps, paieront pour la traîtrise !
Pour ceux qui m'ont salie et mise sur la touche,
Je n'ai que du mépris face à leur ignorance !
A ceux qui m'ont donné un toit et une couche,
J'offre un panier d'amour et de reconnaissance !
L'exil est à jamais gravé dans une vie :
Pour certains il est chance ou pour d'autres, blessure,
Mais toujours en secret pleure la nostalgie,
Quand l'injustice faite a brûlé l'âme pure.
Marie-Thérèse BERNABE-GARRIDO
de Frenda-Oran
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LE MUTILE N° 36, 7 octobre 1917 (Gallica)
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La sécurité des Usines de Guerre
Sous ce litre mon collègue et ami Bluysen a jeté, récemment, le cri d'alarme.
Il a eu parfaitement raison et son article, plein de bon sens, contient d'essentielles vérités.
On peut affirmer qu'on pouvait, avec un peu moins de confiance aveugle, l'éviter totalement.
Les avertissements n'ont pas manqué, cependant. De l'aveu même de M. Renault qui m'a à ce sujet fait les déclarations les plus franches, à deux reprises le personnel avait informé la direction du danger qu'il courait par suite du peu de solidité des bâtiments.
L'entrepreneur appelé deux fois déclara que rien n'était à craindre et il y a un mois les bâtiments s'écroulaient ensevelissant plus de cent victimes.
C'est au Gouvernement qu'il appartient de faire appliquer toute une série de mesures si nous ne voulons pas enregistrer d'autres morts et d'autres deuils.
Dans l'état de choses présent, il importe que la sécurité du personnel soit plus garantie encore, si j'ose dire, en raison de l'obligation qu'on lui fait de travailler à des endroits déterminés, fixés par la mobilisation.
Et la thèse de M. le Ministre de l'armement ne me paraît pas juste quand elle affirme que la responsabilité financière de l'Etat n|est pas en jeu, à ce point de vue.
La mobilisation, la réquisition des personnes créent des devoirs nouveaux à l'Etat. S'il ne veut pas payer, qu'il soit prévoyant.
Il faut, en tout état de cause : éviter le retour d'aussi lamentables accidents et, pour cela, créer d'urgence, et j'espère que M. le Ministre de l'Armement l'a déjà fait, des commissions spéciales de contrôle, qui n'auront pas seulement pour mission de se rendre compte de la qualité des fabrications, mais aussi des conditions de sécurité dans lesquelles les travailleurs sont occupés ;
Donner à ces commissions des responsabilités telles qu'on ait la certitude d'un contrôle absolument sérieux ;
Renforcer, s'il le faut, le code de pénalités sévères pour ceux qui ont ces responsabilités, car on ne saurait être trop dur quand il s'agit de la vie d'hommes et de femmes qui accomplissent le devoir sacré de Défense Nationale.
Il est temps, je le répète, de prendre toutes mesures utiles et si le Gouvernement s'obstinait par hasard à faire la sourde oreille, avec Bluysen, je dis qu'il appartiendrait au Parlement de mettre fin énergiquement et rapidement aux inquiétudes de ceux qui produisant pour la Patrie, n'entendent pas être sacrifiés inutilement quand leur concours est si précieux.
Arthur LEVASSEUR,
Député de Paris.
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Fables Bônoises
De M. Edmond Brua
Envoyé Par M. Carpy Dominique
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L'AVEUGLE ET LE MUET
Lorsque Bernardin de Saint-Pierre
Louoit la Providence avec simplicité
D'avoir fait passer les rivières
A travers les grandes cités,
Il entendoit parler d'Hippone
Et traduisoit Saint Augustin
(In De Deo-Cane, si ma mémoire est bonne
Et si j'ai gardé mon latin).
L'Afrique a dû subir maint état transitoire
Jusqu'à l'empire des François.
Mais la Géographie est, cela se conçoit,
Moins inconstante que l'Histoire.
De nos jours comme de tous temps
On voit ici les habitans
Donner à des villes naissance.
Ces villes, à leur tour, font foisonner les gens,
Lesquels, ainsi de suite et cela recommence.
D'aucunes ont des ponts, exemplum ut Qitta,
Et les lois de la Providence,
Secondant les fonds de l'Etat,
Firent parfois sous ces ouvrages
Se frayer le lit d'un cours d'eau.
Cours d'eau fort à court d'eau, mais les petits oiseaux
La vont chercher dans les barrages.
Pour tout dire en deux mots, ces villes sont des bleds
Et ces rivières des oueds
A sec au moins six mois sur douze.
Bône seule a sa Nièvre à l'égal de Nevers,
A l'instar de Paris, sa Seine et, de Toulouse,
Sa Garonne. C'est la Seybouse
Où se mire, été comme hiver,
Un paysage toujours vert.
Mais j'en arrive
Aux gens qui vivent
Sur ces bords fortunés. L'on les nomme Bônois,
Vu qu'en eux tout est bon, tête, cœur et le reste.
Un explorateur s'étonnoit
De leurs propos et de leurs gestes.
Ne cherchons point malice en des jeux de rhéteurs.
Si nos gens ont la langue autant que la main leste,
Ils sont nés coopérateurs.
La preuve en est dans ces vocables
Que la Renommée-aux-cent-voix
A rendus dignes maintes fois "
De prendre place dans mes fables :
Tabacoop, Viticoop, Tomacoop, Maisoncoop,
Labourcoop, Cotocoop. J'en passe, il en est troop.
Un aveugle, un muet, tous deux enfans de Bône,
Coopéroient. Ils étoient indigens.
Le premier demandoit l'aumône
Et le second comptoit l'argent.
Foin de ces mendians, diseurs de patenôtres,
Qui, l'office achevé, sur un maigre butin
Doivent la dîme au sacristain !
L'Eglise ignoroit mes apôtres
Et le port, les quais, les bateaux,
C'étoit là qu'ils avoient affaire.
L'aveugle étoit chargé d'émouvoir les badauds.
- Ay ! ay ! ay ! disoit-il, que malheur ! que misère !
Arrégardez-moi deux bâtards.
Personne i' sait qui c'est leur mère,
Qu'i' s'I'a trompée un calamar,
Que manque elle a fait : manmamille !
Reusement je ois pas la honte à ma famille.
Aveugue j'a venu, grâce-à-qui ? grâce-à-Dieu
Qui m'a levé la vue-des-yeux,
Pourquoi, diocane-à-madone,
En fésant fant-de-chœur, un jour, à la Colonne,
A'c le curé maltois, qu'à de bon y a pas plan
Qu'on se trouvoit un pluss gaziste,
J'a louché dessur le vin blanc
Qu'i' se tapoit cet aoufiste.
Tant qu'à mon camarade, i' s'esplique a'c les mains
Et encor je m'I'empêche, aussinon i' dit rien
Que des gros mots. Si ça s'roit a'c la bouche,
Les oreilles, tous, on s'les bouche.
Total, il est muet. Sourd avec, c'est forcé,
Pourquoi i' s'entend plus causer.
Mâ ça qu'il a, i' le mérite.
Moi, les œils i' parloient trop vite.
Lui, vec la langue il étoit fort !
Si méteunant elle est guérite,
C'est pa'c' qu'il a juré des morts.
Grâce-à-Dieu Dieu-merci que ma mienne elle est bonne
Et qu'il est pas lui guitche-à-l'œil !
Vec ça que le monde i' nous donne
Nous s'achpétons plus à personne
Pour se commander le cercueil !
Il discouroit pour deux. Sa parole ouvrière
Alloit et venoit comme un treuil.
Or, il advint qu'un jour, près d'un débarcadère,
Mes deux copains se disputèrent
Au sujet d'un paquet que l'ex-blasphémateur
Avoit eu d'un navigateur
Et qu'il dissimuloit bien mieux que sa misère.
- Des mitches, crioit l'autre, ô collègue ! Et bessif !
Si ti es pas content, c'est du kif.
Etoit-ce bien du kif ? Là n'est point mon affaire.
Un douanier passoit. Ceci l'émerveilla.
- Madonatche ! dit-il, et comment qu'ils se sentent ?
L'un qu'il se tient la langue absente,
L'autche qu'il ne regarde pas !
Hou ! Je n'ai vu de ma carrière
Douganière
D'aussi débrougliards mendians,
Non plus que de tchafic aussi... stupéfiant !
Le sourd à ces mots s'inquiète
(Dirai-je qu'il les sous-entend ?),
Perd contenance, perd la tête,
Perd enfin le paquet qui le perd, pour le coup,
Dedans l'esprit du gabelou.
L'autre voit tout perdu, plante là son collègue
Et vivement tire ses grègues.
Police d'accourir. Mais l'aveugle étoit loin
Et songeoit, cavalant bon train
Sans le secours d'aucune canne :
- Tous les muets pareils i' sont.
I' parlent pas, mâ diocane,
Que pitain de langue qu'i's ont !
Edmond Brua
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PHOTOS de BÔNE
Envoyée par Charles Ciantar
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Caserne des Douaniers
Les Casernes
La Colonne Randon
Fort Cigogne
Port - La Petite Darse
Vue générale (de Saint Augustin)
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Bulletin - Oeuvre de saint Augustin et de sainte
Monique, patronne des mères chrétiennes
N° 9 - janvier 1874 - Brochure trouvée à la BNF
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VOYAGE DANS LE SAHARA
ET LE MZAB.
(Suite. 3)
LE PETIT ARABE.
Nous sommes heureux, pour donner un témoignage spécial de reconnaissance à MM. les séminaristes de Séez et les remercier de leur charité active et industrieuse à nous venir en aide, de mettre sous les yeux de nos lecteurs une charmante petite pièce de poésie qu'ils ont composée et fait insérer dans la Semaine religieuse de leur diocèse en faveur des orphelins arabes. Nous ne doutons pas que les sentiments délicats, si bien exprimés et qui traduisent avec tant de vérité ce qui se passe dans le cœur de ces chers petits indigènes, ne trouvent un écho dans l'âme de ceux qui reliront ces vers
Je suis un orphelin, je n'ai rien en ce monde;
Petit Arabe, enfant d'une terre inféconde,
La faim dès le berceau me fit verser des pleurs ;
Nul enfant du désert ne m'appela son frère,
Aucune voix encore ne m'a parlé de père,
Et du sein maternel j'ignore les douceurs.
On nous a dit souvent que la France est si belle,
Et qu'au front de ses fils la charité fidèle
Sourit en rayonnant de la douceur des cieux
Qu'un soleil plus fécond n'y brûle pas la terre ;
Et j'ai dit, en pleurant " Là-bas j'aurai ma mère
Et la main d'un ami pour essuyer mes yeux ! "
Vous qui rasez ces bords, fugitives nacelles,
Portez-moi vers la France oh que n'ai-je des ailes!
Les ailes de l'oiseau qui sillonne les mers
Pour toucher une fois sa rive enchanteresse l
Allez, légers zéphyrs, lui conter ma détresse
Vous, portez-lui mes pleurs, doux messagers des airs.
Elle ouvrira son âme à votre voix plaintive
Le pauvre n'est-il pas sa famille adoptive ?
Je suis un orphelin, elle est tout mon espoir ;
Je crois voir une mère en la voyant sourire.
Je veux être Français un rien peut me suffire
Je tiendrai peu de place au doux foyer du soir !
Vous, que j'aime appeler du tendre nom de frères,
Vous, dont les soins pieux ont ému es paupières,
Lévites du Seigneur, ornement de l'autel,
Ah ! tirez de vos cœurs une plainte amoureuse,
Pour exciter sur moi la pitié généreuse,
La douce charité qui fait rêver du ciel.
F. M.
VOYAGE A TUGGURTH ET OUARGLA.
Après m'être muni des autorisations nécessaires, nos petits préparatifs de voyage terminés, nous partîmes de Biskra le 10 novembre 1874, à huit heures du matin. Notre caravane se composait seulement du cheik de Tuggurth, Hamed ben Aïssa, d'un spahis et de quelques Arabes destinés à conduire nos sept chameaux. Cette petite colonne s'ébranla très paisiblement, traversa au pas l'oasis et se dirigea sur Saada ou Tahir-Rassoun. Nous laissâmes bientôt nos chameaux en arrière, pour gagner du chemin et nous épargner quelques instants de chaleur intense car le soleil avait particulièrement ce jour-là une vigueur qui ne laissait pas d'être gênante. Les vingt-huit kilomètres qui séparent Biskra de Tahir-Rassoun sont franchis, sans autre distraction sur le chemin que le spectacle des montagnes qui ferment le Sahara au Nord d'un immense horizon au Sud et de quelques misérables broussailles décorées du nom de bois de Saada à nos pieds.
Nous entrons dans le caravansérail et nous nous installons sur des nattes, dans une des chambres construites exprès pour les voyageurs. La fatigue et la chaleur ne furent pas longtemps à nous envoyer le sommeil, et nous reposâmes jusqu'à la tombée de la nuit. Mes deux Arabes, qui faisaient le Ramadan, se réveillèrent bien à temps, et un copieux kouskous, apporté par le gardien du caravansérail, les remit prestement sur pied et en parfaite gaîté. Le repas toutefois fut vite terminé, mais la conversation nous prit une bonne partie de la nuit. Naturellement on me questionnait un voulait savoir ce que j'allais faire à Tuggurth quelle rétribution m'était donnée, quelles sont les occupations d'un marabout français et les miennes en particulier? Je répondis à tout avec autant de prudence et de précision que je pus, à la satisfaction au moins apparente de mes interlocuteurs, qui à partir de ce moment, me parurent encore plus sympathiques qu'auparavant. D'autres Arabes nous entouraient. La question des remèdes gratis ayant été touchée tous me demandèrent de leur venir en aide sous ce rapport. J'ouvris alors ma pharmacie de voyage, et je distribuai, à l'un de l'ammoniaque, à l'autre du sulfate de quinine à tous quelque chose. Les bénédictions du ciel ne durent pas me manquer", car. elles furent chaleureusement implorées. Le besoin de sommeil ne me permettait pas d'épuiser la patience de mon entourage, je dus congédier tout ce monde, sans cependant le mettre à la porte et je pris mes me sures pour dormir sans avoir trop à souffrir du froid de la nuit.
A trois heures du matin j'étais debout, récitant mon bréviaire à la lueur d'une bougie. Les chameaux recevaient leur chargement en poussant leurs râlements habituels, et chacun se préparait à se remettre en route. Une demi-heure après, nous étions à cheval, grelottant de froid, et commençant notre second jour de marche. Longtemps le jour se fit attendre mais dès qu'il parut, mes deux compagnons, fidèles à la discipline de leur religion, songèrent à la prière du fedjer; ils descendirent de cheval, après en avoir sollicité et obtenu de moi la permission, se prosternèrent durant quelques minutes à la façon musulmane et remontèrent en selle. Une demi-heure après, nous mettions tous trois pied à terre, pour allumer un petit feu nous réchauffer et faire halte quelques instants. Rien ne vint plus rompre la monotonie de notre route et de notre immense horizon jusqu'au caravansérail de Chagga.
Comme Tahir-Rassoun, Chagga n'est qu'un lieu de halte pour les caravanes. Les Français y ont construit une maison pour les personnes et l'ont entourée de hangars pour les chevaux. Deux puits artésiens y donnent une eau de mauvaise qualité, mais abondante. Pour l'abreuvage des immenses troupeaux de chameaux, de moutons et de chèvres qui fréquentent ces parages, et l'arrosage de deux jardins de jeunes palmiers, ces puits perforés à grands frais sont, ce me semble, de la plus grande utilité.
En visitant le Bordj (fort) j'aperçus, dans un coin de l'appartement destiné au gardien comme un infect amas de chiffons d'où partaient de sourds gémissements et qui semblait vouloir se soulever à mon approche " Qui est-ce qui est là ? demandai-je. C'est un Arabe que la fièvre a arrêté en route ", me fut-il répondu. Après avoir constaté, autant que ma médiocre habilité dans la thérapeutique me le permettait, la fièvre brûlante qui dévorait le patient, je courus à mes pilules, et en laissai six ou sept, pour la circonstance ayant eu bien soin toutefois de m'assurer qu'on avait compris la manière de les administrer. Le remède, paraît-il, fut efficace; je pris soin de m'en assurer à mon retour.
Il est bien temps de remonter a cheval, bien que la halte ait été. courte, "Meraïer, où nous devons coucher, est loin, bien loin," me répète le cheikh, mon compagnon. Pendant ce temps d'arrêt, nos chameaux nous ont rejoint j'ai par conséquent la satisfaction de prendre dans mes cantines un morceau de pain que mon appétit réclame en vain depuis longtemps un peu de mauvaise eau, bue à la main, dans le canal, vient compléter mon léger repas; et nous partons.
Le terrain, toujours inculte et couvert de quelques broussailles à peine, devient ondulé pendant de longues heures on dirait ces grandes vagues qui de la haute mer accourent vers les côtes de l'océan. Dans ces immenses solitudes, nous aperçûmes de temps à autre quelques troupeaux de gazelles fuyant à notre approche, de nombreuses outardes et des gangis ou sorte de perdrix; mais aucun campement ne vînt nous rappeler la présence de l'homme. Le manque d'eau ne permet pas aux Arabes de s'y fixer. Enfin, sous un soleil brûlant après avoir passé un grand nombre de ces ondes terrestres, nous fîmes halte près d'un puits creusé à l'usage de quelques troupeaux qui viennent parfois au printemps paître dans ces régions désertes. Hélas! j'essayai en vain d'étancher la soif qui me dévorait, je ne réussi pas, malgré ma bonne volonté incroyable, à puiser de l'eau. Pas d'ombre, un soleil de feu. Je me trompe, je pus profiter de l'ombre de mon cheval pour me coucher sur le sable et dormir trois-quarts d'heure. Quand je m'éveillai, mon cheval, docile à mon exemple, était aussi couché à côté de moi. Il était deux heures de l'après-midi ce ne fut pourtant qu'à huit heures du soir que nous pûmes atteindre Meraïer. Il faisait nuit depuis longtemps, et nous eûmes de la peine à joindre cette oasis, une des plus grandes, mais aussi des plus malsaines de l'Oued-Rir.
Le caïd nous reçut bien il parut très flatté de ce que le marabout des Roumi voulait bien venir loger chez lui, au lieu de rester dans le caravansérail destiné aux voyageurs. Je mangeai un peu, causai quelques minutes, et m'empressai de chercher dans un profond sommeil, sur des nattes et des tapis arabes, le repos auquel me donnaient droit mes quinze heures de cheval, soit quatre-vingt kilomètres au moins. Avant de m'endormir, j'avais signalé mes remèdes; aussi, dès que je fus levé, il fallut poser en docteur et en pharmacien. Sans sourciller le moins du monde, je m'installai sur une des places de l'oasis, voisine de la maison du caïd, j'ouvris ma boite à remèdes et commençai la distribution. Je donnai beaucoup pendant plus d'une heure mais je dus renvoyer nombre de personnes sans pouvoir leur venir en aide. Je promis de repasser plus tard, et chacun parut satisfait et de la séance et de la promesse. Au retour, je reçus, comme à Tahir-Rassoun, beaucoup de remerciements. Je hasardai bien la question de l'école; mais, tout en approuvant mes idée", on n'y prêta qu'une médiocre attention. Néanmoins, je crois que toutes ces populations arabes, d'après ce que je constatai plus tard seraient très heureuses de posséder, au milieu d'elles, des institutions bien dévouées et bien désintéressées, qui, tout en exerçant un peu de médecine, s'appliqueraient avec ardeur à enseigner le français à leurs enfants.
Cavaliers et montures étant fatigués de la longue course de la veille, nous ne nous remîmes en route qu'à onze heures du matin. A la sortie de l'oasis;, le sable mouvant commença à paraître, et jusqu'à Ouargla je ne foulai plus d'autre genre de sol. Le Chott Melr'ir, avec son immense surface de salpêtre, était à notre gauche et ressemblait à un lac véritable, sous le soleil, tant l'eau avec ses ondulations paraissait réelle par l'effet du mirage. Depuis ce moment jusqu'au retour, tant que le soleil restait au-dessus de l'horizon, je fus témoin, chaque jour, du même phénomène.
En quelques heures nous atteignîmes Sidi Khelil, petite oasis où nous résolûmes de passer la nuit. Le cheikh, averti par le spahis de notre arrivée, s'empressa d'apporter des nattes et un régime de dattes au caravansérail où nous étions installés. L'eau qu'il nous offrit était rafraîchie, mais n'avait rien perdu de son mauvais goût et de sa mauvaise odeur. La soif pourtant triompha de tout cela. Je visitai le village en attendant la diffa du soir. Rien d'extraordinaire ne frappa mon attention, si ce n'est toutefois une mosquée toute neuve ressemblant de loin à une chapelle catholique, sans coupole par conséquent et avec une façade surmontée d'un petit clocher. C'est une famille de marabouts qui peuple ce village.
A mon retour au caravansérail je distribuai quelques remèdes et puis récitai mon bréviaire. Quand j'eus ter-miné le sommeil l'emporta sur tes désirs de mon estomac et je ne me réveillai plus qu'au point du jour pour me remettre en route. J'étais glacé et je dus faire un peu de gymnastique pour sortir de l'engourdissement produit par le froid dé la nuit. Nous recommençons notre pérégrination dans le sable nos chevaux comptent, ce semble, le temps qu'ils ont déjà marché, car, bien qu'ils soient très vigoureux, ils ont besoin de l'éperon. "Sidi marabout, me dit alors le cheikh si tu le permets, nous galoperons un peu. J'acceptai volontiers la proposition, et nous partîmes au grand trot. Plusieurs caravanes fort nombreuses nous croisèrent dans notre course, venant du Sahara vers le Tell, pour échanger leurs dattes contre du blé. Toutes étaient bien armées, Est-ce que les Arabes ont peur, dis-je au cheikh; ils ont sabres et fusils ? - Dans ces régions, me répondit-il nous marchons toujours ainsi. Nous n'avons pas peur des Français mais de nos frères les autres Arabes. Cependant, ajouta-t-il, on court peu de risques depuis que les Français occupent nos contrées du Sud. " Cette réflexion me parut bien sensée,. Elle fut pour moi un argument de plus en faveur de l'occupation des postes extrêmes.
La conversation continuait encore, quand un cavalier bien armé, seul, vint à nous croiser. Il nous avait déjà dépassés lorsque, se ravisant, il tourna bride et nous rejoignit. " Quel est cet homme? demanda-t-il à mon spahis en me désignant. - C'est le marabout des Français de Biskra qui va à Tuggurth pourquoi demandes-tu cela " Sans s'occuper de répondre " Monsieur le Curé, me dit-il alors en français, voudriez-vous me rendre un service? Je viens de Ouargla. Je suis un frère de l'agha Ben-Dris. Je me suis égaré, et depuis cinq jours mon cheval et moi n'avons presque rien mangé. Voudriez-vous vous charger d'une somme dont je suis porteur pour le chef de l'annexe de Tuggurth ?
Le cheikh qui m'accompagne ferait peut-être bien mieux votre affaire lui répliquai-je. " Il branla la tête et me tendit le petit paquet. Je ne reculai pas devant sa confiance lui fis un reçu, tout en restant à cheval, et repartis accompagné de ses remerciements. Nous, marabouts, nous ne sommes donc pas suspects à tous les Arabes Cet incident me fit plaisir.
Les petites oasis en avant d'Ourlana nous apparaissaient au loin. Pour moi, qui sentais déjà la fatigue, c'était le supplice de Tantale. Rien ne fatigue comme de courir vers les palmiers du désert on dirait qu'ils fuient à votre approche. Après deux heures de marche accélérée, nous rejoignîmes pourtant ceux que nous apercevions. Nous les traversâmes sans nous arrêter, et nous continuâmes notre marche sur Ourlana, où nous voulions faire une petite halte. Il faut savoir ici faire six ou sept heures de cheval et même davantage sans descendre. Enfin nous entrons dans l'oasis marécageux d'Ourlana. La première chose qui attire mes regards est une croix en pierre dans l'enceinte du puits artésien que les Français ont creusé il y a quelques années. Au lieu d'établir de simples croix, me disais-je en passant, pourquoi ces mêmes Français ne s'efforcent-ils pas de travailler à la propagation des salutaires et consolantes vérités qu'elles représentent!
C'était le temps du Ramadan. Le cheich nous reçut très cordialement et m'offrit à moi seul, qui ne jeûnais pas, des dattes et du café et il se montra très sensible à ma visite. Je ne m'arrêtai pas longtemps, nous voulions atteindre Tamerna, encore à une distance de deux heures, et la pluie qui tombait déjà menaçait de s'accentuer pour une certaine durée. A peine avions-nous gagné la plaine qui s'étend entre les deux oasis, que nous fûmes assaillis par une tempête épouvantable. Je ne sais, en vérité, ce qu'il y avait en plus grande abondance du sable, de l'eau et du vent nos chevaux ne pouvaient tenir la droite route, et nous-mêmes nous étions obliges de nous mettre en garde pour n'être point désarçonnés. On comprend que nous dûmes arriver à Tamerna dans un piteux état. Cependant la chaleur naturelle du corps finit par sécher mes habits, mais il fallut toute la nuit. Un détachement de malades français traversait cette oasis, pour retourner à Biskra. Je les visitai par une pluie battante je passai avec ces pauvres soldats une partie de la nuit, pour parler avec eux, les encourager et les distraire, puis je revins me coucher sur les nattes du cheikh de l'endroit, à plus de deux kilomètres du caravansérail. La fatigue et le mauvais temps ne m'incommodèrent en rien, et le lendemain matin je me remis gaîment en marche. La route devenait de plus en plus difficile, à mesure que nous approchions de Tuggurth nous étions constamment dans les sables. Sidi-Rached, où nous nous arrêtâmes vers les dix heures du matin, est presque enfoui sous les dunes mouvantes : Ghamra, que nous rencontrons à deux heures de là, est obligée de faire des fortifications pour s'en garantir. L'eau est détestable dans ces deux oasis. Quant à la population, elle m'a paru misérable et fort pauvre, à cause du manque d'eau et du peu de palmiers qu'elle possède.
Il est deux heures de l'après-midi, nous nous remettons en marche et nous nous hâtons vers Tuggurth nous franchissons des mamelons de sable qui se succèdent avec une effrayante monotonie, et nous laissons à notre gauche la longue ligne des palmiers des zaouïas et de mégarine.
Une oasis enfin nous apparaît au Sud c'est Tuggurth, avec le haut minaret de sa mosquée et une vielle tour cadrée, en briques, construite à côté de l'ancien temple musulman. On ne trouvera pas étonnant que je me sentisse soulagé en apercevant Tuggurth car j'étais loin de désirer un sixième jour de marche.
L. RICHARD,
missionnaire d'Afrique.
A SUIVRE
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Autant en emporte le sirocco.
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Le vent souffle sur les dunes, des nuages de poussière enveloppent les cavaliers, leurs montures peinent et ploient sous leurs lourdes charges. La caravane s'étire tel un long ruban souple et coloré. Sous le dais d'osier, les voiles claquent au gré des rafales, Malika à l'intérieur est ballottée et se cramponne. Ses yeux brûlent, sa bouche est sèche, la soif craquelle ses lèvres. Elle voudrait fuir, sauter de sa monture et repartir dans son village.
Son père l'a vendue à un riche prince, vieux et laid. Mais Malika aime Kader, elle aime ses bras puissants, ses yeux noirs et brillants où scintillent les étoiles, ses lèvres douces, sa bouche qui sait lui dire tant de merveilles. Hélas ! Kader n'a pas de fortune, il est berger. Il est grand, fort et courageux mais il n'a qu'une masure de pisé dans la montagne, quelques chèvres et un âne.
La troupe de cavaliers s'arrête soudain. Malika entend des voix rudes. Elle a peur, se sent seule, prisonnière dans sa nacelle. Son chameau se met à genoux et une main entrouvre les rideaux multicolores, la prend par le bras pour la faire descendre. Un touareg, tout vêtu de bleu, la soulève et la dépose sur le sable brûlant, sans un mot. Le vent semble faiblir, des hommes montent des tentes, d'autres préparent un feu pour cuire le repas. Une vieille femme portant une robe ample et bariolée, un foulard cachant ses cheveux, s'approche d'elle, lui dit de rester prés d'elle, de ne pas la quitter. Elle l'emmène derrière une tente pour lui permettre de faire un brin de toilette. Malika n'ose pas se dévêtir, elle voudrait être seule, mais la vieille femme lui dit que ce n'est pas possible, elle ne doit pas la quitter, elle est chargée de sa surveillance.
La jeune fille se désaltère, change de tunique, brosse ses magnifiques cheveux noirs et épais, qui descendent jusqu'à ses genoux. Elle refait la grande natte et l'entortille autour de sa tête, elle noue une écharpe de couleur qui flotte sur ses épaules. Pendant ce temps, Amina a dressé, sur un tréteau un semblant de repas fait de dattes, de lait de chèvre et de semoule. Elle porte aux poignets et aux chevilles de gros bracelets clinquants, ses mains et ses pieds sont tatoués de motifs entrelacés et ses paumes sont colorées de henné. Après s'être restaurée, Malika s'assied prés du kanoun, elle prend sa cithare et se met à chanter. Une mélopée si triste, sa voix est merveilleuse et douce, de grosses larmes roulent sur ses joues. Que va-t-elle devenir ? La vieille femme dodeline de la tête, elle se redresse, essaie de ne pas s'endormir mais sa tête tombe sur sa poitrine. Malika continue de chanter tout doucement, guettant le sommeil qui gagne peu à peu la vieille femme.
Au premier ronflement, sans réfléchir plus d'une seconde, Malika s'empare de la gourde en peau de chèvre, saisit une poignée de dattes et quelques galettes, dépose le tout dans un grand voile, y glisse son instrument de musique et noue le voile autour de sa taille, passe autour de son cou la bandoulière de la gourde, soulève un pan de la tente et regarde dehors. Un peu plus loin, autour d'un kanoun où brûlent des braises, des hommes accroupis discutent. Malika scrute la nuit, lève les yeux vers le ciel constellé d'étoiles et adresse une prière muette à la lune qui semble lui sourire et l'encourager. Prenant son courage à deux mains, elle sort de la tente sans bruit et file telle une flèche vers les dunes qui lui semblent toutes proches.
Pendant un temps qui lui paraît une éternité, elle court, court, titube, tombe, se relève , son cœur bat la chamade ; elle se fie aux étoiles, s'arrête pour reprendre son souffle, en profite pour se retourner. La caravane, au loin, est silencieuse et endormie. Rien ne bouge. Elle reprend sa course effrénée, le sable crisse sous ses pieds, ses babouches glissent, elle les enlève et les range dans son sac improvisé, noué autour de sa taille.
Au petit matin, épuisée, elle se laisse tomber à l'ombre d'un rocher et s'endort aussitôt. Une sensation de brûlure la réveille, le soleil est haut dans le ciel, sa peau est rouge et chaude. Elle entortille les voiles de sa tunique autour de son visage et de sa tête, regarde autour d'elle avec désespoir. Sa gourde est vide, son estomac crie famine, et la soif se fait lancinante.
Que va-t-elle devenir dans cette immensité de sable blond ? Ses yeux lui semblent secs. Tombant à genoux, elle s'adresse à Allah : " Je t'en supplie, Allah, sauve-moi ".
Une lumière soyeuse apparut en haut d'une dune, Malika pensa à un mirage, mais soudain, elle entendit une douce voix : " Je suis Djenniya, la femelle du Djïnn, n'aie pas peur ", une gracieuse gazelle aux cornes d'or la regarde. Ses yeux sont doux, sa robe a la couleur de la cannelle, elle est belle et gracieuse. " Frotte une de mes cornes magiques et fais un vœu " lui dit-elle. Malika se lève péniblement, titube et pose sa main sur la corne d'or, " J'ai soif "dit-elle.
Aussitôt elle entend le chant miraculeux de l'eau dans les sources, cette eau pure qui coule dans les rigoles de l'oasis, qui baigne les jardins d'orangers. Se guidant au bruit de la cascade, Malika contourne la dune et une minuscule oasis apparaît comme par miracle. Malika se précipite vers la mare d'eau fraîche, plonge ses mains, son visage dans cette fraîcheur, elle boit, remplit sa gourde, de peur de voir ce mirage s'évanouir. Elle se redresse et cueille quelques fruits, des dattes sucrées à souhait, des oranges juteuses. " Je rêve, dit-elle, je suis au paradis ". La gazelle aux yeux d'émeraude s'éloigne vers le ciel, en empruntant la courbe sacrée d'un arc-en-ciel.
Malika s'endort à l'ombre des lauriers en fleurs, l'air est chaud et parfumé. Le lendemain, enfin remise, elle se demande ce qu'elle va faire. Où est-elle ? Où se trouve son village ? Comment faire pour retrouver Kader ?
Il faut qu'elle aille vers la mer, elle doit suivre l'étoile du berger. Après s'être baignée, elle remplit sa gourde, cueille une provision de fruits et courageusement se remet en route. Ses pieds lui font mal, ses élégantes babouches ne lui servent à rien pour marcher dans les dunes. Pourtant elle marche, marche jusqu'à tomber d'épuisement. A la tombée de la nuit, elle s'écroule et s'endort. Dans ses rêves, la gazelle aux yeux d'émeraude apparaît, lui murmure : " Ecoute le vent des sables, prends ce talisman, il te protégera ".
Malika s'éveille, dans son poing fermé, une petite émeraude brille et scintille. Malika se frotte les yeux. Qu'est-ce que cela ?
Comme une automate, elle se lève, chancelle, et continue sa marche, tenant toujours serrée dans son poing, cette petite émeraude tombée du ciel.
Il lui semble voir au loin une forme qui bouge, au delà des dunes, elle regarde attentivement, mettant sa main en visière au dessus de ses yeux, pour les protéger des ardeurs des rayons du soleil.
C'est elle ! c'est la Djenniya !
Pendant plus de quatre jours, Malika marcha à travers le désert, guidée mystérieusement par cette jolie gazelle aux cornes d'or.
Enfin une muraille couleur sable apparait. Des palmiers, des petites maisons carrées, peintes en blanc ou en bleu, une place, une fontaine, des marchands ambulants, des chameaux surchargés de paniers, des enfants qui crient et jouent dans les ruelles.
" Je suis sauvée " dit-elle. Elle s'arrête pour demander son chemin à un vieil homme accroupi le long d'un mur, " Quel est ce village ? " demande-t-elle tout bas. L'homme regarde cette enfant si pitoyable avec ses pieds meurtris, ses joues brûlées par le soleil, elle semble si fatiguée.
" - Tu es à El-Ateuf dit-il. Tu vas venir avec moi, ma femme te donnera des vêtements et tu pourras te reposer et manger. Je suppose que tu as faim ? " D'un coup Malika s'aperçoit qu'elle meurt de faim, remercie ce vieil homme et lui dit qu'elle n'a pas d'argent pour le payer.
- " Ce n'est pas grave dit-il, tu travailleras pour aider ma femme ". L'homme se lève péniblement.
" - Suis-moi " dit-il.
L'homme et l'enfant traversent le petit village ; c'est un enchevêtrement de ruelles, façades jaune pâle, bleu pur, bleu mauve, rose lilas. Un minaret crayeux s'élève vers le ciel, une seule coupole, quelques arcades, des meurtrières creusées dans le mur d'enceinte.
Ils s'arrêtent à la dernière maison. Une femme, assise devant sa porte, roule la graine de couscous entre ses mains. Elle sourit et se lève,
" - Viens mon enfant à l'intérieur, il y fait meilleur, je m'appelle Fadila et toi ? "
Malika est si épuisée qu'elle n'a pas la force de répondre, elle remarque une natte dans un coin de la pièce, s'allonge dessus et s'endort à la minute.
" - Pauvre petite " dit Fadila. Elle s'approche d'elle, lui enlève son sac autour de la taille, met un coussin sous sa tête et ressort de la maison.
" - Qui est cette enfant ? demande-t-elle à son époux
- Je ne sais pas ; peut-être l'enfant que nous n'avons pas eu ", et ses yeux s'embuent de larmes.
Ils sont vieux tous les deux et Allah ne leur a pas donné d'enfant.
Le lendemain, Malika s'éveille et regarde avec curiosité autour d'elle. Elle est dans une pièce accueillante, des bouquets de fleurs séchées pendent au plafond, la pièce est blanchie à la chaux et des cuivres et des coussins de toutes les couleurs mettent une note de gaîté. A côté d'elle, sur un plateau de cuivre, une théière d'argent, contenant du thé à la menthe brûlant, un plat de gâteaux au miel, des dattes blondes et sucrées : des degel nour. La jeune fille s'assied et dévore ce copieux repas : elle avait très faim.
Elle sort ensuite et au loin, aperçoit prés de l'oued, Fadila qui péniblement lave son linge. Malika se précipite et lui dit :
" - Je vais le faire, laisse m'na ", Fadila souffle et s'assied au pied d'un palmier, " brave petite " pense-t-elle.
Malika lave, frotte, tord le linge et l'étend sur de grosses pierres et va retrouver la vieille femme.
" - Veux-tu rester avec nous ? " Malika la remercie et lui raconte sa mésaventure et son désir de retrouver son amour. Elle reste encore quelques jours avec ces braves gens, les aidant de son mieux. Puis, un jour décide de partir le lendemain. Au matin, quand elle se réveille, un grand sac bien solide l'attend, il contient une gourde d'eau fraîche, de la nourriture, un couteau, des allumettes. Fadila la serre sur son cœur et lui dit d'être très prudente, de suivre toujours la direction de l'étoile polaire, lui donne de solides sandales tressées et un petit collier fait de pierres polies, noires et brillantes.
" Porte-le, il te protégera et t'apportera le bonheur, ce sont des pierres sacrées. "
Malika noue son sac autour de sa taille, s'enroule dans son voile, entortille ses cheveux dans un fin voile de couleur turquoise, cadeau de Fadila, embrasse celle-ci et son époux et courageusement se remet en route.
Elle se sent forte, ayant été bien nourrie, pendant ces derniers jours. Elle marche dans la direction de la mer, marche jusqu'au crépuscule. Là, elle se cache dans les joncs qui poussent le long de l'oued, rassemble ses provisions sous sa tête et s'endort, anéantie de fatigue. Au matin, très tôt, avant que le soleil ne se lève, elle se baigne dans cette eau si fraîche, remplit sa gourde en peau de chèvre et reprend sa route. Elle marcha ainsi pendant sept jours. Le septième jour, elle marchait si doucement, qu'elle n'avait franchi que trois kilomètres, quand, soudain, un vent de sable, le terrible sirocco, se leva, balayant devant lui un nuage de poussière qui s'abattit tout autour d'elle avec violence. Des milliers de grains de sable giflèrent son visage, s'engouffrant dans ses vêtements, brûlant ses yeux. Elle semblait prise dans ce tourbillon, ce vent chaud et terrifiant. Elle tourna comme une toupie sur elle-même, emportée par ce vent, son voile se défit et s'envola, monta dans le ciel au milieu de cette tornade de sable qui s'éloigna, la laissant recroquevillée, à genoux sur le sable, la tête entre ses bras repliés, pantelante et affaiblie.
Pendant ce temps, Kader se désespérait, Où se trouvait sa bien aimée ? Comment faire pour la retrouver ? il avait cherché partout, interrogé tous les paysans alentour. Personne n'avait vu Malika.
Le soir venu, assis devant sa hutte de terre cuite, il interrogeait la lune :
" - Lune resplendissante, Lune amie des femmes, dis-moi où est mon amour ? Dis-moi dans quelle direction, je dois la chercher ? Je ne sais plus que faire, aide-moi je t'en supplie ".
Il scrutait les étoiles, attendant un signe du ciel. Et il rentrait, se laissait tomber sur sa natte et s'endormait en rêvant à sa jolie fiancée.
Ce soir-là, un terrible vent secoua la petite masure, fit trembler ses minces cloisons, le sable s'engouffra dans tous les interstices, réveilla le pauvre Kader, qui n'avait de sa vie entendu un si fort vacarme, se demandant si le ciel ne venait pas de tomber sur la terre.
Au matin, il ouvrit avec précaution la porte de bois, le vent avait faibli, des monceaux de sable s'étaient accumulés devant la porte . Le jeune homme commença à déblayer, balaya le sable et découvrit, enfoui, un voile de soie de couleur turquoise. Il s'en empara fébrilement, le porta à ses lèvres en murmurant " Malika, Malika, mon amour, où es-tu ? ", il respirait son odeur, inlassablement posait des baisers pleins d'ardeur sur ce morceau de tissu, le serrait contre son cœur. Tombant à genoux, il remercia Allah, prit quelques provisions, toutes les gourdes qu'il possédait, les remplit d'eau, un peu de foin, un ou deux fromages, son âne et ses chèvres, son bâton de berger et s'en alla à travers le désert, se fiant à sa bonne étoile. Serrant sur son cœur ce tissu enchanté qui portait encore le parfum de celle qu'il aimait
Durant des jours et des nuits, il marcha, suivant toujours l'étoile du berger. Ses gourdes étaient vides, ses provisions épuisées, ses animaux fatigués. Se glissant sous l'auvent d'un gros rocher, il s'endormit d'épuisement et fit un rêve étrange : une gazelle aux cornes d'or lui parlait, lui chuchotait quelques mots à l'oreille. Il s'éveilla en sursaut, s'assit, se cogna la tête au rocher. Se tenant la tête, il se leva et scruta les dunes de sable blond autour de lui, rien ne bougeait, pas un souffle de vent, pas un insecte, pas un bruit. Au delà des dunes mouvantes qui brillaient au soleil, il aperçut une ombre. Il plissa les yeux, essayant de voir, il entendit une musique ensorcelante, le chant des sables, il crut distinguer une voix qui disait : " Es'mma, Ecoute le vent ". Or, le vent avait faibli, " je deviens fou " se dit-il.
A quelques lieues de là, Malika, se levait péniblement, remerciant le ciel, que le vent fût tombé. Il lui semblait sentir une odeur de sel, une odeur de mer. Elle rêvait sûrement. Où pouvait-il y avoir une mer, dans cette immensité de sable, de dunes qui changent de forme à chaque passage du vent ? Elle décida de suivre son odorat, et marcha, huma l'air, marcha, marcha encore. Elle s'endormit au pied d'un tamaris dont les branchages rosés, se balançaient dans le vent. A son réveil, des enfants bronzés étaient assis devant elle et la regardaient avec curiosité. Une fillette plus dégourdie, lui demanda ce qu'elle faisait ici, si loin du village.
" - Quel village ? où suis-je ? s'écria-t-elle
- Tu es à Borg el Kiffan, c'est un petit port de pêche, au bord de la Méditerranée. "
Malika se leva et, retrouvant ses forces, courut jusqu'en haut de la dune et découvrit, émerveillée, une immensité bleue ; des félouques glissaient avec grâce, sur l'eau limpide, des hommes sur la plage réparaient des filets ; de quelques masures en bois, s'élevait un ruban de fumée qui sentait bon, une odeur de poisson lui sauta au visage. " Je suis sauvée, merci Allah ". La petite fille, qui semblait être le chef de ce groupe d'enfants, lui prit la main et l'entraîna vers la plage. La jeune fille avança vers l'eau, y entra avec délice, s'aspergea le visage, riant et pleurant à la fois. Les enfants l'éclaboussaient en poussant des cris de joie.
Malika fut accueillie dans la famille de Zorah avec simplicité, ils ne lui posèrent aucune question. Le soir, elle s'asseyait prés du feu, prenait sa cithare et laissant ses doigts fins voler sur les cordes, elle chantait en pleurant d'une voix douce. Le vent emportait cette mélodie à travers le désert.
Pendant ce temps, Kader marchait toujours, se fiant à cette ombre qui surgissait de temps à autre, au delà des dunes, écoutant le vent siffler à ses oreilles, une mélodie qui se répétait sans cesse. La djenniya veillait. Pendant son sommeil, elle lui indiquait la route à suivre et, sans le savoir, il se rapprochait chaque jour de son aimée.
Zorah et ses amis partaient chaque jour explorer les environs. Un jour de grand vent, les enfants découvrirent un jeune homme entouré d'un âne et de quelques chèvres, couché inconscient, brûlant de fièvre, à quelques kilomètres du village.
Ils essayèrent de le ranimer, n'y parvenant pas, ils s'enfuirent en criant de toutes leurs forces, jusqu'au village, ameutant les villageois de leurs cris. Malika, instantanément, sut que Kader était là ; elle courut comme une folle, ses longs cheveux se défaisant dans sa course, flottaient sur ses épaules. Elle l'appelait, tendait ses mains vers lui. Enfin elle arriva au pied d'un rocher et vit son amour. Elle tomba à genoux en pleurant, il était si maigre, si sale.
" - Vite, vite il lui faut de l'eau, transportons-le dans le village, les enfants, allez chercher des hommes forts pour le porter ".
Kader se remit rapidement ; il était jeune, il reprit très vite des forces. Pendant sa convalescence, Malika alla trouver le calife du village, lui montra la petite émeraude qu'elle gardait précieusement et lui demanda de lui trouver, en échange de cette pierre, une maison et une barque. Un matin, le calife vint la chercher pour lui montrer une petite maison entourée d'un lopin de terre, pas très loin de la mer. Bien sûr, il faudrait refaire le toit et réparer les volets, mais Malika la trouva splendide. Déjà elle savait ce qu'allait devenir cette humble maison. Sa maison, leur maison à Kader et à elle. Ils allaient être enfin réunis et heureux.
Neuf mois plus tard, une jolie petite fille aux yeux couleur d'émeraude vint au monde. Ses parents l'appelèrent " Djenniya ". La maison était blanchie à la chaux, il y avait un petit potager, un poulailler. Des chèvres et un âne broutaient tranquillement. Plus loin, sur le sable, assis prés d'une barque, un grand jeune homme bronzé tirait ses filets de pêche. Le bonheur régnait.
La petite fille aux yeux d'émeraude grandit et de temps en temps les habitants de ce petit village au bord de l'eau, l'entendait parler dans le vent, elle cueillait le vent dans ses bras tendus ; et à la nuit tombée, une petite gazelle aux cornes d'or et aux yeux d'émeraude s'approchait tout doucement de cette jolie maison.
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DOCUMENTS DE BÔNE
Envoi de M. Marc Spina
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De l'Algérie à la Normandie...
Écrit et envoyé par M. Aletti
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2ème partie -
L'AIDE SOCIALE A L'ENFANCE
Rôle et objectifs des activités
L'ouverture du foyer sur son environnement était une priorité, et ceci pour permettre une accession à tous les services culturels et sportifs de la cité.
Nous étions implantés en centre-ville, à proximité du pré du Bel Ebat, à moins de 100 kilomètres de Paris, dans un département possédant un riche patrimoine sur le plan culturel, sans oublier l'accès à la côte normande avec ses plages.
Les activités proposées étaient utilisées comme supports relationnels pour amener les jeunes à se découvrir, à connaître des moments de partage, à vivre et à faire ensemble, être conscients de leurs capacités à respecter les rythmes de vie, tout en participant à des activités internes et externes. Rien d'exceptionnel ou de sensationnel, tout simplement un moyen parmi d'autres de se sentir reconnu et de pouvoir s'exprimer à travers des actes de la vie ordinaire.
Sur le plan de l'animation, d'une manière générale, les pensionnaires du foyer pouvaient participer à des activités culturelles ou sportives : fréquentation d'établissements scolaires ou autres, visites organisées (salons divers, musées...), spectacles variés (cirque, cinéma), manifestations sportives etc. à Paris ou ailleurs.
J'ai en mémoire le premier camp organisé au cours de l'été 1964 à Ivry la Bataille. Avec un support matériel de fortune, nous avons offert à des enfants d'âge scolaire un séjour sur le terrain de camping municipal situé à proximité de l'Eure. Encadrés par le personnel de l'établissement aidé de moniteurs de colonies de vacances, les jeunes allaient faire l'expérience d'une vie sous la tente. Avec l'autorisation du maire, nous pouvions bénéficier de la plage aménagée au bord de la rivière. D'autre part, les promenades étaient agréables dans la campagne environnante. Ce séjour, grâce à un rythme de vie faisant une large place à la joie et aux efforts de chacun, permettait de sortir d'une vie institutionnelle et de ses contraintes.
Je garde le souvenir d'une journée où, vers midi, au moment de nous mettre à table, nous reçûmes la visite d'un brave homme, le visage buriné par le soleil, qui nous offrit une caissette d'haricots verts qu'il venait de cueillir : "Je vous offre ces légumes, dit-il, puis il poursuivit :
" Je suis un ancien de l'Assistance Publique et je suis heureux de voir tous ces jeunes s'ébattre. De mon temps, les conditions de vie étaient très dures. Personnellement, j'ai été placé en ferme où j'ai eu la chance de tomber sur de braves gens mais j'ai connu des camarades qui ont été malheureux, très malheureux. "
Etreint par l'émotion, les larmes aux yeux, cet homme avait un visage rayonnant en dépit de son trouble. Il était tout simplement heureux de constater l'évolution de la prise en charge des enfants. Sa souffrance, enfouie au fond de ses souvenirs, était remontée en surface, nous l'avons chaleureusement remercié.
L'organisation de camps de vacances, ou autres séjours, dans des locaux prêtés ou loués, avait pour but de sortir du confinement de l'internat. Avec le temps, ma famille participait à ces activités organisées, soit au bord de la mer, soit à la montagne, ou tout simplement à la campagne.
L'objectif était d'abord une prise de conscience de soi même, de ses possibilités, de ses limites dans un contexte de détente, de spontanéité, de fantaisie, de liberté : c'était apprendre et s'adapter au changement, à renoncer à certaines habitudes en faisant évoluer son comportement. J'ai en tête quelques scènes marquantes, le plus souvent des actions spontanées : Robert, éducateur spécialisé, guitare en main, assis au bas d'un escalier, gratte son instrument et fredonne une chanson à la mode. Le voyant, quelques jeunes s'installent en demi-cerclee, attentifs, ils écoutent avant de reprendre en chœur :
" C'est un fameux trois mâts ...."
La pratique du chant est un moyen d'apprendre des mots, de rêver et de pratiquer une discipline collective sans contrainte. Le chant collectif est un moyen éducatif ; chanter ne serait-ce qu'à l'unisson, est une école de discipline librement consentie. Commencer à chanter ensemble, avoir le même rythme que les autres, s'écouter chanter les uns et les autres, prendre conscience que l'on forme un groupe tout en s'oubliant personnellement pour le bien commun, c'est certainement se préparer à la vie sociale.
A la fin d'une veillée de jeux, Luce raconte une histoire adaptée à l'âge des enfants présents. Elle fait attention à la manière de transmettre le conte afin d'accrocher le jeune public et s'applique à être agréable à entendre. Peu à peu elle mobilise l'attention de tous. Il faut de la présence pour vivre l'histoire. Le conteur est celui que les enfants attendent. Ceux-ci écoutent, suivent, vibrent. Chaque mot, chaque geste, chaque image trouve une résonance dans le cœur de ceux qui écoutent. Au même titre que le chant, l'histoire fournit à l'enfant des thèmes nouveaux pour nourrir son imagination, soit par la simple succession de mots et d'idées contenues dans les récits, soit part l'interprétation personnelle qu'en fait un enfant.
Ces exemples d'animation de veillées libres (chants, jeux...) ou exceptionnelles (jeux scéniques, confection de costumes,...) demandent une participation des jeunes et des éducateurs. De telles activités sont facteurs de rapprochement et de connaissance mutuelle qui permettent à un enfant de découvrir et d'établir d'autres modes de relation et de l'amener à se situer en tant qu'acteur, membre de la société. .
Le sport, élément indispensable au développement de la personnalité d'un jeune, était une activité primordiale. Amener les enfants au sport par le jeu, c'est faire de l'éducation, c'est les aider à grandir et à doser leurs efforts, particulièrement chez les adolescents. L'enfant a besoin de se dépenser et le sport c'est le respect de la règle, des autres et du dépassement de soi.
Au cours d'occupations différentes et spontanées, le jeu est activité naturelle qui conduit au sport avec deux effets : un effet physique évident et un effort psychique aussi important, car il délivre de la timidité, de la peur, de l'angoisse et aide à la maîtrise de soi et au respect des autres.
L'expression du loisir est contenue toute entière dans le jeu. Cette expression nécessite la présence d'un groupe et doit être envisagée comme moyen d'éducation. L'objectif devient alors simple et se résume dans la prise de conscience de chacun avec ses possibilités et ses limites. L'esprit loisir en maison d'enfants sécrète une atmosphère de confiance qui permet au jeune de s'ouvrir, mais il repose sur des activités pensées et organisées par les éducateurs en fonction des attentes et des besoins de chacun, de l'âge, du sexe, de ses possibilités et de celles de l'institution.
Les différentes fêtes deviennent des repères : Noël et le sapin, Mardi-gras et son carnaval, Pâques et les œufs, les journées d'été, les fêtes folkloriques, les kermesses ou portes ouvertes...... sont des manifestations dans lesquelles on s'investit avec plaisir : préparation de costumes, des décors, de petites saynètes, de chants ou autres. Elles contribuent à marquer un événement dans la distraction.
Les activités dirigées peuvent également se présenter sous la forme de clubs avec un adulte responsable : poterie, vannerie, peinture, sans oublier les petites attentions à la vie familiale : un anniversaire, une dent tombée, ......sont l'occasion d'un goûter, d'une petite fête. Il ne faut pas oublier la salle de jeux où l'on trouve un rayon bibliothèque, des illustrés, un baby- foot et, sur une table, des jeux de société. Les temps de loisirs sont des moments exceptionnels où l'enfant, séparé de sa famille, peut trouver à travers les jeux et les échanges avec ses camarades, une atmosphère sécurisante et épanouissante.
Les promenades permettent aux jeunes de sortir de l'établissement. La marche, exercice physique de base, était un moyen de détente à la grande satisfaction de tous. Souvent, les pensionnaires, encadrés par le personnel, partaient à la découverte des environs, soit des endroits situés à des distances raisonnables où ils pouvaient s'aérer, s'ébattre, courir, grimper ou tout simplement glaner telle ou telle chose.
A l'intérieur d'une maison d'enfants, les activités tiennent une place importante, au même titre que la vie quotidienne où il faut créer des habitudes de politesse, d'effort, de partage, de participation tout au long de la journée : au moment du lever, de la toilette, du repas, des devoirs, du courrier, des soirées, du coucher etc. etc. Pour y parvenir, au-delà d'un cadre structuré, il fallait une équipe possédant le désir et l'obligation de faire participer les jeunes à leur prise en charge.
En ce qui me concernait, tout en sachant que la notion d'internat était toujours malmenée, j'ai toujours considéré qu'il s'agissait d'un moyen parmi d'autres pour répondre à des demandes de prise en charge de sujets étiquetés " cas sociaux ", souvent marqués par des placements itératifs, totalement dévalorisés, et peu capables d'établir la moindre relation.
Activités exceptionnelles : Le rôle du vent.....
Les portes ouvertes qui avaient lieu régulièrement répondaient à la nécessité de faire connaître l'Etablissement. Ces initiatives ont favorisé le développement du Foyer en permettant une communication ouverte avec les familles, les habitants du quartier et de la ville. Les jeunes étaient contents de montrer leur maison, de définir son rôle et ses actions, de partager un moment d'attention et d'écoute, Des kermesses étaient organisées régulièrement lors des journées " Portes ouvertes ".
" Trois mille spectateurs, de nombreux cadeaux pour le foyer de l'Enfance, la tempête fait arrêter la fête. "
EVREUX, Pré du Bel Ebat : " OPERATION PORTE-BONHEUR " organisée par le Comité des Fêtes de la ville d'Evreux 23/11/84
Journal Paris-Normandie du 25/11/84 " LA NUIT DES ETOILES "
Des évènements heureux émaillèrent cette période. Je garde en mémoire le souvenir impérissable de la Nuit des Etoiles du vendredi 23 novembre 1984 organisée sous chapiteau au Pré du Bel Ebat à Evreux.
Nous étions invités à y participer par le Comité des Fêtes de la ville d'Evreux qui avait convié l'ensemble des enfants placés au foyer pour leur faire vivre un moment exceptionnel, grâce à la générosité de nombreux donateurs anonymes.
Le principe de cette émission, intitulée "porte-bonheur", animée par Patrick Sabatier, était de faire gagner de nombreux cadeaux à un certain nombre de personnes sélectionnées. Une merveilleuse surprise attendait les pensionnaires du Foyer de l'Enfance. Hélas, trois fois hélas, ce splendide spectacle n'a duré que deux heures car, à 23 heures, l'immense chapiteau monté sur la place montrait quelques signes de faiblesse avec un vent soufflant à 120 Km/h.
Tout avait commencé avec un animateur en pleine forme, apparu sur une scène représentant un studio de télévision. Nous avons applaudi des ballets tahitiens, puis des chanteurs, des danseuses et Jeanne Mas, qui grâce à son talent et une extraordinaire présence a su conquérir le public. Ensuite l'animateur a invité la Présidente du Comité des Fêtes qui, visiblement émue, présenta les heureux bénéficiaires de la " Porte du bonheur " en l'occurrence, les pensionnaires du Foyer.
Des jeunes, filmés sur place, sont apparus sur des écrans géants de télé, visiblement surpris, ils ne s'attendaient pas à ces cadeaux. Grâce à un car spécialement affrété, ils ont rejoint le chapiteau. A la vue des cadeaux, des sourires et des larmes, de l'émerveillement aussi face aux vélos, postes de radio, cyclomoteurs et autres merveilles. Le spectacle reprit avec Miss Normandie, Billy le clown, une pluie de confettis, puis tout bascula. Le vent violent s'engouffra sous le chapiteau, les toiles se gonflèrent et l'ensemble du fragile édifice vibra. Le Producteur de l'émission et la Présidente du Comité des Fêtes décidèrent d'interrompre le spectacle et de faire évacuer la place. L'évacuation se fit dans le calme, sans manifestation de protestations ou de panique.
Le Maire d'Evreux et tous ceux qui avaient contribué au succès de la manifestation se sont retrouvés au sous-sol de la Maison des Jeunes afin de participer à un pot de l'amitié. Presque tous les pensionnaires du Foyer étaient là. J'ai remercié les organisateurs de cette fête qui apporta une joie, témoignée de façon éloquente par les visages radieux, puis j'ai cédé la parole à une pensionnaire, élève de première année au lycée qui, au nom de ses camarades, remercia tous ceux qui avaient permis ce moment exceptionnel et qui allait marquer de façon indélébile jeunes et adultes.
"... spontanément, simplement, sincèrement, merci de nous avoir permis de vivre et de partager un évènement exceptionnel qui marquera chacun de nous, jeunes ou adultes. Les visages radieux et épanouis des pensionnaires de l'établissement sont les gages du succès de cette mémorable soirée placée sous le signe de la générosité qui prend toute sa signification à l'approche des fêtes de fin d'année. Nous avons tous besoin de sentir l'affection dans nos relations, même si elles ne sont qu'épisodiques… "
Un envol de ballons :
Il y eut aussi un lâcher de ballons mémorable, organisé lors d'une journée " portes ouvertes ". Une grappe de ballons, envoyée dans les airs par un jeune, aboutit bien loin d'Evreux dans la ville de Skurup, localité située au sud de la Suède, ce qui représentait à vol d'oiseau plus de huit cents kilomètres : une grande évasion européenne.
Inger Andersson, qui reçut le message envoyé par les airs, se fit connaître et reçut une réponse accompagnée d'un petit cadeau réalisé par les enfants du Foyer. D'autres ballons atterrirent dans le nord de l'Europe: Allemagne de l'Ouest, Hollande, Belgique et plus modestement dans la Somme et à Asnières, caprice du vent ? Nous avons tous besoin de sentir un plaisir partagé dans nos relations. Il n'est pas de bonheur possible sans une forte dose de rêve.
A SUIVRE
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PHOTO de BATEAU
Envoyée par M. Robert Léon
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LE VILLE DE BORDEAUX A BÔNE
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Excusez-moi, je suis un peu essoufflé !
Envoyée Par Eliane
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Excusez-moi, je suis un peu essoufflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait...Je ne peux pas vous dire laquelle... je l'ai traversée en courant.
Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement, mais quand j'ai vu que tout le monde courait... je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !
A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur...
Je lui dis : "Dites-moi... Pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? " Il me dit : " Parce qu'ils le sont ! "; Il me dit : "Vous êtes dans une ville de fous ici... Vous n'êtes pas au courant ? " Je lui dis :"Si, si, des bruits ont couru ! " Il me dit : "Ils courent toujours ! " Je lui dis : "Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous ? " Il me dit : "Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D'autres qui courent après les honneurs... Celui-ci court pour la gloire... Celui-là court à sa perte ! " Je lui dis : "Mais pourquoi courent-ils si vite ? " Il me dit : "'Pour gagner du temps ! Comme le temps c'est de l'argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent ! " Je lui dis : "Mais où courent-ils ? "Il me dit : "À la banque ! Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours courant, en gagner d'autre ! " Je lui dis :"Et le reste du temps ? "Il me dit :"Ils courent faire leurs courses au marché ! " Je lui dis : "Pourquoi font-ils leurs courses en courant ? " Il me dit : "Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous ! " Je lui dis : "Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant...tout en restant fous !" Il me dit : "On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D'abord le fou n'aime pas la marche... " Je lui dis : "Pourquoi ? "Il me dit : "Parce qu'il la rate ! "Je lui dis : "Pourtant, j'en vois un qui marche !? " Il me dit :" Oui, c'est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de protestation ! " Je lui dis : "Il n'a pas l'air d'être suivi ? " Il me dit : "Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé ! " Je lui dis :"Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville ? " Il me dit : "Oui ! Moi j'expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires ne marchent pas ! " Je lui dis : "Et où courez-vous là ? " Il me dit : "Je cours à la banque ! " Je lui dis : "Ah !... Pour y déposer votre argent ? " Il me dit : "Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou ! " Je lui dis : "Mais si vous n'êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l'est ? " Il me dit :"Parce que j'y gagne un argent fou !...C'est moi le banquier !
Raymond Devos
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Parachutisme prémilitaire
à Mostaganem
Envoyé par M. Jarrige
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Bernard Faucher - Claude Marcellin - Jean-Paul Palisser
Mis en page par Pierre Jarrige
Histoire de l'aviation en Algérie
Déjà parus :
- L'aviation légère en Algérie (1909-1939) (Pierre Jarrige)
- L'aviation légère en Algérie (1945-1962) (Pierre Jarrige)
- Le vol à voile en Algérie (1862-1962) (Charles Rudel, Pierre Jarrige)
- L'ALAT en AFN (Alain Crosnier, Pierre Jarrige)
Déjà parus en publications numériques :
- Bidon 5 (Georges Estienne - Réédition augmentée)
- Paris-Dakar-Tombouctou-Alger (Ludovic Arrachart - Réédition augmentée)
- Mémoires d'Albert Chaillot (Henri Chaillot, Pierre Jarrige)
- L'Aviation Militaire en Algérie (1912-1918) (Pierre Jarrige)
- Ceux de 14-18 (Pierre Jarrige)
- Les ERALA d'Algérie (Pierre Jarrige)
- Bulletin d'information des Réservistes de la 5ème RA (Réédition)
- 1er PMAH 20ème DI (Daniel Rougeau, Claude Leroy, Christian Malcros, Pierre Jarrige)
- Livre d'Or du Djebel-Oum-Settas (Reproduction)
- L'ALAT vue par les dessinateurs (AA.ALAT-Languedoc-Roussillon, Pierre Jarrige)
- Pilote à Touggourt (Gustave Camlièri, Pierre Jarrige)
- Maison-Blanche (André Heinzelmann - Réédition augmentée)
- Nanard fais nous un dessin ! (AA.ALAT-Est, Pierre Jarrige)
- PMAH 19ème DI (Francis Beaulier, François de Pitray, Jean-Pierre Meyer, Christian Malcros, Pierre Jarrige)
- Médecin en hélico (Jean Massière, Pierre Jarrige)
- Parachutiste prémilitaire (René Sauvage, Pierre Jarrige)
- A grands coups d'aile vers l'Afrique missionnaire (Léon Bradfer, Henri Bradfer)
- Les insignes de l'ALAT (Christian Malcros)
Parachutisme prémilitaire à Mostaganem
Les articles de L'Echo d'Oran reproduits dans Le Mosta, le journal de l'Amicale des anciens de Mostaganem, racontent, dans les pages qui suivent, la progression, les émotions et le succès des Parachutistes prémilitaires de Mostaganem en 1960 et 1961 dont certains n'avait pas18 ans.
http://www.association-mostaganem.com
Les photos de ce document sont de Bernard Faucher, Claude Marcellin, Jean-Paul Palisser et Patrice Weiss.
Ci-contre, l'aérodrome de Mostaganem-Khalifa, au sud-est de la ville.
Ci-dessous, Les DZ (dropping zone = zone de saut) de Khalifa, Noisy-les-Bains, Arbal et Valmy.
Les DZ de Sidi-Bel-Abbès et Tlemcen-Zenata ont également été utilisées.
MOSTAGANEM : Sous l'égide de la Préparation Militaire
LE PARACHUTISME PREND UN ESSOR PROMETTEUR
Extrait de l'£cho d'Oran
Mostaganem (dncr). - En cette matinée du 28 avril sur un terrain à proximité de l'aérodrome de Mostaganem-Khalifa, 56 garçons en tenue bariolée et béret rouge frappé du poignard ailé, sont figés au garde-à-vous, impeccablement alignés; à leurs pieds, des parachutes fermés, en faisceau.
A quelques pas, on peut remarquer la présence du commandant Daniélou, dont nous avons pu apprécier le magnifique dévouement et la haute bienveillance ; notre ami, M. Garé, dont chacun en notre cité, connaît l'œuvre obscure et le zèle désintéressé au profit de la préparation militaire ; plusieurs officiers parachutistes venus assister aux premiers pas de la relève, etc...
Cependant, un Dakota a terminé les manœuvres d'approche et va atterrir remarquablement sur un terrain pourtant peu accessible, provisoirement, espérons-le.
En débarquant, le commandant Golfier, delégué du colonel Deleu, commandant le SEPR, et à qui nous devons cet exercice de saut à Mostaganem : k capitaine Morbleu, directeur des séances de saut et, évidemment, celui que tous les jeunes du département ont appris à respecter et à aimer, celui qui tout à l'heure les catalputera dans l'azur de sa voix pénétrante et chaude, cette voix formée dans le ciel indochinois, l'adjudant Jean Rozier, moniteur largueur.
Les premiers sauts en parachute vont être réalisés à Mostaganem. Soigneusement, on procède aux dernières vérifications de l'équipement. Un premier groupe de 18 élèves conduit par le dynamique moniteur-chef Drosson et que suivent quelques commandos de la DLA 2, se dirige vers l'appareil en un silence religieux. Celui-ci s'élève bientôt, tandis que le brouillant d'un fumigène rouge enveloppe une haie d'oliviers en bordure de la DZ.
Tous les regards anxieux sont maintenant dirigés vers le ciel. Tout se passe bien. La cadence des sauts est de 6 par passage. Chaque fois, c'est l'éclosion de six magnifiques corolles réséda ou blanches. Les spectateurs suivent avec interét la descente et les atterrissages parfois spectaculaires.
Puis ce fut le tour de deux groupes conduits successivement par les moniteurs Soulat, de Martino, Marcellin et Thocaven. La foule des spectateurs augmentera rapidement, grossie par l'arrivée des fanatiques de l'Aéro-Club.
Un dernier voyage permet de larguer cinq commandos, tandis que l'appareil s'éloigne avec, à son bord, quelques civils aimablement invités à un baptême de l'air.
La manifestation se termine dans une ambiance de fête par le traditionnel et touchant salut des aviateurs aux paras, salut qui consiste en un "piqué' suivi d'un bref vol en rase-mottes et d'une remontée en flèche.
Les Mostaganémois sont invités à assister nombreux aux nouveaux sauts qui auront lieu ce jeudi 5 mai, à 7 heures, si le temps est favorable, au terrain de Khalifa, route de Bel-Hacel.
A l'issue de ces sauts, il sera procedé à la remise aux élèves ayant satisfait à toutes les conditions, de la médaille de parachutisme prémilitaire, consécration de leurs efforts; médaille qu'ils ont amplement méritée par leur esprit de foi et de discipline au cours du stage et par leur "cran` lors des sauts.
La présence de nombreux Mostaganémois à cette manifestation affirmera leur désir de voir se développer en notre cité, les œuvres tendant à former une jeunesse toujours plus active, forte et valeureuse.
L'Echo d'Oran du début mai 1960 : " Au cours d'une belle cérémonie, les élèves de la promotion ont reçu leur insigne de parachutiste prémilitaire "
Mostaganem (d.n.c.r.). - C'est la perspective d'un spectacle enchanteur, puis d'une cérémonie toute nouvelle pour eux, qui attira si nombreux, en ce matin, de mai, les Mostaganémois sur la route Noisy les Bains-Perrégaux. Quelle patience il faudra à tous ces amis du parachutisme, à tous ces parents en place dès 8 heures !
Le premier largage n'aura lieu en effet qu'à 11 heures, par une chaleur torride, sous une pluie d'or et de feu. Mais l'éclosion, dans l'éther surchauffé, des parachutistes largement gonflés, évoluant sans bruit, a largement payé les spectateurs des supplices endurés.
Trois heures durant, l'oiseau d'acier abandonne régulièrement au-dessus d'une doping-zone méticuleusement choisie, ses plumes aux formes désormais familières, que la foule des rampants, à la fois anxieuse et ravie, s'amuse à compter. Chacun de nos jeunes paras accomplira deux sauts.
Cependant, il est 14 h 15 et l'appareil, après avoir salué, amorce un virage qui le ramène à Khalifa. A terre, les derniers parachutés s'empressent de brasser " leur pépin " avant de regagner le point de rassemblement, colonne par deux, en chantant.
14 h 30 : un silence religieux s'empare de l'assistance. La promotion tout entière, alignée parallèlement à la route, est figée au garde-à-vous, dans une tenue irréprochable, cependant que les couleurs sont hissées à la pointe d'un mât, où elles flottent à présent glorieusement.
Le commandant Golfier, représentant le colonel Deleu, commandant le SEPR, et M. Gâté, président de la PME, prennent tour à tour la parole pour remercier les autorités civiles et militaires, notamment le général Cantarel, commandant la 5ème DB et la ZNO, le chef de bataillon Danièlou, le capitaine Morlieu, responsable des sauts, les capitaines Forrie et Terrier. Ils devaient souligner tout particulièrement l'action remarquablement efficace de l'adjudant Rosier, auquel nous devons une si belle moisson.
Les félicitations sont ensuite adressées aux instructeurs réservistes Drosson et Soula et prémilitaires de Martino, Thocaven qui, malgré leurs occupations professionnelles et scolaires, se donnèrent à cette œuvre magnifique avec tant d'ardeur, de dévouement et d'amour. Ils prononcèrent également quelques paroles et remerciements à l'adresse des parents qui, en autorisant leurs enfants à suivre ce stage, en ont permis la réalisation.
En quelques mots jaillis du plus profond de leurs cœurs de Français, de soldats, mais aussi de pères, ils félicitent aussi tous les jeunes, ils félicitent aussi tous les jeunes pour la patience dont ils firent preuve (l'entraînement au sol débuta le 25 février, le premier saut eut lieu le 5 avril à Oran) pour leur discipline aussi, leur foi enfin en l'idéal qu'ils avaient librement choisi, cet idéal moral dont plus d'un a déjà ressenti les heureux bienfaits, car si de nos jours, ce n'est plus une action héroïque que de se jeter d'un avion en vol, au milieu d'une tempête de vent et de bruit soulevée par les moteurs, c'est tout de même là un acte des plus volontaires, très propre à développer en chacun la maîtrise de soi dans tous les domaines et à affirmer la personnalité.
Ils devaient conclure en leur faisant prendre conscience de la supériorité sur ceux qui restent au sol, supériorité acquise, par eux-mêmes, avec la merveilleuse griserie de la descente. Officiers et moniteurs devaient enfin remettre à la jeune promotion les insignes de parachutistes prémilitaires, consécration matérielle de tous leurs efforts.
Ainsi, voilà formé un groupe de jeunes " paras " dignes de relever les légions de héros tombés à la pointe des combats, en Normandie, à Dien Bien Phu et sur cette terre algérienne, et tout prêts à porter, sur le chemin de la gloire et de l'honneur, pour l'éternité, l'éclatant béret amarante de nos troupes aéroportées.
C. Loichemol, 4 mai 1960
Le carnet de sauts de Claude Marcellin
Le Noratlas à La Sénia, avant le saut à Mostaganem-Khalifa le 28 avril 1960, et l'embarquement
Dans le Noratlas
L'arrivée à Khalifa du C-47 d'Aérotec affrété par l'armée et l'installation dans l'avion le 5 mai 1960
Le saut à Noisy-les-Bains le 5 mai 1960 et la réception au sol
Noisy-les-Bains le 5 mai 1960
Remise des brevets à Noisy-les-Bains le 5 mai 1960
Le 5 mars 1960, Gérard Bruni, Jean-Louis Gave, Bernard Faucher, Alain Bouges, François Lapara, Claude Vignau, Patrick Leroux, Jean Pierre-Casimir (qui tourne la tête) et Philippe Savelieff
Le C-47 d'Aérotec passe sur la DZ de Noisy-les-Bains en guise d'adieu
Sauts prémilitaires à Sidi-Bel-Abbès et à Valmy
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LES FRANÇAIS EN ALGERIE (1845)
Source Gallica : Louis Veuillot N°1
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Souvenirs d'un voyage
fait en 1841, par Louis Veuillot,
Louis Veuillot a vu l'Algérie à une époque où le grand résultat aujourd'hui encore visible était encore douteux en 1841, lorsque M. le maréchal Bugeaud fut nommé gouverneur. Il avait l'honneur d'accompagner cet homme illustre, et il a été son hôte, presque son secrétaire, pendant les six premiers mois de son administration.
LA PREMIERE GARNISON DE MILIANAH
Le Colonel d'Illens
NOTRE départ est retardé d'un jour; j'en profite pour t'envoyer un petit tableau de genre africain qui m'a été présenté à Marseille.
Tu sais que nous occupons dans l'intérieur des premiers gradins de l'Atlas une ville nommée Milianah. C'est une conquête de l'an dernier. Déjà deux garnisons, relevées l'une et l'autre dans l'espace des six ou huit premiers mois, s'y sont succédé ; une troisième y séjourne en ce moment, dont on a peu de nouvelles. Les communications sont loin d'être libres entre Milianah et Alger, ces deux possessions étant séparées par une distance de quinze à dix-huit lieues. Des bruits sinistres se sont répandus : on n'y a pas pris garde: qu'importe à nos conquérants de France, et même à quelques-uns de nos conquérants d'Alger, la situation d'une petite troupe enfermée dans ces murailles, que d'ailleurs elle garde fort bien? Voici, mon frère, ce que c'est que la garnison de Milianah. Je tiens ce que je vais te dire d'un homme que j'ai vu il y a trois jours, encore tout jaune et tout faible de la fièvre qu'il en a rapportée, et cet homme n'est autre que le commandant supérieur de Milianah, le lieutenant-colonel d'Illens, un vieil officier de l'armée d'Espagne, un petit homme à l'air doux et bénin, que son costume et toute sa mine m'ont fait prendre pendant un quart d'heure pour un bon négociant de Marseille, de ceux qui n'attendent que d'avoir amassé un peu de rentes et marié leur fille, pour se retirer dans une bastide, et là, jardiner jusqu'au dernier soupir. Tu vas voir quel bourgeois c'était.
"Je faisais, me dit-il, partie de l'expédition qui chassa de Milianah Mohammed-ben-sidi-Embarrak, kaliffa (lieutenant) d'Abd-el-Kader. L'armée ne savait pas si l'on occuperait cette petite ville, dont la situation est agréable, mais que les Arabes avaient saccagée avant de se retirer, et qui n'était qu'un monceau de ruines. On m'y laissa avec douze cents hommes. Je ne m'y attendais point, je n'avais pu faire aucune disposition, et l'armée, qui partit aussitôt, n'en avait pris aucune. Des vivres entassés à la hâte, quelques munitions, quelques outils, et c'était tout. J'avoue que je ne pus voir sans un certain serrement de coeur nos camarades s'éloigner et disparaître derrière les collines qui entourent Milianah. Le sentiment de ma responsabilité pesa douloureusement sur mon àme. Heureusement que je ne pus mesurer d'un coup ni toute notre faiblesse, ni tous nos dangers. Si j'avais connu le sort qui attendait mes malheureux soldats, je crois que j'aurais perdu la tète.
"Je me mis sur-le-champ à examiner notre séjour, je puis bien dire notre prison, car nous étions cernés de toutes parts, et l'armée n'était pas à quatre lieues, qu'on nous tirait déjà des coups de fusil. Je voulais savoir quelles ressources le lieu pouvait offrir. Le mobilier des Arabes est léger : lorsqu'ils s'en vont, il leur est facile de tout emporter avec eux; ils n'y avaient pas manqué. Ce qu'ils s'étaient vus forcés de laisser était brisé; toutes les maisons offraient des traces récentes de l'incendie. Nous ne trouvâmes rien que trois petites jarres de mauvaise huile, qui furent partagées entre l'hôpital et les compagnies pour l'entretien des armes, et deux sacs contenant, quelques centaines de pommes de terre. On découvrit aussi, dans un silo ( Les silos sont des trous où l'on cache le blé.), des boulets et des obus. Du reste pas un lit, pas une natte, pas une table, pas une écuelle.
Abandonnés au milieu du désert, nous n'aurions pas été plus dépourvus. Chaque pas que je faisais à travers ces funestes masures, chaque instant qui s'écoulait, me révélait les périls de notre situation. Une odeur infecte régnait dans la ville; de toutes parts elle offrait des brèches ouvertes à l'ennemi. L'on vint me dire que les spiritueux manquaient pour corriger la crudité de l'eau, que les vivres étaient avariés, et que l'on doutait qu'il y en eût assez pour suffire au besoin de la garnison ; mais cette dernière circonstance m'inquiétait peu. Déjà je ne pouvais que trop sûrement compter sur la mort pour diminuer le nombre des bouches. Plusieurs des soldats que l'on m'avait laissés étaient déjà souffrants. Je les voyais silencieux, tristes, promener autour d'eux un oeil abattu.
Je n'ignorais pas ce que m'annonçaient cette attitude et ces regards.
"On était au milieu de juin. Sous un soleil qui marquait 30 degrés Réaumur, il fallait assainir la ville, réparer la muraille, faire faction, se battre, garder le troupeau, notre unique ressource et le perpétuel objet de la convoitise des Arabes, qui tentaient sans cesse de l'enlever. La masure que nous appelions l'hôpital fut bientôt remplie de fiévreux, la plupart couchés sur la terre, les plus malades sur des matelas formés de quelques débris de laine ramassée dans les égoûts, où les Arabes l'avaient noyée avant de s'enfuir, et que nous avions tant bien que mal lavée. Cependant, tout alla passablement jusqu'aux premiers jours de juillet. Le moral et la santé se soutinrent; nous pûmes à peu près suffire aux fatigues excessives qu'exigeaient les travaux les plus urgents.
Mais le mois de juillet nous amena une température de feu; le thermomètre monta au soleil jusqu'à 58 degrés centigrades, le vent du désert souffla et dura sans relâche vingt-cinq jours, les maladies éclatèrent avec une violence formidable; la diarrhée, la fièvre pernicieuse, la fièvre intermittente, enlevèrent beaucoup de monde et n'épargnèrent personne. Plus ou moins, chacun en ressentit quelque chose: tous les officiers, excepté un capitaine du génie (Le capitaine Bonafoux), tous les officiers de santé, tous les administrateurs et employés, tous les sous-officiers et soldats anciens et nouveaux en Afrique ont payé leur tribut. A peine aurais-je pu trouver, en certains moments, cent cinquante hommes capables d'un bon service actif. Il fallait, en les menant à leur poste, donner le bras aux hommes que l'on mettait en faction. Ces pauvres soldats, dont le visage maigre et défait s'inondait à chaque instant de sueur, pouvaient à peine se soutenir sur leurs jambes tremblantes; n'ayant plus même la force de parler, ils disaient péniblement à leur officier, avec un regard qui demandait grâce : " Mon lieutenant, je ne peux plus aller, je ne peux plus me tenir.
- Allons, mon ami, répondait tristement l'officier, qui souvent n'était guère en meilleur état, un peu de coeur; c'est pour le salut de tous. Place-toi là, assieds-toi. -Eh bien! oui, répondait le malheureux, content de cette permission, je vais m'asseoir."
On l'aidait à défaire son sac, il s'asseyait dessus, son fusil entre ses jambes, contemplant l'espace avec ce morne regard qui déjà ne voit plus. Ses camarades s'éloignaient la tète baissée. Bientôt le sergent arrivait, et de la voix sombre qu'ils avaient tous : "Mon lieutenant, il faut un homme.
- Mais il n'y en a plus. Que le pauvre un tel reste encore une heure.
- Un tel a monté sa dernière garde !" Il fallait conduire, porter presque, un mourant à la place du mort.
- Et ils obéissaient? dis-je au colonel, qui avait les yeux remplis de larmes.
-Je n'ai pas eu, reprit-il, à punir un acte d'indiscipline. Mais je ne pouvais leur ordonner de vivre. Quelques-uns devinrent fous. Ceux que la nostalgie avait attaqués, ceux dont le coeur était plus sensible, les jeunes soldats qui avaient laissé en France une fiancée qu'ils aimaient encore, furent atteints les premiers et ne guérirent pas. Après eux, je perdis tous les fumeurs. Le manque absolu de tabac était sans contredit, pour ces derniers, la plus cruelle des privations. J'avais décidé un Kabyle, qui venait rôder autour de nous, à nous en vendre, et il m'en avait même apporté trois ou quatre livres, qui, distribuées aux plus nécessiteux, prolongèrent véritablement leur vie; mais, pris sans doute par les Arabes, cet homme ne reparut plus. Alors, profitant de quelques connaissances ou de quelques souvenirs qui me venaient je ne sais d'où, je fis faire, comme je pus, avec des feuilles de vigne et d'une autre plante, une espèce de tabac qui fut reçu par ces infortunés comme un présent du Ciel. Malheureusement mon invention vint trop tard.
"J'étais forcé de m'ingénier de toutes manières pour combattre mille dangers, pour tromper mille besoins impossibles à prévoir. Afin de lutter contre les désastreux effets de la nostalgie, j'avais organisé une section de chanteurs qui deux fois par semaine essayaient de récréer leurs camarades, en leur faisant entendre les airs et les chansons de la patrie. Les uns riaient, les autres pleuraient. Quand les chanteurs, qu'on écoutait avec un douloureux plaisir, avaient fini, beaucoup regrettaient plus amèrement la patrie absente. Ce mal du pays est terrible ! Je ne savais pas, en définitive, si cette distraction, toujours impatiemment attendue, produisait un résultat favorable ou contraire. Mais je n'eus pas à délibérer là-dessus bien longtemps ! La maladie attaqua les chanteurs; presque tous moururent, comme ceux que leurs chants n'avaient pu sauver.
"On nous avait abandonnés si vite et avec une si cruelle imprévoyance, que, dès les premiers jours, les souliers manquèrent à un grand nombre d'hommes. Je mie souvins heureusement des chaussures espagnoles. Les peaux fraîches de nos boeufs et de nos moutons, distribuées aux compagnies, leur servirent à faire des espadrilles. Beaucoup aussi manquaient de linge et d'habillements. La mort n'y pourvut que trop!.... Quel lamentable spectacle offrait cette pauvre troupe, mal en ordre, déguenillée, mourante ! Parmi tant de misères, c'était encore une souffrance pour le soldat de ne pouvoir quelquefois se mettre en grande tenue.
"Je vous ai dit qu'une partie des vivres étaient avariés. La farine surtout ne produisait qu'un pain détestable, et encore vîmes-nous le moment où ce mauvais pain nous manquerait, non pas faute de farine, mais faute de boulangers. Comme nos chanteurs, comme nos jardiniers, qui n'avaient point vu germer leurs semailles, nos boulangers étaient morts ou malades, et j'eus, à plusieurs reprises, une peine infinie à me procurer le peu de pain nécessaire au peu d'hommes qui pouvaient manger.
Que vous dirai-je? les bataillons se sont trouvés souvent presque sans officiers, l'hôpital presque sans chirurgiens et sans infirmiers. Ceux qui travaillaient le plus, ceux qui travaillaient le moins, les forts, les faibles, ceux qui avaient pu guérir déjà une ou deux fois, ceux qui semblaient devoir résister à tout, venaient successivement encombrer cet hôpital, d'où j'avais fait emporter tant de cadavres.
"Les Arabes soupçonnaient notre détresse sans la connaître entièrement. Mes pauvres soldats faisaient bonne contenance devant l'ennemi, qui ne nous laissait point de repos. Il fallait presque tous les jours combattre, et les balles venaient mordre à ceux que la maladie n'avait point entamés. Nos fiévreux enviaient le sort de leurs frères, qui mouraient d'une blessure. Ils se faisaient conter les traits de courage qui tenaient en respect les Bédouins. Un jour, un brave garçon, un carabinier nommé Georgi, se précipita seul au milieu de trente Kabyles qui attaquaient un de nos avant-postes ; il en perça plusieurs de sa baïonnette, mit les autres en fuite, et les obligea d'abandonner leurs blessés, dont il se rendit maître. Ce fut une fête dans la ville et dans l'hôpital; cette action de Georgi fit plus que tous les médicaments. Mais nous n'avions pas souvent de ces prouesses.
Pour poursuivre l'ennemi, il fallait plus de jambes qu'il ne nous en restait. C'était beaucoup de n'être pas absolument bloqués dans nos murs. Au bout de trois mois, vers la fin de septembre, n'ayant que très peu d'hommes à opposer aux attaques réitérées des Arabes, le ravitaillement des postes avancés devenait très difficile. Officiers, médecins, gens d'administration, tout le monde prit le fusil; je le pris moi-même, etje dus aller à l'ennemi, suivi d'une quarantaine d'hommes, dont quelques-uns étaient à peine convalescents.
"Tout se tournait contre nous. Les fruits que nous offraient les arbres étaient dangereux et se changeaient en poison. L'approche de l'automne n'adoucissait pas cette température qui nous avait dévorés. La mortalité allait croissant. Je remarquai que les Arabes, voulant s'assurer de nos pertes, venaient la nuit compter les fosses dont nous entourions les murs de la ville, et nous en creusions de nouvelles tous les jours ! J'ordonnai qu'on les fit plus profondes et qu'on mit dans chacune plusieurs cadavres à la fois. Les soldats obéirent, mais leur force épuisée ne leur permit pas de creuser bien avant. Un matin, ceux qui devaient remplir à leur tour ce lugubre office, vinrent tout effarés me dire que les morts sortaient de terre. La terre, en effet, n'avait pas gardé son dépôt. Elle était inhospitalière aux morts comme aux vivants. La fermentation de ces cadavres l'avait soulevée; elle rendait à nos regards les restes décomposés de nos compagnons et de nos amis. Je ne puis vous dire l'effet de ce spectacle sur des imaginations déjà si frappées. Malade moi-même et me traînant à peine, j'allai présider au travail qu'il fallut faire pour enterrer nos morts une seconde fois; et, afin que mes intentions fussent à l'avenir mieux remplies, je continuai de conduire désormais ces convois chaque jour plus nombreux et plus lamentables. J'avais beau m'armer de toute ma force, je ne pouvais m'y faire. Je m'étais attaché à ces soldats si bons, si malheureux , si résignés, si braves. Des enfants n'auraient pas mieux obéi à leur père, un père n'aurait pas davantage regretté ses enfants. Je ne me suis pas un seul instant endurci à cette douleur, je sens que je ne m'endurcirai jamais à ce souvenir !
- Colonel, lui dis-je, quel était donc le chiffre de vos morts ?
- Lorsqu'on vint, reprit-il, nous relever, le 4 octobre, nous en avions enterré huit cents.
- Huit cents ! m'écriai-je.
- Au moins huit cents, reprit-il; les autres, ceux qu'on emmena ou qu'on emporta, étaient malades, et l'on a jalonné le chemin de leurs sépultures. Ni l'art des médecins, ni la joie de leur délivrance ne les purent remettre. Ceux qui parvinrent jusqu'aux hôpitaux de Blida ou d'Alger y succombèrent victimes d'un mal incurable. Au sortir de Milianah, il ne s'en était pas trouvé cent qui fussent en état de marcher durant quelques heures ; il ne s'en trouva pas un qui pût porter son sac et son fusil.
Lorsque, plusieurs mois après, je quittai l'Algérie pour venir me rétablir en France, il y en avait encore, à ma connaissance, une trentaine de vivants. Qui sait s'ils vivent aujourd'hui? Je fus un des moins maltraités, et vous me voyez.... Eh bien! nous n'avons pas cessé de travailler; nous avons exécuté des travaux considérables; nous avons mis la place en état de défense; nous avons établi un bel hôpital; tout le monde, jusqu'au dernier moment, a rempli son devoir. Toujours l'ennemi nous a respectés et nous a craints. La discipline a été jusqu'au bout parfaite; l'union, la concorde, le dévouement n'ont pas cessé de régner entre nous. Au milieu de tant de fatigues, de tant de privations, de tant de misères que je ne puis raconter, il n'y a eu que vingt-cinq déserteurs, et ils appartenaient à la légion étrangère; pas un n'était Français !
- Mais, dis-je, colonel, comment se fait-il que ces détails n'aient pas été connus en France? Je n'avais pas la moindre idée de tout ce que vous m'apprenez, et cependant je me tiens au courant des nouvelles d'Alger.
- Les rapports officiels ont gardé le silence, reprit-il ; cela était trop désastreux. On s'est borné à dire que la garnison de Milianah, éprouvée par le climat, avait été relevée. Cette phrase est devenue célèbre dans notre armée d'Afrique.
- Quoi ! m'écriai-je, pas un mot d'éloge pour cette garnison intrépide ! rien pour honorer les morts, rien pour consoler les survivants prêts à mourir !
- Rien, répondit le colonel ; ces événements ne venaient pas à l'appui du système qu'on voulait suivre, et pouvaient compromettre des réputations plus importantes que les nôtres. Ils furent passés sous silence."
J'étais confondu.
"Je reçus pourtant un témoignage d'estime, continua le colonel, on témoigna le désir de me voir conserver le commandement supérieur de la nouvelle garnison, et j'acceptai, quoique je fusse bien malade: le devoir parlait, je suis un vieux soldat, je n'ai pas plus de raisons qu'un autre pour tenir à la vie. Ce qui me creva le coeur, ce fut de voir le peu de précautions que l'on prit pour éviter aux nouveaux venus le sort de ceux qu'ils remplaçaient.
- Et perdîtes-vous encore beaucoup de monde ? lui demandai-je.
- Moins que la première fois, me répondit-il ; mais nous n'obtînmes pas beaucoup plus de remerciements..., et je suis encore lieutenant-colonel comme je l'étais alors.
Avez-vous déjà vu la guerre, Monsieur?
- Non, colonel.
- Eh bien ! poursuivit le vieil officier avec un pénible sourire, regardez-la de près. Vous saurez que tout n'est pas roses et lauriers dans le métier des héros. "
Il se retira; je restai seul avec un jeune capitaine qui avait assisté à notre entretien.
"Que pensez-vous de ceci? lui demandai-je.
- C'est comme il le dit, me répondit-il avec une gaieté un peu sombre. Je connaissais toute cette histoire, et j'aime à l'entendre répéter, pour enseigner la patience à l'ambition du fils de ma mère. Il est sûr que ce digne colonel d'Illens a été indignement oublié. Tout le monde n'a pas les bons postes, et les bons postes ne sont pas toujours ceux où l'on court le plus de dangers. La graine d'épinards est sujette à pousser lentement, même lorsqu'on est diligent à la faire arroser de balles. Ce vieux brave retourne en Afrique pour y faire dorer ses épaulettes. Il n'attrapera peut-être qu'un dernier coup de fusil ou une dernière fièvre.... c'est le métier qui veut ça. Tout soldat doit regarder sa vie de l'oeil dont le regarde lui-même un maréchal de France. Les morts rangés autour de Milianah ne sortiront plus de leur fosse pour réclamer contre l'incurie de personne, et quand ils en sortiraient, qu'importe ! C'est peu de chose que la voix d'un mort ; c'est peu de chose aussi que la voix d'un vivant, lorsqu'il n'est qu'un petit vivant. De pareilles importunités ne peuvent rien contre l'éclat de la gloire ou contre l'éclat du grade. En somme, Milianah est conquise. Je ne sais comment on s'y comporte aujourd'hui; je soupçonne que les jeux et les ris n'y tiennent pas encore leur cour, et que d'Illens, après trois ou quatre mois d'absence, n'y verrait pas grand changement; mais Milianah n'en est pas moins conquise. On finira peut-être par en faire un séjour supportable, et ce sera un nom tout aussi sonnant que beaucoup d'autres à graver sur la pierre tumulaire, dans une couronne de laurier. Si cela peut faire plaisir à celui qui dormira sous la couronne, quel mal et quelle peine voulez-vous que cela fasse aux autres? Il y a deux sortes d'insensés dans le monde: ceux qui s'obstinent à vouloir que les hommes soient justes, et ceux qui pensent que Dieu ne l'est pas. "
NOTE II.
LE COLONEL D'ILLENS.
M. d'Illens, blessé dans une rencontre avec les Arabes, est mort sur le champ de bataille dans le courant de l'année 1843. Il était colonel. J'ai entendu de sa bouche la peinture que j'ai faite des premiers temps de l'occupation de Milianah, et je me suis même attaché à reproduire souvent ses expressions. On concevra que de pareils détails m'aient vivement frappé, et que je n'en aie rien perdu. Plus tard j'ai confronté ce que j'avais écrit de mémoire, avec un rapport d'ensemble adressé par lui au gouverneur général, et dont il voulut bien me donner communication. M. d'Illens était un soldat de fortune; il avait su enrichir de connaissances variées un esprit juste et naturellement distingué. Son caractère était plein de force, de simplicité, et de douceur. Il avait trouvé dans M. le maréchal Bugeaud, son vieux compagnon d'armes, un équitable appréciateur de son mérite. Sa mort a été unanimement et sincèrement regrettée. Je me rappelle, en pensant à lui, ces vers d'un vieux poëme sur la mort de Du Guesclin:
On doit regretter les faits d'armes
Qu'il fit pendant que il vivoit.
Que Dieu ait pitié sur toute âme
De la sienne, car bonne estoit !
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Le Motard et l'Oiseau
Envoyé Par Mme Jocelyne
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Un motard fonçait sur sa YAMAHA FAZER 1000 roulant à 160 km/h sur une route déserte, quand il se trouve nez à nez avec un petit oiseau.
Il fait tout ce qu'il peut pour éviter la malheureuse bête.
Mais rien à faire,
La collision est inévitable!
Il voit, dans le rétroviseur, le malheureux petit oiseau faire des pirouettes sur le bitume,
puis tomber sur le dos, ailes étendues.
Pris de remords, il s'arrête, ramasse la bestiole inconsciente, achète une petite cage,
et l'y installe douillettement, avec un peu de pain et une soucoupe d'eau pour quand elle se réveillera.
Le lendemain, l'oiseau se réveille, voit les barreaux de la cage, le morceau de pain et la soucoupe d'eau, se prend la tête entre les ailes et s'exclame:
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Le « détail », la tourmente et la disgrâce
Par M.José CASTANO,
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« La véritable grandeur d’un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu’il traverse une période de controverses et de défis » - (Martin Luther King)
De son vivant, Jean-Marie Le Pen aura été l’homme politique qui aura le plus suscité de controverses. Que n’a-t-on dit et écrit durant ces 60 années sur ce personnage charismatique hors du commun ? Patriote pour les uns, raciste et antisémite pour les autres, JMLP aura connu autant d’honneurs que de déboires, d’admiration que de rejets…
Né le 20 juin 1928, il est âgé de 11 ans, en 1939, quand la guerre éclate. En novembre 1944, à 16 ans, il demande au colonel Henri de La Vaissière (alias Valin) à s’engager dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), mais celui-ci refuse en ces termes : « Désormais, ordre est donné de s'assurer que nos volontaires ont bien 18 ans révolus. Tu es pupille de la nation : songe à ta mère ! ».
En 1954 il s’engage pour l’Indochine au sein d’une prestigieuse unité de légion : Le 1er Bataillon Etranger de Parachutistes où il sert comme sous-lieutenant.
Le 2 janvier 1956 il est élu, à l’âge de 27 ans, député dans la 1ère circonscription de la Seine.
En septembre 1956, fidèle à ses convictions « Algérie française », il rejoint ce pays et son ancienne unité –reconstituée sous l’appellation de 1er Régiment Etranger de Parachutistes- fleuron de l’armée française où il évoluera comme officier de renseignements avec le grade de lieutenant. Il sera décoré par le général Massu de la Croix de la valeur militaire.
Profondément marqué par ces conflits, il épousera la cause israélienne alors que de Gaulle, son adversaire politique, se lancera, lui, dans une politique pro arabe (ses déclarations de 1967 sur le « peuple sûr de lui et dominateur » le rappellent).
De cet engagement, JMLP gardera toujours des amitiés juives et éditera (bien avant la création du FN) un disque de propagande sioniste dont Golda Meir dira qu’il avait contribué à « resserrer les liens entre la France et Israël ».
Parmi ses plus proches collaborateurs figuraient un ami d’Ariel Sharon et un ancien membre de l’Irgoun.
En 1986, alors que les médias français et la « bienpensance » entreprenaient leur œuvre de « diabolisation » à son endroit, l’hebdomadaire Tribune juive lui décernait un certificat de non-antisémitisme. En 1987, il fut reçu à New York par les représentants des organisations sionistes américaines qui se levèrent pour l’applaudir, y compris Netanyahou. A cette époque, il préparait une rencontre en Israël avec Ariel Sharon.
Et pendant que JMLP marquait sa solidarité avec le peuple juif, les mauvais génies s’activaient dans l’ombre en n’ayant de cesse -à coups de sentences démagogiques et d’accusations fallacieuses d'antisémitisme- d’annihiler son action.
Français juif et patriote, ayant perdu en déportation plusieurs membres de sa famille, JC Bloch déclarera :
« C’est une imposture de vouloir confondre toute personne concernée par le problème de l’immigration maghrébine avec un raciste, donc un antisémite. Je n’arrive pas à établir une relation entre le massacre délibéré et systématique par les nazis des populations juives de l’Europe occupée, et le refus de JM Le Pen de voir s’installer aujourd’hui en France une marée maghrébine prolifique et difficilement assimilable, qui va à court terme bouleverser tous les équilibres de la nation. » Et M. Block de remercier Jean Marie Le Pen d’être « le seul chef de parti politique français à demander la fermeture du bureau de l’OLP ».
C’était l’opposé même des « censeurs de gauche » en totale contradiction avec eux-mêmes, quand ils dénonçaient d’un côté le moindre soupçon d’antisémitisme et cédaient de l’autre sans complexe à « leur goût immodéré et sans cesse affirmé pour la cause palestinienne ». Trente ans après, rien n’a changé sur ce point et cette déclaration de JC Bloch demeure toujours d’actualité...
Puis vint le 13 septembre 1987 et le coup de tonnerre… Le tsunami politique de JMLP !
Au « Grand Jury RTL-Le Monde », il déclara à brûle-pourpoint à propos des chambres à gaz utilisées par les nazis : « Je n'ai pas étudié spécialement la question, mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la deuxième Guerre mondiale ». A cet instant, les « censeurs » tapis dans l’ombre qui appelaient de leurs vœux la « phrase ou le mot assassin » laissèrent exploser leur joie. La bombe venait d’exploser sous les pieds de JMLP !
Lorrain de Saint Affrique, conseiller en communication de JMLP dira que celui-ci regrettera ses propos en privé immédiatement après l’entretien. Seulement le mal était fait et entraînera sur le champ, dans une violence inouïe, la réprobation de la quasi-totalité de la classe politico-médiatique, rendant actuelle cette célèbre saillie de Fouquier-Tinville : « Donnez-moi une phrase de n’importe qui, et je me charge de le faire pendre ! ».
C’est à partir de ce jour funeste et de ce mot honni que JMLP sera médiatiquement lynché et isolé à perpétuité dans le « couloir de la mort » du « politiquement correct » que Beaumarchais stigmatisait en ces termes : « Les réputations sont faites par des gredins et exploitées par des sots ».
Près de vingt ans plus tard, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, JMLP exprimera ses regrets pour avoir blessé le peuple juif lors de sa précédente déclaration, puis, le 31 janvier 1995, il fit un instant de silence à la mémoire des victimes juives de ce camp…
Abasourdi dans un premier temps par l’ampleur des cris d’orfraie qui inondaient ondes et quotidiens, le « Menhir » décida de répliquer et engagea dès lors un combat sans merci, âpre, farouche, sans la moindre concession contre « l’establishment ». Puisqu’on lui déclare la guerre, il relèvera le gant ! Fini les bonnes intentions ! Il deviendra, pour la circonstance, « sauvage », « polémiste », « provocateur » contre ceux qui cherchent à le trucider et contre ces mêmes associations juives qui l’ont trop hâtivement condamné, lui, qui se réclamait de leurs amis...
Se taire, se terrer, faire amende honorable ? Jamais ! Tendre l’autre joue en signe de contrition ? Pour toute autre personne que lui, cela aurait été possible : Pas pour JMLP ! Son orgueil aidant, il ne supporte pas d'être bafoué, humilié, méprisé, blessé. Accepter l'offense sans se défendre au nom d'un amour passé, cela dépasse ce dont il est capable. Le Breton est pugnace, coriace, bagarreur… teigneux qu’on on l’accule dans ses derniers retranchements. C’est un ancien légionnaire parachutiste, guerrier dans l’âme ; alors, il rendra coup pour coup !
C’est ainsi que, pour le plus grand bonheur du journaliste Jean-Jacques Bourdin, bavant et piaffant d’impatience dans l’attente de la petite phrase scandaleuse bien juteuse qui le propulserait aux nues de la gloire médiatique (« Le pauvre homme ! », comme disait Orgon dans Tartuffe), JMLP réitéra, le 2 avril 2015, son mot assassin qui provoqua une nouvelle levée de boucliers et une citation par le parquet à comparaître…
« L’ânerie humaine » professait Montaigne « est la source des pires catastrophes… mais aussi une mine d’or inépuisable pour qui sait l’exploiter ».
On s’est toujours posé la question de savoir si cette phrase –prononcée « trop facilement »- exprimait une véritable hostilité, ou si elle était dite surtout pour attirer l’attention. La réponse se trouve probablement dans cette confidence de JMLP au journaliste juif, Serge Moati : « Un Front national gentil n’intéresserait personne »…
Et pourtant, comme précédemment, il reconnaîtra la réalité du génocide des juifs et des horreurs des camps d’extermination, mais dans toute cette abomination, parmi toutes celles qui ont ébranlé la planète lors du dernier conflit, la question de l’emploi de chambres à gaz, pour atroces qu’elles soient, demeure à ses yeux un détail de la seconde guerre mondiale… Mais c’est justement dans les détails que le diable se cache et ce jour là, comme 28 ans auparavant, c’est Lucifer en personne qui se plu à jeter sa note démoniaque dans les évènements…
« Ce discours que vous venez d'entendre est mon testament de mort. Je l'ai vu aujourd'hui, la ligue des méchants est tellement forte, que je ne puis espérer de lui échapper. Je succombe sans regret ; je vous laisse ma mémoire, elle vous sera chère et vous la défendrez » - (Maximilien Robespierre)
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PROMENADE PROFANEE
Par M. Hugues Jolivet
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O, Nissa la Bella,
O, Jardin des Délices,
Que te reproche Allah ?
Pourquoi ces sacrifices
D'hommes, de femmes, d'enfants,
Victimes sur ta Promenade
D'un char, d'un éléphant,
D'une sauvage tornade ?
Juge autoproclamé,
Ange exterminateur,
Il avait programmé
D'être l'exécuteur.
Chevauchant son poids lourd,
Brisant les interdits,
Sans trompette ni tambour
Fonce. C'est la tragédie !
Des dizaines de morts,
Des centaines de blessés,
Il écrase sans remords
Ne cesse d'agresser.
Il laisse dans son sillage
Et la mort et la peur,
Succombe au mitraillage
De policiers snipers.
Mais Nice est sous le choc,
Promenade profanée,
Son bord de mer en loques,
Et que d'espoirs fanés !
Il sera long le temps
Pour effacer l'horreur
Et l'ombre de Satan,
Pour goûter au bonheur.
- Hugues JOLIVET 15 juillet 2016
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" LE CYCLE DE L’ADIEU
Envoyé par Le Docteur J.C. Perez N°15
L’agonie des cathédrales
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CHAPITRE XV
A PROPOS D’UN DOUBLE FAUX EXIL
DES JUIFS D’ALGERIE IMPUTABLE A LA FRANCE,
SELON LES ECRITS DE NOTRE ACCUSATEUR
QUATRIEME PARTIE
CINQUIEME ET DERNIER EXILS THEORIQUES
Une question mérite d’être posée encore et encore :
« Pourquoi les juifs d’Algérie ont-ils éprouvé la nécessité d’un décret pour accéder à la citoyenneté française ? »
En élargissant cette même question :
« Pourquoi n’ont-ils pas saisi l’occasion du sénatus-consulte impérial du 14 juillet 1865, pour intégrer librement la citoyenneté française offerte par Napoléon III ? »
De ceux qui ont joué le court terme.
Répondre à cette interrogation m’impose de revenir sur un chapitre que j’ai eu l’audace ou plutôt l’imprudence de l’avoir abondamment traité.
Rappelons que sur les 32.000 juifs d’Algérie environ, une soixantaine seulement avait accepté en 1865, d’accéder à la citoyenneté. Aussi bien parmi les Livournais jouissant d’un statut consulaire à Alger, que parmi les anciens dhimmis soumis corps et biens aux féodaux de la Régence Turque d’Alger.
Telle était la force de la loi de Moïse, que la quasi-totalité du peuple juif d’Algérie en 1865, refusa de s’affranchir du Code mosaïque. Refusa en conséquence la citoyenneté française offerte par Napoléon III.
De ceux qui ont joué le court terme.
Sans entreprendre une étude biblique que je serais incapable de conduire décemment, nous avons connaissance du rôle fondamental joué par Moïse dans l’évolution des peuples juifs. Nous avons retenu que Moïse fut avant tout un prophète, et un législateur. Il réussit à faire sortir le peuple juif d’Egypte et à le conduire vers la Terre Promise.
« Moïse, visionnaire et prophète au XIIIème siècle avant Jésus-Christ est monté au Mont Sinaï » me rappellerait un enseignant rabbinique qui estimerait utile de venir à mon secours… une fois de plus !
C’est là, sur le Mont Sinaï que Moïse reçut la loi grâce à l’Esprit de Sainteté dont il était animé par la décision du Seigneur.
La loi, c’est-à-dire l’ensemble des commandements de Dieu qui furent gravés sur une pierre par Dieu lui-même et qui constituent la matière de la loi écrite, de la Thora.
De ceux qui ont joué le court terme.
« Mais ce n’est pas tout », poursuivrait mon enseignant rabbinique.
De ceux qui ont joué le court terme.
« Moïse, toujours inspiré par l’Esprit de Sainteté, fut destinataire de la loi orale transmise par le Seigneur. Loi orale qu’il ne faut pas oublier et qui revêt une importance identique à la loi écrite.
En tout cas durant l’antiquité pour les Pharisiens. Et non pas pour les Sadducéens, moins rigoristes sur le plan doctrinaire et enclin à une collaboration plus élargie avec les Romains ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Pourtant cette loi illustre une telle importance historique, qu’en 189 de notre ère, un rabbin, Jehuda Ha Nabi, consigna cette loi orale transmise par le Seigneur à Moïse, dans un écrit. Un écrit de grande valeur.
Cette précision apportée par mon enseignant rabbinique, a fait surgir dans mon esprit une interrogation que je crois opportun de formuler en ces termes : « A ce propos, est-il important de rappeler que Caïfe, président du Sanhédrin, déclencheur du martyre et de la passion de Jésus, n’était pas un pharisien, mais un Sadducéen, comme d’ailleurs la majorité du Sanhédrin ?
C’est-à-dire qu’il était un religieux juif qui ignorait la loi orale. C’est-à-dire une loi d’expression plus riche, voire plus généreuse en sentiments et en émotions peut-être, que la seule loi écrite ? »
De ceux qui ont joué le court terme.
Après un silence de quelques minutes, sans répondre à la question que je lui posais à propos de l’attitude de Caïfe et de la passion de Jésus, mon interlocuteur rabbinique précisa :
«Pour un juif, pendant des siècles et des siècles, les seules lois auxquelles il devait se soumettre, c’était d’une part la Thora, la loi écrite et, d’autre part la loi orale, transmise elle aussi par le Seigneur à Moïse sur le Mont Sinaï ».
De ceux qui ont joué le court terme.
C’est dans cette situation d’observance de la loi mosaïque que vivait l’immense majorité des juifs d’Algérie au moment du sénatus-consulte de Napoléon III, le 14 juillet 1865. Malgré une propension collective à adhérer à la citoyenneté française, les israélites d’Algérie refusèrent de se soumettre au code civil français « par une décision de leur libre-arbitre ».
« Car » auraient-ils pu dire, « le fondement de notre foi se définit comme suit : le peuple d’Israël c’est le peuple élu de Dieu ». Et de ce fondement naît la valeur théologale du culte juif, l’Espérance ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Dès lors, l’argumentaire de la non-adhésion à la citoyenneté française, en 1865, se complétait ainsi :
De ceux qui ont joué le court terme.
« Vous avez osé nous proposer une remise en cause du fondement de notre foi et l’espérance qu’elle génère, en nous soumettant au code civil français, par un acte de volontariat. Par un abandon partiel et volontaire de la loi de Moïse. Vous ne vous rendiez pas compte, alors, de ce que vous exigiez. Nous ne pouvions pas engager notre responsabilité spirituelle dans une décision de cette importance. En conséquence de cette conviction, nous sommes restés des nationaux français, certes.
Mais surtout, nous nous sommes maintenus dans le confort spirituel et promotionnel de notre législation mosaïque : elle nous suffisait à cette époque là ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Ils persistèrent dans cet état d’esprit pendant 5 ans. Jusqu’au mois d’octobre 1870.
C’est-à-dire jusqu’à la promulgation du « décret Crémieux ».
Décret qui affranchit les juifs d’Algérie de l’exil volontaire dans lequel ils avaient pris la décision de vivre en 1865, lors du Sénatus Consulte de Napoléon III, cette année-là.
De ceux qui ont joué le court terme.
Isaac Adolphe Crémieux est né en 1796 à Nîmes. Son père avait été d’abord jacobin puis bonapartiste. Lui-même, Isaac, fut l’un des premiers élèves juifs à être admis au Lycée impérial de Paris. Il fit son droit à la faculté d’Aix-en-Provence et s’inscrivit plus tard au barreau de Nîmes en 1817.
Elu, à Paris, Président du Consistoire, il dut démissionner lorsque l’on sut que son épouse avait fait baptiser leurs enfants. Il s’agit d’une vérité de très haute importance. Nous pouvons exprimer notre étonnement de constater à quel point cette vérité n’est pas évoquée avec la fréquence et l’insistance qu’elle mériterait.
Il fut élu néanmoins président de l’Alliance juive universelle en 1854. Il a fait partie, en 1870, du gouvernement de la défense nationale qui siégea à Tours.
De ceux qui ont joué le court terme.
Le 24 octobre 1870, c’est-à-dire moins de 2 mois après le désastre de Sedan, Crémieux promulgua le célèbre décret qui porte son nom.
Il s’agit d’un décret, donc d’une décision imposée.
Par l’autorité gouvernementale.
Par ce décret, la citoyenneté française est administrativement attribuée aux juifs d’Algérie. Elle est imposée. Elle n’est pas offerte.
Conséquence majeure de ce décret : l’obligation pour les nouveaux citoyens français de confession israélite de se soumettre aux exigences du code civil français.
Mais en même temps, ils bénéficiaient des avantages que leur conférait la sortie du statut de l’indigénat, qui signifiait avant tout, leur accession à la citoyenneté française.
La citoyenneté française, en effet, n’offre pas que des contraintes, loin de là !
En 1872, Adolphe Crémieux se fit élire député d’Alger. Il décéda en 1880.
De ceux qui ont joué le court terme.
Crémieux, avocat juif, semble avoir agi comme s’il avait voulu établir une continuité politique entre le statut des juifs de la métropole française et celui des juifs d’Algérie. Les premiers, motivés par le concept d’égalité, étaient citoyens français depuis la Révolution.
« Il confirmait ainsi, en même temps, au nom du peuple juif métropolitain, algérien et universel, l’identité historique et géopolitique de l’Algérie française.
Pour Crémieux, l’Algérie c’était la France ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Conséquence logique : il fallait que les juifs français d’Algérie intégrassent à leur tour, la citoyenneté française.
De ceux qui ont joué le court terme.
Il définissait tout logiquement, par ce décret, une continuité humaine entre le monde israélite du nord et le monde israélite du sud de la Méditerranée.
De ceux qui ont joué le court terme.
Ce décret illustrait avant tout une confirmation officielle d’un aspect fondamental et volontairement négligé aujourd’hui encore, de la laïcité : « celle-ci se définit en réalité et surtout à l’évidence, comme un cadre nécessaire et incontournable de la liberté religieuse ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Une liberté religieuse qui désormais pouvait s’exprimer dans le cadre juridique, le cadre protecteur légal de la citoyenneté française, grâce à la laïcité. Au nord comme au sud de la Méditerranée.
De ceux qui ont joué le court terme.
A l’encontre de l’opinion des athées et des agnostiques, à l’encontre des intégristes aussi, la laïcité se révèle paradoxalement nécessaire à l’épanouissement religieux. Un épanouissement ressenti, vécu. J’ose écrire, un vécu « déstressé » Dans la mesure où ce vécu s’exprime dans un a priori de tolérance, d’écoute et de convivialité. Et pourquoi pas, de joie de vivre ?
« La voie autoritaire », le « décret » apparaissait ainsi a posteriori comme une espèce de cheminement ou plutôt comme un moyen politique, offert par l’exécutif français aux juifs d’Algérie qui ne ressentaient pas encore la nécessité d’enrichir partiellement leur adhésion à la loi mosaïque par une décision de leur libre-arbitre.
De ceux qui ont joué le court terme.
La foi juive et la foi chrétienne, malgré, ou plutôt grâce, à leurs évolutions respectives, ont démontré cependant toutes deux, leur vitalité persistante dans le cadre de la laïcité. Grâce à la laïcité.
Elles illustrent le bien fondé évident et fondamental d’un principe enseigné au XVIIIème siècle, par le philosophe juif allemand, Moshé Mendelssohn, un disciple de Kant.
Ce principe s’exprimait ainsi : un croyant a le droit de pratiquer son culte et de professer sa foi. Mais en toutes circonstances, il se doit d’être « religieux à la maison, citoyen dans la nation ».
La recherche de la voie de Dieu est libre. Il n’existe pas de tabou car nous ne vivons pas dans une société théocratique ou dictatoriale qui aboutirait, inéluctablement, à une dégradation de l’identité de Dieu dans une nation dès lors que celle-ci se soumet à un pouvoir religieux totalitaire.
De ceux qui ont joué le court terme.
Ce parcours sur lequel j’ai pris le risque de m’engager en maintes occasions et dans de nombreux écrits, exprime une constatation :
Les croyants ont eu parfois besoin d’une incitation du monde laïque pour trouver finalement en celui-ci, les moyens terrestres, temporels, de continuer à vivre librement l’intégrité de leur foi.
Car, encore une fois, la liberté est générée par la laïcité qui se manifeste grâce à la sécularité.
De ceux qui ont joué le court terme.
La sécularité, c’est-à-dire les relations interactives intégrant la foi dans la vie terrestre et vice versa, n’interdit pas la découverte et en même temps le respect de la réalité terrestre pour un croyant. La réalité terrestre, nous voulons dire la réalité matérielle de la vie. Le croyant détient à chaque instant la possibilité de subordonner, s’il en éprouve la nécessité, cette réalité terrestre et matérielle à Dieu.
De ceux qui ont joué le court terme.
La sécularisation définit une démarche intellectuelle qui conduit à la sécularité.
Sécularité qui est tout le contraire du sécularisme, il ne faut pas l’oublier. Car le sécularisme refuse de subordonner les valeurs humaines à Dieu dont il nie l’existence.
De ceux qui ont joué le court terme.
Les intégristes de tous bords qui refusent d’emprunter le chemin de la sécularisation, ne se rendent pas compte qu’ils agissent dans le sens voulu par les athées.
Par les négateurs perpétuels de Dieu.
Les intégristes, il est facile de le constater chaque jour et à mille reprises, ne permettent pas la liberté et l’épanouissement des croyants au sein de notre société moderne.
Ils ne savent pas que pour vivre sa foi un croyant a besoin de liberté.
Pour déployer sa croyance, la vivre, c’est-à-dire la professer, il a besoin de responsabilité.
Personne ne lui interdit d’être un traditionnaliste dans son comportement religieux intime, dans la mesure où ce traditionalisme ne lui fait pas perdre contact avec le monde qui l’entoure.
On arrive tout naturellement à un paradoxe que j’évoque encore une fois sans complexe, mais avec conviction :
L’intégrisme est porteur d’un danger identique à celui de l’athéisme.
L’intégrisme atrophie la vie spirituelle. Nous osons affirmer que l’intégrisme prive les hommes du moyen d’établir un contact intelligent avec Dieu.
De ceux qui ont joué le court terme.
Dans le domaine du décret Crémieux, nous détectons certes une implication administrative et laïque pour engager une collectivité religieuse dans une volonté civile et surtout quotidiennement viable de professer sa foi.
Mais cette implication administrative n’a compromis en rien l’évolution de cette foi, ainsi que l’évolution des autres fois en Dieu.
De ceux qui ont joué le court terme.
Une foi exprime à chaque instant une conviction affirmée par une collectivité religieuse bien définie.
Conviction respectueuse de nos institutions voulues par le peuple, théoriquement souverain.
Conviction respectueuse de la laïcité.
Laïcité nécessaire à la liberté du croyant et au dialogue interconfessionnel.
Privé de la laïcité, un croyant perd tout banalement la possibilité de respirer.
De ceux qui ont joué le court terme.
Le développement que je viens de vous proposer, avec timidité, à la manière du praticien de médecine générale que je suis resté, n’efface pas quelques observations très amicales de mes nombreux frères d’armes juifs.
Juifs dont il est question principalement dans ce chapitre, car ce que nous nous proposons, ne l’oublions pas, c’est de jeter à bas l’accusation de notre historien perturbé qui prétend que si la France a pris pied en Algérie en 1830, c’était dans le but d’en exclure les juifs !!!
De ceux qui ont joué le court terme.
J’évoque mes frères d’armes du contre-terrorisme et de l’OAS.
Je parle de ceux, juifs et non juifs qui, comme moi, ont joué leur confort professionnel, leur équilibre familial, leur liberté et leur vie pour défendre l’Algérie française. En prenant les armes du combat clandestin dès 1955.
L’un d’entre eux, parmi les plus prestigieux, Jean Ghnassia, mon camarade du lycée Bugeaud depuis les petites classes, m’expliqua il y a quelques dizaines années déjà, comment il fallait interpréter ces réserves.
De ceux qui ont joué le court terme.
« Comment voulais-tu, en 1942 et 1943 à Alger après le débarquement allié, que mes coreligionnaires juifs puissent accorder leur confiance à Darlan et à Giraud ?
Darlan, comme plus tard Giraud, après l’assassinat du premier par des cagoulards manipulés par De Gaulle, ne cachaient pas leur fidélité à Pétain. Certes, aujourd’hui nous sommes quelques uns à être techniquement et historiquement convaincus avec toi et beaucoup d’autres, que Pétain luttait, à son poste suprême de responsabilité, du mieux qu’il pouvait, contre les nazis.
Aujourd’hui, nous sommes, surtout, militairement convaincus que l’armistice du 22 juin 1940 a stoppé la wehrmacht dans sa course vers les Pyrénées. Evitant à la France la dictature d’un gauleiter allemand et probablement le drame de cinq millions de soldats français prisonniers dans les camps.
Nous sommes convaincus que le 22 juin 1940, marque, avant tout, la date réelle de la défaite hitlérienne.
Malgré cette conviction, logique, technique, stratégique vérifiée par le déroulement ultérieur du conflit, il est facile de comprendre, qu’animés par une rancune tenace contre Vichy à cause de l’abrogation du décret Crémieux, les juifs d’Alger aient soutenu majoritairement De Gaulle contre Giraud ».
De ceux qui ont joué le court terme.
J’ai cru bon de rétorquer à Jean Ghnassia :
« Tu n’évoques que la partie émergée de l’iceberg ».
« Explique-toi » me dit-il. Je me suis donc expliqué.
« Oui, les israélites d’Algérie avaient des raisons d’être plus que réticents à l’égard de Darlan d’abord, puis de Giraud après l’assassinat de Darlan. Mais tu oublies une chose. Et pour toi qui es allé faire la guerre en Israël, cet oubli n’est pas anodin.
Si De Gaulle a pu disposer des moyens de sacrifier Giraud en 1943, c’est parce qu’il avait accepté d’entériner, personnellement, la naissance de l’AML.
Ou plutôt : la reconnaissance de l’AML, une association de groupements ennemis de la France, fut le moyen sur lequel s’est appuyé De Gaulle pour prendre le pouvoir contre Giraud ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Jean sursauta et me surprit par une interrogation inattendue : « L’AML ? C’est quoi ça ? »
Avec patience je lui répondis :
« l’AML, c’est l’association des Amis du Manifeste de la Liberté : A.M.L. Un regroupement de quatre formations anti-françaises que je me permets de te rappeler »:
De ceux qui ont joué le court terme.
1°/ le PCA, le Parti Communiste Algérien d’Amar Ouezzeguène
De ceux qui ont joué le court terme.
2°/ en second lieu, le mouvement de Ferhat Abbas lui-même, à savoir le « Manifeste Algérien de la Liberté »
De ceux qui ont joué le court terme.
3°/ l’Association des ouléma, en troisième lieu, dont le premier président, Ben Baddis, avait été astreint à résidence dans un camp de concentration en 1939 pour activités pro-allemandes en temps de guerre.
Il faut préciser que cette association des ouléma fonctionnait avec l’appui octroyé par l’émir libanais Chekib Arslan, à partir de Genève d’abord, puis à partir de Berlin pendant la guerre.
Puisque l’émir Arslan, un Druzze je le rappelle, avait rejoint Asmine El Husseini, mufti de Jérusalem, à Berlin pour promouvoir et renforcer le combat contre Israël et contre les Juifs d’Europe. C’était déjà une tentative de prise en main du destin de l’Algérie, de l’immense Algérie, par les Levantins.
De ceux qui ont joué le court terme.
4°/ Le PPA enfin, quatrième formation de l’AML, Parti du Peuple Algérien.
Il était présidé par Messali Hadj. Il fut interdit dès le début de la guerre en 1939, car le PPA était un parti subventionné par les services secrets militaires allemands. Un des officiers traitants de Messali, parmi d’autres, était le capitaine Reiser.
Il faut rappeler que Messali avait été condamné par le tribunal militaire d’Alger à 18 ans de travaux forcés au printemps 1941. Sous le motif, prudemment retenu, d’avoir exercé, en temps de guerre, des activités susceptibles de porter atteinte au moral de l’armée !!!
Le tribunal militaire de la rue Cavaignac à Alger en 1941, ne pouvait pas se permettre de choquer la commission d’armistice germano-italienne d’Alger, en condamnant officiellement Messali pour ses complicités germano-italiennes !
Giraud s’est trouvé dans l’obligation de faire libérer Messali en 1943, sur exigence de Murphy, le représentant de Roosevelt à Alger.
Le général Giraud malgré ses concessions à Roosevelt ne pouvait pas se soumettre, cependant, à l’officialisation de ce mouvement, l’AML, en 1942 et 1943.
Dont au moins deux des constituants, le PPA, Parti du Peuple Algérien, et l’association des ouléma, avaient été en relation opérationnelle étroite avec l’hitlérisme, dès le début de la seconde guerre mondiale.
De ceux qui ont joué le court terme.
Il en alla tout autrement avec De Gaulle.
De ceux qui ont joué le court terme.
De Gaulle,
dans sa volonté prioritaire de prendre le pouvoir, et de se plier aux exigences de Roosevelt telles qu’elles furent exprimées en janvier 1943 à Casablanca,
De ceux qui ont joué le court terme.
De Gaulle,
l’homme mis à sa place dès 1940, grâce à l’initiative de la comtesse de Portes maîtresse de Paul Reynaud qui intervenait pour le compte d’un secteur dépravé et surtout imprudent de la synarchie, à la manière d’un chasseur de têtes,
De ceux qui ont joué le court terme.
De Gaulle donc,
n’éprouva aucune répugnance, quant à lui, à prendre appui sur les complices d’Hitler en Algérie, pour détenir le pouvoir. En éliminant Giraud, par n’importe quel moyen.
Pour mettre en place à partir de cette initiative, la structure opérationnelle de base de la conjuration anti-Algérie française, "dès 1943 ».
Structure opérationnelle représentée par les « Amis du Manifeste de la Liberté : l’A.M.L. ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Jean Ghnassia restait songeur.
Car lui, était informé, avec une précision qui m’avait étonné sur le rôle d’activateur anti-juif majeur qu’avait joué auprès d’Hitler Asmine El Husseïni, le grand mufti de Jérusalem, conjointement avec l’émir libanais Chekib Arslan le principal animateur de la Nahdah, la Renaissance de l’Islam.
L’émir Arslan était devenu depuis des années, l’inspirateur opérationnel de Messali et de l’association des ouléma d’Algérie, à partir de Berlin, pendant la guerre.
Puis de nouveau à partir de Genève, dès l’anéantissement de l’hitlérisme.
De ceux qui ont joué le court terme.
C’est lui qui déclencha l’agitation sanguinaire anti française le 1er mai 1945 à Alger.
De ceux qui ont joué le court terme.
Le nom de Chekib Arslan fut scandé et hurlé dans la rue d’Isly lors du défilé du 1er mai, par ceux qui voulaient déclencher un soulèvement à Alger et partout en Algérie.
Agitation qui fut, ce jour là, le 1er mai, matée à Alger avec des morts du côté des révolutionnaires algériens. Ce 1et mai 1945 à Alger fut indiscutablement à l’origine du drame ultérieur de Sétif et de Guelma, le drame du 8 mai 1945. Drame dont l’émir libanais fut en réalité l’inspirateur sinon le déclencheur opérationnel. Depuis Genève, rappelons-le.
De ceux qui ont joué le court terme.
« Oui, c’était un manque de clairvoyance. Mes coreligionnaires israélites ont voulu se soumettre parfois, pas tous loin de là, à une volonté prioritaire de régler des comptes. Ils n’ont pas vu, ils n’étaient pas les seuls, le danger qu’ils ont fait courir à l’Algérie française, à la France et à l’Europe. En apportant finalement leur aide aux ennemis fondamentaux et perpétuels, nous voulons dire encore actuels, de la laïcité ».
De ceux qui ont joué le court terme.
Tel fut le commentaire de Jean Ghnassia en 1969, lorsque je l’avais retrouvé au début de ma nouvelle carrière de médecin parisien, après mon retour d’exil.
Après sept ans d’exil.
Il semble trop facile de prendre le contre-pied de cet historien ennemi de la France, qui prétend défendre une thèse grotesque. La France en Algérie n’avait qu’un but selon lui : expulser les juifs d’Algérie !!!
L’expulsion volontaire ou non des juifs d’Algérie, cependant, s’est effectivement déroulée à partir de 1962. Certes.
Mais s’ils ont été expulsés de cette grande terre, de cette terre d’importance majeure du sud de la Méditerranée, comme le fut l’immense majorité des Pieds-Noirs dont ils faisaient partie, c’est parce qu’ils avaient enregistré la nécessité de leur départ.
Pour sauver leur vie.
Pour garantir leur liberté.
C’est en tant que Français qu’ils furent rapatriés en France, un pays où la discrimination religieuse n’existe pas. Tout au moins n’existe pas encore.
Notre accusateur souffre d’un comportement de délirant chronique. Si les juifs d’Algérie ont souffert d’une expulsion, « d’un exil d’Algérie », le « cinquième exil », c’est pour une raison fondamentale et raciste qui ne les concerne pas : la Vème République française dans la réalité des faits et des motifs, manifestant une discrimination ethnico-religieuse inspirée par le gaullisme, a voulu rejeter avec mépris de l’orbite française, le peuple algérien de confession musulmane.
De ceux qui ont joué le court terme.
Peuple qui posait sans aucun doute un problème à la France. Problème exprimé par les exigences publiques de sa foi.
Problème qu’il aurait été facile de résoudre en Algérie par l’établissement d’une véritable laïcité.
Une laïcité institutionnelle imposée par la France souveraine de Dunkerque à Tamanrasset. Et de Tamanrasset à Dunkerque.
On a cautionné en Algérie une laïcité sélective. Une laïcité sélective inéluctablement génératrice d’un comportement islamiste fondamentaliste.
Ce problème, en Algérie française, ne connaissait qu’une seule solution viable : la victoire de la France en Algérie. Victoire nécessaire à la définition d’une nouvelle convivialité interconfessionnelle nécessaire à l’essor du peuple français d’Algérie.
De ceux qui ont joué le court terme.
On nous impose aujourd’hui de subir les effets, ou plutôt de nous soumettre aux effets de la « solution que nous ont imposée les tenants du délestage économique du débouché algérien ».
De ceux qui ont joué le court terme.
En mettant la France en situation permanente d’assumer une défaite concédée par le pouvoir gaulliste devant le pire ennemi qui ait jamais attaqué la France et l’Occident depuis le Moyen âge.
La France… oui….
Mais que vous a-t-elle fait la France ?
Le docteur Jean-Claude PEREZ
Nice, Le 22 juin 2016
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BIBLIOGRAPHIE
L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle. 2012
Un des livres du cinquantenaire, à lire et à faire lire.
Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie
Stratégies et tactiques, 2006 ; 2e Edition
Cet ouvrage a été d'un grand recours dans la rédaction de cette étude
L'islamisme dans la guerre d'Algérie
Logique de la Nouvelle Révolution Mondiale, 2004
Le sang d'Algérie
Histoire d'une trahison permanente, 2006 ; 2e édition
Debout dans ma mémoire
Tourments et tribulations d'un réprouvé de l'Algérie française, 2006 ; 2e édition
Attaques et Contre-attaques
Vérités tentaculaires sur l'OAS et la guerre d'Algérie II, 2008
Editions Dualpha
Boite 37
16 bis rue d'Odessa
75014 PARIS
Tel. : 09 52 95 13 34 - Fax : 09 57 95 13 34
Mail : infos@dualpha.com
Site internet : www.dualpha.com
Vous pouvez prendre connaissance des deux interview accordées par Jean-Claude PEREZ :
- la première à Monsieur Olivier CAZEAUX : sur Internet tapez « OAS, le docteur PEREZ parle » ;
- la seconde, à Monsieur BESSOU dans le cadre de la préparation d’un film. Monsieur BESSOU a livré à Jean-Claude PEREZ tout le matériau de son exposé visible sur le site
www.jean-claude-argenti-sauvain.com.
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PHOTOS DE BÔNE
Envoi de M. Gilbert Jovinelli
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Bône avait une Jeanne au bûcher, sculptée par Réal des Sarte, inaugurée le 15 mai 1931., avant d'arriver à l'entrée de la caserne Yusuf.
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REVOLUTIONS DE JUILLET
Par M. Hugues Jolivet
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Juillet, O mois funeste qui endeuille la France,
Juillet, sous ton soleil, la mort fauche des vies,
Car des esprits mauvais entrent en belligérance
Contre l'ordre établi, assouvissent leurs envies.
Envie de vivre mieux, le peuple prend la Bastille,
Emeutes des Trois Glorieuses, Monarchie de Juillet.
Indépendance d'Oran, massacre des familles.
Que sème la terreur ? Des parents endeuillés.
Au vingt et unième siècle, aux ordres d'un Calife
Qui, tel le muezzin, du haut d'un minaret,
Appelle, à la Guerre Sainte, des tueurs agressifs
Chargés de perturber les Croisés sans arrêt,
Les attaques se succèdent, atteignent nos voisins.
Les imagent défilent, les paroles s'envolent.
Daech revendique les œuvres des Sarrasins
Et notre Président recourt aux bénévoles !
Que le Gouvernement combatte sans répit
Cet ennemi rampant, bondissant, tout à coup,
Armé jusques aux dents, sacrifiant, sans dépit,
Des victimes innocentes en leur tranchant le cou.
- Hugues JOLIVET
26 juillet 2016
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J'avais neuf ans et je suis mort...
Envoyé Par plusieurs internautes
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TEXTE EMOUVANT DE R. VILLAT
"Je suis trop content, j'ai neuf ans et papa et maman m'amènent voir le feu d'artifice de Nice. Je suis super excité, va y avoir du monde, du bruit, plein de lumières".
J'ai neuf ans, c'est un des premiers feux dont je me souviendrais, je vais en parler à papy et mamy demain au téléphone, c'est génial. Je suis trop content.
J'ai neuf ans et je vais faire la fête même si il y a Chloé ma sœur de 14 ans qu'est toujours chiante, qui fait toujours la gueule et qui est collée à son iPhone et à Facebook..... mais bon je l'aime bien quand même ma sœur !
J'ai neuf ans, papa me tient la main car il y a beaucoup de monde, ça chante, ça s'amuse, ils sont fous les grands.
J'ai neuf ans et le feu était magnifique, je me suis régalé... les lumières, les applaudissements.
Ca y est, on rentre, c'était cool... quelle joie… papa fallait pas t'inquiéter, tu vois.
J'avais neuf ans et je suis mort.
Papa a crié quand il a vu le camion foncer sur moi.
Papa s'est mis devant moi pour me protéger....mais ça n'a servi à rien.
J'avais neuf ans.....et je suis mort avec mon papa.
Maman pleure, ma sœur est figée, elle me regarde, je ne bouge plus.
Papa me tient la main... je vois mon corps, je vois le sien...
Je suis triste parce que maman pleure et que je ne peux rien faire...
Je ne voulais pas être un petit ange dans le ciel à neuf ans...
Je voulais grandir, jouer au foot, avoir une amoureuse...
En plus, demain, je devais appeler papy et mamy... Ils vont être tristes ...
J'ai neuf ans, je suis mort et je demande à papa ; " Pourquoi on est mort ? "
Papa me dit : A cause de lâches, de gens qui pensent à tort, que Dieu les couvre... mais c'est faux !"
Moi je ne comprends rien... mais Bon, j'ai neuf ans et je suis mort, comme tant d'autres qui ne demandaient rien ! "
Robert Villat
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Permettez que je réponde au texte émouvant de Robert Villat :
Tu es mort petit bonhomme parce que tu vivais dans un pays trop civilisé où l'on ne sait répondre que par le laxisme et le pardon à la haine de sauvages qui tuent, égorgent, mitraillent ou écrasent sans le moindre état d'âme. Tu es mort petit bonhomme, mais tous les tiens le sont aussi, parce qu'on vient de leur arracher le cœur. Ta maman, ton papa et ta sœur chiante qui ont assisté, impuissants, à ton drame et celui de bien d'autres enfants et adultes morts ou grièvement blessés, ainsi que ta mamy et ton papy qui n'ont pas eu l'appel téléphonique que tu te promettais de leur donner, pour leur raconter ta joie d'avoir vu ce beau feu d'artifice ...
Seule consolation dans ce malheur atroce, c'est que ce salaud soit parti dans son paradis de merde, sinon, lui aussi, aurait eu droit à 4 cellules avec salle de sport, ordinateur et la faveur insolente de pouvoir poser toutes ses conditions avant que de se décider à parler, alors qu'il serait tellement plus simple de le pendre par les roubignoles et de le saigner à blanc jusqu'à ce que mort s'en suive ...
Dors petit bonhomme, tu n'es malheureusement pas la première et tu ne seras pas la dernière victime de ces salopards ...
Christine
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Merci ma chère Christine pour ce texte poignant. J'espère que ce petit bonhomme va sensibiliser les Français autant que ce petit immigré au bord de la plage.
Je suis incapable d'exprimer ma colère, ma souffrance. Je ne sais que pleurer. Pourtant j'aurai envie d'aller dans la rue et de hurler à tous ceux qui ont occulté les massacres, les tortures, l'enlèvement de toutes ces personnes que l'on n'a jamais retrouvées pendant les 8 ans de guerre en Algérie et qu'à cause de ces personnes non seulement leur mort n'aura servi à rien mais qu'à cause de toujours ces mêmes personnes nous allons connaître des drames terribles.
Nous aurons des jeunes qui partiront encore et encore avant d'avoir connu les petits bonheurs de la vie. Je vous en supplie peuple de France réveillez-vous et même si l'on ne peut pas prendre tous les malheurs des autres ! Pensez à ces familles qui vont être obligées de continuer à vivre dans une souffrance indescriptible parce qu'elles n'auront plus un petit bonhomme à câliner.
Affectueusement.
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NDLR : J'ai reçu ces textes dans l'état, envoyés par plusieurs correspondants qui n'ont pu me fournir la source et la réalité de l'auteur. Je suppose qu'il peut provenir d'un forum ou que ce soit un internaute qui aurait écrit cette lettre dont il a été ajouté des réponses. Toutefois, cet hommage est tellement beau et fait penser à tous ces gosses lâchement assassinés en Algérie et dont la France ne s'est jamais souciée.
Le Webmaster
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Lettre ouverte au Premier ministre
Texte du Général Antoine Martinez
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Communiqué du 09/08 /2016
Monsieur le Premier ministre,
La réponse que vous apportez aux drames qui étaient prévisibles et qui viennent de frapper la France à plusieurs reprises démontre à quel point, avec le Président de la République et votre gouvernement, vous créez l'émoi et l'incompréhension mais également la colère et l'exaspération en raison de votre déni de la réalité. Et vous vous obstinez avec une sidérante ténacité qui confine à la folie, à répondre non seulement à côté mais hors sujet. Car l'enjeu à ce stade ce n'est plus le vivre ensemble qui est devenu une utopie, mais l'adoption de mesures d'exception pour inverser le cours funeste des choses que nous devons au manque de clairvoyance de la classe politique dans son ensemble. Nul ne pourra cependant contester la forte aggravation de la situation depuis 2012.
Honte à tous les naufrageurs et fossoyeurs de notre belle France !
Quel pacte voulez-vous passer avec ceux qui rejettent nos valeurs, nos traditions, nos modes devie, avec ceux qui rejettent nos lois et veulent imposer les leurs ? Un pacte avec le diable ?
Pourquoi pas un traité qui abandonnerait à ceux encore minoritaires tous les droits quand on sait – mais peut-être ne le savez-vous pas – que dans les pays où ils sont majoritaires ils n'accordent aucun droit aux minorités ? Il ne s'agit pas de passer un pacte. Ce serait signer un aveu de faiblesse compris comme l'acceptation de la dhimmitude, c'est à dire de la soumission. Il s'agit au contraire, et il serait grand temps, de soumettre l'islam en France à nos règles et de lui poser nos conditions. Et ceux qui ne les acceptent pas doivent partir. Au besoin, il faudra même les expulser.
Car il faut bien que vous compreniez que le problème c'est bien l'islam. Ce n'est pas l'islamisme, l'islam radical, l'islam politique, l'islam modéré, l'islam psychiatrique, le salafisme, ou même l’État islamique. Non, comme M. Erdogan répondant sèchement à un journaliste qui l'interrogeait sur l'islam modéré, il faut le dire : « il n'y a pas d'islam modéré, l'islam c'est l'islam ». Et partout dans le monde on tue au nom de l'islam. Depuis que l'islam existe, ses combattants n'ont eu de cesse de tuer, de massacrer les populations non musulmanes et en particulier les chrétiens. D'ailleurs, il y a tout juste 100 ans, se déroulait le génocide arménien décidé par les Turcs musulmans. Finalement, qu'est-ce que l'islam a apporté à l'humanité si ce n'est la violence, l'esclavage et la mort ?
Contrairement à ce que vous affirmez, l'islam n'est pas compatible avec la démocratie. Et c'est simple à démontrer: en effet, en démocratie c'est l'homme qui fait la loi. En islam, c'est Dieu qui a fait la loi et il n'est pas permis à l'homme de la changer ; elle est inscrite définitivement dans le Coran. C'est pourquoi vous n'obtiendrez jamais une réforme de l'islam. Pas plus que vous ne réussirez à dé-radicaliser ces fous d'Allah. Et c'est pourquoi il n'y a pas d'islam de France mais l'islam en France. Et pour comprendre cette guerre qui est menée sur notre propre sol et sur celui de l'Europe par l'islam, il faut aller à la racine du mal. C'est bien les versets du Coran – qui régit l'islam – qui appellent au meurtre des infidèles. C'est bien les versets du Coran qui institutionnalisent l'infériorité des femmes. Et la laïcité est contraire à la culture musulmane. De plus, la Charia a été jugée incompatible avec la démocratie par la CEDH en 2003. Le Coran, cette « constitution politico-religieuse », est donc incompatible avec la Constitution française. Des centaines de versets sont, en effet, non seulement en opposition frontale avec notre culture mais sont même susceptibles d'action pénale dans la mesure où ils constituent une évidente provocation à la haine, à la violence, à la discrimination, au racisme, au sexisme, à l'antisémitisme.
Et le discours tenu par ceux avec qui vous voulez pactiser n'est que manipulation, enfumage et mensonge. Quant aux propos tenus par un imam de Nice, après le carnage du 14 juillet, affirmant que les musulmans refuseront la laïcité, ils sont inadmissibles et inacceptables. Les patriotes ne pourront plus tolérer très longtemps ce type de discours que vous avez d'ailleurs favorisé en prônant un laïcisme virulent appliqué, en réalité, uniquement à l'égard des chrétiens. Car votre laïcité présente un visage à deux faces. La première, telle une dague, a frappé violemment les catholiques, il y a un peu plus d'un siècle, avec la loi de séparation des Églises et de l’État imposée dans la douleur. La seconde s'est transformée en armure pour protéger et pour favoriser l'expansion d'un culte non seulement étranger mais incompatible avec la réalité historique de la France, de sa culture, de ses traditions. Ce mépris du peuple de France et de ses racines chrétiennes est insupportable et irresponsable. C'est indigne car c'est trahir l'âme de la France.
Le résultat aujourd'hui c'est la radicalisation d'habitants du territoire français sous l'emprise continue d'imams dégénérés qui n'auraient jamais dû pouvoir prêcher sur notre sol. Cela veut dire que des centaines de milliers d'habitants de notre pays, voire plus, sont aujourd'hui radicalisés et n'ont pas l'intention de s'intégrer à la communauté nationale, bien au contraire, puisqu'ils ont été « éduqués »dans la haine de la France et des Français. C'est ainsi que 24 % des jeunes de 18 à 34 ans dans notre pays ont une opinion favorable à l’État islamique et que 35 % des musulmans français approuvent les attentats kamikazes pour défendre l'islam ! (sondage ICM Research 2015). Alors –soyez-en certain – des dizaines de milliers de « déséquilibrés » bénéficiant de la solidarité de leurs frères et sœurs dans la multitude de « Molenbeek » constitués par les territoires perdus de la République se tiennent prêts à agir au signal. Comment réagirez-vous à la prochaine tuerie de masse, lorsque nous dénombrerons des centaines de morts ? Car le pire est devant nous.
Et « en politique, il faut toujours envisager, non pas le mieux, mais le pire, pour que ce pire ne se produise pas, pour que l'on se donne les moyens de le combattre ».
Mais le combattre c'est le rôle et la responsabilité du politique qui doit savoir décider et anticiper au lieu de réagir aux événements dans l'urgence et dans l'hésitation. Un chef de guerre ne commente pas ; il analyse, décide et frappe vite et fort. Par ailleurs, ce n'est pas à l’État de s'occuper des affaires cultuelles et à mettre en place un système de financement pour permettre la promotion d'une culture qui, de surcroît, est hostile à la nôtre. Et l'idée saugrenue de la fondation pour l'islam est devenue une ineptie car nous ne pouvons plus « vivre ensemble » avec qui nous veut du mal.
Alors, pourquoi vouloir promouvoir une culture qui veut notre mort ? C'est insensé et criminel !
Devant ce qui devrait être l'évidence pour un responsable politique soucieux de la protection de la collectivité et de son avenir, vous vous préparez à faire de nouvelles concessions pour ménager un électorat qui a déjà permis en 2012 l'élection de l'actuel Président de la République. On n'a pas le droit de sacrifier le peuple français sur l'autel des intérêts à court terme d'un parti politique quel qu'il soit. Car sur le long terme, sachez-le, vous serez balayés par ceux-là mêmes que vous avez encensés jusqu'ici pour des raisons électorales et avec lesquels vous voulez passer un pacte. Alors, si on veut éviter la guerre civile ethnique qui vient, il est temps que le politique se rende à l'évidence. Et c'est donc l'inverse qu'il faut dorénavant envisager sérieusement, à savoir engager un processus de désislamisation du pays pour réduire progressivement mais fortement la part de la population de confession musulmane dans notre collectivité qui doit retrouver un minimum de cohérence interne si on veut obtenir un jour la concorde au sein d'une société apaisée. Il faudra du temps, probablement trois ou quatre décennies à condition de le vouloir, et cela, tout en respectant l'état de droit. Car conduire la politique dans un État de droit, c'est à dire gouverner une démocratie, c'est respecter la Constitution et les lois et faire appliquer ces dernières, ce que précisément vous ne faites pas.
C'est donc un virage à 180 degrés qu'il faut entreprendre pour supprimer tout ce qui a contribué à cet appel d'air migratoire insensé depuis très longtemps pour amorcer le mouvement inverse. Et sans énumérer toutes les mesures immédiates répondant au principe de précaution et celles à inscrire sur le moyen/long terme, on citera : l'arrêt de l'immigration issue de pays musulmans, l'arrêt du regroupement familial, la fermeture et la destruction de toutes les mosquées salafistes et des écoles coraniques, l'expulsion des imams étrangers, l'arrêt de toute nouvelle construction de mosquée, l'interdiction de l'abattage rituel des animaux et donc du halal (barbarie à l'échelle industrielle contraire à notre tradition et indigne d'un pays civilisé), l'interdiction des burqas, qamis et autres accoutrements vestimentaires et des prières de rue, l'expulsion des familles polygames, la réforme du code de la nationalité, la suppression du droit du sol et l'adoption du droit du sang, la suppression de la double-nationalité, l'expulsion des clandestins, la suppression de l'AME, la dissolution de l'UOIF, annexe des Frères musulmans, le retour dans leur pays des étrangers sans emploi, l'instauration de la préférence de civilisation … L'ensemble du plan de mesures doit viser à faciliter le renvoi dans leurs pays d'origine, y compris par la contrainte, de cette immigration (y compris les binationaux après déchéance de la nationalité française), qui ne respecte pas nos règles de vie et nos traditions et qui ne doit plus pouvoir imposer sa culture mortifère sur notre territoire. C'est d'ailleurs l'intérêt de nos compatriotes musulmans intégrés, voire assimilés.
L'heure est grave et les années qui viennent seront de toutes façons difficiles et douloureuses.
Alors, que nos responsables politiques ne perdent plus de temps et s'attellent à la mise en œuvre d'un véritable plan de sauvegarde de la France et de la Nation ! Car face à une situation qui se détériore de jour en jour, vous ne pourrez pas vous soustraire à ce dilemme : le sursaut ou le suicide. En refusant le sursaut vous choisiriez le suicide, votre suicide politique qui ne serait qu'anecdotique s'il n'entraînait pas, en fait, le suicide de la France. Il ne resterait plus alors au peuple que deux solutions : la révolte ou la soumission, dans les deux cas des larmes et du sang.
Pour ma part, mon choix est fait : je ne me soumettrai jamais.
Le 9 août 2016 Général (2s) Antoine MARTINEZ
Coprésident des Volontaires Pour la France
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Après le carnage de Nice
Texte du Général Antoine Martinez
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Communiqué du 27/07/2016
Notre ennemi vient à nouveau de frapper la France. Après le carnage de Nice, le jour de la fête nationale, c'est à présent une église qui a vécu la barbarie islamique au moment même du déroulement d'une messe qui rassemble les fidèles pour célébrer le sacrifice de l'eucharistie, point culminant de la liturgie chrétienne instaurée par Jésus-Christ lors de la Cène, la veille de sa passion.
En assassinant un prêtre catholique et en blessant gravement des fidèles dans une église, c'est l'âme même de la France, fille aînée de l’Église, son Histoire, sa culture qui sont lâchement attaquées. Le symbole est fort et le choix des islamistes n'est pas anodin. Nos pensées les plus émues et notre compassion vont naturellement à l’Église de France cruellement éprouvée.
Cependant, devant le déni de réalité, devant le refus criminel de nos gouvernants de tirer les conséquences des enseignements de la menace sans cesse grandissante qui met en danger la vie des Français, devant le refus d'admettre l'évidence, les citoyens et en particulier les chrétiens doivent maintenant se rassembler. Ils le doivent non plus pour déposer des fleurs et des bougies – ou pour tendre l'autre joue – mais pour faire pression par tous les moyens sur nos gouvernants pour contraindre ces derniers à un peu plus de lucidité et à prendre enfin la mesure de l'enjeu en vue de définir une stratégie adaptée à l'ennemi à détruire et d'appliquer les actions impitoyables qui en découlent.
Ce réveil et cette réaction sont d'autant plus nécessaires que les dernières déclarations du Président de la République (Daesch, menace terroriste, le gouvernement fait preuve de détermination, pas de polémique, pas d'amalgame, l'unité est notre force) confirment son incapacité à rassembler et à décider alors que c'est la guerre sur notre territoire. Et affirmer que rien ne sera modifié dans la lutte contre le terrorisme islamique n'est pas digne de sa fonction. Son manque de volonté et de détermination loin de créer l'unité est en train de diviser les Français et de provoquer non seulement l'exaspération des citoyens mais la radicalisation des esprits qui pourrait déboucher sur des réactions violentes. Que fera-t-il lorsqu'un prochain attentat de masse fera des centaines de morts ?
Il est par ailleurs effarant et scandaleux d'entendre sur les plateaux de télévision certaines analyses et notamment le vice-président du CFCM affirmer, sans être le moins du monde contredit par les autres interlocuteurs et par le journaliste, que islam veut dire paix. Non, islam ne veut pas dire paix, il veut dire soumission. Celle que l'islam veut imposer au monde. C'est la taqiya dans toute sa splendeur étalée sur les plateaux de télévision et avalée sans réaction de la part de médias incultes et déjà soumis.
Cela dit, la situation d'aujourd'hui est la conséquence de quarante ans de lâcheté de la classe politique avec l'implantation progressive d'une multitude de « Molenbeek » dans notre pays. Ce sont ces territoires perdus de la République vidés de ses autochtones et dont le Premier ministre a osé expliquer l'existence par un certain apartheid ! Le résultat obtenu aujourd'hui c'est la radicalisation d'habitants du territoire français sous l'emprise continue d'imams dégénérés qui n'auraient jamais dû pouvoir prêcher sur notre territoire. Cela veut dire que des dizaines, ou plutôt des centaines de milliers d'habitants de notre pays sont aujourd'hui radicalisés et n'ont pas l'intention de s'intégrer à la communauté nationale, bien au contraire puisqu'ils ont été « éduqués » dans la haine de la France et des Français. C'est bien les versets du Coran – qui régit l'islam – qui appellent au meurtre des infidèles. C'est bien les versets du Coran qui institutionnalisent l'infériorité des femmes. La racine du mal est là. Le Coran, cette « constitution politico-religieuse », est incompatible avec la Constitution française. L'islam est donc incompatible avec la démocratie et il faut le stopper. Car comment ceux qui nous gouvernent peuvent-ils ne pas comprendre qu'on ne peut pas « vivre ensemble » avec qui vous veut du mal, avec qui veut votre mort et qu'il faut donc agir devant l'évidence ?
Il va donc falloir à présent entrer en résistance – une résistance active car résister c'est se défendre et s'opposer par la force – pour engager la bataille culturelle, civilisationnelle et identitaire car le sujet n'est pas seulement sécuritaire, il est avant tout identitaire. Et le destin d'une nation dépend de la volonté de ses membres. Quarante années ont suffi pour rendre la France méconnaissable. Il nous faut maintenant inverser le cours funeste des choses. Cela prendra du temps, mais il n'y a plus de temps à perdre pour assurer, en toute légalité, la protection et l'avenir de la Nation en appliquant des mesures visant à désislamiser la société, en particulier en stoppant l'immigration issue de pays musulmans, en supprimant le regroupement familial, en réformant les conditions d'acquisition de la nationalité française et en supprimant la double nationalité pour les non-européens, en fermant définitivement toutes les mosquées salafistes, en renvoyant dans leur pays d'origine tous ceux qui rejettent nos lois, nos traditions et notre mode de vie. Respecter l'état de droit c'est avant tout appliquer la loi, ce que ne font pas nos gouvernants.
Il revient donc aux citoyens animés par l'amour de la France, aux patriotes attachés à la préservation de leur héritage spirituel et culturel, aux Français qui souhaitent vivre en paix mais qui ne peuvent plus accepter l'intolérable et qui refusent de se soumettre aux volontés de notre ennemi et qui n'acceptent plus l'absence de volonté et de détermination de nos gouvernants pour détruire ce dernier, de décider de se rassembler pour entrer en résistance.
Général (2s) Antoine MARTINEZ
Coprésident des Volontaires Pour la France
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Résister c'est se défendre et s'opposer par la force
Texte du Général Antoine Martinez
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Communiqué du 19/07/2016
Il est probable que le « président normal » que le Président de la République avait prétendu vouloir être en 2012 ne s'attendait pas à une fin de quinquennat aussi dramatique pour la France, défigurée et aujourd'hui à nouveau martyrisée à Nice.
Comprendra-t-il qu'après la douleur et la peine qui accablent à nouveau la Nation et la compassion dont cette dernière doit faire preuve à l'égard des victimes et de leurs familles, la colère leur succède et s'exprime face à l'incompréhensible autosatisfaction inconvenante manifestée par le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur dès l'Euro 2016 terminé, et par lui-même au cours de son interview du 14 juillet, manifestations d'un optimisme béat et d'un déni de réalité.
Cette colère traduit le fait qu'il n'a pas su ou pas voulu nommer précisément, non pas l'adversaire comme il l'a désigné lors de son interview, mais l'ennemi à combattre, à savoir l'islamisme révolutionnaire et internationaliste qui frappe lourdement la France depuis deux ans maintenant. Et cet islamisme découle directement de l'islam puisqu'il est l'intégralité de l'islam dans la mesure où il procède de la lecture littérale du Coran – incompatible d'ailleurs avec notre Constitution – avec un objectif jamais caché, c'est à dire le califat mondial. Il faut que nos élites politiques comprennent que la violence est consubstantielle à l'islam (que ceux qui en doutent se reportent au texte de référence, le Coran) et que cette dernière peut se manifester de différentes manières avec des degrés d'agressivité plus ou moins marqués en fonction des mouvements multiples qui l'exercent. Cet islam radical qui nous a déclaré la guerre est un islam révolutionnaire inspiré par deux idéologues, l’Égyptien Sayid Qutb et l'Indien Al Mawdudi et enseigné dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et lancé contre l'Occident. C'est celui que professe l’État islamique, celui qui comme toute idéologie révolutionnaire est offensif et violent.
L'évidente perversité et le danger que représente cet islamisme pour l'avenir des nations européennes et notamment de la France, du fait de son caractère contagieux, ne semblent pas préoccuper le Président de la République contrairement à une majorité de nos compatriotes exaspérés par l'impuissance et la paralysie du gouvernement car cet ennemi est présent sur notre propre sol, au sein même de la nation. Comment ceux qui nous gouvernent peuvent-ils ne pas comprendre qu'on ne peut pas « vivre ensemble » avec qui vous veut du mal, avec qui veut votre mort et qu'il faut donc agir devant l'évidence ?
Nous attendons donc du Chef de l’État qu'il soit en mesure, en sa qualité de Président de la République et de Chef des armées, de prendre en compte cette menace et d'en tirer les conséquences et, de ce fait, de décider enfin. Car on n'attend pas d'un Président de la République des messages de compassion et d'appel au rassemblement mais des décisions. Le chef de guerre décide, il ne commente pas les événements. Il est inutile de dire aux Français que l'Histoire est tragique. Ils le savent. En revanche, quand on connaît l'Histoire, on agit.
Car il faudra bien se résoudre à régler le problème de l'immigration extra-européenne. Cela suffit, en effet, trop c'est trop ; la France n'est pas une terre d'islam, c'est une terre chrétienne et il est plus que temps d'inverser le cours des choses. Cela ne pourra pas se faire sans, au préalable, un vaste débat national. Et le peuple devra finalement être consulté. Mais dans l'immédiat, deux mesures doivent être prises rapidement. Elles découlent de l'analyse des attentats successifs qui frappent la France et confirment qu'un point commun rassemble notre ennemi présent sur notre sol: il se réclame haut et fort de l'islam.
La première mesure concerne les personnes étrangères issues de l'immigration extra-européenne en situation régulière et détenant un titre de séjour ou de résident qui se rendent coupables de délits ou de crimes. L'expulsion dans leur pays d'origine doit leur être systématiquement appliquée ainsi qu'à leur famille (on ne sépare pas la famille) au terme de leur peine fixée par le tribunal. Si cette mesure avait été appliquée, l'attentat de Nice n'aurait pas eu lieu. Quant à ceux qui sont en situation irrégulière (clandestins), ils doivent être expulsés. Si cette mesure était appliquée, deux des barbares qui ont participé au carnage du 13 novembre dernier n'auraient pas pu le faire. Il n'a échappé à personne, et surtout pas à nos gouvernants, que posant le pied sur le territoire grec en provenance de la Turquie, le 5 octobre dernier, au sein du flux continu de cette invasion migratoire que subit l'Europe, ils participaient au bain de sang du 13 novembre à Paris, soit seulement six semaines après. Cela en dit long sur les capacités de notre ennemi qui dispose de réseaux bien implantés sur l'ensemble du territoire européen avec une cinquième colonne très active.
La seconde mesure porte sur la double-nationalité qui non seulement brouille les repères et empêche la communion nationale mais constitue, à terme, une menace sérieuse de dislocation du peuple de France. Face à ce péril que le Président de la République ne peut pas et ne doit pas ignorer c'est le principe même de l'acquisition de la nationalité française qui se pose. Il est donc urgent de supprimer la double-nationalité pour les personnes d'origine non européenne. Car en période de guerre – et nous sommes en guerre comme cela a été rappelé – on ne peut pas se satisfaire d'être à moitié français à un moment où l'engagement doit être total face à l'ennemi. Le 13 novembre dernier, la majorité des barbares qui ont semé la mort étaient binationaux, c'est à dire à moitié français. Et l'autre moitié, celle qui compte le plus à leurs yeux – leurs actions meurtrières le démontrent – c'est leur allégeance à l'islam qu'ils veulent imposer au monde. C'est d'ailleurs une raison évidente de plus pour que des hautes fonctions de l’État (parlement, ministères, gouvernement) ne puissent pas être confiées à des personnes possédant cette binationalité. Il s'agit dans ce dernier cas d'une incompatibilité rédhibitoire pour la sécurité de la France et l'unité de la Nation. On est Français à part entière ou on ne l'est pas.
Ces deux mesures ne dérogent aucunement à l'état de droit. Il suffit simplement de les adopter.
Cela dit, l'annonce du futur déploiement de notre porte-avions pour renforcer nos capacités de frappe sur l’État islamique en Syrie et en Irak constitue une nouvelle opération de communication qui ne trompe personne, car la riposte qui doit être menée contre notre ennemi doit l'être avant tout sur notre sol. Il en est de même avec cet appel lancé aux Français pour rejoindre la réserve opérationnelle. Il confirme le manque de réflexion et l'incapacité à décider. Car on n'évoque nullement, ni l'effectif nécessaire, ni les missions précises qui seraient assignées à ces nouveaux réservistes qui, faut-il le souligner, ne sont pas formés. S'il faut renforcer la réserve opérationnelle, il ne suffit pas d'appeler des volontaires à se manifester. On décide et on décrète leur mobilisation et on le fait parmi les citoyens concernés (réserve opérationnelle 2). Ces annonces trahissent l'affolement et un certain amateurisme qui nourrissent l'inquiétude et l'anxiété des citoyens.
Lorsque l'état d'urgence a été décrété en novembre dernier, il fallait frapper vite et fort. La riposte contre l'ennemi ne peut pas être l'objet d'hésitations. Elle devait être rapide et sans pitié. C'était le devoir de ceux qui nous gouvernent et qui ne l'ont pas accompli. Huit mois après, la Nation en paie le prix fort. Tant qu'ils ne fixeront pas le but de guerre, c'est à dire l'éradication de l'islamisme sur notre territoire par tous les moyens, le sang et les larmes continueront de couler. Mais l'exaspération et la colère pourraient conduire les citoyens à la révolte. Quant à l'excuse régulièrement avancée sur la nécessité de respecter l'état de droit – bien commode pour ne pas agir – faut-il rappeler que le politique préexiste au droit. Ce dernier, respectant certes des principes et des valeurs morales, n'est qu'un outil qui légitime l'action du politique. Il peut donc être modifié et adapté à cette situation de guerre. Cela est d'autant plus nécessaire que face à cette idéologie révolutionnaire qui a contaminé la mentalité de ses adeptes et de ses combattants en éradiquant toute forme de sentiment au profit de la violence reptilienne, seule une guerre à outrance est concevable pour l'éliminer. Encore doit-on lui opposer une autre idéologie mobilisant, elle, à l'inverse, les sentiments, c'est à dire le patriotisme. Seul le patriotisme sera en mesure de gagner cette guerre. Mais le Président de la République sera-t-il capable de rassembler les Français derrière cette « idéologie » salvatrice ? On peut en douter sérieusement et on a du mal à comprendre son appel à la résistance évoqué lors d'une conférence de presse à Lisbonne le 19 juillet. De quelle résistance veut-il parler ? Car « résister, c'est s'opposer par la force à celui ou à ceux qui emploient des moyens violents » (cf.Larousse). Alors, les patriotes doivent prendre le Président au mot et se rassembler pour résister car c'est l'avenir de la France, cette terre charnelle que nous chérissons, et de son peuple qui sont menacés.
Général (2s) Antoine MARTINEZ
Le 19 juillet 2016
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VERS UNE UNION SACREE
Par M. Hugues Jolivet
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Un éclair a frappé "Charlie", comme la foudre,
Suscitant un élan des Etats du Monde libre,
Clamant "Plus jamais ça !" sans pour autant résoudre
Les conflits permanents, trouver un équilibre.
Hormis quelques timides reproches aux terroristes,
L'Islam de France n'a pas condamné, haut et fort,
Ces actions programmées du Djihad islamiste,
Pour atténuer la peine, oeuvrer au réconfort !
Dix mois sont écoulés, l'horreur du Bataclan
Ranime les tensions entre communautés.
Inquiétude des Français, potentielle "guerre de clans"
Qui doit être contrôlée, haut risque à éviter.
Nice, quatorze juillet, le comble de l'horreur !
Musulmans et Chrétiens, ensemble sacrifiés
Au nom d'un dieu inique qui répand la terreur,
Et auquel nul humain n'oserait se fier.
Imams et fidèles osent à présent parler
Pour dénoncer l'outrance d'un Islam dévoyé.
Se mêlent aux cortèges et ne cessent de hurler
La perte d'êtres chers qu'ils ne peuvent choyer.
Les tueurs démoniaques défient la Sureté,
Modifient leurs actions pour atteindre une cible,
Une église, en semaine, pratiquement désertée,
Pour sacrifier un prêtre, profanation horrible !
Ce lâche assassinat, une atteinte au "Sacré",
Révolte les religieux de toutes confessions.
Un appel à l'union vient d'être consacré
Par le rapprochement, une conciliation.
Chrétiens, Juifs, Musulmans participent aux Offices
Célébrés par chaque Culte. Que cet élan fervent
Ne soit pas feu de paille, qu'il prospère, se nourrisse
Des contacts, des échanges, ne soit pas décevant.
- Hugues JOLIVET
1 août 2016
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Lorsqu'on commence une guerre....
Par Le Général Sallini
Envoyé par M. H. Jolivet
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Jean Paul Salini Général de l'Armée de l'air (2°s) Commandeur de la légion d'honneur à Monsieur Bruno Le Maire
Monsieur le Député,
Dernièrement vous avez dit en parlant de la Syrie: " Il faut une coalition internationale à laquelle, à mon sens, la France devrait participer en mettant, elle aussi, un nombre limité de troupes au sol. " Et vous avez ajouté qu'elle (la France) doit prendre "l'initiative d'une coalition internationale qui devrait évidemment associer en premier lieu les États de la région."
Je suis un général d'aviation et j'ai quitté le service depuis bien longtemps. Il n'est guère dans les habitudes des généraux de rompre le silence auquel ils ont été habitués. Mais je crois que je dois faire valoir ici quelques-unes de mes idées.
Lorsqu'on commence une guerre la seule certitude que l'on peut avoir est qu'on ignore trois choses. Comment elle finira! Et quand elle finira. Et même si elle finira. Car il est des guerres éternelles comme celle qui oppose Israël aux Palestiniens.
Les choses au Moyen Orient sont tellement embrouillées que nul ne peut dire qu'il connait le problème et qu'il en a la solution. En fait il n'y a pas de solution. On ne connait même pas les énoncés des problèmes. Cela choque nos esprits occidentaux mais c'est comme ça. Ces populations aux origines et aux religions diverses ne vivaient en paix autrefois que parce qu'elles étaient soumises à l'Empire turc. Personne ne veut, ni ne peut, prendre la succession de l'Empire turc. Nul ne peut être arbitre sous peine de se voir reprocher par toutes les parties en présence de les avoir injustement brimées et d'avoir favorisé les autres. Et je vous rappelle, à tout hasard, que le siège de Rabbath par Joad, général de David a dû avoir lieu vers l'année 980 avant notre ère. À l'époque c'était les Juifs contre les Philistins. Je me suis laissé dire qu'il n'y a pas de voyelles dans les langues sémitiques. Philistin ça s'écrit P.L.S.T.N. Et Palestinien ça s'écrit comment ? P.L.S.T.N. aussi! Vous voyez ? Alors ce n'est pas pour faire plaisir à un président américain que ça va cesser.
Les pays du monde entier n'aiment pas que les occidentaux s'ingèrent dans leurs affaires. Les occidentaux, quoi qu'il arrive sont responsables de tout. Qu'ils se taisent ou qu'ils parlent, qu'ils agissent ou qu'ils se tiennent cois, tout leur est imputé!
Les guerres et les révolutions sont menées par des individus divers : doctrinaires, théoriciens, politiques, profiteurs et hommes d'affaires Mais ils ont tous une caractéristique en commun : la détermination. Cette détermination imprime aux évènements un dynamisme effrayant. Toute révolution, toute guerre est une explosion d'énergie. Et cette explosion, comme une explosion nucléaire, ne se maîtrise pas. Tous les anciens tabous sont supprimés. Y compris, et c'est essentiel, celui du respect de la vie humaine. Tout devient possible. Il n'est pas conseillé de heurter de face une révolution. La seule solution est de lui susciter des adversaires, le plus d'adversaires qu'il se peut et d'attendre. D'attendre quoi? Tout simplement que l'énergie se disperse et qu'elle se fatigue! Dans le cas qui nous occupe, ça risque de durer et Daesh et Al Qaïda ne sont peut-être que les premiers d'une longue série.
Nous autres, occidentaux avons le respect de la vie humaine. Ce sentiment nous est venu après plusieurs hécatombes sanglantes et a été favorisé sans doute par le fait que notre natalité est faible. Du coup toute perte est significative et nos soldats sont comptés. On a vu, chose inconcevable pour un général de 14-18 ou de 39-45, le chef de l'Etat se déplacer aux Invalides pour enterrer de simples soldats. On ne peut pas opposer, quelle que soit leur valeur militaire, ces soldats "comptés" aux hordes inépuisables qui nous font face et pour qui la mort est un aboutissement. Il faudrait pour avoir raison de ces hordes pratiquer le massacre de masse. Bien évidemment nous ne le pouvons pas.
L'une des armes les plus efficaces de notre adversaire c'est la terreur. Croyez-vous que nous puissions utiliser nous-mêmes la terreur?
Intervenir en Syrie avec des troupes au sol! Mais quelles troupes? Nos soldats sont occupés aux quatre coins du monde et le reste, dans le cadre de Vigipirate, marche inlassablement à travers les rues de nos villes. Des soldats, il n'y en a plus. L'Armée de terre tout entière tiendrait dans le stade de France. Et vous ne croyez pas que nous avons assez à faire en Afrique?
Je suis effrayé de constater avec quelle facilité la France s'engage dans des opérations extérieures. Si on s'en tient à la seule Afrique la liste est de 40 interventions en cinquante ans. Quelques-unes sont mineures mais voici les principales:
· 1969 Tchad contre la rébellion du Tibesti et du Frolinat (M. Pompidou)
· 1977 Mauritanie : contre le Front Polisario (M. Giscard d’Estaing)
· 1978 Zaïre : opération à Kolwezi (M. Giscard d’Estaing)
· 1979-1981 Centrafrique : destitution de Bokassa (M. Giscard d’Estaing)
· 1983-1984 Tchad : opération Manta contre la Libye (M. Mitterrand)
· 1985 Tchad : bombardement des soldats Libyens (M. Mitterrand)
· 1990-1995 Rwanda : opération Turquoise (M. Mitterrand et gouvernements Bérégovoy puis Balladur)
· 1997 Congo-Brazzaville : contre le Nigeria (M. Chirac-Jospin)
· 2002- 2011 Côte d’Ivoire : Opération Licorne, Chute de Laurent Gbagbo (M. Chirac puis M. Sarkozy)
· 2011 Libye : Chute de Kadhafi (M. Sarkozy)
· 2013 Mali : opération Serval (M. Hollande)
· 2013 Centrafrique : opération Sangaris (M. Hollande)
· 2014 Opération Barkhane (contre des groupes Djihadistes au SAHEL à partir du 1er août 2014. (M. Hollande). Elle remplace Epervier, déclenché en 1986 (M. Mitterrand).
Il faut bien évidemment ajouter à cela les opérations faites ailleurs qu'en Afrique. Toutes celles du Liban, par exemple ou la participation à la première guerre d'Irak contre Saddam ou notre action en Afghanistan ou en Syrie. Et j'allais oublier notre action en Yougoslavie. Il est difficile de nier l'intérêt de quelques-unes de ces interventions et on peut leur trouver des justifications mais au bout du compte, ça fait beaucoup.
Je me demande encore ce que nous sommes allés faire en Afghanistan, sinon complaire au gouvernement des Etats Unis.
En tant qu'aviateur, si je considère le petit nombre d'avions que nous avons engagés et les distances considérables que certains doivent parcourir pour atteindre leurs objectifs, j'ai quelques doutes sur l'efficacité de notre action en Syrie. Je manque de renseignements sur les résultats obtenus mais je crains qu'ils ne soient pas à la hauteur des inconvénients liés à notre implication dans ce conflit.
La guerre, c'est le mal absolu. Contrairement à ce que prétendait le docte général Clausewitz, la guerre n'est pas "la politique continuée par d'autres moyens". La guerre c'est le constat de faillite des diplomates et des politiques. La guerre, c'est lorsque les pauvres troupiers et les malheureux civils doivent payer l'ardoise des erreurs commises par leurs dirigeants. Je le sais. J'ai été promené, pendant toute ma carrière, dans des guerres diverses, ordonnées par des gouvernements inconsistants et à court d'idées. Et lorsqu'elles ont été finies (et perdues) on m'a expliqué que c'était ma faute et que j'avais eu tort de les faire. Clémenceau disait (et il avait raison) que la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux seuls militaires. Mais à qui, Bon Dieu! confiera-t-on la paix?
On ne me persuadera jamais que les ennemis de la France sont à Damas ou à Bagdad. Les ennemis de la France sont en France. Nous marchons à grand pas vers la guerre civile. Il y a les Corses, les Bretons, les Basques les Catalans. Et surtout il y a d'immenses collectivités récemment venues en France qui ne savent pas, qui ne peuvent pas, qui ne veulent pas respecter la culture et la civilisation de la France. L'immigration? Une chance pour la France? Oui! car celui-là qui appartient à une double culture m'enrichit. Mais dans notre cas il ne s'agit plus d'une immigration mais d'une invasion. De l'occupation de la France par des blocs étanches, insolubles, et qui trainent derrière eux des idées du moyen -âge et des querelles d'autres pays et d'autres temps.
Assez de croisades, Monsieur le Député! Elles n'ont jamais porté bonheur à la France. Tout récemment, monsieur Bernard Henry Lévy, philosophe de son état, ce qui devrait l'inciter à une certaine modération, a sorti sa plume et a prêché l'intervention en Libye contre l'abominable Kadhafi. "La Guerre! Vive la guerre!" Mais monsieur Lévy s'est montré convainquant. Il avait la vérité! Alors on est allé faire un petit tour en Libye et on s'est aperçu avec étonnement que notre intervention n'avait pas changé de façon sensible la mentalité des Libyens ni leur façon de régler (ou de ne pas régler) les problèmes.
Et ne me parlez plus du leadership de la France, de l'exemple français. "Gesta Dei per Francos!". On n'entend plus que ça. Cela nous rend odieux à nos partenaires. Mais la France n'est plus une grande puissance. Et cela depuis un instant bien précis. Depuis le 10 mai 1940, à 3h 30 du matin.
Cela ne veut pas dire que l'influence de la France est réduite à néant. Mais elle doit chercher l'efficacité plus que le geste. Elle doit œuvrer avec discrétion. Elle doit susciter des ennemis à ses adversaires. Elle doit profiter des querelles des autres sans jamais s'y impliquer. Elle doit tracer autour d'elle un cordon sanitaire qui la mette à l'abri des aventures risquées. Nous ne devons pas être les pompiers ni les gardiens de but. Parce que les pompiers finissent toujours par se brûler et que les gardiens de but finissent toujours par encaisser des buts.
Et s' "Ils" veulent se battre, eh bien! qu'ils se battent! Ce sont leurs affaires. Si elles font les nôtres tant mieux! Et il faut se débrouiller pour qu'elles nous soient favorables. En attendant rien ne nous empêche de "clamer le droit". C'est ce que font les bons apôtres depuis soixante ans. Ça ne mange pas de pain et ça n'engage à rien.
Car leurs affaires sont embrouillées. Celui qui pense connaître les tenants et les aboutissants du Moyen Orient est ou un présomptueux, ou un imbécile, ou un ignorant. Tout est infiniment complexe. Celui qui pense avoir une solution est un fou. Et quelle que soit la solution proposée ce ne sera pas la bonne. Alors évitons d'en proposer une.
Ah! Un dernier point pour finir. Ne pensez pas, monsieur le Député, qu'on va pouvoir s'en tirer en enseignant aux autres les vertus démocratiques. La démocratie est une conquête qui exige du temps. Nous avons mis deux cents ans pour l'apprendre. Et il n'est pas bien évident que nous ayons tout compris.
Quant aux malheureuses populations, je les plains autant que quiconque. Mais il apparait que, sauf dans quelques pays privilégiés, elles n'aient d'autre avenir que les barbus, la dictature ou l'exil en Europe. L'Europe où elles apporteront leurs problèmes et leurs drames!
Alors un peu de méfiance, Monsieur le Député. Vous ne savez pas dans quoi vous vous engagez. La guerre est une chose trop sérieuse pour être déclarée comme ça, pour satisfaire à des impulsions généreuses.
Et il nous reste tant de choses à faire chez nous. Nous, qui marchons allègrement vers une guerre civile et religieuse. Il nous faut restaurer l'idée nationale. Faire respecter l'Etat. Assimiler les corps étrangers. Fermer les frontières à des populations moyenâgeuses. Abattre les bastilles. Réformer la Justice, les Finances, l'Enseignement, le droit du travail. Donner un bras armé à la Cour des Comptes. Restaurer le sens des responsabilités. Alléger le poids de l'Administration sur la vie quotidienne. Diminuer les dépenses de l'Etat et des collectivités locales. Rétablir la sécurité. Nettoyer notre pays des éléments inassimilables en restaurant la peine du bannissement. Et par-dessus-tout, cette mission suprême qui est d'éviter la guerre et d'assurer la survie de notre peuple, de notre culture et de notre civilisation. Ça ne vous suffit pas?
Je vous assure, Monsieur le Député, de ma très haute considération.
J.P.Salini
P.S. J'ai l'intention de communiquer cette lettre à mes correspondants habituels. Non pas pour vous mettre en cause mais pour faire valoir mes idées.
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24 - La LETTRE IMPERTINENTE (Vème année)
Par J.P. Aprico
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L'Anglais, de tout temps, a toujours été un peuple en situation de " Brexit " permanent vis-à-vis de l'Europe, " je règne sur tout le monde depuis mon île, un pied dedans, un pied dehors, je prends ou j'exige ce qui m'intéresse, je rejette les contraintes (dont l'euro et Schengen), je ne cède qu'à mes pulsions insulaires et rêve encore de ma grandeur passée d'empire colonial , ne suis-je pas toujours le Royaume Uni de Grande Bretagne d'abord et encore ? " …Jusqu'à quand ? Aujourd'hui les Anglais quittent l'Europe, et ils quittent aussi l'Euro de foot par la petite porte ! Bon vent, mais n'oubliez pas de reprendre votre frontière et de fermer la porte ! On va se débrouiller sans vous !
Aujourd'hui messieurs les Anglais, vous avez joué, vous avez perdu, le peuple a tranché. Le populisme européen tend à s'exprimer de plus en plus, pourquoi pas nous et les autres aussi ? Autriche, Hongrie, Italie, Pays-Bas aimeraient en sortir ( qui aurait cru à la chute de Rome ou de Turin au profit d'un groupe d'étoiles inconnues, ni de droite, ni de gauche, du peuple tout simplement ? ), l'Ecosse veut y rester pour obtenir son indépendance, de même l'Irlande (il est de bon ton en ce moment d'obtenir un passeport Irlandais) Enfin le peuple ose s'exprimer seul, jusqu'à présent les politiques pensaient pour lui, ils pensaient surtout à eux, ils ont tous failli, on ne peut plus leur faire confiance ! C'est désormais la vox populi qui doit s'exprimer, exiger, imposer la nouvelle " donne ". L'Europe ne parle plus au peuple et elle n'a pas fait la preuve de son utilité (Institut Robert Schumann) ! Mais voilà, le peuple est inculte en ce domaine, c'est là encore une curieuse façon d'invoquer la démocratie, le referendum anglais ne satisfait pas certains, alors on pétitionne pour faire machine arrière et en lancer un second. A Notre dame des Landes on fait pareil, le referendum est largement en faveur des " pour ", les " contre " en contestent les résultats ! Encore une fois on invoque la démocratie mais lorsqu'elle nous dérange on n'en veut pas ! Elle est bonne pour les autres ! Les Français (sans doute les anglais aussi) restent des veaux !
L'Europe à 27 a vécu, elle est ingérable, on se demande ce que certains y font, revenir aux fondamentaux, c'est-à-dire les pays fondateurs en tant que membres de droit est désormais l'objectif à atteindre, une Europe resserrée, une Europe des nations telle que voulue par de Gaulle, pilotée par un président tournant, une Europe affirmant clairement ses origines chrétiennes et refusant toute forme de communautarisme en sélectionnant une immigration positive, initiée et francisée à l'entrée, limitée au maximum à 3% des habitants ! Qui aura " la poigne " pour prendre ce genre de disposition ? de Gaulle et Morano l'ont exprimé, le premier en souverain dans l'article 1 de la Constitution de 58, et en privé, la seconde en digne héritière de la France de nos pères, avec le soutien de Brigitte Bardot et d'Alain Finkielkraut, pour ne citer qu'eux !( le mot race est-il porteur de la gale ou autre maladie honteuse ?).
L'Europe est à refonder, elle s'occupe de tout mais ne fait rien, elle pond des règlements, elle n'a pas su gérer l'entrée des anglais dans le Marché commun (et pourtant on ne voulait pas d'eux), on leur a alors laissé leur monnaie (l'euro n'est pas la panacée, certains européens s'en passent bien, c'est une monnaie qui ne repose sur rien, pas même un état) elle n'a pas su gérer le problème des migrants et encore moins le problème grec, pas d'armée, pas de politique commune, pas de président ! Une vaste pétaudière où le chacun pour soi est la règle !
Londres, place financière de l'Europe ! Qu'en sera-t-il demain, va-t-on laisser Londres gérer l'argent des Européens ? Cette place ne va-t-elle pas glisser vers Berlin et le Mark tout puissant ? En attendant il faut acheter de la livre, actuellement elle s'effondre, elle devrait bientôt remonter !
Marine le Pen jubile, le démantèlement de l'Europe est en marche sans son intervention, l'euro n'en n'est plus l'élément essentiel ( on peut s'en passer), l'espace Schengen est un leurre, Calais doit retourner à Douvres ! L'immigration n'est plus un thème extrémiste propre au FN, c'est le thème de la vox populi européenne (cependant il va falloir un permis de travail pour aller bosser en Angleterre) ! A quand le referendum français sur le sujet ? Juppé n'en veut pas, il considère que c'est aller dans le sens du FN dont il se fait le fier et vertueux combattant !
Il faut s'atteler rapidement à la refondation de l'Europe, soit en sortant, soit en adhérant à un nouveau traité dont la préoccupation principale sera de réaliser des choses communes, avec quelques pays choisis, en se libérant de tous ces parlementaires européens inutiles, de ces technocrates et bureaucrates, ces fonctionnaires et ces réglementations qui créent " un machin " ingérable et inefficace ! C'est aussi l'occasion de se réformer soi-même en balayant devant sa porte, en supprimant bon nombre de députés, en supprimant un Sénat sans objet, de même un nombre certain de ministères et secrétariats d'Etat, sans oublier tous ces " machins " dont on ne sait plus à quoi ils servent ou ont pu servir, les " pays " et autres communautés de communes dont les regroupements ont servi de fromages à des penseurs du stylo Bic et autres constructeurs de palais régionaux inutiles ( dans les nouvelles régions ça y est on construit des antennes avec de nouveaux personnels) qui génèrent encore des revenus et des retraites confortables à beaucoup d'amis bien-pensants, de droite et de gauche , unis dans une cause commune, le fric !
Chez nous on distribue déjà les investitures pour les prochaines législatives ( !), on pétitionne contre celle de Balkany, investi par Sarkozy, pas encore condamné, donc présumé innocent (sic)! Juppé ne se sent pas concerné par ces investitures, il se place hors parti, mais il dévisse aussi dans les sondages, on se rend enfin compte qu'il ne sera pas l'homme de la modernisation de la France, il sera d'abord l'homme du communautarisme et du compromis, la France n'attend pas ça, elle a besoin d'un chef, d'un décideur, et non d'un faux père la vertu !
Ici, à Chaumont, on accepte un condamné à la Présidence du Département, sénateur de surcroît, il est de toutes les photos, c'est à croire qu'il achète la presse ! Il faut lancer une pétition pour exiger sa démission, " monsieur " Sido* doit partir, rendre les clefs de la voiture et de l'appartement parisien du département ! Qu'en pensent l'UMPS et le PC ? A moins qu'il ne fasse comme Pisani qui avait abandonné le gaullisme de gauche( ?) pour le PS afin de finir sa carrière dans le confort de la mitterrandie !
A Paris la Cgt continue, bravant le Gouvernement et l'état d'urgence (totalement inadapté et non respecté), la loi travail est devenue son fonds de commerce, on mobilise encore 2 500 CRS et policiers pour encadrer ce mardi une nouvelle manifestation dont elle a défini et imposé le parcours, les casseurs aussi sont à la fête ! Tout cela ne ressemble plus à rien, sauf à de la provocation et de l'irresponsabilité !
Chacun sait que Hollande est " une escroquerie ", la Cgt aussi !
Ciao, j'assume, à la prochaine ! JP. 28/06/16
PS : *J'interroge l'UMPS - PC et je vous tiens informés !
http://archive.francesoir.fr/actualite/politique/argent-public-un-president-conseil-general-qui-vit-comme-un-roi-90496.html
JP. Aprico
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LES DOUDOUS ORPHELINS
Par M. Hugues Jolivet
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Un mois déjà ! C'était hier.
Un djihadiste, "serial killer",
Aussi puissant qu'un tsunami,
Auteur de la pire infamie,
A pris la vie de dix enfants
Et celle de nombreux parents.
Tout au long de ces trente jours,
Soir et matin, les coeurs sont lourds.
Chaque niçois revit l'instant,
Qu'il fut présent ou fut absent,
Car sur la ville plane le drame
Troublant les consciences et les âmes.
La Promenade est lieu de culte.
Avec respect et sans tumulte,
En prière ou recueillement,
Pour les enfants et les mamans,
Privant ainsi de leurs câlins
Ceux qu'ils ont rendus orphelins.
Tous les doudous, dans cet état,
Eperdus après l'attentat,
Sont regroupés au Mémorial,
Participent au cérémonial,
Témoins de la folie humaine
Lorsqu'elle repose sur la haine !
- Hugues JOLIVET
14 août 2016
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Les médias respectent les cinq commandements du Politiquement Correct (décryptage)
Par M. Michel Geoffroy
Envoyé par M. C. Migliaccio
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Une belle démonstration que nous subissons tous.
26 juillet 2016 Exclusivité Polémia http://www.polemia.com/attentats-islamistes-les-medias-respectent-les-cinq-commandements-du-politiquement-correct/
Michel Geoffroy, essayiste.
Un assassinat d’un prêtre catholique a été commis dans son église ce matin même sous les yeux de quelques fidèles venus assister à une cérémonie.
Comment les médias du politiquement correct vont-ils traiter ce meurtre ?
Michel Geoffroy analyse les méthodes habituelles de nos spécialistes de l’information.
Polémia
Quand les médias de propagande ne peuvent cacher un attentat ou une tentative d’attentat à caractère islamiste ils respectent toujours 5 règles de présentation politiquement correcte des faits. Apprenons donc à décrypter ces règles de présentation médiatique.
Comment les médias vont-ils réagir devant cet assassinat commis dans une église catholique
Première règle : l’enfant d’un quartier tranquille
L’auteur des faits ou le suspect est toujours présenté comme originaire d’un quartier ou issu d’une famille calme, tranquille, bien intégrée et sans histoires. Ainsi, par exemple, le Figaro du 10 décembre 2015 nous présentait-il Foued Mohamed-Aggad, l’un des tueurs du Bataclan, comme issu de Wissembourg, « petite ville tranquille du nord de l’Alsace ». On nous a aussi présenté Mollenbeek comme un haut lieu du vivre-ensemble multiculturel.
Les coins tranquilles produisent donc curieusement toujours des terroristes…
Seconde règle : le gentil garçon
Le suspect ou l’auteur des faits nous est toujours présenté sous les traits d’un « gentil garçon » (1) ; d’ailleurs, sa famille ou ses proches nous le disent ! Car on ne donne la parole qu’à eux, évidemment.
On se souvient qu’on nous présentait Mohammed Merah, le tueur de Toulouse, comme doté d’un visage d’ange et comme un grand amateur de voitures rapides.
Le Figaro précité nous indiquait de même que Foued Mohammed-Aggad était un enfant du pays réputé gentil et fils aimant. On nous a même présenté l’assassin d’un enfant à Moscou, une femme voilée qui déclare avoir agi à la demande d’Allah, sous les traits d’une sympathique nounou (2)! Une nounou d’enfer assurément…
Mais comme l’expérience prouve que les auteurs d’attentat ont en général commencé dans la délinquance, les médias finissent par concéder que les intéressés avaient un passé judiciaire : mais c’était, bien sûr, pour de menus larcins. Rien de grave, donc.
Aujourd’hui, on indique dans la même veine qu’ils n’étaient pas fichés S, ce qui est censé nous rassurer (3).
Troisième règle : l’acte incompréhensible
L’acte commis par le suspect est toujours incompréhensible et isolé : il est le fruit d’un coup de folie ou d’un déséquilibre inexplicables car il n’a, bien entendu, aucun rapport avec sa religion ou sa communauté. Cette règle découle de la seconde : puisque le suspect était un gentil garçon, il ne peut faire le mal que de façon inexplicable ou bien maladive.
On met alors en scène le pauvre garçon, devenu violent parce qu’il était dépressif ou sous tranquillisants. Bref, c’était un malade irresponsable de ses actes. Le père de l’auteur de l’attentat de Nice a ainsi expliqué que son fils, le pauvre, était dépressif et les médias ont tenté de nous attendrir en détaillant sa vie sexuelle. Rappelons aussi que les auteurs d’agressions sexuelles à Cologne le soir du Réveillon 2015 nous ont été présentés comme des immigrants souffrant de carences affectives.
La règle d’or du Politiquement Correct médiatique consiste en effet à éviter coûte que coûte de faire référence à l’islamisme et, plus encore, à l’islam. Alors on ne cesse d’utiliser des formulations alambiquées pour s’efforcer de brouiller les pistes.
On nous explique, par exemple, que les motivations sont floues (cas de l’auteur de coups de couteau dans un VVF cet été), que les actes ont été commis par un fou furieux (cas de l’auteur de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016), un déséquilibré (4) ou que le mobile serait uniquement politique (5). On nous a aussi expliqué que l’auteur de l’attentat de Munich se serait inspiré… d’Anders Brevik, le terroriste d’extrême droite norvégien (6). La tentation est permanente, en effet, d’imputer à l’extrême droite les crimes commis par les islamistes depuis l’attentat de la rue Copernic : on se souvient que l’on cherchait encore la piste de l’extrême droite à Toulouse avant de trouver celle de Mohammed Merah !
Pour brouiller les pistes les médias s’efforcent aussi de mettre l’accent non sur l’auteur mais sur le procédé : ainsi on parlera d’un camion fou qui à Nice a foncé dans la foule le soir du 14 juillet. On avait d’ailleurs utilisé déjà cet artifice lors des attentats commis lors des marchés de Noël de décembre 2014, pour les transformer en des sortes d’accidents de la circulation.
On utilise aussi le terme tirs pour ne pas parler de ceux qui sont derrière les armes (7) et l’expression attaque à la place d’attentats (8) ou d’autres euphémismes comme plaie au cou pour ne pas écrire égorgement (9). D’ailleurs, un attentat n’est-il pas finalement qu’un passage à l’acte mortifère (10) ?
Quatrième règle : la radicalisation rapide
Quand on ne peut plus cacher la motivation islamiste de l’attentat ou quand il a été revendiqué par Daech, les médias doivent alors tenter d’expliquer pourquoi le gentil garçon a agi comme il l’a fait.
La réponse est toute trouvée : il s’est radicalisé tout seul, le pauvre (11). C’est, bien sûr, la résultante de la troisième règle : le terroriste est toujours un isolé (12).
La radicalisation serait donc ce mal mystérieux qui frapperait a priori les seuls jeunes musulmans et qui, paraît-il, se transmettrait surtout via l’Internet, et non via les mosquées ou l’environnement familial, puisque chacun sait que l’islam est une religion de paix et d’amour. CQFD.
Elle serait aussi désormais un mal qui s’attraperait rapidement, comme dans le cas de ce réfugié qui a attaqué à la hache les passagers d’un train allemand : gentil réfugié devenu en un instant un méchant islamiste. Comment ? Par l’opération du Saint Esprit, auraient dit nos parents.
Cinquième règle : cachez ces victimes et ces images choquantes
Les médias font le choix de ne jamais s’appesantir sur les victimes françaises ou leurs familles. La personnalité des terroristes les intéresse beaucoup plus, afin d’essayer de les présenter sous un jour favorable. Les seules familles que l’on voit et auxquelles on donne systématiquement la parole sont donc celles des suspects.
Ou alors on ne donne la parole qu’aux seules victimes issues de l’immigration (13) : car il doit être seriné sur tous les tons que « les musulmans sont les principales victimes de l’islamisme » ou « que les musulmans ont peur de l’amalgame ».
Aussi on censure systématiquement les images des victimes de l’islamisme au prétexte de… respecter les familles et de ne pas servir d’argument pour la propagande de Daech. La commission d’enquête parlementaire sur l’attentat du Bataclan vient aussi d’établir le curieux silence entourant les horribles sévices dont avaient fait l’objet au surplus certaines victimes. Pour protéger les familles ou pour éviter de réveiller les Français de leur dormition ?
En appliquant ces cinq règles nos médias se veulent donc, comme on dit en novlangue, responsables : ils censurent et désinforment en toute bonne conscience pour préserver le vivre-ensemble et protéger les musulmans de tout amalgame.
Ce faisant, ils ne servent pas la cause de la vérité mais celle de l’idéologie du pouvoir.
Michel Geoffroy
25/07/2016
Notes :
1. Ce sont, dans la plupart des cas, des garçons, en effet.
2. « Une nounou décapite un enfant et brandit sa tête dans les rues de Moscou », LeFigaro.fr du 29/2/2016.
3. Cela ne rassure pas puisque les fichés S ne sont pas mis hors d’état de nuire et que ceux qui commettent des attentats peuvent ne pas être « fichés S » !
4. Ex. « Rennes : une lycéenne blessée par un déséquilibré qui voulait tuer pendant le ramadan », LeFigaro.fr du 14 juin 2016.
5. Ex. « Le mobile de l’attaque serait politique », à propos de l’attentat au couteau commis par un « Allemand de 27 ans au cri de Allouha Akbar » dans une gare bavaroise : LeFigaro.fr et AFP du 9 mai 2016.
6. Ex. « Le Norvégien Breivik a-t-il servi de modèle au tireur ? », 20 minutes.fr du 23 juillet 2016.
7. Ex. « Trois policiers américains victimes de tirs à Baton-Rouge », ce qui évite d’écrire que le tueur était afro-américain.
8. Ex. « L’Allemagne frappée par une série d’attaques», LeFigaro.fr du 25 juillet 2016.
9. Dans le cas de la policière assassinée à Magnanville en juin 2016 ; on emploie aussi le mot décapitation dans le même sens.
10. Définition de l’attentat commis par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à Nice le 14 juillet 2016, selon le procureur de Paris François Molins (le 22 juillet 2016).
11. Une variante consiste à expliquer qu’il s’est radicalisé en prison : ce n’est donc pas sa faute mais celle de la justice !
12. Jusqu’à ce que l’enquête mette en lumière les nombreuses complicités dont il a bénéficié. Comme à Toulouse ou à Nice on découvre ensuite que le prétendu loup solitaire des médias agissait en meute.
13. Comme à Nice on a montré que la première victime de l’attentat était une femme musulmane.
Correspondance Polémia – 26/07/2016
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PHOTOS DE BÔNE
Envoi de M. Jean-Louis Ventura
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LA RUE NEGRIER
Plage du Lever de l'Aurore
Magasin Laussat
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Immigration : 10 principes de bon sens
De M. Guillaume Faye 29 juin 2016
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Le débat sur l’islam, la laïcité, l’intégration, l’assimilation, le ”communautarisme”, la ”déradicalisation” anti islamiste, etc. est déconnecté du réel et du bon sens, intellectualisé, donc hors sol, donc inutile. C’est une salade de postulats idéologiques et de vœux pieux. Alors que le cœur du problème est pratique, matériel, quantitatif : démographique mais aussi ethnique. Voici dix principes qui devraient être des évidences.
1) Ne pas combattre seulement les effets de l’immigration, mais surtout les causes
Vouloir interdire les voiles dans les lieux publics, contrôler le financement et la hauteur du minaret des mosquées–champignons, refuser à l’école, à l’hôpital –et partout– les pratiques islamiques conquérantes, etc. – et tout cela par des lois et des règlements– c’est tout à fait nécessaire. Mais on a perdu d’avance si l’on ne comprend pas que c’est aussi tout à fait insuffisant. Ils combattent (mollement) les effets et jamais les causes. Ils échoueront s’ils ne traitent pas la source du problème. Cette dernière est à la fois purement quantitative et démographique, mais aussi ethnique : l’immigration extra–européenne à majorité musulmane en progression exponentielle et la fécondité nettement supérieure des immigrés. C’est à cette double cause qu’il faut s’en prendre.
2) Penser au long terme avant le court terme
Mathématiquement, si rien n’est fait pour bloquer le déversement de l’immigration, si aucune ”remigration” (retour au pays) n’est accomplie, dans la seconde moitié du XXIe siècle la France ne sera plus un pays ethniquement ”européen” et l’islam y sera nettement majoritaire. La France sera un pays afro–arabe musulman (ainsi que plusieurs de ses voisins) en proie à des violences ethno-religieuses incessantes et à la paupérisation, avec exode massif des derniers Européens de souche. Guerre civile ethnique endémique probable. C’est la loi d’airain de la démographie (immigration et natalité). Dans ce cas, la France disparaîtrait purement et simplement, et même peut-être son nom. Mais cette perspective de moyen et de long terme est totalement ignorée par les oligarchies (les dirigeants actuels seront morts ou nonagénaires quand l’effondrement final surviendra) qui ne pensent et n’agissent qu’à très court terme. C’est le reflet d’une société de l’immédiateté, qui ne se projette pas dans l’avenir, qui oublie son passé et qui prend du Prozac ou fume des joints pour ne pas penser au présent.
3) Comprendre que des forces qui cherchent la destruction ethnique de l’Europe sont à l’œuvre.
Elles infiltrent et noyautent l’État français et les autres, la technocratie européenne, les oligarchies médiatiques, partitocratiques (y compris au FN) et syndicales. Elles imposent l’idéologie immigrationniste et collaborent à l’islamisation. Fondamentalement antidémocratiques (”anti populistes” dans le jargon), animées par un sentiment nihiliste de haine de la culture, de l’histoire et de l’enracinement des nations européennes, alliées objectives de l’islam invasif, elles poussent les autorités politiques, de gauche ou de droite, à un ethnocide des Européens (voir autre article de ce blog). Tout est fait pour laisser entrer la marée migratoire et pour détruire les racines culturelles des identités européennes, notamment dans l’éducation publique et les médias.
4) L’ethnopluralisme, comme le moteur à eau, n’a jamais fonctionné nulle part et ne marchera jamais.
C’est une idée à enterrer dans le cimetière des utopies, comme le communisme. Il existe une incompatibilité de vie en commun (cohabitation territoriale) dans une même unité politique entre les populations ethniquement différentes ; surtout si certaines sont arabo-musulmanes ou africaines. Les exceptions ne concernent que des bulles artificielles composées d’élites. Même si cette évidence de l’impossibilité de l’ethnopluralisme (relevée par Aristote) est un tabou, un interdit idéologique, elle reste précisemment une évidence pour qui vit dans une zone de mixité ethnique. Elle n’est pas ressentie par les élites immigrationnistes et antiracistes tout simplement parce que ces gens–là, à l’inverse des ”petits Blancs”, ne vivent et ne sont jamais en contact avec leurs chers immigrés arabo-musulmans ou africains, qui restent pour eux des abstractions. C’est pourquoi ils déploient pour les autres – pas pour eux– le concept de ”vivre–ensemble”.
5) Combattre le ”communautarisme” ? Trop tard.
Le combat contre le ”communautarisme” (ce mot piégé qui sert à masquer le terme de ”colonisation ethnique”) ne sert à rien, pas plus que le combat contre l’islamisation et la radicalisation. C’est trop tard. Il était encore possible, au début des années 80 d’intégrer et d’assimiler dans la ”république” et la culture franco-européenne des immigrés extra-européens. C’est rigoureusement impossible dès lors qu’ils atteignent des pourcentages considérables, majoritaires dans certaines zones urbaines. Il est inutile d’essayer d’améliorer les choses, il faut renverser la table. C’est-à-dire bloquer les flux migratoires et les inverser.
6) Ne pas s’acharner à vouloir qu’ils soient ”nos compatriotes” puisqu’il ne le veulent pas.
Il est rigoureusement impossible de faire une Nation unie avec une proportion croissante de populations arabo-musulmanes et africaines, même francophones. La candeur des intégrationnistes et assimilationnistes, du FN au PS, à vouloir que ces millions d’immigrés ou d’enfants d’immigrés soient ”nos compatriotes” n’a d’égal que le refus hostile d’un nombre toujours plus grand d’entre eux –surtout chez les jeunes– de se considérer comme Français – ou Belges, Allemands, etc. –, même s’il en ont la nationalité. Ils ne veulent pas s’intégrer ou s’assimiler. Comme dit le proverbe : « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ». De plus en plus de jeunes d’origine arabo-musulmane, africaine ou turque, partout en Europe, même avec des nationalités européennes de papier, se considèrent comme citoyens de leur pays d’origine et l’Europe –détestée– comme une terre de conquête. Ils ont un réflexe raciste. C’est leur problème.
7) Vouloir créer un ”islam de France” est une ridicule utopie.
L’islam n’est pas seulement incompatible avec la ”république”, il l’est avec tout ce qui n’est pas lui–même, religion ou culture. C’est un enracinement psychique profond, ethnique. De Gaulle l’avait vu, d’où son refus de l’Algérie française comme appendice de la France. L’idée d’un ”islam des Lumières” modéré et réformé est une impasse. Les musulmans franco–compatibles ou républicano–compatibles sont soit des minorités utopistes, soit des enjôleurs insincères. L’islam est intrinsèquement hostile à tout ce que représente la civilisation européenne. Les deux seules idéologies qui ont flirté avec l’islam sont totalitaires : jadis le nazisme et aujourd’hui le marxisme, avec l’ ”islamo–gauchisme”. Ce n’est pas un hasard.
8) Contre le terrorisme islamique : désislamiser la France.
Ce n’est pas seulement en espionnant et en essayant de démanteler les réseaux islamistes qu’on empêchera les attentats, ni en menant dans des prisons (écoles du crimes) de ridicules et inopérantes (voire contre–productives) opérations de ”déradicalisation”. C’est surtout en interdisant l’entrée dans le territoire (immigration zéro) de tout nouvel immigré musulman et en inversant les flux migratoires par des départs massifs. C’est malheureux à dire, mais le risque d’attentats terroristes dans un pays occidental est proportionnel à l’importance numérique de sa population musulmane.
9) Admettre que l’emprise musulmane et arabo–africaine touche l’ensemble du territoire national.
La cause de tous les problèmes est démographique et mathématique. Constat de Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie–officiers : « Aucun endroit n’est épargné, le phénomène de communautarisation et d’insularité de tout un tas de quartiers s’observe partout avec l’infiltration et l’invasion dans le tissu scolaire, associatif et sportif, c’est une lame de fond de société ». Il mentionne « le déni d’un certain nombre d’élus » qui « relève en réalité de l’acquiescement et de la connivence intellectuelle ». Il pense que « cet angélisme ou clientélisme cynique nous conduit à la catastrophe ». Rien à rajouter. Le problème est strictement démographique, rien de plus. Pour des raisons de correction idéologique et sémantique, on parle de « communautarisme », effroyable néologisme, alors qu’il s’agit tout simplement d’une invasion, de l’extérieur (immigration) et de l’intérieur (natalité).
De son côté, l’écrivain algérien Boualem Sansal analyse : « l’ordre islamique tente de s’installer en France, c’est un fait patent ; en maints endroits, il est déjà installé ». (FigaroVox, entretien, 17/06/2016).
10) Intégration et assimilation : mission impossible.
L’intégration (c’est-à-dire l’adoption partielle des mœurs du pays d’accueil, dont la langue, mais en conservant une partie de ses us et coutumes d’origine) est possible si les immigrés ne dépassent pas 5% de la population d’accueil. Pour l’assimilation (c–à–d l’adoption totale de la culture d’accueil et l’abandon de la sienne) le pourcentage est encore plus bas. En dépit de tous les discours (du FN, de la droite et du centre), ni l’intégration ni l’assimilation ne sont plus possibles pour une raison mathématique : la proportion d’allochtones est trop forte.
Les masses d’enfants africains ou arabes d’origine ne pourront jamais, sauf exceptions évidemment, être assimilés ou réellement ”francisés” par l’école. La France universelle, supraculturelle, supraethnique est une impossibilité, le fruit d’une utopie intellectuelle abstraite construite aux temps où l’immigration massive n’existait pas.
Conclusion : résoudre le problème global supposera un énorme choc
Les problèmes de communautarisme croissants, de ”ghettoïsation”, de frictions et d’affrontements incessants avec les mœurs musulmanes en expansion qui dégradent la vie quotidienne des autochtones européens, de criminalité multiforme en hausse constante, d’effondrement du niveau d’une école publique multiethnique, (1) de terrorisme évidemment, ces équations ne seront jamais résolus par des mesures politiques intérieures d’aménagement, aussi dures soient-elles.
Le référendum britannique en faveur du Brexit a été en réalité un vote de protestation – un peu désespéré– des classes populaires anglaises contre l’immigration. (2) Mais une Grande-Bretagne détachée de l’UE – si le référendum est respecté – limiterait-elle l’immigration ? Pas sûr…
La solution générale viendra d’abord d’un rétablissement des frontières nationales et d’un arrêt total de toute immigration extra-européenne, y compris légale, de travail et de regroupement familial ; deuxièmement, elle proviendra d’une politique résolue d’expulsion de tous les clandestins et immigrés en situation irrégulière (3) et de ”remigration” pour ceux qui sont en situation régulière. Quant à ceux qui sont ”Français de papier” (ou de toute autre nationalité européenne) du fait du droit du sol – qui devra être impérativement supprimé– leur situation sera la plus difficile à résoudre mais elle devra l’être.
Certes, ces solutions supposent un immense courage. Elles provoqueraient des chocs, des drames, des conflits qu’il faudrait affronter. Mais continuer à ne rien faire aboutirait à une situation pire encore. Car l’équation est simple : à partir du moment où une immigration-déversoir est autorisée (encouragée) par l’État depuis 40 ans, avec une reproduction deux à trois fois supérieure des populations immigrées à 90% musulmanes, et une fuite des jeunes élites, la France est morte dans 20 ans.
Guillaume Faye
(1) Bien qu’officiellement, à gauche comme à droite ont nie farouchement (le politiquement correct) que cette multiethnicité soit une cause majeure de l’effondrement du niveau…. Ce qui n’empêche pas de mentionner la seconde cause, le ”pédagogisme” et le nivellement par le bas de l’égalitarisme de gauche.
(2) Le prochain article, à paraître bientôt, concernera précisément le ”Brexit”, qui n’aura d’ailleurs pas forcément lieu, malgré un référendum qui, comme d’autres, risque de ne pas être respecté par l’oligarchie.
(3) L’arrêt de toute allocation, aide médicale, scolarisation etc. pour tous les étrangers non communautaires (UE) suffirait déjà à décourager les arrivées et provoquerait de très nombreux départs. Bloquer la pompe aspirante, enclencher la pompe expirante.
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SONT ILS MORTS POUR RIEN ?
Par M. Hugues Jolivet
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Non, je ne puis admettre que, cinq semaines à peine
Après cet attentat, les serments échangés,
Entre communautés, d'union contre la haine
Soient remis au placard ! Et qu'a t-on engrangé ?
Le repli et la peur ! Adieu, fêtes publiques,
Concerts, feux d'artifice, processions du 15 août,
Car l'ennemi, dans l'ombre, sournois, machiavélique,
Entretient le suspense, nous maintient dans le flou.
Il avance ses pions, provoque des réactions,
Il envoie sur les plages des femmes en burkini,
Et accuse les édiles de discrimination
Contre les musulmans ! Quel embrouillamini !
Et le Premier Ministre soutient du bout des lèvres
Les quelques arrêtés pris en état d'urgence,
Mais il ne parvient pas à faire tomber la fièvre
Des débats spontanés traitant des divergences.
La Ligue des Droits de l'Homme, un titre vide de sens,
Lorsqu'elle soutient les femmes dans leur enfermement !
N'ont elles qu'un devoir, celui d'obéissance
A l'homme, à Mahomet, à ses commandements ?
- Hugues JOLIVET
17 août 2016
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A tous mes amis Musulmans:
Par M. Tahar Ben Jelloun
Envoyée par M. Teuma Sauveur
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Le Monde daté samedi 30 juillet 2016 publie cet appel que je lance aux musulmans. Lettre aux musulmans
L’islam nous a réunis dans une même maison, une nation. Que nous le voulions ou non, nous appartenons tous à cet esprit supérieur qui célèbre la paix et la fraternité. Dans le mot « islam » il y a la racine du mot « paix ». Cet aspect a été gommé. C’est violence et brutalité qui apparaissent. Même si c’est le fait d’un seul individu, les musulmans sont embarqués dans l’ouragan de la barbarie. La notion de paix est trahie, déchirée et piétinée par des individus qui prétendent appartenir à notre maison et qu’ils ont décidé de la reconstruire sur des bases d’exclusion et de fanatisme. Pour cela ils ont recours à l’assassinat d’innocents. Aucune religion ne permet un tel détournement, une telle cruauté.
Aujourd’hui, une ligne rouge a été dépassée : entrer dans une église, dans une petite ville de Normandie, et s’en prendre à vieil homme, un prêtre, l’égorger comme un vulgaire mouton, puis essayer la même chose avec une deuxième personne, la laisser gisant dans son sang, entre la vie et la mort, crier le nom de Daech puis mourir, c’est une déclaration d’une guerre d’un genre nouveau, une guerre de religion. Nous savons combien ça dure et comment ça se termine. Mal, très mal.
Alors, après les massacres du 13 novembre à Paris, ensuite le massacre de Nice et d’autres crimes individuels, voilà que la communauté musulmane, vous, moi, nos enfants, nos voisins, pratiquants ou pas, croyants ou pas, sommes sommés de réagir. Il ne suffit pas de s’insurger verbalement, de s’indigner encore une fois et dire « ça, ce n’est pas l’islam », non, cela n’est plus suffisant et de plus en plus de gens ne nous croient pas quand on dit que l’islam est une religion de paix et de tolérance. Nous ne pouvons plus sauver l’islam, ou plutôt si nous voulons le rétablir dans sa vérité, dans son histoire, si nous voulons démontrer que l’islam ne consiste pas à égorger un prêtre, alors il faut sortir en masse dans les rues et s’unir autour du même message : dégageons l’islam des griffes de Daech.
Nous avons peur parce que nous sommes en colère. Mais notre colère est le début d’une résistance, voire d’un changement radical de ce qu’est l’islam en Europe.
Si l’Europe nous a accueillis, c’est parce qu’elle avait besoin de notre force de travail. Si la France a décidé le regroupement familial en 1975, c’est pour donner à l’immigration un visage humain. Alors, il faudra nous adapter aux lois et droits de la république.
Nous devons renoncer à tous les signes provocants d’appartenance à la religion de Mahomet. Nous n’avons pas besoin de couvrir nos femmes comme des fantômes noirs qui font peur aux enfants dans la rue. Nous n’avons pas le droit d’empêcher un médecin homme d’ausculter une musulmane. Nous n’avons pas le droit de réclamer des piscines rien que pour des femmes. Nous n’avons pas le droit de laisser faire des criminels qui ont décidé que leur vie n’a plus d’importance et qu’ils l’offrent à Daech.
D’autre part, nous devons parler, mettre en garde ceux parmi nous qui sont tentés par l’aventure criminelle de Daech. Ce n’est pas de la délation. Au contraire c’est un acte de courage pour assurer la sécurité de tous. Vous savez bien que dans chaque massacre, des musulmans innocents sont parmi les victimes. Notre vigilance doit être tout azimut.
Alors que les instances religieuses bougent et fassent descendre dans la rue des millions de citoyens appartenant à la maison de l’islam, qu’ils soient croyants ou pas, et qu’ils disent haut et fort que cet ennemi qui égorge un prêtre fait couler le sang de l’innocent sur le visage de l’islam.
Si nous continuons à regarder passivement ce qui se trame devant nous, nous serons tôt ou tard complices de ces assassins.
Nous appartenons à la même nation, ce n’est pas pour autant que nous sommes « frères ». Mais pour le moment, pour prouver que cela vaut la peine d’appartenir à la même maison, la même nation, réagissons, sinon il ne nous restera plus qu’à faire nos valises et retourner dans le pays natal.
Tahar Ben Jelloun
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Le mal ne progresse que grâce à l’inaction de l’homme de bien
Par M. Karim Akouche
Envoyé par M. Jolivet
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Très remarquable analyse d’un auteur algérien. Quelle finesse, quelle lucidité !
Aucun journaliste ou politique français n’est capable d’écrire cela (sont-ils seulement capables de le lire…).
Après les horreurs , la France de demain ne sera plus comme avant.
Elle ne sera plus la France d’hier.
Elle sera semblable, à quelque chose près, à l’Algérie des années 90 :
Paris sera Alger. Toulouse, Blida ou Média. Lyon, Ain Defla. La Kabylie, la Bretagne.
Ce n’est pas difficile à prédire. C’est même une évidence pour celui qui, comme moi, a vécu la guerre civile algérienne, côtoyé la violence aveugle des fous de Dieu, marché sur des flaques de sang et des morceaux de chair.
Ça a débuté comme ça : en bruit de pantoufles avant que ne retentissent les kalachnikovs et les bombes.
On pensait que c’était un jeu. Comme ces pétards que les enfants faisaient exploser lors de l’aïd et de l’anniversaire de la naissance du Prophète
On riait des qamis et des barbes hirsutes des intégristes. C’étaient nos « pères Noël ».
Ils n’apportaient pas de cadeaux, ne distribuaient pas de bonbons, mais ils aimaient nous raconter des histoires obscures sur l’enfer et le jugement dernier.
On trouvait leur façon de s’habiller exotique. Car, à la fin des années 80, rares étaient ceux qui portaient ces accoutrements importés d’Afghanistan et d’Iran.
Puis ça a continué comme ça : par l’intimidation. Avec des mots qui, certes, étaient trop violents pour mes oreilles d’enfant, mais c’était de simples mots.
Les islamistes harcelaient les femmes libres, les démocrates et les laïques. Ils traitaient les progressistes de dépravés, de suppôts des croisés.
Parfois, ils donnaient des coups de poing, de simples coups de poing.
Puis ça a progressé. Ils utilisaient des objets, de simples objets : des galets, des cordes, des seringues d’acide, des couteaux, des haches…
Ensuite ça a basculé : les islamistes ont embarqué le peuple dans un bateau ivre, pour un long voyage au bout de la nuit…
Sans crier gare, ils ont sorti les armes à feu, les fusils à canon scié, les bonbonnes de gaz et tout leur attirail de guerriers.
Ce n’était plus un jeu. C’était sérieux, mais c’était la folie...
Les barbus tuaient les poètes, les fonctionnaires, les enseignants, les médecins… puis les gens ordinaires, le « petit » peuple.
Les journalistes rasaient les murs, ils étaient devenus des nécrologues.
Ils n’écrivaient plus d’articles, ils comptabilisaient les morts. Les cafés et les trottoirs se vidaient, les gens se donnaient rendez-vous aux cimetières et parfois on enterrait à la pelleteuse.
Grisé par le sang, l’islamiste a redoublé de violence. On l’a vu éventrer les femmes enceintes, jeter des bébés dans des micro-ondes, égorger des villages entiers : Bentalha, Beni-Messous, Larbaa, Raïs… des toponymes qui donnent encore froid dans le dos.
L’islamiste est partout le même. Il carbure à la haine.
Son vocabulaire est pauvre.
Il ne maîtrise que quelques verbes, souvent équivalents : tuer, exécuter, massacrer, violer, brûler, détruire…
Il ne lit qu’un seul livre, le Coran. Il n’obéit qu’aux seules lois d’Allah et de son Prophète.
Il dort avec un seul mot dans la bouche : vengeance. Il ne se réveille qu’avec un seul désir : éliminer un maximum de mécréants.
L’islamiste joue au sourd et au muet. Toute tentative de dialogue avec lui est vouée à l’échec. Il préfère le monologue. Il refuse le débat d’idées. Il préfère le terrain de la menace. Gare à celui qui le contredit.
L’islamiste n’a pas d’arguments, mais il a des versets. Il n’a pas de cœur.
Il ne connaît pas la peur. Si les balles tombent sur lui, il les affrontera avec le sourire.
Sa devise : la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la mort.
Pour lui, la mort, c’est l’éternel bonheur : il s’y abreuvera aux rivières de vin (breuvage interdit sur terre !) et à la tendre chair des houris.
L’islamiste n’est pas un animal de compagnie. On ne doit pas le caresser dans le sens de la barbe, ni lui faire confiance. Il a le cerveau malade.
Les crocs acérés. La gâchette facile.
Son entreprise s’appelle la terreur.
L’islamiste ne réfléchit pas, ne recule pas, il fonce. Il ne rafistole pas, il achève.
Son objectif : soumettre l’humanité à la Oumma, la nation islamique mondiale.
Son droit chemin lui a été tracé par Allah et Mahomet. Les autres voies lui sont impénétrables.
Jouer avec lui, c’est comme badiner avec un serpent. Il glisse. Il mord.
On ne peut pas le dompter, il tue.
En voulant l’instrumentaliser dans leur stratégie contre leurs démocrates, les dirigeants algériens l’ont payé cher lors de la décennie noire. Le serpent leur a échappé des mains. Bilan : plus de 200 000 morts.
L’islamiste est perfide. Il affectionne la ruse. Il brouille les pistes.
Il peut être un loup solitaire, mais il chasse souvent en meute.
Il n’aime pas la démocratie, mais il s’en sert. Il déteste la liberté, mais il en abuse pour propager son idéologie. Il n’aime pas les technologies, mais sait remarquablement s’en servir afin de faire avancer à cause
L’islamiste a repéré les failles des démocraties occidentales. Il sait qu’il est un bourreau, mais il joue à la victime. S’il brandit le spectre de l’islamophobie, c’est pour culpabiliser le démocrate et le pousser à céder du terrain où il sèmera ses graines.
L’islamiste gagne chaque jour des batailles contre l’Occident. Il a réussi à restreindre la liberté de pensée, à séparer les femmes des hommes dans certaines piscines, à halaliser les menus scolaires et même les rations militaires, à fragiliser la laïcité, à ouvrir des mosquées dans les universités, à gagner des procès contre des États, à verrouiller plusieurs institutions internationales…
L’islamiste a deviné le gouffre spirituel dans lequel est plongé l’Occident.
Il compte le combler. Il sait que le capitalisme sauvage crée des solitudes et que celles-ci tuent dans les villes. Il a trouvé un remède au stress et à l’ennui : son prosélytisme dynamique et le mirage de sa fraternité
L’Occident est en train de perdre sa guerre contre l’islamisme.
Sans courage ni lucidité, il perdra aussi son âme.
La France, quant à elle, risque de devenir très vite l’Algérie des années 90
Depuis, vint le 14 juillet…
Auteur :
Karim Akouche est poète, romancier et dramaturge. Né en Kabyle, il vit au Québec
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Respect aux français qui acceptent le terrorisme !
Par Jean-Patrick Grumberg, journaliste israélien :
Envoyé par Mme Saurel Eliane
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Le 15 novembre dernier, après l’attentat du Bataclan, le peuple français allumait des bougies, mais ne réclamait aucun compte à son gouvernement.
Après l’attentat de Nice, le peuple français allume des bougies, et ne hurle pas sa rage :
- Il a accepté, il s’est soumis au terrorisme et je respecte son choix.
Je songe au petit livre de Stéphane Hessel, Indignez-vous, qui s’était vendu à 3 millions d’exemplaires, avait été acclamé par une presse enthousiaste qui encourageait les Français à s’indigner, et je me demande pourquoi soudainement mes confrères, après le Bataclan, après les morts de Nice, alors qu’aucune indignation n’est plus légitime que la perte de la vie, appellent les Français à ne pas s’indigner contre la barbarie qui s’est abattue sur eux. Ils ont recommencé avec l’attentat de Nice :
- Les Français déposent des fleurs, allument des bougies, se recueillent, mais personne ne proteste, personne ne crie sa douleur et sa rage, personne ne s’indigne, personne ne réclame des comptes.
Oui, les Français ont choisi d’accepter le terrorisme, et je respecte leur choix.
Après les attentats de Charlie Hebdo et de l’épicerie cacher, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré à des étudiants, le 23 janvier 2015 :
- « Les jeunes Français doivent s’habituer à vivre durablement avec la menace d’attentats.»
Les Français ont décidé de s’habituer. Ils ne sont pas descendus dans la rue manifester leur refus . Ils n’ont pas demandé à leur gouvernement qu’il assume ses fonctions régaliennes et les mette à l’abri des attentats .
Je respecte leur décision. Je suis journaliste étranger, je ne vais pas faire comme mes confrères français. Je respecte les Français : ils ont choisi librement et démocratiquement un président. Il à nommé une ministre de la justice,
Christiane Taubira, qui laissait les jihadistes en liberté .
Je respecte ce choix, il est d’une humanité que je n’ai pas : je pense plus aux victimes qu’au bien-être des terroristes.
Les Français ont choisi le pacifisme et le laxisme vis-à-vis des islamistes .
Ils ont choisi la réinsertion des jihadistes qui rentrent du combat en Syrie. Ils ont choisi de ne pas nommer l’ennemi, mais au contraire d’insulter ceux qui dénoncent l’islam.
Je respecte leur choix. Ils ont décidé de laisser en liberté les musulmans radicaux fichés S pour ne pas les stigmatiser, tout en sachant que cela leur faisait courir un plus grand risque d’attentats terroristes.
Je respecte cette décision.
ils ont décidé de ne pas retirer leurs armes aux dealers de drogue des banlieues, mi-dealers mi-islamistes, de ne pas désarmer les salafistes pour ne pas paraître islamophobes.
Je respecte ce choix politique.
J’ai le plus grand respect pour le courage du Premier ministre qui préfère exposer ses concitoyens à la mort pour ne pas froisser sa population musulmane.
Les 129 morts et les 350 blessés du 13 novembre, les 84 morts et 200 blessés du 14 juillet sont le prix à payer lorsqu’on décide d’avoir cette tolérance vis à vis des jihadistes français, des salafistes français, des Frères musulmans français, et de l’islam de France.
Se sacrifier pour montrer l’amour et la tolérance envers la diversité est admirable et je le respecte.
J’ai le plus grand respect pour le courage du Premier ministre :
- Il préfère exposer ses concitoyens à la mort pour ne pas froisser sa population musulmane, pour éviter d’emprisonner les radicaux.
Il a le courage de le dire aux Français. Et les Français ont le courage de l’accepter.
Le gouvernement français a été démocratiquement élu, les Français vivent en démocratie, avec la liberté d’expression, de choix, de manifester leur mécontentement ou leur accord – et les Français savent mieux que personne descendre dans la rue lorsqu’ils ne sont pas d’accord.
D’une humilité admirable, les Français ne prononcent jamais un mot déplacé contre Mahomet et Allah, même s’ils meurent en leur nom.
Les Français ne sont pas descendus dans la rue pour dénoncer le terrorisme, l’islam, l’islamisation, les attentats et les morts parce qu’ils sont tolérants, humanistes, accueillants. Quand ils ont manifesté Je Suis Charlie, ce n’était pas tout à fait vrai :
- Ils n’ont jamais, comme Charlie, offensé en le caricaturant le prophète de l’islam. Au contraire, d’une humilité admirable, les Français ne prononcent jamais un mot déplacé contre Mahomet et Allah, même s’ils meurent en leur nom.
Les Français ne sont pas descendus dans la rue pour questionner l’arrivée de centaines de milliers de migrants et réfugiés, infiltrés comme on l’a vu par des combattants de l’Etat islamique – en fait, ils n’étaient que 700 personnes à l’appel de Riposte laïque contre l’immigration.
Voilà un peuple qui sait ouvrir les bras aux égorgeurs de leurs enfants !
Ce qui arrive, les attentats, est la conséquence de tout ce qui précède. Ce qui arrive, les morts, est le prix à payer de cette politique, et les Français ont librement choisi cette politique.
Ils ont choisi les attentats et la mort – qui seront de plus en plus nombreux et ils le savent – pour ne pas heurter une communauté.
Je respecte leur choix.
Ils ont les attentats et les morts. Les déclarations du président, de la classe politique, des médias, montrent que la France a décidé, malgré ces attentats et ces morts, de ne pas nommer le coupable, de ne pas combattre les racines de cette violence :
- Le coran qui appelle à tuer les infidèles. Voilà une preuve de tolérance. Quel sens du sacrifice pour ne pas froisser l’islam !
Les Français ont choisi d’apaiser l’islam. Ils punissent les coupables, mais les peines sont courtes, trop courtes pour empêcher aux terroristes de recommencer.
Les coupables des attentats de janvier 2015 étaient tous radicaux, tous récidivistes, tous dangereux, et tous en liberté.
Un pays qui préfère laisser sa population se faire tuer à la cruauté de longues peines de prison pour les terroristes,
Je trouve cela admirable et je le respecte.
Les Français ont décidé de laisser les radicaux, musulmans fichés S, libres d’aller et venir, de s’armer pourquoi pas, de préparer d’autres attentats – et il y a d’autres attentats.
Qui suis-je pour critiquer les choix des Français ?
Se sacrifier pour rester une terre d’accueil, quels que soient les dangers, montre un sens du renoncement exemplaire.
Décider d’abandonner leur civilisation, leurs traditions, leurs racines, leur identité, leur culture, pour s’adapter à celles d’autres civilisations est un choix de vie vertueux. Nous Israéliens n’avons pas cette vertu :
- Nous nous obstinons à refuser d’abandonner nos traditions, notre passé, notre culture, notre terre et nos racines comme le monde entier l’exige de nous.
Je respecte leur décision de «s’habituer à vivre durablement avec la menace d’attentats». Et aux paroles s’ajoutent leurs actes :
- Après les morts du 13 novembre, après les morts de Nice, les Français allument des bougies, ne protestent pas, ne hurlent pas, ne crient pas, ne se révoltent pas :
- Ils acceptent et s’habituent. Ils refusent la haine.
Quel peuple, quel sens du sacrifice !
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
J.C. Stella et J.P.Bartolini.
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
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Le début des grandes manœuvres
Envoyé par Carole
http://www.lesoirdalgerie.com/pdf/2016/07/26072016.pdf
Par Soir d'Algérie 26 juillet 2016 l Par : Khedidja Baba Ahmed
A moins d'une année des élections législatives de 2017 et après environ trois mois d'activité politique des plus ternes, la scène politique s'éveille et s'anime. Les ténors des partis au pouvoir se mobilisent en vue du scrutin législatif, et ce, même si la nouvelle loi électorale leur ouvre un boulevard pour maintenir leurs positions dominantes au sein des institutions législatives. Quant aux partis de l'opposition, avec l'approche du scrutin de 2017 l'on observe des ruptures, dans le meilleur des cas des tensions révélatrices de divergences profondes non limitées à la seule participation ou non au scrutin, dépassant les alliances de circonstance et inscrites profondément dans le type même de projet de société que chacun véhicule.
Y compris dans les deux formations alliées du pouvoir -FLN et RND - les armes s'affûtent, l'enjeu étant d'occuper le plus grand nombre de sièges au sein de l'APN d'abord au printemps 2017, puis en octobre au sein des APC et APW. Le travail leur a été très largement facilité par le vote - en dépit d'amendements nombreux rejetés tous en bloc - de la loi portant code électoral et de la loi portant institution de l'Instance de surveillance des élections. Aujourd'hui, au sein des deux formations en concurrence le ton est donc donné et au-delà des législatives, il s'agit pour leur deux leaders - Ouyahia et Saâdani - de peser fortement dans la succession à la présidentielle, que celle-ci se déroule au terme du 4e mandat ou qu'elle intervienne avant cette échéance.
L'éclipse de Saâdani, SG du FLN, ces deux derniers mois, du terrain donne un élan supplémentaire à son concurrent du RND qui ne manque pas de réunir ses troupes et occuper, seul, sans adversaire, les chaînes de TV. Dans ce contexte, profitant de l'absence de Saâdani et voulant reconquérir un parti qui leur a été ravi avec la bénédiction du Président et de ses hommes, les bannis du FLN reviennent dans la course, sillonnant le territoire, dans l'espoir de renverser la vapeur.
Quant aux partis de l'opposition, ils semblent, dans leur majorité, bien revenus de leur revendication essentielle, à savoir des présidentielles anticipées et un organe indépendant d'organisation et de surveillance des élections. Avec le passage en force des textes de loi et avec le durcissement des conditions d'exercice démocratique par les élus et plus globalement de l'opposition, cette dernière qui n'a jamais constitué qu'une alliance de façade, une coordination des plus improbables, se voit aujourd'hui vivre ses instants de retour à la réalité. D'élections anticipées, il n'y en aura pas et d'élections démocratiques, non plus.
Il faudra faire avec, semblent dire certains membres de la Coordination nationale des libertés, CNLTD, alors que d'autres, tels que Jil Djadid, par exemple, qui s'est retiré en juin de cette coordination, ne veut pas se départir des conditions inscrites dans la plateforme de Mazafran 1 et 2 et refuse de prendre part aux prochaines législatives. Là n'est pas la seule défection. Le parti El Islah vient de quitter le navire du "Pôle du Front du changement" présidé par Ali Benflis. Ce n'est pas le seul parti de la mouvance islamiste qui fait défection en cette phase pré-électorale. Se sentant des ailes, particulièrement solides après l'échec de la tentative de coup d'Etat en Turquie, Mokri pour qui le régime Erdogan est le modèle, a déclaré récemment que "la politique de la chaise vide ne mène à rien".
Demain (mercredi) et après de nombreuses tentatives, les partis de l'opposition regroupés au sein de l'Instance de concertation et de suivi ICS devront se réunir au siège du RCD. A cette rencontre, le langage de vérité sera certainement de mise. Quelle position aura cette instance quant à la participation ou non aux prochaines échéances électorales. Y aura-t-il une position commune de boycott ou de participation et comment appréhende chaque membre la nouvelle donne politique nationale.
Au vu de l'activisme développé par certains membres, notamment les islamistes, qui semblent déjà placer leurs pions, l'on ira plutôt vers uns scission sur ce point mais aussi sur les fondamentaux et qui attestent qu'on ne peut indéfiniment rester sur des alliances de circonstance.
Khedidja Baba Ahmed
Braquage dans une laiterie à Sidi Salem
Envoyé par Robert
http://www.lestrepublicain.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=30890:braquage-dans-une-laiterie-%C3%A0-sidi-salem&Itemid=582
Par 25/08//2016 l Par : Par Boufessioua Sofiane
LES AUTEURS SONT ACTIVEMENT RECHERCHÉS .
Trois individus dont l’auteur principal originaire de la cité des Palmiers, ont attaqué une laiterie spécialisée dans les produits laitiers et dérivés implantée à Sidi Salem, dans l’après-midi d’avant-hier. Selon une source très bien informée, une importante somme d’argent a été volée par les assaillants, s’élevant à trois milliards de centimes. Les mis en cause se sont ensuite éclipsés après avoir dérobé l’important butin. Nos sources précisent, que l’auteur principal identifié et activement recherché par les éléments de la brigade criminelle, qui a été chargée de l’affaire était un ancien employé de la laiterie. Il s’était présenté pendant la pause du déjeuner avec ses deux complices à bord d’un camion frigorifique. Connaissant parfaitement les lieux, il s’est dirigé immédiatement vers le bureau du caissier. Ce dernier, a été ligoté et bâillonné par les agresseurs qui l’ont menacé d’une arme blanche. Ce n’est qu’après la fin de la pause que les employés ont découvert le caissier dans un état lamentable alors que le coffre-fort qui contentait cette importante somme d’argent avait été vidé. Aussitôt, le commissariat de Sidi Salem a été informé à l’issue de ce braquage avant que la sûreté de wilaya n’intervienne. Les recherches lancées après l’identification du principal auteur qui n’est pas étranger à la laiterie n’ont toujours pas abouti, indiquent les mêmes sources. Il y a lieu de préciser qu’il s’agit du second braquage en l’espace de quelques mois après celui du commerçant des téléphones portables, dont les principaux auteurs courent toujours. Rappelons qu’un seul complice qui n’est autre qu’un employé de la victime a été arrêté au terme d’une enquête très poussée. Mais ce dernier, refuse toujours de donner le nom de ses complices qui avaient fait main basse sur plus d’un milliard et demi. C’est une montée inquiétante de la criminalité en tout genre à Annaba, comme eu témoignent les affaires criminelles enregistrées ces derniers temps.
Il s’agit de réseaux très bien organisés jetant leur dévolu sur tout ce qui peut leur rapporter des sommes d’argent inimaginables au prix même de vies humaines. Leurs membres se déplacent même hors wilayas à l’exemple des trois individus interpellés hier par la police judiciaire de la ville de M’Sila en mission à Annaba.
Les trois individus interpellés respectivement à la cité Gassiot, Kouba et à la rue Ibn Khaldoun, sont cités dans une affaire de vol d’une bijouterie dans la même ville. Des preuves intangibles qui dénotent de l’ampleur de la situation. Tout le monde se rappelle du bijoutier de Bouchegouf découvert dans une marée de sang, une affaire élucidée depuis quelques semaines seulement. Il avait été tué froidement par des individus dont deux ont fait le déplacement de Annaba pour commettre l’irréparable.
Boufessioua Sofiane
OPÉRATION DE RELOGEMENT D’ EL M’HAFFEUR
Envoyé par Pierre http://www.lestrepublicain.com/index.php?option=com_k2&view=item&id=30374:un-femme-d%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9e-et-5-autres-br%C3%BBl%C3%A9es
Par Liberté Algérie 22.07.2016 l Par Boufessioua Sofiane
Une femme décédée et 5 autres brûlées
L’opération de relogement des habitants d’El-M’haffeur, a connu encore une fois un grave dérapage pendant la soirée d’avant-hier après le refus de plusieurs familles de quitter les lieux. Mais face à la détermination des forces de police de libérer tout le site concerné par l’opération, un drame s’est produit. Une femme âgée de 34 ans a trouvé la mort et 5 autres personnes dont un enfant (8 ans) ont été blessées dans la nuit de mardi à mercredi au site de relogement des habitants de Beni M’hafer , a indiqué le directeur du centre hospitalier universitaire (CHU), le Pr Abdelazziz Lenkar. Les accidentés souffrent de brûlures suite aux confrontations qui ont marqué l’opération de relogement de 411 familles vers de nouveaux appartements, ont indiqué des habitants de ce quartier, soulignant que le feu qui a causé la mort de la femme, a été déclenché par un des habitants qui exigeait d’être relogé. Quatre femmes sont actuellement sous surveillance médicale au centre des grands brûlés de l’hôpital Ibn Sina relevant du CHU d’Annaba, tandis que l’enfant victime de brûlures touchant 60 % de son corps a été acheminé vers la clinique pédiatrique Sainte Thérèse, selon la même source. L’accident a également causé des blessures à un (1) élément de la police, évacué vers le CHU d’Annaba, selon la cellule de la communication et de l’information de la protection civile. L’opération de relogement de ces familles vers des habitations neuves au quartier Kalitousa dans la commune de Barrahel concerne 411 bénéficiaires qui occupaient, des constructions précaires de la cité Beni M’haffeur a été lancée au début de la semaine en cours, a-t-on rappelé. Ces confrontations ont été enregistrées à cause de l’opposition des familles résidant dans des habitations précaires mais non recensées par les services à compétences pour pouvoir bénéficier d’un logement. Ces familles se sont opposées à la démolition des habitations précaires après le relogement des familles bénéficiaires. Ils se trouvent au service des grands brûlés de l’hôpital Ibn Sina avec trois autres femmes dont une octogénaire brûlées à différents degrés.
Un policier qui a empêché la jeune femme décédée de mettre le feu, a été également blessé à la main et aux yeux après l’explosion de la bouteille de gaz. Un bilan lourd, qui explique tout simplement le grave dérapage qu’a connu l’opération de relogement pour la seconde fois. Les raisons de cette situation sont liées selon certains résidents au fait d’être contraints d’accepter de vivre ensemble dans un appartement de trois pièces comme l’expliquent des citoyens rencontrés sur place « On nous a demandé de quitter nos habitations sans aucun échange. C’est inadmissible que deux à trois familles vivent dans trois pièces » regrettent nos interlocuteurs et d’ajouter « L’opération est très mal organisée. L’essentiel est de libérer l’assiette de terrain sans se soucier des familles qui vont se trouver dans l’exiguïté ». Selon certaines informations, le nombre de 411 logements a été largement dépassé. Une partie de l’opération a été confiée au directeur de l’OPGI et l’autre au chef de daïra. Ce qui explique que le nombre de logements prévus au début de l’opération a été revu à la hausse. D’autres citoyens nous confirment qu’ils obtiennent des actes de propriétés en réponse au directeur de l’OPGI, qui les a informés à l’issue de sa rencontre sur le site avant-hier, qu’il ne s’agit que de prescriptions acquisitives. Pour confirmer leurs dires, nos interlocuteurs ont fait savoir que les autorités ont prévu une rencontre avec les propriétaires au terme de l’opération de relogement.
Boufessioua Sofiane
IMPORTÉE DE TURQUIE DANS LE CADRE DE LA RÉFECTION DU HAUT-FOURNEAU (EL-HADJAR)
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/une-chaudiere-endommagee-apres-sa-chute-dun-porte-char-253292
Par Liberté Algérie 10.08.2016 l Par B. Badis
Une chaudière endommagée après sa chute d’un porte-char
L’équipement stratégique, une chaudière nouvellement acquise, est tombée du porte-char qui la transportait, à l’entrée nord de l’usine. ©Badis B./Liberté
Depuis sa reprise par l’État algérien, le complexe d’El-Hadjar, qui est à l’arrêt, fait parler de lui au rythme des incidents et scandales qui posent la question de la fiabilité de l’opération de réfection et de la possibilité de sa remise en activité.
Le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, au lendemain de sa recapitalisation officielle, continue d'enchaîner les scandales. En effet, éclaboussé il y a une semaine par l’affaire des techniciens portugais qui souffraient d’un problème respiratoire, et dont l’un d’eux est décédé, une nouvelle affaire est venue secouer cette usine.
Un équipement stratégique, à savoir une chaudière nouvellement acquise en devises fortes, destinée au haut-fourneau, et qui s'inscrit dans le cadre du plan de réfection du complexe sidérurgique d’El-Hadjar (Annaba), est tombée du porte-char qui la transportait, à l’entrée nord de l’usine.
La chaudière, particulièrement ses accessoires qui ont totalement été endommagés, a été commandée auprès de la Turquie dans le cadre des travaux de réfection du stratégique haut-fourneau indispensable à la remise en marche du complexe sidérurgique. L’équipement, avec la dévaluation du dinar estimée à 20% par rapport à l’année de la commande en ajoutant les frais de transport, est estimé à environ deux millions de dollars. Sur les lieux de l’accident, nous avons constaté la présence du responsable du complexe en train de s’atteler à charger cet équipement pour le mettre au niveau du parc sous-douane à l’intérieur du site. Cet équipement est devenu gênant pour ces mêmes responsables et la risée des habitants de la zone ouvrière de Chaïba et de Sidi-Amar. Selon des sources crédibles, cette chaudière a été acheminée du port d’Annaba vers le complexe d’El-Hadjar, dans des conditions élémentaires, sans aucune disposition sécuritaire, à bord d’un porte-char vétuste et non conçu pour ce genre de cargaison.
En outre, l’escorte n’a pas été programmée et le choix de l’itinéraire n’était pas le bon. Ainsi, au lieu de passer par la route nationale Annaba-Guelma, ils ont choisi la route de Chaïba - Sidi-Amar, tout en oubliant que sur ce chemin se trouve une trémie. Comble de l’absurdité, nos sources révèlent qu’un accident similaire est déjà arrivé au même endroit (la chute du broyeur de la PMA). La question qui se pose et s’impose alors : où va le complexe d’El-Hadjar à cette cadence ? D'autant que l’État a injecté une enveloppe de 1 milliard de dollars en 2015 pour la concrétisation de l’ambitieux plan de réhabilitation et de modernisation de ses installations, en plus des 600 milliards de dinars injectés en février dernier pour renflouer le budget de fonctionnement du site sidérurgique, lequel, faut-il le rappeler, est mis à mal par d’interminables arrêts de production dus à des pannes répétées et les grèves qui ont ponctué les exercices 2014 et 2015, notamment.
BADIS B.
Annaba: la pollution
Envoyé par Roland
http://www.jeune-independant.net/D-importantes-quantites-de.html
Par Dépêche de Kabylie : 12.08.2016 l Par Davide Padoa
D’importantes quantités de poissons morts flottant à la surface de l’eau
La côte est de la ville de Annaba a été recouverte depuis le début de la semaine en cours, d’importantes quantités de poissons morts flottant à la surface des eaux.
Des marins pécheurs qui ont l’habitude d’évoluer dans cette zone entre le port d’Annaba, la cité Seybouse, ex-jouanonville, en passant par l’embouchure de l’oued Seybouse et la localité de Sidi Salem, furent les premiers à constater ces dégâts écologiques. L’information a vite fait le tour de la ville et continue jusqu’à présent à alimenter les discussions.
Ces dégâts écologiques seraient dus probablement à la pollution des eaux de la mer, d’autant plus que cette partie de la côte annabie, est exposée aux rejets toxiques provenant du l’ex-complexe Asmidal, aujourd’hui Fertial, ainsi que du complexe sidérurgique d’El Hadjar et de la zone industrielle Pont Bouchet via l’Oued Seybouse.
Pour l’heure, les institutions concernées y compris les garde côtes, la direction de l’environnement et le bureau d’hygiène de la commune de Annaba, n’ont pas encore réagi, ni livré la moindre explication à propos de ce phénomène.
En dépit des campagnes de nettoiement des ports organisées de temps à autre, dans les deux ports de pêche de Annaba et Chetaïbi, le littoral annabi, de 80 kms de long., n’échappe pas encore aux méfaits de la pollution due essentiellement aux rejets de déchets plastiques et de verre . Une enquête devrait être diligentée pour déterminer les causes de cette catastrophe écologique.
Davide Padoa
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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De Mme Monique GINDRE.
Bonjour lecteurs,
Je recherche les descendants des FAURE de REDJAS. Réfugiés de Tunisie, ils nous avaient accueillis notre mère et 5 enfants dont un nouveau-né, logés, nourris, enfin complètement entretenus.
Pouvez-vous m'aider à les retrouver.
Je suis Monique-Denise DELSAUX née GINDRE. Je suis allée en classe avec Didier et me souviens bien de Mlle Mylène FAURE.
Je vous remercie par avance et vous adresse mes meilleures salutations.
Mon adresse est : Monique GINDRE
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
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Sublime Audiard...
Envoyé par Eliane
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- « On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis. »
« Si on mettait un point rouge sur la tête de tous les cons, le monde ressemblerait à un champ de coquelicots ! »
« Moi, les dingues, j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j'vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins d'Paris qu'on va l'retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle... Moi, quand on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j'ventile. »
« Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. » (Les tontons flingueurs)
2. « Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse. » (Les barbouzes)
3. « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. » (100 000 dollars au soleil)
4. « La tête dure et la fesse molle, le contraire de ce que j'aime. » (Comment réussir quand on est con et pleurnichard)
5. « Un pigeon, c'est plus con qu'un dauphin, d'accord, mais ça vole. » (Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages)
6. « Mais pourquoi j'm'énerverais ? Monsieur joue les lointains ! D'ailleurs je peux très bien lui claquer la gueule sans m'énerver ! » (Le cave se rebiffe)
7. «Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner. » (Le Pacha)
8. « La justice c'est comme la Sainte Vierge. Si on la voit pas de temps en temps, le doute s'installe. » (Pile ou face)
9. « Si la connerie n'est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille. » (Un singe en hiver)
10. « Deux intellectuels assis vont moins loin qu'une brute qui marche. » (Un taxi pour Tobrouk)
11. «Vous savez quelle différence il y'a entre un con et un voleur ? Un voleur de temps en temps ça se repose. » (Le guignolo)
12. «Dans la vie, il faut toujours être gentil avec les femmes même avec la sienne. » (Série Noire)
13. « Je suis pas contre les excuses, je suis même prêt à en recevoir. » (Les grandes familles)
14. « Il vaut mieux s'en aller la tête basse que les pieds devant. » (Archimède le clochard)
15. «Quand on a pas de bonne pour garder ses chiards, eh bien on n’en fait pas. » (Mélodie en sous-sol)
16. « Plus t'as de pognon, moins t'as de principes. L'oseille c'est la gangrène de l'âme. » (Des pissenlits par la racine)
17. « Deux milliards d'impôts ? J'appelle plus ça du budget, j'appelle ça de l'attaque à main armée. » (La chasse à l'homme)
18. « Je suis ancien combattant, militant socialiste et bistrot. C'est dire si, dans ma vie, j'en ai entendu, des conneries. » (Un idiot à Paris)
19. « Le flinguer, comme ça, de sang froid, sans être tout à fait de l'assassinat, y'aurait quand même comme un cousinage. » (Ne nous fâchons pas)
20. «A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d'emmerdeurs est le seul qui n'ait jamais baissé. » (Une veuve en or)
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Notre liberté de penser, de diffuser et d’informer est grandement menacée, et c’est pourquoi je suis obligé de suivre l’exemple de nombre de Webmasters Amis et de diffuser ce petit paragraphe sur mes envois.
« La liberté d’information (FOI) ... est inhérente au droit fondamental à la liberté d’expression, tel qu’il est reconnu par la Résolution 59 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée en 1946, ainsi que par les Articles 19 et 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (1948), qui déclarent que le droit fondamental à la liberté d’expression englobe la liberté de « chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit ».
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