N° 125
Février

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1erFévrier 2013
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

  A QUAND LES BARRICADES ???

Chers Amis,
         L'actualité de ces dernières semaines nous oblige à regarder dans le rétroviseur de l'Histoire.
         Notre " Fanfan la Rose " voulant marquer son quinquennat par une action d'éclat, est " parti guerroyer " contre le " Terrorisme Islamique ". En fait de guerre, sa principale tactique est de repousser les " troupes terroristes ", qui vont logiquement se regrouper dans les montagnes et attendre l'accalmie pour se redévelopper ailleurs. La seule vraie tactique, c'est l'Algérie qui donne des leçons dans la lutte contre ce " fléau ", à savoir : l'encerclement et l'attaque.

        Mais la lutte devrait aussi se situer à la tête du Fléau, que sont les pays riches du Moyen Orient qui le financent et les pays vendeurs d'armes dits occidentaux, dont la France.

        Pourquoi le " Président Normal " s'est-il engagé dans cette " guerre " au Mali, deux mois après avoir affirmé avec force, qu'il ne le ferait pas ?
         C'est parce que son incapacité gigantesque à gouverner son pays et, à le sortir de la crise économique, se fait de plus en plus le miroir de ce qu'il est réellement,
         C'est parce que sa cote de popularité est tombée au plus bas,
         C'est que maintenant sont révélés au grand jour " ses talents " de menteur quand il martelait " Moi Président " et Tutti Quanti….
         C'est aussi plus certainement pour cacher le véritable " changement de la société française " et dont pour cela il est prêt à faire voter des lois malsaines par ses parlementaires qui se comportent comme des soldats sans foi ni loi, ni éthique.

        Des lois ou projets de lois : sur le " mariage pour tous " ou tout simplement pour une minorité de gens qui réclamaient le droit à la différence ; sur les naturalisations de toutes sortes ; sur les droits de vote ; sur les retraites ; sur les transmissions ; sur les finances avec des impôts supplémentaires et des prélèvements de plus en plus lourds à ceux qui travaillent pour le donner à ceux qui ne " veulent pas travailler " ; sur les falsifications de l'histoire. Tout cela sont des exemples flagrants qui font souffrir la France.
         Le plus comique dans cette lamentable histoire c'est qu'il touche et agresse le petit peuple de travailleurs et en particulier ceux qui ont voté pour lui directement ou indirectement. Ils s'en mordent les doigts car s'ils pouvaient se mordre autre chose, ils ne s'en priveraient pas.

        A lieu d'envoyer nos soldats faire la guerre ailleurs, " Fanfan " devrait plutôt les déployer sur le territoire français pour lutter contre le même fléau qui est actuellement en sourdine sur notre sol. Ce fléau gangrène les banlieues et quartiers de non droit qui sont prêts à s'enflammer à la moindre étincelle qui embraserait la " guerre civile " en gestation et que les " braves soldats parlementaires " feignent de ne pas voir en se disant " après moi, le déluge ".

        Tout cela nous ramène presque 70 ans en arrière, en Algérie, où les politiciens aveugles, véreux ou calculateurs ont laissé de coté les vrais problèmes liés au pays. Cela a conduit à une guerre civile sanglante et inutile où la haine a pris le pas sur la paix, la bonne entente et la fraternité entre les communautés.

        Cette guerre civile en " gestation avancée " sur le sol français et européen, sera une guerre plus que sanglante car elle sera doublée d'une guerre de religion.
         La France et l'Europe, au prix de guerres terribles, avaient su s'affranchir de l'intégrisme religieux occidental, base de leur civilisation, mais ils ne veulent pas voir s'installer l'intégrisme oriental, soutenu par le capitalisme du Moyen Orient, qui ne cherche qu'à en découdre pour imposer son barbarisme et faire régner la " charia ". La France aura sa réaction aussi violente que 1789, les têtes des roitelets tomberont, malheureusement en même temps que des têtes innocentes. Les seuls responsables sont nos gouvernants qui ne veulent pas prendre leurs responsabilités et préfèrent sanctionner ceux qui disent tout haut ce que les autres pensent en silence.

        Oui, Monsieur " Moi Président Normal ", votre mandat sera marqué par votre fait de guerre hors sol mais aussi par celui sur le sol français " grâce " à vos lois iniques, immorales, anticonstitutionnelles instituées par votre incapacité à résister aux lobbies malfaisants. On peut dire que vous n'êtes pas le Président de tous les Français, mais celui de la pensée unique surtout en interdisant à vos parlementaires, la libre pensée et le libre choix.

        A la fin de ce mois de janvier, il est très utile de rappeler et de commémorer les évènements du 24 janvier 1960, appelés " journées des barricades ". Journées au cours desquelles, le véritable enjeu n'était pas " l'Algérie Française " car la quasi-totalité des habitants n'en connaissaient pas le fonctionnement, c'en était que le motif. Le véritable enjeu était le respect de leur vie, de leur mode de vie, leur bonheur, l'égalité de tous exprimée en 1945 et surtout en 1958 par les communautés, leurs cultures, leurs histoires, leur pays, leurs villes, leurs quartiers qu'ils avaient forgés et avant eux leurs ancêtres à la sueur de leur front avec le respect entre les communautés.
         Les véritables gaulois devront s'en inspirer et résister aux lubies de ce gouvernement afin de défendre leur culture, leurs traditions, leur mode de vie, leur pays forgé au cours des siècles passés, sinon il ne leur restera qu'à choisir entre " la valise ou le cercueil ".
A quand les Barricades en France ?
Ce n'est qu'une question de temps, il ne faut pas être sorcier pour l'annoncer.
Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.

LOURMEL
ECHO D'ORANIE - N°284


                            LOURMEL

             Lourmel, village cher à mon cœur
             Qu'es-tu devenu ?
             J'avais 22 printemps et j'étais plein d'ardeur
             Lorsque je t'ai connu.
             Depuis plus de trois ans, nous étions en guerre
             Mais, dans ce havre de paix,
              Bien loin de mon père et de ma mère,
              Je retrouvais le bonheur et la sérénité.

              J'avais quitté la France occupée
              Pour l'Afrique et la liberté retrouvée.
              Lourmel, c'était tes rues droites et bien tracées.
              La grande et belle place très ombragée,
              Avec tes palmiers et tes arbres taillés au carré.
              Des centaines d'oiseaux s'abritaient-là.
              Trois cigognes nichaient sur l'église Saint-Nicolas,
              D'autres survolaient les toits.

              Dans l'air frais du matin
              Flottait un doux parfum
              Indéfinissable, que l'on respirait avec un certain plaisir.
              Lorsque je passais dans tes rues ensoleillées,
              J'entendais des femmes qui chantaient en travaillant
              Je voyais les colons qui partaient aux champs
              Et les enfants, en bandes joyeuses qui allaient à l'école
              En se poursuivant et en poussant des cris stridents.

              Le soir, sur le grand boulevard, les gens se promenaient
              Au grand ravissement des soldats français,
              Qui croisaient des essaims de jolies filles,
              Plus belles les unes que les autres.
              Lourmel, c'était le paradis où se côtoyaient
              Chrétiens, israélites et musulmans
              Qui vivaient tous en parfaite harmonie.
              Dans la campagne, les vignes et les oliviers

              S'étendaient à perte de vue.
              Dans le lointain, le massif du Tessala
              Brillait de mille éclats.
              Souvent, je m'arrêtais à l'église St Nicolas
              Pour méditer, prier et me recueillir,
              Pensant à ma patrie écrasée qui semblait défaillir.
              Dans le ciel, survolant le village,
              Les Américains arrivaient avec leurs "Dakota"

              Et atterrissaient le long de la Grande Sebkra,
              Faisant une courte escale en Oranie,
              Avant de rejoindre la Tunisie.
              J'étais heureux que le destin m'ait permis,
              De connaître ce beau village d'Algérie
              Où il faisait si bon vivre en ces temps maudits.
              Lorsque j'ai revu et quitté cette cité pour toujours,
              Jamais mon coeur n'a été aussi lourd.

              Notre magnifique drapeau tricolore
              Qui flottait pour quelques jours encore
              Sur le balcon de la mairie,
              Et la croix plantée sur le clocher de l'église,
              Semblaient me dire: "Va-t-en, c'est fini."
              Lourmel, depuis ce terrible été soixante deux,
              N'a plus d'âme, plus de sang.
              Il s'est vidé avec ses derniers habitants,

              Partis vers d'autres cieux plus cléments,
              Avec le désespoir et la haine dans le coeur,
              Maudissant pour toujours le fossoyeur,
              Responsable de tant d'horreur, et de malheurs.
              Adieu, cher village de Lourmel
              Que j'ai tant aimé et admiré,
              Jamais, je ne t'oublierai.
              Le vent de l'Histoire a soufflé si fort

              Que l'église a disparu, remplacée,
              Hélas, par une mosquée !
              Jamais plus, je n'entendrai ta cloche sonner,
              Et ma peine est immense en cette journée.
              Adieu Lourmel, village cher à mon coeur
              Et de mes plus tendres amours.
              Adieu pour toujours !... Je pleure...!
             
M. Roger CHOQUET (Mars 1943 - juillet 1962)       





LE MUTILE N° 198, 19 juin 1921
AUX T.A.

                   Il existe à Alger, dans les différentes compagnies de trams électriques qui desservent et la ville et la banlieue, une omnipotente société dont le privilège est d'échapper à tout contrôle d'où qu'il vienne.
                   Que ce soit l'administration préfectorale, la Municipalité ou n'importe quelle autorité, nul n'a le droit de faire respecter les règlements administratifs qui régissent les compagnies similaires. Les actionnaires seuls ont voix au chapitre. Il est vrai que les T.A. accusent des dividendes inestimables, témoin le coût actuel des actions et, comme l'argent en notre siècle est encore et toujours le suprême roi, la société file son petit bonhomme de chemin sans s'occuper des récriminations dont le régime du bon plaisir dans lequel elle se plaît est bien souvent la cause.
                   Les voyageurs sont-ils mécontents de l'irrégularité des départs, de la surcharge, des bousculades dont ils sont l'objet lorsque d'autres voyageurs prennent les véhicules d'assaut deux ou trois cents mètres avant l'arrêt, malgré les règlements qui interdisent de monter en marche, la Société s'en moque pourvu que le pactole ruisselle dans sa caisse. Il doit être majestueux le pactole qui ruisselle dans ses coffres-forts depuis le relèvement anormal des tarifs, relèvement qu'on avait dit momentané, mais qui dure et durera longtemps malgré la sensible baisse du charbon.

                   Il a été annoncé, et le public en a été avisé par la voie de la presse, que le charbon revenant à 500 ou 1000 francs la tonne, la Société se trouvait dans l'obligation d'élever d'autant ses tarifs sous peine ou de cesser son exploitation ou de déposer son bilan et on avait formellement promis de ramener les tarifs aux prix d'avant-, guerre dès que le prix du charbon aurait lui-même subi une baisse correspondante.
                   Il y a bien eu quelques protestations au début, puis le public a avalé la pilule Il la digère actuellement comme toutes les couleuvres qu'on lui fait gober. Il est si facile à endormir ce bon public que vraiment on aurait tort de se gêner. Pendant ce temps, les actions montent à une hauteur qui donne le sourire à M. le Directeur et aux bénéficiaires.

                   Ah ! En voila un qui ne s'en fait pas, par exemple, pourvu que la Société lui serve régulièrement ses émoluments royaux en fin de mois, il se rit du reste. En somme, il a raison. Les services fonctionnent plus ou moins électriquement, l'argent rentre, que faut-il de plus. Eh ! Allez donc, c'est pas mon père ! Et Monsieur le Directeur somnole et digère doucement, veillant à sa petite`' santé et à ce que son gilet ne fisse pas de plis disgracieux. II pourrait chanter comme dans l'opérette : " Ah ! Qu'il est doux de ne rien faire ! "
                   Car il ne fait rien, absolument rien ce successeur du regretté M. Bouvier, ou, plutôt oui, il fait quelque chose, il fait des gaffes et au prix où elles se vendent, il aurait bien tort de se gêner.

                   Dame ! Quand on est Directeur des T.A. on a bien le droit de gaffer, d'ignorer même et la philanthropie et la civilité. Tout le monde ne possède pas l'éducation au suprême degré et nul n'est, obligé de connaître les règles de la plus élémentaire politesse. C'est la théorie que professe Monsieur le Directeur. II l'a du moins prouvé tout récemment en négligeant volontairement, ostensiblement de répondre à une lettre très intéressante que lui avait adressé notre Directeur.

                   Emu de la pénible situation faite aux mutilés de guerre dont il est le défenseur avéré, M. Ascione avait cru devoir solliciter de la compagnie des C.F.R.A., de la Société des T.M.S. et de la Société des T.A. une diminution des tarifs au profit de ces intéressantes victimes de la guerre sans le dévouement desquelles les dites compagnies seraient sous la férule boche. La compagnie des C.F.R.A., nous lui devons cet hommage, acquiesça la première. La Société des T.M.S., répondit en exposant sa pénible situation ce qui fut reconnu exact. Seule, la Société des T.À. ne répondit pas, très probablement parce qu'elle est la plus riche, mais sûrement parce que son Directeur ignore et la civilité et les victimes de la guerre. Et pourtant, ils sont nombreux, les mutilés de guerre que les trams des T.A. véhiculent chaque jour, mais comptent-ils seulement ceux qui sont allés se faire casser la figure pour que les T.A. augmentent leur dividende et que M. le Directeur obtienne une sinécure ?

                   Que nos camarades mutilés ne nous en veuillent donc pas, si nous n'avons pu obtenir pour eux de la générosité du grand cœur de Monsieur le Directeur des T.A. ce que la compagnie des C.F.R.A. a si gracieusement et si spontanément consenti à leur profit, mais que du moins ils se souviennent... On ne sait pas !!
.JACQUES DE FRANCE.                   

CONTE EN SABIR
Par Kaddour

LE SIROCO
CONTE SABIR

            Moi ji soui pas finiann            
            Tojor la rote ji marche
             J'y brominne li matann
             Por di trabail ji sarche
             On jor, à la marine,
             Ji trove on grann mosio
             Y dir qui ji soui smine ! ! (gras)
             Qui j'en a jouli zio !!!
             Y dimande ou ji va
             Et puis quisqui ji fir ?
             - Ji dir : " Ça ti garde pas,
             Ça nit pas vot zafir ".
             - " Pas bizoann di fachi,
             Qui répond cit z'Arabe "
             La sanche qui j'ta trovi "
             Por ji fir camarade
             Ji bromine, bord d'la mir
             Afic toi bor blizir ".
             No marchons Los li do
             Y dir: - "Comme y fi chaud
             Ji quitte mon bornous.
             Y toi ! ti quitte pas ? "
             Moi ji loui répond pas.
             Y vodra m' fir bousbouss !!
             Ah li Laurion, Sidi,
             Ji casse vot figoure
             Akarbi, ji loui di
             Vos trompi ji l'assoure ".
             Borquoi ti fâchc to l'tann
             Di mal yana pas.
             Ji ti tir bian contann
             Ti trouvra bon blizir.
             Ji lïss lo qui fini, por ji voir quisqui fir,
             Cit on vio taraillor,
             Il en a sit mardai1le.
             Y voir qui j'en a por
             Y vo pas ji m'en aille.
             " Rist' ici mon zami ! ! ! "
             Y fir chaud bor Allah !
             Ji quitte mon gandoura,
             Y toi ti quitte aussi ? "
             Ji quitte mon sarouel,
             Ji quitte mon gandoura,
             Y m'abrasse la boche
             kif-kif on mazmazel !!
             Cit fois ji soui fachi,
             Ji vo pas qui m' touche.
             Bite comme toi yana pas,
             Qui dir cit taraillor,
             Ji ti fir blous millor,
             Toi tot' souite vous vous fache.
             Cit zomme ji conni pas, j'atan quisqui va fir.
             Y dir : - " Ti voir la bas
             Cit bateau manific ?
             Ji sarche y ji voir pas.
             Pendant qui ji rigarde,
             La main ji toche Bofaric
             Y vodra ji loui garde.
             Alors, ji soui fachi to di souite, j'attrape lou
             Y ji marche la rote, chi mosio commissire,
             Bor qui ji loui provi, à moi ça qui vo fire.
             Bassi blous di trois mois
             On jor qui ji bromine place di Governement
             Ji trovi on z'Arabe, on camarade di moi.
             Y dir : - Cit taraillor ji l'conni barfitement
             Y a lontan, mon zami
             Cit on anciann chaouch di mosio Girmini !!              
 


ANECDOTE
Envoyé par Daniel
La ville de Bône
pendant les grèves des 29 et 30 janvier 1957.
            Vie quotidienne à Bône lors des grèves des 29 et 30 janvier 1957. De nombreuses affiches incitent à reprendre le travail.
            Malgrès les grèves, les marchands sont en activité ainsi que les employés des docks. La ville exporte de nombreux produits comme le tabac, le liège, le fourrage et les produits miniers.
            Bône est située à 440 km d’Alger et se nomme aujourd’hui Annaba.
http://www.ecpad.fr/la-ville-de-bone-pendant-les-greves-des-29-et-30-janvier-1957-2

Photo ECPAD
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HISTOIRE DES VILLES DE LA
PROVINCE DE CONSTANTINE      N°21
PAR CHARLES FÉRAUD
Interprète principal de l'Armée auprès du Gouverneur général de l'Algérie.
LA CALLE

ET DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES ANCIENNES CONCESSIONS
FRANÇAISES D'AFRIQUE.


Renouvellement du traité de commerce en 1790

                   Le rétablissement de 1a Paix entré les Espagnols et les Algériens, en 1788, avait rendu ces derniers plus insolents que jamais, il semblait que c'était particulièrement à la France qu'ils tenaient à faire quelque avanie et ils ne la ménageaient dans aucune circonstance. Leurs corsaires parcouraient les côtes de la Provence et y violaient les Traités en s'emparant des bâtiments Napolitains ou Génois qu'ils rencontraient dans les limites stipulées, et, cependant, s'ils venaient à y être pris par quelque navire ennemi, ils nous rendaient responsables de ce fait, Dans cet état de choses, M. de Kercy, notre représentant à Alger, pensa que le moment était venu de faire un nouveau Traité. On touchait à l'année 1789, et, aux termes de la traduction française du Traité de 1689, les conventions réglées alors entre la France et les États Barbaresques étaient sur le point d'expirer.
                   Le Traité de 1689 avait été, il est vrai, renouvelé en 1719, à quelques modifications prés, et la traduction Française portait dans l'un et l'autre cas une durée de cent ans ; mais la Cour de Versailles ne savait pas si le Dey Mohammed ben Osman prenait pour base de ses relations le Traité de 1689 ou la rénovation de 1719, et il gardait le silence le plus absolu sur ce point.
                   M. Venture de Paradis, Interprète des Langues Orientales, fut envoyé en août 1788 pour sonder les dispositions du Divan, aider le Consul et comparer la version Française du Traité avec celle qui était entre les mains des Turcs. Il fut surpris de la différence notable qu'il remarqua entre les deux versions, pour la désignation de la durée des conventions. La version Turque du Traité de 1689, ni sa ratification, ne portait comme la version Française, la limite de cent ans : l'article 31 du Traité en Turc, disait que le traité de Paix a été fait pour être observé longtemps et dans la ratification il était dit qu'il durerait à perpétuité.
                   Notre professeur Bresnier a eu maintes fois l'occasion de faire ressortir, par des exemples, les immenses inconvénients de ces inexactitudes de traduction de documents politiques ou diplomatiques. Agissant le plus souvent sans contrôle, les Drogmans pouvaient commettre des erreurs graves au point de vue des relations internationales.
                   Bresnier pensait judicieusement que, plus favorisée que n'importe quelle autre nation, la France recruterait à l'avenir en Algérie, véritable École d'arabisants, ses Agents Consulaires et ses Drogmans pour les États Barbaresques : mais sa voix n'a pas été entendue.
                   Louis XVI voulut recourir aux voies de négociation plus avantageuses qu'une guerre qui eût entraîné des dépenses qu'on n'était pas à même de supporter alors et qui ne pouvaient que jeter le trouble dans notre marine marchande et causer de grands préjudices aux Établissements de la Compagnie d'Afrique. A ces motifs très puissants s'en joignait un autre non moins important : on manquait de blé en Provence et la Régence seule en fournissait.
                   M. de Senneville, notre Ambassadeur, arriva à Alger, le 6 mars 1790 avec les frégates l'Iris et la Bellonne. Le négociateur, aidé de Venture, obtint le renouvellement du Traité pour Cent ans et une nouvelle démarcation des limites pour la course des Corsaires près des côtes, à la portée du canon. 13,629 livres furent dépensées au compte de la chambre de Commerce de Marseille en caftans offerts aux principales autorités d'Alger ; 309,608 livres en présents aux personnages qui pouvaient appuyer M. de Senneville ; près de deux millions comme annexe du Traité et pour la jouissance des trois Comptoirs de La Calle, de Bône et de Collo. La Compagnie Royale, fut imposée par la Régence à 2,000 sequins tous les deux mois, ce qui quadruplait presque la somme payée jusqu'alors ; en juillet 1790, cette somme fut cependant réduite à 1500 sequins.
                   Le traité de Paix avec la France fut définitivement confirmé en ces termes :
                   " Le sujet de cet écrit est qu'en l'année 1205 et le dixième de la lune de Doulcaâda, sous le règne de Hussein Dey, la Paix a été renouvelée, conformément aux Traités et accords qui existaient avec le Roi de France du temps de feu Mohammed Pacha. En foi de quoi ceci a été écrit et registré en cet endroit le 10 Doulcaâda 1205 (16 juillet 1791.)
Signé : HUSSEIN DEY.                   
Gouverneur d'Alger, et dessous son Sceau.                   

                   Nous trouvons dans nos archives d'Alger, la trace authentique de cette nouvelle convention. A la suite de l'Ottoman, dont nous avons reproduit le texte plus haut, nous lisons d'abord :
                   " La cause de cet écrit est que, dans la présente année onze cent quatre-vingt, sur la fin de la lune zihilquade (ce qui revient au 28 may 1767), Armeny, Agent du Bastion, résidant à Alger, ayant cessé de l'être et Meifrun lui ayant succédé ; sur ce que Annet Caissel, Agent du Bastion, longtemps avant eux, avait établi une avoide ou droit consistant en deux mille piastres courantes d'Alger pour scarpa du Dey, et six mille saïmes pour les quatre grands Écrivains de la Régence, avoide qu'il avait réellement payé, Mehemet Pacha ben Osman, Dey actuel d'Alger, et les quatre grands Écrivains de la Régence d'une part, et M. Vallière, Consul de France d'autre, sont convenus et ont arrêté d'abandonner la forme du dit avoide établi par le dit Caissel ; que ce qui est passé à cet égard soit passé, et qu'à l'avenir tout nouvel Agent du Bastion ne sera soumis à d'autre avoide lors de son arrivée, qu'a celui de la distribution ordinaire d'étoffes, et, quant à l'avoide de l'argent ci-dessus (montant à trois mille deux cent quatre-vingt-treize piastres courantes d'Alger), il ne sera payé que tous les dix ans, à compter de ce jour, qu'il a été payé par le dit Meifrun, Agent actuel, dont il est bien et valablement déchargé. "
Signé : VALLIÈRE,                   
avec son cachet sur cire d'Espagne rouge.                   

                   Puis, à la suite, sur un feuillet dont le haut est légèrement rongé par le temps, vient la mention suivante : " … piastres. .…
                   " piastres d'ici de tro… question … d'Afrique payait chaque deux mois à la Porte… dire au Palais du Dey que la dite Compagnie avec ses Actionnaires, aurait acquiescé à cette augmentation, - en conséquence, le Consul de France, résidant auprès de nous, et le Régisseur de la maison de commerce des sieurs Gimon, Agent de la dite Compagnie, se seraient présentés devant Son Excellence Mohammed Pacha, et, après avoir conféré ensemble, seraient convenus que la ci-devant redevance de mille deux cent vingt et un piastres d'ici, serait abolie ; qu'elle serait remplacée par une de quatre mille cinq cents piastres d'ici, de trois pataques chèques l'une, qui seront payées chaque mois, et qu'on continuerait, en outre, de payer au Bey du Levant, son droit d'usage de cinq cents piastres d'ici, à Bonne, par chaque deux mois : la susdite Convention a été faite de plein gré des deux côtés et à la satisfaction de chacune des parties qui l'ont signée, bulle écrit la lune de cheval 1284 de l'Hégire, de l'ère chrétienne, le 23 juin 1790. "
Signé : DE KERCY,                   
avec son cachet en cire rouge.                    
et PARET, Agent de la Compagnie.                    
Cachet du Pacha et parafe.                   

                   Dans les débats qui précédèrent ce renouvellement de Traité, le Bey avait montré l'intention de retirer les Concessions d'Afrique à la France. Il les avait offertes à l'Espagne qui n'en avait pas voulu et qui les sollicita plus tard ; puis il fut sur le point de les accorder au Bey de Constantine dont les demandes réitérées inquiétaient à juste raison les Français. A la suite de nombreux débats, il fut décidé, comme nous venons de le voir, que ces derniers les conserveraient, mais que la Compagnie payerait désormais 2,000 sequins algériens (10.000 fr), toutes les deux lunes, indépendamment des redevances allouées d'habitude au Bey de Constantine et au Cheikh de La Calle.
                   M. de Mercy, notre Consul de France, céda bientôt son poste à M. Vallière qui aborda, à Alger, le 15 janvier 1791. Ce Consul Vallière n'est pas le même que celui que nous avons déjà vu plus haut occupant les mêmes fonctions à Alger. Celui-ci était son fils ; élevé à Alger, il parlait parfaitement l'arabe et avait de nombreux amis parmi les Indigènes.
                   Ce fut la corvette la Poulette, commandée par M. de Brueys, qui l'amena. Trois mois après, ce bâtiment reparut : il venait notifier au Dey le changement opéré dans le Pavillon Français (les trois couleurs remplaçaient le blanc fleurdelisé). Un instant les Algériens faillirent se fâcher à ce sujet sous le prétexte que le rouge, leur couleur nationale, au lieu d'être contre la hampe, ne flottait qu'au bas de notre Pavillon en troisième ordre. Une lettre du Directeur de La Calle annonce, en ces termes, que des objections analogues ont été faites aussi à Tunis.

                    " La Calle, 17 avril 1791.
                   " A M. Vallière, chargé d'affaires, à Alger
                   " Je viens de recevoir des lettres de M. de Châteauneuf qui, en m'apprenant son prochain départ pour France, voie d'Italie, me marque que le Bey de Tanis n'a point voulu reconnaître le Pavillon national, et que son refus obstiné en cela, est fondé sur la certitude qu'il prétend avoir que le Dey d'Alger a tenu la même conduite à cette occasion.
                   D'autres lettres, de Tunis, m'ajoutent que l'on y dit publiquement que votre Régence a demandé un nouveau Traité et 800,000 livres, sans quoi elle ordonnera à ses corsaires de courir sur notre nouveau Pavillon. J'aime à croire que ces bruits sont faux, et que le changement de Pavillon, ne peut être capable de rompre la bonne intelligence qui a été consolidée par le Traité renouvelé l'année dernière...

" PEIRON,                   
" Gouverneur de La Calle. "                   

                    Constantine, du 16 septembre 1791.
                   Lettre de la Compagnie Royale d'Afrique,
                   à Sidi Salah, Bey de Constantine.

                   " Seigneur,
                   " Nous avons appris, avec une véritable douleur, le mécontentement où vous êtes du sieur Guibert, notre Agent à Bonne, et nous en sommes fort surpris attendu que, depuis le temps qu'il dirige nos affaires auprès de vous, nous n'avons reconnu en lui que probité, désintéressement et désir de vous, être agréable en ménageant, toutefois, les intérêts de la Compagnie qu'il est de son honneur et de son devoir de regarder comme les siens propres.
                   " Nous pensons, Seigneur, que ce qui vous a prévenu contre notre Agent ne provient que des fausses relations qu'on vous a faites de lui et des calomnies que des gens malintentionnés ont cherché à répandre pour lui nuire auprès de vous.
                   " Il est vrai, Seigneur, qu'il a refusé de recevoir le blé gâté que votre Caïd a voulu lui livrer ; mais en cela il s'est conformé aux ordres de la Compagnie et au Traité qui a été conclu à Alger, par la médiation du Seigneur Dey, entre votre Vekil et l'Agent de la Compagnie : nous ne pouvons donc qu'approuver sa résistance et lui prescrire de nouveau de ne point recevoir du blé avarié à la place du bon blé sans mélange, qui nous a été promis, et qu'à cette condition nous avons consenti de payer à 31 piastres le Caffis.
                   " Nous nous sommes assurés, Seigneur, que l'on vous cache le véritable état du blé que votre Vekil veut nous livrer, parce que nous connaissons trop votre justice pour croire que vous vouliez nous causer un préjudice aussi énorme que celui qui en résulterait, pour nous, si vous nous forciez à recevoir un blé que nous ne pourrions vendre ici que la moitié, tout au plus, de ce que nous le payerions. Nous en avons reçu la montre et nous vous assurons, Seigneur, qu'elle est en si mauvais état que nous ne pourrions point vous en donner 20 piastres si notre Agent ne nous avait marqué les avoir déjà offertes; cependant, pour vous prouver notre bonne volonté et le désir que nous avons de capter votre bienveillance, nous lui écrivons qu'il peut recevoir au même prix les 2,400 caffis qui vous restent, pourvu qu'ils lui soient livrés tout de suite et indépendamment des 4,000 caffis de blé nouveau dont l'achat a, été conclu à Alger. Nous nous flattons, en outre, qu'en considération du sacrifice que nous faisons, vous lui ferez livrer, exclusivement, tout votre blé de cette année; jusqu'à l'époque d'avril prochain, au prix qui a été fixé à Alger, bien entendu que ce sera toujours sans mélange, ni blé vieux, ni gâté.
                   " Nous pouvons vous assurer, Seigneur, que la Compagnie a perdu 5,000 livres l'année dernière et une somme importante sur les blés de Bonne, reçus au commencement de cette année. Vous avez connaissance des Tributs considérables auxquels elle est soumise ; elle serait bientôt ruinée, si les affaires n'allaient pas mieux à l'avenir ; mais nous comptons sur votre justice et nous espérons que vous accorderez à une Compagnie aussi ancienne que la nôtre et qui vous a toujours donné des preuves de l'attachement qu'elle a pour votre personne, toute la protection qu'elle croit mériter et dont elle a le plus grand besoin pour continuer son commerce.
                   " Nous serons toujours très empressés de faire tout ce qui dépendra de nous pour vous être agréables, et nous prierons sans cesse le Seigneur pour qu'il vous conserve...

" Les Directeurs de la Compagnie Royale d'Afrique,                   
Signé : DOLEN, RAMBAUD, ANT. MARTIN, HUARD. "                   

                    Bonne, le 5 octobre 1791.
                   A Monsieur Vallière, Consul général de France à Alger.
                   " J'ai vu avec bien de la peine, par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire le 21 du passé, que notre situation politique auprès de la Régence perd tous les jours de sa faveur et que nous le devons à la position critique où se trouve notre Patrie depuis l'instant de la Révolution. Il faut espérer qu'a présent que le Roy a sanctionné la Constitution et que les divisions intestines qui tourmentent notre Nation étaient à la veille d'être portées, au comble, diminueront sensiblement et qu'un bon ordre et le calme succéderont aux orages qu'on cherche à dissiper. Dieu le fasse, c'est mon vœu le plus sincère. Je sens parfaitement que dans cet état de choses, qui ne peut que refluer aussi sur les affaires de la Compagnie, vous ne pouvez pas trop vous hâter d'obtenir satisfaction des injustices dont on l'accable, elle qui est tributaire d'une si forte somme à la Régence et que le Bey traite avec si peu de ménagements, malgré qu'il ne puisse ignorer que le Dey s'est montré ouvertement son protecteur en lui accordant sa Garame à 30 piastres et le blé du Bey à 31… " GUIBERT .

                    Bonne le 28 juillet 1792.
                   A Monsieur Vallière, à Alger,
                   " ... Vous avez raison de dire que la Compagnie bat furieusement de l'aile. Je m'attends qu'elle sera forcée de quitter au premier jour, et bientôt nous devons savoir à quoi nous en tenir sur son sort, car je vois que c'est partout en août qu'on doit se décider pour ou contre son existence. " " 19 août.
                   P.-S. - Je ne m'attendais pas que trois jours après ma lettre notre Bey serait destitué. M. Sielve vous dira que j'avais terminé le Traité du blé pour 4.000 caffis à 32 piastres, et j'en avais déjà informé la Compagnie J'ignore à présent si le nouveau Bey voudra tenir cet engagement.
                   Je serai dans l'obligation de retourner à Constantine incessamment. Cette révolution inattendue m'occasionne un bien grand dérangement. "

GUIBERT.                   

                    Alger, 20 août 1792.
                   " Le Dey, sur les plaintes qu'on lui avait portées que les bateaux de la Compagnie venaient pêcher dans des endroits qui n'étaient point de leur ressort, m'a fait demander le Traité de la Compagnie, et, après examen, ayant vu qu'il leur était permis de faire la Pêche du Corail, même jusqu'à Bougie, il a écrit tout de suite qu'on eût à ne les point inquiéter, qu'au contraire on les reçoive bien et qu'on les laisse acheter toutes les provisions dont ils auraient besoin. Mais en même temps, il m'a fait dire qu'il savait qu'il y avait beaucoup de Napolitains qui faisaient le même métier et qu'il donnera ordre à ses Corsaires, lorsqu'ils partiront, de prendre tous les bateaux qui n'auront point une expédition Française. "

VALLIÈRE.                   

                   Nous voici arrivés à une époque où de graves événements se produisirent à Constantine et exercèrent une certaine influence sur nos affaires commerciales. Salah Bey gouvernait cette Province depuis vingt et un ans. Brave et intelligent, il accomplit de grandes choses ; mais, dans les derniers temps de son règne, il s'était fait de nombreux ennemis. Le Pacha d'Alger, auquel on avait insinué que Salah Bey n'avait exécuté des travaux à Constantine que pour se rendre indépendant, prononça sa destitution. Ibrahim Bey vint pour le remplacer ; mais à peine depuis trois jours avait-il rejoint son poste, que Salah Bey et ses partisans l'assassinaient et se proclamaient en effet indépendants. Le Pacha prit aussitôt toutes ses mesures pour réduire Salah Bey par la force et empêcher en tous les cas qu'il ne s'enfuit. La lettre suivante a trait à cet épisode.

                    " Alger, le 23 août 1792.
                   " A M. Guibert, agent à Bonne.
                   " D'ordre du Dey, je vous fais à la hâte deux lignes, pour vous faire parvenir ses volontés, qui sont que vous donniez bien garde de favoriser l'évasion de Salah Bey, s'il se présente chez vous pour s'embarquer. Il veut que vous donniez ordre à tous les bâtiments Français, de se tenir au large et même de faire voile, s'il est nécessaire, menaçant de rompre avec la Nation si le dit Bey parvient à s'échapper par le moyen de quelqu'un de nos bâtiments. Il veut aussi que vous refusiez l'asile à ce Gouverneur, si le cas fait qu'il veuille se réfugier dans votre maison. Tels sont, Monsieur, les ordres du Souverain, qu'il m'a fait intimer par notre Drogman. Il a nommé Hassan Pacha, pour remplacer Brahim Bey que Salah a tué.
                   P.-S. - 24 août. - Ma lettre finie, on reçoit la nouvelle que l'ancien Bey de Constantine avait eu le moyen de se mettre en liberté et de tuer, de sa propre main, son successeur dont il a fait massacrer la suite, composée de soixante personnes. Aussitôt, le Dey a fait partir l'Aga et le Vekil Khardji de la Marine, avec des troupes, pour aller contre ce Gouverneur ; il me fit dire, en même temps, d'écrire aux Agents de la Compagnie de se donner garde de favoriser son évasion. "

" ASTOIN SIELVE. "                   

                    " Alger, le 29 août 1792.
                   " A Messieurs les Directeurs.
                   " Jusqu'à cette heure, il n'y a eu aucune décision de l'affaire du Bey de Constantine. L'Aga et le Vekil Khardji de la Marine, ont demandé des renforts, parce que Salah Bey est en forces pour soutenir la démarche qu'il a faite et pour pouvoir forcer le passage, dit la Porte de Fer, par où il faut qu'ils passent, que ce dernier a fait occuper, et du haut duquel il peut les accabler facilement. Le Dey est inquiet des suites qu'aura cette désobéissance ou pour mieux parler, de cette révolte du dit Bey.
                   Les Bibans, à l'entrée de la Medjana, sur la route d'Alger à Constantine, autrement dit les Portes de Fer. Voir à ce sujet, mon histoire des Mokrani.
                   " Ce Prince ne s'est pas contenté de m'avoir fait expédier un exprès pour informer de ses intentions les Agents de la Compagnie ; il a fait partir dans la nuit du même jour un bateau, pour porter l'ordre de faire partir sur-le-champ tous les bâtiments de quelle Nation qu'ils soient qui se trouveraient à Bône, Collo et La Calle, afin d'ôter tous moyens au Bey, de s'évader. Il prend toutes les mesures possibles pour terminer bientôt cette révolte : il a renforcé de cinq cents Turcs les troupes qu'ont menées avec eux, l'Agha et le Vekil Khardji. L'on prétend même que le Bey de Titery a ordre de marcher : on craint cependant qu'il ne puisse parvenir à le réduire, surtout s'il a la province pour lui. Les Maures du côté de Stora, ont profité du commencement de ces désordres pour s'emparer de deux bâtiments Espagnols qui chargeaient du blé de ces côtés là et en ont mis nus les équipages, après avoir pillé tout ce qu'ils ont pu emporter et détruit tout ce qui ne pouvait pas se transporter.
                   " Cet événement inattendu ne peut, Messieurs, que déranger le commerce des Pays soumis à Salah Bey, et porter préjudice â celui de la Compagnie dans ses Concessions. Il est à désirer que les choses ne restent pas longtemps dans la confusion où elles sont actuellement ; pour peu qu'elles durent, la province de Constantine s'en ressentira furieusement, pour ne pas dire qu'elle sera perdue.
                   Les Maures ont enlevé aussi tout le blé que le Bey avait fait ramasser dans l'endroit où les deux bâtiments Espagnols ont été déprédés.
                   " L'on pense généralement, ici, que ce sera le Vekil Khardji, de la Marine, qui sera Bey de Constantine au lieu d'Hassan Pacha, qui a été effectivement nommé comme je vous l'ai marqué le 24, à ce Gouvernement, pour remplacer Brahim Bey tué. Depuis son retour de son ambassade de Constantinople, il parait revenu des mauvaises impressions que l'on lui avait fait prendre contre la Nation et contre le Consul. Sa nomination serait favorable à la Compagnie ; suivant les apparences du moins, elle n'en aurait pas à se plaindre plus que de Salah Bey, surtout si on parvient à gagner, dès le commencement, sa bienveillance.
                   P. S. - Du même jour.
                   " Il vient d'arriver deux bâtiments Espagnols de Bonne, qui m'ont apporté des lettres de M. Guibert, en date du 23 de ce mois, par lesquelles il me marque que tout est confusion dans cette ville là ; que le commerce y est suspendu depuis le 17 et qu'il allait vous expédier un bâtiment pour vous en faire-part.
                   L'on débit actuellement que vingt mille hommes entourent Constantine et que tous les Cheikhs des environs sont contre le Bey qui, de cette façon, n'aura plus d'autre moyen de se sauver que de se déguiser et de sortir de nuit pour s'enfuir dans le désert. La résistance lui deviendra inutile. Fasse le ciel que la tranquillité renaisse bientôt !

ASTOIN SIELVE.                   

                    " Alger, le 3 septembre 1792.
                   A Messieurs les Directeurs, à Marseille.
                   (Voie de Mahon.)

                   " Je me sers d'un bâtiment Espagnol qui part pour Mahon, pour vous faire ces deux mots, afin de vous informer que le 31 du passé, après midi, divers courriers apportèrent au Dey la nouvelle que Salah Bey a été arrêté, pour la seconde fois, par le Camp des Turcs qu'il y a toujours auprès de Constantine et qu'on s'était assuré de sa personne. Cette capture a été faite avant l'arrivée, au dit Constantine, de l'Agha et du Vekil Khardji de la Marine. Cette nouvelle a fait un extrême plaisir à ce Prince qui envoya aussitôt dire à notre Consul qu'il n'avait qu'a écrire à M. Guibert que, si quelque bâtiment Français avait souffert le moindre dommage de ces troubles, il le ferait dédommager. Il n'y a pas doute, Messieurs, que la prise de Salah Bey aura fait renaître l'ordre et la tranquillité dans la province de Constantine, et que le commerce reprendra son cours ordinaire.

                   " Je pense aussi que Hassan Pacha, qu'on désigne toujours pour nouveau Bey, ne fera aucune difficulté de ratifier le Traité fait avec l'ancien par M. Guibert, pour l'extraction de quatre mille caffis de blé. Il ne manquera pas d'aller trouver ce nouveau Bey aussitôt qu'il saura son installation et sa prise de possession de son Gouvernement. Je suis impatient de recevoir des lettres de sa part.
                   " Je dois porter, le 6, la première Lisme de cette année de l'hégire 1207.

" ASTOIN SIELVE, "                   

                    " Alger, le 6 septembre 1792.
                   A M. Guibert, agent à Bonne.
                   " L'on vient de m'avertir qu'il va partir dans un moment un courrier pour Constantine. J'en profite pour vous informer, par ces deux mots, que je ne fais que de sortir de chez le Dey, qui m'a réitéré que je n'avais qu'à vous écrire de vous rendre auprès du nouveau Bey de Constantine, de lui expliquer tous les privilèges accordés à la Compagnie par les Traités, et de lui faire connaître la manière dont vous traitiez avec l'ancien Bey et les accords que vous aviez faits avec lui. Que vous n'aviez qu'à vous accorder avec ce premier et que lui, Dey, lui écrirait pour lui ordonner d'observer strictement les conventions du Traité et pour lui recommander les intérêts de la Compagnie.

" ASTOIN SIELVE. "                   

                    " Alger, 6 septembre 1792,
                   " Le Souverain de ce pays a toujours son dégoût pour la Française et son goût pour l'Espagnole (s'entend la Nation). Il a enlevé à la maison de M. Gimon, les laines et les cires d'ici et les huiles de Bougie, pour les donner à une espèce de marchand Espagnol établi ici, depuis peu, qui avait été ci-devant son esclave et qui l'avait servi en qualité de cafedji. "

                    " La Calle, 10 septembre 1792.
                   A Monsieur Vallière, chargé des affaires du Roy à Alger.
                   " ... Je suis, grâce à Dieu, débarrassé de tous les Corses depuis le 18 du mois passé. Les bateaux pris par un corsaire Tunisien ont été rendus, mais non sans beaucoup de difficultés à cause de quelques Napolitains qu'il y avait dans l'équipage. Je n'ai pas été si heureux dans mes représentations au Bey Salah. Il n'a point fait de réponse à ma lettre. Tout ce que M. Guibert, qui la lui remit, put obtenir fut qu'il écrirait pour recommander le Comptoir du Collo. Il avait déjà donné des ordres à l'Aga de ce pays, de traiter en pirates les bâtiments Français qui y reparaîtraient. Cette rigueur annonçait assez qu'il voulait faire naître l'occasion de porter la France à rompre avec Alger. J'ai instruit M. André des dispositions contraires faites par le Dey, que M. Sielve a fait connaître à M. Guibert, et qui, sans doute, auront été notifiées au Collo, comme dans tous les autres Ports de la côte jusqu'à Bougie....
                   " Il s'en est fallu de très peu que je n'aie eu la satisfaction de vous rendre mes devoirs en personne, puisque tous mes arrangements étaient faits pour évacuer la Colonie avec tout mon monde au premier avis que j'avais eu de la sortie du Bey Salah de Constantine ou qu'il voulut profiter de l'invitation que le Chek de ce canton lui avait faite de s'échapper par son pays, et, dans ce cas, mon dessein était de tout entreposer à Bonne qui a été inébranlable dans sa fidélité et de me rendre moi-même à Alger pour solliciter, avec votre appui, plus de faveur pour la Compagnie que par le passé. L'arrivée du Bey Assem Bacha, la punition de Sidi Salah, qu'on dit avoir été étranglé, m'ont heureusement épargné les derniers embarras de notre déménagement. Le calme est revenu, tout ne peut que rentrer incessamment dans l'ordre dans la province....

" PEIRON.                   

A SUIVRE

ALGER, TYP. DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE
V. AILLAUD ET Cie
Rue des Trois-Couleurs, 1877
Livre numérisé en mode texte par M. Alain Spenatto.

La Maison Vide
Le Mutilé N° 198
        
Avant qu'elle s'en fût à jamais éloignée,
La maison, de lumière était toute baignée;
Les meubles, les tapis et les miroirs joyeux
Riaient dans chaque chambre aux rayons de ses yeux ;
Et quand elle passait, douce, parmi les choses,
Ses doigts, en les touchant, laissaient des clartés roses;
Car son âme changeait en resplendissement.
Tout ce qu'elle effleurait dans notre nid charmant.

Oh! maintenant, toujours, toujours entendre l'heure
Qui tombe dans la nuit. goutte à goutte, et qui pleure
Comme, une eau solitaire au fond d'un gouffre noir !
Oh vivre ainsi toujours, sans lueur, sans espoir,
Puisque celle dont l'âme était toute mon âme
A quitté la demeure en emportant la flamme!
Maurice OLIVAINT.


PHOTOS de BÔNE
Collection Christian Camileri


Hôtel de ville de Bône avant l'incendie du 20 juin 1962
Photo M. Christian Camileri
Mairie en feu (différentes phases)
Photo M. Christian Camileri
Photo M. Christian Camileri
Photo M. Christian Camileri
Photo M. Christian Camileri
Photo M. Christian Camileri
Photo M. Christian Camileri
Photo M. Christian Camileri
La Casbah et Beauséjour Supérieur
X = L'école de Beauséjour au 1er plan
Photo M. Christian Camileri
Souvenirs d'Hippone
Photo M. Christian Camileri

THEVESTE
Envoyé par Guy d'Ennetières - Août 2007

Theveste ma jolie, tu fais battre mon cœur,
                Solidement plantée au cœur de la Merdja,
                Tu as vu défiler de nombreux Empereurs
                Dont l'un des plus célèbres le Grand Caracalla.

                Tu es belle et puissante et tes hautes murailles,
                Forcèrent des légions à déposer les armes,
                Même après des assauts et de longues batailles,
                Elles furent émerveillées et tombèrent sous ton charme.

                Ton Arc de Triomphe et tes chemins de ronde
                Ont vu se succéder des milliers de soldats.
                Pour eux tu as été la maîtresse du Monde,
                Princesse désirée qu'on ne possède pas.

                Ton Temple de Minerve, ta grande Basilique,
                Ta Porte Salomon et ses remparts puissants,
                Font de toi une richesse, cette perle d'Afrique,
                Toujours si convoitée, depuis la nuit des temps.

                Des siècles sont passés et tu es toujours là,
                Gardant jalousement de riches souvenirs,
                Dès ma plus tendre enfance tu m'as pris dans tes bras,
                Près de toi, pour toujours je voudrais m'endormir.

                Theveste ma jolie, tu fais battre mon coeur,
                Pour toi je donnerai ce que j'ai de plus cher,
                Je rêverai de toi jusqu'à ma dernière heure,
                Je suis l'un de tes fils, j'en serai toujours fier.
               
Guy d'Ennetières - Août 2007     



Rappel d'Histoire
L'AFFAIRE DES BARRICADES
Par le Général Raoul Salan
Mémoire (tome 4)"L'Algérie, De Gaulle et Moi"

           L'Algérie passe le premier janvier 1960 dans une tristesse générale. Tout remonte aux déclarations du général de Gaulle dans sa conférence de presse du 16 septembre dernier dont on discute toujours ici. On ne cesse de remâcher interminablement les ambiguïtés des propos tenus à l'Élysée et le climat est à la méfiance. Mon départ a été une source d'inquiétude, allégée toutefois par la présence du général Massu, mais les éléments dirigeants de la population civile sentent une cassure, certains prennent nettement position contre le principe de l'autodétermination exprimé il y a quelques semaines.


           Dès ce moment des contacts ont lieu entre le général Massu et Joseph Ortiz, parlant au nom du F.N.F. (Front National Français), dont il est le chef, et qui groupe la grande majorité des éléments armés. Ainsi, Joseph Ortiz, par sa position relativement solide, devient un élément dynamique de l'opposition qui se manifeste à l'encontre du général de Gaulle. Ses rapports avec le général Massu et les quinze mille adhérents du F.N.F. lui donnent de la force.
           Oran, de son côté, commence à considérer le danger qu'il y a de voir détruits les objectifs du 13 mai 1958, et, à la suite du voyage des délégués envoyés par Alger, décide de se structurer.
           La capitale algéroise, pour son compte, améliore son organisation et Jean-Jacques Susini, qui préside l'association des étudiants, se joint au mouvement avec l'accord de Pierre Lagaillarde. Il en est de même des U.T., dont le commandant Sapin-Lignières vient de prendre la direction, ayant à ses côtés le capitaine Marcel Ronda.
           Tout un comité civil et militaire se forme alors autour d'Ortiz avec des hommes tels qu'Arnould, Crespin, le docteur Lefèvre, Robert Martel, les colonels Gardes, Broizat, Guise, les capitaines Filipi et Rui.
           Ce comité travaille avec une certaine discrétion. Ortiz prend comme adjoints le docteur Perez, Susini et Me Trape; le F.N.F. s'efforce de fonctionner de la façon la plus clandestine possible. Malgré ça il y a des fuites et les renseignements généraux décèlent petit à petit l'organisation. On peut dire que fin décembre, Paris n'est pas sans connaître ce qui se passe à Alger, mais l'Élysée laisse faire...
           C'est alors qu'à lieu l'affaire dite " Kempski ", du nom d'un journaliste allemand.
           Le 8 janvier, celui-ci est reçu par le général Massu. Comme, d'après notre ambassade à Bonn, il a de bons antécédents, le délégué général Paul Delouvrier et le général Challe engagent Massu à lui accorder une interview; dans ces conditions il ne se pose pas de problème pour le commandant du corps d'armée d'Alger. L'entretien a lieu de 11 heures à midi, l'interprète étant le commandant Cros. Massu fait plusieurs déclarations et entre autres celle-ci : " Nous ne comprenons plus la politique du général de Gaulle. "
           A peine sorti de cette entrevue, Kempski demande à voir joseph Ortiz, souhait réalisé le soir même à 17 heures. Jacques Laquière, Me jean Trape et un interprète assistent à cet entretien qui a lieu dans le bureau du bâtonnier d'Alger, au 30 du boulevard Carnot. Voici ce qui m'a été révélé de la conversation
           "Massu m'a tout dit. Il a d'une part exprimé son opinion, personnelle sur la politique de De Gaulle et a d'autre part fait état de la résolution unanime de la population de résister à toute tentative d'abandon. Il déclare demeurer fidèle aux objectifs du 13 mai. "
           Puis Kempski fait à joseph Ortiz la proposition suivante :
           " De Gaulle va vous abandonner. Vous constituez une force, pourquoi ne traiteriez-vous pas directement avec le F.L.N.? Il y a chez lui des gens favorables à un gouvernement franco-arabe, et une telle solution serait vraisemblablement approuvée par un pays comme l'Allemagne. " Ortiz refuse catégoriquement : " je suis pupille de la nation et je mourrai Français ", dit-il.
           Sur quoi Kempski rétorque : " Politique stupide qui est un véritable suicide. " Puis il déclare se rendre à Tunis et l'on se sépare.
           Dix jours après, des agences de presse, à partir de Tunis, et deux journaux allemands, le Süddeutsche Zeitung et le Spiegel publient sous titre en manchette l'interview Massu-Kempski.


          Le 19 janvier, Massu en compagnie de Challe et de Paul Delouvrier se rend à Paris où il doit participer à un conseil sur les affaires algériennes, prévu pour le 22 janvier, et présidé par le général de Gaulle. Or, le 21 au soir, le général Challe annonce à Massu qu'il ne participera pas à la réunion, puis, en sortant de l'Élysée, le prévient qu'il ne rentrera pas à Alger et, très ému, lui serre la main.
          Massu, reçu par M. Guillaumat, son ministre, déclare :
          " je ne me suis pas prononcé contre la politique du général de Gaulle et, par deux fois, j'avais refusé de recevoir Kempski. J'ai finalement accepté de le voir " en copain " puisque ancien parachutiste. Du reste, lorsque Kempski a pris congé, je lui ai dit: " Ne donnez pas un ton explosif à mes propos." je considère donc que je suis tombé dans une embuscade, ayant pris ce Teuton pour un gentleman. La relation des questions et des réponses ne correspond en rien à mon véritable état d'esprit dans sa forme de critique irrespectueuse et prétentieuse ainsi que de prétendu avertissement officiel au général de Gaulle. "
          M. Guillaumat lui dit alors : " Les trois points de l'interview Kempski qui ont le plus ému le général sont ceux qui concernent la justice, la confiance des Musulmans dans le général et le malaise de l'armée. Précisez votre pensée sur ces trois points, cela va s'arranger... "
          Le général Massu répond: "J'ai rédigé ce fameux communiqué en pensant surtout à ne pas me couper des Algérois pour continuer là-bas ma mission de maintien de l'ordre. je suis navré d'avoir paru aussi incorrect et d'avoir ainsi gêné le général. "
          Malgré cet essai de justification, que pourtant M. Guillaumat semblait avoir accepté, un décret sort le 23 janvier nommant le général Crépin à la tête du corps d'armée d'Alger.
          Le général Massu reste à Paris, et cette nouvelle est mal accueillie à Alger. Je suis tenu au courant des angoisses et des décisions des Européens, connues d'ailleurs des services de renseignements, et quelque peu aussi de la presse, mais on ne s'attend pas aux événements, tragiques qui vont se produire.
          Le dimanche 24 janvier, je suis dans mon appartement des Invalides, ma femme vient d'être gravement malade. Le médecin-général Soulage est à nos côtés, ainsi qu'Yves Gignac, venu aux nouvelles, car nous avons appris qu'Alger manifeste.
          Je passe avec eux dans mon bureau, ouvre mon poste de radio. Il est 18 heures. Brusquement les ondes répercutent les coups de feu qui crépitent. Accablé, je dis : " C'est terrible, le sang coule entre Français... J'avais pourtant toujours évité cela... C'est invraisemblable; si l'on voulait empêcher la manifestation, il ne fallait pas s'y prendre ainsi. On dirait que l'on a recherché l'affrontement... "
          Les speakers parlent de morts chez les civils et chez les gendarmes. Pourquoi en être arrivé là?
          J'ai pu le reconstituer plus tard en écoutant les chefs et les responsables civils : joseph Ortiz, Pierre Lagaillarde, jean Trape, Marcel Ronda et les militaires : le général Faure, le colonel Gardes, le capitaine Filipi. Ce qui va suivre émane des récits qu'ils m'ont fait et de ce que je sais à titre personnel.  
  

          Le départ de Massu est en somme l'étincelle qui va mettre le feu aux poudres.

          Le 22 janvier, à 18 h 30, une réunion a lieu à l'état-major du corps d'armée d'Alger. Le général Jacques Faure assure l'intérim de Massu cependant qu'Argoud demeure comme chef d'état-major. Un certain désordre se fait jour dans les esprits sur l'action à mener, il en résulte cependant une opposition à l'attaque des bâtiments administratifs par des groupements armés et il est finalement décidé que le samedi 23, janvier sera marqué par une grève générale. En outre, le dimanche, une manifestation de masse sera organisée. Les U.T., sans armes, formeront l'encadrement et entraîneront la foule vers le monument aux morts. Deux cortèges devront partir à 10 heures, l'un d'Hussein-Dey, l'autre de Bab-el-Oued, pour converger sur le plateau des Glières et monter, vers midi, jusqu'au monument aux morts.


          Le 23, à 10 h 30, le général Coste, responsable, avec le colonel Fonde, de la zone nord-algérois, donc d'Alger, reçoit Ortiz dans un magasin de la rampe Chasseloup-Laubat. La conversation se prolonge jusqu'à midi et Coste laisse tomber brutalement ces paroles J'ai reçu des instructions pour maintenir l'ordre dans Alger et, s'il le faut, je tirerai. " Ortiz, inquiet, mais averti que les conversations de la veille à l'état-major sont connues, communique à ses amis ainsi qu'aux responsables des U.T. les propos du général Coste et les informe qu'il est indispensable que la manifestation soit bien encadrée et se déroule dans le plus grand ordre. Tous décident ensuite de prier Pierre Lagaillarde de les rejoindre. Le député d'Alger, qui de son propre chef s'est enfermé depuis 18 heures dans les Facultés, va tout de même au rendez-vous, vers 21 heures, se rallie à la décision prise concernant la manifestation du lendemain dimanche, mais déclare qu'il ne bougera plus du Centre universitaire. Cette journée du samedi 23 se termine bien, la grève générale n'a donné lieu à aucun incident.

          Le dimanche 24, à 10 heures, Ortiz comme prévu s'installe au P.C. des Unités territoriales, boulevard Laferrière, dans l'immeuble de la Compagnie algérienne. Il y est rejoint par Me Jean Trape, le colonel Gardes et le capitaine Filipi ; Gardes, bien connu à Alger, dirige le bureau psychologique
          Dès midi, une foule nombreuse se presse. Elle a été retardée par les barrages installés sur son itinéraire par le service d'ordre. Ce fait incite les responsables civils à limiter la manifestation à un rassemblement sur le plateau des Glières. On ne montera donc plus au monument aux morts.
          Vers 13 heures, une voiture militaire vient chercher Ortiz que le général Challe prie à un entretien au gouvernement général. En y arrivant, il découvre qu'un important dispositif de forces a été mis en place au Forum, face à la descente des escaliers. Mais Challe vient d'en partir et c'est au P.C. du quartier Rignot qu'a lieu la rencontre. Le général est en train de manger un sandwich. Il propose à Ortiz de déjeuner et, avant que ce dernier ait répondu, partage le sandwich et lui en tend la moitié. L'accueil est fort cordial.
          " Je comprends votre manifestation, je suis aussi " Algérie française " que vous, j'accepte la manifestation dans son cadre actuel, dit-il, mais je demande qu'aucun bâtiment public ne soit occupé par la foule car j'ai reçu des ordres de Paris et les ferai exécuter... " Et il ajoute : " Évitez aussi le Forum. "
          Sur tous ces points Ortiz donne son accord :les manifestations ne dépasseront jamais le boulevard Pasteur, sous le monument aux morts.
          Mais la nouvelle se répand dans la foule que les gendarmes occupent le Forum en force et qu'on peut craindre leur charge. C'est ainsi que des barricades, d'ailleurs peu solides, sont dressées.
          A 16 heures, le général Challe demande un nouvel entretien qui ne peut avoir lieu. L'émotion grandit. Les Unités territoriales décident de placer des armes automatiques de part et d'autre du bâtiment de la Compagnie algérienne, car ils viennent d'apprendre que les gardes mobiles ont installé, au bout du Forum, à l'aplomb des escaliers qui descendent au monument aux morts et au plateau des Glières, une base de feu avec des fusils-mitrailleurs.
          Que va donc faire le commandement d'Alger, le général Coste et le colonel Fonde? Ils donnent tout bonnement l'ordre de charger et de faire dégager le terrain où la foule s'est rassemblée. A 17 h 45, la colonne, aux ordres du colonel Debrosse, s'ébranle d'un pas lourd. Tout le monde se met en alerte et les territoriaux envoient quelques cadres faire refluer les civils vers le bord de mer pour dégager leur champ de tir. Cela demande un certain temps.
          C'est alors qu'à 18 h 10, les gardes, sans faire de sommations, foncent à partir du boulevard Pasteur en appuyant leur mouvement par des jets de grenades lacrymogènes. Deux inspecteurs, qui ont été chargés de prendre la tête de la colonne s'y sont refusés faisant valoir que le P.C. des territoriaux est en contact avec le commissariat central, qui a, en effet, placé à la Compagnie algérienne deux des siens pour surveiller la manifestation, et que, par ailleurs, ils n'ont reçu aucun ordre de leurs supérieurs hiérarchiques pour faire les sommations...
          Il se produit alors un incident. Dans la foule, un homme, dont l'identité ne pourra jamais être découverte, tire un coup de feu en l'air, à côté du restaurant le Paris.
          Sans sommations encore, je le répète, les gardes ouvrent le feu.
          Les territoriaux ne peuvent riposter tout de suite car il y a toujours des civils entre eux et les forces de l'ordre. Ce n'est qu'à 18 h 20 que leurs fusils mitrailleurs entrent en action et font de gros dégâts à la colonne qui charge, particulièrement sur la place de la Poste.
          De tous côtés on essaye d'arrêter le feu, mais seule l'arrivée des parachutistes permettra d'y parvenir. En effet, le 1er R.E.P. du colonel Dufour, venant par le tunnel des Facultés, et le 1er R.C.P., arrivant par le boulevard Baudin, encadrent le plateau des Glières. Il était temps que le drame de cette journée se termine!
          Ces coups de feu que j'ai entendus de Paris ont été pour moi un vrai déchirement! Le bilan en est tragique : treize gendarmes, dont deux officiers, et six civils tués, cent dix-sept gendarmes et vingt-quatre civils blessés, soit cent soixante personnes tuées ou blessées! A quoi l'attribuer?
          Tout d'abord aux ambiguïtés de la politique algérienne du général de Gaulle, mais ensuite aux regrettables erreurs du commandement local. Les uns et les autres n'étaient pas sans connaître le degré d'exacerbation auquel était parvenue la population d'Alger qui vivait dans la peur d'être abandonnée.
          Pourquoi ne pas être allé vers elle?
          Qu'a fait le délégué général ? Rien! je n'ai pas connaissance qu'il se soit manifesté publiquement dans les tractations sans nombre qui ont marqué cette pénible journée. Pourquoi ne pas avoir essayé de ramener le calme, ne pas être allé au contact, puisqu'il apparaissait qu'il y avait risque d'émeute dans la rue? On n'a même pas aperçu son ombre...
          Et pourtant, il assumait à lui tout seul l'entière responsabilité politique avec sous sa coupe le chef militaire qui tenta, pour sa part, mais sans succès, de calmer les esprits.
          Je connais le général Coste, d'origine " pied-noir ", et le colonel Fonde qui, coloniaux comme moi, ont été sous mes ordres en Indochine où ils se sont fort bien comportés. Mais à les juger sur les événements de cette journée, je ne puis être tendre à leur égard. je suis d'autant plus étonné du comportement de Coste qu'après le 13 mai il était venu me remercier des services que je venais de rendre à sa terre d'origine. Il devait bien connaître, tout de même, ses compatriotes !... Ceci c'est le plan moral.
          Dans le domaine tactique, je note chez Coste et Fonde une méconnaissance totale du combat de rue, dans lequel il faut toujours essayer de parlementer, le militaire étant couvert par le commissaire de police. On n'envoie pas un colonel de gendarmerie au devant de la foule, on y va soi-même et en essaye de la raisonner, surtout si des contacts ont été établis antérieurement, comme ce fut le cas entre Coste et Ortiz. De surcroît les gardes, qui avaient été prélevés dans différentes unités, ne formaient pas une unité cohérente, ce qui est une faute, car pareille troupe échappe souvent au commandement qui la connaît mal et pourquoi ce triage?
          D'autre part puisqu'on engageait le 1er R.E.P. et le 1er R.C.P. sur le flanc droit des gardes, pour encercler les manifestants par deux avenues descendant au plateau des Glières, il était indispensable de minuter exactement le rendez-vous, l'arrivée sur place des paras, enfants chéris d'Alger, avant les gardes aurait évité tout coup de feu... Or ce n'est que trois quarts d'heure plus tard qu'ils arriveront. Il y a là une faute capitale, et quelle erreur sur le plan humain! C'était un beau dimanche de janvier et les Algérois, qui viennent avec leurs familles sur ce plateau qui leur est sacré, n'ont nullement l'intention d'envahir un quelconque bâtiment public. Pourquoi alors donner l'ordre de charger? La journée touchait à sa fin, il faisait presque nuit et, venus très souvent de loin, les manifestants, avec femmes et enfants, se seraient dispersés d'eux-mêmes.
          Dans ce genre de manifestation, le chef doit savoir maîtriser ses nerfs et faire preuve de sens humain.
          Combien je déplore ce lourd bilan qui pèsera sur l'avenir ! Une nouvelle page de l'histoire de l'Algérie s'ouvre et elle menace d'être amère.

          A la suite de ces événements j'estime de mon devoir de prendre position et rédige une lettre pour le général de Gaulle :

          " Paris, le 26 janvier 1960.
          " Mon Général,
          " Au moment où des événements tragiques particulièrement lourds de conséquence ensanglantent notre terre d'Algérie, je pense avoir le devoir, au nom des charges et des responsabilités que j'ai assumées dans ce pays et des liens affectifs qui m'unissent à lui, de venir vous demander très respectueusement, mais avec instance, de faire arrêter cette lutte fratricide.
          " Le général Jouhaud, qui fut mon adjoint le plus direct, s'associe entièrement à ma requête.
          " Lorsque après votre accession au pouvoir, vous avez bien voulu me faire l'honneur de me confier le commandement civil et militaire en Algérie, j'ai pu apprécier directement cette population de toutes confessions dont les sentiments farouchement français ne faisaient aucun doute. L'assurance affirmée de la pérennité française encourageait les plus timorés à dévoiler leur pensée, une fois libérés de la terreur et de la hantise du F.L.N.
          " Les chefs, à tous les échelons, ont affirmé solennellement que l'armée était la garante de l'Algérie française.
          " Aussi ai-je pu constater combien les liens qui unissaient la population algérienne et l'armée étaient affectueux et solides.
          " Ma confiance en l'avenir était totale car je n'ai jamais douté de la fidélité de tous à l'égard de leur seule et même patrie : la France. Ces sentiments se sont d'ailleurs matérialisés le 27 septembre 1958 dans des proportions dépassant toutes les espérances.
          " Il est douloureux de constater aujourd'hui que des coups de feu français ont porté atteinte à la vie d'autres Français.
          " Les Français d'Algérie ne sont pas exempts de toute critique, mais dans le drame que nous vivons, il ne saurait être tenu pour non-fondamental l'amour passionné de la terre natale sur laquelle ont grandi déjà plusieurs générations, l'amour passionné de la France pour la défense de laquelle tant d'entre eux ont donné leur vie et reposent sur les champs de bataille de Tunisie, d'Italie, de France.
          " Peut-être, parce que j'ai vécu en Algérie, peut-être parce que le général Jouhaud est né en Algérie, sentons-nous que le drame, en Algérie, demande un acte de foi dans l'avenir de cette terre dont les habitants ont fait le serment de ne jamais être déracinés. Le désespoir commence à hanter l'esprit de beaucoup d'Algériens, désespoir réfléchi qui peut créer l'irrémédiable.
          " Pour notre armée unie autour de ses chefs et qui, en toutes circonstances, a su se montrer digne de son rôle, pour cette population capable de tant de générosité, de courage et d'attachement à la patrie, qu'il me soit permis, mon Général, d'intervenir auprès de votre très haute autorité pour qu'une solution humaine intervienne sans tarder, et rende l'espérance à l'Algérie dont la foi ardente pour la mère patrie incline au respect le plus profond.
          " je vous prie, mon Général, de vouloir bien agréer l'assurance de mes sentiments respectueux. "

          Le général Jouhaud signe cette lettre avec moi.
          A 11 heures, ce mardi 26 janvier, le colonel Juille la porte à l'Elysée, elle est immédiatement remise par un officier du cabinet à son destinataire. Il m'en est rendu compte à midi.

          je descends alors voir le maréchal Juin, lui explique ce que je viens de faire et lui tends une copie de la lettre.
          je le sens troublé à sa lecture... Il est assis, ses jambes se croisent et s'entrecroisent... Il la relit une nouvelle fois, me regarde droit dans les yeux, et me dit :
          - Merci, Salan, je vous comprends trop bien! Où allons-nous? Mais... Il va vous foutre à la porte !
          je le quitte sur ces derniers mots.


          Le lendemain, les ministres discutent. MM. Debré et Guillaumat, de retour d'Alger où ils ont fait un voyage éclair, disent leur inquiétude. Lagaillarde et Ortiz se sont enfermés avec leurs fidèles dans un camp retranché qui englobe les Facultés. La population les soutient, leur apporte à manger, à boire et beaucoup, parmi les militaires, sympathisent avec eux.
          " Bombardez-les avec nos avions, faites foncer nos chars! dit André Malraux. MM. Jacques Soustelle et Bernard Cornut-Gentille expriment alors leur désaccord.
La radio parle de ma mise à la retraite. Ce qui est certain, c'est que je suis devenu l'objet d'une surveillance policière particulièrement serrée. M. Cornut-Gentille ministre des P.T.T., me prévient de faire attention à mes conversations téléphoniques, car je suis branché sur une table d'écoute. je m'en doutais, mais le remercie de sa confirmation. Le lendemain, le ministre des Armées, M. Guillaumat, me prie d'aller le voir en fin de matinée.
          - Vous avez écrit au général une lettre dont il n'est pas satisfait me dit-il.
          Je réponds tout simplement :
          - je n'ai fait qu'exprimer les sentiments auxquels je demeure fidèle...
          - je reviens d'Alger. Ce que j'ai vu n'est pas réjouissant ! Avez-vous une solution?
          - Pour moi, il n'y en a qu'une, il suffit que le général de Gaulle prenne une position nette et déclare, comme il me l'a écrit en son temps, " nous ne lâcherons pas l'Algérie ".
          Le ministre, alors, lève les bras au ciel.
          - Il ne le fera pas ! A la grâce de Dieu maintenant !

          je le quitte et rentre chez moi pour le déjeuner. Vers 15 heures, un officier du cabinet du Premier ministre se présente et me remet une lettre manuscrite. C'est une invite à me rendre à Matignon. J'y suis reçu immédiatement.
          M. Michel Debré me fait part de son inquiétude sur l'issue des barricades.
          - Comment calmer la population?...
          je lui réponds : , - Puisque le général veut la paix en Algérie, qu'il exige des fellagha la reddition des armes et qu'il reste ferme sur le fait que l'Algérie c'est la France.
          Michel Debré me dit :
          - Oui, je connais votre plan d'armistice. Mais eu égard au désordre d'Alger, je ne crois pas pareille solution possible de la part du chef de l'État.
          - Alors, craignez que le sang coule à nouveau, est ma réponse.
          Là-dessus, je me retire. je sens Debré désemparé... Puisqu'il m'a fait venir à ce moment c'est bien qu'il pense comme moi mais que, prisonnier de sa fidélité inconditionnelle envers le général , il ne peut se décider à intervenir.


          Que se passe-t-il à Alger? Lagaillarde et Ortiz mettent de l'ordre dans leur camp retranché qui est bien situé et jouit d'une position dominante. Largement ravitaillés en armes, car elles ne manquent pas à Alger, et approvisionnés aussi en vivres, les défenseurs peuvent tenir quelque temps contre une simple attaque d'infanterie. Les militaires qui les entourent et qui dépendent désormais du général Jean Gracieux, le chef reconnu et aimé des paras, ne veulent pas recourir à une solution de force et préfèrent discuter. On finit par lever l'ordre de grève.
          Le général Challe décide d'aller s'installer dans un P.C. de l'armée de l'Air, proche d'Alger, à la Reghaia, il sera rejoint par M. Paul Delouvrier. Celui-ci, avant de quitter sa résidence, lance un message par la voie des ondes où il s'efforcera de justifier sa position :
          " Le chef de l'État m'a dit, lorsqu'il m'a nommé à mon poste : Vous êtes la France en Algérie. Je demeure fidèle à cette mission. "
          Ces paroles et celles qui suivent ont peu d'effet sur la population, par contre la fin : " je vous laisse, Algérois, le dépôt le plus sacré qu'un homme puisse avoir : sa femme et ses enfants. Veillez sur Mathieu, mon dernier fils ", dite sur un ton pathétique, va toucher ces braves gens, car ils sont sensibles et ils ont du cœur, ce que semble ignorer le général de Gaulle.
          En ce qui concerne le départ pour la Reghaia, je ne comprends pas M. Delouvrier. Un chef ne doit pas abandonner la capitale du pays, le centre de toutes les activités, son cœur, sa citadelle! Et pourquoi? Pour se réfugier dans un petit coin perdu, au bord d'une piste d'avion.
          Cela ressemble par trop à une fuite...

          De l'autre côté, une certaine lassitude apparaît le 29, aussi bien dans le camp qu'en ville. Ainsi Ortiz, ayant reçu un message de Bigeard, qui commande à Saïda, lui apportant son adhésion, déclare que c'est trop tard :
          " Pourquoi, puisqu'il est de notre côté, ne l'a-t-il pas dit plus tôt ? *
          Le soir, en séance plénière du Conseil d'État, présidée solennellement par le général de Gaulle, le chef de l'État prononce ces paroles :
          " Il n'y a de France que par l'État. Nous avons pu le sauver, nous avons tenté, sinon de le refaire, du moins de l'améliorer...
          " Le choix ne sera pas dicté, Il ne sera pas traité par privilège du destin politique de l'Algérie avec l'organisation rebelle. je souhaite que les Musulmans choisissent dans l'autodétermination la solution la plus française. Quant à l'armée, il lui appartient d'amener les populations musulmanes à la France par le cœur et par la raison... "
          Cette allocution, devant la plus haute juridiction de l'État, prend une valeur immense en métropole où, je dois le dire, elle est accueillie avec enthousiasme.
          A Alger, on la comprend mal - et pour cause - nous sommes loin des déclarations prononcées dans les principales cités d'Algérie en juin et juillet 1958... Et puis ne rejoint-elle pas les propos du 16 septembre? Aussi, elle y reçoit un accueil très mitigé, mais la fatigue joue et les responsables militaires auprès de Lagaillarde et d'Ortiz indiquent que la situation explosive doit cesser et qu'il faut en finir avec les barricades.
          Tous deux donnent donc leur accord dans ce sens, sous réserve qu'il n'y aura de poursuites qu'à leur encontre.

          Le lundi premier février, à 4 heures du matin, le colonel Dufour apporte l'adhésion complète du Délégué général aux conditions mentionnées plus haut.
          A 7 h 45, Ortiz, qui n'a pas confiance dans la parole ainsi donnée, quitte le camp retranché par la rue Charras, reste à Alger jusqu'au 25 avril, puis disparaît.
          A 11 heures, Pierre Lagaillarde, député d'Alger, en tenue de lieutenant para, croix de la Valeur militaire sur la poitrine, précédant le drapeau français, fait une sortie très chevaleresque et prend le chemin de " la Santé ".
          D'autres arrestations et inculpations interviendront très vite (1).

          Oran a suivi Alger, mais si la foule a pu envahir la rue, il n'y a pas eu d'intervention des forces armées et tout se termine sans heurt, le 30 janvier.

          La semaine des barricades laisse la malheureuse population d'Alger complètement désemparée. Sa détresse s'accroît, du fait que l'armée, malgré certaines promesses de ses chefs, n'est pas intervenue pour aider le mouvement et l'a seulement protégé. Celui-ci n'a pu bénéficier, à l'encontre du 13 mai, de la spontanéité, de l'effet de masse de la foule et de l'appui du commandement à l'échelon de l'Algérie tout entière.
          Le général de Gaulle a désormais pris le dessus et va implacablement, poursuivre l'exécution de son dessein qui est d'aboutir à l'autodétermination.


          Sur le plan parisien, il y a des suites. Au premier chef, deux ministres donnent leur démission, MM. Jacques Soustelle et Bernard Cornut-Gentille.
          Pierre Guillaumat quitte le ministère des Armées, demeure dans le cabinet Debré remanié. L'armée perd en lui un ministre à l'esprit fin, avisé, d'une bienveillance naturelle et franc de caractère. Son remplaçant, Pierre Messmer, qui vient du corps des administrateurs des colonies, est un esprit peu ouvert, plutôt partisan de la manière forte. Il le fera sentir d'ailleurs bien vite. Or l'armée, après cette crise, a besoin à sa tête d'un homme au cœur généreux, capable de panser ses blessures indochinoises et algériennes.

          Tandis que ces événements se déroulent, je demeure l'objet d'une sollicitude de plus en plus empressée de la part des policiers. Les médecins m'ayant demandé de faire prendre l'air à ma femme après la grave crise cardiaque qu'elle vient de subir, je me rends chaque après-midi au Bois de Boulogne. L'auto suiveuse ne me quitte pas. Un jour, descendu de voiture pour faire quelques pas, comme les inspecteurs se sont arrêtés en face de moi, je vais vers eux et, sans ambages, leur pose cette question :
          - Pourquoi me suivre ainsi?
          - Mon général, en haut lieu on craint que vous n'alliez rejoindre Alger, d'où la surveillance décidée à votre égard...

          Dès le dimanche 31 janvier, j'apprends l'arrestation d'Yves Gignac, secrétaire général de l'A.C.U.F., dont j'apprécie le travail. Après perquisition à son domicile, il est conduit dans les locaux de la 1ère brigade territoriale, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Il s'y trouve en " garde à vue " en compagnie du général Touzet du Vigier, du contrôleur de l'armée Bourdoncle de Saint-Salvy, de l'ancien préfet Peretti della Rocca et d'une demi-douzaine d'autres personnes.
          Au cours des interrogatoires, ils apprennent qu'ils sont là sur accusation de complot dont " le but est non seulement de porter atteinte à la sûreté de l'État, mais encore à la personne même du général de Gaulle... "
          Très vite le général Touzet du Vigier est relâché et reçoit une lettre d'Edmond Michelet, ministre de la Justice, qui s'excuse de son arrestation, mais maintient que l'affaire revêt un caractère d'exceptionnelle gravité.
          Yves Gignac, conduit par la suite rue des Saussaies, est longuement interrogé. L'inspecteur Jacques Delarue insiste lourdement pour lui faire dire que je suis compromis dans le complot, ainsi que d'autres chefs militaires, en particulier le général Chassin.
          " Nous savons bien, dit-il, que vous n'êtes qu'un exécutant! Les grands chefs, eux, ne risquent rien... Ils vous laisseront tomber... Alors vous n'avez pas à avoir de scrupules à leur égard. Croyez-moi, nous savons à quoi nous en tenir et sachant ce que je sais, cela m'ennuierait de vous voir en prison à la place des vrais coupables... "
          Yves Gignac, naturellement, ne peut que répondre qu'il n'y a pas de complot de ma part mais que, par contre, je ne cesse de penser à ce qui se passe en Algérie.
          J'apprendrai plus tard qu'il s'agissait d'une affaire " bidon ", montée par un provocateur qui sera d'ailleurs confondu. Mais par sa faute, Gignac demeure en prison jusqu'à la fin mars.

Tout ceci prouve combien les responsables gouvernementaux sont agités et inquiets de la situation en Algérie, ayant de surcroît, perdu confiance dans les chefs de leur armée, ce qui est très grave pour la sécurité de l'État.

ANNEXE N° XXXII
ARRESTATIONS ET INCULPATIONS
APRÈS LA JOURNÉE DU 24 JANVIER,
PREMIER JOUR DES " BARRICADES ".
Arrêtés à Paris:
       deux députés, MM. Biaggi et Kaouah.

Arrêtés à Alger :
       MM. de Sérigny, Féral, le docteur Lefèvre, Demarquet, Arnould, Susini, Sapin-Lignières, Perez, Trape, d'abord incarcérés au pénitencier de Maison-Carrée, puis transférés par avion à la Santé le 17 février.

Arrêtés par la suite et transférés à la Santé
       MM. Ronda et Sanne.

Inculpés en fuite: MM. Ortiz, Méningaud, Martel et MI J. Laquière, fils du bâtonnier.

En liberté provisoire:
       Colonel Gardes, capitaine Filipi, le professeur Michaud.

Complot de Paris :
       Général Touzet du Vigier, contrôleur de l'armée Bourdoncle de Saint-Salvy, MM. Peretti della Rocca, Yves Gignac, Georges Sauge...



Mis en ligne le 1er Janvier 2005
sur l'ex site INFOPN.NET
des inséparables Amis
Antoine, Bertrand et Jean Pierre.

Terrorisme islamique…                      
                      Guerre à l’Occident !
Par M. José CASTANO, 22 janvier 2013


« Tout au long de l’Histoire, l’immense expansion musulmane s’est effectuée par la guerre sainte, les massacres, l’intolérance, la volonté de conquérir, de diriger, de s’imposer, par la colonisation… »
(Jean-Paul Roux, historien français spécialiste du monde turc)

                      Malraux a écrit : « Le XXIème siècle sera religieux ou il ne sera pas ».

                      Il serait grand temps que nous nous apercevions -enfin- qu'une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l’échelle planétaire. Que ce soit en Asie, au Proche et au Moyen-Orient ou en Afrique, les Islamistes massacrent les chrétiens un peu partout dans l’indifférence générale. Et ces massacres, ce déchaînement sans pitié d'un Islam renaissant voulant dominer le monde ont eu leur source, en Algérie, dès novembre 1954 par l’insurrection armée généralisée et les massacres qui s’en suivirent durant près de huit années… dans une apathie méprisante de l’Occident.

                      « Les Français qui n’ont pas voulu de l’Algérie française auront un jour la France algérienne » a écrit dans son livre, « d’une Résistance à l’autre », Georges Bidault, l’ancien chef du Conseil National de la Résistance. Il reprenait là, en quelque sorte, cette déclaration du redoutable chef du FLN qu’était Larbi ben M’Hidi, déclaration lancée à la face des parachutistes français venus l’arrêter en 1957 lors de la « bataille d’Alger » : « Vous voulez la France de Dunkerque à Tamanrasset ? Je vous prédis, moi, que vous aurez l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque ».

                      Un an plus tôt, dans un tract du F.L.N. rédigé en Algérie en 1956, on pouvait lire en substance :

                      Rappelez-vous que, quand nous serons indépendants et dans un minimum de temps, nous combattrons les trois cents kilomètres que nos ancêtres ont envahis en France. Voici les limites, Poitiers, Saint-Etienne, Lyon, les environs des Alpes et les Pyrénées. Toutes ces terres et ces villes sont celles de nos ancêtres. Après la guerre d’Afrique du Nord, nous allons envahir les trois cents kilomètres qui nous appartiennent et les ports de Toulon, Marseille, Bordeaux. Nous sommes les fils de Mohamed, fils de l’Islam.

                                Cinquante sept ans après la diffusion de ce tract, la prophétie est en voie de se réaliser…

                                Aujourd’hui, le monde arabe, sous l’emprise des faux prophètes que sont les religieux, est obsédé par les souvenirs de grandeur, le tumulte des épopées oubliées, les magnificences des siècles révolus. A leurs fidèles, contemplatifs, crédules et soumis, ils annoncent l’arrivée du Mahdi, c’est-à-dire, de l’Envoyé, celui qui plierait les infidèles sous la loi du cimeterre, comme aux siècles de gloire… Ils font de cette effrayante prédiction leur principal thème de combat dénombrant au passage les millions d’hommes entassés dans les deltas des fleuves d’Asie, les fourmilières humaines qui grouillent aux confins du Gange, celles qui piétinent aux marches des déserts d’Arabie. Ils y ajoutent les peuples du Caucase et de l’Oural, ceux du Proche, du Moyen-Orient et du Maghreb, ceux du Soudan, du Sénégal, du Mali, du Niger, de Somalie, de Mauritanie... Et serrant l’Afrique et l’Asie dans leurs doigts, ils expliquent que rien désormais ne pourrait plus résister à l’avalanche, que c’est le nombre –c’est-à-dire eux- qui fera désormais la loi, que l’Histoire est en marche, que nul ne saurait plus jamais l’arrêter, que les signes qui annoncent la victoire sont évidents et que la fin de l’Occident est déjà écrite quelque part sur les livres de l’Eternel. Le monde arabe est ainsi devenu une gigantesque bouilloire où surgissent de toute part les faux prophètes comme des silhouettes d’apocalypse. Ils ne poussent pas, ils ne poussent plus leurs « fidèles » à la bataille… ils les convient à la curée.

                      C’est ainsi que ces hommes ont imaginé de mobiliser au profit de leurs calculs, la force de bélier de ces masses en mouvement et, couvrant d’un faux sens les mots qui les fascinent, ils leur ont donné des étendards sur lesquels sont peints les symboles éblouissants, mais qui ne dissimulent, en réalité, que de sauvages appétits de conquête, et un goût du meurtre et du sang hérité des âges barbares.

                      On peut se demander comment ces faux prophètes que sont les Oulémas, les Imans et autres Mollahs –des religieux !- peuvent allier les commandements de Dieu et les crimes atroces que perpètrent en son nom de par le monde les terroristes islamiques. Eux s’étonnent que l’on ose compromettre ou ralentir la résurrection de l’Islam avec des scrupules de ce genre. La guerre révolutionnaire que ces fanatiques ont entreprise a des exigences… et la terreur qu’ils font peser sur le monde en a d’autres plus cruelles encore. Et pour mieux inculquer à leurs troupes fanatisées cette nécessaire terreur, ils ont recours au miracle du verbe, sacrifiant des foules, offrant des hommes au moloch dans le creux de leurs paumes ouvertes, brassant des vivants inutiles, balayant des millions de morts du revers de leurs mains, et reconstruisant dans les transes de l’extase, un avenir qui n’a plus de sens puisque ne se levant que sur des charniers et des déserts.

                                En 1968, Abdallah Ghochach, juge suprême du Royaume hachémite de Jordanie s’exprimait en ces termes : « Le Djihad a été légiféré afin de devenir un moyen de propagation de l’Islam. En conséquence, les non-musulmans doivent venir à l’Islam soit de leur plein gré, soit de force par la lutte et le Djihad… La guerre est la base des relations entre les musulmans et leurs adversaires. »

                      Et voilà qu’aujourd’hui, la haine de l’Occident ramène les arabes vers l’Islam, un Islam farouche, fanatique comme aux premiers âges… Tous ces pays ont lancé en leur temps la guerre au nom de la « démocratie » et de la « liberté »… Nous avons connu cela en Algérie… Ils la prolongent dans cette croisade qui s’appelle la guerre sainte et que l’Occident aveuglé par l’obstination chrétienne, la conscience humaine et la morale ne perçoit même pas. Mais on ne la livre plus au nom des Evangiles ou des Philosophies, on se bat pour de chimériques recettes de bonheur, des fictions dangereuses, des illusions puériles… quand ce n’est pas pour tirer profit du commerce de la drogue, de la contrebande et des prises d’otages. On bourre la cartouchière des Aqmi, des Shebab et des terroristes en herbe de munitions mais on leur donne aussi une musette gonflée de mensonges qui entretiennent leur colère. On incite les peuples à la haine en indiquant aux uns qu’ils se battent toujours pour les mêmes misères et aux autres que les temps sont venus de recommencer l’épopée. Et du Gange à l’Atlantique, l’Islam renoue des forces irrésistibles… Il faut préparer la grande fête de la guerre pour chasser les infidèles et, fusil au poing et bombes dans les valises, bâtir de nouveaux empires plus étonnants encore que ceux de la légende. Reviennent ainsi les terribles conditions humaines préconisées par la charia –la loi islamique- celles que nous avons déjà connues en Algérie : Les hommes égorgés, émasculés, mutilés, pendus aux arbres des bois, les femmes lapidées et vitriolées. Les exactions récentes des Shebab au Mali, en sont un pâle reflet… Enfin, des stratèges diaboliques ont compris le parti que l’on pouvait tirer des colères allumées par les mensonges dans le cœur des naïfs et des crédules. Ils ont cessé de faire la guerre eux-mêmes. Ils y ont poussé les peuples abusés. Ils payent ces mercenaires d’un nouveau genre avec des mots et pour exciter leur ardeur au suicide, ils leur ont insufflé le pire des poisons : La haine.

                      Partout montent les clameurs de ces peuples qui rêvent de revivre enfin la prodigieuse épopée scandée par le choc des cimeterres et dont les fastes illuminent encore la nuit des temps… Partout ces cris qui menacent l’Occident, l’invectivent et le vouent à la mort. La vieille prédiction de Kipling devient une réalité redoutable : « Voici que montent les multitudes à l’assaut de la passe de Khaybar… » Et pendant ce temps, pendant que s’accélère cette frénésie des peuples acharnés à assassiner l’Occident comme pour se venger d’avoir reçu de lui la vérité qui prête une force gigantesque à leur faiblesse millénaire, l’Occident se bat contre lui-même pour une définition puérile de la liberté.

                      Et voilà les barbares qui frappent aux frontières, les peuples loups qui grondent aux lisières des bois. Pressés de courir à leur tour la grande aventure de la civilisation et exaltés par la présomptueuse conviction qu’ils détiennent des recettes miraculeuses, ils négligent les trésors de l’héritage. Ils veulent tout détruire, tout raser pour tout recommencer sur les décombres d’un passé qu’ils haïssent parce qu’ils ne le comprennent pas. Et ils tentent d’imposer leur loi par l’assassinat et la terreur à des sociétés qui ont su dissiper ces cauchemars depuis si longtemps qu’elles n’en imaginent plus l’éventuel retour. Voilà qu’enchaînées par les règles qu’elles ont accumulées pour se prémunir contre les excès de leur propre colère, les sociétés stupéfaites s’abandonnent aux coups que leur portent des colères inconnues. Et voilà que s’écroule la civilisation parce que les barbares puisent dans son raffinement, ses complications et son indulgence, la seule force qui rend leurs débordements irrésistibles. Ils retrouvent naturellement le plaisir d’égorger sachant combien timide sera la répression. Jamais les passions déchaînées n’ont fait autant de ravages, semé autant de morts… Jamais on n’a assassiné autant d’hommes au nom du bonheur de l’humanité… Jamais le mot de Malaparte n’a été plus juste : Jamais on n’a couché autant de Christs dans les charniers du monde ! Et nous, pauvres occidentaux… pauvres Européens, timorés, craintifs et désunis (l’intervention esseulée de la France au Mali en est une preuve suffisante), sommes en passe de perdre cette ultime guerre qui nous est imposée parce qu’irrémédiablement condamnés à capituler au nom de la défense de la civilisation qui n’est autre qu’un suicide devant un assaut qui en nie l’essentiel.

                      Soljenitsyne a écrit : « Toute notre vie là-bas, nous a appris qu’il existe un seul moyen de résister à la violence : c’est la fermeté ! »

                                Dans la lutte contre la subversion et le terrorisme, rien n’est plus important que l’application d’une politique de défense préventive ferme et impitoyable à l’égard des adversaires de la Nation. Celui qui sème le vent doit récolter la tempête.

José CASTANO          

           « L’Europe s’aperçoit en frémissant que par sa sombre indifférence une puissance destructrice a fait irruption chez elle, puissance qui paralysera ses forces pendant des siècles » (Stephan Zweig)

           « Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d'un vieux Sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu'il apprend à l'école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu'à ses pensées les plus intimes. L'Islam cette théologie absurde d'un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. » ( Mustapha Kemal, dit Atatürk, Président de la République Turque en 1923, fondateur de la Turquie moderne)
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Les riches et les pauvres
Envoyé par Chantal


             Voilà ci-dessous un exemple frappant de vérité, le jour où tous les riches, les inventeurs et créateurs, ceux qui font la richesse de notre pays se seront exilés nous n’aurons plus que nos yeux pour pleurer.

             Le principe des impôts semble pouvoir s'expliquer par une logique assez simple. Mais beaucoup pourtant, ne la saisissent pas toujours...
             Comme c'est la saison des taxes, laissez-moi vous l'expliquer en termes simples ce que tout le monde peut comprendre.
             Imaginons que tous les jours, 10 amis se retrouvent pour boire une bière et que l'addition totale se monte à 100 €.
             On reste simple ça ferait 10€ par personne !
             Mais nos 10 amis décidèrent de payer cette facture selon une répartition qui reprend celle du calcul de l'impôt sur le revenu.
             Ce qui donna ceci :
             - Les 4 premiers (les 4 plus pauvres) ne paient rien
             - Le 5ème paye 1 €
             - Le 6ème paye 3 €
             - Le 7ème paye 7 €
             - Le 8ème paye 12 €
             - Le 9ème paye 18 €
             - Le dernier (le plus riche) paye 59 €

             Les dix hommes se retrouvèrent chaque jour à boire leur bière et semblaient assez contents de leur arrangement.
             Jusqu'au jour où le tenancier décida de leur faire une remise de fidélité !
             Comme vous êtes de bons clients, j'ai décidé de vous faire une remise de 20€ sur la facture totale, vous ne paierez plus que 80€ !
             Le groupe décida de continuer à payer la nouvelle somme de la même façon qu'ils auraient à payer leurs taxes. Les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
             Mais comment les 6 autres, les clients payants, allaient-ils diviser les 20 € de remise de façon équitable ???
             Ils réalisèrent que 20 € divisés par 6 faisaient 3.33 €. Mais s'ils soustrayaient cette somme de leur partage, alors le 5ème et 6ème homme devraient être payés pour boire...
             Le tenancier du bar suggéra qu'il serait plus équitable de réduire l'addition de chacun d'un pourcentage de même ordre.
             Il fit donc les calculs...ce qui donna ceci :
             - Le 5ème homme, comme les 4 premiers, ne paieront plus rien. (un pauvre de plus)
             - Le 6ème payera 2 € au lieu de 3 (33% de réduction)
             - Le 7ème payera 5 € au lieu de 7 (28% de réduction)
             - Le 8ème payera 9 € au lieu de 12 (25% de réduction
             - Le 9ème payera 14 € au lieu de 18 (22% de réduction)
             - Le 10ème payera 50 € au lieu de 59 (16% de réduction)

             Chacun des 6 payants paya moins qu'avant et les 4 premiers continuèrent à boire gratuitement.
             Mais...une fois hors du bar, chacun compara son économie :
             J'ai eu seulement 1 € sur les 20 de remise ! dit le 6ème et en désignant du doigt le 10ème il ajouta, lui, il en a eu 9 !!!
             Ouais dit le 5ème, j'ai seulement eu 1 € d'économie moi aussi !
             C'est vrai s'exclama le 7ème "pourquoi le 10ème aurait 9 € d'économie alors que je n'en ai que 2 !
              ....c'est anormal que ce soit le plus riche qui bénéficie de la plus importante réduction !
             Attendez une minute cria le 1er homme, nous 4 n'avons rien eu du tout... donc ce système exploite les pauvres !!!

             Les 9 hommes cernèrent le 10ème et l'insultèrent et le lendemain notre 10ème homme (le plus riche) ne vint pas boire sa bière.
              Aussi, les 9 autres s'assirent et burent leur bière sans lui.
             Mais quand vint le moment de payer leur note, ils découvrirent quelque chose d'important :
             ls n'avaient pas assez d'argent pour payer ne serait-ce que la moitié de l'addition !
             Et cela, mes chers amis, est le strict reflet de notre système d'imposition.
             Les gens qui payent le plus de taxes tirent le plus de bénéfices d'une réduction d'impôts, mais ceux qui ne paient pas d'impôts s'estiment lésés.
             Taxez les plus forts, accusez les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer....et d'aller boire leur bière à l'étranger...

             Moralité :
             Pour ceux qui ont compris...aucune explication n'est nécessaire.
             Pour ceux qui n'ont pas compris...aucune explication n'est possible.

             David R. Kamerschen
             Professeur d'économie.


Socialistes                    
       ou apprentis sorciers ?
Envoyé Par M. Robert Charles PUIG : Janvier 2013

       Et maintenant la guerre en Afrique et déjà trois militaires tués...
       MAIS, ces actions sont-elles bien préparées OU ne s'agissait-il, pardonnez-moi de penser cela, qu'il fallait monter un contre-feu aux manifestations anti mariage pour tous de ce dimanche ?
       J'espère n'avoir qu'un mauvais esprit... Robert

         1 - J 13 / Socialistes ou apprentis sorciers ?
       Que cherchent ces socialistes, avec leurs lois sorties de la boite de Pandore et qui nous cachent la crise, le chômage et notre endettement ?
       Le " mariage pour tous ", par exemple, est une manipulation qui cache les désillusions des socialistes sur la place de la France dans le monde... alors, ils brandissent des leurres.
       Est-ce ainsi que sera le monde de demain ?
       Considérons le " naturel ", l'instant X de la naissance de l'Univers, ce que le bing bang initial a créé et qui évolue depuis, dans le temps. C'est le principe de " l'existence initiale " avec la flore, la faune et dans cette catégorie, ce que nous sommes devenus depuis le premier homme debout sur ses deux pieds jusqu'à notre état d'" homo-sapiens ". Ce contemporain au col amidonné, à la cravate parfois de travers, mais à l'air décidé de celui qui sait ce qui est bon pour nous, en se refusant à accepter que c'est la Nature qui l'a créé.
       Pourquoi une telle attitude prétentieuse de l'homme socialiste ? Parce qu'il se prend pour le maître des artefacts, ces objets, ces instruments nés de la science des hommes... La construction du produit utile à l'humain et qui fait progresser son œuvre dans le monde d'aujourd'hui. L'artefact c'est aussi un laboratoire où il modèle, imagine l'avenir des peuples. Pourtant, dans le cas du " mariage pour tous ", son esprit se croit supérieur à la nature. Homme de peu de foi, il réfute les lois naturelles que Darwin a définies pour expliquer l'évolution du singe à l'homme. Elles ne sont pas suffisantes à sa grandeur, alors, il innove.
       C'est la dernière tentation des socialistes avec cette idée " d'union "
       Ils n'ont qu'un désir, contrarier la nature et Darwin, en offrant au peuple une loi sociétale qui l'affranchira du code civil et lui donnera la " liberté " d'être ce que la nature se refuse à admettre. Ils poussent leur rage de détruire l'ordre naturel de la procréation en autorisant - bientôt - la procréation médicalement assistée (PMA) pour tous et toutes. Cette avancée médicale qui ne doit s'appliquer qu'aux couples hétérosexuels, se trouvera détournée de son but initial.
       Pourquoi notre société du XXIe siècle est-elle dans un tel état de folie ou plus... de dégénérescence morale ? Parce que des lobbies minoritaires mais agressifs, et vivants dans un monde différent de ce que la nature a conçu et a créé, se veulent au-dessus des lois qui régissent la procréation humaine. Ils exigent d'être, par prétention et snobisme, égaux aux hétérosexuels. Ils oublient et rejettent l'idée que, s'ils existent, c'est parce qu'ils sont nés d'un accouplement " homme-femme " au sein d'une famille et de la construction d'un arbre généalogique où se retrouve un équilibre des sexes opposés depuis le premier enfantement du couple initial, ces fameux grands et grands et grands parents.
       Faut-il en 2013 oublier ce processus ? Faut-il que demain un " parent 1 " et un " parent 2 " soient pères ou mères ? Que leur descendance, que je nomme virtuelle, s'obtienne par un holdup up du cycle naturelle d'une naissance ? Cette manipulation génétique, née d'un artefact de laboratoire, reniera-t-elle le code civil et le fondement du contrat social qui lient un homme et une femme, pour innover, modeler et construire un monde sans identité, sans passé ?

       2- La " théorie du genre "
       Plus effroyable encore, la " théorie du genre ", qui ne veut plus que les enfants aient un sexe ! Une décision souhaitée par les têtes " mal " pensantes des socialistes et consorts : communistes, relativistes, progressistes, faux humanistes et verts-écolos, qui ne cherchent qu'à déconsidérer l'hétérosexualité au profit des pratiques homosexuelles, en offrant à ces acteurs " nouvelle génération ", les mêmes droits, les mêmes lois et la liberté aux gays d'une gestation pour autrui (GPA) ou aux lesbiennes, d'une PMA.
       C'est dans le programme de François Hollande ce " mariage pour tous " Hésitant depuis son temps des présidentielles sur bien des projets, dans ce cas précis, avec sa majorité au Sénat et au Parlement, aucune opposition n'empêchera la loi d'être votée. D'ailleurs, en poussant plus en avant le raisonnement de cet acte d'anomalie socialiste, pourquoi demain le " mariage pour tous " ne deviendrait-il pas le mariage entre plusieurs personnes, l'inceste ou la polygamie, avec une disparition complète de la filiation traditionnelle ?
       Permettez-moi de pousser plus loin mon raisonnement.
       En dehors des risques psychiques que rencontrera un enfant élevé dans un couple unisexe, que deviendra-t-il à sa majorité ? Qui s'en inquiètera ?
       L'homosexualité qui est une pratique vieille comme l'humanité mérite-t-elle une telle attention ? Sa puissance médiatique justifie-t-elle la liberté d'accéder à tous les droits et avantages des couples hétérosexuels ? A-t-elle la prétention " homosexuelle " comme une grenouille de fable, de devenir aussi grosse que le bœuf de La Fontaine sans en deviner les dangers, et en asphyxiant le monde de desiderata inquiétants ? Est-ce raisonnable pour le devenir de l'humanité ?
       Ce " monde " sorti de son opacité par décision socialiste, oublie qu'il y aura toujours une différence impossible à solutionner : c'est seulement le couple hétérosexuel qui crée l'enfant ! C'est le spermatozoïde (masculin) qui rejoint et féconde le gamète (féminin). Point final ! Sans l'homme et la femme, sans l'union de deux sexes opposés, l'humanité déclinera, se perdra et tous les artefacts n'y pourront rien !
       Il y a plus grave, plus alarmant et plus redoutable.
       Dans ce nouveau système socialiste que va devenir l'enfant ?
       Sera-t-il considéré comme une machine, un artefact de complaisance dont on souhaitera une couleur particulière des yeux ou des cheveux ; une taille, un poids et un sexe... qui ne servira plus à rien ?
       Il faut craindre que l'enfant de ce théâtre du fantastique ne soit plus accepté comme il peut naitre, en " humain ", mais simplement comme un " jouet " entre les mains de faux parents biologiques.
       Il sera alors doublement orphelin : sans racine et sans famille... dans un monde d'apprentis sorciers socialistes !
       Robert Charles PUIG : janvier 2013
      

Le Pape et sa limousine
Envoyé par Eliane


               Après avoir rangé les bagages du Pape dans le coffre de la limousine, le chauffeur réalise que le Pape reste sur le trottoir.
                "Excusez-moi, Votre Sainteté" dit le chauffeur, "Voudriez-vous, je vous prie, vous asseoir pour que nous puissions partir?"
               "...Pour vous dire la vérité, dit le Pape, ils ne veulent pas me laisser conduire au Vatican, et j'aimerais beaucoup pouvoir le faire aujourd'hui."
                "Je suis désolé, mais je ne peux pas vous laisser faire cela. Je perdrais mon job! Et que faire s'il arrive quelque chose?" proteste le chauffeur, qui aurait aimé être ailleurs ce matin là...
                "Je ferai quelque chose de spécial pour vous," dit le Pape.
               De mauvaise grâce, le chauffeur passe à l'arrière et le Pape s'installe derrière le volant.

               Très vite le chauffeur regrette sa décision, quand après avoir quitté l'aéroport, le souverain pontife met la pédale au plancher accélérant jusqu'à 170 Km/h ..
               "Je vous en supplie, votre Sainteté, ralentissez!" implore le chauffeur très inquiet.
               Mais le Pape continue jusqu'à ce que les sirènes de police retentissent.
               "Mon Dieu, je vais perdre mon permis," s'écrie le chauffeur.
                Le Pape se range sur le côté et baisse sa vitre quand le policier s'approche.
               Mais dès qu'il voit le Pape, il retourne à sa moto, ouvre sa radio et dit à son chef qu'il a arrêté une limousine roulant à 170.
               "Où est le problème? Bouclez-le !" dit le chef.
               "Je ne pense pas qu'on puisse faire ça, c'est quelqu'un de très important," dit le policier.
               Le chef s'exclame : "Il n'y a pas de raison!"
               "Non, je veux dire réellement important," dit le policier.
               Le chef demande alors : "Qui avez-vous coincé? Le maire ? ? ? "
               Le policier : "Plus gros."
               Le chef : "Un sénateur?"
               Le policier : "Beaucoup PLUS GROS."

               Le chef : "Bien! Dites-moi qui c'est !"
               Le policier : "Je pense que c'est Dieu lui-même!"
               Le chef : "Vous vous foutez de ma gueule ????"
               Qu'est-ce qui vous fait croire que c'est Dieu?????"
               "Il a le Pape comme chauffeur...!"


Terrorisme : 20 ans que l’Algérie crie dans le désert

Envoyé par J. Francis

          Depuis vingt ans, l’Algérie combat, presque seule, ce qui est maintenant considéré, enfin, comme une menace mondiale.

           Le 16 janvier 2013 et son lot de terroristes de toutes les nationalités passant d’un pays à l’autre auront eu l’effet d’un électrochoc sur la communauté internationale. Oui, le terrorisme est un ennemi sans frontières. Voilà plus de vingt ans qu’Alger le dit. «Mieux vaut tard que jamais, mais la prise de conscience de la dimension internationale du terrorisme a été tardive», relève un cadre de l’Etat algérien. Il revient sur le long processus lancé par Alger durant les années 1990 pour inscrire le terrorisme dans l’agenda des urgences mondiales.
          Une situation qui tranche avec l’actuelle dynamique mondiale de «lutte globale» contre le terrorisme, enclenchée depuis les attentats du 11 septembre 2001. Un diplomate basé en Europe se souvient : «On transmettait aux capitales occidentales rapport sur rapport, en vain. Ils prétendaient que l’Algérie faisait face à des ‘‘groupes d’opposition armés’’ et qu’il était ‘‘compréhensible’’ que les islamistes répondent par la violence à la ‘‘confiscation’’ de leur prétendue victoire électorale.» «Des années durant, témoigne un ancien officier de la lutte antiterroriste, nous n’avions même pas le droit d’importer de la chevrotine ! Les Occidentaux nous ont asphyxiés ! Et c’est à peine s’ils ne nous accusaient pas, nous, l’armée, d’être coupables à la place des terroristes.»
          Un ancien ambassadeur se rappelle aussi : «L’isolement de l’Algérie n’était pas une vue de l’esprit à l’époque. Lors de la conférence de Sant’Egidio en 1995, notre ambassade à Rome a été privée de moyens de télécommunication ! Ceci est un tout petit exemple de l’ambiance à l’époque !» Après les grands massacres de 1997, l’Algérie «avait invité le panel onusien pour se rendre compte sur place de ce que nous étions en train d’affronter. Et nous avons même invité des services secrets étrangers pour qu’ils constatent par eux-mêmes la situation», révèle un diplomate.
          «Se présentant eux-mêmes comme des persécutés, plusieurs leaders islamistes, notamment ceux qui revendiquaient des attentats en Algérie, trouvaient refuge dans les capitales occidentales, au nom de la liberté d’expression», note un journaliste spécialiste des questions sécuritaires. Pire, Alger avait même accusé des pays arabes «frères» d’avoir «contribué activement ou tacitement à la perpétuation de la crise algérienne» pour reprendre les mots du président Bouteflika devant les ministres de l’Intérieur arabes réunis en 2000 à Alger. Pour rappel, le Conseil des ministres de l’Intérieur arabe a mis huit ans, de 1990 à 1998, pour élaborer une convention contre le terrorisme, sous le forcing de l’Algérie.

           Exaspération
          Alger a dû également batailler au niveau africain, face au silence occidental, pour booster une réflexion autour d’un cadre juridique synchronisé contre le terrorisme en Afrique et aboutir enfin au Plan de l’Union africaine de prévention et de lutte contre le terrorisme adopté justement à Alger en 2002. En 2008, à l’Onu, Abdelkader Messahel, ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines, exprimait pleinement l’exaspération algérienne en pointant la «difficulté à trouver un consensus global sur le terrorisme» aux Nations unies. Mais avant même d’arriver à ces étapes dans les années 2000, Alger s’est efforcée d’expliquer dans tous les forums mondiaux et lors des rencontres bilatérales le caractère transnational du terrorisme.
          «Au plan idéologique, le terrorisme islamiste s’inscrit dans une logique qui réfute les frontières des Etats séculiers au profit de la notion de Oumma qui peut s’étendre géographiquement mais aussi, ce que ne comprenaient pas les Occidentaux, humainement, autrement dit aux communautés musulmanes immigrées», explique notre expert qui ajoute : «Autre volet, le projet terroriste, appuyé sur cette vision transfrontalière, articule sa logistique et ses relais au-delà des frontières du pays visé». Combien de cellules djihadistes ont été démantelées en Europe à la fin des années 1990 et début 2000 ? Des dizaines. «Ce n’est qu’à cette époque que l’approche d’Alger a été assimilée», renchérit le diplomate.
          Dès la moitié des années 1990, la connexion entre les groupes armés algériens et la nébuleuse terroriste mondiale s’est renforcée. Déjà en 1995, il y avait des échanges de lettres entre «l’émir» du GIA, Djamel Zitouni, et celui qu’on connaîtra — bien plus tard — comme le bras droit d’Oussama Ben Laden, l’Egyptien Ayma Adhawahiri ! Mais le grand tournant remonte certainement au 11 septembre 2001 et l’émergence d’une conscience mondiale face au danger terroriste et à la menace asymétrique. Washington a été, bien avant l’UE, sensibilisé par Alger sur le risque de création d’un sanctuaire terroriste au Sahel.
          Les Etats-Unis, avec des résultats mitigés, ont donc lancé les initiatives Pan-Sahel en 2002 et, plus tard en 2005, la Trans-Sahara Counterterrorism Initiative (TSCTI), tentant de participer à la formation des troupes de la région sahélienne. «Pendant des années, Alger n’a eu de cesse de prévenir contre les risques que concentre la région subsaharienne : absence de l’Etat, trafic en tout genre, influence salafiste, pauvreté, revendication identitaire, espace difficile à contrôler… Ce n’est que maintenant qu’une partie de la communauté internationale se réveille, et avec quelle solution ?», appuie le cadre de l’Etat évoquant «la brutalité et le caractère tardif» de l’intervention française au Mali. «Alger a toujours préconisé les solutions globales contre le terrorisme, sa longue expérience de confrontation — et les échecs en Irak, en Somalie et en Afghanistan — ont bien démontré les limites du seul matraquage militaire», conclut un expert.
          EL WATAN 25/01/2013
Adlène Meddi

http://www.elwatan.com/actualite/terrorisme-20-ans-que-l-algerie-crie-dans-le-desert-25-01-2013-200815_109.php



LA VALISE OU LE CERCUEIL
Un film Documentaire de Charly CASSAN
Envoyé par plusieurs internautes
Bonnes fêtes de fin d'année, le combat continu malgré tout.
La vérité est au bout du chemin.
Amitiés.
Marie et Charly
PS; Notre film passe sur les écrans à partir du 13 Février 2013.
Merci de faire circuler.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19451257&cfilm=199347.html

         Ce film documentaire, où des vérités sont dites sans polémique ou esprit de revanche, est un film à voir et à montrer dans toutes les écoles et aussi dans les familles Françaises et pas seulement Pieds-Noirs qui pour la plupart n'ignorent pas ces vérités.
Un très beau cadeau à Offrir ou à montrer à ceux qui ne savent pas !!!
         - Pour tout savoir sur cette œuvre exceptionnelle et commander le DVD, cliquez sur : Film la valise ou le cercueil



Le Serment de l'Orane
De M. Claude NAL
Envoyé par M. Claude NAL

L'association " COUP DE THEATRE "
envisage une représentation de la pièce
" Le Serment de l'Orane "
de Claude NAL
le samedi 15 juin 2013 (à 20 heures environ)
au Théâtre MAZENOD
88, rue d'Aubagne
13001 MARSEILLE
Métro Notre Dame du Mont - Parking Cours Julien
*******************
         Le théâtre Mazenod est l'un des plus vieux théâtres de Marseille. Créé en 1934, il a vu passer sur sa scène les plus grands acteurs et comédiens français (Fernandel, Charpin, Raimu).
         Avant de confirmer la location du théâtre, nous ouvrons du 15 janvier au 15 février 2013 une liste de pré-réservation pour 240 places.
         Pour vous inscrire sur cette liste, envoyez un message à claude.nal@numericable.fr en indiquant le nombre de personnes susceptibles d'être intéressées et l'adresse à laquelle la confirmation devra être envoyée (nom, prénom, e-mail ou téléphone ou adresse postale).
         Pré-inscription également possible par téléphone au 04 91 82 01 37, Impérativement avant le 15 février 2013.
         Pour des informations complémentaires sur la pièce voir le site http://www.jh-dhonneur.fr


Faut pas taquiner le 3e âge....
Envoyé par Hugues


         Une vieille dame décide de s'offrir un beau cadeau pour ses 75 ans en passant une nuit dans un magnifique hôtel.
         Au moment de payer le lendemain matin, l'employé au comptoir lui tend une note pour 250 €.
         Elle demande alors pourquoi c'est si cher
         "Je suis bien d'accord que c'est un bel hôtel mais franchement ça ne valait pas 250€ pour juste une nuit et en plus, je n'ai pas pris de petit déjeuner !"

         L'employé lui répond que 250€ c'est le prix standard et que le petit déjeuner était compris et qu'elle aurait pu le prendre.
         Elle demande alors à parler au directeur.
         Celui-ci apparaît et déjà prévenu par l'employé lui annonce :
         "Cet hôtel a une piscine de taille olympique et un centre de conférences tout équipé"

         - Mais je ne les ai pas utilisés" dit-elle
          "Peut-être mais c'était là et vous pouviez les utiliser"
         Il continua en expliquant que l'hôtel avait aussi un show très connu et qu'elle aurait pu y assister
         - Mais je n'y suis pas allée !

         Et après chaque service que le directeur lui détaillait elle répondait qu'elle n'en avait pas profité. Et le directeur lui redonnait sa réponse standard:"Mais vous auriez pu!"
         Au bout d'un moment, elle se décide et fait un chèque de 50€ qu'elle tend au directeur.
         Celui-ci surpris en regardant le chèque dit:
         - Mais madame, le chèque est pour 50€ !
         - C'est vrai mais je vous ai facturé 200€ pour avoir couché avec moi.
         - Mais madame, je ne l'ai pas fait" s'exclame le directeur surpris.
         - Ah c'est bien dommage, j'étais là et vous auriez pu en profiter !"

         Faut pas se moquer du troisième âge !



Le mariage gay ou
la dictature de la confusion.

envoyé par M. Marc Spina
La question du mariage gay appelle dix remarques.
http://cathedrale-vannes.cef.fr/index.php/contributions-au-debat-sur-le-mariage-pour-tous/1065-le-mariage-gay-ou-la-dictature-de-la-confusion


  I) Il importe d'abord de distinguer la question de l'homosexualité de celle du mariage gay. L'homosexualité appartient à la sphère privée et renvoie à une histoire singulière. C'est ainsi, il y a des personnes dans la société dont la manière d'aimer consiste à aimer une personne du même sexe. Pourquoi en est-il ainsi ? Nous n'en savons rien et nous ne le saurons sans doute jamais, tant il y a de raisons possibles à cela. Toujours est-il qu'il s'agit là d'une réalité que la société se doit de respecter en offrant aux couples homosexuels une protection de leur vie privée au même titre que celle dont peut jouir chaque citoyen.

          II) Le mariage gay relève en revanche d'une question qui regarde tout le monde, celui-ci étant appelé à bouleverser de manière irréversible la norme en vigueur en établissant une nouvelle norme en matière de famille, de filiation et de transmission, s'il vient à être adopté.

          III) À l'origine, le mariage est une donnée naturelle. C'est ainsi, pour faire naître la vie un homme et une femme s'unissent et procréent un enfant. En établissant le mariage comme institution, la société a donné un cadre juridique à cette donnée naturelle afin de la protéger.

          IV) Il s'avère qu'aujourd'hui le mariage, la filiation et la transmission ont changé de sens. La procréation n'est plus l'unique sens du mariage, le mariage-sentiment ayant tendance à l'emporter sur le mariage-procréation. De même, l'enfant n'a plus pour unique sens d'être le fruit de l'union d'un couple, le désir d'enfant introduisant des demandes d'enfants de la part de personnes seules ou des demandes d'adoption ou de procréation assistée de la part de couples stériles.

          V) La question qui se pose dès lors et qui concerne tous les couples, qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels, est celle de savoir si le sentiment doit devenir l'unique sens du mariage et si le désir d'enfant d'où qu'il vienne doit devenir la raison d'être de ce dernier. Elle est également le fait de savoir si ce qui se fait doit devenir la norme de ce qui est.
         Si tel est le cas, il faut savoir que rien ne va pouvoir s'opposer formellement à ce qu'on lève désormais l'interdit de l'inceste au nom du droit de s'aimer pour tous. Le sentiment en dehors de toute donnée naturelle devenant la norme, au nom de l'amour un père pourra réclamer d'épouser sa fille voire son fils, une mère son fils voire sa fille, une sœur son frère ou sa sœur, un frère sa sœur ou son frère.
         Si tel est le cas, tout étant noyé dans l'amour érigé en droit au-dessus de toute réalité, plus personne ne sachant qui est qui, il y aura fatalement une crise d'identité et avec elle un problème psychique majeur. Les tendances psychotiques générées par l'individualisme hédoniste pour qui le réel n'existe pas et ne doit pas exister vont se renforcer.
         Un père étant aussi un amant et une mère une amante, il va devenir impossible de parler de père et de mère et donc de savoir qui a autorité pour élever des enfants. En ce sens, la famille va littéralement exploser.
         Enfin, l'interdit de l'inceste étant levé, c'est le sens même du devenir de l'être humain qui va être atteint, le sens de cet interdit étant de rappeler aux êtres humains qu'ils sont faits pour devenir, en épousant, non seulement un autre hors de sa famille mais aussi de son sexe et non pour demeurer dans la même famille et le même sexe.
         En ce sens, le législateur qui va devoir se prononcer sur le mariage homosexuel a de lourdes responsabilités. S'il décide de faire du mariage une affaire de droit et de sentiment en dehors de toute donnée naturelle, il introduira dans la cité la ruine possible de l'identité psychique, de la famille ainsi que du devenir symbolique de l'être humain.

          VI) Au-delà de cette question qui concerne tout le monde, les hétérosexuels comme les homosexuels, la question du mariage gay pose un certain nombre de questions qu'il importe d'examiner avec attention, la principale d'entre elle étant celle du même. Au nom de l'égalité et du refus d'établir des discriminations, est-il possible d'établir une équivalence entre tous les couples ? Trois éléments s'y opposent.

          VII) En premier lieu, pour une simple question de réalité et de donnée objective, on ne peut pas mettre sur le même plan hétérosexualité et homosexualité, un homme et une femme n'étant pas la même chose que deux hommes et deux femmes. Les couples hétérosexuels ne sont pas des couples homosexuels ni les couples homosexuels des couples hétérosexuels. Établir une équivalence entre les deux revient à nier la réalité en opérant une grave confusion entre genre et pratique.
         Avant d'être une pratique, l'hétérosexualité est un genre et pas une pratique, alors que l'homosexualité est une pratique et non un genre. La preuve : pour être homosexuel, il faut d'abord être homme ou femme. Si demain, au nom de l'égalité, tout est mis sur le même plan, la pratique particulière dictant ses lois au genre, un processus dangereux va s'engager à savoir celui de la disparition à plus ou moins long terme de la différence sexuée. On va alors assister à un effet dictatorial. Pour que les homosexuels puissent exercer leur droit à l'égalité, l'humanité va être interdite de faire une différence entre un homme et femme, voir dans l'hétérosexualité un fondement et non une pratique étant considéré comme une pratique discriminatoire. Une nouvelle humanité va voir alors le jour. Nous vivions jusqu'à présent dans un monde marqué par la différence. Nous allons connaître un monde nouveau fondé sur l'indifférenciation. Quand on sait que la différence est le propre du vivant et l'indifférencié le propre de la mort, un principe de mort va désormais servir de principe pour guider l'humanité.

          VIII) La difficulté soulevée par l'équivalence décrétée entre tous les couples se retrouve au niveau des enfants. Comme il semble qu'on l'ait oublié, il importe de rappeler qu'un couple homosexuel ne peut pas avoir d'enfants. On peut le déplorer, mais c'est ainsi, deux hommes et deux femmes ne peuvent pas procréer. Ceci veut dire que, pour qu'il y ait procréation l'homme a besoin de la femme et la femme de l'homme.
         Les homosexuels réclament de pouvoir avoir un enfant. Ils se fondent pour cela sur le droit qui est accordé aux couples hétérosexuels d'adopter ou de procéder à une procréation médicalement assistée. Ils oublient ou font semblant d'oublier que ce n'est pas le droit qui les empêche d'avoir un enfant mais la Nature.
         Certes, un couple hétérosexuel peut adopter ou passer par la procréation assistée afin d'avoir un enfant. Il importe de souligner toutefois qu'un enfant adopté par un couple hétérosexuel n'a pas et n'aura jamais le même sens qu'un enfant adopté par un couple homosexuel. Lorsqu'un couple hétérosexuel adopte un enfant, il le fait pour pallier un problème de stérilité. Lorsqu'un couple homosexuel veut adopter un enfant, il le fait pour contourner une impossibilité. Le registre symbolique n'est pas le même, vouloir contourner une impossibilité à l'aide d'une loi nous situant dans le domaine de la fiction prométhéenne et non plus dans celui de la réalité humaine.
         Jusqu'à présent, la rationalité de la société repose sur la notion de limite et avec elle sur l'idée que tout n'est pas possible. Tout ne se décrète pas. Tout ne se fabrique pas. Limite positive autant que protectrice, l'idée que tout ne se décrète pas nous préservant de la dictature du Droit et l'idée que tout ne se fabrique pas nous préservant de la dictature de la Science. Avec le mariage gay et l'ouverture à la possibilité pour couples gays de recourir à l'adoption ainsi qu'à la procréation médicalement assistée, il va en être autrement. L'idée que rien n'est impossible va voir le jour en enterrant la notion de limite. Voyant le jour, plus rien ne va nous protéger de la dictature du Droit et de l'idée que tout peut se décréter. Plus rien ne va nous protéger de la dictature de la Science et de l'idée que tout peut se fabriquer. On obéissait à la Nature qui, comme le dit Montaigne, est " un doux guide ". Nous allons désormais obéir à la Science et au Droit. La Nature évitait que l'Homme n'obéisse à l'Homme. Désormais, l'Homme va obéir à l'Homme sans que l'Homme n'obéisse à quoi que ce soit. Dostoïevski au 19 e siècle comme Léo Strauss au 20 e siècle voyaient dans le " Tout est possible " l'essence du nihilisme. Ils redoutaient comme Nietzsche que celui-ci n'envahisse l'Europe en ne se faisant aucune illusion cependant à ce sujet. Avec le mariage gay, l'adoption et la procréation assistée pour couples gays, le " Tout est possible " va devenir une réalité et, avec lui, le nihilisme sous la forme du triomphe sans partage de la Science, du Droit et de l'Homme.

          IX) Dans le même ordre d'idées, il importe de distinguer un enfant que l'on fait d'un enfant que l'on fait faire. Quand un couple fait un enfant, l'enfant est une personne. Le fait de faire un enfant se passant entre des personnes qui s'aiment et pour qui l'enfant n'est pas une marchandise ni l'objet d'un trafic. Quand on fait faire un enfant par un tiers, l'enfant n'est plus une personne, mais un objet voire une marchandise dans un trafic. Témoin le fait de louer le ventre d'une mère porteuse ou les services d'un géniteur.
         Lionel Jospin faisait remarquer qu'il n'y a pas un droit à l'enfant, mais un droit de l'enfant. Si le mariage gay avec procréation assistée est adopté, le droit de l'enfant va être sacrifié au profit du droit à l'enfant. Sous prétexte de donner un droit à l'enfant aux homosexuels, l'enfant considéré comme objet n'aura plus droit symboliquement au statut de personne. Alors que le monde des droits de l'homme s'efforce de lutter contre la réification de ce dernier, au nom du droit à l'enfant, on va réifier ce dernier.
         Il va y avoir en outre des questions pratiques à gérer. D'abord le coût. Pour qu'un couple d'hommes puisse avoir un enfant, il va falloir louer le ventre d'une mère porteuse. Ce qui n'est pas donné, le prix moyen se situant entre 80.000 et 100.000 euros. Comme les couples gays vont réclamer que la facture soit réglée par la Sécurité Sociale au nom du droit à l'enfant pour tous et de l'égalité, comment celle-ci va-t-elle faire pour faire face à cet afflux de dépenses au moment où son déficit se creuse ? Qui va payer et comment ?
         Par ailleurs, l'État prenant en charge les mères porteuses, il va falloir aller chercher celles-ci ou bien créer un service spécial. L'État se refuse à devenir un État proxénète en autorisant et en organisant le trafic du sexe de la femme. Pour que la procréation médicalement assistée puisse exister, il va falloir qu'il devienne quelque peu trafiquant et qu'il organise le trafic des ventres. Ce qui ne va pas être une mince affaire. Quand un couple ne sera pas content du bébé d'une mère porteuse et qu'il décidera de le rendre, que va-t-on faire ? Obliger le couple à garder l'enfant ? En faire un orphelin ? Payer la mère porteuse pour qu'elle le garde ? Et qui payera le psychiatre qui devra soigner l'enfant ainsi ballotté et quelque peu perturbé ?

          X) Ce problème rencontré dans le fait de faire faire un enfant va se retrouver avec celui de l'éduquer. Une chose est d'avoir un père et une mère, une autre d'avoir deux pères et deux mères. Obliger un enfant à naître et à grandir dans un couple homosexuel va se confondre avec le fait d'interdire à un enfant de savoir ce qu'est le fait d'avoir un père et une mère. A-t-on le droit d'enlever ce droit à un enfant ? Si tel est le cas, cela voudra dire que pour que les homosexuels aient droit à l'égalité, les enfants des couples homosexuels seront condamnés à ne pas être des enfants comme les autres.
         Certes, les orphelins n'ont pas leur père ou leur mère. Mais, il s'agit là d'un accident et non d'une décision. Avec le droit pour couples gays d'avoir un enfant, les orphelins ne seront pas le produit d'un accident de la vie mais d'une institutionnalisation délibérée. Ils seront obligés par la société de n'avoir soit pas de père soit pas de mère.
         A cette situation qui ne manquera pas de produire à un moment ou à un autre des mouvements de révolte s'adjoindra une autre difficulté. L'enfant de couples gays n'aura pas droit à une origine réelle, mais à une origine absente. À la case père ou mère il y aura un blanc. Ce qui n'est pas simple à porter. Qu'on le veuille ou non, l'enfant ne pourra pas ne pas se sentir coupable, la propension naturelle des enfants étant de se culpabiliser quand l'équilibre familial n'est plus respecté.
         En conclusion, les partisans du mariage gay, de l'adoption et de la procréation médicalement assistée pour couples gays rêvent quand ils voient dans ce projet un progrès démocratique sans précédent. Ils croient que tout va bien se passer. Cela ne va pas bien se passer. Cela ne peut pas bien se passer pour la bonne raison que tout a un prix.
         Ne croyons pas que l'on va remettre la différence sexuée en voyant en elle une pratique parmi d'autres sans que cela ait des conséquences. N'imaginons pas que des enfants fabriqués, à qui l'on aura volé leur origine, seront sans réactions. Ne pensons pas que la disparition des notions de père et de mère au profit de termes comme parent I ou parent II permettront l'existence d'une humanité plus équilibrée et mieux dans sa peau.
         On prétend résoudre des problèmes par ce projet de loi. On ne va pas en résoudre. On va en créer. Le 20e siècle a connu la tragédie du totalitarisme et notamment du projet insensé de créer un homme nouveau à travers une race ou une classe. Ne cédons pas à la tentation de fabriquer un homme nouveau grâce à la Science et au Droit. Tout ne se décrète pas. Tout ne s'invente pas. Il existe des données naturelles de la famille. N'y touchons pas. Ne jouons pas avec le feu. Ne jouons pas à être des apprentis sorciers. Le Tao voit dans la complémentarité entre le féminin et le masculin une loi d'équilibre dynamique fondamentale de l'univers. Ne touchons pas à cette loi d'équilibre.
         Nous avons tous des amis homosexuels que nous respectons, que nous estimons et que nous aimons. Qu'ils soient d'une profonde moralité, nous n'en doutons pas. Qu'ils soient capables d'élever un enfant, nous n'en doutons pas non plus. Qu'un enfant puisse être plus heureux dans un couple homosexuel que dans certains couples hétérosexuels, nous n'en doutons pas une fois encore. Que cela soit une raison pour légaliser le mariage gay et permettre l'adoption ou la procréation médicalement assistée pour couples gays, c'est là une erreur.

          Une chose est une loi, une autre est un cas particulier. On ne fait pas une loi avec des cas particuliers, mais à partir d'une règle tenant compte de tout ce qu'il y a derrière. S'agissant du mariage gay avec adoption et procréation médicalement assistée, il y a derrière une telle règle trop de choses dangereuses et graves pour que celle-ci puisse devenir une loi allant dans le sens des intérêts fondamentaux de l'être humain.
         La Gauche a le pouvoir à l'Assemblée et peut décider de passer en force grâce au nombre de ses voix et ce afin de paraître de gauche. Elle peut choisir de préférer la Gauche à l'être humain. Elle s'honorera de choisir l'être humain plutôt que la Gauche, sachant qu'en servant l'être humain elle est sûre de servir ses propres intérêts alors que l'inverse n'est pas sûr. Tant il est vrai que l'on n'a jamais intérêt à scandaliser l'honnête homme en l'obligeant à devoir se soumettre par la contrainte à ce que sa raison répugne à accepter par respect pour la raison.
         Le mariage gay qui nous propose une grande noyade collective dans l'amour n'est pas raisonnable. La mise en question de la distinction entre homme femme ravalée au rang de pratique sexuelle n'est pas raisonnable. Vouloir avoir un enfant à tout prix en recourant soit à l'adoption, soit à un père donateur, soit à une mère porteuse n'est pas raisonnable. Ne plus parler de père et de mère mais de deux pères ou de deux mères n'est pas raisonnable. En un mot, bidouiller une famille grâce à un montage juridico-médical et appeler cela famille n'est pas raisonnable. Les mots ont du sens quand ils renvoient à une réalité. Quand ils ne sont ce que l'on décide qu'ils doivent être, on est plus dans le domaine du sens, mais de la confusion. Le règne de la confusion, sa dictature et avec elle la confusion des esprits et des comportements, n'est-ce pas ce dont nous souffrons déjà et qui risque de nous engloutir ? Est-il besoin d'en rajouter ?
Bertrand VERGELY.          
(philosophe normalien,         
professeur de Khâgne         
et prof à Sciences-po,)          

"À force de tout voir, on finit par tout supporter…
À force de tout supporter, on finit par tout tolérer…
À force de tout tolérer, on finit par tout accepter…
À force de tout accepter, on finit par tout approuver."
(Saint Augustin)



Le piège du slogan
Envoyé par M. Christian Migliaccio
Excellente argumentation.
Un professeur de lettres nous apprend la sémantique du mot : couple. Les divers aspects développés sont à prendre en considération.

« Le mariage pour tous »
Une supercherie linguistique
doublée d’un mensonge

Dans le concert des arguments développés par les " pour " et les " anti " mariage gay, il est une voix qu'on n'a jamais entendue : celle de la langue française.
        Au cours de mes 40 années d'enseignement (collège et lycée) en qualité de professeur de Lettres Classiques, j'ai toujours attaché une grande importance à la valeur des mots. Choisir le mot exact, le " polir sans cesse " comme disait Boileau, c'est à la fois s'assurer qu'il exprime parfaitement ce que l'on veut dire mais c'est aussi s'assurer que l'on sera bien compris de son auditoire.
        La polémique que suscite le projet de loi sur le mariage gay offre un bel exemple de cette dilution de la pensée dans le brouillard d'une terminologie approximative. A force de triturer les mots dans tous les sens, les mots n'ont plus de sens et l'opinion déboussolée y perd son latin. Les slogans réducteurs répercutés par les médias ne font qu'entretenir la confusion au point qu'on a parfois l'impression d'avoir perdu le sens commun.
        Prenons quelques exemples :

         Premier exemple :
        La notion de " couple " homosexuel est-elle adaptée ? La réponse est non. Si l'on se réfère à la terminologie du " Bon Usage ", l'assemblage de deux éléments de même nature ne constitue pas un " couple " mais une " paire ". Ainsi, on dira une paire de ciseaux, une paire de lunettes et non un couple de ciseaux ou un couple de lunettes. Il en est de même pour les êtres vivants. Deux bœufs assemblés sous le même joug forment une paire de bœufs et non un couple de bœufs. Deux jumeaux de même sexe constituent une paire de jumeaux et non un couple de jumeaux. On pourrait multiplier les exemples.
        La langue française nous indique clairement que la notion de " couple " repose sur un principe de différenciation et d'altérité. Le couple, c'est " un homme et une femme unis par des relations affectives, physiques " (Robert 2012). La prise en compte de la fin de la définition ne doit pas faire oublier le début. La distorsion sémantique à laquelle on s'adonne chaque fois qu'on évoque un " couple " homosexuel crée une confusion dommageable que rien ne peut justifier, pas même une évolution des mœurs. Il s'agit bien ici d'appeler un chat " un chat "

        2ème exemple : qu'est-ce qu'un parent ?
        La reconnaissance officielle du " couple " homosexuel entraîne nécessairement - tout le monde le sait - une modification du Code Civil. La disparition des mots " père " et " mère " au profit de la notion de " parent 1 " et " parent 2 " n'est en fait qu'une supercherie linguistique doublée d'un mensonge puisque le mot désigne étymologiquement les deux personnes (père et mère) qui conjointement sont à l'origine de toute naissance. En latin, le verbe parere veut dire " engendrer " pour le père, et " enfanter " pour la mère. Comment peut-on expliquer à un enfant que ce mot de " parent " (quel que soit son numéro) s'applique à une personne qui est totalement étrangère à sa naissance, un clandestin en quelque sorte ? La loi peut-elle cautionner ce mensonge ?

        Ces deux exemples suffisent à démontrer que la terminologie avancée par les partisans de la loi n'est qu'un écran de fumée destiné à masquer une stratégie plus sournoise que les récentes manifestations viennent d'ailleurs de confirmer. Il semble en effet que les partisans du " mariage pour tous " se soient déjà engouffrés dans une brèche : l'incohérence du projet de loi :

        Une incohérence interne à la loi :
        Un " couple " homosexuel est par définition stérile. Il est donc logique que les homosexuels aient recours à des artifices s'ils veulent avoir des enfants. C'est le sens de leur revendication première : le droit à l'adoption, baptisé outrageusement " droit à l'enfant ". Le projet de loi prévoit cette disposition mais interdit la PMA (procréation médicalement assistée pour les femmes) et la GPA (gestation pour autrui pour les hommes c'est-à-dire le recours possible à une mère porteuse). Comment justifier cette contradiction alors que la loi du " mariage pour tous " est présentée comme une extension des droits ? Les récentes manifestations des partisans du mariage ont clairement démontré que les homosexuels entendaient s'appuyer sur cette contradiction pour pousser plus loin leurs exigences. Sur cette question, on note les premiers signes d'un fléchissement de la part des promoteurs de la loi. Le recours à la PMA, exclue dans un premier temps, pourrait faire l'objet d'un amendement présenté par les députés de la majorité. Cette concession, logique en elle-même, met à nu la vraie nature du débat. Le " mariage pour tous ", présenté au départ comme l'objectif essentiel, apparaît de plus en plus clairement comme un simple point de passage, une étape transitoire pour obtenir " in fine " une égalité de droit pleine et entière avec les couples hétérosexuels stériles.
        Comme le droit à l'adoption ne changera pas grand-chose à la situation des homosexuels, vu les réticences de la plupart des états à confier des enfants à des homosexuels, c'est bien sur la PMA et la GPA que se concentre toute la pression. Une fois acquis le droit à la PMA pour les femmes homosexuelles, comment interdire aux hommes, au nom de ce même principe d'égalité, d'avoir recours à la GPA ? Si c'était le cas, il y aurait là une discrimination incompréhensible, voire une injustice, tout à fait contraire à l'esprit même du projet de loi.

        Le piège des slogans
        Il est une autre supercherie linguistique qu'il convient de dénoncer et qui tient au discours même des homosexuels. Pendant longtemps, leur combat a été placé sous le signe du " droit à la différence ", droit qui leur a été reconnu par l'ensemble de la communauté nationale avec la création du PACS. Aujourd'hui, le thème du " droit à la différence " a totalement disparu du glossaire homosexuel.
        Bizarre ! Ce virage à 180 degrés a quelque chose de surprenant et pourtant personne ne s'en étonne. Il est vrai que le slogan " le mariage pour tous " est plus rassurant et plus rassembleur que " le droit à la différence " jugé sans doute trop " clivant " pour employer un terme à la mode, un concept dépassé en tout cas que l'on range sans complexe au rayon des accessoires. Au contraire, " le mariage pour tous " sonne comme un appel à la fête, à la fusion universelle de toute l'humanité, un remake d' " Embrassons-nous, Folleville ", en somme une préfiguration du " paradis pour tous ". Qui peut résister à un tel programme ?
        Malheureusement, cette vision édénique du mariage est en décalage complet avec la réalité des faits. Il est d'abord étrange que le PACS ait eu si peu de succès auprès de la communauté homosexuelle alors que cet aménagement de la législation était notamment prévu pour elle. Et si le mariage présente tant d'attraits, comment expliquer que tant d'hommes et de femmes, de la base jusqu'au sommet de l'Etat, choisissent l'union libre c'est-à-dire le non-mariage ?
        Il est notable également que nombre d'homosexuels vivent leur vie le plus naturellement du monde sans réclamer nécessairement le passage devant Monsieur le Maire. Certains même s'étonnent de ce déchaînement médiatique sur une question qui leur est totalement étrangère.
        Alors, au bout du compte, que penser de tout ce tapage, de tout ce galimatias ?
        Pas grand chose, sinon que derrière ces acrobaties sémantiques ou stylistiques, il y a la volonté de nier une évidence.

        La négation d'une évidence :
        Quel que soit le mode de procréation choisi, la naissance d'un enfant est nécessairement le résultat de la rencontre de deux cellules, masculine et féminine. La différenciation sexuelle est constitutive de l'être humain, même si les choix de vie peuvent ensuite amener certains individus à la vivre différemment. De ce fait, on ne peut admettre qu'une simple évolution des mœurs soit un argument suffisant pour modifier le statut du couple et celui de la famille, tels qu'ils nous ont été transmis depuis les origines de notre civilisation. Les Romains eux-mêmes, qui pratiquaient librement et indifféremment les deux formes de sexualité, n'ont jamais songé à remettre en question ce mode d'organisation de la famille pour une raison très simple mais essentielle : cette structure de la cellule familiale est la seule à garantir la filiation. Grands législateurs (ne pas oublier au passage que notre Code Civil découle directement du Droit Romain), ils ont toujours tenu à préserver ce socle de l'organisation sociale. Quant à l'adoption, très courante à Rome, elle a toujours été soigneusement encadrée par tout un arsenal juridique de manière à préserver l'intégrité des liens du sang. De ce fait, l'adoption n'était juridiquement admise que dans le cadre d'une famille déjà constituée et sur le modèle du couple hétérosexuel.

        Jamais deux sans trois :
        Mais il y a plus grave : la stérilité naturelle du " couple homosexuel " induit nécessairement l'intervention d'un tiers de l'autre sexe pour le rendre fécond. Dès lors, l'accès à la PMA ou à la GPA (quelle que soit la procédure adoptée, c'est-à-dire avec ou sans rapport sexuel) conduit à s'interroger sur la nature de ce prétendu " couple " qui ne peut assurer à lui seul son désir d'enfant. Ce qui revient à dire que le contrat de mariage que signeraient deux personnes de même sexe inclut nécessairement l'intervention prévisible d'une troisième personne. Il ne s'agit donc plus d'un " couple " mais d'une " triade ", une forme d'adultère biologique accepté et reconnu par la loi. Sans parler des inévitables dérives financières qu'entraînera nécessairement la recherche effrénée de donneurs et de mères porteuses. Dans certains pays, on assiste déjà à des combinaisons multiples où les homosexuels s'adjoignent - pour un temps ou pour longtemps et moyennant finances - le concours d'une ou plusieurs personnes pour mener à bien leur projet. Nous sommes là devant le risque majeur d'une marchandisation de l'enfant et par extension de la vie humaine. L'embryon devient un objet de convoitise assimilable à n'importe quel produit de consommation. Dans un proche avenir, on peut même imaginer l'achat en pharmacie de paillettes de sperme ou d'ovules congelées qu'on pourrait se procurer aussi facilement que la pilule contraceptive ou le Viagra, le tout remboursé par la Sécurité Sociale, au nom de ce " droit à l'enfant " brandi comme un dogme par les partisans de la loi.

        Au terme de cet argumentaire, une conclusion s'impose :
        Le " mariage " pour quelques-uns est en fait une menace " pour tous " :
        A l'évidence, l'adoption de ce projet de loi fait courir à notre société un danger d'autant plus grand qu'il est paré de toutes les vertus aux yeux du plus grand nombre. Pour employer le langage des internautes, c'est un dangereux " cheval de Troie " qu'on introduit dans la législation française. " Malheureux citoyens, quelle folie est la vôtre ! " s'écriait Laocoon en voyant les Troyens disposés à introduire ce cheval maudit dans les murs de leur ville (Enéide, II, 42).
        Abandonné sur la plage, ce cheval imaginé par Homère avait tous les attraits d'un cadeau des dieux. Les Troyens sont restés sourds à l'avertissement de Laocoon. Ils ont fait mieux. Pour faciliter l'entrée du cheval dans la ville, ils n'ont pas hésité à abattre une partie de leurs murailles.
        On connaît la suite ! …
        Il est vain d'imaginer qu'on puisse contenir toutes les dérives inhérentes au projet de loi tel qu'il est présenté aujourd'hui. C'est bien sur la notion même de " mariage pour tous " qu'il faut se battre et résister. Si cette digue saute, le risque de submersion est hors de tout contrôle.

Daniel Godard                 
Professeur de Lettres Classiques         
21/01/2013                 

        Dans le cortège des partisans de la loi " le mariage pour tous ", il y avait un slogan intéressant :
" UNE PAIRE DE MERES VAUT MIEUX
QU'UN PERE DE MERDE "

        Si l'on accepte de faire l'impasse sur le caractère outrancier et injurieux du propos, ce slogan est une aubaine !
        Pour la première fois, l'union de deux femmes est reconnue comme une " paire " et non comme " un couple "
        J'y vois la confirmation (involontaire) de mon analyse du mot " couple "
        Les arguments en faveur du mariage homo s'effondrent d'un coup devant cette évidence.
        Merci à celui ou à celle qui est à l'origine de ce slogan lumineux et providentiel !



        Enorme ! Il faut que ce soit un Martiniquais de gauche, M. Bruno Nestor Azérot qui dise tout haut et clairement ce que la France profonde pense tout bas.
        Mais n'est ce pas Gaston Monerville, juriste noir des Antilles et 3 ème personnage de l'Etat, qui s'opposa à De Gaulle en 1962 et osa parler de "forfaiture" quand toutes les grandes voix de la République s'écrasaient lamentablement.
        Vidéo du Discours prononcé le mercredi 29 janvier 2013 à l’Assemblée Nationale par le Député de la Martinique Bruno-Nestor Azerot, dans le cadre du débat autour du projet de loi sur le "Mariage pour tous".
http://www.youtube.com/watch?v=y44QIUL_Psc

PHOTO D'ECOLE
Envoyée par la famille Romano
Dans mes archives amassées et reçue du Net, j'ai retrouvé ces Photos de l'école du Faubourg Saint Ferdinand à Bône. Je pense qu'elles m'ont été envoyées par une famille Romano dont je pense qu'elle a changé d'adresse. Si elle lit ce numéro et qu'elle se reconnaît, je lui demande de m'écrire. Si d'autres reconnaissent ces photos, merci de me le faire savoir.
Faubourg Saint Ferdinand

Année 1950-51 - CP
Photo M. Romano
Année 1952/53 - CE2
Photo M. Romano
Année 1953/54 - CM1
Photo M. Romano
___________________
Est-ce que des amis se reconnaîtront-ils ?
Merci la famille Romano

Le Havre : 8 500 desserts jetés pour cause de gélatine animale
Par Mme. Stéphanie Collié et AFP
Envoyé par M. G.M.
         CANTINE
      8 500 portions de mousse au chocolat destinées aux cantines scolaires ont été jetées au Havre. La raison : la présence de gélatine de porc. Pour une association de parents d’élèves, il s’agit d’un « gâchis formidable ».

      Des milliers de desserts à la poubelle. Quelque 8 500 portions de mousse au chocolat, confectionnées dans les 67 cantines scolaires du Havre pour les enfants des écoles primaires et maternelles, ont été jetées. La raison : la présence de gélatine animale, notamment de porc.
      La mesure a été prise à la dernière minute en raison de l'inquiétude des personnels des cuisines, car la gélatine animale utilisée pour la confection de la mousse au chocolat est souvent réalisée à base de porc, et donc interdite à la consommation par plusieurs religions.

      « C’est un gâchis formidable »
      Sans entrer dans le débat religieux, l'affaire choque surtout parce qu’il y a eu gaspillage de nourriture. Sébastien Léger, président de la FCPE (association de parents d’élèves) de Seine-Maritime, n’en revient pas : « C’est un gâchis formidable. On n’imagine pas jeter autant de mousse au chocolat qui d’ailleurs a été mangée précédemment. Moi je ne m’arrête pas à la composition de tel ou tel repas et si cela déplaît à tel ou tel, ce que je peux comprendre, pour des raisons philosophiques ou religieuses, personne n’est obligé de manger ni le repas en question, ni le produit en question. Chacun est libre de faire ce qu’il veut mais il me semble que l’école a un principe intangible et c’est celui de la laïcité ».
      Le principe de laïcité est aussi défendu par Yves Bertrand, conseiller municipal PRG (Parti radical de gauche) : « Il y a déjà dans les cantines scolaires des plats de substitution, si maintenant on doit aussi entrer dans la composition de l’ensemble des produits, des ingrédients, on ne va pas s’en sortir. La seule solution pour s’en sortir, c’est la règle de la laïcité. Ces cultes n’ont pas à dicter leurs lois à la République ».

      « On aurait pu trouver le moyen de les redistribuer »
      Pour Benjamin Planchon, coordinateur des Restos du cœur au Havre, ces desserts auraient pu être utilisés. « On aurait pu trouver le moyen de les redistribuer, affirme-t-il. Si ce n’est pas distribuable en centre, ça peut être fait dans le cadre des activités-gens de la rue ou dans le cadre de repas chauds. C’est vrai que l’on se rend compte que le gaspillage alimentaire dans notre société est faramineux. Ca fait juste se rendre compte qu’il y a encore beaucoup de travail à faire. C’est vrai qu’on est autour de 20% d’augmentation des personnes accueillies alors qu’on était autour de 8 à 10% les années précédentes ».

      « Les règles sont très strictes »
      Philippe Brunel, directeur général adjoint au développement social et à la famille du Havre, invoque le principe de précaution : « On pense que les mentions sur les emballages n’étaient pas forcément habituelles et que là, la référence très explicite à l’origine animale d’un certain nombre de composants a interrogé, voire inquiété un certain nombre de nos cuisiniers. On a vérifié, on a regardé le produit, c’est un produit qui est parfaitement courant qui rentrait déjà dans la composition d’un certain nombre de nos menus. Ce qui avait été déjà produit, ça ne pouvait pas être gardé, donc devait être jeté. Les règles sont très strictes ».


EL-Abbassia et la Galette des Rois:
par Dib Kaouadji Faiza
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5141758
Une similitude de mœurs dans la générosité

             El-abbassia est cette aumône connue à Tlemcen, et qui consistait à dégager la première part de karane qui est un gratin préparé à base de pois chiche et vendu pratiquement dans chaque quartier populaire de Tlemcen au premier démuni qui se présentera...

             Cette aumône doit son nom à El Abbes Ahmed Ben Djafer El Khazradji (1145/1205), le saint homme qui l'avait instituée, en demandant aux nantis de réserver une partie de leurs récoltes aux pauvres.

             Disciple du Cadi Ayyad, Abou El Abbes assabti, plus connu par Sidi Bel Abbes passa sa vie à soigner et défendre les faibles et les aveugles. Les marchands de karane lui dédient la première part de leur travail: -el-abbassia-, les paysans, leur première gerbe de blé… Un, jour, le calife Abdelmoumene lui rendra visite, il l'entendra dire: "Tout ce que tu veux qu'on fasse pour toi, fais-le pour tes sujets". Ce don en question, est tout un symbole, qui sert à purifier les biens des possédants et les rendre "excusables" aux yeux de la population.

             El-Abbassia a en plus de sa signification religieuse, un sens profondément social, puisque ce simple geste, permet de rapprocher les pauvres des plus pauvres.

             La Galette des Rois est un gâteau européen préparé à base d'une pâte feuilletée, fourré le plus souvent à la frangipane (amandes, œufs et sucre) et célébrée chaque premier mois de l'année de l'ère chrétienne, soit le mois de janvier.

             La tradition française veut que l'on découpe la galette en autant de parts que de convives autour de la table; plus (+) une part! La dernière part appelée "part du pauvre" est destinée au premier pauvre qui viendra rejoindre la tablée, et autrefois, au premier pauvre qui se présentera au logis du roi

             Au Moyen Âge, on le nommait le roi du festin, dont on s'amusait pendant le repas. L'auteur de la vie du duc Louis II de Bourbon, voulant montrer quelle était la piété de ce prince, le jour de la galette des Rois, il faisait roi un enfant de huit ans, le plus pauvre que l'on trouvât en toute la ville. Il le revêtait d'habits royaux, et lui donnait ses propres officiers pour le servir.

             En 1711, le Parlement français délibéra, à cause de la famine, que; "la farine, trop rare, soit uniquement employée à faire du pain". Au commencement du XVIIIe siècle, les boulangers envoyaient ordinairement un gâteau des Rois à leurs pratiques. Le parlement rendit alors en 1713 et 1717, des arrêtés qui interdisaient aux boulangers de faire et de donner, à l'avenir, aucune espèce de pâtisserie, d'employer du beurre et des œufs dans leur pâte, et même de dorer leur pain avec des œufs. Quand vint la Révolution française, le nom même de "gâteau des Rois" fut un danger et, on tenta sans succès d'obtenir l'interdiction du gâteau des Rois, mais la galette triompha du tribun. Le gâteau n'eut plus sa raison d'être, mais cette disparition ne fut que momentanée car il reparut bientôt sur toutes les tables familiales dès que la conjoncture le permit. Dans les années 60, on raconta que la galette était offerte par le boulanger à ses meilleurs clients, ce qui faisait que certains clients achetaient leurs pains dans plusieurs boutiques.

             Autrefois dans la galette, le pâtissier mettait un haricot blanc; en 1870, le haricot a été remplacé par un minuscule objet en porcelaine qu'on appela la "fève" qui signifie la chance à celui qui la trouvera, et on appelle la collection de ces petits objets "la favophilie". El Abbassia et la Galette des rois restent une tradition ancestrale louée par les personnes charitables. Inspirées par dieu, elles reflètent cette générosité éternelle qui se manifeste spontanément et qui fait partie de la nature humaine.

LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net
Pour Aïn-Mokra
http://www.livredor-bonois.net/ain-mokra/ainmokra1418-liste.html
Pour Bugeaud
http://www.livredor-bonois.net/bugeaud/bugeaud1418-liste.html
Pour Duvivier
http://www.livredor-bonois.net/duvivier/duvivier1418-liste.html
Pour Duzerville
http://www.livredor-bonois.net/duzerville/duzerville1418-liste.html
Pour Herbillon
http://www.livredor-bonois.net/herbillon/herbillon1418-liste.html
Pour Kellermann
http://www.livredor-bonois.net/kellermann/kellermann1418-liste.html
Pour Milesimo
http://www.livredor-bonois.net/milesimo/milesimo1418-liste.html
Pour Mondovi
http://www.livredor-bonois.net/mondovi/mondovi1418-liste.html
Pour Morris
http://www.livredor-bonois.net/morris/morris1418-liste.html
Pour Nechmeya
http://www.livredor-bonois.net/nechmeya/nechmeya1418-liste.html
Pour Penthievre
http://www.livredor-bonois.net/penthievre/penthievre1418-liste.html
Pour Randon
http://www.livredor-bonois.net/randon/randon1418-liste.html

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
Bilan de 50 ans de lutte contre l’analphabétisme en Algérie
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/la-strategie-nationale-a-reviser-bilan-de-50-ans-de-lutte-contre-l-analphabetisme-en-algerie-192217
liberté Algérie Mercredi, 09 Janvier 2013 09:50
          Par : Malika Ben

           La stratégie nationale à réviser

           Les chercheurs du Ceneap qui ont réalisé l’étude relative “à l’expérience algérienne en matière de lutte contre l’analphabétisation après 50 ans d’Indépendance”, recommandent l’évaluation de la stratégie nationale. L’éradication n’est pas pour 2016 !

           Le taux d’analphabétisation en Algérie évalué pour l’année scolaire en cours à moins de 18% (soit 4 millions de personnes) alors qu’il était en 2008 à 22,3%, connaîtra une nouvelle baisse sensible dans les années à venir.
          Ce taux sera porté à 14,76% en 2015 et à 12,06% en 2018. C’est du moins ce que prévoit l’étude relative “à l’expérience algérienne en matière de lutte contre l’analphabétisation après 50 ans d’Indépendance”. Une étude dont les résultats finaux ont été rendus publics hier au Palais de la culture par les trois partenaires de ce bilan inédit, à savoir l’association Iqra, l’opérateur de téléphonie mobile Nedjma et le Centre d’études et d’analyses pour la population et le développement Ceneap. Des efforts énormes ont été certes consentis, mais dure est la mission d’éradication de l’analphabétisation ; c’est l’une des conclusions de l’étude du Ceneap. L’assistance, peu nombreuse d’ailleurs, n’a eu droit finalement qu’à un résumé succinct, qui a porté beaucoup plus sur la méthodologie de travail et les grands axes abordés. Le représentant du Ceneap, Tahar Hocine, qui a présenté les résultats, a expliqué d’emblée que la lutte contre l’analphabétisation qui n’est autre que le lourd héritage du colonialisme français n’est pas une mission facile. “Ce qui a été détruit tout au long de 132 ans de colonialisme ne peut être réparé en 50 ans. C’est dur !” Le rapport final montre d’ailleurs qu’en 1830, le taux d’analphabétisation était de 14% uniquement. La destruction par le colonialisme des écoles et de tout ce qui est en rapport avec le savoir et l’enseignement a porté ce taux à 94% en 1948 et à 92% en 1955 et à 85% en 1962. Fort heureusement, la lutte contre l’analphabétisation ne date pas d’aujourd’hui, mais a toujours été le souci et la priorité de l’Algérie même pendant la guerre de Libération.
          Tahar Hocine expliquera que même la déclaration du 1er Novembre 54 et le Congrès de la Soummam n’ont pas omis ce combat. À l’Indépendance, de grands chantiers ont été ouverts jusqu’au lancement de la stratégie nationale en 2007.
          Celle-ci visait l’éradication de l’analphabétisation en 2016. Mais, l’étude conclut que “cet objectif ne pourrait être atteint car la stratégie nationale adoptée doit être évaluée voire révisée. Il faut connaître la situation des analphabètes et évaluer leurs besoins en matière d’enseignement”. Lancée en avril 2012, l’étude a été réalisée par le Ceneap et financée par Nedjma dont le directeur adjoint des relations publiques a refusé de dévoiler le montant en se contentant d’insister sur le fait que Nedjma “est prête à apporter sa contribution à toute initiative citoyenne”. Ramdane Djazaïri, qui rappellera la contribution de Nedjma dans d’autres actions visant l’alphabétisation, souhaitera “la publication de cette étude pour en faire un document de référence”. Un souhait partagé par la présidente de l’association Iqra qui promet de poursuivre son combat contre l’analphabétisation à partir du Sénat où elle a été “surprise et honorée d’avoir été choisie par Bouteflika”.

           Le prix Nedjma d’alphabétisation
          Le directeur des relations publiques de Nedjma a annoncé hier au Palais de la culture l’initiative prise par cet opérateur en vue d’encourager davantage l’alphabétisation. “Nedjma a décidé d’instituer le prix Nedjma d’alphabétisation. Le projet est finalisé”, a révélé Ramdane El-Djazaïri.
          Et de préciser que ce prix (qui consiste en une somme d’argent) sera décerné annuellement à une date ou une occasion qui sera arrêtée ultérieurement, “récompensera les personnes et les organismes qui se sont illustrés par leurs actions dans la lutte contre l’analphabétisme en Algérie”.

           Commentaires
           NDLR: Vous avez bien compris: quand nous sommes arrivés en Algérie ottomane, 86 % des autochtones ( surtout ne pas dire indigènes, car c'est vilain) sortaient de Normale Sup. Les 14 % restants n'étaient pas agrégés de philosophie mais en passent de l'être. L'Armée française a systématiquement brisé les écoles en marbre blanc mais les Fellaghas les reconstruisaient inlassablement dans la nuit. Il est sûr que Benjamin Stora va nous expliquer cela mieux que moi..

Seule la Tunisie a exprimé sa solidarité avec l’Algérie
Envoyé par Pierre   
Radar Liberté Algérie
Par : 20 Janvier 2013
http://www.liberte-algerie.com/radar/mais-o-sont-passes-encore-une-fois-les-arabes-seule-la-tunisie-a-exprime-sa-solidarite-avec-l-algerie-192839


         Seule la Tunisie a exprimé sa solidarité avec l’Algérie
         Mais où sont passés encore une fois les Arabes ?

         Le silence assourdissant des pays arabes par rapport aux évènements tragiques d’In Amenas nous renvoie dix ans en arrière, lorsque l’Algérie s’était retrouvée à lutter toute seule et de toutes ses forces pour assurer sa survie face à un terrorisme destructeur.
         Aucun mot de compassion ou de proposition d’aide de la part de pays que l’on dit frères.
         Ce mutisme devrait rappeler aux Algériens les mauvais souvenirs des années de braise lorsque le monde entier, y compris la majeure partie des pays arabes, préférait fermer les portes devant nous en établissant le visa d’entrée. Seul notre voisin de l’Est, la Tunisie, à travers un communiqué de la présidence de la République, a condamné, dès jeudi, la prise d’otages et exprimé son “entière solidarité” avec l'Algérie face à cet attentat.

         NDLR:

Tunisie : Le mausolée d’un saint incendié dans un haut lieu du tourisme
Envoyé par Pierre
http://www.algerie1.com/flash-dactu/tunisie-le-mausolee-dun-saint-incendie-dans-un-haut-lieu-du-tourisme/

Par Agence | 13/01/2013 | Algérie 1.com

            Des habitants de Sidi Bou Saïd, banlieue touristique de Tunis, ont conspué dimanche le ministre de l’Intérieur venu visiter un célèbre mausolée incendié la veille, la mouvance salafiste étant régulièrement accusée de s’attaquer à de tels sanctuaires.
           Quelque 150 habitants de ce village ont scandé Dégage, Dégage à l’adresse du ministre Ali Larayedh, figure du parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement, selon un photographe de l’AFP.
         Le ministre de l’Intérieur venait de dénoncer un acte criminel, tout en dédouanant les forces de l’ordre qui, selon lui, n’ont pas pour mission de protéger ce type de mausolées, pourtant régulièrement pris pour cible lors d’attaques orchestrées par les salafistes.
         C’est un acte criminel, mais ce n’est pas à la police de garder tous les mausolées, c’est aux gens en charge de ces mausolées de le faire, a-t-il déclaré, déclenchant la colère de la foule. Un policier a indiqué à l’AFP que le site avait été probablement visé par des cocktails molotov, mais qu’il n’y avait aucun témoin de l’attaque.

         De nombreux mausolées dédiés à des saints musulmans ont été incendiés ou saccagés ces derniers mois en Tunisie, des actes attribués aux salafistes, mouvance rigoriste radicale de l’islam sunnite qui considère comme impie d’honorer des saints.
         L’opposition tunisienne et une partie de la société civile accusent les islamistes d’Ennahda au pouvoir de complaisance à l’égard des salafistes. Ce crime (…), contre notre culture et notre histoire ne doit pas rester impuni, a jugé dimanche la présidence tunisienne dans un communiqué, appelant les forces de l’ordre à n’épargner aucun effort pour arrêter les criminels.
         Le village de Sidi Bou Saïd, perché sur une colline dans la banlieue de Tunis, est un site touristique très prisé, connu pour ses petites ruelles et ses maisons traditionnelles aux portes bleues cloutées. Déjà en octobre un célèbre mausolée de la banlieue de Tunis, la zaouïa Saïda Manoubia, avait été incendié et un groupe de militants salafistes a été arrêté en décembre pour ces faits.
         Ce courant radical, qui représente entre 3.000 et 10.000 personnes en Tunisie, est aussi accusé d’avoir organisé une série d’actions violentes depuis la révolution il y a deux ans.
         Ces militants sont notamment soupçonnés d’avoir orchestré l’attaque du 14 septembre contre l’ambassade américaine à Tunis qui a fait quatre morts parmi les manifestants d’un rassemblement contre un film islamophobe produit aux Etats-Unis. (AFP)

         NDLR: Ce que la France "coloniale" avait su conserver et même restaurer, voila que l'Islam radical et "libéré" le détruit.
         Mais les Khmers rouges ont fait de même à Angkhor !
         Alors,"les aspects positifs de la colonisation" , est ce si absurde ?

L'intervention "sous la couverture de la lutte antiterroriste est un alibi infondé"
Envoyé par Pierre
http://www.africatime.com/algerie/nouvelle.asp?no_nouvelle=715562&no_categorie=  

Algérie 1 : 31 - 10 - 2012
           Par : Mme Hanoune [EL WATAN - 16-01-2013]

           L'intervention au Mali "sous la couverture de la lutte antiterroriste est un alibi infondé", a estimé mardi, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, qui a affirmé en outre que la position algérienne "doit être clairement hostile à toute intervention étrangère".
           L'intervention militaire française au Mali sous couvert de la lutte antiterroriste est un "prétexte auquel recourt l'impérialisme français comme ce fut le cas des Etats-Unis en Afghanistan en 2001", a-t-elle indiqué.
           Hanoune a par ailleurs souligné la nécessité de l'"attachement aux positions de principe" de l'Algérie concernant la situation au Mali. L'Algérie doit rester attachée à ses positions de principe de non ingérence étrangère dans les affaires des pays, a indiqué Mme Hanoune à l'ouverture de la session extraordinaire du bureau politique du PT consacrée à la situation au Mali et ses retombées sur la région.
           Elle a affirmé, à ce propos, que le peuple algérien "soucieux de la souveraineté nationale soutient l'Armée nationale populaire (ANP) dans la défense de l'intégrité territoriale du pays et refuse que celle-ci soit entraînée dans le cercle de l'intervention étrangère".

           Mme Hanoune a indiqué par ailleurs que la position de sa formation, qui rejette l'intervention étrangère au Mali, représentait une "défense de l'entité de l'Algérie, de sa souveraineté nationale et de décision pour préserver la région du Sahel et le Nord de l'Afrique actuellement visée".
           La première responsable du PT a relevé, enfin, que la lutte contre le terrorisme "doit intervenir sans ingérence étrangère", rappelant que l'Algérie "a triomphé du terrorisme sans intervention étrangère aucune".
           Elwatan.com

           NDLR: Madame Hanoune a vécu longtemps à Bône (avant l' indépendance) et on peut la comparer à "notre" Arlette Laguiller sur le plan des idées politiques.
           



Cité
Envoyé par Francis
 

[EL WATAN - 10-12-2012]
           Par : Tewfiq G

           
           


MESSAGES
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Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
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DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Janvier 2013.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr
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Maman et la louche...
Envoyé par Gilles

        David a invité sa mère à dîner.
        Pendant le repas, celle-ci ne peut s'empêcher de remarquer que Julie, la colocataire de son fils, est sacrément mignonne.
        Pendant la soirée, alors qu'elle observe la façon dont David et Julie se comportent l'un envers l'autre, elle se demande s'il n'y a pas entre eux un peu plus que le simple partage d'un loyer.
        David, devinant les pensées de sa mère, lui dit : « Maman, je sais ce que tu es en train de penser mais je t'assure que Julie et moi ne faisons que partager un appartement, c'est tout. »

        Environ une semaine plus tard, Julie dit à David :
        - « Dis-donc, depuis que ta mère est venue dîner, je ne trouve plus la louche en argent. Crois-tu possible qu'elle l'aie prise ? »
        - « Quand même, ça m'étonnerait que Maman soit devenue pickpocket ! Mais bon, je vais lui écrire un courriel pour en avoir le cœur net. »
        Il s'assied devant son ordi et écrit :
        - « Ma chère Maman, je ne dis pas que tu as embarqué notre louche en argent, et je ne dis pas non plus que tu n'as pas pris la louche, mais il n'en reste pas moins vrai que cette louche a disparu depuis que tu es venue dîner. Bisous, David. »

        Et le lendemain, David reçoit la réponse de sa mère :
        - « Mon cher David, je ne dis pas que tu couches avec Julie, et je ne dis pas non plus que tu ne couches pas avec Julie. Mais il n'en reste pas moins vrai que si Julie dormait dans son lit, elle aurait trouvé la louche depuis longtemps.
         Bisous, Maman


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