14 HEURES 50


N°7


N°8

C’est là que des divergences se font jour.

Les témoins sont presque tous unanimes sur le tir au sol, mais un article du “Monde “ prétend que le tir a eu lieu à 14 heures 45 d’une rafale de fusil-mitrailleur en direction des militaires venant du balcon du n° 64 de la rue d’Isly. “On nous tire dessus “lance dans son émetteur le lieutenant Daoud, “dois-je riposter“ ? Le PC du régiment donne le feu vert.

Il y a aussi cette affirmation de Monsieur Jean Brua qui évoque un mystérieux supplétif vietnamien, mentionné par deux officiers du 4e RTA.

Ce supplétif fut évacué dans le plus grand secret, après avoir été atteint par les forces de l’ordre stationnées boulevard Bugeaud, qui se croyaient visées par son tir.

                                        

ET C’EST LE CARNAGE

Tout le monde se jette à plat ventre, mais la fusillade dure toujours ; des hommes et des femmes, blessés agitent leurs mouchoirs, les hommes lèvent les bras, supplient d’arrêter cette boucherie mais rien n’y fait …

                                                                  Georgette Soréda  de Staouéli


N°9

INHUMAIN


N°10


N°11

CESSEZ LE FEU


LE TIR SEMBLE TERMINÉ


N°13


N°14

Le temps de la fusillade semble différemment apprécié. Certains témoins l’estiment entre dix minutes et deux heures, en comptant les tirs sporadiques, un temps qui a duré des siècles…

Les premières voitures de pompiers arrivent, puis les ambulances et c’est une longue rotation entre les hôpitaux et le lieu de la tuerie. Le nombre de décès varie entre 80 et 200 et 200 blessés. Ceux dont on ne réclamait pas le corps à la morgue, étaient emmenés le soir, à la sauvette, qu’ils soient musulmans, juifs ou chrétiens, enterrés de nuit au cimetière d’El-Halia. L’aumônier protesta, il fut expédié à Paris.

L’Armée n’est pas fière de cette opération, elle essaie de minimiser le plus possible cette tuerie en dissimulant le nombre de tués.

Le Colonel Goubard, commandant du 4e RTA, absent au moment de la fusillade, fit une enquête sur le nombre de cartouches utilisées. 1139 cartouches de PM, 427 de fusils, 420 de FM. C’est beaucoup sur une foule désarmée !


N°15


N°16


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Ceux qui me liront trouveront certainement ma synthèse un peu courte, élaguant trop souvent la sentimentalité et l’horreur du moment. D’autres que moi et avec certainement plus de talent vous donneront des précisions sur ces horreurs. Les exemples pris dans ce raccourci ont été choisis entre plus de 200 témoignages, les uns plus épouvantables que les autres (voire bibliographie).

D’autres trouveront des erreurs voire des contradictions sur les chiffres, les heures. Cela est normal, car certains documents ont été écrits très rapidement avant que des chiffres plus probants soient publiés après bien des recherches …

Tous les survivants et les morts réclament justice car, à ce jour, aucune enquête officielle n’a été ouverte, aucun procès n’a pu apaiser les familles des victimes ni désigner les responsabilités d’un tel massacre. Lors du procès Bastien Thierry, des éléments de preuves ont disparu, des bandes magnétiques, des photos, des films ont été saisis, les dossiers d’instruction introuvables.

Le peu de preuve, telles les bandes de son d’Europe N°1,  le Président de la cour Militaire de justice a estimé de ne pas les entendre… ( Page 417)

Si l’émotion ne vous a pas serré la gorge, si ce drame vous laisse indifférent, si aucun monument de mémoire n’est encore érigé, alors passez votre chemin.

J’accuse, avec d’autres, des responsables d’un gouvernement assujetti à une seule personnalité qui ne mesura pas les conséquences des ordres donnés.


SUITE EN JUILLET 2008


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