FERRERES Marcel
Campagne toujours orchestrée par ces porteurs de valises de communistes staliniens, "les intellos de gauche". «Camarade syndiqué à toi la salade à moi le poulet. »
C'est alors que tout bêtement je me suis posé cette question, pourquoi tant de haine envers nous. J'ai longuement réfléchi en me ressourçant dans le passé, en remuant les merveilleux et les douloureux souvenirs de mes quatorze années passé dans ce beau pays.
L'Algérie était une province française à part entière comme la Provence, l'Alsace ou la Bretagne, avec le même système économique et administratif, mais avec quelques anomalies. Exemple: "un ouvrier ou un employé d'origine européenne ou indigène non fonctionnaire n'avait pas droit aux allocations familiales" alors qu'en métropole tout le monde avait droit à ces prestations, les salaires étaient plus bas aussi.
J'avais un instituteur algérien lorsque j'étais en CEP première année, en Algérie ce n'était pas l'apartheid comme en Afrique du Sud, nous étions tous assis sur les mêmes bancs de classe avec des élèves de toutes confessions.
En Algérie n'en déplaise à nos "amis de la CGT" et autres, il y avait aussi des patrons d'origine arabe qui faisaient suer le bournous à leurs frères pour pas un rond .
Il y avait aussi des gros propriétaires terriens arabes, comme la famille Ben-Daoud qui vivait en Oranie, dans un palais des mille et une nuit à faire pâlir les mecs de la jet set française.
Tous les serviteurs étaient des Africains noirs, des esclaves de père en fils qui vivaient là depuis des générations dans cette prison dorée sans être rémunérés.
Enfin je ne veux pas refaire l'histoire de cette période, c'est simplement ma vérité. Ces événements on ne me les a jamais dictés, je les ai simplement vus.
Pourquoi cet arbre qui cache la forêt, en réfléchissant bien, la guerre d'Algérie a été du pain bénit pour beaucoup de personnes et des armes pour les partis politiques. Premièrement les collabos pour qu'on les oublie un peu, et que l’on a retrouvé sous l’uniforme de « barbouze tortionnaire »; la mauvaise position des communistes qui n'ont pas bougé pendant un certain temps en attendant les ordres de Moscou; l'attitude de certains civils qui avaient fait du marché noir avec une population affamée et du trafic avec les Allemands; les résistants de l’après dernière heure etc. etc.
« Touche pas à mon pote comme touche pas à mon passé, kif-kif bourricot », là c’est la bête qui cache le troupeau.
Déjà en 1962 cette période noire de l'histoire française était presque oubliée par beaucoup de personnes.
J'ai rarement entendu des slogans anti nazis, à part les personnes qui ont été touchées de près par cette tragédie.
En janvier de cette même année j'habitais Marseille et j'ai ressenti un racisme anti pieds-noirs de la part des personnes qui travaillaient avec moi et aussi quelques voisins. Dans les médias « la marseillaise et le provençal » journaux ancrés à gauche, et dont le second chapeauté par le Maire de la ville « qui voulait nous rejeter à la mer », entretenaient ce racisme que nous avions découvert.
À noter aussi qu'à l'approche des élections on nous en remet une couche supplémentaire. je pense que cela est dû au manque de courage, de volonté de réformes de la part des hommes politiques de tous bords depuis un demi-siècle, d'une politique pro-arabe de circonstance pour obtenir des marchés de ces pays.
Les communistes qui représentent maintenant 5 à 6 % des intentions de vote sont à court de propositions et d'idées.
Le « nain de jardin » essaye de ratisser auprès de ses descendants de fellagas en remuant cette affaire du 19 mars.
Les verts de l’extérieur et roses ou rouges de l’intérieur comme les pastèques, sans rien connaître, sautent sur toutes les occasions, pourvu que l’on parle d’eux et de leur « Dalton ».
Le « pasteur », ancien trotskiste et objecteur de conscience ferme les yeux sur l'immigration, sur les problèmes de banlieue, sur l'insécurité et la justice pour les victimes.
Les gaullistes engendrés par la grande Zorha et leurs complices du S.A.C ont pris une grande part dans nos malheurs. Ils sont toujours prêts à nous comprendre et à nous le rendre, là où ça fait mal.
Au mois de mai, je pense que toute la communauté pied-noire doit mettre des bulletins blancs dans les urnes pour manifester notre mécontentement sur la façon dont l'on nous traite dans les médias ( télévision , journaux )
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