Ce n'est pas Monte-Carlo, mais cela y ressemble puisqu'il emprunte les rues d'une agglomération. Ce n'est pas le Mans mais il possède cette longue ligne droite, avec le virage en épingle à cheveux de la " Bridja ", qui lui donne un air sarthois. Ce n'est pas Montlhéry, car il est normalement ouvert à la circulation avec virages et côtes succédant aux lignes droites. Bref, c'est le circuit de vitesse de Staoueli, avec son profil particulier, son soleil, ses odeurs et ses spectateurs avides de sensations fortes. Un circuit où les plus grands du sport automobile ou de la moto sont venus tâter l'asphalte de nos routes. Le 18 octobre 1959, vous êtes un des nombreux spectateurs du circuit de vitesse des voitures de série. Assis sur les gradins de la tribune de la Bridja, vous assistez au départ du Grand prix. Drapeaux, oriflammes, hauts parleurs jacassants, donnent l'ambiance.
Demi-courbés, les pilotes alignés face à leurs engins guettent du regard le starter. C'est parti… Le drapeau baissé, les pilotes se ruent vers les véhicules ; l'odeur d'huile de ricin remplit les narines des spectateurs, les moteurs rugissent… Beltra démarre le premier, suivi de Dumay et d'une autre Panhard, celle de Lacroix. La Jaguar de Dumay, plus puissante, prend la tête en moins d'un tour, couvrant les 7 Kms du parcours à la moyenne de 111 Kms/h. Beltra le talonne, tandis que Khattir, sur
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