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LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO
LE SECTARISME DE LA LIBERTE D'EXPRESSION
Chers Amis,
Ce sectarisme que veulent nous imposer, par tous les moyens, les médias à la solde de certains politiques de gauche et aussi de droite, c'est une poussée de fièvre de virus aphteux d'intolérance - de terrorisme intellectuel - de dénonciation calomnieuse - de stigmatisation des esprits, de la force mentale, psychologique, religieuse - de négationnisme de l'histoire, de l'identité de la France et de ses individus ainsi que de leurs mémoires - de discrimination assimilée au racisme - de corruption par le mensonge - et de la nouvelle mode le " genrisme " qui tue la nature de l'homme. Sans conscience, ils nous ressassent le " pas d'amalgame !"
Le seul but de ce sectarisme c'est de nous restreindre, voire nous supprimer, la liberté d'expression et de pensée garantie par les articles 10 et 11 de la déclaration de 1789 des droits de l'homme. Ceci pour imposer leur pensée unique et universelle élevée en idéologie à la manière du nazisme, du communisme, du maoïsme ou de l'islamisme intégriste. Quiconque osera contredire ce sectarisme et cette idéologie sera cloué au pilori. Cela revient à voler l'humanité, à tuer l'âme, à emprisonner le cerveau dans une seule case. L'inquisition est-elle de retour ???
Tout le monde sait où cela conduit : à la Guerre Civile. Peu de français s'en soucient ou font mine de ne rien voir afin de privilégier le temps présent en occultant le passé mais plus grave l'avenir de leurs enfants, c'est dramatique. La mémoire des années trente est là pour rappeler le terrible désastre qui s'en est suivi après le travail des sectaristes de ce temps-là.
Seuls le respect et l'enseignement de la mémoire peuvent combattre cette idéologie criminelle du sectarisme de la liberté d'expression et de pensée.
Nos cimetières en Algérie et aussi en France sont remplis de mémoires et en ces jours de commémoration de nos morts là-bas et ici, remplissons nos pensées et expressions de cette mémoire occultée, travestie et bafouée qui doit perdurer au milieu de toutes les embûches des sectaristes de malheur. Ils nous conduiront au travers d'une guerre civile à " retrouver " une indépendance comme celle qui nous a touché le 1er novembre 1954. Cette date d'anniversaire tragique dans l'histoire de notre terre natale et de nos communautés est une date mémorielle chargée d'horreur, de crimes, de victimes innocentes, de pleurs, d'exode, de mensonges et de trahisons dont sont responsables les sectaristes de cette époque dramatique.
C'est ce qu'ils veulent pour la France ?
La Valise ou le Cercueil ? La Prison ou le linceul ?
Jean Pierre Bartolini
Diobône,
A tchao.
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La tragédie algérienne éclate à la Toussaint
Envoyé Par M. Gardan Bernot
Valeurs Actuelles N° 4065 du 23 octobre 2014
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1er novembre 1954
L'histoire de l'Algérie sous domination française a commencé par une ambiguïté. Elle s'est terminée en tragédie, au terme d'une évolution chaotique.
Pendant des siècles, la nation algérienne n'existait pas. Ferhat Abbas, qui deviendra, pendant la guerre d'indépendance, le premier président du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), écrivait, en 1936: " Si j'avais découvert la nation algérienne, je n'en rougirais pas comme d'un crime. Cependant, je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts, j'ai visité les cimetières : personne ne m'en a parlé. On ne bâtit pas sur du vent."
En écho, le discours du général de Gaulle sur l'autodétermination de l'Algérie, le 16 septembre 1959, alors qu'il considérait déjà l'indépendance de ce pays comme inéluctable : " Car, depuis que le monde est le monde, il n'y a jamais eu d'unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. Carthaginois, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes syriens, Arabes de Cordoue, Turcs, Français ont tour à tour pénétré le pays, sans qu'il y ait eu, à aucun moment, sous aucune forme, un État algérien. "
Lorsque le général de Bourmont, mandaté par le roi Charles X, débarque en 1830 à Sidi-Ferruch, il découvre un pays théoriquement soumis à l'autorité du sultan de Constantinople, mais en réalité livré à lui-même, où cohabitent Berbères, Arabes, juifs. Plus d'autorité centrale, même de nom, depuis que le dey d'Alger s'est rendu aux Français. À l'origine, il n'est nullement question pour ceux-ci de conquérir la totalité d'un territoire aux contours mal définis. Finalement, la France décide de conserver simplement des enclaves côtières, dont Alger, le reste du pays n'étant soumis qu'à son influence indirecte par le truchement des autorités traditionnelles.
"L'Algérie n'est pas une colonie proprement dite, mais un royaume arabe."
Les circonstances vont en décider autrement. Sa duplicité ayant été établie, le cheikh Ahmed Bey est chassé en 1837 de Constantine, dans l'Est du pays. Deux ans plus tard, le danger se déplace à l'Ouest, où l'émir de Mascara, Abd-el-Kader, fondateur d'un nouvel État, a déclaré la guerre à la France. Notons que, pour la première fois, en 1839, les possessions françaises dans le Maghreb sont désignées sous le nom d'Algérie.
Abd-el-Kader ne se rendra qu'en 1847. Un an plus tard arrive au pouvoir Louis Napoléon Bonaparte d'abord président de la République puis empereur, qui va imaginer pour l'Algérie, devenue terre de colonisation, un statut vraiment original. Cela ne va pas se faire spontanément. Dans un premier temps, Napoléon III se montre plutôt partisan de la manière forte pour consolider et pacifier le territoire. Cela s'accomplit avec l'occupation des oasis du Sud puis, en 1857, du nord de la Kabylie par le maréchal Randon.
La conversion de l'empereur à une autre politique se produit, dans les années 1860, sous l'influence d'un personnage hors du commun devenu son conseiller personnel, Thomas (alias Ismaïl) Urbain, Français converti à l'islam, auteur, sous le pseudonyme de Georges Voisin, d'un ouvrage au titre explicite, l'Algérie pour les Algériens. Napoléon III écrit au maréchal Pélissier, gouverneur général de l'Algérie, en 1863 : "L'Algérie n'est pas une colonie proprement dite, mais un royaume arabe.
Les indigènes ont comme les colons un droit égal à ma protection et je suis aussi bien l'empereur des Arabes que l'empereur des Français. "
Le sénatus-consulte du 14 juillet 1865 stipule : "L'indigène musulman est français, néanmoins il continuera à être régi par la loi musulmane. Il peut être admis à servir dans les armées de terre et de mer. Il peut être appelé à des fonctions et emplois civils en Algérie. Il peut, sur sa demande, être admis à jouir des droits de citoyen français. "
C'est la porte ouverte à ce que l'on appellera plus tard l'intégration, les mêmes droits étant reconnus aux juifs d'Algérie.
Philippe Séguin, qui fut ministre de Jacques Chirac, président de l'Assemblée nationale et premier président de la Cour des comptes, dans un ouvrage prenant le contre-pied de beaucoup d'historiens hostiles à Napoléon III (Louis Napoléon le Grand, Grasset), écrit: "Pour Louis Napoléon, les Arabes étaient les égaux des Français. [...] Le rêve d'associer les deux populations sur un pied d'égalité ne le quitta jamais. "
Le décret Crémieux stipule que les "israélites indigènes" sont français.
Le rêve du "royaume arabe" s'effondre avec le second Empire. Désormais, la voie s'ouvre largement devant ceux pour qui "l'Algérie, c'est la France" et qui réclament son intégration à la métropole, tout en excluant les autochtones de la citoyenneté.
La question de l'indigénat" ne cessera de se poser sous les IIIe et lVe Républiques. L'Algérie, en tant que territoire, c'est alors la France d'un point de vue institutionnel, comme le confirmeront, en 1954, le président du Conseil, Pierre Mendès France, et son ministre de l'Intérieur, François Mitterrand. Mais les indigènes ne sont pas pour autant des citoyens français.
La démonstration en est faite dès la chute du second Empire. Le 24 octobre 1870, un décret préparé par le ministre de la Justice du gouvernement provisoire, Adolphe Crémieux, stipule : " Les israélites indigènes des départements français sont déclarés citoyens français ", un second décret excluant l'automaticité pour la naturalisation des musulmans et des étrangers résidant en Algérie.
Cette discrimination va agir sur les musulmans comme un électrochoc. Elle entraîne notamment une nouvelle révolte en Kabylie, développant aussi une vague d'antisémitisme dans la population européenne.
France Soir" du 2 novembre 1954. "Une trentaine d'attentats ont été commis" : la France est sous le choc.
D'autres révoltes suivront dans une Algérie réputée "pacifiée" : une dans les Aurès, en 1916, puis une autre dans le Constantinois, qui commence le 8 mai 1945, le jour de la capitulation allemande... La preuve que le rejet de la colonisation française reste vif dans une partie des populations musulmanes, même si la majorité d'entre elles semble accepter la situation créée progressive-ment depuis la conquête.
Pourtant, des améliorations seront apportées ou proposées, au fil des années, au statut des autochtones. La loi Jonnart de février 1919 accorde le droit de vote aux musulmans, sous certaines conditions, dans un collège leur étant propre, ainsi que l'accès à de nombreux emplois publics. En 1931, le sénateur républicain socialiste Maurice Violette, ancien gouverneur général de l'Algérie, dépose, avec Léon Blum, une proposition de loi accordant " le bénéfice de la naturalisation individuelle avec tous les avantages qu'elle confère" à certaines élites musulmanes, soit entre 20 000 et 25 000 per-sonnes. Une proposition bien accueil-lie par ses éventuels bénéficiaires mais rejetée à la fois par les Européens et par les nationalistes algériens. Elle sera reprise, en vain, par le gouvernement de Front populaire en 1936, alors même que les autochtones partisans de l'assimilation réclament le suffrage universel pour tous les Algériens (le collège unique) et le rattachement de l'Algérie à la France.
En mars 1944, une ordonnance prise par le général de Gaulle récupère, en l'élargissant, le projet Blum-Violette en admettant dans le premier collège 65 000 électeurs musulmans appartenant à l'élite. En 1947, enfin, le gouvernement du socialiste Paul Ramadier fait adopter un nouveau statut créant notamment une Assemblée algérienne de 120 membres élue au suffrage universel, chargée de gérer les intérêts de l'Algérie dans de nombreux domaines, notamment budgétaires : la reconnaissance d'une semi-autonomie.
Il est déjà bien tard. La défaite de la France face à l'Allemagne, en 1940, a convaincu les nationalistes - dont la figure est alors Messali Hadj - que la puissance tutélaire n'est pas invincible. Des émeutes éclatent à Sétif en mai 1945. La guerre d'Indochine renforce ce senti-ment : l'insurrection déclenchée le 1er novembre 1954, parle Front de libération nationale (FLN) nouvellement créé, intervient cinq mois après la défaite de Diên Biên Phù. Ce que les Vietnamiens ont réussi à faire, les Algériens en seraient-ils incapables ? Parmi les chefs de la révolte figurent d'anciens combattants de l'armée française, au premier rang desquels l'ancien adjudant Ahmed ben Bella, décoré de la médaille militaire par le général de Gaulle, en 1944, pour sa belle conduite en Italie.
Ce que les Vietnamiens ont réussi à faire, les Algériens en seraient-ils incapables ?
Les attentats du 1er novembre, qui font une dizaine de tués - dont un jeune instituteur, Guy Monnerot, atrocement assassiné, son épouse Jeanine étant blessée -, resteront dans la mémoire comme la "Toussaint rouge". Un engrenage infernal se met en route même si, sur le moment, les dirigeants politiques ne prennent pas la mesure de ce qui se passe. À l'Assemblée, Pierre Mendès France déclare que " l'on ne transige pas lorsqu'il s'agit de défendre la paix intérieure de la nation, l'unité, l'intégrité de la République". L'espoir renaît, en 1958, quand le général de Gaulle, revenu au pouvoir, affirme que les musulmans sont désormais " des Français à part entière". On connaît la suite, dramatique, de Gaulle ayant notamment estimé, selon ses confidences à son ministre Alain Peyrefitte, que la poussée démographique des musulmans risquait de changer la nature de la nation française et de transformer son village de Colombey-les-Deux-Églises en " Colombey-les-Deux-Mosquées "...
Mais cette suite, ce sont aussi les regrets de Ferhat Abbas, qui écrira en 1980 (Autopsie d'une guerre: l'aurore, Éditions Garnier) : "L'Algérie est un vaste pays où beaucoup de choses restent & faire. Tous ses enfants y avaient leur place... Des regrets exprimés aussi, au crépuscule de sa vie, par Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante. Et dès 1957, Krim Belkacem, devenu l'un des personnages les plus importants du FLN, après quinze ans de maquis en Kabylie, disait : "Je suis devenu nationaliste parce que la France m'a refusé la fonction de garde champêtre. "
En somme, selon ces artisans de l'indépendance, l'Algérie aurait pu devenir un État multiracial comme le deviendra l'Afrique du Sud après les accords De Klerk-Mandela. Tel était - sur le papier - l'esprit des accords d'Evian de 1962. Ce n'était pas celui des nationalistes les plus intransigeants, tels que le colonel Boumediene, chef de l'Armée de libération nationale (ALN), ni celui des derniers partisans de l'Algérie française. Et, à l'heure de l'indépendance, les Européens étaient déjà partis.
Claude Jacquemart
Pieds-Noirs, les bernés de l'histoire, par Alain Vincenot, l'Archipel, 286 pages,19,95€.
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HYMNE
ECHO D'ORANIE - N°251
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Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie
Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie.
Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau.
Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère;
Et, comme ferait une mère,
La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau.
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! Aux vaillants ! Aux forts !
A ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
C'est pour ces morts, dont l'ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tyr et de nos Babylone,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! Aux vaillants ! Aux forts !
A ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts!
Ainsi, quand de tels morts sont couchés dans la tombe,
En vain, l'oubli, nuit sombre où va tout ce qui tombe,
Passe sur leur sépulcre où nous nous inclinons;
Chaque jour, pour eux seuls se levant plus fidèle,
La gloire, aube toujours nouvelle,
Fait luire leur mémoire et redore leurs noms !
Gloire à notre France éternelle !
Gloire à ceux qui sont morts pour elle !
Aux martyrs ! Aux vaillants ! Aux forts I
A ceux qu'enflamme leur exemple,
Qui veulent place dans le temple,
Et qui mourront comme ils sont morts !
Les Chants du crépuscule
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LE MUTILE N° 81, 29 juillet 1917 (Gallica)
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Honneur au 1er Régiment de Zouaves
Par M. Un Zouave réformé
C'est fête aujourd'hui. Au 1er Régiment de Zouaves, c'est fête, car après avoir été à l'honneur, le régiment vient de recevoir la récompense de sa vaillance, et cette récompense lui est d'autant plus chère qu'elle émane d'un homme qui s'y connaît en courage, qui a donné les preuves de la plus superbe audace en même temps que de la plus haute stratégie puisque Général de Division, il y a, à peine un an, il est devenu successivement Commandant d'Armée et Généralissime ; Nous avons nommé le Général Pétain.
Il les a vus nos jeunes chacals au son des pan, pan, Larbi, enfoncer les lignes boches à Verdun, toujours prêts à se dévouer, à jouer de la fourchette avec maestria ; à exceller dans l'art de la guerre de surprise où le soldat d'Afrique est passé maître.
Il les a vus, superbes d'audace, alignés comme à la parade, se ruer sous le feu d'enfer du Mont Cornillet, réputé inexpugnable, et l'enlever de haute lutte tout comme leurs aînés. montaient à l'assaut de la Tour Malakoff.
Il les a vus s'implanter, s'incruster si l'on peut dire dans la position conquise, la maintenir malgré les contre-attaques désespérées des boches et son cœur en a tressailli d'allégresse. Les Zouaves, a-t-il dit, sont toujours les premiers soldats du inonde, et ces mots tombés des lèvres d'un tel chef sont aussi précieux aux vainqueurs du Mont Cornillet que la fourragère qui leur a été. accordée.
Désormais à côté des noms flamboyants des victoires passées, quelles que soient les victoires futures, la bataille du Mont Cornillet sera la plus belle parmi les plus belles.
Certes beaucoup sont tombés là, qui n'ont pas survécu à ce jour de gloire, mais ils sont morts auréolés de la gloire impérissable qui consacre à jamais, la vaillance des braves du 1er Régiment et si dans les nombreux amis et abonnés qui liront ces lignes, se trouve une famille endeuillée par la perte d'un fils, d'un époux, tombé pour la France au Mont Cornillet, qu'elle refoule ses larmes ; on ne meurt pas quand, on tombe de semblable façon, on revit dans le paradis des braves où seules les actions d'éclat donnent droit d'entrée. On ne pleure pas de tels morts, on les bénit pour leur gloire immortelle.
Heureux ceux qui survivront, car ils pourront dire " J'y étais pour que l'on pense, voilà un brave.
Zouaves du 1er Régiment portez plus crânement la chéchia, sonnez plus fort votre marche guerrière, vous appartenez déjà à une armée d'élite, vous étiez déjà les héritiers des vieux chacals de l'Alma, Inkerman, Palestro, Magenta, vous êtes maintenant les héros de Cornillet..
Voici dans quels termes sont reproduites les citations qui ont donné droit au 1er Régiment au port de la fourragère :
Ministère de la Guerre
Régiments et unités. formant corps auxquels la fourragère a été conférée par le Général Commandant en Chef les Armées du Nord et du Nord-Est, en exécution des prescriptions contenues dans la circulaire, Ministérielle N° 3095. D. du 21 Avril 16 avec l'énoncé des citations à l'ordre obtenues par ces régiments et unités.
1er Régiment de marche de Zouaves.
Le 21 Octobre 1916 après avoir tenu plusieurs jours sous un bombardement meurtrier et continu et dans des conditions atmosphériques extrêmement pénibles, a coopéré à l'attaque des bois de Chaulnes avec un allant superbe et dans un ordre parfait, atteignant rapidement l'objectif fixé.
Le 7 Novembre 1916, chargé sous les ordres du Lieutenant-Colonel Rolland d'enlever le Pressoire et le bois Kralz s'est acquitté de la façon la plus brillante de sa mission après une latte très dure à la grenade et en dépit d'une violente tempête de, vent et de pluie. (Décision du -Général Commandant en Chef, du S Décembre 1916.) - -
Sous l'habile et énergique direction de son Chef le Lieutenant-Colonel Poirel, le 1 er Régiment de marche de Zouaves aligné comme à la manœuvre, a enlevé d'un merveilleux élan une position ennemie fort importante et puissamment fortifiée ; a su s'y maintenir en repoussant plusieurs contre-attaques; et l'organiser malgré les bombardements d'une extrême violence auxquels il a été soumis pendant cinq jours et cinq nuits sans interruption (Décision du Général Commandant en Che/ du 9 Juin 1917.)
Signé: PAUL PAINLEVE.
1er Régiment de marche de Zouaves.
Décision du Lieutenant-Colonel en date du 11 Juin 1917. Ordre du Régiment N° 102.
Le Lieutenant-Colonel Rolland, Ancien Commandant du 1er Régiment de marche de Zouaves, se fait un plaisir d'annoncer que la fourragère est accordée au régiment pour sa brillante conduite depuis le début de la campagne, en particulier à Verdun dans la Somme et récemment aux affaires du Mont Cornillet.
En transmettant cette heureuse nouvelle, le Lieutenant-Colonel Commandant le Régiment, adresse aux Officiers, Sous-Officiers, Caporaux et Zouaves du 1er de Marche ses vives et bien sincères félicitations pour cette brillante distinction, due à la valeur et à l'héroïsme qu'ils ont déployés en toutes circonstances. Elle les encouragera à poursuivre leurs efforts, à les augmenter même jusqu'au jour heureux oit le " boche " délesté sera " bouté " définitivement hors de France.
Ce jour ne tardera pas, et alors, les Zouaves du 1er Régiment pourront être fiers de leur oeuvre, car ils auront contribué pour une large part, toujours sur la brèche, sans une minute de défaillance.
Vive le 1er Régiment de Zouaves ! Vive la France.
Aux Armées, le 11 Juin 1917.
Le Lt-Colonel Poirel, Cdt le Régt.
1er Régiment de marche de Zouaves.
Décision du Lieutenant-Colonel en date du 20 Juin 1917.
Le Lieutenant-Colonel a le plaisir de porter ci-dessous à la connaissance des Officiers, Sous Officiers, Caporaux et Zouaves la lettre qu'il vient de recevoir du Général Vanadinite Commandant le 10° C.A.
Au Q. G. le 18 Juin 1917.
Mon cher Colonel,
On met à l'instant sous mes yeux la nouvelle, publiée par les journaux du jour, que la fourragère vient d'être conférée par le Général en Chef à votre vaillant régiment, mon cher vieux 1er Zouaves.
Je m'en réjouis d'autant plus que c'est sous mes ordres en enlevant de haute lutte la formidable position du Mont Cornillet, que cette superbe troupe a conquis la seconde citation collective qui lui a donné droit au port de la fourragère.
Je suis heureux de vous adresser à vous, à vos Officiers et a vos soldats mes plus chaleureuses félicitations.
Recevez mon cher Colonel, l'assurance de ma vieille camaraderie africaine et des sentiments cordiaux et sympathiques de :
Votre ancien au 1er Zouaves. Signé Général VANDERBERG.
Le Colonel a adressé à M. le Général Vanderberg la réponse suivante :
Mon Général,
J'ai communiqué à mes Officiers et à mes Zouaves la lettre si élogieuse que vous avez bien voulu m'adresser; elle les touche d'autant plus qu'elle est une nouvelle preuve du bienveillant intérêt que vous n'avez cessé de témoigner à votre ancien régiment.
En leur nom et en mon nom personnel je m'empresse de vous exprimer notre vive et bien sincère reconnaissance.
Sous vos ordres, mon Général, le 1er Zouaves marchera toujours avec enthousiasme et il est tout prêt à recommencer ce qu'il a fait au Mont Corrnillet.
Signé, POIREL.
Lorsqu'on a lu de pareils éloges et venant de si haut il serait téméraire de faire des commentaires, on lâche la plume et l'on pleure de joie surtout quand on a eu l'honneur de combattre dans les rangs du 1er Régiment de Zouaves.
Un Zouave réformé N°1
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FLEURISSEMENT DU CIMETIERE DE BÔNE
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Opération " JARDIN des ETOILES 2015 "
Opération terminée et menée à bien par M. Mounir HANNÈCHE et son entreprise. Je sais qu'en ces temps de disette les fonds se font rares dans la pôche des retraités mais je regrette quand même qu'il n'y ait pas plus de personnes concernées par le fleurissement des tombes de leurs ancêtres qui sont notre mêmoire restée là-bas. Si chaque personne mettait de coté chaque mois 4 euros, il y aurait assez pour entretenir et fleurir une tombe ainsi que faire un modeste don pour le cimetière.
Malheureusement, il y a beaucoup, beaucoup plus de gens qui rouspètent et vocifèrent, lorsqu'ils voient l'état des cimetières, que ceux qui ont pris conscience que c'est à nous de faire au moins le geste de s'occuper de nos tombes. Le premier devoir de mémoire, c'est pour nos morts qui en sont les créateurs.
Enfin, MERCI à ceux qui ont répondu à notre appel de fleurissement ainsi qu'à l'appel à la générosité pour la rénovation des statues retrouvées, afin de sauvegarder ces "petites oeuvres" qui veillent sur le cimetière.
Ces fleurs et l'extrait de la prière de Saint Augustin en souvenir de ceux qui nous ont quittés et à ceux qui ne les oublient pas. Yves JAN.
FAMILLE BLANC
FAMILLE CRONEISS
FAMILLES CATALDO / PIETRI
FAMILLE DESANTI
FAMILLE DAUBEZE
FAMILLE LATKOWSKI
FAMILLE DUCHENE
FAMILLE DI LIEGRO
FAMILLE DURANTI
FAMILLE FERRE
FAMILLE GAUCI
FAMILLE GONTHIER
FAMILLE JACONO
FAMILLE JANELLE
FAMILLE LANZARONE
FAMILLE LASTES
FAMILLE MONS
FAMILLE KORABIEWICZ
FAMILLE ROSSO
FAMILLE TROFFA
FAMILLE SPITERI
FAMILLE YACONO
FAMILLE REMUSAT
FAMILLE XUEREF
FAMILLE VENERUSO
STÈLE DÉDIÉE Á TOUS NOS DÉFUNTS RESTÉS LÁ-BAS
VIERGE RETROUVÉE et RESTAURÉE par M. Mounir HANÉCHE
LA PAIX, CE N'EST PAS UN VAIN MOT, C'EST UN COMPORTEMENT. Proverbe Ivoirien
LA VIERGE QUI VEILLE Á LA PORTE DES ÉTOILES
La vie des Morts est de survivre dans l'esprit des Vivants.
Ciceron
La beauté de la mort, c’est la présence.
Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents.
Victor Hugo
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RECHERCHE
Envoyé par M. Charles et Paul Ciantar
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Bonjour chers lecteurs,
J'ai un service personnel à vous demander. Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qu'est devenu M. Djabali ?
Il a été mon directeur à l'école primaire de Sidi-Salem 1 (1959 -1961). Comme mon oncle Alfred MÉLIS, il faisait partie de l'association des Prisonniers de guerre évadés.
Une personne m'a dit qu'il était décédé, pouvez-vous me dire quand et comment serait mort monsieur DJABALI ?
D'avance, je vous remercie de vos réponses.
Mon adresse est : Jean Claude Stella
UNE PISTE, Classe de 4ème, 1952/53, Lycée Saint-Augustin !
De Gauche à droite : Debouts dernière rangée : 1- SANCHEZ Yves, 2- ARMANI, 3 ?, 4- BERNARD, 5- NAL Roland, 6- GELSI Paul, 7- ?, 8- DABALI Paul
Debouts 3° rangée : 9- RUGGIU Denis, 10- DECCHIERA, 11- GUEZ Georges, 12- GUEZ Gilles, 13- PEREZ Jacques, 14- BORG Sébastien, 15- SALIBA Raymond, 16- CEPI Jean, 17- GAUD Manuel,
Debouts 1° rangée : 18- GOMEL, 19- CRISTOFINI Jean-Paul, 20- ? , 21- MACCIONI , 22- HADJ Messaoud, 23- ZENINE, 24- ? , 25- ? , 26- MACIAS, 27- LARGUECHE Farouck,
Assis : 28- LUNARDELLI, 29- TELLIER, 30- SAGNOL, Prof - COUTERON, 31- LAVIGNE, 32- MORIN, 33 - SAMAR Mahmoud
Assis tailleur : 34- BELLAGAMBA, 35- ANDREA René, 36 CIANTAR Paul, 37- ?, 38- GUILLOT.
Mon frère était en classe avec le fils (Paul Djabali), et ne sais pas si le père qui était devenu inspecteur primaire a été tué. Sur la photo il y a un nommé Zenine qui a épousé la soeur de Paul Djabali.
Charles et Paul Ciantar
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ALBUM DE PHOTOGRAPHIES
D'Auguste LÉLU
Envoi de M. Hervé Cortés - DVD de M. Maurice Cazenave
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Aujourd'hui, je débute une série de Photos (période d'Algérie) tirées de l'album de Auguste Lélu qui vécut à Bône de 1840 à 1874.
J'avais reçu ces photos en 2005 en promettant de les diffuser. Mais le temps passant je ne retrouvais plus ce DVD ainsi que l'adresse de la personne qui me l'avait offert.
Ce mois-ci, en faisant des recherches pour un document, je suis tombé sur une enveloppe contenant des documents dont l'enveloppe contenant ce DVD qui m'avais causé tant de tracas en recherche.
Faut dire que j'ai encore pas mal de documents reçus et pas encore exploités par manque de temps. Enfin je vais vous faire partager ces photographies d'une autre époque dont M. Lélu n'est pas l'Auteur mais il en a été le gardien précieux d'un trésor. Trésor transmis de génération en génération par la famille et qui m'a été transmis par elle qui a le sens de la mémoire.
D'ailleurs, je vous fait aussi partager la lettre qui était jointe au DVD. J.P.B. - Webmaster
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"L'album de photos (période Algérie) contient environ 60 portraits photographiques dont plus de la moitié viennent de studios situés en Algérie (Alger, Bône, Constantine…). Le format est environ 6 x 9 cm, le support cartonné 6,5 x 11 cm. Elles ont été scannées à 360 dpi et sauvegardées au format JPEG pour faciliter leur diffusion sur Internet. Elles datent vraisemblablement de la période 1855/1874. Cet album de photographies a été constitué par Auguste Lélu, mon quadrisaïeul maternel et son épouse. Il représente leurs relations de l'époque, dans l'administration , on peut l'imaginer. A quelques exceptions près - membres de ma famille - aucun personnage de ces photos ne peut être identifié.
Ce que nous savons des Lélu en Algérie est bien peu. En effet, les archives familiales, que Paul, leur fils, avait " mises à l'abri " pendant la Commune à la Cour des Comptes à Paris où il avait ses fonctions, ont disparu dans l'incendie de ce bâtiment en 1871.
Auguste Lélu (1812-1874) originaire de Paris, professeur de (belles-)lettres et Félicité Menu de Ménil (1813-1886), sa jeune femme épousée 2 ans auparavant, sont venus s'installer à Bône en 1840 où Auguste a occupé pendant de nombreuses années le poste de secrétaire de mairie. Y a-t-il occupé des fonctions électives ? On ne sait pas. Il est enterré au cimetière de Bône. A la mort de son mari, en 1874, Félicité s'est repliée sur la métropole ; la famille n'a donc pas fait souche en Algérie. Paul Lélu (1839-1897), leur fils unique, est arrivé en Algérie en 1840 à l'âge d'un an avec ses parents. Ses études l'ont conduit dans l'administration des finances. Il n'a, semble-t-il, pas occupé de poste en Algérie, mais seulement en métropole (Apt, Paris, Château-Thierry, Lorient…). Il a épousé en 1874 Marie Rouxel, une jeune femme de Boulogne-sur-mer, devenue ainsi mon arrière grand'mère, et a fait souche en métropole. Le reste de l'histoire ne concerne plus l'Algérie.
Tels quels, ces portraits anonymes n'ont que peu d'intérêt. Mais si certains pouvaient retrouver les traces de ces personnes dans leurs vieux albums familiaux, alors ces portraits reprendraient toute leur valeur de mémoire de ce pays magnifique et profondément regretté de tous ceux qui y ont vécu."
Maurice Cazenave
Paul, Auguste, Antoine Lélu Pauline Eléonore de Ménil,
époux de Marie Rouxel ép. de Pierre Auguste Racagel
Marie Rouxel, Marie Lélu-Rouxel
ép. de Paul Lélu et son fils Maurice Lélu
Homme jeune, assis, 3/4 Militaire, debout, face
Femme, buste, 3/4 Homme, debout, face
Jeune fille, debout, face Albert Lambert, 12 ans, 5 mois, 1875
Femme, jeune, debout, 3/4Homme, buste, 3/4
A SUIVRE
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"le Pépé virtuel"
Envoyé Par Jean
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Celle là elle devrait plaire, et elle est tellement vraie....
Le grand-père a enfin acheté une tablette informatique et se débrouille pas mal avec les mails.
Alors, il reçoit un mail de son petit-fils de 12 ans :
Bonjour Pépé, tu vas bien ?...
C'est trop Top qu’on puisse échanger par mail maintenant !
Je n’aurai plus besoin de venir chez toi pour avoir de tes nouvelles !
Pour mon argent de poche, tu sais, tu peux me le virer sur mon compte jeune : BE77 1002791 38 .
Facile, non ?...
HUGO qui t’aime.
Pépé répond :
Cher HUGO, tout va bien.
Je ne sais pas utiliser le homebank, mais j’ai acheté le vieux scanner de MICHEL.
Alors je scannerai un billet de 50 EUROS que je t’enverrai et quand tu auras un peu de temps, tu pourras venir chercher l'original.
Signé : "le Pépé virtuel"
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Bulletin - Oeuvre de saint Augustin et de sainte
Monique, patronne des mères chrétiennes
N° 1. - Novembre 1871 - Brochure trouvée à la BNF
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Les descendants du peuple
de saint Augustin et de sainte Monique.
Les Kabyles. C'est le nom que portent, aujourd'hui, dans la langue vulgaire, les descendants de la race à laquelle appartenaient sainte Monique et saint Augustin.
Le saint évêque d'Hippone, et sa pieuse mère étaient Kabyles, ou comme on disait alors Berbères ou Numides. Nous avons donc pensé qu'il serait doux aux Mères chrétiennes, de savoir ce qu'était cette race qui a été une grande nation, ce qu'elle est encore aujourd'hui, ce que nous voulons faire pour elle.
Le peuple que nous nommons aujourd'hui les Kabyles occupait autrefois toute l'Afrique du Nord. Il fut célèbre dans l'histoire surtout par sa lutte prolongée contre la puissance romaine, et ses derniers rois vinrent mourir prisonniers à Rome.
C'est de Rome aussi qui lui vinrent, dès les premiers temps du christianisme, les apôtres de l'Evangile. Comme partout, ils eurent à lutter contre la férocité des persécuteurs, comme partout ils comptèrent de nombreux martyrs parmi les pasteurs, parmi les simples fidèles, parmi les vierges chrétiennes. L'Église a inscrit dans le canon de la messe les noms des Cyprien, des Félicité, des Perpétue.
Mais enfin la vérité triompha de l'erreur, la charité du " glaive des bourreaux. " L'Afrique du Nord fut chrétienne.
Ce fut alors que naquit dans une petite ville cachée dans les replis des montagnes de la Numidie, celui qui devait être le plus grand docteur de l'Église.
La langue qu'il parla la première fut celle qui se parle encore aujourd'hui, dans les montagnes de la Kabylie. Les habits qu'il porta étaient semblables à ceux qu'ont encore maintenant les Kabyles. Sa mère, la pieuse Monique, ressemblait à ces femmes des montagnes algériennes, que nous rencontrons nous-mêmes, car le type, les habitudes et jusqu'aux costumes de cette race se sont invariablement conservés dans cet orient africain, immuable comme celui de l'Asie.
Il m'est arrivé souvent, en voyant passer près de moi une de ces femmes accompagnée de son fils, de me dire en moi-même C'était ainsi sans doute que Monique conduisait Augustin c'étaient peut-être les traits de leur visage. Dans tous les cas, c'est leur peuple et leur sang. Ah! comment ont-ils perdu la foi?
Comment ils l'ont perdue, nous le savons par l'histoire. Les arabes se ruèrent un jour sur notre pauvre Afrique. L'épée d'une main, le Coran de l'autre, ils ne laissèrent à ses habitants que le choix entre l'apostasie et la mort. Dix millions périrent ainsi. Un pareil nombre fut transporté de force en Arabie, comme un vil troupeau. Le reste se sauva dans les montagnes inaccessibles et dans les déserts, et y conserva secrètement, durant des siècles, la foi de ses pères. C'est là qu'il prit le nom de Kabyles. Nous avons une touchante lettre du pape saint Grégoire VII, du onzième siècle de notre ère, quatre siècles après les invasions musulmanes, qui console et encourage ces pauvres chrétiens persécutés et les exhorte à donner aux infidèles qui les entourent, l'exemple de la charité et de la sainteté.
Enfin, privés de prêtres, de plus en plus pressés et persécutés parles musulmans qui les entouraient, ils cessèrent d'être chrétiens. Ils sont aujourd'hui mahométans.
Mais sous leur mahométisme, ils conservent encore le souvenir de leur ancienne foi. Ils savent que leurs pères étaient chrétiens. Ils le disent, ils portent souvent tatoué sur leurs fronts, sur leurs mains le signe sacré de la croix, et lorsqu'on leur demande ce que signifie ce signe, ils répondent c'est le signe de la voie que suivaient nos pères.
- Quelle voie suivaient vos pères ?
- Celle qui conduit au bonheur.
Il y a quelques jours, j'interrogeai un des enfants kabyles, aujourd'hui chrétiens, qui se trouvent à l'orphelinat de Saint-Eugène.
- T'a-t-on jamais dit, lui demandai-je, que vos ancêtres étaient catholiques.
- Oui, me répondit-il, ma grand'mère me le disait souvent.
- Et comment te disait-elle ?
- Elle me disait il y a bien longtemps, les Kabyles étaient comme les Français.
Hélas combien de Français ne sont plus dignes qu'on leur adresse un tel langage, et qu'on prenne leur nom pour synonyme de chrétiens !
Mais ce qui intéressera certainement les mères chrétiennes c'est que, après tant de services, après tant de siècles écoulés, tous les Kabyles musulmans ont conservé et conservent encore le souvenir de l'homme à coup sûr le plus grand de leur race, aux yeux des hommes comme aux yeux de Dieu, le souvenir de saint Augustin.
Je suis allé, il y a quelques mois, visiter en pèlerin, les ruines d'Hippone.
C'était une grande ville, placée sur le bord de la mer, au pied des montagnes. Elle s'élevait en amphithéâtre sur deux collines séparées par une petite plaine que couvraient aussi ses maisons et ses édifices.
J'avais gravi la plus haute de ces deux collines, au sommet de laquelle se trouvent encore les ruines de la citadelle qui servait à la défendre. Je m'étais assis sur une pierre, contemplant la mer immense qui se déroulait sous mes yeux, les bois d'olivier qui croissent au milieu des ruines, les montagnes lointaines, et me disant à moi-même
" C'est là qu'Augustin a vécu. Ici, cachée sous la terre, est la maison où il demeurait avec ses prêtres, l'église ou il priait, les rues que foulaient ses pas; c'est d'ici que ce grand génie a lancé dans le monde entier tant de lumières et tant de foudres. C'est ici qu'il a pleuré les erreurs et les fautes de sa jeunesse, c'est ici qu'il pensait à sa mère et qu'il priait pour elle, c'est ici qu'il est mort, chargé d'années, de gloire et de vertus. Et maintenant qui pense à lui, dans ce lieu désert, qui prononce son nom, qui le prie ? "
Au milieu de ces pensées, je m'étais levé et je descendais lentement la colline, lorsque j'entendis au milieu des ruines. un bruit de voix que je reconnus bientôt pour celles d'indigènes. Je m'approchai et sous les voûtes à moitié écroulées d'un grand édifice qui paraissait avoir servi à des thermes ou à des greniers publics, j'aperçus deux vieillards et une femme qui faisaient brûler des cierges près du mur le plus élevé.
- Que faites-vous là, leur dis-je.
- Nous faisons brûler nos cierges au grand chrétien.
- Et quel est le nom de ce grand chrétien?
- Nous ne savons pas, nous faisons ce que nous ont appris nos pères.
Je le savais, moi, ce nom ; et au fond de mon cœur, je dis " Augustin, priez Dieu d'avoir pitié des enfants de votre peuple ! "
En rentrant à Bône, je traversai l'une des deux rivières qui enveloppaient l'ancienne Hippone de leurs gracieux contours. Mon guide me dit cette rivière rappelle aussi le grand évêque d'Hippone.
- Comment cela
- Les indigènes l'appellent la rivière du Père de l'Église.
" 0 saint Augustin, dis-je encore, ayez pitié des enfants de ceux qui furent vos fils dans la foi obtenez leur grâce de Dieu ! "
Cette prière, pieuses associées de l'œuvre de saint Augustin et de sainte Monique, je vous l'adresse à vous-mêmes aujourd'hui. Ayez pitié du peuple de Monique et d'Augustin! Donnez-lui l'aumône de vos prières, donnez-lui aussi l'aumône de votre charité, en soutenant les œuvres entreprises pour sa régénération. Dans ces temps si difficiles, ces œuvres sont doublement menacées, venez-leur en aide. Du haut du ciel, Augustin et Monique, vous obtiendront le centuple de ce que vous aurez fait pour les pauvres Kabyles.
M. C., missionnaire du diocèse d'Alger.
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Lettre de Mgr l'Archevêque d'Alger.
L'ADOPTION DES MISSIONNAIRES
Dans l'article si touchant inséré plus haut sur les descendants du peuple de Saint Augustin et de Sainte Monique, il est rapporté que les Kabyles conservent encore le souvenir de leur origine chrétienne. J'ai moi-même dit ailleurs, que non-seulement ils ont conservé cette mémoire d'un passé déjà si lointain, mais que, de plus, leurs mœurs gardaient encore profondément l'empreinte du temps où le christianisme régnait parmi eux. C'est ainsi qu'ils repoussent presque tous la polygamie, qu'ils habitent non pas des tentes comme les Arabes, mais des villages semblables aux nôtres, qu'ils sont plus laborieux, plus sobres, plus purs dans leur vie.
Si donc Dieu doit accorder à nos efforts et à nos prières, la conversion des indigènes de l'Afrique, c'est par les Kabyles qu'elle doit commencer.
Et c'est parmi eux, en effet,'que s'est fait sentir le premier mouvement de rapprochement vers nous. Il y a déjà plusieurs années, un village Kabyle m'écrivit par l'organe de la Djemaa ou conseil communal, pour me demander de lui envoyer un prêtre et des sœurs. Mais je rencontrai dans l'administration d'alors une résistance invincible.
Aujourd'hui les mêmes propositions se renouvellent, et à grâce Dieu, les dispositions de l'administration sont changées.
"Trois nouveaux villages, m'écrit le R. P. Creusât, de la compagnie de Jésus, nous demandent de venir nous fixer chez eux. Ils nous offrent de nous vendre les maisons nécessaires pour nous et pour les sœurs. Les Beni-Phra ont tout préparé pour nous recevoir."
Pendant que ces demandes nous arrivent de Kabylie, les Pères jésuites établis à l'extrême limite sud de l'Algérie nous apprennent qu'ils se mettent en rapport avec les populations du désert. Elles sont Berbères aussi, et rien ne sera plus facile que d'y envoyer des prêtres.
Il semble que devant cet heureux mouvement il n'y aurait pour nous qu'à se réjouir. Mais c'est presque le contraire qui arrive. Ces demandes me jettent, quant à moi, dans une inexprimable angoisse, car jamais les circonstances ne furent plus difficiles pour la fondation de missions nouvelles.
Toutes les ressources nous manquent à la fois, sauf celles qui viennent du zèle et du dévouement de nos Sociétés naissantes de Missionnaires, de Frères et de Sœurs.
C'est à peine si, au milieu des malheurs de la France, nos pauvres orphelins peuvent espérer recevoir encore une faible portion des aumônes qui les faisaient vivre.
La grande oeuvre de la Propagation de la Foi, qui seule soutenait jusqu'ici la Mission proprement dite, a vu elle-même diminuer ses ressources, dans une désolante proportion. Cette année, elle ne peut nous donner, en tout, pour la mission dont je suis le Délégué apostolique, qu'une somme de six mille francs.
C'est avec cette somme que je dois faire vivre le grand séminaire où se forment les Missionnaires, le petit séminaire, où sont élevés les enfants indigènes, la plupart Kabyles et quelques-uns Arabes, qui se destinent au sacerdoce; que je dois aider les missions qui se forment en Kabylie. - Enfin c'est encore là que je devrais prendre ce qui est, nécessaire pour envoyer, nourrir, entretenir les Missionnaires nouveaux qui me sont demandés.
Or, le grand séminaire de la Mission, qui contient, outre les Pères Directeurs, dix-neuf élèves missionnaires et quatorze frères ou catéchistes, me coûte à lui seul plus de quinze mille francs, le petit séminaire indigène près de douze mille.
- Où prendre ce qu'il faut pour envoyer des missionnaires nouveaux, lorsque je ne puis suffire même à la charge des œuvres déjà fondées ? Que faire? Laisser tout tomber et périr, et me soumettre à des nécessités plus fortes que ma volonté ?
Je l'avoue sans détour, je ne me sens pas ce triste courage. Dusse-je tomber écrasé, comme mon saint et vénérable prédécesseur, Mgr Dupuch, sous le poids trop lourd d'une telle entreprise, tant que je serai debout encore, je conserverai ma foi et mon invincible espérance dans la miséricorde et dans la bonté de Dieu.
C'est en invoquant cette bonté divine que je me suis senti intérieurement pressé de faire connaître aux associées de cette œuvre une pensée qui me semble venir de Dieu, et qui assurément sauverait tout, si elle était agréée par quelques âmes charitables et chrétiennes.
Cette pensée la voici : Lorsque je vis, un jour, mes pauvres orphelins menacés de manquer de pain, et de mourir une seconde fois de faim entre mes bras, je m'adressai aux chrétiens de France, pour leur demander d'adopter eux-mêmes ces enfants que je me trouvais impuissant à soutenir. Mon appel fut entendu et mes enfants sauvés. Et cet acte de charité a été béni de Dieu, car tous nos établissements ont traversé, sans souffrir, les tempêtes sanglantes qui viennent de se déchaîner sur la France et sur l'Algérie.
Comme j'ai trouvé des âmes généreuses qui ont adopté mes enfants, je voudrais trouver des âmes pleines de charité et surtout de foi qui adopteraient mes Missionnaires.
Je m'explique.
En se dévouant à une mission au milieu des infidèles, le prêtre renonce à tout. Il se donne lui-même tout entier, avec ses affections, son dévouement généreux, sa foi profonde, et, en retour, il ne demande rien, il ne peut rien demander, pas même le pain de chaque jour, pour ne pas donner à son ministère et à sa parole une apparence intéressée qui leur ôterait toute leur puissance. Au contraire, en se donnant lui-même, il doit donner encore une portion de ce qui est nécessaire à sa vie en aumônes à ceux qui sont pauvres, en secours à ceux qui sont malades.
Aussi tout ce qui leur est nécessaire doit-il leur venir des fidèles de nos vieux pays chrétiens qui comprennent, eux, la grandeur, l'efficacité, le prix de leur dévouement. Et c'est, en effet, ce qui arrive par l'intermédiaire des œuvres établies en France, de la Propagation de la Foi surtout.
Mais pour notre Mission spéciale qui s'exerce dans un pays appartenant à la France, et s'adresse à un peuple, que tant de souvenirs recommandent à nous, que tant de liens rattachent déjà aux mères chrétiennes, en particulier; j'ai pensé qu'il serait possible d'établir des liens plus directs et plus étroits, entre celui qui donne l'or de la charité, et celui qui donne les ardeurs de son zèle entre le bienfaiteur et le missionnaire.
Pour faire vivre un missionnaire, pourvoir à sa pauvre nourriture, à son pauvre vêtement, aux autres nécessités de la vie, il faut environ huit cents francs par année. De sorte que quiconque pourrait faire le sacrifice de cette somme pourrait aussi se dire que, durant une année, toutes les œuvres, toutes les prières pour le zèle d'un missionnaire lui appartiendraient aux yeux de Dieu.
Et pour rendre cette application de mérites plus étroite encore et plus sensible, je désignerais, moi-même, à chacun de ceux qui fourniraient ainsi à l'existence d'un missionnaire durant une année, le nom du missionnaire adopté par eux, si je puis ainsi parler. Ils pourraient donc lui écrire, lui recommander leurs propres intentions et aussi recevoir directement de lui des détails sur ses œuvres, sur celles de ses Frères.
Et, comme cette somme de huit cents francs est souvent trop forte pour une seule bourse, plusieurs personnes pourraient s'associer pour la former et adopter ainsi, ensemble, un missionnaire.
Enfin, l'adoption ne serait obligatoire que pour une seule année, afin de ne pas imposer d'engagement trop lourd, dans les circonstances comme celles que nous traversons. Seulement, on serait libre, si on le voulait, de la renouveler l'année suivante.
Voilà, dans toute sa simplicité, la pensée que j'ai, je le crois, reçue de Dieu, dans un moment où je lui demandais avec tristesse, de me donner un moyen de concilier mes devoirs de Pasteur avec les règles de la prudence chrétienne.
Il la fera, maintenant, s'il lui plaît, trouver grâce à vos yeux, âmes chrétiennes qui lisez ces lignes. Il vous fera comprendre que là se trouvera pour vous, pour vos familles, pour vos enfants surtout, dans ces temps troublés, une source de bénédictions et de grâces.
Vous serez ainsi véritablement et sans sortir de vos foyers domestiques où vous retient le devoir, les apôtres, les missionnaires de notre pauvre Afrique, du pauvre peuple de sainte Monique et de saint Augustin.
CHARLES LAVIGERIE, archevêque d'Alger,
Délégué apostolique pour les Missions du Sahara et du Soudan.
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PHOTOS du CIMETIÈRE
Envoi de M. Charles Ciantar
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UN TRISTE ANNIVERSAIRE
Par M. Hugues Jolivet
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Onze septembre Deux Mille Un , le triste anniversaire
D'un acte terroriste endeuillant l'Amérique ,
Envoyant un message , un signal planétaire
Au Monde occidental , médusé , sans réplique !
Il faut sauver des vies , l'urgence est aux secours,
Pensait-on ce jour là ! Mais , il faudra détruire
Ces fanatiques sectaires , qu'ils n'aient aucun recours ,
Les châtier sans remords pour qu'ils cessent de nuire !
L'actuel Président du peuple américain ,
Poursuivant , sans relâche , le Chef d'Al Qaida ,
A mis fin aux actions de ce tueur , c'est certain .
Un autre lui succède et crée Le Califat !
Au jour anniversaire de septembre Deux Mille Un ,
Le même Président proclame , haut et clair ,
L'engagement d'une guerre dont l'issue et la fin
Demandent plus de temps qu'une bataille "éclair" !
- Hugues JOLIVET
11 septembre 2015
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COMMEMORATIONS
Diverses du 1er Novembre
Envoyé par M. Alain Algudo et Maurice Villard
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A BEZIERS : 60ème Anniversaire Toussaint sanglante 1954
Chers Amis,
Ce succès vous appartient ! Merci encore au nom du collectif des Associations et Amicales du grand Biterrois.
La cérémonie a été d'une grande dignité, organisation excellente, sans discours devant aucune des stèles commémoratives visitées.
Notre Maire Robert MENARD nous a félicité pour cette réussite spectaculaire et assuré de son soutien indéfectible !
Notre monument décoré, par les mains de maîtres de nos fleuristes Mr et Mme NATRELLA, est l'endroit du cimetière où tout le monde s'arrête pour admirer ce dont vous devez être fiers, montrant ainsi, au nom de notre communauté, que nous sommes toujours debout malgré l'adversité, le mensonge et l'injustice à notre égard.
Fraternellement vôtre
Pour le collectif, Alain ALGUDO
EN SOUVENIR de tous nos morts à Sétif
Les Morts de sétif pour la France
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De l'Algérie
à la Normandie...
Ecrit et envoyé par M. Aletti
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Remerciements
Aux miens...
L'affection qui nous lie depuis des années nous a permis de connaître nos familles, nos joies et nos chagrins... Que ce livre, fruit d'une amitié, né du hasard d'un cheminement professionnel à une époque où l'on s'interrogeait sur notre devenir, là-bas à " Moissons Nouvelles ", Alger, permette que la mémoire soit toujours vivante. Les souvenirs ne s'oublient pas...
Merci tout particulièrement à : Marcel, Gaby, Jean, Henri, Maurice, Ali, André, Marie-Rose, Jean-Claude et Jean-Eric.
TEMOIGNAGE
Joseph Aletti est né en Algérie, en
1930. Educateur, chef de service, puis Directeur d'Etablissement Social Public.
Il décrit avec le souci de la variété de la vie, de façon naturelle, son
parcours personnel et professionnel, en Algérie et en France.
De l'Algérie à la Normandie... Joseph Aletti relate sa propre histoire à travers sa vie, son couple, ses -enfants ou encore son engagement professionnel dans le secteur de la protection de l'Enfance et de l'Adolescence, tant en Algérie qu'en France.
L'Algérie - Son enfance dans une société plurielle avec ses clivages sur le plan culturel, religieux, social... la misère subie ou acceptée... l'apport de l'école, la vie active, la J.O.C., les débuts à " Moissons Nouvelles ", le vécu d'un éducateur dans la tourmente du drame algérien, un chemin douloureux ponctué de contradictions, d'incompréhensions et de violences pour se terminer par l'exode...
La France - Un ailleurs, le déracinement, la dispersion des familles, la rudesse de l'adaptation...
En 1963, il est recruté comme chef de service éducatif par le Département de l'Eure pour assumer la responsabilité d'un foyer de Pupilles, dépendant des services départementaux de l'Aide Sociale à l'Enfance. Tout au long de l'histoire du Foyer de l'enfance, l'évolution de la démarche institutionnelle s'est toujours faite en concertation avec l'ensemble des services départementaux concernés. Ce mode de fonctionnement a permis à des hommes et des femmes d'agir, en acceptant des responsabilités à leur niveau pour déterminer les types d'action à mener. Ce témoignage retrace le travail accompli, de 1963 à 1995, par les équipes éducatives pour s'adapter à l'évolution de la société ainsi qu'aux profils des jeunes issus de familles en difficulté.
Au fil des pages, nous découvrons également la vie de famille de l'auteur de cet ouvrage, chemins d'ombres et de lumières mêlés décrits à partir de ce qui a été vu, vécu et ressenti. Ainsi va la vie...
Les photographies et les illustrations qui accompagnent ce récit autobiographique répondent à un ressenti. Elles illustrent la correspondance établie entre les images et les mots.
INTRODUCTION
L'expérience est une lanterne accrochée dans le dos, qui éclaire le chemin parcouru » - Confucius
Evoquer la mémoire me conduit à emprunter le chemin du passé lointain et proche à la fois. C'est aussi remettre le patrimoine d'une histoire, d'une culture, d'une manière d'agir dans un monde que nous avons édifié.
C'est à la demande de l'un de nos petits enfants que j'ai pris l'initiative de décrire mon parcours, sachant que la mémoire disparaît avec le départ des Anciens. Leur disparition emporte avec elle des bouts d'histoire, des anecdotes, des expériences personnelles ; alors je me suis dit qu'il ne fallait pas effacer les pas d'hier.
Ce récit est un témoignage qui ne prétend pas à une écriture de métier mais simplement une trajectoire qui peut faire connaître un mode de vie en Algérie, à l'époque de la présence française, parmi une société multiraciale et multiconfessionnelle, animée, respectueuse et vivante. La France est ma patrie mais, fidèle à ma jeunesse, à mes sentiments, je reste attaché à l'Algérie qui est toujours présente dans mon cœur
C'est au début des années 1990, par un après midi de fin d'été, que Florian est venu s'asseoir sur mes genoux pour me dire : " Papy, raconte-moi quand tu étais petit... " C'était en Normandie, nous possédions une maison de village, en face d'une ferme dont les terres s'étendaient à perte de vue. Il pleuvait, la pluie arrosait patiemment d'immenses prairies, les vaches broutaient une herbe grasse, tandis que je songeais à ma jeunesse, là bas en Algérie.
" Oui, Florian, je peux évoquer mes souvenirs d'enfance car cela me tente de dire ce que j'ai vu et vécu, tout en sachant que ces souvenirs m'appartiennent, ils sont biens rangés, bien étiquetés, dans les alvéoles de mon cerveau...
- Tu n'as pas oublié comment c'était là-bas ?
- Non, je ne crois pas, la vie est pleine de péripéties et d'événements qui sont enfouis dans un fond magique et qui resurgissent à l'évocation d'un fait, d'une histoire...
- Tu peux écrire ton parcours ?
- Oui Florian, ce sera une invitation à prendre la machine à remonter le temps... "
Ma jeunesse à Bône. aujourd'hui devenu Annaba, l'enfance, l'école, l'entrée dans la vie active. C'est à Alger, au sein de l'association " Moissons Nouvelles ", que j'ai acquis une formation d'éducateur, tout au début d'une époque marquée par l'évolution des notions d'éducation, de protection ou de rééducation, en rapport avec l'essor des sciences humaines. C'était une période où l'on faisait figure de pionnier dans l'exercice d'un métier en pleine élaboration. Le service militaire à Constantine. une activité professionnelle à Tlemcen, dans la tourmente de la guerre d'Algérie, puis l'exode, la route de l'errance et notre adaptation en France. Ce sont des étapes à relater en suivant l'ordre chronologique de faits vécus.
" Tu es directeur du foyer de l'enfance d'Evreux depuis longtemps ?
- Débarqués en France, sans renier le passé, il a fallu affirmer sa valeur professionnelle en partageant des valeurs communes dans un esprit de tolérance, même s'il fallait s'accrocher dans son pays qu'on avait appris à aimer ailleurs. Nous sommes arrivés à Evreux, fin octobre 1963, en provenance du département de la Manche. "
Tout le monde le sait, les grands-parents sont là pour raconter des histoires... Il ne me restait plus qu'à faire mûrir les souvenirs, fixer les images, en faire un classement affectif, puis les décrire. Nous avons chacun un destin à l'image d'un bateau voguant sur un immense océan d'incertitude. Alors en route !
Quelques années plus tard, profitant de mon statut de retraité, je suis passé à l'acte, tout en sachant qu'il est difficile de parler de soi ; j'ai osé le faire à l'image d'un vieux maçon, habile de ses mains, qui contemple son oeuvre en disant : "Je savais ce que je pouvais faire et l'on m'a laissé faire dans un climat de respect et de confiance.
Je me suis attaché à décrire objectivement une vie, la mienne, avec les joies et les peines, l'angoisse, le sang versé, les situations de violence, les réussites, les échecs, le plaisir et le bonheur... Soit un cheminement de près de 80 années, donc des bornes où s'accroche la mémoire et d'où l'on jette un regard derrière soi.
Joseph Aletti
Un historien, Fernand BAUDREL a écrit ceci : « Il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va »
Statue de Diane chasseresse, qui a gardé le privilège de séjourner à Annaba. Elle monte la garde à l'entrée de la Colonne, elle est accompagnée d'une gazelle. L'animal est aimé ici : les cornes de gazelles sont des pâtisseries orientales et les jolies filles, on les appelle les gazelles.
Bône la coquette……….
Ville plaisante et aérée, célèbre dans toute l’Afrique du nord, grâce notamment à son fameux cimetière qui, selon un dicton populaire :
" l'envie de mourir il te donne ! "
Le guide bleu d'Hachette édition 1930 décrit somptueusement la ville située en bordure de mer, au voisinage de la rivière Seybouse, adossée à des montagnes boisées.
Agglomération située dans un cadre magnifique, entre la mer et la montagne, Bône était un des ports les plus importants de l'Algérie pour le transbordement du tabac, du liège, des vins, des céréales, des phosphates du Kouif, du fer de l'Ouenza...etc.
L'ancienne cité occupait les pentes sud du mamelon qui domine la kasbah. De grands quartiers modernes sillonnés de voies rectilignes ont été créés à l'Ouest. Entre ces deux parties de la cité, s'étire le beau cours Bertagna égal des Ramblas espagnoles. En dehors de l'enceinte nord-ouest s'est construit le faubourg Sainte-Anne dont les maisons s'édifièrent jusqu'aux contreforts de l'Edough.
Le charme inégalable de Bône réside dans son site admirable, verdoyant, offrant de splendides promenades, la basilique Saint Augustin, fidèle réplique de la cathédrale de Carthage, les ruines romaines d'Hippone, sans oublier le littoral.
Pour se rendre au cap de Garde d'où la vue est superbe, la route longe la mer et les noms de plage sont poétiques : le Lever de l'Aurore, la baie des Caroubiers, Saint Cloud, la Grenouillère.
Le massif montagneux de l'Edough, aux portes mêmes de la cité, propose la fraîcheur de sous-bois composés principalement de chênes-lièges.
Les Arabes occupèrent Hippone au 7° siècle et fondèrent à deux kilomètres de là une autre ville, Bona el Hadida, la nouvelle Hippone, germe de la ville actuelle.
Hippone brilla d'un vif éclat, en partie grâce au renom de son évêque saint Augustin. Pendant les années qui suivirent le sac de Rome, cette cité devint le centre de la chrétienté .C'est dans cette ville que je suis né en 1930. Bône est devenue Annaba en 1962. Sa population était de 120.000 habitants à l'indépendance, en majorité d'origine italienne.
Mon grand-père paternel est né en Lombardie occupée par les Autrichiens, il a émigré à l'époque de la " grande dépression " liée au ralentissement progressif des affaires et à la crise économique pour tenter sa chance ailleurs. Vers 1885, il s'est installé dans cette ville qui sera le berceau de notre famille.
Joseph, qualifié de maçon, passera sa vie dans les travaux publics, créant sa propre entreprise dont le nom sera porté avec honneur pendant des décennies par 4 générations. Il a contribué à la construction de nombreux édifices de la ville de Bône.
Ma grand-mère maternelle, Madeleine Emilie, est née à Djidjelli (Algérie) en 1880 ; elle était la petite-fille d'immigrants originaires du Haut- Languedoc (St-Chinian (34) et Montredon-Labessonnié (81)), installés à Guelma (Algérie) en 1858.
J'ai vécu mon enfance parmi et avec des fils de besogneux, fils de métropolitains, fils d'employés ou de manœuvres arabes et kabyles, fils de maçons italiens et espagnols, fils de commerçants juifs et maltais. Le sentiment de différence n'existait pas, nos jeux et nos classes étaient les mêmes et dans ce brassage perpétuel s'élabora un folklore, un accent, une façon originale de mêler le français aux autres langues.
Le quartier est modeste certes, mais la solidarité unit tous ses habitants dans une harmonie presque parfaite. Notre logement, de plain-pied, se trouve dans un ensemble locatif rectangulaire qui comprend une dizaine d'appartements donnant sur une cour intérieure nue et poussiéreuse. Je suis l'aîné de quatre enfants et c'est avec Alfred, mon frère cadet, que je partage le plus souvent les jeux de mes camarades. Ces jeux sont simples, basés sur des règles acceptées par tous, ils constituent une étape, pour ainsi dire nécessaire, dans l'apprentissage de la vie en société : Les billes se perdent ou se gagnent, selon l'habileté de l'un ou de l'autre. Le carré arabe, avec ses médianes et ses diagonales, est tracé à la craie sur le trottoir ; pour gagner il suffit d'aligner ses trois jetons sur la même ligne en évitant d'être bloqué par son adversaire. Il y a aussi les roseaux : les baguettes taillées en pointes, jetées en l'air, sont récupérées sur le dos de la main ; il faut alors les faire glisser pour les placer dans le même sens sur le sol sans, qu'elles se touchent, une sorte de mikado en fait. Les cinq cailloux, qui remplacent les osselets et les noyaux d'abricots, que l'on projette sur des petits tas pour les démolir, font également partie de cette panoplie de jeux simples, utilisant des matériaux que chacun peut obtenir sans bourse délier.
Je me revois élève de CM1, à la fin des années 30, sans comprendre, et pour cause, que les agissements d'Hitler mettaient le monde sous tension. L'Allemagne avait annexé l'Autriche en mars 1938 et obtenu le démantèlement de la Tchécoslovaquie à la conférence de Munich en septembre de la même année. Maintenant, elle menaçait la Pologne. L'intervention de la France et de l'Angleterre paraissait inévitable.
Je me souviens des attitudes des adultes qui s'interrogeaient sur les conséquences d'un conflit. " La mauvaise entente conduit à la souffrance, à l'affrontement, à la haine et même à la guerre. " disait notre instituteur, monsieur Guillemin. Ma grand-mère maternelle et tous les anciens se souvenaient des horreurs du conflit de 14/18, l'atmosphère était lourde.
Bien loin des préoccupations quotidiennes de nos parents, nous demeurions insouciants, heureux de partager nos jeux avec nos camarades de l'avenue Célestin Bourgoin. Inévitablement, l'inquiétude gagnait la population, des noms étrangers, inconnus alimentaient la conversation. La guerre allait arracher les hommes à l'intimité de leur foyer et aux joies de la vie de famille. Les plus âgés des jeunes que nous côtoyions comprirent qu'ils allaient partir pour défendre la PATRIE, laissant leur famille dans l'angoisse.
Début septembre 1939, la mobilisation générale est décrétée.
Assis à même le trottoir avec mes amis, nous observons les gendarmes qui entrent et sortent des maisons, les mains chargées de papiers que je devine être des ordres de mobilisation. L'un d'eux s'approche et demande : " Monsieur Leblanc, savez-vous où il habite ? " D'une seule voix nous répondons. " Oui, c'est ici, au fond de la cour. "
Nous ne pouvons pas tout comprendre, mais nous réalisons que depuis quelques heures la guerre est bien là. Beaucoup d'hommes ont été rappelés sous les drapeaux : notre instituteur a rejoint son corps en tant qu'officier. Il a pris congé de la classe et, c'est le cœur serré, que nous l'avons vu partir. A son tour, mon père quitta la maison pour être incorporé dans un régiment d'artillerie anti-aérienne stationné dans les environs de Bône. Désormais maman reste seule avec ses enfants.
La guerre nous parait bien loin ; maman évoque de temps à autre le déroulement des hostilités qui font état, d'abord, d'un calme relatif, puis, du débarquement des troupes anglo-françaises en Norvège, un pays du bout du monde ! Brutalement, en mai 1940, l'armée allemande lance une offensive fulgurante contre la Belgique et le Luxembourg. Après de rapides et durs combats, la Wehrmacht franchit la frontière française et, en quelques jours, les panzers atteignent les côtes de la Manche, encerclant les armées du nord. Désormais les événements vont se précipiter : Dunkerque, la chute de Paris, la déroute,... L'Italie entre à son tour en guerre ; c'est le désastre, une débâcle inattendue et surprenante. Le Maréchal Pétain demande la cessation des hostilités ; l'armistice est signé à Rethondes dans le wagon du maréchal Foch, extrait du musée de Compiègne et replacé à l'endroit exact où il se trouvait le 11 novembre 1918. Le 25 juin à minuit 35, les hostilités cessent : Hitler est maître du continent européen depuis la Vistule jusqu'à l'Atlantique. Mais l'armistice qu'il a consenti laisse vierge d'Allemands et d'Italiens l'Afrique du Nord, future plate-forme de la reconquête.
Depuis Londres, un général inconnu, nommé de Gaulle, appelle à poursuivre la lutte. (Appel du 18 juin 1940)
Les journaux et la radio annoncent ces informations qui ne paraissent pas nous concerner ; puis, en juillet, une escadre anglaise attaque la flotte française ancrée dans le port de Mers-el-Kébir ; une agression qui inquiète la population. La guerre se rapproche, elle nous touche pour ainsi dire ; quelques centaines de kilomètres séparent la base navale de notre ville. Pris au piège, de nombreux bâtiments sont détruits ou endommagés. Le nombre de victimes, très élevé, suscite des réactions de colère envers ces Britanniques coupables d'une attaque traîtresse contre notre flotte désarmée, bientôt mise hors d'usage par le fer et le feu.
Durant l'été, les hommes sont démobilisés : mon père est de retour, certains prisonniers sont libérés, d'autres, évadés des stalags, franchissent la ligne de démarcation instaurée en France et rejoignent l'Afrique du Nord, après souvent, une longue errance.
Avec mon frère, nous passons les vacances chez nos grands-parents maternels dans un autre quartier de la ville. Je me souviens du logement : un deux-pièces sombre, une chambre à coucher, une salle de séjour avec un coin cuisine auxquels s'ajoutaient à l'extérieur, au fond du couloir, des W.C. Il n'y avait pas d'électricité, mais des lampes à pétrole ainsi qu'une cheminée où le feu ne s'allumait qu'en hiver. De nouvelles activités nous accaparent. Grand-mère Madeleine, au cours de longues promenades dans la campagne, nous fait découvrir des plantes consommables qui agrémenteront l'ordinaire : des poireaux, des pissenlits, des baies et des fruits le plus souvent acides, poussant à l'état sauvage sur les premières pentes du massif montagneux de l'Edough. Une ou deux fois par semaine nous allons au cimetière car le culte des morts demeure tenace. Grand-mère se recueille sur la tombe de son mari qui participa à la première guerre mondiale d'où il revint très marqué. Sa santé ne cessa de se détériorer. Jamais remis des souffrances endurées durant quatre années passées dans les tranchées, il mourut quelques mois avant la naissance de son premier petit-fils.
Loin de nous, partout en Europe, les hostilités se poursuivent. Les succès répétés de l'armée allemande paraissent surprenants; une carte fixée au mur nous permet de situer les différents pays écrasés et occupés par des forces que rien ne semble pouvoir arrêter. On mettait plus de temps à identifier les sites sur le papier que les allemands à les occuper.
Insensibles aux multiples doutes et interrogations des adultes, nous, les enfants, nous simulons l'ardeur des soldats, cette guerre devient un jeu. Munis de fusils et d'imitations d'armes diverses, nous nous affrontons dans des batailles rangées où cris et hurlements énervent notre entourage, en particulier les personnes âgées. Les remarques fusent : " Vous allez nous porter malheur ! " " Vous ne connaissez pas les horreurs de la guerre ! " " Ca suffit, cessez ces jeux stupides, pensez à tous ceux qui meurent chaque jour, victimes de cette barbarie ! " Ces avertissements nous freinent, même si nous ne sommes pas informés de la cruauté des combats sanglants et sans merci qui se déroulent loin de chez nous. Les succès des Allemands nous semblent une aventure ludique et sans risques, comparable aux exploits de ces héros que nous retrouvions dans les bandes dessinées de l'époque. La loi du plus fort nous paraissait essentielle : Tarzan, Raoul et Gaston, le Fantôme du Bengale, et bien d'autres personnages invincibles peuplaient notre imaginaire.
Au mois de septembre, maman accoucha à la maison d'un cinquième enfant, c'était un garçon. Ce jour-là, je réalisai l'entraide qui unissait tout le quartier. Dans un souci de bien faire, les voisins avaient pensé à tout, jusque dans les plus petits détails : Beya avait préparé les repas tandis que Marguerite se chargeait de la lessive; notre voisine la plus proche veilla sur nous pendant plusieurs jours. Ainsi la solidarité n'était pas un vain mot. Ancré dans ses habitudes, le voisinage, toutes origines confondues, était capable d'attitudes d'estime et de fraternité. Les sentiments, qui s'exprimaient alors, avaient quelque chose de beau et de grand. Respecter, aider, participer aux joies et aux peines des uns et des autres, faisaient partie d'une manière de vivre, d'un environnement de gens simples, humbles, dignes et semblables. Pour nous, le monde ne pouvait pas être autrement.
Pour beaucoup d'enfants de Bône, l'école Sadi-Carnot située près des Quatre chemins, au pied de l'Edough, représentait un lieu d'études renommé. Tout ancien élève que la vie n'a pas endormi ou accablé au point de lui faire perdre la mémoire, doit penser et repenser à ces maîtres qui nous ont appris à lire et à écrire : des hommes disponibles, compétents, patients, sachant intéresser leurs élèves tout en observant les règles de vie établies dans le respect des adultes. L'honneur de la famille était important et fortement ancré dans les mœurs. Notre école primaire (je dis : " notre " car nous nous l'approprions comme un bien personnel) était un établissement reconnu par la population du quartier comme une sorte de temple, symbole du savoir, qui ne négligeait ni les exigences de la société, ni la discipline.
Plus qu'une simple évocation, une certaine image de la rentrée peuplée de sons, de couleurs, d'odeurs est toujours présente en ma mémoire.
Le tintement de la cloche, actionnée énergiquement par le concierge, rythme la cadence et possède une signification bien distincte : alerte pour les uns, triste pour les autres. Cette cloche bonne et fidèle ne chômait que les jours de repos : dimanches, jeudis et vacances scolaires. Elle retentit toujours dans mes souvenirs, mêlée aux pas lourds des élèves entrant à l'école. A son signal, tout un peuple d'écoliers en blouse grise, défile sous le porche d'entrée et se répand dans la cour ceinturée d'une galerie aux piliers de briques. Toutes les salles de classe donnent dans cet espace qui n'a pour ouverture que le ciel. Petit à petit, après le brouhaha de l'entrée, les bruits décroissent, faiblissent, s'éteignent. En silence nous nous mettons en rang. Après le lever des couleurs, à l'initiative des maîtres, nous entrons dans nos classes respectives. Assis à nos places, nous ouvrons nos cartables et écoutons la leçon de morale quotidienne. Qu'il s'agisse de Joseph, Antoine, Abdallah, David ou Mohamed, qu'ils soient attentifs ou distraits, tous les élèves écoutent et prennent des notes, trempant leur porte-plume dans l'encre violette, s'attachant à éviter les pâtés et les ratures.
Je portais une attention particulière à la tenue de mon cahier de classe, je me souviens d'exercices d'écritures avec les pleins et déliés pour assurer une calligraphie impeccable. Le CM2, qui clôt le passage à l'école primaire, est un tremplin vers le collège; c'est là que se décide la poursuite ou non de la scolarité.
La compétition est sévère, les premières places chèrement disputées. Conscient de l'enjeu, je donne le meilleur de moi-même et me trouve finalement récompensé par l'obtention du DEPP (Diplôme d'Etudes Primaires Préparatoires, juin 1942) ainsi que par l'entrée en sixième au lycée Saint-Augustin.
Des instituteurs compétents et bienveillants m'ont tendu la main, au cours de l'école primaire, et j'en garde un émouvant souvenir. Monsieur Ducros, homme juste et attentif, craint et respecté pour ses exigences, aimait son métier, rendant les leçons vivantes et attrayantes. A cette époque, très peu d'élèves musulmans fréquentaient l'école de garçons de la rue Sadi-Carnot ; c'étaient des enfants de parents habitant le quartier. L'ensemble du corps enseignant était d'origine européenne. Par contre, il y avait dans les campagnes des instituteurs, européens et musulmans, qui dispensaient leur savoir dans des conditions parfois difficiles.
Dans le bled, la tâche à accomplir était immense pour développer l'instruction publique. Les moyens humains, financiers et matériels étaient insuffisants pour répondre aux besoins d'une population répartie sur plus de 2.000.000 de km².
Il y avait des écoles coraniques dans lesquelles les élèves assis à même le sol, tablette en mains, apprenaient par cœur les sourates du Coran et l'alphabet arabe. En 1939, le nombre d'élèves musulmans inscrits dans les écoles primaires élémentaires s'élevait à 117.180, il en restait 900.000 à scolariser, alors que la totalité des élèves européens l'était.
Les vacances qui suivirent mon départ de l'école Sadi Carnot donnèrent une dimension plus large aux activités estivales. Aux jeux calmes habituels succédèrent des activités à dominante physique permises par l'ouverture de structures éducatives dans le quartier. Le patronage ainsi que le scoutisme autorisaient les échanges tout en favorisant l'acquisition de valeurs fondées sur des sentiments de dignité, de justice et de solidarité. La pratique du football était essentielle. Les rencontres viriles devenaient vite acharnées, chacun donnant le meilleur de soi-même pour faire triompher son équipe. Une simple balle de chiffon bien ficelée remplaçait souvent le ballon, objet de convoitise (souvent partagé entre le possesseur de l'enveloppe de cuir et celui de la vessie) qui permettait à son détenteur de constituer les équipes. Cour, placette, ou espace désert se transformaient alors en terrains mal limités où les buts étaient constitués de vêtements entassés en paquets sur le sol. La venue du garde champêtre ou de quelque policier mettait régulièrement en fuite les équipes qui s'égayaient tel un vol de moineaux pour se reformer un peu plus loin. Bien vite les parties reprenaient avec la même intensité.
La mer, la plage, nous attiraient irrésistiblement (toujours en compagnie de garçons plus âgés sachant nager). En dehors de la baignade et du foot sur le sable, la pêche nous accaparait. Pour certains c'était la recherche de coquillages : oursins, moules, patelles, bigorneaux, ou autres crustacés; pour d'autres, c'était la pêche à la ligne pour laquelle il suffisait d'un roseau, d'un crin de fil, d'un bouchon de liège et d'hameçons... Chapeau de paille, béret ou casquette sur la tête, les mordus de la pêche au coup attendaient, de longs moments, sur les rochers ou dans l'eau, pour prendre quelques poissons argentés. Quelle fierté pour nous, gamins en culotte courte, de ramener à la maison nos prises : sars, marbrés ou autres poissons de roche.
La douceur du climat et la beauté du site favorisaient l'organisation de nos activités toujours saines, joyeuses et conviviales. Mais, si nos jeux d'enfants étaient le plus souvent calmes et empreints de tolérance, des différends survenaient parfois avec d'autres jeunes de quartiers éloignés; il s'ensuivait de véritables batailles, après les provocations habituelles qui se résumaient souvent en ces quelques mots simples : " Tu n'es pas content ? " " Donne ta parole d'honneur ! " Les injures et les coups pleuvaient, bâtons ou ceinturons entraient dans la danse; ça et là les jets de cailloux accompagnaient les retraites désordonnées de ceux qui abandonnaient la partie. Un souvenir pénible ressurgit parfois de ma mémoire : recevant sans véritable dommage une pierre sur l'épaule je la ramassai et la renvoyai avec force. Malheur ! Le projectile, au lieu d'atteindre un fuyard, frappa de plein fouet le crâne d'un de mes amis; le sang coula, inondant le visage et le cou. Il fallut affronter la famille, emmener le blessé chez le médecin qui fit quelques points de suture. Plusieurs jours durant je fus mortifié, honteux de cet acte que je vivais comme un échec et qui représentait, trahison suprême, l'abandon des saines résolutions que nous inculquaient nos chefs scouts.
Il y avait, à la saison des vents, la confection des cerfs-volants dont la fabrication, avec le peu de moyens dont nous disposions, allait nécessiter une grande imagination. Il fallait dessiner, assembler l'armature de roseaux fendus en deux, coller les panneaux de papier de différents coloris, parfois même de simples feuilles arrachées aux journaux étaient utilisées. Il fallait faire preuve de vélocité et d'adresse pour faire décoller et planer son cerf-volant. Un moment de plaisir et de fierté pour soi-même et d'admiration pour les spectateurs qui suivaient les évolutions de ces engins volants, échouant parfois dans les fils électriques.
Le lance-pierre s'avérait être une arme plus ou moins efficace quand nous partions à la chasse aux " piafs ". Il était possible de tester son adresse en visant les oiseaux qui venaient se poser sur les chardons en bordure des champs, incultes ou cultivés. Cependant, en raison du danger présenté, l'usage du " tire boulette " n'était pas particulièrement recherché par les copains du quartier.
Je n'avais pas les moyens d'avoir une bicyclette bien qu'ayant appris à y monter. A l'occasion, il était possible de louer un vélo pour faire de longues balades dans les environs de la ville…C'était toujours un parcours agréable, surtout au printemps, lors des journées d'azur sans le moindre vent, face à la mer qui venait à la rencontre d'un littoral fait d'une succession de rochers, de criques découpées ou de plages sablonneuses. On avait du mal à s'arracher à la contemplation de cette étendue bleue et d'un ciel lumineux quant le soleil se hissait sur les crêtes de l'Edough.
Toutes ces activités favorisaient la prise de conscience de nos propres limites ; elles étaient source d'inspiration et de plaisir. Elles donnaient du sens et de la mesure à nos attitudes d'adolescents centrés sur nos réputations personnelles et recherchant très probablement un besoin de reconnaissance au sein de la bande.
Durant nos séjours chez nos grands-parents, Madeleine, l'aïeule, avait le don de nous mettre à l'aise. Tout en elle témoignait d'une véritable bonté. Veuve, elle s'était remariée à Henri, un homme brave, plein de sagesse et de simplicité. Je lui rendis visite un jour sur le chantier, près de la plage, où il était employé comme cantonnier. L'été n'en finissait pas de griller la rare végétation poussant difficilement sur une terre aride et sèche. Avec des moyens limités, les ouvriers empierraient un chemin de traverse irrégulier, mal aplani. Un monde inconnu jusqu'alors s'offrit à mes yeux : des hommes en majorité musulmans, s'efforçaient de combler, d'aplanir, de damer une chaussée parsemée de fondrières et de crevasses. Chapeau de paille sur la tête, gargoulette à portée de la main, sous un soleil implacable, tous transpirent, suent par les pores de leur peau desséchée. Ils viennent d'un monde de pauvres, ils n'ont rien, ne possèdent rien mais ils ne se courbent que pour travailler. Grand-père Henri concasse les cailloux à l'aide d'une massette, tandis que les autres hommes piochent, ratissent, dament la terre de tuf sous l'œil attentif du chef d'équipe. Des moyens désuets, souvent empiriques exigent beaucoup d'efforts physiques. Il faut payer de sa personne. A la pause, grand-père se joint aux autres ouvriers et partage avec eux ce temps de repos, chacun cherchant l'ombre d'arbustes squelettiques pour se délasser. Je garde toujours en mémoire le souvenir de ces gens, bons, heureux autant que leur condition le leur permettait, et, si banal que cela puisse paraître, jamais je n'oublierai que la réfection des routes et des chemins est arrosée de la sueur des hommes.
Notre grand-mère vivait dans l'angoisse de rester sans nouvelles de ses enfants. Deux de ses fils étaient prisonniers en Allemagne ou en France occupée, alors que le troisième était incorporé dans un régiment colonial stationné en Tunisie. Hébétée, prostrée, presque insensible au monde qui l'entourait, elle gardait en elle la douleur ressentie devant l'adversité. Lors de la première guerre mondiale, elle avait déjà vécu ces affres de la séparation ; déjà elle avait connu l'attente du facteur, les nuits sans sommeil où reviennent les souvenirs et surgissent les craintes du lendemain, les soucis du quotidien, les réveils dans un monde inhumain.
Mon nom de famille était différent de celui de mes frères. Longtemps cela ne m'avait pas interpellé, puis un jour j'ai compris que les non-dits habituels souvent renouvelés, constituaient une lourde chape de plomb qui occultait toute révélation concernant ma naissance. Ce pesant secret fut levé par ma mère, qui pensa que le moment était venu de me donner certaines précisions : je devais connaître la vérité avant de l'apprendre par d'autres.
" J'ai vécu avec ton père, ton véritable père, durant deux années, il était très indépendant, menait une vie sans contraintes au gré de ses plaisirs ; il aimait la chasse, les copains... au point d'être irrégulier dans ses occupations professionnelles. Un jour, il m'a quittée, j'étais enceinte, tu avais dix-sept mois ! "
" Qu'as-tu fais ?
" Je suis retournée vivre chez ma mère et j'ai repris un emploi dans une blanchisserie de la ville ; à cette époque le statut de mère célibataire était peu enviable. Quelque temps plus tard j'ai rencontré ton beau-père ; nous nous sommes mariés et il a bien voulu reconnaître ton frère cadet ".
" As-tu eu des nouvelles de mon père ? "
" Non, il ne s'est jamais plus manifesté, ni préoccupé de ma situation matérielle. J'ai toujours travaillé pour survenir à vos besoins. "
" A-t-il des parents dans la ville ? "
" Ton père appartient à une famille honorablement connue qui, elle non plus, ne s'est jamais manifestée. Tes grands-parents paternels sont décédés. "
Ces paroles me rassurèrent ; j'étais soulagé de connaître enfin mon histoire. Jusqu'à présent je n'avais pas eu le sentiment de souffrir de cet état de fait, l'affection de ma mère et de ma grand-mère satisfaisait mes préoccupations d'enfants. Je savais que ma naissance avait été laborieuse, ma mère avait accouché à son domicile ; elle s'est occupée de moi, (prématuré, gardé dans de la ouate pendant plusieurs semaines) avec beaucoup d'attention et énormément d'amour.
Elle poursuivit avec une émotion que je devinais :
" Mon amour maternel, je le partage entre tous mes enfants. J'ignore les intentions de ton père à ton égard, je ne l'ai jamais revu depuis son abandon. Mais toi, sois raisonnable, ne suis pas n'importe qui ! Agis de façon à toujours être digne de respect. "
Depuis octobre 1942, j'avais intégré la classe de sixième. Le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord eut lieu cette année-là. Un matin de novembre, alors que je me rendais au lycée avec mes camarades nous entendîmes le grondement de moteurs d'avions survolant la ville à basse altitude. Bientôt des troupes américaines et britanniques occupèrent la ville, des convois se succédèrent partant en direction de l'est. De drôles de véhicules appelés jeep sillonnèrent les routes, des camps militaires s'installèrent aux abords de la ville. Les soldats distribuèrent chewing-gum et cigarettes Kamel aux gamins qui quémandaient. Dans le port, les bateaux débarquaient du matériel de guerre mais aussi des tracteurs et des caisses de vivres et vêtements qui bien vite se retrouvèrent sur les marchés : tee-shirts, pantalons, blousons. .
Si, à Bône, il n'y a pas eu d'opposition à ce débarquement, par contre au Maroc et dans l'ouest Algérien, des troupes fidèles à Vichy résistèrent faiblement, mais L'amiral Darlan fit cesser le combat. En France, l'Allemagne et l'Italie envahissaient la zone libre tandis que les troupes de l'Axe débarquaient en Tunisie. L'amiral Darlan ordonnait aux troupes françaises de se battre aux cotés des alliés.
La bataille de Tunisie débuta. C'est ainsi, qu'à cette époque la ville subit des bombardements intensifs durant quelques semaines, la cible principale étant le port. Chaque bombardement donnait lieu à des scènes déchirantes assorties d'actes de dévouement et d'entraide. Des équipes de la défense passive, de la Croix Rouge, ainsi que des volontaires armés de pelles et de pioches se rendaient sur les lieux sinistrés. Nous, les jeunes adolescents étions fascinés par le spectacle que nous observions sans prendre conscience du danger. Malgré les consignes rappelées aux habitants, nous étions attirés par les faisceaux des projecteurs à la recherche d'avions et par le fracas de la défense anti-aérienne. Les balles traçantes zébraient le ciel, le sifflement des bombes emplissait nos oreilles. Ces images sont toujours présentes dans ma mémoire.
La réalité a rapidement éteint l'émerveillement de jeunes insouciants peu informés des conséquences de ces premières attaques, meurtrières. Des bombes lâchées de très haut manquèrent leur cible et tombèrent sur la vieille ville faisant des dizaines de victimes civiles et provoquant un exode massif sur les premières pentes de l'Edough. En 1942 et 1943, la ville fut éprouvée : 164 morts, 202 blessés, plus de 3.000 sinistrés et des bâtiments bombardés : le théâtre, le vieux marché, les installations portuaires ..... La capitulation de l'Afrika-Korps du maréchal Rommel mit fin aux bombardements. Ce premier contact avec la guerre nous fit mesurer le cortège de malheurs qu'elle entraîne.
La mise en place d'un gouvernement provisoire a rétabli la légalité républicaine ; la constitution d'une armée unique par la fusion des différents corps est décidée ; les unités combattantes furent armées et équipées par les alliés. Le comportement de la population du Maghreb, en général, et de l'Algérie en particulier, fut égal à celui qu'avaient eu les mêmes populations en 1914-18. Les volontaires furent nombreux et leurs faits d'armes ne se comptent pas. Européens et Musulmans iront se battre jusqu'au Danube. Dans chaque agglomération, un monument aux morts commémorait le sacrifice de ces hommes pour que vive la France.
1943 a été une période difficile pour tous les habitants ; les cultures et l'élevage avaient souffert d'une grande sécheresse, les communications avec la France étaient inexistantes en raison de l'occupation de la zone libre par les troupes allemandes. Il fallait vivre des ressources locales, c'était presque la disette…Certaines denrées ne pouvaient être obtenues qu'en échange de tickets de rationnement. Nous étions en possession de cartes alimentaires. Cette situation nous conduisait à user d'expédients pour améliorer le quotidien, la débrouillardise était de rigueur : les promenades à la campagne se faisaient dans le but de cueillir et ramener quelques plantes ou autres baies sauvages consommables. Souvent, dès l'aube, on se relayait pour faire la queue à l'entrée du marché couvert avec l'espoir d'acheter quelques pommes de terre ou patates douces. Pour obtenir un ersatz de café, on faisait griller des noyaux de dattes et de l'orge…heureusement qu'il y avait les figues dites de Barbarie pour calmer la faim.
Malgré notre jeune âge, avec Alfred et d'autres copains du quartier, nous faisions le tour des camions convoyant les denrées alimentaires dans l'espoir de récolter quelques victuailles. Les soldats Anglais se montraient assez généreux lorsqu'une caisse éclatait accidentellement.
On tentait de faire du troc, d'échanger du vin ou des oranges contre de la nourriture ou des cigarettes avec les militaires consignés dans leur campement aux environs de la ville. En un mot il fallait se serrer les coudes, sinon la ceinture. Une scène me revient en mémoire : Celle de Maman prenant dans le buffet sa ration de pain qu'elle n'avait pas consommée pour la partager parce que ses petits n'en avaient plus. Il est vrai que nous n'avions pas grand-chose dans nos assiettes.
Ce fut une période difficile qui s'est améliorée grâce à l'aide des Anglo-américains et je me souviens d'un moment dû à la providence…un soir, assis sur le trottoir, devant la demeure familiale, un motard britannique stoppe son engin pour me demander un renseignement routier. Fier de mon faible vocabulaire je lui ai indiqué la direction à suivre. Quelques jours plus tard, ce sergent de l'armée britannique est revenu, il avait manifestement l'envie de parler, d'échanger. Il s'appelait James M…et habitait Londres. Son épouse et sa petite fille de huit ans avaient trouvé la mort lors d'un bombardement de cette ville. Durant son séjour à Bône, il nous a rendu visite à plusieurs reprises, et souvent les sacoches de sa moto contenaient des boites de conserves : Corned-beef, bacon, confitures.
Quelle joie était la nôtre, car la viande était une denrée rare. Toute la famille appréciait le geste désintéressé du soldat de sa Gracieuse Majesté qui s'était aperçu de nos difficultés alimentaires.
Lorsque James est venu nous dire que son unité partait pour une destination inconnue, j'ai compris, en lui disant au revoir que je vivais un moment important. J'étais jeune et je ne me rendais pas compte de la souffrance d'un homme qui avait perdu les siens.
Ainsi, ces quelques exemples démontrent qu'en dépit du temps, ces moments forts sont encore vivants et que je n'ai pas oublié comment c'était là-bas.
A nouveau, revint le temps des vacances. Avec des amis nous partageâmes des activités où se mêlaient les plaisirs de la montagne et de la mer. Notre principal centre d'intérêt se porta sur la construction de carrioles équipées de roulements à billes. Dangereuse à souhait, déconseillée par les parents, cette pratique téméraire s'exerçait, au-delà des interdits, en secret, sur la route descendant les pentes de l'Edough.
Que d'émotions, que de peurs persistent, encore vivaces, chez nombre de ceux qui m'accompagnaient alors. Mais nous étions jeunes et insouciants, la vie devenait un champ de découvertes et d'expériences d'où toute perception du danger était exclue. Les sorties dans la campagne avec mes grands-parents se poursuivaient toujours avec le même intérêt : olives, champignons, pissenlits.
Les visites au cimetière m'apprenaient le respect des disparus, même de ceux que je n'avais pas connus, mais qui, par les souvenirs évoqués, me devenaient proches.
Durant les belles soirées, où progressivement la chaleur de la journée s'atténuait, les jeux mêlant garçons et filles devenaient un terrain propice à des échanges dans lesquels se côtoyaient hardiesse et timidité. Nous connûmes ainsi, les uns et les autres, nos premiers émois sentimentaux, tandis que nos parents, assis plus ou moins confortablement sur des sièges de fortune, racontaient des histoires, évoquaient des anecdotes, ou plus simplement, échangeaient des informations. En silence, les plus curieux d'entre nous peuplaient leur mémoire en écoutant les récits des adultes.
Je participais activement à la vie familiale, je portais le repas de midi à mon beau-père employé comme monteur de machines agricoles dans un grand atelier situé à la périphérie de la ville. Chargé d'un panier je partais en fin de matinée, sortais de la ville, longeais le marché arabe animé de cris et d'appels qui formaient un tumulte continuel, un ressac ininterrompu…Les souvenirs du passé s'effacent peu à peu et cependant tout n'a pas disparu. Les amoncellements de fruits et légumes étaient des joies pour l'œil, on y trouvait tous les fruits, depuis la figue de Barbarie jusqu'à la pastèque à l'écorce verte et lisse, à la pulpe rose dont une tranche suffirait à désaltérer. L'air était imprégné de l'odeur des grillades et des effluves d'épices diverses tandis que de grosses mouches s'envolaient en nuée des étals de bouchers. C'était le spectacle coloré et pittoresque d'une vie commerçante très animée.
Lorsque je le pouvais, je parcourais les pages du journal : la Dépêche de l'Est. Le déroulement des événements qui se poursuivaient en Europe et en Asie me faisait réaliser que la guerre était toujours présente, impliquant le monde tout entier dans un conflit qui me semblait ne jamais vouloir finir. Les pages sportives évoquaient d'autres luttes plus pacifiques : c'était le début des rencontres de boxe avec Marcel Cerdan, Kouidri son éternel rival ; Larbi Ben Barek faisait ses premiers pas en football avant de devenir international.
Au cours de l'année suivante je constatai un changement d'attitude dans le comportement de mon beau-père à mon égard. Je ressentais de plus en plus profondément ce qui m'affectait et m'éloignait de lui. Je commençais à réagir aux impressions ressenties, mais je ne m'expliquais toujours pas les raisons de cette agressivité et de cette violence tant physique que morale.
Lorsque la situation devenait difficile à supporter je me réfugiais chez mes grands-parents, ce qui devait accroître son ressentiment. Dissimulant mon désarroi je me fixais avec application sur mon travail scolaire. La récompense de mes efforts fut couronnée par l'obtention du certificat d'études et l'admission dans la classe supérieure.
1944 marqua les revers de l'armée allemande. La campagne d'Italie, les débarquements en Normandie et en Provence ainsi que l'effondrement du front de l'Est devenaient des signes annonciateurs de la victoire des alliés, en dépit de l'apparition des V2.
Le printemps 45 confirma cette prédiction. L'avance à l'ouest des armées alliées et celle des forces russes à l'est, la chute de Berlin, le suicide d'Hitler, responsable de cet immense désastre, apothéose du délire, qui avait projeté le monde dans une folie furieuse, allaient conduire l'état major allemand à capituler sans conditions ; l'armistice fut signé le 8 mai.
La commémoration de la victoire fut marquée, dans le Constantinois en particulier, par de graves incidents. A Bône je me souviens avoir vu un défilé impressionnant d'Algériens venus des campagnes environnantes, vêtus de djellaba, munis de bâton et de paniers, ils étaient des centaines à former une chaîne humaine interminable. Si cette manifestation resta pacifique, en revanche à Sétif et à Guelma des affrontements coûtèrent la vie à des centaines de victimes de toutes confessions. Devant la caserne Yusuf, où s'était attroupée une foule de curieux, un vieil homme digne et sage, voyant des camions bondés de tirailleurs partant pour des directions inconnues, s'exclama d'un ton désabusé : Ils vont tuer leurs frères ! Les journaux et la radio restèrent très discrets sur ces événements. Nous n'étions pas vraiment au courant de cette tragédie qui allait peser lourdement sur l'avenir, je me suis souvenu de cette remarque pendant longtemps, très longtemps même.
Un monde, ce monde que je croyais immuable, commençait, sans que je le réalise réellement, à changer……..
C'est beaucoup plus tard que j'ai appris que cette insurrection fut condamnée par tous les partis politiques français. La répression impitoyable qui s'en suivit a pesé lourd dans le dossier de l'Algérie. On ne se doutait pas, en 1945, que l'agitation des mouvements nationalistes allait aboutir à la guerre d'Algérie. Les politiques n'avaient pas mesuré l'aspiration des algériens musulmans à la dignité, sinon à l'indépendance.
A SUIVRE
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De Gaulle, les Gaullistes et l'Indochine
Pour ceux qui ont encore des illusions sur le visionnaire de Colombey et son action bénéfique, je recommande le livre de Frédéric Turpin: "De Gaulle , les Gaullistes et l'Indochine"., ainsi que le commentaire qu'en fait Jean François Klein dans http://moussons.revues.org/1159
"Le livre de Frédéric Turpin apporte ainsi plusieurs éléments nouveaux au sujet d’une période de l’histoire qui amena nombre de publications. Le premier élément est incontestablement une remise à plat des rôles tenus simultanément par Decoux, d’Argenlieu et le général lui-même dans le moment où se noue le drame indochinois.
L’auteur met clairement en évidence que derrière l’amiral, le « carme-naval », il faut voir la main du général De Gaulle.
Le silence monacal (p. 570) de Thierry d’Argenlieu s’explique, selon l’auteur, par la volonté de protéger son chef et ne pas compromettre une stratégie politique dont le but était clairement de détruire le régime ingrat qui l’avait éloigné du pouvoir (s-e la 4ème République).
L’auteur montre aussi comment la Guerre d’Indochine joua le rôle de matrice idéologique dans la redéfinition d’un gaullisme que nous qualifierons bien improprement de « post-1945 ».
La politique indochinoise préfigure la politique impériale et internationale de Charles de Gaulle.
Il démontre en outre le fait que l’équipe du GPRF n’était pas au fait des réalités indochinoises et que la crise provient de l’entêtement des gaullistes à jouer un jeu opaque avec le Viet Minh. Même après avoir quitté le pouvoir en janvier 1946, De Gaulle s’enferra dans cette position, en faisant jouer à d’Argenlieu une politique de boutefeu. Les gaullistes eurent beau jeu, par la suite, de dénigrer systématiquement les gouvernements successifs dans leur façon de mener la guerre. Si l’affaire échoua en Indochine, elle réussit cependant en Algérie, par ces mêmes officiers que le RPF avait su s’attacher quelques années plus tôt. Enfin, Frédéric Turpin conclut en rappelant que malgré une victoire sur les débris de l’Empire, certains hommes qui entouraient De Gaulle ne brillèrent pas non plus par leur ouverture à l’esprit du temps. Leur vision passéiste de la puissance passant par l’Empire et un antiaméricanisme à la hauteur de leur anticommunisme viscéral permet de voir se dégager des fractures progressives dans l’équipe gaullienne. Elles prendront toute leur ampleur, plus tard. En Algérie." ( fin de citation)
N'est ce pas le délégué de De Gaulle De Langlade qui définit la doctrine gaulliste...
De mars 1945 jusqu’en 1946, il y aura 2119 tués sur 12 000 militaires européens. La Résistance avait bien envisagé ce désastre puisque Langlade avait annoncé : "La France qui a perdu dans la Résistance 100 000 des siens, ne tolèrerait pas que l’Indochine soit "libérée" sans le sacrifice de 10 000 des siens " !
En un mot, il faut que ça saigne comme le 26 mars ou le 5 juillet 1962...
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Les Dardanelles, 1915.
Une bataille oubliée de l'Armée d'Afrique
De Monsieur Antoine Martinez
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Pour chaque pays avant participé à la Grande Guerre, il existe un champ de bataille emblématique qui symbolise à lui seul la férocité de cet affrontement exceptionnel. Les Français et les Allemands ont Verdun, les Belges l'Yser, les Britanniques la Somme, les Italiens la Piave. Pour les Turcs et les Australiens, c'est la bataille de Gallipoli. Cette bataille s'est déroulée dans le cadre d'une vaste opération amphibie menée par les Alliés dans le détroit des Dardanelles.
Voulue par le Premier Lord de l'Amirauté (ministre de la marine) Winston Churchill, cette idée stratégique est un plan osé mais qui peut être payant. Cette attaque devait permettre l'ouverture des détroits menant à la Mer Noire. La Russie pourrait ainsi être directement ravitaillée par ses alliés occidentaux, tandis que l'Empire ottoman, allié de l'Allemagne, serait amené à se retirer du combat.
Depuis le début de la guerre, chaque camp avait cherché à prendre l'avantage.
D'abord en élargissant ses alliances. Ensuite en cherchant à gagner une bataille décisive. Pour rien. Pour la Grande-Bretagne, c'est quitte ou double. A l'époque, en 1915, l'essentiel des troupes britanniques, exclusivement composées de volontaires ou de professionnels, est mobilisé sur le front occidental, en France. Pour intervenir en Méditerranée, les Britanniques font donc appel aux forces de leur empire, et ce sont des troupes australiennes et néo-zélandaises (AN ZAC) qui sont mobilisées pour l'occasion. Les Français s'associent à cette opération et, outre des moyens navals, ils lancent eux aussi des forces terrestres dans cette tentative très risquée. Comme les Britanniques, ils constituent un corps expéditionnaire formé avant tout de troupes coloniales. Les unités de l'Armée d'Afrique qui sont amenées à intervenir ne se doutent pas de l'enfer dans lequel on les engage. Le succès de l'opération reposait sur la surprise et la rapidité. En réalité, c'est une terrible bataille d'usure qui allait s'enclencher pour s'achever sur un désastre. La célébration du centenaire de la Grande Guerre est l'occasion de tirer de l'oubli cette bataille où nombre de Français d'Afrique du Nord sont tombés, en particulier dans les régiments de zouaves.
La constitution du Corps Expéditionnaire
En 1915, les troupes françaises ont déjà perdu des centaines de milliers d'hommes. La guerre s'enlise dans les tranchées de Picardie et la perspective d'une victoire rapide s'estompe de plus en plus. C'est pourquoi l'idée d'une " stratégie périphérique " emporte la décision.
Puisqu'il est impossible de provoquer la rupture du front à l'Ouest, c'est le " ventre mou " de l'adversaire qui est visé, en l'occurrence la Turquie. Le ministre britannique de la Marine, Churchill, a conçu une opération combinée sur les côtes de la Turquie qui permettrait de s'emparer sans coup férir de la capitale, Constantinople. Sa chute pourrait entrainer une réaction en chaine : la Bulgarie encore indécise se joindrait à la lutte, coupant l'axe Berlin-Vienne-Constantinople, amenant l'Empire autrichien à capituler à son tour. L'Allemagne, désormais sans alliés, devrait déposer les armes.
Audacieux et bien pensé, ce plan d'une grande portée stratégique allait pourtant échouer, en raison du choix des exécutants, mais surtout en raison de la résistance acharnée des Turcs. Mais au
début de l'année 1915, personne ne fait encore de si sombres pronostics.
Du coté français, il faut trouver des effectifs pour cette opération et c'est l'Armée d'Afrique qui fournit les premières troupes envoyées soutenir les Britanniques. Aux cotes des légionnaires, des zouaves s'embarquent pour les Dardanelles (1). Un régiment de marche d'Afrique (RMA) est ainsi constitué à partir d'éléments des dépôts d'Oran, Tunis, Philippeville et Sidi-Bel-Abbes.
On trouve en particulier un bataillon du 3e zouaves, un bataillon du 4e zouaves et un bataillon de la Légion étrangère. Qui sont ces hommes ? Les légionnaires appartiennent à une formation spécifique de l'armée française qui recrute des volontaires étrangers se mettant au service de la France pour servir dans les colonies. Ce sont des volontaires, nullement des mercenaires. Ceux qui sont originaires des puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie) restent en Afrique afin de ne pas être en situation de belligérance avec leur propre patrie (ainsi que les Alsaciens-Lorrains).
De toute manière, la Légion doit faire face à de nombreuses dissidences au Maroc et au Sahara et ces hommes ont de quoi se battre. Les zouaves appartiennent à des régiments dont la formation remonte aux premières années de la conquête de l'Algérie (2). Le recrutement est européen, avec des citoyens français " de souche " venus de métropole ou fraichement naturalisés (3) d'Afrique du Nord. Les patronymes d'origine espagnole ou italienne sont donc nombreux dans leurs rangs, de même que les Israélites à qui le décret Crémieux a accordé la nationalité française en 1870 :
" Les deux frères partirent à la guerre. (…) Mon père ne revint pas. Glorieux troisième zouaves, tous des juifs ou presque " (4).
1 - Ce nom désigne le détroit menant à la mer de Marmara et au détroit du Bosphore. Au-delà, c'est la Mer Noire et les rivages de l'immense empire russe.
2 - Le terme zouave comme chacun le sait, dérive de Zaouïas, une tribu kabyle des environs de Constantine l réputée pour ses qualité guerrières et dont les hommes se mirent au service des Français des 1830, après avoir servi les Turcs. Par la suite le recrutement fut exclusivement européen, les Musulmans rejoignant le corps des Tirailleurs.
3 - C'est en 1880 que la République applique le droit du sol aux immigrants venus s'installer en Algérie.
4 - Henri Chemouilli, Une diaspora méconnue, les juifs d'Algérie, Paris, 1976, p.179.
Ce melting-pot (on me pardonnera cet anglicisme) fait des zouaves des unités hautes en couleur et particulièrement pittoresques aux yeux des métropolitains qui voient en eux des soldats d'élite. Les hommes qui embarquent pour les Dardanelles sont cependant pour la plupart de jeunes recrues et cette opération est leur baptême du feu. Cela explique en partie les lourdes pertes enregistrées des les premiers combats ainsi qu'une tenue au feu qui déçut parfois le commandement qui fondait de grands espoirs sur ces unités, courageuses mais inexpérimentées.
A ces fantassins se joignent les cavaliers du 85e régiment de marche des chasseurs d'Afrique. Il n'y a pas de tirailleurs musulmans, l'état-major sait que le Sultan, en tant que Calife et commandeur des croyants, a lancé un appel à la Guerre Sainte et il s'agit d'éviter des risques de mutinerie. Embarqués à bord des transports Vinh-Lang, Carthage, Chaouia, escortés d'une flottille de torpilleurs basés à Oran-Marine et à Toulon, dont les équipages comptent de très nombreux inscrits maritimes ", récemment naturalisés, du littoral algérien, les hommes atteignent l'ile de Samos le 11 mars.
De là, direction l'Egypte où le régiment reçoit son drapeau lors d'une revue à Ramleh. L'unité s'imbrique dans le dispositif d'une division d'infanterie comprenant aux cotés des " Africains ", un régiment métropolitain (175e RI) et deux régiments mixtes d'infanterie coloniale (deux bataillons de ce qu'on appelle fort improprement des " Sénégalais " (Ce qu'on a coutume d'appeler " régiment sénégalais ", est impropre car " Sénégalais" est un terme générique. Dans ces régiments se trouvaient toutes les composantes de l'AOF. Ndlr) et un bataillon d'infanterie coloniale [5]. Enfin, il faut ajouter des services et de l'artillerie (deux groupes de 75 et un groupe de canons de montagne de 65 mm).
5 - L'infanterie coloniale regroupe des unités d'infanterie de marine destinées à servir aux colonies. Elle se distingue de l'infanterie métropolitaine par quelques détails d`uniforme, en particulier une ancre rouge sur le képi qui rappelle ses origines. Là aussi, le recrutement est exclusivement européen.
A l'origine, ces troupes avaient pour objectif d'occuper les deux rives du Bosphore après la prise des Détroits par les navires alliés. Il s'agissait plus de sécuriser le territoire que d'en faire la conquête. Mais le plan initial allait changer.
En effet, suite à l'échec du forcement des détroits par la marine (6), il fut prévu de changer de tactique et d'occuper la presqu'ile de Gallipoli. A partir de là, il faudrait avancer vers l'intérieur et s'emparer de Constantinople. La surprise devait permettre la prise de la ville. Là encore, la sous-estimation de l'adversaire fut une très lourde erreur. Couplée au manque d'initiative du haut commandement britannique qui avait la haute main sur les opérations, elle aboutit à une catastrophe.
6 - Les cuirassés et les croiseurs français et britanniques se heurtèrent aux batteries côtières turques et à des champs de mines infranchissables. L'opinion publique Française fut à l'époque marquée par la perte du cuirassé Bouvet qui coula en quelques minutes avec la quasi-totalité de son équipage après avoir heurté une mine. Si vous allez à Istanbul, vous pourrez voir sur l'esplanade du Musée de l'armée des pièces d'artillerie lourde Krupp ou Skoda qui ont servi à cette époque.
Les combats (avril 1915-octobre1915)
Le débarquement s'opère le 27 avril au soir à Sedd-Ul-Bahr. Les troupes ont pour ordre d'occuper les hauteurs et s'élancent à l'assaut au matin à 8 heures.
Les " Africains " progressent en liaison avec le l75e RI et l'avance se fait en bon ordre jusqu'au milieu de l'après-midi.
Vers 16 h, les Français se heurtent aux défenses turques. Comme les Australiens, ils découvrent un dispositif défensif d'une ampleur insoupçonnée. Tranchées, épais réseaux de barbelés et surtout feux croisés de mitrailleuses meurtriers. De plus, l'artillerie n'ayant pas encore débarqué, les hommes sont à la merci des canons turcs qui se déchainent en dépit des tirs de couverture de la flotte. Il faut céder du terrain. Tout comme en France, ce qui devait être une offensive rapide se mue insidieusement en une guerre de position aussi épuisante, aussi meurtrière que celle menée à l`Ouest. Les Alliés ne tiennent qu'une étroite bande côtière, battue par le feu des canons ottomans. " L'orient-express " est particulièrement redouté, il s'agit des obus à grande vitesse initiale tirés par des pièces lourdes turques depuis la rive asiatique. Montées sur rails, elles font feu puis se replient dans des positions camouflées.
Plus de 100 000 hommes sont bloqués dans une véritable nasse de quelques dizaines de kilomètres carrés. La rocaille du plateau et l'eau à fleur de sol dans la plaine empêchent de creuser des tranchées profondes, les hommes sont donc médiocrement protégés par des sacs de sable, à la merci des balles et des obus.
Dès le début du mois de mai, les journaux de marche (JMO) des unités signalent attaque et contre-attaque des deux cotés. Les Turcs, commandés par Mustapha Kemal, sont galvanisés car ils défendent leur propre sol et les assauts qu'ils mènent impressionnent les combattants français qui en ont pourtant vu d'autres. Alors qu'à l'Ouest, les unités d'infanterie décrochent souvent avant d'entrer en contact avec l'adversaire, les Turcs, eux, n'hésitent pas à choisir l'assaut direct à la baïonnette et le corps-à-corps à l'arme blanche, tout comme les Australiens d'ailleurs, d'où des scènes dantesques :
" Monceaux de cadavres, plaies horribles à la suite des corps-à-corps. Turcs, Blancs, noirs mêlés. Autant des nôtres que des leurs. Des hommes superbes " (7).
7 - Témoignage du docteur jean Vasalle, Dardanelles, Paris, Plon, 1916.
Mais le feu n'est pas le seul à tuer, il y aussi les microbes.
La chaleur et l'absence d'hygiène causent vite des ravages.
" Les maladies serpentent dans les tranchées, nombreuses, féroces, allongeant leurs tentacules nuisibles et tenaces dans l'air, dans la nourriture, dans l'eau pourrie, dans les sifflement énervants des moustiques, dans le bourdonnement angoissant des mouches énormes, dans les morsures intolérables des puces et des poux " (8).
Ajoutons la dysenterie, la jaunisse, la dengue provoquée par les moustiques.
Faute d'eau potable, des zouaves utilisent pour se raser de l'urine de mulets après l'avoir au préalable désinfectée avec des cachets (9). Pour se rendre compte de l'ampleur des pertes, il suffit de rappeler qu'au début du mois de mai, le bataillon de la Légion et celui du 3e zouaves ne comptent plus que 120 hommes valides. De son cote, le bataillon du 4e zouaves s'est regroupé en deux compagnies (10). Les trois chefs de bataillon sont blessés, tous les capitaines tués ou blessés. Il est nécessaire d'envoyer un deuxième régiment de marche en renfort, alors que la situation devient intenable. Le 2e RMA est constitué de trois bataillons fournis par les dépôts des 1er, 2e et 4e zouaves. On compte 56 officiers, 169 sous-officiers et 3.182 hommes de troupe (11). Des renforts embarquent au mois de mai 1915 à Bizerte, à bord des transports Provence et Lorraine pour rejoindre le chaudron des Dardanelles où la position alliée était devenue critique.
8 - Témoignage du capitaine de zouaves Canudo. Cité par Pierre Miquel, Les poilus d'Orient ; Paris, Fayard 1998, p.101.
9 - Témoignage d'un pied-noir, visible sur le blog de M. Hervé Cuesta, et dont le père avait servi comme zouave en 1914.
10 - Historama Hors-série n°10, Les Africains, p.92
11 - Historique du 2° RMA, p.2.3.
Le commandement est aussi rénové avec l'arrivée du général Gouraud. Celui-ci réorganise les services (intendance, hôpital) afin de relever le moral des combattants. Plus de 2.000 blessés sont évacués sur Alexandrie. Les Sénégalais sont agrégés avec des unités européennes afin d'être mieux encadrés. De l'artillerie lourde est enfin déployée pour appuyer les assauts français et pilonner les fortifications turques. Malheureusement, les nouvelles attaques menées au mois de juin se révèlent aussi meurtrières qu'infructueuses. Tout comme en Champagne ou en Picardie, il ne s'agissait plus que de passer par dessus le parapet pour s'emparer de la tranchée la plus proche et ce, pour en être chassé quelques temps plus tard. Combat exténuant, meurtrier et destructeur pour le moral. De plus, comme sur le front occidental, la " brutalisation " (12) des esprits se manifeste dans les deux camps, amenant Gouraud à rappeler à ses soldats que la vie des prisonniers doit être respectée : " Il est de règle dans toutes les armées civilisées de ne pas tuer les ennemis qui demandent grâce. Les Turcs ne sont pas des barbares " (13). Il est vrai que, de leur coté, les Turcs ne montrent guère de compassion. Voici le témoignage d'un combattant du 176e RI. Henri Bonneau, blessé le 4 juin 1915. Son récit montre que la férocité n'est pas propre aux Français :
" (...) Je suis donc là, à environ 20 m des Turcos, je les vois tirer Mais je me garde de bouger car je sais que les blessés, ils ont tôt fait de les achever. Voilà que près de moi, un camarade blessé se soulève (...). Les Turcs l'ont aperçu, j'entends quatre coups secs, mon camarade n'est plus " (14).
12 - Ce terme a été forgé par l'historien G. L .Mosse et sert a désigner un glissement progressif des esprits vers un seuil d'acceptation de violence encore jamais vu. En clair, on ne respecte plus les lois de la guerre parce que l'adversaire est déshumanisé.
13 - Pierre Miquel, op.cit, p.110.
14 - Témoignage d'André Bonneau, soldat au 175e RI, cité par son petit-fils sur le site chtimiste.com/carnets/Bonneau.htm.
Les combattants français sont devenus les " Dardas ", les vétérans des Dardanelles, avec ce que cela comporte de courage mais aussi de cruauté et d'indifférence face à la mort :
" Lors de la dernière avance, avant-hier, il a été bâtit en hâte des parapets et depuis plus personne ni a touché. Une couche de sacs de terre, une couche de morts sur quatre épaisseurs environ ! Parfois dépasse un membre ou une tète au rictus démoniaque figée dans l'attitude de la douleur dernière. Pour ne pas se laisser abattre par cette vision d'enfer les uns pendent musette ou bidon on équipement aux membres qui font saillie et tiennent encore, d'autres s'amusent à serrer des mains en lambeaux ou poussent le cynisme jusqu'à tripoter les tètes meurtries et défigurées, non sans décocher quelques plaisanteries. " (15)
15 - 1914-1921, journal d'un engagé volontaire chez les zouaves, témoignage visible sur www.vinnyO3.perso.net1.fr
L'évacuation et le repli sur Salonique
L'offensive avait débouché sur une impasse, conduisant à un gaspillage de plus en plus insensé d'hommes et de moyens, l'évacuation des troupes fut donc décidée. Le 1er octobre, le 1e RMA
et le 2e RMA abandonnaient les positions qu'ils occupaient à Gallipoli et réembarquaient pour Salonique. Tout comme pour les Britanniques, le rembarquement s'opère sans opposition notable des Turcs qui auraient pu le faire tourner à la débâcle. Sur le plan tactique, l'opération a été parfaitement menée mais elle marque cependant une faillite stratégique majeure et une indéniable défaite militaire.
Au mois de novembre, il ne restait plus aux Dardanelles, pour représenter les forces françaises, qu'une brigade d'infanterie coloniale. Elle était constituée de bataillons sénégalais, environ 6.000 hommes pour qui l'arrivée de l'hiver deviendrait une catastrophe. L'évacuation de ces derniers combattants s'effectua donc entre décembre et janvier 1916 en liaison avec les troupes britanniques. Il est à noter que Joffre se montra peu enthousiaste à l'idée d'accueillir en Algérie des troupes noires qui, d'après lui, pourraient se heurter aux populations arabes. L'aventure avait été très couteuse pour l'armée Française, près de 120.000 hommes ont été mis hors de combat (tués, blessés, malades, disparus) au sein des régiments métropolitains et d'Afrique.
L'armée d'Orient avait désormais une autre tâche : sauver les Serbes qui s'écroulaient face aux Bulgares qui étaient entrés en guerre aux cotes des puissances centrales (Allemagne et Autriche-Hongrie), et tacher de constituer un nouveau front dans les Balkans. Dès la mi-octobre, le 1er RMA est engagé contre les Bulgares avec des pertes sévères, alors qu'il essaie de recueillir des éléments serbes. Apres cette campagne, le régiment prend part à la constitution du camp retranché de
Salonique. Là, comme les autres formations de l'armée d'Orient, il va se battre contre les Bulgares et le paludisme, en butte à l'indifférence de la métropole, jusqu'en 1918.
A la différence des Poilus tombés à Verdun, les combattants des Dardanelles n'ont pas l'auréole des vainqueurs, ce qui explique que leur mémoire s'est effacée dans la grande geste nationale de la guerre 14-18. Ils ont été les héros malheureux d'un front " secondaire " exactement comme leurs fils allaient l'être en Italie en 1944, alors que ces derniers étaient les vainqueurs de Cassino et du Garigliano.
De plus, double injustice de l'histoire, leurs noms ont disparu des monuments aux morts que l'Algérie indépendante a rasés ou recouverts de béton comme à Alger. Pourtant, ils se sont battus comme des lions pour leur pays mais, Français par le sang versé, ils sont les oubliés de la Grande Guerre.
Puissent ces quelques lignes contribuer à ce que leur mémoire ne reste pas enfouie dans les arcanes de l'Histoire, mais cette fois en vainqueurs, comme à Cassino et sur les pentes du Garigliano.
" Ceux qui, pieusement sont morts pour la Patrie, ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne
et prie. . . "
Frédéric Harymbat. Auteur de l'ouvrage : " Les Européens, d'Afrique du Nord dans les armées de la libération française (1942-1945).
Extrait publié dans L'Echo de l'Oranie N° 360 - Septembre-octobre 2015
Cette page est un hommage à ces combattants oubliés. A ces hommes sacrifiés que l'anonymat est venu recouvrir plus profondément que la terre où ils sont ensevelis. A mon grand père revenu blessé de Gallipoli.
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Mis en ligne le 04 mai 2011
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Histoire véridique rapportée par un Anglais
Envoyé par Hugues
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Contrôle d'alcoolémie
C'est arrivé à un Anglais qui réside entre Le Bugue et Les Eyzies en Dordogne.
Le gars dans la voiture est saoul. Un policier arrête la voiture, se présente à l'individu et lui demande :
- Vous avez bu ?
Avec une élocution pâteuse, le gars répond :
- Oui. Ce matin j'ai marié ma fille et comme je n'aime pas les messes, je suis allé au café et j'ai bu quelques bières.
Puis pendant le banquet, j'ai bu trois bonnes bouteilles (Corbières, Minervois et Faugères)
Pour finir, dans la soirée j'ai ingurgité du whisky Johnny Walker
Le policier irrité, lui dit :
Avez-vous remarqué que je suis gendarme et que je vous ai arrêté pour un contrôle d'alcoolémie ?
Le british plein d'humour lui répond alors :
Et vous, savez-vous que cette voiture est un modèle anglais et que c'est ma femme à côté de moi qui conduit ?
ØØØØØØØØØØØØØØ
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LA VIEILLE GARDE DE LA POLITIQUE
Par M.José CASTANO, Août 2015
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« On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme » (General Douglas Macarthur)
Au cours des siècles, qu’ils fussent grands hommes, génies, politiques ou saints, des hommes et des femmes ne purent faire de grandes choses que parce qu’ils étaient, d’abord, inspirés par un grand idéal. Et leur âge ne fut en rien un obstacle ni à leur projet, ni à leur réussite.
Longtemps durant, le créneau 60-65 ans fut considéré comme une sorte d’« âge d’entrée dans la vieillesse ». Désormais, comme l’ont notamment montré les travaux de Patrice Bourdelais, il faut atteindre 75-80 ans pour ressembler, en termes de santé, d’espérance de vie, d’activités, etc., aux sexagénaires des années 1950. Et pourtant, les jeunes qui entrent en politique aujourd’hui –quels que soient les partis-, pressés d’obtenir les meilleurs places sans pour autant les mériter, redoutablement assoiffés d’ambition et de pouvoir, véhiculent sans retenue ni considération pour leurs aînés, l’idée que « les anciens n’ont plus leur place ; qu’ils doivent la laisser aux jeunes »… ce que Jean-Jacques Rousseau niait en ces termes : « La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer ».
Ces jeunes loups de la politique, courtisans dans l’âme, quémandeurs et carriéristes sans talent, ferment la marche d’un long répertoire de marionnettes qui remplissent les cases d’un damier sur lequel évoluent sans le moindre scrupule ces nouveaux intrigants. Ils incarnent à merveille cette race de prétendants au trône sans valeur, sans envergure, sans talent, sans charisme mais qu’aiguise un appétit de pouvoir surdimensionné. « L’ambition dont on n’a pas les talents est un crime » écrivait dans « Mémoires d’Outre-tombe » Chateaubriand à Madame Récamier.
Le propre de la médiocrité étant d’exiger narcissiquement ce à quoi elle ne devrait pas aspirer, Bonaparte, Premier Consul, soutenait à cet effet que le crime le plus grave en politique était d’avoir des ambitions plus grandes que ses capacités...
L’indication d’un âge idéal pour obtenir l’investiture d’un parti manque (n’en déplaise à ces « jeunes loups ») de pertinence car, en la matière, cet âge ne révèle en rien les compétences et la personnalité d’un candidat. On peut être aussi bien performant (ou aussi nul) à 70 qu’à 30 ans et Georges Brassens le chantait fort bien : « Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est con, on est con ».
Quand en 1981 Mitterrand fut élu pour la première fois, président de la République, il avait 66 ans. A l’inverse, souvenons-nous de ces jeunes provocateurs que l’on désignait, en 1989, sous le vocable de « rénovateurs ». Certains sont encore là et pensent à 2017, d'autres, empêtrés dans « les affaires » ont quitté la politique en passant par la case tribunal ou par la case désillusion. Mais il en est un de cette génération qui ne s'est pas lancé dans l'aventure des rénovateurs et qui expliquait à ses congénères : « Les jeunes ça perd toujours, il faut se mettre avec les vieux ». Il avait 34 ans et s'appelait Nicolas Sarkozy. Pour l'instant à droite il est le seul de cette génération à avoir été élu président de la République. Cependant –c’est une constante- les Français n’ayant jamais eu grande confiance en leurs jeunes dirigeants, Sarkozy ne fut pas réélu cinq ans plus tard.
Il est vrai, par ailleurs, que l’image gérontocratique donnée par nos sénateurs n’est pas faite pour apaiser les appétits, les ambitions… et les moqueries. En effet, 28,4 % d’entre eux ont de 71 à 80 ans et, 2,3%, plus de 81 ans. Pour rien au monde, ils ne laisseraient leur place ! : « La garde meurt mais ne se rend pas ! ».
Cependant, hormis ces cas « désespérés », Chateaubriand soutenait que « la vieillesse qui n’est qu’une déchéance pour les hommes ordinaires est une apothéose pour les hommes développés et accomplis » (Roger Holeindre, l’actuel président du Cercle National des Combattants est un parfait exemple)… C’est logique, les gens ne veulent plus vieillir alors qu’ils ignorent que ce qu’ils perdent en beauté en vieillissant, ils le gagnent en sagesse, en expérience de la vie et en culture, ce qui est infiniment mieux et plus beau surtout. Le Bien et le Vrai sont inséparables du Beau et sont même supérieurs au beau. Je renvoie à l’heureuse comparaison de l’enfant terrible Alcibiade dans « Le Banquet », texte de Platon portant sur la nature et les qualités de l’amour qui compare Socrate à un silène, mais silène dissimulant une beauté indescriptible en lui. Il était de notoriété que Socrate était laid et l’on sait que les aristocrates grecs du Vème siècle avant notre ère, étaient très sensibles à la beauté. Pourtant Socrate était considéré par tout le monde comme le plus beau, parce que son âme diffusait, exhalait une lumière si singulière que tout le monde en était ébloui et était transfiguré par elle. Et Platon soutenait que « le beau, c’est la splendeur du vrai ». Certes, il en est différemment de nos hommes politiques !...
En ces temps électoraux, j’oserai cette prévision qui peut donner matière à réfléchir : Le scénario central des projections d’Isabelle Robert-Bobée (INSEE première, n° 1089, juillet 2006) prévoit qu’au premier janvier 2050, une France métropolitaine de 70 millions d’habitants compterait 31,9 % de personnes de plus de 60 ans, contre 20,8 % en 2005 et 29,3 % en 2030. La part des plus de 75 ans passerait de 8 % en 2005 à 12 % en 2030 puis 15,6 % en 2050, alors que celle des moins de 20 ans s’établirait à 21,9 % en 2050, contre 24,9 % en 2005.
Napoléon disait que la première qualité d’un chef était de savoir bien s’entourer. Il sut le faire avec habileté : Les Maréchaux d’Empire en témoignent. Ses plus fidèles parmi les fidèles ayant disparu au cours des batailles, ce qui le perdit à Waterloo, ce fut la défaillance de son entourage…
« Passionnant » sujet de réflexion à l’attention des appareils politiques confrontés à l’alternative suivante : Investir dans des crétins et des thuriféraires de bas étage… ou placer leur confiance dans des maréchaux d’empire sur quoi se dressent les belles aventures.
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Le dernier grognard d’Empire : Roger Holeindre, président du Cercle National des Combattants
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DE GAULLE
De Monsieur Alain ALGUDO
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A nos compatriotes Français d'Algérie et à nos Amis Métropolitains !
Au delà des Anniversaires de l'abandon de l'Algérie Française et de l'assassinat de nos patriotes, l'Histoire retiendra que le soir de l'exécution du Colonel Jean BASTIEN-THIRY, le monstre de COLOMBEY qui venait de refuser la grâce au père du Colonel, offrit à l'Élysée un banquet à tous les magistrats et juges des cours d'exception !!
Saviez-vous que le Légionnaire Albert DOVECAR n'avait pas obtenu la nationalité Française et, étranger, il ne pouvait être fusillé ?
Alors DE GAULLE fit accélérer sa naturalisation pour le faire passer devant le peloton d'exécution !!
Alors que TOUS ceux qui pour des raisons bassement électorales font encore référence à ce nom maudit, sachent que certains des nôtres n'oublieront JAMAIS
Alain ALGUDO
Président C.D.F.A/U.C.D.A.R.A
Vice Président de VERITAS
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Qu'est-ce que c’est ?
Envoyé par Eliane
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Un vieux juif fut finalement autorisé à quitter l'Union Soviétique afin d'émigrer vers Israël.
Quand on fouilla ses bagages à l'aéroport de Moscou, l'officier des douanes trouva un buste de Lénine.
Le douanier : "Qu'est-ce que c’est ? "
Le vieil homme : "Qu'est-ce que c’est ? Qu'est-ce que c’est ? Il ne faut pas dire "Qu'est-ce que c’est ?", mais "Qui est-ce?" C'est Lénine :
l'homme génial qui a inventé ce paradis du travailleur".
L'officier se mit à rire et le laissa passer.
Le vieil homme arriva à l'aéroport de Tel Aviv où un officier des douanes israélien trouva le buste de Lénine.
Le douanier : "Qu'est-ce que c’est ?"
Le vieil homme : "Qu'est-ce que c’est ? Qu'est-ce que c’est ? Il ne faut pas dire
"Qu'est-ce que c’est ?", mais "Qui est-ce?". C'est Lénine ! Ce fils de pute !
Je vais le placer dans mes toilettes, afin que chaque jour il dissuade le vieil homme que je suis de revenir en Russie".
L'officier se mit à rire et le laissa passer.
Quand il arriva à sa demeure familiale à Jérusalem, son fils le vit déballer le buste.
Il lui demanda :"Qui est-ce ?"
Le vieil homme :"Qui est-ce ? Qui est-ce ? Ne dis pas "Qui est-ce ?" mais "Qu'est-ce que c’est ?".
Ceci, mon fils, c'est quinze kilogrammes d'or pur".
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LE PHARE FOUILLEUR
Par Michel SALANON
Envoyé Par Jean Claude Rosso
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Immigrés (pardon…Migrants),
le Général GOMART, patron du Renseignement militaire, affirme que l'invasion n'avance pas au hasard !
Madame, Monsieur, cher(e)s ami(e)s et compatriotes,
Encore une révélation qui a dû surprendre certains de nos compatriotes sauf ceux qui n'allument leur télévision que pour regarder… " Les feux de l'amour " ou " Plus belle la vie " !
Quant à l'ersatz-qui-nous-sert-de-Président, il sait (bien sûr) mais n'en pas dit un mot, emporté par le lyrisme de ses discours mondialistes reflétant l'état déliquescent de ses neurones !
Autant il me plaît de vous livrer, suivant mes humeurs, une analyse personnelle plus ou moins pertinente, autant il me paraît nécessaire d'évoquer, à l'occasion du présent Phare, une preuve irréfutable qui nous révèle une réalité catastrophique et insoupçonnée de la plupart d'entre nous.
L'article qui suit a été rédigé le 15 septembre par Emilie DUFRESNE, du site Medias-Presse-Info.
Il est reproduit, ci-dessous, dans sa rédaction d'origine.
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L'INVASION N'AVANCE PAS AU HASARD,
LE GENERAL Christophe GOMART,
PATRON DU RENSEIGNEMENT MILITAIRE L'EXPLIQUE.
Rien du trafic migratoire en Méditerranée n'est ignoré des autorités françaises, militaires et civiles. Le Général de corps d'armée (quatre étoiles) Christophe GOMART, patron de la DRM (Direction du Renseignement Militaire) est chargé de recueillir toutes les informations susceptibles d'aider la France à prendre ses décisions d'ordre militaire.
Le Général a expliqué, en ouverture du colloque Geoint, qui s'est tenu à la Société de géographie, à Paris, les 11 et 12 septembre derniers, comment rien du trafic migratoire au Moyen-Orient et en Méditerranée n'échappe au Renseignement français.
La DRM, qui est leader en France sur le renseignement d'origine imagerie (ROIM) fourni par les satellites-espions militaires, a inauguré le 19 janvier dernier un très discret centre d'expertise, le CRGI (Centre de renseignement géospatial interarmées).
Pluridisciplinaire, il intègre une trentaine de spécialistes civils, militaires et réservistes de haut niveau dont la principale fonction consiste à fusionner le renseignement recueilli par la DRM à partir d'une multitude de capteurs (interceptions, satellites, sources ouvertes, cybersurveillance, etc.).
C'est ainsi que la DRM peut aujourd'hui présenter aux dirigeants français une situation précise de la présence des migrants subsahariens en Libye, ainsi que les identités exactes, les modes opératoires et les stratégies des passeurs de migrants.
Ces informations sont transmises par la France à l'état-major de la mission européenne en Méditerranée Eunavfor Med , lancée en mai dernier.
Le Général Gomart a ainsi pu confier lors du colloque que les militaires français ont repéré les principaux points d'entrée des filières de trafic humain sur le territoire libyen, notamment à partir de la zone des trois frontières (Libye, Soudan, Égypte).
Le Renseignement français sait où les passeurs échangent leurs cargaisons humaines, où ils les hébergent. Il les voit également préparer les départs vers l'Europe depuis les plages de Tripolitaine et de Cyrénaïque, imposant aux migrants un processus immuable. (Source)
Avant tout départ en mer les passeurs appellent le Centre de Coordination Italien des Secours Maritimes, explique-t-il, et c'est ainsi que les bateaux européens vont recueillir directement en mer les masses d'immigrés, pour les transporter à bon port, de crainte qu'ils ne s'égarent sur les côtes africaines (NB : j'ajoute simplement…!!!!!!!!!!!!).
Le Geoint est devenu " l'outil idéal pour valoriser des données massives géolocalisées. Il joue le rôle d'un accélérateur de prises de décisions en donnant une vision claire et complète aux chefs militaires et aux décideurs politiques ", précise le général. (Source)
L'invasion est donc une affaire
qui n'avance pas au hasard !
Voilà, il n'y a aucun mystère. Lorsque les passeurs vont acheter un zodiac au siège du Consulat honoraire de Bodrum, chez le Consul Françoise Olcay, les renseignements français le savent … !
Sans le reportage de France 2, le Consul serait toujours en poste. Il est à noter que Madame Olcay a perdu son poste de Consul, mais qu'elle continue d'alimenter le trafic vers la France en poursuivant son commerce illégal et que les autorités françaises le savent, de même qu'elles savent que la Turquie délivre de faux passeports, que les capitaineries ferment les yeux etc.
Et si le Renseignement français est capable de voir le trafic migratoire en Afrique jusque dans ses détails, comment ne pourrait-il pas le voir en Europe et plus encore en France ? Mais qui sait sur qui la surveillance s'exerce en France? Sur les opposants à l'immigration?
Cette invasion est voulue !
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Je tiens à mentionner le lien qui identifie cette information, à toutes fins utiles (NB : s'il ne s'ouvre pas en cliquant dessus, sélectionnez-le pour le copier, puis collez-le dans votre navigateur, et faites envoyer) :
http://www.medias-presse.info/linvasion-navance-pas-au-hasard-le-general-gomart-patron-du-renseignement-militaire-lexplique/38823
Précision : les phrases en rouge relèvent de mon initiative.
Mes compliments à Emilie DUFRESNE et au site M.P.I. : ça c'est de l'info que l'on reçoit en pleine poire et qui ouvre les paupières…enfin, celles de ceux qui veulent bien les ouvrir !
LE GRAND REMPLACEMENT EST BIEN EN MARCHE…
IL SERA URGENT DE L'ARRETER PAR NOS VOTES EN 2017 !
Merci de votre aimable considération. Bien cordialement.
Michel SALANON...de l'Hôtel Saint Maurice d'Aïn-el-Turck
largosalan@hotmail.fr
Bulletin d'humeur n° 166 - Jeudi 15 Octobre 2015
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" La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ".
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen - Article XI - 1789
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Tout est bien dit
Envoyé Par M. Pierre Barisain
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Amicale Royale d'Auvergne N°15
Alors, chers camarades Anciens d'Algérie... Rappelez-vous !
Ce sujet d'incompréhension et de discorde m'inspire une réflexion et un commentaire sur un autre aspect des choses.
Je vais donc me permettre de faire figurer ci-dessous un document qui illustre parfaitement, entre autres, certaines différences de traitement sur lesquelles nos détracteurs feraient bien de méditer.
Autre temps, direz vous ; mais cela ne justifie pas tout.
Voici un exemple d'une cérémonie d'adieux à nos vingt-trois camarades du 18ème RCP tombés lors de l'accrochage du 23 février 1958 au Ras-Gueddelane, à une vingtaine de kilomètres au sud de Batna dans les Aurès (cent quatre-vingt-quinze entre novembre 1954 et avril 1961).
Rappelez-vous. On leur a conféré la Médaille militaire à titre posthume... uniquement...
Trente-cinq autres furent également blessés à la suite d'un assaut, sans appui, allant jusqu'au corps à corps, sur un terrain très accidenté, difficile, couvert de surcroît d'une végétation très dense, pour permettre la mise hors de combat d'une bande de soixante-huit membres du FLN.
Rappelez-vous. A la radio, un simple commentaire laconique, une seule fois.
Rappelez-vous, les conditions dans lesquelles les dépouilles de nos camarades ont quitté le sol algérien pour rejoindre, après une cérémonie intime, en la seule présence des édiles locaux, sans escorte motorisée, et surtout sans publicité (autre temps!), par wagons à bestiaux (on les aperçoit sur la photo) un centre de regroupement et ensuite directement et, sans passer par la prestigieuse case des Invalides, leur famille.
Rappelez-vous. A cette autre époque, c'est comme cela que la Nation reconnaissante rendait hommage à ceux qui, en Algérie s'étaient sacrifiés pour leur pays.
Rappelez-vous. Parmi eux, se trouvaient de très nombreux appelés du contingent qui se sont battus, certains pendant 28 voire 33 mois.
Rappelez-vous. A cette autre époque, le retour après ce long séjour, se faisait, via la base arrière régimentaire, à fond de cale de rafiots, souvent dans le dégueulis. Pas de jet et, surtout pas de re-conditionnement farniente 5 étoiles. Pas non plus, il n'aurait plus manqué que cela, de cellule PSY. Pourtant, hé oui, les balles tuaient déjà à cette autre époque. C'est d'ailleurs comme cela depuis des centaines d'années.
Les temps ont changé, c'est très bien !
Rappelez-vous. Évitons de parler de choses qui fâchent, c'est-à-dire de la solde des appelés ! Dérisoire et, loin d'être alignée, y compris comme " maintenus au-delà du 18ème mois ". II faut le savoir.
Nous, Anciens d'Algérie, respectons profondément les hommes qui se battent aujourd'hui, qui remplissent leur mission avec courage et compétence, dans des conditions également difficiles. Peut-on simplement demander à nos détracteurs la réciprocité la plus élémentaire?
Le drapeau du 1er RCP (comme d'autres) méritait-il d'être décoré de la Croix de la Valeur militaire uniquement pour quelques mois de présence en OPEX, alors que cette prestigieuse unité ne l'a pas obtenue pour ses huit années d'opérations continues en Algérie, traduites par des dizaines de morts dans ses rangs et des bilans autrement éloquents?
Rappelez-vous. Les régiments parachutistes crapahutaient alors en moyenne 5 jours par semaine, et toutes les semaines (notre 18ème RCP, 80 % d'appelés, 254 jours d'opérations en 1958). Les JMO en font foi.
Rappelez-vous. Les conditions de cantonnement et donc de récupération étaient fort différentes.
Nous, les anciens d'Algérie, en contrarient certains ... ?! Mais, demandons-nous qui, au bout du compte, devrait être gêné!
Comme nous, ces " contrariés " n'ont rien inventé, rien créé, ils ont pris simplement, avec compétence et efficacité, le relais de leurs anciens, ni plus, ni moins. Cela ne les autorise pas, mais pas du tout, à monter sur un piédestal.
Oui, nous serons bientôt partis. Soyez toutefois bien conscients que le temps passe très vite... pour vous aussi ; vous êtes déjà en première ligne pour nous rejoindre. Alors, camarades Anciens des OPEX, ne nous poussez pas dehors, cela manque de solidarité, mais surtout singulièrement d'élégance.
Un ancien combattant d'Algérie, appelé, volontaire parachutiste.
Jean-Claude TOTTEL
PS : Et je pourrais ajouter l'octroi (enfin, imposé par le Conseil d'État, après des dizaines d'années de tergiversations malhonnêtes), par la Loi, de la double campagne, qu'un décret gouvernemental scélérat a vidé de son sens et de son intérêt, en ce qui concerne ceux d'AFN uniquement, bien sûr!
Cela aurait coûté trop cher.
C'est pourtant vrai, finalement nous sommes encore trop nombreux... et nous gênons !
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Lettre ouverte au Président de la République
Texte du Général Antoine Martinez
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Éditorial Octobre 2015 -
Monsieur le Président de la République,
Vous pardonnerez mon insistance qui n’a rien d’impertinent mais qui traduit la réaction d’un citoyen très inquiet et sidéré devant le déferlement auquel nous assistons, entraînant l’Europe à la dérive en raison de l’absence de clairvoyance et de lucidité des dirigeants européens. En fuyant le réel, en baignant dans l’hypocrisie, les bons sentiments et la bonne conscience, on est en train de livrer l’Europe à une nouvelle forme de soumission et de totalitarisme de la pire espèce qui la conduira à son malheur et donc au malheur de ses peuples.
Il aura, en effet, suffi d’une mise en scène et d’une exploitation médiatique bien orchestrées de cette photographie du corps sans vie d’un enfant mort noyé et de l’émotion suscitée par ce drame auquel personne ne peut rester insensible pour faire voler en éclat le système de contrôle aux frontières de l’Europe qui constitue pourtant la base de l’état de droit auquel sont attachées les démocraties européennes. Ce piège de l’émotionnel tendu qui a conduit Mme Angela Merkel à faire une déclaration intempestive sinon irréfléchie – en tout cas désastreuse et que vous vous êtes empressé de suivre – a enclenché un processus dévastateur qui risque non seulement de ruiner des décennies d’efforts consacrés à la construction de l’Union européenne, menacée aujourd’hui de division face à ce phénomène migratoire incontrôlé, mais également de mettre en péril, à terme, la démocratie et la sécurité des peuples européens et par conséquent du peuple français.
Prenons garde à cette tyrannie de l’affect, de surcroît frappée de soumission incompréhensible aux sirènes de la culpabilisation que distillent avec constance des médias passés maîtres dans la théâtralisation compassionnelle et la manipulation coupable. Elle est, en effet, la plus pernicieuse conseillère qui soit, surtout pour un responsable politique car ce dernier est investi d’une mission impliquant des prises de décisions qui ne doivent pas être influencées par l’émotion.
« Tous ces migrants arrivent de pays façonnés par l’islam où les non-musulmans sont, au mieux discriminés et humiliés, au pire massacrés ou chassés. »
L’observateur attentif à l’évolution des rapports de force dans le monde que je suis, soucieux des intérêts de la France et de la paix sur notre continent, ne peut être qu’effaré aujourd’hui devant les réactions des responsables politiques européens face aux événements que nous vivons. Il est, en effet, attristant de constater que dans la conduite des affaires du monde ils ne semblent aucunement penser, dans leurs réflexions ou dans leurs prises de décisions, en termes de géopolitique. Penser géopolitique est pourtant essentiel lorsqu’on a la responsabilité de la destinée d’un pays. Car on ne fait pas de politique avec de bons sentiments. On peut le regretter, mais c’est ainsi. Or, à vouloir traiter la crise actuelle sous le seul angle humanitaire – sans en avoir anticipé les effets pourtant prévisibles depuis plusieurs années – en négligeant son aspect géopolitique qui doit être prioritaire, certains des dirigeants européens n’imaginent même pas les conséquences de la catastrophe qui se prépare avec son cortège de désolation, de sang et de larmes. Car la crise actuelle est bien géopolitique et son aspect humanitaire avec ses drames n’est qu’une arme utilisée par ceux qui ont programmé et qui organisent cette invasion. Et cette dernière constitue en réalité une attaque sans précédent des nations européennes, visant dans une première étape, la déstructuration en profondeur de nos sociétés et de leurs valeurs avec une autre arme redoutable, la démographie. La stratégie appliquée consiste à utiliser nos médias qui font l’opinion pour culpabiliser l’Europe et affaiblir, sous la pression, les capacités de réaction des dirigeants européens. Il n’y a que ces derniers, à l’exception de quelques-uns, pour ne pas le comprendre. Alors, devant l’impuissance et l’incompétence démontrées par l’Union européenne, non seulement dans la gestion de cette crise mais surtout dans son anticipation dès le début de l’année 2011 à la suite du » printemps arabe « , il faut évoquer des questions légitimes que les dirigeants européens, tétanisés, paralysés par l’ampleur du phénomène, incapables d’affronter la réalité avec lucidité, n’osent pas ou ne veulent pas aborder. Pourtant, il y a urgence. Ce sont, en effet, les fondements mêmes de l’Europe qui sont mis en cause.
Tout d’abord, s’agissant de ces migrants, qui sont pour l’immense majorité non pas des réfugiés mais des clandestins économiques, ce sont pour la plupart des hommes jeunes qui ne sont pas tous issus de pays en guerre et qui se montrent déjà vindicatifs et menaçants. Les médias se gardent bien de montrer ces scènes ahurissantes où ils manifestent déjà leur mécontentement par des comportements agressifs qui ne correspondent pas à ceux de réfugiés accablés fuyant le chaos. Alors certes, la guerre est aujourd’hui le lot quotidien de certains pays, mais la situation s’est aggravée depuis l’instauration de l’État islamique qui massacre les chiites, les chrétiens, les yézidis, les kurdes et qui a institutionnalisé l’esclavage sexuel des femmes non musulmanes, ce qui n’émeut apparemment personne. On peut d’ailleurs s’étonner que vous puissiez tolérer sur notre propre sol un salon consacré à la femme musulmane où il n’est question que de soumission de cette dernière à la volonté de l’homme qui doit la battre si besoin.
Ensuite, et ce point essentiel doit interpeller les responsables européens, tous ces migrants arrivent de pays façonnés par l’islam où les non-musulmans sont, au mieux discriminés et humiliés, au pire massacrés ou chassés. Mais que ces pays musulmans soient en guerre ou pas, leurs peuples vivent pour la plus grande partie dans la misère. Et cette dernière, il faut le dire, est la conséquence de leur culture qui les y maintient depuis plus d’un millénaire en les plongeant dans l’obscurantisme et la violence. Ils ont ainsi accumulé des siècles de frustration et de ressentiment à l’égard de l’Occident. D’ailleurs, pendant que des centaines de milliers de migrants déferlent sur le sol européen, des containers d’aide aux » réfugiés » bourrés d’armes et de munitions ont été découverts dans un cargo arraisonné par les gardes-côtes grecs. Il venait de quitter le port turc de Iskenderun le 29 août et venait de Libye. On peut aisément imaginer l’usage auquel elles étaient destinées. Par ailleurs, les frères musulmans et les salafistes présents sur le territoire européen travaillent déjà depuis plusieurs mois au recrutement parmi les jeunes migrants.
Des jours douloureux nous attendent donc car cette culture est incompatible avec la nôtre. Entre le message des Évangiles qui a imprégné les peuples européens et celui du Coran il y a un fossé infranchissable. Cette antinomie est d’ailleurs démontrée chaque jour, et avoir accepté depuis plusieurs décennies une immigration musulmane, dans une société occidentale laïcisée qui a pour fondement le christianisme, sans exiger en contrepartie sa soumission à nos lois, à nos valeurs, à nos traditions et à notre mode de vie, est une folie.
Ne plus contrôler nos frontières aujourd’hui face à ce déferlement est donc suicidaire et criminel à l’égard des peuples européens.
« L’État islamique (…) est l’un des instigateurs de cette invasion organisée à laquelle il participe activement pour déstabiliser l’Europe en usant de l’arme démographique tout en infiltrant des milliers de djihadistes. »
Quant aux réunions qui se succèdent sans véritable résultat sur la lutte contre les passeurs ou sur la répartition de ces migrants qui affluent, elles démontrent le décalage qui existe entre la passivité des dirigeants européens, à présent divisés et indécis car dépassés par les événements, et la réalité sur le terrain qui nécessite la prise de décisions immédiates qui ne viennent cependant pas pour tarir ce flux migratoire aux points d’entrée de l’Europe, ou plus exactement aux points de départ c’est à dire la Turquie et la Libye. Car les vrais passeurs sont aujourd’hui des États : Libye, Turquie, financés par l’État islamique qui organisent cette invasion. D’ailleurs, tout du trafic migratoire au Moyen-Orient et en Méditerranée est connu depuis plusieurs mois grâce à l’excellent travail de nos services de renseignement. Tout est connu des flux, des modes opératoires et des stratégies des passeurs y compris du suivi de la préparation des départs pour l’Europe. Il en est de même des départs à partir, par exemple, des plages de Tripolitaine et de Cyrénaïque, en Libye, puisque c’est à ce moment-là que les passeurs appellent le centre de coordination italien des secours maritimes pour que les bateaux européens les recueillent au plus près des côtes libyennes. Il est donc ahurissant que les responsables politiques, disposant de renseignements d’une telle précision et actualisés en permanence pour faciliter leurs prises de décisions, restent depuis des mois aussi passifs, voire facilitent le travail des passeurs. Ainsi, avec la poursuite des guerres qui frappent le Moyen-Orient et l’Afrique, et surtout la radicalisation qui touche l’ensemble du monde musulman, le déferlement n’est pas près de s’arrêter en raison de la paralysie incompréhensible des dirigeants européens face à ce phénomène. L’État islamique l’a bien compris puisqu’il est l’un des instigateurs de cette invasion organisée à laquelle il participe activement pour déstabiliser l’Europe en usant de l’arme démographique tout en infiltrant des milliers de djihadistes. Quand on connaît sa détermination, on ne peut être que consterné par tant d’aveuglement et de déni de réalité de la part des dirigeants européens, et donc français. L’État islamique fait ce qu’il a annoncé il y a déjà plusieurs mois. Il avait menacé l’Europe en lui promettant 500 000 migrants en 2015. Nous y sommes aujourd’hui, et l’année n’est pas terminée.
La situation est grave. Il ne s’agit pas d’une crise comme une autre. Il s’agit, en fait, d’une menace sérieuse qui porte sur la mise en danger non seulement de ce qu’il y a de plus sacré, de profond et de charnel pour un peuple, une nation, à savoir son identité, mais également de la vie des citoyens qui est menacée car cette immigration est porteuse de tout ce qui a fait son malheur, c’est à dire la culture de mort qu’elle véhicule et qu’elle cherche à imposer aux autres. Alors bien sûr, notre devoir – et c’est notre culture chrétienne qui nous a enseigné la charité et l’accueil de celui qui souffre qui nous le commande – est d’accueillir les opprimés et ceux dont la vie est en danger. La France l’a toujours fait et son peuple est généreux. Qu’un ministre de la République ait osé affirmer, il y a peu, que » évoquer les racines chrétiennes de la France, c’est faire une relecture historique frelatée qui a rendu la France peu à peu nauséeuse » me semble donc indécent pour trois raisons : c’est renier, voire nier les racines du peuple français et de cette France généreuse que nous aimons ; c’est également ne pas avoir compris que c’est précisément la chrétienté qui a enfanté les droits de l’Homme et est à l’origine de la laïcité en ayant su séparer le pouvoir spirituel du pouvoir temporel, ce que refuse l’islam ; c’est enfin faire œuvre de christianophobie en favorisant l’instauration d’une christianophobie d’État, tout en flattant et en encourageant ceux qui, présents sur notre territoire, se réclament d’un islam conquérant.
Notre amour du prochain, qui d’ailleurs est à l’opposé de ce que prône l’islam, ne doit cependant pas nous empêcher de rester lucides et de penser à l’avenir de nos peuples européens. Car si l’on prend l’exemple des migrants syriens, pas un n’a entamé son périple en quittant le sol de la Syrie en guerre. Ils l’ont fait à partir de la Turquie où ils vivaient depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, pour certains peut-être dans des camps de réfugiés, mais à l’abri de tout danger. Et que dire des migrants irakiens, en âge de combattre, qui laissent derrière eux des femmes yézidies prendre les armes pour résister aux barbares de l’État islamique.
« A quoi sert l’Union européenne si elle est incapable de protéger ses frontières et donc ses citoyens ? »
De nombreuses questions doivent donc être posées qui méritent une réponse. Car on peut s’étonner que les forces armées des nations européennes n’aient pas été mises à contribution, dès le début de l’année 2011, dans une gestion préventive d’une crise pourtant prévisible, par la mise en place d’une force maritime européenne assurant une surveillance et un blocus au plus près des rives sud et orientale de la Méditerranée. On ne peut que s’indigner que cela n’ait pas été fait au moins dans l’urgence au début de cette année. Il en est de même avec les frontières terrestres entre la Grèce et la Turquie. A quoi sert l’Union européenne si elle est incapable de protéger ses frontières et donc ses citoyens ? Pourquoi, depuis des mois, n’a-t-on pas pris l’initiative d’une convocation du Conseil de sécurité des Nations unies, dont la France est pourtant un membre permanent – car ce problème n’est pas européen mais mondial – pour proposer d’une part un plan d’action impliquant les nombreux pays d’où sont originaires des clandestins économiques qui doivent être renvoyés, et d’autre part pour aboutir à un accord sur la constitution d’une coalition armée pour combattre l’État islamique au sol ? Car, soyons réalistes, les bombardements aériens, et en particulier les nôtres, ne changeront rien à la situation s’ils ne sont pas suivis d’une reconquête terrestre avec pour but de guerre l’anéantissement de l’État islamique. Ils ne feront qu’accentuer les actions terroristes sur notre sol qui ne vont pas manquer de se produire. Nous avons perdu suffisamment de temps et il faudra bien, très rapidement, discuter, d’une part avec la Russie, incontournable, qui profite des hésitations de l’Occident pour affirmer sa puissance et se placer au centre du jeu, d’autre part avec la Syrie et avec d’autres. Car si cette dernière tombe, c’est le Liban et la Jordanie qui seront les prochaines cibles de l’État islamique.
Enfin, avec l’accueil de dizaines de milliers de migrants, comment la France pourra-t-elle supporter encore plus de misère et de paupérisation de la société alors qu’elle doit déjà faire face à un chômage de masse avec ses 3,6 millions de chômeurs officiels (en réalité au moins 5 millions), à ses 8 millions de pauvres, sans compter le coût annuel exorbitant de l’immigration et alors que le gouvernement racle les fonds de tiroir pour boucler le budget ? Comment ne pas être scandalisé par le comportement de ses gouvernants successifs qui, en toute illégalité, enfreignent sciemment et lâchement la loi en n’expulsant pas chaque année les dizaines de milliers de déboutés du droit d’asile ni les clandestins ? Si on veut – et on doit – accueillir des réfugiés, il faut expulser ceux qui n’ont pas vocation à rester sur notre territoire. Certains ne cessent d’évoquer l’état de droit républicain alors qu’ils le bafouent allègrement. Cela dit, ces mêmes procureurs de la pensée confondent souvent république et démocratie oubliant qu’en démocratie les gouvernants ne sont que les fondés de pouvoir d’un souverain. Et ce souverain s’appelle le peuple. Or, ce dernier est totalement ignoré, pour ne pas dire méprisé, ce qui est désespérant et révoltant. Il serait légitime qu’il s’exprime. C’est précisément l’objet de ma démarche qui me conduit à m’exprimer aujourd’hui, respectueusement et en toute humilité, mais avec résolution.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.
Général (2s) Antoine MARTINEZ
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Les martyrs, pas les idiots !
Envoyé par M. Gérard
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Une femme arrive au paradis. Saint-Pierre l’interroge :
- Pensez-vous avoir bien mérité le paradis ?
- Oui. J’ai été une bonne épouse pendant 40 ans et bien élevé mes 6 enfants.
- Entrez, chère Madame !
Alors que Saint-Pierre va fermer la porte, un homme se présente :
- Saint-Pierre, j’ai entendu ce que vous venez de dire à cette dame…
Moi, j’ai été marié 4 fois…
Saint-Pierre l’interrompt sèchement :
> - Pas question d’entrer ! Ici, on reçoit les martyrs, pas les idiots !
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PHOTOS DE BÔNE
Envoi de M. Gérard Rodriguez
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Quelques photos de la pose de la première pierre de la cité montplaisant le 7 juillet 1954 par les agents de EGA
Toute la bande des agents de EGA . la scene se passe juste en arriere de notre *villa les trois mousquetaires* juste devant le gros olivier,
Quelques noms dont je me rappelle : Mrs Donato ; Esposito ; Marqui ; Sultana ; Rodriguez ; Cross ; Cucci
En avant avec la brouette premiere pelleté de terre par monsieur breton directeur regional de EGA, en arriere de lui en chemisette blanche tout sourire monsieur sultana et avec la croix au dessus de la tête mon papa jean rodriguez .
Villa Rodriguez "Les Trois Mousquetaires" en 1960
Villa Rodriguez "Les Trois Mousquetaires" en 2009 devenue un bunker
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La haine de soi, une arme au service de l'anti-France
Texte du Général Antoine Martinez
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Éditorial 22 octobre 2015 -
L'hebdomadaire " L'Obs " publie dans sa dernière livraison du 20 octobre 2015 un texte de F. R., enseignant en histoire-géographie et écrivain intitulé " Le massacre d'octobre 1961 et ces Français qui ne sont pas Charlie ". Pour planter le décor, il déclare que " La France s'est en réalité construit ces dernières années un nouvel ennemi intérieur: une prétendue "communauté musulmane", collectivement suspecte d'une déloyauté qu'elle feint de découvrir sans jamais chercher à la comprendre ". Il poursuit pour marteler sa vérité en déclarant que " la sanglante répression "au faciès de 1961 est "l'événement-matrice", selon le mot de Pierre Vidal-Naquet, de bien des "ratonnades" réelles ou symboliques. Parmi ses causes, on trouve une hantise qu'on n'appelait pas encore islamophobie: celle de la dangerosité, construite dans l'imaginaire colonial français, des musulmans ". Reprochant à l'État français son prétendu silence pendant un demi-siècle qu'il qualifie de "doxa patriotique négationniste qui voudrait effacer tout ce qui entache l'histoire de France " , il indique que " l'existence même de l'événement ne fut officiellement admise qu'après cinquante-et-un ans, mais, pour ainsi dire, du bout des lèvres. En 2012, le président reconnut une "tragédie" et "la douleur des victimes". Mais il s'arrêta au seuil d'une vérité historique politiquement inavouable, ne mentionnant ni la nature raciste de la répression, "ni la barbarie du modus operandi ".
On reste interloqué devant tant de haine à l'égard de la France et on n'est donc pas surpris de sa conclusion selon laquelle " le vent mauvais de la xénophobie et du racisme qui nous fait suffoquer à nouveau comme jamais depuis la fin de la guerre d'Algérie a en effet un pendant mémoriel dans l'anti-repentance ".
Un tel discours malhonnête, élaboré à partir d'idées traduisant au mieux un point de vue très partial, au pire une démarche insultante pour la France et donc pour le peuple français car ne reposant sur aucun fait établi, ne peut pas rester sans réponse. Car si on comprend bien, on suffoque, on étouffe dans notre pays sous la pression abominable de la xénophobie et du racisme qui caractérisent le peuple français. C'est curieux. Comment expliquer alors le si grand nombre d'immigrés musulmans qui, depuis la décolonisation, ont rejoint notre pays une grande partie d'entre eux étant devenus français ? Comment expliquer que le " rêve algérien " n'a cessé de s'identifier à un "rêve français " puisque, paradoxalement, le peuple algérien n'aspire qu'à une chose : vivre chez son ancien colonisateur ? Nous serions, en outre, dans un contexte d'anti-repentance qui aurait entraîné les Français dans une attitude " patriotique négationniste " dont le but serait d'effacer tout ce qui entache l'histoire de France ! Rien de moins. Les citoyens apprécieront d'autant plus qu'ils sont persuadés, à juste titre, de l'inverse c'est à dire du règne d'une autre doxa, révisionniste, qui a entraîné nos élites dans une course à la repentance outrancière et morbide depuis de nombreuses années, visant à effacer des pans entiers de l'histoire de France pour répondre aux diktats de l'historiquement correct. La reconnaissance de ce " massacre du 17 octobre 1961 " n'aurait été officiellement admise que cinquante-et-un ans après, en 2012, par le président de la République.
Qu' en est-il réellement ?
" Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes." Cette déclaration faite par le Président de la République en décembre 2012 nous confirme à quel point la haine de soi est devenue le credo de nos élites politiques et d'une partie de nos concitoyens. Plus grave, cette déclaration précédait de quelques semaines le voyage officiel du Chef de l'État en Algérie où il prononça un discours contestable et choquant par sa partialité sur la période de la colonisation. Car un tel discours ne peut avoir que des effets dévastateurs qui alimentent, sur notre territoire, le ressentiment d'une immigration hostile à l'égard de notre pays et de nos concitoyens (ainsi, même ceux devenus français ne peuvent pas être Charlie). Il faut bien admettre que cela conforte cette dernière dans son refus d'intégrer la communauté nationale et de respecter les valeurs et les lois de notre République et l'incite, comme les dirigeants de son pays d'origine, à exiger la repentance de la France, exigence farfelue, infondée et inacceptable quand on connaît les raisons qui ont conduit notre pays à débarquer à Alger en 1830. Exigence d'autant plus inacceptable quand on sait dans quel état se trouvait ce pays quand ceux qui l'ont construit avec amour l'ont laissé, la mort dans l'âme, et que l'on constate dans quel état il se trouve aujourd'hui avec des dirigeants incompétents, corrompus et incapables d'assurer le bien-être de sa population, alors même qu'il dispose de richesses et de potentiels extraordinaires mis à sa disposition par l'ancien colonisateur.
Cela dit, s'agissant des événements qui se sont déroulés au cours de cette soirée du 17 octobre 1961, curieusement rien n'est dit du contexte historique, ce qui, à l'évidence, ne peut constituer qu'un obstacle sérieux à leur compréhension. Il faut donc, par souci d'objectivité et d'honnêteté intellectuelle, rappeler la situation du moment et le déroulement des événements, sinon on se soumet au diktat de l'anachronisme ou du mensonge par omission, les deux instruments du politiquement correct qui conduisent à refluer sur le passé pour le modifier selon les nouveaux critères de la bien-pensance et aboutir ainsi à l'historiquement correct.
En effet, ce 17 octobre 1961, la guerre d'Algérie dure depuis sept ans. Le général de Gaulle est Président de la République et Michel Debré son Premier ministre. Des négociations publiques se déroulent entre les émissaires français et ceux du FLN. Dans le même temps, ce dernier intensifie les attentats en France métropolitaine afin de faire pression sur les autorités françaises. Deux cents policiers et militaires ont été tués ou blessés par le FLN dans l'Hexagone au cours des trois années écoulées. A Paris, la tension est extrême au point que les policiers de quartier sont équipés de gilets pare-balles et que des sacs de sable protègent même les commissariats. C'est donc la guerre sur notre propre territoire avec ses conséquences, ce que ne peuvent pas ignorer nos porteurs de certitude qui n'hésitent pas à manipuler allègrement les faits. Le FLN décide alors d'organiser une manifestation, non pas pour l'indépendance de l'Algérie, contrairement au communiqué de l'Élysée de décembre 2012, mais pour braver le couvre-feu qui est instauré dans la capitale. En effet, à cette date les jeux sont déjà faits sur l'avenir de l'Algérie. C'est donc un coup de force qui ne peut pas être toléré par la République. Par ailleurs, ce coup de force minutieusement préparé repose sur deux volets : le sabotage et l'incendie de certaines installations par des groupes armés et la manifestation proprement dite, non pacifique, composée de manifestants mobilisés pour une très grande partie souvent de force, sous la menace, qui doit envahir le centre de Paris. La manifestation est donc interdite par le Préfet de police mais le FLN passe outre en mobilisant environ 30 000 personnes. Elle est donc fort logiquement réprimée. S'agissant cependant de cette " répression sanglante ", il faut raison garder et il suffit pour cela de consulter les "unes " des grands quotidiens dans les jours qui ont suivi.
Ces dernières relatent le caractère violent de la manifestation et dressent un bilan qui ne correspond en rien à l'hécatombe que certains veulent imputer à notre République. Le bilan, en effet, s'établit à 7 morts entre le 17 et le 21 octobre 1961: 2 Algériens tués par la police (Achour Belkacem et Amar Malek, tous deux agents du FLN) et 1 Français le 17 octobre; 4 Algériens victimes de règlement de compte entre le 18 et le 21 octobre. Quant aux 200 à 300 manifestants morts noyés dans la Seine, il suffit également de consulter les grands quotidiens qui n'en font pas état puisque aucun cadavre n'a été relevé sur les berges en aval dans les jours qui ont suivi. Sauf à considérer que les journalistes et les habitants des communes qui longent le fleuve se sont rendus complices de cette " répression sanglante " en s'imposant le silence. Mais cela fait beaucoup de monde. Cela étant, on ne retrouve pas non plus ces prétendus cadavres dans les locaux de l'Institut Médico-légal (IML). Enfin, en 1998, Lionel Jospin, alors Premier ministre, constitua une commission chargée de faire la lumière sur ces événements. Fondé sur l'étude d'archives jusque là fermées, le rapport remis fit litière des accusations portées contre la police française. Mais tout cela ne dérange en rien nos porteurs de certitude ou autres procureurs de la bien-pensance.
Par ailleurs, s'agissant d'hommage à la mémoire des victimes, il est regrettable qu'il soit consenti non seulement à sens unique mais, qui plus est, à des terroristes. Car les deux seuls Algériens tués le 17 octobre en soirée par les policiers en état de légitime défense étaient des agents du FLN. Autre réalité étouffée par nos porteurs de certitude, les groupes armés du FLN ont assassiné, sur notre propre sol, entre janvier 1955 et juillet 1962, plus de 6 000 Algériens. Pour l'année 1961, 308 cadavres de Nord-Africains furent admis à l'IML, la plupart assassinés dans la guerre que menait le FLN contre ses opposants partisans de l'Algérie française, et parmi eux de nombreux Harkis, ou du MNA de Messali Hadj. Ces milliers d'Algériens victimes, sur notre sol, du terrorisme en raison de leur hostilité au FLN n'ont-t-ils pas droit, eux, à ce qu'on rende hommage à leur mémoire ?
Que dire, en outre, de nos compatriotes enlevés, torturés, assassinés, massacrés en Algérie, en particulier le 5 juillet 1962 à Oran, jour de la célébration de l'indépendance de ce pays ? L'État algérien a-t-il, depuis, formulé le moindre regret, la moindre excuse, rendu le moindre hommage à la mémoire de ces victimes innocentes d'une folie barbare inexcusable et condamnable ? Car il ne s'agit pas là d'un crime de guerre, la guerre étant terminée et l'Algérie indépendante, donc l'État algérien pleinement responsable. Il s'agit d'une action violente d'épuration ethnique, ce qui relève du crime contre l'humanité ! Alors, plutôt que rendre hommage à la mémoire de terroristes, ne serait-il pas plus légitime de le faire pour nos compatriotes victimes de la barbarie ?
Enfin, les conséquences de tels propos sont désastreuses sur l'unité de la Nation à terme, et sur le vivre-ensemble au quotidien. Il faut bien reconnaître que depuis de nombreuses années le rôle critiquable des élites de notre pays a été déterminant dans l'instrumentalisation de l'histoire avec des conséquences extrêmement néfastes. C'est ainsi que depuis des années, en s'autoflagellant et en culpabilisant la France en permanence, nos responsables politiques n'ont fait qu'injecter le poison de la haine à cette jeunesse des banlieues issue de l'immigration qui est appelée - il serait peut-être salutaire de réviser nos règles d'obtention de la nationalité - à devenir automatiquement française à 18 ans. Il faut arrêter cette fâcheuse tendance qui nous enferme dans une dialectique culpabilisation-victimisation injustifiée et destructrice. Cela ne peut tout naturellement que provoquer une vive inquiétude quant à l'avenir de notre pays qui s'annonce bien sombre. Cette attitude est, au-delà du manque de lucidité et de clairvoyance qui la caractérise, irresponsable et relève d'un comportement pathologique qui s'est répandu étrangement parmi nos élites et médias de tous bords politiques d'ailleurs et qui relève peut-être de la psychiatrie. Il serait donc temps de traiter sereinement du passé au lieu de renier notre histoire. Il n'y a, en effet, aucune raison de nous repentir pour avoir, en 130 ans de présence en Algérie, non seulement construit mais fondé ce pays qui n'existait pas en tant que tel mais se trouvait, en 1830, dans un état moyenâgeux, sous le joug des Turcs qui n'ont cessé pendant plusieurs siècles d'écumer la Méditerranée et ses côtes à la chasse permanente d'esclaves. Entre 25 000 et 30 000 esclaves européens ont été libérés à Alger après le débarquement des forces françaises ! Alors, soyons sérieux.
Général (2s) Antoine MARTINEZ
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Algérie : la décolonisation fût une débâcle hâtive…
(propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Envoyé par : Francephi diffusion
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Entretien avec Jean-Louis Bardois, auteur de Le Sillon des Français en Algérie
« La protestation gronde de plus en plus fort
contre l’enseignement thématique.
Ce dernier a permis de faire de la sociologie
plutôt que de l’Histoire, ce qui est évidemment
bien plus pratique pour instiller de l’idéologie »
Encore l’Algérie, cinquante ans après… pourquoi ce livre ?
Il est vrai que cet épisode de notre Histoire contemporaine est source d’une prolifération de livres. Justement, mémoires, romans, souvenirs, révoltes, témoignages, souvent passionnants, à la fois déterminants et ignorés, ont besoin d’un cadre issu lui-même de la même expérience et du même regard… J’ai jugé utile de définir le contexte de cette Histoire pour nous mettre au service de cette abondante littérature : un document de moins de trois cinquante pages pour dire : « Voila ce qui fut selon notre connaissance et comment nous fumes conduits vers ces sentiments, ces ressentiments, et je n’en connais pas beaucoup, qui puissent ainsi servir à la famille, aux amis, pourquoi pas aux adversaires, afin de mieux nous comprendre »…
Vous êtes vous-même Pieds-noirs ?
Oui, c’est ce qui me permet de revendiquer un regard inaccessible aux historiens des dernières générations. Les bouleversements de l’Histoire ne peuvent pas, et ne devraient pas, seulement se décrire selon des critères uniquement rationnels. Les meurtres sauvages, les appels à l’extermination des Français qui ont marqué le départ de l’insurrection algérienne ne traduisent pas l’analyse de la situation et les projets de tous les responsables de la lutte indépendantiste, mais ils forgent le vécu et les souvenirs des populations d’origine européenne enracinés sur cette terre. Du côté maternel, j’étais un descendant de la cinquième génération d’émigrés français, italiens et maltais établis dans l’est algérien. Ma famille paternelle est bretonne, venue en Algérie dans les années 20. Merci de ne pas répéter que mon grand-père était receveur des contributions… Je suis né à Alger le 28 octobre 1944, ce même jour où naissait à Paris Michel Colucci, dit Coluche : pour les amateurs d’astrologie, je partageais avec lui le goût de la dérision et de la vitesse… Enfant, j’ai, grâce à mon père beaucoup voyagé dans l’Algérie. J’ai vécu passionnément les « événements » et étais engagé dès l’âge de treize ans dans l’AGELCA de Jacques Roseau : je vendais son journal, Le Bahut, dans les rues d’Alger. Et puis d’autres engagements… Mais mes souvenirs n’appartiennent qu’à moi : ils ne sont là que pour éclairer mon regard. Il n’empêche que, en ces temps de commémoration du cinquantième anniversaire de la disparition d’Édith Piaf, la plus belle interprétation de « Je ne regrette rien » fut celle des légionnaires…
Votre présentation chronologique est sévère…
… mais indispensable. Un jeune professeur d’Histoire découvrant le projet de ce livre chez un ami s’est écriée : « Mais c’est chronologique ! », exactement sur le ton qu’il aurait utilisé en découvrant un vase étrusque dans son potager.
Chaque jour est enfant de la veille et père du lendemain. Je me souviens d’une de mes filles, aujourd’hui diplômée universitaire, qui ne savait pas, à la veille de son baccalauréat, qui, de Napoléon Ier ou de Louis XIV, avait précédé l’autre… Imaginez les romans à publier en inversant leurs règnes ! La protestation gronde de plus en plus fort contre l’enseignement thématique. Ce dernier a permis de faire de la sociologie plutôt que de l’Histoire, ce qui est évidemment bien plus pratique pour instiller de l’idéologie. Nous avons transformé la décolonisation en fatalité bien assumée. L’idéal fût que la décolonisation soit le fait de l’émancipation naturelle des contrées colonisées comme conséquence de l’instruction acquise par les peuples y vivant et, ainsi, l’obtention d’un niveau de développement nécessaire à l’existence de pays forts et modernes. La réalité est que la décolonisation fût une débâcle hâtive imposée aux pays occidentaux affaiblis par leurs divisions face à des alliances hostiles… Histoire qui porte tous les gènes de l’Algérie d’aujourd’hui…
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Le Sillon des Français en Algérie de Jean-Louis Bardois, Préface de Gérard Bramoullé, 260 pages, 26 euros, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa.
Commande par internet (paiement 100 % sécurisé par paypal ou carte bancaire) sur notre site www.francephi.com.
Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com
Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».
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Ah! Les ainés...
Envoyé par Eliane
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Une nuit, une infirmière faisait ses rondes dans une maison de soins infirmiers.
Tout en marchant dans le couloir, elle est tombée sur une porte ouverte.
Elle leva les yeux et vit le vieux Frank assis dans son lit qui faisait semblant de conduire.
Elle demanda: "Frank, qu'est-ce que tu fais?"
Il répondit: "Je suis au volant de mon auto vers Québec."
L'infirmière lui sourit et poursuivit sa ronde.
La nuit suivante, alors qu'elle passait devant la chambre de Frank, elle vit la même chose.
Encore une fois, elle demanda:
"Frank, qu'est-ce que tu fais?"
Il répondit: "Je suis au volant de mon auto vers Québec. Il s' agit d'un voyage de deux jours, vous savez!"
L'infirmière lui sourit et poursuivit sa ronde.
Cinq minutes plus tard, elle est tombée sur une autre porte ouverte et regarda.
Elle a vu Bob qui faisait semblant de danser avec quelqu'un.
Elle demanda: "Bob, qu'est-ce que tu fais?"
Bob a répondu, "Je danse avec la femme de Frank. Il est allé à Québec pour quelques jours ... "
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Extrait de " Chez nous en Algérie, la méditerranée était au nord "
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Prix Méditerranée
Médaille de Vermeil du Mérite Culturel.
La Nostalgie
Aujourd'hui on fait grand cas des espèces en voie de disparition : les grands singes d'Afrique Equatoriale, les baleines bleues de l'Antarctique, les léopards du Zimbabwe. Nous aussi les Pieds-Noirs sommes en voie de disparition. Nous sommes la dernière génération à avoir vécu sur le sol de notre Algérie Française. Nos enfants, nos petits-enfants, n'ont jamais mis les pieds en Algérie, et même ceux qui y sont allés, n'ont pu voir cette terre telle que nous l'avons connue, car elle n'existe plus, que dans nos cœurs et dans nos souvenirs.
C'est pour cela que nous devons raconter notre vie là-bas, nos plages, nos pique-niques, notre joie de vivre.
Notre mémoire est une immense bibliothèque, dont chaque livre est une page de notre vie.
L'heure est à l'oubli. Mais il faut écrire pour ne pas mourir tout à fait.
Il a existé entre la conquête et la sécession, une Algérie heureuse, prospère et le plus souvent fraternelle.
Les archives s'ouvriront dans vingt ans, car pour toute guerre, les archives militaires ne peuvent être accessibles au public que trente ans après les faits, or pour la guerre d'Algérie, une nouvelle loi a été promulguée : les archives ne s'ouvriront que soixante ans après les faits. Il y a déjà quarante ans de passé. Qui d'entre nous sera encore là, dans vingt ans, encore capable de se battre pour connaître la vérité. Qui cela intéressera-t-il ?
Il faut à tout prix que nos enfants le fassent à notre place. Il faut qu'ils sachent ce qui s'est réellement tramé contre nous. Les Français d'Algérie n'ont jamais été traités par les Français de France, comme des compatriotes mais comme des étrangers indésirables.
La France nous a rejetés, trahis, abandonnés et là sur nos tombes, nos enfants viendront, je l'espère, perpétuer notre mémoire et nous rendre compte de ce qu'ils auront enfin appris sur le drame vécu par leurs parents.
Ils en parleront à leur tour à leurs enfants, pour que le peuple Pied-Noir, vive toujours dans les cœurs et dans les mémoires. Et que de ce pays meurtri jaillisse la vérité.
Pourtant nous avons dynamisé et réveillé des régions en sommeil. Dans certaines villes la réaction a été positive : " Accueillons les Pieds-Noirs, ils sont travailleurs et courageux. "
André Santini, Secrétaire d'État aux Rapatriés disait : " Ils ont été le turbo de l'économie française. "
Pour tout bagage, nous n'avions qu'une mauvaise réputation. Mais nous étions poussés par un désir de revanche sociale. La ténacité et le courage sont nos qualités premières.
Comme les perles qui reprennent vie sur la peau de ceux ou celles qui les portent, les souvenirs une fois écrits, perdurent et vivent à nouveau.
Ici, tout est à l'envers. Même la géographie se ligue contre nous. Nous disions en Algérie : on descend vers le Sud pour aller au Sahara, et on monte vers le Nord, pour aller à Alger. Ici, on dit, on descend vers le Sud pour aller au bord de la Méditerranée, et on monte vers le Nord pour aller à Paris.
Jocelyne MAS
Poète-Ecrivain - Conférencière
Site Internet : http://www.jocelynemas.com
Un peuple qui se souvient est un peuple encore vivant.
A chaque page, vous partirez à la découverte des paysages ensoleillés et magnifiques, des plages de sable du bord de mer, et des sables dorés du désert. Vous, vous enivrerez du parfum des glycines, du jasmin et des orangers en fleurs. Vous ressentirez un amour charnel pour cette terre tant aimée.
Vous passerez du rire aux larmes, car dn ne quitte pas un pays, une maison, une terre, une vie sans perdre un peu de son âme.
Des grands-parents venus d'Italie, de Normandie. Un père parti s'engager à l'âge de dix-sept ans dans les Forces Françaises Libres. Sortant victorieux mais meurtri des terribles batailles de Bir-Hakeim et d'El Alamein. Il avait pour le général De Gaulle une profonde admiration, et sera d'autant plus déçu par l'abandon de son pays. Il se sentira trahi et sa douleur sera immense.
Vous découvrirez aussi le désespoir de nos parents et grands-parents, obligés de quitter leur terre, leur maison, construite tout au long d'une vie, à force de travail, de sueur et de courage.
Tout ce peuple n'a pas eu le choix entre " la valise ou le cercueil ".Tous ces déracinés se dispersent à travers le monde, emportant ce qu'ils ont de plus précieux: l'amour de leur pays.
George SAND disait: "Je ne suis ni homme, ni femme, je suis écrivain."
L'auteur est à la fois femme, fille, mère, grand-mère. Vous retrouverez ses émotions, ses joies, ses peines face aux aléas de la vie. La place prépondérante des enfants et des aïeux.
Ici se mêlent l'amour, la générosité, le courage, la ténacité et la colère aussi envers ceux qui font et défont l'Histoire, à leur guise, sans se soucier des douleurs, des injustices et des crimes.
Plusieurs prix ont récompensé ce livre, que l'auteur dédie à tout son peuple.
ISBN 978-2-9531738-1-9 - 22 euros
Algérie : la mémoire des Pieds-Noirs...
Publié le dimanche 2 août 2015
" PARIS - CÔTE D'AZUR "
Entre la valise et le cercueil, le choix des Français d'Algérie chassés quasiment du jour au lendemain, était simple. Le retour en Métropole le fut beaucoup moins. Quant à l'accueil qui fut réservé à ceux qui débarquèrent à Marseille par le maire socialiste Gaston Defferre, il n'eut rien de républicain, et encore moins... compassionnel… c'est le moins qu'on puisse écrire.
" Chez nous en Algérie, la Méditerranée était au nord " se rappelle Jocelyne Mas… Son livre est un hommage sensible et poétique, sans haine, à ce pays qui était le sien. Nostalgie d'un passé qui s'estompe et disparaîtra des mémoires humaines restantes et qui sera gommée par la volonté de politiciens que veulent réécrire l'histoire à l'aune de leur conviction. Les faits sont là pourtant, à portée de… mémoire. Il suffit d'écouter les cœurs qui battent encore.
Le livre de Jocelyne Mas avait touché Jacques Peyrat. L'ex Sénateur-Maire de Nice avait alors écrit à son auteur une lettre touchante :
" Le terrorisme, les atrocités, la naissance d'une Nation au détriment de ceux qui l'ont construite, l'exode d'un peuple… la guerre d'Algérie a été un drame pour ceux qui y vivaient et qui l'ont quittée par force, dont les compatriotes métropolitains n'ont pas mesuré l'ampleur. Elle fut aussi un drame pour la multitude qui n'a pas voulu voir, ni cherché à comprendre, et qui subit maintenant les conséquences funestes d'un tel abandon.
Je croyais en une Algérie française, que je continue de regretter. Avec l'exode d'une population, fut victime également l'Armée que l'on avait engagée dans une guerre qui n'osait pas porter son nom et qu'elle avait gagnée pour la première fois depuis 22 ans ! Unités dissoutes, Officiers et Sous Officiers jetés en pâture devant les Tribunaux d'Exception, exécution de Bastien-Thierry, Degueidre, Piegts et Dovecar, échos sinistres de la fusillade de la rue d'Isly et des massacres d'Oran dont les responsabilités restent encore mystérieuses.
Natif de Belfort, j'ai, encore enfant en 1939, connu l'exode sur les routes de France et l'abandon de ma Ville et de ma maison. Mais quatre ans après, je les retrouvais intactes. Nos compatriotes d'Algérie, eux, ont tout perdu, irrémédiablement.
Le mérite de Jocelyne Mas est de nous faire découvrir l'épopée de ces modestes familles " Pieds-Noirs ", implantées dans cette terre française d'Orient, restées profondément attachées à la France que leurs hommes étaient venus défendre en 1914-1918 et libérer en 1944-1945 sous les coups conjugués de la menace d'un cercueil et d'un lâche abandon de la métropole.
De Baraki, aux multiples senteurs, jusqu'à Nice aux multiples facettes, plus récente venue dans le territoire National en 1860, que l'Algérie en 1830, nous revivons - ou découvrons parfois - cette histoire heurtée, remplie d'alternance de bonheurs simples, paisibles et joyeux, et de cauchemars meurtrissants trouvant son épisode en débarquant dans la solitude, sur un quai d'aérogare ou de port à ce qu'elle qualifie " d'horreur de la folie humaine ".
Vous avez été quatre, voire cinq générations de français d'Algérie sacrifiés, grands-parents, parents, enfants dans une indifférence honteuse d'un Pays qui ne croyait plus en lui-même. D'un style souple comme le pas des centurions, odoriférant, lourd du passé de l'Histoire perdue, est très joliment décrite cette attachante famille Pied-Noir, à la fois si semblable et si différente de la nôtre qui n'a pas voulu faire l'effort de la comprendre.
Comme ceux qui sont allés, par contrainte, se battre dans les djebels, on découvre dans ce livre, un pays de passion, mis en valeur par ceux qui en ont été chassés, où se côtoyaient des races, des cultures et les trois religions dont le livre fait mention. Merci, Madame Jocelyne Mas de ce beau récit qui raconte l'Histoire, de manière agréable à lire, émouvant le plus souvent, quoique sans concession, avec une leçon de vie qu'il est bon de donner à beaucoup de Français.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire votre livre et d'émotion aussi. "
Maître Jacques PEYRAT
· Comment ne pas faire un parallèle avec des événements plus récents, comme la volonté de culpabilisation du passé colonialisme français, etc, etc...
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LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS
Par J.C. Stella et J.P. Bartolini
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Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :
J.C. Stella et J.P.Bartolini.
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Pour nos chers Amis Disparus
Nos Sincères condoléances à leur Familles et Amis
Envoyé par M. Jean Mouis VENTURA
Décès de M. Jacky Zerbib
CHERS AMIS,
Je me fais le messager de la famille Zerbib pour vous faire part d'une triste nouvelle: Jacky Zerbib, frère ainé de Marc et Claudine et cousin de Jean et Colette Zerbib épouse de René Attard, vient de décéder.
C'était une grande figure du quartier de Ste Thérèse. Il avait d'emblée et avec enthousiasme répondu présent avec son épouse Eliette pour nos rencontres du quartier. Et ils avaient été de fidèles participants à nos réunions. Malheureusement ces 2 dernières années des problèmes de santé les avaient empêchés d'être parmi nous.
Vous trouverez ci-contre une photo de Jacky en pleine forme lors de notre 1ère rencontre qui avait eu lieu à Aix en Provence en 2010.
Il a été inhumé mardi 13 octobre à Sanary sur mer.
Toute notre sympathie va à son épouse Eliette, son fils Franck; ainsi qu'à toute la famille Zerbib nos amis.
Bien amicalement à vous tous.
M. Bernard Palomba
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Envoyé par M. Marc SPINA
Décès de M. Brahim DJOTNI
CHERS AMIS,
La famille de Brahim DJOTNI m'a informé de son décès,
Brahim DJOTNI était avec nous à l'école du Bd Victor Hugo, puis au lycée St Augustin
Il apparaît sur toutes les photos de classe ou celles des groupes de copains comme on en faisait alors.
Je l'ai perdu de vue quand j'ai quitté St augustin en 1955. Il m'a retrouvé il y a quatre ans via facebook et nous avons correspondu.
M. Marc Spina
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
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Qui se souvient du “Roi de la loubia” ?
Envoyé par Robert
http://www.liberte-algerie.com/actu-alger/qui-se-souvient-du-roi-de-la-loubia-234570
Liberté 15/10/2015 l Par : L.N.
Le fourneau du Sultan de la loubia s’est éteint à l’automne de l’existence de Ali Khelil Amar, alias Ali El-Moro, à l’âge de 78 ans. Connu et apprécié sous le sobriquet du Roi de la loubia par les gourmets du tout-Alger, l’ami des petites gens s’en est allé l’âme en paix dans la grisaille du mois d’octobre 2014.
Et depuis, l’enfant de l’antique Hippone repose ainsi du sommeil du juste, après qu’il eut régalé des générations durant, de son inégalable plat de haricots blancs à la sauce rouge pimentée aux épices du terroir. Établi dans une gargote de la taille d’un prieuré situé à la limite de la rue Mohamed-Sidhoum et à l’estuaire de la venelle Ahmed-Chaïb (ex-rue Tanger), Malik El-Loubia faisait bien des envieux à l’instar de l’autoproclamé Imbrator de la loubia, qui n’a d’ailleurs pas fait long feu de sa tabouna (réchaud) sur l’avenue Slimane-Amirat à Bir Mourad Raïs. Ici, où l’enseigne renseigne sur la gastronomie du pauvre, El-Moro, ce natif de la Coquette, disait qu’il était “tombé dedans étant petit” pour inscrire la loubia el-hamra au patrimoine de l’art culinaire de chez nous. En témoigne l’article de presse collé au mur où il est écrit : “J’ai mis les pieds dans le plat il y a déjà 50 ans” pour offrir un bol de régal à tout ce qu’Alger comptait d’ouvriers, de fonctionnaires et de voyageurs de passage. Ultime volonté testamentaire d’El-Moro : À sa mort, l’échoppe de t’bikh est restée ouverte et le bol de loubia était gracieux. Adieu El-Moro ! Ceux qui se délectaient d’un bol de loubia avant une projection d’une séance de cinéma aux avoisinantes salles Dounyazad, le Marivaux et la Cinémathèque ne t’oublieront jamais.
L. N.
Foncier industriel à Annaba
Envoyé par Roger
http://www.elwatan.com/regions/est/annaba/foncier-industriel-a-annaba-un-parc-industriel-a-ain-berda-et-une-zac-a-berrahal-01-10-2015-304509_133.php
El Watan01/10/2015 l Par : Mohamed Fawzi Gaïdi
Un parc industriel à Aïn Berda et une ZAC à Berrahal
Pour la création d’un parc industriel et une zone d’activités commerciales (ZAC), un portefeuille foncier a été dégagé dans la wilaya de Annaba. Pour le premier, il s’agit de 102 ha, situés dans la commune d’Ain El Berda, 30 km du chef-lieu de wilaya.
Ce futur parc industriel abritera, ainsi, 140 lots de terrain dont les parcelles varient entre 3000 m2 et un hectare. Ils seront mis à la disposition des promoteurs à compter du mois d’octobre prochain, révèle une source proche de la wilaya. Aussi, dans la commune de Berrahal, distante également de 30 kilomètres de la ville, il a été réservé 500 autres hectares, destinés pour une zone d’activités commerciales (ZAC) de 440 lots. Gérée par la Société de gestion des zones industrielles (SGI), cette ZAC sera aménagée pour recevoir des projets d’investissement à compter de 2016.
Ces décisions ont été prises par le nouveau wali d’Annaba, dans le cadre de l’application des nouvelles orientations, destinées aux walis, lors de la dernière rencontre qui a regroupé ces derniers avec les membres du gouvernement au mois d’août dernier. Pour ce faire, un appel a été lancé par le wali «aux porteurs de projets créateurs de richesses, désirant investir dans ces zones d’activités, afin de se rapprocher des services de l’agence ANIREF pour avoir plus d’informations sur ce foncier et la direction de l’industrie et des mines (DMI) pour déposer leurs dossiers où, ils seront étudiés». Dans ce contexte et en vue de la dynamisation de l’investissement dans la wilaya, le chef de l’exécutif s’est réuni récemment avec tous les services concernés dont les aménageurs, gestionnaires, donateurs et utilisateurs du foncier.
Cette réunion a été consacrée à l’examen et l’étude du foncier économique public, dédié essentiellement à la création des zones industrielles, d’activités commerciales et d’extensions touristiques. Durant cette rencontre, le wali a insisté sur «la nécessité de réserver tout le foncier économique public à l’investissement ; et ce par la création des projets générateurs d’emplois». Considérée comme pôle industriel et touristique, la wilaya d’Annaba a été toujours une proie aux barons locaux, civils et militaires.
Souvent endettés auprès des banques, ils n’hésitent pas à s’accaparer du foncier local en usant de tous les subterfuges, non sans la complicité de l’administration locale. «Un extrait de rôle et une lettre de soutien des banques devant financer les projets doivent accompagner tous les dossiers des projets qui vont être déposés pour prétendre à un foncier industriel», proposent des cadres intègres de la wilaya, à l’effet de s’assurer de la viabilité des investissements prétendus. D’autant plus que le chef de l’exécutif a instruit à cet effet ses cadres pour élaborer une stratégie consistant en la création des projets d’investissement rentables et d’importance économique. «Ces derniers doivent s’orienter vers la production basée sur les ressources locales qui externalisent différents postes d’emplois», a-t-il insisté.
Mohamed Fawzi Gaïdi
Annaba : Une eau de source contaminée par des bactéries coliformes
Envoyé par Daniel
http://www.elwatan.com/regions/est/annaba/annaba-une-eau-de-source-contaminee-par-des-bacteries-coliformes-15-10-2015-305507_133.php
El Watan 15/10/2015 l Par : Mohamed Fawzi Gaïdi
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Des bactéries dangereuses, dont des coliformes, ont été détectées dans une eau de source d’une marque privée, Sirine, commercialisée dans des bouteilles en plastique (PET) de1,5 l, a révélé, hier, une source proche de la direction du commerce (DCP) de la wilaya de Annaba.
Ces germes, responsables de nombreuses infections, ont été décelés dans cette eau de source. «Les coliformes sont des bactéries gram négatif, présentes dans le colon, dont la recherche dans l’eau et le dénombrement permettent d’évaluer la contamination fécale», explique la même source. Un problème sérieux d’hygiène, qui a poussé la DCP à proposer la fermeture de cette unité d’embouteillage, située dans la commune de Berrahal, à 30 km du chef-lieu de wilaya, ajoute-t-on de même source.
Pour éviter un véritable problème de santé, un appel de retrait de cette marque du marché a été lancé par la même direction à l’effet de faire l’objet de nouvelles analyses et vérifier la pureté originelle de cette eau. «C’est une procédure imposée par la réglementation des eaux minérales et de sources pour éviter la propagation de cette eau impropre à la consommation et éviter que des sujets vulnérables, notamment les bébés, ne soient contaminés», justifie-t-on à la DCP. L’activité de l’unité d’embouteillage de cette eau de source a été suspendue suite à la signature d’un arrêté de fermeture par la direction de la réglementation de la même wilaya.
Le propriétaire, qui sera notifié de cette décision, a été instruit, par ailleurs, de revoir toutes les étapes de la mise en bouteille de son eau pour déterminer la source de contamination au niveau de son puits qu’on soupçonne d’être en connexion avec les eaux usées. Force est de relever que cette unité jouxte une station de service, où on effectue des opérations de vidange pour les véhicules. En juin 2013, l’eau minérale de marque Youkous avait été déclarée par le ministère du Commerce contaminée à la bactérie streptocoque.
Mohamed Fawzi Gaïdi
NDLR:
DIGOUTAGE
Envoyé par Ahmed
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/15/article.php?sid=185695&cid=8
Par Le Soir d'Algérie |15/10/2015 l Par : Arris Touffan
Un fait récent de viol d’une réfugiée camerounaise à Oran nous interroge sur deux points… D’abord sur le viol lui-même. Comment, grand Dieu, un tel fait puisse se produire sans que cela soulève un tollé d’indignation. Quand l’horreur est versée dans la banalité, rien à espérer d’une société : elle est malade…
L’autre truc, c’est le racisme. Faut l’admettre. Nous autres Algériens qui nous plaignons du racisme en Europe, nous le pratiquons gaiement chez nous. Oui, monsieur ! Le pire est qu’on ne s’en rend même pas compte.
A.T.
Lancement hier de la ligne Alger-Béjaïa
Envoyé par Georges
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/10/15/article.php?sid=185700&cid=2
Le soir d'Algérie l Par : Abder B. i 15/10/15
Après le succès de la liaison maritime Alger-Port El Djamila
Le voyage inaugural de la ligne maritime Alger-Béjaïa a eu lieu hier en présence des responsables du secteur dont le ministre des Transports. Selon le premier responsable du secteur des transports, M. Talai, «il s’agit d’un nouvel acquis qu’il faut consolider».
L’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENTMV) vient d’acquérir deux bateaux pour les voyageurs chez un constructeur naval italien d’une valeur de sept millions d’euros et financés sur fonds propre de l’entreprise.
La première ligne mise en exploitation va assurer la liaison Alger-Béjaïa en aller-retour. Selon les responsables de l’ENTMV, le programme sera revisité durant la période hivernale en fonction des conditions météorologiques, le plein régime de la rotation sera assuré à compter de février prochain. Les deux nouveaux navires, baptisés Seraïdi et Badji Mokhtar II consolideront ainsi la flotte de l’ENTMV, en attendant l’acquisition d’autres navires.
Profitant du succès de la ligne Alger-la Pêcherie-Port El Djamila, la Madrague, la société a décidé, dans le cadre «de son plan d'élargissement», de miser sur deux nouvelles lignes maritimes plus longues reliant les quatre villes maritimes, à savoir Alger-Béjaïa et Skikda-Annaba. Toutefois, des sources internes à l’entreprise nous ont fait savoir que la ligne Skikda-Annaba est «peu rentable», d’où la proposition de la remplacer par la ligne assurant la ville de Mostaganem à Oran. Cela dit, les voyageurs pourront désormais joindre Béjaïa «en moins de 4 heures» de voyage pour un tarif de 1 400 DA, selon la même source.
La société entend à travers son plan d'élargissement de ses lignes maritimes «réconcilier nos compatriotes avec la mer et ses 1 600 km de côtes». Un programme qui passe par l'acquisition de nouveaux navires, à l'instar de Seraïdi et Badji Mokhtar II, construits en 2011 par les Italiens de HSC Shipyard.
Les deux navires mesurent 38 mètres de long pour une largeur de 7 mètres, pouvant transporter jusqu'à 220 passagers à une vitesse de 30 nœuds. Ces derniers bénéficieront d’une réduction de 50% du prix initial et une remise de 70% pour les enfants.
D’autres offres sont proposées, notamment aux familles dont les membres ne dépassent pas 4 personnes. Ceux-là pourront voyager grâce à un tarif forfaitaire qui peut aller jusqu’à 3 000 DA.
Les autorités en charge des transports veulent élargir ce genre de transport à plusieurs localités d’Alger, puis à Tipasa. L’expérience va être étendue, dans un deuxième temps, à d’autres wilayas. Aussi, afin de parvenir à gérer tous ces projets, les responsables de l’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (ENMTV), dit-on, prévoient la création d’une filiale spécialisée dans le transport maritime urbain.
Il s’agit de créer une division de transport maritime urbain au sein de l’ENTMV, avant d’entamer les procédures de la création de la filiale qui prendra en charge cette activité susceptible de décongestionner la circulation automobile dans la capitale et de promouvoir le tourisme.
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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté,
n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini
Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura
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De M. Jean Claude Stella
Bonjour chers lecteurs,
J'ai aussi un service personnel à vous demander. Est-ce que quelqu'un peut me dire ce qu'est devenu M. Djabali.
Il a été mon directeur à l'école primaire de Sidi-Salem 1 (1959 -1961). Comme mon oncle Alfred MÉLIS, il faisait partie de l'association des Prisonniers de guerre évadés.
Une personne m'a dit qu'il était décédé, pouvez-vous me dire quand et comment serait mort monsieur DJABALI ?
D'avance, je vous remercie de vos réponses.
Mon adresse est : Jean Claude Stella
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DIVERS LIENS VERS LES SITES
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Le plancher lavé
Envoyé par Eliane
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Deux policiers appellent leur quartier général et demandent à parler à l'officier de garde :
« Nous avons un problème ici, une femme vient d'abattre son mari d'un coup de fusil parce que celui-ci a marché sur le plancher de la salle de séjour de leur appartement, fraichement lavé.»
« Avez-vous arrêté la femme ? » demande l’officier.
«Non, le plancher n'est pas encore sec.»
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