Qui dans nos familles n'a pas eu un zouave ? Un jour il partit, sa chéchia sur la tête, vêtu son drôle de costume, dans des contrées où la guerre faisait rage et, quand il n'y avait plus de cartouches, la baïonnette entrait en action. Ces guerres qui nous paraissent d'un autre temps, ce sont nos anciens qui les ont assumées. Mais qui sont ces zouaves ?

        Dès 1574 on peut lire sous la plume d'Espagnols assiégeant Tunis que " les zouaghis forment une milice redoutable au service des Turcs. "

        Le général de Bourmont put écrire au ministre de la Guerre " il existe dans les montagnes, à l'Est d'Alger, une peuplade qui donne des soldats aux gouvernements d'Afrique. Les hommes dont elle se compose se nomment zouaves. Deux mille d'entre eux m'ont offert leurs services. "


        La première unité de zouaves date du 15 août 1830, elle fut recrutée par le colonel D'Aubignosc alors lieutenant Général de la police d'Alger.

        Le général Clauzel forma le 1er bataillon en octobre 1830. Ce dernier livra son premier combat contre le bey de Titteri descendu de Médéa dans les marécages de la mitidja. Les zouaves placés en avant-garde, échappant aux ordres de leurs officiers, se précipitèrent sur la méhalla du bey qui s'enfuit précipitamment. Ce fait d'armes déclencha dans l'armée un véritable enthousiasme et fut à l'origine de ce que l'on appela la " zouavomanie " .

        Devant ce succès, Clauzel songe à créer des zouaves à cheval qui prendront le nom de chasseurs d'Afrique.

        Depuis lors, les zouaves sont de toutes les campagnes, cités dans tous les communiqués.


        En 1837 Lamoricière et 300 zouaves de la colonne d'assaut s'emparent de Constantine par la fameuse brèche.

        A son arrivée en 1841 le général Bugeaud transforme l'armée d'Afrique, en créant les tirailleurs algériens et fait du régiment de zouaves un corps uniquement composé de Français. Les colonels successifs atteindront tous la célébrité : Canrobert, d'Aurelle de Paladines, Bourbaki …

        Les guerres se suivent, la Crimée avec la victoire sur les rives de l'Alma, Malakoff, l'Italie, le Mexique, 1870, 1914, 1939, l'Indochine, l'Algérie.



        Les zouaves sont sur tous ces fronts.

        Aujourd'hui, il n'existe plus de régiments de zouaves. Rendons grâce au capitaine Haddock qui perpétue leur mémoire par des invectives plaisantes.

        Que reste-t- il de toute cette gloire et de ce sang versé ?

        Le zouave du pont de l'Alma, à Paris, qui fait frémir les Parisiens quand il a les pieds dans l'eau.



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