Cher Monsieur,
Lorsque j'ai pris connaissance du thème de votre émission "Les cicatrices
Françaises", j'ai eu l'espoir qu'enfin une chaîne de télévision française se
décide à dévoiler sans aucune équivoque nos cicatrices. Lorsque je dis nos
cicatrices, il s'agit bien entendu de celles de tous mes compatriotes
Français, tant Musulmans qu'Européens, dénommés Pieds-Noirs et/ou Harkis.
Mais avant de vous faire part de mes impressions, il me semble important de
vous indiquer qui je suis et quelles sont les raisons qui me poussent à
commenter votre émission.
Je suis ce que vous appelez un "Pied-Noir" (soit-dit en passant avec HONNEUR
et GLOIRE). Mon père n'était pas un riche colon comme le laissaient entendre
les médias de l'époque (en effet souvenez-vous de ce qui se disait sur
l'Algérie: en Algérie il n'y a que deux catégories d'individus. Les
Pieds-Noirs, riches colons exploitant de vastes propriétés et les Algériens,
leurs esclaves). Il serait peut-être temps, à ce propos, de rétablir
également la vérité puisque à priori TOUT LE MONDE recherche la vérité.
LAQUELLE? La vraie, celle qui gêne ou......celle que l'on veut faire croire.
? Je vous pose la question.
Bref, mon père était tout simplement un employé du C.F.A. (Chemin de Fer
Algérien), son salaire - comme vous le savez - était nettement inférieur à
celui de ses homologues exerçant sur le territoire métropolitain, et si nous
ne vivions pas dans la misère, nous étions assez proches de la pauvreté.
C'est sans doute cette raison qui nous rapprochait et nous unissait de la
population musulmane avec laquelle nous entretenions de bons rapports ,
contrairement à ce que l'on a voulu faire croire.
De part la profession de mon père, nous avons été amenés à déménager dans
différents lieux d'Algérie suite à ses successives affectations et, par
conséquent, avons vécu tout aussi bien dans des villes, que dans des
villages, que dans le "bled".
Nous avons donc subi cette guerre sous toutes ses facettes.
J'ai été témoin des premiers massacres du F.L.N. dans le Sud-Oranais, à
Aïn-Séfra, et j'ai pu voir avec horreur en 1956 alors que j'accompagnai mon
père à une chasse au perdreau ce que les rebelles du F.L.N. étaient capables
de faire. Un couple de garde-barrière avait été assassiné dans des
conditions dont je vous passe les détails, leurs assassins les avaient
décapités, les têtes avaient été fichés sur des piquets qui furent plantés
de part et d'autre de la voie ferrée. A cette époque, cher monsieur, j'avais
12 ans. Pouvez-vous imaginer le spectacle?
Tout au long de cette guerre j'ai été confronté à de multiples scènes de
massacres, de violence.
En 1960, à Mostaganem, une bombe était jetée au cirque Monte-carlo; je fus
témoin du massacre avec un copain Andréo qui ramassa sa fiancée âgée de 16
ans, elle avait les deux jambes déchiquetées. L'attentat fit plusieurs morts
et plusieurs dizaines de blessés.
En juillet 1962, un oncle frère à mon père fut enlevé à Oran. Comme des
centaines d'autres victimes, il fut saigné puis pendu à un crochet de
boucherie au Village Nègre.
Pour votre information, le Général KATZ qui commandait les gardes mobiles ne
fit strictement rien pour éviter ce massacre et sauver les Européens.
Voici seulement trois exemples des massacres effectués par les "amis
algériens" de Yves BONNET. Un livre ne suffirait pas à inscrire toutes les
exactions des terroristes du F.L.N.
Et puis, un certain général (sic...) est arrivé un jour au pouvoir. Il
devint Chef de l'Etat Français. Enfin nous allions avoir quelqu'un qui nous
comprendrait. En effet il nous a compris, il nous a même fait des promesses
formelles et solennelles; et nous Pieds-Noirs et Musulmans, nous y avons
cru. Nous avons très vite déchanté devant sa trahison et sa félonie.
Tout ceci, monsieur CALVI, a conduit des milliers d'individus, dont j'ai
fait partie, à rejoindre les rangs des défenseurs de l'Algérie Française.
Venons-en à votre émission et, si vous le permettez, je souhaiterai vous
apporter mon témoignage et mon point de vue sur vos commentaires et ceux de
vos invités, en notant toutefois que toutes les parties n'ont point été
conviées. Or si votre souci est de tenter de rétablir la vérité, il aurait
été judicieux de convier TOUTES les parties, c'est à dire les membres du
M.N.A. (on n'en parle jamais et pourtant ils ont représenté une très grande
partie de la population musulmane), des "petits" Pieds-Noirs, ceux qui
représentaient la grande majorité de la population Européenne d'Algérie;
Jean-Pierre RONDEAU à qui vous avez consacré un reportage ne représente pas,
malheureusement, cette majorité bien que ce soit également un Pied-Noir et
que je respecte certains de ses écrits, et enfin, car ils ont le droit à la
parole des membres de l'O.A.S.. On a permis à des terroristes, poseuses de
bombes de s'exprimer. Pourquoi pas les défenseurs du drapeau tricolore.
Je conçois aisémment qu'un tel débat serait animé, mais sommes toutes, c'est
bien ce que vous recherchez. Le SCOOP, l'AUDIMAT. Vous seriez, soyez en sûr,
servi sur ce plan.
A tout seigneur tout honneur. Donc je commencerai par vous donner mon
sentiment et réflexions sur vous-même et la façon dont vous avez mené les
débats qui, rappelons-le, devaient être uniquement consacrés aux Harkis et
Pieds-Noirs.
Il en ressort en tout premier lieu, c'est tout au moins mon impression, que
vous sembliez agacé par les témoignages de monsieur Boussad AZNI et par ceux
de madame Josseline REVEL-MOURROZ; en revanche vous sembliez - toujours de
mon point de vue - avoir plus de mansuétude à l'égard de vos deux autres
invités : notre pseudo-historien, grand spécialiste (selon votre propos) de
la question algérienne Benjamin STORA et l'ex-préfet Yves BONNET qui a
évoqué plusieurs inepties dont je vous ferai part plus tard.
Vous faites un parrallèle entre la guerre 1939/45 et la guerre d'Algérie.
Comment, vous journaliste émérite, ne fassiez pas la différence entre une
guerre entre plusieurs nations et une révolution interne sur un territoire
Français (je devrai dire département Français).
L'armée allemande a certes outrepassé les lois de la guerre et, de mon point
de vue, même si aujourd'hui il existe une réconciliation entre nos deux
nations, l'on ne peut oublier les camps de concentration et l'on ne peut
pardonner aux responsables.
A cet égard 60 ANS APRES, le peuple Juif continue à entretenir cette
mémoire; personne ne le leur reproche.
Le F.L.N., quant à lui, a commis des atrocités telles que même l'imagination
humaine ne peut décrire sans vomir " femmes enceintes violées et éventrées,
le foetus posé à côté, leur ventre rempli de cailloux / hommes esmaculés puis
égorgés, leur pénis coupé et mis dans la bouche / enfants, bébés pris par
les jambes et écrasés contre des murs / hommes et femmes égorgés comme des
moutons, décapités / mutilations diverses telles nez coupés, bouche cousue,
etc..." J'ose croire que vous ne contesterez pas ces faits.
Vous voudriez que l'on oublie tout celà et que l'on passe sous silence
toutes ces horreurs sans nom?
POURQUOI DONC NOUS REPROCHEZ DE VOULOIR CRIER AU MONDE ENTIER EN GENERAL ET
AU PEUPLE FRANCAIS EN PARTICULIER CE QUE NOUS AVONS VECU?
POURQUOI DONC NOUS REPROCHEZ, MEME APRES 40 ANS, DE VOULOIR OBTENIR
REPARATION?
Vous êtes parfaitement au courant que depuis 40 ans tous les gouvernements
qui se sont succédés ont occulté ce qu'ils ont appelé le problème Pied-Noir
et/ou Harki.
Alors, cher monsieur CALVI, ne faites surtout pas d'amalgame entre la guerre
d'Algérie et la seconde guerre mondiale. Et, si vous souhaitez vraiment
faire votre travail de journaliste, ayez le courage de faire éclater au
grand jour la vérité, je dis bien : LA VERITE.
De façon tout à fait indécente, vous apostrophiez monsieur Boussad AZNI sur
le fait que vos invités de la semaine dernière, en l'occurence des tueurs de
Français dans leur grande majorité, aient traité les Harkis de
collaborateurs. Vous sembliez même "jouir" en parlant de collabos.
Je ne reviendrai pas sur les explications de madame Josseline REVEL-MOURROZ
qui vous a appris ce qu'était le terme "collaborateur"; je rajouterai en
substance que les véritables collaborateurs furent tous les porteurs de
valise (madame REVEL l'a évoqué), tous les éminents intellectuels ou
défenseurs des terroristes tels que Malraux, Sartre, Simone de Beauvoir, JJ
Servan-Schreiber, Françoise Giroud, sans oublier l'avocat VERGES qui épouse
une poseuse de bombes, maitre Badinter, Dumas, Gisèle Halimi et quelques-uns
de vos éminents confrères. Je fais amende honorable auprès des personnes que
j'aurai oublié de citer.
C'est quoi le problème.
Vous avez cité cette phrase à plusieurs reprises et n'avez même pas eu la
décence d'écouter les explications de madame Josseline REVEL-MOURROZ à qui
vous avez sans cesse couper la parole en réitérant: "C'est quoi le
problème?"
Et bien, cher monsieur, le problème C'EST VOUS et tous vos confrères qui
depuis 40 ans n'osent pas dire ce qui s'est réellement passé en Algérie
pendant ces huit années de cauchemar.
Vous avez raison lorsque vous dites "l'histoire est faite de renouvellement
et il y a des victimes". Dans le cas présent on a totalement et délibérément
occulté le droit de parole aux victimes du F.L.N.
On a besoin de faits établis.
Tel est également l'un de vos propos. Soit; si tel est le cas pourquoi alors
ne pas avoir convié tous les représentants des protagonistes de cette guerre
(FLN, MNA, appelés et rappelés du Contingent, Unités opérationnelles,
politiques, peuple Pied-Noir, Musulman, Harkis, O.A.S.)
Certes celà fait beaucoup de monde mais c'est le prix à payer.
Or, force est de constater que la quasi-totalité des émissions consacrées à
la guerre d'Algérie porte sur les actes des Pieds-Noirs et de l'Armée
Française; en un mot les victimes sont les terroristes d'hier qui tuaient
des Français, les tortionnaires l'Armée Française!!!
Et vous voudriez que nous, les principales victimes, acceptions toutes ces
contre-vérités sans rien dire? Et bien NON, nous nous battrons, tout comme
s'est battu le Peuple Juif, pour le rétablissement de la vérité, pour la
mémoire, pour que tous nos morts ne soient pas morts pour rien et reposent
en paix, pour que nos enfants, nos petits-enfants continuent à perpétrer
NOTRE mémoire, pour que le peuple français prenne - enfin - conscience du
mal qu'il nous a fait (même inconsiemment). Aurait-il oublié que nous les
Africains avons donné notre sans pour celle que nous considérions et
continuons à considérer comme notre Mère-Patrie.
Notre ministre de l'éducation nationale veut à nouveau enseigner la
Marseillaise dans nos écoles; c'est très bien. Les paroles du chant "C'est
nous les Africains" seraient également bienvenues. Elles veulent tout dire.
Vous évoquez également et posez la question de savoir si les conditions sont
requises pour un rapprochement entre la France et l'Algérie.
Ma réponse, opposée bien entendu, à celle du sieur BONNET, est NON tant que
le président Boutlefika et tous ses acolytes n'auront pas reconnu
officiellement les génocides qu'ils ont commis, tant que monsieur Boutlefika
continuera directement et indirectement à créer et entretenir un climat de
culpabilité de la France envers l'Algérie (voir ce qui se passe dans les
banlieues...), tant que monsieur Boutlefika ne reconnaitra pas que le F.L.N.
a commis des exactions contraires à toute loi humaine.
Voici en quelques lignes, monsieur CALVI, ce que m'ont inspiré vos propos.
n'y voyez là aucune haine ni animosité, mais tout simplement une grande, une
profonde amertume.
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Benjamin STORA, quant à lui, voudrait que l'on fasse le deuil de cette
histoire; celà l'arrangerait bien pour écrire lui-même
"son histoire", mais
sur ce point il fait fausse route; nous ne ferons pas le deuil de ce qu'il
appelle cette histoire.
Il souhaiterait également que l'on évite le cloisonnement de la mémoire.
Autant que je sache et sauf erreur de ma part, c'est bien grâce aux
cloisonnements des mémoires que l'histoire s'est écrite, à moins que dans
son propos il ne veuille que l'on efface ce que nous avons subi.
L'on a bien ressenti également que cet
"historien" n'appréciait pas les
interventions de monsieur Boussad AZNI et que, pendant un moment, il fut
quelque peu agressif à son égard; sans doute n'a t'il pas apprécié les
quelques vérités dites par ce dernier.
Par contre, pour ce qui est de l'histoire des Européens d'Algérie, voilà un
sujet qui devrait être passionnant et qui permettrait d'ouvrir une fenêtre
sur ce qu'était l'Algérie de 1830, de ce qu'elle fut en 1962 et...ce qu'elle
est aujourd'hui.
Faut-il également effacer de notre mémoire ce qu'ont réalisé nos aieux? Ils
ont fait ce pays de leurs mains, qu'en reste-il aujourd'hui? Prenez donc des
photos de nos villes, de nos villages, de nos campagnes jusqu'en 1962:
comparez-les avec les villes, les villages, les campagnes d'aujourd'hui.
Celà se passe de commentaire.
Il y a effectivement une problématique sur la responsabilité de l'Etat;
Benjamin STORA le reconnaît. Par conséquent, puisqu'il est historien, il ne
manquera pas d'évoquer notre Charles de Gaulle national et la félonie dont
il a fait preuve.
Paix à son âme mais que toute la vérité soit faite sur ses agissements tout
au long de sa carrière politique, sans omettre bien entendu le fameux
"appel".
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Yves BONNET. Voici un personnage intéressant. On se demande pourquoi il fut
invité à cette émission. Sa place aurait été plus justifiée à l'émission
précédente consacrée à ses "
amis". Ce sont ses propres propos.
En fait, il n'a dit qu'une vérité; sans doute parcequ'il ne pouvait pas
faire autrement :
"les Harkis : c'est le grand déshonneur de la France".
En revanche il semblait trouver normal ou légitime que les Harkis et les
Pieds-Noirs subissent
"la vindicte du peuple à sa libération (sic...)," en un
mot que les Harkis et les Pieds-Noirs (à Oran particulièrement) soient
massacrés et ce malgré les accords d'Evian (articles 2 et 11).
Je crois inutile de rappeler que pour ces deux massacres l'Armée Française
est restée passive.
Yves BONNET, grand militaire semble-t'il, officier de surcroît, évoque le
fait que "la grande majorité des appelés du contingent ressentait une
difficulté de vivre avec les Pieds-Noirs".
Au fait dans quelle arme a-t'il servi? Quelles sont ses campagnes? Ses
décorations?
Je rappelrai à cet
"ami des algériens" qu'il a la mémoire courte à moins
qu'elle ne soit sélective, ce qui est fort probable.
En effet, n'est-il pas au fait qu'une campagne avait été faite auprès de
TOUTE la population Européenne afin que les familles accueillent des
militaires du contingent?
Celà fut suivi à la lettre par une très grande majorité d'Européens et je
rappelle également à ceux qui l'auraient oublié et plus particulièrement à
Yves BONNET que de nombreux militaires du contingent se sont mariés et faits
démobilisés en Algérie.
Ma famille, elle-même, reçut à toutes ses permissions un jeune appelé basé à
Mostaganem et prénommé Lucien BOUCHER.
Un oncle qui travaillait dans une ferme près d'Oran, à Assi-Bou-Nif,
recevait en permanence les appelés et rappelés basés dans le village; Lucien
BOURRIN, BATTIER Claude, MERLE Jean, Georges .....?... et tant d'autres ne
peuvent oublier l'accueil de ma famille.
Vous pouvez constater, monsieur CALVI, que certains racontent n'importe quoi
et ce, sans aucune preuve de ce qu'ils avancent; moi bien modestement et
sans avoir fait de recherches préalables, vous apporte des faits
autenthiques qu'il vous serait facile de vérifier.
"Le peuple a souffert pour sa libération".
Décidemment Yves BONNET n'a vraiment rien connu de la guerre d'Algérie pour
affirmer un tel propos.
Le peuple algérien a souffert en effet, mais pas pour sa libération, mais
pour les atrocités et chantage que lui faisait subir le F.L.N.
A l'inverse de ce qu'avance Yves BONNET et auquel j'apporte un démenti -
également formulé par monsieur Boussad AZNI dont on ne pourrait mettre en
doute sa parole - j'indique le contraire par quelques faits VECUS.
- en 1962, des membres du M.N.A. rejoignent les rangs de l'O.A.S. Pourquoi?
- en 1962, des commandos O.A.S. opérant dans le maquis se font héberger par
un douar, les habitants de ce douar les tiennent informés des passages du
F.L.N.. Pourquoi?
- le 30 juin 1967 (donc après l'indépendance), la Légion quitte le Sahara.
Des centaines de musulmans manifestent drapeau tricolore en tête de cortège.
Pourquoi?
- fin 1967 au départ de Mers-El-Kébir, nous retrouvons des dizaines
d'algériens cachés dans des containers en partance pour la France. Pourquoi?
- Enfin depuis l'indépendance, combien a-t'on recenser d'Algériens désireux
de quitter leur pays?
Autant de questions restées, encore aujourd'hui, sans réponse. Pourquoi?
Sur l'évocation de ce que l'on appelle le "problème des Harkis" et malgrè le
reportage qui en disait long sur les camps de ces derniers, Yves BONNET
prétend que "c'est la communauté Harki qui s'est repliée sur elle-même".
Dans l'hypothèse où cette communauté se soit repliée sur elle-même, c'est
sans doute parce qu'elle était rejetée de TOUT LE MONDE.
Le reportage que vous avez diffusé et que Yves BONNET ne semble pas avoir
vu, montrait clairement la façon dont les Harkis étaient parquées dans des
camps de "concentration" d'où ils ne pouvaient évoluer à leur guise. Par
conséquent comment pouvaient-ils s'intégrer?
C'est à cette interrogation que devrait répondre Yves BONNET.
"L'Algérie a besoin de l'aide de la France, mais à condition que..."
Si tel est le cas, l'Algérie devrait commencer par faire acte de rédemption
sur les huit années de rebellion et sur les conséquences de sa politique
actuelle tant au niveau politique qu'économique.
Par ailleurs en quoi sommes-nous redevables et pourquoi oublier les
"querelles". Parce que pour le sieur BONNET les atrocités commises par le
F.L.N. devraient être considérés comme des "querelles". Je crois rêver en
écoutant de telles inepties proférées par un homme de son rang.
Quelle est la famille qui n'a pas été touchée par cette guerre? Nos plaies
sont encore vives et, si un jour elles se referment, les cicatrices -
elles - demeureront à jamais.
Enfin et toujours selon Yves BONNET, c'est l'O.A.S. qui est la cause de
l'exode et il faudrait en faire son procès.
Soit, faisons le procès de l'O.A.S. qui, rappelons-le à nouveau, s'est battu
pour le maintien du drapeau tricolore - donc Français. Mais faisons
également le procès de tous les terroristes qui ont PENDANT HUIT ANS égorgé,
massacré, posé des bombes, tué des innocents.
Après celà, l'histoire jugera.
Quand à la responsabilité de l'O.A.S. sur l'exode (affirmation de Yves
BONNET); il n'y avait strictement rien à espérer du peuple algérien qui,
pour tenter de se justifier auprès du F.L.N., aurait de toutes façons tuer
des "roumis" et des "traitres" (tous les spécialistes pourront vous le
dire).
Par contre l'O.A.S., par sa présence, a évité dès mars 1962 les massacres
qui auraient pu avoir lieu. Sa seule présence dans les villes et les
villages a dissuadé des manifestations anti-françaises.
Si Yves BONNET connaissait l'Algérie comme il le prétend, il serait
parfaitement au fait de cette situation.
La France n'a en aucun cas à se justifier ni à se culpabiliser auprès des
Algériens; la France n'a en aucun cas à rougir de son Armée qui a donné le
meilleur d'elle-même.
En revanche, la France devrait rougir
- de la façon dont elle traite son Armée;
- du génocide des Harkis;
- de l'accueil réservé tant aux Pieds-Noirs qu'aux Harkis en 1962. (nous
aurions rêvé avoir l'accueil que la France réserve aujourd'hui aux milliers
d'étrangers venus de tous horizons).
Et vous, médias, vous devriez au moins avoir la décence de respecter les
milliers de morts pour la France et l'Algérie Française.
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J'ai peu d'espoir d'une réponse de votre part, mais à vrai dire je n'en
attends pas et pour être franc (ce fut l'un de vos termes au cours de
l'émission) je m'en moque.
Je souhaite simplement que vous fassiez un examen de conscience, pour tant
soit que vous puissiez le faire, afin de regarder la vérité en face même si
elle gêne et que vous ne fassiez pas, comme la grande majorité de vos
confrères, une recherche de scoop et d'audimat.
Je vous remercie de la patience dont vous aurez fait preuve à la lecture de
ce que l'on pourrait qualifier d'"Etats d'Ame", et vous prie d'agréer, cher
monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
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REPONSE
C dans l'air - Accusé réception France 5
L'émission "C dans l'air" traite de thèmes d'actualité en direct et nous
ne pouvons donc pas vous prévenir à l'avance des sujets traités.
Nous vous informons que toutes vos réactions sont transmises directement à
la rédaction de l'émission "C dans l'air" présentée par Yves Calvi, vous
pouvez utiliser aussi le forum : http://www.france5.fr/cdanslair/forum/
A partir du 18 mars, retrouvez le prolongement de l'émission sur le câble
et le satellite de 19h à 19h15 et réagissez en direct depuis votre téléphone
mobile en composant le 20 600.
Nous vous informons qu'il existe une rediffusion de l'émission, le
lendemain matin à 3h sur le réseau hertzien et le soir à 23h25 sur le
câble/satellite . Il n'existe pas de vidéocassette.
Le site : http://www.france5.fr/cdanslair/
Les archives : http://www.france5.fr/cdanslair/diffusions/
Cordialement,
Le service des Téléspectateurs
Le magazine de France 5: http://www.france5.fr/magazine/