Le 19 Janvier 2004, ayons une pensée fraternelle pour NOËL.
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TRACT O.A.S.-BÔNE du 20 Janvier 1962
Dans la soirée du 19 Janvier 1962, à Bône un individu, surprenant deux gamins en train de coller des affiches " Algérie Française", tua l'un et blessa l'autre à coups de pistolet. Ce n'était pas un apache, car il portait l'uniforme de sous-Lieutenant de l'Armée Française et les insignes de la Justice Militaire; il n'était pas ivre non plus. Personne ne le connaissait pour s'adonner aux stupéfiants, et sa situation même supposait un certain équilibre moral et nerveux. M. PALVADEAU, de son nom, était seulement " GAULLISTE INCONDITIONNEL " Cette opinion qui n'en tolère aucune autre a suffi pour qu'un homme plus que tout autre astreint aux disciplines civiques par sa double condition d'officier et de juge, TUE froidement un adolescent et en blesse un autre qui osaient afficher des sentiments non conformistes .. On croit vivre un cauchemar et l'on veut penser pour la dignité humaine que cet assassin a agi dans un moment d'aberration pour s'effondrer ensuite sous le poids du remords... Pas du tout. M. PALVADEAU, son crime commis est allé ……... dîner ! Ainsi s'est-il montré digne de son maitre, dont l'orgueil messianique n'est troublé par aucun sentiment humanitaire. Qu'importe la douleur d'une mère. Qu'importe que l'ignominie de son acte soulève la colère et risque de contribuer à élargir jusqu'à la haine certaine incompréhension entre Français sur cette terre d'Algérie ! Sa conscience est tranquille, intoxiquée par les mensonges de ceux qui pour affermir leur pouvoir veulent faire oublier un problème au lieu de le résoudre et pour atteindre leur but mettent tout en oeuvre pour dresser un pays contre ses propres enfants. Français d'ALGERIE, vous vous êtes battus pour la seule France à Cassino, à Colmar et ailleurs. Vous continuerez dans cette voie, à travers vos deuils, les injustices et les provocations. L'acte inqualifiable d'un sectaire ne déshonore que lui-même et ses maÎtres. La gloire de l'Armée Française est bien au dessus d'eux.
NB. - Monsieur PALVADEAU, si vous lisez ces quelques lignes, remarquez que nous parlons déjà de vous AU PASSE. --------------------------------------
DES MILLIERS DE BÔNOIS DEPOSENT
DES GERBES A L'ENDROIT OU LE JEUNE NOËL MEI A ETE TUE Après le tragique assassinat qui coûta, la vie au jeune Noël Mei, 16 ans, tué par le sous-lieutenant Gilbert Palvadeau, Originaire de Villejuif, où il habite, 13, passage des Réservoirs, une vive effervescence se manifesta en ville européenne samedi.
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A Bône, à l'emplacement où le jeune colleur d'affiches Mei avait été tué par le sous-lieutenant PALVADEAU, des fleurs qui avaient été déposées ont été piétinées par deux militaires qui frappèrent des jeunes gens. L'intervention de quelques civils mit heureusement fin à cet incident.
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VINGT MILLE BÔNOIS ONT ASSISTE DANS LE CALME AUX OBSEQUES DE NOËL MEI ASSASSINE VENDREDI DERNIER La Depêche d'Algérie : mardi 23 janvier 1962 BÔNE: - 20000 personnes ont accompagné à sa dernière demeure dans le calme et le recueillement, le jeune Noël Mei qui trouva une mort tragique, vendredi soir, tué d'une balle en plein coeur alors qu'il collait des affiches.
Bien avant 10 heures, hier matin, la population toute entière devait marquer sa sympathie pour cette jeune victime et une foule nombreuse se rendait rue Burdeau, devant l'humble logis de cette famille d'ouvriers tandis que la grève générale devenait effective à partir de 10 heures. Tous les magasins, les services privés et certains services publics avaient fermer leurs portes et la ville déserte était gardée par un service d'ordre trés important, composé de gardiens de la paix, de gendarmes mobiles et de soldats. Des milliers de personnes ont accompagné hier, au cimetière, le corps du jeune Noël Mei, Jamais encore une foule aussi dense n'avait escorté un convoi funèbre. L'hommage rendu au jeune homme venait de toutes les couches de la société et se mêlaient dans ce long et triste défilé hommes femmes, enfants. Ses camarades d'enfance, filles et garçons, auxquels s'étaient joints les éléves des autres écoles, portaient les couronnes et les gerbes de fleurs. On remarquait parmi ces couronnes celles offertes par ses camarades, par les associations patriotiques et par la Légion Etrangére. Les jeunes gens, les jeunes filles, formaient en tête du convoi une longue théorie.
Tout le long du parcours que suivit le convoi mortuaire la foule était massée, triste et angoissée devant le malheur. Aux abords de la cathédrale c'étaient encore des milliers de personnes réunies qui avaient abandonné leurs occupations journalières pour être présents à la cérémonie. Le cercueil recouvert de tricolore fut porté jusqu'à la cathédrale par les camarades du disparu, sous la double haie formée par les drapeaux des Associations patriotiques de Bône et des drapeaux des Anciens combattants.. Le courant électrique qui avait été coupé en raison de la gréve de deux heures, avait été rétabli à la cathédrale afin de permettre son illumination. Le cercueil fut placé au milieu de la nef tandis que les drapeaux prenaient place tout autour. Avant de donner l'absoute, M. le chanoine Houche archiprêtre de la cathédrale prononça une émouvante allocution.
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SOLDATS!
De quelle Armée, faites-vous partie ? - De l'Armée dont les Officiers tuent avec préméditation et délibérément des enfants,
0U - De l'Armée fidèle à son serment de maintenir l'intégrité du Territoire et du même coup l'Algérie française,
(Tract) 0. A. S. - BONE --------------------------------------
CEST BIEN LUI ! - L'ASSASSIN
Où les criminels auront beau jeu de se lever, quand le substitut Palvadeau aura terminé son réquisitoire, et de crier : - Et si l'on parlait du petit Noël-Antoine Mei, Monsieur le procureur ?
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