Bône,
le 24 Août 1861 LA SEYBOUSE
18ème
Année N° 834 JOURNAL DE BÔNE
COURRIER
FRANCE. -
Rien, ou du moins rien d'important : l'empereur est à Châlons, où le maréchal
duc de Magenta fait manœuvrer 60.000 hommes pour s'exercer la main; - M. Bonard
est nommé gouverneur de la Cochinchine ; - l'Angleterre trouve que notre marine
est trop belle; - et le roi de Prusse se remet de ses émotions.
L'Autriche
se débat contre la Hongrie qui ne fléchit pas et s'enhardit; - la Belgique et
la Hollande se disposent à reconnaître l'Italie ; - Cialdini fait des
chasses à courre dans les Calabres ; - la reine d'Espagne se promène; - le roi
de Suède s'en retourne chez lui. Voilà l'Europe. C'est nul comme d'habitude.
Il
n'y a que deux questions intéressantes Rome et la Pologne.
A
l'égard de Rome, il paraît que le Constitutionnel à été autorisé à faire les gros yeux et à gonfler sa voix. Voici une
partie de ce qu'il dit :
«
À Rome, on n'épargne rien pour rendre difficile la protection généreuse que
l'empereur accorde depuis plus de douze ans :
refus insurmontables aux demandes les plus légitimes et les plus sages,
toutes dictées par l'intérêt des peuples, de la papauté et de la religion,
humiliantes préventions, défiances injurieuses, conflits sans prétexte, système
persistant de taquinerie puérile, violences ouvertes, tout a été mis en oeuvre
pour décourager la France catholique.
»
Cette conduite étonne le bon sens et révolte le cœur; l'imprévoyance politique
s'y mêle à une étrange ingratitude. C'est à l'ombre de notre drapeau que les
ministres de Pie IX nous bravent, et nous bravent sachant que les sentiments si
connus, si éprouvés de l'empereur lui interdisent jusqu'à la pensée d'une
réparation de vive force; sachant qu'il dédaignera les outrages qui lui viennent
de certains membres du Sacré-Collège et qu'il pardonnera tout avec une
respectueuse douleur, car il se trouve vis-à-vis de l'Eglise dans la position
d'un fils qui souffre en silence les injustices et les emportements de sa
mère. »
POLOGNE. -
La Pologne offre toujours le même spectacle : un peu~le résigné à tout, à la
mort, à l'exil, à la misère, pour protester contre la tyrannie étrangère, pour
faire saigner ses plaies devant Dieu et devant les hommes, afin d'intéresser
l'un ou l'autre à son sort.
Voici
la suite (les dépêches) .
Frontières
de Pologne, 10 août. - Jeudi soir, il
y a eu à Varsovie un conflit entre le public et les militaires. La cause du
conflit a été le trouble apporté aux illuminations : il y a un mort et plusieurs
blessés.
Vendredi,
il y a en dans la rue de Notz des troubles et des rassemblements.
11
août. - Les troupes russes campent sur les places et dans les jardins publics
avec des canons.
On
assure que le czar a accepté la démission de M. Wielopolski.
12
août. - Des placards affichés à Varsovie interdisent toutes les démonstrations,
y compris la fermeture des boutiques.
13
août. - Malgré la défense de l'autorité, Varsovie a célébré la fête nationale
de la Pologne. Toutes les boutiques et comptoirs étaient fermés, ainsi que la
Bourse. Une foule nombreuse s'est portée aux églises. La ville a été illuminée
le soir. Les principales rues de la ville étaient occupées par une force
militaire imposante avec de l'artillerie. On a opéré quelques arrestations.
15
août. - Une grande démonstration a en lieu à Lublin. Le commandant militaire a
évité un conflit.
On
compte quelques blessés.
TURQUIE. -
La Presse dit qu'une vive agitation
règne à Damas et dans les diocèses des villes de la Syrie. Les ulémas essayent
de soulever le peuple contre les maronites. Daoud-Pacha à fait arrêter les
ulémas et l'agitation a cessé
Pour
extrait: DAGAND.
RÉPONSE A L’ÉCHO D'ORAN.
Notre
confrère d'Oran , M. A. Lambert, a pris pour texte d'un de ses derniers
articles ces paroles de lord Russel à ses électeurs : « Pourquoi ne pas coopérer tous ensemble et combattre
comme un seul homme. »
Il
commente en fort bons termes la pensée qui ressort de cette question, et
propose à tous les membres de la presse africaine une, réunion de quelques
jours à Alger, une sorte de congrès, pour y arrêter ensemble un programme que
toutes nos feuilles défendraient ensuite en commun.
Personne,
plus que nous, ne rend hommage à l'élévation de vue et au talent de M. Lambert,
personne ne serait plus disposé, à entreprendre le pèlerinage auquel il nous
convie dans l'espoir de l'y rencontrer ainsi que plusieurs autres de nos
confrères; mais quant à dresser un programme dont chacun de nous ne serait
plus qu’un amplificateur, quant à poser devant nous un but commun où il
faudrait viser de front, nous croyons cela impossible. Soyons franc : nous
croyons que cela ne vaudrait rien.
Un
but commun ! - Mais nous l’avons. - C'est le développement de la colonie.
Seulement chacun de nous l'entend à sa façon.
Y
aurait-il avantage à ce que nous l'entendissions tous de même? - Oui, si cet
accord était spontané, parce qu'il prouverait alors qu'il n'y a qu'une bonne
façon de l'entendre. Non, si notre unanimité était factice et résultait d'un
sacrifice d’idées et d'opinions que quelques-uns uns feraient au vœu du plus
grand nombre.
Les
minorités ont souvent raison, les individualités aussi ; et l'espèce humaine
est trop moutonnière pour qu’une majorité fasse preuve, quel qu'en soit le
chiffre.
Ce
n’est pas tout encore. Un publiciste qui a dans la tête et dans le cœur autre
chose que des phrases faites a besoin, pour valoir sa valeur, d’une parfaite
indépendance.
Il
n'est pas nécessaire que, dans ce qu'il dit, il ait toujours raison ; il suffit
qu’il éveille et force au travail la raison du lecteur. - Tantôt, comme la
corde d'une harpe éolienne, il reçoit I’impression de tous les souffles qui
agitent l’air et leur donne une voix ; tantôt, n'écoutant que le conseil de
l'esprit qui vit dans son sein, il parle sans se préoccuper de savoir si ses
paroles seront applaudies ou moquées,
si elles persuaderont ou exciteront la colère.
Et
il a raison de ne s’en pas préoccuper, car ce n'est pas sa vanité personnelle
qu'il doit satisfaire, c'est l'intérêt public. Il ne s'agit pas qu'il soit bien
jugé, il s'agit qu'il soit utile. Or s'il est très-utile quand il fait pénétrer
la vérité dans les esprits, il l'est aussi quand il excite le doute et force
les esprits à la réflexion.
En
un mot, selon nous, le publiciste est avant tout une individualité.
Or
cette individualité que deviendrait-elle sous le joug d'un programme commun? –
Serions-nous plus amusants qu'un chœur d’opéra chanté sur une basse continue?
À quoi bon même varier la forme, si le fond ne change pas. On prête l'oreille
quelques instants à un écho sonore, on l'étudie comme un curieux effet
d’acoustique; mais on s'en ennuie vite.
Eh
dehors de ces raisons générales, nous repousserions encore le projet de M.
Lambert par d'autres motifs également déterminants.
D'abord
serait-il possible, de s'entendre sur un programme commun ? Admettons qu'un
certain nombre de nos confrères en adoptent un par voie de concession
réciproque, comment y ramener les dissidents, où sera l'autorité, la
sanction ?
J’entendais
hier un monsieur très-bien pensant probablement soutenir qu'on devait imposer
silence aux écrivains qui ne pensent pas bien. - Comme c'est libéral et
profitable à la liberté! – Est-ce que la raison est un terme absolu? Est-ce
que ce terme ne se déplace pas chaque jour? Est-ce que l'erreur de la veille
n'est pas la raison du lendemain?
Encore
une fois, en matière de presse, il n'y a de vrai que l'individualité. Elle
seule est énergique, elle seule est active, elle seule a une valeur et une
autorité.
Si
nous ne craignions pas le reproche de faire clocher des comparaisons
ambitieuses et hors de proportion, nous rappellerions à M. Lambert ces beaux vers de Schiller :
Ein
Ieder zahlt nur sicher auf sich selbst, Der starke ist am machtigsten allein.
Guillaume
Tell n'était pas à l'assemblée du Grutli, et il n'en servit pas moins la cause
commune.
Chaque
fois que nous trouvons dans l'Echo d’Oran
une bonne pensée, et cela nous arrive fort souvent, nous nous en emparons;
s'il nous en échappe quelqu'une par hasard, nous saurons gré à ‑notre
confrère d'en user de même. - Il nous semble que c'est là la seule communauté
possible en fait de publicisme. OLIVIER.
La même feuille, dans sa Revue
du 8 août, porte ce qui suit :
«
Dans sa réponse à M. Louis Jourdan, du Siècle,
notre confrère de la Seybouse, M. Olivier,
revient sur la nécessité d'organiser en Algérie
le travail et la main d’œuvre.
Que
notre confrère se défie de ce mot-là : organiser ! Qui organisera? Le
pouvoir? Nous ne le lui demandons pas. Il ne nous doit pour notre argent que la
sécurité; le reste est notre affaire. « Aide-toi, le ciel t'aidera ! » -
C'est à nous que La Fontaine a dit ce mot si juste. Prenons noire pic, enlevons
les rochers, comblons les ornières, au besoin la roue, et le char marchera.
L'Indépendant, de
Constantine, dans un de ses derniers numéros, se pose la question suivante :
La
presse algérienne est-elle libre? Le
Siècle, ajoute-t-il, le Journal des
Economistes, M. Jules Duval et d'autres disent non ; mais M.
Mercier-Lacombe, la Seybouse, l’Echo d'Oran
et l’Akhbar disent oui.
Quant
à lui, voici sa réponse :
Notre
perplexité serait grande si l'un de nos amis n'avait tranché la difficulté par
la définition suivante : « La presse algérienne jouit d'une liberté tempérée
par des communiques, au besoin par
des avertissements, et généralement
par les dispositions personnelles de l'autorité locale. » Il ne nous en faut
pas davantage pour nous ranger du côté de l'affirmative. Libres, nos éloges
seront plus savoureux, nos critiques accueillies avec plus d'aménité. C'est
tout ce que nous désirons.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
On nous communique la pétition suivante qui doit être adressée à M. le maire de Bône. Nous ne
doutons pas qu'elle ne soit parfaitement accueillie.
Monsieur
le Maire,
Bône,
le 14 juillet 1861.
Les
soussignés, propriétaires et locataires des maisons sises dans cette ville,
rues Tabarca, Bonnefoi, Cornulier, Bédouin, tout le quartier de la Marine et
les habitants de Bône en général, ont l'honneur de vous exposer :
Que,
il y a quelques années, ils ont déjà en l'honneur de vous demander par
pétition, au nom de l'intérêt général de ce quartier, de vouloir bien ordonner
la démolition du bâtiment connu sous le nom de Pavillon des officiers du
génie, sis en cette ville, rue du Bédouin.
Dans
cette pétition , les soussignés vous exposaient, Monsieur le Maire, à quelle
triste position condamnait tout ce quartier l'existence de ce bâtiment alors
inhabité, abandonné par l'administration du génie, comme croulant et menaçant
ruine de toutes parts.
Leur pétition d'alors, qui est encore plus vraie
aujourd'hui, puisque les choses sont dans le même état et n'ont fait que
s'empirer depuis, malgré les étais que les l’administration du génie a
indûment conservés, puisqu*ils traversent la rue depuis cinq à six ans, et les replâtrages et
réparations qu'on a fait dans ce bâtiment, malgré les règlements de voirie,
dans les murs de façade ; leur pétition d'alors faisait ressortir quels
bienfaits serait cette démolition pour tout ce quartier qui, permettant d’exécuter
le plan de la ville, percerait la rue de la surprise jusqu'à la rue Tabarca,
permettrait d'élargir la rue du Bédouin dans sa partie la plus étroite et la
plus escarpée, d'assurer d'une manière plus large l'aération de tout ce massif
de maisons aujourd'hui fort incomplète, et cause en cet état de beaucoup de
maladies, et enfin considération: suprême de faire cesser un incessant
sentiment de crainte qu'ils éprouvent tous en voyant la sécurité de ce quartier
compromise par la conservation de ce bâtiment.
Les
soussignés n’ignorent pas, Monsieur le Maire, que depuis cette pétition, tous
les hommes compétents se sont déclarés pour la démolition urgente de ce
bâtiment, et qu'enfin à plusieurs reprises des procès-verbaux, pour en ordonner
la démolition ont été dressés contre l'administration du génie par M.
l'architecte voyer de la ville.
Or,
en se voyant constamment menacés par l'état de ruine et de vétusté de ce
bâtiment dont la conservation est inutile, et s'oppose seul au développement de
ce quartier qui ainsi serait appelé à jouir des conditions normales des
autres quartiers de la ville, comme circulation et accès nouveaux et plus
faciles, les soussignés, Monsieur le Maire, croient remplir leur devoir en
venant vous signaler de nouveau leurs périls continuels. Déjà, l'année
dernière de grosses pierres se sont détachées de ce bâtiment et sont tombées à
quelques pas de plusieurs enfants qui étaient à côté; ce fait a été constaté
par un procès-verbal dressé par M. le commissaire de police; ces chutes de pierres
peuvent se renouveler et occasionner des accidents irréparables.
En
cet état, Monsieur le Maire, qui les alarme tous, les soussignés viennent vous
supplier instamment de vouloir bien faire ordonner la démolition, immédiate de
ce bâtiment.
Dans
cette attente, et dans l'espoir que vous donnerez une juste et prompte solution
à leur demande, ils sont tous avec un profond
respect,
Monsieur
le Maire
Vos
très humbles et très obéissants serviteurs. Suivent
les signatures.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Chronique locale.
Monsieur le directeur,
Nous
sommes allés promener ces jours derniers au jardin d'essai. Cela nous arrive
de temps à autre; et à chaque fois nous trouvons de nouveaux embellissements
accomplis par l'habile directeur de ce jardin, M. Hoering.
Non-seulement
les familles de gazelles et d'autres animaux, dont on suit l'acclimatation, se
multiplient et animent le coup d’œil, mais six ou sept espèces d’oiseaux du lac
Fetzara sont élevées et prospèrent dans un des carrés.
D'utiles collections de plantes alimentaires ou
textiles sont propagées avec succès : des caladiums, des chanvres étrangers,
ignames et patates au nombre de douze ou quatorze espèces, prouvent une fois
de plus ce que le soin et le savoir peuvent obtenir sur notre sol africain.
M.
Hoering ne se borne pas à cultiver les plantes étrangères, il a recueilli dans
nos bois et nos montagnes des plantes de reproduction difficile, des orchis
par exemple , et les habitue à la culture.
Nous
savons que nos édiles se préoccupent de la création d’une bibliothèque et d'un
musée.
En
voyant ce jardin si bien tenu, si varié, ces allées ombragées, on se prend à
désirer que ce musée, que des collections d'histoire naturelle, appellent là la
population.
Où
pourraient-ils être mieux placés ? Où les esprits studieux trouveraient-ils
plus de charmes ?
Les
anciens recherchaient toujours pour méditer, étudier et penser en commun les
ombrages, les lieux solitaires et pittoresques, les jardins. - Nous avons sous
la main quelque chose de cela, pourquoi donc n'en usons-nous pas ?
X.
- Nous sommes heureux d'annoncer à nos
lecteurs de cet arrondissement que nos vœux ont été exaucés touchant la
création d'un comice agricole à Bône.
Grâce
à la persévérance de notre sous-préfet intérimaire, M. Léon Lafaye, cette
institution agronomique, si éminemment utile, est assurée parmi nous. Plus de
cent cinquante souscripteurs se sont empressés de répondre à l'appel de M. le
sous-préfet. Nous en félicitons nos concitoyens. –L’inauguration du comice aura
lieu en assemblée générale très prochainement.
Nous sommes priés d'annoncer que les listes de souscription ne peuvent, avec la meilleure volonté, être présentées à tout le monde; ceux qui désireraient faire partie du comice pourront toujours se faire inscrire au secrétariat de la sous-préfecture.
- Plusieurs membres du conseil municipal se
plaignent de l’inexactitude de leurs collègues.
Il
arrive souvent, à ce, qu’il parait, que tantôt les uns, tantôt les autres
manquent aux convocations ; ils paralysent ainsi la bonne volonté des exacts et
rendent la solution des affaires impossible.
Comme
personne n'est obligé d'être conseiller municipal, nous comprenons peu qu'on en
accepte le titre, sans être résolu a en remplir les charges.
‑ Par délibération du conseil
d'administration, les bureaux de la caisse d'épargnes seront ouverts à partir
de demain, dimanche, de huit à dix heures du matin, au lieu de midi à deux
heures
Les
opérations seront présidées demain par M. Chirac, administrateur de service.
‑ On nous écrit de Guelma :
«
La fête du 15 août a été aussi brillante qu'on puisse le désirer pour une
petite localité. Grande revue, jeux, bal, etc., enfin rien n'a été négligé pour
donner à cette solennité autant d'éclat que possible.
Les
autorités ont eu l'heureuse idée d'installer des courses, ce qu'on n'avait pas
encore vu ici. Les caïds et les cheiks des environs ont fait preuve de zèle en
amenant un grand nombre d'Arabes pour concourir à ces jeux qu'ils aiment passionnément.
»
Six courses indigènes ont été disputées avec acharnement. La course française
ayant deux prix a causé d'autant plus d'intérêt que, parmi les cavaliers,
figurait un jeune homme de treize ans, enfant de Guelma, Eugène Duvauchelle,
qui, à la surprise mais au grand plaisir des spectateurs, a emporté le premier
prix; le second prix a été gagné par le cheval de M. Fort, chef du bureau
arabe, et monté par un Arabe. »
Pour la chronique locale :
DAGAND.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Nouvelles algériennes.
M.
A.-T. Périgot, aujourd'hui commandant supérieur à Tlemcen, est promu au grade
de général de division,
Cette
nomination a causé une vive satisfaction à tous les habitants de Bône, à qui M.
le général Périgot n'a laissé, que des souvenirs d'estime et d'affection.
-
À partir du 1er septembre prochain, il sera publié à Alger, par les
soins et sous la surveillance du conseiller d'état, directeur général des
services civils, un journal officiel dans lequel seront insérés in extenso, ou
par mention sommaire, les actes et documents émanant de l’autorité et qu'il y
aura lieu de porter à la connaissance du
public.
Cette
publication prendra le titre de Moniteur de l'Algérie, journal officiel.
‑ Nous apprenons qu'une pétition
relative à la pêche côtière a été présentée à la signature d'un grand nombre de
personnes à Alger, - quelques-uns disent quinze cents. - L'objet de cette
pétition serait d'obtenir, sinon le retrait, tout au moins une modification de
l'arrêté rendu par M. le maréchal gouverneur sur la pêche dite au bœuf.
Nous
attendrons, pour discuter cette pièce qu'elle ait été rendue publique. (Akhbar.)
‑
Nous apprenons avec plaisir que M. Thuillier va coopérer à la rédaction du Zéramna..
Pour
les nouvelles algériennes : DAGAND
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Avis administratifs.
PRÉFECTURE DE CONSTANTINE.
Arrondissement de Bône
Demande en concession
d'une MINE DE CUIVRE
ET
AUTRES MÉTAUX CONNEXES
Sur le territoire de Hamendas.
Par
une pétition en date du 23 février 1861, MM. LABAILLE ( Jean), propriétaire,
demeurant à Bône, LECOQ et BERTHON négociants demeurant à Paris, sollicitent
une concession de mines de cuivre et autres métaux connexes, au lieu dit
Aïn-Barbar territoire des Hamendas, arrondissement de Bône.
Cette
concession comprendrait une étendue superficielle de 13 kilomètres carrés, 59
hectares, et serait délimitée ainsi qu'il suit :
Au
nord, par une ligne brisée partant du Kef-Zena, point A du Plan, passant par le
Kef-Guetara, point B, et aboutissant à l'embouchure de l'Oued-Liesser, point C
;
A
l'est, par le bord de la mer, depuis ce point C jusqu'à l'embouchure de
l'Oued-Taoutou, point D;
Au
sud, par une ligne brisée partant de ce point D, passant par le
Guerit-el-Nemeur, point E, et aboutissant au sommet du Djebel-Bou-Chaïba, point
F ;
A
l'ouest, par une autre ligne brisée partant du point F, passant par El-Kroud
point G, et aboutissant au Kef-Zena, point de départ A.
Pour
satisfaire aux dispositions des articles 6 et 42 de la loi du 21 avril 1810,
les pétitionnaires offrent aux propriétaires de terrains compris dans la
concession demandée une indemnité annuelle de vingt centimes par hectare,
indépendamment dès indemnités qui pourront être dues pour dégâts ou occupation
de terrains, lesquelles seront réglées conformément aux articles 43 et 44 de la même loi.
lis
s'engagent, en outre, à payer les redevances fixe et proportionnelle dues à
l’Etat et à se soumettre au mode d'exploitation déterminé par
l'administration.
A
la demande sont annexés : 1° un plan régulier, en triple expédition et sur une
échelle de 10 millimètres pour 100 mètres, de la concession sollicitée ; 2° Un acte de notoriété constatant que les
demandeurs possèdent des capitaux suffisants pour mettre en exploitation la
concession qu'ils sollicitent.
La
pétition et les plans sont déposés à la préfecture, où le public pourra en
prendre connaissance pendant la durée du présent avis.
Les
demandes en concurrence et les oppositions seront admises devant le préfet,
jusqu'au dernier jour du 4ème
mois, à compter de la date de l'affiche. Elles seront notifiées par acte
extrajudiciaire à la préfecture, où elles seront enregistrées sur le registre
spécial des mines, qui sera ouvert à tous ceux qui en demanderont
communication. Elles seront notifiées aux parties intéressées.
Jusqu'à
l'émission du décret impérial qui statuera définitivement sur la présente
demande en concession, toute demande en concurrence, en opposition, sera
admissible devant le gouverneur général de l'Algérie. Elle sera notifiée aux
parties intéressées.
Conformément
à l'article 23 de la loi précitée, le présent avis sera affiché pendant quatre
mois à Constantine, Bône et Paris il sera inséré dans les journaux l'Africain l'Indépendant et la Seybouse.
Conformément
à l'article 24, il sera publié devant la porte de la maison commune et de
l'église, à la diligence des maires, à l'issue de l'office, un jour de dimanche,
et au moins une fois par mois pendant la durée des affiches.
A
l'expiration du délai de quatre mois, les maires des communes ci-dessus
désignées adresseront à la préfecture de Constantine les certificats constatant
que ces appositions d'affiches et publications ont eu lieu.
Fait
et proposé à Constantine le 25 mai 1861.
L'Ingénieur
en chef de l'arrondissement
minéralogique
du département de Constantine,
Signé
MOEVUS.
ARRÊTÉ.
Le
préfet du département de Constantine, officier de la Légion d'honneur,
=====================
Vu.
la demande de MM. Jean Labaille, propriétaire, demeurant à Bône, Lecoq et
Berthon, propriétaires, demeurant à Paris, formée dans le but de solliciter une
concession de mines de cuivre et autres métaux connexes au lieu dit Aïn-Barbar,
territoire des Ramendas, arrondissement de Bône,
Vu
les pièces produites à l'appui de cette demande,
Vu
la loi du 21 avril 1810, le décret du 18 novembre suivant, les instructions
ministérielle des 3 août 1810 et 31 octobre 1837,
Arrête
:
Art.
1er - Le présent avis sera
affiché pendant quatre mois dans les communes de Constantine et de Bône. Il
sera inséré à la même époque dans les journaux l'Africain, l’Indépendant et la
Seybouse.
Il
sera, en outre, adressé au préfet du département de la Seine, qui est prié de
faire également afficher, pendant le même délai, à Paris, où est situé le
domicile de MM., Lecoq et Berthon; enfin, il sera publié par les soins des
maires, une fois par mois, pendant la durée des affiches, dans les communes
ci-dessus désignées.
Art.
2. - A l'expiration du délai de quatre mois, les maires adresseront à la
préfecture , par l'intermédiaire du sous-préfet, le certificat constatant
l'apposition et la publication, comme il est prescrit ci-dessus, de l'affiche
concernant la demande de MM. Labaille, Lecoq et Berthon.
Constantine,
le 12 août 1861.
Le préfet
Signé
LAPAINE.
Annonces légales.
Etude de Me LAGORCE, notaire à
Bône.
PURGE
D'HYPOTHÈQUES LÉGALES.
À
la requête de M. Salvator Batisto, marchand de vin, demeurant à Bône, rue Damrémont,
et par exploit de Pinaud, huissier à Bône, en date du neuf août mil huit cent
soixante et un,
Notification
a été faite :
1°
À Mme Bardotti (Natelzia-Santa-Adèle), épouse de M. Jean-Marie Bouchet,
entrepreneur et propriétaire, demeurant ensemble à Bône;
2°
A M. le procureur impérial près le tribunal civil de Bône,
De
l'expédition d'un acte fait au greffe, du tribunal civil de Bône, le
vingt-quatre juillet mil huit cent soixante-un, constatant le dépôt y effectué
par Me Lagorce, notaire à Bône, de la copie collationnée, dûment enregistrée,
d'un contrat passé devant lui le vingt-cinq juin de la même année, contenant
vente en faveur du requérant et moyennant un prix principat de quinze mille
francs, outre les charges, par M. Jean-Marie Bouchet, propriétaire, demeurant à
Bône, d'une maison et le terrain sur lequel elle repose, sise à Bône, rue et
impasse Charry ayant son entrée dans l’impasse où elle porte le N° 1, confrontant
sur le derrière à M. Chenu de Pierry, d'un côté à Zerdouda, et des autres parts
aux rue et impasse Charry.
Avec
déclaration aux sus-nommés qu'ils aient à prendre dans le délai de deux mois,
fixé par la loi, telles inscriptions d'hypothèque légale qu'ils jugeraient
convenables, et qu'à défaut par eux de ce faire dans ledit délai, l'immeuble
dont s'agit serait et demeurerait affranchi de tout hypothèque légale,
Avec
déclaration, en outre, à M. le procureur impérial,
Premièrement, - que les anciens propriétaires connus sont, d'après l'origine de propriété dudit immeuble: 1° la faillite d'Edmond Marchant, négociant à Bône; 2° MM. Antoine Martin, négociant et propriétaire, demeurant à Marseille, rue Grand Chemin d’Aix, N° 99, et Jacques Antoine Eliacin Chastanier, négociant et propriétaire, demeurant aussi à Marseille, rue des Petits-Pères, N° 22; 3° M. Joachim Diaz de Léoni propriétaire, demeurant à Bône; 4° le caïd Hamar-Ben-Abdallah, propriétaire, demeurant à Bône; 5° Brahim-Ben-Abus ou Ebi-ben-Abus, propriétaire, demeurant aussi à Bône; 6° et El-Kréssa-ben-el-Marabout-el-Tabhi, Nouarbent-Seid-el-Hadj-Addallah. et Doulels-bent-ben-el-Hamri, tous de Bône, propriétaires originaires;
Deuxièmement,
- et que tous ceux du chef desquels il pourrait être pris inscription pour
raison d'hypothèque légale existant indépendamment de l'inscription n'étant
pas connus de M. Salvator Batisto, ce dernier ferait publier ladite
notification dans la forme prescrite par l'article 696 du Code de procédure
civile, conformément, aux articles 2193 et 2194 du Code Napoléon et à l'avis du
conseil d’état du 9 mai 1807, approuvé le 1er juin suivant.
Pour
extrait
Signé A. LAGORCE.
Etude de Me A. PAILHÈS,
avocat-avoué à Bône (Algérie).
VENTE
En l'audience des criées du tribunal civil
de première instance de Bône
D'UN JARDIN
Situé commune de Bône
Canton
et arrondissement de Bône,
Département
de Constantine
DÉPENDANT
DE SUCCESSION VACANTE.
Adjudication le 18 septembre 1861.
On
fait savoir à tous ceux qu'il appartiendra qu'en vertu d'un jugement rendu sur
requête par le tribunal civil de première instance de Bône, le vingt-quatre
juin mil huit cent soixante-un, enregistré, et aux requête, poursuites et
diligence de M. Antoine Vernin, commis-greffier, demeurant à Bône, curateur aux
successions vacantes, agissant dans l'espèce comme curateur à la succession
vacante de feu M. le marquis Delmas de Grammont, capitaine de cavalerie en
retraite, décédé à Bône, ledit M. Vernin ayant pour avoué constitué Me
Pailliès, demeurant à Bône,
Il
sera procédé, en l'audience des criées du tribunal civil de première instance
de Bône, issue de l'audience commerciale qui s’ouvre à midi, et devant M.
Droulin, juge à ce siège, commis à ces fins, à l'adjudication au plus offrant
et dernier enchérisseur de l'immeuble dont suit la désignation. 1
Désignation.
Un
terrain d'une contenance d'un hectare et demi environ, situé près le fort
Casbah, banlieue de Bône, commune, canton et arrondissement de Bône,
département de Constantine, en nature de jardin, connu sous le nom de Farana,
borné, au midi, par le chemin de ronde de la Casbah; au nord, par un sentier
conduisant aux Caroubiers, et, à l'ouest, par un terrain appartenant à
Ben-Menadi ou à ses ayants-droit.
Une
partie de ce terrain est encore en friche, mais la plus grande partie a été
cultivée, seulement il est délaissé depuis quelques année ; aucune
construction n'existe sur ce terrain.
Ledit
terrain dépend de la succession vacante de feu le marquis Delmas de Grammont,
sus-nommé.
Mise à prix.
Outre
les charges, clauses et conditions du cahier des charges, l'adjudication de l’immole
sus-désigné aura lieu sur la mise à prix de trois cents francs fixée par le
tribunal,
ci
. . . . . . . . . 300 fr.
S'adresser,
pour prendre connaissance du cahier des charges et pour tous renseignements :
1°
Au greffe du tribunal civil de Bône;
2°
A Me Pailhès, avoué poursuivant ; .
3°
A M. Vernin, commis-greffier et curateur aux successions vacantes.
Fait
et rédigé à Bône le vingt-deux août mil huit cent soixante et un.
Loco
PAILHÈS, défenseur en congé.
KRUPSKI,
avoué.
Enregistré
à Bône le vingt-deux août mil huit cent soixante et un, folio 491, case 1ère.
–
Reçu
cinquante centimes. Signé : VERNIER.
Etude de Me LAGORCE, notaire à
Bône.
D'un
acte passé devant Me Lagorce, notaire à Bône, le douze août mil huit cent
soixante et un, enregistré,
Il
appert que MM. Dominique-François Auquier, entrepreneur de service de
voitures, et M. Laurent (Laurent) dit Cadet, négociant, demeurant tous deux à
Bône, ont formé entre eux une société sous le titre de Société en participation et sous la raison sociale
d'Auquier et compagnie, avec son
siège à Bône, maison Bonthoux, rue Saint-Augustin, en l'établissement, de M.
Cadet, avant pour but la création d'un service régulier de voitures publiques
entre Bône et Philippeville;
Que
cette société a été formée pour une durée de trois années, à compter du jour du
contrat sus-visé;
Que
les associés ont apporté collectivement à la société un matériel décrit d'une
valeur de 7.500 fr., leur appartenant, dans la proportion, savoir : d'un tiers
à M. Auquier et de deux tiers à M. Cadet;
Qu'enfin
la signature des deux associes pourra seule engager la société.
Pour
extrait : Signé A. LAGORCE.
Suivant conventions verbales en date de ce jour, le
sieur Jean Camilleri a vendu au sieur Benedetti Cauchi, le fonds de son commerce
consistant en un débit de liqueurs, une épicerie et une boulangerie qu'il exploitait
au village de Duzerville, et ce, moyennant le prix convenu entre eux.
Bône,
Ie 24 août 1861.
J.
CAMILLIERI. Benedetti CAUCHI.
Faillite
Cornu.
MM.
les créanciers de la faillite Pierre Cornu, ex-marchand : bijoutier et
horloger, sont invités à se rendre, le vendredi trente août mil huit cent
soixante et un, à huit heures du matin, au tribunal de Bône, salle des assemblées
des faillites, pour assister à la réunion dans laquelle M. le juge-commissaire
doit les consulter, tant sur la composition de la liste des créanciers, que
sur le maintien ou le remplacement du syndic provisoire.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Annonces
diverses.
A VENDRE PAR ABJUDICATION
En
l'étude et par le ministère de Me PELLETIER, greffier de la justice de paix de
Guelma, substituant Me LE MARCHANT, notaire de cette ville, absent par congé,
Le
lundi 2 septembre 1861, à trois heures de l'après-midi , Une briqueterie,
située à Millesimo, à proximité de la route de Ouelma, avec hangar, four à
briques, puits et maisonnette. Un
Terrain sur l'Oued-Zimba, dont on
peut dériver les eaux, de la contenance de 9 hect. 3= ares, N° 728 e| 729 du
plan du village de Millesimo. Sur
ce terrain et près du hangar le la briqueterie, jaillit une source ne tarissajt
pas de toute l'année; et près de l'Oued-Zimba sont des arbres fruitiers et
forestiers consistant principalement en ormes et figuiezs. L'adjudication
sera fiite sur la mise(a prix de 1000 francs. Il
sera accordé de grandes facilités pour le paiement. S'adresser,
pour visiter l'immeuble, à M. Goëtz (Georges), propriétaire à Millesimo, et,
pour connaître les conditions de la vente et l'origine de propriété, à Me
Pelletier, dépositaire des titres et du cahier des charges. 8![if !supportEmptyParas]> Etude de Me LAGORCE, notaire à Bôje. 8![endif]> A VEN@RE 1°
Une Campagne, ckntenant, 13
hectares, `eux jardins en plein rapport, maison d'habitation de 20 mètres
carrés, à un étage.
3°
Huit hectares attenant au N°
2 ; jardin de 1 hectare, maison à rez-de-chaussée ; le surplus en
culture.
4°
Six hectares de terre labourable, attenant
au N° 3, en culture.
5°
Deux Hectares en culture.
Le
tout à un kilomètre et demi de la ville,
S'adresser,
pour autres renseignements, à Mt Lagorce, notaire à Bône.
AVIS AUX
CHASSEURS.
Le
publie est prévenu que la chasse est interdite dans la partie du territoire des
Beni-Urgine, comprise dans un périmètre qui, partant du lac Boukmirah, suit la
mer jusqu'au lac de Guerah-Djemel, de ce lac remonte le cours du Bou-Allâlah et
suit ensuite le chemin de Boud-Hadjar à Bône jusqu'aux terres Karési, englobe
le domaine de Bord-Sammar et revient se fermer au lac Boukmirah.
Des
gardes assermentés sont chargés de faire observer cette défense nécessaire pour
réparer le dépeuplement complet du gibier.
COMPAGNIE
Des CHEMINS DE FER ALGÉRIENS
Rue
Taitbout, 57, Paris.
AVIS AUX ACTIONNAIRES.
Le
conseil d'administration a l'honneur d'informer MM. les actionnaires que l'intérêt
semestriel échu le 1er août dernier, à raison de 5% l'an sur les
sommes versées, leur sera payé sur la présentation de leurs titres provisoires,
à partir dudit jour 1er août 1861, à la caisse de la Banque de l'Algérie, à Alger, et à la
caisse des succursales de la Banque de l'Algérie à Oran et à Constantine.
MAISON
Du BAZAR UNIVERSEL
Rue
Neuve-Saint-Augustin à Bône.
Les
sieurs FAYOLLE et FOURNIER, par suite d'un traité à forfait, offrent à leur
nombreuse clientèle un choix varié de chaussures pour dames, pour hommes et
pour enfants, et notamment mille paires de souliers blancs, à 40% de rabais.
On
trouvera dans leur magasin un choix très-varié d'articles de fantaisie arrivés
très récemment.
CIMENT DE PORTLAND
DE
MM. WHITE & BROTHERS (De
Londres)
Médaille d'honneur
à
l'Exposition universelle de 1851.
Seul dépôt pour l'Algérie
CHEZ
MM. MESTAYER ET DELAUNAY
rue
Rovigo, 20, à Alger.
Pour
rendre plus complet et en même temps plus utile l'établissement qu'ils viennent
de créer, MM. Mestayer et Delaunay aidés du concours d'un homme spécial,
entreprennent, quelle que soit leur importance, tous les travaux que l'on peut
exécuter avantageusement avec le ciment de Portland, tels que dallages,
conduites d'eau, bassins, cuves à vin et travaux architectoniques en imitation
de pierres de taille.
Ce
ciment, essentiellement hydraulique inaltérable à l'air et remarquable par sa
couleur et sa dureté, est le seul qu'on ait employé jusqu'à ce jour avec succès
pour l'ornementation extérieure des édifices, avec une économie considérable,
sans préjudice de la durée et de la solidité.
S’adresser,
à Bône, chez M. H. Grézeaud, principal clerc de défenseur.