N° 148
Mars

http://piednoir.net
    carte de M. Bartolini J.P.
     Les Bords de la SEYBOUSE à HIPPONE
1er Mars 2015
jean-pierre.bartolini@wanadoo.fr
http://www.seybouse.info/
Création de M. Bonemaint
LA SEYBOUSE
La petite Gazette de BÔNE la COQUETTE
Le site des Bônois en particulier et des Pieds-Noirs en Général
l'histoire de ce journal racontée par Louis ARNAUD
se trouve dans la page: La Seybouse,
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EDITO

  La mort de l'Islam par les islamistes

Chers Amis,

         J'ai lu dernièrement des paroles diaboliques: "L'Etat Islamisque, DAESH, menace d'envoyer 500000 immigrants en Europe comme arme psychologique contre l'Italie. "
         Ces menaces confirment les velléités de la conquête du monde occidental par les islamo-fascistes.
         Déjà que l'an dernier l'Italie a reçu 170000 immigrants qui se dispersent essentiellement en France, ajoutés aux plus de 250000 autorisés par la France, plus les clandestins de l'Est et du sud (Espagne), le chiffre de 500000 n'est pas utopique car cela va en s'agrandissant.
         On ne peut pas dire que ce sont 500000 islamistes barbares mais ils restent en très très grande majorité sous le contrôle de cet état de fait. Ce ne sera pas un simple effet psychologique mais une réelle arme de destruction massive et barbare s'il n'y a pas de changement politique dans nos états européens.
         La chute du Shah d'Iran en 1979 (sauf erreur) a été un séisme par l'avènement de Khomeyni et a marqué le renouveau de l'islamisme barbare. Tout cela avec la complaisance coupable des USA et l'appui et l'aide de la France. Depuis cette date, ils n'ont pas eu de cesse de pratiquer la barbarie moyenâgeuse à travers le monde, n'épargnant même pas, leurs frères et leurs peuples.
         Après cette date, il y avait des gardiens de l'ordre de l'Islam et de la laïcité: Saddam Hussein, Kadhafi, Moubarak, Ben-Ali, El Assad. Tous sont tombés par la " grâce maléfique " des USA, l'Angleterre et la France. Tous sauf El Assad en Syrie grâce à la juste vision de la situation de la Russie de Poutine, le seul à combattre efficacement ce fléau planétaire. Et c'est le seul qui est mis au ban de la société occidentale.
         L'Algérie a combattu seule ce fléau pendant 10 ans ; L'Egypte actuellement le fait et elle est immédiatement sanctionnée financièrement par le Qatar et l'Arabie Saoudite les deux financiers de cet Etat Islamique conquérant et néfaste au monde occidental ainsi qu'à l'ISLAM, dit " Modéré. "

         Cet islamisme, dont la liberté d'action en Europe est de plus en plus grande du fait que le Qatar et l'Arabie Saoudite prennent une place financière et prépondérante de plus en plus importante par la faute inexcusable des gouvernements inféodés, ne voyant que leurs intérêts personnels, est en train de soulever l'exaspération des citoyens européens.
         Cette exaspération va condamner ces citoyens à répondre à cette guerre déclenchée par cet islamisme qui de jour en jour devient exigeant et meurtrier au point de l'assimiler au fascisme hitlérien, mais en plus barbare que les S.S.

         Il ne se passe pas une journée sans qu'il y ait un meurtre, un vol ou agression sanglants, une émeute dans les quartiers sensibles ou de non droit, une dégradation publique, une profanation de cimetière dont par exemple plus de 600 chrétiens en 2014. Le ministère de l'intérieur ayant même l'infime horreur du " baisser de culotte " en transformant ces cimetières chrétiens en cimetières uniquement municipaux alors que les autres cimetières sont communautaristes aux frais du contribuable. Ceci afin de ne pas faire d'amalgame, mais dire " à ma gamelle !" Ils sont très forts ces vendus.
         Les peuples européens seront contraints à la résistance malgré l'opposition criminelle de leurs gouvernements.
         Le soulèvement sera terrible et l'islamisme barbare qui croit avoir gagné sa conquête va faire disparaître ce qu'on appelle " le bon islam ". Ces islamistes seront les responsables de cette mise dans l'obscurité.

         Tous les pratiquants de l'islam dit " modéré " devraient suivre les conseils du président Egyptien de réformer en profondeur le coran comme l'ont fait avant eux les chrétiens afin de respecter l'ordre mondial et l'humanité.
         Ce général, Al Sissi, est un sage qui donne utilement des leçons aux pays occidentaux vérolés par leurs représentants. Combien de temps, va-t-il tenir avant que les USA avec ses alliés décident de l'éliminer ?

         C'est pour cela qu'il y aura la riposte sans concession à cette guerre civile déclarée par les islamistes.
         Tous les spécialistes mondiaux non inféodés aux systèmes savent que cet islamisme barbare peut être éradiqué rapidement si l'occident le décidait réellement et sans pertes collatérales graves. Les armes fatales existent : 1) Par la suppression des états financeurs de cette barbarie. 2) Par les armes non conventionnelles développées par l'occident pour éradiquer DAESH en Asie, au Moyen Orient et en Afrique.

         Ces spécialistes savent aussi que nos pays occidentaux menacés par la guerre civile sur leurs sols, ne veulent pas utiliser les armes fatales car nos représentants-élus incapables, qui se sont engraissés sans vergogne sur le dos de leurs administrés, ont décidé qu'une guerre civile de religion à l'échelle mondiale pourraient résoudre les problèmes financiers, sociaux, démographiques et humains où ils les ont volontairement plongés.
         Une diminution drastique de la population a souvent résolu ces problèmes. C'était un des buts des guerres.

        
         Tout cela est malheureusement triste, même pas souhaitable par les armes. Il ne reste pas beaucoup d'occasions démocratiques pour l'éviter.
         Si j'avais un message à adresser aux jeunes, je pourrais leur dire :

         " Il est grand temps de se débarrasser de ces gouvernements, coupables de cette situation, qui se refilent le pouvoir sans scrupules et vendent vos pays parce que la majorité de vos parents n'ont pas ouvert les yeux à temps.
         L'avenir est entre vos seules mains, virez ces néfastes personnages des commandes de l'Etat. Appropriez-vous votre destin. On vous fait croire que le livre d'Houellebecq n'est que de la fiction, mais la réalité est à vos talons, elle sera pire que la fiction si vous ne réagissez pas.
         Jeunes, il vous faut mettre hors d'état de nuire cette coalition d'Etat actuelle. Une coalition dictatoriale civile et anti démocratique de la pensée unique. Vous n'avez pas d'autres choix pour survivre. Ces néfastes vous mènent à l'abattoir comme des veaux dont traitait, vos parents, le " grand Charlot ". Eux ce sont des " Charlottins " très nuisibles. "


         Avant d'aller au chaos, quel est le "Al Sissi" français capable d'aider la jeunesse dans cette lutte pour sa survie ?

         La France s'est toujours débarrassée de l'envahisseur, quel qu'il soit, et l'envahisseur islamiste sera vaincu quoi qu'il arrive.

         Croyants, priez pour que ce soit dans la paix en Europe, sinon préparez-vous à choisir entre " la poudre d'escampette ou le linceul mortuaire. "
Jean Pierre Bartolini          
        Diobône,
        A tchao.



Vieillir en beauté
Envoyé par M. Georges B.


    
     Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur;
     Sans remord, sans regret, sans regarder l'heure;
     Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur;
     Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.

     Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps;
     Le garder sain en dedans, beau en dehors.
     Ne jamais abdiquer devant un effort.
     L'âge n'a rien à voir avec la mort.

     Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
     À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
     Qui ne croient plus que la vie peut être douce
     Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.

     Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
     Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
     Être fier d'avoir les cheveux blancs,
     Car, pour être heureux, on a encore le temps.

     Vieillir en beauté, c'est vieillir avec amour,
     Savoir donner sans rien attendre en retour;
     Car, où que l'on soit, à l'aube du jour,
     Il y a quelqu'un à qui dire bonjour.

     Vieillir en beauté, c'est vieillir avec espoir;
     Être content de soi en se couchant le soir.
     Et lorsque viendra le point de non-recevoir,
     Se dire qu'au fond, ce n'est qu'un au revoir.
Auteur inconnu  







LE MUTILE N° 21, 1917 (Gallica)
Gloire à l'Armée Française!

         Gloire à vous ! ô soldats, armés pour notre France
         De notre sol sacré, sublimes défenseurs,
         Admirables héros, notre seule espérance,
         Rempart de chair et d'os fait aux envahisseurs.

         Vous opposez toujours cette muraille humaine,
         A l'ennemi brutal, heureux de vous meurtrir,
         Et malgré les efforts de la race hautaine
         Plutôt que de céder, vous préférez mourir.

         Combattants valeureux, vous étonnez le monde.
         Dignes de vos aïeux et plus braves encor,
         Aurore qui se lève, après la nuit profonde
         Vous parez notre France d'une auréole d'or !

         Gloire à vous! car elle est désormais immortelle,
         Rien ne peut la ternir et le peuple anxieux
         Attend impatiemment le vigoureux coup d'aile
         Qui le libérera de ce joug odieux.

         Ni les jours, ni les mois, ni le temps qui s'écoule
         N'arrêtent vos élans, n'altèrent votre ardeur,
         Ni la boue, ni le froid, ni tout ce sang qui coule
         Ne peuvent ralentir votre rude labeur.

         Et rien ! ni les obus, les balles meurtrières
         Les canons monstrueux, qui prodiguent la mort
         En ouragan de feu, bombes aux gaz délétères,
         De nos vaillants soldats ne diminuent l'effort

         Héros souvent obscurs d'Argonne et de Champagne,
         Sublimes fantassins des rives de l'Yser,
         Français, Ô grands Français ! vrais fils de Charlemagne
         Vous tenez en émoi le cœur de l'Univers !


         Vous vous êtes dressés d'un seul bond, d'un seul geste,
         En sentant bouillonner le sang de vos aïeux
         Car de Soixante-dix, le soutenir qui. reste
         Suffit à rallumer la flamme dans vos yeux.

         Du fond de son tombeau Napoléon regarde
         Cette masse guerrière et son oeil souverain
         Compare les poilus, aux grognards de la garde
         Les vainqueurs à Iéna, les vainqueurs de demain !

         Combattez vaillamment car vous êtes la force
         Vous êtes la Justice aussi bien que le Droit !
         La sève monte en vous sous votre rude écorce
         Rien ne l'arrêtera, ni ne peut, ni ne doit !

         Braves enfants conscrits, classes quatorze et quinze,
         Fils et frères chéris, au fier et noble coeur,
         Délivrez l'opprimé par vos soixante-quinze
         Outil miraculeux, seul objet de terreur.

         Salut à vous ! les gars de mil neuf cent seize
         Vous qui luttez déjà courageux, sans faillir,
         Grâce à votre valeur grandit l'âme Française,
         Le désespoir jamais ne pourra l'assaillir !

         Et vous, audacieux, sans peur et téméraires
         Qui bravez l'ennemi dans les airs et sous l'eau,
         Les éléments pour vous ne sont que secondaires
         Vous ralliant toujours à cotre cher drapeau.

         Gloire à tous ! défenseurs, orgueil de notre race
         Qui tiendrez jusqu'au bout, au trépas souriez,
         Marchez vers l'avenir et que rien ne vous lasse
         Couvrez-vous pour toujours de glorieux lauriers.

         Déjà des ennemis, nous parviennent les râles
         Et leurs soldats lassés se rendent un à un,
         Ils ont incendié, pillé nos cathédrales
         Mais ne sont point passés à Ypres et à Verdun

         Le monde est à vos. pieds, il tresse la couronne
         De gloire, de martyr et d'immortalité,
         Sous l'écho répété du grand cri qui raisonne
         Le cri de la Victoire et de la Liberté !
L. B.                  


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TRACES DE VIE
                    Par M. Gilles CAMILLERI (2013)             N°20


LES DECES EN 1838

Les décès européens par nationalités de 1833 à 1838

Image M. Gilles Camilléri

           Nous pouvons constater :
           1) L'augmentation régulière des décès maltais car cette population saisonnière s'installe au fil des années et tend à devenir sédentaire en 1840 / 1841.
           2) L'implication des corailleurs napolitains dans l'épidémie de choléra de 1837.
           3) Le nombre élevé des décès français qui, à eux seuls, représentent plus de la moitié des morts européens.


ANALYSE DE LA POPULATION
A BONE EN 1838
(d'après le registre des décès)

Les décès à BÔNE en 1838
Image M. Gilles Camilléri

           Commentaire du graphique n°1 : Les décès à BÔNE en 1838

        Cette année là, BÔNE ne connaît pas d'épidémie de choléra mais le paludisme continue ses ravages. Le graphique montre le caractère semi saisonnier de la maladie. Le nombre des morts s'accroît très nettement en juillet août pour chuter en septembre. Avec les pluies d'automne qui réalimentent les mares, les fossés, les trous d'eau, l'activité des moustiques reprend. En octobre, novembre, décembre ont lieu des rechutes qui vont s'avérer fatales aux personnes déjà contaminées durant l'été et affaiblies par la maladie.

Les décès des enfants
à BÔNE en 1838

           Commentaire du graphique n°2 : Les décès des enfants à BÔNE en 1838

        Tant que le climat reste frais, la mortalité infantile est faible. L'arrivée des chaleurs réactive le paludisme mais aussi les déshydratations, les insolations, la dysenterie, les diarrhées, les intoxications alimentaires … Comme pour les adultes des rechutes de paludisme se produisent en octobre et durent jusqu'au début de l'hiver.

        Le registre des décès de 1838 nous donne, à la différence des précédents, une vue partielle de la population. A deux exceptions les indigènes n'y figurent plus. Cette vision tronquée a malgré tout l'avantage de nous permettre une analyse plus approfondie de la population européenne.

Une mosaïque de peuples

      Pour un migrant, la ville présente l'aspect d'une tour de Babel. Les français la contrôlent avec aisance par leurs hommes de pouvoir et leurs institutions. Ils ont aussi avec eux les maîtres du langage déjà évoqués : l'ex janissaire YUSUF ; les italiens de TUNIS Luis Arnold ALLEGRO, François VERDURA et Gaetano FERRARI ; l'ancien mameluck sarde Salvador Angel Raphaël BAXU ; des interprètes juifs ou maltais (BENABU ou DEBONO [camp de MEDJEZ AMAR]) ; les descendants des partisans maltais de Napoléon BONAPARTE (la famille FENECH).

        Ces maîtres du langage sont des fenêtres grandes ouvertes sur les mondes qui les entourent, non seulement dans la ville mais aussi à l'extérieur.

        A côté d'eux, des espions comme Jean Dauphin RAIMBERT ou Paolo DI PALMA, déjà évoqués ; des indigènes représentés surtout par les familles BEN KHERIM ou BEN SCHERHK.

        Par leurs maîtres du langage, par leurs espions, par leurs auxiliaires, les français sont à même de comprendre les migrants qui affluent vers la ville, aussi bien ceux qui viennent d'Europe que ceux qui arrivent de l'intérieur des terres. Il sont aussi à même de comprendre la perception de l'adversaire.

        Beaucoup d'officiers, très vite, vont copier la violence guerrière des tribus. Ils apprennent à ne plus se conduire comme des " pères du régiment " mais comme des seigneurs de la guerre " peu économes en hommes et en chevaux " (295), protégés par la " baraka ", pour lesquels les hommes sont soit des " dévoués " (296) soit de " pauvres soldats ".

        Mais ce que certains cadres militaires perçoivent vite, le migrant européen va avoir des difficultés à le comprendre. A sa descente du bateau qui l'a amené de TOULON à BÔNE, possession française du Nord de l'Afrique, il découvre tout d'abord en 1838, une importante population étrangère d'origine européenne.

Une importante population étrangère d'origine européenne

      Quelle population européenne en 1838 ? 2 070 habitants (297) selon Pierre DARMON, un peu plus d'après Claudine ROBERT GUIARD qui signale 2 009 hommes et 548 femmes soit un peu plus de 2 500 personnes (298).

        Parmi elle de nombreux étrangers.

Les maltais

      Sur ces 2 577 habitants près de la moitié : 1 162 sont maltais (299).

        Ces derniers se distinguent peu des maures, des arabes ou des juifs. L'interprète puis inspecteur de police, Angelo BENABU permet aux autorités municipales de communiquer avec eux comme avec les indigènes. On entend donc parler le maltais dans la plupart des rues, surtout du côté du port. Là, nos insulaires sont bien établis. Ils assurent le débarquement et l'embarquement des marchandises en exerçant le métier de portefaix.

        En 1838, la consultation des actes de décès, des métiers des défunts et des déclarants nous permet de constater que neuf personnes sur les quarante cinq noms relevés pratiquent cette activité. D'autres insulaires sont canotiers (1) (300) et permettent le va et vient entre les navires à l'ancre et les quais.

        Dans la ville même les maltais sont partout. Ils exercent le métier de porteurs d'eau (1) et sont surtout journaliers (11). Ils proposent leurs bras à qui veut bien les employer. Aux abords immédiats de la cité, ils ont entrepris de cultiver les jardins qui l'entourent (4) ou font paître des chèvres amenées de MALTE qui fournissent du lait frais à la population (2). Petits agriculteurs et éleveurs, ils écoulent leurs produits. Certains sont marchands de comestibles, surtout de fruits et légumes (1). Beaucoup se disent aussi marchands sans autre précision (5). Très peu exercent la profession de pêcheurs (2) ou de marin (1).
        Jardinage, élevage de petit bétail, commerce, travaux de force sont les activités économiques où ils s'affirment.

        Mal vus des français car ils sont souvent accompagnés de pauvres hères, sans profession ni domicile fixe (4 sur les 13 relevés dans les actes de décès de 1838), ils choquent par leurs mœurs. Marc BAROLI rapporte les impressions de FLAUBERT, esprit curieux pourtant, confronté lors d'un voyage en diligence à trois maltais et à un italien :
        " En fait d'ignoble, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau que trois maltais et un italien qui étaient souls comme des polonais, puaient comme des charognes et hurlaient comme des tigres. Ces messieurs faisaient des plaisanteries et des gestes obscènes, le tout accompagné de pets, de rots et de gousses d'ail qu'ils croquaient dans les ténèbres à la lueur de leurs pipes. " (301). Leurs femmes, peu visibles, sont voilées comme des religieuses ou des musulmanes. Les français les considèrent au mieux comme des êtres curieux, exotiques, au pire comme des personnes méprisables, même pas dignes d'être des " singes de la France ".

Les italiens

       Très proches des maltais, comme nous l'avons vu plus haut dans la citation de FLAUBERT, on trouve des italiens. Le terme est inexact car l'Italie n'existe pas encore. Morcelée en sept états, elle est présente à BÔNE avant la conquête française par ses marchands et ses marins corailleurs.

        Ces derniers sont bien connus. En 1838, en juin, le corailleur napolitain " Madonna del Principio " est présent dans le port. Son capitaine est Antonio Camillo MAGLIULO. (302) En juillet le port reçoit aussi la visite d'un autre corailleur napolitain : " Le Anime del Purgatorio " dont le patron s'appelle Sallustro ANIELLO (303).

        Défendus par des consuls qui font partie des hommes importants de la ville, ils possèdent une organisation sanitaire propre avec deux hôpitaux.

        Le premier est celui du docteur BALSANO, déjà évoqué auparavant. Il ne soigne pas que les marins mais aussi les ouvriers italiens comme le sieur Giuseppe d'AMBROSIO, 27 ans, décédé le 13 mai dans son hôpital (AD 43 du 14 mai). Le bon docteur n'est peut être pas seulement médecin. Un acte de 1839 en effet, AD 140 du 24 août, enregistre le décès, le 23 août, de Franco ANIELLO, 45 ans, rue Navarin, au domicile du sieur BALSANO, marchand de corail.

        Le second est celui du docteur GALASSO, 45 ans, 2 rue du Croissant. Il est affecté aux soins à donner aux marins et plus particulièrement aux corailleurs.

        Les italiens, en cette année 1838, sont encore de passage. En témoigne la principale profession exercée par la majorité des défunts de 1838 dont le métier nous est connu : dix marins dont deux marins corailleurs sur quinze professions indiquées et sur 22 hommes décédés. Les femmes, quant à elles, sont peu nombreuses. L'une, Martine LORENT, 30 ans, est originaire de LIVOURNE (Toscane) et l'autre, Catherine LOMBARDO, 36 ans, du royaume de NAPLES (AD 79 et 191 du 5 août et du 16 décembre 1838). La première meurt à l'hôpital militaire et la seconde, une veuve, en son domicile, au numéro 7 de la rue Héliopolis.

        Certainement moins nombreux que les maltais, ils semblent avoir presque autant d'enfants. On compte en effet onze enfants italiens disparus cette année là : sept garçons et quatre petites filles pour 16 enfants maltais : onze garçons et cinq filles.

        L'examen des métiers des pères et des mères des enfants défunts et des déclarants permet de nuancer notre vision d'une population italienne mobile, saisonnière.

        En effet, parmi les professions citées, pas un marin : deux maçons, un menuisier, un cantinier, un consul, deux horlogers nés en Suisse et une blanchisseuse.

        La population italienne est donc divisée en deux groupes : les marins saisonniers et des sédentaires qui ont donc fait le choix de s'installer.

        D'où arrivent-ils ? Trois origines géographiques dominent. Le royaume de NAPLES arrive en tête avec treize mentions (dont 2 de TORRE DEL GRECO, une de TRAPANI, une de PALERME et une de PANTELLERIA). Suit le grand duché de TOSCANE avec le grand port de LIVOURNE (sept fois cité comme lieu d'origine) ou PORTO FERRAIO (Ile d'ELBE 2 mentions). Au total douze mentions. En dernier on trouve le royaume du PIEMONT SARDAIGNE avec huit citations (quatre peu précises, une indiquant SANTA MARGARITA [Sardaigne], une autre ALGHERO [Sardaigne], une autre encore SAVONA ; les deux dernières mentionnent CHAMBERY [Savoie] et GENES).

Les espagnols

       A côté de ces deux importantes minorités de migrants, les espagnols, où comme nous l'avons déjà vu, les femmes dominent. Cette prééminence est clairement signifiée par les actes de décès : quatre femmes dont trois veuves. Deux nées à CADIX, une à SAINT SEBASTIEN, la dernière à MAHON. Sur six origines géographiques d'ailleurs, le nom de MAHON revient quatre fois.

        Ces femmes ne viennent pas seules, même lorsqu'elles mettent au monde des enfants nés " de père inconnu ".

        Antoinette MESQUIDA, blanchisseuse de 41 ans, qui perd son fils Joseph le 19 septembre 1838 (AD 102 du 20 septembre) et qui est native de MAHON est sans doute venue à BÔNE avec une parente puisque dans les actes on trouve le décès, le 4 mars 1836, de Mariana MESQUIDA (AD 34 du 4 mars 1836).

        On peut rattacher à ces défunts espagnols deux enfants originaires de GIBRALTAR dont les familles semblent anglo espagnoles : Giuseppe BRUSONI mort à l'âge de douze ans (AD 58 du 4 juillet) et Laurence DANINO née le 20 décembre et disparue le surlendemain (AD 205 du 23 décembre).

        Quant aux métiers des défunts comme des déclarants, ils nous indiquent deux menuisiers, une marchande de comestibles, une ouvrière, une blanchisseuse et une domestique. Ils sont cependant en trop petit nombre pour que nous puissions en retirer un enseignement.

        Autre minorité bien présente en 1838, les allemands.

Les allemands

       Le registre des décès nous donne les noms de sept hommes, d'une femme et d'un enfant.

        Quelles sont les raisons qui les poussent à abandonner la vieille Europe, la HESSE, la PRUSSE, le grand port de HAMBOURG, le WURTEMBERG (deux mentions), le duché d NASSAU ou la BAVIERE ?

        Tout d'abord le travail bien payé. L'un est maçon : l'époux de Louise FESSE, le sieur KLEIN, originaire des " DEUX PONTS ". La ville est alors, comme nous allons le voir, en pleine reconstruction.

        Les autres sont journaliers et cultivent la terre. Ainsi Léonard LENTZ, 38 ans, né à KOLBERG (PRUSSE) (AD 141) et Peter WILHEM, 25 ans, natif de LIMBACH en BAVIERE (AD 142).

        A côté du travail de la terre, le métier des armes attire aussi nos allemands.
        Décèdent au mois de décembre deux déserteurs de la légion étrangère espagnole :
        Joseph MONK, 35 ans, natif de WURTEMBERG et Guillaume MOHR, 25 ans, originaire du duché de NASSAU (AD 174 et 185).

        Rappelons que, lors de la guerre civile espagnole opposant les enfants de FERDINAND VII, Isabelle et Don Carlos, LOUIS PHILIPPE prend partie pour Isabelle et lui cède la légion étrangère (28 juin 1835). Fin 1838, du fait des combats, la légion a totalement fondu au feu et ne subsistent que 63 sous officiers et 159 soldats qui sont rapatriés en janvier 1839. De nombreux légionnaires n'ont pas attendu cette quasi disparition et ont déserté.

        Certains, probablement des hommes du 6e bataillon, sont revenus à BÔNE où ils ont été en garnison. Ils ont sans doute appris qu'une nouvelle légion étrangère est en formation dans les possessions françaises du Nord de l'Afrique depuis la deuxième moitié de l'année 1836 et cherchent à la rejoindre.

        On compte aussi parmi la population étrangère européenne quelques suisses, hollandais, polonais et belges. Tous ces hommes contribuent à donner à la ville son aspect " tour de Babel ".

Suisses, hollandais, polonais et belges

      Les hollandais sont journaliers et au nombre de deux. André WEYLAND, 26 ans, est né à OBERNISSEL (OVERIJSSEL). Jean FLUKIGER, 31 ans, est un homme de BREDA.

        Ont-ils été attirés, comme c'est possible, par de bons salaires ? Les a-t-on fait venir pour leur expérience de l'assèchement des zones marécageuses ? C'est aussi possible.

        Les suisses présentent, quant à eux, une particularité : ils pratiquent la même profession : celle d'horloger ! Lors du décès de l'horloger genevois Jean François VACHE, 25 ans, rue de Constantine, on relève comme témoins déclarants deux autres horlogers.

        Le premier est le genevois Jacques Isaac CHAPPUIS, 34 ans, qui exerce son métier rue des Santons. Sa présence récente à BÔNE, après un long séjour à l'Ile d'ELBE, vient de lui coûter la vie de ses deux enfants : Jean Baptiste, 4 mois ½, décédé le 19 juillet (AD 67) et Elbane Marie, 3 ans, disparue le 3 octobre (AD 112).

        Le second, fort probablement suisse, lui aussi, s'appelle Adolphe PIAGET. Il a 24 ans et est installé rue Suffren.

        Ajoutons, pour finir, à cette mosaïque de nationalités, le tailleur belge Louis Sébastien VANDERSACKER, 36 ans, (AD 2) et le voiturier polonais Michel BOLF, 41 ans, (AD 128) pour bien comprendre que BÔNE en 1838 est une ville où l'on entend parler toutes les langues d'Europe et bien sûr celles d'Afrique du Nord. Il faut, en outre, ne pas oublier que, parmi les migrants français, beaucoup n'utilisent que le patois … et que tout ce monde là doit probablement échanger en " lingua franca ", un mélange de français, d'italien et d'espagnol : (voir note 19) ou avec l'aide d'interprètes souvent juifs car rompus à la pratique des langues du bassin méditerranéen de par leurs activités commerciales.

        Si l'aspect cosmopolite de BÔNE est le plus évident pour un migrant de 1838, une autre caractéristique de la ville ne tarde pas à lui apparaître lorsque, des remparts, il observe la campagne environnante : le petit nombre de colons qui y vit.

Un petit nombre de colons

      Le fait a déjà été constaté précédemment. Il nous reste à tenter de donner une explication que les actes de décès de 1838 nous fournissent peut être.

        Combien de colons dans la plaine de BÔNE ? D'après David PROCHASKA (304) qui s'appuie sur les listes officielles d'avant 1850, il y aurait eu 556 propriétés dans la plaine (dont 425 vérifiées par l'administration française). Sur ce nombre, 372 sont algériennes et totalisent 16.634 ha et 53 sont européennes et s'étendent sur 12.793 ha. Notre historien en profite pour démontrer la main mise sur la terre des colons français. Il oublie que posséder des étendues marécageuses est une chose mais que les cultiver en est une autre. Et, en 1838, malgré les efforts des " colons ", c'est loin d'être le cas.

        Pierre DARMON, s'appuyant sur le mémoire de l'ingénieur en chef chargé de l'assainissement de la plaine de BÔNE précise : " Plus de vingt ans après la conquête, rien de sérieux n'a été tenté pour neutraliser ce foyer de pestilence. " (305).

        Quelles sont les raisons de ce quasi renoncement ? L'hostilité de certaines tribus ? C'est possible. La menace des bêtes fauves ? C'est peu probable. Reste ce témoignage de l'ingénieur en chef : " On nous a affirmé que deux militaires qui s'étaient endormis au mois d'octobre dernier sous un bosquet de trembles et sur les bords de ces mares, s'étaient réveillés saisis par un frisson glacial et étaient morts dans la nuit d'un accès de fièvre pernicieuse. " (306).

        Séjourner dans la plaine, charmante par ses rivières, ses lacs, ses mares, ses étendues de roseaux peuplées d'oiseaux aquatiques peut paraître à certains, les chasseurs en particulier, comme un retour au jardin d'Eden. Mais, comme nous l'avons vu, cette plaine est la source d'un danger mortel impossible à éradiquer en quelques mois : le paludisme.

La mort en ce jardin

      Le terme de jardin peut sembler étrange quand on parle de la plaine de BÔNE mais il a tout de même été employé.

        C'est en 1886, cinquante quatre ans après la conquête de la ville. Le géographe Elisée RECLUS, dans le tome III de sa " Géographie universelle " indique même : " jardin de l'Algérie " (307). C'était après des années de labeur acharné des " colons " aidés par des " cultivateurs ", des " jardiniers ", des condamnés militaires et des soldats pas toujours très enthousiastes. En 1886 le paludisme était pratiquement vaincu. Il n'en est pas de même en 1838 où il apparaît comme le principal opposant à la mise en valeur de la plaine de BÔNE. Le fait est confirmé par certains actes de décès que nous allons maintenant aborder.

Les morts trouvés dans les propriétés "

      L'expression est celle utilisée par les officiers de l'état civil.

        Ainsi dans l'acte 91 du 22 août 1838 relatant le décès d'Antoine François GACHE, ex grenadier au 4e régiment de ligne, " trouvé mort hier sur la propriété du sieur JOUVE prés du bac de la SEYBOUSE ". Et encore cet autre acte qui rapporte la fin du nommé Placide MARTEL, dit Joseph, jardinier, âgé de 45 ans, né à BARGERMON département du Var, et que le sieur HAURE Sylvestre [commissaire de police] a déclaré être mort " prés de la fontaine des Santons (…) dans un pavillon isolé sur la propriété du sieur GELIN " (AD 117 du 10 octobre).

        Même scénario, deux ans plus tôt, dans la propriété dite " Jardin Joseph prés de la SEYBOUSE, à environ " ¾ de lieue de BÔNE ". Le 22 novembre, l'officier de l'état civil y trouve : " le corps du nommé BLASI Pierre né à ASSON, département des Basses Pyrénées (…) ledit BLASI, maçon, âgé de 26 ans, domicilié à BÔNE rue Césarine ". Le même jour autre décès dans la même propriété : le demi frère de Pierre BIASI, lui aussi maçon : Jean COT, 30 ans, lui aussi natif d'ASSON (AN 181 et 182 du 22 novembre 1836).

Un triste exemple : la propriété PETIT-JEAN

      La propriété est située " Hors ville (…) prés de la fontaine des Santons ".

        En trois mois et demi, ce " colon " perd trois employés sur son exploitation. Le 24 juillet, c'est Rosalie CHAIGNE, 47 ans, née à POITIERS (Vienne), épouse de Louis GARNIER, " cultivateur ", qui disparaît (AD 68).

        Le 10 octobre, la suit dans la tombe Jean Baptiste LESBROT, 44 ans, " cultivateur ", né à SAINT LEGER, département des Hautes Alpes.

        Le 1er novembre s'éteint à son tour Léonard LENTZ, un journalier prussien de 38 ans (AD 118 du 1er octobre et 141 du 2 novembre).

        La liste n'est pas close. Le jeune Léopold GARNIER, 18 mois, certainement confié par son père à une nourrice, la dame ROLLET, impasse Félicité, à BÔNE, meurt le 25 septembre.

        Ces trois employés de la ferme et cet enfant ont fort probablement succombé au paludisme, comme, l'année suivante, toujours sur la même propriété, Jean Joseph PETIT-JEAN, 22 ans, fils du propriétaire François, un lorrain de BRICQUELEY (Meurthe) (AD 156 du 15 septembre 1839).

        Se risquer à cultiver une propriété dans la plaine c'est s'exposer, c'est exposer ses employés à un risque mortel. La quasi totalité des décès ayant eu lieu en octobre / novembre il s'agit sans doute de rechutes mortelles, foudroyantes du paludisme. S'obstiner à cultiver est suicidaire. Mieux vaut demeurer en ville où le risque est moindre et on comprend mieux que, plus de vingt ans après la conquête, rien de sérieux n'a été tenté pour " neutraliser ce foyer de pestilence ".

        Autre caractéristique qui ne manque pas de surprendre le migrant : l'extrême instabilité de la population.

Une population mouvante

      Le phénomène a été noté par les historiens. David PROCHASKA parle de " transient population " (308).

        Quelles en sont les causes ?

        La première réside très certainement dans le fait que la ville de BÔNE est jugée malsaine, dangereuse pour la santé des adultes et surtout des enfants. Il apparaît donc urgent pour beaucoup de la quitter dès que possible.

        La seconde est que, jusqu'à la prise de CONSTANTINE, elle peut être considérée comme un cul de sac.

        La troisième, déjà abordée, est ce besoin des migrants de suivre le front de colonisation pour essayer de bénéficier de la manne générée par les troupes en campagne.

        La dernière, observée par ailleurs, a pour origine la propension d'une bonne partie des " colons " à changer de métier pour espérer gagner plus.

        Qui sont, selon le registre des décès de 1838, les habitants de cette année là, migrants pour la plupart de fraîche date.

" Des gens modestes en quête de fortune ? "
ou
" Des individus misérables et avides ? "
(Napoléon III)

      C'est une question que nous pouvons nous poser et à laquelle nous allons essayer de répondre en nous appuyant uniquement sur les actes de d'état civil.
        Essayons, tout d'abord, de répondre à la question : " Qui est le migrant venu à TOULON pour s'embarquer à destination de BÔNE ? Un inconscient ? Un idéaliste ? Un risque tout ? Un homme averti ? ". Même s'il est un homme originaire de l'Est ou du Nord de la France, même s'il est étranger, les quelques moments passés dans le port d'embarquement en font un homme informé.

        Dans les hôtels, sur les quais, il ne peut que recueillir de nombreuses informations sur sa destination et, dans leur ensemble, elles sont loin d'être édifiantes.

        Beaucoup d'habitants de la ville ont des parents à BÔNE avec lesquels ils communiquent ou qui reviennent passer quelques semaines en France. Ils savent … Ils sont au courant de la dangerosité du climat bônois, du " mauvais air " qui y règne, de la pestilence des marécages de la plaine, des chantiers de démolition ou de reconstruction qui parsèment la ville, du manque de logements surtout pour les célibataires, de l'hygiène défaillante malgré les sévères mesures mises en place par l'armée et la municipalité. Ils n'ignorent pas non plus le mauvais état du port, le " contrôle " exercé par les canotiers maltais sur ceux qui débarquent comme sur ceux qui rembarquent.

        Si l'arrivée s'effectue en octobre, au moment des pluies, ils préviennent le migrant :
        " la ville se transforme en champ de boue. Vous devez recourir à des porteurs - eux aussi souvent maltais - pour transférer femmes et enfants à l'hôtel. Quant à trouver un logement, ce n'est pas chose aisée. Et vos bagages, mon bon monsieur, ils ont de grandes chances de rester sur les quais exposés à la pluie ou à la convoitise des voleurs. Gardez-vous bien de quitter la ville. La banlieue elle même n'est pas sûre. Tout coûte cher, mon bon monsieur, tout vient de France ! Et si vous comptez visiter l'intérieur du pays, n'y pensez pas ! Il n'y a pas de bonnes routes. Les pistes sont des coupe-gorges. Si vous souhaitez gagner LA CALLE ou PHILIPPEVILLE mieux vaut attendre et reprendre le bateau. "

        Nos toulonnais n'ont pas tort ! En témoignent les documents suivants de 1838.

        Les 6 et 7 janvier 1838, le juge d'instruction auprès du tribunal civil de première instance séant à BÔNE enquête sur le décès du " sieur UZAÏ Pietro, jardinier, âgé de 38 ans, né à CAGLIARI, Sardaigne (…) [qui] a été trouvé mort le 6 du présent mois dans la campagne prés le nouveau cimetière catholique " (AD 3). On ne sait comment ce jardinier est décédé mais il est évident que sa disparition est apparue comme suspecte car sinon pourquoi déclencher une enquête du juge d'instruction ?

        Un mois plus tard, nouvelle enquête, cette fois-ci de " Monsieur VIGNARD, procureur du roi prés le tribunal de première instance séant à BÔNE ". Que constate-t-il ? " Que le sieur RUAU Victor Idelphonse, né à MARSEILLE le 23 janvier 1809 (…) a été trouvé mort le 19 février 1838 à huit heures du matin prés de la cantine dite " le petit château vert " sur la route d'HYPPONE et que cette mort a eu lieu par suite d'assassinat, la veille, à onze heures et quart au dit lieu. " (AD 88)

        Si notre migrant choisit quand même de faire le voyage et de demeurer à BÔNE, il doit, comme nous venons de le voir, s'accommoder de la population bigarrée voire interlope, souvent bruyante parfois violente.

        Face à ce tableau répulsif du microcosme bônois, l'apprenti colon choisit de venir car il n'a pas grand chose à perdre. Pour les français, les demeures, les terres, les fermes à acheter les attirent. Pour la plupart des autres, il s'agit de gagner de l'argent très vite en profitant de l'économie artificielle générée par l'importante garnison et, un pécule amassé, retourner au pays ou partir dans une ville africaine au climat plus sain. Très vite, aussi pour certains migrants peu argentés, il faut réussir à trouver un emploi ou à se loger. Sinon on fait partie des pauvres hères qui hantent les rues de la ville.

Les pauvres hères

       Ils nous sont familiers. Nous les avons déjà rencontrés en 1836 et 1837. En 1838, ils sont treize à ne pas avoir de métier ni de domicile et à finir leur existence dans les lits de l'hôpital militaire.

        Qui sont-ils en 1838 ? Comme en 1836 et 1837 des pauvres gens de tous les pays.

        Des français tout d'abord, les plus nombreux, plutôt âgés, comme le parisien Jean Jacques GINDRE (42 ans) (AD 29), le grenoblois Charles Louis VERNET (48 ans) (AD 46) ou Joseph André GIAUDAN (45 ans) (AD 125) originaire d'AIX. Cinq individus au total.

        En deuxième position, les maltais, au nombre de quatre, en général plus jeunes.
        Enfin, les italiens (2) puis les allemands (2).

        Ces treize personnes sans profession ni domicile fixe représentent 6.25 % des 208 défunts à BÔNE en 1838. Nous avons retranché du total de 217 décès, deux indigènes : Turckia ENNAGACH veuve TRABELSI (AD 35) et Moïse SULTRANI, marchand israélite né à ALGER (AD 171) ainsi que les divers décès survenus dans les postes avancés de GUELMA, MEDJEZ AMAR ou NECHMEYA et transcrits dans les actes de décès de l'état civil de BÔNE. Si on se limite aux hommes, ces treize personnes constituent 11,7 % du total des décès masculins. Même si on considère que ces treize personnes sont plus fragiles que les autres car sans profession et sans domicile fixe et donc susceptibles de décéder plus facilement que le reste de la population, les pauvre hères représenteraient entre 150 et 200 personnes.

        Il faut toutefois être très prudent sur l'attribution par les services municipaux de l'appellation " dont les père et mère, la profession, l'âge et le domicile sont inconnus " (cas du maltais Michele SCHEMBRI - AD 5). En effet, dans le registre des naissances de la même année, Léon ESPAGNO, 32 ans, né à LABARTHE, département de la Haute Garonne, signalé mort à l'hôpital militaire le 29 septembre (AD 108 du 30 septembre) " sans profession ni domicile connus " est indiqué comme " marchand de sangsues à BÔNE y demeurant impasse Félicité " (AN 5 du 25 janvier).

        On voit mal ce type de marchand exerçant une activité, comme nous l'avons vu, très rémunératrice, ruiné en quelques mois et obligé de vivre dans la rue … Nous devons donc nous montrer très précautionneux dans l'exploitation des actes de l'état civil rédigés pourtant par des personnes très informées et - on peut le supposer - rigoureuses dans l'élaboration des actes.

        A côté de ces pauvres hères, la ville héberge aussi un certain nombre de soldats congédiés et, comme nous venons de le voir, de déserteurs.

Soldats congédiés et déserteurs

       Nous relevons dans les actes, six de ces soldats congédiés.

        Qui sont-ils ? Que font-ils à BÔNE une fois leurs obligations militaires remplies ? Peut être sont-ils fauchés par la mort alors qu'ils attendent le bateau qui les ramènera en France ? C'est possible mais il est plus probable qu'ils recherchent un emploi dans la colonie naissante et que leur ancien métier leur permettra de mieux l'obtenir.

        Ils sont six dans ce cas en 1838 : Louis LOMBARD (AD 40 du 2 mai), François LEREBOURG (AD 73 du 31 juillet), François Gilbert DOUARD (AD 82 du 14 août), Antoine GACHE (AD 91 du 22 août), ex grenadier du 4e de ligne, Jean Etienne RUTY (AD 113 du 5 octobre), André Dominique MILSANT (AD 214 du 27 décembre).

        Le sieur Antoine GACHE est un ancien grenadier du 4e de ligne. Il a donc participé à la conquête de la ville et de ses abords. Son régiment a rejoint ALGER dès le mois de septembre 1832. Antoine est resté. On sait de lui qu'il est né à LEMPS, canton de TOURNON, département de l'Ardèche, le 16 octobre 1809. Il a été " trouvé mort hier sur la propriété du sieur JOUVE prés du bac de la SEYBOUSE ". Les renseignements sont transmis à l'officier de l'état civil par Monsieur VIGNARD, " procureur du roi prés le tribunal de première instance de BÔNE " car la mort a sans doute été jugée suspecte.
        Antoine GACHE était-il " cultivateur " sur la propriété de Monsieur JOUVE ou simplement de passage sur cette propriété.

        Les métiers pratiqués par ces hommes sont en général : journalier, jardinier, cantinier, cabaretier, voiturier, charretier.

        Dans le cas de François LEREBOURG, 28 ans, natif du Calvados, son acte de décès nous apprend qu'il a trouvé du travail puisqu'il est dit " charretier ". C'est un métier risqué ainsi qu'en témoigne l'acte de décès n°16 du 22 janvier 1839 suite à un procès verbal dressé par le sieur MARION, " substitut du procureur du roi prés le tribunal de BÔNE ". La lecture de cet acte nous apprend que le sieur SIMONET, né le 7 janvier 1813 à MERECY (MERCEY SUR SAONE) canton de COMBEAUFONTAINE, département de Haute Saône, " congédié des chasseurs d'Afrique, voiturier à BÔNE, a été trouvé mort par lui et le sieur HAURE Sylvestre [commissaire de police] le 21 janvier sur la route de CONSTANTINE à une portée de fusil en allant du casernement des condamnés militaires (309) au jardin Joseph ".

        Soldats congédiés à la recherche d'un emploi et déserteurs soucieux de trouver un engagement grossissent donc le flot de la population instable, bruyante et parfois violente de la ville, une population surtout composée, d'après les actes de décès de 1838, de petites gens.

Des petites gens

       L'examen des actes de décès de 1838 est intéressant car il nous permet de répondre à notre interrogation sur la composition économique et sociale de la population européenne.

        Sur plus de cent trente mentions de métiers (137) soit de déclarants, soit de témoins, soit de défunts, toutes nationalités confondues, on compte 21 journaliers (dont 11 maltais), 9 portefaix (tous maltais), 3 ouvriers ou ouvrières, 7 domestiques (dont une femme de service), 12 marins (dont 10 italiens), 2 pêcheurs, 6 jardiniers, 3 cultivateurs, 2 chevriers, un porteur d'eau et 5 blanchisseurs ou blanchisseuses. L'ensemble représente plus de 50 % des métiers cités (52,2 %). On pourrait donc affirmer que plus de la moitié de la population de la ville est composée de petites gens mais nous verrons que l'étude des autres actes (mariages - naissances) nous fournit une vue plus nuancée.

        Les professions de l'alimentation viennent ensuite et sont représentées par 21 personnes (boulangers [8, presque tous français], cantiniers, restaurateurs, cuisiniers, débitants de boissons, marchands de comestibles et bouchers [13]). Suivent les métiers du bâtiment (treize mentions) ; ceux du transport (7 mentions) [3 voituriers, 4 charretiers] et, enfin, ceux de l'habillement (6 mentions [ 4 tailleurs, 2 cordonniers]). Un peu à part, on note trois hommes employés par l'armée (à l'hôpital ou aux subsistances) et neuf marchands dont l'un d'habits, l'autre de cirage et le dernier de parapluies. Un consul, pour finir, un commis de mairie, un pharmacien, un épicier droguiste, deux horlogers et un propriétaire complètent la liste.

        Comment expliquer cette " absence " des négociants, des propriétaires et des nombreux marchands de boissons, bistrotiers et limonadiers de cette funèbre liste. Car nous les savons présents. L'étude des mariages de 1838 nous a fourni treize mentions pour les négociants, quinze noms pour les limonadiers et autres et l'identité de six propriétaires.

        Doit-on voir dans cette " absence " les premiers effets de la venue à BÔNE en 1834 du médecin major François MAILLOT ? Dès cette date, ce médecin lutte avec efficacité contre le paludisme en utilisant le sulfate de quinine. Mais le produit est cher (310) et les catégories laborieuses, majoritaires à BÔNE, ne doivent pouvoir l'acheter.

        En tout cas, même si quelques négociants ou marchands affairistes et une poignée de propriétaires aventureux fréquentent la ville en 1838, la majorité de la population européenne apparaît composée de petites gens. Nous sommes loin des spéculateurs, des " parasites ", de la " racaille ", du " rebut de la nation ", des " individus misérables et avides " indiqués par certains de nos historiens actuels plus soucieux de plaquer leur catéchisme idéologique sur les dires méprisants des catégories aisées françaises, pour ne pas dire des bourgeois, de l'époque.

        On peut bien sûr arguer, à la lecture des actes, que de nombreux domestiques sont là, présents à BÔNE en 1838. Un esprit moderne peut en déduire qu'il existe, installées dans la ville, de nombreuses personnes aisées au service desquelles ils exercent leur métier. Mais les actes nous apportent une réponse un peu différente.

Des domestiques au service surtout des petits métiers

       Dans les actes de naissance comme de décès qui s'échelonnent du 17 janvier 1838 au 3 janvier 1839, on remarque dix mentions de domestiques.

        Leur origine géographique est diverse. Cinq sont français, deux maltais, deux espagnols et un italien.

        Qui servent-ils ? Nous ne possédons malheureusement que les noms de quatre employeurs.

        Raymond CASTRES, disparu en 1838, est au service du sieur ROCCA, boulanger (AD 7 du 17 janvier - veuve CASTRES).

        Auguste FAVREAU, par contre, a un maître prestigieux puisqu'il exerce ses talents au service du général CARAMAN. Il a vu le jour le 16 juin 1806, à SION LES MINES (Loire Inférieure) (AD 39 du 29 avril).

        Maria DEBOR, une espagnole de 39 ans originaire de GRENADE, est la domestique d'Antonio TRAVERSO, un menuisier de 29 ans chez qui elle est hébergée (AD 3 du 2 janvier 1839).

        Enfin, Marguerite BOUBAL, 55 ans, née dans le Gard à SAINT HYPPOLITE, elle se trouve, elle aussi, hébergée par Joseph MONNIER, un voiturier de 47 ans (AD 4 du 3 janvier 1839).

        C'est bien peu, il faut l'avouer mais cela nous enseigne toutefois que 3 de ces domestiques sont au service de petits métiers.

        Même si on peut arguer à juste titre, que certains boulangers de la BÔNE de 1838 sont très aisés et emploient beaucoup de personnel (le sieur Auguste Nicolas LAVOUTE, boulanger, demeurant rue des Santons, emploie ainsi Pierre DUGUERRE, 36 ans, et François METTETAL, 38 ans, ouvriers boulangers dans sa boutique ainsi que le signale l'acte de naissance de Jules Auguste LAVOUTE le 29 septembre 1838) (311), il n'empêche que ce sont des artisans. Il est vrai aussi que, dans la BÔNE de ce temps là, compte tenu du nombre élevé de personnes en recherche d'emploi, il doit être facile pour un artisan de trouver un domestique pour un salaire modique, le gîte et le couvert (312).

        La poursuite de l'analyse des actes nous offre d'autres indications sur le quotidien de la ville, surtout sur l'amélioration de son infrastructure sanitaire avec la mise en place d'un hôpital réservé aux femmes.

Une infrastructure sanitaire améliorée : l'hôpital des femmes

       Nous connaissons maintenant, bien sûr, les hôpitaux de la ville : les hôpitaux BALSANO ou GALASSO surtout fréquentés par des corailleurs italiens, l'hôpital militaire, une structure énorme de 460 lits, et la fonction d'hôpitaux provisoires exercée par les bâtiments des cultes catholique et musulman en cas d'épidémie de choléra.

        L'année 1838 est cependant particulière sur ce plan là car elle voit la mise en place d'un hôpital réservé aux femmes (313).

        Cette fondation est significative. Elle traduit l'importance de plus en plus grande prise par les femmes dans la ville. Elle montre aussi la volonté du colonisateur de s'installer durablement dans le pays.

        Cet hôpital est mentionné à partir du 14 août (AD 83 de Marie MATTIA). Cette dernière, née à AJACCIO, est l'épouse de Giacomo CABANOTTI, un journalier. Elle est indiquée hospitalisée " à l'hôpital civil ".

        Le 8 décembre, il est précisé qu'il est situé " rue Saint Louis " et qu'il s'agit " d'une ambulance ouverte pour soigner les femmes malades " (décès de Marie Anne Véronique VACOSSIN, 40 ans, née à GRANVILLIERS dans l'Oise - AD 182 du 8 décembre, décès survenu le 7 décembre).

        L'acte 183 du 10 décembre concernant la disparition de Josepha MICALEF, une maltaise, est encore plus explicite : elle est morte " à l'ambulance tenue pour soigner les femmes malades, rue Saint Louis ".

        Qui tient cet hôpital ?

        Hubert CATALDO nous apprend que " Mademoiselle VIALAR envoie 4 religieuses de Saint Joseph à la demande de l'abbé BANVOY. Deux pour enseigner, deux pour l'hôpital. Elles sont bientôt suivies de huit autres soeurs " (314). Ces sœurs sont assistées de femmes de service comme Elisabeth PINET native de MOLOMPIZE (Cantal). Cette employée meurt le 2 juillet " à l'hôpital des sœurs de charité, rue Saint Louis " (AD 61 du 13 juillet).

        Pour les accouchements, par contre, les femmes accouchent chez elles ou, peut être, chez la sage femme. Marie SUFFRAT, femme CROISIER, âgée d'environ 34 ans, originaire de l'Ariège, décède le 13 juillet au domicile de Marguerite PASCAL, femme PRACHE, rue Louis Philippe.

        Ces hommes, ces femmes, ces enfants de la BÔNE de 1838, sont enfermés derrière les murailles protectrices de la ville. En 1838, en effet, après six ans d'occupation et de conquête, les environs de la ville, comme nous l'avons vu, sont peu sûrs mais aussi les pistes et les camps implantés sur la route de CONSTANTINE.

Une profession dangereuse : les voituriers

       Les voituriers ne manquent pas de courage, en effet, pour s'aventurer sur les pistes qui serpentent entre BÔNE et CONSTANTINE.

        Le nommé RENAUD, " garçon voiturier " au service de " monsieur HARAUD maître voiturier à BÔNE " emprunte la piste entre BÔNE et MEDJEZ AMAR le 20 septembre. Son corps est découvert par le sieur COMMERSON, sous lieutenant et le sieur LANCEL, sergent major. Tous deux font partie de la 4e compagnie 9e bataillon du 12e régiment de ligne. Ils déclarent ce qu'ils ont vu au sieur COMIGNAN, capitaine au 12e régiment de ligne, commandant la place de MEDJEZ AMAR. Ils ont trouvé " à sept heures et demie du matin sur la route de BÔNE à environ deux lieues de MEDJEZ AMAR le cadavre d'un français (qu'ils ont) fait transporter au dit camp ". Des témoins sont appelés pour identifier la dépouille : " le sieur PROPHETER Michel, marchand boucher demeurant au dit village de MEDJEZ AMAR et Frédéric, garçon voiturier pour le compte de monsieur GAUTIER, maître voiturier à BÔNE ". Frédéric déclare " reconnaître le cadavre trouvé sur la route de BÔNE pour être celui du nommé RENAUD ".

        Le chirurgien aide major de service à l'hôpital temporaire de MEDJEZ AMAR, le sieur TABOULET, procède ensuite à la visite du défunt et ce qu'il découvre nous montre que le garçon voiturier a littéralement été massacré. Il a été " atteint de trois blessures par arme à feu et de cinq autres faites à l'aide d'un instrument tranchant " (AD 122 du 13 octobre). Ce destin tragique n'est pas propre qu'aux voituriers qui s'aventurent sur les pistes pour ravitailler les postes avancés, pour leur communiquer des nouvelles ou en ramener, il guette aussi les nombreux " suiveurs de camps " familiers de la troupe. Un bon exemple nous est fourni par la place forte de MEDJEZ AMAR.

La place de MEDJEZ AMAR

       Construit pour servir de tête de pont, un an plus tôt, lors de la prise de CONSTANTINE, le camp de MEDJEZ AMAR est installé en face du gué de la SEYBOUSE, plus exactement à l'endroit où la SEYBOUSE se forme par la réunion de l'OUED CHERF et du BOU HAMDAM. Le camp principal est assis sur la rive gauche du BOU HAMDAM mais des troupes sont aussi cantonnées sur la rive droite.

        En 1838, ce camp, CONSTANTINE conquise, a moins d'importance et a évolué par rapport à la description donnée par SAINT ARNAUD en septembre 1837 : " Une ville militaire de baraques en feuillage (qui) renferme en son centre une ville civile et commerciale. " Les effectifs militaires sont moins nombreux, bien sûr, quelques centaines d'hommes, et la " ville civile " s'est transformée en bourgade. Elle n'est plus installée dans le camp mais, comme nous allons le voir, à proximité.

        On peut être surpris de nous voir aborder la place forte de MEDJEZ AMAR dans une étude portant sur la ville de BÔNE. Les raisons en sont simples.

        La place dépend de BÔNE administrativement et non de CONSTANTINE dont la conquête est récente. Ainsi les actes de l'état civil sont certes dressés au camp, mais transmis à BÔNE où ils sont inscrits sur les registres de l'état civil. Ce ne sont pas les seuls. Ceux des camps fortifiés de DREAN (à un peu plus de vingt kilomètres de BÔNE), de NECHMEYA (40 kms au Sud Ouest de BÔNE), de GUELMA (60 kms) sont expédiés aussi à BÔNE. Leur acheminement, nous l'avons vu, n'est pas aisé, surtout dans la première moitié de l'année 1838.

        Le décès du jeune Alphonse CARENTENE, survenu au camp de NECHMEYA le 15 juillet 1837 n'est transcrit à BÔNE que le 6 avril 1838 (AD 36). La disparition du boulanger Germain ORTHOLA enregistrée à l'hôpital de GUELMA le 25 novembre 1837 est transcrite par les services de l'état civil bônois le 21 février 1838 (AD 27). La mort du marchand François AUDUREAU, 30 ans, né à SAINTE BAZEILLE en Lot et Garonne et époux de Jeanne BUISSON, déclarée à MEDJEZ AMAR le 26 novembre 1837 n'est inscrite par l'officier de l'état civil bônois que le 18 mai 1838 (AD 45).

        Certaines femmes vivant dans les camps viennent aussi faire leurs couches à BÔNE. Ainsi Joséphine ANJOUBEAU, blanchisseuse au camp de MEDJEZ AMAR, 27 ans, accouche 55 rue de l'Arsenal à BÔNE, dans la demeure d'un musicien gagiste du 12e régiment de ligne : Charles Edouard LEONARD (AN 71 du 26 septembre 1838).

        BÔNE joue, en ce temps là, le rôle de capitale régionale, une fonction que CONSTANTINE va lui ravir dans le futur.

        On note, à la lecture des actes, que les communications doivent considérablement s'améliorer dans la deuxième moitié de l'année 1838.

        Les transcriptions des décès et des naissances survenus dans les camps cités précédemment sont, au fur et à mesure que nous avançons dans l'année, plus rapides.

        Ainsi, le décès à MEDJEZ AMAR de la petite Julie MACARY (le nom est aussi orthographié MACARIE), survenu le 28 août 1838 est transcrit à BÔNE moins d'un mois plus tard (AD 106). Celui du marchand de comestibles maltais Saverio GRECK (315), victime d'une attaque d'apoplexie, le 10 novembre, est inscrit par l'officier de l'état civil bônois le 21 novembre (AD 162).

        Si nous possédons peu d'indications sur les militaires des camps retranchés, les actes de l'état civil bônois nous révèlent quelques identités de ceux qu'on a pris l'habitude d'appeler : " suiveurs de camps ".

        Ainsi, comme nous venons de le voir, l'habitat des civils n'est plus, comme en 1837, enclavé dans celui des militaires. Ce qui représente un grand danger pour les quelques hommes et femmes qui ont accompagné la troupe jusque là.

Quelques civils de MEDJEZ AMAR

       Qui sont donc, d'ailleurs, les civils de MEDJEZ AMAR ?

        Le personnage le plus important semble être le marchand boucher Michel PROPHETER que nous avons déjà cité. D'où vient-il ? Il nous est difficile de savoir si nous avons affaire à un homme de l'Est ou à un allemand. Un Nicolas PROPHETER décède le 8 mars 1841 à BÔNE. Il est natif de " BERZHABERN " (Bavière) (AD 17 du 8 février 1841). Il n'y a pas d'autre mention de ce nom dans l'Algérie des années trente ni d'ailleurs dans les décennies suivantes.

        D'autres marchands l'accompagnent comme le maltais Saverio GRECK déjà évoqué, le marchand de cirage Jean Baptiste LESBROT, 43 ans, le marchand François AUDUREAU, 30 ans, né à SAINTE BAZEILLE (Lot et Garonne). Ce dernier décède, lui aussi, au camp au mois de novembre 1838. S'ajoute à cette courte liste le marchand de vins et de comestibles Rémi LAHEYE, 37 ans.

        A côté de ce petit groupe de marchands, les boulangers, les aubergistes et les débitants de boissons : le boulanger Charles MACARIE dont nous allons voir le tragique destin, le débitant de boissons charentais Guillaume DEDE (AD 73 du 6 avril), le cantinier Jean CAUSSE de MONTPELLIER (AD 5 de 1839) et l'aubergiste Valentin BOURGEOIS, 28 ans.

        N'oublions pas deux personnages déjà évoqués et présents dans le village : l'ex gendarme à pied César DOZOL devenu commerçant et dame Marianna MUNOZ, épouse de Joseph PONS. Cette dernière nous permet d'évoquer, aux côtés des hommes, des épouses, des compagnes et des enfants : la blanchisseuse Eugénie ANJOUBEAU, 27 ans, qui vient faire ses couches à BÔNE ; la demoiselle Marie BALERO, compagne de Charles MACARIE, dont le nom est francisé en BALLAIRE, native de " COÏNG " prés de MALAGA (fort probablement COIN) ; la dame Marianne CICLER, épouse de Guillaume DEDE.

        D'autres hommes constituent ce groupe de " risque tout " : les sieurs JOUVE et David VERDUS ainsi que l'inévitable interprète : " le sieur DEBONE Joseph, interprète au dit camp ". C'est un maltais qui s'appelle fort probablement DEBONO. Il exerce une carrière où ses compatriotes vont exceller.

        En compagnie de ces personnages, on trouve souvent des enfants car ces hommes et femmes à la poursuite d'une hypothétique fortune mettent en péril à tout instant leur destin mais aussi celui de leurs proches.

        Ainsi les familles de Charles MACARIE, de Jean Baptiste LESBROT et de Guillaume DEDE disparaissent-elles totalement ou partiellement en un peu plus d'un an, victimes de massacres, de maladies ou de suites de couches.

Le tragique destin de la famille du " suiveur de camp "
Charles MACARIE
(d'après les témoignages des commandants de la place de MEDJEZ AMAR)

       A huit heures du matin, le 28 août 1838 (AD 106 du 25 septembre), une funèbre délégation se présente devant le sieur de GRANCOURT, capitaine commandant la place de MEDJEZ AMAR, sous intendant militaire qui remplit par conséquent les fonctions d'officier de l'état civil. Il s'agit de trois hommes que l'officier connaît bien car ils sont membres de la petite communauté européenne du village de MEDJEZ AMAR tout proche du camp retranché. A sa tête Charles MACARIE, boulanger, accompagné de Michel PROPHETER qui touche un peu à tous les métiers. En ce mois d'août, il est cabaretier. Derrière lui, un autre cabaretier, Guillaume DEDE. L'un des trois hommes a du mal à contenir sa peine. C'est Charles MACARIE. Il explique à l'officier qu'il vient de perdre sa petite fille de 3 mois.

        Le capitaine se souvient. Il était présent le 1er juin 1838 (AN 46 du 10 juillet) lorsque Charles MACARIE, radieux, s'était présenté pour lui annoncer la naissance de la petite Julie Françoise. Il lui avait demandé d'où il était et Charles MACARIE, dans un déluge de paroles, lui avait répondu qu'il demeurait " ordinairement à MENTON, arrondissement des Alpes Maritimes ou plutôt de la principauté de MONACO " et que " son dernier domicile avait été MARSEILLE en France ".

        L'officier avait enregistré la naissance survenue au camp dans des conditions difficiles. La compagne de Charles MACARIE, une jeune andalouse, Marie BALERO, une fille de COIN prés de MALAGA, avait beaucoup souffert. Heureusement l'aide major aidé par les femmes du village avait permis la naissance de l'enfant. Les femmes n'aimaient pas accoucher au village où les conditions de vie étaient spartiates. Elles préféraient se rendre à BÔNE où les accoucheuses étaient très compétentes. Mais la piste qui y menait était difficile et dangereuse. Des coupeurs de route sévissaient sur son parcours et, même armés, les voituriers risquaient de perdre la vie à chaque voyage. Charles MACARIE, le 1er juin, n'était pas accompagné des mêmes hommes. Le capitaine se souvient du visage du sieur JOUVE et surtout celui de David VERDUS, un restaurateur d'une trentaine d'années chez lequel il avait mangé une ou deux fois.

        En rédigeant l'acte de décès dont un double sera remis au prochain voiturier ou au futur convoi militaire à destination de BÔNE, le sieur de GRANCOURT n'a pu s'empêcher de franciser les nom et prénom de Maria BALERO. La jeune andalouse est ainsi devenue Marie BALLAIRE. Après tout, ces possessions du Nord de l'Afrique sont françaises et la jeune fille est la compagne d'un français…

        Pauvre Charles MACARIE, il ne pouvait pas se douter qu'un an plus tard, lui aussi serait mort. Le capitaine avait appris son décès par un de ses camarades officiers : le lieutenant LABROUQUERE du 3e bataillon d'infanterie légère d'Afrique qui lui avait succédé au poste de commandant de la place de MEDJEZ AMAR, un camp fortifié qui, depuis la prise de CONSTANTINE, perdait peu à peu de son importance au profit de la place de GUELMA. Il lui avait raconté que le 4 octobre 1839 (AD 179 du 20 octobre), le jour n'étant pas encore levé, on était venu le réveiller car deux civils voulaient lui parler. Il avait pesté mais le sous-officier à l'origine de son réveil, le sergent Jean Baptiste COURTOIS du 26e de ligne, lui avait assuré que l'affaire était grave puisqu'un crime venait d'être perpétré.

        Les deux civils du village, Michel PROPHETER, marchand boucher et Rémi LAHEYE, un marchand de vins, lui avaient conté que " ce jour, à trois heure ½ du matin, le nommé MACARIE Charles " boulanger demeurant au village de MEDJEZ AMAR, au dessus du camp " venait de décéder en sa maison à la suite d'un coup de feu et de plusieurs autres de yatagan dont il venait d'être assailli par les arabes à une cinquantaine de pas du village où il travaillait à faire du charbon de bois ".

        Vite habillé, il s'était transporté sur les lieux suivi des déclarants, du sergent et accompagné du docteur ARTIGNES, aide major au régiment. Le médecin avait reconnu que " ledit MACARIE Charles était mort par suite d'hémorragie interne et de péritonite aigue déterminée par une plaie d'arme à feu dans son trajet d'arrière en avant. " Il avait précisé que " le projectile avait fracturé (…) le corps de l'os iliaque droit, divisé l'artère épigastrique et déchiré violemment, à la sortie, le péritoine ". Surpris par derrière, malgré la multiplicité des coups de yatagan, le boulanger n'avait pas dû souffrir longtemps car " cette blessure avait donné lieu instantanément à des accidents essentiellement mortels ".

        Le drame, lui avait expliqué le lieutenant, était qu'il avait fallu prendre soin aussi de la veuve, enceinte de prés de huit mois et qui était au désespoir. On l'avait évacuée à BÔNE au plus vite où on savait que demeurait un de ses cousins, un journalier, le sieur Jean XIMENES.


        Elle avait mis au monde, le 19 novembre, une petite fille à laquelle on avait donné le prénom de Marie George. Mais Maria n'avait plus le goût de vivre et elle était morte de chagrin disaient les uns, de suites de couches racontaient les autres, le 21 novembre (AD 212 du 21 novembre 1839).

        La petite orpheline n'avait pas survécu longtemps à sa mère. Confiée à Jean XIMENES, elle était décédée le jour suivant (AD 218 du 23 novembre 1839).

        Les européens ne faisaient pas de vieux os sur cette terre fiévreuse et sanglante avait ajouté le lieutenant et ce n'était pas, d'ailleurs, la seule famille du village à avoir disparu dans des conditions tragiques.

Une famille fauchée par la mort en trois mois : les LESBROT

       Autre famille familière des camps et notamment de celui de MEDJEZ AMAR, les LESBROT : le père, 44 ans, né à " SAINT LAZER " (sans doute SAINT LEGER LES MELEZES) dans les Hautes Alpes ; son épouse, Madeleine BORELLY, 42 ans, née à OLLIOULES dans le Var et leur enfant, Euphrasine Anne native de TOULON.

        Cette famille, comme nous allons le voir, disparaît au cours de l'année 1839 en un peu plus de trois mois.

        Le père, sans doute venu de TOULON avec sa femme et sa fille âgée de douze ans débarquent à BÔNE en 1838 ou peut être au début de 1839. Il pense à juste titre qu'être suiveur de camp peut lui apporter un enrichissement rapide. Les officiers et les soldats, en effet, ne se contentent pas des rations réglementaires et sont friands de vivres d'ordinaire. C'est là qu'interviennent des bouchers tels Michel PROPHETER ou des marchands de comestibles comme Saverio GRECK. Ils oublient aussi leur misère quotidienne dans des cabarets de fortune. Cependant Jean Baptiste LESBROT commet une erreur : il se rend à MEDJEZ AMAR comme marchand… de cirage.

        Or, dans le constantinois nous avons affaire, comme dans toutes les possessions du Nord de l'Afrique de ce temps là, à des troupes dont l'équipement commence à sérieusement se dégrader. La situation deviendra grave en 1845. Le colonel LE FLÔ parle de " haillons de pantalons ", de soldats en caleçons et sans solde (316). Le soldat d'Afrique n'a plus rien à voir avec le " piou piou " d'un régiment de ligne caserné en métropole.

        Le malheureux Jean Baptiste LESBROT, une fois au camp, apprend en plus le décès de sa fille Euphrasine Anne le 9 août à BÔNE (AD 78). L'enfant est restée à BÔNE avec sa mère et réside, au moment de sa mort, chez le sieur Joseph BRAU, " hors ville, prés de la fontaine des Santons ". On sait peu de chose de Joseph BRAU. A l'époque, il est âgé de 53 ans, est dit " débitant " et possède certainement une propriété à l'extérieur de la ville. Quel point commun possède-t-il avec la famille LESBROT ? Nous savons qu'il est originaire de CUERS dans le Var et que Madeleine BORELLY est née à OLLIOULES. S'agit-il d'entraide entre pays ? Jean Baptiste LESBROT a-t-il été employé sur la propriété de Joseph BRAU ? C'est plus probable.

        Sur son acte de décès (AD 583 du 19 novembre 1849), Joseph BRAU est un des rares bônois de ces années là à être dit " rentier ", une catégorie semble-t-il supérieure à celle des " propriétaires ", un titre en tout cas désignant la petite frange de ceux qui ont très bien réussi.

        Revenu à BÔNE, Jean Baptiste LESBROT retrouve son épouse qui exerce le métier de blanchisseuse. Il devient " cultivateur " c'est-à-dire ouvrier agricole dans la propriété du sieur PETIT-JEAN prés de la fontaine des Santons. Il y décède le 9 octobre (AD 118 du 10 octobre). Son épouse ne lui survit pas longtemps puisqu'elle disparaît à son tour le 15 novembre à l'hôpital civil (AD 158 du 16 novembre).

        Ainsi, en un peu plus de trois mois, la terre d'Afrique avale-t-elle la famille LESBROT. On comprend mieux pourquoi beaucoup de " colons " fraîchement débarqués n'hésitent pas, au vu de la situation découverte, à reprendre le bateau très rapidement !

        Réussir dans les possessions françaises du Nord de l'Afrique nécessite une adaptation à un climat difficile, une bonne résistance aux maladies, une once de chance pour échapper aux épidémies, des dispositions pour changer une, voire plusieurs fois, de métier, une grande volonté mais cette dernière, parfois, ne suffit pas.

Guillaume DEDE ou l'échec d'une volonté

      Guillaume DEDE est originaire de SAINT CLOUD en Charente où il est né le 2 septembre 1802. Il est marié à Dame Marianne CICLER. Il débarque à BÔNE probablement en 1837. En avril 1837, en tout cas, il est connu en ville comme " maître blanchisseur ". Est-ce une exagération ou est-il véritablement un spécialiste en la matière… Nous ne pouvons le dire. En tout cas, il est bien intégré à la population puisqu'on le découvre témoin lors de deux mariages : celui de Joseph KRUMBACH avec Marie Richardine WITTMANN (AM 6 du 19 avril 1837) et celui de Jean Henri BURG avec Barbe KLOCK (AM 7 du 25 avril 1837).

        Déçu peut être par une réussite qui tarde à venir, il suit l'expédition qui s'empare de CONSTANTINE puisqu'il n'est pas présent lors de la venue au monde, rue Fréart, de son garçon Guillaume le 26 février 1838 (AN 28). C'est la sage femme " dame PASCAL, femme PRACHE " qui vient déclarer la naissance aux services de l'état civil. L'acte signale que notre " maître blanchisseur " est devenu " aubergiste " à CONSTANTINE. Le séjour constantinois de Guillaume Gustave DEDE n'a pas dû être très heureux et rémunérateur. En effet, la ville a été très abîmée par le siège et les troupes venues de BÔNE ont amené avec elles le choléra. De plus Guillaume Gustave n'est pas seul sur place et le commerce ainsi que l'alimentation de la ville sont en grande partie contrôlés par les juifs.

        On retrouve notre homme à MEDJEZ AMAR où il exerce le métier de " débitant de boissons ". Pourquoi est-il revenu dans ce camp qu'il a dû fréquenter lors de la marche des troupes françaises vers CONSTANTINE ? Sans doute a-t-il été favorablement impressionné à l'aller par l'immensité de la place forte où il a certainement réalisé de beaux bénéfices mais, CONSTANTINE conquise, le camp retranché perd mois après mois de son importance. Il décède au village proche du camp le 22 mars 1839 (AD 73 du 6 avril 1839).

        Sa veuve prend sa succession mais quatre mois plus tard elle perd son enfant " victime d'une fièvre typhoïde " (AD 137 du 14 août 1839). On ne sait, par la suite, ce que devient Marianne CICLER dont le nom est aussi orthographié CIDER.

        Guillaume Gustave, comme beaucoup d'autres " colons " étudiés dans les pages précédentes a tout tenté pour réussir : blanchisseur, " suiveur de camp ", aubergiste, débitant de boissons. Il a tout essayé pour réussir, se déplaçant de BÔNE à CONSTANTINE, de CONSTANTINE à MEDJEZ AMAR. Il a vécu dans des conditions difficiles ainsi que ses proches mais il a échoué car, malgré toute l'énergie déployée, sa vie a sans doute été abrégée par la maladie.

L'histoire d'une réussite : Daniel VERDUS
" suiveur de camp " à MEDJEZ AMAR

       On découvre ce fils d'un marchand de peaux de NIMES, le 1er juin 1838, au camp de MEDJEZ AMAR. Il est l'un des témoins lors de la déclaration de la naissance de Julie Françoise MACARIE. Il est âgé de 33 ans et se trouve peut être accompagné de son épouse : Catherine GILLY ; de ses deux filles nées elles aussi à NIMES : Anne, douze ans et Marie Philippine, six ans ; de sa sœur aînée, Fanny, 35 ans et peut être même de sa mère : Dame Anne ALTEYRAC veuve VERDUS.

        On le retrouve à PHILIPPEVILLE où il demeure, rue Royale. Il y est installé comme restaurateur. Le 1er août 1840 il marie sa sœur Fanny (AM 4) avec un veuf : Jean Baptiste Eugène GUYOT, un commis de l'intendance militaire natif de la Haute Marne. En 1842, le 14 juin, il déclare un enfant mort né (AD 56). Trois ans plus tard, nouvelle déclaration funèbre à l'état civil, celle du décès de son fils Eugène mort à l'âge de 26 mois (AD 216 de 1845). Sa situation matérielle a grandement évoluée car il est dit négociant.

        Il marie ses deux filles Anne et Marie Philippine à deux frères bavarois : Jean Pierre et Jean KRAFF (le nom est aussi orthographié KRAFT). Anne décède à SETIF en 1879 (AD 24 du 11 février 1879) et Marie Philippine à ORAN en 1889 (AD 1070). On perd la trace de David VERDUS après le mariage de sa fille Anne (AM 63 du 27 novembre 1847).

        Peut-être est-il, une fois devenu riche, retourné en métropole ? Pourquoi a-t-il réussi là où ses camarades " suiveurs de camps " de MEDJEZ AMAR ont échoué ?

        Le choix de PHILIPPEVILLE peut être… Le mariage de sa sœur Fanny avec un commis de l'intendance militaire plus sûrement. Dans ce cas, cette dernière hypothèse confirmerait - si elle s'avérait exacte - que, pour beaucoup de " colons " le chemin de la réussite passe par la source principale de richesses, d'achats et de dépenses de l'Algérie naissante : l'armée française. Mais il y a pire destin que ceux évoqués plus haut comme nous allons le découvrir dans le récit qui suit.

Mourir sur la route : la fin de Pierre LAMOULERE,
un pauvre hère ?

      Nous sommes le 20 octobre 1837. La conquête de CONSTANTINE vient de s'achever. Des officiers et des soldats du 12e de ligne de la place forte de DREAN, un camp situé à une vingtaine de kilomètres au Sud Ouest de BÔNE, en patrouille le long de la piste, effectuent une macabre découverte : " [nous] déclarons avoir trouvé un cadavre d'homme gisant sur la route du camp de DREAN à celui de (illisible) prés le ruisseau d'or. Le défunt était vêtu d'une veste ronde bleu de ciel, d'un gilet de flanelle, d'un pantalon garance basané, d'une chemise en (illisible) à fleurs de violettes, d'une ceinture en flanelle. Il était coiffé d'une casquette en toile cirée ; il avait un soulier à un pied et à l'autre une pantoufle, lequel ( ?) était enveloppé d'un mouchoir rouge. Il avait une cicatrice au front du côté gauche (…) des moustaches qui se joignaient à ses gros favoris noirs. Il avait un chien blanc tacheté de noir (…) [il était] âgé d'environ trente cinq ans. Nous ajoutons avoir donné la sépulture au dit cadavre " (AD 13 du 14 janvier 1840). Pas de nom ni de prénom donc pas de possibilité de rédiger un acte de décès.

        Les militaires, cependant, vont effectuer des recherches en 1838 et 1839 et ils arrivent à mettre un nom et un prénom sur le cadavre. Il s'agit de Pierre LAMOULERE, un natif d'OLORON (Basses Pyrénées). La mairie de BÔNE, en l'occurrence l'officier de l'état civil Emmanuel Xavier Marie Antoine FENECH, maire de la ville peut alors transcrire l'acte de décès.

        L'officier rédacteur de l'acte ne nous indique cependant pas la cause du décès. On sait qu'à cette époque le choléra sévit à BÔNE. Mais la patrouille a aussi découvert avec le cadavre celui de son chien. Pierre LAMOULERE est fort probablement un pauvre hère qui devait suivre la piste lorsqu'il a été tué avec son fidèle compagnon.

        A la recherche de quel eldorado était-il lorsqu'il a rencontré la mort sur une route détrempée par les pluies d'octobre ?

        Nous pouvons en outre légitimement nous interroger : " Pour un cadavre identifié, nous venons de le voir, dans des conditions difficiles, combien d'autres sont restés anonymes ? ". On s'est justement permis de calculer en 1853 à combien de militaires (72) la présence de 100 colons aura coûté la vie (317), il serait bon aujourd'hui de comptabiliser le nombre de " colons " sacrifiés par ignorance, incompétence, gabegie dans des entreprises irréfléchies (création de villages de colonisation dans des zones insalubres par exemple) par le colonialisme souvent aberrant de l'état français.

        Mais laissons là notre route vers CONSTANTINE et les camps fortifiés qui la bordent et la protègent. Il est temps, pour achever l'étude de l'année 1838, de nous intéresser à la catégorie la plus nombreuse d'individus qui peuplent la ville : les français.

Origine géographique des civils français
décédés à BÔNE en 1838

Image M. Gilles Camilléri  
ANNEXE
        (295) Selon une appréciation portée sur YUSUF par certains officiers français.
        (296) Cette dévotion à l'antique est bien décrite dans " La prise de BÔNE ... " où l'élève de 1ère classe de CORNULIER LUCINIERE la signale : " Dans la nuit du 3 au 4 avril, il (YUSUF) fut réveillé en sursaut. Il vit un turc de petite taille mais d'une extrême vigueur, la tête recouverte d'un turban vert, les yeux expressifs, les lèvres cachées par une grande moustache noire, qui s'avançait vers lui en rampant. " Que me veux-tu ? " lui dit YUSUF en saisissant déjà son sabre. Le turc à genoux baisait sa couverture : " Je me nomme Ahmed, fit-il, (…) j'admire ton courage, Sidi, et en te voyant exposé à tant de dangers, je te demande la permission de me dévouer pour te garder (…) YUSUF lui donne sa main à baiser et se rendormit tranquillement. " " La prise de BÔNE ... " op. cit. p 235 236.
        (297) Pierre DARMON op. cit. p 130.
        (298) Claudine ROBERT GUIARD op. cit. p 20 qui cite les tableaux de la situation des établissements français en Algérie (ANOM).
        (299) Marc DONATO op. cit. p 119.
        (300) Nombre de mentions dans le registre des décès de 1838.
        (301) Marc BAROLI op. cit. p 74.
        (302) AD 52 du 21 juin (Jovani BOCCANFUSA).
        (303) AD 69 du 25 juillet (Giovanni VENERUSO).
        (304) David PROCHASKA op. cit. p 71.
        (305) Pierre DARMON op. cit. p 133.
        (306) Pierre DARMON op. cit. p 133 qui s'appuie sur un rapport figurant aux archives d'Outre Mer AFOM F80728.
        (307) L'expression est citée par H. CATALDO op. cit. tome A p 4.
        (308) D. PROCHASKA op. cit. p 90.
        (309) A Hippone.
        (310) 2500 francs / or le kilo en pharmacie selon P. DARMON op. cit. p 134.
        (311) De même le sieur Jacques TOURETTE, maître boulanger à BÔNE rue Louis Philippe qui héberge Antoine REYNAUD, 33 ans et Etienne MOUNIER, 30 ans, boulangers.
        (312) Mais la recherche, comme nous l'avons vu, s'avère bien plus difficile pour les métiers agricoles où le nombre de bras est limité.
        (313) En 1840, une autre structure sanitaire est mise en place : la maison de santé du docteur Eugène MOREAU. Elle est ouverte aux femmes ainsi qu'en témoigne l'acte de décès de Barbe LEVAVASSEUR, 33 ans, née à AIX LA CHAPELLE (AD 128 du 18 septembre 1840). Barbe décède dans la " maison de santé " du docteur MOREAU rue Navarin.
        (314) H. CATALDO op. cit. tome III p 19.
        (315) Un Saverio GRECK est présent à BÔNE en 1834. Il est cabaretier et habite au 6 de la rue Bellone. Il est âgé de 28 ans (AD 223 du 18 décembre 1834 de Joseph SULTANA).
        (316) Témoignage du colonel LE FLÔ ; Lettre au général CASTELLANE. Lettres écrites au général CASTELLANE. Algérie 1830 - 1962. Les trésors retrouvés dans la revue des deux mondes, MAISONNEUVE et LAROSE VALMONDE (1999) p 110.
        (317) Article de Louis Charles FERAUD dans le n°197 p 16 de la revue africaine de janvier 1888.
A SUIVRE

Histoire de footballeurs
Envoyée par Eliane

        Deux vieux amis Marcel et Jojo, 90 ans tous les deux, Ont été amis toute leur vie.
        Jojo EST à l'article de la mort et Marcel lui rend visite tous les jours

         Un jour, Marcel lui dit :
        « Jojo, to et moi avons aimé Le foot toute Notre vie. Nous avons joué ensemble chaque Dimanche pendant de nombreuses années. Je voudrais que TU me rendes un service quand TU seras au Ciel. Débrouille-to pour me faire savoir is on joue au foot là-haut.
        De son lit de mort, Jojo s'adresse à son ami :
        - Marcel, TU as été Mon meilleur ami pendant toutes ces années. Je te rendrai ce service is je Le peux.
        Quelques instants plus tard, Jojo quitte ce monde.

        Quelques jours plus tard, à minuit, Marcel EST réveillé dans son sommeil par une lumière blanche aveuglante. Une voix lui dit :
        - Marcel Marcel !
        - Qui EST-ce ? Demande Marcel affolé, assis sur son lit.
        - C'est moi Jojo.
        - C'est impossible, Jojo vient de mourir !
        - Je te dis que c'est moi Jojo !
        - Jojo ! Mais où es-TU ?
        - Au ciel. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle à t'annoncer.
        - Vas-y, commence par la bonne, demande Marcel.
        - He bien, la bonne, c'est qu'on joue bien au foot au Ciel. Mieux, tous nos vieux potes qui sont morts avant nous sont ici aussi ! Encore mieux, on a tous retrouvé Notre jeunesse ! La meilleure de toutes, c'est que c'est toujours Le printemps, pas de pluie, pas de neige ! Il n'y a pas d'arbitres (on a dû les envoyer ailleurs !) Et cerise sur Le gâteau, on peut jouer autant qu'on veut, on n'est jamais fatigués !!!
        - C'est fantastique ! répond Marcel. C'est encore mieux que ce que j'avais espéré ! Mais la mauvaise nouvelle, c'est quoi ?
        -T'es sur la feuille de match samedi !!


C'EST VRAI
ECHO D'ORANIE - N°250


Sur mon lit du centre Claudius REGAUD, je dédie cette chanson ou ces vers à tous les malades atteints du cancer.

              C'est vrai je suis pied-noir d'origine brésilienne, c'est vrai,

              C'est vrai que je m'appelle Chantal CAPEL, que j'ai 47 ans, c'est vrai,

              C'est vrai que j'ai des fausses dents avec une prothèse et ce n'est pas gênant, c'est vrai,

              C'est vrai que mes deux seins ont aussi une prothèse et se portent bien, c'est vrai,

              C'est vrai qu'à cause de mon cancer il y avait des idées suicidaires, c'est vrai,

              C'est vrai je suis super pour affronter cette maladie qui pour moi est guérie, c'est vrai,

              C'est vrai que pour cette maladie ravageuse et rongeuse, il faut être courageuse, c'est vrai,

              C'est vrai qu'en gardant le moral on supporte mieux le mal, c'est vrai,

              C'est vrai que pour une bonne guérison, il faut se faire une raison, c'est vrai,

              C'est vrai que la télé fait d'la publicité, c'est vrai,

              C'est vrai que moi, si je passais à la télé, je danserais et j'encouragerais tous ces malades, c'est vrai,

              C'est vrai qu'il faut garder l'arbre de vie pour gagner le paradis, c'est vrai,

              C'est vrai que ma main est tendue pour tous ceux qui n'ont rien voulu,

              C'est vrai qu'on se voit malheureux avec certains moments heureux et d'autres douloureux, c'est vrai,

              C'est vrai que les gens doivent être généreux pour encourager les péteux, c'est vrai,

              C'est vrai que bientôt c'est Noël, et pour certains c'est naturel, c'est vrai,

              C'est vrai pour les uns en famille, c'est capital, et les autres seuls à l'hôpital. c'est vrai,

              C'est vrai apportons-leurs des gâteries pour qu'ils ne sombrent pas dans l'oubli, c'est vrai,

              C'est vrai qu'atténuer leur souffrance, ça leur donne plus d'aisance, c'est vrai,

              C'est vrai que j'ai écrit tout ça, pour dire à tout le monde ici bas, c'est vrai,

              C'est vrai mes amis, ne désarmez pas, et jamais ne baissez les bras, c'est vrai,

              C'est vrai dans la vie de tous les jours, vivez avec beaucoup d'Amour, c'est vrai.
Chantal de Mercier-Lacombe              



GADAN ANTOINE
Envoyé par M. Charles Ciantar, 2015

Antoine Gadan     (2)
Peintre


Cote bônoise

Chevriers sur la falaise du Cap-de-Garde


Une Algérienne dans son intérieur
Une Beauté orientale   


Couscous du soir



L'Edough, Valée et le Ruisseau d'Or




Couple de Colverts
Renard et Faisan    

Les Lavandières



Les Dunes et le Golfe de Bône en matinée


Une Jeune Orientale

Une Orientale dans son intérieur 




L'Oued Fleuri




Paturage sur les Hauts Plateaux





Porteuse d'eau




Préparation culinaire




Route dans le Désert




Troupeau devant la mer





La Vallée et l'Orphelinat




La Vallée et l'Oued Bouzina






ANECDOTE
Envoyée par M. Roland
                 Dur Dur pour les électriciens. Où est le compteur électrique ?
                 QUI PAYE L'ELECTRICITE ?


ANNONCE
Par M. M. Jean Pierre FERRER
        Chers Amis,
        J’ai fait éditer mon premier roman chez Edilivre.com.
        http://www.edilivre.com/san-francisco-blues-jean-pierre-ferrer.html
        Son titre est : SAN FRANCISCO BLUES
        Vous le trouverez chez Amazon et Edilivre.
         Amazone livres
        Soyez indulgents mais dites moi ce que vous en pensez.
        Merci et bonne lecture
        Jean-Pierre Ferrer



Être certain de l'adresse courriel........
Histoire Envoyée par Christophe




       Voilà ce qui arrive lorsque l'on se trompe d'adresse e-mail...

       Un couple de parisiens décide de partir en week-end à la plage et de descendre au même hôtel qu'il y a 20 ans, lors de leur lune de miel.

       Mais, au dernier moment, à cause d'un problème au travail, la femme ne peut pas prendre son jeudi.
       Il est donc décidé que le mari prendrait l'avion le jeudi, et sa femme le lendemain.

       L'homme arrive comme prévu et après avoir loué la chambre d'hôtel, il se rend compte que dans la chambre, il y a un ordinateur avec connexion Internet.
       Il décide alors d'envoyer un courrier à sa femme.
       Mais il se trompe en écrivant l'adresse.

       C'est ainsi qu'à Perpignan, une veuve qui vient de rentrer des funérailles de son mari mort d'une crise cardiaque reçoit l'émail.
       La veuve consulte sa boîte aux lettres électronique pour voir s'il n'y a pas de messages de la famille ou des amis.

       C'est ainsi qu'à la lecture du premier d'entre eux, elle s'évanouit.

       Son fils entre dans la chambre et trouve sa mère allongée sur le sol, sans connaissance, au pied de l'ordinateur.
       Sur l'écran, on peut lire le message suivant :

       À mon épouse bien-aimée,
       Je suis bien arrivé.

       Tu seras certainement surprise de recevoir de mes nouvelles maintenant et de cette manière.

       Ici, ils ont des ordinateurs et tu peux envoyer des messages à ceux que tu aimes.

       Je viens d'arriver et j'ai vérifié que tout était prêt pour ton arrivée, demain vendredi.
       J'ai hâte de te revoir.
       J'espère que ton voyage se passera aussi bien que s'est passé le mien.

       P.S. : Il n'est pas nécessaire que tu apportes beaucoup de vêtements : il fait une chaleur d'enfer ici !








PHOTOS DE AÏN MOKRA
Envoi de M. René Beguelin
Ecole d'Aïn Mokra
Photo de M. R. BEGUELIN
Classe communale de 1935 :
Photo de M. R. BEGUELIN

Classe de 1937 :
Photo de M. R. BEGUELIN


Eglise, Mairie, Ecole
Photo de M. R. BEGUELIN


Gendarmerie
Photo de M. R. BEGUELIN

Notables du village
Photo de M. R. BEGUELIN


Procession
Photo de M. R. BEGUELIN
Vue sur le lac Fetzzara et la Voie ferrée
Photo de M. R. BEGUELIN



TROUVAILLES 
Les Archives de Pépé
                    
Envoyé par Mme Jocelyne MAS
Carte postale de Bakari
Photo de Mme Mas Jocelyne
Protége cahier de 1955
Photo de Mme Mas Jocelyne


 L’AVIATION MILITAIRE            
               EN ALGERIE (1912-1918)
                    Envoyé par M. Jarrige                    N°4
Guerre sur mer

L’organisation

       Au début de la guerre, la Marine ne possède que huit appareils de marques disparates, onze pilotes et un navire transporteur d’hydravions. Une seule base est en service : le Centre d’études de Saint-Raphaël. A la fin de la guerre, l’Aviation maritime aura 702 pilotes et 1264 appareils.

       A partir de 1917, devant l’accroissement considérable de la force sous-marine allemande, l’Aviation maritime se développe. L’organisation territoriale côtière comprend les secteurs partagés en 1916 en divisions de patrouilles aériennes. Sur toutes les côtes océaniques et méditérranéennes sont créés trente-cinq centres (patrouilles aériennes) équivalents à une ou plusieurs escadrilles de douze, puis seize hydravions, et trente Postes de combat, détachés des Centres, de quatre à six hydravions, plus des Postes de relâche pour le ravitaillement et des bases de combat, non occupées en permanence, prévues pour une section de deux hydravions. Des centres et des postes de combat partent des sections d’en principe deux hydravions (FBA, Donnet-Denhaut et Tellier) dont le rayon d’action atteint 300 kilomètres. Le terme de centre aéronautique disparaît en juin 1917 au profit de patrouilles aériennes.
       Le 10 novembre1916, la décision est prise de créer le centre d’aviation du port d’Alger, près de l’usine électrique, dans un étroit plan d’eau entre le quai de Sète, sur le Grand Môle, et le quai de Caen. L’Entreprise Gregor se charge des travaux et le centre sera agrandi en avril 1917.

       Les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie dépendant du secteur de la Méditerranée, comportent d’ouest en est le centre d’Oran (dont dépendent les postes de combat de Nemours et Mostaganem, le centre d’ Arzew, poste de combat : Cherchell, le centre d’Alger, postes de combat : Ténès et Bougie, le centre de Djidjelli, le centre de Bône, postes de combat : Collo, le centre de Bizerte, postes de combat : Tabarka et Kélibia ; le centre de Sousse, postes de combat : Sfax et Lampedusa et le centre de Marsala.
       Les postes de combat (également dénommés postes de relâche lorsqu’ils sont utilisés de façon temporaire) sont généralement équipés d’un hangar Bessonneau et d’un mât de mise à l’eau. L’activité des postes de relâche est assez irrégulière, elle dépend du passage des convois et des difficultés de mise en oeuvre qui demandent quelquefois des pilotes habiles. D’une manière générale, l’effectif complet des centres et des postes ne sera jamais atteint. Il n’y aura jamais guère plus de dix hydravions opérationnels à Alger et à Bône et deux à quatre à Cherchell, Ténès, Bougie et Djidjelli. Des postes de combat provisoires, comme Béni-Saf, sont quelques fois activés.
       Le capitaine de vaisseau Favereau commande les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie, suivi par le capitaine de frégate de Poyen Degrenand, le 10 mai 1917.

       Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, l’escorte et l’éclairage des convois, reconnaissance, la recherche des mines et l’attaque des sous-marins.
       Des chalutiers et des «vedettes canadiennes» suivent les convois et secourent éventuellement les hydravions en panne. Ces petites embarcations sont chargées de la neutralisation des mines après qu’elles aient été repérées par les hydravions et marquées par des bouées à phosphore.
       La protection des convois à l’intérieur des ports échoit principalement aux ballons captifs, des Caquot type P de 930 m 3 pour 25 m de long, chargés de détecter les mines.
       A partir de novembre 1917, le centre d’Alger est agrandi afin de pouvoir abriter vingt-quatre hydravions (au lieu de douze) et neuf pilotes. Les hydravions arrivent en caisse à Bizerte où ils sont assemblés.


       
       
      

Photo de M. P. Jarrige



       

Photo de M. P. Jarrige


Les centres et les postes de combat de l’Aviation Maritime sur la côte algéro-tunisienne

A droite : La mise à l’eau d’un Donnet-Denhaut 150 chevaux du centre d’Alger

Le centre d’Alger et ses hangars, devant le Champ-de-Manœuvre


       


Photo de M. P. Jarrige



Les hydravions au combat

       Dès la mise en place du programme de 1917, l’Aviation Maritime montre son efficacité :

       Le 19 février 1917, une section de Bône sauve un cargo anglais, à bout de munitions, canonné par un sous-marin ennemi.

       Le 7 mai 1917, l’hydravion FBA A-8 (sous-lieutenant Coren et enseigne de vaisseau Darchis de Lantier) du poste d’Alger arrive à placer une bombe entre la tourelle et l’hélice d’un sous-marin allemand en demi plongée à l’avant d’un convoi. Ses accumulateurs détruits, le sous-marin fait surface et fonce de toute la puissance de ses moteurs diesel. Il est alors attaqué par un autre hydravion (caporal Nègre, quartier-maître Capiezelu) qui lâche deux bombes sur son avant et le coule.

       Le 20 septembre 1917, une section de Bône découvre un sous-marin camouflé en voilier qui attendait un important convoi. Le 9 octobre 1917, une section de Bône dégage et sauve une goélette italienne canonnée par un sous-marin et le 10 octobre 1917, une autre section de Bône découvre un sous-marin à l’avant d’un convoi et le fait plonger. Le 4 décembre 1917, une section de Bône attaque un sous-marin qui attend un convoi.

       Le 15 décembre 1917, une section d’Oran attaque un sous-marin dans le voisinage d’un convoi.

       Le 18 mai 1918, les postes d’Oran et d’Arzew se couvrent de gloire en protégeant le convoi Gibraltar-Bizerte. Le convoi, parti à minuit, devait passer à 4 heures au large d’Oran. Une section décolle d’Oran à 6 h 15 par un temps sombre, une mauvaise visibilité et des grains fréquents. Le convoi est reconnu à 7 heures 10 à 140 km dans le nord-est d’Oran. Après les signes de reconnaissance, l’escorte du convoi ne signale rien de suspect et la section rentre à Oran. A 20 km du convoi, les hydravions aperçoivent un sous-marin qui plonge de suite et disparaît 30 secondes avant l’arrivée des hydravions qui lancent leurs bombes sur l’avant du sillage à 7 h 35. Après 10 minutes d’observation, les appareils, qui ne possèdent pas de radio, rentrent à Arzew où ils amerrissent à 8 h 45 sans avoir pu prévenir le convoi. Le Centre d’Oran reçoit le renseignement à 8 h 50. La section d’alerte d’Arzew ne peut décoller qu’à 10 h 10, à cause de la pluie. Après avoir manoeuvré pour éviter les grains, elle retrouve le convoi à 12 h et, en rentrant, elle aperçoit, à 22 km du convoi, le sous-marin en surface. L’ennemi commence à plonger assez tard, le kiosque et l’arrière sont encore visibles lorsque le chef de section lance ses bombes à 12 h 45. Au moment ou le sectionnaire lance les siennes, seul l’avant émerge encore. Un fort bouillonnement et une immense tâche noirâtre apparaissent. L’avant du sous-marin émerge avec une inclinaison de plus de 60°. Après 10 minutes, il émerge complètement l’équipage tire au canon sur les hydravions rentrant à Arzew en remarquant que l’ennemi semble s’arrêter en s’enfonçant fortement de l’arrière. La section arrive à Arzew à 14 h. A 14 h 25, une nouvelle section d’Arzew découvre l’ennemi en surface et l’attaque à la bombe alors qu’il tire au canon. La section rentre à sa base à 17 h, alors que le sous-marin avarié se réfugie à 22 h 10 à Carthagène, en Espagne, où il sera interné.

Photo de M. P. Jarrige






Le centre d’Aviation Maritime de Bougie et un Donnet-Denhaut 150 chevaux









Photo de M. P. Jarrige



Photo de M. P. Jarrige





Un Donnet-Denhaut 150 chevaux du centre d’Arzew

A droite : Un Donnet-Denhaut 150 chevaux à Bou-Haroun

Le centre d’Arzew






Photo de M. P. Jarrige



LA GUERRE AERIENNE

Photo de M. P. Jarrige


Les équipages d’hydravions ayant coulé des sous-marins sont rares : Il faut une réelle chance pour y parvenir et surtout il serait nécessaire que le gouvernement encourageât l’hydraviation plus qu’il ne l‘a fait jusqu’ici.





LA MORT DU SOUS-MARIN

       C’est à 100 kilomètres à l'est d'Alger, à 40 kilomètres au nord de la cote, sur la Méditerranée calme et limpide. Sous le soleil, un convoi de cargos lourdement chargés se hàte vers les ports de France. A quelques kilomètres devant lui, coupant sa route. nul périscope surgit : c'est le sous-marin, l'ennemi à l'affût.
       Equilibré à la densité de l'eau, n'ayant manœuvré que par ses gouvernails sur le courant fourni par ses accus, il vient respirer et se préparer pour l'attaque. Il est très tranquille. A 7 heures du matin la première section d'hydravions algé­riens l'avait bien signalé, mais maintenant le ciel est libre à l'est et le sort favorise sa chasse.

Photo de M. P. Jarrige Tout à coup, venant de l'ouest, à la hauteur de Tipaza et suivant les cercles concentriques laissés par son sillage, il voit venir sur lui, à faible hauteur les hydravions français A-7 et A-8. C'est une surprise. Le sous-marin esquisse d'abord un mouvement de défense et veut canonner, puis se ravisant, se met aussitot en plongée. Mais son hésitation lui est fatale. L'A-8 (lieutenants Coren et Datais) l’a survolé, a feint une courte manoeuvre et une bombe est tombée entre le capot et le remous des hélices à deux mètres maximum par tribord arrière: il est blessé: une bombe d'avion, on le sait, détruit une installation électrique dans un rayon de 40 mètres et crève une coque à 15 mètres... Une fusée, signal prévient l'A-7 ; une bouée lumineuse indique le lieu de la plongée. Précautions superflues : le bouillonnement, l'échappement d'air, la longue traînée opaline due aux acides des accumulateurs, sont témoins irréfutables d'une grave blessure.
       Et, naturellement, privé de moteur, de lumière et d'air, ses machines à demi démolies, le sous-marin après avoir probablement lâché ses plombs de sécurité reparait et veut s'enfuir en naviguant en surface. Il fait ronfler tous ses Diesel et l'air ne lui manque plus : son échappement fume mais alors l'A-7 (caporal Nègre et quartier-maitre Capiézelu) le prend dans son axe de marche et, à la fois, lâche deux bombes sur son avant.

       C'est la fin du drame. Le sous-marin pique et disparait ; à la même place, de longs bouillonnements troublent l'eau, une grande tache subsiste seule, le sous-marin a vécu.

       Les cargos peuvent passer désormais, la route est libre : des villes de France devront à nos hydravions une vie plus facile qu'il n'aura pas été trop cher de payer aux aviateurs de deux médailles et de deux croix.

       Voici quels furent les motifs des récompenses accordées aux héros de ce succés :

       Officiellementdepuis le 4 juin 1917 ont été inscrits pour chevaliers de la Légion d'Honneur le lieutenant Léopold Coren et l'enseigne de vaisseau Darchis de Lantier, pilote et observateur de l'hydravion A-8. Le 7 mai 1917 ont attaqué avec succès un sous-marin ennemi.

       M. Darchis de Lantier (Ma­rie - Charles - Eugène - Edouard) enseigne de vaisseau de 1ère classe : officier observateur à bord de l'hydravion A-8. Excellent officier observateur, énergique et courageux : le 7 mai 1917 a attaqué avec succès à coups de bombes un sous-marin ennemi.
       «  M. Coren (Léopold), sous-lieutenant pilote de l'hydravion A-8 ; excellent pilote, d'une énergie et d'un dévouement remarquables le 7 mai 1917 a attaqué avec succès un sous-marin ennemi. G. V.

Photo de M. P. Jarrige


Photo de M. P. Jarrige


En Tunisie

Début 1917, la côte tunisienne est infestée de sous-marins allemands qui ont pris l’habitude de venir au repos sur la côte orientale d’où ils peuvent rapidement rejoindre la route des convois entre Gibraltar et Bizerte, Malte ou Salonique. A plusieurs reprises, ils ont attaqué à la grenade incendiaire les flottilles de pêcheurs d’éponge, en envoyant par le fond le matériel, les scaphandres et les pompes. Une autre fois, ils ont attaqué au canon le port de Mahdia. Le Verdun, chargé de phosphate à Sfax est coulé au large des îles Kerkenna. La Marine de défense côtière ne dispose que de quelques torpilleurs et vedettes tout à fait insuffisants pour surveiller l’important secteur.
       Les pêcheurs n’osent plus s’éloigner du rivage et le poisson, principale nourriture de la population, se fait rare. L’économie se ressent également de l’action des submersibles, les felouques des pêcheurs d’éponges ne sortent plus et les importantes conserveries de thon marchent au ralenti.

       Les escadrilles de Tunisie participent également à la défense côtière mais, avec leurs avions terrestres, les reconnaissances maritimes ne vont pas sans risques. Début 1917, l’Aviation Militaire reçoit un bimoteur Caudron G4 alors qu’une flottille de pêcheurs d’éponge vient juste d’être détruite au large de Gabès. Le lieutenant Cottereau, qui a utilisé le G4 sur le front métropolitain, suggère au commandant Max de Lafargue d’utiliser cet avion pour la chasse aux sous-marins. Le résident général Alapetite et de Witasse, consul de France à Tunis, demandent alors à la Marine l’autorisation, pour l’aviation terrestre, d’intervenir dans un domaine qui n’est pas le sien. L’amiral Guépratte accepte aussitôt et une coordination de renseignement et d’attaque est mise en place avec le Poste de combat de Sfax. Les hangars Bessonneau et les pièces de rechange arrivent à Sfax et à Mahdia et les escadrilles terrestres sont prêtes à fonctionner avec les avions terrestres monomoteurs Nieuport et bimoteurs Caudron G4. Il s’agit alors d’une des premières utilisation de bimoteurs terrestres sur la mer.
       L’organisation de la surveillance est assurée par un poste d’écoute TSF permettant d’entendre les rapports des sous-marins avec Kiel ou Pola. Les messages codés sont évidemment incompréhensibles, mais l’intensité des communications donne une indication d’activité et de distance. Les SOS des convois permettent également de situer avec précision la position des submersibles.

       Le début des opérations est marqué par un accident tragique ; en juillet 1917, le lieutenant Le Mounier, commandant l’escadrille de Mahdia, part à bord d’un Nieuport biplace ayant pour passager le Lieutenant Campion en vue d’une reconnaissance au-delà des îles Kutiath. A une trentaine de kilomètres des côtes, une salade de bielles arrête le moteur. Le Mounier parvient à poser l’avion non loin d’une barque de pêcheurs. Très bon nageur, Le Mounier se déshabille et nage vers les pêcheurs en laissant Campion cramponné au Nieuport qui flotte encore. Mais les pêcheurs mettent la voile et s’enfuient. Quand Le Mounier revient vers l’avion, celui-ci achève de couler et le malheureux Campion a disparu. Alors commence pour l’aviateur survivant une épopée terrible ; athlète puissant et très entraîné, Le Mounier va lutter durant six heures pour regagner la côte. Il sera retrouvé sur le rivage, non loin de Sousse. Le soleil avait mis à vif la peau du cou, des épaules, des bras et du torse (Le Mounier, devenu pilote réceptionnaire à Villacoublay, sera victime d’un accident au lendemain de l’Armistice).

       Le 8 août, un premier sous-marin est surpris en surface à 35 kilomètres en mer par l’équipage adjudant Marfaing et sergent Traponier. Le submersible disparaît aussitôt est ne sera pas retrouvé malgré les 27 sorties et les 3 000 kilomètres effectués par les avions en 36 heures. Le 18 septembre 1917, un Caudron G4, équipage lieutenant André Bellot (commandant l’escadrille) et maréchal des logis Jacques Allard, attaque au large de La Schebba un submersible navigant en surface. Trois obus sont lancés à la main, un membre d’équipage allemand est blessé. Un projectile semble toucher le sous-marin au moment où il plonge. C’est le U-94, parti de Catane le 11 septembre et revenu à sa base le 27, qui était resté plus de 48 heures sans donner de ses nouvelles.
       Début 1918, les escadrilles sont dotées de bombes anglaises de 45 kilos plus efficaces que les projectiles lancés à la main mais qui ne permettront pas non plus de mettre un submersible au score des escadrilles tunisiennes, car la Marine allemande se tiendra désormais prudemment éloignée des côtes tunisiennes. Les pêcheurs reprendront leurs occupations et les cargos pourront venir de nouveau à Sfax sans danger.

Activité aérienne à Bizerte
Photo de M. P. Jarrige
 

Photo de M. P. Jarrige

Photo de M. P. Jarrige

  A SUIVRE  




PARADIS
Par M. Hugues Jolivet



         L'attrait du Paradis, Dieu l'a donné à l'homme.
         Adam et sa compagne y vécurent en paix
         Avant d'être tentés et de croquer la pomme.
         Ils en furent chassés. Le malheur nous frappait !

         Et depuis la Genèse jusqu'au siècle présent,
         Chaque âme est en recherche du Paradis perdu.
         Pour certaine, quelque dieu qui lui fasse présent
         D'un bonheur temporel dont elle est éperdue.

         Le bonheur a un coût, minime ou excessif,
         Selon le Paradis vers lequel elle aspire.
         Parfois pour l'obtenir, certains sont agressifs
         Se comportent en sauvages, sont capables du pire,

         Dans les cas d'addiction aux produits stupéfiants.
         L'accès au Paradis purement artificiel
         Est de courte durée, l'effet se raréfiant,
         Les plongent en Enfer, les éloignent du Ciel.

         Pour le bonheur du riche, le Paradis Fiscal
         Protège son trésor qui comble tous ses rêves
         Lorsqu'il se transforme en Paradis Tropical !
         Mais s'il est découvert, joie du Fisc qui le grève !

         Il est pour un sportif, Paradis éphémère.
         Pour un champion du monde, médaillé olympique,
         Le bonheur est immense, c'est une joie plénière,
         Béatitude céleste, divine thérapeutique !

         Les plaisirs de la vie, l'accès au septième ciel,
         Concrétisent pour certains le Paradis Terrestre.
         Le retour au concret, quotidien démentiel,
         Annihile leurs rêves et les place sous séquestre !

         Car le vrai Paradis, quelles que soient les croyances,
         N'existe pas sur terre mais dans un monde meilleur.
         Il est le don d'un Dieu qui, dans sa bienveillance,
         Y accueille les âmes qui oeuvrent pour ce bonheur !

Hugues Jolivet             
8 février 2015             
 
 







LA PUB Á BÔNE     (3)
Envoyé par M. Charles Ciantar, 2014






















































































'' l' Histoire de France''
Envoyé par M. Louis Albertelli

Quand la censure conduit à taire le Crime
et à trahir notre Mémoire nationale…

        En écoutant cette vidéo...
        https://www.youtube.com/watch?v=PTqcf8OiJ34

        ... Je me suis souvenu de ces paroles d’instituteurs ''glanées'' dans mes classes primaires des écoles de la République... ces paroles de nos maîtres, qui nous enseignaient '' l' Histoire de France''...

        Non, pas cette ''histoire'' actuelle, tronquée, par nos ‘’bien-pensants’’ de gouvernements successifs… ceux, qui ont eu le souci prévenant de ‘’camoufler’’ certains ‘’crimes d’Etat’’ ou de plaire aux immigrés accueillis en France ; parfois sous le prétexte honteux que notre Histoire de France risquerait de les ''traumatiser''... L’Histoire d’un pays est-elle faite pour sensibiliser la majorité de ses générations de citoyens sur le chemin parcouru par celles-ci, ou bien doit-elle être une ’’histoire arrangée’’, dans le but de ne pas ‘’déranger’’ des minorités d’étrangers (arrivant en France pour y trouver asile : travailleurs ou chômeurs) ?...

        ...En écoutant cette vidéo, je me dis, aujourd'hui, avec le recul des années vécues, que l’Education nationale française nous avait communiqué, dans ses écoles, une '' Histoire Vraie’’ de la France… une Patrie relativement nouvelle pour ma famille et moi-même, né en Algérie, petit-fils d'ouvriers Italien et Espagnol!… Leur condition misérable, les avaient ‘’poussés plus au Sud’’, comme beaucoup d’autres. Ils entraient, ainsi, dans une participation modeste à ’’l’Histoire’’ de la France'', dont ils se sentaient citoyens. Car, ces immigrés, j’en atteste, n’avaient aucune raison de vouloir ignorer les faits d’une Histoire de France, pouvant choquer leur vie passée dans leur Patrie d’origine : et les hautes œuvres ou celles plus critiquables jalonnant des siècles de la Patrie France, étaient devenus ‘’leur Histoire réelle’’ : d’autant, que les faits essentiels de cette Histoire se recoupaient avec ceux vécus dans des pays, autrefois belligérants ou pas, d'Europe ou d'ailleurs...

        Partiellement, cette Histoire de France devenait parfois un exemple, une promesse : notamment dans notre entreprise de réussite et d’intégration honorable de ma famille… même si nous ‘’encaissions’’, comme un défi, les sobriquets de ‘’’macaroni’’ ou ’’caracoles’’, brocardés sur le chemin, qui devait conduire ‘’plus haut’’. Ainsi, ma famille, comme d’autres, participait aux joies et aux peines, aux victoires et aux défaites de notre nouvelle Patrie d'adoption... Et l’écoute des parents, des instituteurs, nous assurait que nous étions, aussi, ‘’acteurs’’ dans cette ''Histoire'' (certains blessés de guerre témoignant, d’autres n’étant plus là…) Je n'avais donc, moi-même, aucun doute sur cette réalité de notre Histoire, de cette suite d'événements séculaires, recoupés par l’Histoire d’autres pays, dont les plus récents aboutissaient partiellement, à ''l'histoire de ma famille''... Et, même si des historiens d'alors pouvaient toujours rectifier certains détails de cette ''Histoire de France'', la ciseler, en y apportant quelques interprétations, quelques précisions, qui pouvaient la rendre encore plus ‘’Vraie’’, ''L'essentiel était conté'' et pouvait être débattu contradictoirement...

        Aujourd’hui, pourtant, je doute de voir rétablir la Vérité de notre ’’Histoire de France’’ : plus d’un demi-siècle après la ‘’liquidation’’ de l’Algérie Française par Charles De Gaulle, une censure politique déshonore cette Vérité de l’Histoire de France et la mémoire des Français d’Algérie, de toute confession, encore vivants…

        Cette censure évidente se trouve principalement pratiquée sur les faits relatifs à cette ‘’liquidation’’ de l’Algérie Française…Et plus de cinquante ans après ces événements, les différents gouvernants, qui se sont succédés dans notre pays, continuent de refuser de faire la lumière sur la trahison et les crimes d’Etat, commis par Charles De Gaulle, alors Président de la République ?.. Certaines archives de l’Algérie Française sont, toujours maintenues ’’secrètes’’(les ‘’censeurs de l’Histoire’’ n’attendent-ils pas la disparition totale des ‘’témoins’’ ?…)

        Pourtant, dans leur grande majorité, les Français connaissent cette mensongère trahison de De Gaulle : les ‘’Accords d’Evian’’ (tenus secrets un temps) n’en sont-ils pas la preuve tangible ?… Et son crime d’Etat prends la dimension d’un crime contre l’Humanité : De Gaulle n’a-t-il pas ordonné à notre Armée de désarmer et d’abandonner plus de 150.000 fidèles Harkis, soldats de France, aux couteaux des tueurs du FLN?... N’a-t-il pas agi de même, à l’égard des autres Français d’Algérie, notamment durant l’année 1962 (les massacres et enlèvements du 5 juillet à Oran en témoignent) ?… Des centaines de milliers de morts ont été dénombrés par l’armée française, cette année-là !...

        Aujourd'hui, pour notre malheur, ces gouvernants, continuent de ''défigurer’’ par omissions, la ''Vraie Histoire'' de notre Patrie ... Cette censure, pratiquée à propos de l’Histoire de l’Algérie Française, s’est généralisée comme un ‘’héritage du gaullisme’’ : ainsi le repentir honteux, le désir de plaire, que certains veulent offrir aux immigrés, conduit à la censure de faits historiques (parfois sous le prétexte de nécessité ‘’d’alléger’’ les programmes d’étude)

        Notre Histoire de France est une réalité, qui ne devrait souffrir ni de censure, ni de maquillage politique : en faisant disparaître des pans entiers de l’Histoire de France, certains gouvernant, continuent de participer à la trahison de notre Mémoire nationale. Au point que, si nous n'arrêtons pas ce sabotage d'Etat, notre ''Marianne'' vitriolée, défigurée, méconnaissable, finira bien par devoir se ''voiler''!...

Louis ALBERTELLI

Le Corse et le Breton
Envoyé Par Annie

                Une petite blague légère, qui fait du bien par les temps qui courent Ils sont quand même forts ces Bretons.
                Dans un club de violonistes deux musiciens bavardent. Un Corse et un Breton. Tous les deux sont fiers de leur talent.
                Le Corse dit :
                - La semaine dernière j'ai joué un concerto dans la Cathédrale d'Ajaccio, devant 6 000 personnes.
                Tu vas pas me croire, mais j'ai tellement bien joué que j'ai fait pleurer la statue de la Sainte Vierge ....
                Perplexe, le Breton hoche la tête, et dit :
                - Moi, hier, à la cathédrale de Brest, j'ai joué devant plus de 10 000 personnes, tu vas pas me croire mais à un moment, j'ai vu Jésus se décrocher de la croix et venir vers moi.
                Je me suis arrêté de jouer, et dans un silence de mort, il m'a dit :
                - Mon fils, j'espère que tu connais bien ta partition !
                Surpris je lui dis :
                - Seigneur, je la connais ma partition, pourquoi tu me dis ça ?
                Et il m'a répondu :
                - Parce que la semaine dernière, à la cathédrale d'Ajaccio, un petit Corse prétentieux a tellement mal joué qu'il a fait pleurer ma mère."


Vous avez dit : Censure.....
Envoyé par M. Christian Migliaccio
« Cimetières chrétiens » : BFMTV se censure
             http://www.ndf.fr/nos-breves/19-02-2015/cimetieres-chretiens-bfmtv-se-censure
             A 8h18 jeudi matin, la chaîne d’informations en continu parle de « cimetières chrétiens » lorsqu’elle comptabilise les profanations enregistrées en 2014 :

             A 13h09, elle ne parle plus que de « cimetières municipaux » :
             Il ne faudrait pas que le grand public relativise l’antisémitisme qui, paraît-il, déferle sur la France, et prenne conscience de la christianophobie ambiante, quand même !

            Les cimetières dits "chrétiens" deviennent des cimetières municipaux parce qu'ils accueillent toutes les religions tandis que les autres cimetières sont des cimetières communautaistes qui n'acceuillent pas les autres religions et ils ont droit à des égardd très particuliers, ils deviennent privés aux frais de l'état. 
             Donc 206 cimetières chrétiens profanés ne sont qu'un "détail" pour l'Etat et les "Merdias" à sa solde qui au coup de sifflet se censurent. Le mot Chrétien les révulse jusqu’à insulter les morts.

             ELLE EST BELLE LA FRANCE AVEC SA LAÏCITE Á DEUX VITESSES !


Face à une dictature matérialiste,
athéiste et mondialiste

Envoyé Par CIVITAS

http://www.civitas-institut.com/content/view/1242/1/
        Après la chasse aux crèches de Noël, les fondamentalistes de la “Libre Pensée” s’en prennent aux statues de la Sainte Vierge. L’association la Libre Pensée de Haute-Savoie avait intenté une action contre l’installation en août 2011 d’une statue de la Sainte Vierge dans le parc municipal de la commune de Publier. Magnifique, Notre-Dame-du-Léman posait son regard bienveillant, du haut du village de 6.500 habitants, sur le Léman. Gaston Lacroix, courageux maire de Publier, avait toujours refusé de céder aux intimidations des fondamentalistes laïques. Mais le Tribunal administratif de Grenoble, saisi par les laïcistes, vient d’ordonner le déménagement de la statue.

        « La question de l’existence ou non de Dieu n’est pas de la compétence d’un maire ni de quelconque élu. », s’est réjoui José Goëmans à qui on doit cet acharnement antichrétien dans cette petite localité. Le maire Gaston Lacroix, lui, continue de souligner l’évidence. « De nos jours, la France ne sait plus où elle habite. On assiste à une perte de repères. (...) cette statue est un repère. (...) Il n’y a pas un sommet où on ne trouve pas une croix ou une Vierge. Beaucoup ont été édifiées après 1905 ! », a-t-il déclaré à France 3.

        Ce fait local traduit l’état d’esprit qui règne aujourd’hui en France et qui s’est renforcé avec “l’affaire Charlie Hebdo”. La République hait Dieu. La République sait néanmoins que l’homme ne peut vivre sans religion. La République veut donc imposer la laïcité comme religion de substitution. Dans un scénario digne d’Aldous Huxley ou de Georges Orwell, la République commande à la population de répéter l’incantation “Je suis Charlie”, à l’école ou au travail, sous peine d’être dénoncé comme un déviant. Chacun est sommé d’accepter le blasphème, de tolérer la profanation, de sourire du sacrilège. Sauf lorsque le “sacrilège” vise un dogme de la laïcité républicaine. Là, instantanément, la fameuse liberté d’expression fait place au bras répressif de l’ogre républicain et de sa police de la pensée.

        Durant des mois de manifestations contre la loi Taubira, comme tant d’autres, nous avons dénoncé la “dictature socialiste”. Le terme était impropre. Il s’agit d’une dictature matérialiste, athéiste et mondialiste. Le socialisme français en est simplement un exécutant plus dogmatique et zélé que d’autres. La théorie du genre prescrite de force à l’école ou les ambitions de légaliser l’euthanasie n’en sont que des illustrations parmi d’autres.

        Une fois de plus, Civitas rappelle ces mots de Jean Jaurès : « Nos adversaires ont-ils opposé doctrine à doctrine, idéal à idéal ? Ont-ils eu le courage de dresser contre la pensée de la Révolution, l’entière pensée catholique, de réclamer pour le Dieu de la révélation chrétienne, le droit non seulement d’inspirer et de guider la société spirituelle, mais de façonner la société civile ? Non, ils se sont dérobés, ils ont chicané sur des détails d’organisation. Ils n’ont pas affirmé nettement le principe même qui est comme l’âme de l’Eglise ».

        J’appelle tous ceux qui refusent de se dérober plus longtemps à rejoindre Civitas sous l’étendard du Christ-Roi. Serrons les rangs pour affronter les temps d’épreuves.
Alain Escada, président de Civitas

Vision d'avenir...
Envoyé par M. Robert Puig
             Bien entendu chacun d'entre-nous est libre d'anticiper sur n'importe quel sujet. D'avoir sa vision ou sa prémonition du futur. C'est le propre de l'imagination de " deviner " dans sa boule de cristal ce que pourrait être la France demain, dans un effort intellectuel démesuré ou parfois simplement par l'observation de ce que nous proposent les socialistes et l'Education Nationale. Quel regard porter sur ce gouvernement qui veut imposer au monde scolaire les normes que sont le nouvel emploi du temps ; le laxisme des notations et ce genre dont Hamon a changé le nom ? Un acte de destruction et de la déstructuration de l'esprit de la jeunesse française dès son plus jeune âge, depuis la maternelle, et une déculturation de l'éveil de l'intelligence pour un égalitarisme social robotisé.
             Qui veut cela ? Le relativisme du président de la République, clanique et socialiste, dont la règle première est l'abandon du socle moral et intellectuel qui a construit le pays, pour un relâchement des mœurs, de la morale et de l'identité ; pour oblitérer l'Histoire au profit d'une aventure beaucoup plus immorale qu'amorale. Est-ce l'impression de mon imaginaire ? Non, car le relativisme impose ses normes qui se veulent " libératrices " de l'humain mais souhaitent surtout formater la jeunesse à l'indécision de son sexe ; au doute de ses capacités intellectuelles et au laxisme de son avenir en lui interdisant son désir d'action et de réussite.

             C'est ce qui est le plus grave avec la nomination de Najat Vallaud-Belkacem... ou Claudine, ( ?), son prénom français, à un poste de responsabilité aussi important. C'est qu'une partie de la population française va se sentir exclue de ce système d'éducation socialiste ! Une partie des français d'origine chrétienne mais aussi une partie, sinon tous les musulmans de France allergiques la théorie du genre et sévères sur l'éducation de leurs enfants, dans le respect d'une religion qui différencie d'une façon quasi brutale le masculin du féminin.

             Elle risque, cette partie du peuple de France de se tourner vers une éducation plus traditionnelle : celles des écoles coranique ! Avec des conséquences dangereuses pour la stabilité de nos institutions. Des familles musulmanes, parfaitement intégrées dans les règles de la civilisation occidentale, mais rejetant des normes contraires à leurs principes religieux modérés se tourneront vers le communautarisme le plus intransigeant, renieront le civisme européen et français pour adhérer aux règles fondamentalistes les plus virulentes et les plus opposées à la liberté, et à l'instruction des femmes.

             Il est indéniable que cette décision du chef de l'Etat de nommer une personne issue de l'immigration à une telle charge - une belle avancée de l'intégration sur le plan théorique - devient un danger pour le futur : c'est cette vision d'avenir que j'ai de la France.

             En effet, comment une femme politique d'origine maghrébine, élevée dans le respect des lois de la République peut-elle souscrire et faire appliquer la théorie du genre ; l'ABCD dans les écoles et le mariage pour tous à notre société, alors que sa propre religion est si stricte sur ces sujets ?

             Il semble que son action appartienne à un plan ; un projet insidieux ; une pensée qui nous dépasse mais qui souhaite entraîner les musulmans de France dans les griffes du communautarisme et les pousser vers d'autres valeurs que celles de la République. Par leur grand nombre, transformer la République de demain en un Khalifat ;

             Est-ce irréel cette vision futuriste ?

             Pardonnez-moi, mais l'imagination, le mythique ; l'illusion, c'est inventer, créer ! Alors j'imagine, je dessine en rouge un futur... car l'Etat socialiste est laxiste et aveugle.

             Archimède n'aurait jamais poussé son " Euréka ! " s'il ne s'était pas baigné. Newton n'aurait pas inventé le théorème de la gravitation sans la pomme tombée de l'arbre !

             Ils ont eu l'intelligence et la vision d'autre chose, parce que l'imagination peut être rêve ou cauchemar ; exploit ou drame.
             C'est l'apologie d'un thème défendant une idée vraie ou fausse.

             C'est la chimère, la fiction, la fable ou le mirage.
             C'est donner au monde ; à la vie ; à l'amour, une interprétation ou parfois il arrive de se tromper.

             Hélas, aujourd'hui ! La vision de l'avenir de la France par les socialistes à travers l'Education nationale ne présage-t-elle pas l'acceptation d'un cauchemar ou d'un drame ? Ils se trompent !

             C'est l'envahissement par un Islam sectaire et radical de notre territoire. C'est la prise du pouvoir de l'Orient sur notre sol, à cause de la présence " d'agents doubles " qui, à travers le relativisme socialiste, préparent le rejet de la chrétienté et notre fin d'Occident ?
Robert Charles PUIG / septembre 2014       


Téléphoner depuis l'Enfer
Envoyé par Eliane
                            Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Vladimir Poutine meurent en même temps et se retrouvent en enfer.
              A leur arrivée, ils repèrent un téléphone et immédiatement demandent quelle en est l'utilité.
              Le diable leur dit qu'il peut être utilisé pour appeler la terre dans des circonstances exceptionnelles.
              Considérant tous les trois que les circonstances sont exceptionnelles car ils n'ont pas eu le temps de régler tous leurs problèmes, ils décident de demander s'ils peuvent s'en servir.
              Poutine demande donc d'appeler la Russie, il parle pendant 5 minutes et le diable lui dit qu'il lui doit 1 million de Roubles.
              Poutine fait un chèque.
              ANGELA MERKEL demande donc à son tour d'appeler l'Allemagne.Elle parle pendant 20 minutes et le diable lui demande 6 millions dEUR.
              Elle paye cash.
              Nicolas Sarkozy à son tour prend le téléphone,appelle la France et parle pendant 4 heures.
              A la fin de l'appel le diable lui dit qu'il doit 5 euros.
              Quand Poutine entend cela il rentre dans une rage épouvantable et demande au diable pour quelle raison Sarkozy est traité de manière préférentielle.
              Le diable sourit et lui dit que depuis que François Hollande est devenu président, la France est devenue un enfer et que c'est donc un appel local.


Lettre à un ami non-juif
Envoyé par M. Hugues Jolivet
 L’Arche 19/01/2015       http://larchemag.fr/1417/lettre-a-un-ami-non-juif/

             Après les assassinats antisémites de la Porte de Vincennes, la médiatisation de la « peur » des Juifs français et leur souhait de quitter leur pays, plusieurs amis non-juifs m’ont envoyé ce message affectueux : « Restez ».
             Au lendemain des mobilisations du dimanche 11 janvier, voici ce que je leur ai répondu :

             — « Salut vieux frère,
             Bien sûr que nous allons rester chez nous, en France. La France est notre pays. Les Juifs se sont battus en masse pour elle à chaque guerre. Ils lui ont donné 12 prix Nobel, des savants, des écrivains, des chefs de gouvernement, des poètes et même des humoristes. Ma famille est parisienne depuis 1731, et même aux pires heures nous sommes restés en France. Nous nous sommes toujours battus pour elle et ses valeurs. Deux de mes grands oncles sont morts au champ d’honneur en 1940 et en 1944. A 18 ans, mon grand père fut en 1918, un des plus jeunes médaillés militaires. Je suis la sixième génération de ma famille à être décoré de la Légion d’honneur et ceci sans discontinuer. Of?cier de réserve parachutiste, j’ai la France et la défense de la République chevillées au corps comme tu le sais.

              Alors, pourquoi donc, un tel malaise, chez les Français juifs?
             Depuis octobre 2000, la population française n’a plus été solidaire des Juifs français, d’abord insultés, puis menacés et en?n assassinés dans leur pays. Ils ont le sentiment d’avoir été abandonnés par elle. François Hollande et Manuel Valls ont été bien seuls pour leur défense. Après la tuerie à l’école juive de Toulouse, il y a moins de trois ans, nous n’étions que 10.000 à dé?ler dans Paris et en très très grande majorité Juifs. Nous nous sommes sentis bien seuls. Où se trouvaient-ils, les 3,7 millions de Français d’hier ? C’est vrai, on n’avait assassiné que des parachutistes, et des enfants dans une cour d’école juive !!! On avait tué trois enfants à bout portant, pour le simple fait qu’ils étaient Juifs. Où étais-tu, toi le vieux frère? Pas dans la rue avec moi en tous cas.
              Et cet été quand des hordes criaient sur cette même Place de la République « Mort aux Juifs », et brandissaient des drapeaux du Hamas, du Hezbollah et de Daesh, aux côtés du NPA et de la CGT, puis attaquaient en bandes organisées les synagogues de la rue de la Roquette et de Sarcelles, où étaient les Français de « Je suis Charlie » ? Beaucoup d’entre eux, sourds à la clameur antisémite, critiquaient même l’interdiction pourtant légitime de ces manifestations. Et le 6 octobre 2000, quand pour la première fois depuis 1945 on a crié “Mort aux Juifs” dans les rues de Paris, où étais-tu ? Tu me disais : « c’est un épiphénomène ». Certains de nos amis m’expliquaient même à la lecture du Monde, que tout ceci était la faute d’Israël.

              Notre histoire nous a appris à être des “guetteurs” de la démocratie. Tu ne voulais pas lire “Les territoires perdus de la République” sous la direction d’Emmanuel Brenner que je t’avais donné en 2003. Tu n’es pas venu manifester avec moi, en 2006 pour Ilan Halimi et en 2012 en soutien aux enfants juifs de Toulouse. Pourtant tu te trouvais à mes côtés après les crimes de Copernic, de la rue des Rosiers, puis de la profanation de Carpentras. Pourquoi, durant ces 14 ans où je t’ai expliqué qu’un vent mauvais s’est levé sur notre pays, tu ne m’as pas cru ?

              Tu possèdes des circonstances atténuantes. Des journaux comme Le Monde, les dépêches de l’AFP, les journaux télévisés,certains hommes politiques, tous t’avaient expliqué pour quali?er la multiplication des agressions antisémites que : « les tensions intercommunautaires étaient liées aux évènements du Proche-Orient ». Pourquoi, les as-tu-cru eux et pas moi quand je te disais que cela n’avait rien à voir? J’avais beau te répéter que des islamistes radicalisaient une certaine jeunesse en leur enseignant la haine du Juif, des femmes, de la démocratie et de la liberté et que bientôt nous aurons des djihadistes français, tu ne m’entendais pas.

              Je sais que comme Manuel Valls tu penses que « la France sans les Juifs ne serait plus la France ». Tu as raison, mais pour cela, il va falloir te battre à nos côtés et cette fois-ci nous écouter quand on t’alerte.
             Donc, au combat l’ami. Rejoins-nous. Sinon la France risque de devenir « Judenfrei » comme l’est déjà le reste de l’Europe.
             Je t’embrasse fraternellement. »
François Heilbronn               
Professeur associé à Sciences-Po               



Le Français cet inconnu
(entretien recueillis par Fabrice Dutilleul, publié dans le quotidien Présent)
Envoyé par : Francephi diffusion
« Il est aberrant, voire ignoble à certains égards,
d’associer le progressisme au Bien,
ce que font malheureusement les gens de gauche »


Entretien avec Jean-Michel Thouvenin, auteur de Le Français cet inconnu aux éditions L’Æncre.

         Après un essai sur l’identité nationale, pourquoi ce livre et pourquoi cette forme ?
         Parce que si l’essai reste l’exercice le plus crédible de la dialectique, il n’offre que très peu de place à la fantaisie. Or, compte tenu de la morosité dans laquelle nous serions tentés de sombrer face aux impostures verbales – la gauchisation des mentalités – ou à la banalisation de l’opprobre, il m’a semblé opportun d’introduire un peu d’humour dans mon propos. L’ouvrage n’en demeure pas moins un réquisitoire serré contre tous ces outrecuidants qui se croient autorisés à changer la vie, et sacrifient la France sur l’autel de leur doctrine putride. Ce livre, c’est l’œil que le Français inconnu, qui survit malgré tout, jette sur une société altérée par des années d’avanies.

         Vous vous en prenez à vos adversaires traditionnels sans aucune concession…
         A qui la faute ? Il est patent que l’arrivée des socialistes au pouvoir a exacerbé mon aversion déjà vive pour cette engeance de donneurs de leçons. Le problème avec les gens de gauche, c’est qu’ils érigent leurs opinions et leurs sentiments en norme de conscience. Or, quand on se targue d’être un critère, on en vient immanquablement à éliminer ses opposants, et tous les moyens sont bons pour y parvenir. Le gouvernement actuel flirte d’un peu trop près avec la dictature… C’est pourquoi il a fait de patriotes chrétiens, dont je suis, des hors la loi de la république laïque. Je ne fais que me défendre.

         Ce livre est aussi une satire féroce des mœurs de notre temps…
         Raison pour laquelle j’évoquais en propos liminaires la « gauchisation des mentalités ». La politique est sortie de ses digues pour inonder tous les aspects de la vie quotidienne. D’où l’inversion des valeurs, l’accoutumance au mal, l’immunisation contre le vice institué et protégé par les lois. J’aborde à dessein beaucoup de domaines de société pour montrer à quel point les Français, victimes de la désinformation, du lavage de cerveau et de l’anesthésie de la conscience, ont perdu le sens commun. Je n’ai pas la prétention de développer tous ces thèmes, je montre simplement jusqu’où, à notre insu, nous en sommes rendus.

         Cela implique-t-il forcément d’évoquer le passé avec nostalgie ?
         Il est aberrant, voire ignoble à certains égards, d’associer le progressisme au Bien, ce que font malheureusement les gens de gauche. C’est peut-être un progrès pour eux de permettre aux homosexuels de se marier et demain d’adopter des enfants que l’on aura fabriqués en laboratoire ; pour moi, il s’agit d’une monstruosité. C’est sans doute un progrès pour eux de s’arracher à l’influence de l’Eglise (sans voir qu’ainsi on fait le jeu d’un Islam conquérant), ou de détruire la famille ; pour moi, c’est un pas de plus vers la mort.
         Enfin, on n’est pas forcément passéiste quand on se réfère aux valeurs d’hier, soit quand la France n’était pas encore déchristianisée. « A qui veut régénérer une société en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines » (Léon XIII). Or, à son origine, la France n’était ni sous influence socialo-marxiste, ni sous perfide et progressive colonisation islamiste.

         Vous ne craignez pas qu’on vous taxe de moraliste ?
         Je suis davantage un franc-tireur contre l’amoralisme qu’un adepte d’une éthique moralisatrice. Même si, bien sûr, je me réclame de ma foi.

         Ce qui vous met en butte à une part importante de l’opinion.
         Sans doute. Mais une faute n’est pas validée, ni cautionnée par le nombre de personnes qui la commettent. Quand des millions de gens font une bêtise, cela reste une bêtise, même si en démocratie, cela devient une loi.

Le Français cet inconnu de Jean-Michel Thouvenin, éditions L’Æncre, collection « À nouveau siècle, nouveaux enjeux ! », dirigée par Philippe Randa, 216 pages, 25 euros.
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Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

LA FRANCE DE MON ENFANCE

Par M.José CASTANO, Octobre 2014


« Adieu ma France... Tu n’es plus celle que j’ai connue, le pays du respect des valeurs, de l’hymne et du drapeau, le pays de la fierté d’être français. Adieu ma France des trafics en tous genres, du chômage, de l’islamisme, de la polygamie, du laxisme, de la permissivité, de la famille décomposée... Adieu ma France réduite à l’état d’urgence, ma France déconstruite, en guerre avec elle-même. Je veux, néanmoins, demeurer optimiste et croire en ton sursaut. Mais qui te sauvera ? »
(Général Marcel Bigeard)

       Mon enfance durant, je fus fier de ma France… Il était, par delà la Méditerranée, ce pays chatoyant qui me faisait rêver entre deux pages de géographie… Elle était ma Mère Patrie et, à l’instar de mes camarades de jeux, des Mohamed et des Levy, je ne voyais, je ne sentais que ce qui était beau dans son passé et son présent… Je voyais en rêvant une histoire chargée de gloires, de saints, de rois, de héros, de batailles gagnées et de défaites toujours glorieuses, d’un Empire qui rayonnait par-delà les mers.

       « Là-bas », avec mes camarades du cours moyen, nous vibrions pendant les leçons d’histoire. Nous encouragions de la voix, des mains et des pieds Vercingétorix et Jeanne d’Arc à bouter l’envahisseur hors de France. Subjugués par l’héroïsme de Bayard –le « Chevalier sans peur et sans reproche »- et les victoires de Napoléon, nous suffoquions de plaisir au récit de la bataille d’Austerlitz mais nous refusions de lire celles de Waterloo et de la retraite de Russie. En somme, j’étais fier de ma France avec ce que cela comporte d’aveuglement et je l’aimais du plus profond de mon être.

       Chrétiens, Juifs et Arabes, tous unis dans une même communion de pensées, nous étions prêts à nous battre pour elle, à nous faire tuer, à tout quitter pour elle. Nous ne savions pas ce qu’elle était exactement ; qu’importait ! Elle était tout ce qu’elle était et nous en assumions les laideurs comme les beautés ; c’était une réalité, une réalité matérielle, charnelle, spirituelle, indissociablement. Certes, je discernais bien déjà ce qu’il y avait de laid dans son histoire : L’inquisition et ses tortures… Les guerres de religion… La folie sanguinaire des révolutionnaires de 1789 et ceux de la Commune de Paris de 1792, l’institution de la Terreur et de la déchristianisation… mais cela ne comptait pas pour moi. Un enfant ne s’amuse pas à faire l’inventaire des imperfections de sa mère, morales et physiques. Elle est sa mère et, comme telle, sans défauts. Les connaissant, il les ignore. C’est le mystère de l’amour. <

       Il est difficile de ne vivre que d’espoir aussi bien que de souvenirs et de se réfugier dans les négations rectificatrices.

       Tout a débuté avec le désastre de 1940 et l’insignifiance médiatique de l’aide fournie par l’Armée d’Afrique pour la victoire finale. Puis il y eut la perte de l’Indochine, les désastres et les sacrifices d’une armée héroïque, l’abandon de nos Partisans, la trahison des communistes et leurs sabotages meurtriers. Il y eut aussi la mort de l’Algérie française, de celle de milliers de jeunes soldats, de milliers de Musulmans fidèles, de milliers de victimes innocentes offertes en holocauste pour satisfaire aux exigences d’une arithmétique de la terreur, des milliers d’arrestations arbitraires de patriotes français refusant d’abdiquer… et, au bout, l’exode et l’exil de tout un peuple.

       Nous sommes saouls de défaites, de reculs, d’abandons, de reniements, de capitulations : Nous sommes gorgés d’humiliations. Nous lâchons tout, nous abandonnons tout ce qui nous appartient… La France qui trahit, qui renie, qui abdique, qui brade, qui s’autoflagelle… La France qui renie son passé et ses valeurs chrétiennes.

       Alors, pour ne plus avoir honte, pour ne plus pleurer lorsqu’un Diên-Biên-Phu tombe sous les orgues de Staline, pour ne plus pleurer nos soldats décharnés de retour des camps de la mort lente d’un Vietminh transposé en djihadistes, pour ne plus pleurer les gorges tranchées, les corps mutilés au couteau et ceux déchiquetés par les bombes d’un FLN réincarné en EI, pour ne plus pleurer l’attente inhumaine d’un « disparu », pour ne plus pleurer sur la route d’un exil, pour ne plus pleurer des détenus politiques fidèles à l’honneur, pour ne plus pleurer des soldats trahis, victimes de politiciens véreux, nous avons décidé de fermer notre cœur à l’amour. Nous avons assez souffert, nous avons assez eu peur, nous avons assez baissé les yeux devant nos « vainqueurs » d’hier pour ne pas avoir à nous incliner devant ceux de demain et revivre les affres de la trahison, du terrorisme et de la guerre civile.

       Nous voyons que les idées généreuses favorisent la corruption, que la confiance que nous plaçons envers nos élus est bafouée, que la loi du plus fort est toujours la meilleure… Voici revenu le temps des imposteurs : Mensonges, tromperies incessantes, déclarations électorales jamais suivies d’effets, reniements, promesses non tenues… Dans les plis de leur écharpe tricolore, l’ambition, la vanité, l’orgueil, le profit, la bêtise. Scandales de tous les côtés, fripouilleries partout et à tous les niveaux de la hiérarchie… ce qui fit dire, déjà, à Montesquieu : « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ».

       Nous parle-t-on de Patrie ? Enseigne-t-on à nos écoliers ce qu’est la Patrie ? Ce qu’est la France ? Connaissent-ils seulement, ces écoliers, le premier couplet de La Marseillaise ? Qu’est-ce que la Patrie ? Dites-le-nous donc, Messieurs ! Une histoire ? Vous en rejetez la plus grande partie et les livres de nos étudiants ne sont qu’un ramassis de contre-vérités. On connaît à ce sujet le terrible et célèbre mot de Joseph de Maistre : « L’Histoire, depuis trois cents ans, n’est qu’une conspiration contre la vérité ». Quel idéal êtes-vous donc capables de proposer à notre jeunesse ? Albert Einstein avait raison de dire que « ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre »…

       Et vous, Giscard d'Estaing, (Mitterrand), Chirac, Sarkozy, Hollande, préoccupés comme vous l’êtes par votre maintien ou votre retour au pouvoir, qu’avez-vous fait de cette France que nous vous avons confiée ? Vous vous êtes comportés plus en « businessman » adeptes de « show-biz », qu’en chefs d’Etat ; vous avez institué le laxisme judiciaire, ouvert toutes grandes les vannes de l’immigration-invasion en prétendant que ce serait « une chance pour la France », la livrant ainsi aux hordes étrangères, aux voyous, aux islamistes, aux terroristes. Vous avez fait de nos banlieues où, jadis, il faisait bon vivre, des zones de non-droit où la terreur règne en maître, où la racaille manifeste ouvertement sa solidarité avec les terroristes islamistes.

       Vous nous avez tout enlevé, volonté, fierté, espoir, civisme, courage, patience, obéissance… Tout nous paraît vide. Nous n’avons plus en nous qu’une énorme lassitude et un extrême découragement. Dès lors, nous n’avons pas le droit d’aimer la chair de notre pays et nous ne voulons plus aimer son âme. Nous n’avons pas envie de mourir pour des idées suicidaires puisées dans les Ministères… donc nous n’avons plus envie de mourir pour la France sachant combien notre sacrifice sera vain.

       Au fil des générations, flanqués des médias qui vous soutiennent, vous n’avez eu de cesse de cultiver le mythe de la culpabilité nationale : Colonisation… Repentance… Soumission… ignorant, comme le disait Charles Péguy, « qu’il y a des contritions plus sales que les péchés ». Vous avez fait en sorte, lors de vos gouvernances, que notre France s’accuse elle-même et se déclare honteuse de son passé guerrier, impérialiste et colonialiste… et, aujourd’hui, elle n’est plus qu’une petite étoile dont le foyer s’est éteint progressivement. Ce qui subsiste encore à la place où elle éclairait n’est plus qu’un reflet dont nous pouvons désormais calculer la survivance…

       Et nous souffrons de la voir ainsi… Méconnaissable, libanisée, colonisée, livrée à l’intégrisme religieux, décérébrée, sans mémoire, convulsée et congestionnée, gangrenée par les syndicats, les associations adeptes de la tartufferie des droits de l’homme et de l’antiracisme, minée par l’insécurité, les émeutes, les grèves et le chômage, résignée à la stagnation, au recul, à la déchéance et à la fin. Oui, ma France, qui te sauvera ?
José CASTANO       
Petit fils d’immigrés espagnols       
e-mail : joseph.castano0508@orange.fr

« Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles »
(Shakespeare)

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L'AMOUR ET LA FOLIE
Histoire Envoyée par Vitus


       Les sages sont ces fous qui vivent sans folie
       Et qui n'aiment le vin que s'il déborde d'eau
       Leur vie partout pesée pèse comme un fléau
       Aucun n'en voit l'ennui, personne l'hallali.
       Il est un vieux proverbe oublié des mémoires
       Qui parlait de la route allant de Rabastens,
       Route déconseillée à nos homos sapiens,
       Pour finir à Gaillac, noyade en entonnoir.
       C'était le temps joyeux de l'amour en folie
       Le monde était rieur, les enfants innocents,
       Les hommes simplement étaient fiers de leur sang
       Jamais indifférents à leurs femmes polies.
       L'amour était folie, la folie toujours tendre
       Et c'est ce monde-là que je me meurs d'attendre.

       Vitus



Les clameurs se sont tues
Par M. Alain MAS

         Maintenant place à la réflexion objective et réaliste. Durant ces tragiques événements des mots ont été sur-employés, voire galvaudés : Liberté, Tolérance, Vivre ensemble.....

         D'autres ont été insuffisamment soulignés notamment le mot Respect. Et pourtant il mérite d'être intimement accolé au mot Liberté, quand on prend conscience que la Liberté des uns doit s'arrêter quand elle devient irrespectueuse de celle des autres, remettant ainsi gravement en cause celui de Fraternité.
         Tout est respectable à condition de ne pas sombrer dans l'outrance. D'autres mots : Abomination, Horreur....mais aussi Bravoure, Abnégation, Innocence, Indignation.

         Dix sept assassinats odieux, inconcevables, mettant des êtres humains au rang d'animaux sanguinaires ( en disant cela je manque de respect à l'égard des animaux, qu'ils me pardonnent !)
         Et pourtant, il convient de souligner ce manque de respect à l'égard de millions d'hommes et de femmes qui vénèrent le prophète Mahomet, comme d'autres religions vénèrent le Christ, Bouddha ou d'autres croyances tout aussi respectables.
         La trilogie des mots symboles de notre Patrie : Liberté, Egalité, Fraternité devrait être complétée par ceux de Respect, Tolérance, Fierté.

         On peut être libre d'aimer ou de ne pas aimer, mais quelque soit ce choix il est respectable là encore s'il ne devient pas outrancier.
         J'ai évoqué aussi les mots de Bravoure, Abnégation, Innocence.
         « Bravoure » de ces Forces de l'Ordre souvent vilipendées mais tellement efficaces dans l'action.
         «  Abnégation » de ceux qui ont risqué leur vie pour protéger celles des autres.
         « Innocence » de ceux lâchement assassinés pour avoir eu comme seul tort d'être là au mauvais moment face à des monstres.
         «  Indignation » lorsque nos croyances sont bafouées par des abjections de toutes natures.


         N'oublions pas non plus les proportions dans les crimes : dix-sept morts victimes de lâches assassins ; il y en avait au même moment des milliers, victimes innocentes de Daesh, Boko-aram et autres extrémistes, apologistes du crime, indignes d'être appelés êtres humains, monstres malfaisants qu'il faut combattre, ce qui justifie que l'Union sacrée manifestée le 11 janvier ne soit pas ponctuelle mais pérenne.
         Il faut vivre d'espoir.

Alain MAS



" Le privilège des vainqueurs "
De Monsieur Alain ALGUDO

          Les guerres se déclarent par la folie des hommes, les horreurs s'en suivent dans le déchirement des affrontements. C'est, paraît-il, le passage obligé pour combattre " le mal, " suivant le camp dans lequel on se trouve, mais personne ne connait la limite " du bien et du mal, " et " le bien " évidemment, invariablement, se situe chez le vainqueur. Celui-ci dénonce alors les méfaits du vaincu, et sa seule comptabilité macabre est dénoncée. Les terribles conséquences et les victimes provoquées par ceux qui représentent " le bien " sombrent dans l'oubli : ainsi on n'oubliera jamais, par exemple, le " Blitz " sur LONDRES, mais qui se rappelle des terribles bombardements sans communes mesures sur les villes Allemandes et la tragique nuit sur DRESDE où des dizaines de milliers de civils femmes, enfants, vieillards périrent sous les bombes au phosphore.
          Non, mon propos n'est pas là pour m'apitoyer, mais pour dénoncer l'invraisemblable mémoire courte de ces donneurs de leçons qui oublient qu'un innocent l'est dans un camp comme dans l'autre. Dénoncer les victimes de la barbarie Nazie pendant la dernière guerre mondiale ne doit pas occulter, comme c'est le cas actuellement, le livre noir du communisme et les innombrables victimes des goulags. Et les exemples foisonnent !

          La France avec l'Algérie Française c'était 2.700.000 kms carré, aujourd'hui avec ses 500.000 kms carré, résultat de la trahison par l'alliance Gaulo/FLN de 1962, la France n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ainsi, si dans nos cœurs le mot " vaincu " nous est inconnu, nous subissons le sort ce ceux que l'histoire a rejetés dans le camp des bannis, des mauvais. Tous les moyens sont bons, mais actuellement l'histoire bégaie nous replongeant dans le souvenir des horreurs que nous avons connues, sans qu'aucune comparaison ni allusion sur le sort qui était réservé à nos compatriotes ne soit évoqué.
          Circulez il n'y à rien à voir, rien à écouter, rien à redire, " le vent Gaulliste de l'histoire " est passé, mais le boomerang d'une victoire transformée en défaite entraine dans son trajet de retour le rouleau compresseur d'une invasion irréversible.

          Alors Messieurs les " horrifiés " par les décapitations de ces hordes barbaresques et de celle de ce malheureux randonneur Français en Algérie, pourquoi aujourd'hui êtes vous prosternés devant ces bourreaux que le gaullisme à mis au pourvoir en Algérie ? Quelques têtes qui tombent aujourd'hui sont-elles plus à dénoncer que les milliers de celles coupées par vos amis d'aujourd'hui et devant lesquels vous faites repentance ? Pourquoi pas dans cinquante ans, comme aujourd'hui, d'autres fripouilles ne viendront-elles pas adouber ces islamistes sanguinaires de " daesch ? "
          Et devant tout ces comportements, inutile de penser une seule seconde que l'on essaiera de réfléchir pour situer l'origine du mal ; non, l'affabulateur est devenu un mythe incontournable auquel même ceux que l'on croyait les meilleurs d'entre nous font allégeance, ou excusent et comprennent certains ralliements alors que notre intransigeance, quand il s'agit de ce bourreau, devrait être totale. Il n'y a pas de circonstances atténuantes, un assassin reste un assassin surtout quand il y a préméditation et complicité active dans l'exécution des crimes.
          La France s'est donnée un " héros " de référence générale et ce n'est pas Jean MOULIN, Georges BIDAULT, Pierre BROSSOLETTE ou tout autre des nombreux combattants de l'ombre sur le sol National occupé ; non, ils ont choisi le fugueur de LONDRES et de BADEN BADEN, le bradeur de l'Empire Français.
          Exit les grands officiers généraux, JUIN, LECLERC , GIRAUD, KOENIG,WEYGAND , entre autres, seul subsiste dans la mémoire collective de référence le comploteur de LONDRES et de COLOMBEY, le père de la sanglante " épuration " de 1945 où tant d'innocents moururent par les mains de ses amis de circonstance communistes.
          Il est le " vainqueur " d'une guerre qu'il n'a pas faite, ou à distance, les chefs alliés ne s'étant pas trompés sur sa dangerosité le méprisaient ouvertement, CHURCHILL étant son " meilleur ennemi " ne l'avertissant même pas de la date du débarquement de Normandie.

          Mais voilà… " Paris libéré ", le danger écarté, il s'est précipité sur les Champs Elysées et les Français en ont fait un sauveur aussi rapidement qu'ils avaient oublié celui qu'ils acclamaient avec autant de ferveur peu auparavant, le Maréchal PETAIN !
          Ainsi il est l'exemple type surfait du vainqueur sans tâche et sans reproche, les victimes de ses agissements restant invariablement aujourd'hui les responsables de leur malheur.

          Quant à la participation aujourd'hui de certains " jeunes " aux côtés des égorgeurs islamistes, nous, expatriés de nos départements Français d'Algérie, nous pouvons en parler en connaissance de cause, ils ne sont en effet que les descendants de nos porteurs de valises et autres traitres comme les Maillot et Cie, glorifiés aujourd'hui en Algérie ; et ne désespérons pas, pour ces traîtres d'un autre genre visant notre civilisation, un Président de la République Française viendra certainement un jour honorer leur mémoire comme l'a fait dernièrement à Alger " le Casanova de l'Elysée ! "
          Comment de tels agissements défaitistes ne peuvent-ils pas encourager le dévoiement au sein d'une certaine jeunesse dans une société où tous les repères des valeurs nationales tombent dans le caniveau.
          Aujourd'hui certains " se font la main " en s'entrainant au loin, mais déjà les mêmes exécuteurs de retour sont en place, demain ils seront les forces directrices de cette armée dont les troupes débarquent sur les côtes du sud de l'Europe et à qui il ne manquera plus que treillis et Kalachnikov !

          A VERITAS, avec nos mises en garde, nous avons aussi un message d'espoir à véhiculer, certes nous avons perdu une bataille, celle qui nous a privé de notre pays, mais devons nous pour cela baisser les bras en laissant la place libre à la calomnie, au mensonge et alors, en même temps, perdre définitivement notre âme en restant silencieux devant l'occultation médiatique de l'imminence du danger ?

          Alors ne désespérons pas car les évènements aujourd'hui se précipitent, la raison, la logique finiront par l'emporter. Face à l'état catastrophique de la situation actuelle dans notre pays perdu, prouvons, en continuant ce combat pour la vérité, que nous étions, malgré tout là bas, les acteurs d'une merveilleuse aventure qui généra " un Paradis lumineux ! " Cette page d'histoire, aujourd'hui tournée, restera une victoire, celle remportée contre le néant d'un pays qui n'existait pas, et qui aujourd'hui sombre dans l'anarchie, la corruption, la saleté, l'insécurité et le sauve qui peut ; situation dénoncée sans retenue par la presse Algérienne et curieusement complètement occultée par les médias Français.

Pour conclure, nous laissons à ces complices de la trahison, philosophes de l'échec, à ces ignares générateurs de misère humaine, insulteurs d'une œuvre merveilleuse, le soin d'analyser, en l'occurrence, cette " victoire " du bien contre " le mal " puisqu'ils détiennent contre notre belle Algérie Française le " privilège des vainqueurs !
Alain ALGUDO          
le 22 Novembre 2014


Terreur islamiste :
Daesh et Hamas, les deux visages du califat

(entretien recueillis par Fabrice Dutilleul)
Envoyé par : Francephi diffusion
« Il y a des milliers de Jihadistes potentiels ou dormants en France. Pour 1 000 partis en Syrie, combien sont partis ailleurs ?
Combien ne sont pas partis ? Comment les gérer ? »

Entretien avec Gilles Falavigna et Marc Brzustowski, auteur, de Daesh et Hamas, les deux visages du Califat, Éditions Dualpha.

         Votre ouvrage recoupe une actualité sanglante…
         Nous sommes en guerre, mais elle n’a pas commencé avec les attentats de Paris. Ce n’en est que la tragique confirmation. Bien sûr, l’attentat contre Charlie hebdo est une attaque contre la liberté d’expression. C’est une attaque contre nos valeurs. Elle était tapie dans l’ombre depuis l’affaire des caricatures, l’assassinat de Théo Van Gogh, aux Pays-Bas, les Fatwas contre Robert Redeker et, plus anciennes, contre Salman Rushdie. Mais ce qui compte, maintenant, est de comprendre les motivations des jihadistes, l’expression protéiforme de leur ciblage. « L’apartheid français » concédé par Manuel Valls fausse complètement le message des mesures de fermeté pourtant annoncées. Le « tout est pardonné » des survivants ne vaut guère mieux. Avec cet attentat, tous les journalistes devront, qu’ils le veuillent ou non, garder en mémoire la menace d’être une cible et consciemment ou non, ils lisseront leur propos.
          La manipulation des médias serait donc un des facteurs-clé de l’islamisation de la France et de l’Occident ?
         Oui, le « politiquement correct », c’est « Nous sommes Charlie » qui devient, ensuite « Pas d’amalgame ». Par ce subterfuge, on s’interdit l’analyse qui commence par s’intéresser aux sources auxquelles puisent les terroristes islamistes et les marges « d’empathie » ou de compréhension qu’ils se sont constitués, par la conquête de certains esprits, au moment-même d’agir.
          Dans Daesh et Hamas, les deux visages du califat, vous expliquez les événements du Moyen-Orient, entre autres par la concurrence entre Daesh et Al-Qaïda…
         La suprématie de Daesh en Syrie rendait obligatoire des coups d’éclat d’Al Qaïda et c’est bien ce qui s’est passé à Paris. Cette surenchère dans la complémentarité des rôles est patente, dans les revendications et cibles de Coulibaly (une stagiaire de la police et l’HyperCacher de la Porte de Vincennes, au nom de Daesh), à l’ombre des frères Kouachi, concentrés à « faire payer » son « blasphème » à l’équipe de Charlie, pour le compte d’Al Qaïda du Yémen et de la Péninsule arabique.
         Cette guerre n’est pas importée et ne vient pas de nulle part ou comme on veut nous le faire penser, serait l’œuvre de déséquilibrés ou d’extrémistes dévoyés. Elle est globale, civilisationnelle. Les mots ont un sens. Et mal nommer les choses est plus qu’ajouter au malheur du monde. Le théâtre des opérations de cette guerre est médiatique et juridique. C’est ce que nous tentons de démontrer dans notre livre et, malheureusement, l’actualité nous a donné raison.
          Quelle va être l’évolution de la menace terroriste ?
         Que la terreur soit grandissante est une évidence. L’asymétrie des conflits et des forces en présence engendre que le terroriste passe inaperçu, isolé. Les loups solitaires correspondent à la description trouvée dans les manuels des organisations islamistes, bien avant le 11 Septembre (dès les années 1990). Le sentiment d’insécurité développera l’insécurité et génèrera des émules au Djihad. Une multitude d’actes mineurs passe inaperçue et sape la société pour que la portée d’un acte majeur soit amplifiée. Il y a des milliers de Jihadistes potentiels ou dormants en France. Pour mille partis en Syrie, combien sont partis ailleurs ? Combien ne sont pas partis ? Comment les gérer ?
          Quel est le fond du problème ?
         De Paris à Washington, on nous exhorte à ne pas faire d’amalgame. L’erreur dans cette perception de l’Islam est de sous-estimer son ancrage juridique qui permet, qu’individuellement, un Musulman puisse être pacifiste et tout en étant, d’ailleurs, salafiste. Non, il ne s’agit pas de déséquilibrés à enfermer en HP pour quelques petites années et qui n’auront pas de procès. Mais cette réalité n’arrange pas le pouvoir !
          Comment traiter le problème ?
         D’abord par la reconnaissance et l’approfondissement de la connaissance de l’ennemi, d’une part. Il est urgent « d’appeler un chat un chat ». Ce sont les valeurs judéo-chrétiennes qui ont fait la grandeur de l’Occident. Alors un nouveau regard sur Israël peut être riche d’enseignements. Les citoyens de ce pays, cerné à 2 contre 100 par leurs ennemis sont plus en sécurité que nous le sommes en France. Les Juifs de France qui partent en masse l’ont bien compris. C’est aussi ce que réaliseront, peut-être, les Kurdes demain, si un autre conflit contre les milices chi’ites ne vient pas supplanter celui contre Daesh. Un retour précis sur les événements de Gaza et de Syrie en 2014, sur les parrains qui entretiennent ces mouvements – ce que propose cet ouvrage parce qu’ils sont intimement liés – permet cette analyse.
Daesh et Hamas, les deux visages du Califat, Gilles Falavigna et Marc Brzustowski, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 270 pages, 26 euros.
Commandez-le dès maintenant !
En vente sur http://www.francephi.com

Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soient indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

LIVRE D'OR de 1914-1918
des BÔNOIS et ALENTOURS

Par J.C. Stella et J.P. Bartolini

             Tous les morts de 1914-1918 enregistrés sur le Département de Bône méritaient un hommage qui nous avait été demandé et avec Jean Claude Stella nous l'avons mis en oeuvre.
             Jean Claude a effectué toutes les recherches et il continu. J'ai crée les pages nécessaires pour les villes ci-dessous et je viens d'ajouter Petit, Clauzel, Guelât Bou Sba, Héliopolis, des pages qui seront complétées plus tard par les tous actes d'état civil que nous pourrons obtenir.
             Vous, Lecteurs et Amis, vous pouvez nous aider. En effet, vous verrez que quelques fiches sont agrémentées de photos, et si par hasard vous avez des photos de ces morts ou de leurs tombes, nous serions heureux de pouvoir les insérer.
             De même si vous habitez près de Nécropoles où sont enterrés nos morts et si vous avez la possibilité de vous y rendre pour photographier des tombes concernées ou des ossuaires, nous vous en serons très reconnaissant.
             Ce travail fait pour Bône, Aïn-Mokra, Bugeaud, Duvivier, Duzerville, Herbillon, Kellermann, Milesimo, Mondovi, Morris, Nechmeya, Penthièvre, Randon, Kellermann et Millesimo, va être fait pour d'autres communes de la région de Bône.
POUR VISITER le "LIVRE D'OR des BÔNOIS de 1914-1918" et ceux des villages alentours :
CLIQUER sur ces adresses : Pour Bône:
http://www.livredor-bonois.net

             Le site officiel de l'Etat a été d'une très grande utilité et nous en remercions ceux qui l'entretiennent ainsi que le ministère des Anciens Combattants qui m'a octroyé la licence parce que le site est à but non lucratif et n'est lié à aucun organisme lucratif, seule la mémoire compte :                          J.C. Stella et J.P.Bartolini.
 

NOUVELLES de LÁ-BAS
Envoyées d'Algérie

Le calvaire des retraités à Guelma
Envoyé par Roland
http://www.liberte-algerie.com/est/le-calvaire-des-retraites-a-guelma-214984

liberte-algerie.com : le 03-02-2015 l Par : H.B.

          La situation empire au fil du temps car aucune solution n'a été apportée par Algérie Poste pour atténuer les vicissitudes endurées par les milliers de retraités qui se déplacent pour empocher leur pension virée le 26 de chaque mois au niveau de la wilaya de Guelma.

           Cette journée censée être bénie, est cependant appréhendée, voire redoutée par les ayants droit car avant le lever du jour, les bureaux de poste sont assiégés par une foule compacte de vieilles personnes impatientes de retirer leur argent. En dépit de l'existence de recettes et agences postales au centre-ville, dans les quartiers de la Maouna, Agabi, Oued-Maïz, Emir Abdelkader, frères Rahabi, Aïn-Defla et Fougerolle, le chef-lieu de wilaya est confronté à ce phénomène récurrent qui offre un spectacle affligeant ! En effet, ces personnes du troisième âge sont malmenées, épuisées par une chaîne interminable devant les guichets et parfois les ordinateurs cessent de fonctionner faute de connexion avec le centre des chèques postaux d'Alger. Ces pannes récurrentes sont devenues banales et chacun prend son mal en patience car les jérémiades et les réclamations n'ont aucun écho auprès des préposés qui subissent stoïquement ces aléas et ces perturbations. Ce mercredi, nous avons effectué une virée à la recette principale d'Algérie Poste et nous avons été frappés par la présence de centaines de personnes alignées dans cinq chaînes et il est impossible de se frayer un petit passage dans ce hall submergé d'usagers impatients d'empocher leur maigre pension. Pour des raisons inexpliquées les quelques bancs destinés aux handicapés et aux malades ont mystérieusement disparu et les septuagénaires et octogénaires sont contraints à une station debout durant des heures ! Ammi Ali, retraité de l'éducation nationale, exprime sa colère : “Les responsables d’Algérie Poste n'ont aucun respect pour le troisième âge ! A la faveur d'une épuisante carrière, nous sommes ballottés et malmenés lorsque nous venons toucher notre maigre pension. C'est honteux de la part d’Algérie Poste qui n'innove pas pour atténuer nos souffrances. Sous d'autres cieux, les retraités sont mieux traités par les pouvoirs publics car les cartes crédit remplacent le paiement en espèces et cette formule n'est pas appliquée chez nous !”.
          Comment tolérer cette cohue indescriptible où des usagers atteints de maladies chroniques, usés par le temps, par l'arthrose, le handicap et autres, sont livrés à eux-mêmes ? Un octogénaire visiblement à bout, nous apostrophe : “Nous souhaitons que la CNR comprenne une bonne fois pour toutes que nous avons droit au respect dû à notre âge ! Il est vital que les virements soient opérés auprès des banques pour soulager Algérie Poste qui croule sous le nombre impressionnant des retraités ! Les distributeurs automatiques de billets de banque doivent être multipliés et installés dans des lieux publics sécurisés pour dégorger les bureaux de poste et répondre aux attentes légitimes des usagers ! Dernièrement, un ancien cadre de l'éducation nationale, a rendu son dernier soupir devant un guichet à cause d'un AVC ! Des cas d'évanouissements et de malaises sont fréquents lors du paiement des retraités !”.
          Les pouvoirs publics sont interpellés pour améliorer et revoir ce mode de virements.
H B

Un homme de 49 ans succombe à la grippe H1N1
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/un-homme-de-49-ans-succombe-a-la-grippe-h1n1-220320
liberte-algerie.com : le 20-02-2015        Par : DL
            Un homme de 49 ans, hospitalisé le 7 février dernier au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Sétif pour une forte fièvre, est décédé, lundi vers 11 h, des suites de sa maladie qui s’est avérée être la grippe H1N1. C’est ce que rapporte ce mardi l’APS, en citant responsable de la communication de la direction de wilaya de la santé (DSP). La même source indique que le défunt aurait contracté le virus de sous type H1N1 en Arabie Saoudite d’où il revenait après avoir effectué une Omra.
           Sétif n’est pas la seule wilaya touchée par ces cas de grippe H1N1. A Oran au moins trois décès ont été enregistrés depuis le début de l’année et dont la cause est la même maladie.

           Lire : Trois décès confirmés et un quatrième suspect

           NDLR:
La 'Omra représente un acte d'adoration obligatoire pour chaque musulman. Ce n'est pas la première fois que la Mecque est source d'épidémie, en particulier de méningite cérébro spinale. SRAS dû à un Coronavirus, Choléra.
N'oublions pas que la grippe A H1 N1 de 2009-2010 a fait 280.000 morts et a couté à la France 2 milliards d'Euros.
           

Grippe H1N1 à Oran
Envoyé par Pierre
http://www.liberte-algerie.com/actualite/trois-deces-confirmes-et-un-quatrieme-suspect-220301


Liberté Algérie.com le 17/02/2015  ;  l Par : D.L.
Trois décès confirmés et un quatrième suspect

          Depuis l’apparition de cas de grippe sévère, Oran a enregistré, depuis la fin janvier dernier, trois décès confirmés et liés à la grippe H1N1 de type A. Il s’agit de deux femmes âgées respectivement de 27 et 44 ans qui sont décédées à quelques jours d’intervalle. La première à l’EHU et la seconde au CHUO au début du mois, alors que dans ces deux cas, des complications médicales se sont greffées “sur des symptômes sévères de grippe”, comme pour la jeune femme arrivée au terme de sa grossesse, et des pathologies chroniques pour la seconde mère de famille. Mercredi passé, il a été enregistré un troisième décès, lié à la grippe H1N1 puisque les résultats de l’Institut Pasteur d’Alger viennent juste de confirmer les suspicions des médecins. Il s’agit en l’occurrence d’un médecin algéro-syrien, âgé de 62 ans, décédé au service de réanimation du CHUO. Souffrant de symptômes aigus de la grippe, ce médecin avait été transféré depuis l’hôpital de Timimoun, à Adrar, où il exerçait. Arrivé dans un état critique, l’homme souffrait également d’une insuffisance rénale et de complications respiratoires. Quant au 4e décès qui nous a été signalé, les responsables du CHUO n’ont pas communiqué sur ce cas, malgré nos vaines tentatives de les joindre. Dans l’attente de la confirmation de l’Institut Pasteur, une fois encore, nos sources parlent du décès de cette nouvelle patiente transférée du service cardiologie, dont 10 s’avèrent critiques.
           D. L.

Inondations à Annaba

Envoyé par Roland
http://www.lestrepublicain.com/annaba/item/20584-des-infiltrations-d’eaux-pluviales-à-l’origine-des-inondations


Publié dans Annaba Mercredi, 04 février 2015   l Par : Nejmedine Zéroug
A la Colonne des infiltrations d’eaux pluviales à l’origine des inondations

           Des infiltrations d’eaux pluviales à l’origine des inondations
           « A chaque chute de pluie, je ne ferme pas l’œil de la nuit. Les infiltrations des eaux pluviales provenant de la toiture et des chéneaux vétustes, ont causé des inondations dans les chambres et le couloir », a relaté avec amertume une vieille femme qui habite dans un bâtiment datant de l’époque coloniale et se trouvant au cœur du célèbre quartier populaire la Colonne. « Heureusement que mon fils qui loge sous mon toit se met à m’aider en puisant l’eau de pluie au moyen d’un seau avant de la verser à chaque fois dans la fosse de la cour. Quant à moi, je fais sortir toutes les serpillières pour pouvoir essorer les eaux pluviales qui coulent à flots sur les murs et qui ont occasionné des dégâts aux meubles et matelas que j’ai payé cher », a-t-elle enchaîné. En effet, la Coquette qui a, à l’instar des autres villes du pays qui ont connu d’importants dégâts suite aux intempéries que la Protection civile a relevés ces derniers jours dans son dernier bilan, vécu une période apocalyptique durant laquelle de fortes précipitations accompagnées de violents orages et de rafales de vent ainsi qu’un froid glacial ont été enregistrés, n’a pas été du reste et n’a pas été épargné par les forces la nature. Des moments épouvantables vécus ces jours-ci ont fait peur à une certaine frange de la population, notamment certains habitants qui végètent dans les quartiers où la plupart des habitations menacent ruine. Ces derniers ne souhaitent que l’embellie pour ne plus souffrir le calvaire des infiltrations des eaux pluviales mettant à rude épreuve leur vécu. Par ailleurs, le manque d’entretien de la toiture, la non réparation ou la non rénovation des chéneaux et des gouttières ainsi que la non remise en l’état des autres conduites constatés au niveau d’un grand nombre de bâtiments, immeubles et maisons vétustes relevant de l’OPGI, sont les principaux problèmes auxquels sont confrontés les occupants qui ont, par le biais des correspondances, attiré par le passé l’attention des responsables de cet Office chargé de la gestion immobilière pour remédier à la situation.
           Ce dernier, selon nos sources, va lancer incessamment une opération de restauration qui va toucher tous les quartiers, laquelle sera menée par une entreprise étrangère spécialiste en la matière. « Si ça continue comme ça avec l’infiltration des eaux pluviales, tout s’effondrera. J’ai peur qu’un de ces jours, les plafonds nous tombent sur la tête nous causant des blessures ou des pertes humaines. Il faut que l’OPGI fasse vite pour restaurer tous les logements vétustes avant qu’il ne soit trop tard », a conclu un voisin qui s’apprêtait à colmater une fissure.
           Nejmedine Zéroug

Des chars russes T90 bientôt fabriqués en Algérie
Envoyé par Roland
http://www.lestrepublicain.com/actualite/item/20950-des-chars-russes-t90-bientôt-fabriqués-en-algérie


l'est republicain.com;  21 février 2015 l Par : SELON LE QUOTIDIEN VEDOMOSTI

          L’Algérie a signé avec l’agence russe d’exportation d’armes Rosoboronexport, un contrat de fabrication sous licence de Chars T90. Ce contrat porterait sur le montage initial de 200 tanks lourds en Algérie et s’élève à un milliard de dollars. L’information a été révélée cette semaine par le quotidien économique russe Vedomosti. Le programme en question a pour objectif de doter l’armée algérienne de près de 1.500 chars de dernière génération, pouvant tirer des missiles et des munitions intelligentes et disposant de systèmes de protection les plus avancés et la capacité d’opérer de jour comme de nuit dans n’importe quelles conditions de visibilité.

BOUTEFLIKA AUX JEUNES ALGÉRIENS :
«Ne succombez pas à l’illusion…. »
Envoyé par Xavier
http://www.lestrepublicain.com/actualite/item/20892-ne-succombez-pas-à-l’illusion


l'est republicain.com;  18 février 2015 l Par : Hamid Merakchi

          L’Algérie a signé avec l’agence russe d’exportation d’armes Rosoboronexport, un contrat de fabrication sous licence de Chars T90. Ce contrat porterait sur le montage initial de 200 tanks lourds en Algérie et s’élève à un milliard de dollars. L’information a été révélée cette semaine par le quotidien économique russe Vedomosti. Le programme en question a pour objectif de doter l’armée algérienne de près de 1.500 chars de dernière génération, pouvant tirer des missiles et des munitions intelligentes et disposant de systèmes de protection les plus avancés et la capacité d’opérer de jour comme de nuit dans n’importe quelles conditions de visibilité.
          Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a profité d’un message à l’occasion de la journée nationale du Chahid, célébrée le 18 février de chaque année pour inviter la jeunesse a ne pas suivre ceux qui veulent «remettre en causes les acquis et réalisations du pays». C’est un message à forts relents politiques que le président a lancé hier en direction des jeunes algériens surtout, les invitant à ne pas «succomber à l’illusion» «pour quelque motifs politiques ou idéologiques». «Nos jeunes ne doivent pas se laisser entraîner par les voix qui veulent remettre en cause les acquis et réalisations du pays tant par le passé que présentement», a-t-il écrit. Et d’ajouter : «Ils ne doivent pas non plus, pour quelque motif idéologique ou politique que ce soit, succomber à l’illusion car l’Algérie, par la grâce d’Allah, est fortement attachée à ses principales composantes identitaires avec, à leur tête, l’Islam». Le président met les pieds dans le plat en qualifiant de «vains» ceux qui seraient tentés de remettre en cause, d’après lui, les fondements de la nation. «Il serait vain de tenter, à travers le doute, de remettre en cause la solidité et la fermeté des fondements de notre nation consolidés à travers le temps», écrit-il. Le président Bouteflika souhaite voir la jeunesse s’imprégner «davantage afin de les préparer à relever les défis avec autant de détermination». Et pour cause, il pense que «C’est à la mesure de la symbolique de cette journée que s’apprécient les valeurs d’abnégation et de sacrifice et c’est en pareil événement que l’opportunité se présente à nous pour renouer avec ces valeurs» (...). Il se dit convaincu que l’Algérie, «qui a fortifié son unité et consacré son indépendance grâce à de grands sacrifices, est en mesure d’ancrer dans l’esprit des générations qui se succèdent la volonté renouvelée de défendre avec ardeur ce précieux acquis». Pourtant, Bouteflika souligne qu’il ne suffit pas de verser dans «le simple fait de glorification mais aussi et surtout par la consécration du concept de patriotisme global et l’attachement aux valeurs pour mener le pays sur la voie de la modernité dans un cadre de démocratie et de justice où seront préservés la dignité, la liberté et les droits de tout un chacun».

          Le président de la République pense par ailleurs, la «véritable bataille de notre jeunesse est celle qui doit mettre fin au sous-développement et dans laquelle elle saura faire face aux bouleversements violents qui secouent de nombreuses parties de notre monde aujourd’hui». Enfin le président lance un message qui se veut patriotique en mettant en relief la capacité du peuple algérien à faire face aux défis internes et externes. «De même que nous avons pu vaincre, par le passé, la tyrannie de l’occupant en opposant un front uni à l’ennemi, nous sommes en mesure, aujourd’hui, de relever les défis qui se posent à nous tant à l’intérieur qu’à l’extérieur grâce à notre détermination et notre volonté» souligne le président.
          Hamid Merakchi


ANNONCES DIVERSES

De M. M. Pierre Barisain
          RAPPEL :

         Mercredi 11 mars, messe à 18H30 à la basilique Notre Dame de la Victoire ( de Lépante) à la mémoire du Colonel Bastien-Thiry.
          52 ans après, soyez présents encore une fois et faites marcher le téléphone PNs.


De M. M. Jean Roda
          Retenez bien cette date :

          Vendredi 3 avril 2015, à 20 heures 30 diffusion sur la 3 THALASSA "Spécial Algérie" à ne pas manquer..!


De M. JP Ballester secrétaire de la mer à boire
          
          Je vous avais parlé d 'une vidéo sur les Disparus en Algérie à cause de décrochements sur FR3 certains n'ont pu la voir donc je vous mets le lien , la vidéo dure 1H20
          -https://www.youtube.com/watch?v=c6guCkoWESo&feature=youtu.be
          Bonne lecture, Amicalement





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S.V.P., Lorsqu'une réponse aux messages ci-dessous peut, être susceptible de profiter à la Communauté, n'hésitez pas à informer le site. Merci d'avance, J.P. Bartolini

Notre Ami Jean Louis Ventura créateur d'un autre site de Bône a créé une rubrique d'ANNONCES et d'AVIS de RECHERCHE qui est liée avec les numéros de la Seybouse.
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DIVERS LIENS VERS LES SITES

M. Gilles Martinez et son site de GUELMA vous annoncent la mise à jour du site au 1er Mars 2015.
Son adresse: http://www.piednoir.net/guelma
Nous vous invitons à visiter la mise à jour.
Le Guelmois, guelma-collectif@orange.fr




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Quel âge a cette caisse ?
Envoyé par Eliane

     Un vieux monsieur possède une 404 Pijot mazoutée et désire s'en débarrasser chez un garagiste pour acheter une télé neuve.

     - "B'jour m'siou l'garagiste, j'vi ti vendre ma belle Pijot."
     - "Ok" dit le garagiste, "allons voir votre bagnole."
     - "Quel âge a cette caisse ?" (la voiture paraît neuve).
     - "35 ans, m'siou, j'ti joure sul coran d'ma mère !"

     Ils s'assoient dans la voiture, le garagiste derrière le volant.
     Les housses en plastique d'origine enveloppent encore les sièges qui sont intacts.
     Le moulin démarre et tourne rond.
     Le garagiste regarde le compteur kilométrique et constate avec stupéfaction qu'après 35 ans il n'affiche que 523 kms!

     - "Monsieur, vous avez certainement trafiqué le compteur kilométrique de cette vieille caisse ?"
     - "Non, non, M'siou, j'ti joure sul' coran d'ma mère, tout il est d'origine sur cette Pijot qui j'ai dipoui 35 ans."

     Le garagiste demande alors:
     - Mais quel usage avez-vous fait de cette voiture ?"

     Et le vendeur de répondre:
     - "Ji l'utilisais que pour aller travailler !"

      Ne riez pas !!!
ØØØØØØØØØØØØØØ


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