" Les personnages de ce sombre drame sont purement imaginaires. Toute ressemblance avec des personnages de notre époque serait une pure coïncidence ".
(Note de l'Auteur)
Quand avec ses enfants et même avec Chipette
E,scagassé, tout pâle au milieu d'la tempête,
Augu se mit les oiles de devant l'oeil méchant,
Comme il se faisait nuit en traversant un champ,
Y s'arrêtèrent enfin dans une endroit maousse
Ac une source d'eau, sous un arbre de karmousses
O ! pa, couchons nous en dsur la terre et dormons.
Augu y dormait pas, ayant peur du démon.
Y se lève, la tête et oit dans le ciel noir
Un oeil qu'il était seul, épouvantable à oir,
Et qui Wle regardait clans l'ombre ac la malice
Comme l'oeil de Moscou ou d'un agent d'police.
" Allez, on s'en allons " qui dit claquant les dents
Ils obéirent tous et la rage en dedans
Ils marchèrent trente jours, sans paroles, sans chants
Et la moitié à pied et le reste en marchant
Sans s'en faire des enfants qui z'étaient en bas âge,
Sans repos, sans sommeil, il alla tzur une plage Ac du sable d'or comme tzur la côte dassur
" Là on sera tranquille et pepère ça c'est sûr "
Et comme il s'assoyait y voit oh ! la Charogne
La terrible sckoumoune qui rit ac son oeil borgne
" Posez de ce côté, la toile de la guitoune
Pour pas quje vois encore cette madone de skoumoune "
A peine l'anstallation elle était terminée
Qu'Augu y sort d'un bond comme si c'était miné.
" Moi qui me croyais bien au Lever de l'aurore
La misère de ses bises, je ois cet ;oeil encore "
Zézé, l'enfant de loup qui dit les calembours,
Qui se joue le clairon et tape tzur le tambour
Cria : " Allons à la Caroube dans mon beau cabanon
Do, mi, si, la, do, ré je m'l'appelle de ce nom "
Et vinga en avant et mettons nous les oiles
Chargez tout tzur le dos, ebcepté cette toile "
Ils s'arrivèrent enfin, et ac sa main tremblante
Augu torna la clef dans la serrure branlante
Et oit O ! Fradoumi ! dans le couloir profond
Un pot d'chambre en faience ac un oeil noir. au fond
,Alors Augu y dit : " Je veux être tsous la terre
Et vivre en disperate comme le ver solitaire
Rien y me verra plus et je verra plus rien "
On se le fit descendre dans un abri bien bien
Qui nous avait servi pour les bombardements
" Allez, aurvoir à tous, pas tant de boniments "
Ma quand on se ferma la porte du souterrain
L'oeil était dans la tombe et s'agitait la main.