On nous écrit de… Staouéli

Une vue de chez Carrio en décembre 2005

 

Alain Montaner vient de retourner là-bas à Staouéli. Il a eu la gentillesse de m’écrire cette lettre et de m’adresser quelques photos. Avec son autorisation, je vous livre in extenso le contenu de sa lettre agrémentée des photos prises par l’auteur. La documentation est si dense que nous devons diviser ce reportage en deux, une partie consacrée à Sidi Ferruch, l’autre à Staoueli

 

" Cher Robert,

Comme tu as vu juste, le Staouéli 2OO5 est à des années-lumière de celui que nous avons laissé en 1962.

Notre passé a été rasé. Tout ce qui représentait notre présence a été presque détruit - alcool interdit.

Staouéli en 1962 comptait 6 000 habitants environ toutes confessions confondues. En 2005, 45 000 Algériens. Les maisons sont méconnaissables, toutes entourées de hauts murs (2,50 à 3,00 mètres").

Le centre grouille de monde. Les vieux Staouéliens sont très minoritaires, venant de la montagne ou de l’A.L.N.

Nos cimetières ont été vandalisés. Tous les tombeaux souillés et visités.

En conclusion sur Staouéli, celui-ci est défiguré.


Cimetière de Staouèli en décembre 2005

Nous sommes allés à Zéralda, Fouka, El affroun mêmes constatations, villages et cimetières également défigurés.

La visite à Alger vue dimanche a été poignante. Les rues sont sales, les restaurants sont minables d’autres sont fermés. (Ex : El Baçour )

Nous avons pris une boisson au Tantonville  face au square Bresson – alcool interdit, Thé ou limo ou selecto .. au service.

Les Algériens sont passifs et ne font pas attention à ta présence, sauf à Staouéli où nous avons été bien accueillis par les anciens.

Accueil très amical autour d’une table au restaurant de chez Berriche.

J’ai eu le sentiment, lors de ces rencontres avec les anciens Staouéliens qu’ils avaient retrouvé une certaine dignité et fiers de pouvoir discuter avec nous d’égal à égal car il est certain qu'avant l’indépendance, cela n’était pas le cas.

Voilà succinctement quelques impressions de mon voyage algérien.

Pour tout te dire, pour moi l’Algérie c’est fini !

 

                            Alain MONTANER  le 11/12/2005

 

La documentation qu’Alain  nous a fournie  est si abondante que le numéro suivant traitera sur Sidi Ferruch,  le prochain, sur le village lui-même.


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