N° 121
octobre

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1erOctobre 2012
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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LE CHANTRE DU TCHAPAGATE
S'EST ENVOLE


"Chers(es) amis (es),

       Le 9 septembre, par un appel téléphonique d'un Ami Alain Y., très attristé car il était auprès de lui il n'y a pas très longtemps et un message d'un autre ami SAlah K. qui l'a assisté jusqu'au dernier souffle, j'ai appris le décès de notre ami, notre Frère Rachid Habbachi.
Le message de Salah K. dit :
       " Notre cher ami Rachid, on l'a ramené à 18h à la maison après un séjour de 5 jours à l'Hosto de Bône et à 21 h il a dit ADIEU à cette terre, il est parti avec dignité, courage, force et stoïcisme : ADIEU LE POETE
       le ROI du Tchapagate est MORT ce soir, que Dieu ait son âme. 
       Il sera enterré aujourd'hui à 13h prés des siens au cimetière de Bône ( l'envie de mourir y te donne)
       Nous le pleurons TOUS/ "

       Pour moi Rachid est un grand frère. C'est lui qui m'a aidé, par ses connaissances locales, à organiser le 1er retour à Bône. Il se faisait un plaisir et un devoir de retourner à chaque voyage pour nous accueillir.
       Comme le dit Salah K. le roi du Tchapagate est mort. Après Baby Jourdan, c'est le dernier Chantre Bônois qui est parti.
       Par téléphone, notre ami Mounir H. m'a fait suivre le cortège afin que j'accompagne Rachid à sa dernière demeure.
       Je cite des mots pleins de vérité de Rachid et qu'il m'a dit avant le 1er voyage :
       "Cette terre n'appartient à personne,
       C'est nous qui lui appartenons"

       Cette terre l'a repris.
       Avec les Amis des Voyages, nous avions souhaité faire déposer une plaque en hommage de ses qualités d'homme, libre penseur, poète et écrivain en tchapagate, le langage bônois haut en couleurs, fidèle en amitié.
       Malheureusement les circonstances actuelles de L'Algérie ont fait que cette plaque ne restera que virtuelle. Une plaque que nous avions voulue à son image d'anticonformiste pour le Roi de la Kaoulade et que j'immortalise sur la Seybouse dont il avait toujours soutenue l'action. Il en a été un des chroniqueurs (tant que la maladie lui en a laissé le loisir) et qu'il a fait connaître à Bône.

Photo JP Bartolini

       Bien entendu, avec La Seybouse, ses lecteurs et Amis, nous adressons nos Sincères Condoléances à la Famille et Proches Amis.
Photo JP Bartolini
Les retrouvailes des trois amis pour la première fois ensemble 40 ans après la rue de Savoie à Bône.
Photo JP Bartolini
Un petit texte de Rachid, lui qui vivait à 100 à l'heure, et qui en a écrit un livre d'où est tirée cette introduction

              Jean Pierre Bartolini

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EDITO

"ELLE EST PAS BELLE LA VIE !"

Chers Amis,
        Le gouvernement de " FANFAN la Rose " a besoin de " flouss " pour renflouer les caisses de l'Etat. Qu'a t-il trouvé comme idée lumineuse, proposée par ses amis tout aussi illuminés ?
        Tout simplement de faire payer un loyer à l'Etat à tout propriétaire de son logement lorsqu'il aura remboursé ses emprunts
        Elle est pas belle la vie !
        Vous épargnez pendant des années pour arriver à avoir un apport avant de devenir " propriétaire ", tout en remboursant des loyers de location pour vous loger.
        Elle est pas belle la vie !
        Vous trimez pour arriver à obtenir des emprunts avant de devenir propriétaire de votre toit et en même temps tenter de vivre en élevant une famille.
        Elle est pas belle la vie !
        Vous vous décarcassez pour rembourser capital et intérêts des emprunts qui deviennent de plus en plus longs ; vous payez vos impôts fonciers et locaux pour jouir de ce vous croyez être votre bien.
        Elle est pas belle la vie !
        Quand vous aurez fini une partie de votre galère, vous serez à l'âge de la retraite. Vous vous direz, chouette, on n'a plus de remboursement, on va profiter de la maison et de la vie. Patatras ! FANFAN la Rose et sa clique vous diront : " M. Tartempion, vous n'avez plus de crédit, votre maison vous procure un revenu fictif donc vous nous devez un loyer pour garder la maison. Vous continuerez à en assumer toutes les charges sur un bien qui en fait ne vous appartiendrait plus. "
        Elle est pas belle la vie !
        Et cerise sur le gâteau, quand vous mourrez, l'état encaissera des droits de succession sur un bien que vous avez payé toute votre vie avec votre sueur et vos privations et sensé lui appartenir. Et c'est reparti pour vos enfants qui paierons à vie un loyer pour un bien dépossédé.
        Elle est pas belle la vie de l'Etat et des voleurs de gouvernants qui peuvent à volonté s'augmenter puisqu'il y a des cochons de payants qui les élisent. Des cochons qui deviennent de plus en plus pauvres.

        Tous ces gogos politiciens aux idées saugrenues sont tellement endoctrinés qu'ils sont obnubilés à faire payer les riches qu'ils en assimilent même tous ceux qui travaillent et qui ont acquis un bien par leur sueur, à des gros riches de moins en moins nombreux, ce qui affaiblit le pays.
        Au fait, qu'est-ce être riche ? Un homme qui est devenu propriétaire par son labeur ou filiation ou quelqu'un qui n'est pas propriétaire, qui ne travaille pas, qui ne cotise à rien du tout, qui ne paie pas d'impôt mais qui profite du labeur des autres par l'assistance continue de l'Etat, donc de nous. Dans le sac à parasites on peut très bien y mettre la plupart des politiques qui nous gouvernent ou qui y aspirent.

        Alphonse Allais disait :

"Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est à dire chez les pauvres.
Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent,
mais il y a beaucoup de pauvres. "

        Et plus l'état leur en prendra, plus il y aura de pauvres qui deviendront des Sans Rien Du Tout, des SRDT, pire que des SDF .
        Nous Dépatriés, en 50 ans nous serions deux floués. L'histoire recommence mais cette fois les "Métros" nous accompagnent et comprendront peut-être ce qu'est l'Etat Français.
        Merci FANFAN le Justicier. VIVA EL REVOLUTIONnn......

Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.

LE MUTILE N° 197, 12 juin 1921

La Mention,                
" Mort pour la pour la France "

                A côté de ceux-là il en est d'autres qui vraiment ont droit à cette reconnaissance : ce sont les prisonniers de guerre décédés en captivité.

       On sait que certains de nos camarades décédés des suites de maladie non contractée aux formations de combat - ceux qui même ayant été sur le front et qui succombèrent dans un camp d'aviation, de tanks, etc., ne reçoivent pas l'hommage posthume qui consiste à inscrire en marge de l'acte de décès la mention " Mort pour la France ".

       Ces anomalies sont consécutives à l'application de la loi du 2 juillet 1915.

       M. de Lobatut, sénateur, vient de terminer son rapport sur une proposition de M. Simonet ayant pour effet de modifier la loi en question et dont voici le texte :

       Article premier. - L'acte de décès d'un militaire des armées de terre ou de mer tué à l'ennemi, mort de blessures ou de maladies contractées en service commandé, en temps de guerre, de tout médecin, ministre du culte, infirmier, infirmière des hôpitaux militaires et formations sanitaires, ainsi que de toute personne ayant succombé à des maladies contractées au cours de soins donnés aux malades ou blessés de l'armée, tout civil ayant succombé à la suite d'acte de violence munis par l'ennemi, devra, sur avis favorable de l'Autorité militaire, contenir la mention : " Mort pour la France.

       Art. 2 - En ce qui concerne les militaires ou civils, tués ou morts dans les circonstances prévues par l'article premier, depuis le 3 août 1914, l'officier de l'état civil devra, sur avis favorable de l'Autorité militaire, inscrire en marge des actes de décès les mots : " Mort pour la France ". Il en sera de même pour les actes qui, par erreur ou omission, ne contiendraient pas cette mention.

       Art. 3 - Les dispositions ci-dessus s'appliqueront à tout otage, à tout prisonnier de guerre militaire ou civil mort, en pays ennemi ou neutre, des suites de ses blessures, de mauvais traitement, de maladie contractée ou aggravée en captivité, d'un accident du travail ou fusillé par l'ennemi.

 OFFICIEL.               
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CONTE EN SABIR
Par Kaddour

LA JIMENT DI MARABOUT
FABLE IMITEE DE LA FONTAINE!

             Mohamed ben Tannan cit on gran marabout ;
              Ji dor, ji mange bian, ji l'aime li femme beaucoup
              Carrotier plous qui vous ! Tojor y marche la route,
              Por mirar joli femme, y trovi bon casse-croute.
              To pri di son mison, ji trovi li gourbi,
              D'on z'Arabe qui son pôvre, misérable, akarbi.
              Ji trabail la tirre, y son fir jardinier,
              Por planter patata, z'aricots y carrote,
              Y di radis tout roge : " Ji vend on sou la botte.
              Cit z'Arabe y son bite sa femme bian joulie,
              Son ziou comme on gazil, son cou comme li bigeon,
              Sa boche kif-kif corail, ziza comme di milon ".

             Mohamed ben Tannan tojor y la rigarde,
              Y fir avec son zio, y fir afic son barbe,
              Gran trabail mon zami por qui ji vian jouli.
              Aïcha la madame di jardinier misquinn
              Y fir pas entention, y marchi son cheminn,
              Y porli son guirba, quand ji viann la fontaine.
              Ji riste à son mison, y jami j'y promène.
              Mohamed y son fou quand y voir Aïcha
              Bille plous millor qui son femme d'on pacha,
              On jour qui fir la noce, qui chi loui y viendra.
              Y pensi dans son tête, qu'il forbi ji trovra
              Pour qui cit femme jouli,
              Y fir l'amour pour lui.             

             Y viendra al jardin de cit pôvre z'Arabe,
              Y loui dit : " mon zami, ji crois vous ites malade,
              Si ti trabail beaucoup : ti soui pôvre tojor.
              Moi ji soui marabout, y ji fir tot à l'hor,
              Por vous on s'plication d'on manific zaffir,
              Qui ti gani l'argean plous qui moi por blizir.
              Quisqui ti donne por moi si ji fir midiatement
              Qui vot femme Aïcha, y viendra on jument ? "
              Cit z'Arabe qui sont pôvre, y viendra comme on fou.
              Si ti fir cit zafir, moi ji ti donn'ra tout :
              Ma vache y son bitite, li zof afic la poule. "

             Marci bian mon zami. Ji crois vos ites maboul,
              Barc' que vos ites contan. Ji vous fir cit zafir
              Bor riann. - Dis loui ta femme ji viann à ma mison
              Afic toi to di souite, ji fir l'isplication :
              Li jour cit on jiment por andar al rnarchi,
              Quand ji viendra la noui, alors y son sangi.
              Ji viendra Àïcha, vot femme la mime soge.
              Ma acoute citte soge,
              Ti fir bian entencion, quand ji fir cit sangement,
              Ti di rian, ti parl' pas, ti rigardi solement.
              Si ti barle sont finit, nos manquons cit zafaire,
              Y jami ji viendra capable por la faire.
              Allons, apporte vot femme por ji fir on jiment. "

             Cit z'Arabe bian vite y march à son mison
              Por sarcher Aïcha, por fir on splication.
              (Aïcha cit on femme jana pas dis enfants).
              Ji viann, qui loui dit, cit soir dans mon gourbi
              Por blaguer d'on Sidi toi à fi digordi,
              Mohamed ben Tannan cit on gran marabout,
              Ti loui fir gran blizir, y son content beaucoup,
              Si ti viann afic moi à son mison chi loui.
              Y ti fir on sangement :
              Li jor vos ite jiment,
              On femme ti viann la noui.
              Ti comprend qu'il bonhor : li jor sor ton do,
              Ji andar al marchi, la noui ji fir gousto.             

             Aïcha y dit rian, y viendra chi Tannan,
              Ci loui là mon zami il iti bian contann.
              Y loui dit.: " Fir blizir vous quittra ton sarrouel,
              La fouta, ton aïk, vot smige y vot flanelle.
              To di souite ji commence par vo fasir jiment.
              Y ji prie li mon Dio por ji fir cit sangement.
              Y loui toch son ziza, y trovi bon poitrail
              Y tochi son nombril. y loui mit on mardaille
              Y' cariss la gouffa, ji trov' qui son bon,
              Grosse, bian jouli por ji fir bon jiment.
              Por finir ji bisoan qui ji mettra on queue,
              Ji loui fir midiatement.
              Li passi por darrière, ji si pas quisqui fir.
              L'Arabe y fir grand zieu
              Quand y voir Aïcha qu'il en a grand blizir.
              Y s' mittra en colère, y fir on grand scandal,
              Y dir : " Por, cit zafir, ji mi fot, pas mal
              Qui mon femme vian jiment ; por andar al marché
              Pas bizoann qui j'en a on queue por darrière,
              Quand ji viendra la noui, y podra pas quitter,
              Y por fir partir j'ana pas la manière. "           

             Comme vos ites coillon. Ti cassi mon trabail
              Qui loui di Ben Tannan. Salopri, gran canail,
              Ti barli matenant,
              Ji fir pas la jiment. "

             Aïcha son fachi, y loui dit : - " Salopri
              Ji si pas ma barol di ousqui ti sorti !
              Cit marabout vodra qui ti gani l'argent,
              Qui ti trabail pas, qui vos ites bian content.
              Y quand cit zafir là y viendra por finir,
              Ti cassi tot d'un coup li millor di blisir.
              Ji crois qui jana pas plous bite comme vous,
              Cit marabout mi fir bian plous gousto qui vous. "
             
 


Après il est trop tard
ECHO D'ORANIE - N°294


              C'est pendant qu'ils sont là qu'Il faut dire "Je t'aime"
             Qu'il faut les entourer, les gâter, les chérir,
             Après il est trop tard, quand le manque est suprême
             Seule reste une plaie que l'on ne peut guérir.

             On vit là, avec eux, au gré de l'habitude
             Sans montrer nos cœurs nus qui ne pensent qu'à eux
             Sans dire que sans eux règne la Solitude
             Et qu'il faut leur présence pour que l'on soit heureux.

             Quand Ils sont repartis dans les limbes funèbres
             Il ne nous reste plus que les amers remords
             D'avoir ainsi laissé, plongé dans les ténèbres
             Cet amour qui pour eux, pourtant, brûlait si fort.

             C'est quand ils sont vivants qu'il faut dire "Je t'aime"
             A ceux qui nous sont chers. Pleurer sur leur tombeau
             Ne les réchauffe pas, et dans le matin blême
             Nos larmes ne font pas leurs jours passés plus beaux.

             Montrons-leur le besoin qu'on a de leur présence.
             Que tendres soient nos yeux qu'on a de leur présence,
             Que tendres soient nos yeux, que nos cœurs soient bavards,
             Ne laissons pas l'amour périr sous le silence
             Les aimer est si bon ! Après il est trop tard.
             
Odette TREMELAT-LEGAY              



Comment est apparue la piraterie barbaresque ?
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Envoyé par : Francephi diffusion
« Pour les pirates maures, au début, la piraterie est plus une forme de djihâd, une sorte de guerre sainte maritime contre les chrétiens qu’une source de profits »

          Entretien avec Roland Courtinat, auteur de « La piraterie barbaresque en Méditerranée XVIe-XIXe siècle » (éditions Dualpha)

         Comment est apparue la piraterie barbaresque ?

         Après la chute de Grenade en 1492, la Reconquista est terminée. Je montre comment beaucoup de Maures refusent de vivre dans un monde chrétien et se réfugient en Afrique du Nord, base de départ de leurs ancêtres, le cœur rempli de haine contre la chrétienté. Ils n’ont qu’un seul désir : celui de se venger. Sur place, le peuple berbère souffre de la défaite de l’islam andalou. L’émotion berbère, attisée par les marabouts, explique la piraterie, car faute de pouvoir lever des armées à la reconquête de l’Andalousie, les navires maures vont semer la terreur et la désolation sur les côtes ibériques.

         Vous démontrez qu’initialement, leur objectif n’était donc pas le simple brigandage ?

         Pour les pirates maures, au début, la piraterie est plus une forme de djihâd, une sorte de guerre sainte maritime contre les chrétiens qu’une source de profits. J’en apporte les preuves. Ce n’est que plus tard, sous l’impulsion des Turcs, que la piraterie deviendra brigandage et les soldats de l’islam des pirates. L’essor pris par la piraterie étant devenu redoutable, les pirates s’associent entre eux, puis avec le souverain turc d’Alger. C’est l’ère de la piraterie barbaresque. Avec l’accord du souverain concerné, la piraterie devient alors une guerre maritime de prééminence religieuse entre l’islam et la chrétienté. Mais ce n’est pas la seule motivation, car apparaît aussi la notion de profit. La Régence d’Alger ne possède aucune économie publique et ne peut subsister que par la piraterie qui lui procure l’équilibre de son budget par la vente des marchandises capturées sur les navires arraisonnés, et, bien sûr, la vente des esclaves.

         Vous décrivez également ce qu’était la Régence d’Alger ?

         Au début du XVIe siècle, le Maghreb est une mosaïque de roitelets plus ou moins indépendants. Certains même payent tribut à l’Espagne. Après bien des péripéties, Kheir-ed-Din, l’un des frères Barberousse se rend maître d’Alger. Très habilement, il offre au sultan de Constantinople la souveraineté de son nouveau territoire. Le sultan accepte d’autant plus aisément que cette suzeraineté lui permet de mettre un pied dans le bassin méditerranéen occidental. C’est ainsi qu’Alger devient la Régence d’Alger, possession turque, qui le restera jusqu’en 1830, soit 312 ans plus tard.

         Vous parlez dans votre livre de la Taïffa des Raïs…

         La plupart de ces capitaines-pirates, les raïs, sont des renégats issus des provinces misérables du pourtour méditerranéen. D’origine chrétienne ayant renié leur foi, ils sont recrutés par leurs aînés, souvent leurs ravisseurs. Le frère bénédictin de Haëdo, lui-même captif à Alger, dénombre en 1612, parmi les 35 principaux raïs d’Alger, 24 d’origine chrétienne. Ils sont réunis dans une corporation, la Taïffa, qui, avec l’Odjak de la milice des janissaires, forment les deux institutions dominatrices dans la Régence turque d’Alger. C’est la Taïffa qui, par ses prises, entretient la prospérité de la ville et de ses finances. C’est la Taïffa qui élit ou exécute à sa guise les deys d’Alger.

         Dans votre livre vous présentez l’esclavage comme le corollaire de la piraterie…

         Il n’y a pas d’esclavage sans piraterie. Le pirate fait des prisonniers qu’il vend ensuite sur le marché des esclaves ou qu’il garde dans sa part de prise pour compléter les rameurs de sa chiourme. En 1580, de Haëdo estimait à 25 000 le nombre d’esclaves chrétiens détenus à Alger. Le père trinitaire Dan en dénombrait 30 000 en 1634. Qui le rappelle de nos jours ?

         Quand disparaît la piraterie barbaresque ?

         Le dernier acte de piraterie remonte à 1823. L’Europe ne pouvait plus supporter la piraterie et l’esclavage en Méditerranée, champ d’action propice aux rapines, à la traite des femmes, au trafic des esclaves que je n’hésite pas à rappeler dans mon livre. Presque toutes les interventions navales contre la Régence d’Alger s’étaient soldées par des échecs. Ce n’est qu’à la réunion des puissances européennes à Aix-la-Chapelle en 1819, que le congrès mandate les gouvernements anglais et français pour notifier au dey d’Alger la volonté de l’Europe de voir supprimée la piraterie. Le dey d’Alger se moque de cet ultimatum. Après le « coup de l’éventail » donné au consul de France à Alger en 1827, le gouvernement français décide d’une intervention militaire. Contrairement à l’imagerie d’Épinal qu’on veut bien lui donner, l’expédition française n’est donc pas un honteux prétexte pour coloniser une contrée paisible et sans défense.

         Reste-t-il encore des traces de ces pirates ?

         La présence française s’est faite en Algérie avec des généraux qui avaient servi dans les armées de la Révolution, puis de l’Empire. De Cadix à Moscou, ces soldats français libéraient les peuples opprimés d’Europe au nom de la Liberté et des Droits de l’Homme. Arrivés à Alger, leur premier acte a été de détruire les quartiers pénitentiaires tristement célèbres, se souciant peu de la conservation de vestiges qui symbolisaient à leurs yeux la société médiévale qu’ils avaient partout combattu.

         En revanche, les pirates se sont durablement installés en Provence pendant la totalité du Xe siècle. On leur doit le Cannet des Maures, le massif des Maures, la forêt des Maures. Leur néfaste influence est également palpable dans un pays comme l’Italie à vocation maritime avec un immense balcon, tant sur la Méditerranée que sur l’Adriatique, et qui a finalement renoncé à cause de la piraterie.

La piraterie barbaresque en Méditerranée XVIe-XIXe siècle, éditions Dualpha,
collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 348 pages, 35 euros.

          


   FLEURISSEMENT
DU CIMETIERE DE BÔNE   
Opération
" EDEN des ASTRES 2012 "

    Chers Amis et Compatriotes,

    Depuis plusieurs années, avec " des amis des voyages " en Algérie et sur Bône plus particulièrement, nous effectuons annuellement pour la Toussaint une opération de fleurissement de tombes pour le Cimetière de Bône. Le même petit bouquet de fleurs pour tout le monde. D'autres prestations sont possibles, voir tarification ci-jointe.
    Comme en 2011, et à la demande de certains lecteurs ou familiers de la Seybouse nous étendons le fleurissement à tous ceux qui veulent bien y participer pour ce cimetière.
    Avec le ferme espoir que nous ferons encore mieux que le succès de 2011.

    L'Opération "EDEN des ASTRES 2012" est lancée plus tôt, pour laisser un peu plus de temps à ceux qui veulent y participer. Elle se clôturera le 25 octobre afin de laisser à l'entreprise le temps de réaliser les commandes pour le 1er novembre.
    Vous demanderez le bon de commande ( à l'adresse ci-dessous) que vous devrez renvoyer pour contrôle et validation :
    jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr

    Après contrôle et validation, vous enverrez par la poste votre confirmation de commande signée avec votre règlement par chèque à l'ordre de M. BARTOLINI Jean-Pierre

    Donnez-nous le maximum d'indications de la tombe (nom - localisation du carré, de la rangée et du N°, nom du voisinage), si possible avec un plan. Les plans des carrés sont sur le site de chez "Taddo" (ci-dessous)
    http://www.piednoir.net/taddo/

    Si vous avez des amis qui veulent en faire autant, vous pouvez leur transmettre le fichier et ces indications.
    Merci de faire partie de ceux qui pensent à nos anciens restés là-bas.
    Avec toutes nos amitiés
     Mounir HANNECHE et Jean Pierre BARTOLINI

    TARIFICATION
Petit nettoyage et désherbage avant fleurissement par un bouquet de fleurs 28 €
Bouquet Supplémentaire sur la même tombe 10 €
Deux tombes pour une même commande individuelle 51 €
Trois tombes pour une même commande individuelle 68 €
Fleurissement sans nettoyage/désherbage 15 €

    Demandez le BON DE COMMANDE ------->> CLIQUEZ ICI 

    COMME D'HABITUDE, la tarification est très raisonnable, s'il y a de l'argent supplémentaire qui est versé par des participants ou par des personnes qui n'ont pas de famille dans ce cimetière ou qu'ils ne la retrouvent pas, cet argent servira à fleurir des stèles ou tombes prises au hasard car malheureusement notre opération est une goutte d'eau dans ce vénérable océan de terre et de cendre qu'est le cimetière de Bône. Cette goutte d'eau pourrait en engendrer d'autres pour en faire une pluie si votre bon cœur en ressent le désir.

Le fichier et le bon de Commande sont protégées par un copyrigth et ne doivent pas être utilisés à des fins commerciales personnelles ou par des associations pour des buts lucratifs.
 

LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini


             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages necessaires pour les villes ci-dessouset je viens d'ajouter Kellermann et Mileesimo, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.

POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net
Pour Aïn-Mokra
http://www.livredor-bonois.net/ain-mokra/ainmokra1418-liste.html
Pour Bugeaud
http://www.livredor-bonois.net/bugeaud/bugeaud1418-liste.html
Pour Duvivier
http://www.livredor-bonois.net/duvivier/duvivier1418-liste.html
Pour Duzerville
http://www.livredor-bonois.net/duzerville/duzerville1418-liste.html
Pour Herbillon
http://www.livredor-bonois.net/herbillon/herbillon1418-liste.html
Pour Kellermann
http://www.livredor-bonois.net/kellermann/kellermann1418-liste.html
Pour Milesimo
http://www.livredor-bonois.net/milesimo/milesimo1418-liste.html
Pour Mondovi
http://www.livredor-bonois.net/mondovi/mondovi1418-liste.html
Pour Morris
http://www.livredor-bonois.net/morris/morris1418-liste.html
Pour Nechmeya
http://www.livredor-bonois.net/nechmeya/nechmeya1418-liste.html
Pour Penthievre
http://www.livredor-bonois.net/penthievre/penthievre1418-liste.html
Pour Randon
http://www.livredor-bonois.net/randon/randon1418-liste.html

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :  
                         J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

COMMUNIQUE
Par M. J.P. Bartolini et M. Marc Spina
Sur la Seybouse N°111 du 1er novembre 2011, j'ai passé le communiqué suivant :

L'INCENDIE DE LA MAIRIE DE BÔNE EN 1962

Ce petit film a été tourné en Super 8 par M. Spina et aujourd'hui il nous en fait profiter.
Merci Marc
Aujourd'hui, à la vue de notre magnifique Mairie en feu, on mesure la bêtise de la guerre car ensuite on ne peut rien dire sur la destruction d'autres monuments découlant d'autres bêtises.
Cela prouve que la politique de la terre brûlée ne profite à personne et n'est en rien justifiable, car dans ce cas précis, il ne faut pas oublier que sous cette superbe toiture il y avait des archives qui ont été définitivement perdues pour tout le monde dont les principales victimes sont les Pieds-Noirs.
JPB

       Depuis quelques jours cette vidéo circule sur Internet. Cela ne serait pas gênant (au contraire) si elle n'avait pas été modifiée. Alors que tout ce qui est sur la Seybouse est sous protection Copyright, celui qui l'a modifié, sans demander la permission à Marc SPINA, s'est permis de supprimer le nom de l'auteur et propriétaire de cette vidéo, il n'a pas indiqué la source. De plus cette vidéo circule avec le nom du " falsificateur " effacé, laissant supposer qu'il en est le propriétaire avec le petit commentaire suivant (avec les " fôtes ", sic):

«  video historique : Incendie Mairie de BÔNE.. par l,OAS . ne aps oublier cela sauva la vie de bien des harkis .suite à la trahison du chien de gaulle. J'y étais»

       En quoi l'incendie d'un bâtiment peut-il sauver des vies humaines alors que cela peut tuer ? Laisser croire que l'incendie a sauvé la vie des harkis est d'autant plus faux qu'à Bône il n'y a pas eu de massacres de harkis comme dans d'autres villes, même s'il y a eu des exécutions inqualifiables et inutiles. Je suis parti après l'indépendance. 50 ans après, avoir un tel raisonnement est irresponsable ou idiot.
       J'ai horreur de la déformation de l'histoire car l'incendie a été déclenché par des gens se réclamant de l'OAS alors que le vrai OAS avait donné ordre de ne pas s'attaquer inutilement aux personnes, aux biens et monuments. Le résultat de cet incendie crée par des inconscients, on le paie très cher avec la disparition d'archives précieuses qui nous concernent dont une partie de l'état civil, des documents de la bibliothèque départementale et parmi eux, ceux de l'académie d'Hippone. Un désastre pour les Bônois.
       Cela a été le même scénario avec l'incendie du port d'Oran ce qui a déclenché, par vengeance, ensuite le massacre planifié du 5 juillet.
       Heureusement que les algériens musulmans n'ont pas eu la même réaction à Bône, sinon nous aussi nous aurions été massacrés.

       Nous demandons que cette vidéo soit rétablie dans son originalité, retransmise " à ceux qui en étaient destinataires ", et que l'auteur de la modification fasse amende honorable en se " faisant connaître officiellement " ce qui atténuera notre irritation.
       Dans le cas contraire nous nous abstiendrons de mettre de tels documents en ligne.
Jean Pierre Bartolini

PHOTOS
Diverses de BÔNE
Photos de M. J. Bena
Envoyé par M. Charles Ciantar
Place Thiers
Photo Charles Ciantar
Le Port
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Rue Gambetta
Photo Charles Ciantar
Soldats à Bône
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar
Souvenirs de Bône
Photo Charles Ciantar
Photo Charles Ciantar

Rions une fois...
Envoyé par Hugues

        
         Un français se promenant dans une forêt ardennaise tombe nez à nez avec 2 chasseurs les plus au nord de la Fance..
         Ces derniers suent sang et eau en tirant un énorme sanglier.
         Ils profitent de la rencontre pour laisser tomber la bête à terre et souffler un peu.
         - Belle bête dit le français.
         - Un beau mâle en effet répond fièrement le premier chasseur en s'épongeant le front.
         Je ne saurais dire combien il pèse une fois, mais il fait pas loin des 180 kg.
         Compatissant devant les 2 hommes en nage, le français leur propose :
         - Je ne suis pas chasseur, mais il me semble que si vous le tiriez par la tête plutôt que par la queue vous feriez moins d'effort.
         - Et pourquoi une fois ? Demande le 2ème chasseur.
         Et le français explique :
         Bien que dubitatifs, les chasseurs décident d'essayer.
         Et effectivement l'animal glisse sans difficulté sur les feuilles.
         Ils remercient le Français d'un large sourire, le salue et reprennent leur route.
         Au bout de 10 mn l'un des chasseurs dit à son compagnon :
         - Faut pas dire, mais ces français ils sont quand même intelligents.
         - Tu as raison répond son compagnon, maintenant c'est beaucoup moins pénible.
         Mais le problème c'est qu'on s'éloigne de la voiture.


HISTOIRE DES VILLES DE LA
PROVINCE DE CONSTANTINE      N°17
PAR CHARLES FÉRAUD
Interprète principal de l'Armée auprès du Gouverneur général de l'Algérie.
LA CALLE

ET DOCUMENTS POUR SERVIR A L'HISTOIRE
DES ANCIENNES CONCESSIONS
FRANÇAISES D'AFRIQUE.


OBLIGATIONS DU PERSONNEL DE LA COMPAGNIE EN 1767

                   A la nouvelle des avanies faites au Consul et aux autres Français, le Duc de Choiseul, Ministre de la Marine, envoya au Chevalier de Fabry, qui se disposait à partir pour le Levant avec quatre bâtiments, l'ordre de se rendre devant Alger. La présence de cette Flotte produisit un excellent effet. Le Consul Vallière obtint une réparation publique et fut salué de cinq coups de canon par les batteries de la Marine. Les Français des Concessions furent élargis également, sur la demande de l'Amiral, et purent reprendre le cours de leurs affaires.

                   Pour l'année 1767, nos Archives d'Alger nous donnent la pièce que voici :
Obligations du Gouverneur de La Calle, des Agents
de Bône et du Collo et des Officiers employés au
service de la Compagnie Royale d'Afrique.

GOUVERNEUR DE LA CALLE.

                   " 1° Le sieur … nommé à la Direction générale des Comptoirs et Gouverneur de La Calle, sera tenu, dès son arrivée dans cette Place, de procéder à une vérification exacte de la Caisse en présence de l'Inspecteur, du Chancelier et du Caissier, pour, ensuite, être dressé procès-verbal de sa véritable situation, dont l'extrait, signé, sera renvoyé à la Compagnie.

                   " 2° L'opération ci-dessus finie, le Gouverneur fera travailler sous ses yeux à l'inventaire général de toutes les marchandises, denrées, meubles et effets en tout genre qui se trouveront dans la Place, dont copie sera aussi envoyée à la Compagnie.

                   " 3° Le Gouverneur de La Calle, muni du Règlement fait par la Compagnie, approuvé par le Seigneur Ministre et la Chambre de Commerce de Marseille, aura soin de s'y référer et d'en assurer l'exécution dans tout son contenu, avec l'attention de diminuer les dépenses de la Compagnie, en ne souffrant dans ses Comptoirs que les seuls Officiers, Ouvriers, Soldats et Gens de peine dont la bonne conduite, le zèle, les talents et l'âge pourront assurer le service.

                   " 4° Comme la Pêche du Corail forme une branche des plus essentielles du commerce de la Compagnie, le Gouverneur de La Calle s'appliquera à l'augmenter en veillant à la construction de nouveaux bateaux, et à la faire fructifier en empêchant, autant qu'il sera en lui, les contrebandes de Corail, la Compagnie lui donnant pouvoir et l'exhortant même de renvoyer en France ceux des Patrons, Proyers ou Compagnons qui en seront convaincus ou contre lesquels il y aura des soupçons fondés.

                   " 5° L'intérêt de la Compagnie exigeant de soutenir la réputation de ses Assortiments de Corail, le Gouverneur de La Calle, aidé de l'Inspecteur, assistera à toutes les vendues, aura soin de ne recetter que le Corail sec et net, et veillera à ce que les Patrons de plage assortissent les caisses avec l'égalité et l'attention la plus scrupuleuse, en vue de prévenir tout reproche fondé, voulant, la Compagnie, qu'à sa vendue de chaque Pêche, il soit travaillé sans retard à la composition des caisses, afin d'obvier à l'inconvénient qui résulte toujours à laisser le Corail sans être encaissé, et comme il se peut qu'il y ait des articles susceptibles d'augmentation ou de diminution et même de changements dans les divers accords passés avec les Patrons corailleurs, le Gouverneur de La Calle s'en occupera et proposera à la Compagnie s'il doit y être touché ou s'il convient de laisser subsister ces accords tels qu'ils sont.

                   " 6° L'objet essentiel de la Compagnie étant de parvenir à augmenter le commerce qu'elle fait dans ses Comptoirs, le Gouverneur de La Calle se donnera tous les soins possibles, soit auprès des Puissances du Pays, soit auprès des Nations qui avoisinent la Place, pour procurer le plus de denrées et marchandises qui se pourra ; et comme la bonne intelligence entre le Bey de Constantine, les différents Cheiks de la montagne et le Gouverneur de La Calle peut influer sur l'augmentation du Commerce et sur la tranquillité de la Place, cet Officier se rendra agréable au Bey, s'adressera à lui dans tous les cas qui l'exigeront et ménagera les Cheiks des environs de la Place, en vue de les engager non-seulement à tenir les chemins libres à l'approche de la Traite du blé, mais pour qu'ils décident les Maures à porter leurs denrées de bonne heure, afin de prévenir les pluies qui, jointes au local humide des Magasins de La Calle, vicient le blé, en occasionnent le dépérissement et n'en permettent souvent le transport que durant la morte vente.

                   " 7° L'exactitude dans les payements des Lismes, qui se fait tous les six mois à la Nation des Nadis, pouvant éviter des troubles que son défaut a occasionné fort souvent, le Gouverneur s'attachera à connaître les manies Lismataires et assistera à tous les payements de ces Lismes, qui seront faits par le Drogman, en suivant la règle de donner des mandats sur La Calle qui seront signés par le Gouverneur.

                   " 8° Le service ne pouvant être assuré, dans la Place de La Calle, que par le maintien de la subordination, de la concorde et de la paix parmi les Officiers, le Gouverneur n'oubliera rien pour l'établir et pour inspirer, à chacun d'eux, le zèle dont ils doivent être animés pour l'intérêt de la Compagnie en veillant à ce qu'ils remplissent, avec fidélité et exactitude, les différentes fonctions dont ils sont chargés.

                   " 9° La Compagnie, ordonnant au Gouverneur de La Calle de tenir un journal exact de tout ce qui surviendra d'intéressant pour son commerce et relatif à la tranquillité du Comptoir, veut que ses Officiers, sans exception, soient tenus de s'assembler, tous les soirs, dans la maison de la Direction, pour rendre respectivement compte de ce qui sera survenu dans leur département et de ce qu'ils pourront avoir appris des Maures ou des Chrétiens dans le courant de la journée.

                   " 10° Comme la tolérance des jeux de reste a toujours été l'occasion prochaine de l'insubordination, des vols, des contrebandes de Corail et même de l'Apostasie, la Compagnie ordonne au Gouverneur de La Calle, non-seulement de les défendre, mais de faire repasser en France les Officiers, Ouvriers, Corailleurs, Soldats et Gens de peine qui, contrevenant aux défenses qui leur auront été faites, seront trouvés jouant les jeux de reste.

                   " 11° La Compagnie trouvant bon de continuer à faire régir la Cantine pour son compte, elle ordonne au Gouverneur de La Calle de s'attacher à la faire fructifier en empêchant les contrebandes qui pourraient en diminuer les profits et en demandant, à l'avance, tous les articles qui pourront y être vendus ; le même soin et les attentions que la Compagnie exige du Gouverneur, pour la Cantine, doivent être donnés à la vente des articles de la Boutique; qui sont aussi débités pour son compte.

                   " 12° Le Directeur de La Calle sera tenu, à la fin de tous les mois, de procéder, en présence de l'Inspecteur et du Chancelier, à la vérification de la Caisse et de faire quelquefois, dans le courant de l'année, celle des articles du magasin de la Boutique et des vivres.

                   " 13° Finalement, la Compagnie ayant donné toute sa confiance au Gouverneur de La Calle, elle doit et ne peut être justifiée que par un redoublement de zèle pour tout ce qui pourra diminuer ses dépenses et augmenter son commerce à l'occasion duquel, s'il en est besoin, il se portera dans les autres Comptoirs, soit pour y ramener le bon ordre que pour travailler, conjointement avec les Agents, à des arrangements analogues aux circonstances et relatifs à l'avantage de la Compagnie.

INSPECTEUR.

                   " L'Inspecteur de La Calle devant suppléer le Gouverneur et veiller à l'exécution de ses ordres, dans toutes les parties de l'administration, s'attachera à connaître parfaitement le mécanisme des opérations qui se font dans la Place pour être toujours en état de remplacer, au besoin, les Officiers absents ou malades, et pouvoir utilement veiller et diriger les différents ouvriers, autant en vue de les rendre attentifs et exacts à remplir leur devoir que pour les empêcher de vendre ou de prodiguer les outils et effets de la Compagnie.
                   " L'Inspecteur aura toujours sous ses yeux un registre à colonnes et par lettre alphabétique, contenant le nom, l'âge et les fonctions de tous les habitants de La Calle, autant pour rendre compte au Gouverneur de leurs bonnes ou mauvaises qualités que pour opérer, avec plus de connaissance, les remplacements nécessaires et fournir, aux Patrons, les Compagnons corailleurs dont ils peuvent avoir besoin par maladie ou autrement. Comme le défaut d'exactitude à prendre des notes sur les remplacements multipliés, qui se font journellement à La Calle, peut occasionner des injustices aux Employés ou des pertes à la Compagnie, l'Inspecteur sera obligé d'avoir une singulière attention de marquer, sur le registre ci-dessus, l'arrivée et le départ de ceux qui vont ou viennent de France, le jour de la cessation du salaire pour être embarqués en qualité de Corailleurs, et, enfin, leur entrée et sortie de l'hôpital en vue de retenir la demi-solde et procéder, à la fin du quartier, au payement des salaires avec toute la justice qui convient. D'ailleurs, outre que l'exactitude dans la tenue de ce registre sera très utile pour la fixation des salaires, elle servira encore à faire connaître s'il n'a pas été distribué plus de rations qu'il n'en était besoin.
                   " L'Inspecteur veillera, avec la plus grande attention, aux différents travaux qui doivent être faits par les Ouvriers de Maistrance et prendra soin de hâter le radoub des bateaux, pour qu'il puisse être travaillé à la construction des nouveaux ; il sera attentif à l'utilité de l'emploi et à la conservation du bois et fera usage de toutes les précautions nécessaires afin que les ouvriers n'en manquent pas ; il distribuera, lui-même, le fer au Maître forgeron, en suivra l'emploi et surveillera cet artisan pour éviter les abus et les fraudes qui naissent de la rareté du fer dans le pays et de l'empressement qu'ont les Maures à s'en procurer.
                   " L'Inspecteur sera chargé de visiter, tous les jours, l'hôpital pour rendre compte au Gouverneur du traitement qu'y recevront les malades, régler le nombre des Infirmiers, éclairer les Chirurgiens et l'Économe sur leurs devoirs respectifs, retirer exactement un État journalier de ceux qui entrent ou sortent de l'hôpital, et veiller, enfin, sur cette partie pour prévenir le dépouillement et les grandes dépenses occasionnées par l'ignorance ou le manque de zèle.
                   " Les devoirs de l'Inspecteur ayant trait à la conservation des effets en tout genre qui se trouvent dans la Place, la Compagnie se borne à lui recommander d'y veiller avec beaucoup de zèle, de ne prendre jamais rien sur lui mais d'avoir une singulière attention de communiquer ses observations au Gouverneur et de prendre son avis et ses ordres et assurer leur exécution.

CHANCELIER.

                   " Le Chancelier sera très attentif à tenir le brouillard et le grand-livre des écritures et à y passer, journellement, tous les articles avec cette netteté et toute l'exactitude qu'elles exigent pour éviter que les affaires ne s'accumulent trop et qu'il ne soit pas oublié des articles qui, conduisant à la confusion, ne permettraient pas à la Compagnie de voir clair dans les écritures du Comptoir. Il sera exact à tenir prêts les cahiers qui les contiendront, afin qu'ils puissent être mandés en France par toutes les occasions qui se présenteront.
                   " Le Chancelier dressera, à la fin de chaque quartier, l'État des salaires sur le registre tenu par l'Inspecteur, où les retenues pour avances faites aux Employés ou pour le temps de maladie ou pour autres motifs seront détaillées.
                   "Il sera tenu, par le Chancelier, un registre des habitants des Comptoirs, où il marquera leurs noms, leur âge, le lieu de leur naissance, leur emploi, le jour de leur arrivée et départ et sur quels bâtiments ils sont venus ou partis, afin de régler avec facilité les frais de passage, les salaires et dresser les deux États de passage, dont un sera remis au Capitaine et l'autre envoyé à la Compagnie après avoir chargé la marge des bonnes ou mauvaises qualités des passagers.
                   " Le Chancelier aura la plus grande attention de se transporter, avec le Commis à la Chancellerie, dans la chambre de ceux qui seront décédés à La Calle pour procéder, tout de suite, à l'inventaire de l'argent, hardes et effets qu'ils auront délaissés, en vue de les conserver aux héritiers légitimes des défunts, la Compagnie défendant très expressément au Chancelier de laisser prendre, à qui que ce soit, aucun des effets des décédés, pas même à ceux qui les réclameraient à la faveur d'un testament ; la Compagnie voulant, après avoir pris les instructions nécessaires en pareil cas, décider de ce que la Justice et ses formalités exigeront.
                   " Le Chancelier prendra soin de faire vendre, à un encan public, les effets ci-dessus et remettra, après, au Gouverneur, un extrait de l'inventaire et de vente que ce dernier aura soin de faire passer à la Compagnie, pour que le montant qui sera déjà entré dans la Caisse de La Calle puisse être compté, à Marseille, aux héritiers légitimes des défunts.
                   " Le Chancelier, faisant fonctions de Notaire à La Calle, continuera de prendre tous les Actes qui se feront dans cette Place, ainsi que les Procédures, sous la dictée du Gouverneur qui rédigera les dépositions.

CAISSIER.

                   Le Caissier, devant recevoir et être le gardien de tous les fonds que la Compagnie fait passer à La Calle et dont il répond après les avoir reçus, n'ouvrira sa Caisse, sous peine de révocation à la moindre plainte du Gouverneur, que pour acquitter les mandats de ce dernier ou payer les billets qui lui seront adressés par le Garde magasin ou le Commis du Bazar pour le payement des denrées ou marchandises.

Garde magasin ; Commis de boutique ; Commis à la dépense ; Commis à la chancellerie ; Commis à la mesure.
Instructions prescrivant l'ordre, l'économie, les soins, l'exactitude dans l'accomplissement de leurs fonctions.

DROGMAN.

                   " Le Drogman sera chargé de traduire littéralement, en français, les lettres arabes qui seront écrites et traduire exactement, en arabe, les réponses minutées qui lui seront remises en français par le Gouverneur. Il s'occupera à connaître les Maures qui fréquentent La Calle et distinguera, par beaucoup de prévenance et d'affabilité, ceux qui mériteront des considérations et que l'intérêt de la Compagnie exigera de ménager. Il s'en attachera quelques-uns pour être avisé, par eux, de ce qui se passera à la montagne. Le bien du service exigeant que le Gouverneur, auquel il doit rendre compte de tout, ne soit pas le dernier à être instruit des différents événements qui y surviennent, le Drogman se méfiera des Maures et se tiendra toujours sur ses gardes quand il s'agira de solliciter du Gouverneur, de leur accorder des demandes sans motif fondé, ni justice ; il aura soin d'en faire sentir l'inconséquence aux Arabes et tachera de les dissuader par de bonnes raisons alléguées avec douceur et patience. Quand il ne pourra réussir à les faire changer de dessein et qu'il verra nécessité de les présenter au Gouverneur, il ne doit jamais le faire sans la prudente précaution de l'avoir prévenu d'avance et avoir discuté et approfondi, avec lui, la demande des Arabes, afin que la réponse soit prompte et décisive.
                   " Le Drogman, ayant sa police sur les Maures et étant souvent choisi pour être l'arbitre de leurs différents, ne décidera jamais rien de quelque conséquence sans en avoir fait part au Gouverneur et pris son avis ; et ce sera en vue de s'attirer de la considération et la confiance des Arabes que le Drogman étudiera les lois et les coutumes du pays et il s'abstiendra de paraître intéressé, la Compagnie défendant très expressément, au Drogman, d'accepter aucun présent de la part des Arabes, sans l'agrément et l'autorisation du Gouverneur auquel il rendra un compte exact de tout. Il ne donnera rien aux Arabes de ce qui n'est pas d'usage sans sa participation et ses ordres; il sera ferme et prudent vis-à-vis des Turcs et sera continuellement sur ses gardes, lors des visites du Caïd de Bône, pour ne pas ouvrir la porte à quelque usage nouveau que les Turcs n'oublient jamais rien pour introduire ; il se tiendra continuellement au Bazar, dans le temps de la Traite des denrées, veillera conjointement avec les Commis au Magasin et à la Mesure à ce qu'il ne soit reçu que du blé de bonne qualité ; sa présence en imposera aux Maures et obviera aux troubles et tracasseries qui ne sont que trop fréquents dans les temps de commerce ; il se rendra agréable au Cheik de la Mazoute avec l'attention la plus scrupuleuse de lui laisser toujours ignorer les vues du Gouverneur. Le Drogman s'instruira des changements qui surviennent, annuellement, pour cause de mort, aux payements des lismataires de la Nation des Nadis qu'il tâchera de connaître en vue d'éviter toute tracasserie avec cette Nation inquiète, il fera même au commencement de chaque année, un registre où le nom des lismataires sera détaillé, ainsi que le montant de la lisme qu'ils auront à prétendre ; finalement, la Compagnie recommande au Drogman beaucoup de prudence, de discrétion, de laquelle il doit faire montre en tenant secrets les ordres qui lui seront donnés par le Gouverneur.

CAPITAINE D'ARMES

                   Il sera attentif à l'exécution des consignes et des ordres qui lui seront donnés par le Gouverneur, au lever duquel il se trouvera pour lui rendre compte de ce qu'il aura vu ou de ce qui lui aura été rapporté par les deux Caporaux chargés de faire les patrouilles durant la nuit. La pratique exacte d'en faire trois dans la Place assurera la tranquillité dont on doit y jouir, et mettre à même de veiller aux différentes contrebandes et friponneries qui peuvent se faire.
                   " Le Capitaine d'armes tiendra un compte exact d'entrée et de sortie de la poudre qui lui sera confiée ; il visitera fort souvent les armes des Soldats et aura grand soin de celles en réserve dans la salle, pour qu'elles puissent toujours servir, au besoin il s'occupera des petites réparations nécessaires à l'artillerie et aura toujours bonne provision de cartouches, dont la consommation, passée aux Soldats, sera déterminée au commencement de chaque quartier lors des revues générales.
                   Le Capitaine d'armes commandera les détachements destinés à escorter les charrettes qui iront prendre le bois de construction et se mettra toujours à la tête de celui commandé pour protéger la coupe du foin : la Compagnie lui recommandant très expressément d'empêcher que ses Soldats ne fréquentent trop les Maures et ne quittent jamais leur détachement sous quelque prétexte que ce puisse être pour aller dans les Douars; finalement, le Capitaine d'armes veillera au bon ordre et à la tranquillité qui doivent régner dans les Corps de garde et principalement au Grand où les Maures déposent leurs armes avant d'entrer dans la Place : il rendra un compte journalier au Gouverneur des bonnes et mauvaises qualités des Caporaux et Soldats, en vue de distinguer le zèle des bons sujets et renvoyer ceux qui seront inutiles ou qui tiendront mauvaise conduite.

COMPTOIR DE BÔNE

                   L'Agent de ce Comptoir se rendra agréable au Caïd, aux Turcs et aux habitants de la ville dont il étudiera les mœurs, les inclinations, et s'instruira à fond des usages établis sur la justice pour découvrir et empêcher les contraventions que la Compagnie essuie dans les différents articles de son commerce exclusif ; il recourra au Bey de Constantine dans toute occasion, après avoir consulté et pris l'avis du Gouverneur de La Calle auquel il communiquera tout ce qui surviendra dans son Comptoir, en vue d'agir de concert pour le plus grand avantage de la Compagnie qui ordonne à son Agent de s'opposer non-seulement aux innovations dangereuses qui peuvent porter préjudice au commerce, mais de s'occuper de l'abolition des usages plus anciens dont l'introduction ne peut être attribuée qu'à l'incapacité ou à la faiblesse.
                   " L'Agent entretiendra le bon ordre et la subordination dans le Comptoir et veillera à ce que tous les Employés y remplissent exactement leurs obligations et qu'ils s'abstiennent, surtout, de fréquenter dans les maisons, en vue de prévenir les troubles et les avanies qui peuvent en résulter.
                   " L'Agent aura l'attention la plus exacte à procéder, tous les mois, à une vérification de Caisse où seront mis les dépôts dont lui ou le Caissier auront été chargés, la Compagnie voulant qu'il en soit tenu par la Chancellerie un État détaillé et circonstancié dans un registre qui prouve le temps, la qualité des dépôts et l'époque où ils auront été confiés ou retirés. Ce soin, duquel on ne s'écartera jamais, obviera à des abus ou inconvénients éprouvés par la Compagnie qui défend de prêter aux Habitants de Bône, autant pour ne pas perdre que pour ne pas ensuite s'endosser ceux qu'on voudrait obliger à payer.
                   L'Agent surveillera le Commis chargé des achats de cuirs et cire pour que les premiers ne soient pas achetés au-dessus de leur juste valeur et que la cire ne soit pas falsifiée ; et, comme il arrive souvent que sous différents prétextes, des Turcs demandent d'acheter de la cire, l'Agent doit être attentif à n'en délivrer qu'à ceux qui se présenteront avec des Lettres du Dey ou des Officiers du Divan d'Alger.
                   " L'Agent se donnera tous les soins possibles en vue d'être instruit du véritable motif auquel on doit attribuer le manque de Traite, et lui-même s'efforcera de ramener cet article en tenant, conjointement avec le Caïd qui y a intérêt, toutes les demandes relatives à un objet de cette conséquence ; les laines seront pesées par l'Agent avec toute la justice possible pour encourager les vendeurs et les engager à retourner.
                   " De concert avec le Gouverneur de La Calle, l'Agent réclamera d'avance les deux chargements de blé accordés par l'Ottoman, sans négliger les moyens et profiter de toutes les circonstances pour se procurer l'achat de plus de denrées qu'il sera possible. Des récoltes abondantes, le défaut d'interlopes et bien d'autres circonstances pourront favoriser leur zèle et le besoin où se trouve la Compagnie d'augmenter son commerce.
                   " L'Agent tiendra un journal exact et fidèle de tout ce qui se passera dans son comptoir et du commerce que les interlopes feront à Bône ; il en fera passer une copie par tous les bâtiments à la Compagnie et une autre au Gouverneur de La Calle, au moins une fois le mois, et comme la Compagnie a trouvé bon de réserver pour son compte toutes les parties du commerce particulier attribué autrefois à l'Agent, celui-ci, en agissant toujours comme seul appelé à ce commerce, veillera à son extension et à le faire fructifier autant qu'il dépendra de lui en ne vendant point à crédit et en demandant d'avance tous les articles qui pourront avoir du débit.
                   " Finalement la Compagnie de Bône, pour éviter les détails qui feront peu à peu la matière de ses lettres, de recommander à l'Agent d'user de soins économiques qui, écartant toute dépense superflue, annoncent une bonne administration: elle exige de plus que l'Agent présente ses opérations telles qu'elles sont, afin que la Compagnie et le Gouverneur de la Calle, parfaitement instruits, soient à même de donner des ordres utiles et analogues aux véritables circonstances.
Chancelier ; Caissier ; Garde magasin ;
Instructions ordinaires en raison de leur spécialité sans autres particularités.

COMPTOIR DU COLLO

                   " L'inobservance de légitimes usages, ayant toujours été la source des tracasseries et des graves préjudices que la Compagnie essuie dans son Comptoir du Collo,
                   l'Agent s'attachera à les étudier pour les bien connaître et éviter toute innovation comme très préjudiciable aux intérêts de la Compagnie et à sa tranquillité. Il usera de douceur avec les Turcs de la garnison et des Collins, sans jamais se départir de la fermeté et de la patience nécessaires dans les achats des cuirs dont il proportionnera le prix à la qualité, au poids et au plus ou moins qu'ils auront été mutilés.
                   " La connaissance de ce qui se pratique dans les achats de cuirs doit faire distinguer à l'Agent ceux de Kraleï d'avec ceux de Bazar, et les cuirs secs qui ne peuvent être achetés qu'après l'arrivée du bâtiment destiné à les charger.
                   " Les cuirs de Kraleï sont payés six réaux l'un, attendu leur grosseur et bonne qualité l'Agent doit faire attention que chaque Chef de famille n'a le droit de produire qu'un seul cuir de Kraleï dans le courant de l'année ; quant aux cuirs de Bazar, l'Agent ne les payera, suivant l'usage, que 3 r. pourvu qu'ils soient apportés au Comptoir, frais et sans être mutilés, la Compagnie lui recommandant de veiller et de s'instruire de la quantité des bœufs que les habitants font tuer au Bazar, en vue de ne pas payer, au même prix, ceux que les Cabaïles peuvent tuer à la montagne.
                   " Obligé, par l'usage, d'acheter au Collo des cuirs de Mousse (moussem), qui signifie fête ou solennité, au prix de 5 r., l'Agent sera attentif à s'informer du temps de ces fêtes, dont le nombre n'est pas au-dessus de six durant l'année, et n'admettra jamais que dans le cas de règle et d'usage, les cuirs de Kraleï et Bazar et de Mousse ; parmi ces derniers, sont compris ceux des mariages et des circoncisions.
                   " La loi fondamentale du pays défendant l'achat des cuirs secs avant l'ouverture de la Traite et l'arrivée du bâtiment, l'Agent sera exact à la suivre et à ne pas s'en écarter, sous quelque prétexte que ce puisse être ; il s'abstiendra de faire aucuns prêts aux Collins, et ne leur fournira jamais de fonds, en vue de leur donner le moyen d'acheter des cuirs ou cire, à la montagne ou à Gigeri. Cette pratique, reconnue pernicieuse aux intérêts de la Compagnie, doit être abandonnée ainsi que l'usage des gratifications accordées à ceux qui apportent des parties de cire ou de cuirs, attendu que ces marchandises n'ayant point d'autre débouché que le Comptoir, toute gratification devient inutile et n'aura jamais le succès de priver les interlopes qui chargent à Stora de la cire qu'ils peuvent y acheter, ou qu'ils s'en chargent, à un prix tellement haut, lors même que la qualité en est altérée, qu'on accorderait des gratifications en pure perte pour les en priver. L'Agent du Collo doit avoir un soin particulier, en achetant la cire, de découvrir les altérations dont elle est susceptible, par le mélange des matières qui, en augmentant le poids, rendent encore la qualité inférieure et le débit difficile.
                   " L'Agent sera exact à tenir un journal de tout ce qui surviendra dans son Comptoir et en fera passer, par toute occasion, des copies à la Compagnie et au Gouverneur de La Calle auquel il s'adressera, dans tous les cas, soit pour recevoir des ordres, soit enfin qu'il soit besoin de recourir aux Puissances pour le redressement des injustices dont il pourra se plaindre ; il sera chargé des écritures et d'envoyer tous les mois à la Compagnie, à La Calle, un État bien détaillé d'entrée et sortie des marchandises du Magasin et un des dépenses du commerce et de bouche, il aura le dépôt de la Caisse et recevra conséquemment tous les fonds que la Compagnie fera passer au Collo dont il tiendra un compte exact mais, comme la bonne règle exige que celui qui achète la marchandise ne la paye pas, l'Agent laissera toujours entre les mains du Commis une certaine quantité de piastres qui seront employées tant à acquitter les cuirs et cires achetés journellement, qu'aux dépenses de bouche et autres déterminées par l'Agent qui fournira, sur le Commis-Caissier, des billets numérotés qui seront enregistrés et sur lesquels sera détaillé le prix des cuirs et de la cire. "
Commis-Caissier.
Instructions Pour la sûreté des fonds.


                   L'année suivante, c'est-à-dire le 14 mars 1768, M. de Saizieu, notre Consul général à Tunis, signait avec Ali-Bey, au nom du Roi et pour le compte de la Compagnie royale d'Afrique de La Calle, un Traité qui assurait à cet Établissement le droit exclusif de la Pêche du corail dans les eaux de Tunis, celles de Tabarque exceptées(1), pour un temps dont la durée était abandonnée à la convenance de la Compagnie. La redevance à payer annuellement à la Régence, pour prix de ce monopole, fut fixée à 4,500 piastres. Il était permis d'établir un Comptoir à Bizerte. (1) Annales tunisiennes. - Nous soulignons avec intention ce qui concerne Tabarque. Nous reviendrons, plus loin, sur cette question relative à la délimitation de la frontière.

                   Peu de temps après, une nouvelle rupture ayant éclaté entre la Régence et la France, la Compagnie fut troublée dans la libre et tranquille exploitation de sa Concession, et ce ne fut qu'en 1770 qu'elle fut remise en possession de ses droits que consacra l'article 2 du Traité conclu par l'Amiral comte de Broves, le 13 septembre de cette même année, ainsi qu'une déclaration spéciale d'Ali-Pacha par laquelle la Compagnie acquit de nouveaux avantages : " Lui permettant d'exercer son privilège de Pêche du corail et s'établir non-seulement dans les villes et mers du Royaume de Tunis, mais dans toutes celles qui en dépendent ou le lien qui les avoisinent. "
                   " Et pour mieux assurer à la susdite Compagnie la paisible possession et entière jouissance des Franchises et Concessions que le Bey de Tunis lui accorde par cette convention, ce Prince la rend obligatoire à ses héritiers et successeurs et s'engage et les oblige, dans tous les cas de gêne et d'opposition directe ou indirecte à son exécution, de payer à la dite Compagnie, avec les nouveaux dommages qu'elle aurait à prétendre, ceux que l'interruption de son nouveau privilège lui causerait en conformité de comptes qu'elle serait autorisée à produire.
                   Nos archives, d'Alger, nous apprennent qu'à cette même époque, la Compagnie obtint aussi de s'établir à l'île de la Galite, pour la sûreté de sa Pêche et de la Navigation de ses bateaux de commerce. La petite île de la Galite est à environ 35 milles au Nord de Tabarque. C'est la Djalta des Arabes.

                   Nous lisons ensuite, sur un feuillet du journal tenu à La Calle, à la date du 4 juillet 1772, que le Dey d'Alger, avisé que de nouvelles constructions ont été faites à cet Établissement, a prescrit au Bey de Constantine de les faire examiner. En effet, le 6 juillet, le Caïd de Bône, suivi de l'Agha des Spahis et celui de la Deïra, de plusieurs Turcs et d'Ali Bey, le Cheikh de la Mazoule se rendent à La Calle. L'Agha de la Deïra ayant vu les travaux, prend la parole et dit à ses compagnons : " Il est juste que si la Régence veut les Chrétiens à La Calle; il leur permette d'avoir les logements dont ils ont besoin et de remplacer ceux que la mer leur a enlevés. "
                   Ali Bey quitte ensuite La Calle pour aller avec tous ses cavaliers se mettre à la disposition du Khalifa du Bey pour marcher contre la Nation des Chiebna, qui a refusé de payer ses impôts. En ce moment, du reste, tout le pays est en mouvement : les Oulad Arid et les Nehed, en guerre avec les Beni Mazen, coupent les routes et empêchent d'apporter des denrées à La Calle.

Extrait du journal de La Calle, 6 août 1772:

                   " Nos Agents du Comptoir du Cap Nègre ont été attaqués pendant la nuit à coups de fusil.
                   " Le Caïd de la Behira se rendit ici hier matin, escorté de plusieurs soldats du Bey de Tunis et de tous les Nadis ; le nombre de ces hôtes était si considérable que je me serais trouvé embarrassé pour les tous satisfaire s'ils avaient couché ici. Après avoir eu un entretien avec le Caïd, que je connais depuis longues années, j'obtins qu'il repartirait après le dîner. Si Abdallah qui devait le joindre ne paraissait pas. Heureusement, je finis tout avec lui, et, après avoir reçu la somme d'usage pour le Bey de Tunis et la sienne, je crus qu'il était temps de le prier de favoriser le commerce de la Compagnie. Cet Arabe, aussi vieux qu'intéressé, me répondit : " Ô capitaine, il y a longtemps, qu'au lieu d'empêcher mes sujets d'apporter ici leurs denrées, je les excite à vous les venir vendre, sans pourtant qu'il m'en revienne un sol de profit ; la Compagnie était plus reconnaissante quand je la servais avec moins de zèle. " J'ai voulu nous justifier, à ce sujet, en le priant de vouloir bien me dire, tout naturellement, ce qui pourrait lui faire plaisir, avec la certitude que la Compagnie tenait beaucoup à lui donner des preuves de sa reconnaissance. Ce Caïd a répondu qu'il ne désirait rien autre que de favoriser notre Commerce. Jaballa l'a enfin obligé d'articuler, et il s'est décidé, avec peine, de demander une belle paire de pistolets montés sur argent pour son fils et une pièce toile d'Hollande pour lui, que je prie la Compagnie de m'envoyer, au plus tôt possible, pour entretenir la bonne volonté de ce Caïd, auquel j'ai fait plusieurs fois des présents de cette espèce.
                   " Si Ali el-Eleissasi était à peine hors la Place, qu'arrivait le Cheik Abdallah qui venait l'y joindre. Il fut un intervalle où je craignis de voir retourner le Caïd de la Behira ; mais, s'étant contenté d'entretenir durant demi-heuree Jaballa, ce Cheik se rendit ensuite ici où, après nous être réciproquement donné des marques de la plus sincère amitié, nous nous entretînmes de notre Traité que ce Cheik m'assura devoir être considérable, s'il ne survenait aucun inconvénient. Je voulais exiger de lui que nous enverrions chercher les Beni Mazen et les Nadis pour les mettre d'accord, mais son fils Ali Bey ayant été joindre le Calife avec la plupart des cavaliers et piétons de la Mazoule, Abdallah m'assura que, la tranquillité de son pays dépendant de son prompt retour chez lui, il ne pouvait se dispenser de partir demain grand matin, n'étant pas même encore praticable de venir habiter Ragoabe où je l'avais prié de placer ses douars. Tous ces arrangements n'étant que différés, il s'est borné d'écrire aux Beni Mazen auxquels il indique les chemins qu'ils doivent pratiquer en attendant de contribuer à leur sûreté par sa présence.
                   " Jamais Abdallah ne m'a paru plus content et porté de meilleure volonté pour ce que la Compagnie désire.

                   J'ai passé avec lui jusqu'à onze heures du soir. Il m'a prévenu, pour cette fois, qu'il ne me demanderait point d'argent, mais que quand il en faudrait pour se débarrasser du Calife il se flattait que je ne lui en refuserais pas, l'intérêt commun exigeant d'éloigner de cette contrée les hommes qui la tiennent en désordre. Entre hier et aujourd'hui, il a été acheté 471 mesures de blé, 133 mesures orge et 3 mesures fèves. "

8 juillet 1772.

                   " Senousis, fils aîné de Jabella, est venu ici ce matin pour mener avec lui tous les Eulmas qui se trouvent dans la Place ; ils sont partis tout de suite pour aller renforcer les troupes du Calife qui doivent attaquer deux Nations obstinées à ne pas payer les droits du Bey. Abdallah favorise singulièrement les Turcs, mais bien en vue de son avantage qui exige de s'en débarrasser le plus tôt possible. "
                   " Un courrier, d'Abdallah, arrivé la nuit dernière pour me demander 1274 piastres dont ce Chef me marque avoir besoin pour débarrasser ces contrées du Calife "

                   " 29 novembre 1772. - Le nouveau bey donne la préférence de la vente des grains aux Juifs et aux Mahonnais.
                   Le commerce est suspendu, depuis un mois, pour favoriser les juifs Bakri dit ben Zaout et Daninos. "

                   Il existe ici une lacune dans nos documents ; mais les annales Tunisiennes nous apprennent qu'en 1781, le 21 juin, notre représentant, M. du Rocher, signait avec le Bey de Tunis un nouveau Traité qui donnait à la Compagnie royale d'Afrique le privilège exclusif de la Pêche du corail, dans les limites comprises depuis l'Île de Tabarque jusqu'à la frontière de Tripoli.
                   Ce Traité était renouvelé, en 1782, moyennant une redevance annuelle de 13,500 piastres, pour six années consécutives. Il le fut encore plus tard en 1790.

A SUIVRE

ALGER, TYP. DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE
V. AILLAUD ET Cie
Rue des Trois-Couleurs, 1877
Livre numérisé en mode texte par M. Alain Spenatto.

Par-delà le Copé-coller, le Bien est fait
Chronique hebdomadaire de Philippe Randa
Envoyé par : Francephi diffusion

          Il est toujours surprenant de constater les contradictions de la République française. Elle s’honore en effet à tout bout de champ d’être le pays autoproclamé des droits-de-l’homme, droits en question que le monde entier est sensé nous envier. Pourtant, on y dénonce quasiment chaque jour un tabou dont il conviendrait de ne pas parler, de ne surtout pas parler, au risque d’être brocardé comme un dangereux extrémiste…

         Dernier en date, celui du « racisme anti-blanc » agité par Jean-François Copé, candidat à la direction de l’UMP, le premier parti d’opposition, celui-là même de l’ancien président Sarkozy…

         Si le Front national ironise en constatant que le candidat Copé a mis quelques décennies à découvrir ce que lui-même dénonce depuis toujours, la quasi totalité de la classe politique hurle au « racolage électoral » auquel il se livrerait avec une rare inconscience. Ou un rare cynisme. L’un empêche-t-il l’autre, d’ailleurs ?

         Ne doutons pas que le candidat Copé n’ait osé mettre les pieds dans le plat du politiquement correct qu’en raison de basses intentions politiciennes : en retard dans les sondages sur le si sémillant François Fillon, son rival à la présidence de l’UMP, il se devait de faire du « buzz », comme l’on dit désormais – soit du « raffût » comme on disait avant – pour se faire remarquer et ainsi espérer rattraper son retard.

         Gageons que sitôt élu s’il parvient à ses fins, le président Copé n’aura de cesse de faire oublier une telle déclaration qui n’aura plus son utilité, copiant ainsi à la perfection les effets d’annonce sans lendemain de son maître-prédécesseur à la tête de l’UMP… et accessoirement à celle de la République française, dont c’est bien évidemment là l’obsession copéïenne, et pas seulement en se rasant le matin.

         Au-delà de ses tristes ébats de politicaillerie, reste le tabou en lui-même… qui n’en est plus un, puisqu’exposé désormais en place publique. La dénonciation ou la négation de son existence revient à légitimer sa réalité, qui peut encore affirmer le contraire ?

         Sans doute, le Copé-coller – tel que Marine Le Pen a ironisé sur les propos de l’intéressé qui reprend son vocabulaire – va-t-il faire prendre conscience à nombre de Français, comme dans le fameux Conte d’Andersen Les Habits neufs de l'empereur, que les « Blancs », c’est-à-dire dans le langage commun les « Français d’origine européenne » ne sont pas les seuls « racistes », mais que des Français (ou en voie l’être) d’origine africaine, maghrébine ou asiatique pourraient nourrir des sentiments peu droits-de-l’hommesque envers les « sous-chiens », comme les définit si élégamment Houria Bouteldja, militante politique franco-algérienne et porte-parole du parti des Indigènes de la République (PIR).

         La classe politique peut donc quasi-unanimement aboyer contre l’un de ses éminents représentants en mal de notoriété, par-delà le « Copé-collé », le Bien est fait…
          


PORTE-BONHEUR
Envoyé par Annie

         

  



PHOTOS de BÔNE
Par M. Roland CAMILLERI
Envoi de M. Charles Ciantar


La Seybouse
Photo M. Roland Camilleri
Le Port
Photo M. Roland Camilleri
Photo M. Roland Camilleri
Les Remparts
Photo M. Roland Camilleri
Les Quais
Photo M. Roland Camilleri
La Gare
Photo M. Roland Camilleri
la Cathédrale
Photo M. Roland Camilleri
Vue générale
Photo M. Roland Camilleri
Cours Bertagna
Photo M. Roland Camilleri
Le Marché
Photo M. Roland Camilleri
La poste
Photo M. Roland Camilleri
Le Stade
Photo M. Roland Camilleri

A quand un Luther musulman ?
La semaine politique de Kamel DAOUD
envoyé par Mme A Bouhier
Article publié dans Algérie Focus, journal algérien publié en Algérie.. c’est réconfortant de penser qu’il y a des gens qui sont plus sensés que tous les sauvages qui défilent dans les rues, brulent, sodomisent égorgent.. ou que ceux qui les provoquent bêtement et inutlement. Je suis pour la liberté d'expression pas pour la bêtise. JPB.
http://www.algerie-focus.com/blog/2012/09/24/en-quoi-les-musulmans-sont-ils-utiles-a-lhumanite/
          
          Hirsute, violent, édenté, sale, yeux exorbités, rageur, ongles courbés, intolérant, affamé, cannibale et impossible à fréquenter.
          C’est le portrait imposé de « l’arabe », alias le musulman de souche, de l’Océan à l’Océan. De quoi vous donner envie de préciser l’essentiel de l’avenir : je suis algérien et pas arabe. Je suis humain et j’ai le choix d’être musulman ou pas. A ma manière, discrètement, entre moi et le ciel, Dieu et le murmure.

          Car pour le reste, je n’en veux plus ! Je ne veux pas le dire, le répéter, y insister ni le revendiquer, ni le proclamer. Sur la scène de la création vaut mieux se proclamer aujourd’hui extraterrestre que musulman. Car cette nationalité céleste détient désormais le monopole de la bêtise, de la capacité d’être manipulable jusqu’à l’absurde, de l’idiotie, de la détresse et du meurtre et des fatwas surréalistes.
          Bien sûr ceux qui ont tué l’ambassadeur US, en Libye il y a quelques jours, sont dix ou vingt et ceux qui manifestent contre les ambassades de l’Occident en les incendiant ne sont que quelques milliers sur le total du milliard mais n’empêche : les autres se taisent, reculent, ne disent rien et laisse faire ou regardent ailleurs. Du coup, les arabes/musulmans n’ont pas la nationalité du plus intelligent mais celle du plus fou de leur village. Du coup, il faut assumer la confusion puisqu’on la laisse faire. Puisqu’on préfère culpabiliser devant les islamistes.
          Puisqu’on choisit de s’exiler pour leur laisser les pays. Puisqu’on n’ose pas leur répondre, qu’on s’écrase, qu’on acquiesce et qu’on glisse avec eux sur leur pente folle de leur interprétation moyenâgeuse du sacré. Puisqu’aussi on n’ose même plus écrire un mot sur eux chez soi et qu’on leur concède le droit de parler en notre nom, avec l’Occident et avec Dieu et même avec nos femmes et nos corps.

          Si on se laisse faire, c’est qu’on est dans la complicité et donc dans l’acceptation. C’est donc que dans l’île déserte et étroite du monde, on accepte la négritude confessionnelle comme une fatalité.
          Face à Robinson, on revendique presque le statut du sauvage qui mange l’arbre, l’oiseau et veut hâter la fin du monde.

          Et qu’on ne vienne pas dire ensuite que tout le monde ne ressemble pas à tout le monde. Qui ne tue pas, consent. Qui ne dit rien, approuve. Qui croit que ces gens là ont raison, mais seulement pas, dans les manières, les aide. Car aujourd’hui, c’est évident : l’Islam tel que vécu, vendu, parasité est une menace pour l’esprit et la raison. Et les islamistes qui montent, voleurs de printemps ou simple affidés sont une arme de destruction massive de notre humanité chancelante. Nos écoles sont donc une menace, ainsi que nos silences, interprétations, exils et démissions, livres et avis.

          Qu’on laisse de coté la manipulation grossière et les enjeux stratégiques et les coups de pub genre Charlie hebdo et ne retenons que la capacité incroyable de nos religieux à être idiots et violents. Le Film en question ? A peine un détail et il paraît qu’il n’existe même pas (comble de la moquerie !). On aurait pu y répondre par le silence, par un autre film, par un sourire ou par un plus grand effort à reconstruire nos pays et nos nationalités.

          A quand un Luther musulman.

          L’Islam est à revoir, repenser et redéfinir et à ramener à la raison ou à l’aire de l’intimité ou à déclarer inapte. L’enjeu est notre place et notre utilité au reste de l’humanité qui avance ou qui souffre sans se proclamer le centre du monde ni le « peuple de la vérité ».

          Et qu’on arrête de crier au complot, de se croire victime d’une théorie mondiale, de voir les juifs partout même dans mon nom de famille et de multiplier les analyses fumeuses : l’évidence est là. Sur vos télés et dans les rues. Il faut choisir vite : rejoindre l’humanité ou pas. Repenser l’Islam ou pas. Car pour le moment il y a de quoi pleurer et rire en regardant des hirsutes brûler un drapeau allemand pour dénoncer l’Amérique et confondre un Etat et un malfrat, un clip Youtube et une hystérie. Dieu et une barbe. Musulman/Arabe ? Non, ce qui est écrit sur mon passeport est clair : « algérien ». Cela ne tombe pas du ciel ni ne me vient de mes ancêtres. C’est quelque chose que je fabrique moi-même pour mes enfants.

          Depuis presque un siècle, la bonne question est celle de « A quoi servent les musulmans au reste de l’humanité ? »
          En quoi faisons-nous avancer le progrès, le mieux, le Droit, la justice ?
          Qu’avons-nous inventé, musulmans de croyance ou musulmans par la culture, depuis le dernier Astrolabe ? Quand allons-nous enfin admettre que nous sommes devenus un poids mort pour l’humanité et un problème pour la collectivité ? Car s’il est vrai que le monde est un jeu d’adversités et de rapines, il faut admettre qu’aujourd’hui il s’agit d’un problème plus profond qu’un clip, une caricature ou une manip : si nous sommes aussi manipulables c’est parce que nous sommes les êtres d’un malaise. Les habitants d’une planète qui a un pied dans l’Iphone 5 et un autre dans les babouches ancestraux.
          C’est qu’il y a irrésolution, fausse naissance, inadaptation et décalage et donc douleur et donc violence.

          Les deux dernières semaines, entre faux film, manifs, meurtres et manips, ont résumé presque les six siècles qui ont suivi la chute de Grenade. Rien depuis l’astrolabe. Des « Arabes » travaillent à la Nasa ? Oui mais il leur faut l’Amérique et la Nasa comme arrière-scène pour pouvoir briller.
          Tous les « arabes ne sont pas des musulmans et tous les musulmans ne sont pas terroristes et salafistes ?
          Oui, mais les uns naissent du silence des autres, des compromis, des peurs ou, au moins, des mauvaises réponses au monde présent. Il faut repenser l’Islam dans ta totalité et ses fondements très vite et savoir très vite si l’on veut rejoindre l’humanité ou l’au-delà. Tout le reste est blabla et jeu de rétrospectives sur les splendeurs d’autrefois.

          C’est le long résumé d’une semaine de bêtises, de haines, d’insultes, de bigoteries. On peut y retenir le feuilleton d’une croisade
Kamel Daoud
Algérie, Chroniques, Politique
septembre 23, 2012 4:00



AVOIR et ÊTRE
Parole et musique de Yves Duteil
Envoyé par Salah

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.

Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.


L'ENFER DU KOUIF
Par Mme Marcelle van den Bröeck
Envoyé par M. Eric van den Broëck

            J'ai mis de longues années qui me séparent de ces lignes pour transmettre ce que seul le mot de ce lieu signifie pour moi : L'enfer.
            Il faut s'imaginer un cirque étroit entouré de montagnes désertiques de la frontière sud algéro-tunisienne, séparée, sans protection en dehors de la ligne Morice. Située à 1114 mètres d'altitude à la sortie d'un col, la mine de phosphate du Kouif, était distante au nord de la ville de Tébessa, Théveste ancienne ville romaine, de 30 Km. Notre nouvelle destination motivée par l'affectation d'Yves, mon mari, au centre informatique de la mine, pour le remplacement brutal, durant les événements de la guerre d'Algérie, d'un jeune informaticien, torturé et assassiné par les fellaghas, à la sortie de la mine. Il s'appelait André Sabathier.
            Je n'ai jamais oublié, lorsque je suis entré dans sa maison, notre nouvelle demeure, L'imprégnation de sa présence. Tout dans ces lieux était empreint de sa marque.
            Oui ! J'arrivais dans une ambiance triste, de poussière grise.
            Tout était gris; javais 27 ans. Trois enfants en bas âge. L'aîné Eric avait deux ans et demi. Bernard, un peu plus d'un an. Il ne marchait pas encore. Quant au troisième, Hervé, une vingtaine de jours le séparait de sa naissance à Alger, à 800 Km de notre nouvelle destination.
            C'était l'hiver, en ces lieux désertiques, le vent, le froid, la neige seront notre quotidien.

            En été, ce sera quelques mois plus tard, la chaleur, le vent des poussières de phosphate et, en prime, le vol des sauterelles dévastant tout; le peu émergeant des montagnes arides.
            Mais revenons à ma nouvelle maison, située à la sortie du village. Le directeur de la mine, avait tout simplement confié à Yves, pour notre autodéfense, un vieux fusil Lebel de la Guerre de 14-18. A l'intérieur de l'habitation, chaque porte se barrait à l'aide d'une tige de blindage. Sur le lit des enfants en guise de rideau, une plaque énorme de blindage se plaçait le soir sur le dessus de leur lit, en guise de protection.
            Les murs extérieurs de la maison étaient constellés de marques de balles, vestiges des différentes attaques des fellaghas, presque chaque soir. Durant les 18 mois de notre séjour en ces lieux funestes, nous n'avons eu que 15 jours de répit.
            J'éviterais de signaler le nombre de morts, de disparitions, d'exactions diverses, perpétrés en ces moments de guerre.

            Au moment des grands froids, un seul poêle à bois Godin, nous réunissait dans la pièce principale. A certaines périodes, lorsque l'ennemi nous privait d'eau, les femmes indigènes allaient à 4 Km se ravitailler, car je lavais parfois le linge avec de l'eau minérale. Notre vie s'accomplissait dans le cadre de ce cirque étroit.

            Yves se rendait chaque jour à la mine pour l'entretien et la réparation des ordinateurs et matériels divers d'IBM. De mon côté, je m'occupais des enfants, de la maison, du mieux qu'il m'était possible, avec des moyens réduits ou inexistants. Je n'avais pas le droit de sortir afin d'éviter d'être enlevé ou de me faire tuer. De ce fait, le directeur de la mine avait fait placer chez nous Torchane, pour les diverses courses. Torchane, l'homme providentiel était âgé; il avait fait la guerre de 14-18. Il était dégourdi et attachant avec son air sympathique sous son turban à carreaux.
            Lorsque ma provision de lait de poudre était épuisée pour les biberons d'Hervé, c'est simplement une Jeep de l'armée basée à Tébessa qui me ravitaillait pour mon bébé. Les militaires choisissaient les jours pour passer le col menant au Kouif, afin d'éviter les attaques ou guet-apens meurtriers. Les boites de lait en poudre étaient de diverses marques. Il fallait faire avec cela. Jamais mon bébé n'a été malade. Il grandissait à merveille en sagesse dans ce lieu inhospitalier. Mes deux autres enfants de même. Pourtant la nourriture journalière mérite une description attentive. Chaque jour, vers midi, Torchane frappait à la porte et nous tendait une pile de gamelles en fer blanc, emboîtées, contenant le repas préparé par la mine. Le plat de résistance comprenait un ragoût de dromadaire ou de chèvre en sauce qui calmait notre faim tenace. Point de grimaces ou de refus; il fallait se contenter de ces préparations pour calmer nos angoisses. De toute façon, la pensée et la réflexion nous avalent quittés depuis longtemps. Nous avions été prévenus, qu'en ces lieux, le sol abondait en phosphate jusqu'à sa surface; il était impossible de planter quoi que ce soit dans cette terre. De même faire de l'élevage de volailles rendait la chair insipide et dure, malgré mes préparations réduites en pâtés au goût de phosphate, immangeables…

            Notre santé, notre jeunesse, notre volonté d'affronter cette nouvelle vie, nous avaient donné une force et une insouciance insoupçonnables. Malgré tout nous n'étions pas des surhommes. Dès la tombée du jour, après la mise en place des barres de blindage, et couché les enfants, dés les premiers tirs qui nous alertaient, je me précipitais en tremblant auprès du lit des enfants, recouvert de la plaque de blindage protectrice, à genoux, entourant de mes bras les barreaux, croyant les protéger un peu plus, pendant qu'Yves, armait son Lebel et attendait prés de la lucarne de la salle de bain, l'ennemi éventuel.
            Aucune protection de la mine par l'Armée basée à 30 Km à Tébessa, car nous nous trouvions dans un No Mans Land, sur la frontière elle-même. Seul un mirador sur le haut de la villa pouvait contacter par des signaux le personnel de la mine, appeler des renforts en cas d'attaque.
            Souvent, pendant certaines soirées, je pouvais apercevoir de ma fenêtre, sur le sommet de la montagne, barrant notre horizon, un ou deux fellaghas, introduisant des armes dans une grotte visible de chez nous. Je voyais leur village tout proche Rhilane. Une route parallèle aux contours de la mine du Kouif, où parfois des caravanes de dromadaires passaient chargés, sûrement d'armes et de munitions.
            Un après-midi, nous avions assisté à l'attaque d'une de ces caravanes par un T6, faisant office d'appui feu, protégeant au sol une colonne de légionnaires détachés en ces lieux dans le but d'enrayer un ravitaillement en armes.

            Je ne puis m'empêcher de ne pas passer sous séance, quelques faits qui ont marqué notre séjour. En dehors des balles traçantes soufflant l'air, de nos nuits et le sifflement strident des armes automatiques lors des attaques. Les journées étaient peu bruyantes. La sirène seule appelant les ouvriers à la mine et le cliquetis des wagonnets de phosphate sur les rails aériens situés en contrebas des bâtiments. Le dimanche une animation des populations locales et environnantes animait le marché sur la place, prés de notre maison. Tout autour, quelques boutiques, marchands ambulants mêlés aux ânes, aux chameaux, chèvres et fellaghas de passage. Ceci était notre ambiance.
            Un jour de Pâques, alors que je ne sortais jamais de chez nous, l'occasion était belle de faire une petite promenade en famille, en direction du village. Endimanchés et heureux, nous n'avions pas fait quelques centaines de mètres, qu'un tir nourri dans notre direction nous fît nous jeter instantanément dans un fossé du chemin. Deux interprètes marchant derrière nous dans un même réflexe en firent autant. L'un des deux hommes saisit la poussette, alors que se protégeait Bernard sous mon corps; Yves fit de même avec Hervé porté dans ses bras. Eric serré entre le corps d'un des deux interprètes et moi. Etaient-ce eux ou nous qui étions visés par ce tir nourrit ? Toujours est-il qu'une balle atteignit mortellement l'interprète se blottissant contre Eric. II périt à ses côtés. L'attaque dura une demi-heure environ." Je n'oublierai jamais ces moments-là.

            Un autre fait marquant que je dois souligner, se passe pendant un après-midi où je faisais ma lessive dans la buanderie attenante au jardin entouré d'un grillage fermé par un portillon. Toute la famille se reposait. Mon jeune fils Bernard faisait ses premiers pas dans cet enclos. De la porte entrouverte, je pouvais surveiller les progrès de mon enfant durant mon travail. Alors qu'il descendait avec application sur le chemin vers la barrière, un fellagha en djellaba noire, inspectant d'un regard les environs, s'approcha de la grille. Ne m'ayant pas aperçu, il semblait décidé à s'emparer de l'enfant qui arrivait vers lui. J'eus un réflexe immédiat en bondissant hors de la buanderie pour arriver au plus vite et prendre mon enfant.. L'homme surprit s'enfuit en rebroussant chemin. Je respirais enfin devant un rapt qui s'esquissait sous mes yeux.
            D'autres enfants n'ont pas eu cette chance; les enfants des gardiens de la mine ont été enlevés. Une famille musulmane voisine, assassinée, seul le fils aîné, échappé du massacre était venu demander des secours à Yves alors qu'il était trop tard, hélas.
            Un matin de dimanche, jour de marché on découvrit, alignées sur l'étal les têtes égorgées des bouchers. Que dire de tout cela ? Mon silence dans la vision de ces souffrances ressenties est resté plombé pendant des années. Je ne pouvais prononcer ce mot de Kouif, qui ressemble à un sifflement de balle, sans me murer dans mon silence.

            Bientôt mes 80 ans auront dévoilé avec ce recul du temps, quelques-uns des tristes passages de notre séjour à la mine de phosphate du Kouif. Il fallait que je transmette, tout au moins, à mes trois aînés, ces souvenirs d'une vie particulière. Notre existence a été émaillée d'événements souvent tragiques et mouvementés, formant à jamais nos corps et nos âmes.
            Ceci n'est que la fin d'un épisode.
Marcelle van den Bröeck             

Réalité historique
Mercredi 30 juin 2010
- Par VSA - Publié dans : Contemporaine
Envoyé par M. P. Barisain
A propos de l'armistice de Rethondes du 22 juin 1940

            Certaines personnes aiment faire croire à la population française que la France a capitulé face à l'Allemagne nazi, employant le même discours de de Gaulle. Il s'agit d'un mensonge historique des plus grossiers. C'est entièrement faux, elle a signé un armistice et non capituler. Quelle distinction peut-on fait entre les deux ? La différence est pourtant grande :
           - un armistice est simplement une suspension des hostilité, autrement dit un cessé-le-feux, et cela pour un temps souvent indeterminé. Certes, lors d'un armistice, il y a un vainqueur et un vaincu. Malgré tout, ce dernier conserve une partie de sa souveraineté et peut négocier avec les vainqueurs. Ce fut le rôle donné au général Huntziger, chef de la délégation française. Ainsi, la France put conserver, en théorie, son autorité sur la métropole et l'ensemble de son Empire, même si cela fut provisoire. Paradoxalement, ce sont les gaullistes qui ébranleront les premiers cette autorité maintenue par notre pays, notamment en tentant de soulever immédiatement une partie de l'Afrique contre elle, afin de faire reconnaître l'autoproclamé chef de la résistance Charles de Gaulle. Cet armistice de Rethondes était contraignant, certes, mais il était nécessaire, quoi qu'en dise les mythologistes gaullistes. Cela a permit notamment de conserver une partie l'armée française, et à long terme de la restructurer et de la renforcer, ou de maintenir la législation française comme prioritaire à la législation allemande. De plus, condamner l'armistice, ce n'est pas prendre en compte les 10 millions de français (un quart de la population) sur les routes qui devaient être relogés. Ce n'est pas dans une métropole mise à sac que ces Français auraient pu refaire leur vie. Mais le noble de Gaulle ne s'intéressait sans doute pas à ces gens du peuple, dont le fils de paysans Pétain faisait parti. Egalement, il n'y a pas besoin d'être un expert en stratégie pour constater qu'en laissant la zone Sud de la métropole à la France, les Allemands ne purent accéder directement à l'Afrique du Nord. A cause de cette erreur stratégique monumentale, les Américains purent débarquer puis s'installer en Afrique du Nord sans rencontrer de grande opposition, les armées du Reich étant peu présentes. A titre d'information, rappelons qu'un armistice entre la France et l'Italie fut également signé le 24 juin à Olgiata, au nord de Rome.
           - une capitulation, c'est lorsque le vaincu est totalement soumis à la volonté du vainqueur, et cela sans aucune condition. Le vainqueur peut faire ce qu'il souhaite, sans aucune limite. Le vaincu ne peut que se taire et subir.

           Voici quelques citations d'hommes célèbres permettant de nous faire réfléchir sur la nécessité d'un armistice :
           - Churchill
           * "Je n'ai jamais dit que le gouvernement de Vichy, en signant l'armistice, avait commis un acte de trahison. Mais j'ai trouvé à Londres quelqu'un qui le prétendait. C'est un général français, je m'en suis servi !" (Louis Christian Michelet, La légende gaullienne, Editions Godefroy de Bouillon, 2008, p. 266).
           selon lui, à cause de l'armistice, Hitler "a commis la plus grande erreur possible en n'étandant pas son empire à l'Afrique du Nord." (Marc Ferro, Pétain, Fayard, 1987, p. 106).
           * au colonel Groussard, il déclara "Je respecte profondément la personne du maréchal Pétain. Je sais qu'à sa place, il serait difficile de faire mieux. Il a à jouer une partie surhumaine, surhumaine vraiment." (André Pertuzio, "Vérités et mensonges", article de l'Action Française 2000, numéro du 19 juillet au 1er août 2001).
           *au pétainiste général Georges, il lui confie le 8 janvier 1944 à Marrakech : "En juin 1940, après la bataille du Nord, l'Angleterre n'avait plus d'armes. Nous n'avions pas vu la question des chars et celle de l'aviation sur un plan suffisant. L'armistice nous à, en somme, rendu service. Hitler a commis une faute en l'accordant. Il aurait dû aller en Afrique du Nord, s'en emparer et poursuivre en Egypte. Nous aurions eu alors une tâche bien difficile." (Procès Pétain, 9ème audience, Journal Officiel du procès, p. 167, puis rapporté par Jacques Le Groignec dans Pétain, gloire et sacrifice, Nouvelles editions Latines, 1991, p. 115, puis par François Georges Dreyfus dans Histoire de Vichy, Editions de Fallois, 2004, p. 157).
           -de Gaulle
           * au général Odic, commandant des forces aériennes d'Afrique du Nord, venu à Londres, il lui dit le 12 décembre 1941 : "N'avouez jamais que l'armistice ne pouvait être évité." (Pierre Chandelier, "Celui qui a dit non", article de Présent, 20 juin 2001, puis rapporté dans la revue Le Maréchal, n°205, 1er trimestre 2002 ; également indiqué par Kenneth Pendar dans Le dilemme France-Etats-Unis, Editions SELF, p. 280-288, et par Louis-Christian Michelet dans la Revanche de l'Armée d'Afrique, Editions Godefroy de Bouillon, 1998, p. 201-202).
           * devant l'Assemblée consultative, le 15 mai 1945 : "Qu'on imagine ce qu'eût été le développement du conflit, si la force allemande avait pu disposer des possessions françaises d'Afrique. Au contraire, qu'elle fut l'importance de notre Afrique du Nord comme base de départ pour la libération de l'Europe." (discours rappelé par Jacques Le Groignec dans Pétain et les Américains, Nouvelles Editions Latines, 1995, p. 340).
           * lors de la signature du décret du 11 avril 1959 par le Premier ministe, relatif à la Commémoration de la Victoire de 1945, il déclara : "Cette victoire n'est d'ailleurs pas la nôtre. L'action de nos forces, qu'elle fut celle de nos armées ou celle de la Résistance, n'a été d'aucun poids dans le résultat final. Elle n'a pas modifié d'un jour ou même d'une heure le moment de la capitulation allemande. Naturellement, j'ai dit et affirmé le contraire, car il fallait que la France figurât parmi les puissances victorieuses et fût présente à la table des vainqueurs." (Roger Belin, Lorsqu'une République chasse l'autre, 1958-1962. Souvenir d'un témoin, Editions Michalon, 1999, p. 199).
           -quelques nazis
           * l'un des plus fidèles compagnons d'Hitler, le ministre Von Renthe-Fink, déclare à Walter Stucki, ambassadeur de Suisse à Vichy : "Le Führer, le plus grand de tous les hommes vivants, a commis en juin 1940 une faute inconcevable en concluant un armistice avec la France, au lieu d'occuper tout le territoire français et, après avoir traversé l'Espagne, l'Afrique du Nord." (Walter Stucki, La fin du Régime de Vichy, Editions de la Baconnière, 1947, p. 30, et Jacques Le Groignec, Pétain et les Américains, Nouvelles Editions Latines, 1995, p. 233).
           * Hermann Goering, maréchal du Reich, avouera que "L'armistice fut la plus grande faute du Führer." (Jean-Raymond Tournoux, Pétain et la France, Plon, 1980, p. 154).
           -quelques historiens
           * Henri Amouroux, l'un des plus grands historiens français, explique que : "Aujourd'hui, la nécessité de l'armistice n'est pratiquement pas remise en cause, ce qui bouleverserait de Gaulle." (Henri Amouroux, La page n'est pas encore tournée, Robert Laffon, 1993, p. 12). La même année de la publication de ce livre, il précisa dans le magazine Valeur Actuelle : "Le gaullisme a imposé l'idée qu'il ne fallait pas signer cet armistice et que Vichy était illégitime. C'est fabuleux ! Mais ce n'est pas sérieux." (Interview d'Henri Amouroux à Valeur Actuelle, 13 décembre 1993, repris par Jacques Le Groignec dans Pétain et les Américains, Nouvelles Editions Latines, 1995, p. 341, puis dans son Phillippique contre les mémoires gaulliens, Nouvelles Editions Latines, 2004, p. 10).
           * L'historien allemand Elmar Krautkramer écrira : "Dans l'histoire de la seconde guerre mondiale, on a pas apprécié à sa juste valeur le rôle que la france avait joué entre les deux camps ennemis. Le combat mené par la France et la façon dont elle s'est relevée de sa défaite n'a pas commencé avec l'appel du 18 juin, mais tout a débuté, et peut-être avec plus d'efficacité, avec l'armistice de Rethondes." (Elmar Krautkramer, Vichy 1940-Alger 1942, Economica, 1992).

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L’AÎNE DE LA FAMILLE
Photo Claude Rizzo

Chers amis,

J’ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon dernier roman :
"L'ainé de la Famille"
Paru aux Editions Lucien SOUNY (Distribution Rando)
Disponible en Librairie.
Prix 18€50
             Claude RIZZO

L’aîné de la famille.
De Claude Rizzo

       Six hectares de vigne, une centaine d’oliviers, un jardin potager… Traditions et réussite se perpétuent depuis quatre générations chez les Prioris, une famille unie par les mêmes aspirations et les mêmes valeurs.

       Pourtant, Hubert, le père, pressent aujourd’hui que le rêve est en train de s’envoler. Hélène, sa fille, a grimpé au plus haut de la hiérarchie sociale avec son mariage. Elle fuit désormais les siens qui n’appartiennent plus à son monde. Le cadet, Adrien, apparaissait comme l’exemple même du travail, de la pugnacité et de la volonté d’entreprendre. Celui-ci a déserté face au premier obstacle, laissant derrière lui un immense gâchis. William, l’aîné, est bien le seul de la nichée à porter en lui l’héritage des ancêtres ainsi que leur amour pour la vigne et le vin. L’unique oisillon, réunissant toutes les vertus des Prioris, est cependant l’intrus. Né des oeuvres d’un passant sans bagage, il est le seul à ne rien leur devoir et le seul à ne jamais avoir déçu.

       La tempête qui menaçait éclate soudain. La vente aux enchères de la propriété paraît inscrite par avance au bout d’une longue agonie.

       La Providence se joue des vérités écrites par les hommes. Les Prioris, voués à des lendemains simples et paisibles, en feront la cruelle expérience. La sagesse du père, la générosité de William, parviendront-elles à sauver une famille au bord du naufrage et à rendre au domaine l’espérance d’un avenir serein ?

       A ceux qui liraient l’ouvrage : Votre avis m’est précieux. Un petit E-mail me ferait grand plaisir.

       Mes autres titres disponibles chez votre libraire :
- Au temps du jasmin (Editions Michel Lafon)

- Le Maltais de Bab el-Khadra (Editions Michel Lafon)

- Je croyais que tout était fini (Editions Michel Lafon)

- La secte (Editions Lucien Souny)

- Le sentier des Aubépines (Editions Lucien Souny)


Très cordialement
Claude RIZZO – 06100 Nice –
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NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie
Otages algériens :
Le MUJAO met à exécution sa menace
Envoyé par Pierre
http://www.algerie1.com/actualite/otages-algeriens-le-mujao-met-a-execution-sa-menace/
Algérie1.com le 01/09/2012
          Par : Mourad Arbani

           Mise à jour à 22 h 00 : Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) a mis à exécution sa menace après expiration du délai accordé aux autorités algériennes pour libérer les trois islamistes d’AQMI arrêtés à Berriane (Ghardaïa).

           En effet, selon des sites mauritaniens et maliens, l’organisation terroriste est passée à l’acte ce samedi matin près de la ville de Gao, dans le Nord du Mali.

           A en croire l’agence mauritanienne « Sahara Media », les terroristes du MUJAO auraient exécuté le vice-consul algérien à Gao, Tahar Touati.

           Dans un communiqué diffusé ce vendredi par un certain Abou El Walid le Saharaoui présenté comme un émir du MUJAO, est écrit que l’exécution du diplomate algérien est intervenue après expiration de l’ultimatum accordé aux autorités algériennes appelées à « assumer les conséquences de l’entêtement de ses généraux et son président irresponsables ».

           Selon toujours la même source, « la partie négociatrice pour le côté algérien pour la libération du diplomate algérien s’est rétractée à la dernière minute ».

           Le MUJAO a appelé les Algériens « à éviter de fréquenter toutes les institutions sans exception » avant d’annoncer que des « moudjahidine sont prêts à frapper pour venger leurs détenus ».

“La société est en train de se moderniser dans la douleur”
Par M. Lahouari Addi, professeur de sociologie
Envoyé par Pierre   
Liberté-Algérie, Dimanche, 22 Juillet 2012 09:50
Par : Hafida Ameyar
http://www.liberte-algerie.com/actualite/la-societe-est-en-train-de-se-moderniser-dans-la-douleur-lahouari-addi-professeur-de-sociologie-182262

         J’avais 13 ans, en 1962, et je me rappelle très bien cette première journée de l’Indépendance. Je suis né et j’ai grandi à Lamur (El-Hamri), un quartier populaire issu des bidonvilles qui s’étaient constitués autour de la ferme du colon Lamur, à la fin du IXXe siècle. Les Français appelaient le lieu Lamur et les Algériens El-Hamri, à cause de la boue qu’il y avait. Les rues n’ont été goudronnées que dans les années 1940… Pour revenir à la journée du 5 juillet 1962, nous étions pressés d’aller au centre-ville, à la rue d’Arzew -aujourd’hui rue Larbi Ben M’hidi - et la place des Victoires qui, depuis 1960, étaient interdites aux Algériens. Beaucoup d’Algériens avaient été lynchés, par des foules de pieds-noirs hystériques, à l’époque où l’OAS semait la mort dans la ville. Par conséquent, le jour de la victoire, les Algériens voulaient aller au centre-ville qui leur était interdit. Sans que ce soit organisé, des milliers de personnes, hommes, femmes, enfants, des quartiers populeux convergeaient vers le centre-ville. Il n’y avait pas de colère, mais de la joie débonnaire. Les adultes avaient des drapeaux et certains enfants portaient des casquettes aux couleurs nationales. La joie se lisait sur tous les visages. Enfin libres, disait-on. L’indépendance, el-istiqlal, el-houria… voulait dire la fin de la misère, la récupération de la dignité, l’égalité. Pour les Algériens, l’indépendance c’était le rêve, l’idéal. 1962 était la fin d’un monde et la naissance d’un monde nouveau. Nous chantions, nous dansions, nous faisions du bruit.
         Malheureusement un incident grave se produisit et qui allait avoir des conséquences terribles.

         Ce matin-là, la Jeanne d’Arc était algérienne
         À la place de la Cathédrale, en plein quartier européen, un jeune homme est monté sur la statue en bronze de Jeanne d’Arc et a placé le drapeau national à sa main. Jeanne d’Arc à cheval, avec sa chevelure, était algérienne ce matin-là, portant fièrement un drapeau national au milieu d’adolescents, agrippés à elle et qui lui embrassaient les joues. à ce moment, un coup de feu éclate et l’un des jeunes hommes agrippés à la statue est tombé. Il venait d’être abattu par un pied-noir irascible, qui ne supportait pas cette scène. Le coup était parti du deuxième étage d’un immeuble en face. Une foule déchaînée a envahi l’immeuble, donnant le signal d’un massacre, qui reste comme une tache noire dans l’histoire de la ville d’Oran. Pendant trois ou quatre jours, les hommes de Attou, un chef local du Fida, a semé la terreur parmi la population européenne. Il y eut officiellement 300 morts, mais peut-être plus. Il a fallu l’intervention énergique de l’ALN, dirigée par le capitaine Nemiche Bakhti, pour arrêter les tueries. L’opinion publique était divisée à El-Hamri : les plus âgés condamnaient les tueries et les plus jeunes approuvaient par esprit de vengeance. Mais l’événement a été vite oublié ou refoulé, et les familles parlaient plus du retour des maquisards. Une de mes tantes espérait revoir son fils dont on lui avait pourtant annoncé la mort au maquis. J’entendais les plus âgés parler des dissensions au sein du FLN, mais j’étais trop jeune pour comprendre ce qui se passait. Le 5 juillet 1962 avait duré pour moi tout l’été.

         À la recherche d’un espace public… pacifié
         En 50 ans, le pays a beaucoup changé. En 1962, l’Algérie était un pays rural, avec quelques dizaines de milliers de citadins. Aujourd’hui, c’est un pays où la majorité de la population - près de 70% - vit dans les villes de plus de 100 000 habitants. L’Algérie coloniale était rurale et l’Algérie postcoloniale est urbaine. De mon point de vue, c’est une nouvelle société qui est née. J’ai analysé ce processus dans mon livre Les mutations de la société algérienne (La Découverte, 1999). L’hypothèse est que l’Algérie est une juxtaposition de communautés familiales, et que les membres de ces communautés sont à la recherche d’un espace public. Ce sont surtout les femmes qui sentent le besoin d’un espace public pacifié où elles sont respectées. La généralisation du port du voile est l’expression de cette volonté de sortir de l’espace domestique, tout en étant respectée comme "une sœur" ou comme une "fille de bonne famille". Le voile n’est pas porté pour Dieu, il est porté pour les hommes dont les femmes attendent qu’ils aient un comportement civique dans la rue.
         Les difficultés de l’émergence de la société, et de l’individu en tant que sujet, rappellent l’expérience par laquelle sont passés les pays européens (Angleterre, France…) aux 18e et 19e siècles. L’autosubsistance a été détruite par l’échange monétaire, et l’industrialisation a bouleversé les rapports sociaux. L’Algérie vit sa phase d’accumulation primitive du capital. Les grosses fortunes sont en train de se constituer, sur la base de la rapine et de la corruption, avec la complicité du personnel de l’état. L’idéologie populiste des années 1960 et 1970 a essayé d’éviter cette phase mais, en réalité, elle n’a fait que la préparer.
         Malgré tout, la société algérienne est en train de se moderniser, dans la douleur, de manière contradictoire, mais la dynamique est enclenchée. Elle est confrontée à quatre défis fondamentaux, dans cette quête de modernisation et de modernité. Le premier est économique et il s’agit de créer un marché national producteur de valeur. Je ne parle pas d’autarcie, mais de produire des biens manufacturés et agricoles pour l’exportation, afin de payer les importations. La modernité économique, c’est la production de la valeur à travers le système de prix sous la contrainte de la compétition internationale.

         L’objectif des martyrs : construction de l’État de droit
         L’Algérie n’a pas participé à la première révolution industrielle, ni à la deuxième, mais elle peut rattraper son retard, en participant à la révolution scientifique et technique, qui a débuté dans les années 1970.
         Le deuxième défi est sociologique. L’Algérie n’est plus un ensemble de communautés traditionnelles et de groupes lignagers. C’est un ensemble humain composé d’individus à la recherche d’une société où ils peuvent se réaliser en tant qu’individus autonomes. Il y a une demande de société et d’espace public si forte que les jeunes ont le sentiment de gâcher leur vie. La conséquence est l’idéalisation de la vie en Occident que les séries télévisées caricaturent avec la profusion de luxe, d’argent et de belles femmes. Le troisième défi est culturel. Face aux bouleversements sociologiques, la conscience religieuse s’est durcie dans une conception collective et donc intolérante de l’islam. Les Algériens croient que la cohésion sociale et l’unité nationale sont assurées par l’islam. C’est une illusion. Ce qui assure mieux la cohésion sociale, c’est la division sociale du travail et l’état de droit. La conception de l’islam a besoin d’évoluer vers la liberté de conscience et vers la pratique privée de la foi. L’islam collectif, la religion publique, dans laquelle pullulent les hypocrites, est un danger pour la foi sincère.
         En Occident, le schisme protestant est apparu au 16e siècle contre le caractère public de la foi. Enfin, le quatrième défi est politique.
         Il faut sortir de la légitimité historique, détenue par l’armée qui suppose que la source du pouvoir c’est les martyrs. Les martyrs n’ont rien demandé et il faut les garder en mémoire et les respecter. La source du pouvoir doit être le suffrage universel, et sur ce sujet, les militaires doivent s’adapter et ne pas empêcher la construction de l’état de droit, qui était l’objectif final des martyrs, puisque l’indépendance n’était qu’une étape.
         Pour résumer, l’Algérie est confrontée à des problèmes complexes d’ordre économique, sociologique, culturel et politique.
         Les 50 années passées n’ont pas été perdues si les élites militaires et civiles prennent conscience des défis que j’ai énumérés et y faire face, avec la conscience des perspectives historiques. Je rappelle que les sociétés occidentales ont résolu ces problèmes en trois siècles.

         NDLR: Voila donc une version réactualisée du 5 Juillet 1962 à Oran qui rappelle celle des émeutes de Sétif en 1945, où un pauvre scout algérien serait tombé le premier sous le revolver d'un méchant commissaire de police, et non la petite Nakache qui donnait la main à son père dans le public. Là, il s'agit d'un méchant Pied noir qui, de sa fenêtre du Bd du 2 ème Zouave,( je présume ?), cartonne un malheureux gamin qui a pris la place de Jeanne d'Arc ! En un mot, un sacré sniper avant la lettre...
         Quant à l'analyse, je ne résiste pas à la tentation de vous livrer un commentaire ( mais lisez aussi les autres très intéressants):


         Barigou, 22-07-2012 15:56
         Avec Lahouari Addi, nous sommes passé de la regression féconde à la modernisation dans la misère. Il cultive les antagonismes dans son laboratoire sans jamais en récolter les fruits, puisqu'il ne propose jamais une solution et ne fustige jamais personne. C'est une sorte d'intellectuel tranquile qui regarde sa société évoluer, un peu comme une vache regarderait passer un train.


         Je note aussi dans les dits commentaires , que Mr Lahouari Addi a enseigné à Lyon 2, ce qui montre que la boue du "colon" Lamur fut assez féconde pour donner la leçon aux descendants des Canuts. On est quand même heureux d'apprendre qu'en liquidant 1.800 jeunes étudiants qui l'avaient rejoint dans le maquis, Amirouche construisait l'Etat de Droit. Mais chacun sait que la Force majeure est un principe fondamental du Droit ( s-e du vainqueur)

Annaba - Opération coup de poing à la vieille ville
L’opération est menée par le commissaire central

Envoyé par Gilles
Envoyé par Pierre
http://www.seybousetimes.com/index.php/about-joomla/lest/3890-annaba-operation-coup-de-poing-a-la-vieille-ville--loperation-est-menee-par-le-commissaire-central

SEYBOUSE.TIMES , Lundi, 27 Août 2012
          Par : Ahmed Chabi

           Une vaste opération de police s’est déroulée hier et a concerné toute la vieille ville devenue le fief du banditisme dénoncé par des habitants approchés par M. Boufelaga, Directeur de la Sûreté de wilaya d’Annaba.

            Entamée à partir de 14 heures et se poursuivant au moment où nous rédigeons cet article, elle a impliqué pratiquement tous les cadres de la sûreté de wilaya. La place d’Armes était en effet grouillante d’agents de l’ordre public à la recherche de jeunes voyous et délinquants impliqués dans des agressions et autres troubles à l’ordre public. Les fouilles de maisons délabrées, niches de compteurs d’eau et caves ont été effectuées de manière minutieuse. Les policiers ne laissaient passer aucune occasion pour interpeller les jeunes de passage et procéder à leur fouille ainsi qu’à la vérification de leur identité. Certains ont été dirigés vers les fourgons stationnés Rue du CNRA pour être ensuite emmenés au Commissariat central où sera faite une vérification plus approfondie de leur situation. Des dizaines de suspects étaient concernés. Le Directeur de wilaya, a dans une déclaration faite à chaud à la presse, insisté sur son souci de lutter sans discontinuer sur la criminalité et nettoyer la ville des parasites qui l’ont infestée. Les résultats sont là pour prouver ajoute-t-il que la police fait son travail malgré le manque de civisme de certains citoyens qui ne veulent pas déposer des plaintes à l’encontre de ceux qui leur causent des désagréments. Profitant de sa tournée, il a tenu à recueillir les doléances des habitants du quartier qui se plaignent des agissements de ces malfaiteurs et surtout du manque d’éclairage public, ce qui favorise d’après eux les agressions et fuites des bandits après l’accomplissement d’un forfait. Des maisons ciblées par cette opération ont été passées au crible par les agents de l’ordre. Les ruelles de la vieille ville ainsi que les terrasses qui communiquent entre elles permettent aux petits malfrats de se fondre dans la nature et d’échapper ainsi aux recherches. Les agents de l’ordre public munis de matériel adéquat pour mener à bien leur tâche ont été au préalable avertis de ne pas utiliser la violence corporelle ou verbale au moment des interpellations qu’ils viendraient à opérer.
           Le Directeur de Wilaya s’adresse à chaque occasion aux vieux habitants du quartier rencontrés sur son parcours, en s’inquiétant sur les problèmes sécuritaires qu’ils rencontrent et comme il les sensibilise sur la nécessité d’avertir les commissariats de proximité en cas de besoin. Les jeunes quant à eux sont abordés poliment avant d’être fouillés pour dénicher éventuellement un produit prohibé tel que de la drogue, des psychotropes ou des lames qui reviennent à la mode ces derniers jours. A la route de l’avant port, des voitures sont fouillées et contrôlées sans aboutir à des découvertes. Les habitants de la vieille ville se disent rassurés devant ce déploiement massif des hommes en bleu et n’hésitent pas à formuler le vœu que ce genre d’action se répète plus souvent. Le patron de la police signale à la presse que sur les 22 crimes commis depuis le début de l’année et ayant fait l’objet d’enquêtes, seuls deux d’entre eux restent à élucider. Celui d’Aïn Berda et la plage restent en effet, pour le moment, inexpliqués. De toutes les manières, les investigations se poursuivent jusqu’à l’arrestation des mis en cause.

            Plus de 22 kg de kif traité saisis

            Une quantité de 22,3 kilogrammes de kif traité a été saisie ces derniers jours dans une station de lavage située à Annaba, au cœur de la cité 11-Décembre, a révélé dimanche le chef du service de la Police Judiciaire de la Sûreté de wilaya.
           Cette opération de saisie a permis le démantèlement d’un réseau de trafiquants de drogue composé de 22 individus, dont 6 hommes et 2 femmes ont été arrêtés et mis sous mandat de dépôt samedi (hier), tandis que 7 autres sont en fuite et activement recherchés, a indiqué la même source lors d’une conférence de presse.
           Sept autres malfaiteurs faisant partie de ce réseau sont actuellement “en cours d’identification”, a-t-on ajouté.
           Opérant dans les wilayas d’Annaba, de Skikda, d’El Tarf et de Constantine, ce réseau de trafiquants a pu être démantelé au terme d’investigations minutieuses et de recoupements opérés dans le cadre d’une enquête diligentée à la suite de la découverte, en janvier 2012, d’un autre réseau international et la saisie d’une quantité de 109 kg de kif traité à Annaba et à Constantine.
           Cette opération avait donné lieu à la mise sous mandat de dépôt de dix personnes, a rappelé la même source, ajoutant que ce réseau international regroupait également douze autres complices, des ressortissants tunisiens, marocains et libyens, actuellement en fuite.

Y A BON l'EUROPE
Envoyé par Pierre  
Développement du littoral
Bruxelles accorde 34 millions d’euros à l’Algérie
Samedi, 01 Septembre 2012 09:50
Par : Rubrique Radar...Algérie profonde.


           La Commission européenne vient d’approuver un prêt de 34 millions d’euros à l’Algérie pour son programme de développement du littoral.
           Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique, ces fonds sont destinés à l’urbanisation, aux activités économiques liées aux ressources côtières et à la lutte contre l’impact des changements climatiques.

La baie des Aiguades se dégrade
Samedi, 01 Septembre 2012 09:50 ; Béjaïa ( Bougie)
Par : Correspondants ( liberté Algérie)


           L’insécurité, l’insalubrité et l’anarchie règnent sur les lieux. Conséquence : les visiteurs en quête de détente et d’évasion en sont chassés. Les agressions et les vols sont le lot quotidien des touristes qui s’y aventurent.

           Le contraste est saisissant. La baie des Aiguades est un site touristique par excellence qui faisait naguère le bonheur des Béjaouis. C’était aussi une escale indispensable pour les visiteurs qui empruntent la côte nord-ouest de Béjaïa. Aujourd’hui, la baie s’est clochardisée ; elle se dégrade de jour en jour, au grand dam des amoureux de la nature. Avant que cet endroit féerique ne tombe en déliquescence, elle faisait le bonheur des familles béjaouies qui venaient s’y reposer, s’y ressourcer et chercher un peu de calme. La destination était incontournable pour les Béjaouis qui regagnaient le Béjaïa natal le temps d’un week-end, pendant les vacances scolaires ou durant les congés annuels. Les émigrés renonçaient, quant à eux, sans regret aux plages du sud de la France, d’Espagne ou d’Italie… La baie des Aiguades faisait le bonheur aussi des visiteurs occasionnels, qui venaient des quatre coins du pays, des étrangers, coopérants techniques ou en séjour académique. Leur hôte béjaoui se faisait un devoir de leur faire visiter ce site féerique chargé d’histoire. Mais ces dernières années, quelque chose a cassé. L’insécurité, l’insalubrité et l’anarchie y règnent. Conséquence : les visiteurs en quête de détente et d’évasion en sont chassés. Les agressions et les vols sont le lot quotidien des touristes qui s’y aventurent.

Commentaires
abdoul
A quoi sert toute cette administration pléthorique en charge du tourisme. A quoi sert ce ministre dont la seule action est de déclarer que l'Algérie est un beau pays qui mériterait d’être visiter.
Tant de laisser aller me donne la nausée.
L’Algérie C’ÉTAIT un beau pays comme dit la chanson.....mais cela se conjugue au passé

Aksel
J'invite ces deux correspondants à nous faire un article sur le fameux parc national de Gouraya !! Tout le monde verra alors qu'il n'y a pas que la baie des aiguades qui pourrit à vue d'oeil !! Béjaia est est phase d'etre clochardisée entierement !! Les lumieres de Bougie ont laissé depuis longtemps la place, à la saleté, à l'anarchie et à la puanteur !!

bissa63
L'histoire de ces racketteurs de parking il faut les eliminer , ces gens trouvent les pretextes qu ils , y a pas travail mais ces des bras casses ils travaillerons jamais
>hmimed


S'il n'y avait que la baie des aiguades a pleurer ,notre deuil serai moins pénible mais ,que peut-on faire contre les disciples d'Attila qui sévissent dans notre beau pays?La catastrophe est générale et ,ni les larmes ni la colère ne suffiront pour apaiser notre douleur."Qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes"
Il me semble qu'il est temps de s’arrêter de s'apitoyer sur son sort et que chacun de nous se décide a faire quelque chose qui puisse faire honneur a son pays.
Un poète d'avant l'islam a dit:
"Celui qui ne protège pas son bien finira par se faire insulter "
"s'il vivra jusqu’à 80 ans,il finira par perdre espoir et vivre dans le désarroi"
Que dira ce poète après l'islam ?


Hippone menacée de ruine par la rumeur
Envoyé par Francis
http://www.djazairess.com/fr/elwatan/383715  

El Watan : 31 - 08 - 2012
           Par : Noël Boussaha

           Immondices visibles de l'extérieur, possibles présences étrangères au site pendant la nuit. Tel est le visage que semble présenter le musée des ruines d'Hippone à Annaba. Pourtant, à y voir de plus près, tout semble fonctionner le plus normalement du monde. Mais la rumeur enfle dans tout l'Est algérien, concernant la vitrine archéologique de la ville de saint Augustin.
           Malgré la chaleur étouffante et humide de ce mois d'août, une délégation de touristes polonais, casquettes et bobs vissés sur la tête et appareil photo ou caméscope en main, déambule à travers les vestiges de l'antique Hippone. Emerveillés par le site et par le musée des antiquités, ils cherchent par tous les moyens à immortaliser leur sortie. A Annaba, comme ailleurs, pourtant, on ne parle que de ça : la fermeture du musée reflétant le passé antique de la ville du Jujubier. «C'est fermé, vous ne pourrez pas y accéder, me répètent en chœur beaucoup de Bônois. D'ailleurs, l'endroit est mal fréquenté, il est devenu le lieu de rendez-vous des délinquants des quartiers chauds de Annaba.» La rumeur enfle depuis depuis plusieurs semaines.
           Certes, à proximité du musée ou de la basilique Saint Augustin, à partir d'une certaine heure de la soirée, en raison surtout de l'absence d'éclairage public, il est fortement déconseillé de rôder dans les lieux. Abderrahmane, chauffeur de taxi pour la ligne Annaba-Guelma, avoue avoir une «montée d'adrénaline» chaque fois qu'il passe devant le musée le soir avec son véhicule. «Un soir, en juin dernier, se souvient-il, j'ai vu trois jeunes, sabre à la main, traverser la rue, grimper sur la barrière du musée et s'introduire à l'intérieur. L'endroit est fréquenté par tous les voyoux de la place d'Armes (quartier populaire de la vieille ville de Annaba, ndlr) et de Boukhadra (quartier populaire à la périphérie sud de la ville, ndlr). Vraiment, je me demande ce qu'attendent les autorités pour réagir. Nous vivons vraiment dans un Etat de non-droit.»

           LÂCHE
           Dans le centre-ville de Annaba, tout se dit à propos du musée : abandon, fermeture pour projet de vente à une société archéologique étrangère. «Ce musée, fondé et enrichi par la France coloniale, a été complètement déphasé depuis l'indépendance, raconte Amina, étudiante en lettres françaises à l'université Badji Mokhtar. J'ai entendu dire que le ministère de la Culture voulait le vendre.» Qui colporte ces rumeurs et pourquoi ? Surprise de les entendre, El Hadba Menadjlia, direcrice de la maison de la culture Mohamed Boudiaf les réfute complètement : «Le musée est entièrement ouvert au public, vous pouvez vous y rendre à tout moment de la journée et même de la semaine puisqu'il est ouvert 7 jours sur 7. Je ne comprends pas pourquoi on cherche à nuire comme ça à notre patrimoine, c'est honteux et surtout lâche.
           Les gens ne savent pas quoi inventer pour détruire tout un groupe de personnes qui œuvrent à préserver ce qu'il reste de la ville de saint Augustin. Allez le constater par vous-même, vous verrez bien que tout fonctionne le plus normalement du monde.» Situé au pied de la colline sur laquelle est perchée la basilique Saint Augustin, le musée des ruines d'Hipponne est accessible à partir de l'axe reliant la station de taxis interwilayas à la RN16 en direction de Souk Ahras et Guelma. Le musée, proprement dit, est divisé en deux parties : un ancien casernement reconverti dans la hâte en 1950 et les ruines, proprement dites, gérées alors par l'académie d'Hippone, une société savante d'archéologues exerçant dans cette ville qui s'appelait encore Bône. Toutes les collections, telles que sculptures, poteries, mosaïques sont montrées au public.

           INSALUBRE
           Zahia Benkrirda, directrice du musée, nous reçoit chaleureusement dans son bureau. A la foi surprise et scandalisée, elle explique la réelle situation de ce joyaux qu'est Hippone : «Hippone est le seul musée dans toute l'Algérie qui soit ouvert toute la semaine, même le vendredi. Comme vous pouvez le constater, la partie consacrée aux objets d'art est entièrement entretenue, de même qu'une grande partie du musée. Je reconnais qu'une partie, mais une seule partie seulement du musée est squattée par des SDF, ce sont les thermes, mais je vous avoue que j'y ne mets pas les pieds.» Dans ce qui fut les thermes de ce qui était au temps de l'Empire romain Hippo Regius, les sachets, canettes de bière et autres immondices jonchent le sol. De ce côté-là, aucun touriste ne s'aventure, d'autant que les gardiens sauront empêcher toute tentative. «Personne ne vient ici, affirme l'un d'eux. L'endroit est tellement insalubre qu'il dégoûterait même un habitant des Allemands (quartier populaire situé à la Plaine ouest, ndlr).
           Vous savez, Mme Benkrirda est une brave directrice, elle entretient bien le musée, elle fait de son mieux pour l'embellir, le rendre accuillant. Je pense que ces rumeurs viennent d'Alger, de la part de gens jaloux de sa compétence, donc, ils cherchent à faire couler le musée et à tout faire retomber sur son dos. Mais nous, nous nous opposerons à tout ça.» Tout en nous faisant visiter le lieux pour lequel elle travaille en son «âme et conscience», Zahia Benkrirda reste fière du travail qu'elle accomplit pour «le bien des Bônois et des visiteurs» : «Le musée est entretenu de ma propre initiative, intérieur comme extérieur. Nous recevons des délégations officielles comme des touristes tant nationaux qu'étrangers. Nous sommes l'un des seuls musées en Algérie à utiliser un affichage régulièrement à jour. Si un éventuel visiteur constate que le musée est fermé, qu'il le signale auprès des autorités, mais je doute qu'un tel événement ait lieu sauf si nous le signalons au préalable et le panneau d'affichage sera là pour le prouver.»

           NAHCHEM
           A y regarder de près, le musée semble, à l'exception des thermes de Caracalla, extrêmement bien entretenu, si ce n'est qu'une meilleure prise en charge du patrimoine serait souhaitable, mais ceci n'est plus du ressort de Zahia Benkrirda, selon l'un des gardiens : «L'APC devrait intervenir directement, après tout, Hippone c'est aussi la ville de Annaba, elle fait partie de sa commune. Mais il y a aussi le ministère de la Culture qui est loin de faire correctement son travail. Nahchem (j'ai honte), quand des touristes étrangers veulent se rendre du côté des thermes et que l'accès leur est refusé. Ce n'est pas de notre faute, mais il va falloir remédier à ce problème de squattage.»
           Zahia Benkrirda veut absolument en finir avec cette idée de délinquants qui font du musée leur lieu de villégiature. «Nous n'avons pas de voyoux ou autre dealers ici, s'insurge-t-elle. Les gardiens vous le confirmeront, pas de gang organisé ni de trafiquants de je ne sais quoi. Mis à part ces fameux SDF, rien de violent. Nous faisons de notre mieux. Regardez ces pierres, regardez ces vestiges d'une époque qui nous paraît révolue. Derrière chaque objet, il y a une âme. Par respect pour nos ancêtres, le musée d'Hippone doit continuer à vivre et progresser, et je fais tout pour le laisser en bon état à nos enfants et petits-enfants.»


SOUVENIRS
Pour nos chers Amis Disparus
Nos Sincères condoléances à leur Familles et Amis


Par M. Georges Bailly

Décès du Père MEYER

              Chers anciens d'Alzon et de Bône,
       Je vous informe que le dernier père de Bône vient de décéder le samedi 18 aout à la maison de retraite des assomptioniste de Lorgue
       Il s'agit du père Meyer appelé "Tête d'obus" ou Lulu (prof d'anglais)
       il avait presque 100 ans.
       Nous aurons une pensée pour lui en nous rappelant ce que nous lui faisions subir:
       Le coup du paquet, les chahut, fesses à terre, incendie de papiers au fond de la classe etc; etc..
       Il a gagné le paradis
       Bien amicalement
Mon Adresse pour me joindre : Georges Bailly

Photo P.Y. Rambert
Photo du Père Meyer envoyée par M. Pierre-Yves Rambert.

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MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,
cliquez ICI pour d'autres messages.
sur le site de notre Ami Jean Louis Ventura

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De M. L
      
      
Mon adresse :

De Mme. Jeanine Auguste
         Bonjour,
       je fais des recherches sur le parcours militaire de mon père pendant la 2ème guerre mondiale.
Il était d'Alger et engagé dans la marine en 1939. Sur son livret militaire il est noté que du 1er novembre 1940 au 1er juin 1943 il se trouvait à
l'A.C Bône.
Pouvez-vous me dire ce que signifie ces abrévations ?
Je vous remercie, avec mes sincères salutations
Jeanine Auguste
Mon adresse : Jeanine Auguste

De M.
       Bonjour
      
Mon adresse :

De M. Pierre Jarrige

Chers Amis
Voici les derniers Diaporamas sur les Aéronefs d'Algérie. A vous de les faire connaître.
    Diaporama 50                                          Diaporama 51
    Diaporama 52                                          Diaporama 53
    Diaporama 54                                          Diaporama 55
    Diaporama 56                                          Diaporama 57
    Diaporama 58
Pierre Jarrige
Site Web:http://www.aviation-algerie.com/
Mon adresse : jarrige31@orange.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Septembre 2012.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr

Bonjour à tous.
Beaucoup d'entre-vous connaissaient mon site sur l'Exode 62 au travers de ma page personnelle, cependant l'hébergement à changé et je vous communique la nouvelle adresse.
Son adresse: http://exode1962.fr/
Si vous désirez que le souvenir de notre Exode perdure et qu'il soit découvert par les jeunes générations, faites le savoir autour de vous.
Je vous signale que ce site est totalement gratuit, sans aucun sponsoring, pub ou autres.
Simplement afin que nul n'oublie.
Bien cordialement
Antoine Martinez, exodepn@1962lexode.fr

Bonjour,
Je me permet de vous écrire car j'ai créé un site en hommage à mon grand père ancien de la Légion et des goumiers marocains, dans un but d'hommage bien sur, mais aussi pour peut être aider d'autres anciens ou même de la famille à retrouver un proche sur ma section photo.
Je serais très honoré que le lien de mon site figure sur le votre que je trouve trés interessant en tous cas il m'a appris pas mal de chose .
Je vous invite donc à venir visiter mon humble site et votre avis serait le bienvenu.
Voici le lien :http://goumier.jimdo.com/
je vous remercie sincèrement par avance.
Bien amicalement
Marc-Antony Sanchez
Marc-Antony Sanchez
CLIQUEZ ICI pour d'autres messages.

MISE A DISPOSITION
Envoyé par Franck

         Un homme d'affaire se rend avec son épouse à l'hôtel Beau-Rivage, à Genève.
         Il y passe trois jours et trois nuits. Au moment de repartir, il tique en voyant la note :
         - 3000 francs suisses, plus 900 francs (suisses, toujours) pour les repas.
         - Comment ! S'exclame-t-il, Vous me demandez une somme pareille pour les repas?
         - Mais je n'y ai même pas touché, à votre nourriture ! Je n'ai rien mangé !
         Votre nourriture n'est même pas Kasher ou Hallal.
         - Rien à faire ! Répond le gérant. La nourriture était à votre disposition, et si vous n'y avez pas touché, cela vous regarde !
         Vous nous devez 3900 francs !
         L'homme réfléchit un moment.
         - D'accord! Finit-il par répondre. Mais maintenant, c'est vous qui me devez 2100 francs !
         - Comment ? demande le gérant.
         - Je vous paye les 3900 francs, mais vous, vous m'en devez 6000, parce que trois nuits de suite, vous avez couché avec ma femme ! Je compte 2000 francs par nuit, parce que je l'aime beaucoup.
         6000 francs moins 3900, ça fait 2100 ! Vous savez compter, non ?
         - Mais... Je n'ai pas couché avec votre femme ! Balbutie le gérant.
         - C'est votre problème ! Ma femme était là, à votre disposition, et si vous ne l'avez pas touchée, cela vous regarde ...


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