L'Islam intégré dans le paysage républicain
(Indépendant du 14 Janvier 2000)

L'islam, deuxième religion de France, en nombre de fidèles, a officiellement intégré le paysage républicain hier lorsque le président de la république Jacques CHIRAC a reçu durant plus d'une heure quatre représentants du culte musulman.

L'objectif de Jacques CHIRAC, en recevant ces personnalités, était « de leur présenter officiellement les voues du président de la République française et, à travers eux, de les présenter à l'ensemble des musulmans de France », a indiqué le porte-parole de l’Elysée, Catherine COLONNA.

C’est la première fois qu’une telle initiative est prise par un président de la République alors que l’Islam, nouvelle venue parmi les grandes religions pratiquées en France, ne dispose pas encore d’instance représentative reconnue par les pouvoirs publics.

Un événement historique. Le recteur de la mosquée de PARIS, Dalil BOUBAKEUR, le grand mufti de MARSEILLE, Soheib BENCHEIKH, le président de la mosquée de LYON et l’imam de la mosquée de MANTES-la-JOLIE, Mustapha SGIRI, ont salué à leur sortie de l’Elysée cet »événement historique ».

« L’islam, à partir d’aujourd’hui, fait partie du paysage républicain de la France », a déclaré Soheib BENCHEIKH, « Le président de la République a entériné officiellement le fait islamique de France », a renchéri Dalil BOUBAKEUR.

Les invités de Jacques CHIRAC ont tous formellement accepté de participer à la consultation engagée par le ministre de l’intérieur, Jean Pierre CHEVENEMENT, « en vue d’organiser le culte musulman » et ils défendent un islam « respectueux des lois républicaines ». « Etre musulman en France aujourd’hui, c’est être un citoyen à part entière dans toutes les composantes de sa personnalité. L’islam ne sera plus un refuge ou une récrimination lancinante dans ses rapports avec l’Etat », a affirmé M. BOUBAKEUR.


Une association pour se souvenir du 17 octobre 61
(Indépendant du 10 Mars 2000)

Des historiens, juristes, philosophes, ont annoncé hier à Paris la création d'une association, pour obtenir de l'Etat qu'il reconnaisse comme «crime» la répression sanglante de la manifestation parisienne des Français musulmans d'Algérie le 17 octobre 1961.

L'association «17 octobre 1961 contre l'oubli», qui souhaite que soit créé un lieu du souvenir, exige également le libre accès aux archives publiques, qui n'est «toujours pas garanti . » malgré les instructions données en mai par le gouvernement, selon le président de l'association, le philosophe Olivier Le COUR GRANDMAISON.


BOUTEFLIKA invite les "pieds noirs'
à investir pour "aider l'Algérie
(Indépendant du 11 Mars 2000)

Le président algérien Abdelaziz BOUTEFLIKA demande aux Français natifs d'Algérie d'investir leurs ca-pitaux et leur savoir-faire dans son pays, dans une interview à paraître aujourd'hui dans le Figaro Magazine. Dans cette déclaration, le président BOUTEFLIKA dit aux «pieds noirs» - Français nés en Algérie avant l'Indépendance de ce pays en 1962 -, qu'ils peuvent « aider l'Algérie». «Elle en a bien besoin», ajoute-t-il.
Selon M. BOUTEFLIKA, «ils bénéficieront de toutes les garanties nationales et internationales offertes par la loi. Ils trouveront auprès des Algériens un accueil fraternel».


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