POUR LA RECONNAISSANCE OFFICIELLE PAR LE PRESIDENT
DE LA REPUBLIQUE DE LA Vème REPUBLIQUE
DANS LE MASSACRE DE 150.000 HARKIS ET LA DISPARITION
DE 25.000 PIEDS-NOIRS APRES LE 19 MARS 1962 ENALGERIE

Message des associations de Français d'AFN réunies au Sénat le 22 septembre 1995>

Monsieur le Président de la République,

Vous venez d'engager la Nation en reconnaissant la responsabilité de l'Etat français pour son action, sous l'occupation allemande, envers la population d'origine juive.

Or, il y a trente trois ans, le Gouvernement de la République française, sous l'autorité du Chef de l'Etat, engageait notre Pays dans une politique d'abandon de nos départements algériens qui conduisit au massacre de 150.000 harkis et à la disparition de 25.000 pieds-noirs selon M. André SANTINI, ancien Secrétaire d'Etat aux Rapatriés.

Fait exceptionnel dans notre histoire, à deux reprises, en 1986 et en 1994, le gouvernement a reconnu la dette de la Nation envers les 15 000 harkis survivants de l'exode de 1962 en votant deux lois leur attribuant des compensations financières de "reconnaissance nationale".

Ces dernières années, plus d'une dizaine d'ouvrages, des émissions de radio et de télévision, et des témoignages de hauts fonctionnaires directement impliqués dans la mise en oeuvre de cette politique ont confirmé la véracité des faits exposés dès mai 1962 par le Bachaga Saïd BOUALAM à l'Assemblée Nationale ou par le Professeur Maurice ALLAIS dans son ouvrage "L'Algérie d'Evian".

Les associations de Français d'AFN réunie ce 22 septembre 1995 au Sénat, sous la Présidence de M. Roger ROMANI, Ministre chargé des Relations avec le Parlement, et de M. Guy FORZY, Délégué aux rapatriés, apportent leur soutien aux actions engagées auprès de vous par les harkis et leurs enfants pour que soit officialisée la responsabilité de la Vème République et vous demandent que justice soit enfin rendue aux survivants d'un massacre qui indigne aujourd'hui, selon tous les sondages, la majorité des Français de toutes sensibilités politiques.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la République, à l'assurance de notre très haute considération.

Associations signataires le 22 septembre 1995 Fait au Sénat.

ADIMAD Sud, L'Algérienne, ANFANOMA Nationale, ANFANOMA Paris, ANFANOMA Sud, CAFA, AFNART, Cercle Algérianiste National, Cercle Algérianiste de Boulogne (92), Cercle Algérianiste de Châtillon (92), Comité National pour les Français Musulmans, FNR National, Jeune Pied-Noir, Mémoire de la France d'Outre-mer, Pieds-Noirs d'Hier et d'Aujourd'hui, RECOURS... Auxquelles se sont jointes depuis la quasi-totalité des associations représentatives des Français d'AFN. Ce message à été remis en main propre à M. Jacques Chirac par M. Guy Forzy, Délégué au Rapatriés. Il a été intégralement publié dans Présent du 27 septembre 1995 et des extraits dans le Figaro du 11 octobre 1995. Sans réaction du Chef de l'Etat ou de la Présidence de la République.

Réponse de la Présidence de la République du 15 janvier 1996

Cette réponse rejette la responsabilité des massacres sur l'Etat algérien au nom des "Accord d'Evian". Cette conception très particulière du respect d'un accord qui dégage le seul signataire ce ses propres engagements unilatéraux est unique dans l'histoire de France. L'Etat algérien étant selon la Présidence de la République seul responsable après le 3 juillet 1962, elle ne présice pas quelle est la responsabilité française entre le 19 mars et le 2 juillet 1962, période ou notre Pays exerçait sa pleine souveraineté dans nos départements algériens.

Extrait de la lettre du 16 mars 1996 de Jeune Pied-Noir
au Président de la République

Le 22 septembre dernier, les associations nationales représentatives des Français d'Algérie, du Maroc et de Tunisie réunies au Sénat par le Comité de liaison sous la présidence de M. Roger ROMANI, Ministre chargé des Relations avec le Parlement et de M. Guy FORZY, Délégué aux Rapatriés, vous ont adressé un message vous demandant de reconnaître officiellement la responsabilité de la Vème République dans le massacre de 150.000 harkis et la disparition de 25.000 pieds-noirs en Algérie après le 19 mars 1962. Plusieurs publications ont reproduit ce message qui, à ce jour, est resté sans réponse de votre part. Plus de 2.000.000 de Français d'Afrique du Nord attendent de vous cette reconnaissance officielle implicitement annoncée au cours des débats des lois de 1986 et 1994 ainsi que dans votre projet de loi N°2361 du 20 novembre 1991. De nombreuses personnalités, dont M. André SANTINI, député-maire d'Issy-les-Moulineaux et ancien Sécrétaire d'Etat aux Rapatriés dans votre gouvernement en 1986-87, désirent connaître la position du Président de la République.

Celle-ci apparaît en effet nécessaire pour éclairer certains élus qui semblent encore ignorer les conséquences des "Déclarations unilatérales françaises" du 19 mars 1962, dites "accords d'Evian", puisqu'une demande d'un timbre pour commémorer le 35e anniversaire du "cessez-le-feu" en Algérie vient d'être officiellement déposée par deux d'entre-eux, que la situation actuelle de ce pauvre pays devrait pourtant inciter à plus de réserve. A cet effet, nous vous demandons de bien vouloir autoriser l'ouverture de toutes les archives officielles sur les négociations avec le FLN et la présentation de l'original du texte signé le 18 mars 1962, document qui n'a jamais été présenté au public....

Pour être complètement informés :commandez le dossier "Pour la Reconnaissance nationale" contenant la copie des principaux courriers au Chef de l'Etat, des réponses obtenues et des articles de presse - 60 F (port inclus) à JPN BP 4 - 91570 Bièvres - Chèque à l'ordre de JPN.

Pour nous laisser un message : jeunepiednoir@wanadoo.fr Pour nous adresser une télécopie : 01 69 41 89 29

Demandez chaque mois le magazine "Pieds-Noirs d'Hier et d'Aujourd'hui" en vente en kiosque ou BP 305 - 83187 Six-Fours Cedex - Tél : 04 94 07 59 07

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