"LES CICATRICES FRANCAISES"
Lettre de M. Régis Guillem à M. Yves Calvi en réaction suite à l'émission
"C dans l'air" présentée par ce dernier, sur france5 (Arté)

Cher Monsieur,

Lorsque j'ai pris connaissance du thème de votre émission "Les cicatrices Françaises", j'ai eu l'espoir qu'enfin une chaîne de télévision française se décide à dévoiler sans aucune équivoque nos cicatrices. Lorsque je dis nos cicatrices, il s'agit bien entendu de celles de tous mes compatriotes Français, tant Musulmans qu'Européens, dénommés Pieds-Noirs et/ou Harkis. Mais avant de vous faire part de mes impressions, il me semble important de vous indiquer qui je suis et quelles sont les raisons qui me poussent à commenter votre émission.

Je suis ce que vous appelez un "Pied-Noir" (soit-dit en passant avec HONNEUR et GLOIRE). Mon père n'était pas un riche colon comme le laissaient entendre les médias de l'époque (en effet souvenez-vous de ce qui se disait sur l'Algérie: en Algérie il n'y a que deux catégories d'individus. Les Pieds-Noirs, riches colons exploitant de vastes propriétés et les Algériens, leurs esclaves). Il serait peut-être temps, à ce propos, de rétablir également la vérité puisque à priori TOUT LE MONDE recherche la vérité. LAQUELLE? La vraie, celle qui gêne ou......celle que l'on veut faire croire. ? Je vous pose la question.

Bref, mon père était tout simplement un employé du C.F.A. (Chemin de Fer Algérien), son salaire - comme vous le savez - était nettement inférieur à celui de ses homologues exerçant sur le territoire métropolitain, et si nous ne vivions pas dans la misère, nous étions assez proches de la pauvreté. C'est sans doute cette raison qui nous rapprochait et nous unissait de la population musulmane avec laquelle nous entretenions de bons rapports , contrairement à ce que l'on a voulu faire croire.

De part la profession de mon père, nous avons été amenés à déménager dans différents lieux d'Algérie suite à ses successives affectations et, par conséquent, avons vécu tout aussi bien dans des villes, que dans des villages, que dans le "bled".
Nous avons donc subi cette guerre sous toutes ses facettes.

J'ai été témoin des premiers massacres du F.L.N. dans le Sud-Oranais, à Aïn-Séfra, et j'ai pu voir avec horreur en 1956 alors que j'accompagnai mon père à une chasse au perdreau ce que les rebelles du F.L.N. étaient capables de faire. Un couple de garde-barrière avait été assassiné dans des conditions dont je vous passe les détails, leurs assassins les avaient décapités, les têtes avaient été fichés sur des piquets qui furent plantés de part et d'autre de la voie ferrée. A cette époque, cher monsieur, j'avais 12 ans. Pouvez-vous imaginer le spectacle?

Tout au long de cette guerre j'ai été confronté à de multiples scènes de massacres, de violence.
En 1960, à Mostaganem, une bombe était jetée au cirque Monte-carlo; je fus témoin du massacre avec un copain Andréo qui ramassa sa fiancée âgée de 16 ans, elle avait les deux jambes déchiquetées. L'attentat fit plusieurs morts et plusieurs dizaines de blessés.
En juillet 1962, un oncle frère à mon père fut enlevé à Oran. Comme des centaines d'autres victimes, il fut saigné puis pendu à un crochet de boucherie au Village Nègre.
Pour votre information, le Général KATZ qui commandait les gardes mobiles ne fit strictement rien pour éviter ce massacre et sauver les Européens. Voici seulement trois exemples des massacres effectués par les "amis algériens" de Yves BONNET. Un livre ne suffirait pas à inscrire toutes les exactions des terroristes du F.L.N.
Et puis, un certain général (sic...) est arrivé un jour au pouvoir. Il devint Chef de l'Etat Français. Enfin nous allions avoir quelqu'un qui nous comprendrait. En effet il nous a compris, il nous a même fait des promesses formelles et solennelles; et nous Pieds-Noirs et Musulmans, nous y avons cru. Nous avons très vite déchanté devant sa trahison et sa félonie.

Tout ceci, monsieur CALVI, a conduit des milliers d'individus, dont j'ai fait partie, à rejoindre les rangs des défenseurs de l'Algérie Française.

Venons-en à votre émission et, si vous le permettez, je souhaiterai vous apporter mon témoignage et mon point de vue sur vos commentaires et ceux de vos invités, en notant toutefois que toutes les parties n'ont point été conviées. Or si votre souci est de tenter de rétablir la vérité, il aurait été judicieux de convier TOUTES les parties, c'est à dire les membres du M.N.A. (on n'en parle jamais et pourtant ils ont représenté une très grande partie de la population musulmane), des "petits" Pieds-Noirs, ceux qui représentaient la grande majorité de la population Européenne d'Algérie; Jean-Pierre RONDEAU à qui vous avez consacré un reportage ne représente pas, malheureusement, cette majorité bien que ce soit également un Pied-Noir et que je respecte certains de ses écrits, et enfin, car ils ont le droit à la parole des membres de l'O.A.S.. On a permis à des terroristes, poseuses de bombes de s'exprimer. Pourquoi pas les défenseurs du drapeau tricolore. Je conçois aisémment qu'un tel débat serait animé, mais sommes toutes, c'est bien ce que vous recherchez. Le SCOOP, l'AUDIMAT. Vous seriez, soyez en sûr, servi sur ce plan.

A tout seigneur tout honneur. Donc je commencerai par vous donner mon sentiment et réflexions sur vous-même et la façon dont vous avez mené les débats qui, rappelons-le, devaient être uniquement consacrés aux Harkis et Pieds-Noirs.
Il en ressort en tout premier lieu, c'est tout au moins mon impression, que vous sembliez agacé par les témoignages de monsieur Boussad AZNI et par ceux de madame Josseline REVEL-MOURROZ; en revanche vous sembliez - toujours de mon point de vue - avoir plus de mansuétude à l'égard de vos deux autres invités : notre pseudo-historien, grand spécialiste (selon votre propos) de la question algérienne Benjamin STORA et l'ex-préfet Yves BONNET qui a évoqué plusieurs inepties dont je vous ferai part plus tard.

Vous faites un parrallèle entre la guerre 1939/45 et la guerre d'Algérie. Comment, vous journaliste émérite, ne fassiez pas la différence entre une guerre entre plusieurs nations et une révolution interne sur un territoire Français (je devrai dire département Français).
L'armée allemande a certes outrepassé les lois de la guerre et, de mon point de vue, même si aujourd'hui il existe une réconciliation entre nos deux nations, l'on ne peut oublier les camps de concentration et l'on ne peut pardonner aux responsables.
A cet égard 60 ANS APRES, le peuple Juif continue à entretenir cette mémoire; personne ne le leur reproche.

Le F.L.N., quant à lui, a commis des atrocités telles que même l'imagination humaine ne peut décrire sans vomir " femmes enceintes violées et éventrées, le foetus posé à côté, leur ventre rempli de cailloux / hommes esmaculés puis égorgés, leur pénis coupé et mis dans la bouche / enfants, bébés pris par les jambes et écrasés contre des murs / hommes et femmes égorgés comme des moutons, décapités / mutilations diverses telles nez coupés, bouche cousue, etc..." J'ose croire que vous ne contesterez pas ces faits.

Vous voudriez que l'on oublie tout celà et que l'on passe sous silence toutes ces horreurs sans nom?
POURQUOI DONC NOUS REPROCHEZ DE VOULOIR CRIER AU MONDE ENTIER EN GENERAL ET AU PEUPLE FRANCAIS EN PARTICULIER CE QUE NOUS AVONS VECU?
POURQUOI DONC NOUS REPROCHEZ, MEME APRES 40 ANS, DE VOULOIR OBTENIR REPARATION?

Vous êtes parfaitement au courant que depuis 40 ans tous les gouvernements qui se sont succédés ont occulté ce qu'ils ont appelé le problème Pied-Noir et/ou Harki.
Alors, cher monsieur CALVI, ne faites surtout pas d'amalgame entre la guerre d'Algérie et la seconde guerre mondiale. Et, si vous souhaitez vraiment faire votre travail de journaliste, ayez le courage de faire éclater au grand jour la vérité, je dis bien : LA VERITE.

De façon tout à fait indécente, vous apostrophiez monsieur Boussad AZNI sur le fait que vos invités de la semaine dernière, en l'occurence des tueurs de Français dans leur grande majorité, aient traité les Harkis de collaborateurs. Vous sembliez même "jouir" en parlant de collabos. Je ne reviendrai pas sur les explications de madame Josseline REVEL-MOURROZ qui vous a appris ce qu'était le terme "collaborateur"; je rajouterai en substance que les véritables collaborateurs furent tous les porteurs de valise (madame REVEL l'a évoqué), tous les éminents intellectuels ou défenseurs des terroristes tels que Malraux, Sartre, Simone de Beauvoir, JJ Servan-Schreiber, Françoise Giroud, sans oublier l'avocat VERGES qui épouse une poseuse de bombes, maitre Badinter, Dumas, Gisèle Halimi et quelques-uns de vos éminents confrères. Je fais amende honorable auprès des personnes que j'aurai oublié de citer.

C'est quoi le problème.
Vous avez cité cette phrase à plusieurs reprises et n'avez même pas eu la décence d'écouter les explications de madame Josseline REVEL-MOURROZ à qui vous avez sans cesse couper la parole en réitérant: "C'est quoi le problème?"
Et bien, cher monsieur, le problème C'EST VOUS et tous vos confrères qui depuis 40 ans n'osent pas dire ce qui s'est réellement passé en Algérie pendant ces huit années de cauchemar.
Vous avez raison lorsque vous dites "l'histoire est faite de renouvellement et il y a des victimes". Dans le cas présent on a totalement et délibérément occulté le droit de parole aux victimes du F.L.N.

On a besoin de faits établis.
Tel est également l'un de vos propos. Soit; si tel est le cas pourquoi alors ne pas avoir convié tous les représentants des protagonistes de cette guerre (FLN, MNA, appelés et rappelés du Contingent, Unités opérationnelles, politiques, peuple Pied-Noir, Musulman, Harkis, O.A.S.)
Certes celà fait beaucoup de monde mais c'est le prix à payer.
Or, force est de constater que la quasi-totalité des émissions consacrées à la guerre d'Algérie porte sur les actes des Pieds-Noirs et de l'Armée Française; en un mot les victimes sont les terroristes d'hier qui tuaient des Français, les tortionnaires l'Armée Française!!!
Et vous voudriez que nous, les principales victimes, acceptions toutes ces contre-vérités sans rien dire? Et bien NON, nous nous battrons, tout comme s'est battu le Peuple Juif, pour le rétablissement de la vérité, pour la mémoire, pour que tous nos morts ne soient pas morts pour rien et reposent en paix, pour que nos enfants, nos petits-enfants continuent à perpétrer NOTRE mémoire, pour que le peuple français prenne - enfin - conscience du mal qu'il nous a fait (même inconsiemment). Aurait-il oublié que nous les Africains avons donné notre sans pour celle que nous considérions et continuons à considérer comme notre Mère-Patrie.
Notre ministre de l'éducation nationale veut à nouveau enseigner la Marseillaise dans nos écoles; c'est très bien. Les paroles du chant "C'est nous les Africains" seraient également bienvenues. Elles veulent tout dire.

Vous évoquez également et posez la question de savoir si les conditions sont requises pour un rapprochement entre la France et l'Algérie.
Ma réponse, opposée bien entendu, à celle du sieur BONNET, est NON tant que le président Boutlefika et tous ses acolytes n'auront pas reconnu officiellement les génocides qu'ils ont commis, tant que monsieur Boutlefika continuera directement et indirectement à créer et entretenir un climat de culpabilité de la France envers l'Algérie (voir ce qui se passe dans les banlieues...), tant que monsieur Boutlefika ne reconnaitra pas que le F.L.N. a commis des exactions contraires à toute loi humaine.

Voici en quelques lignes, monsieur CALVI, ce que m'ont inspiré vos propos. n'y voyez là aucune haine ni animosité, mais tout simplement une grande, une profonde amertume.

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Benjamin STORA, quant à lui, voudrait que l'on fasse le deuil de cette histoire; celà l'arrangerait bien pour écrire lui-même "son histoire", mais sur ce point il fait fausse route; nous ne ferons pas le deuil de ce qu'il appelle cette histoire.
Il souhaiterait également que l'on évite le cloisonnement de la mémoire. Autant que je sache et sauf erreur de ma part, c'est bien grâce aux cloisonnements des mémoires que l'histoire s'est écrite, à moins que dans son propos il ne veuille que l'on efface ce que nous avons subi.
L'on a bien ressenti également que cet "historien" n'appréciait pas les interventions de monsieur Boussad AZNI et que, pendant un moment, il fut quelque peu agressif à son égard; sans doute n'a t'il pas apprécié les quelques vérités dites par ce dernier.
Par contre, pour ce qui est de l'histoire des Européens d'Algérie, voilà un sujet qui devrait être passionnant et qui permettrait d'ouvrir une fenêtre sur ce qu'était l'Algérie de 1830, de ce qu'elle fut en 1962 et...ce qu'elle est aujourd'hui.
Faut-il également effacer de notre mémoire ce qu'ont réalisé nos aieux? Ils ont fait ce pays de leurs mains, qu'en reste-il aujourd'hui? Prenez donc des photos de nos villes, de nos villages, de nos campagnes jusqu'en 1962: comparez-les avec les villes, les villages, les campagnes d'aujourd'hui. Celà se passe de commentaire.

Il y a effectivement une problématique sur la responsabilité de l'Etat; Benjamin STORA le reconnaît. Par conséquent, puisqu'il est historien, il ne manquera pas d'évoquer notre Charles de Gaulle national et la félonie dont il a fait preuve.
Paix à son âme mais que toute la vérité soit faite sur ses agissements tout au long de sa carrière politique, sans omettre bien entendu le fameux "appel".

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Yves BONNET. Voici un personnage intéressant. On se demande pourquoi il fut invité à cette émission. Sa place aurait été plus justifiée à l'émission précédente consacrée à ses "amis". Ce sont ses propres propos.
En fait, il n'a dit qu'une vérité; sans doute parcequ'il ne pouvait pas faire autrement : "les Harkis : c'est le grand déshonneur de la France". En revanche il semblait trouver normal ou légitime que les Harkis et les Pieds-Noirs subissent "la vindicte du peuple à sa libération (sic...)," en un mot que les Harkis et les Pieds-Noirs (à Oran particulièrement) soient massacrés et ce malgré les accords d'Evian (articles 2 et 11).
Je crois inutile de rappeler que pour ces deux massacres l'Armée Française est restée passive.
Yves BONNET, grand militaire semble-t'il, officier de surcroît, évoque le fait que "la grande majorité des appelés du contingent ressentait une difficulté de vivre avec les Pieds-Noirs".
Au fait dans quelle arme a-t'il servi? Quelles sont ses campagnes? Ses décorations?
Je rappelrai à cet "ami des algériens" qu'il a la mémoire courte à moins qu'elle ne soit sélective, ce qui est fort probable.
En effet, n'est-il pas au fait qu'une campagne avait été faite auprès de TOUTE la population Européenne afin que les familles accueillent des militaires du contingent?
Celà fut suivi à la lettre par une très grande majorité d'Européens et je rappelle également à ceux qui l'auraient oublié et plus particulièrement à Yves BONNET que de nombreux militaires du contingent se sont mariés et faits démobilisés en Algérie.
Ma famille, elle-même, reçut à toutes ses permissions un jeune appelé basé à Mostaganem et prénommé Lucien BOUCHER.
Un oncle qui travaillait dans une ferme près d'Oran, à Assi-Bou-Nif,
recevait en permanence les appelés et rappelés basés dans le village; Lucien BOURRIN, BATTIER Claude, MERLE Jean, Georges .....?... et tant d'autres ne peuvent oublier l'accueil de ma famille.
Vous pouvez constater, monsieur CALVI, que certains racontent n'importe quoi et ce, sans aucune preuve de ce qu'ils avancent; moi bien modestement et sans avoir fait de recherches préalables, vous apporte des faits autenthiques qu'il vous serait facile de vérifier.

"Le peuple a souffert pour sa libération".
Décidemment Yves BONNET n'a vraiment rien connu de la guerre d'Algérie pour affirmer un tel propos.
Le peuple algérien a souffert en effet, mais pas pour sa libération, mais pour les atrocités et chantage que lui faisait subir le F.L.N.
A l'inverse de ce qu'avance Yves BONNET et auquel j'apporte un démenti - également formulé par monsieur Boussad AZNI dont on ne pourrait mettre en doute sa parole - j'indique le contraire par quelques faits VECUS.
- en 1962, des membres du M.N.A. rejoignent les rangs de l'O.A.S. Pourquoi? - en 1962, des commandos O.A.S. opérant dans le maquis se font héberger par un douar, les habitants de ce douar les tiennent informés des passages du F.L.N.. Pourquoi?
- le 30 juin 1967 (donc après l'indépendance), la Légion quitte le Sahara. Des centaines de musulmans manifestent drapeau tricolore en tête de cortège. Pourquoi?
- fin 1967 au départ de Mers-El-Kébir, nous retrouvons des dizaines d'algériens cachés dans des containers en partance pour la France. Pourquoi?
- Enfin depuis l'indépendance, combien a-t'on recenser d'Algériens désireux de quitter leur pays?

Autant de questions restées, encore aujourd'hui, sans réponse. Pourquoi?

Sur l'évocation de ce que l'on appelle le "problème des Harkis" et malgrè le reportage qui en disait long sur les camps de ces derniers, Yves BONNET prétend que "c'est la communauté Harki qui s'est repliée sur elle-même".
Dans l'hypothèse où cette communauté se soit repliée sur elle-même, c'est sans doute parce qu'elle était rejetée de TOUT LE MONDE.
Le reportage que vous avez diffusé et que Yves BONNET ne semble pas avoir vu, montrait clairement la façon dont les Harkis étaient parquées dans des camps de "concentration" d'où ils ne pouvaient évoluer à leur guise. Par conséquent comment pouvaient-ils s'intégrer?
C'est à cette interrogation que devrait répondre Yves BONNET.

"L'Algérie a besoin de l'aide de la France, mais à condition que..." Si tel est le cas, l'Algérie devrait commencer par faire acte de rédemption sur les huit années de rebellion et sur les conséquences de sa politique actuelle tant au niveau politique qu'économique.
Par ailleurs en quoi sommes-nous redevables et pourquoi oublier les "querelles". Parce que pour le sieur BONNET les atrocités commises par le F.L.N. devraient être considérés comme des "querelles". Je crois rêver en écoutant de telles inepties proférées par un homme de son rang.

Quelle est la famille qui n'a pas été touchée par cette guerre? Nos plaies sont encore vives et, si un jour elles se referment, les cicatrices - elles - demeureront à jamais.

Enfin et toujours selon Yves BONNET, c'est l'O.A.S. qui est la cause de l'exode et il faudrait en faire son procès.
Soit, faisons le procès de l'O.A.S. qui, rappelons-le à nouveau, s'est battu pour le maintien du drapeau tricolore - donc Français. Mais faisons également le procès de tous les terroristes qui ont PENDANT HUIT ANS égorgé, massacré, posé des bombes, tué des innocents.
Après celà, l'histoire jugera.
Quand à la responsabilité de l'O.A.S. sur l'exode (affirmation de Yves BONNET); il n'y avait strictement rien à espérer du peuple algérien qui, pour tenter de se justifier auprès du F.L.N., aurait de toutes façons tuer des "roumis" et des "traitres" (tous les spécialistes pourront vous le dire).
Par contre l'O.A.S., par sa présence, a évité dès mars 1962 les massacres qui auraient pu avoir lieu. Sa seule présence dans les villes et les villages a dissuadé des manifestations anti-françaises.
Si Yves BONNET connaissait l'Algérie comme il le prétend, il serait parfaitement au fait de cette situation.

La France n'a en aucun cas à se justifier ni à se culpabiliser auprès des Algériens; la France n'a en aucun cas à rougir de son Armée qui a donné le meilleur d'elle-même.

En revanche, la France devrait rougir
- de la façon dont elle traite son Armée;
- du génocide des Harkis;
- de l'accueil réservé tant aux Pieds-Noirs qu'aux Harkis en 1962. (nous aurions rêvé avoir l'accueil que la France réserve aujourd'hui aux milliers d'étrangers venus de tous horizons).

Et vous, médias, vous devriez au moins avoir la décence de respecter les milliers de morts pour la France et l'Algérie Française.

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J'ai peu d'espoir d'une réponse de votre part, mais à vrai dire je n'en attends pas et pour être franc (ce fut l'un de vos termes au cours de l'émission) je m'en moque.
Je souhaite simplement que vous fassiez un examen de conscience, pour tant soit que vous puissiez le faire, afin de regarder la vérité en face même si elle gêne et que vous ne fassiez pas, comme la grande majorité de vos confrères, une recherche de scoop et d'audimat.

Je vous remercie de la patience dont vous aurez fait preuve à la lecture de ce que l'on pourrait qualifier d'"Etats d'Ame", et vous prie d'agréer, cher monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

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REPONSE
C dans l'air - Accusé réception France 5

L'émission "C dans l'air" traite de thèmes d'actualité en direct et nous ne pouvons donc pas vous prévenir à l'avance des sujets traités.

Nous vous informons que toutes vos réactions sont transmises directement à la rédaction de l'émission "C dans l'air" présentée par Yves Calvi, vous pouvez utiliser aussi le forum : http://www.france5.fr/cdanslair/forum/

A partir du 18 mars, retrouvez le prolongement de l'émission sur le câble et le satellite de 19h à 19h15 et réagissez en direct depuis votre téléphone mobile en composant le 20 600.

Nous vous informons qu'il existe une rediffusion de l'émission, le lendemain matin à 3h sur le réseau hertzien et le soir à 23h25 sur le câble/satellite . Il n'existe pas de vidéocassette.

Le site : http://www.france5.fr/cdanslair/
Les archives : http://www.france5.fr/cdanslair/diffusions/

Cordialement,
Le service des Téléspectateurs
Le magazine de France 5: http://www.france5.fr/magazine/


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