Du fatalisme au fanatisme
M. Albert KEHL

L'Islam fait beaucoup parler de lui depuis la fin de la seconde guerre mondiale et cela dans bien des pays : Liban, Afghanistan, Soudan, Indonésie, Algérie, Serbie... et cela, par des actions de guerre ou de terrorisme accompagnées d'atrocités particulièrement révoltantes : mutilations diverses, sexuelles notamment, égorgements sauvages, viols, éventrations...

Face à cette barbarie d'un autre âge, particulièrement inquiétante vu l'importance des fidèles de cette religion résidant actuellement en Europe et notamment dans notre pays beaucoup désireraient conjurer ou au moins tenter de détourner cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes en mettant leur espoir dans un Islam de paix, dans un Islam citoyen selon l'expression en vogue.

Ils pensent qu'il suffirait de nommer à la tête des fidèles de l'Islam, des Imams décidés à promouvoir cet Islam de rêve. Est-ce souhaitable ? Assurément ! qui n'y souscrirait pas ? Est-ce réalisable ? C'est là, la vraie, la seule question à se poser !

L'Histoire de l'Islam comprend des époques guerrières et des périodes de paix. Donc, à priori, l'espoir d'une solution heureuse n'est pas à repousser. Reste à comprendre le pourquoi de ses accès de fièvre et les raisons de ces périodes de paix. La réponse ne peut se trouver que dans l'ouvrage du prophète MUHAMMAD, dans ce Coran qui, d'après les Imams répond à l'essentiel des questions concernant la communauté des "soumis" et donc, parmi celles-ci : la guerre mais aussi la paix!

On remarquera, tout d'abord, que si on cite souvent des versets du Nouveau Testament qui appellent à l'amour du prochain, on ne parle JAMAIS de versets coraniques semblables qui inciteraient au respect de la vie d'autrui. Et cela, pour la simple et bonne raison qu'il n'y en a pas ! Le Coran n'est pas un livre de Paix, mais de guerre et nombreux sont les versets qui appellent délibérément au meurtre des mécréants.

Sans doute le rôle des Imams est-il important, primordial même puisque le Coran fait obligation aux fidèles, aux "soumis" de leur obéir en tout : Sourate 4, verset 59 : "Oh ! les croyants ! obéissez à Dieu et obéissez au messager et à CEUX d'entre vous qui détiennent le commandement" .

Quant aux ordres de meurtre, en voici quelques-uns :
- Sourate 4, verset 89 : "Ne prenez pas d'amis chez les mécréants... s'ils tournent le dos, saisissez-les alors et tuez-les où que vous les trouviez".
- Sourate 9, verset 5 : "... tuez ces faiseurs de Dieux où que vous les trouviez".
- Sourate 33, verset 61 - "Ce sont des maudits, où qu'on les trouve, ils seront pris et tués de tuerie".*

Les Imams se trouvent donc, en permanence, confrontés à l'ordre d'avoir à tuer l'infidèle, à la rigueur, d'avoir à faire de lui, un "dhimmi" , un citoyen diminué et cela sans pouvoir opposer d'autres textes qui inciteraient à l'amour du prochain comme "on" ou "ils" le laissent supposer pour faire croire en l'émergence possible d'un Islam paisible. Mais sur quelles bases les Imams décident-ils de la paix ou de la guerre ? La philosophie musulmane est simple : Les fidèles ne sont que des instruments dans la main d'Allah, des "soumis" . "Inch Allah ! S'il plaît à Dieu !" est une de leurs expressions favorites car ce dernier est le dispensateur du bien comme du mal.

Voyons-en l'application dans l'Histoire : lorsqu'en 632 MUHAMMAD mourut, il venait de conquérir et d'islamiser la péninsule arabique toute entière. Il se trouva qu'à cette époque, la plupart des pays limitrophes étaient particulièrement affaiblis. Les chefs qui succédèrent au Prophète en conclurent qu'Allah avait suscité cette situation favorable et puisque le Coran l'ordonnait, ils déclarèrent aussitôt, dans la foulée, le "Jihad" , la guerre sainte. Nous noterons que l'Arabie n'était nullement agressée, pas même menacée par qui que ce soit, en quoi que ce soit...

L'Egypte était en pleine déliquescence, ce fut un jeu d'enfant de l'occuper. Les Byzantins n'en pouvaient plus, eux aussi, des dissensions internes. C'est donc en direction de la Syrie, de la Palestine, de la Turquie... mais aussi, dans le même temps, en direction du Maghreb que s'élancèrent les premières vagues islamiques, avec, ne l'oublions pas, les massacres, les pillages, les prises d'esclaves et les destructions, souvent les dévastations, comparées à celles des sauterelles par l'historien IBN KALDHOUM. Il s'agissait de conquérir des terres pour l'islam, pour la plus grande gloire d'Allah, mais aussi pour en profiter... les musulmans tués au combat étant assurés, pour leur part, en récompense d'accéder à un Paradis peuplé de femmes vierges et de jeunes garçons !

FANATISME ! dira-t-on sans doute ? Nous noterons cependant que lorsque Charles Martel les repoussa en Espagne et, plus tard, lorsque les Espagnols les refoulèrent en Afrique du Nord, ce fanatisme fera place, tout naturellement au FATALISME.

Dieu en a décidé ainsi, inclinons-nous ! Ce sont les deux facettes de l'Islam ! Fanatisme en réponse à la faiblesse ! Fatalisme face à la force ! C'est la raison pour laquelle la paix française put régner sur le Maghreb durant plus d’un siècle tant que la France affirma son autorité et l'exerça...

Quand les Imams décèlent une faiblesse dans les pays où les musulmans cohabitent avec des fidèles de religion différente, c'est aussitôt le Jihad qui s'impose. Il en va de même lorsqu'il s'agit d'un peuple voisin affaibli car la possibilité de l'attaquer est offerte par Dieu dans l'esprit des Imams et qu'il faut donc profiter de l'occasion. C'est aussi simple que cela!

Les années passèrent... vint alors la seconde guerre mondiale. L'Europe, en général, la France en particulier, en sortirent humiliées. Les conditions devenaient favorables à une reprise de la Jihad. Les derniers combats se terminaient à peine en Europe que le fanatisme réveillé par les Imams se manifesta en Algérie, dans la région de SETIF, par des violences inouïes (égorgements, viols, incendies), en mai 1945...

Commença, alors, ce qu'on appela la décolonisation. L'Islam récupéra facilement les territoires conquis après la mort du Prophète quelques siècles auparavant :Libye, Egypte, Ethiopie, Syrie, Liban, Afrique noire, Tunisie et Maroc. Seule, l'Algérie déclarée territoire français résista au terrorisme islamique pour finalement, après la capitulation d'EVIAN, retourner dans le giron de l'islam.

La grande aventure européenne en terres islamiques, autrefois chrétiennes, ne l'oublions pas ! engagée pour se défendre des incursions musulmanes et protéger le commerce en Méditerranée se terminait. Avec elle cessait la période de paix : celle du fatalisme !

Celle du retour au fanatisme venait de la remplacer. L'Histoire la retiendra comme la 2e grande vague islamique de conquêtes. La faiblesse de l'Europe et de la France étant toujours évidente, les Imams, sans appeler ouvertement à la guerre (la force des armes n'étant pas en leur faveur) se contentent d'encourager les fidèles à "monter" dans notre pays. "Nous prendrons la France avec le ventre de nos femmes" avait même déclaré un tract du FLN au lendemain de la capitulation d'EVIAN...

Depuis, tout normalement, la nouvelle marche de l'Islam vers l'Europe s'exécute, comme autrefois, selon les 2 mêmes axes :
- Du Sud au Nord, par les peuples du Maghreb et d'Afrique noire,
- De l'Est vers l'Ouest, par des populations turques : les uns et les autres, essaimant, au passage, selon leurs parcours, en Espagne, en Italie, en Allemagne et poursuivant vers la Belgique et les pays nordiques.

Pour les musulmans, il ne peut que s'agir-là d'un véritable miracle divin, que cette montée, que cette installation, sans coup férir, sans combat, sans se voir opposer le moindre réflexe de défense, de millions et de millions d'entre eux ; qui pis est, avec, tout au contraire et tout à fait contre nature, l'approbation véhémente des gouvernements actuels, des religions chrétiennes et judaïque, sans parler des média unanimes et d'une intelligentsia qui feint de ne rien comprendre à ce qui se passe, comme sous "influence". Un phénomène d'auto colonisation dont il n'est aucun autre exemple à cette échelle, dans l'Histoire de l'Humanité!

Aussi, ne nous étonnons pas si l'islam, bien attiédi au temps de la colonisation française où la fréquentation des mosquées était au plus bas, connaît sur notre sol un extraordinaire regain d'intérêt de la part des fidèles musulmans sidérés à la vue de ce continent qui s'offre à eux... ou plutôt qu'Allah leur offre...

Ne nous étonnons donc point si cette situation a suscité déjà la montée du fanatisme par des actions terroristes encore rares, mais susceptibles, à tout moment, au moindre appel des Imams, d'une ampleur encore insoupçonnée. Les sentiments religieux exacerbés par cette faiblesse et le mépris qu'elle engendre chez ce peuple qui n'admire rien tant que la virilité et le courage, ne peut qu'en pousser beaucoup à l'action, au désir de se signaler aux yeux d'Allah par des actions d'éclat !

Sans doute dira-t-on, et c'est vrai !, qu'il y a des musulmans "européanisés" qui se désolent de cela et notamment, déjà, des prémices que constituent l'engagement des "jeunes" dans les actions violentes que l'on sait : non seulement contre les biens matériels des autochtones, mais aussi moraux (mépris, injures et même violences physiques envers les représentants de l'ordre et jusqu'aux enseignants), comme en Algérie voici peu encore. Tout cela ne faisant que traduire l'impatience, pour l'instant contenue, de bien des adultes...

Mais, ils savent bien, ces hommes de bonne volonté, qu'ils ne peuvent RIEN contre le LIVRE, contre le Coran et contre le fait que même si, eux, désiraient résister à la tentation, il y en aurait TOUJOURS d'autres pour tenter l'aventure à l'appel des Imams, au nom d'Allah et peut-être eux-mêmes, finalement, ne serait-ce que par crainte d'avoir à subir le sort des Harkis qui, eux aussi voulaient la paix française au temps de la guerre d'Algérie et qu'on livra au fer des égorgeurs...

Que nous réserve donc l'avenir ? Un sursaut d'autorité et de fermeté sans concession de la part de ceux qui nous gouvernent, ce qui ramènerait le calme, l'obéissance à nos lois et donc le fatalisme pour un temps parmi la population musulmane ou la continuation du laisser aller, du renoncement et de l'humiliation, avec au bout du fanatisme déchaîné, la conversion à l'islam ou la condition de "dhimmis" sur notre propre sol jusqu'à des temps indéfinis...

La seule solution vraiment efficace, la seule digne pour nous, peuples d'Europe, demeurant le retour, dans leurs pays d'origine, de l'immense majorité d'entre eux !... car la menace musulmane demeurera tout autant que le Coran qui appelle au meurtre des mécréants, ne sera pas interdit dans nos pays et que les Imams continueront à l'enseigner!

CORAN: Club Français du Livre 59

(Revue Ensemble, N° 220 Décembre 1999, pages 15 à17)

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