Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle entre ce 21 Avril 2002 et le 21 Avril 1961, jour où les dirigeants politiques de l’époque, surpris car trop sûrs d’eux – comme nos actuels cornacs – dramatisaient à plaisir la situation pour rouler à nouveau dans la farine les gogos français.
On a pu revoir les manifestations ‘’spontanées’’, la ‘’mobilisation’’, la ‘’résistance’’, ‘’no pasaran’’(!), les déclarations ‘’farouches’’ des pleutres de service, tels des HOLLANDE ou autres marottes… grotesques.
Telles les fourmis affolées par l’événement inimaginable que constitue un coup de pied dans leur demeure, les personnages politiques français s’agitent en tous sens, s’affolent et au passage paniquent le peuple… non sans arrière-pensée.
Hier, on a, bien entendu, prononcé des myriades de mots parmi lesquels je retiendrai celui-ci : honte : un manifestant ‘’spontané’’ brandissait une pancarte – déjà prête - portant ce slogan :
‘’
J’ai honte d’être français…’’
L’expatriation n’est pas interdite… aux courageux…
« Honte aux français qui ont fait passer LE PEN ! » disaient d’autres interviewés.
Cela signifiait : honte à ceux qui ont librement exprimé – démocratiquement - une opinion ou un état d’âme différent des leurs. C’est la tolérance appliquée !
D’après moi, si honte il y a, elle devrait plutôt revenir à ceux qui, se prétendant en charge du peuple français et de son devenir n’ont pas su se tenir au courant de ses problèmes, trop absorbés par leurs appétits de pouvoir et de bénéfices.
Oui, honte à nos dirigeants - tous réunis - qui n’ont pas voulu comprendre que la priorité dans la vie des français, c’est l’insécurité et qu’elle augmente de jour en jour.
« Honte aux abstentionnistes ! » a-t-on aussi entendu.
A qui la faute si le vote blanc est comptabilisé, lors des dépouillements, avec le vote nul ?
Donc à qui la faute si le rejet de l’institution ou du personnage politique, rejet manifesté par un vote blanc - volontaire et conscient - est assimilé à celui des débiles et des idiots qui se trompent de scrutin ou de candidature ?
On a vu, au fil des ans, augmenter ce type de vote et les politiques n’ont pas voulu en tenir compte.
Ils sont donc les seuls responsables si certains citoyens ‘’vont à la pêche’’ lors des scrutins.
On a aussi parlé de ‘’résistance’’ . Pierre Arditi - interrogé innocemment et tout à fait par hasard - déclarait sur un ton théâtral qu’il ‘’entrait en résistance’’. Il fera parfaitement l’affaire comme ‘’homme de l’ombre’’, lui qui déjà camoufle ses origines juives…
Le ridicule ne tue pas dit-on…
Je n’en suis pas si sûr. En la circonstance, il a au moins atteint quelques personnages politiques de la gauche caviarde, principalement dans le Nord de notre pays !
Il continuera à tuer car, au lieu de reconnaître les véritables causes de ce vote, c’est à dire le fait de nommer ‘’jeunes’’ les voyous, de cacher que 80 % des exactions sont le fait des immigrés algériens et que 80 % des locataires de nos prisons sont de la même veine, de nommer ‘’incivilité’’ le vandalisme et les destructions, de nommer ‘’tournantes’’ les viols, de dissimuler ‘’vol’’ sous ’’appropriation’’ et de refuser d’identifier et de dénoncer les auteurs des milliers d’agressions, de nier les centaines de quartiers de non-droit, de nier que le djihad a été lancé contre notre pays, ses institutions et ses habitants, on préfèrera par lâcheté et confort désigner à la vindicte populaire les ‘’fascistes’’… de service.
Il n’y a pas plus de ‘’fascistes’’ en France après le 21 Avril 2002 qu’auparavant.
Il y a de plus en plus de français qui craignent par-dessus tout pour leur sécurité, pour leur qualité de vie et pour l’avenir de leurs enfants.
Il y a des français de toutes origines qui étouffent dans les ‘’quartiers sensibles’’ qui sont devenus de véritables coupe-gorges que ces français sont contraints de quitter, la loi du crime s’y étant substituée à la loi républicaine.
Il y a des français d’origine étrangère qui souffrent et qui souffriront d’être assimilés à des bandits et à des assassins, du fait de leurs origines raciales.
Il y a des français anciens combattants qui en ont plus qu’assez de se faire accuser des pires crimes, qui en ont assez de se faire impunément injurier par des traîtres à l’ennemi et des criminels de guerre étrangers accueillis sur notre sol et dans nos institutions !
Il y a de ces français qui ne veulent plus payer pour les autres, des français qui veulent légitimement être défendus par leur gouvernement.
Il est temps de faire le choix des citoyens que nous pouvons intégrer dans notre nation avant que l’inévitable et imbécile généralisation ne nous conduise à de tragiques excès…
Tous ces français exaspérés ont voté LE PEN parce que celui-ci répète inlassablement depuis des années les mêmes cris d’alarme et qu’il est actuellement le seul levier à pouvoir ébranler l’establishment politique qui reste sourd et aveugle aux problèmes de ses mandants.
Nombre de ces électeurs auraient voté pour tout autre candidat qui aurait réuni des conditions similaires.
La voie démocratique ne recommande-t-elle pas d’essayer d’infléchir une orientation politique par le vote plutôt que par la force de la rue ?
LE PEN a souvent été traité de cassandre mais il se révèle – hélas - qu’il avait vu juste sur nombre de sujets.
Peut-être parce qu’il est plus près du peuple, ou parce qu’il est mieux informé et qu’il n’a pas les préoccupations des ‘’politiques politiciens’’ ?
Brusquement, tous les candidats ont enfourché le cheval de bataille de LE PEN : l’insécurité, qu’ils ont considéré un peu tardivement comme ‘’porteur’’.
Ils n’avaient pas vu que certains régions de France étaient au bord de l’explosion, que les attentats ‘’anti-sémites’’ n’étaient pas le fait des ‘’nazis’’, que les français n’avalaient plus comme tels les ‘’accidents’’ ferroviaires ou autres bizarreries.
Tant va la cruche à l’eau …
Ce ‘’séisme’’ servira-t-il de leçon à nos politiques ? Voire !
Lorsque le tiers des inscrits, ainsi que le tiers des votants rejettent les partis en place, il y a des questions à se poser, me semble-t-il ?
Sur nos écrans de télévision, seuls quelques intervenants parmi lesquels je citerai BORLOO, COPPEE, LEROI, et même DRAY, ont - d’après moi – posé les problèmes réels et ont déclaré fortement qu’il est indispensable de procéder à des réformes fondamentales pour sortir le pays de la crise, enfin reconnue !
Je redoute que la masse de nos dirigeants, de parfaite mauvaise foi, persiste dans ses erreurs.
… diabolicum perseverare…
On trouvera un bouc émissaire pour encore une fois se dédouaner à bon compte.
On rejettera la faute sur les abstentionnistes, sur le vote dispersé, on continuera dans la désinformation comme celle à laquelle on a toujours assisté et qui a connu une accélération hier soir.
Enfin, les commentaires orientés des journalistes de télévision me font mal présager de l’objectivité des informations.
On peut les comprendre : et si la nouvelle équipe élue s’avisait de faire – à l’image de celle qui va s’en aller – une chasse aux sorcières et un noyautage insolent des médias télévisés.
Et si la droite, imitant la gauche, reprenait en mains les médias actuellement outrageusement monopolisés par les dynasties de présentateurs, les artistes, les comédiens, les chanteurs, les peintres, les écrivains … enfin, tout ce qui est bien-pensant et dans ‘’la ligne’’ ?
DE GAULLE avait pressenti la puissance de la ‘’télé’’ lorsqu’il disait préférer 1 h d’écran à 100 heures de radio !
Qui tiendra les télévisions contrôlera le pays.
Seul l’Internet pourra, à l’avenir, contrebalancer ce pouvoir excessif du petit écran.
Pour l’heure, l’info-intox bat son plein et la surenchère le dispute à l’exagération.
Le vote du 21 Avril 2 002 a néanmoins démontré que le dicton qui courait dans ma région d’origine n’est pas surfait :
« Tu peux tromper un homme tous les jours,
Tu peux tromper tous les hommes un jour,
Mais tu ne peux tromper tous les hommes tous les jours…