UNE NOSTALGIE  MALSAINE

l’indépendant du 5/10/2007


Monsieur Patrick LECROQ est le coordinateur du mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples.
Essayons d’imaginer ce Monsieur dans la peau d’un Pied–Noir. On peut rêver.
45 ans après être partis de sa maison, de son travail, de son champ, il éprouverait une espèce de nostalgie malsaine !
Si l’œuvre positive des pieds-noirs se réduisait à la construction des routes et des chemins de fer, nous aurions échoué et pratiqué une colonisation du type anglais, ou italien. Mais comment expliquer les écoles, les hôpitaux,l’agriculture, l’implantation de la vigne, la protection des forêts, l’assèchement des marais et la découverte du pétrole ,du gaz …et j’en passe.
Il paraît que notre vision de Pieds -Noirs est si réductrice si nombriliste, que notre pays n’était peuplé que de béotiens armés de gourdins pour réduire à l’esclavage toute une population. NON-MONSIEUR ! ce que vous appelez le colonialisme à la française, ce n’est pas cela, mille preuves peuvent vous en être apportées.
Comment comprenez vous que chaque fois qu’un "tortionnaire" retourne dans sa ville, dans son village d’origine, ce soit une fête.
Comment comprenez vous l’engouement d’un peuple à venir chez ses oppresseurs d’hier et que de nombreux coloniaux offrent du travail à ceux qui aujourd’hui en manque.


Les harkis sont de notre famille. Nous formons un peuple de déracinés, d’incompris, du fait d’une mauvaise connaissance d’une partie de la population française qui méconnaît l’Histoire, les mœurs de cette population composite.
Monsieur , vous êtes trop bien endoctriné pour que je puisse vous convaincre, mais avez-vous été en Algérie ?
>Vous vous dites défenseurs de l’amitié entre les peuples, à votre avis les Pieds-noirs sont-ils hors normes ?
Nos couleurs politiques sont plurielles mais ce qui nous réunit c’est la mémoire, notre Mémoire. Alors de grâce laissez lui un coin pour s’abriter, une stèle pour penser à nos disparus, à nos morts, dont les harkis et les Pieds-noirs ont payé un lourd tribut ici et là-bas.

Janvier 2008


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