Je décrirai ici, les quartiers construits de part et d'autre du boulevard du Docteur Petrolacci . Celui ci partait du bout du boulevard Narbonne au niveau du transformateur, jusqu'à l'union du chemin de ceinture et donc, à la fin du quartier de Beauséjour.
Ce boulevard Pétrolacci était le chemin d'accès vers les plages. Il était entouré de collines, sur sa droite vers le nord, la colline des Caroubiers, puis celle au dessus des plages Gassiot et début de Saint Cloud où s'est construit l'ensemble dit des mille logements.
Tout au bout à droite, la butte dite du château des anglais séparant les Plages Saint Cloud et militaire. Sur la gauche, au dessus de l'école Beauséjour, la colline de Bonatasse se continuant vers l'arrière de celle des Béni ramassés et l'on finissait sur la petite plaine de l'Oued Kouba qui séparait la plage Militaire de Chapuis.
Sur la gauche se trouvait un quartier de petites villas dit quartier de Sainte Thérèse. On y accédait par une rue partant après le Transformateur et circulant à flanc de coteaux, la rue Thagaste. Une rue transversale plus bas entre Pétrolacci et Thagaste, des rues perpendiculaires dont j'ai retrouvé quelques noms: Djemila, Leblanc, Lambesc, Khemissa.
Au milieu, se trouvait l'église de Sainte Thérèse avec ses deux clochers, église moderne construite avant la seconde guerre mondiale et inaugurée en 1936. Deux de mes cousines du coté paternel née Gonon, habitaient une villa avant cette église. Plus loin, j'ai vu construire au milieu des années cinquante, la clinique Sainte Thérèse : Clinique moderne sponsorisée par les Associations agricoles locales.
Après le quartier de Sainte Thérèse, d'autres lotissements sur le coté Ouest du Boulevard Pétrolacci ont vu le jour puis tout au bout, en face du château des Anglais, un ensemble de quelques immeubles de trois ou quatre étages en bordure de l'oued kouba occupés en grande partie par des familles de militaires en garnison à Bône, cité Plaisance, je crois. Juste après le centre des Cigogneaux, en face de la plage militaire.
Sur la droite, juste après le Transformateur, là où le boulevard Pétrolacci descendait en pente douce, un petit chemin montait de façon très abrupte. Ce chemin, dit des Caroubiers, contournait la colline de Beauséjour, quartier où l'on pouvait revenir par l'extrémité de la rue Deutch de la Meurthe sur la droite.
A ce niveau à gauche, se trouvait la fontaine Romaine et une plaque à la mémoire d'Isabelle Eberhard qui a vécu quelques années à Bône. Sur la gauche de ce chemin des Caroubiers, quelques villas avec de beaux jardins arborés formaient le vieux quartier de la Ménadia avant la construction dans la dépression triangulaire à droite du Boulevard Pétrolacci, d'immeubles neufs : Trois groupes de six à dix étages, ceci au début des années cinquante.
Cet ensemble de la Ménadia était constitué d' H.L.M d'assez bon standing. Mon dentiste et ami en 1961, Monsieur Perriau y avait son cabinet. La colline de Saint Cloud plus vers la mer a malheureusement été arasée et déboisée pour construire à la fin des années cinquante, l'ensemble dit des mille logements.
Certes, site unique avec vue sur la mer, mais à l'arrivée en bateau, dés le cap de garde passé, on voit de très loin cet ensemble de trois grands bâtiments angulaires au bas de la colline avec six étages puis au dessus quatre grandes tours de quatorze étages, je crois, et ce modernisme n'a pas été de très bon aloi.
La suite du coté droit du Boulevard Petrolacci était constituée d'un quartier de petites villas, très agréable donnant vers l'est sur la magnifique plage Saint Cloud. Quelques rues perpendiculaires donnaient sur la plage: rue Timgad, rue Cirta, chemin des Sables dont le nom m'a fait rêver étant gosse, rue Marconi, Offenbach, Newton. Dans ce quartier, on trouvait quelques commerces, un groupe scolaire, un hôtel (ex Mauretania). A la suite, après la réunion du Boulevard Pétrolacci et du chemin de la plage, se trouvait la très belle propriété dite du château des Anglais que je n'ai jamais eu l'occasion de visiter.
Voilà ce quartier, un des plus beaux de notre ville si coquète. Je me remémore ces routes et ces rues car c'était le chemin de la plage et des que j'ai eu un vélo, j'y suis allé très souvent avant d'être motorisé au début des années 60. Tout ce quartier a été enlaidi par quatre très grandes tours situées au dessus de la colline de Sainte Thérèse arasée mais ceci je ne l'ai pas connu.