Texte tiré de l’ECHO D’ALGER de Septembre 2009

As tu vu la casquette, la casquette, 
As–tu vu la casquette du père Bugeaud…
Ce que l’on ne remarque pas assez  dans ce texte est le mot « symboliquement ». La rue Bugeaud existe toujours (heureusement) dans le 6ème arrondissement de LYON.
Bugeaud a cédé sa rue pour un jour à une bande d’anticolonialistes primaires.
«  As tu vu la casquette, la casquette … »

Cet air me revient avec nostalgie après cette information du journal –EXPRESSION- de langue française publié en Algérie.

On peut critiquer l’oeuvre du Maréchal Bugeaud en tant que militaire, c’est là une mode qui est au goût du jour mais donner comme attribut principal le terme de colonisateur, c’est beaucoup et j’invite les organisateurs des semaines  anticoloniales, à relire l’intervention de Bugeaud devant les Chambres Françaises demandant que la poursuite de la colonisation cesse après avoir sécurisée Alger et ses environs.

Les chambres ont refusé la proposition de Bugeaud et, en bon militaire, il a obéi à la décision qu’a pris la France.

Critiquer un militaire, une guerre, pourquoi pas, nous sommes dans un pays de liberté.

 Chacun peut s’exprimer librement, encore que ces derniers temps les libertés individuelles ont été quelques peu restreintes.

Remplacer Bugeaud par son ennemi, c’est l’outrage.

Cependant, j’ai voulu en savoir plus sur cette Laila Fatma N’SOUMER et grâce à internet et à Wilpékia  j’ai obtenu quelques renseignements  supplémentaires.

Fatma N'Soumer naquit vers 1830 à Ouerja, fille du cheikh Ali ben Aissi et de Laila Khdidja, sur la route de Aïn El-Hammam vers le col de Tirourda, en Kabylie.

La jeune femme a assisté aux combats et joué un grand rôle dans le moral des troupes, mais sans participer militairement aux affrontements. La jeune fille elle-même a accédé à une instruction. Mariée de force à un cousin, Fatma est en quelque sorte en rupture avec le modèle traditionnel de l'époque et prend les armes contre les troupes françaises.

En 1857, le maréchal Randon parvient à prendre Larbaâ Nath Irathen de la main des Icherriden au cours d'une bataille qui mobilisa la région du Djurdjura.

Elle fut capturée par l'armée française le 27 juillet 1857, dans le village de Takhlijt Ath Atsou, près de Tirourda, où elle avait organisé un noyau de résistants.

Elle décéda en 1863 à Béni Slimane.

Dans les années 1980, ses cendres ont été transférées de Kabylie vers le Carré des martyrs à Alger.

      Voilà une rebelle glorifiée deux fois, une à ALGER et l’autre, temporairement à LYON.

Félicitations, Monsieur le Maire.                                                          

                                                                  Robert ANTOINE

BIBLIO : WILPEKIA


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