Et oui, je serai toujours de là-bas et mon village sera toujours celui qui m’a vu naître, le 4 octobre 1935… à 6 H du matin.

Ma maman, Eugénie Assante, avait déjà mis au monde Yvette, Alain, Norbert, Armand. J’étais donc le 5ème mais elle ne s’arrêtera pas là et Paulin est né en mai 1941. Six enfants, cela paraît aujourd’hui exceptionnel pourtant mes grands parents, Antoine Ciancio et son épouse Marie Motta, eurent… 12 enfants dont plusieurs nés à Staouéli. Ils avaient quitté l’Italie du Sud, et plus précisément Chiazamonte dans les Abruzzes., pour émigrer vers les Etats-Unis.

Voulant saluer le cousin Angelo Ciancio, cordonnier à Guyotville, ils firent escale en Algérie (mon père avait 3 mois ). Mais la grand-mère, aidée par sa cousine, persuada le pépé Antoine de rester en Algérie, ce qu’ils firent. Mes grands-parents trouvèrent à Staouéli une propriété, un « petit château », situé à gauche en montant vers La Trappe, qu’ils prirent, je crois, en gérance. Ce petit domaine appartenait à un propriétaire parisien puis devint le domaine d’Edgar Borgeaud, que beaucoup connaissent, n’est-ce pas Norbert Gualde

Malheureusement, ils durent un jour le quitter car il fallait nourrir 12 enfants…

La photo jointe est significative de la famille Ciancio dont certains membres ont laissé quelques bons souvenirs sur l’histoire de ce village, dit de colonisation

L’histoire de ma famille ne s’arrête pas là. Côté maman, la famille Assante Di Capillo, originaire de l’île de Procida, à l’Est d’Ischia, au S.O. de Naples, avait émigré, vers la fin du XIX ème siècle, et s’était fixé sur les terres situées en face de la propriété où habitaient les Ciancio

Et c’est ainsi que Joseph a fait la connaissance d’Eugénie.


Joseph et Eugénie Ciancio

Malheureusement, mon grand-père Assante fut victime, en 1936, de la foudre et décéda peu après. La propriété qu’il exploitait deviendra le « Domaine Cuccignelo ».

La famille Assante Di Capillo se fixa à Guyotville car ma grand-mère maternelle était une fille Lubrano (dont on trouvait à Staouéli une branche) et sa famille était à Guyotville.


Gilbert Ciancio

Mes parents, bien sûr, sont restés à Staouéli… jusqu’en octobre 1962. 

Le mot de la fin reste mon souvenir de mes jeunes années, de ma première institutrice, Madame Françoise Arnould, dont le fils, Jean, engagé à 17 ans au 1er choc, trouva la mort en Provence, après avoir été largué avec sa section, derrière les lignes allemandes, fait prisonnier et fusillé avec ses copains.

                                                                                     Gilbert Ciancio

Nous devons à la famille Ciancio plusieurs animateurs et champions.

Ceux qui s’intéressent aux sports mécaniques trouveront dans d’autres chapitres les exploits de ces sportifs de haut niveau.

Gilbert  nous a quitté en le 6 décembre 2006, notre mémoire garde son souvenir  très vivace.


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