N° 149
Avril

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Avril 2015
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
Écusson de Bône généreusement offert au site de Bône par M. Bonemaint
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EDITO

  LE RENOUVEAU DE PÂQUES

Chers Amis,

         Au moment où sort ce numéro de la Seybouse, les Fêtes Pascales se terminent.

         Pâques, c'est le printemps, c'est le renouveau de la nature et pour les Chrétiens c'est la résurrection du Christ.
         Souhaitons que cela soit aussi la résurrection des mœurs de la bonne civilisation européenne qui ont subi des relâchements importants avec des tentations et des lois iniques.
         Re-cultivons les Us et Coutumes de notre jeunesse, celle d'avant 1968 qui avait du respect, de l'honneur et de l'abnégation.

         Pour nous Pieds-noirs, Les Pâques sont des moments de gros souvenirs. Plus de cinquante ans a passé, on ne peut oublier cet exil forcé où la tristesse, le chagrin, la morosité et la misère s'emparèrent de nous et nous priva même pour un temps de cette joie de vivre qui était notre quotidien.

         Puis nos Pâques Pieds-Noires sont revenues avec la chaleur de nos cœurs. Nous, nous sommes remis au labeur comme celui exemplaire de nos ancêtres. Nous avons tant bien que mal surmonté les difficultés de la vie ; enfouis au fond du cœur les mauvais souvenirs sans les effacer ; et reconstruit une nouvelle vie qui même si matériellement pour certains elle est meilleure, ne sera jamais comme celle de là-bas sous notre soleil.
         Tout cela a été accompli dans le but d'accueillir les générations suivantes en pensant que jamais plus nous revivrons de guerre civile.

         Hélas, l'actualité est là pour nous ramener à des réalités atroces. Grâce à la politique passive et allongée de nos gouvernants, la guerre est bien à nos portes. Au fil des années, le fléau du Nazisme Vert est réapparu avec plus d'atrocité et d'exigence. Actuellement, beaucoup de communautés, à travers la planète, sont la proie de ce fléau. Comme par " Hasard ", ce sont surtout les communautés Chrétiennes ou apparentées qui sont les victimes de ce génocide planétaire sous les yeux d'états complaisants ou complices. La France est aux premières loges.

         C'est pourquoi, à la suite de ce court édito, nous rendons hommage, au travers de la communauté Copte d'Egypte, à toutes les communautés victimes de ce Nazisme Vert.

         Il ne faut pas oublier que les Pieds-Noirs et Harkis, en ont payé un lourd tribut pendant des années en Algérie.
         L'Algérie indépendante, à son tour en a subi les conséquences dans les années 90 et a peut-être compris le danger qui est encore présent sur son sol.
         Espérant que ces Pâques apportent la Paix dans le monde en ouvrant les yeux des gouvernants et en chassant les politiques néfastes au Bien de l'Humanité.
Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.


LES MARTYRS COPTES
Envoyé par Mme Leonelli

EN ÉGYPTE, DÉVOILEMENT DE LA PREMIÈRE ICÔNE DES 21 MARTYRS COPTES DE LYBIE !

Par Emilie Defresne
      (24 février 2015) - « Canonisés par l’Église copte orthodoxe, les 21 martyrs coptes ont déjà leur icône. Je la trouve superbe et profondément méditée par bien des détails. Je vous la propose avec beaucoup d’émotion… »

      Cette icône représente en particulier les flots rougis de la mer, par leur sang, tels qu’on pouvait les observer dans la vidéo de leur martyre. (Vidéo en ligne, Attention, très cruelle!)

        Soyons assurés qu’au Moyen-Orient de nombreux saints ont déjà précédé le sacrifice de ces 21 coptes, égorgés et décapités le dimanche 15 février 2015. Une date à conserver dans nos mémoires. Merci à l’Eglise copte de présenter ainsi ses saints en exemple au monde,  et au gouvernement égyptien de donner à ce drame chrétien cette solennité à la face du monde, alors que François Hollande n’a pas daigné écrire, à cette occasion, un seul mot en l’honneur de leur communauté chrétienne dans son message de condoléances au général Sissi.

        Tony Rezk. Tel est le nom du jeune artiste qui a peint la première icône des 21 jeunes coptes égyptiens décapités par les djihadistes de l’ État islamique en Libye, dimanche 15 février. Cette icône, fidèle au style des icônes coptes, montre les victimes comme des martyrs, portant l’étole rouge du martyre (portée ici également par les anges et par le Christ), et sous des couronnes portées par les anges. »

        « Selon Mgr Antonios Aziz Mina, évêque copte catholique de Gizeh, ces coptes sont morts en prononçant le nom du Christ. Le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II a annoncé ce week-end que les noms de ces 21 Égyptiens seront inscrits dans le Synaxarium, l’équivalent du Martyrologe romain pour l’Église copte, ce qui signifie qu’ils sont déjà canonisés.
        Selon le site http://www.Terrasanta.net , le martyr de ces 21 coptes sera célébré le 8e jour d’Amshir du calendrier copte, soit le 15 février du calendrier grégorien.

        Sur la chaîne de télévision chrétienne du Moyen-Orient « SAT-7 », Beshir Kamel, frère de deux des Égyptiens décapités par Daesh – Bishoy, 25 ans, et Samuel, 23 ans –, a expliqué que ce meurtre de l’État islamique a « aidé à renforcer la foi » des coptes en Égypte.
        Beschir Kamel a également déclaré que sa mère, « une femme sans instruction âgée d’une soixantaine d’années », avait pardonné au tueur de ses fils: « Ma mère a dit qu’elle demanderait à Dieu de le laisser entrer dans Sa maison parce qu’il avait permis à son fils d’entrer dans le Royaume des cieux ». (…)

        « Le premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, a révélé que le président Abdel Fattah al-Sisi avait décidé la construction, aux frais de l’État, d’une église dédiée « aux martyrs de Libye » dans la ville de Minya.
        En outre, par décret présidentiel, les familles des victimes du terrorisme islamiste recevront un dédommagement financier et deviendront titulaires d’une pension mensuelle.
        Le président égyptien avait déjà manifesté sa proximité avec les coptes endeuillés en se rendant lundi 16 février, au lendemain de la diffusion par l’État islamique de la vidéo montrant le meurtre des jeunes Égyptiens enlevés en Libye, à la cathédrale Saint-Marc, dans le quartier populaire d’Abassyiah au Caire, pour présenter ses condoléances au pape Tawadros. Il avait aussi décrété sept jours de deuil national.

        Parallèlement Mgr Angaelos, évêque des coptes-orthodoxes du Royaume-Uni, a déclaré qu’il était prêt à pardonner aux terroristes de Daesh qui ont tué les 21 Égyptiens, même si cela peut sembler « incroyable » à certains. «Nous ne pardonnons pas l’acte, parce que celui-ci est atroce. Mais nous pardonnons vraiment aux tueurs des profondeurs de nos cœurs », a affirmé Mgr Angaelos à CNN. « Autrement, nous serions consommés par la colère et la haine et nous entretiendrions une spirale de violence qui n’a pas lieu d’être dans ce monde. »

        SOURCES :
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/En-Egypte-devoilement-de-la-premiere-icone-des-21-martyrs-coptes-de-Libye-2015-02-23-1284027

http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/L-Etat-egyptien-va-construire-une-eglise-a-la-memoire-des-martyrs-coptes-2015-02-20-1282994

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Les 21 coptes orthodoxes, martyrs de l’Église copte


        Les 21 Égyptiens tués par des djihadistes en Libye parce qu’ils confessaient la foi chrétienne seront invoqués comme martyrs de l’Église copte : c’est ce qu'a annoncé le chef de l’Église copte orthodoxe, le patriarche Tawadros II.

        Leurs noms seront inscrits dans le « synaxarium », l’équivalent oriental du martyrologe romain, procédure qui équivaut à la canonisation dans l’Église latine, précise Radio Vatican.

        Le martyre de ces vingt-et-un chrétiens sera commémoré le 8 de Méchir du calendrier copte (le 15 février du calendrier grégorien) qui est aussi la fête de la Présentation de Jésus au temple.

        La première icône copte représentant leur martyre – révélé par une vidéo de leur décapitation mise en ligne le 15 février – a également été écrite : sur fond de vagues bleues et sang – le crime a eu lieu sur une plage libyenne – les 21 hommes auréolés, revêtus d'or et de pourpre, regardent au Ciel vers le Christ, qui leur ouvre ses bras, tandis que deux anges leur remettent des couronnes.

        Les noms de ces vingt-et-un travailleurs égyptiens émigrés en Libye ont été publiés dans l’hebdomadaire Watani, l’organe de presse des coptes du Caire : Milad Makine Zaky, Abanoub Ayad Attiya, Magued Soliman Chehata, Youssef Choukry Younan, Kirollos Bouchra Fawzy, Bishoy Estefanos Kamel, Samuel Estefanos Kamel, Malak Ibrahim Tanios, Tawadros Youssef Tawadros, Guirguis Milad Tanios, Mina Fayez Aziz, Hani Abdel-Messih Salib, Bishoy Adel Khalaf, Samuel Alahm Wilson, Ezzat Bouchra Nassif, Louka Nagaty, Gaber Mounir Adly, Essam Baddar Samir, Malak Farag Abram, Sameh Salah Farouk, Makram Youssef Tawadros.

        Le pape, qui a offert une messe pour eux, a exprimé à plusieurs reprises sa profonde tristesse et sa participation à la douleur de l’Église copte orthodoxe. En citant leurs paroles au moment de la mort : « Jésus, aide-moi », il a souligné que le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ... Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens... c'est l’œcuménisme du sang ».

        En savoir plus sur :
http://www.cathedraledepapeete.com/pages/humeurs/cat-2015-1/regard-2015/r-25-02-2015.html#hH1aIHggcG7gu1W6.99



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UN RAPPEL

Un crime contre l'ensemble de l'humanité

Karim Felli – Michael Victor
19 Février 2015 2:54 pm





« Le silence des agneaux », la Passion revécue

http://fr.wataninet.com/la-une/egypte-2/un-crime-contre-lensemble-de-lhumanite/3669/


        L’Eglise orientale a accueilli le premier jour de carême la nouvelle douloureuse de la décapitation en Lybie des coptes avec beaucoup de dignité et de foi, face à cet acte de barbarie.
        Au cœur de cette horreur, nous voyons pour la première fois que les victimes ont été plus fortes que leurs assassins, car au moment où leur vie leur allait être enlevée à cause de leur foi, elles priaient  Dieu pendant ces derniers instants. Or, celui qui décapite, ne ‘connaît’ pas Dieu, puisque s’il le connaissait, il n’aurait pas agi ainsi.

        Le président Abdel Fattah al-Sissi avait juré de punir les «assassins» de la manière «adéquate»
        Suite aux représailles tant attendues par tous les Egyptiens, le président al-Sissi s’est rendu lundi matin à la cathédrale copte orthodoxe Saint Marc à Abasseya pour présenter au pape Tawadros ses condoléances pour l’exécution en masse des coptes à Syrte en Libye par le groupe Etat islamique.

        Les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie et l’Espagne ont souligné mardi dans une déclaration commune la nécessité de travailler à une “solution politique du conflit” en Libye, écartant implicitement toute intervention militaire dans l’immédiat.
        La formation d’un gouvernement d’unité nationale est “le meilleur espoir pour les Libyens”, selon ces six pays.
        L’Italie a cependant averti mercredi que le temps était compté pour une solution politique. “La détérioration de la situation sur place requiert un changement de rythme de la part de la communauté internationale avant qu’il ne soit trop tard”, a déclaré son ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.
        Le groupe des pays arabes membres de l’ONU a présenté mercredi un projet de résolution demandant la levée des restrictions sur les armes pour le gouvernement libyen, reconnu par la communauté internationale.

        Par l’intermédiaire de la Jordanie, le seul membre arabe non permanent du Conseil de sécurité, le groupe a présenté un projet de résolution comprenant les éléments proposés par l’Egypte, y compris la demande de lever l’embargo sur les armes pour le gouvernement légitime, afin de lui permettre de lutter contre le terrorisme, a fait connaître par le biais d’un communiqué le ministre des Affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri. Cette décision a été prise à l’issue des entretiens de ce dernier avec les ambassadeurs à l’ONU des pays arabes.

        Le porte-parole de la diplomatie égyptienne, Badr Abdel Ati, a affirmé que l’initiative égyptienne à l’ONU visait aussi à demander à la coalition internationale qui lutte contre l’EI “de ne pas adopter : la politique du deux poids, deuxmesures, est inconcevable de combattre Daech en Syrie en Irak avec détermination, mais de l’ignorer en Libye”.
        Le président Abdel Fattah al Sissi a en outre inspecté mercredi des zones militaires à la frontière avec la Libye. Il a souligné que l’Egypte continuerait de s’opposer résolument à toute tentative visant à compromettre sa sécurité nationale.


Messe pour les martyrs

Le pape Tawadros II a présidé mardi une messe pour commémorer les coptes qui ont été assassinés par des terroristes de l’État islamique en Libye.
        Tawadros II, pape d’Alexandrie et patriarche de la Prédication de Saint Marc, a commenté sur les actes de violence que Daech a commis en disant: “Pourquoi Dieu a permis le mal, afin de leur donner une chance de se repentir, priez pour ces méchants qui oublient leur humanité et leur vie, O scélérats, peu importe combien de temps votre vie soit, prenez conscience et repentez-vous avant qu’il ne soit trop tard”. Il a dit lors de son sermon: “J’appelle tous ceux qui font le mal, la violence et l’oppression de prêter attention à eux-mêmes d’abord, l’homme ne prendra avec lui que sa foi et les actions justes, mais nous avons gagné les 21 martyrs dans le ciel afin d’être enregistrés dans l’Histoire ecclésiastique».
        La messe a été suivie par de nombreux ambassadeurs étrangers et représentants des différentes églises et les institutions islamiques.
        Simultanément, des messes ont été organisées par les évêques et les prêtres, à la demande du pape Tawadros, dans différentes églises coptes en Egypte et à l’étranger pour commémorer les martyrs.
        D’autre part, le pape François a dénoncé les meurtres par Etat islamique dans une conversation téléphonique avec le pape Tawadros lundi, exprimant sa profonde participation à la douleur de l’Eglise copte pour l’assassinat barbare de chrétiens coptes par des fondamentalistes islamiques.


Rempart contre le terrorisme

        Mardi matin, le président Abdel Fattah al-Sissi a été interrogé sur la radio Europe 1. La réaction égyptienne forte a été qualifiée par le président de «forme d’autodéfense face à un crime terroriste monstrueux». «Que nos enfants soient égorgés en Libye et ne pas agir: non!»
        Pour l’avenir, le président juge qu’une telle réponse sera sans doute à nouveau nécessaire, mais «ensemble, pour arrêter l’extrémisme et le terrorisme en Libye». «Je ne parle pas seulement d’une confrontation sécuritaire ou militaire mais d’une confrontation globale, intellectuelle, éducative, économique, culturelle et politique.» Le raïs se pose en rempart contre le terrorisme.

        Les avions de combat égyptiens avaient bombardé lundi des positions du groupe Etat islamique (EI) en Libye en représailles à la décapitation de 21 coptes revendiquée par l’organisation jihadiste.
        Les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et français François Hollande avaient appelé conjointement l’ONU à réunir son Conseil de sécurité pour décider de “nouvelles mesures” contre l’EI.
        L’intervention contre la branche de l’EI en Libye marque l’ouverture d’un nouveau front pour l’armée égyptienne, qui œuvre déjà à contrer sur son territoire des jihadistes affiliés à l’EI menant des attentats contre les forces de l’ordre.

        Deuil national
        Sur la vidéo de l’EI diffusée sur internet, des hommes portant des combinaisons oranges, semblables à celles d’autres otages exécutés ces derniers mois en Syrie, sont alignés sur une plage les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux ne les décapitent au couteau.
        Les autorités ont annoncé un deuil national de sept jours.
        Dans le village d’Al-Our, dans le sud, d’où étaient originaires 14 des victimes, les familles ont laissé éclater leur chagrin dans la petite église.

        Tandis que Washington a condamné un “meurtre abject”, estimant que “la barbarie de l’EI n’a pas de limites”, M. Hollande, dont le gouvernement a signé lundi la vente d’avions de combat Rafale avec l’Egypte, a “exprimé sa préoccupation face à l’extension des opérations” du groupe jihadiste en Libye.
        Le ministre français de la Défense Jean-Yves le Drian a rendu visite au pape Tawadros II d’Alexandrie mardi à la cathédrale Saint Marc à Abbasiya, pour exprimer ses condoléances.
        Le Drian avait condamné l’incident comme un crime odieux et appelé le monde à s’allier contre l’EI.


Office funèbre

        Les familles des 21 Egyptiens tués en Libye ont tenu des funérailles symboliques pour eux dans leur ville natale dans le gouvernorat de Minya lundi.

        Des centaines se sont rassemblés à l’intérieur de l’église de la Vierge Marie à Minya pour dire adieu aux hommes tués et prier pour le repos de leurs âmes. La prière a été dirigée par trois évêques et a réuni les chefs d’Al-Azhar et un certain nombre de responsables du gouvernorat, dont le gouverneur.
        En l’absence des corps des victimes, les familles ont organisé une veillée en portant leurs photos.
        Une délégation de la présidence a offert ses condoléances aux familles à l’église, aux côtés du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur.

        Le chef du gouvernement, Ibrahim Mehleb a donné l’ordre de verser une compensation aux familles des personnes tuées valant 100.000 livres égyptiennes pour chaque famille. Le Premier ministre a ajouté dans un communiqué que les Egyptiens tués seraient traités comme des «martyrs» et que les pensions mensuelles seront versées à leurs familles.
        L’Eglise copte s’est dite “confiante” au Caire que le gouvernement ne laisserait pas s’échapper les auteurs de “ce crime abominable.” Al-Azhar, l’une des plus prestigieuses institutions théologiques de l’islam sunnite a qualifié ces exécutions de “barbares.”


Enlèvement des martyrs

        Le groupe terroriste, qui s’appelle l’Etat islamique de Tripoli, avait revendiqué la responsabilité de l’enlèvement de 13 chrétiens égyptiens dans la ville côtière de Syrte le 3 janvier, et l’enlèvement de sept chrétiens égyptiens à Syrte le 30 décembre.
        Les familles des Coptes enlevés, qui viennent de la province de Minya en Haute-Egypte, ont identifié tous les hommes.  Ci-dessous les noms des martyrs enlevés:
        Les noms des personnes enlevées le 3 janvier sont: Magued Soliman Chehata, Abanoub Ayad Attyia, Youssef Choukry Younan, Hani Abdel-Messih Salib, Kirollos Bouchra Fawzy, Milad Makine Zaky, Makram Youssef Tawadros, Samuel Estafanos Kamel, Bishoy Estafonos Kamel, Mina Fayez Aziz, Malak Ibrahim Tanios, Guirguis Milad Tanios et Bishoy Adel.

        Les noms des personnes enlevées le 30 décembre sont: Samuel Alahm Wilson, Ezzat Bouchra Nassif, Louka Nagaty, Essam Badar Samir, Malak Farag Abraham, Sameh Farouk Salah et Gaber Mounir Adly.

        Ces jeunes ont été enlevés en tant qu’égyptiens. Ensuite, étant coptes, les djihadistes utilisent vis-à-vis d’eux des arguments grotesques et ridicules, comme ceux qui font référence aux Croisades, afin de fomenter des réflexes conditionnés et de masquer par un quelconque pseudo argumentaire idéologique leur barbarie sanguinaire.




Annaba, ville phare en Méditerranée
Envoyé Par M. José Merciecca
Les édifices religieux, repères emblématiques dans la cité
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/74161

Page animée par Kamel Bouslama*
PUBLIE LE : 01-03-2015

        La tête dans les nuages du massif de l'Edough, les pieds dans l'eau de la Méditerranée, Annaba, quatrième ville d'Algérie, centre industriel proche du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, cultive avec à-propos ses différences.

        La coquetterie de la vieille ville, gardienne de l'histoire et de l'identité annabie, rivalise de séduction avec le boulevard du 1er Novembre, symbole de l'urbanisme moderne en pleine expansion. La mise au jour de l'antique ville romaine Hippo Regius - Hippone aujourd'hui, place la ville d'Annaba parmi les plus vieux tissus urbains d'Afrique du Nord.
        Ainsi, par sa configuration même, Annaba vous enseigne la sagesse, la pondération. Rien d'étonnant quand on sait qu'ici vécurent Saint-Augustin, un des piliers de l'Eglise chrétienne (IVe siècle après J.-C.) et El-Imam Kacem El-Bouni, un homme de science et de culture exceptionnel.
        Question méthode, c'est au gré des flâneries à pied que l'on découvre cette ville de près d'un million d'habitants qui s'ordonne à partir d'un axe central : le cours de la Révolution (ex-Bertania). Long de quelque 500 m, celui-ci relie le quartier des administrations (siège de la wilaya, Poste, bibliothèque, lycée, centre de documentation, hôtel Seybouse international) à un des bassins du port et à la gare, si imposante dans sa simplicité.
        Normal, dès lors, que ce soit avec une sensibilité de radiesthésiste que l'on appréciera l'inévitable mouvement qui chaque jour s'organise à partir de cet axe central : sans doute le plus doux des cours, en tout cas de ceux sur lesquels le temps n'a pas de prise et qui forme la colonne vertébrale du centre-ville.

Le Cours de la Révolution (ex-Bertania),
l'âme de la ville

        Planté de ficus ombreux et frais, bordé d'immeubles à arcades et de magasins de toutes sortes, le Cours de la Révolution est, sans contredit, l'une des plus belles promenades du pays. On dit d'ailleurs qu'il est à Annaba ce que les Ramblas sont à Barcelone : un très fort pole d'attraction, incontournable de jour comme de nuit.
        C'est par ce cours, en effet, que bat le pouls de la ville. En fait, Il est l'âme de la ville. Toute la journée, et davantage le soir, Annaba tout entière s'y retrouve. On y déambule avec nonchalance, explorant les vitrines et lisant la Une des magazines et quotidiens aux éventaires des kiosques à journaux. Située sous un carré de ciel sans trop de reproche en cette saison hivernale, Annaba est ainsi faite : à l'image de son Cours de la Révolution. Il n'y a pas, dans cette auguste cité de l'est du pays, de querelle des anciens et des modernes, mais plutôt une union entre l'ancien et le moderne, pari que seule Annaba -avec Oran à l'ouest- était sûre de gagner.
        Sans lyrisme outrancier, mais aussi sans raideur aucune, on y proclame "urbi et orbi" (en ville et en dehors) que son centre-ville et les alentours immédiats, si propices à la flânerie, à un jet de pierre de la gare et du port, sont le quartier qui porte chance. Ou du moins l'endroit idéal pour d'aimables conciliabules. Combien d'heures n'a-t-on pas passé là, un journal à la main, changeant de terrasse de café au gré de notre humeur et du cadran solaire, jusqu'aux instants cuivrés de fins d'après midi hivernales ?
        Il n'y a donc pas de quoi s'étonner : si sous d'autres cieux, précisément à Aix-en-Provence (sud de la France), des chercheurs ont conclu que les façades du Cours de la Révolution d'Annaba sont parmi les plus belles au monde, ce n'est nullement un hasard. Voyez les enveloppes faites de béton, sculptées aux fines lignes avec motifs romains et napoléoniens...Voyez ces habitations de styles mauresque et néo mauresque avec jardins suspendus. Harmonie d'un site qui a laissé rêveur plus d'un poète ou historien.
Annaba, une ville où il fait bon vivre depuis toujours

        Or, certaines de ces façades, qui datent du siècle dernier, menacent sérieusement ruine à présent. Il faut dire, au passage, que c'est tout le site du Cours de la Révolution qui, faute d'entretien approprié depuis des lustres, se dégrade chaque jour un peu plus sans que les pouvoirs publics ne daignent entreprendre quelque action pour sauvegarder ce joyau architectural.
        Toujours est-il qu'Annaba est un ville où il fait bon vivre depuis toujours, où il est doux d'aller lentement, où il est facile de couler des jours heureux ou une retraite paisible. Annaba protège pour ainsi dire les sans-souci. Mais malheur à la jeunesse pas saine, à ceux qui ont la rage en dedans, à ceux qui ont besoin de vivre vite, à ceux qui affichent leur différence. Il a fallu la création du Centre méditerranéen (CAM) d'Annaba, une sorte de Riadh El-Feth local, pour défroisser l'immense orgueil accumulé autour de ce Cours de la Révolution. A ses débuts le Centre s'est voulu grandiose, à la manière annabie. C'est en quelque sorte le bazar des riches. Magasins de vêtements, maroquinerie, produits de toilette, etc., on les trouvera réunis ici sous une lumière cristalline. Pâtissiers, confiseurs, vendeurs de pizzas, on n'en finirait d'énumérer les coins gourmands.
        On s'évade par le boulevard Ibn Khaldoun qui facilite l'accès au Cours de la Révolution et, au-delà, à la vieille ville. Annaba a ceci d'original qu'à chaque fois qu'on change de quartier, on a l'impression de changer de ville, c'est merveilleux.
        Nous voici, nous voilà, par le détour d'une ruelle digne de la Casbah d'Alger, aux portes du Vieil Annaba. A droite du cours en venant du port, celui-ci constitue le noyau historique de la cité, l'espace vivant des traditions. Il occupe une butte rocheuse que la mer, jadis, venait lécher. Des rues en pente et des ruelles en escaliers conduisent jusqu'à la mosquée Sidi Bou Merouane d'où l'on a vue sur le port. Plusieurs colonnes de la salle de prière proviennent, signale-t-on, des ruines d'Hippone. Au centre du vieux quartier, une place ombragée - la place du 19 août (ex-place d'Armes)- est envahie par les guéridons de quelques cafés d'alentours, la façade de la mosquée El Bey -qui date du XVIe siècle- en occupe un coté, et un minaret fuselé, caractéristique de l'époque turque, domine les vieux toits.
Annaba est aussi et surtout une station balnéaire

        Eh oui, plus le monde se réfugie dans le grand bois dormant du doute soporifique, plus Annaba se recentre, s'allume, se pare de roses façon. C'est alors que, hanté par les souvenirs enfouis, recueillant d'un doigt distrait à l'angle des rues la transpiration des siècles, on arpente les ruelles aux pâles enseignes. Annaba s'est mise depuis bien longtemps à une cordialité qui, à Alger, serait presque suspecte.
        À hauteur de la rue du CNRA -parallèle au Cours de la Révolution-, on ressent une violente impression de frontière : au-delà du cours, on ne sent plus Annaba.
        On sait pourtant que cette frontière est arbitraire. Elle est ce que délimite l'esprit et pour cause...

        Le boulevard du 1er Novembre, où se trouvent, entre autres structures, le siège de la Direction du Tourisme et de l'Artisanat, ainsi que l'Institut français (ex-Centre culturel français), devrait connaître une plus grande notoriété. Il est en effet le boulevard symbolique de l'homme pressé. Impossible, en hiver, de rester en place trop longtemps, ce boulevard est traversé de courants d'air froid.
        Plus loin, plus au nord, les jardins ombragés des villas cossues qui étagent leurs paliers successifs de verdure et de fleurs en pente douce vers la mer. Plus loin encore, le vaste parc de Ras El Hamra : des prairies, des gazons, des haies qui fuient dans la nature, des fourrés qu'écartent les allées, bordés ça et là de pins, quelque chose de paisible et de reposé. On pourrait tout à fait se sentir dans la forêt de Yakouren, en Kabylie.
        Tout cela nous amène à une évidence : Annaba est aussi et surtout une station balnéaire. Au nord de la ville, une route en corniche dessert plusieurs plages et ménage de nombreux points de vue -aussi beaux les uns que les autres- sur la ville blanche et sa rade encombrée de cargos, sur les pentes boisées de l'Edough, ou sur les escarpements calcaires, gris et noirs, qui constituent le promontoire marqué par le phare de la Garde.

        Annaba, tout compte fait, est une ville de contrastes. Entre mer et montagne, noctambule et fêtarde invétérée, c'est aussi une ruche en activité toute la journée. Elle balance entre tradition et modernité pour s'avérer être une cité de toutes les surprises et de tous les vertiges. Peu de villes méditerranéennes peuvent en effet s'enorgueillir d'une telle richesse architecturale, d'urbanisme et de culture, de changements et de mouvements modernes comme Annaba.
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Les édifices religieux,
repères emblématiques dans la cité

        Annaba a compté un grand nombre d'édifices religieux dont quatre sont localisables, et deux existent encore de nos jours : la mosquée Sidi Bou-Merouane, la plus ancienne, édifiée au XIe siècle, représente le rite malékite. Elle est édifiée contre le mur est, près de l'angle sud des remparts. Sa situation excentrique s'explique par le fait qu'elle a fait partie du bastion défensif du XIe siècle, le Ribat. Ce qui est frappant, c'est l'intérieur de la mosquée. Plusieurs colonnes de la salle de prière proviennent, signale-t-on, des ruines d'Hippone. Au centre du vieux quartier, une place ombragée -la place du 19 aout - est envahie par les guéridons de quelques cafés. La façade d'une mosquée du XVIe siècle - La mosquée Salah Bey, édifiée en 1792 - en occupe un coté et un minaret fuselé, caractéristique de l'époque turque, domine les vieux toits.
        Cette mosquée, quant à elle, représente le rite hanafite, école officielle du pouvoir deylical d'Alger.

        Les deux autres mosquées, repérées en 1830, et situées dans la partie nord de la ville, ont été détruites par la colonisation. La plus importante des deux s'appelle la mosquée des Rommanat (grenadiers). Quant à la madrasa (collège d'enseignement), elle est attenante à la mosquée Sidi Bou-Merouane, mais elle ne nous est pas parvenue.

        Le siège du gouvernement, selon toute vraisemblance, a été édifié dans le voisinage de la mosquée Sidi Bou-Merouane. Mais, à partir de 1830, il s'est probablement installé dans la citadelle de La Casbah.
Les oratoires ou koubbas espaces mythiques

        Un certain nombre d'oratoires ou koubbas marquent le paysage aux portes de la ville, dans la campagne environnante. Ce sont des mausolées de saints personnages dont l'édification s'échelonne entre le XVIe et le XVIIIe siècle. En plus des lieux de prières et de rassemblements des adeptes de différentes confréries, les mausolées constituent des gites pour les voyageurs arrivant tard à Annaba, ou bien des lieux de prière du vendredi pour les fidèles, extérieurs à la ville, notamment les jours de souk. Parmi les plus célèbres, les koubbas des Sept dormants, situées en contrebas de la citadelle de la Casbah (il n'en subsiste qu'une seule), et le mausolée de Sidi-Brahim (édifié vers 1624), à l'embranchement des routes vers Constantine et vers El-Kala




MEDITATION
Par M. Hugues Jolivet



         Catholiques, Semaine Sainte dans les cinq Continents :
         La Cène du Jeudi Saint, la première Communion,
         Vendredi, le Calvaire, pardon des pénitents,
         Et le dimanche de Pâques, jour de Résurrection !

         Semaine fondatrice de notre foi chrétienne,
         Scellant à tout jamais le Don de Dieu à l'Homme,
         Dont l'Amour infini, pour peu qu'on le comprenne,
         Nous attire à Lui afin qu'Il nous consomme !

         La Foi est un mystère, mais acte de raison.
         L'homme n'est pas l'égal de son Dieu créateur,
         Pour son humilité et par ses oraisons,
         Il sera accueilli par son Libérateur.

         Des humains, fort savants, recherchent dans l'Espace
         Une autre "planète bleue" porteuse d'intelligence.
         Leur quête est négative, à ce jour aucune trace
         Ne vient contrecarrer de Dieu la cohérence !

         Il appartient à l'homme de conquérir le monde
         Terrestre et sidéral, s'il en a les moyens.
         Il ne rencontrera le moindre "citoyen" !
         Il ne rencontrera le moindre "citoyen" !

         Il y a deux mille ans, Jésus venu sur Terre,
         A sacrifié sa vie pour l'Homme et l'Univers ! Hugues JOLIVET


Hugues Jolivet                  
31 mars 2015                  
 
 






Bône la Colonne et la jeunesse Saint Anne .
Envoyé par M. Charles Ciantar

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     Eglise Sainte Anne : Sortie de la messe





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L’autel
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LA NEF CENTRALE

Les Rameaux
La Jeunesse de l’église se rassemblait dans un local qui touchait le presbytère. Dans cette pièce il y avait une scène (pour une représentation théâtrale) et un billard. Par la suite grâce à l’intervention de Madame Magnani épouse du Directeur de l’Ecole de l’orangerie et de l’abbé Pavlu nous avons eu une table de Tennis de table.

Nous avions formé une équipe de Foot et nous faisions des rencontres avec d’autres quartiers. Et pour pouvoir avoir un jeu de maillots, il nous est venu à l’idée de vendre des branches d’olivier devant l’église le jour de Rameaux.

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Photo Paul CIANTAR
Après l’accord du prêtre responsable de la paroisse, le Curé Joseph Martimort, grâce à l’appui de l’abbé Taorminat, nous avons entrepris d’aller couper des branches d’olivier sur la route de Bugeaud. Régine ayant apporté sa charrette et la mule, les plus grands sont allés ramener des branches d’olivier. De retour de la route de Bugeaud, nous stockions notre récolte dans la salle, à côté du presbytère, pour les vendre le lendemain 

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Photo Paul CIANTAR


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Photo Paul CIANTAR

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JEUNESSE SAINTE ANNE : Photo Paul CIANTAR
De G à D – Debout : Ciantar Paul, Xerri, Muscat, Migliasso Christian,
Accroupis : Mahrez Ahcène, Adamo Joseph, ? , et Impagliazzo.
Charles et Paul CIANTAR


Les Pâques de là-bas
ECHO D'ORANIE - N°279



Là-bas en Algérie
Souvenez-vous Amis, ceux de ma génération,
J'en suis sûre, se souviendront
Lorsque Pâques arrivait pour les rameaux, fêtes bénies,
Que les enfants d'Algérie attendaient impatients
Pour arborer fièrement ces rameaux d'olivier,
De rubans garnis d'œufs et poupes
En sucre ou chocolat et oranges confites,
Mille et bonnes choses qui faisaient leur joie
Ainsi que celle des mamans et des papas.
Á l'occasion de ce jour
On étrennait selon la coutume
Souliers, robes et costumes,
Puis on se rendait à la messe
Où les rameaux étaient bénis
Et offerts en partage à des amis.
Ces petits brins d'olivier
Étaient ensuite suspendus
Á la croix au-dessus du lit.
Quand le lundi de Pâques arrivait
On allait en famille
Passer la journée au grand air
Á Santa Cruz, au belvédère
Ou à la forêt d'Aïn-M'Cila.
On cuisinait le caldéro aux poissons
Ou bien frita ou paélla que l'on dégustait
Dans une ambiance de saine gaîté,
Comme les pieds noirs savent créer.
Après manger on allait
Faire voler le cerf-volant,
"La bilocha" comme on l'appelait,
Fabriqué avec du papier
Et des roseaux que l'on collait
Avec de la farine et de l'eau.
On attachait une queue
Que l'on confectionnait
Avec des vieux chiffons.
La journée terminée
On revenait fatigués Mais ravis-contents,
Se promettant de revenir
Aux prochaines pâques
De l'année à venir.
Souvenirs merveilleux
De joies simples, des jours heureux.

Annette BRANCHE, née RICO              



LE MUTILE N° 23, 1917 (Gallica)
LES MILLE ET UNE NUITS d'Août 1914
Dans un article du Progrès de Sétif intitulé :
'' NOS EMBUSQUÉS ''

          Notre dévoué camarade Click a oublié de citer un passage du temps de Haroun-Rachid, intitulé : " Haroun-Rachid, sa femme Zoubida et un coq de la ville de Bagdad ".

         Voici le passage textuel :
          Au temps jadis existait un certain nommé Abounouas, homme doué d'une intelligence surprenante, dévoué aux ordres de ses chefs. Mais malheureusement une matinée d'août, il aperçut la belle Zoubida dans sa tenue de cérémonie. Hélas il se prit à l'aimer pendant qu'elle le détestait.
          C'est alors qu'elle dicta l'ordre à son époux, l'émir des croyants, Haroun-Rachid.
          - Je veux que tu fasses trancher la tète d'Abounouas où je pars...
          Après réflexions faites Haroun-Rachid répondit :
          - Enfin, chère Zoubida, je t'aime, mais avant tout il me faut un motif pour débiter la tête de ce malheureux.
          Le motif n'a pas été long puisqu'elle le lui donne sur le champ, pas de bataille bien entendu.
          - Tu donneras une réunion à tous tes amis dans laquelle Abounouas sera invité; avant son arrivée, tu distribueras en cachette des oeufs à tous les assistants sauf à lui, quelques instants plus tard tu jureras sur tes grands dieux, que celui qui n'aura pas pondu un oeuf aura la tète coupée.
          Vous pensez bien que ce qui fût dicté, fût exécuté, avais heureusement notre Abounouas fut sauvé avec une simple réponse :
          - Sire je ne puis pondre un oeuf, puisque je suis un coq.
          Alors, cher camarade, pourquoi chercher à parler des coqs du village qui sont chargés de repeupler la France.
         Parlez de nous, pauvres mutilés, qui, après la guerre, recevrons à tous les coins de rues la devise de n'avoir fait que notre devoir.
          Le proverbe arabe est juste en disant: Armons-nous et partez, quant à moi je suis bien là.
          N'oubliez, chers mutilés, qu'un embusqué est un parasite qui ne se respecte pas, alors comment voulez-vous qu'il respecte sa Patrie. Patience et bon courage, si l'embusqué est couvert d'une protection, le mutilé est couvert du chapeau bleu, blanc, rouge.
Un Mutilé..                  


Le bon remède
Envoyé par Mme Eliane S.


    
     - C’ est un pharmacien qui, en arrivant au travail vers dix heures, voit un gars debout l’air crispé, se tenant d’une main près de la porte sur le mur extérieur.

     Notre ami pharmacien demande à sa charmante employée :
     " C’est quoi l’affaire du gars dehors ? "
     " A l’ouverture ce matin, il est venu acheter du sirop pour la toux, mais je n’en ai pas trouvé.
     Alors je lui ai vendu une bouteille de laxatif et le gars l’a bue sur place. "

     Le pharmacien, choqué, hurle :
     « TU NE PEUX PAS SOIGNER UNE TOUX AVEC DU LAXATIF !!! »
     La jolie employée répond d’une voix douce :
     « Bien sûr que si, vous pouvez…Regardez, maintenant, il n’ose plus tousser !!! »


BONNES PÂQUES 
Offert par Mme Jocelyne MAS


TRACES DE VIE
                    Par M. Gilles CAMILLERI (2013)             N°21


LES DECES EN 1838

La population française et ses particularités

           Pourquoi l'aborder en dernier ? Parce que c'est l'ensemble de personnes sur lequel nos officiers de l'état civil nous donnent le plus de renseignements.

         Pour les maltais, nous possédons les nom et prénom, l'âge du défunt, son lieu d'habitation à BÔNE. Il est très rare, toutefois, d'obtenir l'île de provenance de l'individu et encore plus rare de savoir le nom de la ville ou du village d'origine de la personne décédée. Il faut attendre 1840 et la tenue de l'état civil par un français d'origine maltaise, Charles Eugène Emmanuel FENECH, pour qu'apparaissent dans les actes les villes et villages d'origine des maltais.

         Ainsi, Giovanni MICALEF, journalier, 35 ans, est signalé comme domicilié rue des Santons et " né à SCHIARA, Ile de GOZE, dépendance de MALTE " (AD 10 du 11 janvier 1840).

         Les actes concernant les allemands, de leur côté, voient souvent le nom du village ou de la ville d'origine " estropié ", " francisé " par le rédacteur.

         Les italiens et les espagnols sont mieux traités mais les père et mère du défunt sont souvent indiqués " inconnus à BÔNE ", ce qui est rarement le cas pour les français. Mais ces civils français d'où viennent-ils ?

L'origine géographique des français en 1838

           Elle est, cette année, comme les précédentes, sans grande surprise.

         Nos français viennent surtout du Var (13 mentions) ou des Bouches du Rhône (7 mentions). TOULON et MARSEILLE sont des ports d'embarquement pour les possessions françaises d'Afrique du Nord.

         En troisième position, on trouve la Lorraine (6 mentions), puis viennent PARIS (4 mentions), la Haute Garonne (3 mentions) et les Alpes (3 mentions).

         Rien donc de très différent par rapport à ce que les années précédentes nous ont appris. Les migrations vers l'Algérie, vers BÔNE, sont des migrations de proximité. Les français ne dérogent pas à cette règle (Var, Bouches du Rhône). La lorraine et les Alpes font exception. Ce sont des pays, nous l'avons vu, pauvres, de petites gens mobiles qui cherchent dans la migration de quoi améliorer leur quotidien. Peut être, cette année là, peut-on s'étonner de la quasi absence, dans les lieux d'origine, de la Corse. Que viennent-ils faire à BÔNE, d'ailleurs, ces français décédés en 1838 ?

Les métiers pratiqués par les français

      Là encore, peu de surprises. Les métiers exercés qui dominent sont ceux de l'alimentation avec treize mentions dont, nous l'avons vu, 7 boulangers, une spécificité bien française et dont les migrants, civils et militaires, tiennent à bénéficier dans les territoires occupés au-delà des frontières de la métropole.

         Viennent ensuite les professions du bâtiment. La ville est en cours de reconstruction. Les français l'aménagent selon leurs goûts et leurs besoins. Nous relevons 5 mentions de maçons ou d'entrepreneurs en maçonnerie et deux mentions de menuisiers.

         En troisième position figurent des métiers que nous pouvons considérer comme auxiliaires de l'administration militaire (7 mentions : un employé affecté aux lits militaires de l'hôpital, un employé chargé des subsistances de la troupe, des blanchisseuses et des cantinières).

         Suivent les professions tournées vers les transports (4 charretiers, 2 voituriers), celles du personnel de service (3 domestiques, 1 femme de service dans un hôpital, 1 concierge) ; celles tournées vers le commerce (5 marchands) et, enfin, les métiers liés à l'agriculture (3 cultivateurs, 1 jardinier) ou aux travaux divers (4 journaliers). Les métiers du cuir et de l'habillement ne sont quasiment pas représentés (3 mentions : 2 cordonniers, 1 tailleur). D'autres nationalités, voire les indigènes, occupent sans doute ce créneau économique.

         Derrière cette énumération apparaît en filigrane l'importante garnison et ses besoins.

         Les métiers de l'alimentation sont en partie tournés vers l'approvisionnement des soldats de même qu'une grande part de ceux des transports. Nous avons observé, par ailleurs, que des soldats congédiés deviennent voituriers ou charretiers. Quant aux métiers du bâtiment, la reconstruction de la ville est à l'ordre du jour.

La reconstruction de la ville : 1838 l'année aussi des maçons

      Le simple relevé des maçons ou des entrepreneurs de maçonnerie dans les actes de décès surtout mais aussi dans ceux des mariages ou des naissances de 1838 nous fournit les noms de 24 maçons et de quatre entrepreneurs de bâtiments occupés dans la ville.

  Pourquoi donc ?

         Les contempteurs du fait colonial, certains narrateurs, accusent l'armée d'avoir transformé la ville en cloaque, ce que démentent les fermes mesures d'hygiène mises en place dès les premiers jours.

         L'explication la plus plausible nous est fournie par l'intendant général MELCION D'ARC dans sa lettre au ministre de la guerre datée du 2 novembre 1836. Lors de la première expédition de CONSTANTINE, il évoque la piètre qualité des constructions de la ville en signalant que " les maisons (sont) insuffisantes et traversées par la pluie. " (317).

         Les événements politiques et militaires qui ont secoué la ville, son abandon par une partie de la population sont sans doute à l'origine de ce manque d'entretien. Les pluies et les orages de novembre 1836, où il pleut plusieurs jours sans discontinuer, sont peut être aussi la cause d'infiltrations d'eau dévastatrices. Malgré le reboisement, le drainage et l'assèchement d'une très grande partie de la plaine, il nous est arrivé, en 2007, de voir, à la suite d'orages de novembre, des rues recouvertes de plusieurs millimètres d'eau.

         En tout cas, en 1838, les français s'affairent à reconstruire la ville et des dizaines de maçons consolident ou bâtissent murs et habitations. Combien sont-ils ? Qui sont-ils ?

         En 1838, nous relevons vingt quatre maçons et quatre entrepreneurs de bâtiments. Sur vingt quatre maçons, dix neuf sont français ainsi que les quatre entrepreneurs.

         Les corses sont au nombre de quatre. Nous les connaissons plus ou moins bien.
      1) Benoît MAGGINI (318), né à ERSA, a 37 ans. Il habite rue de Carthage. Il est l'époux d'Antoinette CAFERA, elle aussi d'origine corse. Il est parent avec le marchand Dominique FILIPPI, lui aussi originaire d'ERSA, né en 1812, qui a épousé (AM du 21 octobre 1835) sa sœur ( ?) Nicolette MAGGINI (AN 35 du 25 mai 1838).
      2) Toussaint CARBUCCIA, né à AJACCIO, habite rue Césarine. Il est âgé de 30 ans (AN 62 du 31 août 1838).
      3) Toussaint BASONI, né à AJACCIO, 28 ans (AN 81 du 2 novembre 1838).
      4) Giovansanti DOMINICI, né à ERSA, 29 ans, époux de Marie Thérèse Adélaïde MAGGINI, fille de Joseph (AM 4 du 1er mars 1838).

        Les alpins sont deux :
      5) Pierre HIVERT originaire de GREOUX (Basses Alpes) domicilié rue Saint Nicolas (AN 32 du 18 mai 1838). Il a 27 ans en 1838. Il est l'enfant, le dernier semble-t-il, d'un couple venu de GREOUX début 1837 : Jean ou Jean Baptiste HIVERT et Marie ARGOIN ou ARDOUIN. Cette famille nombreuse (sept enfants) est présente par ses alliances.
      - Victoire (3 juin 1796) est veuve d'un marchand, Pierre ROMPAL, lorsqu'elle épouse Armand Joseph DROMARD (4 juin 1798), un propriétaire lui-même veuf de Cécile REYNAUD.
      - Rose (ou Rosalie) est l'épouse du voiturier Louis GILY certainement originaire lui aussi de GREOUX. A la fin de sa vie (AD 575 du 20 octobre 1868) elle est dite rentière lorsqu'elle décède en son domicile de la colonne RANDON.
      - Marie Silvie (2 février 1799) décédée à BÔNE le 27 janvier 1886 est mariée avec le bottier Louis Joseph MALJEAN né à DOUAI le 9 février 1805.
      - Marie Ursule (6 frimaire an 12 - 28 novembre 1803) est la femme de Jean Baptiste POIRIER, concierge des bâtiments militaires, chevalier de la légion d'honneur, né à ETAGNY (Saône et Loire) le 26 octobre 1798 et décédé à BÔNE le 23 juillet 1847.
      - Jean Baptiste né en 1806 est dit propriétaire lors du décès de Pierre le 10 janvier 1876 (AD 13).
      - Gustave né en 1808, est veuf en premières noces d'Adélaïde BREMOND, décédée à MARSEILLE le 12 mars 1837. C'est probablement donc en mars que la famille HIVERT a pris le bateau pour effectuer le voyage qui l'a menée à BÔNE. Il se remarie le 28 mai 1842 avec une bavaroise : Barbara METZGER. Il est limonadier. Il disparaît le 21 juillet 1861 à BÔNE, à l'âge de 53 ans (AD 242 du 22 juillet) après avoir aussi exercé le métier de marchand de tabac.
      Le père de Barbara est un " cultivateur ". Quatre ans après la disparition de Gustave, Barbara, qui n'a que 42 ans, se remarie avec Jean François MOURET, né à MARSEILLE le 10 octobre 1814. On apprend à cette occasion qu'elle est originaire de CLAUSEN, département de ZWEIBRUCKEN (Bavière) où elle a vu le jour le 18 septembre 1822. Elle est commerçante. Peut être exerce-t-elle la profession de modiste qui était signalée comme son métier lorsqu'elle vivait en concubinage avec Gustave HIVERT en 1841 (AD 112 du 13 octobre 1841 d'un enfant né sans vie de Gustave HIVERT et de Catherine [prénom de la mère de Barbara] décédée à BÔNE le 16 septembre 1835 - une erreur donc de l'officier de l'état civil).
      6) André Napoléon TOURRES (Basses Alpes), 32 ans, 2 rue des Numides (AD 101 du 19 septembre 1838).

        7) La famille FABRE
      - Joseph FABRE, 55 ans en 1846, entrepreneur en maçonnerie, 15 rue Saint Louis (AN du 29 mai 1846).
      - Alexandre FABRE, 26 ans, maître maçon, rue de Tunis (témoin lors de la naissance de Jean Baptiste REMUSAT le 21 novembre 1840).
      - Joseph Marie FABRE, 23 ans, maçon, rue de Tunis (AN 83 du 2 novembre 1838).

        Les maçons des Bouches du Rhône :
      8) Louis REMUSAT, 24 ans, né à MARSEILLE. Il est domicilié rue de Tunis (AN 83 du 2 novembre 1838).
      9) Jacques CHAUVET, 27 ans, né le 13 janvier 1812 à PELISSANNE (Bouches du Rhône), domicilié rue Louis Philippe (AM 10 du 4 avril 1839).
      10) Joseph MOURENON, 30 ans, né à LA CIOTAT (Bouches du Rhône), domicilié rue Tabarca (AD 139 du 10 octobre 1838).

        Les autres maçons français :
      11) Joseph JOSSERAND, 46 ans, né à TOULON (Var) (AD 13 du 24 janvier 1838).
      12) François ROBERT, 33 ans, 86 rue de Carthage (AN 48 du 16 juillet 1838).
      13) Thomas CARUS, 32 ans, 2 rue des Numides (AN 41 du 25 juin 1838).
      14) Dominique DUCOMBS (ou DOCOMBS), 24 ans, né à TARBES (Hautes Pyrénées) rue des Santons (AN 69 du 15 septembre 1838).
      15) Antoine RICHARD, 31 ans, maître maçon, rue de Carthage (AN 35 du 25 mai 1838).
      16) Joseph FAJON, 36 ans, rue du Cadi (AN 84 du 3 novembre 1838).
      17) Jean François RAYNAL, 34 ans, rue Louis Philippe (AD 80 du 11 août 1838).
      18) Le sieur GUILLAUME, 34 ans, rue Louis Philippe (AD 80 du 11 août 1838). Il est dit " maître maçon " dans l'acte de mariage rédigé le 15 juillet 1839.
      19) Lucien BOUCHET, 28 ans, rue Césarine (AM du 5 septembre 1839).

        Les maçons étrangers :
      20) Jean Antoine GOYET, 34 ans, né en Savoie (PIEMONT SARDAIGNE), rue Louis Philippe (AN 63 du 6 septembre 1838 et AD 152 du 12 novembre 1838).
      21) Ignacio CARRUCIA, 32 ans, né à CAGLIARI (PIEMONT SARDAIGNE), 3 rue Trezel (AD 2 du 2 janvier 1839).
      22) Innocenzo TORRESE, 36 ans, né à TORRE DEL GRECO (Royaume de NAPLES) (AD 34 du 1er avril 1838).
      23) Primo RECLI, 24 ans, maître maçon (MALTE) (AD 62 du 13 juillet 1838).
      24) Nicolas KLEIN, 33 ans, Deux Ponts (Allemagne), rue de Carthage (AD 98 du 10 septembre 1838).

        Les entrepreneurs du bâtiment :
      1) Raphaël VIVANI, rue d'Alger (AN 1 du 1er janvier 1838).
      2) Gabriel LAFORGUE, 33 ans, rue de Tunis (AN 83 du 2 novembre 1838).
      3) Jacques BARREAU, 30 ans, né à CAHORS (Lot), Place d'Armes (AN 89 du 14 novembre 1838).
      4) Hyacinthe MAZIERES (319), 30 ans, né à PUYVERT (Aude), 5 rue de Carthage (AN 98 du 10 décembre 1838).

         Ces maçons ne manquent pas de travail dans une BÔNE en reconstruction mais les métiers de l'agriculture semblent bien mieux payés car la main d'œuvre est rare. Benoît MAGGINI, cité plus haut, n'hésite pas à se transformer en journalier et à travailler dans les champs. Ainsi, le 3 avril 1844, il n'assiste pas à la naissance de sa fille Thérèse. L'acte indique qu'il se trouve " temporairement absent car il est employé comme journalier dans la plaine des KAREZAS près de BÔNE " (AN 58 du 3 avril 1844).

        Dernier témoignage sur les travaux de construction entrepris dans la cité, cet acte de décès du tout début de l'année 1839. Nous sommes le 2 janvier. L'adjoint au maire délégué aux fonctions d'officier de l'état civil se déplace rue Kléber pour effectuer les constatations nécessaires à l'enregistrement d'un décès. Il trouve, " dans une maison en construction appartenant au sieur BAILLY, le cadavre d'un homme " que le sieur HAURE Sylvestre, commissaire de police, déclare " être le nommé CARRUCIA Ignazio, maçon, âgé de 32 ans, né à CAGLIARI (Sardaigne) de père et mère inconnus à BÔNE où il demeurait rue Trezel n°3 et qu'il a été trouvé mort ce matin à 8 heures dans ladite maison rue Kleber " (AD 2 du 2 janvier 1839).

        Qui est le sieur BAILLY ? C'est un " colon " qui est présent à BÔNE en 1838 comme témoin du mariage de Jacques BARREAU, débitant de liqueurs et de Désirée LAUTIER (AM 9 du 29 mai 1838). Il est dit commerçant. Que commerce-t-il ? Des légumes ? Des boissons ? La deuxième hypothèse est la plus plausible. On le retrouve à PHILIPPEVILLE où un acte de mariage (n°27) du 26 juin 1849 nous informe de son mariage avec la dame Marie Anne Elisabeth ROUBAUD, fille de feu Joseph ROUBAUD et de feue Louise ROUBAUD née ROUMBI (ou ROMBI), veuve de feu Achille LEPETIT décédé à BÔNE le 22 janvier 1838 quelques semaines après son mariage.

        La famille ROUBAUD nous est connue. Constituée de boulangers aventureux, elle s'est fixée à BÔNE au début de la conquête. Un marchand originaire lui aussi de BÔNE, Pierre GALLY, présent dans la ville en 1836 / 1837 et 1838, époux d'une fille de marchand de vins : Geneviève Hortense BITTARD, assiste au mariage d'Antoine Louis BAILLY avec la dame ROUBAUD. L'acte nous apprend qu'Antoine Louis est devenu clerc d'avocat et qu'il est né à COMMERCY dans la Meuse le 16 novembre 1811.

        Voilà donc le propriétaire de la maison en construction identifié. On se perd en conjectures sur les causes du décès. Les plus probables sont les suivantes : maladie ou accident du travail. La mort est omniprésente à BÔNE au début de la conquête et l'année 1838 n'échappe pas à cette cruelle évidence.

Les taux de mortalité

      Les taux de mortalité n'ont pas été calculés sur 217 morts mais sur 208 car nous avons retranché du total les personnes décédées dans les camps de MEDJEZ AMAR, de GUELMA et de NECHMEYA (7) et deux indigènes présents dans le registre des décès de 1838.

        Le taux de mortalité le plus facile à calculer est celui des européens, encore que nous possédons deux estimations de la population européenne à cette date : celle de Pierre DARMON : 2070 habitants et celle de Claudine ROBERT GUIARD fondée sur 2567 personnes.

        Le taux de mortalité des européens :
       Il est considérable : 100.4 pour mille si nous nous appuyons sur l'estimation de Pierre DARMON, 81 pour mille si nous tenons compte des chiffres avancés par Claudine ROBERT GUIARD.

        Nous savons que l'année 1838 n'est pas marquée par une épidémie de choléra. En 1833 et 1835 nous avions obtenu les taux très élevés de 196 pour mille et de 154 pour mille. On peut donc qualifier, sur le plan de la mortalité, l'année 1838 comme une année " normale " … pour la situation bien particulière de la cité de BÔNE. Un taux somme toute semblable à celui de 1837 : 88.8 pour mille ou à ceux de 1834 et 1836 : 78.3 pour mille et 77 pour mille. 80 pour mille voilà, répétons-le, le taux de mortalité des européens de la ville en " année normale " c'est-à-dire en année non épidémique mais … endémique !

        Tous les européens, nous l'avons déjà signalé, ne connaissent pas le même taux de mortalité.

        L'exception maltaise :
       Tout au long de notre étude, nous avons signalé cette exception avec des taux de mortalité plutôt bas par rapport au taux global. Rappelons-les : 17.3 pour mille en 1833 ; 24.7 pour mille en 1834 ; 38.7 pour mille en 1835 ; 44 pour mille en 1836 ; 33.8 pour mille en 1837 et 45.6 pour mille en 1838. Un taux donc en augmentation régulière, sauf en 1837, mais inférieur au taux européen.

        Les maltais, avec 53 morts pour 1 162 personnes surprennent. Le taux français en 1836 (86.6 pour mille) est deux fois plus important. Comment l'expliquer ? Nous pensons pouvoir avancer une explication solide.

        Tout d'abord ces 1 162 maltais, pour la plupart, ne sont pas des sédentaires. Ce sont des saisonniers qui retournent dans leur archipel. Ils vont se fixer à BÔNE lorsqu'ils seront sûrs que la France va conserver les possessions françaises du Nord de l'Afrique c'est-à-dire en 1840 /1841. Ils ne deviennent donc résidents que petit à petit, au fur et à s'enracine et c'est d'ailleurs pour cela que les taux de mortalité augmentent avec le temps.

        Auparavant, ils sont attirés par les salaires élevés pratiqués dans la colonie et, dès qu'ils ont un pécule en poche, ils repartent. Le chiffre de 1 162 correspond donc à une photographie à un instant donné d'une population très volatile au sein de laquelle les femmes sont encore peu présentes. Beaucoup de nos maltais mariés ont leurs épouses domiciliées à MALTE et comme ils ne vivent pas, contrairement aux autres nationalités, avec des concubines, ils retournent plus souvent que les autres étrangers dans leur archipel.

        Les registres des mariages sont clairs à ce sujet : pas de mariage maltais avant 1840 / 1841 ! Si, de plus, nous nous penchons sur les naissances françaises de l'année 1838 (58 sur 111 car nous avons retranché du total une reconnaissance et une naissance indigène), elles représentent un total de 52.2 % des naissances. Si, parallèlement, nous considérons le nombre des décès d'enfants de l'année (30) nous obtenons un taux de mortalité de 517 pour mille.

        Si nous agissons de même pour les naissances maltaises de la même année (31 sur 111 soit 27.9 % des naissances) et si nous comptabilisons le nombre des décès de l'année au nombre de 16, nous obtenons quasiment le même taux de mortalité (517 pour mille).

        Certes, sur 58 bébés français de 1838, 14 ne voient pas l'année 1839 (24.1 %). Côté maltais, sur 31 nouveaux nés de la même année, 4 soit 12.9 %, ne vivent pas jusqu'en 1839.

        Ces derniers calculs sont-ils un démenti de l'observation antérieure ? Devons-nous tenir compte d'une " expérience méditerranéenne " qui ferait que nos maltais seraient plus résistants aux maladies que les français, mieux avertis en tout cas ? Pas du tout. Sur 18 naissances italiennes de 1838, 6 n'atteignent pas le début de 1839 (33.3 %).

        Il n'y a pas " d'expérience méditerranéenne ", de résistance supérieure des nouveaux nés maltais, italiens ou indigènes par rapport aux français. Personne, à cette date, ne sait efficacement lutter contre le choléra, le paludisme, le typhus, la dysenterie, la typhoïde et bien d'autres maux. Face à la mort qui avance sous le masque de la maladie une solution : la fuite que tentent de juguler cordons sanitaires, quarantaines et lazarets.

        Français, maltais, italiens, espagnols, indigènes sont sur un pied d'égalité face aux fléaux africains. Si différences il y a, elles sont dues à des estimations excessives.

        Le nombre de 1 162 maltais vivant à BÔNE en 1838 est " gonflé " comme celui, d'ailleurs, de la population juive de la ville. Le chiffre de 1 162 maltais est un aperçu fugitif d'une population en constante évolution. Les maltais " sédentaires " existent mais sont certainement peu nombreux. Ils souffrent, n'en doutons pas, autant que les autres face aux maladies qui les assaillent. Il existe cependant une catégorie d'habitants plus touchée que les autres : les enfants.

Une catastrophe confirmée : une terrible mortalité infantile

       L'étude des années précédentes nous a signalé cet aspect majeur du désastre humain qu'a représenté la colonisation de BÔNE. 1838 confirme les chiffres précédents. 62 décès sur les 208, soit 29.8 % sont constitués par la disparition d'enfants.

        Parmi ces décès d'enfants ou d'adolescents, 69.8 % sont des moins de 2 ans (76.9 % pour le sexe féminin, 62.8 % pour le sexe masculin).

        Les taux des nationalités concernant cette catégorie tournent tous autour de 70 % voire 80 % sauf pour les moins de 2 ans maltais dont les jeunes garçons représentent 45.4 % des garçons et des adolescents.

        Si nous considérons l'ensemble des décès féminins, les petites filles ou adolescentes représentent 43.6 % de ces décès en 1838. Les moins de 6 mois (filles et garçons) : 37 %.

        Mais la mort fauche aussi de jeunes enfants venus à BÔNE avec leurs familles.
       Dix des trente enfants français qui décèdent en 1838 sont nés en France : à TOULON (4), à PARIS (2), à MARSEILLE (1), à CAMPAN (1), à AJACCIO (1) et à CARCASSONE (1).

        Pour la plupart sortis de la petite enfance : Martial BORGELLA a 5 ans ½ (AD 4), François Michel BALL 4 ans ½ (AD 10), Laure SARI 8 ans (AD 42), Euphrasie LESBRAT 12 ans (AD 78), Edmond de NEUILLY 4 ans et 10 mois, François Victor MESSIER 2 ans et 8 mois (AD 193) auraient peut être continué de vivre en France et seraient devenus adultes mais le paludisme bônois ne leur a pas donné une chance.

        Venir à BÔNE avec des enfants, c'est les condamner à plus ou moins brève échéance. Se marier dans la ville et y avoir une descendance c'est s'exposer à la voir anéantie en totalité ou presque par les fléaux qui ravagent la cité.

        Pour finir, que nous indiquent les registres sur l'occupation de l'espace urbain par les différentes catégories d'habitants ?

L'occupation de l'espace urbain par les habitants

       Les actes nous renseignent sur l'occupation humaine des rues de la ville.

        Rue de la Victoire :
       - Emmanuel DECELIS (Maltais), menuisier, 35 ans (AN 43).
       - Salvatore GERADA (Maltais), journalier, 22 ans (AN 43).
       - Au n°3 : Salvatore CARUANA (Maltais), boulanger, 53 ans (AD 155).
       - Pietro GRECK (Maltais), tailleur, 24 ans (AD 155).
       - Georgio GRECK (Maltais), jardinier, 21 ans (AD 208). 248
       - Joseph CAMILLERI (Maltais), jardinier, 20 ans (AD 208).

        Rue de Carthage :
       - François PONS (Espagnol), menuisier, 27 ans (AD 1).
       - Honoré MONDON (Français), menuisier, 35 ans (AD 5).
       - Veuve Anne Marie GUERRERO (Espagnole), 36 ans (AD 9).
       - Antoine RICHARD (Français), maître maçon, 31 ans (AN 35).
       - Benoît MAGGINI (Français), maçon, 37 ans (AN 35). (319)
       - Au n°86 : François ROBERT (Français), maçon, 33 ans (AN 48).
       - Hyacinthe MAZIERES (Français), entrepreneur de bâtiment, 30 ans (AN 98).
       - Nicolas KLEIN (Allemand), maçon, 33 ans (AD 98).
       - Femme KLEIN née FESSE Louise (Allemande), 36 ans (AD 98).
       - Dame Reine THEURIET épouse REVERDY (Française), 46 ans (AD 188).

        Rue du Croissant :
       - Hôpital GALASSO.
       - Jean Baptiste JOSEPH (Français), négociant, 28 ans (AN 79).
       - Toussaint BASONI (Français), maçon, 28 ans (AN 81).
       - Dominique MACCHIARELLO ( ?), mineur travaillant dans les carrières du génie, 30 ans (AN 103).
       - Vincenza GALDES (Maltaise) et son mari, jardinier (AD 192).

        Rue Tabarca :
       - Nicolas ATTARD (Maltais), portefaix, 40 ans (AD 202).
       - Pace BOCCARA et Moïse BOCCARA (Français), négociants, 28 et 38 ans (AN 51 et AN 52).
       - Célestin BOURGOIN (Français), propriétaire, 26 ans (AN 7).
       - Georgio BUHAJAR (Maltais), portefaix, 35 ans (AD 159).
       - Charles Auguste GASSELIN (Français), officier au 3ème RCA, 38 ans (AN 108).
       - Giovanni GENNARDI (Toscan), pêcheur, 37 ans (AN 31).
       - Armand IMBAULT (Français), écrivain lithographe, 22 ans (AN 73).
       - Giuseppe MIFSUD (Maltais), journalier, 33 ans (AN 70).
       - Michel Adolphe MIGNARD (Français), secrétaire de la santé, 31 ans (AN 73).
       - Paolo MIZZI (Maltais), tailleur, 39 ans (AD 115).
       - Joseph MOURENON (Français), maître maçon, 30 ans (AD 139).
       - Jacques NOVELLA (Genois), pêcheur, 40 ans (AN 7).
       - Carlo SCHEMBRI et Giovanna MELLI son épouse (Maltais), journaliers (AD 187) (en décembre 1838 car en septembre ils logent rue Louis Philippe).
       - Nicola SERRA (Piémont Sardaigne), journalier, 27 ans (AN 34).
       - Giuseppe ZAMMITH (Maltais), marin, 47 ans (AD 57).

        Rue Louis Philippe :
       - Jean Marie ATTARD (Maltais), pêcheur, 70 ans (AD 123).
       - Jacques CHAUVET (Français), maçon, 27 ans, né le 13 janvier 1812 à PELLISSANNE (Bouches du Rhône) (AM 10 du 4 avril 1839).
       - Le sieur GUILLAUME (Français), maçon, 34 ans (AD 80).
       - Marcel GUILLOTEAU (Français), menuisier, 30 ans (AD 136).
       - Jean Antoine GOYET (Français), maçon, 34 ans (AN 63).
       - Au n°23 : Julien FABET (Français), tailleur de pierres, 29 ans (AN 80).
       - Georges JACOB (Français), maître menuisier, 25 ans (AN 54).
       - Jacques MANIN (Français), 24 ans (AD 216).
       - Au n°13 : Etienne MEUNIER (Français), boulanger, 30 ans (AN 97). Ce boulanger habite chez le sieur TOURETTE, 26 ans, lui aussi boulanger (AN 113), ainsi qu'Antoine REYNAUD, 33 ans, boulanger.
       - Au n°8 : Louis MOUCHET (Français), journalier, 33 ans (AN 79).
       - François PANA ( ?), menuisier, 27 ans (AD 157).
       - Marguerite PASCAL, femme PRACHE (Française), sage femme, 38 ans (AD 63) et Pierre François PRACHE (Français), menuisier, 38 ans (AN 55).
       - Jean François RAYNAL (Français), maçon, 34 ans (AD 80).
       - Vincenzo SASS (Maltais), domestique, 26 ans (AN 91).
       - Carlo SCHEMBRI (Maltais), journalier, 31 ans (AN 72) (en septembre 1838).
       - Maria Grazia VIDELLI (Piémont Sardaigne), blanchisseuse, 22 ans (AD 172, AN 73).

        Rue Belisaire :
       - Pietro CHIRCOP (Maltais), marchand de fruits, 25 ans (AD 125).
       - Belonie HIC (Français), cafetier, 29 ans (AN 3).
       - Pierre LONG (Français), boulanger, 36 ans (AD 120).
       - Au N°7 : Giovanni MICALEF (Maltais), portefaix, 32 ans (AD 169).
       - Angelo PORTELLI (Maltais), domestique, 24 ans (AN 64).
       - Simon ROUBAUD (Français), sous employé aux subsistances militaires, 33 ans (AD 25).
       - Au n°12 : Veuve Marius SICARD (Français), 23 ans (AN 2), dame Thérèse FERRAUD (décembre 1837 - janvier 1838).

        Rue Héliopolis :
       - Gaetan CARCUTI (CHETCUTI) (Maltais), marchand, 25 ans (AN 43).
       - Adolphe Théodore COLSON (Français), serrurier (AN 48).
       - Marie DOZE / Jacques DOZE (Piémont Sardaigne), maître menuisier, 30 ans (AD 48).
       - Nicolas HARAND (Français), jardinier, 47 ans (AD 203).
       - Au n°16 : Jean Baptiste JOUANNES (Français), boulanger, 40 ans (AD 48).
       - Catherine LOMBARDO, veuve d'Angelo (Royaume de Naples), 36 ans (AD 191).
       - Angelo PORTELLI (Maltais), domestique, 24 ans (AD 217).
       - Nicola SERRA (Piémont Sardaigne), journalier, 27 ans (AD 198).
       - Thérèse FERRAUD veuve SICARD (Française), 23 ans (février 1838) (AD 20).

        Rue Joseph / Impasse Joseph :
       - Au n°5 : Nicolas BESSON (Français), marin, 24 ans (AN 13).
       - Lorenzo CASSAR (Maltais), portefaix, 27 ans (AD 147).
       - Angelo CASSAR (Maltais), portefaix, 19 ans (AD 201).
       - Au n°7 : Francesco FABRI (Maltais), journalier, 22 ans (AD 172).
       - Felice GUSMAN (Maltais), marchand, 36 ans (AD 209).
       - Charles LASSERRE (Français), menuisier, 34 ans (AD 42).
       - Maria LODO (Espagnole), 28 ans (AD 100).
       - Nicolas SARI (Français), menuisier, 36 ans (AD 42).

        Rue des Numides - Place des Numides :
       - Au n°5 : Jean François Paul BOUTAU (Français), sous lieutenant de la 5e compagnie du 2ème escadron du parc d'artillerie, 39 ans (AN 29).
       - Thomas CARUS (Français), maçon, 30 ans (AN 41).
       - Jacques CHAUVET (Français), maçon, 27 ans (AN 41).
       - Jean GREINER (Allemand), journalier, 28 ans (AD 126).
       - Louis Gabriel LEGENDRE (Français), blanchisseur, 31 ans (AD 18).
       - Au n°18 : Médard DE LEVIS (Français), maréchal ferrant, 29 ans (AN 69).
       - Luigi MAGIUN (Maltais), meunier, 35 ans (AN 28).
       - Joseph MESSIER (Français), officier d'administration des hôpitaux (AD 193).
       - Giovanni MICALEF (Maltais), portefaix, 25 ans (AN 67).
       - Louis MOUCHET (Français), limonadier, 33 ans (AN 77).
       - Julien PAYAN (Français), marchand de vins, traiteur, 39 ans (AN 77).
       - Michele TABONI (Maltais), journalier, 42 ans (AD 140).
       - André Napoléon TOURRES (Français), maçon, 32 ans (AD 101).

        Rue de LODI :
       - Au n°6 : Jovanni BALDACHINO (Maltais), journalier, 35 ans (AD 164).
       - Bernardo BRUSONI (Anglo Espagnol Gibraltar), marchand (AD 58).
       - Francesco CAMILLERI (Maltais), portefaix, 38 ans (AN 44).
       - Francisco CAUCHI (Maltais), portefaix, 30 ans (AN 106).
       - Salvatore CHILIA (Maltais), chevrier, 20 ans (AD 94).
       - Giuseppe FABRI (Maltais), fabricant de vermicelle (AN 104).
       - Nicolas GALLIA (Maltais), employé de la police, 63 ans (AN 110) et Carlo VELLA gendre de Nicolas GALLIA (Maltais), marchand de tabac, 28 ans (AN 110).
       - Giovanni VELLA (Maltais), journalier, 31 ans (AD 50).

        Rue Jemmapes :
       - Au n°4 : Francesco BARTOLO (Maltais), journalier, 27 ans (AN 47).
       - Giovanni BATTISTA GRIMALDI ( ?), marchand de parapluies, 43 ans (AN 116).
       - Jovani BONNICI (Maltais), marchand, 24 ans (AD 51).
       - Jovani BRIGNONE (Royaume de Naples), domestique (AD 39).
       - Au n°5 : Joseph MENELLA (Royaume de Naples), 22 ans (AD 189).
       - Au n°5 : Antonio PISANI (Toscan) (AD 184).
       - Pierre TARDY (Français), voiturier, 29 ans (AD 135).

        Rue Saint Nicolas :
       - Michele GALEA (Maltais), portefaix, 30 ans (AN 112).
       - Michel HIRIART (Français), lieutenant au 23e régiment de ligne (AD 190).
       - Pierre HIVERT (Français), maçon, 27 ans (AN 18).
       - Antoine PACE (Maltais), blanchisseur, 36 ans (AN 15).
       - Honoré ROBERT (Français), boulanger, 35 ans (AD 180).
       - Andrea SALIBA (Maltais), boucher, 36 ans (AN 78).
       - Nunciato TABONI (Maltais), charretier, 38 ans (AN 12).
       - Auguste VIEILLARD (Français), armurier au 12e régiment de ligne, 30 ans (AN 94).

        Rue des Santons :
       - Jean BALL (Français), tailleur, 38 ans (AD 10).
       - Jacques CHAPPUIS (Suisse Toscan ?), horloger, 33 ans (AD 67 - AD 112).
       - Dominique DUCOMBS (Français), maçon, 24 ans (AN 69).
       - Auguste Nicolas LAVOUTE (Français), boulanger, 32 ans (AN 75), vivent avec Auguste Nicolas LAVOUTE les ouvriers boulangers Pierre DUGUERRE, 36 ans et François METTETAL, 38 ans.
       - François LEREBOUR (Français), soldat congédié devenu charretier, 28 ans (AD 73).
       - Le sieur MAUCLEO - MAUDER ( ?).
       - Juano ORFILA (Espagnol), employé aux subsistances militaires, 35 ans (AN 86).
       - François Antoine PAGOT (Français), traiteur, 36 ans (AN 96).
       - Primo RECLI (Maltais), maître maçon, 24 ans (AD 62).
       - Louis REYNAUD (Français), boulanger, 36 ans (AD 11).

        Rue Saint Augustin :
       - Marie Laurette BEAUMONT veuve GACHE (Française), 49 ans (AD 181). Elle habite " maison TRUFFAUT ".
       - Achille LEPETIT (Français), employé aux subsistances militaires (AD 11).
       - Au n°8 : Dame Anne Claire MARCHAL veuve de Nicolas BROGNIARD (Française), marchande de vins, 32 ans (AN 30).
       - Pierre MONOD (Piémont Sardaigne), ferblantier (AN 61).
       - Au n°1 : Marie Joseph Auguste PINON (Français), adjudant sous officier au 69e régiment de ligne, 32 ans (AD 99).
       - Joseph ROUBAUD (Français), journalier, 21 ans (AD 215).
       - Pietro TONNA (Maltais), journalier, 23 ans (AD 163).

        Que pouvons-nous constater à la lecture de ces listes incomplètes des divers habitants des rues de BÔNE en 1838 ?
        Tout d'abord l'incontestable mélange des nationalités dans la ville.

        On manque de logements et on habite où l'on peut sans tenir compte de l'origine du voisin. La priorité, c'est surtout d'avoir un toit sur la tête, le reste importe peu. Un bon exemple nous est fourni par un document postérieur : l'acte de décès n°7 du 6 janvier 1840. Il s'agit de la disparition du petit Antoine Philippe RIETHMANN né à BÔNE le 2 janvier et décédé le 5. La constatation du décès est effectuée chez le sieur BREFFA (sans doute BRIFFA) Antonio, un portefaix maltais de 29 ans. Le père de l'enfant est aussi âgé de 29 ans. C'est un soldat au 26e régiment d'infanterie de ligne en garnison à BÔNE dont l'épouse d'appelle Marie SENN. Le couple est certainement locataire du portefaix.

        Autre observation, ensuite, trouver un logement dans une rue n'implique pas que l'on va y rester ! Le maltais Carlo SCHEMBRI et son épouse Giovana MELLI sont domiciliés en septembre 1838 rue Louis Philippe. En décembre leur logement est situé rue Tabarca. Dame Thérèse FERRAUD, veuve Marius SICARD habite rue Belisaire en décembre 1837 et en janvier 1838 mais on la retrouve rue Héliopolis en février 1838.

        La population bônoise, non seulement " volatile ", mobile dans l'espace algérien, mais, pour certains de ces éléments en tout cas, elle semble prise de " bougeotte " dans la cité même. Pour quelles raisons ? L'état dissemblable des logements, peut être, dont la réfection est en cours.
        Dernière remarque, enfin : si les rues sont cosmopolites, certaines d'entre elles paraissent plus françaises ou plus maltaises que d'autres.

        Ainsi les rues de la Victoire et de Lodi ont pour riverains de nombreux maltais. La rue de Carthage semble franco espagnole, la rue Louis Philippe plutôt française comme la rue des Santons. Mais, dans cette analyse forcément fondée sur des éléments partiels, il faut aussi tenir compte des corps de métiers dont l'habitude reste de se regrouper.

        Les marins, les pécheurs, les portefaix vont vouloir se loger prés du port. Ainsi on trouve beaucoup de maltais ou d'italiens rue Tabarca ou rue de la Victoire. La rue Louis Philippe possède une forte coloration française car y logent des maçons, des menuisiers, des tailleurs de pierres et des boulangers dont nous avons observé qu'ils sont venus de France.

        Beaucoup d'artisans, les boulangers par exemple, habitent chez leurs patrons. De nombreux maçons ou menuisiers logent par groupes de 2 ou 3 individus dans le même appartement.

        Il est donc difficile de porter un jugement historique clair sur une situation rendue confuse par toute une série de facteurs (manque de place, insalubrité, maladies …) dans une ville en reconstruction.

Conclusion générale sur les décès

        BÔNE, de 1832 à 1838 est touchée par une mortalité très importante.
        Le taux de mortalité générale ne descend jamais au dessous de 80 pour mille avec des pics de 196 pour mille en 1833 et de 154 pour mille en 1835 dus aux épidémies de choléra.
        Parmi les décès, la mort touche surtout les jeunes enfants et en particulier les filles : 43.6 % des décès du sexe féminin en 1838 (24 décès d'enfants sur 55).

        Tout progrès humain dans la cité et ses alentours passe par un assèchement de la plaine marécageuse et une éradication des maladies dont on commence tout juste à percevoir les causes.
        La tache s'annonce donc longue et difficile car la colonie manque de moyens financiers et surtout de main d'œuvre malgré l'implication des militaires dans nombre de travaux essentiels au développement et à une vie plus saine.
        Il va falloir mettre en œuvre des travaux gigantesques que les " colons " ne sont pas à même d'effectuer seuls.
        Un exemple suffit à donner une idée de l'ampleur des travaux dans la ville même : jusqu'en 1905 la cité n'est ni pavée ni carrelée. Champs de boue souillés par les excréments animaux en automne et en hiver et ce, malgré la sévère réglementation, les rues s'enveloppent, en été, au moindre coup de vent, de nuages de poussière à l'origine de maladies ophtalmiques. Ce n'est qu'à la fin de 1905, sous le majorat d'Adrien MARCHIS, qu'un gros emprunt de 500 000 francs va permettre le pavage des rues et des places et le carrelage du Cours de la ville (320).

ANNEXE
        (317) Article de Louis Charles FERAUD dans le n°197 p 16 de la revue africaine de janvier 1888.
       (318) Il existe à BÔNE un autre maçon qui porte le nom de MAGGINI : Antoine. Il est né à AJACCIO. Il a 30 ans en 1837 et est domicilié rue Tabarca. Son épouse porte le nom de SILVESTRINI.
       (319) Il n'est pas seul au n°5 de la rue de Carthage puisqu'à la date du 14 février 1836, il épouse sous le prénom de Grégoire, Joséphine GENIN, née le 14 février 1817 à COMMERCY (Meuse).
       (320) H. CATALDO T III op. cit. p 114.

A SUIVRE

      
Mémé est réaliste !!!
Histoire Envoyée par Gilles



       Elle fête ses 98 ans. Sa famille a réservé tout un restaurant et la fête bat son plein lorsque l'un de ses petits-enfants, Hervé (50 ans) lui demande :

       - Grand-mère, excuse-moi d'aborder le sujet, mais au vu de ton grand âge, il serait peut-être temps de formuler des souhaits quant à tes obsèques.

       Les discussions s'arrêtent et tout le monde est suspendu aux lèvres de Lucile :
       - Je veux être incinérée ....

       Ouf ! Lucile a bien pris la question et y a répondu avec intelligence, puis ajoute :

       - Je souhaite aussi que mes cendres soient dispersées sur le parking du Delhaize.

       Émoi général !!!
       - Mais mamie, pourquoi le parking de l'hypermarché. Tu ne souhaites pas qu'on conserve tes cendres au funérarium ?

       - Non ! Je préfère le parking du Delhaize car au moins je suis sûre que vous viendrez me voir deux fois par semaine.
      




GADAN ANTOINE
Envoyé par M. Charles Ciantar, 2015

Antoine Gadan     (3)
Peintre



Passage de l'Oued à El Kantara


Les Lavandières





Image envoyée par M. C. Ciantar
Les Lavandières dans l'Oued Aïn-Entane



Image envoyée par M. C. Ciantar
Traversée de l'Oued





Image envoyée par M. C. Ciantar
La Moisson




Image envoyée par M. C. Ciantar
La Moisson 1916






Image envoyée par M. C. Ciantar
La grande ferme blanche aux environ de Bône




Image envoyée par M. C. Ciantar
La gardeuse de moutons




Image envoyée par M. C. Ciantar
La caravane de la mariée



Image envoyée par M. C. Ciantar
La caravane de la mariée à Biskra



Image envoyée par M. C. Ciantar
Le jeune berger et ses chèvres au crépuscule


Image envoyée par M. C. Ciantar
Intérieur en Orient



Image envoyée par M. C. Ciantar
Intérieur avec femme filant


Image envoyée par M. C. Ciantar
Le gardien et son troupeau


Image envoyée par M. C. Ciantar
Famille orientale au coin du feu

Image envoyée par M. C. Ciantar
Une famille autour du feu



Image envoyée par M. C. Ciantar
Dans l'Oued en 1916




Image envoyée par M. C. Ciantar
Un coucher de soleil au passage de la caravane




Image envoyée par M. C. Ciantar
La cote rocheuse




Image envoyée par M. C. Ciantar
La caravane au bord de l'Oued





Image envoyée par M. C. Ciantar
Le berger et son troupeau devant la mer




Image envoyée par M. C. Ciantar
Les bergères sur le chemin côtier





Image envoyée par M. C. Ciantar
Les bergère et le troupeau sur le chemin côtier


Image envoyée par M. C. Ciantar
Après la récolte




Ah CES ALSACIENNES . . . .
Envoyée par Eliane

        Dans un petit village reculé du Sundgau (Haut-Rhin), un très vieil homme était étendu, mourant, dans son lit.
        Soudain, il sentit l'odeur des Fàsenàchtskiechle (beignets de carnaval).
        Il prit le peu de force qui lui restait pour se lever du lit.
        Se tenant contre le mur, il se dirigea hors de la chambre à coucher.
        Dans un plus grand effort encore, il descendit l'escalier en tenant la rampe avec ses deux mains.
        En respirant péniblement, il se tint dans le cadre de la porte, regardant vers la cuisine.
        S'il n'avait pas été à l'agonie, il se serait déjà cru au ciel !
        Là, sur la nappe de la cuisine, il y avait des centaines de ses beignets favoris.
        Était-il déjà au Ciel ? Était-ce un avant goût du Paradis ?
        Ou peut-être encore un acte héroïque de sa femme dévouée désirant qu'il quitte ce monde en homme heureux ?
        Dans un ultime effort, il rampa vers la table.
        Se soulevant péniblement sur ses mains tremblantes, il tenta de prendre un Fàsenàchtskiechle.
        A ce moment précis, sa femme lui assena un coup de spatule sur les doigts:

        " Touche pas ! C'est pour l'enterrement "




ANECDOTE
Envoyée par M. Christian Migliaccio
Chers Ami(e)s
                  Les socialistes au pouvoir en 2012 on fait voter la loi sur le 19 mars. Vous savez que cette loi est très contreversée pour des raisons justes et nobles.
                  Le président Mitterrand avait des idées bien arrêtés sur le sujet et je vous invite à l'écouter attentivement.
                  Les bradeurs de l'honneur du pays feraient bien de voir cette vidéo pour en tirer des leçons.
                  Bonne visualisation
                  Christian Migliaccio

POUR VOIR LA VIDEO, cliquer ci-dessous
 MITERRAND et le 19 mars





SOUVENIRS 
Envoyé par Mme Jocelyne MAS

Bains-Romains


Ma maison :



1954 Le Belvédère
ma grand-mère Virginie Bertrand née Solarino
et ma mère Yolande Lévéque Fougère.






1985 Quand nous sommes retournés en Algérie.

2010 On peut voir de l'autre côté de la route de grands immeubles.



 L’AVIATION MILITAIRE            
               EN ALGERIE (1912-1918)
                    Envoyé par M. Jarrige                    N°5

Les rescapés du miracle
(d’après Survivants prodigieux de Paul Chack)

         Les patrouilles maritimes sur ces hydravions fragiles, au moteur capricieux, ne sont pas sans risques.
         Le samedi 12 janvier 1918, le maître-pilote Guérin et l’enseigne de vaisseau Richer partent de Bône à 13 heures. Une heure et demie après, à 75 km au nord du cap Fer, le moteur rend l’âme avec deux bielles au travers du carter. Richer amerri normalement malgré une grosse houle du sud-ouest.
         Le pilote d’accompagnement, Pauly, veut se poser, mais Richer et Guérin font le signal de convention : N’amerrissez pas, allez chercher du secours, mer mauvaise. L’ancre flottante est mouillée et deux pigeons voyageurs sont libérés porteurs d’un message indiquant la position et la dérive approximative. A bord, les naufragés prennent leurs dispositions, jettent les bombes à la mer et scrutent l’horizon où le mauvais temps se dessine.
         Vers 19 heures, les projecteurs d’un patrouilleur balaient la mer à 4 ou 5 km et s’arrêtent sur l’épave. Des fusées de détresse sont lancées mais des coups de canon leur répondent, ayant sans doute été pris pour un sous-marin en maraude, les aviateurs n’insistent pas. Dans la nuit, des lueurs rouges et vertes éclatent dans le sud-est, venues des vedettes parties à la recherche des naufragés qui tirent leurs dernières fusées, sauf une. Hélas sans succès !
         Les deux infortunés ont maintenant à lutter contre une mer démontée. L’orin de l’ancre flottante se brise et le panier à pigeons sert d’ancre de fortune. Le flotteur gauche se remplit d’eau, il faut alors percer le droit afin de rétablir l’équilibre de l’hydravion qui se maintient difficilement face à la lame, malgré les manœuvres constantes de Guérin. Avec sa veste en cuir, Richer bouche un trou à l’avant de la coque qui se remplit d’eau. L’équipage se restaure avec les seules vivres : Une boite de corned-beef et trois biscuits.
         Un grain violent, à 2 heures du matin, fait vibrer toute la structure. L’ancre flottante se casse une fois de plus tandis que le stabilisateur et un aileron se faussent. Une nouvelle ancre flottante est improvisée avec les coussins, les outils et les boites de fusées, le tout est mis au bout de l’antenne radio.
         A 6 heures du matin, le vent tourne à l’ouest et l’appareil, debout au vent, reçoit les lames de travers. Les plans s’engagent successivement et l’aile droite se déchire. Guérin, crispé aux commandes, assiste au manège de Richer courant d’une aile à l’autre pour maintenir l’équilibre de l’appareil qui se délabre.
         A midi, la bise mollit et la mer devient moins forte. L’espoir renaît : Au nord-est, à 50 km environ, une côte abrupte apparaît, Guérin croit reconnaître le cap Spartivento, en Sardaigne. Mais l’épave dérive maintenant vers le sud-est. Mourant de soif, les naufragés tentent de boire l’eau de refroidissement du moteur qui empeste l’huile de ricin et l’essence.
         Le mardi à 6 heures, nouvel espoir, l’île de la Galite, à 45 km au nord de la Tunisie, apparaît dans le sud-ouest. Il faut essayer de remettre le moteur en marche afin d’atteindre la côte. Le carter est démonté, les bielles cassées sont isolées, et le moteur repart dans un bruit infernal en tombant morceau par morceau. A 10 heures, il s’arrête définitivement et la vigie de la Galite ne voit toujours rien malgré la mise à feu d’une fusée de signalisation de sous-marin qui dégage une énorme fumée noire manquant d’asphyxier les deux hommes. L’état de faiblesse des naufragés les empêche de parcourir à la nage les 4 km qui les séparent de l’île. Le vent fait alors dériver l’épave vers Bizerte et la quatrième nuit commence à tomber, éclairée par le phare du cap Serrat.
         Des brûlots sont allumés avec le reste d’essence.
         A 19 heures, des feux apparaissent et un bruit de moteur se fait entendre. Richer lance la dernière fusée. Après 80 heures de dérive, l’équipage est recueilli par une vedette qui prend l’hydravion en remorque jusqu’à Bône qui est atteint le 16 janvier à 9 heures.

Les dirigeables de la Marine

Le faible rayon d’action des hydravions laissait les convois sans protection sur la plus grande partie de leurs parcours et la nécessité d’une couverture aérienne a amené la Marine à développer l’utilisation des dirigeables.
         En octobre 1917, les installations provisoires des Centres de Baraki (Alger) et de La Sénia (Oran) sont terminées et prêtes à recevoir des dirigeables (hangar de 150 m de long, 20 mètres de large et 22 mètres de hauteur à Baraki, avec un avant-port de 140 mètres de long pour 110 mètres de large). La construction d’un avant-port à Bône est entreprise, puis suspendue.
         Le problème se pose alors de savoir s’il faut envoyer les dirigeables sur l’Algérie par la voir des airs (solution risquée) ou démontés et emballés par voie de terre et de mer (solution longue et onéreuse).
         La solution du convoyage par air est adoptée, alors qu’à l’époque les patrouilles de dirigeables ne durent qu’une dizaine d’heures, en ne s’éloignant jamais à plus de 100 ou 200 miles des côtes.
         Le Ministère approuve, le 18 octobre 1917, les propositions du Service de l’Aviation Maritime concernant ce déplacement. Les dirigeables sont construits à Paris (Issy-les-Moulineaux et Saint-Cyr) et doivent rallier Alger après une escale à Aubagne ; un terrain de secours convenablement aménagé est prévu à Lyon-Bron. Baraki devient le port d’arrivée chargé d’équiper La Sénia et Sidi-Ahmed (Bizerte). L’itinéraire d’Aubagne à Baraki passe par le cap Creus, le cap San-Sebastien et le canal de Minorque. Cinq patrouilleurs marchant au moins à 14 nœuds sont échelonnés sur le parcours ; les communications radio devant être assurées entre les dirigeables et les stations terrestres existantes. Toutes les dispositions ayant été soigneusement arrêtées, les dirigeables Astra-Torrès AT2, AT3, AT7, AT8 et Zodiac ZD1, ZD2 et ZD5 entreprennent la traversée en plein hiver avec un équipage renforcé et un approvisionnement en combustible important. La prudence est nécessaire car, en mai 1916, un dirigeable avait été détruit par un incendie au large de la Sardaigne au cours d’une tentative de traversée Saint-Raphaël - Bizerte.

Les traversées de la Méditerranée

Le dirigeable Astra-Torrès AT6, commandé par l’enseigne de vaisseau Denoix, second : enseigne de vaisseau Roustan, relie pour la première fois par voie aérienne la métropole à l’Algérie.
         Le 17 novembre 1917, à 3 heures 55, le dirigeable Astra-Torrès AT 6, arrivé depuis le 4 novembre à Aubagne, prend l’air avec 1470 litres d’essence et 170 litres d’huile lui donnant une autonomie de 23 heures. Outre les deux officiers, l’équipage comprend un sous-officier pilote, un mécanicien et un radio. Mil cent vingt kilos comprenant le lest, huit bombes et les bagages composent la charge utile. Un mistral de 18 mètres-seconde favorise le vol jusqu’aux îles Baléares passées à 9 heures 30 à 600 mètres d’altitude par un temps beau et chaud. A midi, le point est fait par radiogoniométrie, l’AT6 est à 100 miles au nord-est d’Alger et fait route au sud-ouest vers Alger à 800 mètres d’altitude. A 13 heures 10, la terre est en vue dans le lointain brumeux. A 13 heures 20, la petite île Aguetti, au cap Matifou, est identifiée. A 13 heures 45 Alger est survolé et Baraki est atteint sans incident à 14 heures 10. Il reste encore 870 litres d’essence dans le dirigeable. Il aura donc suffi de 10 heures 35, y compris les manœuvres de départ et d’atterrissage, pour franchir les 435 miles d’Aubagne à Baraki. La distance Marseille - Alger a été parcourue en 9 heures 30, soit à la vitesse moyenne de 46 nœuds (86 km/h). L’AT-6 sera, par la suite, commandé parl’enseigne de vaisseau Plempain.

         Les autres dirigeables suivront dans l’ordre suivant :
         AT8, commandant Ducasse le 24 décembre 1917, en 10 heures 19
         ZD1, commandant Faucon, le 30 janvier 1918, en 13 heures 10 (pilotes : EV Benacet Jouglard)
         ZD2, commandant Byasson, le 9 février 1918, en 14 heures 30 (pilotes : EV David et Sgt Noyere)
         AT3, commandant Ballot, le 29 mars 1918, en 17 heures 30
         AT7, commandant Convents, le 2 mai 1918, en 15 heures 25
         AT2, commandant Mercier, le 26 juin 1918, en 12 heures 05
         ZD5, commandant Cordin, le 25 juillet 1918, en 12 heures 05

Photo de M. P. Jarrige
? 17 novembre 1917 - Arrivée à Baraki de l’AT 6
après la premièretraversée de la Méditerranée



Photo de M. P. Jarrige




? A droite : L’AT 6 au sol à Baraki












Photo de M. P. Jarrige

Le centre de Baraki avec un dirigeable à l’extérieur. On remarque les avants-ports destinés à protéger le dirigeable du vent pendant l’entrée et la sortie du hangar







ARDHAN l’Afrique du Nord Illustrée





         Toutes ces traversées ont été effectuées sans encombre. L’AT3 cependant, surpris par un fort vent d’ouest, a rejoint directement Sidi-Ahmed, son port d’attache, sans être passé en vue d’Alger. Il ne lui restait que 55 litres d’essence à l’arrivée.
         Dès leur mise en service, les dirigeables entreprennent de nombreuse patrouilles de protection de convois qui les mènent fréquemment dans les parages des Baléares et de la Sardaigne. L’AT8 devait sombrer quelque temps après son arrivée, en entraînant la mort de plusieurs de ses membres d’équipage.
         Baraki, commandé par le lieutenant de vaisseau Renon depuis le 24 juin 1916, dispose de trois Astra-Torrès et La Sénia de deux Zodiac et deux Astra-Torrès. Parmi les pilotes se trouvent les enseignes de vaisseau Popieul et Bouye. Le gaz est fourni par la Compagnie algérienne de gaz comprimé. Un deuxième hangar est réceptionné le 10 octobre 1919 de 150 mètres de long, 20 mètres de large et 28 mètres de haut. La Sénia est commandée par le lieutenant de vaisseau Leygue, à compter du 12 juillet 1917.

         Le rôle des dirigeables est double : d’une part la recherche et le bombardement des sous-marins et la destruction des mines, d’autre part, l’accompagnement et la protection des convois et la recherche des naufragés. Leur grande autonomie (12 à 14 heures) et leur possibilité de s’arrêter en vol et de descendre au niveau de la mer en font le complément des hydravions plus rapides mais moins endurants. C’est avant tout une arme défensive car leurs bombes de 55 kilos, leurs mitrailleuses et leurs canons sont de peu d’efficacité contre les submersibles. L’effet moral de leur présence est certain et tout sous-marin repéré est aussitôt signalé aux navires environnants. Seuls restent vulnérables les bateaux isolés et, à partir de la mise en service des dirigeables, aucun convoi n’a été attaqué avec succès par l’ennemi.



         Caractéristiques

Astra-Torrès : 8 000 mètres-cubes, longueur : 71 mètres, diamètre : 16 mètres, deux moteurs Renault 150 chevaux, vitesse : 40 nœuds
         Zodiac : 6 200 mètres-cubes, longueur : 72 mètres, diamètre : 13 mètres, deux moteurs Renault 150 chevaux, vitesse : 40 nœuds
         L’équipage habituel d’un dirigeable comprend un officier commandant le ballon, un officier second pilote d’altitude, un quartier-maître pilote de direction, un ou deux mécaniciens et un opérateur radio.
         Photo de M. P. Jarrige Pour la production de l’hydrogène, le Centre de Baraki possède deux usines Lelarge. Une partie de son approvisionnement est assurée par l’usine électrolytique de la Société algérienne des gaz comprimés. Celle-ci entre en service le 24 juillet 1918, elle fournit alors des tubes qui sont vidés dans le gazomètre du Centre, jusqu’à ce que l’installation d’une canalisation spéciale permette de livrer l’hydrogène par compteur à basse pression.



Accident de l’AT 2 à La Sénia le 15 juillet 1918


Photo de M. P. Jarrige
Les hangars de dirigeables de La Sénia les avants-ports
Photo de M. P. Jarrige

Photo de M. P. Jarrige

Le dirigeable AT7 à La Sénia en juin 1918

Bibliographie

         - BEJUI Dominique et Pascal - Exploits et fantasmes sahariens - La Régordane - Chanac 1994
         - BONNET André - Souvenirs sahariens et nord-africains - Pensée universelle - Paris 1980
         - FEUILLOY Robert - Les dirigeables de la Marine Française - ARDHAN - Paris 2009
         - HUMBERT Jean-Charles - Mission aérienne au Sahara en 1916 - L’Harmattan - Paris 2004
         - LEHURAUX Léon - Les Français au Sahara - Les Territoires du Sud - Alger s.d.
         - MANCHON Jean-Baptiste - L’aéronautique militaire française Outre-Mer - PUPS - Paris 2013
         - MOLE André - Les sources inédites de l’automobilisme saharien - Les étincelles - Paris 1928
         - MORAREAU Lucien - L’Aviation Maritime française pendant la Grande Guerre - ARDHAN - Paris 1999
         - MORAREAU Lucien - Les aéronefs de l’Aviation maritime (1912-1942) - ARDHAN - Paris 2002
         - MOREAU-BERILLON (Cdt) - L’aviation française 1914-1940 - Moreau-Bérillon - Paris 1968
         - SERVICE HISTORIQUE DE L’ARMEE DE L’AIR - Les ailes du désert - SHD - Vincennes 2001
         - SOUGUENET Léon - Le dernier chameau - L’éventail - Bruxelles 1929
         - SOUSSIA Mohamed Habib - L’essor de l’aviation en Tunisie - View Design International Carthage 2004

Revues :
         - L’Afrique du Nord illustrée
         - La guerre aérienne illustrée
         - La vie aérienne illustrée

Photo de M. P. Jarrige
Pierre JARRIGE
http://www.aviation-algerie.com


ISBN 2-9506620-5-6
Novembre 2014
Reproduction autorisée
Publication gratuite - Vente interdite
 FIN  



Tout se perd...même au lit...
Par Mme Josette



         "T'avais l'’habitude de me tenir la main quand nous étions jeunes.
         Le mari, lui prend la main, puis tourne le dos et s'endort.

         À peine assoupi, il entend sa femme :
         -"T'avais aussi l’'habitude de m'embrasser."
         Un peu irrité, il lui donne un petit bisou sur la joue et se retourne pour dormir.

         Quelques minutes plus tard, il entend :
         - "Même que, des fois, tu me mordillais le cou."
         Exaspéré, le mari repousse les couvertures et se lève brusquement, énervé...

         Surprise, la femme lui demande :
         - "Mais où est-ce que tu vas ?"
         Le mari répond :
         - "Chercher mes dents !

               












LA PUB Á BÔNE     (4)
Envoyé par M. Charles Ciantar, 2014




















Image envoyée par M. C. Ciantar













Image envoyée par M. C. Ciantar













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19 MARS 1962 : LE CESSEZ LE FEU en Algérie

Par M.José CASTANO, Octobre 2014


« Puissent les Français de l’Afrique du Nord ne pas avoir à maudire, un jour, une patrie ingrate !»
(Maréchal Alphonse JUIN)

       C'est le dimanche 18 mars 1962 à 18h que fut officiellement rédigé à Evian l'acte de décès de l'Algérie française. A cet instant, la France était devenue celle que Joachim de Bernis dépeignait au comte de Choiseul après qu’elle eut cédé le Canada à l’Angleterre par le traité de Paris en 1763 : « La plus méprisable des nations est aujourd'hui la nôtre, parce qu'elle n'a nulle espèce d'honneur et qu'elle ne songe qu'à l'argent et au repos. Nous sommes à la dernière période de la décadence. »

       Ce même jour, De Gaulle déclara : « Il faut que la France, dans sa masse approuve ce qui vient d'être accompli en son nom. »" Il venait d’accorder au FLN tout ce que ce dernier exigeait depuis le début de la rébellion, et que les gouvernements de la IVème République, pourtant si décriés, avaient refusé, s’opposant à l’abandon vulgaire, sinon criminel, d’une population française, et n’acceptant pas que les drapeaux français s’inclinassent devant ceux de l’ennemi.

       La France suivait son guide... elle approuvait... et elle couvrait déjà par sa lâcheté le génocide qui se préparait.

       Du côté de la population française d’Algérie, c’était la consternation et l’effondrement, tandis que de l’autre, c’était le triomphe et, comme le précisa aussitôt le président du GPRA, « la grande victoire du peuple algérien ! ».

       Dans les milieux politiques, on s’efforçait de s’attribuer le mérite de cette issue. A gauche, on y voyait la conséquence d’une longue action menée à cette fin ; chez les gaullistes, on soulignait que le mérite en revenait au général, donc à eux-mêmes ! Dans les corps de troupe, c’était la joie et le triomphe des cris. Pour les appelés, c’était la perspective de revenir chez eux et de reprendre une vie calme…

       A Paris, dans la cour de la Sorbonne, pour célébrer « la Victoire », les étudiants de l’UNEF ornèrent d’un drapeau tricolore et d’un drapeau du FLN, la statue de Pasteur, tandis que des banderoles portaient le slogan : « Ecrasez l’OAS ».

       Sur les écrans de télévision, se découpaient comme des masques, les visages des hommes qui mentaient... Les Algériens, ces chefs de bande, érigés en divinités par un flot de sang, assurant que le bonheur et l'abondance naîtraient naturellement du départ des Français, et Fouchet, au mufle de primate, criant aux Européens d'Algérie : « Ne suivez pas les mauvais bergers... Vos vies et vos biens seront préservés !... »

       On faisait ainsi le malheur des Algériens et des Français. On livrait les premiers à la faim qui ne tarderait pas à se montrer et on poussait les seconds dans la ruine, l'exil et le désespoir pour sacrifier à des mythes et céder à la folie d'un homme dévoré par des rancunes et des cauchemars orgueilleux.

       « Le cessez-le-feu c'est la conséquence d'une victoire ! » avait osé déclarer le Ministre Coup de Frejac. Ce fut en vérité, devant le sacrifice de nos morts, devant les hommes de notre temps et devant l'Histoire, la consommation de la plus grande capitulation humaine et morale de la France, parce que sans défaite militaire. Il fut aussi le point de départ d'une des plus grandes tragédies de l'humanité contemporaine en raison des événements qu'il fit naître.

              - Le cessez-le-feu fut la honteuse tuerie du 26 mars 1962, rue d'Isly à Alger qui fit parmi la population civile européenne 80 morts et 200 blessés, tous victimes de la haine de de Gaulle, de ses barbouzes et de ses gendarmes.

              - Le cessez-le-feu fut la livraison aux égorgeurs du FLN de 150.000 Musulmans fidèles à la France qui furent torturés, émasculés, écorchés vifs, bouillis, mutilés, coupés en morceaux, écartelés ou écrasés par des camions, familles entières exterminées, femmes violées et enfants égorgés.

              - Le cessez-le-feu fut un million d'Européens qu'on livrait à la cruelle vengeance des vainqueurs. Cinq mille d'entre eux disparurent dans les semaines qui suivirent : hommes condamnés à la mort lente aux travaux forcés, femmes et jeunes filles livrées à la prostitution et à la traite des Blanches.

              - Le cessez-le-feu fut le coup de folie sanguinaire, l'épouvantable boucherie du 5 juillet à ORAN, devant l'armée française sans réaction, l'arme au pied. Les services officiels estimeront à plusieurs milliers le nombre des victimes de cette tragédie.

              - Le cessez-le-feu fut la spoliation, l'exode brutal et dramatique d'un million trois cent mille personnes, de toutes conditions, chassées par la haine, abandonnant ce qui était leur raison de vivre.

              - Le cessez-le-feu, fut enfin le sacrifice totalement inutile de trente mille jeunes soldats métropolitains. Sont-ils morts pour l'Algérie algérienne?

       Fallait-il vraiment sacrifier pendant plus de sept ans des centaines de milliers de vies humaines et des milliers de milliards pour franchir ce seuil ? Et le Sahara qui, pendant ce temps, n’en finissait pas de révéler ses richesses…

       Comme le disait très justement de Gaulle, les Algériens ne sont pas tous des Musulmans, encore moins des Arabes. Il aurait fallu, dans ce cas, trouver le moyen de faire une Algérie indépendante en tenant compte de tous les facteurs. Or, de Gaulle avait négligé, sinon méprisé, les Pieds-Noirs. Ces derniers ne participèrent à aucun degré aux conversations d’Evian d’où devait sortir l’Algérie future. Et pourtant, on l’avait appelé, lui, de Gaulle, le sauveur, pour conserver l’Algérie française ! Mais d’abandon en abandon, de largesse en munificence, de discours en référendums, on en était aux concessions suprêmes, à l’abdication, à la fin.

       Dès lors, tout s’enchaîna inexorablement. Ce fut l’hystérie collective, l’appel au meurtre, la soif de sang, le plaisir de tuer. Ce fut la violence qui détruisait sans savoir, le nombre qui ne pouvait produire que le mal, qu’il fût ouragan, torrent, incendie, invasion. L’instinct de férocité native s’était, chez tous, réveillé par les cruels supplices qui se multipliaient aux quatre coins du territoire et qui, au fil des jours, gagnaient en raffinements : « On danse à Paris, tandis que l’Algérie brûle » titrait le Daily Telegraph.

       A partir de ce jour, l’Algérie française n’allait plus être l’expression d’une revendication triomphante ; c’était un cri désespéré, presque une plainte : C’était une incantation. C’était un appel de détresse, c’était l’au-secours que les Pieds-noirs lançaient par delà la Méditerranée en rabâchant jusqu’à l’épuisement cette prière qui trouait l’espace et qui se heurtait au mur de silence et d’indifférence que la France avait érigé sur ses côtes. « Algérie française ! » c’était un appel au miracle, c’était l’espoir d’une intervention céleste… mais Dieu n’écoutait pas… et les Pieds-noirs étaient seuls, seuls avec leur peine et leur passion… comme ils l’avaient toujours été.
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

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LA GUERRE DU 19 MARS
Poème Envoyé par Hugues





Robert Ménard, Maire de Béziers, rebaptise une rue .

       Le Maire de Béziers, un Pied Noir Oranais,
       Concrétise la promesse faite à son élection,
       Eclipsant un Accord sans cesse profané,
       Remplacé par le nom d'un homme de conviction.

       Oser un tel affront face à la Gauche en crise,
       A huit jours d'un scrutin la mettant en péril,
       Provoque à sa tête une perte de maîtrise,
       Quand le Premier Ministre bondit hors du toril !

       Que sait-il de l'Histoire, n'étant pas encore né ?
       Fustige la nostalgie de l'Algérie Française,
       Ignorant la souffrance qu'un peuple déraciné
       Porte au creux de son coeur. Il vaut mieux qu'il se taise !

       Lui seul a t-il le droit de crier :"Mon Pays !"
       Dédaignant à quiconque d'avoir eu un passé,
       D'oser dire haut et fort qu'il a été trahi,
       D'abandonner sa terre et contraint et forcé !

       Mais que ne fait elle pas cette Gauche en déroute
       Pour limiter ses pertes sur tout le territoire !
       Elle sait, quoiqu'elle dise, que c'est la banqueroute,
       La perte de ses élus marquera son Histoire !

       Hugues JOLIVET
       14 mars 2015









Blablabla socialisant.
Envoyé par M. Robert Puig
             Françaises... Français... ! Citoyens ! Le discours de nos élus, à part son introduction, ressemble de plus en plus à un ensemble de mots rebutants et nauséabonds... Les élus parlent mais... ne disent rien ! Combien de fois, depuis des décennies ai-je entendu de ces discours tout feu tout flamme, mais méphitiques ! Il semble bien là que l'appel à l'identité nationale, celle de " français ", n'est utilisée que comme un roulement de tambour vite oublié. " Français et citoyens ! ", ne sont que des mots. Pas une valeur, pas un honneur ! Ils servent juste à rameuter un peuple qui croit aux miracles de la politique et à rendre ses quartiers de noblesse à une population naïve, qui ne se doute pas que par ces termes servis avec désinvolture, elle sera au bout du compte blousée et transportée au bout d'une pique, comme au temps de la révolution de 1789.

             " Y-a-t-il un pilote dans l'avion ? " Un film comique qui ne fait pas rire si je transforme la phrase en " Y-a-il un président à la tête du pays ? " Les discours d'aujourd'hui ne galvanisent plus les français. Ils sentent l'arnaque des mauvais jours et la vaseline qui permet de mieux faire glisser les idéologies claniques ou passéistes du père Combes ou de De gaulle. Il n'y a plus de vrais orateurs ni à la droite toujours gaulliste ni à la gauche en retard d'un siècle, toujours franc-maçonne et élevée au lait amer du front populaire.

             Parfois, j'ai envie de prendre la place de l'orateur et de son discours pompeux. Impossible. Il n'a ni la fougue ni la classe ni le verbe des tribuns d'antan et il a un énorme défaut : il ment ! Ce fut le cas de De Gaulle. Il a eu l'art de faire passer des étrons pour des éclairs au chocolat et une partie du peuple, tous partis confondus l'admire encore mais doit parfois avoir aux lèvres un drôle de goût. A mon tour, si je regarde l'assemblée qui fait face à l'estrade de l'orateur avec ses yeux, avec ses mots et ses gestes de moulin à vent, d'oiseau prédateur qui tient entre ses ailes noires ceux qui l'écoute, il y a comme du vide habillé d'une Marseillaise de circonstance, mais sans le cœur ! Il enfume en conférencier habile son auditoire, ment comme un arracheur de dent et le peuple innocent applaudit. Il a fait sa révolution et regrette le roi guillotiné ; il a fait ses guerres et ne sait comment se faire pardonner tous les morts aux cérémonies du souvenir ; il honore souvent des hommes politiques ou des militaires pour leurs actions, leur courage, leur haine et leurs mensonges, mais inconsciemment ce peuple-là sait qu'il s'est trompé dans ses choix, qu'il sera encore berné et... l'orateur le sait ! A travers ses yeux, comment voit-il ces gens alignés qui l'écoutent ? Il ne voit que ce qu'il imagine !

             Un poulailler qui va " coqueriquer " ses mots ; applaudir à ses égratignures ou ses coups bas contre l'adversaire et encenser ses fausses promesses, car le peuple aime espérer en un temps nouveau, un paradis, même s'il a trop souvent remplacé la croyance en Dieu par l'athéisme ou le relativisme socialiste.

             Bien entendu, cette basse-cour aux ordres est une jungle où les loups sommeillent et où les hyènes fainéantent et ne se réveillent que si un intrus vient porter la contradiction au débat. Une sorte de " coup de pied de l'âne " si cher à La Fontaine contre l'adversaire UMP en perdition

             C'est difficile d'avancer une vérité dans ce monde où tout est dans le mirage et l'illusion et où la force du pouvoir socialiste est alliée au quatrième pouvoir des médias. En effet, pour une grande part, la presse écrite, parlée ou télévisée a fait son choix le plus néfaste et le plus ignoble : soutenir le mensonge aujourd'hui comme celui du temps gaulliste. Gaucho-trotskiste, inféodée au socialisme, dans ses mots et ses images elle choisit ses séquences ; trie les images ; intoxique avec les phrases adultérées répétées à l'excès, les fausses vérités du camp qu'elle parraine, contre le camp qu'elle condamne ! Elle oblige le lecteur, l'auditeur ou le téléspectateur à subir sa loi et voir ou écouter en boucle le chant de sirène de son favori au point de le faire entendre même à ceux qui ne veulent pas y prêter une oreille. Alors passe et repasse les " envolées " de l'orateur... le désespérant orateur mafflu, ampoulé, malhabile. Il est présent matin, midi et soir accroché à son 11 janvier. Il imprègne et étouffe l'information et ses images sont enjôlées, martelées à la façon d'un scoop subliminal, une exclusivité que l'on devine plus que l'on peut voir et qui nous agresse de sa salade indigeste.

             J'ai suivi, car ce n'est plus la peine de chercher des exemples dans le passé, j'ai suivi donc, en me rendant compte combien l'histoire de France s'enfonce dans son humanisme de pacotille altruisme et dégradant - histoire qu'Eric Zemmour raconte si bien dans le " Suicide français " - l'élection dans le Doubs, là ou l'UMP croyait, son " chef " faisant salon à l'étranger, que c'était gagné d'avance à cause de cette innocence que traîne une pauvre droite gaulliste. Oh que non ! C'est un socialiste qui remporta la mise sur le FN. Une situation plus que burlesque qui permet au PS de conserver une majorité au parlement. Mais là encore quel mauvais rôle que celui des médias encenseurs du vainqueur à ce point qu'ils lui offraient " plein écran " aux infos contre une demi lucarne à son opposante du FN, avec les séquences adéquates qui duraient, duraient et les commentaires de journalistes dont on a du mal à deviner le sexe, mais pas la couleur rouge-verte de leurs petits esprits. Tout cela bien entendu c'est signé " Presse française " et une déontologie " out ! ".

             Je l'affirme, une élection partielle gagnée à gauche grâce à l'atonie, l'hypotonie UMP et le concours des manitous socialistes montés au créneau ! Du président de la République au Premier ministre Valls, ils étaient tous là, gourous et chasseurs de voix, comme si le pays n'avait pas d'autres choses à craindre... chômage... dette publique... éducation nationale... lutte contre le jihadisme envahissant.

             Blablabla, blablabla ! L'orateur est toujours là, grâce aux médias ! La méthode Coué fonctionne ! C'est celle qui veut nous faire croire que le verre est à moitié plein... que le chômage va baisser... demain... et, ce qui devient un comique fâcheux, c'est cette manière PS de réussir à vendre ses couleuvres à l'Europe. Je me doute bien que cette Europe-là n'est plus à la hauteur de son rôle, mais à ce point c'est du délire et de la folie inconsciente !

             Cependant, rien ne va plus ! Il faut le dire et l'écrire, car notre descente aux enfers continue. Nous touchons le fond du septième cercle de Dante et depuis les attentats de janvier il y a, à gauche, comme un besoin de se paraît du complexe des colonies du RPR, en se considérant comme la cause des meurtres du jihad.

             Toute une panoplie d'actions est prévue pour donner plus de place à l'islam ; prendre en charge la formation d'imams, et... non pas s'agenouiller mais se prosterner face à la Mecque en omettant de demander aux chefs spirituels de cette religion du Coran ce qu'ils font, EUX, pour intégrer la Nation !

             Oui, nous sommes toujours dans ce complexe des colonies qui fait nos frontières ouvertes au communautarisme et à la déformation de la loi de 1905 au profit des nouveaux migrants.

             L'exemple le plus évident de ce jeu dangereux, c'est la présence de Manuel Valls à la grande mosquée de Strasbourg le 3 mars 2015. Il va chercher, implorer là-bas les voix musulmanes qui seules peuvent le sauver du prochain ouragan électoral. Mais... à quel prix pour la Nation ? Va-t-on devenir comme la Belgique, débordée par l'islamisme ?

             A l'UMP, c'est toujours la lutte des egos et la haine des sous-clans ; au PS c'est la fuite en avant à la recherche d'une impossible majorité et qui s'offre à l'Orient à travers son relativisme inconscient.

             Alors je me pose cette question : " Où va-t-on ? "
Robert Charles PUIG / mars 2015       



"Je ne peux pas paraître aussi vieux !"
Envoyé Par Sauveur

Vous êtes-vous déjà senti coupable de regarder des gens de votre âge et de penser : "Je ne peux pas paraître aussi vieux !"
                Alors, vous allez adorer celle-ci :                
                J'étais assise dans la salle d'attente pour mon premier rendez-vous avec un nouveau dentiste quand j'ai remarqué que son diplôme était accroché sur le mur.
                Il y était inscrit son nom et je me suis soudain remémoré un grand brun portant ce nom.
                Il était dans ma classe de lycée quelques 40 ans auparavant et je me demandais si cela pouvait être le même garçon pour qui j'avais craqué à l'époque ??
                Quand je suis entrée dans la salle de soins, j'ai immédiatement écarté cette pensée de mon esprit.
                Cet homme grisonnant, dégarni , le visage marqué de profondes rides , la bedaine bien en evidence était bien trop vieux et bien trop moche pour avoir été mon amour secret ...

                Quoique, la ressemblance etait tout de même frappante ... Après qu'il eut examiné ma dent, je lui ai demandé s'il était allé au lycée Henry IV.
                "Oui", m'a-t-il répondu.
                "Quand avez-vous eu votre bac ?", ai-je demandé.
                "1972. Pourquoi cette question ?"
                "Eh bien, vous étiez dans ma classe", me suis-je exclamé.

                Et c'est là que cet affreux vieux con m'a demandé :
                "Vous étiez prof de quoi ?"



POUR L’HONNEUR D’UN COMMANDANT

Par M.José CASTANO, Octobre 2014

« L’Honneur est-il dans l’obéissance absolue au pouvoir légal, ou dans le refus d’abandonner des populations qui allaient être massacrées à cause de nous ? J’ai choisi selon ma conscience. J’ai accepté de tout perdre, et j’ai tout perdu. (…) Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié »
(Commandant Hélie Denoix de Saint-Marc - « L’aventure et l’espérance »)

       De la Côte d’Azur à Grenoble, des Landes à Perpignan, ils étaient venus, nombreux, ces Français d’Algérie, en dépit de l’âge et de la fatigue, orphelins de leur terre natale, exilés sans retour, pour honorer la mémoire d’un soldat de légende et exprimer leur gratitude et leur soutien à un Maire courageux.
       A leurs côtés, unis dans une même ardeur patriotique, un foisonnement de bérets rouges et verts et des panoplies de décorations « outrageantes » qu’arboraient fièrement parachutistes et légionnaires, héros d’Indochine et d’Algérie.

       Comme jadis, « là-bas », ils s’étaient retrouvés, côte à côte, avec quelques rides en plus et une pointe de nostalgie. Ces hommes aux bérets vert et rouge, les Pieds-Noirs ne les avaient pas oubliés. Ils n’avaient pas oublié cette magnifique armée d’Afrique qui avait rayonné aux quatre coins du globe et que l’on avait sacrifiée pour satisfaire aux exigences d’un homme miné par la rancune et l’ambition.
       On brandissait les banderoles, on exhibait les pancartes dénonçant l’ignominie du « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 qui évoquait le malheur, la mort, les disparitions, le déracinement et la ruine. Ces Français lâchés dans la rue faisaient masse. C’étaient ces mêmes Français dont les aînés, en 1942, avaient rendu à la France sa fierté et son armée. Ils distillaient un patriotisme plein de faconde et de sincérité. Ils se sentaient plus Français que les Français vieillis de la Métropole. Les « Américains d’Afrique », si décriés durant la guerre d’Algérie, c’étaient eux !

       A une centaine de mètres de là, encadrés de drapeaux communistes et algérien, toute honte bue, une centaine de braillards hurlaient leur désapprobation et leur haine de la France. En dépit des décibels de leur sono éructant un fiel nauséabond, à aucun moment ils ne furent en mesure de perturber le bon déroulement de la cérémonie que les filles du Commandant de Saint-Marc, par la dignité et la qualité de leurs témoignages, avaient placé sur orbite. Pointant du doigt les agitateurs, Robert MENARD s’écria :
       « Je le dis à l’adresse de ceux qui s’agitent là-bas, plein d’une haine titubante, enveloppés dans de vieux mensonges qui s’effilochent : Le communisme est mort et ses derniers militants sont des spectres errant dans le dédale de leur rancœur et de leur ignorance. Ils ont voulu hier l’Algérie algérienne, ils ne veulent pas aujourd’hui de la France française. La traîtrise est leur patrie. Nos victoires leur châtiment. »

       A cet instant nous crûmes revivre cet épisode de la Révolution française quand dans un discours qui marqua l’Histoire, Alphonse de Lamartine s’était opposé, le 25 février 1848, à l’Hôte-de-Ville de Paris, à ceux qui ne voulaient pas du drapeau tricolore :
       « Le drapeau rouge que vous nous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie ! »
       Dans un silence religieux que les cris d’orfraie n’arrivaient pas à perturber, Robert Menard poursuivit :
       « Faut-il le redire aux révisionnistes de tout poil, la présence française en Algérie, ce sont des ports, des aéroports, des routes, des écoles, des hôpitaux. Ce sont des marais asséchés, des maladies éradiquées. Mais aussi du soleil sur la peau, des éclats de rire sur les plages, des filles à la peau suave, un ciel comme il n’en existe nulle part ailleurs. L’Algérie, disait ma mère, c’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce paradis qui hante, toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos mémoires. Après nous avoir pris notre pays, certains voudraient maintenant nous priver de nos souvenirs. Et nous faire croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un cessez-le-feu qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement. Demandez aux Algérois de la rue d’Isly ! Demandez aux Oranais du 5 juillet ! Demandez aux milliers, aux dizaines de milliers de harkis ! Demandez à nos martyrs ! Demandez-leur ce que furent les jours, les semaines, les mois qui ont suivi cette véritable capitulation ! On voudrait les faire disparaître une seconde fois ! On voudrait les oublier, les nier. »
       L’émotion, la colère et la foi précipitaient ses petites phrases qui arrachaient des larmes à l’assistance. Puis il lança son Credo :

       « Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez, nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé- rie fran-çaise ». Il faudrait aujourd’hui, avec la même ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose. Mais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses racines judéo-chrétiennes. Cette France que pieds- noirs et harkis ont admirablement incarnée, cette France pour laquelle un Hélie de Saint Marc s’est battu pendant la résistance, en Indochine et en Algérie. Cette France que nous voulons transmettre, intacte, à nos enfants. Alors, pour Hélie de Saint Marc, pour tous ceux qui sont morts en Algérie, persuadés que nous étions en France, que nous nous battions pour la France, pour tous ceux qui l’ont quittée, définitivement orphelins d’une partie d’eux-mêmes, je voudrais avant que nous entonnions « Le chant des Africains », je voudrais, en votre nom à tous, je le sais, dire, redire, répéter ce qui est notre viatique, notre credo, notre passé et, je l’espère, notre avenir : « Vive la France », « Vive la France française ! ».
       Un tonnerre d’applaudissements lui succéda et des cris de soutien et d’espérance fusèrent de la foule.
       Alors, les premières notes du « chant des Africains » s’égrenèrent et des milliers de voix la relayèrent. Des chœurs incohérents flottèrent au-dessus des têtes comme des oriflammes balancés par le vent et de la clameur émue et transcendée, s’élevait, poignant, superbe, l’hymne des Africains qui élève les héros jusqu’au cœur des dieux et les transmute en forces universelles gravées dans le pathétique comme une prière cadencée par un rythme solennel.

       Comme sur des ailes, portées par ces larges voix, il semblait que les âmes de tous ceux qui avaient payé de leur vie la rançon de cette guerre, quittaient leur tertre et s’élevaient jusqu’à Dieu, jusqu’à l’immortel esprit des choses.
       Un symbole, voilà ce qui demeurera… et des souvenirs plein les yeux. En quittant ces lieux, nous savions qu’ils resteraient à jamais vivants dans notre mémoire, que les vagues avec le temps murmureraient longtemps autour de ces souvenirs-là. Dans les tempêtes elles bondiraient comme pour venir lécher leurs pieds, ou les matins de printemps, quand les voiles blanches se déploieraient et que l’hirondelle arriverait d’au-delà des mers, longues et douces, elles leur apporteraient la volupté mélancolique des horizons et la caresse des larges brises. Et les jours ainsi s’écoulant, pendant que les flots de la grève natale iraient se balançant toujours entre leur berceau et leur tombeau, le cœur d’Elie Denoix de Saint-Marc, celui de ses fidèles soldats, de ces milliers de martyrs devenu froid, lentement, s’éparpillerait dans le néant, au rythme sans fin de cette musique éternelle.
José CASTANO       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« La mémoire n'est pas seulement un devoir, c'est aussi une quête »
(Commandant Hélie de Saint-Marc - " Les champs de braises ")
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Laïcité, une morale universelle
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Envoyé par : Francephi diffusion
« La Laïcité ne prend parti pour aucune religion et ne s’oppose à aucune d’entre elles à la condition impérative qu’elles adhèrent à la morale Laïque fondée sur le respect de la vie humaine avec les exigences que cela entraîne »
Guy Prouin vient de publier Laïcité, une morale universelle aux éditions L’Æncre.

         1) Pourquoi un livre sur la Laïcité ?
         La Laïcité a pacifié les sociétés qui ont fait ce choix politique. Toutefois, on découvre aujourd’hui les limites de la neutralité de l’État face aux religions comme le seul fondement de la république. L’unité d’un groupe, d’une société, d’un peuple, de l’humanité n’est possible que dans le consensus de la volonté de vivre ensemble. Ce consensus ne peut se réaliser que sur un intérêt commun. L’aspiration universelle au respect de la vie humaine et de son espèce est une aspiration universelle, car elle est en cohérence avec la finalité de la biologie qui est de faire durer ses organismes. Cet ultime projet de vie limite la liberté de l’homme, mais le situe dans le monde civilisé face à la barbarie. On observe que l’absence de l’apprentissage de ces limites morales au même titre que celle de l’apprentissage d’une langue, dans l’enfance, réduit les performances individuelles et collectives. Vivre dans le rapport de force est instinctif ; vivre dans le rapport d’intérêt s’apprend. La culture s’épanouit dans la paix et se détruit dans la violence. Mon livre rappelle l’exigence d’une éducation morale et de son enseignement. Il décrit la morale Laïque universelle.

         2) La Laïcité doit-elle s’opposer systématiquement aux religions?
         La Laïcité est souvent confondue avec l’athéisme et c’est une erreur. La Laïcité ne prend parti pour aucune religion et ne s’oppose à aucune d’entre elles à la condition impérative qu’elles adhèrent à la morale Laïque fondée sur le respect de la vie humaine avec les exigences que cela entraîne. La Laïcité est une plateforme morale sur laquelle peuvent s’épanouir une infinité de cultures et de religions unies par le respect commun.

         3) Y a-t-il plusieurs conceptions de la Laïcité?? Et si oui, laquelle est la vôtre ?
         À l’occasion des derniers événements terroristes et culturels, on a pu découvrir une certaine variabilité de la conception de la Laïcité dans les médias. Cette diversité de conception a pour origine une altération du sens moral. Celle-ci a permis, notamment, la confusion entre la tolérance et la permissivité à propos de comportements exotiques exprimant des valeurs contraires à celles de la morale Laïque. La méconnaissance de cette morale explique aussi les égarements de l’action politique depuis des décennies dans tous les domaines. Les stratégies politiques visant à réduire l’insécurité, la violence, les inégalités, ainsi que l’obsolescence de l’organisation de notre économie, ont échoué. La compétence des hommes politiques n’est pas seule responsable de ces échecs. Le faible niveau d’éducation morale des élus et de la population a réduit la capacité d’adaptation de la société en limitant l’efficacité des règles et des lois. Le management de certains pays du continent africain est exemplaire à cet égard. Bien que dotés de constitutions démocratiques, ces pays peinent à faire fonctionner correctement leur démocratie faute d’éducation morale. L’oubli de l’importance de l’éducation morale des peuples vide de son sens le concept de Laïcité dans ses dimensions politique et morale ou, tout au moins, en réduit considérablement le pouvoir à créer les conditions du progrès.

         4) Dans le Monde en général et en Europe en particulier, la Laïcité régresse-t-elle ou progresse-t-elle?
         La Laïcité est une invention française qui n’est pas universellement partagée. Le choc de l’islamisme contre la culture occidentale fondée sur la Déclaration universelle des droits de l’homme a fait prendre conscience à divers responsables politiques étrangers de l’importance du marquage de la frontière entre la civilisation et la barbarie ainsi que de sa défense. La Laïcité semble progresser dans leur esprit comme la solution politique et morale inévitable face à l’adversité, en complément de la lutte armée, pour préserver notre espace civilisé.

Laïcité, une morale universelle de Guy Prouin, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », dirigée par Philippe Randa, 212 pages, 25 euros.
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En vente sur http://www.francephi.com

Le "Grand Remplacement" :   
Par Nicolas Nielsen.
Envoyé Par Christian Migliaccio
Le "Grand Remplacement" : pas un "complot" mais une loi démographique (exponentielle et implacable)
                  
                  Pendant 35 ans, Nicolas Nilsen a participé à la mise en oeuvre de la communication gouvernementale. Il décortique l'actualité politique sur son blog " Switchie5?

                   Au lieu de résoudre les problèmes économiques qui génèrent de plus en plus de tensions sociales, les apprentis-sorciers qui prétendent diriger le pays n'ont rien trouvé de mieux que de relancer le droit de vote des étrangers et de diviser à nouveau les Français sur le thème de "l'immigration" … Comme ils s'arrangent pour tout mélanger dans un cocktail soigneusement composé des ingrédients les plus toxiques et pernicieux, plus personne ne comprend rien - sinon que ça va forcément exploser et mal se terminer. Sur fond d'islamisme violent, tout y passe : du bannissement médiatique de Zemmour (mais qu'est donc devenue la France de la liberté d'expression ?) au spectre d'une future guerre civile jusqu'au "Grand Remplacement" de Renaud Camus, en passant par la dernière provocation de Michel Houellebecq qui, dans son livre paru en janvier, prédit rien moins que l'accession en 2022 à la Présidence de la République d'un "parti des musulmans de France" … Et il y en a qui s'étonnent après cela qu'on patauge dans un climat propice à l'islamophobie ou - comme ils disent - qui "fait le jeu du Front National"… En tout cas pas vraiment de quoi faciliter un débat apaisé et une approche raisonnée du problème de l'immigration…

                   Ils mélangent absolument tout
                  Ils ont beau avoir été formés à l'ENA, ils barbotent dans une confusion mentale terrifiante. Pour faire en sorte que plus personne n'y comprenne rien et que les gens aient vraiment peur, ils mélangent tout et entretiennent savamment les amalgames les plus caricaturaux : ils confondent l'immigration clandestine et l'immigration légale ; Ils confondent l'immigration intra-européenne et l'immigration non communautaire ; ils confondent l'immigration polonaise, italienne, portugaise ou espagnole - issue d'une même religion et d'une même histoire - et l'immigration d'origine musulmane ; ils confondent l'immigration d'une main d'œuvre qualifiée ou diplômée et l'immigration de déshérités ne maîtrisant pas le Français ; ils confondent l'immigration réussie et celle qui, parce qu'elle refuse l'intégration ou l'assimilation, est celle qui pose précisément problème ; ils confondent les étrangers et les français d'origine étrangère ; ils confondent le droit de vote accordé aux étrangers membres de l'UE et le droit de vote aux étrangers non-communautaires ; ils confondent les élections locales et les élections nationales ; ils confondent le "droit du sol" et le "droit du sang" ; ils confondent le droit de vote accordé pour des raisons fiscales et le droit de vote accordé au titre de la nationalité ; ils confondent les immigrés sans-papiers et les bénéficiaires du droit d'asile ; ils confondent les immigrés en situation régulière et les clandestins ; ils confondent l'immigré jeune-étudiant informaticien et les familles fuyant la sauvagerie de leur pays… Bref ils confondent tout, histoire de rendre le débat impossible et donc sa solution inextricable.

                   Qui sème le vent récoltera la tempête
                  Ils mélangent tout - mais à dessein - car le but recherché est évidemment politique : agiter le chiffon rouge de l'immigration, faire monter le FN et casser la droite dite républicaine. Pour un Président qui s'affaisse dans les sondages et un PS à la recherche désespérée de nouveaux "adhérents", l'immigration et le droit de vote des étrangers sont une thématique porteuse et du pain béni pour des politiques qui s'imaginent qu'en transformant un sujet explosif en opportunité politicienne, ils vont se gagner un nouvel électorat et rebondir dans les sondages. Ne pas organiser ce débat sur des bases claires - dans la lumière et la transparence statistique - est pas seulement indigne : cela entraîne un grave risque de déstabilisation politique et sociale. Mais comme personne ne dispose des vrais chiffres et des vraies statistiques, on barbotte dans un flou artistique soigneusement entretenu pour favoriser les tours de passe-passe politiciens … Comme la Préfecture de Police est incapable de "compter" les manifestants, la République n'arrive à compter le nombre exact d'immigrés - ou de "clandestins" qui, par définition, échappent au comptage statistique. Comme personne ne dispose de statistiques incontestées, on nage en plein fantasme social, ce qui ne déplait d'ailleurs pas aux politiciens et aux idéologues. Personne ne sait combien il arrive d'immigrés tous les ans : 200 000 ? 400 000 ? L'aide médicale d'Etat (AME) - accordée aux immigrés en situation irrégulière - est passée en cinq ans de 215.763 à 263.962 bénéficiaire et était supérieure à 1 Mds € en 2013)…
                  Le problème est qu'au moment où la France - comme l'Europe - doit faire face une vague migratoire sans précédent, elle a déjà 6 millions de chômeurs auxquels elle n'arrive plus à donner le moindre travail : la récession s'installe, la pauvreté se répand, des quartiers entiers sont à la dérive… mais ça ne fait rien : les bons esprits affirment que les Français ont tort de s'inquiéter et que l'immigration n'est que le fantasme nauséabond de ceux qui (c'est ainsi que Hollande les qualifie)"rêvent d'une France en petit, une France en dépit, une France en repli, bref une France qui ne serait plus la France"…

                   Ne pas confondre les flux et les stocks
                  o Comme on nage en plein embrouillamini statistique entre l'INED, l'INSEE et les ministères, il n'y a pas de données officielles incontestés (que ce soit pour rassurer ou s'inquiéter d'ailleurs). Mais pour minorer la perception du poids de l'immigration réelle, il y a ceux qui raisonnent en terme de "flux" annuels. Ils comparent année après année ("x" entrées en 2012 ; "y" entrées en 2013) et annoncent un "ralentissement" (ou une "stabilisation"ou une "augmentation" peu importe) du nombre d'immigrés (ou des clandestins, ou des demandeurs d'asile, ou des demandes de nationalité…). C'est toujours la même histoire du "ralentissement de la progression" : on fonce toujours dans le mur mais comme on fonce moins vite ce n'est donc pas grave. Mais mettons que "x" ou "y" soit 200.000 ou 250.000 par an : bien sûr le "flux" peut se ralentir ou se stabiliser, mais il n'en reste pas moins que ces chiffres d'entrées sur le territoire s'additionnent année après année pour y former des "stocks".
                  o Le "stock" d'immigrés, c'est le total accumulé au fil des années. Comme disait Raymond Devos, "trois fois rien, c'est déjà quelque chose"… Et c'est comme ça qu'en ajoutant 200.000 tous les ans on arrive à des chiffres cumulés qui terrifient même les autruches les plus obstinées. Les gens oublient ce qu'on leur dit officiellement et, dix ans après, ils ouvrent les yeux dans la rue ou le métro et se grattent la tête : "tiens c'est bizarre, ils m'avaient dit que l'immigration était maîtrisée"… Et c'est là qu'il y a un vrai problème. On minore l'importance des flux en les découpant en rondelles annuelles, on nie le principe de l'accumulation des stocks et surtout on se garde bien d'incorporer le différentiel de fécondité. Et c'est comme ça qu'au bout de 10, 15 ou 20 ans on a une explosion démographique et une bombe électorale qui ne peut qu'exploser à la figure de la classe politicienne. Même Michel Houellebecq l'a compris qui prédit carrément en 2022 l'accession à la Présidence de la République d'un "parti des musulmans de France"…

                   Le problème n'est pas politique mais démographique
                  Le problème de l'immigration n'est donc pas politique ou religieux : il est bêtement démographique. Il réside dans les taux de natalité comparés des familles immigrées par rapport à la population d'accueil. Ce n'est donc pas une histoire débile de "complot" planétaire favorisant un quelconque "Grand Remplacement" fantasmé ; ou une hystérie nauséabonde inventée de toute pièce par des nostalgiques rétrogrades qui pensent petit et rabougri. C'est tout simplement un enchaînement mécanique et implacable qui repose sur la notion de croissance exponentielle que la plupart des politiciens ne comprennent pas parce qu'ils pensent les évolutions en termes de progression arithmétique ou si vous voulez en termes de fonctions linéaires.
                  Les forces démographiques sont des forces lourdes et difficiles à inverser. Et il ne suffira donc pas, comme beaucoup le pensent, d'un simple claquement de doigts d'un nouveau Président en 2017 pour inverser le destin. Je vous explique très rapidement le principe de la croissance exponentielle parce qu'il aide à comprendre pourquoi la France n'est pas prête de se sortir du piège démographique de "l'immigration".

                   Le vieux conte Perse de la croissance exponentielle
                  … Un marchand de grains astucieux avait offert à son roi un magnifique jeu d'échecs aux cases d'ivoire et d'ébène. En échange de ce présent, il ne demandait qu'une toute petite chose - oh, presque rien - juste un tout petit grain de riz sur la première case, deux sur la seconde case, quatre sur la troisième et ainsi de suite. Le roi évidemment accepta immédiatement : le marchand pensait-il était fou de demander si peu mais bon, c'était son problème. Il ordonna donc qu'on apportât du riz de ses réserves : à la quinzième case il fallut décompter 16 384 grains, puis sur la 21e plus d'un million; à la 40e il en aurait fallu…. plus d'un milliard… Tous les stocks de riz du royaume furent épuisés bien avant que l'échiquier fût recouvert (et je vous signale qu'il y a 64 cases sur un échiquier !)
                  La leçon à tirer de ce conte c'est que la croissance exponentielle aboutit très rapidement à des valeurs absolues considérables. Selon une progression arithmétique qu'un politicien Français ne peut évidemment pas comprendre.
                  Si vous appliquez le conte iranien à, disons, la démographie, ou l'immigration, alors vous comprenez très vite ce que deviendra le petit "grain de blé" de la 1ere case quand il arrivera à la 40e ou la 64e case (c'est à dire en 2020 ou 2050)… Ça fait évidemment froid dans le dos, mais pour un "présidentiable" qui ne pense qu'à son élection en 2017, pas de problème : pour lui, le scrutin c'est dans 3 cases seulement, alors cool ! Qu'est ce que vous venez l'embêter avec vos interrogations sur les conséquences pour le pays à l'horizon de la 40e case !

                   Le drame évidemment, c'est que le politicien Français est incapable du moindre raisonnement sur le long terme. Quand il se rendra compte de la catastrophe entraînée par ses décisions, il sera évidemment trop tard : il se frappera alors le front avec la paume de sa main et s'exclamera : "mince alors, je n'aurais jamais cru ça"… Vous l'aviez pourtant prévenu, mis en garde, alerté … mais il n'écoutait pas et souriait de façon condescendante en vous considérant comme un idiot : vous étiez un horrible "pessimiste" (beurk) et lui un gentil optimiste qui dessinait une France généreuse et accueillante (trop cool) ; Vous étiez "négatif" et lui positif… Bref, il continuait à promettre la lune et des lendemains qui chantent alors qu'en le voyant ne pas s'inquiéter du 1er grain de blé qu'il posait sur la première case de l'échiquier - c'était évidemment vous qui aviez raison et saviez que son aveuglement conduisait à la catastrophe.

                   L'hypothèque démographique
                  Le long terme du destin d'un pays (l'immigration, la langue, la fécondité et le renouvellement des générations…) - sont des choses évidemment trop sérieuses pour être confiées à des petits politiciens en quête de voix ou de popularité. Avant qu'ils ne commettent l'irréparable, pensez aux grains de blé du conte iranien et, par exemple, à la démographie d'un pays, ou au nombre d'immigrés qu'un politicien décidera de laisser entrer sur les premières cases de l'échiquier en prétendant que ça ne changera rien à l'identité nationale quand on arrivera à la trentième case… 200.000 immigrés pendant 20 ans ça fait 2 millions, et si vous multipliez par le taux de fécondité, vous obtenez des chiffres terrifiants qui ne peuvent laisser indifférent…
                  Les politiciens n'arrivent évidemment pas à penser la longue durée en termes exponentiels. Et donc ils s'enfoncent dans le déni. Mais il y a une chose dont on est sûr c'est que le déclin démographique d'un pays arrive, lui, de façon exponentielle : ce qu'on n'a pas décidé à la case 2 de l'échiquier fait qu'on sombrera à la case 20 ou 30… Mais ils ne comprendront jamais la durée et le laps de temps qu'il y a entre la cause et les effets : quand l'effet désastreux arrive (mettons en 2050) il est évidemment trop tard pour corriger la cause. La bateau a déjà coulé et il est trop tard pour verser des larmes de crocodile sur les conséquences tragiques des mauvais choix qui ont été faits.

                   Le lac recouvert de nénuphars…
                  Un autre exemple : imaginez une petite maison au bord d'un lac. Imaginez que sur ce lac pousse un nénuphar et que - comme le grain de riz du conte iranien - ce nénuphar double sa surface tous les jours et qu'il faille, disons 30 jours, pour couvrir intégralement le lac. Au début, la croissance des nénuphars semble faible et notre politicien ne s'en soucie pas. Le 29e jour pourtant, la moitié de l'étang est recouverte. Le politicien - qui ne comprend toujours strictement rien la notion de croissance exponentielle - vous dit :"Oh mais ne t'inquiète pas, faut pas être pessimiste comme ça. Quelques nénuphars de plus ce n'est pas grave" … Ah bon ? Le problème c'est que le 30e jour, - donc juste le lendemain - c'est la totalité du lac qui est recouverte. Terminé, trop tard pour se réveiller. Pareil pour le problème des retraites : si le renouvellement des générations n'est plus assuré, qui les financera ? Bref si vous avez eu le courage de lire jusqu'ici, vous comprendrez pourquoi j'ai un mépris total pour les politiciens qui dirigent la France depuis pas mal d'années. Ils pratiquent le déni et conduisent les Français à la ruine.

                   Le futur d'une civilisation est modifié, mais son passé également
                  Les politiciens disent toujours : "l'Europe est une vieille civilisation qui peut sans difficultés accueillir toute la diversité du monde"…Ah bon ? J'écoutais récemment un Britannique qui décrivait l'avancée de l'islam et la disparition des pubs dans certains quartiers anglais, la disparition des crèches en France, la disparition des crucifix dans les écoles allemandes, la multiplication des mosquées ou la visibilité sans cesse croissante des burqas dans les rues européennes… Et il poursuivait en disant : n'imaginez pas que cela ne concerne que le présent et le futur. Cela a également des incidences rétroactives sur le passé lui-même : les manuels scolaires sont sommés d'effacer des pans entiers de la seconde Guerre mondiale qui "posent problème" aux nouveaux arrivants (la Shoah notamment, mais également les croisades ou la guerre d'Algérie…). L'histoire doit alors être "réécrite" pour satisfaire aux exigences des nouveaux arrivants. L'immigration ne change donc pas seulement le présent et le futur mais également le passé- le socle historique et les racines de la civilisation européenne. On peut le redouter - ou l'approuver - mais on ne peut pas le nier : c'est un fait démographique incontournable. Et donc - puisque cela a des conséquences aussi massives sur le destin des peuples, leur histoire et leur façon de vivre - on ne peut pas laisser cette question aux mains des seuls politiciens. .Le Peuple doit impérativement reprendre en main le contrôle de son destin.

                   Interrogeons le Peuple souverain !
                  Vous pouvez payer des impôts mais ne pas avoir automatiquement le droit de vote qui est lié à la nationalité, pas à la fiscalité. Mais Hollande a tout de même réaffirmé récemment qu'il était favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales. Tout en reconnaissant que rien ne pourrait se faire sans une révision de la Constitution (qui suppose une majorité des 3/5e" au Parlement), il sait bien que cela implique un "un accord entre les forces républicaines" à qui il demande de "prendre leurs responsabilités". Facile évidemment, pour gagner des voix dans un nouvel électorat, de promettre ce qu'on sait ne pas pouvoir tenir. Mais cette histoire de vote des étrangers et l'immigration sont des enjeux trop importants pour être livrés à des petits arrangements entre politiciens ou entre groupes politiques au Parlement. C'est au Peuple souverain qu'il faut demander de se prononcer sur cette question qui n'est pas anecdotique. Lui seul est en mesure de dire ce qu'il veut comme avenir. Qu'ils arrêtent leur politicaillerie politicienne et qu'ils décident un référendum sur immigration. Qu'on interroge le Peuple souverain. Point final.
                  Crédit photo : DR
                  Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine.
 http://www.breizh-info.com/23547/actualite-societale/le-grand-remplacement-pas-un-complot-mais-une-loi-demographique-tribune-libre/
    


C'est tellement vrai
Envoyé par Eliane
Merci d'être encore mes amis... !!!!                             Ma vie devient difficile !
              Je suis né blanc, ce qui fait de moi un raciste.
              Je ne vote pas à gauche, ce qui fait de moi un fasciste.
              Je suis hétéro, ce qui fait de moi un homophobe.
              Je ne suis pas syndiqué, ce qui fait de moi un traître à la classe ouvrière et un allié du patronat.
              Je suis de confession chrétienne, ce qui fait de moi un chien d'infidèle.
              J'ai atteint 65 ans et je suis retraité, ce qui fait de moi un vieux con.
              Je tiens à mon identité et à ma culture, ce qui fait de moi un xénophobe.
              Je pense que chacun doit être récompensé en fonction de son mérite, ce qui fait de moi un antisocial.
              J'ai été éduqué à la dure et j'en suis reconnaissant à mes parents, ce qui fait de moi un bourreau d'enfants opposé à leur épanouissement. > J'estime que la défense d'un pays est l'affaire de tous les citoyens, ce qui fait de moi un militariste. > J'ai le goût de l'effort et du dépassement de soi, ce qui fait de moi un retardé social. Bref, je remercie mes amis qui osent encore me fréquenter malgré tous ces défauts............


LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini

             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :                          J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 


NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie

La gendarmerie algérienne recense les chrétiens en Kabylie
Envoyé par Jean Claude
http://www.tamurt.info/fr/la-gendarmerie-algerienne-recense-les-chretiens-en-kabylie,7093.html?lang=fr


Tamurt.info ;  17/08/2014 l Par : Saïd F.
L’opération est menée secrètement

           Un fichier individuel pour chaque chrétien est établi sur lequel seront apposées toutes les remarques ultérieures. L’information a été déjà révélée en mai dernier par certains chrétiens à Tizi Wezzu. Les services de la gendarmerie et des renseignements généraux algériens ont infiltré tous les lieux de culte des pratiquants chrétiens et certains lieux ont été même dévoilés.

           Les services de la gendarmerie algérienne mènent actuellement une opération très particulière à Tizi Wezzu, ces dernières semaines. Toutes les brigades sont chargées de mener une enquête discrète sur les chrétiens de chaque localité : leur nombre, leur statut social, leur âge et quand ils se sont convertis, leur ressources financières et surtout, dans la mesure de possible, l’opinion politique de chaque chrétien, le niveau scolaire et la profession de chaque chrétien et mentionné avec détails sur leur dossier.

           Il s’est avéré même que le nombre de chrétiens dépasse largement celui des musulmans dans la plupart des localités à Tizi Wezzu, comme à Makouda, At Wagnun, Iwadiyen, etc.

           Par ailleurs, le motif de cette enquête inédite des services de la gendarmerie algérienne, reste inconnu. Une chose est sûre, les services de sécurité s’inquiètent plus des opinions politiques des Kabyles et de leurs convictions religieuses que de leur sécurité. « On nous a dit que l’Etat algérien compte ne pas nommer à des postes clés des citoyens Kabyles de confession chrétienne. C’est une ségrégation. Un chantage pour notre communauté qui pratique sa religion dans une parfaite tolérance », nous a confié un chrétien kabyle.
           Saïd F. pour Tamurt.info



Grande opération de réhabilitation
Envoyé par Jacques
http://www.Annaba-patrimoine.com


patrimoine.com le 12/03/2015  ;  l Par :

          La ville d'Annaba à travers la direction de l'urbanisme lance une grande opération de réhabilitation, jamais vue depuis 1962.

          L'opération vise les immeubles du centre ville, Biben La colonne "rue Sadit Carnot" la rue Ibn Khaldoune "rue Gambetta" ...etc.

          L'étude est lancée par l'urbaniste M. Hafiane. On avance un chiffre de 100 milliards de ctmes pour les travaux.

          Espérant que la réalisation verra le jour et sera effectuée selon les règles de l'art.
          



Thalassa explore nos 1600 km de côtes
Envoyé par Jacques
http://www.elwatan.com/hebdo/environnement/thalassa-explore-nos-1600-km-de-cotes-27-03-2015-290859_158.php

El Watan : le 27/05-2015 l Par : Slim Sadki
Sites vierges, plages paradisiaques, fonds marins inexploités…Voilà ce que l’on verra vendredi 3 avril dans l’émission «Thalassa» consacrée au littoral algérien.

          Vendredi prochain, 3 avril, la chaîne de TV française France 3 diffusera, à 20h50, l’une des émissions phare de la télévision française, «Thalassa». Ce sera 110 minutes entièrement consacrées au littoral algérien intitulé «La mer retrouvée» et des séquences filmées avec des drones de l’armée algérienne. «Thalassa», qui traite de la mer, de son environnement écologique, social, culturel, sportif et politique, est l’une des plus anciennes émissions de la télévision française.

           L’annonce du documentaire sur l’Algérie faite depuis les premiers repérages en juin-juillet 2014 a, bien entendu, aiguisé la curiosité des téléspectateurs algériens qui sont aussi nombreux à suivre l’émission qu’en France, selon son animateur vedette Georges Pernoud. La bande annonce fait le buzz sur la Toile et les commentaires sont surtout bienveillants avec des avis pour et contre des commentaires des réalisateurs qui ont trouvé «sale», en nuançant leurs propos, le littoral qu’il trouve aussi splendide et encore vierge. On dit que la polémique qui a suivi cet épisode aurait entraîné la suppression de certaines séquences, mais on ne le saura que le 3 avril vers 23h.

           Découverte

           Pour montrer la richesse des fonds de la côte algérienne, où l’on trouve encore des espèces qui ont disparu le long des côtes nord, toujours selon le réalisateur, l’équipe de Thalassa a plongé dans les eaux de l’aire marine protégée des îles Habibas, de Tipasa et celles de Annaba, où elle était accompagnée par des plongeurs algériens, dont le Dr Farid Derbal, un chercheur en sciences de la mer et plongeur expérimenté et qui reconnaît que chaque expédition sous-marine est une nouvelle découverte. «Une expérience très enrichissante et trop brève, selon Farid Derbal, car elle n’aura duré que deux jours les 26 et 27 juin.

           La plongée au large d’El Kala a dû être abandonnée à cause de la météo. Elle promettait d’être riche en belles images avec ses herbiers de Posidonnie, son superbe corail rouge et ses forêts sous-marines de cystoseires qui sont autant d’habitats, de nurseries et de garde-manger pour des centaines d’espèces, dont celles qui sont pêchées et qui assurent les revenus de centaines de familles.»

           Le premier contact avec l’équipe de Thalassa s’est fait par l’entremise de l’Institut français de Annaba, qui a parlé d’un projet pour lequel le club de Annaba était invité à se faire reconnaître et, suppose Farid Derbal, «le club a été retenu pour son palmarès qui certainement a joué en notre faveur et aussi parce qu’il compte de nombreux biologistes, parmi ses 400 adhérents».

           Puis il y a eu un échange d’emails avec le réalisateur Alexis Marant «qui m’a proposé de faire partie de l’équipe en ma qualité de plongeur mais aussi de scientifique et biologiste marin». L’équipe algérienne comprenait aussi Karim Chiri, président du club et moniteur, ainsi que des moniteurs de plongée de la Fédération algériennes des sports subaquatiques (FASSAS), dont Bellili Foued et Kouidri Hocine et une figure célèbre dans le milieu, Balistrou Samia, du club de Tipasa.

           Grottes

           Les plongées avec l’équipe de Thalassa à Annaba se sont déroulées au cap de Garde (Aïn Ben Soltane) et à Chetaïbi entre 0 et moins 30 mètres. L’objectif était de faire découvrir les fonds marins, y compris les épaves et les sites exceptionnels, comme les grottes sous-marines, et par la même occasion de montrer la biodiversité des côtes bônoises avec sa faune ichtyologique au statut écologique si particulier.

           Quelques grottes sous-marines ont été prospectées avec un foyer lumineux dont une, exceptionnelle, avec des stalactites. Des photos et des séquences vidéo sous-marines ont été prises et les meilleures ont été sélectionnées pour la réalisation du documentaire. En fait, l’équipe de Thalassa ne comprenait que deux personnes : un preneur de son et un cameraman. Ils ne plongeaient pas. Ils prenaient des séquences sonores à partir du bateau qui est celui du club, un semi-rigide.

           C’était de petites interviews avant et après chaque plongée dans lesquelles Farid Derbal et amis expliquaient le choix du site et ce qu’il faut y voir. «Les images sous-marines par contre ont été toutes prises par les plongeurs du club. Ce sont des films vidéo tournés en HD avec leur équipement de laboratoire et avec également une caméra Go-Pro de l’équipe de Thalassa qui est une caméra de petite taille frontale et étanche.

           Le départ se faisait de la plage Chapuis (Rizi Amor). Accompagnée tout le temps par les gardes-côtes pour des raisons de sécurité, l’expédition durait toute la journée pendant laquelle nous faisions deux ou trois plongées de 30 m.» Sur les réseaux sociaux, la tension monte à l’approche du vendredi 3 avril, chez les amoureux de la mer certes, mais beaucoup d’autres aussi. Que va-t-on encore dire de nous et de notre pays ?

           Slim Sadki

           Commentaire: Betrouni le 30.03.15
          D'ou viennent les 400km supplementaires ?


          Premièrement il faudra m'expliquer le passage de 1200 km à 1600.
          Deuxièmement, c'est une émission concentrée plus sur les mœurs, et certaines valeurs qui ne sont pas les nôtres...etc. (je sais qu'el watan est un journal neutre et progressiste)
          Troisièmement et ce qui est lamentable est qu'on est obligés à cause des bras cassés qu'on a d'attendre que les étrangers nous fassent découvrir notre pays...

Patrimoine mondial classé par l’UNESCO :
Réhabilitation de deux sites algériens dégradés
Envoyé par jean Pierre
http://www.elwatan.com/culture/patrimoine-mondial-classe-par-l-unesco-rehabilitation-de-deux-sites-algeriens-degrades-02-04-2015-291333_113.php
El Watan: le 02-04-2015        Par : Rédaction culturelle
Le mausolée Imedghassen, datant du IIIe siècle avant J-C, dans la wilaya de Batna

            Le ministère algérien de la Culture a récemment accordé un contrat financé par l’Union européenne (UE) à la société Louis Berger pour la conception et la supervision de travaux sur deux projets pilotes de réhabilitation, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, en Algérie. «Nous sommes fiers de travailler en partenariat avec le ministère algérien de la Culture et de mettre en valeur l’héritage culturel du pays», a déclaré Thomas Topolski, vice-président et directeur général en charge du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

           Préserver et améliorer ces sites, c’est les protéger afin que les générations futures puissent en profiter, tout en développant le secteur touristique du pays. Trois sites ont été retenus pour le programme de l’UE qui vise à protéger et à améliorer l’héritage culturel de l’Algérie. La société Louis Berger apportera un appui au ministère algérien de la Culture sur deux des trois premiers sites : deux bâtiments et une section du mur de protection de La Casbah d’Alger — site urbain habité et une ancienne cité classée au patrimoine mondial par l’Unesco en 1992 — qui faisaient partie de l’ancienne médina d’Algérie, initialement construite au IVe siècle avant J.-C., et agrandie au cours du Xe siècle après J.-C.

           Le tombeau berbère de l’Imedghassen, un site archéologique choisi pour son emplacement en milieu rural, figurant sur la liste caractéristique des sites du patrimoine mondial de l’Unesco, est un monument funéraire construit entre les IIIe et IVe siècles avant J.-C. dans la région de Batna. Le premier volet du projet de réhabilitation a débuté en mars 2015 et doit s’achever en juillet 2018. Le projet fait partie du programme multidisciplinaire d’appui dédié au patrimoine culturel en Algérie et est financé par l’UE à hauteur de 21,5 millions d’euros (soit 24 millions de dollars) avec un apport de l’Etat algérien de 2,5 millions d’euros (soit 2,8 millions de dollars).

           Le contrat prévoit la conception de projets d’architecture et d’ingénierie ainsi que la supervision de la réhabilitation du site. La société Louis Berger se charge également d’appuyer l’amélioration du secteur touristique, tel que le design d’un kiosque d’information, l’éclairage des deux bâtiments et d’une section de protection des murs de La Casbah. «La société Louis Berger a une bonne compréhension des défis techniques et institutionnels que représentent ces deux sites et s’engage à fournir un effort considérable et à déployer toute son expertise afin d’assurer efficacement la supervision des chantiers et un design de grande qualité», a déclaré Jacques Blanc, directeur général adjoint chez Louis Berger, au cours la cérémonie de signature du contrat qui a eu lieu le 11 mars.

           Société mondiale de conseil en ingénierie, dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard de dollars, Louis Berger (http://www.louisberger-france.com) fournit des services à ses clients dans les secteurs des infrastructures et du développement et les aide à trouver des solutions aux défis les plus complexes. Un partenaire respecté par les agences gouvernementales (locales ou nationales), les institutions multilatérales et les industries du monde entier. Une concentration sur les besoins de nos clients afin de mettre en œuvre des projets de qualité, sécurisés et rentables, tout en respectant nos principes d’intégrité.
Rédaction culturelle
          
           

Le site est d’une exceptionnelle richesse et diversité biologique : Vers un Parc national de l’Edough à Annaba

Envoyé par Roland
http://www.elwatan.com/regions/est/annaba/le-site-est-d-une-exceptionnelle-richesse-et-diversite-biologique-vers-un-parc-national-de-l-edough-a-annaba-21-03-2015-290351_133.php


Publié dans El Watan, 21/03/2015   l Par : Slim Sadki
Le massif s’étend sur 50 km de long, avec une largeur de 15 km

           Le Djebel Edough est cette majestueuse montagne à laquelle est adossée Annaba. Autrefois la métropole de l’est algérien s’étalait à ses pieds, aujourd’hui elle est partie à l’assaut de ses flancs.

           La montagne sacrée des Annabis a été mercredi au centre d’un atelier organisé à l’hôtel Moutazah de Seraïdi par le laboratoire Ecostaq de l’université d’Annaba en partenariat avec le CEPF (Fond de partenariat pour les écosystèmes critiques), la ligue de protection des oiseaux (LPO) et Birdlife international et en collaboration avec la Direction générale des forêts et une jeune association de Séraïdi, Green Ground.

           Devant les représentants de l’Etat, dont le recteur de l’université Badji Mokhtaret, le SG de la Wilaya d’Annaba, ceux des collectivités locales et des riverains et des ONG locales, intéressés au-delà de toute espérance, selon les organisateurs, les chercheurs ont montré les éléments qui composent l’exceptionnelle richesse et la diversité biologique et culturelle de l’Edough qui la doit à son histoire géologique et aux milieux naturels, qui ont pu s’y développer à la faveur d’une géographie et d’un climat qui les a considérablement avantagés. Les universitaires montreront que l’une des particularités du massif de l’Edough, qui s’étend sur 50 km de la pointe du Cap de Garde et celle du Cap de fer, et sur une largeur de 15 km, était une île à différentes périodes du quaternaire.

           Cette insularité expliquerait la richesse d’espèces endémiques et tout spécialement la plus symbolique d’entre elles le Triton de l’Edough (ou Triton de Poiret Pleurodelespoireti), un batracien, espèce unique au monde et qui n’existe plus sur les hauteurs de l’Edough, qu’il a quitté pour des raisons de survie et que les chercheurs ont retrouvé ailleurs, mais dont ils gardent précieusement secret le lieu pour deux raisons. La première le temps de mettre en place un programme de conservation pour remonter les effectifs de l’espèce, et la seconde pour éviter le vol pur et simple de cet important élément du patrimoine national.

           Des tentatives de ce genre ont en effet été constatées et pour lesquelles le recteur de l’université va saisir l’administration des douanes pour éviter une fuite, comme malheureusement il s’en produit régulièrement avec la complicité de chercheurs algériens, notamment dans les innombrables variétés de semences et cultivars de notre agriculture traditionnelle.

           Des zones encore méconnues

           Autres bonnes surprises sur la diversité des milieux naturels de l’Edough, la présence de zones humides, de petits étangs et mares d’altitude qui n’ont pas encore livré tous leurs secrets et il est certain qu’il y en aura car c’est assez exceptionnel d’en trouver dans les reliefs très encaissés comme ceux de l’Edough.

           Le Professeur Réda Attoui, architecte-archéologue de la faculté des sciences de la Terre va pour sa part retracer l’histoire des implantations humaines et de leurs vestiges de l’antiquité à nos jours d’une portée culturelle certaine si on les valorise. Une implantation toujours présente, mais qui aujourd’hui, s’entrechoque entre une tradition respectueuse de l’environnement dans l’exploitation des ressources naturelles et une avancée rapide de l’urbanisation qui ne semble respecter aucune règle en dépit des lois.

           L’autre aspect, pour lequel les Annabis revendiquent haut et fort et depuis de longues années, une protection de leur montagne sacrée et de son esthétique, qui la distingue nettement de tout le littoral méditerranéen, lui-même œuvre d’art à la surface de la planète. Autre argument de taille, l’Algérie est tenue par les conventions internationales, qu’elle a signées, de classer ce monument de la nature pour lui assurer une protection.

           En effet, notre pays se trouve être l’un des points chauds de la biodiversité en Méditerranée et l’Edough se trouve être un jalon incontournable dans le réseau d’aires protégées qui va du Djurdjura à El Kala en passant par le Gouraya de Béjaïa, La réserve des Babors de Sétif, le Parc national de Taza à Jijel, le futur Parc national du massif du Bougaroun (Collo-Skikda). Le Pr. Zihad Bouslama, directrice du labo Ecostaq, a résumé les objectifs de l’atelier dans son appel aux responsables et à la société civile «en tant qu’universitaires, nous avons accompli notre rôle en vous exposant nos travaux qui montrent l’impérieuse nécessité de protéger le patrimoine naturel, culturel et esthétique. C’est à vous maintenant de prendre le relais et de travailler ensemble à la création du parc national de l’Edough».
Slim Sadki
          

Grand rush sur Hammam Debagh à Guelma : Les ressources thermales sous-exploitées ?
Envoyé par Xavier
http://www.elwatan.com/hebdo/magazine/grand-rush-sur-hammam-debagh-a-guelma-les-ressources-thermales-sous-exploitees-02-04-2015-291365_265.php


El Watan ; 02-04- 2015 l Par : Karim Dadci

          La commune de Hammam Debagh, connue également sous le nom de Hammam Meskoutine, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Guelma, est comme chaque week-end prise d’assaut par les curistes et autres estivants pour son cadre naturel idyllique, et surtout pour ses eaux hyperthermales.

          Un rush plus important de touristes a été enregistré durant les vacances de printemps. Il est question de 30 000 à 40 000 touristes par week-end ensoleillé, avancent des sources de cette APC.

          Destination privilégiée des curistes de l’Est algérien, notamment pour les affections rhumatismales et de la peau, cette station thermale est fréquentée à longueur d’année.

          «Depuis de nombreuses années, je viens ici pour chauffer mes vieux os et mes articulations malades ! Mais les choses ont changé, nous n’avons plus le calme d’antan», nous déclare une Constantinoise d’un certain âge, incommodée par le nombre effrayant de véhicules et bus qui jalonnent les lieux. Et d’ajouter : «Il fut un temps où Hammam Meskoutine comptait plus de chambres d’hôtel et de bassins pour les curistes. Mais, aujourd’hui, il faut faire la queue pour prendre un bain, et encore, il faut voir si l’hygiène ne fait pas défaut.»

          Bien que ce sentiment soit partagé par de nombreux curistes, il n’en demeure pas moins que les touristes en herbe se plaisent dans cette cohue aux abords de la cascade pétrifiée ou sur l’aire «des noces des damnées», qui n’est autre qu’une multitude de geysers en forme de cônes, dont la légende et la superstition populaires sont connues de tous aujourd’hui.

          Ces hauts lieux du thermalisme datant de l’époque romaine et bien avant probablement ont vu la confirmation, en 1839, par le pharmacien Tripier, aide-major de l’armée coloniale française, de la présence des chlorures de sodium, de magnésium, de potassium, de calcium, des sulfates de chaux, de magnésie etc, dans ces eaux de sources. Des éléments chimiques prouvant les bonnes vertus des sources.

          Historique

          En 1872, un établissement en dur y a été construit par le génie militaire pour recevoir en dehors de ses malades les fonctionnaires et employés des différentes administrations de l’époque. Le docteur Louis Eugene Isidore Moreau, né en 1800 à Thuin (Belgique), décédé et enterré à Hammam Meskoutine en 1870, est considéré comme le père fondateur du thermalisme civil dans cette localité pour avoir imaginé de faire de Hammam Meskoutine un établissement thermal de premier ordre, à l’instar des plus somptueux d’Europe. Le docteur Ahmed Belaitar, médecin thermal dans cette même commune, a, dans un élan humanitaire et confraternel, procédé à la restauration du tombeau du docteur Moreau situé à deux pas de l’hôtel Chellala, localisé dans une grotte naturelle où il repose.

          Autres bains de la wilaya de Guelma

          Aïn Nakhla (Baraka), Aïn Defla (Bouchahrine) et Aïn Chemsse, sur le site thermal de Hammam Ouled Ali, dans la daïra d’Héliopolis, sont alimentées en eaux chaudes, dont la tempaéature varie entre 48 et 51°C. Elles sont indiquées pour les rhumatismes.

          Hammam Belhachani, dans la commune de Aïn Makhlouf, Hammam Guerfa dans commune d’Aïn Larbi, et Aïn El Mina et Hammam Taher, dans la commune de N’ Bails, ont de réelles vertus thérapeutiques, mais leurs eaux restent réduites à leur plus simple expression de sources chaudes en l’absence de développement touristique et des équipements.

          Dans les milieux populaires, ces sources sont préconisées pour les poussées rhumatismales, les maladies de la peau et les cures de boissons.

          Karim Dadci
          


MESSAGES
S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
Pour prendre connaissance de cette rubrique,

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De M. Caussemille

Bonjour,
         Je suis à la recherche de quelques photos d'époque,(entrée , extérieur etc..) de l'Hospice Coll (ex-Asile de Vieillards), qui était également Hôpital Civil et qui se trouvait après le “Pont Blanc”, au pied des "500 escaliers" qui menaient à Bugeaud ...
         C'est parce que je suis né dans cet établissement durant la seconde guerre mondiale... pour le côté affectif.
         En vous remerciant avec mes sincères salutations.
Mon adresse est : alcaussemille@dbmail.com
         PS de JPB. Personnellement je n'ai pas trouvé de photo de cet établissement et tout ce qui le concerne sera le bienvenu sur la Seybouse. Merci d'avance.


De M. J.P. Bartolini

Bonjour,
         J'ai reçu un message d'un compatriote, M. Lorenzo, qui est né a Oran, a habité à Alger, à Constantine et à Rivet près d'Alger. Il recherché des information sur l'attaque du village de Rivet par le FLN, qui nous les encerclé. Il se rappelle très bien de ces moments même s'il était jeune, né en 1948, et cette attaque a du avoir lieu soit en 1955-ou 56. Il écrit ses souvenirs ses enfants.
         Il a fait pas mal de recherches mais ne retrouve rien sur le village de rivet.
         Si vous en avez, cela lui ferait un grand plaisir d'en avoir si possible. Ses parents sont malheureusement morts, et il ne me reste personne pour retrouver ces moments incroyables qu'ils ont vécus.
         Il dit aussi et je le crois : "Je suis Américain maintenant et je ne parle qu'en Anglais , je vous demande de pardonner mes fautes de Français et de grammaire, mais je reste un Pied Noir."
         J'ai cherché des textes sur cet attentat et je n'ai rien trouvé, à part un livre de Frantz Fanon, le traître, qui dit le contraire. Bien entendu cela ne m'étonne pas. Donc si quelqu'un a des souvenirs et preuves, ils seront les bienvenus pour M. Lorenzo et pour la Seybouse.
         Merci d'avance.
Mon adresse est : jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr


De M. Pierre Jarrige

Chers Amis
Voici les derniers Diaporamas sur les Aéronefs d'Algérie. A vous de les faire connaître.
    Diaporama 82                                          Diaporama 83
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Pierre Jarrige
Site Web:http://www.aviation-algerie.com/
Mon adresse : jarrige31@orange.fr

DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Mars 2015.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr




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Les hommes n'écoutent jamais.
Envoyé par Annie

     Le lave-vaisselle de Naomi est en panne; elle appelle un réparateur.
     Puisqu'elle doit travailler, elle lui précise "Je laisserai la clé sous le paillasson. Réparez la machine, laissez la facture sur la table, je vous enverrai un chèque.
     Au fait, ne vous inquiétez pas pour mon chien Fido, il ne vous fera aucun mal".
     "Mais quoi qu'il arrive, ne parlez pas au perroquet" !
     J'insiste bien: NE PARLEZ PAS À MON PERROQUET !!!

     Lorsque le réparateur arrive à l'appartement, il est accueilli par un énorme chien qui n'a vraiment pas l'air commode du tout. Mais, comme Naomi l'avait dit, le chien est resté couché dans son coin sans se préoccuper de lui.
     Le perroquet, par contre, le rend complètement dingue. Il crie sans arrêt, lance des jurons et le traite de tous les noms.
     Au bout d'un certain temps, le réparateur qui n'en peut plus, lui crie :
     "Ta gueule, connard de volaille !"
     et le perroquet de répondre :
     "Vas-y Fido, attaque !"

     Les hommes n'écoutent jamais ce qu'on leur dit...
     
ØØØØØØØØØØØØØØ


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