Chers compatriotes,
Dans le but de lever l'équivoque des mots que nous avons subis et continuons de subir, j'ai le plaisir de vous adresser en plusieurs fois, l'action des Bônois pour sauver la métropole en 1870. Le capitaine Maitrot a bien retracé les préparatifs et les actions de cette escouade de francs tireurs Dio Cane. Oyé, oyé.
L'année 1870 s'annonçait pour l'algérie, comme devant être paisible et prospère. Les affaires de Bône étaient particuliérement florissantes. La Chambre de Commerce, formée le 19 décembre 1848, à neuf membres, venait le 2 mars 1870 d'être portée à 12, sept français, un musulman,deux israélites et deux étrangers. Puis tout à coup, le 13 Juillet 1870, le 1er bataillon et la 1ère compagnie du 2ème bataillon du 3ème tirailleurs en garnison à Bône reçurent l'ordre de se mobiliser pour la France. Le général baron Durrieu, sous-gouverneur de l'Algérie et gouverneur par intérim, le faisait connaître le 25 Juillet dans une proclamation vibrante de patriotisme. "Que les milices se réunissent et s'exercent, écrivait-il; qu'elles s'arment d'une résolution et d'une énergie nouvelles...Je pourrais être inquiet...si je n'étais soutenu par ma foi dans l'avenir de la Colonie et ma confiance dans l'énergie et le patriotisme des Algériens. Le 28 les tirailleurs, prêts depuis le 16, s'embarquèrent. Les Bônois qui avaient derrière eux un long passé de gloire ne pouvaient rester indifférents à la proclamation du gouverneur; ils s'enrolèrent en masse dans la milice ; les indigènes eux-mêmes formèrent une compagnie spéciale.
Alger le 4 septembre 1870. Aux habitants de l'Algérie,
Alger le 5 septembre 1870 Le général de division Gouverneur Général par intérim.
Le 10 aout, l'état de siège fut déclaré dans toute l'algérie de façon à pouvoir faire face à toutes les éventualités malheureusement à prévoir. |
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