EVOCATION

Pierre DECAMP évoque quelques souvenirs de sa mère et du cours complémentaire de Staoueli …

Voici quelques photos demandées. J'en envoie plusieurs, je te laisse choisir. C'est pour voir ma mère à divers âges et s'apercevoir que si les personnes l'ayant connue à Staouëli ne l'auraient pas reconnue à 90 ans, et bien, à voir les autres photos, on retrouve le même visage

Donc née en 1914 à Alger, elle a vécu son enfance à Castiglione. La maison de mon grand-père Bourrousse était à côté de François Matignon et... des Cottes ! Dont elle en retrouvait deux filles à Staouëli.

À Casti, le couple d'instituteurs qui a "marqué" leur génération étaient Mr et Mme Bertrand. Mes parents n'aimaient pas l'école. Mais "le père Bertrand" a réussi à faire que mon père entre à l'école normale de La Bouzaréa.

Mariés en 1935, avec Albert Décamp dont le  premier poste fut Koléa. Puis la direction de l'école de Fouka. Pas question d'aller à Casti, "le père Bertrand" le lui ayant déconseillé : connaissant tout le monde et connu de tout le monde, il n'aurait eu que des tracasseries.

À peine nommé à Fouka, il est parti au front en Italie (à Monte Cassino, il eu droit au plus beau feu d'artifice de sa vie), puis le débarquement de Provence, la remontée jusqu'en Alsace.

Pendant ce temps, ma mère a dû affronter les Américains, qui, occupant l'école voulaient qu'elle parte avec moi afin de prendre l'appartement de fonction contigu. Ils ont perdu la bataille qui fut rude, et elle n'aura pas gardé un bon souvenir des Américains.

Après Fouka, Staouëli. Là,  je pense qu'il a continué à s'inspirer "des méthodes du père Bertrand" (c'est ainsi qu'en parlaient celles et ceux l'ayant connu). Et il est sûr qu'il a pu se réaliser à Staouëli grâce à la présence constante à ses côtés de ma mère.








Yvonne Décamp avec des cousines  à St Clair dans l’Isère.











Anecdote : je crois bien qu'Andrée Coffinet (fille d’Alice Cottes) a dû à cette empreinte commune des parents, d'être la première à recevoir une fessée !

Et puis, autre anecdote : à cause des nombreuses absences de Mme Benoît qui enseignait l'anglais et ... la couture, aux filles de la classe, si pour l'anglais nous n'avions personne ou des remplaçants occasionnels, pour la couture, mon père donnait un sujet proposé... par ma mère, qui "corrigeait" en empilant les travaux... que mon père notait !

Et puis, on en finirait pas de radoter sur tous les souvenirs évoquant "le bon temps" n'est-ce-pas ? L'histoire se répète, car comme les vieux, on dit "c'était le bon temps"


Nous aurions certainement plaisir à l'évoquer de vive voix, que nous puissions venir te voir, ou que tu aies l'occasion de venir à Albi.



Très amicalement et à bientôt peut-être.







Yvonne DECAMP à 90 ans

                                  Pierre DECAMP


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