Plage Ouest Celui qui est las de la nostalgie de notre village évacuera le poids du spleen en y retournant. Arrivant par la route, il connaîtra le choc.
Déambulant au gré de son passé l'ancien Staouélien reconnaîtra, parfois à grand peine, des maisons autrefois connues de lui. Leur identification est encore plus délicate lorsqu'un haut mur érigé en façade dissimule l'habitation et, c'est la raison d'être du rempart, les femmes y demeurant. Les nouveaux canons de l'architecture ajouteront à la surprise. Lors de la visite de lieux de référence comme le cimetière ou le vivier, l'ancien roumi comprendra qu'une communauté peu encline à la maintenance n'a pu conserver leur aspect originel à des sites dont elle se bat l'œil. Il retrouvera la mairie et l'école mais pas le kiosque à musique ni le poilu en bronze.
Réception du Professeur N.Gualde par la Maire de Staouéli L'état des plages du premier complexe balnéaire algérien est navrant. Depuis La Madrague jusqu'à Zéralda les immeubles et les villas ont mangé les grèves. S'il recherche des connaissances parmi les hommes croisés dans la rue, le voyageur en décèlera très peu. La majorité des promeneurs appartient à ce groupe d'Algériens que les Staouéliens que nous connûmes désignent du terme d'envahisseur. Ces derniers arrivèrent durant les années dites noires lorsqu'on fuyait des demi-fous nommés islamistes. L'exode s'associa à la fécondité pour enfler la démographie du village.
De Palm-beach à Zéralda Texte et Photos de Norbert Gualde lors de son passage à Staouéli en avril 2006. |