Le Département de Constantine en 1908
Par M. Paul JOANNE
Envoyé par Roger Sabaton                        N°5
LA LISTE DES COMMUNES
DU DÉPARTEMENT
DE CONSTANTINE

XII - Dictionnaire des Communes.

       Le recensement de la population a été fait en 1906. Nous donnons pour chaque commune le chiffre de la population totale et le nombre des Européens, Israélites compris. Nous mentionnons également tous les villages et hameaux importants, les colonies nouvelles, les stations de chemins de fer, les oasis notables.
ABRÉVIATIONS. - Arr., arrondissement ; c., communes de plein exercice; c. ind. commune indigène; c. m., commune mixte; h., habitants ; Eur., Européens; ham., hameau; Stat., station de chemin de fer; mèt., mètres; kil. kilomètres; N.. Nord; 0., Ouest; E., Est; S., Sud; v., village; V., voir.

Aïn-Abessa, c. de l'arr. de Sétif, au pied du Mégris (1737 mèt.), sur l'emplacement d'une ancienne smala de spahis. 5721 h. (319 Eur.).

Aïn-Ahid, c. de l'arr. de Constantine. 3609 h. (152 Eur.), au lieu culminant de la ligne de Constantine à Bône, à 857 mèt. --" A 4 kil. ruines romaines d'Enchir-el-Kébira.

Aïn-Affra, v, de la c. m. de Séfia, stat. de Bône à Tunis.

Aïn-Amara, v. de la c. de Clauzel, ch.-I. de la c. m. d'Oued-Cherf.

Aïn-Arnat, v. de la c. de Coligny, au versant S. du Mégris (1737 mèt.).

Aïn-Beïda, v. de l'arr. de Constantine, à 1000 mèt. Au-dessus de campagnes qui descendent au Tarf, grand lac salé; terminus actuel du ch, de fer de Constantine à Tébessa : embranchement sur Khenchéla 8580 h. (1601 Eur.) dont 5629 agglomérés. Ville commerçante. --" Dans le pays nombreuses ruines romaines, peu intéressantes.

Aïn-Dalia, v. voisin du lac Fetzara, au pied S. de l'Edough (1008 mèt.); stat. de Bône à Saint-Charles.

Aïn-Dibba, v. de la C. m. de Morsott. - Importante carrière de phosphate.

Aïn-el-Bey, v. de la c. de Guettar-el-Aïch. - Pénitencier militaire.

Aïn-el-Ksar, c. m. de l'arr. de Batna, sur le haut plateau des Sbakh ou Lacs Salés, traversé ici même par la ligne de Philippeville à Biskra. 25431 h. (533 Eur.), ch.l. El-Madher.

Aïn-Fakroun, v. de la c. m. d'Aïn-Mlila, à près de 1000 mèt., entre le Guérioun (1727 mèt.) et le Sidi-Rouis (1628 mèt.); stat. de Constantine à Aïn-Beïda.

Aïn-Guettar. V. Gambetta.

Aïn-Kercha, v. de la c. m. d'Ain-Mlila, au pied S. du Guérioun (1727 mèt.).

Aïn-Kerma, c. de l'arr. de Constantine, au-dessus des profondes gorges du Roumel, 4819 h. (139 Eur.), dont 437 agglomérés.

Aïn-Rissa, v. de la c. m. de Morsott. - Importante carrière de phosphate.

Aïn-Lehma, v. au pied S. du Médehou (1091 mèt.); stat. d'Alger à Constantine.

Aïn-Mélouk, v. de la c. de Châteaudun-du-Roumel, dans des monts qui se rattachent au Chettaba (1516 mèt.). ?Le nom d'Obernai, qui lui fut donné officiellement en mémoire de l'Alsace, n'a pas prévalu.

Aïn-Mlila, c. m. de l'arr. de Constantine, sur le plateau des Sbakh ou Lacs Salés, 54675 h. (956 Eur.). Le ch.-l. Ain-Mlila, stat. de Constantine à Biskra, au pied du Nifenser (1554 mèt.) est voisin du Fesguia, lac-source dont Constantine tire ses eaux par une conduite de 60 kil.

Aïn-Mokra, c. de l'arr. de Bône, stat. de Bône à SaintCharles, au pied S. du massif de l'Edough (1008 mèt.) près de la rive N. du lac Fetzara. 1565 h. (523 Eur.), dont 930 agglomérés. à Les fameuses mines de fer de Mokta-el-Hadid ont été exploitées jusqu'à raison de plus de 425,000 t. (en 1874); pour l'instant on ne les utilise plus.

Aïn-Régada, v. de la C. d'Oued-Zénati, sur l'Oued-Zénati supérieur, au pied d'un mont de 1151 mèt.; stat. de Constantine à Bône.

Aïn-Roua, c. de l'arr. de Sétif, en un pays de rudes montagnes,1151 mèt. ; 3595 h. (184 Eur.). plomb, fer et zinc du Djebel Anini (11598 mèt.). àRuines romaines de Horrea.

Aïn-Saint-Charles, v. de la c. de Clauzel, au-dessus de la Seybouse,.

Aïn-Sennour, v. de la c. m. de Séfia stat. stat de Bône à Tunis, à 750 mèt., au-dessus du val de de la Medjerda, en un Pays de monts pittoresques. - Source gazeuse froide, analogue à celles du Mont-Dore et de Bourbon-l'Archambault.

Aïn-Séfia, v. presque entièrement indigène de la c. de Sétif'.

Aïn-Smara, c. de l'arr. de Constantine, sur le Roumel, au pied S. du Chettaba. 2903 h. (221 Eur.). à Carrières d'onyx, de marbre rouge.

Aïn-Tagrout, c. de l'arr. de Sétif, en un pays de montagnes inclinées vers le Bou-Sellam, 4733 h. (202 Eur.).

Aïn-Tahamimin, v. ind. de la c. de Duvivier. - Rampes, courbes, superbes vues le long du ch. de fer de Bône à Tunis, dont c*est une stat.

Aïn-Tasséra, v. de la c. in. des Maàdid, à 1036 m., sur le versant du Hodna; stat. d'Alger à Constantine.

Aïn-Tinn, c. de l'arr. de Constantine, au N.?O. du Chettaba (1316 mèt.), 4595 h. (155 Eur.). - Le nom de Belfort, qui lui fut donné d'abord, s'emploie très rarement.

Aïn-Touta, c. m. de l'arr. de Batna, au versant S. de l'Aurès, 26850 h. (432 Eur.). - Sites grandioses, gorges très profondes, superbes forêts, notamment de cèdres; oasis, palmiers, - Le ch l., Mac-Mahon, auparavant Aïn-Touta, c'est?à?dire la Source du Mûrier, est à 1000 mèt., plus ou moins, sur la ligne de Constantine à Biskra.

Aïn-Trab, v. de la c. d'Oued-Zénati, sur un plateau montueux du bassin de la Seybouse.

Aïn-Trik, v. de la c. de,, Sétif; peu d'Européens parmi ses 557 h.

Aïn-Yagout, v. de la c. m. d'Ain-el-Ksar, à 881 mèt., sur un plateau lacustre; stat. de Constantine à Biskra 91 h. à A 8 kil. S.?E,, le Médracen - est un vaste mausolée, cylindre de 59 mèt. de diamètre surmonté d'un cône à gradiiis; il a été. construit par quelque roi du pays antérieurement à la conquête romaine; d'une belle architecture, il paraît plus ancien que le Tombeau de la Chrétienne.

Aïn-Zouit. ham. (de la c. de Stora, sur un massif sylvestre.- Exploitation forestière.

Akbou, c. de, l'arr. de Bougie, sur un piton dominant le val de la Soummam. 2572 h. (627 Eur.). Ce ch. l. de la .. stat. de Béni-Mansour à Bougie, il reçu officiellement le nom de Metz. qui n'a pas prévalu sur l'ancien nom berbère.

Akbou, c. m. de l'arr.. de Bougie, au versant E. des monts de la Grande Kabvlie et dans le bassin de la Soummam, 70429 h. (267 Eur.). Pays de montagnes admirablement cultivées, surabondamment peuplées. Vergers, fruits, oliviers. - Ch.l., Akbou.

Allaghan, v. de la c. m. d'Akbou, dans le val de la Soummam, stat. de Béni?Mansour à Bougie.

Allélik, v. de la c. de Bône, dans la plaine de la Seybouse; situ. de. Bône à Tunis.

Amouche, v. de la c, m. de Takitount, dans les Babors (2001 mèt.), sur le cours supérieur de la rivière du Chabet?el?Akhra.

Ampère, v. de la c. m. des Mura, dans le massif du Bou-Thaicb (1,586 mèt ), au-dessus d'un plateau semé de lagunes salées. ? Ancien nom, Aïn-Azel, a pris le nom d'un grand savant français.

Aris ou Arris, v. de la c. m. de l'Aurès, en plein Aurès, au-dessus d'un plateau de 1200 m. d'altitude commandant les gorges de l'Oued-el-abiod Hôpital indigène.

Armée-Française, v. de la c. du Col des Oliviers.

Armandy (D'), v. de lit c. m. d'Oumm Bouaghi, au pied du Sidi-Rouis (1628 mèt.). - A pris le nom d'un capitaine qui contribua fort à la prise de Bône en 1832.

Aurès, c. m. de l'arr. de Batna, sur le versant N. comme sur le versant S. de l'Aurès (2521) mèt.), 52792 h. (155 Eur.). Toutes les végétations, des palmiers du Sahara jusqu'aux noyers de la France. - Son ch l. est Lambèse.

Auribeau, v. de la c. m. de Jemmapes, prés de l'Oued-el-Kebir de Jemmapes, stat. de Bône à Saint-Charles.

Azib-ben-Ali-Chérif, v. de la c. m. d'Akbou, stat. de Béni-Mansour à Bougie.

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Bagaï, v. de la c. m. de Kenchéla au pied N. de l'Aurès, dans la plaine au S. du Tarf, lac salé: stat. d'Aîn-Beïda à Kenchéla. à L'antique, Baghaï : restes d'une grande enceinte byzantine avec tours rondes ou carrées.

Barika, c. ind. de la division de Constantine, au versant S. de monts qui se rattachent à I'Aurès et envoient leurs torrents au lac salé du Hodna 35539 h. (95 Eur.). Forêts, steppes. oasis. - Ch. l. Barika.

Barika, bourg de la division de Constantine, ch. l. de la c. m. de Barika, près d'un affluent du Hodna,lagune salée, 1000 hl. environ (83 Eur.). Belles sources, belle végétation oasienne. à A 4 kil. N. ruines romaires de Tobna.

Barral, c. de l'arr. de Bône. sur la Seybouse, 1591 h. (1279 Eur.) ;stat. de Bône à Constantine et à Tunis. Belles terres irriguées par une grande dérivation du fleuve. - A pris le nom d'un général tué près de Bougie.

Batna, ch?1l d'arr., de subdivision militaire et de la c. m. du Belezma, sur un haut plateau dominé par les monts de l'Aurès, à 1041 mèt., 9393 h. (4156 Eur.), dont 5279 agglom. Climat tour à tour très chaud ou très froid, belles sources. Mines, forêts, ruines romaines.

Bayard, c. de la c. de Jemmapes non loin du Fendek, tète de l'Oued-el-Kébir de Jemmapes, stat. de Bône à Saint-Charles. - A pris le nom du " chevalier sans peur et sans reproche ".

Belezma ou Bellezma, c. in. datant de 1904 seulement, dans l'arr. de Batna, sur de hauts plateaux dominés par des monts (2180 mèt.) qui se rattachent à l'Aurès, 14039 h. (649 Eur.). Forêts, steppes, mines, bestiaux, monts et gorges pittoresques. - Là sont les deux nouvelles colonies françaises de Corneille et de Bernelle.

Belfort, V. Aïn-Tinn.

Bellezma, V. Bélezma.

Béni-Salah, c. m. de l'arr. de Bône, dans les montagnes, restées très sylvestres, qui s'élèvent au S. et au S.?E. de Bône jusqu'à la frontière de Tunisie, 2285 h. (99 Eur.). Vaste, massifs de chênes-lièges, oliviers. Vallées fertiles - Ch.-I., Saint-Joseph.

Berressof, pour Bir er Ressof, poste du Sahara de Constantine. au milieu des dunes, à 140 m.

Bernelle, v. de la c. m. de Bélezma au N. d'un mont de 2180 mèt., à l'O. de la célèbre Mestaoua (1625 mèt.)

Bessombourg, v. de la c. m. de Collo, au versant N. du Goufi (1183 mèt.) - Grandes forêts de chênes-lièges. - Industries du liège. A pris le nom d'un colon forestier.

Bibans (Les), c. m. de l'arr. de Sétif, dans un pays de monts, généralement chauves, s'élevant aussi jusqu'à 1800 m. 50827 h. (478 Eur.). ? Chévres moutons, figuiers.. oliviers. - Ch.-l. Bordj-Medjana.

Bir-el-Arch, V, Navarin.

Bir-Kasdali, v. de la c. d'Aïn-Tagrout, sur le versant S. du Dra-Zarir (1056 mèt.)

Bir-Rouga, v. de la c. d'Aïn-Beïda, sur un plateau que domine le Sidi-Rouis (1628 m.); stat. de Constantine à Aïn-Beïda.

Bir-Smaïn, v. du plateau constantinois, près du Tarf, lac salé; stat. d'Aïn-Béïda - à Khenchéla.

Biskra, c. de l'arr. de Batna, d'une c. ind. et du territoire militaire de Touggourt, à 122 mèt., à l'entrée du Sahara; terminus d'un ch. de fer partant de Constantine, 10413 h. (1558 Eur.), dont 4218 aggl. - Station d'hiver de plus en plus fréquentée, la moyenne de cette saison si désagréable en France, étant ici de + 11°; beaux hôtels, casino. Magnifique jardin Landon. Oasis de 1500 hectares, de 150000 palmiers arrosés par des sources puissantes jaillissant dans le lit de l'Oued-Biskra. -

Biskra, c. ind. du territoire de Touggourt, en Sahara, 63620 h. (218 Eur.) sur 1.400,000 hect. - Palmiers-dattiers, arbres fruitiers; sources dont quelques unes de fort grande abondance, puits artésiens, pâtures sahariennes. Ch.-l. Biskra.

Bissy, v. de la C. m. de Jemmapes, sur un massif de 550 m. - A pris le nom d'un administrateur algérien.

Bitche, V. El-Kseur.

Bilant, c. de l'arr. de Constantine, dans la montagne auIN. de Constantine. 9379 h. (218 Eur.). - Ainsi nommé d'un général tué à Sébastopol.

Blandan, v. de la c. m. de Béni-Salah, sur l'Oued-el-Kébir, branche de la Mafrag; stat. de Bône à la Calle. - A pris le nom du sergent qui fut tué à Béni-Méred.

Bled-Gaffar, v. de la c. de Petit, au pied de la Mahouna (1411 mèt.).

Bled-Youssef, v. de la c. d'oued-Atménia, sur un affl. g. du Roumel,

Blondel, v. de la c. m. des Bibans au-dessus de la haute plaine de la Medjana, à une grande altitude.

Bône, ch.-l. d'arr. au bord de la mer, au pied de I*Edough (1008 mèt) à côté de l'embouchure de la Seybouse: stat. de départ de Bône à Tunis et Constantine, de Bône à la Calle. de Bône à Saint-Charles. 42954 h. (30841 Eur.) dont 3600 aggl. C*est l'antique Hippo-Regius devenu rapidement une ville assez régulière, trés commerçante, dont le port est encombré de marchandises. à la montagne, sites admirables.

Bordj-bou-Arréridj, c. de l'arr. de Sétif, ch.-I. de la c. m. des Maâdid, sur le haut plateau de la Medjana, à 890 m.; stat. d'Alger à Constantine, 8771 h. (1209 Eur.), dont 2005 aggl.

Bordj-]Redir, v. de la c. m. de Maàdid, au pied du Maâdid (1848 mèt.). ? Sources abondantes; gisements de phosphate.

Bordj-Sabath, v. de la c. m. d'Oued-Cherf. stat. de Constantine à Bône. - Forêts de chênes-lièges.

Boudaroua, v. de la c. mt. de Béni-Salah, sur la Seybouse, au pied de l'Aouara (981 mèt.).

Bougie, ch.-I. d'arr.. au bord dc la mer, près de l'embouchure de la Soummam, en amphithéâtre sur les dernières petites du gouraya (660 mèt.), lieu de départ d'un ch. de fer sur Béni-Mansour, 17540 h. (5308 Eur.), dont 10419 aggl. - Rade bien abritée de tous les vents; port de 26 hect. avec profondeur de 7 mèt. à 8 m. 50, non encore achevé. à Antique Saldae. - Bab-el-Bahar ou Porte de la Mer, pittoresque débris de l'enceinte du moyen age. - Vue splendide, du genre de celles qu'on dit incomparables, sur le golfe, les Babors, les Monts Kabyles.

Bougrina, v. de l'arr. d'El-Arrouch; stat. de Constantine à Philippeville, à 254 mèt. d'altitude.

Bou-Madjar, v. de la c. m. la Calle sur une des branches mères de la Mafrag, près de la Tunisie. - Ancienne smala de spahis. - Immenses bois de chênes-liéges.

Bouhira, V. Coligny.

Boulhaf-le-Dyr, v. de la c. m. de Morsott, au pied du Dyr (1517 m.), sur une branche de l'O. Mellègue; stat. de Bône à Tébessa. - Phosphates.

Bou-Maïza, v. dans la plaine à l'o. du lac Fetzara; stat. de Bône à Saint-Charles.

Bou-Malek, v. de la c. d'Oued-Atménia, au versant S. des monts du Chettaba (1316 m.)

Bou-Nouara. v. de la c. d'Ouled-Rahmoun, au pied S. d'un mont de 1.326m.. sur un affl. dr. du Bou-Merzoug; stat. de Constantine à Bône. à Nécropole indigène : dolmens.

Bugeaud, c. de l'Arr. de Bône, à 900 m., près du sommet de I'Edough (1008 m.), 759 h. (358 Eur.). Station estivale des Bônois. Beaux panoramas. - A pris le nom du grand général qui a conquis l'Algérie.

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