MESSAGE de M. Jean-Bernard POULOT
du 24 février 2002
ANTOINE GADAN

Monsieur, je me suis promené avec un grand intérêt dans votre site et ai pu profiter des liens nombreux et variés qui y sont proposés. En faisant des recherches sur le peintre seurrois Louis Carbonnel, j'ai été amené à m'intéresser à Antoine Gadan, un autre peintre seurrois. Tous deux partirent en Algérie à la même époque.
Grâce à l'intéressante recherche de M. Marc Dalaut, j'ai pu avoir de nombreuses informations qui m'étaient inconnues sur la période algérienne de Gadan. Je n'ai que très peu d'informations sur la période algérienne de Carbonnel. Aussi, est-il possible d'insérer l'article suivant dans votre très intéressante "Petite Gazette de Bône La Coquette, La Seybouse" ?

En tapant "Gadan" sur le moteur de recherche Copernic, j'ai eu accès à votre intéressant site. Notamment, l'article de M. Marc Dalaut m'a permis d'avoir de nouvelles informations sur le peintre Antoine Gadan à propos duquel j'effectue des recherches. Je les mène conjointement à d'autres recherches sur le peintre Louis Carbonnel, me permettant ainsi de faire des liens et recoupements.
Ces deux peintres sont nés à Seurre, en Côte d'Or.
Antoine Gadan est né le 23 février 1854, en son domicile rue Impériale où son père était cabaretier.
Louis Carbonnel est né le 1 mars 1858 de Pierre André Carbonnel, peintre en bâtiment, et mourut le 16 octobre 1938 à Dijon, Côte d'Or.
Gadan et "Carbo" auraient bénéficié dans leur jeunesse de cours artistiques dispensés à Seurre par François Aubouer, sculpteur sur bois né à Paris le le vingt-cinq avril 1830.
En 1866, les Gadan (Antoine le père et sa femme Jeanne, les deux enfants Antoine et Charles -son cadet- et leur domestique) sont installés en face de Seurre, de l'autre côté de la Saône, dans le village de Pouillys-sur-Saône où le père tient une féculerie. Les tableaux de recensement de population nous indiquent qu'ils y sont toujours en 1876, mais on ne trouve plus trace d'eux dans le recensement suivant, en 1881.
En 1875, alors qu'il travaillait à la féculerie, Antoine est incorporé pour un an dans l'armée au 29e régiment d'artillerie. Il a ensuite accompli une période d'exercices au troisième régiment de Zouaves du 4 au 29 octobre 1881, puis du 24 septembre au 31 octobre 1883 et une autre au huitième peloton de Zouaves du 12 au 26 avril 1886.
Entre temps, il a habité 12, boulevard Viala à Marseille.
Il est probable que Carbonnel soit parti en Algérie avec Antoine Gadan fin 82 ou début 83. Carbonnel rentre ensuite en France puis repart avec sa famille pour Bône où ils résident au quartier Sainte Anne et où, le 6 avril 1885, naquit Louise, leur dernière fille.
Gadan a beaucoup peint en Algérie, mais il a effectué aussi des tableaux (sûrement dans un nombre moindre) en France et dans la région de Seurre notamment. En ce qui concerne sa vie en Algérie, vous trouverez des informations dans le numéro 3 de "la Seybouse", à la rubrique personnages.
Chez Carbonnel comme chez Gadan, on retrouve un sens aigu des couleurs et de la lumière aux heures du crépuscule. Malheureusement, les oeuvres peintes par Carbonnel pendant sa période algérienne ont été disséminées et les témoignages sur cette période le concernant sont quasiment inexistants.

J'ai consacré une petite monographie sur Carbonnel pour une exposition rétrospective à la demande de la ville de Seurre en août 2000.
Mes recherches sur ce peintre (entreprises depuis une quinzaine d'années) auquel sont liés Gadan et d'autres artistes ne sont pas finies.
Une importante zone d'ombre subsiste sur ses années algériennes.
Si, à propos de Carbonnel ou de Gadan, vous avez des renseignements, des oeuvres, des photos, des précisions, des références de livres, revues, catalogues de musées algériens, catalogues d'expositions, des repères biographiques précis, des références bibliographiques sur la vie à Bône à cette époque, je vous serais reconnaissant de m'en faire part.
Il me semble chaque jour de plus en plus important de recueillir des documents ou des témoignages quand le souvenir des gens et des lieux est encore directement vivant.
Les tableaux de Carbonnel, paysages et natures mortes à l'huile ou paysages au fusain ne sont malheureusement pas toujours signés. Quand ils le sont, la signature peut être L.C. ou L. CARBO ou encore CARBONNEL en toutes lettres.