L'histoire que je vais vous raconter dans ce livre est celle de ma jeunesse vécue à Bône, auprès de mes parents dont j'étais le fils unique. Tous les faits relatés sont authentiques. Toutefois, les commentaires ont été reconstitués ou imaginés afin de recréer l'ambiance qui régnait dans les quartiers de Bône où se sont déroulées les péripéties de mon enfance et de mon adolescence. Ce livre est avant tout un témoignage de ma vie à Bône la coquette pour que mes enfants, mes petits-enfants, mes neveux et mes nièces, mes amis et vous tous, sachiez combien nous étions heureux dans cette ville même si, en toile de fond, il y avait souvent la guerre : celle de 39-45 et celle de 54-62. Ce livre rend aussi hommage à tous ceux qui ont tissé la saga familiale, à tous ceux qui ont marqué ma jeunesse et qui reprennent vie dans ces pages. Puisse cet ouvrage contribuer à pérenniser le souvenir de ces gens simple;, aimant ce pays dans lequel ils étaient nés et qui n'ont pas à rougir de leur présence sur cette terre que l'on disait française. Je suis reconnaissant à mes parents de m'avoir fait naître à Bône et je me permets d'emprunter à Louis Arnaud ces quelques lignes pour leur dire merci pour ces années de bonheur vécues avec eux. "J'étais heureux de vivre dans cette ville où le hasard de la naissance m'avait placé. J'étais fier d'elle, de sa beauté et de son charme comme si cette beauté et ce charme avaient été créés pour moi, comme si c'était à cause d'eux que mes parents l'avaient choisie pour être le lieu de ma naissance." D'après l'ouvrage "Bône, son histoire, ses histoires ". René VENTO.

SOMMAIRE DE L'OUVRAGE chap. 1: Les sept valises de l'abondance Souvenirs de la période 39-45. Les bombardements, l'arrivée des Anglais, l'Armistice et le premier voyage en France. chap. 2: Là-bas, c'était le charbon Un Noël de 1948 dans une maison près de la centrale électrique de Bône avec les ouvriers de l'EGA (Electricité et Gaz d'Algérie). chap. 3: Mon oncle de Souk-Ahras Mes vacances à Souk-Ahras avec un oncle farceur et conteur d'histoires de là-bas. chap. 4: Rue Neuve Saint-Augustin Le jour de l'an 1950. Un enfant de 11 ans dans les quartiers "chauds" de la ville. Les rameaux. chap. 5: Les dents du ciel L'histoire d'une journée qui s'est mal terminée à cause d'un grave accident à l'œil (1950). chap. 6: La cour des miracles Jeux et bêtises d'enfants dans le quartier de la Colonne chap. 7: Il était une fois près de la gare Jeux et fantasmes d'adolescents dans le quartier de la gare (1953). chap. 8: En ce temps-là, Monsieur le Surveillant Général Hommage à Monsieur Bourdieu, surveillant général du Lycée Saint-Augustin, L'année bac 56. chap. 9: Les filles des cheminots de l'ancienne gare Les premières amourettes. L'arrivée du contingent à Bône. Une journée à la Caroube. chap. 10: Les millionnaires de Noël Espoir et déception à propos d'un fabuleux héritage (1957). chap. 11: Une huguenote à Sainte-Thérèse Les obstacles rencontrés lors de mon mariage à Bône en 1961 pour une question de religion. chap. 12: Le dernier pas, Notre départ, de Bône , J'abandon de la maison familiale (1962), René VENTO est né en 1939, dans le vieil hôpital civil de Bône, tout près du pont de la Tranchée. Fils unique de Vento Edmond, employé à L'EGA (Electricité et Gaz d'Algérie), chef de la clique des sapeurs-pompiers de Bône, et de Vento Joséphine, née Stravalli, sans profession, René a habité ou joué dans plusieurs quartiers de la ville ; de la cité Chancel à l'ancienne gare, puis de la Colonne à la rue Mesmer, en passant par la rue Neuve Saint-Augustin, la rue Prosper Dubourg, les quatre chemins, et enfin à Montplaisant près de la Ménadia et de Saint-Cloud. Toute sa vie à Bône a été marquée par des personnages emblématiques de la cité des "diocanes". D'abord son père, que l'on voyait défiler dans les rues de la ville lors des fêtes officielles ou religieuses, à la tête de sa fanfare ; ensuite ses oncles, Michel NAVAS, Georges BORG et Fernand JUSKIVENSKI, des farceurs et des conteurs de là-bas. Issu d'une famille catholique pratiquante, René VENTO a entendu sonner les trois cloches des sacrements religieux reçus dans sa jeunesse: la cloche de l'église Sainte-Anne, à la Colonne, le jour de son baptême ; celle de la Cathédrale, le jour de sa communion solennelle ; et celle de l'église Sainte-Thérèse, le jour de son mariage. Après des études primaires à l'école Victor Hugo, tout près de son lieu de naissance, René est entré en 6éme en 1950 au lycée Saint-Augustin pour en sortir sept années plus tard avec les deux parties du baccalauréat. Il part à Marseille faire une licence de physique-chimie à la faculté des Sciences. Il passe ensuite les concours de recrutement des professeurs. Après quarante ans de carrière de professeur agrégé dans l'Education Nationale, il est aujourd'hui en retraite et se consacre à écrire des livres, de physique mais aussi d'histoires bônoises.