RONDEAU Jean-Pierre
vendredi 16 novembre 2001
Je ne rajouterai rien au communiqué, ci-dessous, de mon ami Jean-François COLIN, président de l'ADIMAD Sud (anciens détenus de l'Algérie française), si ce n'est mon émotion pour vous faire part du déces d'une femme debout:
Chers Amis, Andréa SANTONI, Vice-Présidente de l'ADIMAD SUD, condamnée pour avoir défendu l'intégrité du territoire national et s'être opposée au général-président dès sa forfaiture du 16 septembre 1959, est décédée le 13 novembre des séquelles physiques et morales subies lors des "interrogatoires" consécutifs à son arrestation ainsi que des années de prison exécutées de 63 à 65, dans les pires conditions, à la prison de la Petite Roquette. Elle avait livré un témoignage bouleversant sur ses épreuves dans son ouvrage "Le jardin fou" (Saurat éditeur). Ses très nombreux amis l'accompagneront demain samedi, à 15 heures, pour son dernier voyage en l'église de Simiane-Collongue, près d'Aix.
"Andréa, les anciens détenus politiques de l'ALGERIE FRANCAISE avaient tenu à te nommer Vice-Présidente de l'Adimad Sud. Tu le méritais bien, toi si droite, si pure dans tous nos combats.
Mon château n'a pas de tourelles
Mais les fenêtres ont des barreaux Point n'y roucoulent de tourterelles La suie recouvre les carreaux Dans ma chambre pas de tenture Mais sur un mur notre drapeau Symbole des coeurs fidèles et purs Qui le défendent jusqu'au tombeau Ma robe n'a pas de brocard Je ne porte ni bijoux ni hénin Pour mon visage en mon placard Ni poudre ni eau de tanin Mon seigneur était capitaine De France il servait le drapeau Pour lui je suis la chatelaine Et la prison est mon chateau. Adieu Andréa !
Jean-François COLLIN
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