CHIFFRES & STATISTIQUES SUR L'ALGÉRIE

Pour ceux qui aiment les chiffres et pour mieux appréhender l’Algérie économique d’aujourd’hui voilà quelques statistiques qui ouvrent à ce pays de grandes possibilités. Cette synthèse n’est pas un rapport économique mais permet une projection sur un avenir politico-économique qui concerne nos deux pays.

En préambule, quelques remarques : Nous nous appuierons sur les informations données par le F .M.I. et sur ses chiffres de 2006. De plus, notre étude succincte partira de l’analyse de la ventilation du P.I.B. en 2005.


D’abord quelques chiffres :

Population algérienne : 33 Millions d’habitants (2005)

Espérance de vie : 72 ans

Taux d’alphabétisation : 30,1%

P.I.B. : Il reflète la richesse créée dans un pays, par les entreprises, aussi bien nationales qu’étrangères.

Le P.I.B.  PPA (pondéré par le pouvoir d’achat) : 7160 dollars par habitant (Maroc : 5840 dollar)

Sans tenir compte du pouvoir d’achat algérien, l’Algérie représente la deuxième puissance économique en Afrique, derrière l’Afrique du Sud. En effet, selon Mme Sipho Mayo, représentante résidente de la banque Africaine, « l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Nigéria, l’Egypte représentent à eux quatre, plus de la moitié du Produit Intérieur Brut (P.I.B.) total de l’Afrique.

TAUX DE CROISANCE : 5,5 % et 4, 5% hors hydrocarbure

Autre remarque : Depuis 2005, il existe un plan algérien de soutien à la croissance (PCSC) qui grâce à la fiscalité des hydrocarbures (plus de 75%  des recettes budgétaires), permet de financer de grands programmes publics générateurs de croissance dans les services, le B.T.P. et la construction, pour permettre le développement des Hauts Plateaux et du Grand Sud.

. Cela permettrait de doter le pays d’infrastructures afin d’améliorer le climat des affaires et d’inciter le secteur privé à s’impliquer davantage. Pour l’instant, il n’arrive pas encore à engendrer une croissance substantielle de l’industrie non pétrolière ni la diversification des exportations car les investissements se font surtout dans les services et le B.T.P., biens non échangeables.

Il faudrait pourtant que l’Algérie arrive à lutter contre la concurrence étrangère de plus en plus vive avec l’ouverture accrue du pays (Accord d’association avec l’Union Européenne, adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce, …)

REPARTITION DU P .I.B. PAR GRANDS SECTEURS ECONOMIQUES

1.     Hydrocarbures : 45,3% du P.I.B.

C’est ce secteur qui entraîne le plus de croissance grâce à des investissements étrangers de plus en plus importants. La part du pétrole brut dans les exportations ne cesse d’augmenter  au détriment du gaz et des produits dérivés du pétrole. Elle est passée de 22% en 2001 à 42% en 2005. La production, en volume, du gaz reste globalement stable pour autant. L’exportation d’hydrocarbure représente 98%  des recettes en devises algériennes.

2. L’AGRICULTURE : 8,3% du P.I.B. (10% en 2003)

Elle continue à enregistrer un recul dans sa part dans le P.I.B., tout en ayant une croissance de 1,9%

La production céréalière est passée de 42,6 Millions de quintaux en 2004 à 35 Millions en 2005.

La production de fruits et légumes frais conserve, néanmoins, un niveau appréciable du fait des retombées du programme de soutien.

3. LE B.T.P. : 7,5 % du P.I.B.

Ce secteur permet de combler peu à peu le déficit en logements et en infrastructures de base (104 905 logements construits en 2005 contre 81 175 en 2004). Un Million de logements seraient prévus de 2006 à 2009.

4. LES SERVICES : 18,9% du P.I.B.

Ce secteur emploie plus de 53% de la population totale occupée. Il  concerne surtout les activités de transport et communications et celles du commerce et de la distribution.

On note une certaine reprise du tourisme, particulièrement dans le Sahara

 (plus de 10  000 touristes en 2006 pour des rentrées de devises de l’ordre de 200 Millions de dollars, soit l’équivalent de 25% des exportations de marchandises hors hydrocarbures).

5. L’INDUSTRIE HORS HYDROCARBURES : 5,1% du P.I.B.

L’activité des industries manufacturières continue à stagner dans le secteur public alors que le secteur privé a une plus forte croissance (2,3%).

L’investissement privé reste peu dynamique du fait du climat des affaires.

Algérie : La facture alimentaire plombe la balance commerciale

jeudi 21 février 2008.

L’Algérie a réalisé, durant le mois de janvier 2008, un excédent commercial de 1,94 milliard de dollars, en baisse de 1,57 % par rapport à la même période 2007.

Selon les derniers chiffres publiés, hier, par le Centre national de l’informatique et des statistiques des douanes algériennes (Cnis),

une baisse vient s’ajouter à celle enregistrée l’année dernière, puisque l’Algérie a réalisé durant cette période un excédent commercial de 32,08 milliards de dollars, en baisse de 3,25 % par rapport à celui de 2006 (33,15 milliards). Une baisse due à la hausse des importations et plus particulièrement de la facture alimentaire. Il est vrai que les importations des biens alimentaires, en hausse de 5,23%, ont atteint 543 millions USD, contre 516 millions USD en janvier 2007. Quant à la structure des importations, celle-ci démontre que leur répartition par groupes de produits fait ressortir une importante hausse pour les importations destinées aux équipements qui représentent 44,09% du total des importations. Ces dernières sont passées de 755 millions USD à 1,12 milliard USD durant le mois de janvier dernier, soit un accroissement de 48,34%.

Dans un article paru le 8 juin 2008,  Kaci Racelma  résume une situation économique récente.

D’après elle, l’exportation des hydrocarbures représente 98% des recettes en devises de l’Algérie.

Avec le renflouement des caisses de l’ÉTAT  La croissance économique est de retour avec une moyenne de 5,5% ce qui a permis une forte réduction du chômage qui est passé de 30 % en 1999 à 17% en 2004.

Selon le gouvernement, la cagnotte  pétrolière s’articule autour de deux objectifs prioritaires/
-Réparer les dégâts de la guerre fratricide qui a coûté quelques 25 milliards de dollars U.S et plus de 150 000 victimes

- améliorer le quotidien des Algériens qui n’arrivent toujours pas à joindre les deux bouts d’une vie économique pénible.

A cette égard, des voix s’élèvent en s’interrogeant sur la destination de ces milliards. « La manne pétrolière entre les mains du pouvoir ne contribue qu’à entretenir la corruption » affirme l’Association Algérienne de lutte contre la corruption.

Cependant, sur le terrain,  de grands projets sont en cours de réalisation, (700 000 logements, Aéroport, métro, réseau ferroviaire, etc. …)  même si des citoyens continuent d’exprimer des doutes sur la destination réelle des recettes pétrolières.

EN CONCLUSION, on peut déplorer quelques orientations mal venues, au début de l’Indépendance. Les dix années noires de terrorisme ont fermé la porte à un tourisme latent et grevé  une économie. L’Algérie est aujourd’hui un pays riche dont les possibilités économiques sont importantes.

                                                                                              Robert ANTOINE


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